Eugene IONESCO - Le Rhinoceros (theatre)Des rhinocéros en liberté provoquent l'étonnement et choquent les personnages. Le patron de l'épicerie jette un cri de fureur en voyant la ménagère partir avec son chat écrasé « Nous ne pouvons pas nous permettre que nos chats soient écrasés par des rhinocéros ou par n'importe quoi ! ». Comme à la montée de chaque mouvement politique extrême et totalitariste, les gens sont effrayés. Les habitants commencent à se transformer en rhinocéros et à suivre la rhinocérite. C'est « une histoire à dormir debout ! », Au dernier acte, tout le monde devient rhinocéros. Bérenger est le seul à réagir et décide de ne pas capituler : « Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu'au bout ! Je ne capitule pas ! » Pièce emblématique du théâtre de l'absurde au même titre que La Cantatrice chauve, la pièce dépeint une épidémie imaginaire de « rhinocérite », maladie qui effraie tous les habitants d'une ville et les transforme bientôt tous en rhinocéros. Cette pièce est généralement interprétée comme une métaphore de la montée des totalitarismes à l'aube de la Seconde Guerre mondiale et aborde les thèmes de la conformité et de la résistance. Rhinocéros d'Eugène Ionesco est une pièce de théâtre en quatre tableaux pour trois actes (le deuxième est divisé en deux tableaux), en prose, créée dans une traduction allemande au Schauspielhaus (de) de Düsseldorf le 6 novembre 1959, publiée en français à Paris chez Gallimard la même année puis créée dans sa version française à Paris à l'Odéon-Théâtre de France le 22 janvier 1960 dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et des décors de Jacques Noël. | Eugene IONESCO - Le Rhinoceros (theatre) (E) Des rhinocéros en liberté provoquent l'étonnement et choquent les personnages. Le patron de l'épicerie jette un cri de fureur en voyant la ménagère partir avec son chat écrasé « ... |
Eugene IONESCO - La Cantatrice chauve (rire)Il est neuf heures du soir, dans un intérieur bourgeois de Londres, le salon de M. et Mme Smith. La pendule sonne les « dix-sept coups anglais ». M. et Mme Smith ont fini de dîner. Ils bavardent au coin du feu. M. Smith parcourt son journal. Le couple se répand en propos futiles, souvent saugrenus, voire incohérents. Mary fait alors entrer les invités, Les Martin et Les Smith s’assoient l’un en face de l’autre. Ils ne se connaissent apparemment pas. Le dialogue s’engage ... les phrases se font de plus en plus brèves au point de devenir une suite de mots puis d’onomatopées. La situation devient électrique. Ils finissent par tous répéter la même phrase, de plus en plus vite : « C’est pas par là, c’est par ici ! » L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde intitulée l'anglais sans peine. Ce n'est qu'après un lapsus, lors d'une répétition, que le titre de la pièce est fixé : l'acteur qui jouait le pompier devait parler, dans une très longue tirade, d'une institutrice blonde… et au lieu de dire "une institutrice blonde" a dit "une cantatrice chauve" qui devint le titre de la pièce. Ionesco s'inspire de la méthode Assimil, mais dans Notes et contre-notes, il explique que l'absurde est venu se surajouter à la simple copie du manuel d'apprentissage. L'absurde devient le moteur de la pièce, car Ionesco a le projet de “grossir les ficelles de l'illusion théâtrale”. La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre écrite par Eugène Ionesco. Mise en scène par Nicolas Bataille, la première eut lieu le 11 mai 1950 au théâtre des Noctambules. Elle fut publiée pour la première fois le 4 septembre 1952 par le Collège de 'Pataphysique. Depuis 1957, La Cantatrice chauve est jouée au théâtre de la Huchette, devenant l'une des pièces comptant le plus de représentations en France. La Cantatrice chauve a reçu un Molière d'honneur en 1989. | Eugene IONESCO - La Cantatrice chauve (rire) (E) Il est neuf heures du soir, dans un intérieur bourgeois de Londres, le salon de M. et Mme Smith. La pendule sonne les « dix-sept coups anglais ». M. et Mme Smith ont fini de dîner. Ils bavardent au coin du feu. ... |