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Antoine WATTEAU - fetes venitiennes (detail)


Antoine WATTEAU - fetes venitiennes (detail) (E)
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Antoine WATTEAU - fetes venitiennes


Antoine WATTEAU - fetes venitiennes (E)
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Antoine WATTEAU - procession


Antoine WATTEAU - procession (E)
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Antoine WATTEAU - deux cousines


Acquises en 1990, Les Deux Cousines représentent la quintessence de l’art d’Antoine Watteau (1684-1721). Le tableau a fait récemment l’objet d’une étude scientifique dans le cadre du projet de recherche sur Watteau et la fête galante mené par le département des Peintures avec la collaboration du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Cette étude a permis quelques découvertes.
peinture, france, huile sur toile, Paris, Musee du Louvre
Antoine WATTEAU - deux cousines (E)
Acquises en 1990, Les Deux Cousines représentent la quintessence de l’art d’Antoine Watteau (1684-1721). Le tableau a fait récemment l’objet d’une étude scientifique dans le cadre du projet de re ...

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Antoine WATTEAU - Mezzetin


Mezzetin est un personnage de comédie. C’est une des variétés d’Arlequin.
Angelo Costantini, né à Vérone vers 1655 et mort en 1730, avait été engagé dans l’ancienne troupe italienne de Paris, pour doubler le fameux Dominique, qui s’était acquis une si grande popularité dans le rôle d’Arlequin. Pour échapper à une comparaison accablante, Costantini imagina de renouveler l’emploi en faisant un Arlequin moitié aventurier, moitié valet, qu’il appela Mezzetin, pour exprimer ce mélange.
Il se produisit sous ce nom, dans l’Arlequin Protée de Fatouville, le 16 octobre 1683. Le personnage et l’acteur eurent une grande vogue à Paris jusqu’à la suppression de la Comédie italienne en 1697.
Costantini passa en Allemagne, puis en Pologne.
Selon Karl Riha, il a servi de modèle à Molière pour Scapin dans les Fourberies de Scapin. La Fontaine avait fait pour le portrait du nouvel Arlequin, cette épigraphe :

Ici de Mezzetin, rare et nouveau Protée,
La figure est représentée.
La nature l’ayant pourvu
Des dons de la métamorphose,
Qui ne le voit n’a rien vu,
Qui le voit a vu toute chose.
Antoine WATTEAU - Mezzetin (E)
Mezzetin est un personnage de comédie. C’est une des variétés d’Arlequin.
Angelo Costantini, né à Vérone vers 1655 et mort en 1730, avait été engagé dans l&rsquo ...

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Antoine WATTEAU - embarquement pour Cythère


Le Pèlerinage à l'île de Cythère est un tableau d'Antoine Watteau, réalisé en 1717, et présenté par le peintre comme morceau de réception à l'Académie royale de peinture1. Il est reçu à l'Académie, qui crée spécialement pour lui le genre de la fête galante. Le tableau est aujourd'hui exposé au musée du Louvre.
En 1718, Watteau en fit lui-même une réplique sensiblement différente, intitulée Embarquement pour Cythère, ayant appartenu à Frédéric II de Prusse et exposée aujourd'hui au Château de Charlottenburg à Berlin.

Dans l'Antiquité, l'île de Cythère, située dans les îles grecques de la mer Égée, abritait un temple dédié à Aphrodite, déesse de l'amour : ses eaux auraient vu naître la déesse. L'île représente donc le symbole des plaisirs amoureux.
Premier plan: Des couples s'apprêtent pour le départ, une statue d'Aphrodite se dresse devant des arbres. Deuxième plan: Suite de la procession. Arrière plan: Le côté gauche est envahi par le bleu de la mer et du ciel et le rose des montagnes lointaines. On y voit plusieurs signes mythologiques :
Une statue qui représente Aphrodite déesse de l'amour
Des Cupidons qui rappellent Éros, dieu de l'amour
La poupe de la barque est ornée d'un coquillage, un des symboles d'Aphrodite
La touche de peinture est si légère qu'on peut observer de près les dessins préparatoires et les repentirs2.

