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   .. / nature patrimoine
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II y a l’air il y a le vent
Les montagnes l’eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
...

Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924
(E)
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II y a l’air il y a le vent
Les montagnes l’eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre
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Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924 ...

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Ardenne belge - arbres au printemps


L'âpre bise d'hiver
qui se lamente au seuil
Souffle dans le logis
son haleine morose ! […]

Et là, c'est comme un lit
sans plumes, sans chaleur,
Où les petits ont froid,
ne dorment pas, ont peur ;
Un nid que doit avoir
glacé la bise amère…


Arthur Rimbaud - Les Étrennes des orphelins






Originellement, Arduinna est le nom probablement d’origine celtique d’une forêt située sur et aux abords du massif de l’Ardenne (ainsi que d'une déesse celte, Arduenna), citée par Jules César et Strabon. Certains auteurs modernes défendent la couleur noire comme signification (du celtique Ar Duen qui signifie «la Noire»).
Aujourd’hui, on applique les mots Ardenne(s) et Ardennais dans les dénominations de plusieurs régions naturelles ou administratives qu’il est parfois difficile de ne pas confondre d’autant que les nombreuses tentatives d’appropriations de ce nom connu entretiennent une certaine confusion.
Normalement, lorsque l'on parle du territoire, on utilise le terme "Ardenne" (au singulier) pour désigner l'Ardenne belge, par opposition « aux Ardennes », expression qui désigne soit les Ardennes françaises, soit l'ensemble (franco-belge, voire franco-belgo-luxembourgeois) de la région.
Ardenne belge - arbres au printemps (E)
L'âpre bise d'hiver
qui se lamente au seuil
Souffle dans le logis
son haleine morose ! […]

Et là, c'est comme un lit
sans plumes, sans chaleur,
Où les petits ont froid,
ne dorm ...

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Des arbres, des gazons
une douce tristesse :
Cette onde que j’entends
murmure avec mollesse,
...

Chateaubriand - Tableaux de la nature
(E)
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Des arbres, des gazons
une douce tristesse :
Cette onde que j’entends
murmure avec mollesse,
...

Chateaubriand - Tableaux de la nature ...

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L'hiver s'est abattu
sur toute floraison.
Des arbres dépouillés
se dressent à l'horizon
...

Guy de Maupassant









Perdu au milieu de la ville,
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime.

Jacques Charpentreau


(E)
L'hiver s'est abattu
sur toute floraison.
Des arbres dépouillés
se dressent à l'horizon
...

Guy de Maupassant









Perdu au milieu de la ville,
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Cap Frehel - cormoran


...
L'ivresse de l'instant
s'éteint dans son regard.
Depuis trois mois déjà
il reste sur la rive
Regardant s'éloigner
les lumières actives,
Il ne plongera plus
dès la tombée du soir.
...

Laurent Caron





Le cormoran de Xingpin

L'ivresse de l'instant s'éteint dans son regard.
Depuis trois mois déjà il reste sur la rive
Regardant s'éloigner les lumières actives,
Il ne plongera plus dès la tombée du soir.

Il aimait tant ces pics dressés dans le brouillard,
Impudiques, innombrables, sources contemplatives,
Alors qu'il étendait ses deux ailes chétives
Au soleil et au vent debout serrant la barre.

Ombres chinoises la nuit, ils étaient les gardiens
Du pêcheur, de la barque et de ses va-et-vient,
Et de ses compagnons qui plongent alentour.

Les formes et les couleurs, les bruits et les odeurs
Se brouillent dans sa mémoire et ultime bonheur
Il rêve d'un paradis sans bague comme atours.
Cap Frehel - cormoran (E)
...
L'ivresse de l'instant
s'éteint dans son regard.
Depuis trois mois déjà
il reste sur la rive
Regardant s'éloigner
les lumières actives,
Il ne plongera plus
dè ...

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...
Si l’on savait le calme qu’un ruisseau
En tous mes sens porte avec son murmure,
Ce calme heureux que j’ai, sur la verdure,
Goûté cent fois seul au pied d’un coteau,
...

