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Samuel BECKETT - en attendant GodotDeux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, dans un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») à la tombée de la nuit pour attendre « Godot ». Cet homme - qui ne viendra jamais - leur a promis qu'il viendrait au rendez-vous ; sans qu'on sache précisément ce qu'il est censé leur apporter, il représente un espoir de changement. En l'attendant, les deux amis tentent de trouver des occupations, des "distractions" pour que le temps passe. En attendant Godot est une pièce de théâtre en deux actes, en français, écrite en 1948 par Samuel Beckett et publiée en 1952 à Paris aux Éditions de Minuit. La particularité de ce livre vient du fait que le nombre de scènes n'est ni décompté ni annoncé. La première page du manuscrit français porte la date du « 9 octobre 1948 », et la dernière celle du « 29 janvier 1949 ». Elle s'inscrit dans le courant du théâtre de l'absurde. | Samuel BECKETT - en attendant Godot (E) Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène, dans un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») à la tombée de la nuit pour attendre « Godot ». Cet homme - qui ne viendra jamai ... |
Samuel BECKETT - Molloy«Toutes les choses qu’on ferait volontiers, qu’il n’y a aucune raison apparemment pour ne pas faire et qu’on ne fait pas ! Ne serait-on pas libre ?» «Réfléchir, c’est à dire à écouter plus fort.» «Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps.» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy Molloy, vagabond sale et handicapé, n'a pas de mémoire. Il doit sans cesse s'inventer pour vivre. Moran commence à enquêter sur lui, mais se laisse rapidement piégé en s'identifiant à lui. Il doit arrêter son enquête, c'est un ordre de Youdi, dont on ne sait rien, transmis par Gaber. Un cercle d'existences qui se ferme sur lui-même ou l'impossibilité de vivre selon Beckett... Samuel Beckett (Foxrock, Dublin, 13 avril 1906 - Paris, 22 décembre 1989) écrivain, poète et dramaturge irlandais d'expression française et anglaise, est prix Nobel de littérature. S'il est l'auteur de romans, tels que Molloy, et de textes brefs en prose, son nom reste surtout associé au théâtre de l'absurde, dont sa pièce En attendant Godot (1952) est l'une des plus célèbres illustrations. Son œuvre est austère et minimaliste, ce qui est généralement interprété comme l'expression d'un profond pessimisme devant la condition humaine. Opposer ce pessimisme à l'humour omniprésent chez lui n'aurait guère de sens : il faut plutôt les voir comme étant au service l'un de l'autre, pris dans le cadre plus large d'une immense entreprise de dérision.[réf. souhaitée] Avec le temps, il traite ces thèmes dans un style de plus en plus lapidaire, tendant à rendre sa langue de plus en plus concise et sèche. En 1969, il reçoit le prix Nobel de littérature pour « son œuvre, qui à travers un renouvellement des formes du roman et du théâtre, prend toute son élévation dans la destitution de l'homme moderne ». citations «On ne peut pas tout avoir, je l’ai souvent remarqué.» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy «Se taire et écouter, pas un être sur cent n’en est capable, ne conçoit même ce que cela signifie.» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy «Elle est si con la lune. Ca doit être son cul qu’elle nous montre toujours.» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy «Toutes les choses qu’on ferait volontiers, qu’il n’y a aucune raison apparemment pour ne pas faire et qu’on ne fait pas ! Ne serait-on pas libre ?» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy «Le sommeil est une sorte de protection, si paradoxal que cela puisse paraître.» [ Samuel Beckett ] - Extrait de Molloy | Samuel BECKETT - Molloy (E) «Toutes les choses qu’on ferait volontiers, qu’il n’y a aucune raison apparemment pour ne pas faire et qu’on ne fait pas ! Ne serait-on pas libre ?» «Réfléchir, c’est &agrav ... |
Bertold BRECHT - La Résistible Ascension d'Arturo UiLa Résistible Ascension d'Arturo Ui (Der aufhaltsame Aufstieg des Arturo Ui) est une pièce de théâtre de Bertolt Brecht écrite en 1941. Collaboratrice : Margarete Steffin. On peut la ranger dans la catégorie du théâtre épique. Composée de 17 scènes, elle est une parabole sur la prise de pouvoir d'Hitler et son extension. Elles sont transposées dans le milieu du crime qui s'était développé à l'époque aux États-Unis. La figure principale d'Arturo Ui représente Adolf Hitler, mais il emprunte aussi des traits à Al Capone. Dans les personnages on reconnaît sans difficulté leurs modèles (Dollfuss, Goebbels, Göring, von Hindenburg, Hitler, van der Lubbe, von Papen, Röhm). De même, Chicago représente l'Allemagne et la ville Cicero symbolise l'Autriche. | Bertold BRECHT - La Résistible Ascension d'Arturo Ui (E) La Résistible Ascension d'Arturo Ui (Der aufhaltsame Aufstieg des Arturo Ui) est une pièce de théâtre de Bertolt Brecht écrite en 1941. Collaboratrice : Margarete Steffin. On peut la ranger dans la cat&eacu ... |
