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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 1 - Wie schön leuchtet der Morgenstern


Wie schön leuchtet der Morgenstern (Comme elle resplendit, l'étoile du matin !) (BWV 1) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725.

Bach compose cette cantate chorale au cours de son deuxième cycle annuel pour la fête de l'Annonciation le 25 mars. Pour cette destination liturgique, aucune autre cantate n'a franchi le seuil de la postérité. Cette fête était célébrée en musique même à Leipzig bien qu'elle tombât au moment du carême qu'observait la ville (tempus clausum (de)). Bach la dirigea le 25 mars 1725 qui était également cette année le dimanche des Rameaux. La cantate est basée sur le choral Wie schön leuchtet der Morgenstern (choral) (1599) de Philipp Nicolai qui était associé à l'Épiphanie mais également à l'Annonciation1. La cantate est la dernière cantate chorale du deuxième cycle annuel de Bach, commencé le premier dimanche après la Trinité de 1724.
Les lectures prescrites pour ce jour étaient Isaïe 7:10–16 et Luc 1:26–38, l'Annonciation. L'auteur, inconnu, du texte a gardé les premier et dernier versets et a paraphrasé les autres strophes en récitatifs et arias, utilisant la deuxième strophe pour le premier récitatif, la troisième strophe pour la première aria, la quatrième strophe et des éléments de la cinquième pour le second récitatif et la sixième strophe pour la seconde aria. Le choral qui chante l'attente du Sauveur peut être mis en parallèle avec l'annonce faite à Marie. Le thème de l'arrivée est particulièrement approprié pour le dimanche des Rameaux2. C'est la seule cantate, connue, composée pour l'Annonciation.
La cantate est choisie par la Bach Gesellschaft pour commencer la publication des œuvres complètes de Bach en 1851.

La cantate, d'humeur festive, est écrite pour trois solistes, (soprano, ténor, basse), un chœur à quatre voix, deux cors d'harmonie, deux hautbois da caccia, deux violons obligés, alto et basse continue. Bach utilisera plus tard les deux cors dans la quatrième partie de son Oratorio de Noël qui traite du nom de Jésus tel qu'annoncé à Marie.

Il y a six mouvements :
chœur : Wie schön leuchtet der Morgenstern
récitatif (ténor) : Du wahrer Gottes und Marien Sohn
aria (soprano) : Erfüllet, ihr himmlischen göttlichen Flammen
récitatif (basse) : Ein irdscher Glanz, ein leiblich Licht
aria (ténor) : Unser Mund und Ton der Saiten
choral : Wie bin ich doch so herzlich froh

La partition fournit une riche orchestration, le scintillement de l'étoile du matin est illustré par deux violons solo. L'instrumentation rappelle Sie werden aus Saba alle kommen, BWV 65, pour l'Épiphanie. Le cantus firmus de la fantaisie chorale du chœur d'ouverture est chanté par la soprano tandis que les autres voix supportent la mélodie et parfois la préparent. Les parties vocales sont insérées dans le concerto indépendant pour orchestre.
Les deux récitatifs sont secco avec un mélisme sur les mots « Freudenschein » et « Erquickung ». La première aria combine la voix de soprano avec le hautbois da caccia dans un registre élevé. Deux violons accompagnent le ténor dans la seconde aria, rappelant ainsi le chœur d'ouverture.
Le choral final est embelli d'une partie indépendante du second cor tandis que les autres instruments doublent les voix2.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 1 - Wie schön leuchtet der Morgenstern (E)
Wie schön leuchtet der Morgenstern (Comme elle resplendit, l'étoile du matin !) (BWV 1) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725.

Bach compose cette cantate chorale au ...

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Jean-Sebastien BACH - Cantate bwv 4 - Christ lag in Todes Banden


Christ lag in Todesbanden (Le Christ gisait dans les liens de la mort) (BWV 4) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée en 1707.
Le texte de la cantate suit stricto sensu le poème du cantique que Martin Luther a adapté du Victimae paschali laudes, poème du XIe siècle attribué au chapelain Wipo de Bourgogne. Dans cette œuvre de jeunesse qui est une des toutes premières cantates qu'il ait composées, Bach a utilisé dans les sept différents mouvements pour voix les paroles inchangées des sept strophes du choral et son air comme cantus firmus tout au long de la pièce.

Ensemble Orlando Fribourg
Ajoutée le 5 déc. 2016
1. Sinfonia
2. Christ lag in Todesbanden (Chœur) 01:40
3. Den Tod niemand zwingen kunnt (Chœur: S, A) 05:55
4. Jesus Christus, Gottes Sohn (Air: T) 11:15
5. Es war ein wunderlicher Krieg (Chœur) 13:15
6. Hier ist das rechte Osterlamm (Air: B) 15:27
7. So feiern wir das hohe Fest (Duo: S, T) 19:08
8. Wir essen und leben wohl (Chœur) 20:50

Lucy De Butts, soprano
Valerio Contaldo, ténor
Lisandro Abadie, basse
Ensemble Orlando Fribourg, chœur et orchestre
Laurent Gendre, direction

Concert à l'église St-Michel, Fribourg (CH), 03.07.2016
Jean-Sebastien BACH - Cantate bwv 4 - Christ lag in Todes Banden (E)
Christ lag in Todesbanden (Le Christ gisait dans les liens de la mort) (BWV 4) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée en 1707.
Le texte de la cantate suit stricto sensu le poème du cantique que Martin Luther a a ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 8 - Liebster Gott, wenn werd ich sterben


Liebster Gott, wenn werd ich sterben? (Dieu bien-aimé, quand vais-je mourir ?) (BWV 8), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.
La cantate a été composée à l'occasion du seizième dimanche après la Trinité et jouée le 24 septembre 1724 pour la première fois. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 27, 95 et 161. Le texte est basé sur un choral homonyme de Caspar Neumann pour les mouvements 1 et 6 et sur des textes d'auteur inconnu pour le reste.
Les lectures prescrites pour le dimanche étaient Eph. 3:13–21, Paul priant pour la consolidation de la foi dans la congrégation d'Éphèse et Luc 7:11–17, l'élévation d'entre les morts du jeune homme de Nain.

La cantate est écrite pour cor d'harmonie, deux flûtes, deux hautbois d'amour, cordes (violons, alto et basse continue), quatre voix solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.
Il y a six mouvements en mi majeur, sauf indication contraire.
chœur (S, A, T, B) : Liebster Gott, wenn werd ich sterben?
aria (ténor) : Was willst du dich, mein Geist, entsetzen (do dièse mineur).
récitatif (alto] : Zwar fühlt mein schwaches Herz
aria (basse) : Doch weichet, ihr tollen, vergeblichen Sorgen! (la majeur)
récitatif (soprano) : Behalte nur, o Welt, das Meine!
choral (S, A, T, B) : Herrscher über Tod und Leben

Il existe une version alternative en ré majeur de cette cantate, qu'on croit être de 1746. Plusieurs changements mineurs à l'instrumentation ont été apportés. Dans le premier mouvement par exemple, les deux parties de hautbois sont données à des violons concertants et dans l'aria de basse, le hautbois d'amour est utilisé colla parte avec la flûte. C'est la première version (celle de 1724) qui est généralement retenue par les interprètes.
Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 8 - Liebster Gott, wenn werd ich sterben (E)
Liebster Gott, wenn werd ich sterben? (Dieu bien-aimé, quand vais-je mourir ?) (BWV 8), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.
La cantate a été composée ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 11 - Ich hatte viel Bekümmernis (Oratorio de l'Ascension)


Bach écrivit cette composition à l'occasion de la fête de l'Ascension et l'aurait dirigée le 19 mai 1735, la genèse de cette oeuvre est toujours sujette à interrogations. Il la désigna lui-même « Oratorium In Festo Ascensionis » (Oratorio pour la fête de l'Ascension).
Contrairement aux autres oratorios de Bach basées sur la narration biblique, le texte de l'Oratorio de l'Ascension est issu de différentes sources : le premier récitatif de l'Évangéliste, (deuxième mouvement), provient de Luc 24:50–51, le deuxième, (cinquième mouvement), de Act. 1:9 et Marc 16:19, le troisième, (septième mouvement), de Act. 1:10–11 et le dernier, (neuvième mouvement), de Luc 24:52a, Act. 1:12 et Luc 24:52b. Les paroles de la Bible sont rapportées par le ténor en tant qu'Évangéliste. Dans le troisième récitatif le ténor et la basse chantent tous deux un arioso1.

Lobet Gott in seinen Reichen (Louez Dieu dans ses royaumes) (BWV 11) (aussi connue sous le nom de Oratorio de l'Ascension) est une composition religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1735. Elle a été classée par Wolfgang Schmieder comme une cantate bien que Bach l'ait lui-même désignée comme un oratorio.
Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 11 - Ich hatte viel Bekümmernis (Oratorio de l'Ascension) (E)
Bach écrivit cette composition à l'occasion de la fête de l'Ascension et l'aurait dirigée le 19 mai 1735, la genèse de cette oeuvre est toujours sujette à interrogations. Il la désigna lui-m&e ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 12 Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen


Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen (Les pleurs et les lamentations, les tourments et le découragement) (BWV 12) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714.

Bach écrivit cette cantate, l'une des premières œuvres de la période de Weimar, pour le troisième dimanche après Pâques - le jubilate et la dirigea pour la première fois le 22 avril 1714 dans la chapelle ducale du château de Weimar. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 103 et 146. La nomination de Bach comme Concertmeister entraînait l'obligation de composer et de diriger une cantate tous les mois. Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen est donc la deuxième composition à cet effet après sa nomination. Le texte, essentiellement libre et qui décrit l'affliction des Chrétiens, est probablement de Salomon Franck, poète de cour officiel et auteur de la plupart des textes des cantates de l'époque de Weimar. Le choral final est le dernier couplet de l'hymne « Was Gott tut, das ist wohlgetan » de Samuel Rodigast. Une autre représentation avec quelques modifications mineures de la version originale eut lieu le 30 avril 1724 à Leipzig.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour hautbois, trompette, basson, deux violons, deux alto, viole de gambe et basse continue avec quatre voix solistes (soprano, alto, ténor, basse),

Il y a sept mouvements (en fa mineur sauf indication contraire) :

sinfonia
chœur : Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen
récitatif (alto) : Wir müssen durch viel Trübsal (do mineur)
aria (alto) : Kreuz und Kronen sind verbunden (do mineur)
aria (basse) : Ich folge Christo nach (mi bémol majeur)
aria (ténor) : Sei getreu, alle Pein (sol mineur)
choral : Was Gott tut, das ist wohlgetan (si bémol majeur)
Musique
Comme dans beaucoup de cantates de l'époque de Weimar, celle-ci commence avec une sinfonia. Dans ce premier mouvement, un solo de hautbois représente symboliquement les pleurs et les plaintes.

La première partie du mouvement choral en forme da capo est une ancienne passacaille sur une mesure en 3/2 qui parodie une douloureuse chanson d'amour de Vivaldi. Avec une extrême économie de moyens, les voix chantent d'abord chacune seulement un mot, comme un soupir prolongé. Dans un processus constant de densification, elles restent sur ces quatre mots jusqu'à la septième répétition de la ligne de la basse où elles poursuivent le texte en homophonie. La partie centrale, dont une partie du texte dit à propos des Chrétiens « die das Zeichen Jesu tragen », est conçue comme un fluide contraste « un poco allegro » et se termine « andante » avec une participation croissante des voix. Bach a retravaillé la partie de passacaille pour le « Crucifixus » de sa Messe en si mineur.

La succession ininterrompue de trois arias sans récitatifs de liaison après le premier récitatif de narration de la Bible est inhabituelle. Il est clair que Bach n'est pas passé de façon abrupte de l'ancienne forme de cantate à la forme standardisée de Erdmann Neumeister mais que les deux formes se retrouvent côte à côte dans cette œuvre. L'aria du ténor est accompagnée par un solo de trompette qui cite la mélodie du choral « Jesu, meine Freude ».

En ajoutant un violon obligé au choral final dans lequel généralement les instruments renforcent seulement les voix, le compositeur conclut de façon particulièrement brillante cette cantate.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 12 Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen (E)
Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen (Les pleurs et les lamentations, les tourments et le découragement) (BWV 12) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714.

Bach écrivit cett ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 021 Ich hatte viel Bekummernis


Ich hatte viel Bekümmernis (J'avais grande affliction en mon cœur) (BWV 21) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach dont la genèse est compliquée.

Bach écrivit cette cantate probablement à Weimar en 1713 mais selon P. Brainard1 elle serait issue d'un premier travail datant de Mühlhausen. Il l'utilisa alors pour briguer le poste d'organiste de Halle devenu vacant après la mort de son titulaire, Friedrich Wilhelm Zachow. Bach concourut en décembre 1713 mais le duc de Weimar le nomma Konzermeister et il abandonna ses vues sur Halle.

Cette cantate fut jouée, après révision, en la chapelle ducale de Weimar pour le troisième dimanche après la Trinité de 1714 qui tombait cette année le 17 juin. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 135 et 150. Le compositeur procéda à une autre révision durant les années passées à Köthen, en 1720 précisément. Elle lui servit alors de matériau pour postuler aux orgues de l'église Saint-Jacques de Hambourg en novembre 1720.

La cantate fut de nouveau jouée le 13 juin 1723 à Leipzig dans une version encore améliorée. Il est écrit sur le catalogue personnel de Bach « e per ogni tempo », ce qui indique que cette cantate était appropriée à toute circonstance, sans référence à quelque solennité que ce soit puisque les lectures prescrites et les textes étaient d'ordre très général. Il est probable que cette partition tenait une place à part dans le cœur de Bach : tant de relectures et par deux fois support de ses multiples candidatures.

Les lectures prescrites [archive] pour ce jour étaient Pierre 5: 6-11 et Luc 15: 1-10. Le livret est constitué d'une collection de nombreux textes d'origines très diverses2, à savoir :

Psaume 94, verset 19 (deuxième mouvement)
probablement Salomon Franck (troisième et cinquième mouvements)
Psaume 42 (41), verset 5 (sixième mouvement)
probablement Salomon Franck (septième et huitième mouvements)
Psaume 116, verset 7 (neuvième mouvement)
probablement Salomon Franck (dixième mouvement)
Apocalypse, chapitre 5, versets 12-13 (onzième mouvement)
Le thème du choral, Wer nur den lieben Gott läßt walten est de Georg Neumark dans son « Fortgepflantzter Musikalisch-Poetischer Lustwald », publié à Iéna (1657).

Ich hatte viel Bekümmernis se distingue à plus d'un titre des cantates de Bach ne serait-ce que par sa durée extraordinaire de près de 45 minutes.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour trois trompettes, timbales, quatre trombones, hautbois, basson, deux violons, alto, fagotto et basse continue (fagotto et orgue sont explicitement indiqués), trois solistes (soprano, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a onze mouvements répartis en deux groupes : les mouvements 1 à 6 doivent être joués avant le sermon, les mouvements 7 à 11 après :

sinfonia
chœur : Ich hatte viel Bekümmernis in meinem Herzen
aria (soprano) : Seufzer, Tränen, Kummer, Not
récitatif (ténor) : Wie hast du dich, mein Gott
aria (ténor) : Bäche von gesalznen Zähren
chœur : Was betrübst du dich
récitatif (« dialogus » soprano, basse) : Ach Jesu, meine Ruh
aria (soprano, basse) : Komm, mein Jesu, und erquicke/Ja, ich komme und erquicke
chœur : Sei nun wieder zufrieden, meine Seele
aria (ténor) : Erfreue dich, Seele, erfreue dich, Herze
chœur : Das Lamm, das erwürget ist
Musique
La cantate évoque des thèmes de profonde souffrance, de douleur et de deuil qui dominent la musique dans la première partie qui commence par la sinfonia d'ouverture avec hautbois et violon solo. Un motif de soupir douloureux caractérise un sentiment sombre et oppressant, à l'image d'un torrent de larmes et d'inondation évoqué par la montée de la musique. L'ambiance change dans la seconde partie de la cantate : transformée par la confiance des pécheurs dans la grâce de Dieu, l'humeur est à la joie, le mouvement final formant un puissant hymne de louange.