Chateaubriand - Tableaux de la nature



jura
(E)
...
Si l’on savait le calme qu’un ruisseau
En tous mes sens porte avec son murmure,
Ce calme heureux que j’ai, sur la verdure,
Goûté cent fois seul au pied d’un coteau,
...

C ...

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Si tu te fais ver de terre,
ne te surprend pas
si on t'écrase avec le pied.

Emmanuel Kant
(E)
Si tu te fais ver de terre,
ne te surprend pas
si on t'écrase avec le pied.

Emmanuel Kant ...

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Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma soeur, qu’ils étaient beaux les jours
De France !
O mon pays, sois mes amours
Toujours !
...
Te souvient-il du lac tranquille
Qu’effleurait l’hirondelle agile,
Du vent qui courbait le roseau
Mobile,
Et du soleil couchant sur l’eau,
Si beau ?
...

François-René de Chateaubriand, Poésies diverses
(E)
Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma soeur, qu’ils étaient beaux les jours
De France !
O mon pays, sois mes amours
Toujours !
...
Te souvient-il du lac tranquille

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Brouage aux flots dormant,
princesse des roseaux,
À l'écart des pertuis,
délaissée des vaisseaux,
Tes rues et tes maisons
de vieille pierre grise,
Offertes au soleil,
à la pluie, à la brise,
Témoignent du passé
et nous content l'histoire
De ceux qui de ton nom
propagèrent la gloire.
...

Cl Claudec















Vénérables remparts
où nichent les oiseaux
Quand l'air du large encor'
de souvenirs vous grise,
Mémoire d'Acadie
au grand siècle promise,
À l'étier miroitant
reflétez vos créneaux !

Nuages et troupeaux,
assiègez calmement
Un lieu comme hors du temps,
tel un temple immortel,
Dormant parmi les joncs
en une odeur de sel,
Réminiscence offerte
au culte du passant.

Le bronze des canons,
les navires marchands,
Ont fait place à l'azur,
aux brumes et aux vents
Pour bercer un repos
mérité à jamais.
Brouage au vert pays,
étoile des marais.

Cl Claudec
(E)
Brouage aux flots dormant,
princesse des roseaux,
À l'écart des pertuis,
délaissée des vaisseaux,
Tes rues et tes maisons
de vieille pierre grise,
Offertes au soleil,
à la p ...

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New-York, Central Park en automne


...
Ce ruisseau, sous tes pas,
cache au sein de la terre
Son cours silencieux
et ses flots oubliés :
Que ma vie inconnue,
obscure et solitaire,
Ainsi passe à tes pieds !
...

François-René de Chateaubriand, Poésies diverses








Sur ce pont suspendu
nos vies s'enroulent
aux sarments de lierre

haiku
Matsuo Basho
New-York, Central Park en automne (E)
...
Ce ruisseau, sous tes pas,
cache au sein de la terre
Son cours silencieux
et ses flots oubliés :
Que ma vie inconnue,
obscure et solitaire,
Ainsi passe à tes pieds !
...

Fran&cce ...

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Lumio - les lauriers roses


Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,
On s’approche, on sourit, la main touche la main,

Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de Musset
Lumio - les lauriers roses (E)
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les ...

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Lumio - poterie


...
C’est un chemin frayé plein d’une douce joie,
Un vase de parfums, une coupe de miel,
Un météore qui flamboie
Comme un beau chérubin dans sa robe de soie.
...
Théodore de Banville, Les Cariatides (1843)
Lumio - poterie (E)
...
C’est un chemin frayé plein d’une douce joie,
Un vase de parfums, une coupe de miel,
Un météore qui flamboie
Comme un beau chérubin dans sa robe de soie.
...
Théodor ...

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Olmeto - ville corse


Tapi dans les rochers qui regardent la plage,
Au pied de la falaise est le petit village.
Sur les vagues ses toits ont l’air de se pencher,
Et ses mâts de bateaux entourent son clocher.
...
François Coppée, Poèmes modernes - l'Angelus
Olmeto - ville corse (E)
Tapi dans les rochers qui regardent la plage,
Au pied de la falaise est le petit village.
Sur les vagues ses toits ont l’air de se pencher,
Et ses mâts de bateaux entourent son clocher.
...
François Co ...

