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Une île et la mer diminue
L’espace n’aurait qu’un frisson
Pour nous deux un seul horizon
Crois-moi surgis cerne ma vue
Donne la vie à tous mes rêves
Ouvre les yeux.

Paul Eluard
(E)
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Une île et la mer diminue
L’espace n’aurait qu’un frisson
Pour nous deux un seul horizon
Crois-moi surgis cerne ma vue
Donne la vie à tous mes rêves
Ouvre les yeux.

P ...

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...
les cimes des pins grincent en se heurtant
Et l’on entend aussi se lamenter l’autan
Et du fleuve prochain à grand’voix triomphales
Les elfes rire au vent ou corner aux rafales
...

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
(E)
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les cimes des pins grincent en se heurtant
Et l’on entend aussi se lamenter l’autan
Et du fleuve prochain à grand’voix triomphales
Les elfes rire au vent ou corner aux rafales
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Gu ...

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Voilà donc ces sommets et ces lacs étoilés
Devant nos yeux ravis par ta main dévoilés !
Voilà donc ces rochers à qui ton amour crie
Le plus beau nom de l’homme à la terre:
— O patrie !…

Lamartine - Meditations poetiques
(E)
Voilà donc ces sommets et ces lacs étoilés
Devant nos yeux ravis par ta main dévoilés !
Voilà donc ces rochers à qui ton amour crie
Le plus beau nom de l’homme à la t ...

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Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
...

Chateaubriand - Tableaux de la nature
(E)
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d&rsquo ...

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Ce soir, la lune rêve
avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté,
sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite
et légère caresse
Avant de s’endormir
le contour de ses seins,
...

Charles Baudelaire
(E)
Ce soir, la lune rêve
avec plus de paresse ;
Ainsi qu’une beauté,
sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite
et légère caresse
Avant de s’endormir
le conto ...

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Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l’eau.
L’eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.
...

Paul Eluard
(E)
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Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l’eau.
L’eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.
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Paul Eluard ...

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La rue est dans la nuit comme une déchirure
Pleine d’or et de sang, de feu et d’épluchures.
Ceux que vous avez chassé du temple avec votre fouet,
Flagellent les passants d’une poignée de méfaits.
...

Blaise Cendrars - Paques à New-York
(E)
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La rue est dans la nuit comme une déchirure
Pleine d’or et de sang, de feu et d’épluchures.
Ceux que vous avez chassé du temple avec votre fouet,
Flagellent les passants d’une poign ...

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...
J’ai peur des grands pans d’ombre
que les maisons projettent.
j’ai peur. Quelqu’un me suit.
Je n’ose tourner la tête.
Un pas clopin-clopant
saute de plus en plus près.
J’ai peur. J’ai le vertige.
Et je m’arrête exprès.
...

Blaise Cendrars - Paques à New-York
(E)
...
J’ai peur des grands pans d’ombre
que les maisons projettent.
j’ai peur. Quelqu’un me suit.
Je n’ose tourner la tête.
Un pas clopin-clopant
saute de plus en plus près ...

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Je pense aussi
aux musiciens des rues,
Au violoniste aveugle,
au manchot qui tourne
l’orgue de Barbarie,
A la chanteuse
au chapeau de paille
avec des roses de papier ;
Je sais que ce sont eux
qui chantent
durant l’éternité.
...

Blaise Cendrars - les Paques à New-York
(E)
...
Je pense aussi
aux musiciens des rues,
Au violoniste aveugle,
au manchot qui tourne
l’orgue de Barbarie,
A la chanteuse
au chapeau de paille
avec des roses de papier ;
Je sais que ce sont e ...

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Tout est blanc et couleur d’écorce
et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles
au milieu de ce ciel de jour où le bleu est parti
Un rouge-gorge Une mésange Orange
virevoltent autour de la mangeoire
...

Elodie Santos - Toile d’Hiver
(E)
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Tout est blanc et couleur d’écorce
et quelques oiseaux qui brillent comme des étoiles
au milieu de ce ciel de jour où le bleu est parti
Un rouge-gorge Une mésange Orange
virevoltent ...

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Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
...

Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926
(E)
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Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des coule ...

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Le vigilant derviche à la prière appelle
Du haut des minarets teints des feux du couchant.
Voici l’heure au lion qui poursuit la gazelle ;
Une rose au jardin moi je m’en vais cherchant.
...

