selon un récit empreint du merveilleux propre au Moyen Âge, le tombeau de marbre de Jacques, dont on aurait perdu la trace jusqu'au ixe siècle, aurait été miraculeusement retrouvé aux alentours de l'an 813 par l'ermite Pelayo (ou Pelagius, vivant dans les bois près de la future ville de Compostelle) qui a une révélation dans son sommeil de son emplacement. Il est guidé par une « pluie d'étoiles » vers le lieu et y découvre un tumulus, lieu nommé depuis campus stellarum (« champ des étoiles ») », la légende voulant que ce soit l'origine du nom « Compostelle ». L'ermite en avertit Théodomir, évêque d'Iria Flavia (aujourd'hui une paroisse rurale près de Padrón, « la pierre », celle qui aurait servi à amarrer le navire transportant les reliques de l'apôtre), qui y découvre en 838 le tumulus, « édicule sépulcral » dans un cimetière d'époque romaine. C'est dans ce contexte qu'une hypothèse probable est que le nom de Compostelle dérive de compositum tellus, « terre remuée » d'une tombe ou de compostum, le « cimetière »18. Aussitôt avisé, le roi Alphonse II y fait édifier trois églises, l'une dédiée à saint Jacques bâtie à l'emplacement de cette découverte et abritant ses reliques, une autre dédiée à Jean-Baptiste et le monastère de San Pelayo de Antealtares