La cantate s'ouvre sur une sinfonia provenant peut-être du mouvement lent d'un concerto pour hautbois et violon.

La musique de cette cantate du début de la carrière de Bach utilise le style motet dans les mouvements de choral et les paroles de la Bible y sont particulièrement mises en valeur. Elles sont placées dans les mouvements de choral à la différence des autres cantates de la période de Weimar où elles étaient spécifiquement composées pour les récitatifs.

Comme les autres cantates de cette période, les idées sont exprimées en dialogues : dans les septième et huitième mouvements, la soprano représente « die Seele » (l'âme) et la basse le Vox Christi, (Jésus). Le style du poème suggère que Salomon Franck en est l'auteur comme dans Erschallet, ihr Lieder, erklinget, ihr Saiten! BWV 172.

Le neuvième mouvement pour chœur combine les paroles de la Bible du psaume 116:7 avec les deuxième et cinquième versets du seul choral de la cantate, Wer nur den lieben Gott lässt walten. Ce mouvement servait peut-être de finale à l'origine. Pour une représentation à Leipzig, Bach fit doubler les voix par quatre trombones, uniquement dans ce mouvement3.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 021 Ich hatte viel Bekummernis (E)
Ich hatte viel Bekümmernis (J'avais grande affliction en mon cœur) (BWV 21) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach dont la genèse est compliquée.

Bach écrivit cette cantate probablement ...

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Jean-Sebastien BACH - Cantate Bwv 29 Wir danken dir, Gott


Wir danken dir, Gott, wir danken dir (Nous te rendons grâces, ô Dieu, nous te rendons grâces), (BWV 29), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1731.
Bach composa la cantate pour l'inauguration d'un nouveau conseil municipal qui eut lieu dans un service festif le lundi suivant la saint Barthélémy le 27 août 1731.
Cette cantate est une des deux cantates religieuses de Bach ayant une sinfonia orchestrale pour ouverture, l'autre étant Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen, BWV 12. La musique est un arrangement du prélude de la partita pour violon n° 3 BWV 1006. Un solo de l'orgue joue la partie originale pour violon tandis que l'orchestre l'accompagne
Jean-Sebastien BACH - Cantate Bwv 29 Wir danken dir, Gott (E)
Wir danken dir, Gott, wir danken dir (Nous te rendons grâces, ô Dieu, nous te rendons grâces), (BWV 29), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1731.
Bach composa la ca ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 054 Wiederstehe doch der Sunde


Widerstehe doch der Sünde (Résiste donc au péché) (BWV 54) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714.

On ne sait pas avec certitude quand et en vue de quelle célébration dominicale cette cantate a été écrite. Il est sûr cependant qu'il s'agit d'une cantate de jeunesse que Bach composa durant son séjour à Weimar. Le texte de la cantate est de Georg Christian Lehms, bibliothécaire à la cour, et destiné à l'Oculi, troisième dimanche de Carême. Selon certains (par exemple Christoph Wolff), la cantate date de 1713 ou 1714 et la première aurait été exécutée le dimanche 24 mars 1715. D'autres pensent que Bach n'écrivit pas cette cantate spécifiquement pour ce dimanche Oculi, parce qu'il existe déjà une cantate de 1715 pour cette occasion, la BWV 80a, Alles, was von Gott geboren. Il est également possible que la cantate ait été écrite pour le septième dimanche après la Trinité de 1714 soit le 15 juillet. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 107, 186 et 187.

Si la cantate a effectivement été écrite pour le dimanche Oculi, il s'agit d'une des rares cantates de Bach pour un dimanche de Carême : Il était habituel à son époque de ne pas composer de cantate à cette occasion compte tenu du caractère sombre du Carême. Mais comme Bach, dans la deuxième partie de son séjour à Weimar, était contractuellement engagé à écrire une cantate pour chaque mois, il n'est pas illogique que Bach ait composé une cantate pour l'Oculi (comme la BWV 80a).

Texte
Le texte de la cantate est extrait des Gottgefälliges Kirchen-Opffer (1711) de Lehmen. On a longtemps pensé que la cantate était perdue, notamment parce qu'elle ne dispose que de trois parties. Mais lorsque le texte original de Lehmen a été trouvé, il apparut que la cantate était bien complète.

aria (alto) : « Widerstehe doch der Sünde », une aria da capo en mi bémol majeur, le plus long mouvement d'environ sept minutes. Au lieu d'établir immédiatement la tonalité en commençant par un accord de tonique simple, la musique commence avec une dissonance audacieuse : une septième de dominante (voir accords) superposée à la tonique.
récitatif (alto) : « Die Art verruchter Sünden », un récitatif accompagné du continuo, qui glisse du do mineur au la bémol majeur.
aria (alto, ténor) : « Wer Sünde tut, der ist vom Teufel », une autre aria da capo en mi bémol majeur. Il s'agit d'une fugue.
Structure et instrumentation
La cantate est une des quatre écrites pour un soliste alto (les autres, écrites en 1726, étant Geist und Seele wird verwirret, BWV 35, Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust, BWV 170 et Gott soll allein mein Herze haben, BWV 169, deux d'entre elles aussi d'après des textes de Lehm).

Le chant est interprété par l'alto. L'orchestre se compose de deux violons, deux altos et basse continue.

Cette cantate est partiellement comparable aux cantates ultérieures de Bach à Leipzig, tant pour ce qui concerne la durée inhabituellement brève (12 minutes) que pour la composition. La forme de la cantate (aria - récitatif - aria, sans choral) n'est pas sans rappeler le genre de l'opéra. Le thème de la cantate est celui de la lutte entre la tentation et la résistance au péché. Ce qui est apparent dans le texte et la musique se reflète également dans la symbolique entre la trinité (symbole de perfection, cf. la Sainte Trinité) et la dualité (symbole d'imperfection).

La première aria, Widerstehe doch der Sünde se rapporte au mal que souffrent les hommes quand ils ne sont pas en mesure de résister au péché. La tension entre la tentation et la résistance au péché s'exprime en longues dissonances musicales entre la basse et les cordes. Bach réutilisera cette aria pour l'aria no 19 de la Passion selon saint Marc (Falsche Welt, dein schmeichelnd Küssen). Le récitatif qui suit évoque le sort des pécheurs. Le chant est accompagné seulement de basse continue. L'aria finale est remarquable par le spectaculaire effondrement des quatre notes thématiques (deux secondes) qui symbolise la chute. L'aria est connue comme étant la première fugue pour aria composée par Bach. Le thème est d'abord joué par deux violons, puis repris par deux altos, l'alto solo et basse continue.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 054 Wiederstehe doch der Sunde (E)
Widerstehe doch der Sünde (Résiste donc au péché) (BWV 54) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714.

On ne sait pas avec certitude quand et en vue de quel ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 061 Nun komm, der Heiden Heiland


Nun komm, der Heiden Heiland (Viens maintenant, Sauveur des païens) BWV 61, est une cantate de Johann Sebastian Bach écrite à Weimar en 1714.

Bach écrivit la cantate à Weimar pendant sa première année comme organiste de la cour de Johann Ernst de Saxe-Weimar pour le premier dimanche de l'Avent et la dirigea dans la chapelle du château le 2 décembre 1714.

Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 36 et 62.

Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Romains 13:11-14 (« la nuit est avancée, le jour viendra ») et Matthieu 21:1-91 (l'Entrée à Jérusalem). Le texte de la cantate est de Erdmann Neumeister, qui reprend le premier vers « Nun komm, der Heiden Heiland » de Martin Luther au 1er mouvement, l'Apocalypse 3:20, « Siehe, ich stehe vor der Tür und klopfe an. So jemand meine Stimme hören wird und die Tür auftun, zu dem werde ich eingehen und das Abendmahl mit ihm halten und er mit mir »2 pour le 4e mouvement et la fin du dernier verset de « Wie schön leuchtet der Morgenstern » de Philipp Nicolai pour le choral de clôture. Le poète associe les idées de l'entrée de Jésus à Jérusalem et l'annonce de son retour, comme dans l'Apocalypse, à la prière d'entrer aussi dans le cœur de chaque chrétien.

Bach dirigea de nouveau la cantate au cours de sa première année à Leipzig, le 28 novembre 17233 et peut-être le 1er décembre 1736.

Structure et instrumentation
Comme les autres cantates écrites à Weimar, celle-ci est conçue pour petit ensemble, deux violons, deux altos et basse continue, trois solistes (soprano, ténor, basse) et un chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements :

chœur : « Nun komm, der Heiden Heiland »
récitatif (ténor) : « Der Heiland ist gekommen »
aria (ténor) : « Komm, Jesu, komm zu deiner Kirche »
récitatif (basse) : « Siehe, ich stehe vor der Tür »
aria (soprano) : « Öffne dich, mein ganzes Herze »
choral : « Amen, Amen, komm du schöne Freudenkrone »
Musique
Le premier dimanche de l'Avent commence l'année liturgique. À cette occasion Bach créa un chœur d'ouverture en forme de fantaisie chorale, comme une ouverture à la française suivant la séquence, lent, rapide (fugue), lent. Deux des quatre lignes de la mélodie du choral se combinent dans la première partie lente, la troisième ligne est traitée comme un mouvement fugué, la quatrième ligne dans la dernière partie lente. La mélodie de la première ligne apparaît d'abord en continuo puis est reprise par toutes les voix les unes après les autres au rythme solennellement ponctué de l'orchestre. La ligne 2 est intégrée en quatre parties dans la texture orchestrale tandis que les instruments jouent colla parte dans la section rapide; la ligne 4 est similaire à la ligne 2

Le récitatif commence secco mais se poursuit en arioso avec imitation du ténor et du continuo. L'aria du ténor est accompagné par l'ensemble des violons et altos à l'unisson. Le 4e mouvement, la citation de la Bible, est confié à la contrebasse en tant que Vox Christi, l'attente est exprimée par les cordes en pizzicato. La réponse est une prière personnelle de la soprano, accompagnée seulement du continuo avec une partie centrale adagio. Dans le choral final, les violons jouent une cinquième voix joyeuse accompagnant le chœur à quatre voix.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 061 Nun komm, der Heiden Heiland (E)
Nun komm, der Heiden Heiland (Viens maintenant, Sauveur des païens) BWV 61, est une cantate de Johann Sebastian Bach écrite à Weimar en 1714.

Bach écrivit la cantate à Weimar pendant sa premiè ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 75 Die Elenden sollen essen


Die Elenden sollen essen (Les pauvres auront à manger), (BWV 75) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach a composé la cantate pour le premier dimanche après la Trinité et l'a dirigée pour la première fois lors du service de la Nikolaikirche, le 30 mai 1723, lors de sa prise de fonction au poste de Kantor. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 20 et 39. Dès cette date, il était responsable d'éducation au Thomanerchor ainsi que des concerts lors des services habituels de la Thomaskirche et de la Nikolaikirche, et également pour un des deux services dans la Paulinerkirche (de) jusqu'en 1725. Il entreprit de composer une cantate pour chaque dimanche et jours fériés de l'année liturgique. Celle-ci est la première cantate de son premier cycle annuel de cantates.

La partition autographe est soigneusement écrite sur du papier ne provenant pas de Leipzig, probablement quand Bach vivait encore à Köthen. Il arrive à Leipzig le samedi 22 mai avec femme et enfants et n'a donc probablement pas le temps de composer pour le dimanche suivant.

Les lectures prescrites pour le dimanche étaient la Première épître de Jean, (1 Jean 4:16-21), et l’Évangile selon Luc, (Luc 16:19-31), sur la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare. Le poète inconnu commence la cantate par un verset du Psaume 22:26, (verset 27 dans la Bible de Luther), « les doux mangeront et se rassasieront : ils loueront le Seigneur qui les cherche : votre cœur vivra à jamais », rapprochant l'Évangile et l'Ancien Testament pour commencer. La cantate ultérieure pour la même occasion, Brich dem Hungrigen dein Brot, BWV 39, commence de la même façon avec une citation de l'Ancien Testament. Le poète développe le contraste entre "Armut und Reichtum" (richesse et pauvreté, riches et pauvres) en 14 mouvements élaborés, disposés en deux parties devant être jouées avant et après le sermon. Le thème de la deuxième partie expose l'alternative d'être pauvre ou riche en esprit. Les deux parties se concluent avec une strophe du choral de Samuel Rodigast, Was Gott tut, das ist wohlgetan, strophe 2 du mouvement 7, strophe 6 du mouvement 14.

Une chronique de Leipzig, Acta Lipsiensium Academica, a rapporté l'événement : « führte ... Hr. Joh. Sebastian Bach ... mit gutem applauso seine erste Music auf ». (... A dirigé ... avec de bons applaudissement sa première musique). « bons applaudissements » signifie « grande approbation » plutôt que de simples battements de mains.

Une traduction différente donne : «... le nouveau Cantor et Directeur du Collegium Musicum, M. Jean-Sébastien Bach, qui est venu ici de la cour du prince de Köthen, a donné ici sa première musique avec grand succès ».

Structure et instrumentation
La cantate est composée pour quatre solistes, soprano, alto, ténor et basse, un chœur à quatre voix, une trompette, deux hautbois, un hautbois d'amour, deux violons, un alto et basse continue avec basson.

1e partie
1. chœur: Die Elenden sollen essen
2. récitatif (basse) : Was hilft des Purpurs Majestät
3. aria (ténor) : Mein Jesus soll mein alles sein
4. récitatif (ténor) : Gott stürzet und erhöhet
5. aria (soprano) : Ich nehme mein Leiden mit Freuden auf mich
6. récitatif (soprano) : Indes schenkt Gott ein gut Gewissen
7. choral : Was Gott tut, das ist wohlgetan, muss ich den Kelch gleich schmecken
2e partie
8. sinfonia
9. récitatif (alto) : Nur eines kränkt ein christliches Gemüte
10. aria (alto) : Jesus macht mich geistlich reich
11. récitatif (basse) : Wer nur in Jesus bleibt
12. aria (basse) : Mein Herz glaubt und liebt
13. récitatif (ténor) : O Armut, der kein Reichtum gleicht!
14. choral : Was Gott tut, das ist wohlgetan, dabei will ich verbleiben
Les deux parties sont composées selon le même arrangement d'alternances récitatif / aria avec un choral final. La deuxième partie s'ouvre avec une sinfonia au lieu d'un chœur.

Musique
Bach marqua l'occasion en créant un chœur rappelant une ouverture à la française, avec une section lente en première partie avec un rythme en pointillés et une fugue rapide. Il choisit la même forme un an plus tard pour commencer son deuxième cycle annuel avec la cantate chorale O Ewigkeit, du Donnerwort, BWV 20. La composition peut également être considérée comme un prélude et fugue à grande échelle. Le prélude est de nouveau en deux sections séparées par un court intermède, à la façon d'un motet selon les différentes idées du texte. Dans la fugue, sur les mots Euer Herz soll leben ewiglich (votre cœur vivra à jamais), le sujet est développé à trois reprises, de nouveau séparées par des intermèdes.

Quatre des récitatifs sont secco, accompagnés seulement par le continuo, mais le premier de chaque partie est "accompagnato", égayé par les cordes. Dans les arias, la voix et les instruments partagent les mêmes thèmes. Les arias peuvent être considérées comme une suite de mouvements de danse française, le ténor comme une polonaise, l'air de soprano comme un menuet, l'air d'alto comme un passepied et l'aria de basse comme une gigue. La trompette ouvre la dernière aria puis accompagne la contrebasse en de virtuoses ornementations, ajoutant de la splendeur aux mots « Mein Herz glaubt und liebt » (Mon cœur croit et aime).