Watteau a établi un certain équilibre dans le tableau en distribuant avec succès ses éléments. Il a pu compenser le déséquilibre créé dans son tableau par les lignes verticales des arbres et l'axe de la statue. Il peint d'une manière rapide, fait des esquisses sans donner de lignes précises ou des masses. Ses couleurs chaudes (or-rose) sont accompagnées de vert ou de bleu. Il fait des contrastes et des dégradés de lumière pour représenter les rayons du soleil marquant la fin de la journée.

Pour Auguste Rodin, Watteau a réalisé une représentation des trois étapes successives de la séduction, exprimées selon les principes de la simultanéité médiévale, grâce aux trois couples du premier plan. Le tableau pourrait alors se lire ainsi, de droite à gauche :
Le compliment galant : au pied de la statue de Vénus, une jeune femme élégante, assise, écoute les paroles chuchotées par son admirateur agenouillé. Elle hésite tandis qu'un amour assis sur son carquois la tire par la jupe pour l'encourager.
L'invitation : la femme accepte la main que lui tend son cavalier pour l'aider à se lever, elle a été convaincue.
L'enlacement : les amants descendent sur la grève tout à fait d'accord (le couple est accompagné d'un petit chien, on l'a parfois interprété comme un symbole érotique ou un symbole de fidélité)

Le tableau ne tend pas à exprimer une réalité sociale, car la volonté de Watteau est avant tout une représentation poétique. Watteau était un poète rêveur. Par exemple, il n'y a pas de volonté d'opposition sociale dans la mise en parallèle des aristocrates et des gens populaires, mais une représentation de l'univers du théâtre, inspirée de la commedia dell'arte.
Antoine WATTEAU - embarquement pour Cythère (E)
Le Pèlerinage à l'île de Cythère est un tableau d'Antoine Watteau, réalisé en 1717, et présenté par le peintre comme morceau de réception à l'Académie royale de pei ...

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Antoine WATTEAU - la fete de l'amour


Antoine WATTEAU - la fete de l'amour (E)
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Antoine WATTEAU - les bergers


Les Bergers est un tableau peint par Antoine Watteau vers 1717. Les Bergers est la version plus aboutie d’une composition reprise par la suite par Wateau dans le Plaisir pastoral (vers 1714-1716, musée Condé).
Les Bergers montre des gens aisés, citadins venus se divertir à la campagne en jouant les paysans. Au centre, un jeune homme vêtu d’un élégant pourpoint au béret orné d’une plume danse avec une jeune femme en robe de satin une danse qui parait être un menuet tandis qu’un musicien joue de la musette. Trois autres couples sont présents : le premier observe le spectacle de la danse, tout comme le jeune homme nonchalamment allongé à gauche, l’homme du second tente quelques privautés sur sa compagne tandis que le troisième tourne le dos à la scène, concentré sur l’activité de l’escarpolette. Plusieurs détails sont directement inspirés de peintures de Pierre-Paul Rubens : le musicien, son voisin, le berger qui embrasse sa voisine, ainsi que le chien au premier plan2. Le caractère affecté de la scène est accentué par la présence d’un vrai berger, dont les moutons paissent en arrière-plan, presque caché par les broussailles à l’extrême droite du tableau.

Les Bergers de Watteau sont la transposition picturale du berger de la tradition pastorale de la littérature française du début du xviiie siècle. Ils font également référence aux Bergers d’Arcadie du Poussin, mais cette allusion est trompeuse car les pastorales de Poussin représentent une Arcadie mythologique où figurent des bergers idéalisés de l’Antiquité classique dans l’esprit romain classique, mais d’où est absente la vie des bergers. Comme les bergers de Fontenelle, les bergers de Watteau sont dans « un demi-vrai » qui les rapproche des bergers amoureux et les bergères enrubannées de l’abbé Du Bos. Le cadre de l’harmonie avec la nature où se prélassent les bergers et bergères de Watteau, est une convention qui consiste pour la société aristocratique à émuler un état pastoral idéalisé dans les jardins de Versailles, signe que cette convention s’inscrit en particulier dans un déclin social.