François-René de Chateaubriand, Poésies diverses
(E)
Le vigilant derviche à la prière appelle
Du haut des minarets teints des feux du couchant.
Voici l’heure au lion qui poursuit la gazelle ;
Une rose au jardin moi je m’en vais cherchant.
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...
Et le bonheur poussait
De semis en récoltes
Toute cette vie chahutait
A deux pas de nos portes

Les jours s’enracinaient
Dans ce sol retrouvé
Sous l’herbe qui accueillait
La lente fécondité

Au langage des lunes
Ils parlaient d’infini
De silence dans les brumes
Et de vent dans la nuit

Sous ces cieux infusés
De tremblantes illusions
Ils venaient ramasser
Leurs airs de floraisons
...

Didier Venturini, 1999

(E)
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Et le bonheur poussait
De semis en récoltes
Toute cette vie chahutait
A deux pas de nos portes

Les jours s’enracinaient
Dans ce sol retrouvé
Sous l’herbe qui accueillait
La ...

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Elle voile lentement son visage blafard
Sous le tulle plissé d’un nuage fondant,
Et comme une bougie avale son brouillard.
...

Francis Etienne Sicard - Aube de lune - Lettres de soie rouge, 2011
(E)
...
Elle voile lentement son visage blafard
Sous le tulle plissé d’un nuage fondant,
Et comme une bougie avale son brouillard.
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Francis Etienne Sicard - Aube de lune - Lettres de soie rouge, 2011 ...

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Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.

Paul Verlaine, La Bonne Chanson
(E)
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Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.

Paul Verlaine, La Bonne Chanson ...

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Elle glisse agilement, et sans le moindre bruit,
Passe d’un clocher sombre aux pages d’un grimoire,
Déchirant les feuillets d’un conte ou d’une histoire,
Où meurent nos sommeils sous son regard fortuit.
...

Francis Etienne Sicard - Aube de lune - Lettres de soie rouge, 2011

(E)
Elle glisse agilement, et sans le moindre bruit,
Passe d’un clocher sombre aux pages d’un grimoire,
Déchirant les feuillets d’un conte ou d’une histoire,
Où meurent nos sommeils sous son reg ...

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Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers avec des airs
De nonchalance et des mouvements d’ailes.
...
Trompeurs exquis et coquettes charmantes
Cœurs tendres mais affranchis du serment
Nous devisons délicieusement,
Et les amants lutinent les amantes
...

Paul Verlaine, Fêtes galantes
(E)
Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers avec des airs
De nonchalance et des mouvements d’ailes.
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Trompeurs exquis et coqu ...

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Le vent et la forêt
qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne
feuille à feuille
Les feuilles Qu’on foule
Un train Qui roule
La vie S’écoule

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
(E)
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Le vent et la forêt
qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne
feuille à feuille
Les feuilles Qu’on foule
Un train Qui roule
La vie S’écoule

Guillaume Apollinaire, ...

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Un oiseau s’envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
II n’a jamais eu d’ombre.
...

Paul Eluard
(E)
Un oiseau s’envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
II n’a jamais eu d’ombre.
...

Paul Eluard ...

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Un rêve de bonheur qui souvent m’accompagne,
C’est d’avoir un logis donnant sur la campagne,
Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier rangé.
...

François Coppée
(E)
Un rêve de bonheur qui souvent m’accompagne,
C’est d’avoir un logis donnant sur la campagne,
Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier ...

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...
Elle est humble, ma porte,
Et pauvre, ma maison.
Mais ces choses n’importent.
Je regarde rentrer chez moi tout l’horizon
A chaque heure du jour, en ouvrant ma fenêtre ;
Et la lumière et l’ombre et le vent des saisons
Sont la joie et la force et l’élan de mon être.
...

Emile Verhaeren, Les flammes hautes
(E)
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Elle est humble, ma porte,
Et pauvre, ma maison.
Mais ces choses n’importent.
Je regarde rentrer chez moi tout l’horizon
A chaque heure du jour, en ouvrant ma fenêtre ;
Et la lumière et l ...

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...
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures,
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les légers péplos qui passaient, dans le soir,
...

Renée Vivien, A l’heure des mains jointes





Limeuil - estuaire de la Vezère
(E)
...
Les lueurs blondes et rousses des chevelures,
La coupe d’or et les colliers et le miroir,
Et la fleur d’hyacinthe et les faibles murmures,
Évoque la clarté des belles chevelures
Et les l&eac ...