Bertold BRECHT - Mere Courage et ses enfants (theatre)Mère courage et ses enfants (Mutter Courage und ihre Kinder) est une pièce de théâtre de Bertolt Brecht avec le sous-titre : Chronique de la guerre de Trente Ans. La partition musicale originale est de Paul Dessau. La pièce, écrite en 1939, alors que Brecht vivait en exil en Scandinavie, a été créée au Schauspielhaus de Zurich en 1941. Pendant la Guerre de Trente Ans, la cantinière Anna Fierling, dite Mère Courage, accompagnée de ses deux fils, Eilif et Schweizerkas (Petit-Suisse), et de sa fille muette, Catherine, tire sa carriole sur les routes d’Europe. La pièce commence au printemps 1624, alors que la Suède recrute pour la guerre contre la Pologne. De champ de bataille en champ de bataille, de Pologne en Bavière, toujours prête à réaliser une bonne affaire, Mère Courage s’est installée dans la guerre et fait du commerce pour être une bonne mère, mais elle ne peut être une bonne mère en faisant du commerce. Mère Courage court les champs de bataille pour y acheter et vendre tout ce qu’elle peut trouver, munitions, croquenots, poulets, etc. Pour gagner quelques sous, elle est prête à tout sacrifier. Mère Courage est chaleureuse, retorse et pitoyable, victime elle aussi par aveuglement du métier qu'elle choisit. Pour gagner quelques sous, elle perd toute sa famille. La guerre lui prend ses enfants, l’un après l’autre. Elle se dit alors qu’ « il ne lui reste plus rien à vendre et que plus personne n’a rien pour acheter ce rien ». Cependant elle ne renonce pas et reprend la route avec cette obstination de ceux qui, au bout du malheur, choisissent toujours le parti de la vie. La carriole de Mère Courage est à la fois sa maison, son commerce, la cantine pour les soldats et le lieu des confidences entre les batailles. La carriole suit les armées, tantôt pleine, tantôt vide durant 12 années de la Guerre de Trente Ans, en résistant aux intempéries, aux canonnades et aux pillages. La pièce se déroule en 12 tableaux dont la carriole est le lieu de l'action. | Bertold BRECHT - Mere Courage et ses enfants (theatre) (E) Mère courage et ses enfants (Mutter Courage und ihre Kinder) est une pièce de théâtre de Bertolt Brecht avec le sous-titre : Chronique de la guerre de Trente Ans. La partition musicale originale est de Paul Dessau ... |
ESCHYLE - Les Perses (theatre) (472 avant J-C)Devant le palais du roi de Perse, le Conseil et la vieille Reine sont gagnés par l'inquiétude qu'est-il advenu de Xerxès et de son armée, partis soumettre la Grèce en franchissant audacieusement l'Hellespont ? Mais voici un messager, qui s'en vient annoncer l'issue des combats... Avec Les Perses, Eschyle compose une tragédie unique, et paradoxale : en prise sur l'histoire immédiate, presque sans action, elle se déploie en un somptueux tissu de récits et de plaintes, et la joie du vainqueur y balance subtilement la compassion pour le vaincu. Cette pièce (Πέρσαι / Pérsai) représentée en 472 fait à l'origine partie d'une tétralogie Elle relate la bataille de Salamine du point de vue des Perses défaits de Xerxès : la pièce joue donc sur un paradoxe, en relatant une catastrophe ressentie comme triomphe par le public athénien. Il s'agit de la seule tragédie grecque à sujet historique qui ait subsisté. Eschyle (en grec ancien Αἰσχύλος / Aiskhúlos), né à Éleusis (Attique) vers 526 av. J.-C., mort à Géla (Sicile) en 456 av. J.-C., est le plus ancien des trois grands tragiques grecs. Précédé d'autres tragédiens1, il participe à la naissance du genre grâce à certaines innovations, comme le nombre d'acteurs qu'il porte à deux selon Aristote. Treize fois vainqueur du concours tragique, il est l'auteur d'une centaine de pièces dont sept seulement nous ont été transmises. Le théâtre d'Eschyle est essentiellement remarqué pour sa force dramatique, la tension, l'angoisse qui habite ses pièces, dont la cohérence se comprend surtout par la progression qui les reliait au sein de trilogies « liées », dont ne subsiste aujourd'hui que l’Orestie. S'il ne développe pas la psychologie des personnages, ses choix lui permettent de mettre en valeur ses conceptions puissantes sur l'équilibre de la cité, le dégoût de l’hybris qui met en danger cet ordre, et le poids de la décision des dieux dans la conduite des affaires humaines, notamment à travers le sort militaire, ou la malédiction familiale (dans le cas de Thèbes et des Atrides notamment). Sept pièces d'Eschyle seulement nous sont parvenues. Certaines de ses pièces disparues ne sont connues que par leur titre (Iphigénie, Philoctète, Pénélope, Les Mysiens, Les Femmes thraces, Les Salaminiennes), ou parfois par des fragments comme dans le cas de Niobé ou des Myrmidons14. L'existence de certaines autres pièces ne peut être que supposée, par exemple pour le Prométhée délivré et le Prométhée porte-feu qui auraient pu compléter le Prométhée enchaîné dans le cadre d'une trilogie15. | ESCHYLE - Les Perses (theatre) (472 avant J-C) (E) Devant le palais du roi de Perse, le Conseil et la vieille Reine sont gagnés par l'inquiétude qu'est-il advenu de Xerxès et de son armée, partis soumettre la Grèce en franchissant audacieusement l'Hellespo ... |