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Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :
“Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
...
Car j’éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d’un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
...

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1861
(E)
Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles :
“Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et ...

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héron en ville


...
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.
...

Victor Hugo - les contemplations
héron en ville (E)
...
Sur mon âme, qui fut colombe,
Viens, toi qui des cieux as le sceau.
Quelquefois une plume tombe
Sur le cadavre d’un oiseau.
...

Victor Hugo - les contemplations ...

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...
Vague, perdue au fond
des sables monotones,
La ville d’autrefois,
sans tours et sans remparts,
Dort le sommeil dernier
des vieilles Babylones,
Sous le suaire blanc
de ses marbres épars.
...

Albert Samain, Au jardin de l’infante
(E)
...
Vague, perdue au fond
des sables monotones,
La ville d’autrefois,
sans tours et sans remparts,
Dort le sommeil dernier
des vieilles Babylones,
Sous le suaire blanc
de ses marbres épars. < ...

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Crépuscule grimant
les arbres et les faces,
Avec son manteau bleu,
sous son masque incertain;
Poussière de baisers
autour des bouches lasses…
Le vague devient tendre,
et le tout près, lointain.
...

Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jours, Portraits de peintres et de musiciens 1896










vue du château de Kapfenstein

Sous l'Empire romain, le territoire actuel de la Styrie faisait partie des provinces de Pannonie à l'est, et de Norique à l'ouest.
En 1180, la Styrie, qui était jusqu'alors une partie du duché de Carinthie, devient elle-même un duché. En 1192, entre en application le traité de Georgenberg (Georgenberger Handfeste), conclu en 1186, selon lequel la Styrie était devenue une partie de l'Autriche.
En raison des divisions des héritiers Habsbourg, la Styrie devient la partie centrale de l'Autriche Intérieure.
Après l'Anschluss (annexion de l'Autriche par l'Allemagne en 1938), la petite région de Bad Aussee est intégrée dans la région de Haute-Autriche, nommée à cette époque « Danube supérieur ». Après la Seconde Guerre mondiale, la petite région de Bad Aussee redevient une partie de la Styrie, mais comme communauté autonome (Expositur en langue austro-allemande).
(E)
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Crépuscule grimant
les arbres et les faces,
Avec son manteau bleu,
sous son masque incertain;
Poussière de baisers
autour des bouches lasses…
Le vague devient tendre,
et le tout p ...

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...
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
...

Paul Verlaine, Fêtes galantes
(E)
...
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
...

Paul Verlaine, Fêtes galantes ...

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...
Cette forêt sans fin,
aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment
dans les horizons bleus
Comme une sombre mer
qu'enfle un soupir immense.
...

LECONTE DE LISLE - la foret vierge
(E)
...
Cette forêt sans fin,
aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment
dans les horizons bleus
Comme une sombre mer
qu'enfle un soupir immense.
...

LECONTE DE LISLE - la foret vierge ...

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Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres
...

Birago Diop (Dakar 1906- 1990) - leurres et lueurs 1967
(E)
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Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des anc&ecir ...

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Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
...

Paul Verlaine, Poèmes saturniens
(E)
Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
...

Paul Verlaine, ...

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De son juchoir
la poule laisse choir
un oeuf
c’est une imprudence
un moment d’absence
mais il tombe pouf
dans la paille :
la fermière était prévoyante
combien de poèmes brisés
que ne recueille aucun recueil.

Raymond Queneau
(E)
De son juchoir
la poule laisse choir
un oeuf
c’est une imprudence
un moment d’absence
mais il tombe pouf
dans la paille :
la fermière était prévoyante
combien de poèmes ...

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Espiègle ! j’ai bien vu
tout ce que vous faisiez,
Ce matin, dans le champ
planté de cerisiers
Où seule vous étiez,
nu-tête, en robe blanche.
Caché par le taillis,
j’observais. Une branche,
Lourde sous les fruits mûrs,
vous barrait le chemin
Et se trouvait à la hauteur
de votre main.
Or, vous avez cueilli
des cerises vermeilles,
Coquette ! et les avez mises
à vos oreilles,
Tandis qu’un vent léger
dans vos boucles jouait.
...