La musique des deux strophes du choral est identique. La mélodie n'est pas une simple mise en quatre parties comme dans la plupart des cantates ultérieures de Bach, mais les voix sont intégrées dans un concerto de l'orchestre dirigé par le violon et le hautbois. Le thème instrumental est dérivé de la première ligne de la mélodie du choral.

La sinfonia introduisant la 2e partie, chose rare dans les cantates de Bach, est particulièrement remarquable car c'est une fantaisie de choral sur la même mélodie du choral. La trompette qui a été silencieuse pendant toute la 1e partie, joue le cantus firmus opposé à une polyphonie de cordes, soulignant une fois de plus Was Gott tut, das ist wohlgetan (« Ce que Dieu fait est bien fait »).
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 75 Die Elenden sollen essen (E)
Die Elenden sollen essen (Les pauvres auront à manger), (BWV 75) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach a composé la cantate pour le premier dimanche apr&egr ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 76 Die Himmel erzählen die Ehre Gottes


Die Himmel erzählen die Ehre Gottes (Les cieux racontent la gloire de Dieu), (BWV 76), est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach composa cette cantate à l'occasion du deuxième dimanche après la Trinité. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 2. Il la dirigea à un service de l'Église Saint-Thomas de Leipzig le 6 juin 1723, une semaine après Die Elenden sollen essen, BWV 751,2, première cantate qu'il ait présenté en tant que nouveau cantor. La forme majestueuse de ces deux compositions représente un manifeste esthétique destiné à séduire les fidèles et à les convaincre du bien-fondé de la nomination du nouveau cantor. Il s'agit de la deuxième opus de son premier cycle annuel de cantates, comparable à la première, Die Elenden sollen essen, (BWV 75) avec son inhabituelle présentation de 14 mouvements en deux parties symétriques. A bien des points de vue la cantate est semblable à la précédente mais a pu être composée à Leipzig si l'on en croit un manuscrit couvert de nombreuses corrections3. Bach avait commencé à écrire une cantate pour chaque dimanche et chaque fête du calendrier liturgique4, « une entreprise artistique de la plus grande ampleur » selon Christoph Wolff1.

Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Première épître de Jean 3:13–18, et Luc. 14: 16 –24, la parabole du grand banquet. Le poète inconnu est vraisemblablement le même que celui de la première cantate de Leipzig, elle aussi en 14 mouvements disposés en deux parties symétriques devant être jouées avant et après le sermon3. Une fois encore la cantate commence avec un psaume, 19: 1,3 (verset 2 et 4 dans la Bible de Luther), qui relie l'Évangile à l'Ancien Testament2. Dans les deuxième et troisième mouvements, le poète développe l'idée de l'Univers louant la création de Dieu.

Dans les deux mouvements suivants, il déplore à la suite de l'Évangile que les gens cependant ne suivent pas l'invitation de Dieu et il les invite donc « von allen Straßen » (de toutes les rues) et les bénit tous comme le dit le sixième mouvement. La première partie se clôt sur la première strophe du choral Es woll uns Gott genädig sein de Martin Luther5, une paraphrase du psaume 67. La première partie devait être jouée avant le sermon et la deuxième après le sermon6. La deuxième partie traite des devoirs de ceux qui suivent l'invitation de Dieu, à savoir partager l'amour du Christ afin d'atteindre le paradis sur terre, idée également exprimée dans l'épître de Jean. L’œuvre se termine avec la troisième strophe du choral de Luther2.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse), un chœur à quatre voix, trompette naturelle jouant aussi la trompette à tirasse (en), deux hautbois, hautbois d'amour, deux violons, alto, viole de gambe et basse continue2.

Partie I
chœur : Die Himmel erzählen die Ehre Gottes
récitatif (ténor) : So lässt sich Gott nicht unbezeuget!
aria (soprano) : Hört, ihr Völker, Gottes Stimme
récitatif (basse) : Wer aber hört, da sich der größte Haufen
aria (basse) : Fahr hin, abgöttische Zunft!
récitatif (alto) : Du hast uns, Herr, von allen Straßen
choral : Es woll uns Gott genädig sein
Partie II
sinfonia
récitatif (basse) : Gott segne noch die treue Schar
aria (ténor) : Hasse nur, hasse mich recht
récitatif (alto) : Ich fühle schon im Geist
aria (alto) : Liebt, ihr Christen, in der Tat!
récitatif (ténor) : So soll die Christenheit
choral : Es danke, Gott, und lobe dich
Les deux parties sont construites comme le même arrangement d'une alternance de récitatifs et d'arias avec un choral de conclusion, mais la deuxième partie s'ouvre sur une sinfonia à la place d'un chœur2.

Musique
Comme pour le chœur d'ouverture de la BWV 75, Bach divise le psaume en deux sections comme dans un prélude et fugue à grande échelle. Un concerto instrumental assure l'unité de ce prélude alors que la trompette appelle pour dire la gloire de Dieu4. La fugue est une permutation qui développe deux fois le sujet en commençant par les voix jusqu'à une entrée triomphale de la trompette, semblable au premier chœur de Wir danken dir, Gott, wir danken dir, BWV 29, composé bien plus tard et utilisé deux fois dans la Messe en si mineur2.

Dans le premier récitatif, les cordes accompagnent les voix, plus particulièrement en motif dans la section centrale, « évoquant l'esprit de Dieu se déplaçant à la surface des eaux » selon un critique6. La trompette et la basse transmettent l'appel à « bannir la tribu des idolâtres » tandis que les cordes illustrent peut-être « la horde des infidèles »4. Le dernier récitatif mène à un arioso dans le choral dans lequel7 Bach fait jouer au violon une partie obbligato dans la disposition en quatre parties des voix et sépare les vers par des interludes, tandis que les trompettes annoncent les vers suivants. Le continuo joue ostinato un motif dérivé du premier vers du choral4.

Alors que la première partie commence avec une trompette annonçant (« erzählen ») la gloire de Dieu, la deuxième partie débute dans une intime ambiance de musique de chambre avec hautbois d'amour et viole de gambe, se concentrant sur la « brüderliche Treue » (confiance fraternelle)6. La sinfonia pour les deux instruments est une réminiscence à la fois des compositions de Bach pour la cour à Köthen et d'une ouverture à la française, indiquée « adagio » puis « vivace ». Bach utilisa ce mouvement ultérieurement dans son trio pour orgue BWV 5282. Gardiner définit ce mouvement : « de fait une sonata da chiesa ». L'aria du ténor illustre la relation masochiste « Hais moi, hais moi de toute ta puissance, oh race hostile ! » par une première entrée dissonante sur une ligne de basse ostinato pleine de sauts et de répits d'interruption4,6. Le hautbois d'amour et la viole de gambe reviennent pour accompagner la dernière aria, et« l'obscure vertu des voix et des instruments créé un sentiment de paix et d'introspection» . La musique du choral final est la même que celle de la première partie4.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 76 Die Himmel erzählen die Ehre Gottes (E)
Die Himmel erzählen die Ehre Gottes (Les cieux racontent la gloire de Dieu), (BWV 76), est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach composa cette cantate à l'occasion du deuxi& ...

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Jean-Sebastien BACH - Cantate 78 - Jesu, der du meine Seele


Le chœur d'ouverture est une fantaisie chorale sous forme de passacaille. Le thème est donné 27 fois, parfois inversé, parfois en une tonalité différente.
Jesu, der du meine Seele (Jésus, toi qui as par ton martyre), (BWV 78), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach| composée à Leipzig en 1724. pour le quatorzième dimanche. et fait intervenir le choral au début et à la fin. Le texte est une méditation sur la douleur du pécheur et son espoir de salut dans la foi.
Cette cantate, rendue célèbre notamment par les nombreuses interprétations du mouvement n°2 (duo S-A), est remarquable pour les changements d'atmosphère.

chœur : Jesu, der du meine Seele
aria (duo soprano, alto) : Wir eilen mit schwachen, doch emsigen Schritten
récitatif (ténor) : Ach! ich bin ein Kind der Sünden
aria (ténor, flute obligée) : Das Blut, so meine Schuld durchstreicht
récitatif (basse) : Die Wunden, Nägel, Kron und Grab
aria (basse, hautbois obligé) : Nur du wirst mein Gewissen stillen
choral : Herr, ich glaube, hilf mir Schwachen

bellini - Dead Christ Supported by Two Angels (detail). 1480-1485.
Tempera on poplar panel. Staatliche Museen, Berlin, Germany
Jean-Sebastien BACH - Cantate 78 - Jesu, der du meine Seele (E)
Le chœur d'ouverture est une fantaisie chorale sous forme de passacaille. Le thème est donné 27 fois, parfois inversé, parfois en une tonalité différente.
Jesu, der du meine Seele (Jésus, ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 80 Chorus ein feste burg ist unser gott


Ein feste Burg ist unser Gott (Notre Dieu est une solide forteresse) (BWV 80) est une cantate sacrée de Johann Sebastian

Basée sur le choral éponyme Ein feste Burg ist unser Gott de Martin Luther qui est utilisé dans les mouvements 1, 2, 5 et 8, la cantate était destinée à la fête de la Réforme (31 octobre) qui a toujours été célébrée avec faste en Saxe. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 79 et 80b. Les autres mouvements reprennent un texte de Salomon Franck (1659–1725). Le texte de ce dernier se réfère à Luc 11:14-28, qui traite de l'expulsion d'un démon par Jésus et son exhortation à suivre les préceptes du Maître. Cela est en rapport avec le « Und wenn die Welt voll Teufel wär » (Et si le monde était plein de démons) de l'hymne luthérien. Quelques changements dans le texte (éventuellement de la main de Bach lui-même) suffirent pour assurer la relation entre le texte de Franck et la cantate ancienne appropriée pour la Fête de la Réforme.

L'origine de cette pièce est mal connue. Elle est issue de la cantate Alles, was von Gott geboren (BWV 80a) que Bach composa à Weimar en 1715 et dont la musique est perdue mais dont les poèmes de Salomon Franck nous sont cependant parvenus. Bach en tira une nouvelle version, BWV 80b, donnée à Leipzig probablement le 31 octobre 1723 dont il ne reste qu'un choral, version qui fut retravaillée de nombreuses fois durant les années suivantes. Pour ce dernier opus, BWV 80, donné le 31 octobre 1724 les trompettes dans les premier et cinquième mouvements de la version traditionnelle ont été ajoutées par Wilhelm Friedemann Bach après la mort de son père.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour deux hautbois, deux violons, alto, violoncelle, violone (contrebasse), timbales, basso continuo, quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse) et un chœur à quatre voix.

Il y a huit mouvements, dont quatre reprennent les strophes du choral de Luther.

No Mouvement Texte Voix Instruments Choral
1 Chœur Ein feste Burg ist unser Gott SATB 2 Ob, 2 Vn, Va, Vc, Vne, Bc1 1re strophe
2 Aria et choral Alles, was von Gott geboren
Mit unsrer Macht ist nichts getan SB Ob, 2 Vn, Va, Bc 2e strophe
3 Récitatif Erwäge doch, Kind Gottes, die so große Liebe B Bc
4 Aria Komm in mein Herzenshaus S Bc
5 Chœur Une wenn die Welt voll Taufel wär SATB (à l'unisson) 2 Oda, Tle, 2 Vn, Va, Bc 3e strophe
6 Récitatif So stehe dann bei Christi blutgefärbten Fahne T Bc
7 Aria (duo) Wie selig sind doch die, die Gott im Munde tragen AT Odc, Vn, Bc
8 Choral Das Wort sie sollen lassen stahn SATB 2 Ob, 2 Vn, Va, Bc 4e strophe
Musique
Le fameux choral d'introduction est considéré comme l'un des points culminants de l'art de la composition chorale de J.S. Bach. La première stophe est présentée sous la forme d'un motet choral dans lequel les voix chantent chaque phrase sous une forme fuguée. Après chaque passage fugato, la mélodie du choral est ensuite présentée en canon entre la trompette (avec les hautbois dans la version originale de Bach) et le basso continuo.

Dans le deuxième mouvement, le thème martial est mis en valeur par les doubles-croches des cordes. Les poèmes de Salomon Franck de la version de Weimar sont insérés sous forme d'arias et de récitatifs entre les strophes du choral alors qu'en parallèle au texte pour l'aria de la basse, « Alles, was von Gott geboren », le soprano chante la deuxième strophe, « Mit unsrer Macht ist nichts getan », qui y est présentée comme un cantus firmus. Cette strophe servait de choral final dans la version antérieure de la cantate, BWV 80a, dont la musique a été perdue2. D'une façon générale, le symbolisme musical exprimé dans cette cantate est d'une importance exceptionnelle. Bach y expose sa confiance du triomphe des forces du Bien contre les forces du Mal au point d'en faire un hymne du message luthérien.[travail inédit ?]

Le cinquième mouvement oppose l'orchestre, fort agité, qui symbolise les forces infernales, avec la mélodie du choral en cantus firmus, chantée à l'unisson par le chœur, représentant la foi du chrétien qui « résiste à cet assaut »3.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 80 Chorus ein feste burg ist unser gott (E)
Ein feste Burg ist unser Gott (Notre Dieu est une solide forteresse) (BWV 80) est une cantate sacrée de Johann Sebastian

Basée sur le choral éponyme Ein feste Burg ist unser Gott de Martin Luther qui est utili ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 82 Ich habe genug


Le vieux Syméon reconnaît le Messie en l'enfant Jésus à l'occasion de la visite au temple de Marie avec son fils. Sa vie est ainsi accomplie et il peut mourir dans la joie. Le récitatif transmet cette aspiration à la mort au Chrétien qui cherche Jésus dans la paix et la quiétude après la vie. La deuxième aria connue sous le nom de « Schlummerarie » (aria du sommeil) possède le caractère d'une berceuse accompagnant le mourant. Avec son caractère joyeux, l'aria finale présente un fort contraste avec les deux premières arias.

Ich habe genug (Je suis comblé), (BWV 82), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1727.
Bach écrivit cette cantate In Festo Purificationis Mariæ (Pour la Fête de la Purification de la Vierge Marie), fête qui correspondait en 1727, année de sa création, au quatrième dimanche de l'Épiphanie qui tombait cette année le 2 février. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 83, 125 et 200. Le livret anonyme est dépourvu de toute référence littérale au texte biblique. La version primitive est en ut mineur.
La cantate est écrite pour hautbois, deux violons, alto, orgue, basse continue avec une basse solo et un chœur à quatre voix.

Il y a cinq mouvements :
aria (basse) : Ich habe genug (« Je suis comblé »)
récitatif (basse) : Ich habe genug
aria (basse) : Schlummert ein, ihr matten Augen (« Endormez-vous, yeux affaiblis »)
récitatif (basse) : Mein Gott ! Wenn kömmt das schöne ? Nun ! (« Mon Dieu ! Quand viendra la beauté : 'Maintenant !' »)
aria (basse) : Ich freue mich auf meinen Tod (« Je me réjouis de ma mort »)
Le premier récitatif et la plus grande partie de l'air « Schlummert ein » (simplement accompagné par la basse continue) ont été transcrits dans le Petit livre d'Anna Magdalena Bach, transposés une dixième plus haut afin de devenir accessibles à une soprano. Ce travail a vraisemblablement été réalisé par Anna Magdalena Bach pour son propre usage.

Anne et Syméon contemplent le Christ, Rembrandt.
(illustr: de Gelder)
Jean-Sebastien BACH - cantate bwv 82 Ich habe genug (E)
Le vieux Syméon reconnaît le Messie en l'enfant Jésus à l'occasion de la visite au temple de Marie avec son fils. Sa vie est ainsi accomplie et il peut mourir dans la joie. Le récitatif transmet cette aspir ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 92 Ich hab in Gottes Herz und Sinn


Ich hab in Gottes Herz und Sinn (Au cœur et à l'esprit de Dieu), (BWV 92), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig pour le Septuagésime et jouée le 28 janvier 1725 pour la première fois. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 84 et 144.

