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Ondine (Renée Vivien)


Sa forme fuit, sa démarche est fluide,
Et ses cheveux sont de légers réseaux ;
Sa voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ;
Ses souples bras sont pareils aux roseaux

Renée Vivien
Ondine (Renée Vivien) (E)
Sa forme fuit, sa démarche est fluide,
Et ses cheveux sont de légers réseaux ;
Sa voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ;
Ses souples bras sont pareils aux roseaux

Renée Vivien ...

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quand il me verra (Jane Catulle-Mendes)


Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire
Savoir tout le secret des parfums et des fards,
Tout l'art harmonieux du geste involontaire,
Et le subtil apprêt des plus tendres regards

Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée,
Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts
Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée,
Voir une reine-enfant avec les attributs.

Je ne bougerais pas, délicate et sereine,
Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne
Le geste de mon corps immobile et donné

Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible,
Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant.

Jane Catulle-Mendès
quand il me verra (Jane Catulle-Mendes) (E)
Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire
Savoir tout le secret des parfums et des fards,
Tout l'art harmonieux du geste involontaire,
Et le subtil apprêt des plus tendres regards

Je veux, quan ...

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la rue (Charles Baudelaire)


La rue assourdissante autour de moi hurlait.
...
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne la verrai-je plus que dans l’éternité ?

Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où elle fuit, elle ne sait où je vais,
O vous que j’eusse aimée, ô vous qui le savait !

Charles Baudelaire
la rue (Charles Baudelaire) (E)
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
...
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crisp&ea ...

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Cantique (La Bible Ct 6:4-8 : 4)


Qu'elle est belle, qu'elle est belle!
Ses yeux sont des colombes,
Ses cheveux comme les chèvres,
descendant de la montagne de Galaad.
...
Ses deux seins sont deux faons,
Comme les jumeaux d'une gazelle,
Qui paissent au milieu des lis.
...
Elle est toute belle,
Et il n'y a point en elle de défaut.
Elle me ravit le coeur, ma soeur, ma fiancée,
Que de charmes dans son amour !
Comme son amour vaut mieux que le vin !
Et comme ses parfums sont plus suaves que tous les aromates!
Ses lèvres distillent le miel,
Ses jets forment un jardin, où sont les grenadiers,
Avec les fruits les plus excellents,
Une fontaine, une source d'eaux vives,
Les ruisseaux du Liban.
...
Cantique des Cantiques (La Bible Ct 6:4-8 : 4)
Cantique 4
Cantique (La Bible Ct 6:4-8 : 4) (E)
Qu'elle est belle, qu'elle est belle!
Ses yeux sont des colombes,
Ses cheveux comme les chèvres,
descendant de la montagne de Galaad.
...
Ses deux seins sont deux faons,
Comme les jumeaux d'une gazelle, ...

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son regard (Renée Vivien)


Le charme de ses yeux sans couleur ni lumière
Me prend étrangement : il se fait triste et tard,
Et, perdu sous le pli de sa pâle paupière,
Dans l’ombre de ses cils sommeille son regard.

J’interroge longtemps ses stagnantes prunelles.
Elles ont le néant du soir et de l’hiver
Et des tombeaux : j’y vois les limbes éternelles,
L’infini lamentable et terne de la mer.

Rien ne survit en elle, pas même un rêve tendre.
Tout s’éteint dans ses yeux sans âme et sans reflet,
Comme un foyer rempli de silence et de cendre.
Le jour râle là-bas dans le ciel violet.

Dans cet accablement du morne paysage,
son froid mépris me prend des vivants et des forts.
J’ai trouvé dans ses yeux la paix sinistre et sage,
Et la mort qu’on respire à rêver près des morts.

Renée Vivien
son regard (Renée Vivien) (E)
Le charme de ses yeux sans couleur ni lumière
Me prend étrangement : il se fait triste et tard,
Et, perdu sous le pli de sa pâle paupière,
Dans l’ombre de ses cils sommeille son regard.

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le parfum (Charles Baudelaire)


Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,

Une senteur montait, sauvage et fauve,
Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
le parfum (Charles Baudelaire) (E)
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,

Une senteur montait, sauvage et fauve, ...

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Dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens)


Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues
En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger

Avec des pétales de roses Un bout de corsage lui fis
La belle n'était pas bien grosse Une seule rose a suffi
Avec le pampre de la vigne Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite Qu'une seule feuille a suffi

Elle me tendit ses bras, ses lèvres Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre Qu'ell' fut toute déshabillée
Le jeu dut plaire à l'ingénue Car, à la fontaine souvent
Ell' s'alla baigner toute nue En priant Dieu qu'il fit du vent
Qu'il fit du vent...

Georges Brassens
Dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens) (E)
Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues
En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne F ...

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sans voile (Ovide, les amours)


Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai !
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.
Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !

Ovide (Les amours) (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.)
sans voile (Ovide, les amours) (E)
Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai !
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre ...

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Le poème de la femme (1) (Theophile Gautier)


Superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d’infante
Un flot de velours nacarat

Théophile Gautier
Le poème de la femme (1) (Theophile Gautier) (E)
Superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d’infante
Un flot de velours nacarat

Théophile Gautier
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les bijoux (Charles Baudelaire)


...
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
...
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne

Charles Baudelaire
les bijoux (Charles Baudelaire) (E)
...
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.
...
Elle était donc couchée ...

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vent d'été (Charles Gros)


Vent d'été, tu fais les femmes plus belles
En corsage clair, que les seins rebelles
Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve
Caresse un tissu qu'un beau sein soulève.

Dans les bois, les champs, corolles, ombelles
Entourent la femme ; en haut, les querelles
Des oiseaux, dont la romance est trop brève,
Tombent dans l'air chaud. Un moment de trêve.

Et l'épine rose a des odeurs vagues,
La rose de mai tombe de sa tige,
Tout frémit dans l'air, chant d'un doux vertige.

Quittez votre robe et mettez des bagues ;
Et montrez vos seins, éternel prodige.
Baisons-nous, avant que mon sang se fige.

Charles Gros
vent d'été (Charles Gros) (E)
Vent d'été, tu fais les femmes plus belles
En corsage clair, que les seins rebelles
Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve
Caresse un tissu qu'un beau sein soulève.

Dan ...

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voile au vent (Chrysalide)


Le voile vole, vole au vent
Deux étoffes blanches sur un fil
Flottent et s’ébattent dans les champs.
Le voile gonfle, taille épinglée,
l’Autant s’engouffre dans le plissé.
Au col retenue, la chemise enfle,
Les pans au vent prêtent leurs flancs.
Dans une bourrasque, ils se délivrent
De l’amidon des jours passés.
Volutes blanches sur ciel d’orage
La terre brûle sous les pieds
Femme légère, homme volage
Rouleaux de paille, herbe coupée.
L’épouvantail est habillé

Chrysalide
voile au vent (Chrysalide) (E)
Le voile vole, vole au vent
Deux étoffes blanches sur un fil
Flottent et s’ébattent dans les champs.
Le voile gonfle, taille épinglée,
l’Autant s’engouffre dans le plissé. ...

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Le bruissement de la soie


Le bruissement de la soie sur ma peau
Et ce désir qui monte en murmurant votre nom
Un désir infini bien au delà des mots
Un désir insensé au-delà des raisons

Il envahit mon corps et brûle dans mes veines
Il coule entre mes cuisses en lentes traînées de feu
Il me coupe le souffle et je respire à peine
Et j'entrouvre la bouche et je ferme les yeux

Le désir est puissant et j'en ai presque mal
Je veux vos mains sur moi, votre peau contre ma peau,
Je veux sentir en vous un désir animal
Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau

Je vous ferai l'amour, je me ferai tendresse
Vous vous ferez amour vous me ferez passion
Et nous ferons l'amour à en mourir d'ivresse
A en mourir d'amour jusqu'à la déraison.
Le bruissement de la soie (E)
Le bruissement de la soie sur ma peau
Et ce désir qui monte en murmurant votre nom
Un désir infini bien au delà des mots
Un désir insensé au-delà des raisons

Il envahit mon ...

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noble parure (Renée Vivien)


Sa robe a des frissons de festins somptueux,
Et, sous la majesté de la noble parure,
Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure,
Lys profane, son corps pâle et voluptueux.

Renée Vivien
noble parure (Renée Vivien) (E)
Sa robe a des frissons de festins somptueux,
Et, sous la majesté de la noble parure,
Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure,
Lys profane, son corps pâle et voluptueux.

Renée Vivien ...