François Coppée - la cueillette des cerises
(E)
Espiègle ! j’ai bien vu
tout ce que vous faisiez,
Ce matin, dans le champ
planté de cerisiers
Où seule vous étiez,
nu-tête, en robe blanche.
Caché par le taillis,

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Petit poisson deviendra grand,
Pourvu que Dieu lui prête vie.
Mais le lâcher en attendant,
Je tiens pour moi que c'est folie
Car de le rattraper
il n'est pas trop certain.
...

Jean de la Fontaine




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Sur la mer démontée...
Voilà le père sur la mer,
Voilà le fils à la maison,
Voilà la baleine en colère,
Et voilà le cousin Gaston qui renverse la soupière,
La soupière au bouillon.
La mer était mauvaise,
La soupe était bonne.
Et voilà sur sa chaise Prosper qui se désole :
À la pêche à la baleine, je ne suis pas allé,
Et pourquoi donc que j'y ai pas été ?
Peut-être qu'on l'aurait attrapée,
Alors j'aurais pu en manger.
Mais voilà la porte qui s'ouvre, et ruisselant d'eau
Le père apparaît hors d'haleine,
Tenant la baleine sur son dos.
Il jette l'animal sur la table, une belle baleine aux yeux
bleus,
Une bête comme on en voit peu,
Et dit d'une voix lamentable :
Dépêchez-vous de la dépecer,
J'ai faim, j'ai soif, je veux manger.
Mais voilà Prosper qui se lève,
Regardant son père dans le blanc des yeux,
Dans le blanc des yeux bleus de son père,
Bleus comme ceux de la baleine aux yeux bleus :
Et pourquoi donc je dépècerais une pauvre bête qui m'a
rien fait ?
Tant pis, j'abandonne ma part.
Puis il jette le couteau par terre,
Mais la baleine s'en empare, et se précipitant sur le père
Elle le transperce de père en part.
Ah, ah, dit le cousin Gaston,
On me rappelle la chasse, la chasse aux papillons.
Et voilà
Voilà Prosper qui prépare les faire-part,
La mère qui prend le deuil de son pauvre mari
Et la baleine, la larme à l'oeil contemplant le foyer détruit.
Soudain elle s'écrie :
Et pourquoi donc j'ai tué ce pauvre imbécile,
Maintenant les autres vont me pourchasser en moto-godille
Et puis ils vont exterminer toute ma petite famille.
Alors éclatant d'un rire inquiétant,
Elle se dirige vers la porte et dit
À la veuve en passant :
Madame, si quelqu'un vient me demander,
Soyez aimable et répondez :
La baleine est sortie,
Asseyez-vous,
Attendez là,
Dans une quinzaine d'années, sans doute elle reviendra...
...

Jacques Prevert
(E)
Petit poisson deviendra grand,
Pourvu que Dieu lui prête vie.
Mais le lâcher en attendant,
Je tiens pour moi que c'est folie
Car de le rattraper
il n'est pas trop certain.
...

Jean de la Fontai ...

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parc de Sydney - arbre couché


L'arbre tombe toujours du côté où il penche.
L'homme agit souvent selon ses inclinations.
parc de Sydney - arbre couché (E)
L'arbre tombe toujours du côté où il penche.
L'homme agit souvent selon ses inclinations. ...

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...
Mouette à l’essor mélancolique.
Ivre de soleil Et de liberté,
Un instinct la guide
à travers cette immensité.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)





La blancheur d’un essor palpitant de mouettes
Mêlait au frais nuage un frisson fraternel ;
Les vagues prolongeaient leur rêve et leur appel
Vers la tiédeur de l’air aux caresses muettes.
...