C'est une des plus riches cantates de Bach, tant du point de vue de la forme que du nombre de textes utilisés, pour une durée d'environ 30 minutes. Elle appartient au deuxième cycle annuel de cantates de Bach.

Le texte est de Paul Gerhardt pour les mouvements 1, 2, 4, 7 et 9 et d'auteur inconnu pour les mouvements 3, 5, 6 et 8.

Le livret se rapporte à l'évangile selon Matthieu (20,1-16), la parabole des vignerons, et à la première épître aux Corinthiens (9, 24-10), qui étaient les lectures prescrites pour ce jour.

Le thème du choral est basé sur le psaume Was mein Gott Will, das g'scheh allzeit de Paul Gerhardt (1647)1,2. La mélodie du psaume a été composée par Claudin de Sermisy (ca. 1495-1562) qui était un compositeur français connu tant pour sa musique sacrée que pour sa musique profane. La mélodie provient d'un recueil de chansons laïques pour quatre voix appelé « Trente et Quatre chansons », imprimé par Pierre Attaingnant en 1528.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour deux hautbois d'amour, deux violons, alto, basse continue avec quatre voix solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a 9 mouvements :

chœur : Ich hab' in Gottes Herz und Sinn
récitatif : Es kann mir fehlen nimmermehr!
aria (ténor) : Seht, seht! wie bricht, wie reißt, wie fällt
chœur : Zudem ist Weisheit und Verstand
récitatif (ténor) :Wir wollen nun nicht langer zagen
aria (basse) : Das Brausen von den rauhen Winden
chœur, récitatif: Ei nun, mein Gott, so fall ich dir – So spricht der Gott gelassne Geist
aria (soprano) : Meinen Hirten bleib' ich treu
chœur : Soll ich denn auch des Todes Weg
Musique
Klaus Hofmann note que le choix du choral est surprenant car c'est le même air qui est à la base de la cantate de la semaine précédente, Was mein Gott will, das g'scheh allzeit BWV 1113. Dans le chœur d'ouverture, la soprano chante la mélodie du choral en tant que cantus firmus en longues notes. La mélodie apparaît dans une combinaison intéressante de phrases de longueur différente, deux mesures en alternance avec trois mesures. Les parties vocales sont intégrées dans un concerto pour orchestre indépendant3, leur motifs ne sont pas pris de la mélodie du cantique mais de l'orchestre4. Le musicologue Julian Mincham note « la beauté chatoyante, translucide, apparente dès le début » du mouvement5.

Bach essaye avec succès de donner forme aux cinq mouvements qui citent le choral en mots et en musique de façon différente pour chacun. Dans le récitatif de basse, le chanteur alterne entre rendre la mélodie de choral et un récitatif libre. Par exemple mit grausem Knallen die Berge und die Hügel fallen (« avec grondements et terrible fracas doivent tomber montagnes et collines ») est représenté par une « séquence de descente très rapide dans les profondeurs - très semblable à la représentation de la voile du temple qui se déchire quand meurt Jésus » dans la Passion selon saint Jean et la Passion selon saint Matthieu3. L'aria du ténor illustre un texte dramatique, Seht, seht, wie reißt, wie bricht, wie fällt (« Vois, vois, comment [il] est déchiré, comment il se brise et tombe ») « dans le contour vraiment bizarre de la ligne vocale » et dans une « écriture orchestrale au rythme décousu »3. La strophe suivante du choral est chantée par l'alto sur un trio indépendant des hautbois et continuo, avec le mot traurig (« triste ») rendu par des lignes chromatique dans les hautbois3. Le message est la sagesse de Dieu, Zeit, Ort und Stund bekannt ihm ist, und zu tun auch zu lassen (« Il sait le temps, le lieu, l'heure pour agir ou ne pas agir »)4.

L'air de basse décrit « le hurlement et la rage des vents impétueux », image de la situation difficile d'un chrétien, par un « mouvement incessant » à la fois de la voix et du continuo3. Dans le choral qui suit, le texte alterne de nouveau paroles du choral et poésie libre. Cette fois-ci, Bach alterne également les voix, le choral est chanté par le chœur, le récitatif par les quatre solistes selon la séquence basse, ténor, alto et soprano. Le dernier vers, und ich kann bei gedämpften Saiten dem Friedensfürst ein neues bereiten Lied (« Et, avec les cordes en sourdine, je peux préparer une nouvelle chanson pour le Prince de la Paix ») mène à l'aria de soprano qui suit, que Bach orne de pizzicati des cordes et sans continuo, aria sur lequel hautbois d'amour et soprano jouent une « gracieuse mélodie dansante et de poignants accords de sixièmes et septièmes ascendants »3. John Eliot Gardiner note que dans la « conclusion enchanteresse », sur les mots Amen: Vater, nimm mich an! (Amen: Père recueille-moi!), « L'innocence, la confiance et la fragilité sont tout en un »4. La cantate s'achève par une disposition en quatre parties du choral3.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 92 Ich hab in Gottes Herz und Sinn (E)
Ich hab in Gottes Herz und Sinn (Au cœur et à l'esprit de Dieu), (BWV 92), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig pour le Septuagésime et jouée le 28 janvier 1725 pour ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 95 Christus, der ist mein Leben


Christus, der ist mein Leben (Christ, toi qui es ma vie), (BWV 95), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach composé cette cantate durant sa première année à Leipzig pour le seizième dimanche après la Trinité qui tombait cette année le 12 septembre, jour où il la dirigea en première1. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 8, 27 et 161.

Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Eph. 3:13-21, Paul priant pour la consolidation de la foi dans la congrégation d'Éphèse et Luc 7:11-17 l'élévation du garçon de Nain d'entre les morts. À l'époque de Bach, l'histoire se référait immédiatement à la résurrection des morts telle qu'exprimée par le désir de mourir bientôt. À l'époque de Bach, l'histoire se référait immédiatement à la résurrection des morts telle qu'exprimée par le désir de mourir bientôt. Comme l'avait fait Salomon Franck dans son texte pour la cantate Komm, du süße Todesstunde, BWV 161, composée à Weimar en 1715, le poète inconnu se concentre sur le désir de mourir dans l'espoir d'être relevé des morts comme le jeune homme de Nain1. Le poète exprime cette pensée en incorporant quatre strophes de quatre chorals différents2. Deux strophes de deux chorals sont déjà présentées dans le premier mouvement, « Christus, der ist mein Leben » (Iéna 1609)3 et « Mit Fried und Freud ich fahr dahin » de Martin Luther (1524)4, une paraphrase du « Nunc dimittis ». Le troisième mouvement reprend le « Valet will ich dir geben » de Valerius Herberger5 et le choral final reprend la quatrième strophe du « Wenn mein Stündlein vorhanden ist » de Nikolaus Herman6.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour cor d'harmonie, deux hautbois d'amour, deux violons, alto, et basse continue, trois solistes vocaux (soprano, ténor, basse), violoncelle piccolo et chœur à quatre voix1.

Il y a sept mouvements :

choral et récitatif (ténor) : Christus, der ist mein Leben
récitatif (soprano) : Nun, falsche Welt
choral (soprano) : Valet will ich dir geben
récitatif (ténor) : Ach könnte mir doch bald so wohl geschehn.
aria (ténor) : Ach, schlage doch bald, selge Stunde
récitatif (basse) : Denn ich weiß dies
choral : Weil du vom Tod erstanden bist
Musique
La semaine précédente Bach avait inclus trois strophes d'un choral dans la cantate Warum betrübst du dich, mein Herz, BWV 138. Dans celle-ci il introduit quatre strophes de quatre hymnes funèbres différents7 dont les trois premiers mouvements combinent trois d'entre eux. Le premier choral sur une mélodie de Melchior Vulpius8 est inséré dans un concerto pour hautbois et cordes avec des motifs syncopés en parallèles de tierces et sixièmes. La mélodie de l'aria pour soprano est soutenue par le cor. La phrase « Sterben ist mein Gewinn » (la mort est ma récompense) est plus lente que les autres, suivant une tradition déjà observée par Johann Hermann Schein1.

Le récitatif alterne les formes secco et accompagnato avec les mêmes motifs d'accompagnement que dans le choral. Le deuxième choral sur la mélodie de Luther9 est agrémenté d'une partie de violon indépendante, chaque ligne étant précédée d'une intervention du cor. Un récitatif secco mène au troisième choral10, chanté par la seule soprano comme une aria accompagnée seulement par le continuo dans la première ligne mais par les hautbois pour le reste du texte, jouant une mélodie obligée à l'unisson1.

La seule aria de la cantate est dominée par les hautbois et accompagnée des pizzicati des cordes pour symboliser le glas funèbre. Une partie de violon additionnelle1,7 rayonne au-dessus du choral final à quatre voix11.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 95 Christus, der ist mein Leben (E)
Christus, der ist mein Leben (Christ, toi qui es ma vie), (BWV 95), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach composé cette cantate durant sa première ann&eacut ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 106 Actus Tragicus


Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (« Le temps de Dieu est le meilleur des temps »), BWV 106, aussi connue sous le nom Actus Tragicus, est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen en 1707.
Cette cantate, une des plus anciennes de Bach, fut écrite à Mühlhausen probablement pour des funérailles comme l'indique son intitulé Actus Tragicus bien qu'il ne soit pas avéré que cette dénomination soit de lui. Le texte pourrait la destiner à la fête de la Purification. Si c'est une cantate destinée à un service funéraire, il pourrait s'agir des funérailles d'Adolph Strecker, maire de la ville, célébrées le 16 septembre 1708 ou de l'enterrement de l'oncle de Bach, Tobias Lämmerhirt mort le 10 août 1707 à Erfurt. On évoque également les obsèques de Dorothea Susanne Tilesius, la sœur du pasteur Eilmar ; cérémonie célébrée le 3 juin 1708.
Le texte consiste en différents versets de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que des versets particuliers de vieux chants religieux de Martin Luther et Adam Reusner, qui tous se rapportent à la finitude et à la mort. La cantate comprend deux parties bien distinctes : le message de l'Ancien Testament à propos de la mort dans la première partie est confronté au message du Nouveau Testament dans la seconde partie. La séparation de l'Ancien et du Nouveau détermine la structure symétrique de la cantate.

La cantate est écrite pour petit ensemble : Deux flûtes à bec, deux violes de gambe et basse continue avec quatre voix solistes, soprano, alto, ténor et basse.

Sonatine
Chœur
chœur avec choral : Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit
arioso (ténor) : Ach, Herr, lehre uns bedenken
aria (basse) : Bestelle dein Haus
chœur : Es ist der alte Bund
Aria (duo avec choral)
aria (duo alto et basse) avec choral : In deine Hände befehl ich meinen Geist
arioso et choral (basse et alto) : Heute wirst du mit mir im Paradies sein
Chœur (choral) : Glorie, Lob, Ehr und Herrlichkeit

Cette cantate a été reprise en 1874 par César Franck. Bach n'avait probablement pas plus de vingt-deux ans lorsqu'il composa la sonatine d'ouverture dans laquelle deux flûtes à bec obligées se font tristement écho sur un fond sonore de violes de gambe et basse continue. Cette cantate se range parmi les plus importantes de ses œuvres. Directement inspirée d'un texte biblique, elle présente une profondeur d'une grande intensité. Alfred Dürr a qualifié cette cantate d'« œuvre d'un génie tel que même les plus grands maîtres y parviennent rarement... l'Actus Tragicus appartient à la plus haute littérature musicale du monde ».
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 106 Actus Tragicus (E)
Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (« Le temps de Dieu est le meilleur des temps »), BWV 106, aussi connue sous le nom Actus Tragicus, est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 109 Ich glaube, lieber Herr, hilf meinem Unglauben


Ich Glaube, Lieber Herr, Hilf meinem Unglauben (je crois, cher Seigneur, viens au secours de mon incrédulité), (BWV 109), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

Bach écrivit la cantate durant sa première année à Leipzig pour le vingt et unième dimanche après la Trinité et la créa le 17 octobre 1723. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 38, 98 et 188. Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Éphésiens 6:10-17 et Jean 4:46-54, la guérison du fils du noble. L'auteur inconnu du texte insiste sur la foi qui rend possible la guérison. La cantate débute par une citation de Marc 9:24 avec un contexte comparable, « Le garçon possédé ». Les mouvements suivants forment presque un dialogue entre la crainte et l'espoir ou la croyance et le doute, semblable à celui que Bach composera trois semaines plus tard pour O Ewigkeit, du Donnerwort (BWV 60) et à nouveau pour Pâques de 1724 pour Erfreut euch, ihr Herzen, (BWV 66). Le 2e mouvement est un dialogue, le 3e mouvement exprime la peur, les 4e et 5e mouvements se tournent vers l'espoir. Le choral final est le 7e verset de Durch Adams Fall ist ganz verderbt [archive] de Lazarus Spengler (1524)1.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour alto et ténor solistes, un chœur à quatre voix, un cor de chasse, hautbois d'amour, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue. Le cor de chasse est probablement le même instrument que la trompette utilisée la semaine auparavant dans l'exécution à Leipzig de la cantate Ach! ich sehe, itzt, da ich zur Hochzeit gehe (BWV 162) , écrite à Weimar. Sa partie n'est pas dans la partition. Dans le chœur d'ouverture elle joue la plupart du temps colla parte avec le premier violon et dans le 6e mouvement en tant que cantus firmus avec la soprano1.

Il y a six mouvements :

1. chœur : Ich glaube, lieber Herr, hilf meinem Unglauben
2. récitatif (ténor) : Des Herren Hand ist ja noch nicht verkürzt
3. aria (ténor, cordes) : Wie zweifelhaftig ist mein Hoffen
4. récitatif (alto) : O fasse dich, du zweifelhafter Mut
5. aria (alto, hautbois) : Der Heiland kennet ja die Seinen
6. choral : Wer hofft in Gott und dem vertraut
Musique
Le chœur d'ouverture montre de nombreux éléments d'un concerto grosso. Dans la ritournelle instrumentale le 1er hautbois et le 1er violon forment le concertino. Les parties vocales apparaissent seulement en duo ou en harmonie à quatre voix, la foi s'exprimant en un thème ascendant dérivé du thème de la ritournelle, l'incrédulité s'exprimant par une ligne descendante.

Le dialogue intérieur du 2e mouvement (récitatif) est marqué forte et piano plutôt que d'attribuer les paroles à deux chanteurs différents. Comme l'écrit John Eliot Gardiner, « Bach renforce la dichotomie entre la foi et le doute en lui assignant deux voix opposées chantées par le même chanteur, l'une marquée forte, l'autre piano, alternant phrase par phrase, ce qui est sûrement unique dans les récitatifs de Bach »2. La dernière question « Ach Herr, wie lange? » (Ah, Seigneur, combien de temps?) est amplifiée en arioso adagio. Dans l'aria suivante c'est la peur qui est exprimée. Ce dialogue aux lignes déchirées et au rythme ponctué continu a été comparé à l'aria pour ténor « Ach, mein Sinn » de la Passion selon saint Jean3.

Le choral final n'est pas une construction en quatre parties mais une fantaisie chorale complexe avec une partie orchestrale indépendante à laquelle est intégrée la partie chorale. Les lignes de la mélodie chorale « Durch Adams Fall ist ganz verderbt », entrecoupées d'intermèdes, sont chantées en longue notes par la soprano (avec le Cor de chasse) sur une assise de mouvement plus rapide dans les voix basses1. Ce mouvement est la première fantaisie chorale écrite dans une cantate de Bach à Leipzig et sera suivi de nombreux mouvements comparables d'ouverture de cantates du deuxième cycle annuel.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 109 Ich glaube, lieber Herr, hilf meinem Unglauben (E)
Ich Glaube, Lieber Herr, Hilf meinem Unglauben (je crois, cher Seigneur, viens au secours de mon incrédulité), (BWV 109), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1723.