Longtemps perçus comme une simple pastorale, les Bergers peuvent également donner lieu à une interprétation qui met en avant les sous-entendus galants. En effet, les pastorales de Watteau ne sont pas aussi innocentes qu’elles ne le paraissent, et il est possible d’en donner une lecture, confortée par les recherches iconographiques, décelant des connotations galantes, voire érotiques, qui ne doivent pas surprendre dans ce tableau : l’escarpolette symboliserait ainsi l’inconstance féminine, les deux couples assis le succès promis aux séducteurs audacieux. Le chien exprimerait, quant à lui, le désir physique, peut-être celui du jeune homme solitaire à gauche.
Antoine WATTEAU - les bergers (E)
Les Bergers est un tableau peint par Antoine Watteau vers 1717. Les Bergers est la version plus aboutie d’une composition reprise par la suite par Wateau dans le Plaisir pastoral (vers 1714-1716, musée Condé).
Les Be ...

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Antoine WATTEAU - charmes de la vie champetre


Antoine WATTEAU - charmes de la vie champetre (E)
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Antoine WATTEAU - l'enseigne de Gersaint


Le tableau est d'une très grande originalité, car il représente une scène tout à fait ordinaire de la rue (un intérieur de boutique avec ses clients et ses vendeurs). En traitant d'un sujet de la vie quotidienne, elle est « contraire à toutes les normes artistiques de l'époque » et représente une œuvre complètement atypique.
L'Enseigne de Gersaint est une huile sur toile de grande dimension (1,66 × 3,06 m) peinte en quelques jours à l'automne 1720 par Antoine Watteau, de retour d'Angleterre et peu de temps avant sa mort.
Ce tableau était destiné à servir de panneau publicitaire à son ami marchand de tableau Edmé-François Gersaint, dont la galerie était située à Paris sur le pont Notre-Dame. L'enseigne fut accrochée quinze jours à l'extérieur et fit l'admiration de tout Paris.
« Cette œuvre de circonstance réalise un double prodige : d'une part elle constitue un document inestimable sur la vie urbaine de l'époque ; d'autre part, par la modernité de sa facture, elle annonce les grands observateurs de la vie parisienne, que seront, plus d'un siècle plus tard, Daumier, Manet ou Degas. »
Même si le projet du tableau est longuement médité, on peut voir des repentirs – le peintre repense notamment la ligne de fuite du tableau ou la position de la femme au comptoir. L’enseigne de Gersaint est peinte sur un morceau mais a été coupée en deux un siècle plus tard pour s'accommoder des modes de l'époque - ou il était de coutume d'avoir deux tableaux se correspondant autour de cheminées ou de portes. Il faut savoir que l'enseigne ne représente pas les vraies œuvres vendues, les vrais clients, etc. D’ailleurs les visages sont très peu caractérisés, ce ne sont pas des portraits. Cette toile est donc une vision repensée, une vision idéale de la boutique de Gersaint. En ce qui concerne l’influence de Watteau, il s’agit sans nul doute des peintres italiens du xvie siècle et flamands du xviie siècle ; les tableaux accrochés aux murs sont « dans le goût de » ces peintres-là.
Il faut noter également qu’il manque la devanture (une femme est en train d’entrer dans la boutique, sur la gauche) ; nous voyons, aussi, les pavés de la rue. Dans le fond, à droite, un marchand présente une scène mythologique. Le chien, à droite, dans l’angle, est directement inspiré de ceux du Couronnement de Marie de Médicis par Rubens. Watteau rend comme un hommage à ce peintre. Au comptoir, un homme et sa femme regardent un miroir, nous ne savons pas s’ils contemplent leur reflet ou s’ils admirent l’objet lui-même.

