![]() | BORSALINO, Jacques Deray 1970, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon@@Dans les années 1930, deux jeunes malfaiteurs se lient d'amitié et deviennent les rois de la pègre à Marseille. TELERAMA: Réunion des deux plus grandes stars de l’époque, Belmondo et Delon. Il s’agit surtout de ne vexer personne : une scène pour Delon, une scène pour Belmondo. Un gros plan pour Alain, un gros plan pour Jean-Paul. Malgré ce cahier des charges précis, Deray parvient à insuffler de la fantaisie dans ces aventures marseillaises de deux jeunes truands des années 1920-1930. (Delon y interprète un certain Roch Siffredi, qui inspirera son nom au roi du porno…) Le film fera un malheur, comme la musique entraînante de Claude Bolling. | BORSALINO, Jacques Deray 1970, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon@@ (E) Dans les années 1930, deux jeunes malfaiteurs se lient d'amitié et deviennent les rois de la pègre à Marseille. TELERAMA: Réunion des deux plus grandes stars de l’époque, Belmondo ... |
![]() | CROMWELL, Ken Hughes 1970, Richard Harris, Alec Guinness (histoire bio)@@Dans les années 1640, le roi Charles I est engagé dans une lutte de pouvoir avec le Parlement et la guerre civile semble imminente pour Oliver Cromwell, membre de la Chambre des communes, qui s'apprête à partir pour les colonies américaines. Quand on lui demande de rester pour se battre pour la cause parlementaire, Cromwell accepte et se révèle être un brillant chef de l'armée Roundhead. Il va mener son armée à la victoire sur les Cavaliers du roi. TELERAMA 1640, en Angleterre. Pour Oliver Cromwell, un fermier puritain membre du Parlement, l'Angleterre, menée par le très autoritaire Charles Ier, n'est qu'injustice et oppression. Pour la première fois en douze ans, le roi est contraint de convoquer le Parlement. Il souhaite lever des troupes pour briser une révolte en Ecosse. Mais le Parlement lui refuse les crédits et lui demande de renoncer à l'absolutisme. Charles Ier, pressé par son épouse française, la reine Henriette, décide de passer outre. La guerre civile éclate. Cromwell prend la tête des insurgés... | CROMWELL, Ken Hughes 1970, Richard Harris, Alec Guinness (histoire bio)@@ (E) Dans les années 1640, le roi Charles I est engagé dans une lutte de pouvoir avec le Parlement et la guerre civile semble imminente pour Oliver Cromwell, membre de la Chambre des communes, qui s'apprête à partir po ... |
![]() | LA VIE PRIVEE DE SHERLOCK HOLMES, Billy Wilder 1970, Robert Stephens, Colin Blakely (thriller)@@@Sherlock Holmes, assisté de son fidèle Watson prend en charge l'affaire que vient lui soumettre Gabrielle Valadon après que l'on a tenté de mettre fin à ses jours : retrouver son mari disparu. L'enquête va emmener le couple de détectives jusqu'au bord du Loch Ness. TELERAMA Une rocambolesque enquête où se mêlent une veuve belge, des nains, des canaris, des moines trappistes, la reine Victoria, le monstre du loch Ness… Une version drôle et intelligente des aventures du célèbre détective. C‘était l’un des rêves de Billy Wilder : des aventures inédites pour l’un de ses héros favoris (un pur esprit logique…), Sherlock Holmes, souvent adapté mais peu gâté par le cinéma. L’intrigue, qu’il imagine avec I.A.L. Diamond, est riche, baroque, drôle, superbe d’intelligence. Les criminels n’étant plus ce qu’ils étaient, Holmes s’ennuie ! Au point de se livrer à son vice favori : cette fameuse « solution à 7 % » de cocaïne (titre initialement prévu…) que tente de lui dissimuler le fidèle docteur Watson. Holmes et Watson sont invités aux Ballets russes, où la première ballerine supplie le détective de lui faire un enfant, afin qu’il ait son intellect… Il s’en tire en suggérant qu’il vit parfaitement heureux avec son toubib… Par la suite, le « couple », cherchant à élucider la disparition du mari d’une jeune Belge (énigmatique Geneviève Page), se retrouve confronté à des cadavres de nains échappés d’un cirque, des canaris comme blanchis de terreur, des trappistes obéissant à un mot de passe mystérieux : « Jonas »… Une merveille ! Osmose parfaite entre film d’aventures et comédie burlesque, avec ce duo étrange que forment un Watson égrillard et un Sherlock apeuré par les femmes. Avec son humour inimitable, Wilder résout même le mystère du monstre du loch Ness. Et avec une tendresse inattendue, il nous offre cette admirable séquence où un simple « au revoir », envoyé en morse à l’aide d’une ombrelle, devient, sur la musique de Miklós Rózsa, la plus belle des déclarations d’amour. | LA VIE PRIVEE DE SHERLOCK HOLMES, Billy Wilder 1970, Robert Stephens, Colin Blakely (thriller)@@@ (E) Sherlock Holmes, assisté de son fidèle Watson prend en charge l'affaire que vient lui soumettre Gabrielle Valadon après que l'on a tenté de mettre fin à ses jours : retrouver son mari disparu. L'enquê ... |
![]() | LE GENDARME EN BALLADE, Jean Girault 1970, Louis de Funes, Michel Galabru (comique)@Alors qu'il somnolait dans son bureau, le gendarme de Saint-Tropez est réveillé par son chef en colère pour lui apprendre qu'il va être mis à la retraite, ainsi que tous ses fidèles compagnons. De jeunes et robustes recrues les remplaceront. TELERAMA Cruchot apprend avec stupeur que ses hommes et lui sont mis à la retraite. Déçu, le célèbre gendarme se retire dans le château de son épouse Josepha et commence à composer un musée de souvenirs du temps de sa gloire tropézienne. Sa retraite forcée est interrompue par une visite de Gerber et Merlot, qui lui annoncent que Fougasse, amnésique à la suite d'un coup reçu sur la tête, a été interné dans une clinique. Sans hésiter, Cruchot rassemble ses hommes pour aller le délivrer. Une fois l'opération réussie, la joyeuse bande retourne à Saint-Tropez et reprend l'uniforme, espérant ainsi provoquer un choc capable de rendre la mémoire à Fougasse... | LE GENDARME EN BALLADE, Jean Girault 1970, Louis de Funes, Michel Galabru (comique)@ (E) Alors qu'il somnolait dans son bureau, le gendarme de Saint-Tropez est réveillé par son chef en colère pour lui apprendre qu'il va être mis à la retraite, ainsi que tous ses fidèles compagnons. De je ... |
![]() | LE JARDIN DES FINZI CONTINI, Vottorio de Sica 1970, Dominique Sanda, Helmut Berger (histoire guerre)@@Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens, mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l'imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien donner des parties et jouer au tennis dans l'immense parc qui entoure le palazzo familial. TELERAMA Italie, 1938. Film obsédant de Vittorio De Sica, dont la mise en scène suggère la progression de l’antisémitisme et la corrosion du fascisme. Dans la fin de carrière décevante de Vittorio De Sica, “Le Jardin des Finzi-Contini” est obsédant pour ses qualités esthétiques. Le jardin des Finzi-Contini est ouvert : c’est l’occasion pour quelques jeunes gens de Ferrare d’entrer dans cette somptueuse propriété et d’y retrouver, sur le court de tennis, la belle Micòl. Mais, en 1938, dans l’Italie fasciste, les juifs sont exclus des écoles, des entreprises et… des clubs de tennis. Ce film unique est dédié à l’évocation minutieuse et poignante d’une chose invisible : le sentiment de la fin. Dans le jardin de la propriété où Micòl et Giorgio retrouvent leur enfance, De Sica filme des arbres majestueux qui ont plus de cinq cents ans, et de frêles silhouettes. Il est dans la fragilité du présent, comme à la surface d’une réalité qu’il effleure pour dire tout ce qu’elle a d’éphémère. Ce style très particulier est d’une beauté sublime mais il faut accepter le fatalisme de ce film où tout est déjà joué. À la victoire impitoyable des exterminateurs, rien ne s’oppose ici. La mort hante le splendide jardin. Tout en choisissant un registre éminemment intime, De Sica donne toute sa résonance à l’Histoire en marche. L’atmosphère d’époque qu’il reconstitue fait ressentir la raréfaction de l’air pour les juifs, les décors deviennent souricière, le piège n’a plus qu’à se refermer. Ce film dont chaque plan dit la douceur de vivre qui s’en va, et qui déploie une délicatesse aérienne pour raconter une tragédie, finit par être d’une puissance émotionnelle rare. | LE JARDIN DES FINZI CONTINI, Vottorio de Sica 1970, Dominique Sanda, Helmut Berger (histoire guerre)@@ (E) Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens, mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferra ... |
![]() | LES CAPRICES DE MARIE, Philippe de Broca 1970, Philippe Noiret, Marthe Keller, Jean-Pierre Marielle (comique)@@Marie, la ravissante fille de Léopold Panneton, patron du café et maire du village, doit se présenter à un concours de beauté local. Son père ne veut rien entendre. Sa mère, soutenue par d'autres habitants d'Angevine, prend sa défense. Marie hésite au moment de partir car elle aime Gabriel, l'instituteur, un garçon timide qui n'ose pas se déclarer. Elle est élue "Reine de la Mer", dans un petit port normand. Au même moment, un milliardaire installé sur son yacht apprend que sa quatrième femme l'a quitté et se met sur le champ en quête d'une nouvelle fiancée... TELERAMA Angevine est une tendre caricature de village français, protégé des vicissitudes du monde par un maire qui censure les quotidiens de toute information tragique. Sa fille, Marie, n’a d’yeux que pour l’instituteur, célibataire doux rêveur bien trop timide pour lui déclarer sa flamme. Nettement plus entreprenant, un milliardaire américain tapageur embarque Marie aux États-Unis, en étant bien décidé à l’épouser… Glissée entre Le Diable par la queue et La Poudre d’escampette, cette comédie très fofolle un peu oubliée cumule les extravagances sans convaincre tout à fait. De Broca se moque ici gentiment autant du capitalisme que de l’esprit français (gueulard ou trop romantique), mais son sens du rythme et de la parodie ne fait pas toujours mouche. Reste le plaisir de voir une belle brochette d’acteurs, Marthe Keller en tête, lumineuse, enjouée, ondoyante. Reste aussi l’épisode totalement farfelu du village angevin entièrement transporté jusqu’à New York, où il devient une sorte de « réserve française » nichée en bas des buildings. | LES CAPRICES DE MARIE, Philippe de Broca 1970, Philippe Noiret, Marthe Keller, Jean-Pierre Marielle (comique)@@ (E) Marie, la ravissante fille de Léopold Panneton, patron du café et maire du village, doit se présenter à un concours de beauté local. Son père ne veut rien entendre. Sa mère, soutenue par d'au ... |
![]() | LITTLE BIG MAN, Arthur Penn sorti 1970, Dustin Hoffmann, Faye Donaway (western)@@Âgé de 121 ans, Jack Crabb, seul survivant du massacre de Little Big Horn, raconte son histoire à un journaliste. Adopté par une famille de Cheyennes, ce visage pâle est surnommé Little Big Man à cause de son immense courage. Un jour, toute sa tribu est massacrée par les Blancs et Jack est alors recueilli par un pasteur et sa femme. Le jeune homme est partagé entre ses origines indiennes et son nouveau peuple. TELERAMA Jack Crabb a 121 ans. Il veut corriger quelques idées fausses sur l'Ouest. A 10 ans, orphelin, Jack est adopté par des Cheyennes, qui le baptisent Little Big Man. De retour chez les Blancs, il découvre qu'il a du talent pour manier les armes. Au moment des guerres indiennes... Arthur Penn revisite le western sur le mode de la fresque picaresque, alternant humour - les déboires successifs de Jack, séducteur malgré lui ou gunfighter incapable de tuer - et lyrisme dramatique - les massacres perpétrés par les Tuniques bleues. L'ironie et le tragique se succèdent sans cesse, comme pour dire qu'il est impossible d'avoir un unique point de vue sur l'histoire du Far West, que celle-ci a été davantage subie - c'est le cas du héros, dépassé par les événements - que voulue. Seule certitude, l'horreur de la guerre et la culpabilité de Custer, scènes qui, à l'époque du tournage, interpellaient directement la présence américaine au Vietnam. Dustin Hoffman est parfait tout au long de ses métamorphoses, et il est bien entouré, notamment par Faye Dunaway, irrésistible. | LITTLE BIG MAN, Arthur Penn sorti 1970, Dustin Hoffmann, Faye Donaway (western)@@ (E) Âgé de 121 ans, Jack Crabb, seul survivant du massacre de Little Big Horn, raconte son histoire à un journaliste. Adopté par une famille de Cheyennes, ce visage pâle est surnommé Little Big Man &agrav ... |
![]() | MELINDA, Vincente Minnelli 1970, Barbra Streisand, Yves Montand (science fiction musical)@Aux États-Unis, Daisy Gamble, jeune femme fantasque, doit accompagner bientôt son fiancé à un important dîner d'affaires, mais sa forte dépendance à la cigarette risque de le compromettre. Elle fait alors irruption dans un cours à l'université, donné par le docteur Marc Chabot, psychiatre utilisant l'hypnose. Celui-ci l'accepte comme cliente et dès la première séance, alors qu'elle est endormie, Daisy révèle sa personnalité dans une vie antérieure, celle d'une aristocrate anglaise. TELERAMA Marc Chabot, un psychanalyste réputé, soigne Daisy Gamble qui souffre d'une addiction au tabac. Au cours d'une séance d'hypnose, Daisy évoque des faits concernant une certaine Melinda Tentrees, qui vivait au XIXe siècle. Chabot pense que les souvenirs de Daisy proviennent d'une vie antérieure. Plus son analyse avance, plus il tombe amoureux de Daisy lorsqu'elle relate la vie de Melinda. Le personnage de Daisy au quotidien, vulgaire et agaçante, le laisse en revanche froid. Lorsqu'elle apprend l'expérience dont elle a été l'objet, sa patiente part en claquant la porte. Chabot est prêt à tout pour la revoir... | MELINDA, Vincente Minnelli 1970, Barbra Streisand, Yves Montand (science fiction musical)@ (E) Aux États-Unis, Daisy Gamble, jeune femme fantasque, doit accompagner bientôt son fiancé à un important dîner d'affaires, mais sa forte dépendance à la cigarette risque de le compromettre. Elle ... |