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Jean-Sebastien BACH - Cantate 110 Unser Mund sei voll Lachens


Unser Mund sei voll Lachens (Que notre bouche s’emplisse de joie) (BWV 110) est une cantate religieuse de Jean-Sébastien Bach composée à Leipzig en 1725.
Bach a composé la cantate pour la première journée de Noël 1725 mais on peut supposer qu'elle est le fruit d'une amélioration d'une première cantate de l'époque de Weimar. Pour cette destination liturgique de Noël, cinq autres cantates de Bach nous sont parvenues, numérotées BWV 63, 91, 197a, 248/1 et 191.

Les 1e, 3e et 5e mouvements de la cantate Unser Mund ...sont des citations de la Bible : le Ps 126,2, Jr 10,6, Luc 2:14. Les textes des 2e, 4e et 6e mouvements sont de Georg Christian Lehms. Le choral final débute sur le dernier vers du chant Wir Christenleut par Kaspar Füger l'ancien.

La cantate est écrite pour une voix de soprano, d'alto, de ténor, et de basse, un chœur à quatre voix, trois trompettes, trois hautbois, deux flûtes traversières, un basson, le quatuor à cordes, deux timbales et la basse continue. L'exécution des 7 mouvements demande de 25 à 27 minutes.

Il y a sept mouvements :
chœur : Unser Mund sei voll Lachens
aria (ténor) : Ihr Gedanken und ihr Sinnen
récitatif (basse) : Dir, Herr, ist niemand gleich
aria (alto) : Ach Herr ! was ist ein Menschenkind
duo (soprano, Alto) : Ehre sei Gott in der Höhe
aria (basse) : Wacht auf, ihr Adern und ihr Glieder
choral : Alleluja ! Gelobt sei Gott

Bach a retravaillé ses propres compositions pour deux mouvements de cette cantate. Le chœur d’introduction est une adaptation du premier mouvement de sa Suite pour orchestre en ré majeur (BWV 1069). Le duo soprano/ténor Ehre sei Gott in der Höhe est un arrangement du Virga Jesse floruit du Magnificat en mi bémol majeur. La cantate débute par une section pleine de force, le chœur d'ouverture, où tous les instruments sont réunis. La cantate se termine sur un choral de louange au Seigneur qui a accompli de grandes choses pour son peuple.

L'aria de ténor fait entendre deux flûtes entrelacées pendant que le soliste décrit une élévation des pensées et des sens, suscitée par la pensée que Dieu fait homme entend que son peuple soit « Himmelskinder » (enfants du ciel). Un récitatif de basse (Toi, Seigneur, ne ressemble à aucun autre) est suivi par un air d'alto (Ach Herr, was ist ein Menschenkind) accompagné de hautbois d'amour qui s'étonne que, du fait de la nature de l'homme, le Seigneur doive chercher à la racheter par une action si douloureuse.

Dans le duo Soprano/Alto, les deux voix se développent sur un accompagnement d'orgue seul (avec la basse continue). Elles chantent la gloire de Dieu au plus haut des cieux : l'humanité attend la paix sur Terre, et l'arrivée de l'Enfant est un signe de cette faveur divine.

Le choral final rappelle la troisième partie de l'Oratorio de Noël : « Alléluia, Gloire à Dieu du fond de nos cœurs ».

Jean-Sebastien BACH - Cantate 110 Unser Mund sei voll Lachens (E)
Unser Mund sei voll Lachens (Que notre bouche s’emplisse de joie) (BWV 110) est une cantate religieuse de Jean-Sébastien Bach composée à Leipzig en 1725.
Bach a composé la cantate pour la premièr ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 115 Mache dich, mein Geist, bereit


Mache dich, mein Geist, bereit (Tiens-toi prête mon âme) (BWV 115) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.

Bach compose la cantate au cours de la deuxième année à Leipzig à l'occasion du vingt-deuxième dimanche après la Trinité1. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 55 et 89. Cette année-là, Bach compose un cycle ode cantates chorales, commencé le premier dimanche après la Trinité de 17242,3. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont tirées de l'épître aux Philippiens, grâce et prière pour l'assemblée de Philippes (1:3–11), et de l'évangile selon Matthieu, la parabole du serviteur ingrat (18:23–35).

La cantate est basée sur un cantique en dix strophes de Johann Burchard Freystein (1695)4 qui développe un thème unique associé à l'évangile : Prépare-toi par l'écoute et la prière à la venue du Seigneur1. Un poète inconnu conserve les première et dernière strophes pour les 1re et 6e mouvements. Il dérive les mouvements internes sous forme de séquence alternées d'aria et de récitatifs à partir des strophes intérieures, utilisant la 2e pour le 2e mouvement, les 3e et 6e strophes pour le 3e mouvement, la 7e strophe pour le 4e mouvement, garde les deux premiers vers inchangés et les 8e et 9e strophes pour le 5e mouvement1. Le choral est chanté sur la mélodie anonyme de Straf mich nicht in deinem Zorn (1681)5.

Bach inaugure la cantate le 5 novembre 17241.

Le thème choral est inspiré du psaume « Straf mich nicht in deinem Zorn ». Ce morceau se trouve comme air de danse appelé Lament dans un manuscrit daté d'au moins 1681. Il a ensuite été imprimé comme chant d'église (Aria) dans les Hundert ahnmutig- und sonderbar geistlicher Arien à Dresde en 1694.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour flûte traversière, hautbois d'amour, deux violons, alto, violoncelle piccolo et basse continue, quatre solistes (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements :

chœur : Mache dich, mein Geist, bereit
aria : Ach, schläfrige Seele, wie? ruhest du noch?, alto
récitatif : Gott, so vor deine Seele wacht, basse
aria : Bete aber auch dabei, soprano
récitatif : Er sehnet sich nach unserm Schreien, ténor
choral : Drum so lasst uns immerdar wachen,
Musique
Le chœur d'ouverture est une fantaisie chorale sous forme de passacaille. Les instruments exécutent une musique de chambre concertante indépendante disposée en trois groupes, la flûte, le hautbois d'amour et les cordes à l'unisson. Les soprano chantent la mélodie en tant que cantus firmus, les voix plus graves sont disposées partie en imitation, partie en homophonie. L'aria de l'alto (« Oh, âme endormie - es-tu toujours au repos? ») commence, comme le note Klaus Hofmann, « comme une scène de sommeil musicale d'un genre qui pourrait avoir orné un opéra de l'époque »2. Marqué adagio, le hautbois d'amour joue un solo au rythme d'une sicilienne, menant à une « longue, paisible note quasi « endormie ». L'exhortation du texte à faire preuve de vigilance (« Le châtiment pourrait soudainement te réveiller et, si tu n'es pas averti, te cacher dans le sommeil de la mort éternelle ») apparaît dans la section centrale contrastée, marquée allegro2.

Dans l'aria de soprano Bete aber auch dabei (« mais tu devrais aussi prier »), la flûte et le violoncelle piccolo jouent une musique de chambre à laquelle le solo ajoute une « noble cantilène ». Le choral de clôture est une disposition en quatre parties de l'appel final : « Aussi soyons toujours vigilants, implorons et prions »2.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 115 Mache dich, mein Geist, bereit (E)
Mache dich, mein Geist, bereit (Tiens-toi prête mon âme) (BWV 115) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.

Bach compose la cantate au cours de la deuxième ann ...

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Jean-Sebastien BACH - Cantate 116 Du friedenfuerst, Herr Jesu Christ


Du Friedefürst, Herr Jesu Christ (Toi, Seigneur Jésus-Christ, prince de la paix) (BWV 116) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.
Bach écrivit cette cantate à l'occasion du vingt-cinquième dimanche après la Trinité dans le cadre de son deuxième cycle annuel de cantates. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 90. Il la dirigea le 26 novembre 1724, qui était le dernier dimanche de l'année liturgique cette année-là.
Les lectures prescrites [archive] pour ce dimanche étaient 1 Thessaloniciens 4:13–18 et Mat. 24:15–28. Le texte de la cantate dont l'auteur est inconnu est basé exclusivement sur le choral [archive] homonyme « Du Friedefürst, Herr Jesu Christ » en sept versets de Jakob Ebert (1601). Les premier et sixième mouvements de la cantate reprennent les premier et sixième versets verbatim, les deuxième et quatrième versets ont été modifiés pour les deuxième et quatrième mouvements et les cinquième et sixième versets ont été réécrits pour le cinquième mouvement. D'une façon générale, le choral se rapporte à l'Évangile1.

La cantate est écrite pour deux hautbois d'amour, deux violons, alto et basse continue, cor d'harmonie, quatre solistes vocaux (soprano, alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements :
chœur : "Du Friedefürst, Herr Jesu Christ
aria : "Ach, unaussprechlich ist die Not", alto
récitatif : "Gedenke doch, o Jesu" ténor
trio : "Ach, wir bekennen unsre Schuld," soprano, ténor et basse
récitatif : "Ach, laß uns durch die scharfen Ruten», alto
chœur : "Erleucht auch unser Sinn und Herz

Le chœur d'ouverture est une fantaisie chorale, la soprano chantant le cantus firmus et un cor jouant la melody [archive] tout du long. Cette fantaisie est insérée dans un concerto orchestral avec des ritournelles et des interludes dominés par le solo du violon concertant. Le traitement des voix basses diffère au sein du mouvement. Pour les premier, deuxième et septième vers, elles sont organisées en blocs d'accords homophoniques, dans les troisième et quatrième, elles chantent en vives imitations tandis que leur mouvements plus rapides contrastent avec la mélodie pour les cinquième et sixième vers.

L'aria de l'alto est accompagnée par un hautbois d'amour à l'égal de la voix qui exprime la terreur de l'âme à la perspective du jugement. Le récitatif suivant commence secco, mais l'idée « Gedenke doch, ô Jesu, daß du noch ein Fürst des Friedens heißest! » (considère pourtant, ô Jésus, qu'on t'appelle toujours un Prince de paix!), proche du thème de la cantate, est accompagnée par le continuo d'une citation de la mélodie du choral.

Trois voix chantent un trio, ce qui est rare dans les cantates de Bach, illustrant le « wir » (nous) du texte : Ach, wir bekennen unsre Schuld (ah, nous reconnaissons notre culpabilité), se confessant et se demandant pardon respectivement2,3. Seul le continuo les accompagne. Le récitatif qui suit est une prière pour une paix durable, accompagnée par les cordes et se terminant en arioso.

Le choral final est arrangé en quatre parties pour le chœur, le cor, les hautbois et les cordes1.
Jean-Sebastien BACH - Cantate 116 Du friedenfuerst, Herr Jesu Christ (E)
Du Friedefürst, Herr Jesu Christ (Toi, Seigneur Jésus-Christ, prince de la paix) (BWV 116) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.
Bach écrivit cette cantate &agra ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 125 Mit Fried und Freud ich fahr dahin


Mit Fried und Freud ich Fahr dahin (Dans la paix et la joie, je m'en vais) (BWV 125), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig et jouée la première fois le 2 février 1725, pour la fête de la Purification. La pièce a été jouée de nouveau à Leipzig dans la seconde moitié des années 1730.

Le texte est tiré de Martin Luther (premier et dernier mouvement), le reste d'un auteur inconnu.

Le thème du choral est repris du psaume « Mit Fried und Freud ich fahr dahin ». La mélodie originale de Martin Luther a été publiée avec son texte dans les « Geystliche Gesangk Buchleyn », édité par Johann Walter à Wittenberg en 1524.

Bach a composé cette cantate chorale lors de sa deuxième année à Leipzig à l'occasion de la fête de la Purification. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 82, 83 et 200. Les lectures prescrites pour ce jour étaient tirées du Livre de Malachie, « le Seigneur viendra en son temple » 3 : 1–4, et de l'Évangile selon Luc, la purification de Marie et la présentation de Jésus au Temple, y compris le cantique Nunc dimittis de Siméon, Luc, 2 : 22–32).

Le choral en quatre strophes de Luther est une paraphrase de ce cantique, « dans la paix et la joie, je pars dans la volonté de Dieu »1. Luther formule chaque verset du cantique en une strophe. Un librettiste inconnu a gardé les première et dernière strophes et paraphrasé les strophes intérieures en quatre mouvements. Le 2e mouvement prend la deuxième strophe de Luther comme point de départ et cite l'attitude de Siméon comme un exemple de la façon de regarder la mort. Le 3e mouvement reprend le texte complet de la deuxième strophe de Luther en récitatif. L'allusion à la « lumière pour les païens » de l'hymne et de l'Évangile est considérée comme un rappel du « Celui qui croira et est baptisé sera sauvé » (Évangile selon Marc 16 :16).

Les 4e et 5e mouvements sont issus de la troisième strophe. Le quatrième se rapporte à l'enseignement de Paul sur la grâce de Dieu, « que Dieu a proposé pour être la victime de propitiation, par la foi qu’on aurait en son sang, pour faire paraître la justice qu’il donne lui-même, en pardonnant les péchés passés » (Épître aux Romains chapitre 3,verset 25), déclarant ainsi l'enseignement luthérien de la justification « par la grâce seule, par la foi seule parce que seul le Christ » encore plus nettement que le chant de Luther.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour flûte traversière, hautbois d'amour, deux violons, alto, basse continue, ''corno da tirarsi'2' (un instrument proche du cor naturel, aujourd'hui disparu, utilisé ici dans le cantus firmus dans le choral d'ouverture ), trois solistes (alto, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements:

chœur : Mit Fried und Freud ich fahr dahin
aria (alto) : Ich will auch mit gebrochnen Augen
récitatif et choral (basse) : O Wunder, daß ein Herz – Das macht Christus, wahr' Gottes Sohn
aria (ténor et basse) : Ein unbegreiflich Licht
récitatif (alto) : O unerschöpfter Schatz der Güte
choral : Er ist das Heil und selig Licht
Musique
Le chœur d'ouverture commence par une ritournelle concertante dans laquelle la flûte et le hautbois jouent en opposition aux cordes. Un motif en triolets amène une quinte qui renvoie au premier intervalle de l'air du choral3,4. La soprano (et le corno da tirarsi) chantent le cantus firmus en longues notes sur le mode phrygien5. Les voix basses participent aux motifs instrumentaux pour les vers 1, 2, 3 et 5 mais les vers 4 et 6 sont traités différemment. En accord avec le texte, « sanf und stille » (calme et tranquille) et « der Tod ist mein Schlaf worden » (la mort m'est devenue sommeil), ils sont joués doucement (piano), en modulations de tonalités éloignées, homophoniques et chromatique.

L'aria de l'alto est richement ornée et accompagnée de la flûte et du hautbois d'amour, sur un fond calme de notes répétées dans le continuo, indiqué « legato ». La phrase « gebrochene Augen » (yeux brisés) est illustrée par une ligne vocale brisée, la flûte et le hautbois d'amour jouent en rythme pointé « jusqu'à une déclamation presque tremblante de la voix »5. Dans le récitatif avec choral de la basse, l'air du choral est dépouillé sauf pour le dernier vers, « im Tod und auch im Sterben » (dans la mort et aussi en mourant), où la musique est prolongée de deux mesures, colorées d'une ornementation riche et chromatique. Les éléments récitatif et le choral sont unifiés par un motif des cordes, appelé « Freudenmotiv » par Alfred Dürr, motif qui « indique toujours un sentiment sous-jacent de bonheur »4. Le choral de clôture est disposé en quatre parties.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 125 Mit Fried und Freud ich fahr dahin (E)
Mit Fried und Freud ich Fahr dahin (Dans la paix et la joie, je m'en vais) (BWV 125), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig et jouée la première fois le 2 février 1725, pou ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 127 Herr Jesu Christ, wahr Mensch und Gott


Herr Jesu Christ, wahr' Mensch und Gott (Seigneur Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu), BWV 127, est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725.