Georges FEYDEAU - Le Dindon (theatre)Lucienne : "Mais enfin, monsieur, pour qui me prenez-vous ? Je suis une honnête femme !" Pontagnac : "Ah ! tant mieux ! J'adore les honnêtes femmes !…" Le Dindon (1896), Georges Feydeau, acte I, scène 1 Le Dindon est un vaudeville de Georges Feydeau en trois actes, représenté pour la première fois le 8 février 1896, au Théâtre du Palais-Royal. Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans ses comédies de mœurs en un acte, montrant notamment la médiocrité des existences bourgeoises, qu'il tourne en ridicule : On purge Bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911). Très aimé de ses contemporains et des autres auteurs, il est témoin (avec Sarah Bernhardt) au mariage de Sacha Guitry et d'Yvonne Printemps le 10 avril 1919. | Georges FEYDEAU - Le Dindon (theatre) (E) Lucienne : "Mais enfin, monsieur, pour qui me prenez-vous ? Je suis une honnête femme !" Pontagnac : "Ah ! tant mieux ! J'adore les honnêtes femmes !…" Le Dindon (1896), Georges Feydeau, acte ... |
Carlo GOLDONI - la Locandiera (theatre)Dans une auberge de Florence, vers le milieu du xviiie siècle, un marquis et un comte rivalisent de grâces auprès de la maîtresse des lieux dont ils voudraient l’un et l’autre obtenir les faveurs. Mais l’hôtelière, Mirandolina, prête davantage d’attention à un autre de ses clients, un chevalier misogyne et rugueux, plein de morgue à son endroit : pour venger l’affront qu’il fait à son sexe, elle se met en tête de le séduire – afin de le berner. Jouée pour la première fois le 26 décembre 1752, La Locandiera doit beaucoup à la figure centrale de Mirandolina dont la faconde, le charme et le talent de simulation ne font pas oublier la face d’ombre que le chevalier finit par découvrir, tardivement et à ses dépens. Son caractère, ainsi, se cons-truit sous nos yeux, et justifie la remarque de Stendhal qui disait de Goldoni, que ses personnages «tournent» et «vivent». | Carlo GOLDONI - la Locandiera (theatre) (E) Dans une auberge de Florence, vers le milieu du xviiie siècle, un marquis et un comte rivalisent de grâces auprès de la maîtresse des lieux dont ils voudraient l’un et l’autre obtenir les faveurs. Mais ... |
Vaclav HAVEL - audience vernissage petition (theatre)Sa première pièce, la Fête en plein air (Zahradní slavnost) (1963), présentait d'une remarquable manière la forte régénération des tendances qui prévalaient dans la culture et la société tchèque dans les années 1960 et qui a culminé lors du Printemps de Prague de 1968. Pour lui, son action dans la vie publique et culturelle est un moyen de promouvoir son idéal démocratique. Václav Havel est d'abord inspiré par le théâtre de l'absurde, puis sa parole dissidente prend le dessus. Après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques en 1968, qui marque la fin du processus de libéralisation du Printemps de Prague, Václav Havel n'a pas abandonné ses convictions, dont il trouvait inspiration dans les écrits de Jan Patočka et Martin Heideggernote 1,4, comme de nombreux dissidents tchèques de son époque. Il a été président du Cercle des écrivains indépendants, puis membre actif au sein du club des Sans-parti engagés. Son engagement lui coûte une censure de ses pièces (En 1974, il travaille dans une brasserie). Par la suite, Václav Havel commence à être connu par la communauté internationale comme un représentant de l'opposition intellectuelle tchécoslovaque. En tant que citoyen, il proteste contre l'oppression intense qui marque la Normalisation en Tchécoslovaquie. | Vaclav HAVEL - audience vernissage petition (theatre) (E) Sa première pièce, la Fête en plein air (Zahradní slavnost) (1963), présentait d'une remarquable manière la forte régénération des tendances qui prévalaient dans la cultur ... |
Henrik IBSEN - Peer Gynt (theatre)Peer Gynt, est un jeune fanfaron d'une vingtaine d'années qui tente de fuir la réalité pour la pure vie idéale et accessoirement par le mensonge. Peer a la chance d'obtenir la promesse de la main de Solveig, jeune fille vertueuse et fidèle, mais, par manque de persévérance, il enlève en pleine fête nuptiale une jeune épouse séduisante Ingrid. Ayant été violée et pour finir abandonnée par Peer, Ingrid déplore son triste sort. L'histoire peut se résumer ainsi : un anti-héros, prétentieux et aventureux, part défier le vaste monde et rate tout ce qu'il entreprend avant de découvrir, seulement à la fin, la vérité de la solitude de son unique individu. Peer Gynt (prononciation : [ˈpeːr ˈɡʏnt]) est un drame poétique devenu pièce de théâtre de l'auteur norvégien Henrik Ibsen sur une musique du compositeur Edvard Grieg. Elle est jouée pour la première fois au théâtre national de Christiania le 24 février 1876 et reçoit un accueil triomphal auquel la scénographie vivante et surtout la musique époustouflante concourent. La pièce est une farce satirique douce-amère proposant une quête de l'identité indéfinissable, remplie d'humour sous des dehors graves et débordante de charges satiriques. | Henrik IBSEN - Peer Gynt (theatre) (E) Peer Gynt, est un jeune fanfaron d'une vingtaine d'années qui tente de fuir la réalité pour la pure vie idéale et accessoirement par le mensonge. Peer a la chance d'obtenir la promesse de la main de Solveig, jeun ... |