![]() | PEAU D ANE, Jacques Demy 1970, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig (musical)@@La reine mourante d'un royaume enchanté ordonne à son mari de n'épouser en secondes noces qu'une femme plus belle qu'elle. Or, seule sa fille la surpasse en grâce et en beauté. Le roi demande la main de cette dernière. La fée des Lilas conseille alors à sa filleule de feindre les plus extravagants caprices afin de décourager les assauts paternels. | PEAU D ANE, Jacques Demy 1970, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig (musical)@@ (E) La reine mourante d'un royaume enchanté ordonne à son mari de n'épouser en secondes noces qu'une femme plus belle qu'elle. Or, seule sa fille la surpasse en grâce et en beauté. Le roi demande la main de cet ... |
![]() | RIO LOBO, Howard Hawks 1970, John Wayne, Jorge Rivero (western)@@Pendant la Guerre de Sécession, le Capitaine Cordona et ses hommes attaquent un train d'or qui est sous la responsabilité du Colonel McNally. Au cours de l'opération, ils tuent un jeune officier. McNally, qui le considérait comme son fils, jure de le venger. TELERAMA Pendant la guerre de Sécession, un colonel perd le contrôle d’un chargement d’or destiné aux Nordistes. La paix sonnera l’heure de sa vengeance. C’est le film des adieux : ceux de Howard Hawks au cinéma et ceux du western dit classique, qui se fait pour l’occasion étonnamment féministe et vibrant. q Bien Un colonel nordiste, Cord McNally, s’allie à un ancien ennemi sudiste pour démasquer un traître. Il emmène dans son équipée trois femmes animées d’un désir de revanche et un vieillard à la gâchette facile. Ils retrouvent le scélérat, accompagné d’un shérif corrompu… Le dernier film de Howard Hawks est l’ultime volet d’une trilogie entamée avec Rio Bravo et poursuivie par El Dorado. Sévère avec lui-même, le cinéaste a critiqué le résultat, pestant contre des acteurs jugés par lui médiocres (le Mexicain Jorge Rivero, ancien nageur de compétition) ou capricieux (Jennifer O’Neill). Mais Rio Lobo souffre davantage d’un scénario un peu répétitif et d’un humour assez épais, frôlant la sénilité — Jack Elam et son rhumatisme articulaire, qui pastiche lourdement le mythique Stumpy, joué par Walter Brennan dans Rio Bravo. Malgré tout, dominé par la présence de John Wayne, d’autant plus charismatique qu’il accepte l’âge et les blessures, le film est purement « hawksien » : un individu y catalyse les énergies et les volontés d’un groupe, aide au dépassement de soi et à l’accomplissement du devoir. On prend encore plaisir à suivre ce western crépusculaire, testament d’un immense metteur en scène. | RIO LOBO, Howard Hawks 1970, John Wayne, Jorge Rivero (western)@@ (E) Pendant la Guerre de Sécession, le Capitaine Cordona et ses hommes attaquent un train d'or qui est sous la responsabilité du Colonel McNally. Au cours de l'opération, ils tuent un jeune officier. McNally, qui le consid& ... |
![]() | SIERRA TORRIDE, Don Siegel, 1970, Clint Eastwood, Shirley MacLaine@Au Nouveau-Mexique, au XIXe siècle, Hogan, mercenaire de son état, découvre que la femme qu'il vient de sauver des griffes de trois bandits est une religieuse. Celle-ci est recherchée par l'armée française pour avoir collecté des fonds destinés aux partisans mexicains. TELERAMA Hogan, mercenaire mutique, sauve la vie de Sara en butant ses trois agresseurs. Il découvre alors qu’elle est bonne sœur. Le duo-duel Clint Eastwood (pas tout à fait sorti de chez Leone) et Shirley MacLaine (têtue et insolente) fonctionne à merveille. Le Mexique, pendant la présence française, dans les années 1860. Hogan est un aventurier américain au service de Benito Juárez, en lutte contre l’occupant. En chemin, il délivre Sara, une bonne sœur, en tuant les trois bandits qui s’apprêtaient à la violer. Sierra torride est un projet que Budd Boetticher mûrissait depuis plusieurs années, mais qu’il n’avait jamais réussi à monter. C’est donc Siegel qui reprend le flambeau de cette découverte de l’amour sur fond de révolution, s’exposant ainsi aux remarques amères du réalisateur déçu de Sept Hommes à abattre : « Quand j’ai vu le film, je n’ai pas reconnu mon script. J’étais fou. Eastwood descendait tranquillement avec sa dynamite allumée, comme une star qui a lu la fin du scénario et qui sait qu’elle survivra. » Quoi qu’il en soit, ce western sympathique et bien rythmé – qui emprunte au cousin italien Sergio Leone le visage mangé par la barbe de l’homme sans nom, la musique de Morricone et un certain cynisme – est un agréable divertissement. Les rapports entre Sara et Hogan sont habilement développés, et l’humour qui en émane rappelle en mineur les affrontements Hepburn-Bogart ou Taylor (qui devait initialement jouer le rôle de Sara)-Burton. | SIERRA TORRIDE, Don Siegel, 1970, Clint Eastwood, Shirley MacLaine@ (E) Au Nouveau-Mexique, au XIXe siècle, Hogan, mercenaire de son état, découvre que la femme qu'il vient de sauver des griffes de trois bandits est une religieuse. Celle-ci est recherchée par l'armée fran&cced ... |
| UN ETE 42, Robert Mulligan 1970, Jennifer O'Neill, Gary Grimes (sentimental)@@Hermie se souvient avec nostalgie de cet été 42 lorsqu'il avait 15 ans. Garçon timide et rêveur, il avait bien du mal à aborder les filles de son âge. Lorsqu'apparut dans sa vie Dorothy, une jeune femme dont le mari était à la guerre. TELERAMA Un film sur l'adolescence d'une autre époque . Une belle musique de Michel Legrand un peu répétitive, de la nostalgie de l'insouciance, un peu d'humour et d'amour des longueurs surtout la fin = un été 42 | UN ETE 42, Robert Mulligan 1970, Jennifer O'Neill, Gary Grimes (sentimental)@@ (E) Hermie se souvient avec nostalgie de cet été 42 lorsqu'il avait 15 ans. Garçon timide et rêveur, il avait bien du mal à aborder les filles de son âge. Lorsqu'apparut dans sa vie Dorothy, une jeune fem ... |
![]() | UN HOMME NOMME CHEVAL, Elliot Silverstein 1970, Richard Harris, Judith Anderson (western)@@Durant une partie de chasse, Lord John Morgan est capturé par un groupe d'indiens Sioux. Il comprend peu à peu à leur mode de vie, et finit par être considéré comme un des leurs. TELERAMA Un Lord anglais est capturé par les Sioux. 1970 : l’heure est au western pro-Amérindiens, entre hymne animiste et pamphlet politique. Étonnant. En 1970, aux États-Unis, en pleine guerre du Vietnam, sortaient en salles trois westerns engagés. Little Big Man (Arthur Penn), Le Soldat bleu (Ralph Nelson) et Un homme nommé Cheval (Elliot Silverstein) prenaient le parti des Indiens contre les Yankees. Et même si nombre de Cheyennes et de Sioux dans ces films pourtant contestataires étaient encore joués par des acteurs américains, mexicains ou grecs, il faut reconnaître qu’ils ont chacun apporté un contrechamp remarquable à l’histoire de la conquête de l’Ouest. Entre trip animiste et ode au vivre-ensemble Dans Un homme nommé Cheval, John Morgan, jeune lord anglais parti chassé dans le nord-ouest des États-Unis, est capturé par des Sioux. Le chef de la tribu l’offre comme esclave à sa vieille mère Buffalo Cow Head (jouée par l’actrice australienne Judith Anderson, la gouvernante flippante dans le Rebecca de Hitchock !) qui l’utilise comme bête de somme. Petit à petit, le lord va s’intégrer à la tribu, jusqu’à épouser la sœur du chef. Et quand des Shoshones viennent attaquer le village, John a définitivement choisi son camp. Plus qu’un western, le film est une totale plongée en pays amérindien : les personnages parlent la langue des Sioux pendant deux heures, sans aucun sous-titre ! Entre le trip animiste (pour ses plans d’animaux et de nature idéalisée avec filtre orange et flous artistiques) et l’ode au vivre-ensemble, Un homme nommé Cheval est, vingt ans avant Danse avec les loups, de Kevin Costner, un bel hommage au peuple Sioux. Richard Harris joue un converti convaincant, il se donne tout entier dans des scènes fortes dont celle, restée célèbre, de son initiation où il est pendu, accroché par le torse, dans un tipi aux allures de cathédrale. | UN HOMME NOMME CHEVAL, Elliot Silverstein 1970, Richard Harris, Judith Anderson (western)@@
(E) Durant une partie de chasse, Lord John Morgan est capturé par un groupe d'indiens Sioux. Il comprend peu à peu à leur mode de vie, et finit par être considéré comme un des leurs. TELERAMA |
![]() | BOULEVARD DU RHUM, Robert Enrico 1971, Lino Ventura, Brigitte Bardot (comique)@Pendant Prohibition, Cornelius van Zeelinga est un des plus gros trafiquants d'alcool de la côte Ouest américaine. Mais ce dernier est traqué par tous les gardes-côtes et policiers du continent, à tel point qu'il finit par fuir au Mexique. Sur place, sans argent ni cargaison à revendre, le truand essaye de se refaire mais son destin va être bouleversé par le tournage d'un film où joue la star Linda Larue. TELERAMA Un trafiquant d’alcool tombe amoureux d’une star du muet. Ça chante, ça roule des épaules et des hanches. Enrico filme la démarche chaloupée de Ventura et la blondeur sexy de Bardot. 1920, la prohibition. Cornelius, un marin dessalé, un rum runner, trafique de l'alcool de la Jamaïque pour la trop sobre Amérique. A la suite d'un assaut des garde-côtes, il se réfugie au Mexique et fait fortune en une nuit dans un « jeu de l'aveugle » - ou comment se faire canarder dans le noir par d'oisifs ivrognes pour un paquet de dollars. Quelques bagarres plus tard, il entre par hasard dans un cinéma, où, sur l'écran, Linda Larue bat des cils, à moitié nue. Le baroudeur des mers chavire pour la star du muet. Un jour, sur une plage, elle est là, devant lui, en chair et en os. Ils ne sont pas au bout de leurs aventures amoureuses, facétieuses et maritimes... Un couple rêvé dans un hommage rocambolesque et exotique au cinéma muet, Robert Enrico a tout en main pour nous enivrer de plaisir. On enrage qu'il n'y parvienne que par intermittence. Car s'il nous abreuve de la virilité bouffonne de Lino et si BB et Guy Marchand jouent parfaitement leur partition, Enrico a beau faire, il n'est pas Philippe de Broca. C'est si difficile, la fantaisie au long cours... La Prohibition a jeté les Etats-Unis dans un trafic effréné d'alcools de toutes qualités. Cornelius Van Zeelinga s'éveille, la bouche pâteuse, sur une plage jonchée de bouteilles de rhum. Les sirènes de la police titillent son oreille fatiguée. Tout à fait remis, Cornelius vole une voiture et s'enfuit au Mexique. Six mois plus tard, devenu riche grâce à d'obscurs trafics éthyliques, il revient à la Jamaïque à bord de la "Dame de coeur" et, par hasard, entre dans un cinéma où il découvre sur l'écran la star Linda Larue. Le sort en est jeté. Il aime Linda et, dès lors, hante toutes les salles obscures, à la recherche des images de son idole. La chance lui sourit lorsque la vraie Linda lui apparaît sur une plage... | BOULEVARD DU RHUM, Robert Enrico 1971, Lino Ventura, Brigitte Bardot (comique)@ (E) Pendant Prohibition, Cornelius van Zeelinga est un des plus gros trafiquants d'alcool de la côte Ouest américaine. Mais ce dernier est traqué par tous les gardes-côtes et policiers du continent, à tel point ... |
![]() | JO Jean Girault 1971, Louis De Funes, Bernard Blier, Claude Gensac, Michel Galabru@@Un auteur dramatique, Antoine Brisebard, est victime de chantage. Le maître chanteur, Jo, menace de compromettre sa réputation en révélant le passé de sa femme Sylvie. | JO Jean Girault 1971, Louis De Funes, Bernard Blier, Claude Gensac, Michel Galabru@@ (E) Un auteur dramatique, Antoine Brisebard, est victime de chantage. Le maître chanteur, Jo, menace de compromettre sa réputation en révélant le passé de sa femme Sylvie. ... |
![]() | LA FOLIE DES GRANDEURS Gérard Oury 1971, Louis De Funes, Yves Montand@@Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromettre. Son neveu Don César ayant refusé de se mêler du complot, c'est finalement le valet de Don Salluste, Blaze, transi d'amour pour la souveraine, qui tiendra le rôle du Prince charmant. | LA FOLIE DES GRANDEURS Gérard Oury 1971, Louis De Funes, Yves Montand@@ (E) Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromet ... |
![]() | LA VEUVE COUDERC, Pierre Granier-Deferre 1971, Alain Delon, Simone Signoret (dramme)@@Jean, bagnard en cavale, trouve refuge dans la ferme de la veuve Couderc. Il devient l'amant de cette femme plus âgée et lui avoue qu'il est recherché. La belle-famille de la veuve, qui la déteste, ne tarde pas à dénoncer Jean. Bientôt, la ferme est cernée par la police. TELERAMA Tout au long de sa carrière, Pierre Granier-Deferre (1927-2007) rendit de bons et loyaux services au star system français. Son début des années 1970 fut même brillant, avec, coup sur coup, deux adaptations de Simenon, Le Chat, où s’affrontaient Jean Gabin et Simone Signoret, puis cette Veuve Couderc, qui invente le duo Signoret-Delon. Elle a 50 ans et s’évertue à en paraître soixante, il a 36 ans et encore la fougue d’un jeune premier. Leur différence d’âge est au cœur d’une intrigue qui joue sur l’attraction taboue que vont vivre leurs personnages, dans la France rurale de 1934. Un vagabond cachant un passé de bagnard offre ses services à une femme vêtue de noir, détestée par la famille de son défunt mari, qui veut récupérer sa ferme. Parce qu’il trouve trop bien sa place, l’étranger attise une violence qui couve, comme les œufs dans la couveuse achetée par la veuve. C’est elle, la figure de proue de ce drame annoncé, elle dont l’histoire lourde d’épreuves donne tout son prix au rêve de bonheur qui renaît. Le film se met pourtant surtout au service d’Alain Delon, en fait un séducteur irrésistible, un héros romantique ! Cette glorification qu’on qualifierait aujourd’hui de masculiniste a mal vieilli, mais Delon est évidemment à la hauteur. Il est en route vers son mythe et, dans le beau regard de Signoret, la fascination ne semble jamais feinte. | LA VEUVE COUDERC, Pierre Granier-Deferre 1971, Alain Delon, Simone Signoret (dramme)@@ (E) Jean, bagnard en cavale, trouve refuge dans la ferme de la veuve Couderc. Il devient l'amant de cette femme plus âgée et lui avoue qu'il est recherché. La belle-famille de la veuve, qui la déteste, ne tarde pas &a ... |