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cet instant de trouble étrange (Jean Ferrat)


Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges
Avant même de se toucher
Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules
En haut des marches d'escalier
Je vous aime

Pour la lampe déjà éteinte Et la première de vos plaintes
La porte à peine refermée
Pour vos dessous qui s'éparpillent Comme des grappes de jonquilles
Aux quatre coins du lit semées
Pour vos yeux de vague mourante Et ce désir qui s'impatiente
Aux pointes de vos seins levées
Je vous aime

Pour vos toisons de ronces douces Qui me retiennent, me repoussent
Quand mes lèvres vont s'y noyer
Pour vos paroles, démesures La source, le chant, la blessure
De votre corps écartelé
Pour vos reins de houle profonde Pour ce plaisir qui vous inonde
En long sanglots inachevés
Je vous aime

Jean Ferrat
cet instant de trouble étrange (Jean Ferrat) (E)
Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges
Avant même de se toucher
Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules
En haut des marches d'escalier
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Cendres et Poussières (Renée Vivien)


Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
O Joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.

Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse,
Les serments éternels et les aveux d’amour,
Tu sembles évoquer la craintive caresse
Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour
Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse.

Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902
Cendres et Poussières (Renée Vivien) (E)
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
O Joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmur&ea ...

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osons (Dentelle)


Monsieur, est-ce que j'ose vous dire ?
Je n'entends plus vos mots ! Je vous respire...
Votre douce odeur me grise et m'attire,
Je vous offre mes lèvres brûlantes de désirs...

mon voile est transparent, ma pudeur s’évapore
Je sens votre regard, je ressens votre envie,
Je vous tente,
Osons !

Angela - Dentelle 2007



osons (Dentelle) (E)
Monsieur, est-ce que j'ose vous dire ?
Je n'entends plus vos mots ! Je vous respire...
Votre douce odeur me grise et m'attire,
Je vous offre mes lèvres brûlantes de désirs...

mon voile est transparen ...

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ma saveur (Oscar Wilde)


Je baiserai ta bouche, y trouvant ma saveur,
Je saisirai la souche de mon désir fébrile
Pour écarter les lèvres pleines de saveur
En y laissant la sève d'un plaisir érectile.
Pour que tes yeux se plissent,
que ton regard se trouble,

Oscar Wilde - Salomé
ma saveur (Oscar Wilde) (E)
Je baiserai ta bouche, y trouvant ma saveur,
Je saisirai la souche de mon désir fébrile
Pour écarter les lèvres pleines de saveur
En y laissant la sève d'un plaisir érectile.
Pou ...

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âme d'un soir (Lucie Delarue)


Au coeur de nos fêtes charnelles,
Que ne puis-je te prendre et boire en un baiser ?
Mon corps sur ton corps est posé,
Je me penche...
Ton âme d'eau fuyante et mon âme d'un soir,
Où trouver le baiser double qui les étanche ?

Lucie Delarue
âme d'un soir (Lucie Delarue) (E)
Au coeur de nos fêtes charnelles,
Que ne puis-je te prendre et boire en un baiser ?
Mon corps sur ton corps est posé,
Je me penche...
Ton âme d'eau fuyante et mon âme d'un soir,
Où trou ...

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baisers de quatre saisons (Jacques)


Un baiser de printemps léger comme le vent,
S'est posé sur ta bouche si douce et sensuelle
Et puis tu as perçu comme un frémissement
Celui du messager de nos Amours si belles

Un baiser en juillet, au cœur d'un bel été
En touches si légèresaux pointes de tes seins
Eveille tes ardeurs et te fait te cambrer
Irradiant du soleil jusqu'au creux de tes reins

Un baiser à l 'automne aux couleurs ambrées ,
Au seuil de ta corolle à l 'orée du plaisir,
Enivré des douceurs de ton velours doré,
Franchissant pas à pas les degrés du désir.

Un baiser pour l'hiver aux campagnes blanchies,
Au centre de ta rose où pointe ce bourgeon,
Comme ce tiède refuge où j 'aime aller aussi,
Ce sera l' apogée de toutes nos sensations.

Pour ces quatre baisers de ces quatre saisons,
Qui nous font nous aimer de décembre à janvier,
Et nous mènent tous deux aux extrêmes passions,
Je te donne mon âme et mon cœur tout entier …

Jacques
baisers de quatre saisons (Jacques) (E)
Un baiser de printemps léger comme le vent,
S'est posé sur ta bouche si douce et sensuelle
Et puis tu as perçu comme un frémissement
Celui du messager de nos Amours si belles

Un baiser en jui ...

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premier don (Paul Valery)


Que ta bouche est douce à prendre,
A boire, à mordre...
Qu'elle est tendre avec la mienne
et quelle extrème caresse intime elles se font...
Quoi de plus simple quand on s'aime
Que de fondre ce qui se fond
En un fruit de l'autre et du même ?
Que j'adore ce premier don !...
Mais il veut d'autres découvertes,

Paul Valery
premier don (Paul Valery) (E)
Que ta bouche est douce à prendre,
A boire, à mordre...
Qu'elle est tendre avec la mienne
et quelle extrème caresse intime elles se font...
Quoi de plus simple quand on s'aime
Que de fondre ce qui s ...

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ces baisers, ces morsures (Felix Arvers)


ces rires, ces pleurs, ces baisers, ces morsures,
Ce cou, ces bras meurtris d’amoureuses blessures,
Ces transports, cet oeil enflammé
Qu’à mes baisers de feu ta bouche s’abandonne,
Viens, que chacun de nous trompe l’autre et lui donne
Toi le bonheur moi le plaisir !

Felix Arvers
ces baisers, ces morsures (Felix Arvers) (E)
ces rires, ces pleurs, ces baisers, ces morsures,
Ce cou, ces bras meurtris d’amoureuses blessures,
Ces transports, cet oeil enflammé
Qu’à mes baisers de feu ta bouche s’abandonne,
Viens, que ...

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murmures (Anna De Noailles)


Ne dis rien. Rêve. N'aie pas froid ;
C'est moi qui parle et qui t'embrasse ;
Laisse-moi répandre sur toi,
Comme le doux vent dans les bois,
Ce murmure immense, à voix basse...

Anna De Noailles
murmures (Anna De Noailles) (E)
Ne dis rien. Rêve. N'aie pas froid ;
C'est moi qui parle et qui t'embrasse ;
Laisse-moi répandre sur toi,
Comme le doux vent dans les bois,
Ce murmure immense, à voix basse...

Anna De Noailles ...

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passion (O)


Je clorai tes paupière Sur ton regard d’enfance
Aux couleurs d’aube claire Et d’amande mêlées
J’écraserai tes lèvres De baisers dévorants
Je les caresserai d’une langue gourmande
Du bout de mes seins Je ferai frémir
De caresses légères Ta peau de bronze doré

O
passion (O) (E)
Je clorai tes paupière Sur ton regard d’enfance
Aux couleurs d’aube claire Et d’amande mêlées
J’écraserai tes lèvres De baisers dévorants
Je les caresserai d&rsquo ...

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amers comme des larmes (Renée Vivien)


Donne-moi tes baisers amers comme des larmes,
Le soir, quand les oiseaux s’attardent dans leurs vols.
Nos longs accouplements sans amour
ont les charmes des rapines, l’attrait farouche des viols.

Délivrant ta haine contenue,
Repousse le frisson de ma bouche éprise de ta chair.
Pour crier ton dégoût, dresse-toi, froide et nue,
Comme un marbre funèbre aux lueurs d’un éclair.

Tes yeux ont la splendeur auguste de l’orage…
Exhale ton mépris jusqu’en ta pâmoison,
O très chère ! — Ouvre-moi tes lèvres avec rage :
J’en boirai lentement le fiel et le poison.

J’ai l’émoi du pilleur devant un butin rare,
Pendant la nuit de fièvre où ton regard pâlit…
L’âme des conquérants, éclatante et barbare,
Chante dans mon triomphe au sortir de ton lit

Renée Vivien - victoire
amers comme des larmes (Renée Vivien) (E)
Donne-moi tes baisers amers comme des larmes,
Le soir, quand les oiseaux s’attardent dans leurs vols.
Nos longs accouplements sans amour
ont les charmes des rapines, l’attrait farouche des viols.

Dél ...

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Sa bouche (Marie Nizet)


Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,

Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues,
Ni le rayon qui court sur son front de lumière,
Ni sa beauté de jeune dieu qui la première
Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ;

Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme,
Fleur de volupté, de luxure et de désordre,
Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme...

Marie Nizet
Sa bouche (Marie Nizet) (E)
Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche,
Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche
Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre,

Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues ...