Charles Baudelaire - l'albatros
(E)
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Mouette à l’essor mélancolique.
Ivre de soleil Et de liberté,
Un instinct la guide
à travers cette immensité.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)



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Veere - vitraux


...
Dans un tendre cristal aux reflets métalliques
S’élancent, dessinant le rhythme essentiel,
Vos clochetons à jour, ô sveltes basiliques,
Et sous l’arbre sanglant et providentiel

De la croix, sont éclos, enamourés des mythes,
Les vitraux où revit tout le peuple du ciel....

Théophile Gautier, Premières Poésies
Veere - vitraux (E)
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Dans un tendre cristal aux reflets métalliques
S’élancent, dessinant le rhythme essentiel,
Vos clochetons à jour, ô sveltes basiliques,
Et sous l’arbre sanglant et providentiel
...

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Leyde - fenetre ancienne


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Dans l’embrasure de la grande fenêtre
C’est l’endroit du monde
Où l’on voit le mieux tout le monde
Un peu de mer
Un peu de ciel
Elle aime cet endroit
Où son cœur s’apaise
...

Richard Taillefer, Tendresse de la pénombre, 2014
Leyde - fenetre ancienne (E)
...
Dans l’embrasure de la grande fenêtre
C’est l’endroit du monde
Où l’on voit le mieux tout le monde
Un peu de mer
Un peu de ciel
Elle aime cet endroit
Où son c&oelig ...

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Marken - maison du port


Sur ma fenêtre,
Un fuchsia
A l’air paria
Se sent renaître….

Jules Laforgue, Des Fleurs de bonne volonté
Marken - maison du port (E)
Sur ma fenêtre,
Un fuchsia
A l’air paria
Se sent renaître….

Jules Laforgue, Des Fleurs de bonne volonté ...

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Et dans la plaine immense,
au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons,
sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus
de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne
et, las, qui tourne et meurt.

Emile Verhaeren, Les soirs


















Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.

Depuis l’aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l’air noirci
Et le silence entier de la nature éteinte.

Un jour souffrant d’hiver sur les hameaux s’endort,
Les nuages sont las de leurs voyages sombres,
Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,
Les ornières s’en vont vers un horizon mort.

Autour d’un vieil étang, quelques huttes de hêtre
Très misérablement sont assises en rond ;
Une lampe de cuivre éclaire leur plafond
Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre.

Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.

Emile Verhaeren, Les soirs
(E)
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Et dans la plaine immense,
au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons,
sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus
de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne
et, las, qui tourne et ...

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Hiers-Brouage - cigognes dans leur nid


Soleil, tu enivres de tes rayons chauds
Je suis enfin revenue te dire bonjour
Après une longue migration, on refait un duo
Pour fabriquer ensemble un joli nid d’amour


Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh ! vole et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.

Victor Hugo
Hiers-Brouage - cigognes dans leur nid (E)
Soleil, tu enivres de tes rayons chauds
Je suis enfin revenue te dire bonjour
Après une longue migration, on refait un duo
Pour fabriquer ensemble un joli nid d’amour


Cigogne, aux vieilles tours fid&eg ...

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...
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
...

René-François Sully Prudhomme, Les solitudes
(E)
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Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
...
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..
Parfois si tristement elle crie
Qu’elle alarme au loin le pilote,
Puis au gré du vent se livre et flotte
Et plonge, et l’aile toute meurtrie
Revole, et puis si tristement crie !
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)
(E)
..
Parfois si tristement elle crie
Qu’elle alarme au loin le pilote,
Puis au gré du vent se livre et flotte
Et plonge, et l’aile toute meurtrie
Revole, et puis si tristement crie !
...

Pau ...

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...
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
...

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal - l'ame du vin, 1861
(E)
...
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
...

Charles ...

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...
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)
(E)
...
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible r ...

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Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité

L’un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je brûle et que tu t’enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m’en veux de mes yeux moqueurs ;

Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;

Mais un, entre autres, me troubla.

Paul Verlaine, Fêtes galantes
(E)
Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité

L’un a la pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos cœurs
Quand je br&uci ...