![]() | LE CRI DU CORMORAN, Michel Audiard 1971, Bernard Blier, Michel Serrault, Paul Meurisse, Gerard Depardieu (comique)@Alfred Mullanet, un joueur malchanceux qui vit sur les revenus de son épouse, devient en quelques instants l'objet des convoitises de deux malfrats, Kruger et Monsieur K. Quand le premier enferme Alfred dans un cercueil avant de lui enfiler un veston, le second tente de remettre la main sur lui avant qu'il n'arrive à Istanbul. En effet, les boutons du veston sont truffés de diamants et Alfred en devient le passeur malgré lui. TELERAMA “ Blier qui imite le cormoran et l'appel du muezzin... Un sommet de rire ! Mais c'est vrai que le reste ne vole pas bien haut... ” | LE CRI DU CORMORAN, Michel Audiard 1971, Bernard Blier, Michel Serrault, Paul Meurisse, Gerard Depardieu (comique)@ (E) Alfred Mullanet, un joueur malchanceux qui vit sur les revenus de son épouse, devient en quelques instants l'objet des convoitises de deux malfrats, Kruger et Monsieur K. Quand le premier enferme Alfred dans un cercueil avant de lui ... |
![]() | LES ARISTOCHATS, Wolfgang Reitherman 1971 (animation)@@Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, millionnaire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Berlioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ses compagnons à 4 pattes. Une clause du testament stipule qu'à la mort des chats, ses biens iront à son maître d'hôtel, Edgar. Ce dernier, entendant la nouvelle, décide d'éliminer ces héritiers. Il les emporte à la campagne avec la ferme intention de les noyer. TELERAMA Adélaïde de Bonnefamille veut léguer ses biens à Duchesse, chatte racée, et à ses petits. Ce n’est pas du goût du majordome cupide, mais, heureusement, un chat de gouttière irlandais joue les chevaliers. Ce dessin animé « commandé » par Walt Disney, peu avant sa mort, en 1966, est aussi le premier à se dérouler à Paris, version début du XXe siècle, et à donner la vedette aux chats, d’habitude cantonnés aux rôles des méchants qui prennent une pâtée par les chiens. C’est une franche réussite, rythmée, drôle et pastel, qui, près de cinquante ans après, se déguste encore comme du petit-lait. Thomas O’Malley pourrait être Robert Mitchum, Duchesse a la classe de Deborah Kerr. Et, surtout, il y a le jazz hot de Scat Cat et sa bande de matous fous de swing. « Tout le monde, tout le monde, tout le monde veut devenir un cat. Alléluia ! » | LES ARISTOCHATS, Wolfgang Reitherman 1971 (animation)@@ (E) Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, millionnaire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Berlioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ... |
![]() | LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, Francois Truffaut 1971, Jean-Pierre Leaud (drame sentimental)@@Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude, un jeune écrivain français, qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s'éprennent toutes deux de leur compagnon, Claude. TELERAMA Claude, en pension chez une veuve anglaise, tombe amoureux de ses deux filles. Dans cette œuvre tragiquement romantique, les tourments de l’amour sont sublimés par la musique de Delerue et les images distantes de Néstor Almendros. Un jeune Proust qui se serait épris de Charlotte et Emily Brontë ». Voilà comment Truffaut lui-même résumait Les Deux Anglaises et le Continent dans les pages de Télérama, en 1971. Cette seconde adaptation d’un roman d’Henri-Pierre Roché est l’histoire inversée de Jules et Jim : ce sont cette fois deux sœurs galloises qui aiment le même homme, sans que jamais leur sororité s’en trouve brisée. Ces personnages sont plus jeunes que dans Jules et Jim, plus exaltés, à même d’être plus écorchés. En 1899, Claude Roc (Léaud, à son âge d’or) est un dandy parisien, dilettante timide et audacieux, amateur de femmes et d’art. Il fait la rencontre d’Ann (Kika Markham), une Anglaise sensible et décidée, qui veut devenir sculptrice. Celle-ci l’invite au pays de Galles pour faire la connaissance de sa sœur cadette, Muriel (Stacey Tendeter), rousse secrète, qu’elle admire. Claude fait le voyage, inaugurant l’insolite triangle amoureux, qui court sur une dizaine d’années. Dix ans de chassés-croisés entre la lande sauvage (où l’on joue au tennis sur gazon, avec vue sur la mer !) et le Paris de la Belle Époque, dix ans d’atermoiements et de résolutions, de passions contrariées, de correspondances enflammées. « Ce papier est ta peau. Cette encre est mon sang. J’appuie fort pour qu’il entre », dit Muriel dans l’une de ses lettres. La voix off du narrateur (Truffaut lui-même), raccord avec l’écriture acérée de Roché, cavale pour devancer l’action, cruelle souvent. Moins de lumière et de gaieté que dans Jules et Jim : c’est une fièvre angoissée qui domine, une solitude suscitée par la dépression ou le poids écrasant des conventions, une non-concordance des désirs, une souffrance des corps. L’amour y est célébré comme une liturgie mais hardie, où le puritanisme croise la crudité transgressive, où l’onanisme et la perte de virginité (ce plan inouï du sang sur le lit) sont évoqués sans détour. Si romantisme il y a, il est noir, gravé d’une amertume unique dans l’œuvre de Truffaut. | LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, Francois Truffaut 1971, Jean-Pierre Leaud (drame sentimental)@@ (E) Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude, un jeune écrivain français, qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonhe ... |
![]() | LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@TELERAMA Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James Bond. Dans cette septième aventure, qui nous conduit notamment à Amsterdam et à Las Vegas, l'agent flegmatique et séducteur 007 imite Spider-Man en haut d'un building, survit au four crématoire, file en bolide rouge aussi bien qu'en tracteur lunaire, s'échappe d'un pipeline enseveli en plein désert... La « sainte trinité » - action, sexe et luxe de haute technologie - est globalement respectée, même si la quantité de gadgets et de pin-up langoureuses paraît moindre qu'ailleurs. On savoure le couple patibulaire de tueurs curieusement attifés, le décor délirant des baraques. Quant à James Bond, son style, par excellence moderne, ne souffre d'aucun signe de vieillissement... | LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@ (E) TELERAMA Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James ... |
![]() | LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@TELERAMA Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James Bond. Dans cette septième aventure, qui nous conduit notamment à Amsterdam et à Las Vegas, l'agent flegmatique et séducteur 007 imite Spider-Man en haut d'un building, survit au four crématoire, file en bolide rouge aussi bien qu'en tracteur lunaire, s'échappe d'un pipeline enseveli en plein désert... La « sainte trinité » - action, sexe et luxe de haute technologie - est globalement respectée, même si la quantité de gadgets et de pin-up langoureuses paraît moindre qu'ailleurs. On savoure le couple patibulaire de tueurs curieusement attifés, le décor délirant des baraques. Quant à James Bond, son style, par excellence moderne, ne souffre d'aucun signe de vieillissement... | LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@ (E) TELERAMA Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James ... |
![]() | MORT A VENISE, Luchino Visconti 1971, Dirk Bogarde, Silvana Bangano (drame sentimental)@@@Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l'épanouissement de son art. N'y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d'un jeune adolescent. TELERAMA Il y a dans la nouvelle de Thomas Mann cette phrase d’un romancier qui a le blues : « Aschenbach sentit une fois de plus avec douleur que le langage peut bien célébrer la beauté, mais n’est pas capable de la restituer. » Alors Visconti s’interroge : le cinéma peut-il le faire ? Peut-il « restituer la beauté » de ce jeune homme, Tadzio, au visage apollinien ? Ce garçon aimante le regard d’Aschenbach (Dirk Bogarde), l’obsède au point de l’empêcher d’écrire et de quitter Venise, si bien qu’on se demande si c’est plutôt le choléra ou la beauté qui le consume… Mort à Venise interroge le cinéma et ses pouvoirs en multipliant les zooms et les dézooms sur l’objet du regard (une bonne façon de se poser des questions), comme si sa capacité à restituer cette beauté-là n’allait pas de soi, que déjà s’en approcher n’avait rien d’anodin. La perfection est-elle vraiment parfaite quand elle est éphémère ? On entend : « Rien n’est si impur que l’impureté de la vieillesse. » Ce jeune homme a des traits miraculeux mais il est comme tout le monde, périssable. Contrairement peut-être aux symphonies de Mahler qui remplacent les mots. Jusqu’au dénouement, sublime… | MORT A VENISE, Luchino Visconti 1971, Dirk Bogarde, Silvana Bangano (drame sentimental)@@@ (E) Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l'épanouissement de son art. N'y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d'un jeune adolescent. ... |
![]() | MOURIR D AIMER, André Cayatte 1971, Annie Girardot (societe)(film complet)@@Danièle Guénot, 32 ans, divorcée, deux enfants, est professeure de lettres à Rouen. Lors des événements de mai 68, elle organise chez elle des réunions de discussion et de remise en cause de la société. Un de ses élèves, Gérard Leguen, âgé de 17 ans, tombe amoureux d'elle. Elle le repousse d'abord mais finit par céder à cet amour qu'elle partage. Les parents de Gérard, avertis, crient au scandale. TELERAMA L’histoire d’un amour fou entre Danièle, professeur de trente ans, et Gérard, son élève de dix-sept ans. Les parents de Gérard s’opposent à leur passion et éloignent leur fils. Le suicide de Gabrielle Russier, professeur de lettres, emprisonnée pour avoir aimé un de ses élèves, âgé de 17 ans, émut tant la France que des journalistes évoquèrent l’affaire devant le président Georges Pompidou, lors d’une conférence de presse. Après un long silence, il leur répondit par ces vers d’Éluard : « Comprenne qui voudra. Moi mon remords ce fut la malheureuse qui resta sur le pavé. La victime raisonnable, à la robe déchirée, au regard d’enfant perdue. Découronnée, défigurée. Celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés. » C’était un temps où nos présidents avaient des lettres… De ce fait divers, André Cayatte, inspiré, tire une tragédie sèche et (presque) sobre, mais aussi, selon son habitude, un pamphlet contre l’hypocrisie de l’époque — les parents du jeune homme préférèrent voir leur fils enfermé qu’heureux avec une femme plus âgée que lui… Le triomphe du film apporta à Annie Girardot une popularité extraordinaire. | MOURIR D AIMER, André Cayatte 1971, Annie Girardot (societe)(film complet)@@ (E) Danièle Guénot, 32 ans, divorcée, deux enfants, est professeure de lettres à Rouen. Lors des événements de mai 68, elle organise chez elle des réunions de discussion et de remise en cause de ... |
![]() | NICOLAS ET ALEXANDRA, Franklin J. Schaffner 1971, Michael Jayston, Janet Suzman (histoire bio)@@Lorsque le tsar Nicolas épouse la princesse allemande Alexandra, le mariage s'avère impopulaire auprès du peuple russe, une situation qui ne s'améliore pas lorsqu'elle donne naissance à quatre filles. Lorsqu'elle met enfin au monde un fils, l'hémophilie aiguë du nourrisson ne peut être contrôlée que par les pouvoirs du moine fanatique Raspoutine. TELERAMA En Russie, 1904. Le Tsar Nicolas II et son épouse Alexandra découvrent que leur fils Alexis est hémophile. Les médecins étant impuissants à le guérir, Alexandra fait appel à Raspoutine, un moine paysan, aux moeurs scandaleuses, qui réussit à maîtriser plusieurs hémorragies d'Alexis. Alexandra et Nicolas subissent rapidement l'influence de cet étrange personnage. Nicolas, tourmenté par la maladie de son fils, commet plusieurs maladresses politiques. La guerre avec le Japon s'avère ruineuse pour le pays et, restant distant de son peuple, il ne comprend pas la montée révolutionnaire. En 1917, il abdique et est transféré avec sa famille en Sibérie, où ils seront exécutés le 16 juillet 1918... | NICOLAS ET ALEXANDRA, Franklin J. Schaffner 1971, Michael Jayston, Janet Suzman (histoire bio)@@ (E) Lorsque le tsar Nicolas épouse la princesse allemande Alexandra, le mariage s'avère impopulaire auprès du peuple russe, une situation qui ne s'améliore pas lorsqu'elle donne naissance à quatre filles. Lors ... |
