Le thème s'inspire d'une fable de l'Antiquité grecque : On y raconte que Cupidon vola du miel à des abeilles qui le piquèrent. Il se plaignit alors à sa mère Vénus qu'il était injuste qu'une si petite créature (l'abeille) provoque autant de douleur. A quoi Vénus lui répond que lui aussi, Cupidon, était petit, mais que ses flèches de l'amour pouvaient, elles aussi, faire très mal. L'amour donc est à la fois douceur sucrée comme le miel, et amertume et douleur brûlante.
On mentionnera également une interprétation plus triviale parfois évoquée: les piqûres des abeilles (ou des flèches) ne sont pas que sentimentales : comme de nombreux textes contemporains mettant en garde contre «le danger des plaisirs transitoires», elles faisaient aussi référence aux maladies vénériennes qui faisaient rage à l'époque, diffusées par des décennies de conflits féodaux, puis religieux.
l'inscription en haut à droite: « DUM PUER ALVEOLO FUTATUR MELA CUPIDO/ FURANTI DIGITUM CUSPIDE FIXIS APIS/ SIC ETIAM NOBIS BREVIS ET PERITURA VOLUPTAS/ QUAM PETIMUS TRISTI MIXTA DOLORE NOCET. » [Alors que Cupidon volait du miel de la ruche / Une abeille piqua le voleur sur le doigt / Et s'il nous arrive aussi de rechercher des plaisirs transitoires et dangereux/ La tristesse vient se mêler à eux et nous apporte la douleur. ].