Le thème du choral est repris du psaume « Befiehl du deine Wege ». Ce chant a été composé à l'origine par Hans Leo Hassler en imitation de la chanson d'amour profane « Mein G’müt ist mir verwirret von einer Jungfrau zart », imprimée en 1601.

Bach compose cette cantate chorale durant sa deuxième année à Leipzig pour le Estomihi. Ce dimanche, également appelé « quinquagésime », est le dernier dimanche avant carême, quand Leipzig observe le tempus clausum et qu'aucune cantate n'est jouée1,2. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 22, 23 et 159. En 1723, Bach a probablement dirigé deux cantates à Leipzig ce dimanche, Du wahrer Gott und Davids Sohn, (BWV 23), écrite précédemment à Köthen, et Jesus nahm zu sich die Zwölfe, (BWV 22), toutes deux morceaux de démonstration pour se présenter au poste de Thomaskantor à Leipzig3.

Les lectures prescrites pour ce dimanche sont tirées de la première épître aux Corinthiens, « éloge de l'amour » (13 : 1–13) et de l'évangile selon Luc, la guérison de l'aveugle près de Jéricho (18 : 31–43). L'évangile annonce aussi la Passion du Christ2. Le texte des premier et dernier mouvements est basé sur le chant funèbre en huit strophes de Paul Eber (1562). L'hymne s'accorde avec l'évangile, soulignant autant la Passion que la demande de l'aveugle dans la dernière ligne de la première strophe : « Du wollst mir Sünder gnädig sein » (« Aie pitié de moi qui suis un pécheur »). Plus loin, le chant voit le chemin de Jésus à Jérusalem comme un modèle pour le chemin du croyant à sa fin dans le salut. Un librettiste inconnu (probablement Christian Friedrich Henrici (Picander) a gardé les première et dernière strophes et paraphrasé les strophes intermédiaires en une succession de récitatifs et d'arias. Les deuxième et troisième strophes sont transformées en un récitatif, la quatrième strophe en une aria, la cinquième strophe à nouveau en un récitatif et les sixième et septième strophe en une autre aria.

Bach dirige la cantate le 11 février 1725 pour la première fois2.

Structure et composition
La cantate est écrite pour trompette, hautbois, deux flûtes, deux violons, alto et basse continue, deux solistes vocaux (ténor, basse) et chœur en quatre parties.

Il y a six mouvements:

chœur : Herr Jesu Christ, wahr' Mensch und Gott
récitatif (ténor) : Wenn alles sich zur letzten Zeit entsetzet
aria (soprano) : Die Seele ruht in Jesu Händen
récitatif (basse) : Wenn einstens die Posaunen schallen
aria (basse) : Fürwahr, fürwahr, euch sage ich
chœur : Ach Herr, vergib all unser Schuld
Musique
Le choral d'ouverture est structuré par une longue introduction et des intermèdes. Ces parties jouent sur un motif concertant issu de la première ligne du choral, mais ont aussi un cantus firmus tiré du choral « Christe, du Lamm Gottes », d'abord joué par les cordes puis par les hautbois et les flûtes à becs. Bach a plus tard utilisé ce choral, l'Agnus Dei luthérien4, comme cantus firmus dans le chœur d'ouverture de sa Passion selon saint Matthieu. Sa demande, « erbarm dich unser » (aie pitié de nous), correspond à la demande de l'aveugle2. Un troisième choral est cité de façon répétée dans le continuo, « O Haupt voll Blut und Wunden »1. Christoph Wolff observe que l’œuvre suivante que dirige Bach est la seconde version de sa Passion selon Saint Jean, dans laquelle il remplace les mouvements d'ouverture et de clôture de la première version par une musique basée sur les chorals « O Mensch bewein dein Sünde groß » qui deviendra le dernier mouvement de la première partie de la passion selon Saint Matthieu, et de nouveau « Christe, du Lamm Gottes »1.

Bach a choisi une instrumentation rare pour la première aria dans laquelle le hautbois joue une mélodie soutenue par de brefs accords des flûtes à bec et où les « Sterbeglocken » (cloches funèbres) de la section centrale sont représentées par des pizzicati des cordes. Le quatrième mouvement illustre le jour du jugement. Les trompettes font leur entrée sur le texte « Wenn einstens die Posaunen schallen » (quand résonnent un jour les trompettes). Ce mouvement inhabituel combine le récitatif accompagnato avec une aria, opposant la fin du monde à la sécurité des croyants, exprimée par les mots et la musique du choral. John Eliot Gardiner décrit ce mouvement comme « une vaste évocation du jugement dernier... dans laquelle se déchaîne l'enfer à la façon concitato (excitée) de Monteverdi »4. Il le compare au « saisissant double chœur « Sind Blitze, sind Donner in Wolken verschwunden » de la passion selon Saint Matthieu »4.

Le choral final est disposé en quarte parties attentives aux détails du texte, tel que le mouvement des voix basses sur le « auch unser Glaub stets wacker sei » (que notre foi reste vaillante) et les harmonie colorées de la dernière ligne « bis wir einschlafen seliglich » (jusqu'à ce que nous nos endormions apaisés)2.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 127 Herr Jesu Christ, wahr Mensch und Gott (E)
Herr Jesu Christ, wahr' Mensch und Gott (Seigneur Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu), BWV 127, est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1725.

Le thème du choral est r ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 131 Aus der tiefen rufe ich, Herr, zu dir


Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir (Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur), (BWV 131), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen en 1707.
Le texte ne contient pas de poésie libre mais est tiré du Psaume 130 (129) et des versets 2 et 5 du choral « Herr Jesu Christ, du höchstes Gut » de Bartholomäus Ringwaldt (1588). Ces deux textes sont des suppliques pour le pardon des péchés. On en a donc inféré que Bach a écrit cette cantate comme une actions de grâces, peut-être en relation avec un incendie qui détruisit une grande partie du centre ville de Mülhausen peu avant son arrivée dans la ville. Quoi qu'il en soit, aucune documentation d'époque ne mentionne ce service. Il n'est pas exclu qu'il s'agisse d'une composition pour des funérailles comme dans le cas de l'« Actus Tragicus » (BWV 106).
Cette cantate est l'une des toutes premières que Bach ait écrites, sinon la première.

Une note manuscrite du compositeur indique que l’œuvre a été commissionnée en 1707 ou 1708 durant son séjour à Mühlhausen par Georg Christian Eilmar, pasteur de la Marienkirche. Albert Schweitzer écrit dans sa biographie « Johann Sebastian Bach » que ce pasteur doit avoir été « un grand admirateur de la musique religieuse et un ami personnel de Bach ». Le fait que Bach ne travaillait pas dans cette église fait penser aux spécialistes que le commanditaire de Bach n'était pas intéressé par le travail du jeune organiste.

Le style et l'étendue de la composition suggèrent une origine en 1707, c'est-à-dire au début du séjour de Bach à Muhlhausen.

La cantate est écrite pour violon, hautbois, basson, deux altos et basse continue avec quatre solistes (soprano, contralto, ténor, basse), chœur à quatre voix.

Il y a cinq mouvements :
chœur : Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir
arioso et choral (basse, soprano) : So du willst, Herr, Sünde zurechnen, Herr
chœur : Ich harre des Herrn, meine Seele harret
aria et choral (ténor, contralto) : Meine Seele wartet auf den Herrn von einer Morgenwache
choral : Israel hoffe auf den Herrn
Dans la ligne mélodique qui forme le début, un madrigalisme traduit l'idée de profondeur du texte « Des profondeurs »… :

D'un point de vue formel, la cantate montre de nombreuses similitudes avec la cantate Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit (BWV 106) composée peu auparavant. Comme d'habitude dans les premières cantates de Bach il n'y a ni récitatif ni da capo, les phrases se fondent les unes dans les autres avec des tempos contrastés.
La thématique du deuil et de la supplication est décrite de façon expressive par les instruments et le chant, par exemple le ''passus duriusculus'' (de)). L'ouvrage révèle déjà la grande maîtrise du jeune compositeur dans cette cantate qui est l'une des plus connues de J.S. Bach.
La fugue pour orgue en sol mineur, BWV 131a, est en fait un arrangement des 45 dernières mesure du choral de conclusion « Israel hoffe auf den Herrn ».
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 131 Aus der tiefen rufe ich, Herr, zu dir (E)
Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir (Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur), (BWV 131), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen en 1707.
Le texte ne contient pas de poé ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 140 Wachet auf


Wachet auf, ruft uns die Stimme (Réveillez-vous, nous crie - ou bien : « nous appelle » - la voix), (BWV 140, connue aussi sous le nom de Cantate du Veilleur), est une cantate religieuse de Jean Sébastien Bach, composée à Leipzig en 1731. Elle jouit d'une notoriété exceptionnelle, notamment grâce à son choral central, Zion hört die Wächter singen (« Sion entend les veilleurs chanter »), qui a fait l'objet de nombreuses transcriptions pour orgue (Ton Koopman, Jehan Alain, etc), pour piano (Ferrucio Busoni) ou pour orchestre (Leopold Stokowski, Eugène Ormandy).

Bach écrivit cette cantate pour le vingt-septième dimanche après la Trinité et la dirigea pour la première fois le 25 novembre 1731. Pour cette destination liturgique, aucune autre cantate n'a franchi le seuil de la postérité.

Cette cantate chorale est fondée sur le choral luthérien Wachet auf, ruft uns die Stimme de Philipp Nicolai (dit choral du veilleur). Le texte se fonde sur la parabole des dix vierges dans Mat. 25:1–13, une lecture prévue dans le lectionnaire de l'époque pour le vingt septième dimanche après la Trinité2. La cantate était rarement jouée parce que ce dimanche n'apparaît que les années où Pâques arrive tôt3. L'irrégularité des occasions pour laquelle elle fut composée en fait une des rares cantates dont la date de composition est vraiment connue. Le texte et ses thèmes eschatologiques sont communément associés aux premiers dimanches de la saison de l'Avent aussi la cantate est-elle régulièrement jouée durant cette période.

Le librettiste inconnu a repris de manière littérale les trois versets du choral pour les mouvements 1, 4 et 7 entre lesquels il a inséré des récitatifs et des arias indépendants qui renvoient à des thèmes bibliques du Cantique des Cantiques de Salomon. L'idée fondamentale du texte est de permettre l'identification visuelle du lien entre Jésus et l'âme humaine avec un mariage. Comme dans les anciens mariages orientaux, le fiancé n'apparaît pas exactement à une date fixée à l'avance mais s'attend à une fête bien ordonnée, ainsi l'âme doit-elle être toujours prête à rencontrer Dieu.

La cantate est écrite pour cor d'harmonie, deux hautbois, taille (hautbois da caccia) souvent remplacé de nos jours par un cor anglais, violon piccolo, violon, alto, basse continue avec trois voix solistes (soprano, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a sept mouvements :
chœur : Wachet auf, ruft uns die Stimme
récitatif (ténor) : Er kommt (Il vient)
aria (duo soprano et basse) : Wann kommst du, mein Heil ? (Quand viens-tu, mon Sauveur4 ?)
choral : Zion hört die Wächter singen (Sion entend chanter les veilleurs)
récitatif (basse) : So geh herein zu mir, du mir erwählte Braut (Entre donc et viens vers moi, fiancée que j'ai choisie)
aria (duo soprano et basse) : Mein Freund ist mein ! Und ich bin dein ! (Mon ami est mien ! Et je suis tien !)
choral : Gloria sei dir gesungen (Qu'il te soit chanté « Gloria »5).
Musique
Fichiers audio
Cantate 140, 1er mouvement
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interprété par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 2e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 3e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 4e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 5e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 6e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus
Cantate 140, 7e mouvement
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par le MIT Chamber Chorus

Le premier mouvement est une fantaisie chorale de dimension particulièrement importante basée sur le premier vers du choral, ce qui est un trait ordinaire dans les cantates chorales de Bach. Ce mouvement avec ses rythmes bien marqués rappelle le style d'une ouverture à la française. L'orchestration comprend des hautbois à la voix profonde qui soulignent le caractère « nocturne » du début de l’œuvre.
Le deuxième mouvement est un récitatif pour ténor annonçant l'arrivée imminente du marié.
Le troisième mouvement est un duo pour soprano et basse avec violon obligato. Dans le duo, la soprano représente l'âme et la basse représente Jésus en tant que Vox Christi (voix de Jésus). On remarque le solo passionné et virtuose du violon.
Le quatrième mouvement, basé sur le deuxième vers du choral est écrit sur une structure comparable à une sonate en trio pour les ténors du chœur, le hautbois da caccia et le continuo. Bach transcrivit ultérieurement ce mouvement pour orgue (BWV 645) qui est aussi connu sous le nom de « Choral du Veilleur », et fut ensuite publié dans les Chorals Schübler avec cinq autres transcriptions qu'il fit de ses mouvements de cantate. C'est probablement le morceau le plus connu de l'œuvre.
Le cinquième mouvement est un récitatif pour basse accompagné des cordes dans lequel Jésus appelle à lui l'âme.
Le sixième mouvement est un autre duo pour soprano et basse avec un hautbois obligé. Ce duo, comme le troisième mouvement est un duo d'amour entre la soprano (l'âme) et la basse (Jésus). Ceci est représenté musicalement par un certain nombre d'embellissements et un jeu animé de hautbois7.
Le mouvement final est un arrangement pour quatre voix du dernier vers du choral.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 140 Wachet auf (E)
Wachet auf, ruft uns die Stimme (Réveillez-vous, nous crie - ou bien : « nous appelle » - la voix), (BWV 140, connue aussi sous le nom de Cantate du Veilleur), est une cantate religieuse de Jean Sébastien Bach, com ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 147 Herz und Mund und Tat und Leben


Herz und Mund und Tat und Leben (Le cœur, et la bouche, et l'action, et la vie) (BWV 147) est une cantate religieuse de Jean-Sébastien Bach jouée à Leipzig le vendredi 2 juillet 1723 à l'occasion de la fête de la Visitation de la Vierge Marie. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 10.
Elle existait déjà dans une version légèrement différente, référencée BWV 147a, datant de l'époque de Weimar et exécutée le dimanche 20 décembre 1716, en la chapelle du château ducal. La pièce est écrite pour trompette, deux voix de hautbois, deux voix de violons, un hautbois d'amour, deux voix de hautbois da caccia (ou « hautbois de chasse »), une viole, une basse continue, quatre solistes et un chœur à quatre voix mixtes (soprano, alto, ténor et basse). Elle est composée de dix mouvements, dont le dernier constitue la pièce la plus célèbre : le chœur « Jesus bleibet meine Freude », connu en français sous le nom « Jésus que ma joie demeure » alors qu'il s'agit d'un contresens : le sens littéral correspond à l'affirmation : « Jésus demeure [reste / continue à être / restera toujours] ma joie ».

Première partie
1. Chœur : Herz und Mund und Tat und Leben (« Le cœur et la bouche et les actes et la vie »)
2. Recitativo : Gebenedeiter Mund! (« Ô lèvres bénies ! »)
3. Aria : Schäme dich, o Seele nicht (« N'aie point honte, ô mon âme »)
4. Recitativo : Verstockung kann Gewaltige verblenden (« L'endurcissement peut aveugler les puissants »)
5. Aria : Bereite dir, Jesu, noch itzo die Bahn (« Prépare-toi la voie, ô Jésus, dès maintenant »)
6. Chœur : Wohl mir, daß ich Jesum habe (« Quel bonheur que Jésus soi avec moi »)
Seconde partie
7. Aria : Hilf, Jesu, hilf, daß ich auch dich bekenne (« Aide-moi, Jésus, aide-moi, pour qu'a ton retour je te confesse »)
8. Recitativo : Der höchsten Allmacht Wunderhand (« La main miraculeuse de la plus haute puissance »)
9. Aria : Ich will von Jesu Wundern singen (« Je chanterai les miracles de Jésus »)
10. Chœur : Jesus bleibet meine Freude, Meines Herzen und Saft (« Jésus demeure ma joie, Consolation et sève de mon cœur »)

Le chœur d'ouverture restitue l'ensemble du texte en trois sections, la troisième étant une reprise de la première, la deuxième n'étant elle-même pas très différente de caractère. Une sinfonia instrumentale se fait entendre au début et à la fin et aussi, légèrement modifiée, dans les trois sections avec le chœur. De façon très contrastée, les trois sections se concluent avec une partie accompagnée du seul continuo. Les première et troisième sections commencent avec une fugue et les instruments colla parte. Le sujet de la fugue souligne le mot « Leben » d'un mélisme couvrant trois mesures. La soprano entame le thème, l'alto entre juste une mesure plus tard, le ténor deux mesures plus tard, puis la basse une mesure plus tard, la rapide succession entraînant une musique animée comme une bonne image de la vie. Dans la troisième section, le modèle des entrées est le même mais il part des voix les plus basses au plus aigües.