![]() | ORANGE MECANIQUE, Stanley Kubrick 1971, Malcolm McDowell, Adrienne Corri, Patrick Magee (societe drame)@@Alex et sa bande de délinquants (les Droogs), habit blanc et melon noir, sèment la terreur pour le plaisir dans une Angleterre futuriste. Un soir, ils font irruption chez un écrivain, qu’ils tabassent et dont ils violent et tuent la femme. Lors d’une autre agression, Alex est arrêté. En prison, on le choisit comme cobaye d’une expérience de réhabilitation. TELERAMA La force du film choc de Kubrick vient de sa capacité à placer le spectateur devant ses pulsions taboues, à considérer le cerveau comme un antre de la folie. Orange mécanique se divise en trois parties. La première narre les sinistres exploits des Droogs sur fond de Beethoven passé à la moulinette synthétique de Walter Carlos. C’est la plus datée et la plus riche en tics à recycler, ce dont ne se sont pas privés les groupes de rock anglais. C’est un genre de comédie musicale, où des clowns punk en tenue d’escrime et slip kangourou par-dessus dansent un ballet sadique, entre Beckett et Starmania. La deuxième partie, plus austère, décrit l’échec de toute morale appliquée au cas d’Alex. Impossible à mater selon la « méthode » Ancien Testament, l’ignoble individu se voit proposer un nouveau traitement… Enfin, la troisième partie nous fait entrer de plain-pied dans la folie, cette folie qui berce ou fait exploser les films de Stanley Kubrick. Un engrenage de délires paranoïaques auquel seule peut répondre une autre folie : celle du cinéaste. Et comme Kubrick est maître en la matière, c’est l’intensité de son dernier volet qui fait tenir à ce film baroque le choc du temps qui passe. | ORANGE MECANIQUE, Stanley Kubrick 1971, Malcolm McDowell, Adrienne Corri, Patrick Magee (societe drame)@@
(E) Alex et sa bande de délinquants (les Droogs), habit blanc et melon noir, sèment la terreur pour le plaisir dans une Angleterre futuriste. Un soir, ils font irruption chez un écrivain, qu’ils tabassent et dont ils ... |
![]() | THE FRENCH CONNECTION, William Friekin 1971, Gene Hackman, Roy Scheider, Fernando Rey (thriller policier)@@"Popeye" Doyle et Buddy Russo, deux flics des narcotiques, mettent à jour un important trafic d'héroïne qui prend sa source en France et finit dans les rues de New York. De planques en filatures, d'arrestations musclées en poursuites explosives, les inspecteurs entament une chasse à l'homme implacable pour démanteler ce que les archives du crime appellent désormais la "French Connection". TELERAMA Popeye, un policier sans états d'âme, traque un puissant trafiquant de drogue, M. Charnier (sic). Perquisitions, filatures... En remontant la filière française, la plaque tournante est localisée : Marseille. Inspiré d'un fait divers authentique survenu en 1962, French Connection a démythifié d'un coup tous les films policiers. Son morceau de bravoure : la longue course-poursuite entre une voiture... et une rame de métro aérien dont le conducteur est obligé de brûler les feux ! Très spectaculaire, la scène révèle l'acharnement, aux limites de l'absurde, du policier. L'action, ici, fait partie intégrante du caractère fruste des personnages. La violence ne peut se dissocier du côté exalté du policier, qui réagit viscéralement aux injustices de son métier. Popeye jubile dans des situations inquiétantes ! La mise en scène alterne les séquences de reportage et de brusques explosions de sauvagerie. En laissant les commandes à un jeune réalisateur, le producteur de Bullitt et le scénariste de Shaft (Les Nuits rouges de Harlem) ont fait le bon choix. C'était le cinquième film de William Friedkin, qui, à 36 ans, a remporté un triomphe international, confirmé par le suivant, L'Exorciste. Depuis, le cinéaste a livré, entre deux commandes, des films à l'ambiguïté et à la noirceur très peu hollywoodiennes, comme Police fédérale, Los Angeles, le dérangeant Bug ou, plus récemment, le percutant Killer Joe. On trouve ici les fondements de cet univers où le bien et le mal coexistent de façon troublante. | THE FRENCH CONNECTION, William Friekin 1971, Gene Hackman, Roy Scheider, Fernando Rey (thriller policier)@@ (E) "Popeye" Doyle et Buddy Russo, deux flics des narcotiques, mettent à jour un important trafic d'héroïne qui prend sa source en France et finit dans les rues de New York. De planques en filatures, d'arrestations ... |
![]() | CABARET, Bob Fosse 1972, Liza Minelli, Michael York, Marisa Berenson, Joel Grey (musical histoire)@@Le Berlin des années 30, peu avant la montée du nazisme. La chanteuse Sally Bowles se produit au Kit Kat Club. Le couple qu'elle forme bientôt avec Brian, un jeune écrivain anglais, est peu à peu détruit par un aristocrate décadent et bisexuel qui les séduira tous les deux... TELERAMA Clifford Bradshaw, jeune écrivain anglais, débarque à Berlin pour vivre sa bisexualité et se toque de Sally Bowles, l’entraîneuse du Kit Kat. La patronne de leur hôtel miteux s’entiche aussi d’un marchand de fruits juif. Hélas, le national-socialisme met un terme à ces idylles. Sally refuse de fuir, préfère les abîmes du Kit Kat, où officie le très provocant et troublant Emcee (Sam Buttery). À la fin du spectacle défileront les visages des dictateurs à venir… Dommage que derrière le rythme canaille impulsé par Robert Carsen les interprètes restent sages. On se régale quand même de si insidieusement plonger au cœur de nos gouffres politiques et intimes | CABARET, Bob Fosse 1972, Liza Minelli, Michael York, Marisa Berenson, Joel Grey (musical histoire)@@ (E) Le Berlin des années 30, peu avant la montée du nazisme. La chanteuse Sally Bowles se produit au Kit Kat Club. Le couple qu'elle forme bientôt avec Brian, un jeune écrivain anglais, est peu à peu dét ... |
![]() | CRIS ET CHUCHOTEMENTS, Ingmar Bergaman 1972, Ingrid Thulin, Liv Ullmann (societe sante)@@@Dans un château suédois, à la fin du siècle dernier, Agnès agonise, rongée par un cancer de l’utérus. Ses deux sœurs tentent de la soutenir, mais finissent par ne plus supporter cette déchéance. Seule la servante, Anna, trouve la force d’accompagner Agnès vers la mort. Mais toutes les quatre semblent faire le triste bilan de leur vie, réalisant qu’elles sont passées à côté du bonheur. TELERAMA Personne ne sort indemne de la vision de ce film, sans doute le plus violent des coups de poing métaphysiques qu’Ingmar Bergman ait jamais donnés. Trois sœurs, trois couleurs (rouge sang, blanc cadavérique, noir ténébreux), trois unités spatio-temporelles (hier idyllique, aujourd’hui asphyxiant, demain fuyant) : pour affronter la mort à visage découvert, le cinéaste décline ad nauseam cette sainte trinité qui régit son éducation rigide de fils de pasteur. Mais l’au-delà l’intéresse moins que l’ici-bas. Au cancer d’Agnès, qui la réduit à l’état d’animal rugissant, répond une autre forme de cancer, aussi spectaculaire et dévastateur : le puritanisme de sa sœur Karin, pour qui la moindre caresse est une torture. Seul un retour aux sources, simple et innocent, offre le salut aux humains perdus. Le giron maternel devient ainsi en pensée le plus confortable des cercueils. Le secret de la beauté suffocante de ce film vient peut-être de cette volonté de clore un cycle, de vie, et aussi de cinéma. L’actrice Harriet Andersson mettait ici un point final à vingt ans de travail avec Ingmar Bergman. Après ses débuts de prolétaire sulfureuse et vibrante dans Monika, la voilà qui finissait en dépouille cireuse, le regard traversé d’éclairs de lucidité terminale, consciente du chemin parcouru… | CRIS ET CHUCHOTEMENTS, Ingmar Bergaman 1972, Ingrid Thulin, Liv Ullmann (societe sante)@@@ (E) Dans un château suédois, à la fin du siècle dernier, Agnès agonise, rongée par un cancer de l’utérus. Ses deux sœurs tentent de la soutenir, mais finissent par ne plus supporter ce ... |
![]() | JOE KIDD, John Sturges 1972, Clint Eastwood (western)@@Début du XXe siècle, au Nouveau Mexique. Des paysans tentent d'obtenir les droits légaux d'exploitation de leurs terres, mais un gros propriétaire américain, Frank Harlan, a fait main basse sur leurs biens et fait régner la terreur. TELERAMA Produit et interprété par Clint Eastwood, Joe Kidd est un cocktail très à la mode – de l’époque –, composé de western « made in Italy » (recours à la violence, souvent gratuite) et de western américain des années 70, comme en témoigne la fascination pour des armes inhabituelles. Contrairement aux westerns réalisés par Eastwood lui-même, Clint Eastwood y incarne un héros macho et indestructible, un type de personnage conventionnel, à l’opposé de ceux de ses propres films. Si Joe Kidd laisse une trace dans l’histoire du western, c’est seulement parce qu’il est le seul film où l’on voit un train pénétrer dans un saloon... | JOE KIDD, John Sturges 1972, Clint Eastwood (western)@@ (E) Début du XXe siècle, au Nouveau Mexique. Des paysans tentent d'obtenir les droits légaux d'exploitation de leurs terres, mais un gros propriétaire américain, Frank Harlan, a fait main basse sur leurs biens ... |
![]() | JUGE ET HORS LA LOI, John Huston 1972, Paul Newman, John Huston, Ava Garner, Anthony Perkins, Victoria Principal, Jaqueline Bisset (western)@@Recherche pour vol, Roy Bean se refugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laisse pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine, Maria Elena, il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, decide a faire regner la loi et l'ordre. TELERAMA Sur un scénario de John Milius, le faux magistrat est devenu un vrai héros hustonien : Roy Bean a une vision, celle d'un Ouest de légende qui n'obéirait qu'à sa loi. Il bâtit, quasiment de ses mains, la ville où tout portera son nom. Mais, comme dans tout bon film de John Huston, ce rêve ainsi que sa passion pour l'étoile qu'il n'a pourtant jamais approchée sont voués à l'échec. Paul Newman mène tambour battant ce western picaresque au ton singulier, typique de la façon dont Hollywood revisita le genre dans les années 1970. De costauds seconds rôles l'épaulent : Anthony Perkins, prêtre étrange devenu mentor malgré lui, John Huston en personne, irrésistible en homme-ours, Stacy Keach, qui fait une apparition tonitruante en hors-la-loi albinos. Mais, peu à peu, l'humour fait place à un ton élégiaque, souligné par la belle musique de Maurice Jarre. La dernière partie, tardive - on est en 1919 - sonne comme un requiem : le vieil Ouest n'est plus incarné que par quelques fantômes décrépits, qui se consumeront dans un dernier accès de révolte. | JUGE ET HORS LA LOI, John Huston 1972, Paul Newman, John Huston, Ava Garner, Anthony Perkins, Victoria Principal, Jaqueline Bisset (western)@@ (E) Recherche pour vol, Roy Bean se refugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laisse pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine, Maria Elena, il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, decide a f ... |
![]() | LA SCOUMOUNE, José Giovanni 1972, Jean-Paul Belmondo, Aldo Bufi Landi (policier)@@Marseille, 1934. Xavier Saratov est en prison pour un meurtre que Jeannot Villanova, le patron de la pègre marseillaise, lui a fait endosser en mettant un cadavre dans sa voiture. Son ami Roberto Borgo, surnommé la Scoumoune, tente de prouver son innocence. TELERAMA À force de rediffusions, le chapeau mou de Bébel paraît un rien mité, et les petites pépées sont fatiguées. Qu’importe ! Heureuse époque, où les julots en costume rayé et chapeau mou avaient encore le sens de l'honneur et de l'amitié virile ! Pourtant, à force de rediffusions (La Scoumoune concurrence, au box-office des refrains télévisuels, tous les Gendarmes et Bronzés), le chapeau mou paraît un rien mité, et les petites pépées sont fatiguées. Qu'importe ! De film en film, José Giovanni sacrifie avec une invariable ardeur aux mythes du grand banditisme buriné. Marseille et Pigalle apportent l'indispensable touche canaille et pittoresque. Claudia Cardinale est charmante, Michel Constantin toujours broussailleux. Belmondo est le héros sympathique de ce divertissement encore savoureux. | LA SCOUMOUNE, José Giovanni 1972, Jean-Paul Belmondo, Aldo Bufi Landi (policier)@@ (E) Marseille, 1934. Xavier Saratov est en prison pour un meurtre que Jeannot Villanova, le patron de la pègre marseillaise, lui a fait endosser en mettant un cadavre dans sa voiture. Son ami Roberto Borgo, surnommé la Scoumoune, ... |
![]() | LE DERNIER TANGO A PARIS, Bernardo Bertolucci 1972, Marlon Brando, Maria Schneider (erotique)@@Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce que la situation devienne insoutenable. TELERAMA D'un fantasme (faire l'amour en un lieu désert avec une inconnue), Bertolucci a tiré un psychodrame audacieux, pathétique et morbide. Son héros déchiré tente de redécouvrir l'amour avec une expérience primitive. En s'accouplant avec frénésie, il cherche une pulsion de vie. Il ne fait qu'attiser sa pulsion de mort et imposer sa violence charnelle à sa partenaire dans une avilissante descente aux enfers. Pour finir lui-même en clown pitoyable dévirilisé. Le film connut le scandale et le succès à cause de ses scènes hard et nihilistes. Il apparaît aujourd'hui comme une provocante clameur romantique, la peinture d'une utopie qui tourne à l'autopunition. C'est un film impitoyable sur l'aveuglement du mâle dominateur et l'impasse d'une fusion sexuelle sans tendresse. Marlon Brando et Maria Schneider apportent au film une brutalité animale. Le premier s'est investi dans ce rôle intime au point d'y confesser sa propre enfance. La seconde a sidéré par l'aisance physique avec laquelle elle assumait ce personnage d'aventurière impudique. | LE DERNIER TANGO A PARIS, Bernardo Bertolucci 1972, Marlon Brando, Maria Schneider (erotique)@@ (E) Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. ... |