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rude comme un chêne (Marie Dauguet)


Tu es rude comme un chêne.
J'aime la tiédeur de ton corps.
Je me rassasie de ton odeur sauvage;
tu sens les bois et les marécages
Tu es beau comme un loup,
Tu jaillis comme un hêtre
dont l'énergie gonfle l'écorce.
Le nœud de tes épaules
est dur sous les mains;
L'axe du monde est dans ta chair.
Mais je louerai ton cri sauvage,
Mais je louerai ton corps qui embaume,
C'est un bois sauvage aux rudes fleurs.
Je louerai ta brutalité,
le sanglot rauque de ta chair;
Je louerai ta sève immense
où l'univers est en puissance.
Je louerai tes poings
et comment ils se dénouent
Tout à coup quand tu retombes
au creux d'une épaule,
Plus doux qu'un petit enfant
et plus innocent qu'un ange.

Marie Dauguet - 1860-1942
rude comme un chêne (Marie Dauguet) (E)
Tu es rude comme un chêne.
J'aime la tiédeur de ton corps.
Je me rassasie de ton odeur sauvage;
tu sens les bois et les marécages
Tu es beau comme un loup,
Tu jaillis comme un hêtre
dont ...

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baiser (Marie-Emilie de Montanclos)


Recevez ce baiser, mon amant !
Enivrez mon âme attendrie ! Je le nappe de sentiment,
pour qu'il vous redonne une nouvelle vie ;
Je sens déjà le plus tendre désir me rappeler sur mes lèvres brûlantes ;
Ramenez-y le doux plaisir. Fixez-y, s'il se peut, des grâces séduisantes ;
Qu'aux yeux d'un amant adoré ma bouche soit toujours plus belle :
Et qu'un baiser, à longs traits savouré, soit un charme de plus qui le rende fidèle.

Marie-Emilie de Montanclos
baiser (Marie-Emilie de Montanclos) (E)
Recevez ce baiser, mon amant !
Enivrez mon âme attendrie ! Je le nappe de sentiment,
pour qu'il vous redonne une nouvelle vie ;
Je sens déjà le plus tendre désir me rappeler sur mes lèvres br&uc ...

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le pont Mirabeau (Guillaume Apollinaire)


Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Guillaume Apollinaire
le pont Mirabeau (Guillaume Apollinaire) (E)
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va Comme la vie est lente
Et ...

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Le baiser - (Paul Éluard)


Odorante et savoureuse
Tu dépasses sans te perdre
Les fontières de ton corps
Tu as enjambé le temps
Te voici femme nouvelle
Révélée à l'infini.

Le baiser - (Paul Éluard)
Le baiser - (Paul Éluard) (E)
Odorante et savoureuse
Tu dépasses sans te perdre
Les fontières de ton corps
Tu as enjambé le temps
Te voici femme nouvelle
Révélée à l'infini.

Le baiser - (Paul ...

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Brandy (Frida Boccara)


Brandy est sage et fou,
sombre et lumineux.
Brandy est fort et doux,
Brandy, c'est lui que je veux.
Brandy (Frida Boccara) (E)
Brandy est sage et fou,
sombre et lumineux.
Brandy est fort et doux,
Brandy, c'est lui que je veux.
...

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printemps


Le printemps !
Les premiers beaux jours. Les premiers soleils.
La sève qui monte, les corps qui se montrent,
les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent.
le satin de ma robe qui me frôle, me caresse,
titille mon esprit d'impudiques désirs.

Il est là, il m'attend, me rejoint.
il m'embrasse fiévreusement,
je m'agrippe à son cou.
Ses mains explorent ma peau.
Son souffle s'accelere.
Une histoire commence.
printemps (E)
Le printemps !
Les premiers beaux jours. Les premiers soleils.
La sève qui monte, les corps qui se montrent,
les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent.
le satin de ma robe qui me frôle, me caresse ...

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caresses (Paul Eluard)


Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance
Il me faut voir entendre et abuser
T’entendre nue et te voir nue
Pour abuser de tes caresses
Par bonheur ou par malheur
Je connais ton secret pas coeur
Toutes les portes de ton empire
Celle des yeux celle des mains
Des seins et de ta bouche où chaque langue fond
ET la porte du temps ouverte entre tes jambes
La fleur des nuits d’été aux lèvres de la foudre
Au seuil du paysage où la fleur rit et pleure
Tout en gardant cette pâleur de perle morte
Tout en donnant ton coeur tout en ouvrant tes jambes
Tu es comme la mer tu berces les étoiles
Tu es le champ d’amour tu lies et tu sépares
Les amants et les fous
Tu es la faim le pain la soif l’ivresse haute
Et le dernier mariage entre rêve et vertu.

Paul Eluard
caresses (Paul Eluard) (E)
Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance
Il me faut voir entendre et abuser
T’entendre nue et te voir nue
Pour abuser de tes caresses
Par bonheur ou par malheur
Je connais ton secret pas coeur
Toutes ...

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je rêve


Je rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou.
Je rêve de tes lèvres qui caressent ma nuque.
Je rêve de tes doigts qui soulignent mes rondeurs.
Je rêve de tes mains qui effleurent mon sein
Je rêve de tes lèvres qui attirent les miennes.
Je rêve de ta bouche qui enflamme ma bouche
frisson.
je rêve (E)
Je rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou.
Je rêve de tes lèvres qui caressent ma nuque.
Je rêve de tes doigts qui soulignent mes rondeurs.
Je rêve de tes mains qui effleurent mon sein

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Terre sensible (Paul Valery)


Un doigt plus doux que plume sur la harpe
Se joue à fuir sur la fleur de ta chair
Et cette main souple comme une écharpe
Flatte et polit ce qu'elle a de plus cher.

Je vous caresse, ô raisons d'existence,
Parages purs, bords suaves qui sont
Ma terre tiède et d'exquise substance
Terre promise aux fleuves du frisson

Paul Valery
Terre sensible (Paul Valery) (E)
Un doigt plus doux que plume sur la harpe
Se joue à fuir sur la fleur de ta chair
Et cette main souple comme une écharpe
Flatte et polit ce qu'elle a de plus cher.

Je vous caresse, ô raisons d'existe ...

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les passantes (Antoine Pol, Georges Brassens)


Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

Antoine Pol (Georges Brassens)
les passantes (Antoine Pol, Georges Brassens) (E)
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle ...

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feuillages (Charles Guérin)


L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,
Car chacun de nous deux a peur du même instant.
Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant...
Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage...

Je te devine proche au feu de ton visage.
Ma tempe en fièvre bat contre ton coeur battant.
Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant
Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage.

Ecoute au gré du vent la glycine frémir.
C'est le soir ; il est doux d'être seuls sur la terre,
L'un à l'autre, muets et faibles de désir.

D'un baiser délicat tu m'ouvres la paupière ;
Je te vois, et, confuse, avec un long soupir,
Tu souris dans l'attente heureuse du mystère.

Charles Guérin
feuillages (Charles Guérin) (E)
L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,
Car chacun de nous deux a peur du même instant.
Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant...
Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage.. ...

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L’étreinte de la terre (Évelyne Laurence)


Si tu me contemples, je resplendirai
Je serai l’herbe emperlée de rosée.

Quand je sens ta ferveur se poser sur mes lèvres
Je suis ce paysage où palpite le ciel,
Où la vie accomplit son acte essentiel
Dans l’appel des rameaux et le flux de la sève.

Je suis cette colline amoureuse d’un lac
Jusqu’à fondre en ses eaux sa couronne d’ombrages,
Je suis la terre heureuse et chaude du rivage
Qui boit l’effervescence au baiser du ressac.

J’entends me traverser les souffles et les brises
Saturés de parfums, de graines, de pollens.
J’abrite les désirs, les amours, les hymens
Des tourterelles d’or, de blancs ramiers éprises.

Quand je sens la vigueur flexible de tes bras
M’embrase en même temps l’étreinte de la terre.
Et cette double extase et ce double mystère
Pénètrent dans mon sang et me parlent tout bas.

La nature imposante, exorable et féconde
M’offre ses voluptés et m’ouvre ses chemins.
J’enserre la douceur de vivre entre mes mains
Et mêle ma lumière à la lumière blonde.

Je saisis le secret, le cœur sacré des lieux
Lorsque ta vérité me devient un exemple.
Tout m’est prestigieux, parfait, solennel, ample :
Je suis un univers où s’exaltent des dieux.

Évelyne Laurence
L’étreinte de la terre (Évelyne Laurence) (E)
Si tu me contemples, je resplendirai
Je serai l’herbe emperlée de rosée.

Quand je sens ta ferveur se poser sur mes lèvres
Je suis ce paysage où palpite le ciel,
Où la vie accompl ...