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Je vois la maison des serpents
et des pierres affreuses
Je jette mon feu.
Viens soleil brulant, hate-toi,
Arrete la froide lune,
Viens bonne etoile.
Fais eclore toutes les fleurs de l'arbre.

poesie aborigene
(E)
Je vois la maison des serpents
et des pierres affreuses
Je jette mon feu.
Viens soleil brulant, hate-toi,
Arrete la froide lune,
Viens bonne etoile.
Fais eclore toutes les fleurs de l'arbre.

poesie aborigen ...

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...
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers,
Que pour que l’Océan nous récitât des vers.

François Coppée, Le Cahier Rouge
(E)
...
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers,
Que pour que l’Océan nous récitâ ...

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...
La terre est rouge
Le ciel est bleu
La végétation est d’un vert foncé
Ce paysage est cruel dur triste
malgré la variété infinie
des formes végétatives
...

Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924
(E)
...
La terre est rouge
Le ciel est bleu
La végétation est d’un vert foncé
Ce paysage est cruel dur triste
malgré la variété infinie
des formes végétative ...

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Cézanne l’a peinte et ses couleurs chantées.
Hésitant quelquefois : force ou fragilité
Elle brille dans le couchant, de reflets irisée,
Coeur de pierres immobile par dessus la vallée.

marie-mygale
(E)
Cézanne l’a peinte et ses couleurs chantées.
Hésitant quelquefois : force ou fragilité
Elle brille dans le couchant, de reflets irisée,
Coeur de pierres immobile par dessus la vallé ...

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...
pour mieux voir l’enfant, qui court dans la lumière,
L’un néglige ses fleurs et l’autre sa prière ;
Et tous les deux se font des sourires joyeux.
...

François Coppée, Poèmes modernes - angelus
(E)
...
pour mieux voir l’enfant, qui court dans la lumière,
L’un néglige ses fleurs et l’autre sa prière ;
Et tous les deux se font des sourires joyeux.
...

François Copp&e ...

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...
Cependant la lune se lève
Et l’esquif en sa course brève
File gaîment sur l’eau qui rêve.

Paul Verlaine, voyage
(E)
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Cependant la lune se lève
Et l’esquif en sa course brève
File gaîment sur l’eau qui rêve.

Paul Verlaine, voyage ...

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...
Babels de diamants où courent des frissons,
Colonnes à des Dieux inconnus dédiées,
Souterrains éblouis, miraculeux buissons,
Tout frémit : cent lueurs baignent, irradiées,
...

Théodore de Banville
(E)
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Babels de diamants où courent des frissons,
Colonnes à des Dieux inconnus dédiées,
Souterrains éblouis, miraculeux buissons,
Tout frémit : cent lueurs baignent, irradiées, ...

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...
Parce qu’un de tes pins s’abat au vent gothique
La forêt fuit au loin comme une armée antique
Dont les lances ô pins s’agitent au tournant
Les villages éteints méditent maintenant
...

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
(E)
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Parce qu’un de tes pins s’abat au vent gothique
La forêt fuit au loin comme une armée antique
Dont les lances ô pins s’agitent au tournant
Les villages éteints méditent ...

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Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
...
Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant

Guillaume Apollinaire, Alcools
(E)
Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
...
Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en r ...

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Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
...

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
(E)
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
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L’heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l’attente adorée ;

Paul Verlaine, La bonne chanson
(E)
L’heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l’attente adorée ;

Paul Verlaine, La bonne chanson ...

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...
Car nous voulons la nuance encore,
Pas la couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
...

Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885)
(E)
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Car nous voulons la nuance encore,
Pas la couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
...

Paul Verlaine, Jadis et Naguère (1885) ...

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Reine des soirs, vierge au front pâle,
Fuyant son humide prison,
Dans sa nef de nacre et d’opale
La lune monte à l’horizon.
...

Auguste Lacaussade
(E)
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Reine des soirs, vierge au front pâle,
Fuyant son humide prison,
Dans sa nef de nacre et d’opale
La lune monte à l’horizon.
...

Auguste Lacaussade
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Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !
...

Paul Valéry - Poésies - Charmes
(E)
Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !
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Paul Valéry - Poésies - Charmes ...

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L’aurore brillante et vermeille
Prépare le chemin au soleil qui la suit ;
Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille,
Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit.
...

Jean Racine
(E)
L’aurore brillante et vermeille
Prépare le chemin au soleil qui la suit ;
Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille,
Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit.
...

Jean Racin ...

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Le jour pousse la nuit,
Et la nuit sombre
Pousse le jour qui luit
D’une obscure ombre.
...

Ronsard, Les Odes
(E)
Le jour pousse la nuit,
Et la nuit sombre
Pousse le jour qui luit
D’une obscure ombre.
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Ronsard, Les Odes ...