Eugene IONESCO - La Cantatrice chauve (rire)Il est neuf heures du soir, dans un intérieur bourgeois de Londres, le salon de M. et Mme Smith. La pendule sonne les « dix-sept coups anglais ». M. et Mme Smith ont fini de dîner. Ils bavardent au coin du feu. M. Smith parcourt son journal. Le couple se répand en propos futiles, souvent saugrenus, voire incohérents. Mary fait alors entrer les invités, Les Martin et Les Smith s’assoient l’un en face de l’autre. Ils ne se connaissent apparemment pas. Le dialogue s’engage ... les phrases se font de plus en plus brèves au point de devenir une suite de mots puis d’onomatopées. La situation devient électrique. Ils finissent par tous répéter la même phrase, de plus en plus vite : « C’est pas par là, c’est par ici ! » L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde intitulée l'anglais sans peine. Ce n'est qu'après un lapsus, lors d'une répétition, que le titre de la pièce est fixé : l'acteur qui jouait le pompier devait parler, dans une très longue tirade, d'une institutrice blonde… et au lieu de dire "une institutrice blonde" a dit "une cantatrice chauve" qui devint le titre de la pièce. Ionesco s'inspire de la méthode Assimil, mais dans Notes et contre-notes, il explique que l'absurde est venu se surajouter à la simple copie du manuel d'apprentissage. L'absurde devient le moteur de la pièce, car Ionesco a le projet de “grossir les ficelles de l'illusion théâtrale”. La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre écrite par Eugène Ionesco. Mise en scène par Nicolas Bataille, la première eut lieu le 11 mai 1950 au théâtre des Noctambules. Elle fut publiée pour la première fois le 4 septembre 1952 par le Collège de 'Pataphysique. Depuis 1957, La Cantatrice chauve est jouée au théâtre de la Huchette, devenant l'une des pièces comptant le plus de représentations en France. La Cantatrice chauve a reçu un Molière d'honneur en 1989. | Eugene IONESCO - La Cantatrice chauve (rire) (E) Il est neuf heures du soir, dans un intérieur bourgeois de Londres, le salon de M. et Mme Smith. La pendule sonne les « dix-sept coups anglais ». M. et Mme Smith ont fini de dîner. Ils bavardent au coin du feu. ... |
Eugene IONESCO - Le Rhinoceros (theatre)Des rhinocéros en liberté provoquent l'étonnement et choquent les personnages. Le patron de l'épicerie jette un cri de fureur en voyant la ménagère partir avec son chat écrasé « Nous ne pouvons pas nous permettre que nos chats soient écrasés par des rhinocéros ou par n'importe quoi ! ». Comme à la montée de chaque mouvement politique extrême et totalitariste, les gens sont effrayés. Les habitants commencent à se transformer en rhinocéros et à suivre la rhinocérite. C'est « une histoire à dormir debout ! », Au dernier acte, tout le monde devient rhinocéros. Bérenger est le seul à réagir et décide de ne pas capituler : « Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas ! » Pièce emblématique du théâtre de l'absurde au même titre que La Cantatrice chauve, la pièce dépeint une épidémie imaginaire de « rhinocérite », maladie qui effraie tous les habitants d'une ville et les transforme bientôt tous en rhinocéros. Cette pièce est généralement interprétée comme une métaphore de la montée des totalitarismes à l'aube de la Seconde Guerre mondiale et aborde les thèmes de la conformité et de la résistance. Rhinocéros d'Eugène Ionesco est une pièce de théâtre en quatre tableaux pour trois actes (le deuxième est divisé en deux tableaux), en prose, créée dans une traduction allemande au Schauspielhaus (de) de Düsseldorf le 6 novembre 1959, publiée en français à Paris chez Gallimard la même année puis créée dans sa version française à Paris à l'Odéon-Théâtre de France le 22 janvier 1960 dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et des décors de Jacques Noël. | Eugene IONESCO - Le Rhinoceros (theatre) (E) Des rhinocéros en liberté provoquent l'étonnement et choquent les personnages. Le patron de l'épicerie jette un cri de fureur en voyant la ménagère partir avec son chat écrasé « ... |
Alfred JARRY - Ubu roi (theatre)"La liberté, c'est de n'arriver jamais à l'heure. " Le père Ubu assassine le roi Venceslas de Pologne, et il prend le pouvoir ; il fait tuer les nobles et ceux qui l’ont aidé à faire son coup d’État. Père Ubu est tout au long de l’œuvre mené en bateau par sa femme, qui va lui voler son argent, l’obligeant à la fin de la pièce à fuir le pays avec ses généraux. Le personnage d'Ubu est inspiré de monsieur Hébert, professeur de physique au lycée de Rennes où Alfred Jarry a étudié. Il représentait pour ses élèves l'incarnation même du grotesque. Les aventures du « père Hébert », comme il était surnommé, faisaient l'objet de farces écrites par les lycéens, qui multipliaient les déclinaisons portant à l'andouille. Tous les doubles sens sémantiques devenaient possibles. Ubu roi est une pièce de théâtre d'Alfred Jarry appartenant au cycle d'Ubu, publiée le 25 avril 1896 dans Le livre d'Art (revue de Paul Fort) et représentée pour la première fois le 10 décembre 1896. Il s'agit de la première pièce du cycle d’Ubu. Son nom pourrait être inspiré de celui de la tragédie de Sophocle, Œdipe Roi [réf. nécessaire]. Cette pièce est considérée comme précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l'absurde. Jarry y mêle provocation, absurde, satire, parodie et humour gras. | Alfred JARRY - Ubu roi (theatre) (E) "La liberté, c'est de n'arriver jamais à l'heure. " Le père Ubu assassine le roi Venceslas de Pologne, et il prend le pouvoir ; il fait tuer les nobles et ceux qui l’ont aidé à fa ... |
