... Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs ... Tu es le grand soleil Qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi Paul Eluard La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder en face. Victor Hogo - Tas de pierres | (E) ... Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs ... Tu e ... |
Ce monde souffre memes les herbes le disent qui se courbent au couchant haiku Kobayashi Issa | (E) Ce monde souffre memes les herbes le disent qui se courbent au couchant haiku Kobayashi Issa ... |
... Aux carrefours des chemins tors, Les villages sont seuls, comme la mort ; Les grands arbres, cristallisés de gel, Au long de leur cortège par la neige, Entrecroisent leurs branchages de sel. ... Emile Verhaeren - la neige | (E) ... Aux carrefours des chemins tors, Les villages sont seuls, comme la mort ; Les grands arbres, cristallisés de gel, Au long de leur cortège par la neige, Entrecroisent leurs branchages de sel. ... |
... L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude, Sous le ciel pâlissant comme de lassitude, Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents, Bercer l’été qui meurt dans nos coeurs indolents. ... Albert Samain, Le chariot d’or | (E) ... L’adieu des feuilles d’or parmi la solitude, Sous le ciel pâlissant comme de lassitude, Nous irons, si tu veux, jusqu’au soir, à pas lents, Bercer l’été q ... |
... Et novembre, près de l’âtre qui flambe, Allume, avec des mains d’espoir, la lampe Qui brûlera, combien de soirs, l’hiver ; Et novembre si humblement supplie et pleure Pour attendrir le coeur mécanique des heures ! ... Emile Verhaeren, Les vignes de ma muraille | (E) ... Et novembre, près de l’âtre qui flambe, Allume, avec des mains d’espoir, la lampe Qui brûlera, combien de soirs, l’hiver ; Et novembre si humblement supplie et pleure Pour attendr ... |
... Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n’est pas l’hiver encore ... François Coppée, Promenades et Intérieurs C’est l’heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n’est pas l’hiver encor. Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l’air tout rose, On croirait qu’il neige de l’or. François Coppée, Promenades et Intérieurs | (E) ... Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillée ... |
... Le feuillage, humble et que nul vent ne berce, Se penche et brille en pleurant sous l’averse ; Le deuil de l’air afflige les oiseaux. ... Sully Prudhomme - Stances et poèmes | (E) ... Le feuillage, humble et que nul vent ne berce, Se penche et brille en pleurant sous l’averse ; Le deuil de l’air afflige les oiseaux. ... Sully Prudhomme - Stances et poèmes ... |
L’Océan sonore Palpite sous l’oeil De la lune en deuil Et palpite encore, ... chaque lame, En bonds convulsifs, Le long des récifs Va, vient, luit et clame, ... Paul Verlaine, Poèmes saturniens | (E) L’Océan sonore Palpite sous l’oeil De la lune en deuil Et palpite encore, ... chaque lame, En bonds convulsifs, Le long des récifs Va, vient, luit et clame, ... Paul Ver ... |
... Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie ! ... Paul Verlaine, Tristesse. | (E) ... Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie ! ... Paul Verlaine, Tristesse. ... |
Mais comment faire durer jusqu'au dernier moment cette bouche, ce soleil ? Il faut l'aimer patiente et haute, là où la flamme chante. L'aimer. Jusqu'à la fin. Jusqu'à la danse. Eugenio de Andrade - Matiere solaire | (E) Mais comment faire durer jusqu'au dernier moment cette bouche, ce soleil ? Il faut l'aimer patiente et haute, là où la flamme chante. L'aimer. Jusqu'à la fin. Jusqu'à ... |
... Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. ... Arthur Rimbaud, Poésies | (E) ... Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas sub ... |
Un arbre dans la ville Qui se tend vers le ciel Un arbre dans la ville Qui attend le soleil... Franck Olivier | (E) Un arbre dans la ville Qui se tend vers le ciel Un arbre dans la ville Qui attend le soleil... Franck Olivier ... |
... Viens dans ces champs déserts où la bise murmure Admirer le soleil, qui s’éloigne de nous ; Viens goûter de ces bois qui perdent leur parure Le charme triste et doux. Des feuilles que le vent détache avec ses ailes Voltige dans les airs le défaillant essaim ... Chateaubriand - poésies | (E) ... Viens dans ces champs déserts où la bise murmure Admirer le soleil, qui s’éloigne de nous ; Viens goûter de ces bois qui perdent leur parure Le charme triste et doux. D ... |
... L’automne Faisait voler la grive à travers l’air atone, Et le soleil dardait un rayon monotone Sur le bois jaunissant où la bise détone. ... Paul Verlaine, Poèmes saturniens - nevermore | (E) ... L’automne Faisait voler la grive à travers l’air atone, Et le soleil dardait un rayon monotone Sur le bois jaunissant où la bise détone. ... Paul Verlaine, Po& ... |
Nouveau cultivateur, armé d’un aiguillon, L’Amour guide le soc et trace le sillon ; Il presse sous le joug les taureaux qu’il enchaîne. Son bras porte le grain qu’il sème dans la plaine. ... André Chénier, Poésies Antiques | (E) Nouveau cultivateur, armé d’un aiguillon, L’Amour guide le soc et trace le sillon ; Il presse sous le joug les taureaux qu’il enchaîne. Son bras porte le grain qu’il s&egr ... |
J’observais ces paquets de mer lourds et massifs Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières Et puis se retiraient en râlant sur les pierres. ... François Coppée, Le Cahier Rouge J’observais ces paquets de mer lourds et massifs Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières Et puis se retiraient en râlant sur les pierres. Et ce bruit m’enivrait; et, pour écouter mieux, Je me voilai la face et je fermai les yeux. Alors, en entendant les lames sur la grève Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve S’écrouler en faisant ce fracas cadencé, Moi, l’humble observateur du rythme, j’ai pensé Qu’il doit être en effet une chose sacrée, Puisque Celui qui sait, qui commande et qui crée, N’a tiré du néant ces moyens musicaux, Ces falaises aux rocs creusés pour les échos, Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages Incessamment heurtés et roulés sur les plages Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers, Que pour que l’Océan nous récitât des vers. François Coppée, Le Cahier Rouge | (E) J’observais ces paquets de mer lourds et massifs Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières Et puis se retiraient en râlant sur les pierres. ... François Cop ... |
L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés dressent à l'horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. Guy de Maupassant | (E) L'hiver s'est abattu sur toute floraison. Des arbres dépouillés dressent à l'horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes. Guy de Maupassant ... |