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Mon corps ce matin


Mon corps ce matin frémit sous le satin,
Eveil de sensations troublantes sur mes seins,
J'ai besoin d’amour. Venez à moi, mon Amour,
Cette folle envie irrigue chaque battement de mes tempes
Dans cet océan de plaisir qui me rapproche de vous
J'écarte mes genoux. Là... je suis à vous... mon amour
Entourez moi de vos bras ...
Venez à moi ! ... Venez en moi ! ... Oui ... Là...
Merveille de ne faire qu'un ...
Amour, je vous aime sans fin...

Cyr
Mon corps ce matin (E)
Mon corps ce matin frémit sous le satin,
Eveil de sensations troublantes sur mes seins,
J'ai besoin d’amour. Venez à moi, mon Amour,
Cette folle envie irrigue chaque battement de mes tempes
Dans cet oc&e ...

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au fil de nos sourires (Esther Granek)


Et c’est au fil de nos sourires que se noua le premier fil.
Et c’est au fil de nos désirs qu’il se multiplia par mille.
Était-ce au fil de mes espoirs qu’en araignée tu fis ta toile ?
Car c’est au fil de tes départs qu’au piège je fus l’animal…
alors qu’au fil de ton plaisir se brisera… le dernier fil.

Esther Granek
au fil de nos sourires (Esther Granek) (E)
Et c’est au fil de nos sourires que se noua le premier fil.
Et c’est au fil de nos désirs qu’il se multiplia par mille.
Était-ce au fil de mes espoirs qu’en araignée tu fis ta toile ?

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doigts pèlerins (Naiade)


De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée.
Tel Modigliani j’en trace les contours.
Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours,
Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambrée.

En vagues de désir, nous porte la marée
Pour nos corps exaltés : nul espoir de retour.
L’univers est plaisir, quand, enfin, à mon tour,
Je fléchis sous ton joug, belle enfant de Nérée.

Qui donc saurait alors, tous nos sens apaiser,
Quand, sur mon sein dressé se pose ton baiser,
Quand ma rose orchidée sous ta lèvre agonise ?

Au-delà du charnel, un bonheur résolu
Se fait jour, et c’est grâce à toi, mon absolu.
Toi, mon double, ma sœur : ma chair... amante exquise.

Naiade
doigts pèlerins (Naiade) (E)
De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée.
Tel Modigliani j’en trace les contours.
Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours,
Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambré ...

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l’odeur de tes mains (Arthémisia)


J'aime l’odeur de tes mains quand tu me caresses,
de liqueurs et de sucre mêlés
J'aime l’odeur de tes bras quand tu t'approches,
d’animal aux aguets et de végétaux mêlés
J'aime l’odeur de mes draps quand je vais my glisser
et que tu vas m'y rejoindre de fraîcheur et propreté mêlées
J'aime l’odeur de ton corps quand tu vas m'aimer

Arthémisia
l’odeur de tes mains (Arthémisia) (E)
J'aime l’odeur de tes mains quand tu me caresses,
de liqueurs et de sucre mêlés
J'aime l’odeur de tes bras quand tu t'approches,
d’animal aux aguets et de végétaux mêlés ...

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un long voyage (Pablo Neruda)


De tes hanches à tes pieds
je veux faire un long voyage
Moi, plus petit qu’un insecte
Je vais parmi ces collines,
elles sont couleur d’avoine
avec des traces légères
que je suis seul à connaître,

Pablo Néruda (1904-1973)
un long voyage (Pablo Neruda) (E)
De tes hanches à tes pieds
je veux faire un long voyage
Moi, plus petit qu’un insecte
Je vais parmi ces collines,
elles sont couleur d’avoine
avec des traces légères
que je suis ...

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creation (Saphire)


Je peindrai tes cheveux De mes mains hésitantes
J'y tracerai les lignes Des poèmes non dits
Et nous aurons des nuits Longues et délicieuses.

Je broderai ton corps de caresses. Frissonnante, ta peau
Sous les effleurements De mes lèvres enfiévrées
Et nous aurons des nuits Lentes et amoureuses.

Je jouerai sur ta peau la musique éternelle. Ton corps sera guitare
Je le ferai vibrer, je le ferai chanter
Et nous aurons des nuits Longues et langoureuses

Je clorai de baisers tes soupirs. Palpitante, ta bouche
Sous ma bouche amoureuse Je boirai ta salive à tes lèvres enivrées
Et nous aurons des nuits Longues et savoureuses.

Je grifferai ta peau De voluptés étranges
Je serai tour à tour mi démon ou mi-ange
Et nous aurons des nuits Longues et tumultueuses.

J'explorerai doigt à doigt, lèvre à lèvre
Le continent vierge de ton corps. Enivrantes, les découvertes
Et nous aurons des nuits Longues et somptueuses

Frémissantes, tes mains Voletant sur ma peau.
Tour à tour intrépides Ou timides, inexpertes
Et nous aurons des nuits Longues et voluptueuses.

Haletante, enfin, Dans la joute amoureuse
Abandonnée, grisée Tu me voudras à toi
Ta voix sera sanglot Ton cri sera victoire
Et nous aurons des nuits Sans fin et fabuleuses.

Je puiserai l'amour A ta source précieuse.
Impatientes tes lèvres Que l'on ne nomme pas
A m'aspirer en toi. Et je m'engloutirai dans ta chair délicieuse
Et nous aurons des nuits Ardentes et fiévreuses.

Saphire
creation (Saphire) (E)
Je peindrai tes cheveux De mes mains hésitantes
J'y tracerai les lignes Des poèmes non dits
Et nous aurons des nuits Longues et délicieuses.

Je broderai ton corps de caresses. Frissonnante, ta peau
...

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si tu viens (Lucie Delarue-Mardrus)


Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
tu m'y feras tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, tu chercheras mes seins.

A travers mon bouquet de corsage, ta bouche
Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs,
Et m'écoutant gémir du baiser qui les touche,
tu me désireras, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs !

Or, tes lèvres au sein, je veux que ta main droite
Fasse vibrer mon corps - instrument sans défaut -
Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho
Exalte cette chair sensible intime et moite.

Lucie Delarue-Mardrus
si tu viens (Lucie Delarue-Mardrus) (E)
Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
tu m'y feras tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, tu chercheras mes seins.

A trav ...

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déshabillez moi (Robert Nyel, Juliette Greco)


Déshabillez-moi,
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d'abord, le regard
Tout le temps du prélude ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux, mais avec retenue
Pour que je m'habitue, peu à peu...
Déshabillez-moi, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots, dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
...
Mais d'où provient cet art que vous exercez sur moi,
cette prouesse ? Je fonds sous vos mains exquises
et tremble de la tête aux cuisses !
Des hommes, j'en ai connu, sans compter, je l'avoue,
Mais aucun ne saurait vous égaler,
Je me découvre fougueuse, sauvage et tigresse !
il n'y a de plus ardent et a la fois doux,
Mes compliments, mon très cher,
et mes émois, acceptez-vous ?
Votre indécence me plaît !
...
Voilà, ça y est ! Je suis frémissante, et offerte
De votre main experte, allez-y... Déshabillez-moi,
Maintenant tout de suite, allez vite !
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, conduisez-vous en homme
Soyez l'homme... Agissez !
Déshabillez-moi, ! Et vous ...
Déshabillez-vous !

Robert Nyel
déshabillez moi (Robert Nyel, Juliette Greco) (E)
Déshabillez-moi,
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d'abord, le regard
Tout le temps du pr&e ...

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tendres prairies (Paul Eluard)


Le paysage nu où je vivrai longtemps
A de tendres prairies Où ta chaleur repose
Des sources où tes seins Font miroiter le jour
Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche

Des bois où les oiseaux Entrouvent tes paupières
Sous un ciel réfléchi Par ton front sans nuages
Mon unique univers Ma légère accordée
Au rythme de nature Ta chair nue durera.

Paul Eluard
tendres prairies (Paul Eluard) (E)
Le paysage nu où je vivrai longtemps
A de tendres prairies Où ta chaleur repose
Des sources où tes seins Font miroiter le jour
Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche

Des bois ...

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l'amour sans spleen (Carimo)


Je tairai mes soucis, oubliez vos tracas,
Isolons notre amour en un lieu solitaire
En laissant votre corps au plus creux de mes bras
J’abolirai le temps afin de mieux vous plaire.

Restant lèvres en bouche inventons des baisers
Varions les caresses avides de saveurs
Je me permettrai tout sans rien vous imposer
Mêlant soyeuse sève et ardentes liqueurs

Carimo
l'amour sans spleen (Carimo) (E)
Je tairai mes soucis, oubliez vos tracas,
Isolons notre amour en un lieu solitaire
En laissant votre corps au plus creux de mes bras
J’abolirai le temps afin de mieux vous plaire.