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Roussillon - les ocres


Rouge Or Blanc
Terre de rouille
Terre de feux en strates
Lumière des roches éblouissantes
sous le soleil rasant
Magie de rêves colorés
en gouttelettes de sable
s’écoulant dans le creux de la main
douce caresse,
abricot-branche.jpg bis couleur d’un fruit
qui lui ressemble,
en Roussillon de Provence.

Kozett
Roussillon - les ocres (E)
Rouge Or Blanc
Terre de rouille
Terre de feux en strates
Lumière des roches éblouissantes
sous le soleil rasant
Magie de rêves colorés
en gouttelettes de sable
s’écoulant d ...

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La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)




Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)
(E)
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
...

Paul Verlaine, Sagesse (1881)




Le ciel est, par-dessus le toit, < ...

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on nous regarde


La girafe et la girouette,
Vent du sud et vent de l'est,
Tendent leur cou vers l'alouette,
Vent du nord et vent de l'ouest.
Toutes deux vivent près du ciel,
Vent du sud et vent de l'est,
A la hauteur des hirondelles,
Vent du nord et vent de l'ouest.
Et l'hirondelle pirouette,
Vent du sud et vent de l'est,
En été sur les girouettes,
Vent du nord et vent de l'ouest.
L'hirondelle, fait, des paraphes,
Vent du sud et vent de l'est,
Tout l'hiver autour des girafes,
Vent du nord et vent de l'ouest.

Robert Desnos











La girafe et la girouette,
Vent du sud et vent de l'est,
Tendent leur cou vers l'alouette,
Vent du nord et vent de l'ouest.
Toutes deux vivent près du ciel,
Vent du sud et vent de l'est,
A la hauteur des hirondelles,
Vent du nord et vent de l'ouest.
Et l'hirondelle pirouette,
Vent du sud et vent de l'est,
En été sur les girouettes,
Vent du nord et vent de l'ouest.
L'hirondelle, fait, des paraphes,
Vent du sud et vent de l'est,
Tout l'hiver autour des girafes,
Vent du nord et vent de l'ouest.

Robert Desnos
on nous regarde (E)
La girafe et la girouette,
Vent du sud et vent de l'est,
Tendent leur cou vers l'alouette,
Vent du nord et vent de l'ouest.
Toutes deux vivent près du ciel,
Vent du sud et vent de l'est,
A la hauteur des hiron ...

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...
Courir dans les étoiles
Prendre mon envol
Sortir les voiles
Quelle drôle de bestiole
...

Ethan street - la coccinelle 2008

(E)
...
Courir dans les étoiles
Prendre mon envol
Sortir les voiles
Quelle drôle de bestiole
...

Ethan street - la coccinelle 2008

...

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L'arbre tombe toujours du côté où il penche.
L'homme agit souvent selon ses inclinations.
(E)
L'arbre tombe toujours du côté où il penche.
L'homme agit souvent selon ses inclinations. ...

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Des branches. Des feuilles.
Des pétioles. Des folioles.
Un monde ramifié qui bouge, bruit et bondit.
Un royaume de verdures, de vertiges et de vents.
Un labyrinthe de souffles et de murmures.
Un arbre en somme.

Jacques Lacarrière
(E)
Des branches. Des feuilles.
Des pétioles. Des folioles.
Un monde ramifié qui bouge, bruit et bondit.
Un royaume de verdures, de vertiges et de vents.
Un labyrinthe de souffles et de murmures.
Un arbre en so ...

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...
Babels de diamants où courent des frissons,
Colonnes à des Dieux inconnus dédiées,
Souterrains éblouis, miraculeux buissons,
Tout frémit : cent lueurs baignent, irradiées,
...
Théodore de Banville, Les stalactites
(E)
...
Babels de diamants où courent des frissons,
Colonnes à des Dieux inconnus dédiées,
Souterrains éblouis, miraculeux buissons,
Tout frémit : cent lueurs baignent, irradiées, ...

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Un tableau ne vit
que par celui qui le regarde.

Pablo Picasso
(E)
Un tableau ne vit
que par celui qui le regarde.

Pablo Picasso ...