![]() | LE PARRAIN, Francis Ford Coppola 1972, Marlon Brando, Al Pacino (thriller saga)@@@@En 1945, à New York, les Corleone sont une des 5 familles de la mafia. Don Vito Corleone, `parrain' de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, `parrain' de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. TELERAMA La saga baroque des Corleone prend son envol. Brando et Pacino devant la caméra, Coppola en homme-orchestre : l’opéra sanglant peut commencer, avec ses meurtres et ses trahisons. Découvrir Le Parrain aujourd'hui, c'est d'abord constater à quel point certaines idées reçues ont la vie dure. Pour commencer, ce n'est pas un film de gangsters. Du best-seller complaisant de Mario Puzo sur un chef mafieux, Coppola a tiré une véritable tragédie familiale. La Mafia n'est qu'un prétexte pour faire entrer la violence, le crime et la trahison dans l'histoire de cette famille. Le personnage principal n'est pas Marlon Brando, qui disparaît presque totalement au quart du film, mais un quasi-débutant nommé Al Pacino : Le Parrain, ou l'histoire du destin tragique de Michael Corleone, fils de Vito. S'il réprouve les pratiques criminelles de sa famille au début du film, il sera amené, mû par un destin inexorable, à prendre la place de son père, renonçant ainsi à tous ses idéaux. Près de quarante ans après la sortie du film, l'aptitude formidable du jeune Coppola à s'entourer de collaborateurs d'exception (voir les superbes plans en clair-obscur de Gordon Willis) et son sens aigu du casting ne cessent de laisser admiratif. Surtout, en ce début des années 1970, où le monde artistique n'aspire qu'aux expérimentations de toutes sortes, Coppola a l'intelligence du classicisme. Sa mise en scène souveraine reste un modèle de précision et d'évidence. | LE PARRAIN, Francis Ford Coppola 1972, Marlon Brando, Al Pacino (thriller saga)@@@@ (E) En 1945, à New York, les Corleone sont une des 5 familles de la mafia. Don Vito Corleone, `parrain' de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, `parrain' de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une as ... |
![]() | LES GRIFFES DU LION, Richard Attenborough 1972, Simon Ward, John Mills (histoire bio)@Les débuts dans le monde politique du jeune Winston Churchill. Après une enfance bourgeoise fortement marquée par la personnalité de ses parents, il commence à faire carrière dans l'armée, avant d'être tenté par la vie politique. Il profite d'une réputation flatteuse acquise après son évasion durant la guerre des Boers pour s'y lancer, en se faisant élire au Parlement. TELERAMA Né dans l'une des familles les plus titrées du pays, Winston Churchill parvient à l'âge d'homme doté de deux solides images parentales, d'un côté son père, Sir Randolph, un homme imposant et austère, de l'autre sa mère, Lady Jennie, belle, gracieuse et terriblement distante. Winston ne se distingue pas particulièrement à l'école. Il entre même difficilement à l'Ecole militaire, au grand désespoir de son père qui voit parallèlement sa carrière politique sombrer. Mais le jeune homme est ambitieux. Il effectue aux Indes et au Soudan quelques coups d'éclat qui le couvrent de gloire militaire et de médailles si utiles pour se faire élire député. Sa première tentative en ce sens est un échec. Winston persévère et finit par gagner la confiance des électeurs... | LES GRIFFES DU LION, Richard Attenborough 1972, Simon Ward, John Mills (histoire bio)@ (E) Les débuts dans le monde politique du jeune Winston Churchill. Après une enfance bourgeoise fortement marquée par la personnalité de ses parents, il commence à faire carrière dans l'armée, av ... |
| TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL, Jean Yanne 1972 (comique)@@Selon `Radio plus près de Dieu', rien n'est conçu sans Dieu, surtout pas les shampoings, les produits de beauté, la vente des disques. Un animateur dénonce cette escroquerie à l'antenne, ce qui lui vaut d'être licencié. Il réapparaîtra sur de nouvelles ondes avec `Radio plus près de la Vérité'. TELERAMA « Grillé » par des collègues peu consciencieux, Christian Gerber, journaliste à Radio Plus, est mis au « placard ». Nommé « superviseur » des émissions, il est écœuré par la bêtise des programmes et quitte la station. Il revient à la radio par la grande porte et tente l’utopie d’une station-vérité, sans pub ni langue de bois. Il s’agit du premier film de Jean Yanne, et du meilleur : une satire assez cinglante des médias – ici, une grande radio périphérique, milieu que lui et son coscénariste Gérard Sire connaissaient bien – saisis entre commerce et conformisme, inculture et malhonnêteté. Bien sûr, l’acteur-cinéaste ne fait pas dans la dentelle et, se donnant le beau rôle, affiche une supériorité qui, dans les films suivants, deviendra franchement gênante ; quant au « filmage », on aurait du mal à le baptiser mise en scène. Mais le propos est souvent juste, et Jean Yanne parvient à saisir un peu d’air du temps, à montrer une France figée et peureuse, placée sous l’éteignoir pompidolien. Les comédiens font leur boulot, en bons chansonniers ou « sketch men » qu’ils ont parfois été, et on peut trouver du plaisir à ce jeu de massacre cinémato-radiophonique. Quelle autre œuvre s’est attaquée, de façon aussi crédible, aux médias hexagonaux et à leurs travers ? | TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL, Jean Yanne 1972 (comique)@@ (E) Selon `Radio plus près de Dieu', rien n'est conçu sans Dieu, surtout pas les shampoings, les produits de beauté, la vente des disques. Un animateur dénonce cette escroquerie à l'antenne, ce qui lui vaut d' ... |
![]() | CHAIR POUR FRANKENSTEIN, Paul Morrissey 1973, Joe Dallesandro, Udo Kier (film e horreur)@Le baron Frankenstein rêve de restaurer la gloire de la Serbie, alors il construit des monstres dont les enfants deviendront la nouvelle race ultime. Déterminé à ce qu'elles soient fécondes, il vise à doter le corps masculin du cerveau de quelqu'un possédant une libido puissante. TELERAMA Erotisme gore chez PM‚ éviscération‚ amputation et autres joyeusetés‚ version choc, trash, camp‚ sexe et humour noir avec le démentiel UK | CHAIR POUR FRANKENSTEIN, Paul Morrissey 1973, Joe Dallesandro, Udo Kier (film e horreur)@ (E) Le baron Frankenstein rêve de restaurer la gloire de la Serbie, alors il construit des monstres dont les enfants deviendront la nouvelle race ultime. Déterminé à ce qu'elles soient fécondes, il vise à ... |
![]() | DEUX HOMMES DANS LA VILLE, Jose Giovanni 1973, Alain Delon, Jean Gabin (thriller)@@Gino Strabliggi recouvre la liberté après avoir purgé une peine de dix ans de réclusion. Suivant les conseils de Germain Cazeneuve, l'éducateur qui s'est occupé de lui et continue de lui porter un amical intérêt, il décide de mener une vie honnête, loin des tentations du passé. Il réussit à trouver du travail dans une imprimerie à Meaux. Peu de temps après, Sophie, sa femme, meurt dans un accident de voiture. TELERAMA Une ancienne petite frappe reconstruit sa vie grâce à une jeune femme, un boulot et son éducateur, joué par Jean Gabin. Mais la réinsertion est-elle possible ? Comment juger ce film réquisitoire contre la peine de mort, bientôt quarante-quatre ans après l’abolition de celle-ci ? D’abord en signalant qu’il traite avant tout de la difficulté de réinsertion des prisonniers qui ont fait leur temps. Gino a purgé dix ans pour braquage et a décidé de ne pas replonger. La malchance et le zèle pervers d’un inspecteur vont pourtant le mener à l’échafaud. On pense un peu à André Cayatte dans la mise en scène démonstrative mais réellement engagée de José Giovanni et cette séquence finale où la lame de la guillotine tombe en gros plan. C’est fou, mais plus de cinquante ans après, Deux Hommes dans la ville continue de serrer le cœur. L’interprétation y est pour beaucoup : Michel Bouquet en version moderne du Javert des Misérables, Delon gagné par l’épouvante au moment de mourir, mais surtout Gabin en force tranquille et fatiguée par la machine judiciaire. | DEUX HOMMES DANS LA VILLE, Jose Giovanni 1973, Alain Delon, Jean Gabin (thriller)@@ (E) Gino Strabliggi recouvre la liberté après avoir purgé une peine de dix ans de réclusion. Suivant les conseils de Germain Cazeneuve, l'éducateur qui s'est occupé de lui et continue de lui porter un a ... |
![]() | L ARNAQUE, George Roy Hill 1973, Paul Newman, Robert Redford (musical)@@@Une bande de trois petits arnaqueurs dépouille par hasard un convoyeur de fonds d'un grand bandit de la pègre de New York. Celui-ci cherche à se venger et tue Luther, un des arnaqueurs qui a participé au vol. Avant de se faire assassiner, Luther remet à Johnny Hooker la carte de visite d'un ancien grand faisandier : Henry Gondorff. Johnny se rend donc à Chicago pour rencontrer Henry. TELERAMA Au son du ragtime, une évocation nostalgique de l’Amérique des années 1930, avec Newman et Redford. Le mélange d’humour et de vengeance fait mouche. En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble. Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact. | L ARNAQUE, George Roy Hill 1973, Paul Newman, Robert Redford (musical)@@@ (E) Une bande de trois petits arnaqueurs dépouille par hasard un convoyeur de fonds d'un grand bandit de la pègre de New York. Celui-ci cherche à se venger et tue Luther, un des arnaqueurs qui a participé au vol. Ava ... |
![]() | LA BONNE ANNEE, Claude Lelouch 1973, Lino Ventura, Francoise Fabian (policier)@@Charles et Simon, gangsters professionnels, font la connaissance de Françoise, antiquaire sur la Croisette. Simon tombe amoureux d'elle bien que tout les sépare : elle est plutôt cultivée, il est complètement matérialiste. Cette rencontre va bouleverser le coeur, mais aussi l'esprit de Simon. En effet, le magasin de Françoise jouxte la bijouterie Van Cleef et l'idée d'un hold-up germe peu à peu. | LA BONNE ANNEE, Claude Lelouch 1973, Lino Ventura, Francoise Fabian (policier)@@ (E) Charles et Simon, gangsters professionnels, font la connaissance de Françoise, antiquaire sur la Croisette. Simon tombe amoureux d'elle bien que tout les sépare : elle est plutôt cultivée, il est complèteme ... |
![]() | LA CAGE AUX FOLLES, Jean Poiret 1973, Jean poiret, Michel Serrault (theatre)@@deux homosexuels tiennent un cabaret de danseurs travestis appelé « La Cage aux folles ». Albin fait des scènes de plus en plus fréquentes à Georges. Ce dernier reçoit la visite de Laurent, le fils qu'il a eu à l'occasion d'une liaison hétérosexuelle qui lui apprend qu'il va se marier. Le problème : les parents de la fiancée sont très conservateurs, et ignorent tout de la profession et de la vie sexuelle des futurs beaux-parents de leur fille. TELERAMA Dès février 1973, sur la scène du Théâtre du Palais Royal, à Paris, Jean Poiret et Michel Serrault triomphent dans "La Cage aux folles", qui sera jouée sans interruption pendant cinq ans, cumulant un million et demi de spectateurs, tout en faisant grincer quelques dents au passage. A une époque où l'homosexualité est encore considérée par la loi comme un délit et un fléau à combattre, le couple formé par Alban, alias Zaza Napoli, et Georges, enthousiasme le public. Retour sur cette aventure. | LA CAGE AUX FOLLES, Jean Poiret 1973, Jean poiret, Michel Serrault (theatre)@@ (E) deux homosexuels tiennent un cabaret de danseurs travestis appelé « La Cage aux folles ». Albin fait des scènes de plus en plus fréquentes à Georges. Ce dernier reçoit la visite de Laurent, le ... |
![]() | LE GRAND BAZAR, Claude Zidi 1973, Michel Serrault, Les Charlots, Michel Galabru (comique)@@Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Également collègues, ils travaillent à l'usine, mais leur incompétence notoire leur vaut d'être renvoyés. TELERAMA Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Egalement collègues, ils travaillent à l'usine. Mais leur incompétence notoire leur vaut d'être renvoyés. Emile, le propriétaire de l'épicerie-buvette qu'ils fréquentent régulièrement, leur suggère de gagner un peu d'argent en bricolant pour les habitants de la cité. Très vite, le quatuor va trouver une occupation à plein temps : il décide de défendre l'épicier, menacé de fermeture à cause de la concurrence impitoyable que lui fait un supermarché récemment installé dans le quartier, baptisé Euromarché... | LE GRAND BAZAR, Claude Zidi 1973, Michel Serrault, Les Charlots, Michel Galabru (comique)@@ (E) Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Également collègues, ils travaillent à l'usine, mais leur incompétence notoire leur vaut d'&ec ... |
![]() | LICORICE PIZZA, Paul Thomas Anderson 1973, Alana Haim, Cooper Hoffman (sentimental)@@Une banlieue de Los Angeles, en 1973. Gary offre un profil surprenant de lycéen : grassouillet, légèrement boutonneux, il paraît cependant ivre de lui-même et agit en adulte entreprenant et volontaire. Le jour de la photo de classe, il jette son dévolu sur l’assistante du photographe. Alana a déjà 25 ans et une piètre image d’elle-même. Elle repousse les avances de son prétendant inattendu… TELERAMA Une comédie romantique insolite, savoureux portrait de la Californie post-hippie. Élasticité moelleuse des scènes, liquidité du temps (jours, mois, saisons) qui s’écoule à partir de la rencontre… L’imprévisible Paul Thomas Anderson (Phantom Thread) semble accorder sa mise en scène aux matelas à eau qui occuperont une place de taille à l’image : Gary se lance dans la vente de ces lits alors révolutionnaires, avec Alana comme bras droit. Leur travail les fait arpenter une Californie encore empreinte de l’esprit hippie, où chacun semble contribuer par un grain de déraison plus ou moins flagrant à une féerie un peu fêlée. Le garçon a l’assurance, mais la fille possède le vrai courage, la force réelle. Quand les deux finissent par se brouiller, la question de leur différence d’âge revient sous un jour nouveau. Lui qui se prenait pour un grand n’en était, au fond, qu’à la toute-puissance illusoire de l’enfance, et le voilà rattrapé par les doutes de l’adolescence. Elle, soucieuse d’exercer des responsabilités de son âge découvre les coulisses pathétiques d’une campagne électorale : de quoi avoir envie de reprendre une bouffée de jeunesse… Ainsi Paul Thomas Anderson, longtemps considéré comme un héritier de Robert Altman, par son cynisme et sa causticité, réussit-il sa conversion à la douceur, et signe la plus insolite des comédies romantiques. | LICORICE PIZZA, Paul Thomas Anderson 1973, Alana Haim, Cooper Hoffman (sentimental)@@ (E) Une banlieue de Los Angeles, en 1973. Gary offre un profil surprenant de lycéen : grassouillet, légèrement boutonneux, il paraît cependant ivre de lui-même et agit en adulte entreprenant et volontaire. Le jo ... |