Restant lèvres en bouche i ...

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jardin secret (Libera)


Je veux t'emmener au fond de mon jardin secret tapissé de terre mouillée
je suis la profondeur de l'arbre, l'entre branches, l'entre jambes
Tu vas entrer dans ma chambre noire pour y développer tes rêves
Tu franchiras le seuil, écarteras les feuilles, pénètreras dans l'ombre
pour y goûter au milieu ma douce amande

Libera
jardin secret (Libera) (E)
Je veux t'emmener au fond de mon jardin secret tapissé de terre mouillée
je suis la profondeur de l'arbre, l'entre branches, l'entre jambes
Tu vas entrer dans ma chambre noire pour y développer tes rêves < ...

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telle que je suis (Anne H)


Prends-moi comme on cueille un fruit,
Déguste-moi avec délice et gourmandise,
Effeuille mon corps dans un soupir,
Caresse mes lèvres à ta guise.

Fais-moi danser, fais-moi rire,
Donne-toi tel un cadeau sucré,
Fais jaillir en moi le feu sacré,
Celui qui fait rougir de plaisir...

Ne te lasse pas de me regarder,
Laisse pétiller tes yeux dans les miens,
Ne cesse jamais de me désirer,
La foudre sur nous est tombée.

Nul paratonnerre pour nous protéger,
Que surgissent les éclairs,
Que tonne la romantique mélopée,
C’est si bon de s’abandonner !

Ainsi va ma vie, prends-moi
telle que je suis...

Anne H
telle que je suis (Anne H) (E)
Prends-moi comme on cueille un fruit,
Déguste-moi avec délice et gourmandise,
Effeuille mon corps dans un soupir,
Caresse mes lèvres à ta guise.

Fais-moi danser, fais-moi rire,
Donne-toi ...

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le baiser (Paul Eluard)


Toute tiède encore du linge annulé
Tu fermes les yeux et tu bouges
Comme bouge un chant qui naît
Vaguement mais de partout

Odorante et savoureuse
Tu dépasse sans te perdre
Les frontières de ton corps
Tu as enjambé le temps

Te voici femme nouvelle
Révélée à l’infini.

Paul Eluard - le baiser
le baiser (Paul Eluard) (E)
Toute tiède encore du linge annulé
Tu fermes les yeux et tu bouges
Comme bouge un chant qui naît
Vaguement mais de partout

Odorante et savoureuse
Tu dépasse sans te perdre
Les fronti&e ...

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lettre à Anne (Francois Mitterand)


j'aime ton corps,
la joie qui coule en moi
quand je détiens ta bouche,
la possession qui me brûle
de tous les feux du monde,
le jaillissement
de mon sang au fond de toi,
ton plaisir qui surgit
du volcan de nos corps,
flamme dans l'espace,
embrasement.

Francois Mitterand - lettre à Anne
lettre à Anne (Francois Mitterand) (E)
j'aime ton corps,
la joie qui coule en moi
quand je détiens ta bouche,
la possession qui me brûle
de tous les feux du monde,
le jaillissement
de mon sang au fond de toi,
ton plaisir qui surgit ...

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Venez (Chris)


Venez, je vous emmène au gré de mon humeur
Fermez les yeux. Suivez-moi, mon tendre coeur.
Je vous emmène au pays du plaisir et du bonheur.
Donnez moi votre main, ayez confiance en la vie

Aujourd'hui, vous me suivez au pays de mes envies.
Ecoutez le bruit de cette onde qui murmure
Sentez le vent léger sur notre peau si pure
Allez venez, vous aimerez, vous pouvez en être sûr

Chris
Venez (Chris) (E)
Venez, je vous emmène au gré de mon humeur
Fermez les yeux. Suivez-moi, mon tendre coeur.
Je vous emmène au pays du plaisir et du bonheur.
Donnez moi votre main, ayez confiance en la vie

Aujourd' ...

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Marie (Pierre Albert-Birot)


Marie ! Mon oiseau veut ton nid !
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Prends garde Lucas !
Mon chat Mangera ton oiseau
--------------------------------
Jeanne ma bien-aimée
Bâton d'amour est baguette de fée
Bouche fleur de chair qui veut ta chair
Je voudrais que nous soyons unis
Comme croûte et mie
--------------------------------
Viens Lucas Viens !
Mettre ton bijou dans mon écrin
--------------------------------
Jeannette aimons-nous veux-tu
Je mettrai une queue à ta rose


Pierre Albert-Birot
Marie (Pierre Albert-Birot) (E)
Marie ! Mon oiseau veut ton nid !
--------------------------------
Prends garde Lucas !
Mon chat Mangera ton oiseau
--------------------------------
Jeanne ma bien-aimée
Bâton d'amour est baguette de f ...

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près de la rivière (Frederico Garcia Lorca)


Je la pris près de la rivière Car je la croyais sans mari
Tandis qu’elle était adultère Ce fut la Saint-Jacques la nuit
Par rendez-vous et compromis Quand s’éteignirent les lumières
Et s’allumèrent les cri-cri Au coin des dernières enceintes

Je touchai ses seins endormis… Ses cuisses s’enfuyaient sous moi
Comme des truites effrayées L’une moitié toute embrasée
L’autre moitié pleine de froid Cette nuit me vit galoper
De ma plus belle chevauchée Sur une pouliche nacrée
Sans bride et sans étriers

Frederico Garcia Lorca (1898-1936)
près de la rivière (Frederico Garcia Lorca) (E)
Je la pris près de la rivière Car je la croyais sans mari
Tandis qu’elle était adultère Ce fut la Saint-Jacques la nuit
Par rendez-vous et compromis Quand s’éteignirent les lumiè ...

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Ta voix


Ta voix est une main qui caresse mes entrailles,
un vent qui se déploie de murmure en tempête.
Je t’aime.
Tu caresses mon corps de tes deux yeux brillants.
Tu me prends sur un lit de velours et de soies,
à la lumière de bougies exhalant le santal.
Tu glisses entre mes jambes une main chaude et froide.
Tu dessines sur ma peau des oiseaux, des cascades,
Tu souffles des orages sur les méandres de mes veines,
Tu fais porter ma voix plus loin que le ciel.
Tu m’aimes.
Tu serres nos corps jusqu’à la douleur.
Tu dessines dans le vide des arabesques d’or.
Le sol, le tapis, deviennent un champ immense
où ta voix me fait l’amour entre un cri et un soupir…
Je t’aime.
Tu me mords, entres en moi comme un loup à l'affut.
Tu cambres mon corps à la fureur du tien
et nos deux voix s’épousent.
Tu me souffles des mots crus
et allume des incendies que tu t’empresses d’éteindre.
Tu attises la faim que mon ventre conçoit pour le tien.
Tu remontes mes jambes et des feux d’artifices sillonnent notre ciel.
Tu m’aime.
Tu te glisses dans mon dos et prend mes seins en mains,
Tu me parles des étoiles, de la magie du ciel.
Tu t’appuies contre moi pour me faire sentir ton desir,
Tu te penches sur ma nuque et te glisse dans mon ventre.
Tu me fouilles de ta langue, tu m’explores de ses doigts.
Tu te glisses sur moi, je t’embrasse, te caresse.
Tes gémissements m’excitent, J’aime l’éclat de tes yeux
quand tu me désires.
Je sens leur chaleur aux endroits qu’ils effleurent.
Tu remontes ma robe, la remonte encore,
et te glisse dans mon ventre.
J’aime.
Ton sexe dans le mien, ta peau sur la mienne
jusqu’à ne plus savoir
où commence ton corps et où finit le mien.
Je t’aime et plus j’y pense, plus mon cœur brûle.
Tu t’enfonces en moi et le monde disparaît,
bout de chair durci qui va et vient dans mon ventre
Tes doigts qui me fouillent,
ta langue, tes mains qui me frôlent,
pincent, griffent, s’agrippent,
ta bouche qui m’embrasse,
me mord et toujours me fait gémir.
Il y a ton parfum sur ma peau
et le poids de ton désir dans mon ventre.
La nuit est mon histoire, ma délivrance.
Tu m’aimes.






