Eugène DELACROIX - femmes d'Alger dans leur appartement 1833
Delacroix visite le Maroc et l'Algerie en 1832. Le choc esthétique de ce voyage est immense. Sur le chemin du retour, il passe deux jours à Alger. l'intérieur des maisons maures lui étaient interdites alors que les maisons juives lui étaient ouvertes, lui offrant « le caprice et le charme du génie mauresque », où il rencontrait des femmes « belles et jolies » habillées avec dignité. Le tableau, inspiré d'un croquis realisé à Alger, est une peinture à l'huile, peint à Paris en 1834, avec des modèles parisiennes, parées des bijoux que le peintre a acheté, avec d'autres objets divers comme des coussins, à Tanger et Oran. Le visage des femmes exprime la voluptueuse langueur des odalisques orientales. Elles sont vêtues, à la mode algéroise, de chemises en étoffe fine, blanche, unie, fleurie ou jouant sur des textures mates et brillantes. L'embellissement des décors, des intérieurs, des vêtements, des parures et des bijoux portés indique que Delacroix représente une scène de fête ou de réception. Synthèse d'orientalisme et de romantisme, ce tableau exprime selon Baudelaire, une profonde « mélancolie ».
Illustration musicale: Naima CHEMOUL (Naima) et Maayan, le chant des femmes sepharades
Naïma Chemoul explore ses origines, celles des femmes sépharades. Elle chante leurs mots, leur langue, leur quotidien. Elle honore leur mémoire et conte leur histoire. Elle fait entendre leurs voix. Douce melodie au son de la musique arabo¬andalouse et orientale, magnifiant ces chants de femmes, entre occident et orient, tradition et modernité.