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lundi 25 novembre 2024 - 03h00rech / rep
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1701 marais (marin) - folies d espagne pour viole et orch @
(taille reelle) (grd ecran)


La Folia est une danse d’origine portugaise du 15ème siècle qui se répandit en Italie puis en France sous le nom de « Folie d’Espagne ». Parmi un certain nombre de thèmes, émergea la mélodie de base :

Marin Marais est l'élève du plus célèbre violiste de son temps, Monsieur de Sainte-Colombe. «Musicien du roi» dès 1676, il occupe le poste recherché d'«ordinaire de la Chambre du Roy pour la viole» de 1679 à sa retraite, en 1725. Lully est son maître et ami ; le style français de ce dernier se retrouve dans ses opéras (il en écrit quatre, dont Alcyone, 1706, célèbre pour ses effets orchestraux, en particulier sa «tempeste») et dans ses suites de pièces de viole. Instrumentiste reconnu pour sa virtuosité, il laisse environ 700 œuvres, pour la plupart consacrées à la viole de gambe.

Genre - Folia
La folia (en espagnol, «folie») est en grande vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le nom de ce genre instrumental vient d'une danse portugaise du XVIe siècle qui est introduite en Espagne par les vihuelistes. À l'origine vive, dynamique et animée («folle»), cette danse voit son rythme s'assagir lors de sa diffusion dans le reste de l'Europe (Italie, France, Angleterre...) au XVIIe siècle.

Forme
La folia adopte une forme à peu près fixe au XVIIe siècle : un thème de seize mesures (à 3/2 ou 3/4) est le sujet de variations. Parmi les plus célèbres figurent celles de D'Anglebert, pour clavecin (1689), de Corelli, qui en compose vingt-trois (La Follia, 1700) et l'utilise comme chaconne dans sa Sonate pour violon et continuo op. 5 no 12 (1700), de Jean-Sébastien Bach (dans la Cantate des paysans, BWV 212, 1742), de Liszt (dans sa Rhapsodie espagnole, 1866), de Nielsen (dans son opéra-bouffe Maskarade, 1906), de Rachmaninov (Variations sur un thème de Corelli, 1932)...

Esthétique
Marais écrit dans la Préface à son Deuxième Livre de Pièces de violes (1701) que ses 32 variations sur Les Folies d'Espagne peuvent être jouées à l'orgue, au théorbe, au luth, au clavecin, au violon et à la flûte. On ne faisait alors guère de différence entre l'œuvre originale et sa transcription, et les partitions étaient souvent données dans une instrumentation adaptée aux possibilités du lieu et du moment.

Langage
Les trouvailles harmoniques ainsi que la virtuosité requise par ses pages (qui usent d'accords arpégés) font de Marin Marais un des maîtres de la viole de gambe, qui allait bientôt être supplantée par le violon, pour lequel il écrira aussi, et par le violoncelle.

Elle est basée sur la suite d’accords : réM/La7/réM/do/fa/do/réM/la7

Apparue aux alentours de 1650 puis publiée en 1672 par Lully, cette mélodie devint le thème d'innombrables variations dont les plus célèbres furent celles de Corelli parues en 1700, ainsi que de Marin Marais, Scarlatti, Vivaldi, Pasquini, Pergolèse, … Elle sera encore utilisée par des compositeurs du 19ème et du 20ème siècle, tels que Grétry (l'Amant jaloux), Cherubini (ouverture de l'Hôtellerie portugaise), Liszt (Rhapsodie espagnole), Rachmaninov (Variations sur un thème de Corelli, ce titre étant donc musicologiquement inexact).