Sa voix est une main qui caresse mes entrailles,
un vent qui se déploie de murmure en tempête.
Je l’aime.
Il caresse mon corps de ses deux yeux brillants.
Il me prend sur un lit de velours et de soies,
à la lumière de bougies exhalant le santal.
Il glisse entre mes jambes une main chaude et froide.
Il dessine sur ma peau des oiseaux, des cascades,
Il souffle des orages sur les méandres de mes veines,
Il fait porter ma voix plus loin que le ciel.
Il m’aime.
Il serre nos corps jusqu’à la douleur.
Il dessine dans le vide des arabesques d’or.
Le sol, le tapis, deviennent un champ immense
où sa voix me fait l’amour entre un cri et un soupir…
Je l’aime.
Il me mord, entre en moi comme un loup à l'affut.
Il cambre mon corps à la fureur du sien
et nos deux voix s’épousent. Il me souffle des mots crus
et allume des incendies qu’il s’empresse d’éteindre.
Il attise la faim que mon ventre conçoit pour le sien.
Il remonte mes jambes et des feux d’artifices sillonnent notre ciel.
Il m’aime.
Il se glisse dans mon dos et prend mes seins en mains,
Il me parle des étoiles, de la magie du ciel.
Il s’appuie contre moi pour me faire sentir son desir,
Il se penche sur ma nuque et se glisse dans mon ventre.
Il me fouille de sa langue, il m’explore de ses doigts.
Il se glisse sur moi, je l’embrasse, le caresse.
Ses gémissements m’excitent, J’aime l’éclat de ses yeux
quand il me desire.
Je sens leur chaleur aux endroits qu’ils effleurent.
Il remonte ma robe, la remonte encore,
et se glisse dans mon ventre.
J’aime.
son sexe dans le mien, sa peau sur la mienne
jusqu’à ne plus savoir
où commence son corps et où finit le mien.
Je l’aime et plus j’y pense, plus mon cœur brûle.
Il s’enfonce en moi et le monde disparaît,
bout de chair durci qui va et vient dans mon ventre
ses doigts qui me fouillent,
sa langue, ses mains qui me frôlent,
pincent, griffent, s’agrippent,
sa bouche qui m’embrasse,
me mord et toujours me fait gémir.
Il y a son parfum sur ma peau
et le poids de son désir dans mon ventre.
La nuit est mon histoire, ma délivrance.
Il m’aime.
Ta voix (E)
Ta voix est une main qui caresse mes entrailles,
un vent qui se déploie de murmure en tempête.
Je t’aime.
Tu caresses mon corps de tes deux yeux brillants.
Tu me prends sur un lit de velours et de soie ...

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Les Promesses d'un visage (Charles Baudelaire)


J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres;
Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout funèbres.

Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent: «Si tu veux,
Amant de la muse plastique,

Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu'aux fesses;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d'un bonze,

Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure !

— Charles Baudelaire, les fleurs du mal, Les Promesses d'un visage
Les Promesses d'un visage (Charles Baudelaire) (E)
J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres;
Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout fun ...

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l'Océan et la Terre


Elle est là, accueillante, immobile,
Offerte à ses assauts conquérants.
Et sur les rondeurs blondes, dociles,
Il ondule de sa présence, puissant.

De toute la force en réserve immense
Il glisse sur elle abandonnée.
Et l'écume aux lèvres il laisse dans sa démence
L'empreinte humide de son va et vient régulier.

Voulant toujours aller plus loin
Sur le chemin de leur union,
Il jette son luisant corps masculin
Dans l'élan de sa passion.

Libérant la vie sur le sable
Il épouse le corps de la belle
Et tel un amant insatiable
Déjà regonfle de désir charnel...

Le fracas sourd de ces chocs érotiques
Rend mon âme si légère...
Et je regarde depuis les rochers sympathiques
L'océan aimer la terre...
l'Océan et la Terre (E)
Elle est là, accueillante, immobile,
Offerte à ses assauts conquérants.
Et sur les rondeurs blondes, dociles,
Il ondule de sa présence, puissant.

De toute la force en réserve immen ...

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l'eau à la bouche (Serge Gainsbourg)


Ecoute ma voix écoute ma prière
Ecoute mon cœur qui bat laisse-toi faire
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me viens l'eau à la bouche

Laisse toi au gré du courant
Porter dans le lit du torrent
Et dans le mien Si tu veux bien
Quittons la rive Partons à la dérive

Serge Gainsbourg

l'eau à la bouche (Serge Gainsbourg) (E)
Ecoute ma voix écoute ma prière
Ecoute mon cœur qui bat laisse-toi faire
Je t'en prie ne sois pas farouche
Quand me viens l'eau à la bouche

Laisse toi au gré du courant
Porter dans ...

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une douce pénombre


Une douce penombre, nos corps au ralenti,
Je m'approche, je t'embrasse, tu te laisses emporter.
Tu fermes les yeux, tu t'offres à la caresse
Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte.
Ce trop plein de désir, Ton souffle dans mon cou,
Sous l'écume de chaque mot, l'océan de tendresse,
Se frôler l'un dans l'autre, glisser dans nos chairs.
Jusqu'au bout de la nuit il n'y a que nos corps.
le flux et le reflux, et de brefs murmures.
Comme une plainte. Comme un chant.
La douceur de l'autre.
Le ciel glisse vers le soir, remonte le matin.
Rien d'autre jusqu'au silence. Le point jamais atteint.
Je ne sais rien d'elle. Il n'y a pas de fin.
une douce pénombre (E)
Une douce penombre, nos corps au ralenti,
Je m'approche, je t'embrasse, tu te laisses emporter.
Tu fermes les yeux, tu t'offres à la caresse
Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte.
Ce trop pl ...

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Quelque part dans le ciel, au-delà des nuages (Yourie)


Un souffle, un gémissement, un frisson, un soupir,
Une plainte étouffée, de légers tremblements
et puis, un presque cri
Je te sens trembler et tu m'entends gémir.
Et ce plaisir qui monte, qui dure et s'éternise,
et ces frémissements qui n'en finissent pas.
...
doucement, lentement,
je viens enfin plonger de toute ma puissance
dans ton corps qui bat comme un cœur affolé...
Je me soulève un peu
pour mieux venir me perdre au plus profond de toi,
dans une symphonie de plaintes et de soupirs
nous entamons une danse lascive ou effrénée
Où commence ton corps, où se finit le mien?
on ne peut le dire,
ne devenant qu'un seul au cœur de ce délire
Une ultime envolée, nous touchons aux étoiles,
j'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris,
nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes
et, nos corps agités par de violents frissons,
nous mourons foudroyés au sein du firmament...
Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés,
collés, anéantis, du dernier de nos souffles
au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre
jusqu'à l'apaisement.

Yourie
Quelque part dans le ciel, au-delà des nuages (Yourie) (E)
Un souffle, un gémissement, un frisson, un soupir,
Une plainte étouffée, de légers tremblements
et puis, un presque cri
Je te sens trembler et tu m'entends gémir.
Et ce plaisir qui mont ...

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ton corps farineux (Aimé Césaire)


De ton corps farineux
où pompe l'huile acajou
des rouages précieux de tes yeux à marées
de ton sexe à crocus
de ton corps de ton sexe
serpents nocturnes de fleuves et de cases
de ton sexe de sabre de général
de l'horlogerie astronomique de ton sexe à venin
de ton corps de mil de miel de pilon de pileuse
d'Attila de l'an mil casqué des algues de l'amour et du crime

Aimé Césaire
ton corps farineux (Aimé Césaire) (E)
De ton corps farineux
où pompe l'huile acajou
des rouages précieux de tes yeux à marées
de ton sexe à crocus
de ton corps de ton sexe
serpents nocturnes de fleuves et de cases

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J'attends tout de toi (Sofifee)


J'attends tout de toi, tes mains, tes lèvres, ton corps,
Mes courbes se tendent du plaisir des étreintes,
Et dans mon triangle d'or, je veux que ta sève jaillisse.
Je sublime cet instant et je ne dis mot,
Je veux tout ton amour, qu'il s'incruste sous ma peau
Et que mon âme fragile se mêle à la tienne.

Sofifée
J'attends tout de toi (Sofifee) (E)
J'attends tout de toi, tes mains, tes lèvres, ton corps,
Mes courbes se tendent du plaisir des étreintes,
Et dans mon triangle d'or, je veux que ta sève jaillisse.
Je sublime cet instant et je ne dis mot,

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l'affinité des chairs (Guy de Maupassant)


Je ne l'entendais pas, tant je la regardais
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles :
Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité
Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité
Elle se renversa, râlant sous ma caresse ;
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs.

Guy de Maupassant (1850 - 1893),
l'affinité des chairs (Guy de Maupassant) (E)
Je ne l'entendais pas, tant je la regardais
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles :
Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
Ce fut ...

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au dernier de nos souffles


j'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris,
nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes
et, nos corps agités par de violents frissons,
nous mourons foudroyés au sein du firmament...

Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés,
collés, anéantis, du dernier de nos souffles
au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre
jusqu'à l'apaisement.
au dernier de nos souffles (E)
j'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris,
nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes
et, nos corps agités par de violents frissons,
nous mourons foudroyés au sein du firmament...

Et n ...

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le feu de chaque jour (Octavio Paz - Axe)


Par l'aqueduc de sang
mon corps dans ton corps
source de nuit
ma langue de soleil dans ta forêt
ton corps qui pétrit
blé rouge moi
Par l'aqueduc d'os
moi eau moi nuit
moi forêt qui avance
moi langue moi corps
moi os de soleil
Par l'aqueduc de nuit
source de corps
toi nuit du blé
toi forêt dans le soleil
toi eau qui attend
toi qui pétris les os
Par l'aqueduc de soleil
ma nuit dans ta nuit
mon soleil dans ton soleil
toi qui pétris mon blé
ta forêt dans ma langue
Par l'aqueduc du corps
l'eau dans la nuit
ton corps dans mon corps
Source d'os
Source de soleils

Octavio Paz
le feu de chaque jour (Octavio Paz - Axe) (E)
Par l'aqueduc de sang
mon corps dans ton corps
source de nuit
ma langue de soleil dans ta forêt
ton corps qui pétrit
blé rouge moi
Par l'aqueduc d'os
moi eau moi nuit
moi forêt qui ...

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Tout s'est passé si vite


Tout s'est passé si vite, j'étais soûle de vent,
même avec les yeux clos, je voyais les étoiles.
Je me laissais conduire, m'agrippant à ta taille
Je t'ai vu frissonner. Tu m'as devinée ...
tu m'as allongée et tu m'a pénètrée
comme un loup, en hurlant au soleil couchant.
Tu étais en moi, tes mains sur mes seins chauds,
et tu m'a enfourchée encore mieux qu'une moto,
Tu as crié et j'ai vibré, ta chaleur dans mon ventre,
mon cou, ta semence qui s'éjectait en moi,
et ce fut bon, oui, si bon
de me sentir si petite dans cet univers
infiniment grand.
Tout s'est passé si vite (E)
Tout s'est passé si vite, j'étais soûle de vent,
même avec les yeux clos, je voyais les étoiles.
Je me laissais conduire, m'agrippant à ta taille
Je t'ai vu frissonner. Tu m'as devin&ea ...

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Ne bougeons pas


Ne bougeons pas ou bien si peu,
Tout doux, Soyons heureux, soyons deux.
Mais moi, aimant, m'éveille soudain,
Et de mes caresses lentes, de mes mains,
Je te dis soyons un. Ton corps s'éveille au mien.

Mes jambes, mes bras, mon corps te capturent
De Chaleurs, vibrations, ton ventre tremblant.
Nos peaux s'enfièvrent comme une brûlure.
Réveil, désir, puis mon corps puissant
Tendre et dur sur le tien.

Quand les frissons déferlent, viennent,
Voluptueux, nous livrent, Nous paralysent,
La rencontre, l'explosion, Puis l'abandon.
Ma tête alourdie Aimante dans ton cou lovée.

Vient la paix, l'harmonie. Dans les draps satinés.
Calmes, sereins complices apaisés,
Dans notre lit douillet, Dans le silence ami.
Nous nous rendormons serré unis.
Dans ce matin gris.
Ne bougeons pas (E)
Ne bougeons pas ou bien si peu,
Tout doux, Soyons heureux, soyons deux.
Mais moi, aimant, m'éveille soudain,
Et de mes caresses lentes, de mes mains,
Je te dis soyons un. Ton corps s'éveille au mien.

M ...

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confondus, emmêlés


nous mourons foudroyés
au sein du firmament...
Et nous restons ainsi,
confondus, emmêlés,
collés, anéantis,
du dernier de nos souffles
au plus petit frisson,
accrochés l'un à l'autre
jusqu'à l'apaisement.
confondus, emmêlés (E)
nous mourons foudroyés
au sein du firmament...
Et nous restons ainsi,
confondus, emmêlés,
collés, anéantis,
du dernier de nos souffles
au plus petit frisson,
accroch&eacut ...

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extase amoureuse (Paul Verlaine)


C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.

O le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.

Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?

Paul Verlaine
extase amoureuse (Paul Verlaine) (E)
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.

O le frêle et frais ...

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instants de désirs partagés


Qu'ils étaient doux ces instants de désirs partagés
avivés par ces mots impudiques à mon oreille murmurés
tu as senti le plaisir au fonds de moi trésaillir
puis comme une eau vive
ruisseler et jaillir en soubresauts insaisissables
dans mon corps brulant de l'attente fiévreuse de l'orgasme fulgurant .
Délicieux plaisir de la chair, vertige des sens libérés
tu as ensorcellé la belle aux jupons parfumés
instants de désirs partagés (E)
Qu'ils étaient doux ces instants de désirs partagés
avivés par ces mots impudiques à mon oreille murmurés
tu as senti le plaisir au fonds de moi trésaillir
puis comme une eau vive ...

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le léthé (Charles Baudelaire)


Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents ;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ;

Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre !
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remord
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.

A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné ;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,

Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de coeur.

Charles Baudelaire - le lethé - les fleurs du mal
le léthé (Charles Baudelaire) (E)
Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents ;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ;

Dans tes jupons r ...

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comme une colombe qui fuit (d'après Guillaume Apollinaire)


Tu m'as prise contre ta poitrine, comme une colombe qu’une petite fille étouffe sans le savoir
Je t’ai prise avec toute ta beauté. J’ai empli mon avidité sensuelle
de ton sourire, de tes regards, de tes frémissements ...
Et qui peut prendre, qui peut saisir des nuages ?
qui peut mettre la main sur un mirage ?
et qu’il se trompe celui-là qui croit emplir ses bras de l’azur céleste
J’ai bien cru prendre toute ta beauté et je n’ai eu que ton corps
Le corps hélas n’a pas l’éternité, le corps a la fonction de jouir mais il n’a pas l’amour
Et c’est en vain maintenant que j’essaie d’étreindre ton esprit
Il fuit il me fuit de toutes parts comme un nœud de couleuvres qui se dénoue
Et tes beaux bras sur l’horizon lointain sont des serpents couleur d’aurore
qui se lovent en signe d’adieu. Je reste confus je demeure confondu
Je me sens las de cet amour que tu dédaignes
Je suis honteux de cet amour que tu méprises tant
Le corps ne va pas sans l’âme.
Et comment pourrais-je espérer rejoindre ton corps de naguère
puisque ton âme était si éloignée de moi
Et que le corps a rejoint l’âme
Comme font tous les corps vivants

Guillaume Apollinaire
comme une colombe qui fuit (d'après Guillaume Apollinaire) (E)
Tu m'as prise contre ta poitrine, comme une colombe qu’une petite fille étouffe sans le savoir
Je t’ai prise avec toute ta beauté. J’ai empli mon avidité sensuelle
de ton sourire, de tes regar ...

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mon homme aux douces lèvres


Tu as été créé pour moi,
mon homme aux douces lèvres
De toute éternité ...
Et ton corps, et tes mains, ces grappes de raisins
S'immiscent, plus fervents que les douze apôtres
Pour troubler le repos où mon âme s'est assise
Et pour la déranger comme une patenôtre
Où calme et solitaire, elle se croyait admise...
Je crois voir, unies par un nouveau destin
Les hanches de mon Aimé, aux miennes accolées
Et sa haute taille, pliée au dessus de mon bassin
De nos corps nus, émanent le bonheur,
enfin !
mon homme aux douces lèvres (E)
Tu as été créé pour moi,
mon homme aux douces lèvres
De toute éternité ...
Et ton corps, et tes mains, ces grappes de raisins
S'immiscent, plus fervents que les douze ap&ocir ...

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Manon (Alfred de Musset)


Fut-il jamais douceur de coeur pareille
À voir Manon dans mes bras sommeiller ?
Son front coquet parfume l’oreiller ;
Dans son beau sein j’entends son coeur qui veille.
Un songe passe, et s’en vient l’égayer.

Alfred de musset
Manon (Alfred de Musset) (E)
Fut-il jamais douceur de coeur pareille
À voir Manon dans mes bras sommeiller ?
Son front coquet parfume l’oreiller ;
Dans son beau sein j’entends son coeur qui veille.
Un songe passe, et s’en vient ...

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deux jours d’amour et d’harmonie (Alfred de Vigny)


Ils passèrent deux jours
d’amour et d’harmonie,
De chants et de baisers,
de voix, de lèvres unies,
De regards confondus,
de soupirs bienheureux,
Qui furent deux moments
et deux siècles pour eux.

