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Le cavalier de bronze

Oui je t'aime, cité, création de Pierre ;
J'aime le morne aspect de ta large rivière,
J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid,
Et tes grilles d'airain et tes quais de granit.
Mais ce qu'avant tout j'aime, ô cité d'espérance,
C'est de tes blanches nuits la molle transparence,
Qui permet, quand revient le mois heureux des fleurs,
Que l'amant puisse lire à tes douces pâleurs
Le billet attardé, que, d'une main furtive,
Traça loin de sa mère une amante craintive.
Alors, sans qu'une lampe aux mouvantes clartés,
Dispute à mon esprit ses rêves enchantés,
Par toi seule guidé, poète au cœur de flamme,
Sur le papier brûlant je verse à flots mon âme.
Et toi, pendant ce temps, crépuscule argenté,
Tu parcours sur ton char la muette cité,
Versant aux malheureux, dans ta course nocturne,
Le sommeil, doux breuvage échappé de ton urne,
Et regardant au loin, comme un rigide éclair,
L'Amirauté dressant son aiguille dans l'air.
Alors, de notre ciel par ton souffle effacée,
Vers le noir occident l'ombre semble chassée,
Et l'on voit succéder, de la main se touchant,
La pourpre de l'aurore à celle du couchant.

Pouchkine
(E)
Le cavalier de bronze

Oui je t'aime, cité, création de Pierre ;
J'aime le morne aspect de ta large rivière,
J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid,
Et tes grilles d'airain et te ...

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Pétrifiée
sous mon cheval
mon ombre glacée!

Matsuo Basho
(E)
Pétrifiée
sous mon cheval
mon ombre glacée!

Matsuo Basho ...

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Pas un soupir, pas un souffle,
Tout s'étouffe et s'emmitoufle
De silence recouvert...
C'est la paix froide et profonde
Qui se répand sur le monde,
La grande paix de l'hiver.

Francis YARD
(E)
Pas un soupir, pas un souffle,
Tout s'étouffe et s'emmitoufle
De silence recouvert...
C'est la paix froide et profonde
Qui se répand sur le monde,
La grande paix de l'hiver.

Francis YARD ...

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Neige qui tombais sur nous deux
es-tu la même
cette année?
(E)
Neige qui tombais sur nous deux
es-tu la même
cette année? ...

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Est-ce le mirage des blanches nuits
Qui vous attire en cette nordique captivité,
Ô Sphinx-énigmes de Thèbes-aux-cent-portes ?
Une Isis blême vous retient donc ici ?
Et quel secret a pétrifié
À vos lèvres cruelles ce filet de sourire ?
Car plus que les étoiles du Nil sacré
Vous plaît l'incessant ressac de ce Septentrion

Viatcheslav Ivanov
(E)
Est-ce le mirage des blanches nuits
Qui vous attire en cette nordique captivité,
Ô Sphinx-énigmes de Thèbes-aux-cent-portes ?
Une Isis blême vous retient donc ici ?
Et quel secret a p&eac ...

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Oui je t'aime, cité, création de Pierre ;
J'aime le morne aspect de ta large rivière,
J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid,
Et tes grilles d'airain et tes quais de granit.
Mais ce qu'avant tout j'aime, ô cité d'espérance,
C'est de tes blanches nuits la molle transparence,
Qui permet, quand revient le mois heureux des fleurs,
Que l'amant puisse lire à tes douces pâleurs
Le billet attardé, que, d'une main furtive,
Traça loin de sa mère une amante craintive.
Alors, sans qu'une lampe aux mouvantes clartés,
Dispute à mon esprit ses rêves enchantés,
Par toi seule guidé, poète au cœur de flamme,
Sur le papier brûlant je verse à flots mon âme.
Et toi, pendant ce temps, crépuscule argenté,
Tu parcours sur ton char la muette cité,
Versant aux malheureux, dans ta course nocturne,
Le sommeil, doux breuvage échappé de ton urne,
Et regardant au loin, comme un rigide éclair,
L'Amirauté dressant son aiguille dans l'air.
Alors, de notre ciel par ton souffle effacée,
Vers le noir occident l'ombre semble chassée,
Et l'on voit succéder, de la main se touchant,
La pourpre de l'aurore à celle du couchant.