Pierre de MARIVAUX - Le Jeu de l'amour et du hasard (theatre)Mademoiselle Silvia, fille de Monsieur Orgon, attend un prétendant, Dorante, bien qu'elle ne soit pas disposée à se marier, surtout à un jeune homme qu'elle ne connaît pas et qui a été choisi par son père. Elle change de costume et de rôle avec Lisette, sa femme de chambre, afin de pouvoir étudier plus à son aise le caractère de ce prétendant sans se compromettre. Or il se trouve que le fiancé, qui n’a lui-même aucune envie de se marier à n'importe qui, a eu la même idée de changer de costume et de rôle avec son domestique, Arlequin. Il se présente donc chez Monsieur Orgon sous l’apparence d’un serviteur nommé « Bourguignon », tandis que son valet, Arlequin, se fait, quant à lui, passer pour Dorante. Seuls informés du travestissement des jeunes gens, Monsieur Orgon et son fils Mario décident de laisser ses chances au « jeu de l’amour et du hasard », se promettant de s’amuser de la situation. Le Jeu de l’amour et du hasard est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux représentée pour la première fois le 23 janvier 1730 par les comédiens italiens à l’hôtel de Bourgogne. Tout en respectant les codes de bienséance de l’époque – les nobles finiront ensemble, et les « petites gens » de leur côté – Marivaux retourne, dans cette comédie au dialogue étincelant, l’ordre établi, trouble les préjugés et inverse les rapports maîtres-valets. Cette situation engendre complications et quiproquos, et ce sont finalement les femmes, avec les serviteurs, qui se sortent le mieux de cette situation. Ainsi, Lisette est la première à comprendre ce qui se passe, puis elle l’avoue tardivement à Arlequin. Bien après, Silvia se rend à son tour compte de la situation, mais sa fierté l’empêche de l’avouer tout de suite à Dorante. Après quelques problèmes, ce dernier, passablement déconcerté, parvient finalement à vaincre l’orgueil de Silvia. | Pierre de MARIVAUX - Le Jeu de l'amour et du hasard (theatre) (E) Mademoiselle Silvia, fille de Monsieur Orgon, attend un prétendant, Dorante, bien qu'elle ne soit pas disposée à se marier, surtout à un jeune homme qu'elle ne connaît pas et qui a été choisi ... |
MOLIERE - le misanthrope« Sur quelque préférence, une estime se fonde, Et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde. » (Alceste, acte I, scène I, vers 57-58) Alceste hait l'humanité tout entière, y dénonce l'hypocrisie, la couardise et la compromission. Mais il aime pourtant Célimène, coquette et médisante. Le vertueux se lance ainsi dans des combats perdus d'avance qui l'acculent à la fuite… Molière y critique les mœurs de la cour, l'hypocrisie qui règne dans cette société du paraître, où les comportements frisent la parodie. Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement 3, 6, 5, 4 et 4 scènes) et en vers (1808 alexandrins) jouée pour la première fois le 4 juin 1666 au Théâtre du Palais-Royal. Elle est inspirée du Dyscolos de Ménandre. | MOLIERE - le misanthrope (E) « Sur quelque préférence, une estime se fonde, Et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde. » (Alceste, acte I, scène I, vers 57-58) Alceste hait l'humanité t ... |
MOLIERE - Tartuffe ou l’Imposteur« Couvrez ce sein que je ne saurais voir. » Par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées. (Tartuffe, acte III, scène II, vers 860-862) Tartuffe, un hypocrite et un faux dévot, réussit à manipuler Orgon, l’archétype du personnage de cour, en singeant la dévotion et en devenant son directeur de conscience. En écrivant cette pièce, Molière s’attaque à un bastion très influent : les dévots. Parmi eux se trouvent des hommes religieux corrects, sincères et innocents mais aussi des hommes sans aucune morale d'esprit et qui profitent de ce rôle sans pitié. C’est cette seconde catégorie que Molière tente de critiquer. La pièce est ancrée dans la réalité historique avec l’allusion à la Fronde, qui a déchiré la France une quinzaine d’années auparavant. Le roi y apparaît plein de mansuétude et de sagesse. la pièce reste révolutionnaire par sa mise en cause d’une religion qui deviendrait dictatoriale. Elle est, avec Dom Juan, une des pièces qui ont soulevé le plus de polémiques et d’oppositions. Le Tartuffe ou l’Imposteur, comédie en cinq actes et en vers (1962 alexandrins) est représentée pour la première fois au château de Versailles le 12 mai 1664. | MOLIERE - Tartuffe ou l’Imposteur
(E) « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. » Par de pareils objets les âmes sont blessées, et cela fait venir de coupables pensées. (Tartuffe, acte III, scène II, vers 860-862) Tar ... |
Saul O HARA - le noir te va si bien (avec Maria Pacome, Jean Le Poulain adapt Jean Marsan))John et Lucie sont des prédateurs : chacun de son côté s'est marié de nombreuses fois, et tous les richissimes conjoints sont rapidement décédés. L'inspecteur Campbell, de Scotland Yard, las de courir après eux sans pouvoir obtenir la moindre preuve de culpabilité, s'est arrangé pour les réunir dans le manoir appartenant à la sœur de Lucie. En les présentant l'un à l'autre, il espère les faire convoler en justes noces. La police espère ainsi assister au massacre et ramasser ce qui en restera... Le noir te va si bien (Risky Marriage) est une comédie policière anglo-saxonne de Saul O'Hara, écrite en 1959. L'adaptation française de Jean Marsan a été créée en 1972 au théâtre Antoine par Maria Pacôme, Jean le Poulain et Odette Laure, et diffusée pour la première fois le 26 décembre 1975 sur TF1 dans le cadre d'Au théâtre ce soir. www.youtube.com/watch?v=CIXHURMpOnU ohara/ohara - le noir te va si bien 2.mp4 | Saul O HARA - le noir te va si bien (avec Maria Pacome, Jean Le Poulain adapt Jean Marsan)) (E) John et Lucie sont des prédateurs : chacun de son côté s'est marié de nombreuses fois, et tous les richissimes conjoints sont rapidement décédés. L'inspecteur Campbell, de Scotland Yard, las d ... |