L’extase avait fini
par éblouir leur âme,
Comme seraient nos yeux
éblouis par la flamme.
Troublés, ils chancelaient,
et le troisième soir,
Ils étaient enivrés
jusques à ne rien voir

Alfred de Vigny
deux jours d’amour et d’harmonie (Alfred de Vigny) (E)
Ils passèrent deux jours
d’amour et d’harmonie,
De chants et de baisers,
de voix, de lèvres unies,
De regards confondus,
de soupirs bienheureux,
Qui furent deux moments
et deux si&eg ...

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auprès de toi, vieillir… (Tofka)


Surprendre l’infinie tendresse
Apprendre la douceur de tes mains
Frémir à l’idée de l’instant prochain
Et succomber sous tes caresses

Enchevêtrer nos pudeurs
Briser les chaînes de nos interdits
Entrevoir les chauds secrets enfouis
Et déchaîner nos ardeurs

Rendre nos lèvres muettes
Effleurer nos langues encore timides
Respirer de l’autre le doux humide
Et colorer tes pommettes

Surprendre l’infini plaisir
Apprendre la violence de tes voluptés
Couvrir de mes baisers ton corps apaisé
Et auprès de toi, vieillir…
auprès de toi, vieillir… (Tofka) (E)
Surprendre l’infinie tendresse
Apprendre la douceur de tes mains
Frémir à l’idée de l’instant prochain
Et succomber sous tes caresses

Enchevêtrer nos pudeurs
Briser ...

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je t'aimais (Elisabeth Mesner)


Tu étais belle, tout en caresses Tout en promesses.
Ton regard de velours, Ta bouche de soie
Tes pommettes rieuses Et tes cheveux qui volaient
Au plus petit souffle de vent.
Tu étais belle, avec en plus Un feu, qui venait de ton âme
Et ton corps dansait Offrant aux regards tes seins lourds
Que l'été Tu laissais, en liberté Sous ta robe de coton.
Et tu riais du trouble Que tu devinais.
Je t'aimais tu sais. Tu faisais de ta vie
Un poème de volupté Tissé dans le creux de tes cuisses
Où des amants heureux Venaient poser leur mains légères
Et puis aussi leurs rêves D'avoir rencontré une fleur
Dont ils butinaient le cœur.
Je t'aimais tu sais Tu offrais à ton miroir
Ces rondeurs de ton ventre de mère. Tu étais si fière de ton corps,
Et de tes cheveux, Qui balayaient ta nuque de sueur.
Ils pesaient si lourds Dans le collier de tes mains.
Je t'aimais tu sais. Tu étais moi, mon parfum de vie
Tu étais la féminité, la jeunesse L'éclat, le gout.
Tous mes sens En attente du plaisir.

Et un jour Au seuil de la cinquantaine
On s'est séparés Et je suis restée seule.
Toi, tu es mon passé. Moi, je suis ce présent
Sans sourires, sans désir.
Je t'aimais tu sais. Aujourd'hui, ce n'est pas un secret
Je ne t'aime plus.

Elisabeth Mesner
je t'aimais (Elisabeth Mesner) (E)
Tu étais belle, tout en caresses Tout en promesses.
Ton regard de velours, Ta bouche de soie
Tes pommettes rieuses Et tes cheveux qui volaient
Au plus petit souffle de vent.
Tu étais belle, avec en plus Un feu, ...

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Le plus beau concerto (Leo Ferré)


Le plus beau concerto est celui que j'écris
Sur les claviers jaloux de ton corps ébloui
Quand mes hautbois en caravanes
Viennent mourir dans tes jardins
Et que m'offrant tant de festins
Tes lèvres dansent la pavane

Le plus beau concerto est celui de ta voix
Les matins reconquis à l'archet de mes doigts
Quand tu meurs à mes violoncelles
Les anges cassent leurs violons
Et sont jaloux de nos chansons
Car la musique en est trop belle

Leo Ferré
Le plus beau concerto (Leo Ferré) (E)
Le plus beau concerto est celui que j'écris
Sur les claviers jaloux de ton corps ébloui
Quand mes hautbois en caravanes
Viennent mourir dans tes jardins
Et que m'offrant tant de festins
Tes lèvres da ...

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Te souviens-tu (Paul Valery)


Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ?
Il était tout de charme et de vague contour,
Et tes mains s'attardaient à leurs prises premières ;
Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumières :
Les miens plus clairs vivaient dans les tiens plus foncés,
Nos voix disaient bien plus que les mots prononcés,
Ton timbre frais et tendre encore me remue...
Alors tu m'appelais... Tu m'attendais émue
Tandis que je volais, plus jeune qu'à vingt ans.
Ivre de me sentir par toi vainqueur du temps,
Vers ta forme, ô ma Nymphe, en belle robe blanche...
Alors... Tu m'accueillais comme une fleur se penche,
Et moi, sur ton sein tiède et doucement mouvant,
Je respirais en toi mon poème vivant.
...

Paul Valery
Te souviens-tu (Paul Valery) (E)
Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ?
Il était tout de charme et de vague contour,
Et tes mains s'attardaient à leurs prises premières ;
Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumi& ...

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premiers pas (Paul Valery)


...
Tout nous était joyau, songe, sources, délices,
Ton amour m'entr'ouvrait ses intimes calices
Où je buvais la soif éternelle de toi.
Tu m'étais le trésor d'espérence et de foi
Nous sentions qu'à jamais nous étions l'un à l'autre,
Qu'il n'était de bonheur au monde que le nôtre,
Qu'entre nous rien de vil ne surgirais jamais,
Que rien n'était plus sûr entre nous désormais,
Plus sûr, plus clair, plus vrai, plus nécessaire et juste
Ni plus doux que ce don d'une tendresse auguste
Et d'un secret très pur d'indivisible orgueil.
Tout s'élevait de nous vers un superbe seuil
Si beau, que d'y songer, je pleure, et ma main tremble...
L'acte, alors, de nous prendre et de "jouir ensemble"
N'était point le vain jeu de spasmes attendus,
Mais l'offrande en commun de nos êtres fondus,
Nus, perdus, et trouvant une même agonie,
Au mystère qui veut notre étrange harmonie...
... Te souvient-il des temps bénis de notre amour ?
Il y eut un jour... Et puis il vint un autre jour...
Ô Palpitante, ô tendre,
Souffriras-tu d'entendre
Ce que chante la cendre
De notre premier jour ?

Paul Valery
premiers pas (Paul Valery) (E)
...
Tout nous était joyau, songe, sources, délices,
Ton amour m'entr'ouvrait ses intimes calices
Où je buvais la soif éternelle de toi.
Tu m'étais le trésor d'espérence et de ...

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mon rêve familier (Paul Verlaine)


Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend.

Car elle me comprend et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Paul Verlaine - Poèmes saturniens
mon rêve familier (Paul Verlaine) (E)
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même,
Ni tout à fait une autre, qui m'aim ...

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Souviens-toi


Souviens-toi de nos nuits, de tendresse, de douceur
de nos serments, de nos désirs qui se réveillent,
des mots que tu soupires plus que tu ne les dis,
de mon corps qui s'alanguit, offert,
de mon regard pour t'inviter à venir en moi,
de mon ventre chaud, là où c'est si doux, si tendre,
de tes soupirs, de ta fougue qui se déclenche
de mes mots doux, pour te demander d'attendre un peu.
de ton puissant jet de vie qui investit mon ventre
de la jouissance qui nous prend, tous les deux.
de mon sourire, moi femme fécondée
de la joie de deviner une promesse de vie
Souviens-toi (E)
Souviens-toi de nos nuits, de tendresse, de douceur
de nos serments, de nos désirs qui se réveillent,
des mots que tu soupires plus que tu ne les dis,
de mon corps qui s'alanguit, offert,
de mon regard pour ...

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Cantique des cantiques


Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi
où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas,
Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys.

Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette.
Ton cou ressemble à une tour d'ivoire.
Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon,
Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban,
Ta tête est fière comme le Mont Carmel.
Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre.

Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices !
Cette taille te fait ressembler à un palmier
tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin.
Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes,
Ton palais comme un vin exquis !
--------------------------------------------
Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé,
Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis.
Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi.
Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne,

Passons la nuit dans les villages
De bonne heure, allons dans les vignobles,
Pour voir si la vigne a des bourgeons,
si ses pampres sont en sève,
Et si les grenadiers sont en fleur.
Et là je te donnerai mes étreintes.

Les mandragores exhalent leur parfum,
A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis,
des nouveaux et aussi des vieux.
Mon amour, je les ai réservés pour toi.

Cantique des Cantiques
Cantique des cantiques (E)
Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi
où l'eau-de-vie de vin parfumé ne ...