Les trois récitatifs sont écrits différemment, le premier accompagné d'accords des cordes, le deuxième par le continuo, le troisième comme un récitatif accompagnato des deux hautbois da caccia qui ajoutent un motif expressif durable, seulement interrompu par l'annonce des mouvements de l'enfant dans le ventre (« Hüpfen ») qu'ils sont précisément en train de représenter.

Les trois arias de la cantate originale sont écrites pour voix et instruments solo (3, 5) ou seulement continuo alors que la dernière aria qui rapporte les miracles de Jésus est accompagnée de tout l'orchestre.

Les mouvements de choral 6 et 10 qui terminent les deux parties de la cantate ont la même musique basée sur la mélodie de Johann Schop, « Werde munter, mein Gemüthe », une mélodie que Bach a aussi utilisée dans sa Passion selon saint Matthieu sur les mots « Bin ich gleich von dir gewichen » (#40). Le simple choral à quatre voix est inséré dans une disposition de tout l'orchestre, dominé par un motif pastoral de triolet dérivé de la première ligne de la mélodie du choral2.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 147 Herz und Mund und Tat und Leben (E)
Herz und Mund und Tat und Leben (Le cœur, et la bouche, et l'action, et la vie) (BWV 147) est une cantate religieuse de Jean-Sébastien Bach jouée à Leipzig le vendredi 2 juillet 1723 à l'occasion de la f&ec ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 152 Tritt auf die Glaubensbahn


Tritt auf die Glaubensbahn (Prends le chemin de la foi), (BWV 152), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714 pour le premier dimanche après le jour de Noël, le 30 décembre cette année-là. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 28 et 122.

À Weimar, Bach est l'organiste de cour du prince Johann Ernst de Saxe-Weimar. Le 2 mars 1714, il est promu Konzertmeister, honneur qui comprend la direction mensuelle d'une cantate religieuse dans l'église du château (Schloßkirche). Il compose la cantate dès ce mois de mars pour le dimanche après Noël. Les lectures prescrites pour ce dimanche sont extraites de l'épître aux Galates, « Dieu nous délivre de la Loi » (chapitre 4:1–7), et de l'évangile selon Luc, Syméon et Hannah parlent à Marie (chapitre 2:33–40). L'évangile suit le cantique de Syméon1. Le texte est de Salomon Franck, le poète de cour de Weimar, qui l'a publié dans les Evangelisches Andachts-Opffer en 1715. L'évangile se réfère à Isaïe (chapitre 8:14-15) et au psaume 118 (chapitre 118-22), mentionnant « une pierre d'achoppement et une pierre de scandale » et la « pierre que les bâtisseurs ont refusée ». Le poète s'y réfère, affirmant que Dieu a posé la pierre de fondation, et que l'homme ne doit pas en prendre ombrage. Jésus est alors traité comme une pierre au-delà de toutes les joyaux, et le dernier mouvement est un duo de Jésus et de l'âme, demandant au chrétien de « rejeter le monde et de suivre Jésus »1,2.

Bach dirige la cantate pour la première fois le 30 décembre 17141en la chapelle ducale.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour flûte à bec, hautbois, violon, viole de gambe, basse continue, deux solistes vocaux (soprano, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a six mouvements :

sinfonia en mi mineur
aria (basse) : Tritt auf die Glabuensbahn
récitatif (basse) : Der Heiland ist gesetzt in Israel
aria (soprano) : Stein, der uber alle Schatze, hilf
récitatif (basse) : Es arg're sich die kluge Welt
duo (soprano et basse): Wie soll ich dich, Liebster der Seelen, umfassen
Musique

Viole d'amour
Bach nomme cette cantate Concerto et c'est bien une musique de chambre intime pour seulement deux voix, soprano et basse, et quatre instruments solo1. Christoph Wolff note les « effets colorés et délicats réalisables avec ces éléments »2. La sinfonia d'ouverture en deux sections rappelle l'ouverture à la française employée par Bach dans le Nun komm, der Heiden Heiland, (BWV 61), quelques semaines auparavant. Le thème de la fugue est semblable à celui de la fugue pour orgue, BWV 5362. La fugue est l'un des rares fugues instrumentales dans les cantates de Bach1.

La première aria est confiée à la basse en tant que vox Christi, qui invite à « prendre le chemin de la foi ». Elle est accompagnée d'un hautbois obbligato et semble illustrer le chemin (Glaubensbahn) en étapes. Le récitatif est divisé en deux sections, après le contraste de böse Welt (« monde du mal ») et seliger Christ (« chrétien béni ») en récitatif et arioso. Les mots zum Fall (« pour la destruction », littéralement : « pour la chute ») est représenté par une chute d'une dixième1. La seconde aria, chantée par la soprano, est comme une prière. La section centrale ne comprend que quatre mesures, et la répétition da capo est abrégée. La voix est accompagnée d'une flûte à bec et d'une viole d'amour1.

Le duo final, un duo d'amour de Jésus et de l'âme, est structuré en sections, séparées par des parties de la ritournelle qui se répète entièrement à la fin. Chaque section contient le premier dialogue, puis un canon pour illustrer l'unité1.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 152 Tritt auf die Glaubensbahn (E)
Tritt auf die Glaubensbahn (Prends le chemin de la foi), (BWV 152), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1714 pour le premier dimanche après le jour de Noël, le 30 décembr ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 155 Mein Gott, wie lang, ach lange


Mein Gott, wie lang, ach lange ? (Mon Dieu, combien de temps, ah, combien de temps ?) (BWV 155), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1716.

En tant que maître de musique du prince Johann Ernst de Saxe-Weimar, Bach était tenu de diriger une cantate religieuse tous les mois. Il composa celle-ci pour le second dimanche après l'Épiphanie et la dirigea le 19 janvier 1716 dans la chapelle ducale. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 3 et 13.

Les lectures prescrites pour ce jour étaient Rom. 12 :6–16 et Jean 2:1-11, les noces de Cana. Le texte de la cantate est du poète de cour Salomon Franck et fut publié dans les « Evangelisches Andachts-Opffer » en 1715. Franck développe une idée tirée de l'Évangile : Jésus est encore caché mais l'âme peut avoir confiance qu'il apparaîtra le moment venu. Le poète recourt aux image du vin pour faire allusion au miracle qui eut lieu lors du mariage, tel Der Tränen Maß wird stets voll eingeschenket, der Freuden Wein gebricht. Le choral final est la douzième strophe du Es ist das Heil uns kommen her de Paul Speratus1.

Bach dirigea de nouveau la cantate dans une version révisée durant sa première année à Leipzig le 16 janvier 17242.

Structure et instrumentation
Comme pour d'autres cantates de Weimar, celle-ci est écrite pour un petit ensemble comprenant un basson obligé, deux violons, alto et basse continue avec quatre voix solistes (soprano, alto, ténor, basse) et un chœur à quatre voix pour le choral si besoin est1.

Il y a cinq mouvements :

récitatif (soprano) : Mein Gott, wie lang, ach lange
aria (alto, ténor) : Du mußt glauben, du mußt hoffen
récitatif (basse) : So sei, o Seele, sei zufrieden
aria (soprano) : Wirf, mein Herze, wirf dich noch
choral : Ob sich's anließ, als wollt er nicht
Musique
Le récitatif d'ouverture qui évoque l'impatience de l'attente, s'étend de façon expressive sur une lancinante pédale de plus de 11 mesures. La basse intervient seulement sur les mots der Freuden Wein gebricht mentionnant « la joie » (l'absence de joie en fait), pour retomber sur le final Mir sinkt fast alle Zuversicht (presque toute ma confiance est épuisée). Dans le duo suivant, un inhabituel basson obligé joue de virtuose figurations dans un large registre de deux octaves et demi, alors que les voix chantent ensemble, en homophonie la plupart du temps3.

Le troisième mouvement exprime des mots de consolation. Bach charge la voix de basse de les dire en tant que Vox Christi (voix du Christ), presque comme un arioso sur les mots Damit sein Gnadenlicht dir desto lieblicher erscheine. Dans l'aria finale, des rythmes vivement ponctués des cordes - et plus tard de la voix - soulignent Wirf, mein Herze, wirf dich noch in des Höchsten Liebesarme, apparaissant même plusieurs fois dans le continuo, tandis que les cordes se reposent sur de longs accords. L'air d'un choral de Pâques du xve siècle clôt la cantate dans un arrangement en quatre parties1.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 155 Mein Gott, wie lang, ach lange (E)
Mein Gott, wie lang, ach lange ? (Mon Dieu, combien de temps, ah, combien de temps ?) (BWV 155), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1716.

En tant que maître de musique du pr ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 161 Komm, du susse Todesstunde


Komm, du süße Todesstunde (Viens, douce heure de la mort), (BWV 161), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1715.

Bach écrivit cette cantate durant sa deuxième année à Weimar où il était tenu, en tant qu'organiste et maître de musique du prince Johann Ernst de Saxe-Weimar, de composer une cantate par mois pour la Schlosskirche en vue de compléter un cycle annuel en quatre ans. Il la composa à l'occasion du seizième dimanche après la Trinité. Pour cette destination liturgique, trois autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 8, 27 et 95. Selon le musicologue Alfred Dürr et d'autres sources, elle fut jouée le 6 octobre 1715 pour la première fois. Le texte de cette cantate et d'autres de la même année 1715 est de Salomon Franck, publié dans les « Evangelisches Andachts-Opffer » en 1715. Les lectures prescrites pour ce dimanche étaient Eph. 3: 13–21, Paul priant pour le renforcement de la foi dans la congrégation d'Éphèse et Luc. 7: 11–17, l'élévation du garçon de Nain d'entre les morts. À l'époque de Bach, l'histoire se référait immédiatement à la résurrection des morts telle qu'exprimée par le désir de mourir bientôt. Le choral de fin est le quatrième verset de Herzlich tut mich verlangen [archive] de Christoph Knoll(16111.

La première représentation est présumée avoir eu lieu le 27 septembre 1716 en la chapelle ducale de Weimar. La cantate fut de nouveau jouée à Leipzig le 2 février 1735 ou plus tard pour la fête de la Purification.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour une formation réduite. Deux solistes (alto, ténor) et un chœur en quatre parties, deux flûtes à bec, deux violons, alto et basse continue2. La disposition avec flûtes à bec est une réminiscence de l' Actus tragicus, BWV 106. De même que pour les cantates Alles, was von Gott geboren, BWV 80a et Barmherziges Herze der ewigen Liebe, BWV 185 de la même année, la mélodie du choral final utilisée comme cantus firmus dans le premier mouvement, une aria, est un élément structurant de l’œuvre. Bach reprendra la juxtaposition du cantus firmus et de la partie vocale à une plus grande échelle dans sa Passion selon saint Matthieu. Lors d'une représentation de la cantate à Leipzig, le premier verset du choral semble avoir été chanté par une soprano à la place de la citation instrumentale dans la première aria, la cantate transposée de do en mi bémol et les flûtes à bec peut-être remplacées par des flûtes traversières1.

Il y a six mouvements :

aria (alto, flûtes à bec, cordes) : Komm, du süße Todesstunde
récitatif (ténor) : Welt, deine Lust ist Last
aria (ténor, cordes) : Mein Verlangen ist, den Heiland zu umfangen
récitatif (alto, flûtes à bec, cordes) : Der Schluß ist schon gemacht
aria (choir, flûtes à bec, cordes) : Wenn es meines Gottes Wille
choral (flûtes à bec) : Der Leib zwar in der Erden
Musique
Le thème musical de la cantate est la mélodie en mode phrygien du choral qui apparaît dans le premier mouvement, à la fois dans sa forme originale et dans la ligne pour alto qui en est dérivée. Les thèmes des deux autres arias (3 et 5) sont également dérivés de cette même mélodie, créant ainsi l'unité de la cantate. La mélodie apparaît cinq fois dans les chorals de la « Passion selon saint Matthieu ».

Cette mélodie fut originellement composée par Hans Leo Hassler comme chanson d'amour profane Mein G’müt ist mir verwirret (de), imprimée en 1601. Le chant O Haupt voll Blut und Wunden (de) utilise la même mélodie. Il s'agit aussi d'une des nombreuses mélodies sur laquelle est chantée « Befiehl du deine Wege » de Paul Gerhardt (vcf. Passion selon Matthieu, choral n°. 53).

Le récitatif pour ténor (2) se termine en arioso quand les paroles paraphrasent une citation de la Bible (Phil 1:23), « Ich habe Lust abzuscheiden und bei Christo zu sein ». Le récitatif pour alto (4) est accompagné de tous les instruments, créant des images de sommeil (dans un mouvement descendant se terminant en longues notes), de réveil (en un rapide mouvement ascendant) et un glas de funérailles par les flûtes à bec et des pizzicati des cordes2. Le cinquième mouvement, indiqué « aria » par Franck, est disposé par Bach en quatre mouvements homophoniques et semblables à une chanson. La première partie n'est pas répétée da cappo en accord avec les dernières paroles : Dieses sei mein letztes Wort (Que cela soit mon dernier mot). Le choral final est illuminé par une cinquième partie des deux flûtes à bec jouant un vif contrepoint à l'unisson1.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 161 Komm, du susse Todesstunde (E)
Komm, du süße Todesstunde (Viens, douce heure de la mort), (BWV 161), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Weimar en 1715.

Bach écrivit cette cantate durant sa deuxiè ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 167 Ihr Menschen, ruehmet Gottes Liebe


Ihr Menschen, rühmet Gottes Liebe (Hommes, célébrez l’amour de Dieu), (BWV 167), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig pour la Nativité de Saint Jean-Baptiste qui tombait après le quatrième dimanche après la Trinité et jouée le 24 juin 1723. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 7 et 30.

Bach composa la cantate pendant sa première année à Leipzig peu après avoir été reçu cantor1,2. Il avait donné une ambitieuse cantate en 14 mouvements, Die Elenden sollen essen, BWV 75, lors de son premier service comme cantor le 30 mai 1723. En comparaison, sa première cantate en cinq mouvements pour une journée de célébration d'un saint est moins exigeante.