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Venez, poussins,
Asseyez-vous
Je vais vous instruire sur l’œuf
Dont tous vous venez, poussins.
L’œuf est rond
Mais pas tout à fait
Il serait plutôt ovoïde
Avec une carapace
Et vous en venez tous, poussins
Il est blanc
Pour votre race
Crème ou même orangé
Avec parfois collé
Un brin de paille
Mais ça,
C’est un supplément
A l’intérieur, il y a…
Mais pour y voir
Faut le casser
Et alors d’où - vous poussins - sortirez ?

Raymond Queneau
(E)
Venez, poussins,
Asseyez-vous
Je vais vous instruire sur l’œuf
Dont tous vous venez, poussins.
L’œuf est rond
Mais pas tout à fait
Il serait plutôt ovoïde
Avec une carapa ...

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Derrière chez nous, y a un étang
N'est pas si creux comme il est grand
Trois beaux canards y vont nageant
Y en a deux noirs, y en a un blanc

Le fils du Roi s'en va chassant
Avec son beau fusil d'argent
Mire le noir et tue le blanc
Toute la plum' s'envole au vent

Trois dam' vont la ramassant
C'est pour en faire un beau lit blanc
- Ô fils du Roi tu es méchant
D'avoir tué mon canard blanc !

Tu me le paieras cinq cents francs
Que ferons-nous de cet argent ?
Nous ferons bâtir un couvent
Pour mettr' les fill' de dix-huit ans

Et les garçons de vingt-cinq ans.

anonyme
(E)
Derrière chez nous, y a un étang
N'est pas si creux comme il est grand
Trois beaux canards y vont nageant
Y en a deux noirs, y en a un blanc

Le fils du Roi s'en va chassant
Avec son beau fusil d'ar ...

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champ de coquelicots dans le Vexin


Nature au coeur profond
sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi
si chaudement aimé
La lumière des jours
et la douceur des choses
L'eau luisante et la terre
où la vie a germé.

Anna De Noailles
champ de coquelicots dans le Vexin (E)
Nature au coeur profond
sur qui les cieux reposent,
Nul n'aura comme moi
si chaudement aimé
La lumière des jours
et la douceur des choses
L'eau luisante et la terre
où la vie a germ&eacut ...

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Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,

Alphonse Allais






A coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !…
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
Nous nous marions
A vous Marions
Riches en jambons.
Nous vous enjambons
Et nous vous chaussons,
Catins, tels chaussons !
Oh ! plutôt nichons
Chez nous des nichons !
Vite polissons
Les doux polissons !
Pompons les pompons
Et les repompons ! (…)
Du vieux Pô tirons
Quelques potirons !
Aux doux veaux rognons
Leurs tendres rognons,
Qu’alors nous oignons
Du jus des oignons ! (…)
Ah ! thésaurisons !
Vers tes horizons
Alaska, filons !
A nous tes filons !
Pour manger, visons
Au front des visons,
Pour boire, lichons
L’âpre eau des lichons.
Ce que nous savons
C’est grâce aux savons
Que nous décochons
Au gras des cochons.
Oh ! mon chat, virons,
Car nous chavirons !
(E)
Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,

Alphonse Allais






A coup de bâtons,
L’&acir ...

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Voici l'espace,
voici l'air pur,
voici le silence,
Le royaume des aurores intactes
et des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque
dans les villes,
est ici préservé
pour votre joie.

Samivel






aiguille du midi
(E)
Voici l'espace,
voici l'air pur,
voici le silence,
Le royaume des aurores intactes
et des bêtes naïves.
Tout ce qui vous manque
dans les villes,
est ici préservé
pour votre joie. ...

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Cette forêt sans fin,
aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment
dans les horizons bleus
Comme une sombre mer
qu'enfle un soupir immense.
...

Leconte de Lisle - la foret vierge













Depuis le jour antique où germa sa semence,
Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment dans les horizons bleus
Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense.

Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né
Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire,
De son ombre, de son repos, de sa colère,
Un large pan du globe encore décharné.

Dans le vertigineux courant des heures brèves,
Du sein des grandes eaux, sous les cieux rayonnants,
Elle a vu tour à tour jaillir des continents
Et d'autres s'engloutir au loin, tels que des rêves.

