Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du coeur des hommes
Maurice MAETERLINCK - Pelléas et Mélisande
Pierre PUVIS DE CHAVANNE - le pauvre pecheur
Sans trompe-l'oeil, Puvis entendait donner une vision complète du dénuement et de la résignation en peignant un père veuf et ses deux enfants dans un paysage désolé. Le choix du pêcheur tient évidemment aux résonances bibliques du thème. En 1881, le caractère synthétique du tableau, son refus du modelé et de la perspective traditionnelle, son camaïeu verdâtre, dressèrent la plupart des critiques contre l'artiste.
L'écrivain Huysmans compara le tableau aux images de missel et aux vieilles fresques sans éclat ni profondeur. En revanche, certains artistes de la génération montante, de Seurat à Gauguin et Maurice Denis, pour ne pas parler de Picasso, devaient s'enthousiasmer pour le dépouillement extrême, poignant de cette image silencieuse. Puvis devenait l'éclaireur de la nouvelle peinture.
Illustration musicale: Gioacchino ROSSINI - petite messe solenelle - kyrie
""Bon Dieu, Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? Peu de science, un peu de cÅur, tout est là . Sois donc béni et accorde moi le Paradis. » (G. Rossini)
Lâoeuvre s'ouvre sur la tonalité de la mineur, le piano jouant une basse ostinato. Sur ce motif oppressant, l'harmonium fait entendre le contrepoint qui sera repris ensuite par le chÅur. La tonalité de do majeur intervient mesure 18, apportant une couleur plus chaleureuse