![]() | MALIZIA, Salvatore Samperi 1973, Laura Antonelli, Turi Ferro, Alessandro Momo (film complet)À Acireale dans la province de Catane en Sicile, années soixante. Le marchand de vêtements Ignazio La Brocca, veuf avec trois enfants, prend une nouvelle bonne à tout faire, Angela, qui débute le jour même de l'enterrement de sa femme. Ignazio constate au fil des jours qu’Angela assure un service épatant. De plus, elle a des manières modestes et aussi un corps parfait. La femme idéale pour se remarier, en somme ! La maison se remplit de gaieté, mais bien vite, Angela suscite l'intérêt des deux jeunes gens les plus âgés de la famille. Anthony l'aîné, dix-huit ans, voit ses avances repoussées. Nino, dans les quatorze ans, tombe profondément amoureux de la jeune femme mais constate aussi les intentions de son père et n’a alors de cesse d’essayer de les entraver. Il affirme qu’il a des cauchemars, qu'il voit des apparitions du fantôme de sa mère, déclenchant des cris et des pleurs, toutes les nuits. Il use même de son influence pour gagner l’opposition de sa grand-mère maternelle au mariage. Ignazio obtient finalement le consentement de sa mère. Une nuit d'orage, alors qu'Ignazio est absent de la maison, Angela, mise à bout par l’escalade des jeux érotiques auxquels Nino l’a forcée, se plie finalement à la volonté du garçon et se donne entièrement à lui. Guéri de son obsession, l'adolescent renonce à toute entrave au mariage d’Ignazio et d’Angela, qui peut enfin être célébré. | MALIZIA, Salvatore Samperi 1973, Laura Antonelli, Turi Ferro, Alessandro Momo (film complet) (E) À Acireale dans la province de Catane en Sicile, années soixante. Le marchand de vêtements Ignazio La Brocca, veuf avec trois enfants, prend une nouvelle bonne à tout faire, Angela, qui débute le jour m&eci ... |
![]() | MON NOM EST PERSONNE Tonino Valerii 1973, Terence Hill, Henri Fonda (western)@@Personne, un jeune aventurier, veut convaincre un tireur renommé d'accomplir une dernière action d'éclat : combattre la Horde sauvage et ainsi rentrer dans l'Histoire. | MON NOM EST PERSONNE Tonino Valerii 1973, Terence Hill, Henri Fonda (western)@@ (E) Personne, un jeune aventurier, veut convaincre un tireur renommé d'accomplir une dernière action d'éclat : combattre la Horde sauvage et ainsi rentrer dans l'Histoire. ... |
![]() | NOS PLUS BELLES ANNEES, Sydney Pollack 1973, Barbra Streisand, Robert Redford (sentimental)@@Deux jeunes Américains se rencontrent sur les bancs de l'université en 1937. La jeune femme est militante communiste alors que lui est un tombeur sans conscience politique. TELERAMA Sydney Pollack déguise sa leçon d'Histoire en romance nostalgique. Aux démonstrations coups de poing il préfère le tête-à-tête amoureux sur une plage hivernale, et dissimule le pamphlet politique au creux d'une ou deux disputes enflammées. Mine de rien, dix années décisives se dévoilent ainsi, d'une anecdote à l'autre. Après l'Amérique victorieuse d'après guerre, sûre de sa supériorité morale, surgit le maccarthysme, vague de paranoïa anticommuniste, intrusion totalitaire en pays démocratique avec son cortège de délations, de lâchetés. A travers ses déchirures, le couple laisse apparaître le malaise d'une époque, la fin des illusions, du confort intellectuel de l'american way of life. Lui, Hubbell, scénariste à Hollywood, capitule, collabore à la chasse aux sorcières. Elle, Katie, la militante, tient tête. Interprétés avec chaleur, les tourtereaux de Nos plus belles années ne sont pas que des personnages-prétextes. Ils sont attachants, explosifs, bien vivants, et dessinent une belle tranche de vie, tendre et amère. | NOS PLUS BELLES ANNEES, Sydney Pollack 1973, Barbra Streisand, Robert Redford (sentimental)@@ (E) Deux jeunes Américains se rencontrent sur les bancs de l'université en 1937. La jeune femme est militante communiste alors que lui est un tombeur sans conscience politique. TELERAMA Sydney Pollack déguise s ... |
![]() | RABBI JACOB Gerard Oury 1973, Louis de FunesÀ la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se déguise en rabbin, après avoir croisé des religieux juifs en provenance de New York à l'aéroport d'Orly. | RABBI JACOB Gerard Oury 1973, Louis de Funes (E) À la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se d&eacut ... |
![]() | VIVRE ET LAISSER MOURIR, Guy Hamilton 1973, Roger Moore, Yaphet Kotto (James Bond)(aventure)@@James Bond est appelé à la rescousse pour mettre fin à l'hécatombe meurtrière qui décime les agents secrets britanniques. Enquêtant à New York, dans le quartier de Harlem, il affronte un caïd de la drogue, le redoutable docteur Kananga et sa comparse, l'étrange Blanche Solitaire. TELERAMA Suite à la disparition de trois agents britanniques, James Bond enquête à New York, puis sur l’île de San Monique, entre Haïti et la Jamaïque. Il se trouve alors aux prises avec le docteur Kananga, à la fois sorcier vaudou, dealer et criminel. Dans la longue carrière, toujours inachevée, de James Bond au cinéma, ce neuvième « épisode » ne fait date qu’à un seul titre : Roger Moore y reprend pour la première fois le rôle-titre. Hors cette curiosité éventée (et quelques gadgets désuets), ce film mérite un carton rouge pour racisme manifeste : tous les adversaires de 007 sont noirs, et affligés de multiples tares ou vices… | VIVRE ET LAISSER MOURIR, Guy Hamilton 1973, Roger Moore, Yaphet Kotto (James Bond)(aventure)@@ (E) James Bond est appelé à la rescousse pour mettre fin à l'hécatombe meurtrière qui décime les agents secrets britanniques. Enquêtant à New York, dans le quartier de Harlem, il affronte u ... |
![]() | CHINATOWN, Roman Polanski 1974, Jack Nicholson, Faye Dunaway (thriller)@@@Los Angeles, dans les années 30. Détective privé et individu sans grande consistance, J. J. Gittes est spécialisé dans les affaires d'adultère. TELERAMA Los Angeles, 1937. J.J. Gittes, détective privé, reçoit la visite d'une femme ravissante qui lui demande de faire suivre son mari, un ingénieur des eaux. Gittes mène son enquête et renifle bientôt le sac d'embrouilles, notamment une affaire de corruption... Chinatown, c'est d'abord le climat rétro des années 1930, qui, une fois n'est pas coutume, passe magnifiquement la rampe. Polanski retrouve l'atmosphère et la classe des films noirs hollywoodiens d'antan sans sombrer dans la réplique nostalgique et aseptisée. L'enquête tortueuse se fait en eaux troubles, dans un univers poisseux. Un puzzle complexe qui cache des rapports de force cruels, ambigus, inavouables. Brave type accablé, volontaire, mais toujours en retard, Gittes court après ce qu'il favorise lui-même. En privé un peu maso et désabusé, teigneux et faible, Jack Nicholson fait un sacré numéro. Son sparadrap sur le nez — super idée — est une manière bidonnante de montrer que son flair est mis à rude épreuve dans cette affaire où tout le monde semble jouer double jeu. Faye Dunaway est fatale à souhait, et John Huston campe un pervers convaincant. En un mot : l'affaire est bien pourrie, et le film, très réussi. | CHINATOWN, Roman Polanski 1974, Jack Nicholson, Faye Dunaway (thriller)@@@ (E) Los Angeles, dans les années 30. Détective privé et individu sans grande consistance, J. J. Gittes est spécialisé dans les affaires d'adultère. TELERAMA Los Angeles, 1937. J.J. Gittes, ... |
![]() | CONVERSATION SECRETE, Francis Ford Coppola1974, Gene Hackman, John Cazale (thriller)@@Spécialiste de la filature, Harry Caul est engagé pour suivre un couple et enregistrer leur conversation. Une fois sa mission accomplie, Caul écoute la bande sonore. La banalité des propos le surprend. S'agit-il d'un code secret ? TELERAMA Complots, corruption… Dans les années 1970, les bandes originales pleines d’angoisse et d’inquiétude de David Shire ont imprimé de leur marque les thrillers et films politiques américains. Conversation secrète est l’une des plus grandes réussites de Shire. Supervisée par Francis Ford Coppola (alors beau-frère du compositeur) et diffusée pendant le tournage, comme le faisait Sergio Leone avec les thèmes d’Ennio Morricone, cette musique, modeste au premier abord, épouse pas à pas la dynamique paranoïaque du film. | CONVERSATION SECRETE, Francis Ford Coppola1974, Gene Hackman, John Cazale (thriller)@@ (E) Spécialiste de la filature, Harry Caul est engagé pour suivre un couple et enregistrer leur conversation. Une fois sa mission accomplie, Caul écoute la bande sonore. La banalité des propos le surprend. S'agit-il ... |
![]() | EMMANUELLE, Just Jaekin 1974, Sylvia Kristel, Marika Green, Alain Cuny (film e)@@Emmanuelle est une jeune femme qui vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors du voyage qui la conduit à Bangkok pour rejoindre son époux, Emmanuelle rencontre deux hommes dans l'avion et s'octroie quelques plaisirs fugaces. Durant son séjour, elle fait la connaissance de deux jeunes filles, Marie-Ange et Bee, avec qui elle a une aventure. Jean, quant à lui, décide de pousser Emmanuelle dans les bras d'un sexagénaire pervers. TELERAMA A peine débarquée en Thaïlande, Emmanuelle est dans tous ses états : l’Asie et ses moiteurs languides, hou là là ! Just Jaeckin filme une suite de tableaux « artistiques » : saphisme, échangisme, demi-fesse et fauteuils en rotin. Et que je te chatouille le nombril sur fond de paysages exotiques, et que je roule des yeux extasiés... Le triomphe, dans les années 70, de cette molle agacerie pour collégiens pubères (qui engendra une flopée de suites, le collégien étant une espèce en renouvellement constant) suscite aujourd’hui une hilarité perplexe... On goûtera la présence cocasse de l’austère Alain Cuny, transformé pour l’occasion en pervers pépère des antipodes... | EMMANUELLE, Just Jaekin 1974, Sylvia Kristel, Marika Green, Alain Cuny (film e)@@ (E) Emmanuelle est une jeune femme qui vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors du voyage qui la conduit à Bangkok pour rejoindre son époux, Emmanuelle rencontre deux hommes dans l'avion et ... |
![]() | L HOMME AU PISTOLET D OR, Guy Hamilton 1974, Roger Moore (James Bond)(aventure)@À San Francisco, James Bond a peut-être rencontré un rival à sa hauteur en la personne de Scaramanga, un tueur mondialement connu pour exécuter ses victimes à l'aide d'un pistolet d'or. Lorsque Scaramanga s'empare du précieux convertisseur d'énergie, Solex Agitator, le célèbre 007 est chargé de mettre la main sur l'appareil et d'affronter le tueur au pistolet d'or dans une lutte à mort. TELERAMA Pour ce deuxième film de la série avec Roger Moore, Guy Hamilton n’a fait qu’exécuter une besogne commerciale. L’un des plus étonnants, et des plus cruels, romans de Ian Fleming a été édulcoré, transformé pour des aventures faites pour plaire sur les marchés internationaux : racisme « discret » à l’égard des Asiatiques, caricature d’un shérif égaré à Bangkok, violence et humour, démonstrations de karaté, références à la crise de l’énergie des années 1970, phallocratie triomphante et exotisme touristique. Le meilleur de L’Homme au pistolet d’or reste le générique de Maurice Binder. | L HOMME AU PISTOLET D OR, Guy Hamilton 1974, Roger Moore (James Bond)(aventure)@ (E) À San Francisco, James Bond a peut-être rencontré un rival à sa hauteur en la personne de Scaramanga, un tueur mondialement connu pour exécuter ses victimes à l'aide d'un pistolet d'or. Lorsque Scara ... |
![]() | L HORLOGER DE SAINT PAUL Bertrand Tavernier 1974, Philippe Noiret, Jean Rochefort@@Michel Descombes est horloger à Lyon, dans le quartier de Saint-Paul. Depuis que sa femme l'a quitté, il élève seul son fils, Bernard. Un jour, Michel, convoqué par le commissaire Guilboud, découvre que son fils est recherché pour meurtre. | L HORLOGER DE SAINT PAUL Bertrand Tavernier 1974, Philippe Noiret, Jean Rochefort@@ (E) Michel Descombes est horloger à Lyon, dans le quartier de Saint-Paul. Depuis que sa femme l'a quitté, il élève seul son fils, Bernard. Un jour, Michel, convoqué par le commissaire Guilboud, découvre ... |
![]() | LA MOUTARDE MA MOE AU NEZ, Claude Zidi 1974, Pierre Richard, Jane Birkin, Claude Pieplu (comique)@@Pierre Durois est professeur dans un pensionnat pour jeunes filles. À ses heures perdues, il rédige des discours politiques ou, dans un tout autre registre, il écrit des articles à sensation. Un jour, ses élèves échangent quelques-uns de ses feuillets. Pierre est alors entraîné dans une série de quiproquos. TELERAMA Une farce bon enfant qui tire à blanc sur la presse à scandales, la politique et le star system. Pierre Richard, jeune prof de maths d’une maladresse congénitale, endosse une nouvelle fois son costume de supergaffeur. Et Jane Birkin assure en starlette débordée Il y a des films avec lesquels on n’a pas envie d’être méchant. Comme cette farce bon enfant qui tire à blanc sur la presse à scandales, la politique cul serrée et le star-système. Pierre Durois, petit prof de maths, va mettre une pagaille dans tout ça. Oh, pas exprès, vu que c’est Pierre Richard, imbattable quand il s’agit de se prendre les pieds dans le tapis… Le rythme assez soutenu repose sur ses gaffes en cascades, et on parvient à sourire de temps en temps. Ça ne casse pas trois pattes à un frisé maladroit, mais, décidément, on se refuse à être cinglant. Il est si sympa, Zidi, de jouer au petit jeu des références avec un léopard apprivoisé pour rendre hommage à L’Impossible Monsieur Bébé, puis une étreinte roulée-mouillée sur la plage comme dans un Tant qu’il y aura des hommes de cartoon. Claude Piéplu est parfaitement coincé dans son costume trois pièces de pourfendeur de la fesse. Le comique donne une mine superbe à Jane Birkin. Et la musique, un peu charleston, est très bien. | LA MOUTARDE MA MOE AU NEZ, Claude Zidi 1974, Pierre Richard, Jane Birkin, Claude Pieplu (comique)@@ (E) Pierre Durois est professeur dans un pensionnat pour jeunes filles. À ses heures perdues, il rédige des discours politiques ou, dans un tout autre registre, il écrit des articles à sensation. Un jour, ses é ... |