Luigi PIRANDELLO - Six personnages en quete d'auteur (theatre)Sur le plateau d’une scène de théâtre, le chef machiniste installe le décor de la pièce que la troupe de théâtre est sur le point de répéter. Le régisseur annonce alors l’arrivée du Directeur chef de troupe pour la répétition. Pendant que ce dernier règle des détails avec les acteurs concernant leur pièce, six personnages font leur arrivée : il s’agit d’une famille entière, comprenant la mère, le père, la belle-fille, le fils, l’adolescent et la fillette (ces deux derniers rôles sont muets), à la recherche d’un auteur pour écrire leur pièce. Ce sont six personnages cachant en eux un drame sous une apparence tranquille. Ils interpellent le Directeur afin qu’il prenne en charge leur drame, mais sont insatisfaits de l’interprétation des acteurs dans leur personnage. Ils affirment que ce n’est pas comme ça qu’ils l’ont vécu, que ce n’est pas de la fiction mais leur réalité. Par contre, les acteurs ne peuvent être vrais puisqu’au fond ce ne l’est pas : c’est du théâtre, ce n’est qu’une imitation. Par conséquent, les personnages et les acteurs se querellent à propos de ce qui est réalité et fiction et de la véracité de leur jeu. Les personnages finissent par jouer eux-mêmes leurs scènes devant la troupe, si bien qu’avec le temps, on croit que ce n’est plus fiction et que le drame est réel, ce qui trouble plusieurs acteurs et personnages. À la fin, l’adolescent et la fillette meurent, et tous croient que c’est ou bien de la fiction, ou bien la réalité des personnages. Au fond, plus personne ne détient LA vérité. Tout devient chaos. Les acteurs partent et le Directeur reste seul sur scène le temps de ramasser ses choses en disant que tout cela lui avait fait perdre une journée entière de répétition. À sa sortie, on voit en ombre sur la toile du fond les silhouettes des six personnages. | Luigi PIRANDELLO - Six personnages en quete d'auteur (theatre) (E) Sur le plateau d’une scène de théâtre, le chef machiniste installe le décor de la pièce que la troupe de théâtre est sur le point de répéter. Le régisseur annonce alo ... |
Jean RACINE - Andromaque (theatre)Après la guerre de Troie, au cours de laquelle Achille a tué Hector, la femme de ce dernier, Andromaque, est réduite à l'état de prisonnière avec son fils Astyanax par Pyrrhus, fils d’Achille. Pyrrhus tombe amoureux d'elle alors qu'il doit en principe épouser Hermione, la fille du roi de Sparte Ménélas et d'Hélène. Andromaque, jouée pour la première fois en 1667. est le premier chef-d'oeuvre de Jean Racine. La pureté du langage, la force lumineuse du caractère d'Andromaque, son saisissant contraste avec l'obscurité d'Hermione font de cette tragédie un jalon essentiel vers ce qui, dix ans plus tard, deviendra la "grande" pièce de Racine : Phèdre | Jean RACINE - Andromaque (theatre) (E) Après la guerre de Troie, au cours de laquelle Achille a tué Hector, la femme de ce dernier, Andromaque, est réduite à l'état de prisonnière avec son fils Astyanax par Pyrrhus, fils d’Achille. ... |
Jean RACINE - Phedre (theatre)« Ses yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur ne pouvaient vous quitter. Le nom d'amant peut-être offense son courage. Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage. » Ismène à propos d'Hippolyte (II, 1, v. 411-414) le héros est poursuivi par la déesse de l'amour, Aphrodite, qui dès les premiers vers clame sa fureur d'être délaissée par le jeune homme au profit d'Artémis. Dans Phèdre, Vénus s'acharne contre la famille de la reine dont l'ancêtre, le Soleil, avait révélé les amours coupables de la déesse et de Mars. La fatalité prend ainsi la forme de cette haine implacable attachée à toute la descendance du Soleil. L’œuvre de Racine s’inscrit dans le registre tragique par le caractère de Phèdre à inspirer terreur mais aussi pitié, accablée par le poids de l’hérédité qui la condamne. Tout dans Phèdre a été célébré : la construction tragique, la profondeur des personnages, la richesse de la versification et l’interprétation du rôle-titre par la Champmeslé. Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d’apprendre la mort d’Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l’un des plus remarquables des tragédies de Racine. Elle est à la fois coupable du malheur des autres et victime de ses pulsions. Certains vers sont devenus des classiques. On a tellement célébré la musicalité de l’alexandrin « la fille de Minos et de Pasiphaé » que certains s’en sont moqués. Racine ne fait pourtant jamais de la poésie pour la seule beauté des sons. La généalogie de Phèdre est pleine de sens : elle a hérité de sa mère l’intensité de ses désirs et craint après sa mort le jugement de son père, qui est juge aux Enfers. Par la suite, Phèdre est devenue peu à peu l’une des pièces les plus célèbres de Racine. Si elle n’est pas autant étudiée au lycée que Britannicus ou Andromaque, c’est l’une des tragédies du xviie siècle les plus souvent représentées sur la scène. Phèdre est la dernière tragédie profane de Racine avant un long silence de douze ans au cours duquel il se consacrera au service du roi et à la religion. Une nouvelle fois, il choisit un sujet déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains. | Jean RACINE - Phedre (theatre) (E) « Ses yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur ne pouvaient vous quitter. Le nom d'amant peut-être offense son courage. Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage. ... |