Une œuvre passée en de nombreuses mains[modifier | modifier le code]

L’Enseigne de la galerie Gersaint de Pierre-Alexandre Aveline, musée de l'Ermitage, 1732.
Gersaint vendit aussitôt le tableau à un conseiller au parlement de Paris, Claude Glucq qui demanda à Pater d'en exécuter une copie avant de le céder, plus tard, sans doute à cause d'embarras financiers, à son cousin germain Jean de Jullienne. Ce dernier, directeur de la Teinturerie des Gobelins et mécène de Watteau, fit, du reste, beaucoup pour sa gloire dans la mesure où il fit graver tout l’œuvre de l’artiste. Il tenait, tout comme Glucq, à manifester, par ses qualités de collectionneur d'art, la sûreté de son goût et la légitimité de son ascension sociale, lui, dont la famille devait sa fortune à la politique manufacturière de Colbert dans le domaine textile. Il céda néanmoins à son tour la toile en 1744 au comte Rothenburg, l'agent du roi de Prusse Frédéric II, dit Frédéric le Grand. Le tableau se trouve donc aujourd'hui à Berlin au château de Charlottenburg. Par son sujet comme par ses pérégrinations, L'Enseigne de Gersaint illustre l'importance des circulations artistiques en Europe au siècle des Lumières.
Antoine WATTEAU - l'enseigne de Gersaint (E)
Le tableau est d'une très grande originalité, car il représente une scène tout à fait ordinaire de la rue (un intérieur de boutique avec ses clients et ses vendeurs). En traitant d'un sujet de la vi ...

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Antoine WATTEAU (ou LANCRET ?) - fetes galantes


Antoine WATTEAU (ou LANCRET ?) - fetes galantes (E)
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Antoine WATTEAU - la leçon d'amour


Antoine WATTEAU - la leçon d'amour (E)
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Antoine WATTEAU - la proposition embarrassante


La scène représente dans un paysage de campagne trois jeunes femmes de dos la tête de côté avec deux jeunes galants. L'un debout, sur la droite semble proposer quelque chose à la jeune femme debout devant lui qui esquisse un mouvement de recul. Les trois autres personnages assis sous un arbre semblent commenter la scène.
La Proposition embarrassante est un tableau d'Antoine Watteau conservé au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Il a été composé en 1715 ou 1716.
-L'examen aux rayons X démontre qu'il y avait une composition avec quatre personnages dont le couple debout du tableau actuel. Il représentait en plus une dame jouant de la guitare avec un jeune homme à gauche, à la place des trois personnages assis. Le peintre a donc partiellement supprimé cette composition pour en faire une autre.
-Ce tableau a fait partie de la collection du comte de Brühl à Dresde1 avant d'être acheté par le musée de l'Ermitage en 1769 sous le règne de Catherine II.
Antoine WATTEAU - la proposition embarrassante (E)
La scène représente dans un paysage de campagne trois jeunes femmes de dos la tête de côté avec deux jeunes galants. L'un debout, sur la droite semble proposer quelque chose à la jeune femme debout de ...

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Antoine WATTEAU - scene galante


Antoine WATTEAU - scene galante (E)
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Antoine WATTEAU - embarquement pour Cythère


Au pied de la statue de Vénus, une jeune femme élégante, assise, écoute les paroles chuchotées par son admirateur agenouillé. Elle hésite tandis qu'un amour assis sur son carquois la tire par la jupe pour l'encourager.
L'invitation : la femme accepte la main que lui tend son cavalier pour l'aider à se lever, elle a été convaincue.
L'enlacement : les amants descendent sur la grève
Dans l'Antiquité, l'île de Cythère, située dans les îles grecques de la mer Égée, abritait un temple dédié à Aphrodite, déesse de l'amour. L'île représente donc le symbole des plaisirs amoureux. Le tableau, réalisé en 1717, montre des esquisses sans donner de lignes précises ou des masses. Ses couleurs sont chaudes faites des contrastes et des dégradés de lumière pour représenter les rayons du soleil marquant la fin de la journée.
Antoine WATTEAU - embarquement pour Cythère (E)
Au pied de la statue de Vénus, une jeune femme élégante, assise, écoute les paroles chuchotées par son admirateur agenouillé. Elle hésite tandis qu'un amour assis sur son carquois la tire par ...