![]() | LE CRIME DE L ORIENT EXPRESS, Sydney Lumet 1974, Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman (policier thriller)@@.jpgHercule Poirot traque un meurtrier lors d'un voyage en train où la plupart des passagers sont suspects... Portée par un casting de haut vol (Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman), une savoureuse adaptation hollywoodienne du best-seller d' Agatha Christie. Dans le train express Istanbul-Calais, un drame vient troubler la quiétude des passagers. M. Ratchett, un homme d'affaires américain, est retrouvé poignardé dans sa couchette. Une douzaine de personnes sont suspectées. Toutes ont un alibi, mais restent étrangement liées au meurtre. Passager du train lui aussi, Hercule Poirot mène l'enquête. Ses seuls indices : un mouchoir de femme marqué de l'initiale "H", un cure-pipe, un bouton d'uniforme, un peignoir de soie blanc et les cendres d'un message… Galerie de stars Charme de l’exotisme à l'ancienne des rues d'Istanbul grouillant d'une foule bigarrée, train de légende aux couleurs cuivrées, délices des toilettes, des maquillages et des silhouettes… : avec Le crime de l'Orient-Express, Sidney Lumet rend hommage au raffinement du siècle passé, à travers le soin apporté aux décors et sa mise en scène délibérément classique. Si le dénouement du roman le plus populaire d'Agatha Christie ne fait plus mystère, l’on suit avec un délicieux plaisir – à l’instar du réalisateur, friand de comédiens mythiques – la galerie hétéroclite de stars qui se croisent dans les couloirs des voitures. De l’énigmatique Richard Widmark à Ingrid Bergman, irrésistible en bigote apeurée, oscarisée pour son interprétation, en passant par Sean Connery et Jacqueline Bisset, tous s’amusent de leurs personnages avec une évidente jubilation, pour des compositions hautes en couleur. TELERAMA Un train de luxe - et quel train ! - roulant à vive allure entre Istanbul et Calais est brutalement stoppé au milieu de la nuit. A l'aube, on trouve Ratchett, un riche Américain, poignardé dans sa cabine... Tous les romans d'Agatha Christie proposent le même type de « sport cérébral ». Recto, le meurtre, verso, la solution. Entre les deux, rien, ou presque. Le lecteur-joueur attend, tripote ses méninges, partagé entre l'envie de deviner et celle d'être surpris. C'est dire si ce long et statique intermède est difficile à porter à l'écran. Sidney Lumet cherche à rendre la devinette attrayante : dans les dorures de l'Orient-Express, il a su recréer une capiteuse et artificielle odeur de rétro. Côté stars, son wagon Pullman évoque le métro aux heures de pointe. Lauren Bacall, Anthony Perkins, Ingrid Bergman, Vanessa Redgrave et les autres forment les pièces luxueuses d'un puzzle réjouissant. Le film reste un jeu, frivole et sans conséquence. Mais, jusqu'au rebondissement final, on ne se lasse pas un instant de la partie. | LE CRIME DE L ORIENT EXPRESS, Sydney Lumet 1974, Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman (policier thriller)@@.jpg (E) Hercule Poirot traque un meurtrier lors d'un voyage en train où la plupart des passagers sont suspects... Portée par un casting de haut vol (Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman), une savoureuse adaptation hollywoodien ... |
![]() | LES VALSEUSES, Bertrand Blier 1974, Patrick Dewaere, Gerard DepardieuJean-Claude et Pierrot, deux loubards blagueurs, féroces et désoeuvrés, passent leur temps à bousculer et à chahuter leurs contemporains. Ils prennent un malin plaisir à commettre toutes sortes de petits délits, qui vont du vol à la tire sur un parking de supermarché à celui de voitures. Ce soir-là, c'est précisément celle du coiffeur qui est l'objet de leurs soins malhonnêtes. | LES VALSEUSES, Bertrand Blier 1974, Patrick Dewaere, Gerard Depardieu (E) Jean-Claude et Pierrot, deux loubards blagueurs, féroces et désoeuvrés, passent leur temps à bousculer et à chahuter leurs contemporains. Ils prennent un malin plaisir à commettre toutes sortes de p ... |
![]() | PHASE IV, Saul Bass 1974 (catastrophe)@Un mystérieux signal est lance de l'espace. Sur Terre, dans le désert d'Arizona, des fourmis noires d'une espèce inconnue attaquent les humains. Au cours de ses observations en Arizona, l'entomologiste Ernest D. Hubbs est intrigué par une variété inconnue de fourmis noires, qui élimine un à un ses prédateurs. Un phénomène contre-nature qu'il décide d'étudier avec la collaboration de son assistant, James Lesko, spécialiste du langage animal. Tous deux installent sur place un laboratoire ultramoderne et entament une série d'expériences, non sans avoir évacué la région. Mais un couple de vieillards, les Eldridge, refuse d'abandonner la ferme qu'il occupe avec sa petite fille, Kendra... TELERAMA En plus de prouesses techniques pour filmer le difficilement filmable, ce film fait froid dans le dos, un one shot coup de maitre ! | PHASE IV, Saul Bass 1974 (catastrophe)@ (E) Un mystérieux signal est lance de l'espace. Sur Terre, dans le désert d'Arizona, des fourmis noires d'une espèce inconnue attaquent les humains. Au cours de ses observations en Arizona, l'entomologiste Ernest D. Hubbs e ... |
![]() | TERREUR SUR LE BRITANNIC, Richard Lester 1974, Anthony Hopkins, Omar Sharif (catastrophe)@@En pleine croisière dans l'Atlantique, le paquebot Britannic fait l'objet d'un chantage par un homme se faisant appeler Juggernaut. Celui-ci prétend avoir placé plusieurs bombes à bord et réclame une grosse rançon. Devant l'impossibilité de faire évacuer le bateau, le commandant de bord se résoud à faire appel à une équipe de démineurs menée par le lieutenant Fallon. TELERAMA “ Lester signe film catastrophe magistralement réalisé au suspens haletant et y injecte une dose de comédie s'intégrant parfaitement au récit ” Le Britannic, un luxueux paquebot, entame sa première croisière de printemps avec à son bord 1200 personnes, passagers et membres d'équipage. Nicholas Porter, qui veille depuis Londres au bon déroulement du voyage, est contacté par le mystérieux Juggernaut. L'homme affirme qu'il a placé sept tonneaux d'explosifs à bord du bâtiment et exige une rançon de 500 000 livres. Faute de quoi, dans les 22 heures qui suivent, le Britannic ne sera plus qu'un souvenir. Porter est prêt à céder au chantage mais le gouvernement s'y oppose. Une équipe de démineurs, conduite par le vaillant Fallon, est parachutée sur le Britannic... | TERREUR SUR LE BRITANNIC, Richard Lester 1974, Anthony Hopkins, Omar Sharif (catastrophe)@@ (E) En pleine croisière dans l'Atlantique, le paquebot Britannic fait l'objet d'un chantage par un homme se faisant appeler Juggernaut. Celui-ci prétend avoir placé plusieurs bombes à bord et réclame une gross ... |
![]() | ADIEU POULET, Pierre Granier Deferre 1975, Lino Ventura, Patrick Dewaere (policier)@En pleine campagne électorale, un inspecteur de police et un garçon de vingt ans sont abattus au cours d'une bagarre par un coleur d'affiches du candidat Lardatte. TELERAMA: Derriere l’épatant duo Ventura-Dewaere, qui semblent s’entendre comme larrons en foire, même quand, sur l’écran, ils sont brouillés, on sent la joie du réalisateur et de ses scénaristes, Francis Veber et Jean Laborde, à saisir, dans leurs ambiguïtés, nos mœurs provinciales. Formidable séquence où Ventura éprouve un malin plaisir à donner la parole à un preneur d’otages, victime des magouilles locales, qui en profite, au mégaphone, pour insulter la crapule qui a réussi à se faire élire maire (Victor Lanoux). Quelques isolés, estimables, mais pas toujours inspirés comme Frédéric Tellier (L’Affaire SK1), ont tenté de prendre la relève. C’est dire combien Granier-Deferre et ses deux « poulets » restent précieux. | ADIEU POULET, Pierre Granier Deferre 1975, Lino Ventura, Patrick Dewaere (policier)@ (E) En pleine campagne électorale, un inspecteur de police et un garçon de vingt ans sont abattus au cours d'une bagarre par un coleur d'affiches du candidat Lardatte. TELERAMA: Derriere l’épatant duo Ven ... |
![]() | BARRY LINDON, Stanley Kubrick, Ryan O Neal, Marisa Berenson (guerre histoire)@@Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréquente la haute société dont il apprend les usages et les bonnes manières. Ce talent lui permet de conquérir le coeur d'une jeune veuve, la comtesse de Lyndon, dont le fils, lord Bullingdon, lui voue bientôt la plus vive animosité. TELERAMA Né en Irlande au xviiie siècle, devenu soldat dans l’armée britannique puis prussienne, joueur aux cartes et tricheur professionnel, Redmond Barry réussira à épouser la comtesse de Lyndon pour lui prendre son nom… Avec ce récit picaresque tiré d’un roman de William Makepeace Thackeray, le grand Kubrick s’attaquait au cinéma romanesque en costume pour en donner sa version, évidemment à nulle autre pareille. Paysages, atmosphères intérieures, éclairages à la bougie : l’effort de la mise en scène se porte, spectaculairement, sur des sujets picturaux, comme si la caméra avait traversé le temps et adopté l’esthétique du passé. Ce que saluèrent, en 1976, quelques Oscars, dont celui de la musique — les morceaux de Haendel, Bach ou Schubert devinrent, au moment de la sortie, de vrais tubes. Mais, au milieu de toute cette beauté, où est passé l’humain ? Au fil de son ascension sociale, Barry Lyndon nous est de plus en plus étranger. Le film fonctionne comme un piège fascinant : dans ses magnifiques plans-tableaux, les personnages sont mis à distance, et leur petitesse saute aux yeux face à une histoire qui les dépasse. Barry Lyndon se voit en héros, il n’est que le jouet du destin, et sa femme, une jeune beauté déjà embaumée. Sans renoncer à une sérénité contemplative, Kubrick épingle sans pitié les vanités humaines. | BARRY LINDON, Stanley Kubrick, Ryan O Neal, Marisa Berenson (guerre histoire)@@ (E) Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréq ... |
![]() | BARRY LYNDON Stanley Kubrick 1975, Marisa Berenson (middle)@Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréquente la haute société dont il apprend les usages et les bonnes manières. Ce talent lui permet de conquérir le coeur d'une jeune veuve, la comtesse de Lyndon, dont le fils, lord Bullingdon, lui voue bientôt la plus vive animosité. TELERAMA: Avec ce récit picaresque tiré d’un roman de William Makepeace Thackeray, le grand Kubrick s’attaquait au cinéma romanesque en costume pour en donner sa version, évidemment à nulle autre pareille. Paysages, atmosphères intérieures, éclairages à la bougie : l’effort de la mise en scène se porte, spectaculairement, sur des sujets picturaux, comme si la caméra avait traversé le temps et adopté l’esthétique du passé. Mais, au milieu de toute cette beauté, où est passé l’humain ? Au fil de son ascension sociale, Barry Lyndon nous est de plus en plus étranger. Le film fonctionne comme un piège fascinant : dans ses magnifiques plans-tableaux, les personnages sont mis à distance, et leur petitesse saute aux yeux face à une histoire qui les dépasse. Barry Lyndon se voit en héros, il n’est que le jouet du destin, et sa femme, une jeune beauté déjà embaumée. Sans renoncer à une sérénité contemplative, Kubrick épingle sans pitié les vanités humaines. | BARRY LYNDON Stanley Kubrick 1975, Marisa Berenson (middle)@ (E) Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréq ... |
![]() | FIRE IN THE SKY. Robert Lieberman 1975 (catastrophe)@Snowflake, États-Unis, le 5 novembre 1975. Travis Walton, un employé des eaux et forêts, est enlevé par des extra-terrestres devant ses quatre collègues. Il disparaît pendant cinq jours, puis réapparaît, sans mémoire des événements. Mais peu à peu, les souvenirs refont surface... TELERAMA Dans le Nord montagneux de l'Arizona, en 1975. Six bûcherons sont à l'oeuvre. Une nuit, tandis qu'ils quittent leur lieu de travail en camion, ils remarquent, dans le ciel, une inquiétante lueur orange, de laquelle descend bientôt un énorme objet. Intrigué, Travis, l'un des bûcherons, s'approche de la chose et disparaît mystérieusement. Ni les autorités, ni la population avoisinante ne semblent convaincues par ce qu'elles considèrent comme une plaisanterie ou, au mieux, comme un banal règlement de comptes. Néanmoins, après avoir interrogé les cinq témoins, le shérif Frank Waters organise des battues pour retrouver Travis. Quelques jours plus tard, celui-ci est découvert, nu comme un ver, visiblement en état de choc. | FIRE IN THE SKY. Robert Lieberman 1975 (catastrophe)@ (E) Snowflake, États-Unis, le 5 novembre 1975. Travis Walton, un employé des eaux et forêts, est enlevé par des extra-terrestres devant ses quatre collègues. Il disparaît pendant cinq jours, puis ré ... |