Edmond ROSTAND - Cyrano de Bergerac - la tirade du nez (theatre)Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand. Cyrano: - C'est tout ?... Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme. En variant le ton, -par exemple, tenez : Agressif : "Moi, monsieur, si j'avais un tel nez Il faudrait sur-le-champ que je l'amputasse !" Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un Hanape !" Descriptif : "C'est un roc!... C'est un pic!... C'est un cap!... Que dis-je, c'est un cap?... C'est une péninsule!" Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ?" Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes?" Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?" Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !" Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane !" Pédant : "L'animal seul, monsieur, qu'Aristophane Appelle Hippocampéléphantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !" Cavalier : "Quoi, l'ami, ce croc est à la mode? Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode !" Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !" Dramatique : "C'est la mer Rouge quand il saigne !" Admiratif : "Pour un parfumeur, qu'elle enseigne !" Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?" Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ?" Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu'on vous salue, C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue !" Campagnard : "Hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! c'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !" Militaire : "Pointez contre cavalerie !" Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot !" Enfin parodiant Pyrame en un sanglot: "Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître !" - Voila ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit : Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettre Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot ! Eussiez vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries, Me servir toutes ces folles plaisanteries, Que vous n'en eussiez pas articulé le quart De la moitié du commencement d'une, car Je me les sers moi-même, avec assez de verve, | Edmond ROSTAND - Cyrano de Bergerac - la tirade du nez (theatre) (E) Vous...vous avez un nez.... heu.... un nez... très grand. Cyrano: - C'est tout ?... Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... Bien des choses en somme. En variant le ton, -par ... |
Jean-Paul SARTRE - Huis clos (theatre)Trois personnages se retrouvent à leur mort dans une même pièce. Les trois protagonistes se débattent sans cesse pour échapper à leur situation mais l'Enfer finit par reprendre le dessus. Cette pièce de théâtre est en un acte composé de cinq scènes, dont la dernière est hypertrophiée. Jean-Paul Sartre nous décrit ici « son Enfer » avec brio : « l'Enfer, c'est les autres ». Cette phrase, qui a valu à Sartre les pires accusations, explique seulement que la vie « se ressent, se perçoit » à travers les autres ; rien ne vaut les individus qui nous font prendre conscience de nous-mêmes, de la triste réalité humaine, mais qui restent nécessaires pour se réaliser. Huis clos est une pièce de théâtre en un acte de Jean-Paul Sartre, rédigée à la fin de l'année 1943 et représentée pour la première fois le 27 mai 1944 au théâtre du Vieux-Colombier, à Paris. Cette pièce de théâtre est symbolique de l'existentialisme, mouvement littéraire du début du xxe siècle où l'être humain est défini par ses gestes et ses non-gestes. Sartre pensait avoir écrit une pièce drôle. Seule la mise en scène de Didier Van Cauwelaert à Nice en 1977 semble avoir donné justice à cette conception1.Huis clos est une pièce de théâtre en un acte de Jean-Paul Sartre, rédigée à la fin de l'année 1943 et représentée pour la première fois le 27 mai 1944 au théâtre du Vieux-Colombier, à Paris. Cette pièce de théâtre est symbolique de l'existentialisme, mouvement littéraire du début du xxe siècle où l'être humain est défini par ses gestes et ses non-gestes. Sartre pensait avoir écrit une pièce drôle. Seule la mise en scène de Didier Van Cauwelaert à Nice en 1977 semble avoir donné justice à cette conception | Jean-Paul SARTRE - Huis clos (theatre) (E) Trois personnages se retrouvent à leur mort dans une même pièce. Les trois protagonistes se débattent sans cesse pour échapper à leur situation mais l'Enfer finit par reprendre le dessus. Cette pi&eg ... |