Les étés flamboyants sur elle ont resplendi,
Les assauts furieux des vents l'ont secouée,
Et la foudre à ses troncs en lambeaux s'est nouée ;
Mais en vain : l'indomptable a toujours reverdi.

Elle roule, emportant ses gorges, ses cavernes,
Ses blocs moussus, ses lacs hérissés et fumants
Où, par les mornes nuits, geignent les caïmans
Dans les roseaux bourbeux où luisent leurs yeux ternes ;

Ses gorilles ventrus hurlant à pleine voix,
Ses éléphants gercés comme une vieille écorce,
Qui, rompant les halliers effondrés de leur force,
S'enivrent de l'horreur ineffable des bois ;

Ses buffles au front plat, irritables et louches,
Enfouis dans la vase épaisse des grands trous,
Et ses lions rêveurs traînant leurs cheveux roux
Et balayant du fouet l'essaim strident des mouches ;

Ses fleuves monstrueux, débordants, vagabonds,
Tombés des pics lointains, sans noms et sans rivages,
Qui versent brusquement leurs écumes sauvages
De gouffre en gouffre avec d'irrésistibles bonds.

Et des ravins, des rocs, de la fange, du sable,
Des arbres, des buissons, de l'herbe, incessamment
Se prolonge et s'accroît l'ancien rugissement
Qu'a toujours exhalé son sein impérissable.

Les siècles ont coulé, rien ne s'est épuisé,
Rien n'a jamais rompu sa vigueur immortelle ;
Il faudrait, pour finir, que, trébuchant sous elle,
Le terre s'écroulât comme un vase brisé.

Ô forêt ! Ce vieux globe a bien des ans à vivre ;
N'en attends point le terme et crains tout de demain,
Ô mère des lions, ta mort est en chemin,
Et la hache est au flanc de l'orgueil qui t'enivre.

Sur cette plage ardente où tes rudes massifs,
Courbant le dôme lourd de leur verdeur première,
Font de grands morceaux d'ombre entourés de lumière
Où méditent debout tes éléphants pensifs ;

Comme une irruption de fourmis en voyage
Qu'on écrase et qu'on brûle et qui marchent toujours,
Les flots t'apporteront le roi des derniers jours,
Le destructeur des bois, l'homme au pâle visage.

Il aura tant rongé, tari jusqu'à la fin
Le monde où pullulait sa race inassouvie,
Qu'à ta pleine mamelle où regorge la vie
Il se cramponnera dans sa soif et sa faim.

Il déracinera tes baobabs superbes,
Il creusera le lit de tes fleuves domptés ;
Et tes plus forts enfants fuiront épouvantés
Devant ce vermisseau plus frêle que tes herbes.

Mieux que la foudre errant à travers tes fourrés,
Sa torche embrasera coteau, vallon et plaine ;
Tu t'évanouiras au vent de son haleine ;
Son oeuvre grandira sur tes débris sacrés.

Plus de fracas sonore aux parois des abîmes ;
Des rires, des bruits vils, des cris de désespoir.
Entre des murs hideux un fourmillement noir ;
Plus d'arceaux de feuillage aux profondeurs sublimes.

Mais tu pourras dormir, vengée et sans regret,
Dans la profonde nuit où tout doit redescendre :
Les larmes et le sang arroseront ta cendre,
Et tu rejailliras de la nôtre, ô forêt !

LECONTE DE LISLE - la foret vierge
(E)
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Cette forêt sans fin,
aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment
dans les horizons bleus
Comme une sombre mer
qu'enfle un soupir immense.
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Leconte de Lisle - la foret vierge


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C'est en allant vers la mer
que le fleuve reste fidèle
à sa source

Jean Jaures
(E)
C'est en allant vers la mer
que le fleuve reste fidèle
à sa source

Jean Jaures ...

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Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/essais/6-regards-sur-lafrique-en-6-po%C3%A8mes/fabien-desur#sthash.xyLANR4y.dpuf
(E)
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres. ...