Les lectures prescrites étaient Isaïe 1–5 et 57–80, la nativité de saint Jean-Baptiste et le cantique de Zacharie. L'auteur inconnu a pris quelques phrases de l’Évangile telles qu'au début du deuxième mouvement Gelobet sei der Herr Gott Israel, ainsi que dans le cantique. Le texte développe l'idée que Jésus né d'une femme (« des Weibes Samen ») est destiné à racheter les péchés symbolisés par le serpent de la Bible. Le dernier récitatif invite à chanter les louanges de Zacharie, ce qui se réalise dans le cinquième verset par le Nun lob, mein Seel, den Herren (1549) de Johann Gramann1,3.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite comme une musique de chambre pour quatre solistes, soprano, alto, ténor et basse, un chœur à quatre voix seulement dans le choral final, clairon, hautbois da caccia, hautbois, deux violons, alto et basse continue. Le clairon ne fait que doubler la mélodie du choral1.

aria : Ihr Menschen, rühmet Gottes Liebe, ténor
récitatif : Gelobet sei der Herr Gott Israel, alto
aria : Gottes Wort, das trüget nicht, soprano, alto
récitatif : Des Weibes Samen kam, basse
choral : Sei Lob und Preis mit Ehren
Musique
À la différence des premières cantates jouées à Leipzig, Bach ne commence pas cette cantate avec un chœur mais avec une aria. Il est possible que Bach ait considéré dès le départ le cantique de Zacharie comme un chant de louange personnel. L'aria est accompagnée seulement des cordes, tantôt un violon solo, tantôt une dense texture de toutes les cordes. Le récitatif suivant qui se rapporte à Saint Jean et Jésus sur le chemin du salut se termine en arioso sur la phrase « mit Gnad und Liebe zu erfreun und sie zum Himmelreich in wahrer Buß zu leiten » 1. Cet arioso est accompagné d'un ostinato du continuo semblable à une basse d'Alberti4.

Le duo suivant, accompagné d'un hautbois da caccia obligé, présente une intense texture parce que les voix et le hautbois sont dans le même registre, souvent même en homophonie. La section centrale de la structure da capo est de nouveau en parties séparées1. La première partie délaisse le trois temps par mesure de la section inaugurale pour le tempo habituel de quatre temps4. Un canon des voix est accompagné à son début par un motif joué par le hautbois et le continuo. La seconde partie retrouve le tempo 3/4 sous des formes renouvelées, exprimant la joie et la jubilation1.

Le récitatif suivant se termine également en arioso au moment de l'invitation à chanter les louanges comme le fit Zacharie. À ce moment, la mélodie du choral à venir est déjà présente dans le chant de la basse sur les mots « und stimmet ihm ein Loblied an »4. Le choral final, un chant de louanges, est fondé sur la mélodie de Nun lob, mein Seel, den Herren. Bach ne l'a pas écrit simplement en quatre parties comme d'habitude. Au contraire, il utilise tous les instruments et toutes les voix simultanément. Le hautbois double le violon, une trompette piccolo intervient pour une seule intervention, doublant la soprano, le chœur est engagé dans un concerto de l'orchestre1,4. L'arrangement anticipe les chorals de conclusion de l’Oratorio de Noël et de l’Oratorio de l'Ascension, composés plus de dix ans plus tard.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 167 Ihr Menschen, ruehmet Gottes Liebe (E)
Ihr Menschen, rühmet Gottes Liebe (Hommes, célébrez l’amour de Dieu), (BWV 167), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig pour la Nativité de Saint Jean-Baptiste qu ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 169 Gott soll allein mein Herze Haben


Gott soll allein mein Herze haben (Dieu seul doit posséder mon cœur) (BWV 169) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1726.

Bach écrivit cette cantate de son troisième cycle annuel de cantates à l'occasion du dix-huitième dimanche après la Trinité et la dirigea le 20 octobre 17261. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 96. Les lectures prescrites pour le dimanche étaient 1 Cor. 1: 4–8, les remerciements de Paul l'apôtre pour la grâce de Dieu à Éphèse et Mat. 22: 34–46.

L'auteur inconnu du texte se concentre sur l'amour de Dieu dans les mouvements 2 à 5 et a ajouté dans le sixième mouvement suivi par le choral, un passage sur l'amour du prochain, la troisième strophe du choral Nun bitten wir den Heiligen Geist (en) de Martin Luther. L'auteur relie le premier récitatif à l'aria suivante en introduisant les deux idées dans le récitatif par un vers correspondant de l'aria en épigraphe et en terminant les deux par une récapitulation du premier vers. Le deuxième récitatif est une paraphrase du deuxième livre des Rois 2: 1, Élie élevé au ciel. La deuxième aria est une paraphrase de Évangile selon Jean 1, 2: 15–16, qui tient l'amour de Dieu à part de l'amour du monde1.

La seule autre cantate existante pour le dimanche est la cantate chorale Herr Christ, der einge Gottessohn, (BWV 96), composé en 17242.

Comme trois autres cantates de Bach, Geist und Seele wird verwirret, (BWV 35), Widerstehe doch der Sünde, (BWV 54) et Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust, BWV 170, celle-ci est écrite pour alto soliste mais contrairement aux autres, elle fait appel à un chœur pour chanter le choral final. Trois de ces cantates, toutes écrites en l'espace de quelques mois, emploient l'orgue comme instrument obligé, peut-être parce que Bach aimait l'association de la voix d'alto avec le registre de l'orgue2. On ne sait pas si Bach chercha des textes adaptés pour une voix solo ou si des textes lui furent « cléricalement imposés », car ils soulignent l'importance de la piété individuelle et suggèrent donc un traitement semblable aux cantates solo3.

Le texte est de Martin Luther pour le huitième mouvement et d'auteur inconnu pour le reste.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour deux hautbois, hautbois ténor, cor anglais, deux violons, alto, orgue obligato, basse continue, un soliste alto et chœur à quatre voix.

Il y a sept mouvements :

sinfonia en ré majeur
arioso (alto) : Gott soll allein mein Herze haben
récitatif (alto) : Zwar merk' ich an der Welt
aria (alto) : Gott soll allein mein Herze haben
récitatif (alto) : Was ist die Liebe Gottes?
aria (alto) : Stirb in mir, Welt und alle deine Liebe
récitatif (alto) : Doch meint es auch dabei mit ereun Nachsten treu
choral : Du susse Liebe, schenk' uns deine Gunst
Musique
Comme pour quelques autres de ses compositions, Bach a réutilisé quelques éléments de pièces antérieures. Le premier mouvement, la sinfonia, et le cinquième mouvement reposent sur un concerto perdu, peut-être pour hautbois et flûte et probablement écrit du temps de Köthen (1717–1723)1. Ce même concerto est aussi à l'origine du concerto pour clavecin n°2, (BWV 1053) (vers 1739). Selon John Eliot Gardiner, cette œuvre a également pu servir de concerto pour le nouvel orgue Silbermann de l'église Sainte-Sophie de Dresde en 17253. Bach utilisa le premier mouvement du concerto en forme da capo comme introduction instrumentale élargie, attribuant la partie solo à l'orgue, les « tutti » aux cordes et trois hautbois qu'il ajouta pour la cantate. Le premier mouvement pour voix est un arioso accompagné du seul continuo. Bach respecta la minutieuse composition du poète en disposant en arioso les vers de l'aria suivante en devise et conclusion de chaque pensée et leur répondant en récitatif secco1. La répétition du vers principal « Gott soll allein mein Herze haben » « fait office de motif rondo » selon Gardiner3. Dans l'aria, ce vers apparaît comme une réminiscence de l'arioso mais en mouvement inverse.

Un simple récitatif secco mène à la deuxième aria qui, comme la sinfonia, est issue du concerto avec les voix bien insérées dans la texture de l'orgue solo et des cordes. Selon Alfred Dürr, l'aria est un exemple de « la façon dont une pièce peut s'enrichir plutôt que s'appauvrir dans le contexte d'une nouvelle œuvre ». Un autre exemple est l'Agnus Dei de la messe en si mineur2. Le texte signale un adieu à l'amour du monde : « Stirb in mir, Welt und alle deine Liebe » (Meurs en moi, Monde et tout ton amour avec). La musique est indiquée « siciliano » comme le mouvement lent du concerto pour clavecin et a été considérée comme « un adieu à la vie mondaine »3 dans une « atmosphère d'une intensité à couper le souffle »2, et aussi comme « une contemplation mystique d'un amour céleste »1. Le caractère de l'aria a été comparé à celui de l'aria de repentance de saint Pierre « Erbarme dich » de la Passion selon saint Matthieu4.

Après que le thème de l'amour de Dieu ait été développé en grands détails sur cinq mouvements, le commandement d'aimer aussi son prochain est exprimé par un court récitatif menant au choral qui demande à l'Esprit Saint de l'aider dans cette démarche, « dass wir uns von Herzen einander lieben und im Frieden an einem Sinn bleiben » (de telle sorte que nous nous aimions mutuellement de tout notre cœur et restions unis par la paix)1.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 169 Gott soll allein mein Herze Haben (E)
Gott soll allein mein Herze haben (Dieu seul doit posséder mon cœur) (BWV 169) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1726.

Bach écrivit cette cantate de son troi ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 170 Vergnugte Ruh, beliebte Seelenlust


Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust (Bienheureuse paix, bien-aimée béatitude) (BWV 170) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1726.

Bach écrivit cette cantate pour alto pour le 6e dimanche après la Trinité et la dirigea le 28 juillet 1726. Pour cette destination liturgique, une autre cantate a franchi le seuil de la postérité : la BWV 9. La brièveté de cette cantate par rapport aux cantates en deux parties écrites avant et après comme Brich dem Hungrigen dein Brot BWV 39 s'explique en supposant que dans le même service une autre cantate a été jouée, Ich will meinen Geist in euch gebende de Johann Ludwig Bach. Les lectures prescrites pour la journée étaient Romains 6,3-11: « Par la mort du Christ nous sommes morts au péché », et Matthieu un passage du Sermon sur la montagne, Mat 5: 20-26, sur une justice meilleure. Le texte de la cantate est tiré de « Gottgefälliges Kirchen-Opffer » de Georg Christian Lehms (1711) et traite du désir de mener une vie vertueuse et d'ainsi entrer au ciel et d'éviter l'enfer.

Pour une exécution ultérieure, en 1746 ou 1747, Bach remplace la partie d'orgue du dernier mouvement par une partie de flûte traversière.

Structure et instrumentation
La cantate est une des trois que Bach écrivit l'été et l'automne 1726 à Leipzig dans laquelle un soliste alto est le seul chanteur, les autres étant Geist und Seele wird verwirret, BWV 35 et Gott soll allein mein Herze haben, BWV 169. Il semble probable que Bach avait un chanteur alto de qualité à sa disposition pendant cette période. La cantate est écrite pour un petit orchestre de hautbois d'amour, violon, alto, orgue obbligato et basse continue.

L’œuvre compte cinq mouvements, trois arias séparées par deux récitatifs :

aria : Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust
récitatif : Die Welt, das Sündenhaus
aria : Wie jammern mich doch die Herzen verkehrten
récitatif : Wer sich sollte demnach wohl hier zu leben wünschen
aria : Mir ekelt zu leben mehr
La cantate dure environ vingt minutes.

Musique
La première aria est une aria da capo au rythme pastoral.

La deuxième aria est sans basse continue, symbolique du manque de direction dans la vie de ceux qui ignorent la parole de Dieu comme l'évoque le texte. L'orgue joue deux parties, les violons et alto à l'unisson une troisième.

Le second récitatif est accompagné des cordes et de la basse continue. Les cordes jouent la plupart du temps de longs accords, mais illustrent les mots « bei Gott zu leben, der selbst die Liebe heißt » (vivre avec Dieu dont le nom est amour) d'un mouvement plus vif.

L'aria finale est une chanson célébrant le départ du monde et le désir du ciel. Les mots Mir ekelt (cela me dégoûte) sont exprimés par un inhabituel triton ouvrant la mélodie. La voix est ornée de figurations par l'orgue que Bach arrangea pour flûte dans ses dernières années.
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 170 Vergnugte Ruh, beliebte Seelenlust (E)
Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust (Bienheureuse paix, bien-aimée béatitude) (BWV 170) est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1726.

Bach écrivit cette canta ...

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Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 196 Der Herr denket at uns


Der Herr denket an uns (Le Seigneur se souvient de nous) (BWV 196) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen en 1707-1708 pour un mariage. La première a probablement eu lieu le 5 juin 1708, en l'église Saint-Barthélemy de Dornheim (de), pour le mariage de Johann Lorenz Staub - pasteur et ami du couple Bach qui les avait mariés le précédent automne (17 octobre 1707) - avec Regina Wedemann, la tante de Maria Barbara Bach, la sœur de sa mère, à Dornheim. La brièveté de l'œuvre laisse penser qu'elle nous soit parvenue que fragmentaire.

Le texte est celui du Psaume 115, versets 12 à 15.

Structure et instrumentation
La cantate est écrite pour cordes, orgue, basse continue, trois chanteurs solistes (soprano, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a cinq mouvements :

sinfonia
chœur : Der Herr denket an uns und segnet uns
aria (soprano) : Er segnet, die den Herrn fürchten
aria (duo ténor et basse) : Der Herr segne euch
chœur : Ihr seid die Gesegneten des Herrn
Jean-Sebastien BACH - cantate BWV 196 Der Herr denket at uns (E)
Der Herr denket an uns (Le Seigneur se souvient de nous) (BWV 196) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Mühlhausen en 1707-1708 pour un mariage. La première a probablement eu lieu le 5 juin 1708, en ...

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J.S. BACH - Cantate Tonet, ihr Pauken Erschallet, Trompeten BWV 214.mp4


Tönet, ihr Pauken! Erschallet, Trompeten! (Résonnez, timbales ! Retentissez, trompettes !) (BWV 214), est une cantate profane de Johann Sebastian Bach, composée à Leipzig en 1733.
Bach composa cette cantate pour le 34e anniversaire de Marie-Josèphe d'Autriche, femme d'Auguste III de Pologne, reine de Pologne et Grande Électrice de Saxe. Elle est également connue sous le titre « Glückwünschkantate zum Geburtstage der Königin ». Sa première représentation eut lieu le mardi 8 décembre 1733 dans l'église de l'Université de Leipzig avec pour titre Dramma per musica. Certaines parties de cette œuvre profane ont été retravaillées pour être intégrées dans l'Oratorio de Noël.
Dans cette œuvre en neuf parties, le poète - inconnu - fait chanter les louanges de la Reine par quatre déesses mythologiques.

La cantate est écrite pour trois trompettes, timbales, deux flûtes traversières, deux hautbois, deux violons, alto et basse continue (avec orgue et basson) avec quatre solistes :

Bellone, Déesse de la guerre (soprano)
Athéna, Déesse des muses et de la science (alto)
Eiréné, Déesse de la paix (ténor)
Fama, Déesse de la renommée basse)
Il y a neuf mouvements :

chœur : Tonet, ihr pauken! Erschallet, trompeten!
récitatif (ténor) : Heut' ist der Tag
aria (soprano) : Blast die wohlgegriff'nen Floten
récitatif (soprano) : Mein knallendes Metall
aria (alto) : Fromme Musen! Meine Glieder!
récitatif (alto) : Uns're Konigin im Lande, die der Himmel zu uns Sandte
aria (basse) : Kron' und Preis gekronter Damen
récitatif (basse) : So dringe in das weite Erdenrund
chœur : Bluhet, ihr Linden in Sachsen, wie Cedern

Il s'agit d'une des nombreuses cantates de félicitations des années 1733-1744 qui, du fait que leur création était liée à un personnage précis et pour une occasion unique, étaient destinées à une seule représentation. Il est possible que Bach ait voulu conserver les parties les meilleures et celles qui lui semblaient importantes en les reprenant dans son Oratorio de Noël. Le texte « Tönet, ihr Pauken! Erschallet, Trompeten! » dans le chœur d'ouverture est impressionnant à cause de l'ordre de présentation prévu de ces instruments. Le transfert de cantate d'origine laïque à un moment précis du cycle de Noël de cantates sacrées ne posait pas de difficultés à l'époque baroque. L’œuvre est marquée conformément à l'occasion de joie et d'humeur festive et est de nos jours l'une des plus populaires cantates profanes de Bach.

collegium 1704 Luks (20.08.11)
J.S. BACH - Cantate Tonet, ihr Pauken Erschallet, Trompeten BWV 214.mp4 (E)
Tönet, ihr Pauken! Erschallet, Trompeten! (Résonnez, timbales ! Retentissez, trompettes !) (BWV 214), est une cantate profane de Johann Sebastian Bach, composée à Leipzig en 1733.
Bach composa cette cantate pou ...