SOPHOCLE - Oedipe roi (theatre)"C’est le temps seul qui révèle l’homme juste ; un seul jour dévoile le perfide." Cruauté du sort qui amène Œdipe à commettre à son insu l'acte criminel prédit par l'oracle ! Averti par Delphes qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, il fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés... Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu'il était le fils de Laïos ! Ignorant du drame ancien, aveuglé parle hasard, Œdipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de la Sphinge, épouse la reine de la cité, occupe le trône royal et... accomplit son terrible destin. C'est cet épisode qu'évoquent les psychanalystes quand ils parlent de « complexe d'Œdipe » bien que la pertinence du rapprochement soit problématique1. Œdipe roi (en grec ancien Οἰδίπoυς τύραννoς / Oidípous Týrannos, en latin Œdipus Rex) est une tragédie grecque de Sophocle, entre 430 et 415 avant J.-C. | SOPHOCLE - Oedipe roi (theatre) (E) "C’est le temps seul qui révèle l’homme juste ; un seul jour dévoile le perfide." Cruauté du sort qui amène Œdipe à commettre à son insu l'acte criminel ... |
Anton TCHEKOV - Les trois soeurs (theatre)La famille Prozorov, composée de trois sœurs, Macha, Olga et Irina et leur frère Andreï, partagent une demeure provinciale, dans la campagne profonde de Russie. La vie des Prozorov s'avère dominée par l'ennui et n'est rythmée que par les visites d'officiers venus de la garnison voisine, et devenus peu à peu comme des membres de cette famille atteinte du mal de vivre. Un rêve habite cependant les trois sœurs : retourner à Moscou Entre conversations absurdes et grands débats philosophiques, entre mariages ratés et désespoirs amoureux, Tchekhov aborde dans Les Trois Sœurs les thèmes du temps qui passe et détruit les rêves, de l'importance du travail et de l'autonomie, de l'ennui et de l'amour. Le style de Tchékhov n'a cessé de s'étoffer au cours de sa carrière d'écrivain. Ses oeuvres, dénuées de toute théâtralité, frappent par leur sobriété et leur force suggestive. Des personnages comme les trois soeurs nous émeuvent par leur nostalgie d'un passé révolu, qui les rend incapables de s'intégrer dans le présent. Les Trois Sœurs (Три сестры) est une pièce de Tchekhov. Écrite durant l'année 1900, cette œuvre tirerait son inspiration, selon certains, de la situation des trois sœurs Brontë, mais plus vraisemblablement des sœurs Ottilia, Margarita et Evelina Zimmermann, rencontrées par Tchékhov à Perm, lorsqu'il s'y arrêta en route vers l'île de Sakhaline, en 1890. Elle fut créée le 31 janvier 1901 au Théâtre d'art de Moscou. | Anton TCHEKOV - Les trois soeurs (theatre) (E) La famille Prozorov, composée de trois sœurs, Macha, Olga et Irina et leur frère Andreï, partagent une demeure provinciale, dans la campagne profonde de Russie. La vie des Prozorov s'avère dominée ... |
Thomas Lanier Williams, dit TENNESSEE WILLIAMS - Un tramway nommé desir (theatre)Heureuse en ménage avec un ouvrier d’origine polonaise (Stanley Kowalski), Stella, d’extraction plus noble, voit arriver dans son minable appartement de la Nouvelle Orléans, sa sœur, Blanche DuBois. Ce qui ne devait être qu’une halte de quelques jours se transforme en un long séjour qui n’en finit plus. L’intrusion de cette femme dans la vie si tranquille de Stanley, va le pousser à percer à jour les secrets de sa belle-sœur… Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) est une pièce de théâtre de Tennessee Williams, jouée pour la première fois en 1947 et pour laquelle il a remporté le prix Pulitzer en 1948. Le thème de la violence fait surface à plusieurs endroits dans la pièce. La sexualité, un thème représenté avec Blanche et sa vie cachée, avec Stanley et Stella, La solitude de Blanche qui cherche à s’accrocher à quelqu’un, et la solitude de Mitch qui vit tout seul avec sa mère malade. Ces deux solitudes vont entrer en collision quand Blanche rencontre Mitch pour la première fois durant la partie de poker. Le mensonge est omniprésent dans la pièce, et en est le fil conducteur. À travers le mensonge Blanche tente de cacher non seulement sa vie à Belle Rêve et sa vie de putain, mais elle cherche à se convaincre que sa vie n’est pas ce qu’elle est réellement et essaie de vivre dans un monde fictif et imaginaire. | Thomas Lanier Williams, dit TENNESSEE WILLIAMS - Un tramway nommé desir (theatre) (E) Heureuse en ménage avec un ouvrier d’origine polonaise (Stanley Kowalski), Stella, d’extraction plus noble, voit arriver dans son minable appartement de la Nouvelle Orléans, sa sœur, Blanche DuBois. Ce qui ne ... |
Felix LOPE DE VEGA Carpio - Fuenteovejuna (theatre)Félix Lope de Vega, grand dramaturge du Siècle d’or espagnol, édite une pièce baroque intitulée "Fuente ovejuna" ("Font-aux-Cabres"). Il y met en scène la révolte de vassaux contre leur seigneur tyrannique. Méprisant, violent et dénué d’honneur, ce dernier est assassiné. Mais la pièce se clôt sur une réconciliation entre le pouvoir souverain et les villageois, auxquels on attribuera un nouveau seigneur. Ainsi, Lope de Vega semble chercher à valoriser le "lien social" et la solidarité entre les plus faibles. La pièce traversera les siècles et beaucoup s’accorderont à dire qu’elle peut être sujette à différentes interprétations. | Felix LOPE DE VEGA Carpio - Fuenteovejuna (theatre) (E) Félix Lope de Vega, grand dramaturge du Siècle d’or espagnol, édite une pièce baroque intitulée "Fuente ovejuna" ("Font-aux-Cabres"). Il y met en scène la révolte de ... |