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Antoine WATTEAU - l'enseigne de Gersaint


Le tableau est d'une très grande originalité, car il représente une scène tout à fait ordinaire de la rue (un intérieur de boutique avec ses clients et ses vendeurs). En traitant d'un sujet de la vie quotidienne, elle est « contraire à toutes les normes artistiques de l'époque » et représente une œuvre complètement atypique.
L'Enseigne de Gersaint est une huile sur toile de grande dimension (1,66 × 3,06 m) peinte en quelques jours à l'automne 1720 par Antoine Watteau, de retour d'Angleterre et peu de temps avant sa mort.
Ce tableau était destiné à servir de panneau publicitaire à son ami marchand de tableau Edmé-François Gersaint, dont la galerie était située à Paris sur le pont Notre-Dame. L'enseigne fut accrochée quinze jours à l'extérieur et fit l'admiration de tout Paris.
« Cette œuvre de circonstance réalise un double prodige : d'une part elle constitue un document inestimable sur la vie urbaine de l'époque ; d'autre part, par la modernité de sa facture, elle annonce les grands observateurs de la vie parisienne, que seront, plus d'un siècle plus tard, Daumier, Manet ou Degas. »
Même si le projet du tableau est longuement médité, on peut voir des repentirs – le peintre repense notamment la ligne de fuite du tableau ou la position de la femme au comptoir. L’enseigne de Gersaint est peinte sur un morceau mais a été coupée en deux un siècle plus tard pour s'accommoder des modes de l'époque - ou il était de coutume d'avoir deux tableaux se correspondant autour de cheminées ou de portes. Il faut savoir que l'enseigne ne représente pas les vraies œuvres vendues, les vrais clients, etc. D’ailleurs les visages sont très peu caractérisés, ce ne sont pas des portraits. Cette toile est donc une vision repensée, une vision idéale de la boutique de Gersaint. En ce qui concerne l’influence de Watteau, il s’agit sans nul doute des peintres italiens du xvie siècle et flamands du xviie siècle ; les tableaux accrochés aux murs sont « dans le goût de » ces peintres-là.
Il faut noter également qu’il manque la devanture (une femme est en train d’entrer dans la boutique, sur la gauche) ; nous voyons, aussi, les pavés de la rue. Dans le fond, à droite, un marchand présente une scène mythologique. Le chien, à droite, dans l’angle, est directement inspiré de ceux du Couronnement de Marie de Médicis par Rubens. Watteau rend comme un hommage à ce peintre. Au comptoir, un homme et sa femme regardent un miroir, nous ne savons pas s’ils contemplent leur reflet ou s’ils admirent l’objet lui-même.

Une œuvre passée en de nombreuses mains[modifier | modifier le code]

L’Enseigne de la galerie Gersaint de Pierre-Alexandre Aveline, musée de l'Ermitage, 1732.
Gersaint vendit aussitôt le tableau à un conseiller au parlement de Paris, Claude Glucq qui demanda à Pater d'en exécuter une copie avant de le céder, plus tard, sans doute à cause d'embarras financiers, à son cousin germain Jean de Jullienne. Ce dernier, directeur de la Teinturerie des Gobelins et mécène de Watteau, fit, du reste, beaucoup pour sa gloire dans la mesure où il fit graver tout l’œuvre de l’artiste. Il tenait, tout comme Glucq, à manifester, par ses qualités de collectionneur d'art, la sûreté de son goût et la légitimité de son ascension sociale, lui, dont la famille devait sa fortune à la politique manufacturière de Colbert dans le domaine textile. Il céda néanmoins à son tour la toile en 1744 au comte Rothenburg, l'agent du roi de Prusse Frédéric II, dit Frédéric le Grand. Le tableau se trouve donc aujourd'hui à Berlin au château de Charlottenburg. Par son sujet comme par ses pérégrinations, L'Enseigne de Gersaint illustre l'importance des circulations artistiques en Europe au siècle des Lumières.
Antoine WATTEAU - l'enseigne de Gersaint (E)
Le tableau est d'une très grande originalité, car il représente une scène tout à fait ordinaire de la rue (un intérieur de boutique avec ses clients et ses vendeurs). En traitant d'un sujet de la vi ...