Pouchkine - Les Nuits de Saint-Pétersbourg
(E)
Oui je t'aime, cité, création de Pierre ;
J'aime le morne aspect de ta large rivière,
J'aime tes dômes d'or où l'oiseau fait son nid,
Et tes grilles d'airain et tes quais de granit.
Mais ce ...

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Il y avait certains soirs dans l'air
Comme une transparence
Sur le parquet ciré
Des ombres fidèles
La fièvre des regards
Comme un aveu
Balayant leurs passages
De milles pas
Où souffle la mémoire
de ballets oubliés

Lacape
(E)
Il y avait certains soirs dans l'air
Comme une transparence
Sur le parquet ciré
Des ombres fidèles
La fièvre des regards
Comme un aveu
Balayant leurs passages
De milles pas
Où s ...

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Neige qui tombais sur nous deux
es-tu la même
cette année?
(E)
Neige qui tombais sur nous deux
es-tu la même
cette année? ...

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Féerie de neige et de glace,
de nuits blanches et jours pastel
décor de théâtre
une ville irréelle,
noyée dans ses canaux

capitale des arts et ville martyre,
splendide ou désolante
suivant la lumière,
qui joue de ses façades
pour voiler ses malheurs

une des plus belles villes du monde,
musées, palais, jardins
harmonie élégance.
Dans cette cité d'exception,
aux fastes insolents,
vivent ou survivent
près de cinq millions d'habitants

où les Russes se racontent :
nostalgiques et romantiques,
nouveaux riches et laissés-pour-compte,
communistes et orthodoxes,
buveurs de vodka, artistes,
amoureux du patrimoine,
tous plus ou moins magiciens du quotidien.







Saint-Pétersbourg est née de l'ambition folle d'un homme de génie, Pierre le Grand, autocrate visionnaire, qui voulait ouvrir, seul contre tous, une fenêtre en Russie sur l'Europe. Féerie de neige et de glace, de nuits blanches et jours pastel dans un décor de théâtre qui entretient le mythe d'une ville irréelle, homicide, noyée dans ses canaux. De Pierre le Grand à nos jours, ce beau livre retrace son destin épique, à la fois capitale des arts et ville martyre, splendide ou désolante suivant la lumière, qui joue de ses façades pour voiler ses malheurs. D'une part, il évoque les tragédies de son histoire. De l'autre, il rend hommage à tous ses architectes occidentaux et russes qui en trois siècles ont modelé une des plus belles villes du monde, où les musées, palais, jardins de tous les styles rivalisent d'harmonie et d'élégance. Dans cette cité d'exception, aux fastes insolents, vivent ou survivent près de cinq millions d'habitants. L'auteur ne s'est pas limité à la présentation de la ville historique et de ses chefs-d'œuvre, il a partagé la vie de ses habitants et en rapporte un reportage émouvant, tout en nuances ou contrastes, où les Russes se racontent : nostalgiques et romantiques, nouveaux riches et laissés-pour-compte, communistes et orthodoxes, buveurs de vodka, artistes, amoureux du patrimoine, tous plus ou moins magiciens du quotidien.

Dominique Senay - génie, folie, poésie d'une cité boréale
(E)
Féerie de neige et de glace,
de nuits blanches et jours pastel
décor de théâtre
une ville irréelle,
noyée dans ses canaux

capitale des arts et ville martyre,
splendi ...

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mariage en hiver


Saint-Petersbourg, place de l'Ermitage
mariage en hiver (E)
Saint-Petersbourg, place de l'Ermitage ...

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