La poésie est mémoire baignée de larmes. La musique est mémoire de la mer.
Extrait de Châtiment des profondeurs
La terre se nourrit d'empreintes, Le ciel se nourrit d'ailes.
Extrait de La Chasse
Le cerveau est la tripe de la tête. Penser est un couteau !
Extrait de Bolivar
Les miroirs sont comme la conscience. On s'y voit comme on est, et comme on n'est pas.
Monsieur le Président est sans doute l'œuvre la plus connue d'Asturias en raison de son message politique. Il importe d'en souligner le caractère pionnier : on sait aujourd'hui que le roman a été écrit pour l'essentiel à Paris, entre 1925 et 1932, à partir d'un conte plus ancien qui constitue le premier chapitre. Cette version originale, d'abord intitulée Tohil (divinité maya du feu et de la mort), est refusée par plusieurs éditeurs et publiée à compte d'auteur en 1946 (Costa-Amic, Mexico) sous son titre actuel. Passé inaperçu, le roman est réédité en 1948 par Losada et connaît alors un très grand succès. En 1952, il est repris par le même éditeur avec quelques modifications : c'est la version définitive.