![]() | IL VIZIO DI FAMILGLIA, Mariano Laurenti 1975, Renzo Montagnani, Edwige Fenech, Roberto Pace (film e)Le comte Giosuè, industriel de la Vénétie spécialisé dans les spaghettis, est sur le point de mourir et sa sœur, sa femme et sa fille tentent de s'emparer de son énorme héritage, déclenchant une guerre faite exclusivement de coups bas. C'est dans ce contexte familier qu'arrive à la villa, en tant que domestique, l'ex-taulard Giacomo. Il est en réalité engagé par Magda, la sœur du comte, pour compromettre et écarter efficacement son épouse rivale. Pour y parvenir, Giacomo doit même se faire passer pour un homosexuel, mais sa couverture s'avère un échec : la villa est habitée par des femmes charmantes et rusées, qui lui font tourner la tête ; une fois qu'elles auront découvert ses véritables penchants, toutes essaieront de le mettre de leur côté en le tentant par leurs charmes. Comme si Giacomo ne suffisait pas, le jeune Marco, neveu d'une des femmes, se retrouve lui aussi à admirer leurs corps nus et sinueux et à tenter diverses approches avec elles. Après la mort du noble, un dernier rebondissement clarifie incontestablement les hiérarchies au sein de la famille. | IL VIZIO DI FAMILGLIA, Mariano Laurenti 1975, Renzo Montagnani, Edwige Fenech, Roberto Pace (film e) (E) Le comte Giosuè, industriel de la Vénétie spécialisé dans les spaghettis, est sur le point de mourir et sa sœur, sa femme et sa fille tentent de s'emparer de son énorme héritage, d&eacu ... |
![]() | JEANNE DIELMAN 25 quai du commerce Bruxelles, Chantal Akerman 1975, Delphine Seyrig (societe)@@Jeanne, une veuve belge d'une quarantaine d'années et prostituée à temps partiel, vit dans un appartement exigu avec son fils adolescent. Ses journées sont régies par une routine ininterrompue de tâches domestiques et d'un rendez-vous préétabli avec un client au beau milieu d'après-midi. TELERAMA En 2022, la revue britannique “Sight and Sound” a élu le film de Chantal Akerman, meilleur film de tous les temps. L’immense Delphine Seyrig innonde de sa présence magnétique ce chef-d’œuvre réalisé à seulement 25 ans. Radical sur le fond comme sur la forme, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles fait partie de ces œuvres inépuisables, sujettes à des interprétations multiples voire contraires. S’agit-il d’aliénation ou de griserie ? D’une érotique du travail domestique ? D’une ode à la frigidité ? Est-ce un manifeste féministe ou une satire burlesque ? Un film de Hitchcock au féminin ? En exagérant à peine, on serait prêt à soutenir chacune de ces hypothèses. Une certitude, au moins : Chantal Akerman montrait en 1975, à travers ces plans fixes découpés au cordeau, ce qu’on n’avait jamais vu jusqu’alors. À savoir : l’activité sans temps mort d’une ménagère. Des tâches minutieuses que la réalisatrice jugeait aussi dignes d’être montrés qu’« un accident de voiture ou un baiser en gros plan ». Cette ménagère, c’est Jeanne Dielman, une femme toujours bien mise, d’une quarantaine d’années, qui vit seule avec son grand garçon. Ce couple étrange vit dans un petit appartement de Bruxelles, d’apparence bourgeoise. Sauf que le fils dort sur le canapé du salon et que l’argent manque — madame est veuve. Pour arrondir ses fins de mois, elle se prostitue. À domicile. Chaque après-midi, elle reçoit un client, dans sa chambre. Ce qui s’y déroule n’est pas montré. Chorégraphie de la routine Le reste, on le voit. C’est un emploi du temps très organisé, mais qui va se dérégler. Un récital d’actions domestiques, cadencé et sonore, comme un cœur qui bat. Un va-et-vient, un ballet de portes qui s’ouvrent et se ferment, une partie de cache-cache – Jeanne allume et éteint la lumière sans cesse. Et ce faisant, parle d’elle. Obsession du temps à occuper, d’un vide à remplir, frustration, satisfaction, contrôle, abandon de soi sont ici sublimés. Beauté blême et impériale de Delphine Seyrig, dame à la coiffure ondulée d’automne, qui brouille toute interprétation hâtive, transformant la routine en chorégraphie, en houle mélodieuse. Beauté de la composition géométrique des plans. Beauté encore du vert amande, du mauve, du rose pâle, de tous ces coloris exsangues, délavés. Épuré, le film l’est jusque dans son salon miroitant où clignotent le soir d’étranges reflets bleus. La rumeur de la rue invite aussi à quelques sorties, où la ville revêt quelque chose d’irréel. Jeanne Dielman est à la fois le film suprême de la matière, des ustensiles de cuisine, des étoffes, des bibelots, des objets rangés, frottés, cognés, comme autant de preuves solides. Et celui du vague à l’âme, de l’eau, du sang, de la vie qui se liquéfie, se dissout. Voyez le finale, vanité languissante, tout y est. | JEANNE DIELMAN 25 quai du commerce Bruxelles, Chantal Akerman 1975, Delphine Seyrig (societe)@@ (E) Jeanne, une veuve belge d'une quarantaine d'années et prostituée à temps partiel, vit dans un appartement exigu avec son fils adolescent. Ses journées sont régies par une routine ininterrompue de tâc ... |
![]() | LA COURSE A L ECHALOTE, Claude Zidi 1975, Pierre Richard, Jane Birkin (comique)@Fondé de pouvoir de la banque Cardot, Pierre Vidal assure le remplacement de son directeur, parti quelques jours en congés. Malheureusement pour le jeune homme, les précieux documents d'un important client sont dérobés sous ses yeux. Afin de ne pas ternir la réputation de l'établissement, Pierre décide d'enquêter seul, sans prévenir la police. Ses investigations le conduisent dans un train en partance pour l'Angleterre. TELERAMA Pierre Vidal, le fondé de pouvoir de la banque Cardot, gère seul l'établissement en l'absence de son directeur. Encore plus nerveux qu'à l'ordinaire, il se querelle avec sa maîtresse, Janet, une Anglaise qu'il amène à l'idée de rompre. C'est alors qu'un client, monsieur de Rovère, dépose entre ses mains l'acte de vente, en blanc, de l'Alcazar. Profitant d'un moment de distraction, trois employés de la société s'emparent du précieux document. Le fondé de pouvoir n'a d'autre alternative que de les poursuivre et de leur reprendre son bien avant le retour de son patron. Il sait en effet que le premier qui apposera sa signature sur l'acte de vente deviendra le propriétaire légitime de l'Alcazar... | LA COURSE A L ECHALOTE, Claude Zidi 1975, Pierre Richard, Jane Birkin (comique)@ (E) Fondé de pouvoir de la banque Cardot, Pierre Vidal assure le remplacement de son directeur, parti quelques jours en congés. Malheureusement pour le jeune homme, les précieux documents d'un important client sont dé ... |
![]() | LE COMTE DE MONTE CHRISTO, David Greene 1975, Tony Curtis, Richard Chamberlain (saga)@Prisonnier au château d'If depuis 20 ans, Edmond Dantes réussit enfin à s'échapper. Dès lors, il se consacrera corps et âme à se venger des trois hommes qui lui ont tout pris. Immensément riche grâce au trésor que lui a légué son voisin de cellule, l'abbé Faria, Dantes revient à Paris sous l'identité du comte de Monte Cristo. TELERAMA “ Arf... que la VF. Adaptation correcte pour la durée. Mais finalement n'apporte rien par rapport au livre. A réserver pour les non lecteurs. ” | LE COMTE DE MONTE CHRISTO, David Greene 1975, Tony Curtis, Richard Chamberlain (saga)@ (E) Prisonnier au château d'If depuis 20 ans, Edmond Dantes réussit enfin à s'échapper. Dès lors, il se consacrera corps et âme à se venger des trois hommes qui lui ont tout pris. Immensémen ... |
![]() | LE SAUVAGE Jean-Paul Rappeneau 1975, Yves Montand, Catherine Deneuve@@Las de la vanité parisienne, Martin, créateur de parfums s'est exilé dans une île d'Amérique latine. Un jour qu'il est de passage à Caracas, sa nuit est troublée par l'irruption de Nelly, volcanique jeune femme fuyant son fiancée. Elle propose à Martin de lui vendre un Toulouse-Lautrec, emprunté à son patron, en guise de salaire. Martin accepte de l'aider à rentrer en France. | LE SAUVAGE Jean-Paul Rappeneau 1975, Yves Montand, Catherine Deneuve@@ (E) Las de la vanité parisienne, Martin, créateur de parfums s'est exilé dans une île d'Amérique latine. Un jour qu'il est de passage à Caracas, sa nuit est troublée par l'irruption de Nelly, volc ... |
![]() | LES 3 JOURS DU CONDOR@@Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre la montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au coeur même de l'agence. | LES 3 JOURS DU CONDOR@@ (E) Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie ... |
![]() | MONTY PYTHON et le sacre graal, Terry Jones 1975(comique)@Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde partent à la recherche du Graal en chevauchant de bien étranges montures. Ils vont se retrouver dans un monde totalement insensé. La petite troupe va devoir passer une série d'épreuves en rencontrant un chevalier à trois têtes, des jouvencelles quelque peu entreprenantes et même un terrible lapin tueur. | MONTY PYTHON et le sacre graal, Terry Jones 1975(comique)@ (E) Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde partent à la recherche du Graal en chevauchant de bien étranges montures. Ils vont se retrouver dans un monde totalement insensé. La petite troupe va devoir passer une s ... |
![]() | PICNIC A HANGING ROCK, Peter Weir 1975, Rachel Roberts, Dominic GuardLe 14 février 1900, jour de la Saint-Valentin, en Australie. L'école de jeunes filles d'Appleyard organise un pique-nique à Hanging Rock, la montagne sacrée des aborigènes. Trois élèves et leur professeure partent explorer les passages étroits et intrigants entre les monolithes. En chemin, elles croisent deux jeunes garçons. Au retour à l'école, les quatre jeunes filles manquent à l'appel. On part à leur recherche et Albert retrouve Irma, vivante mais totalement amnésique. | PICNIC A HANGING ROCK, Peter Weir 1975, Rachel Roberts, Dominic Guard (E) Le 14 février 1900, jour de la Saint-Valentin, en Australie. L'école de jeunes filles d'Appleyard organise un pique-nique à Hanging Rock, la montagne sacrée des aborigènes. Trois élèves et le ... |
![]() | QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle@À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse influencer par les mauvais conseils. En Bretagne, le marquis de Pontcallec élabore un complot destiné à renverser le duc. L'abbé Dubois se charge alors de mettre fin à la conspiration tout en utilisant le duc à des fins personnelles. TELERAMA C’est dans la veine d’un Alexandre Dumas saisi par la fièvre picaresque, d’un Saint-Simon à l’œil fureteur que Bertrand Tavernier brosse cet allègre tableau des frasques intimes de Philippe d’Orléans, monarque qui passait l’essentiel de son temps à lutiner les duchesses et les filles vénales, lors de « petits soupers » aux allures de bacchanales. Sa fresque est cocasse, pleine de verve, d’humour et de mots irrespectueux, dont la vérité historique est attestée par les études de Michelet ou de Philippe Erlanger. Il s’applique ainsi à casser le vernis de l’Histoire officielle, et ses personnages ont une profondeur d’âme qui les rend émouvants et humains. Les notables hauts en couleur sont incarnés par de prodigieux comédiens dont Tavernier a encouragé la démence jubilatoire. Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle n’ont peut-être jamais été aussi grands. Le film prend en outre une couleur pathétique grâce au personnage d’Emilie, la jeune prostituée pleine de tendresse et de douceur meurtrie. C’est elle qui personnifie le regard moral d’un Bertrand Tavernier par ailleurs passionné par la peinture des périodes de transition. La scène finale annonce les brasiers de 1789. | QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle@ (E) À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse i ... |
![]() | SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@Mariés depuis dix ans, Marianne et Johan donnent toutes les apparences d'un bonheur radieux, au point qu'une journaliste les interroge pour connaître le secret de leur amour sans faille. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'est tout à fait satisfait de leur relation. Après avoir assisté à une violente dispute entre leurs amis Peter et Katarina, puis entendu le récit d'une femme qui confesse son souhait de divorcer après vingt ans d'union, le vernis finit par craquer. TELERAMA Cette chronique d’un mariage heureux et malheureux a tout d’exceptionnel. Présentée d’abord, dans une version étendue, comme une série pour la télévision, elle devint, en Suède, phénomène de société, provoquant une vague de divorces. Chérie par les cinéphiles et les cinéastes, elle vient de faire l’objet d’un admirable remake, la série Scenes from a Marriage (aussi sur OCS). La réussite fut totale. Avec ce film, Bergman anticipait sur la télé-réalité. Son langage est, certes, celui du cinéma et le couple qu’il met en scène est interprété par deux grands comédiens. Mais Erland Josephson est, pour Bergman, comme un double de lui-même, et Liv Ullmann a été son épouse. Sur l’écran, ce qu’il fait surgir, c’est la vérité de ce qui se joue entre un homme et une femme. Et sur ce thème, il choisit de ne rien inventer : au lieu d’un scénario classique, il écrit des dialogues qu’il filme en gros plans, il donne à Johan, le mari, et à Marianne, l’épouse, les mots pour dire ce qu’ils éprouvent, pour parler de sentiments et de sexe. Crûment, magnifiquement, horriblement. C’est le grand déballage, comme à la maison. Sans cesse, ce film nous tend un miroir. On y reconnaît nos splendeurs et nos misères conjugales, éclairées par un cinéaste d’une lucidité impitoyable et d’une humanité immense. | SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@ (E) Mariés depuis dix ans, Marianne et Johan donnent toutes les apparences d'un bonheur radieux, au point qu'une journaliste les interroge pour connaître le secret de leur amour sans faille. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'est tout ... |
![]() | VOL AU DESSUS D UN NID DE COUCOU, Milos Forman 1975, Jack Nicholson, Louise Fletcher (sante societe)@@@Pour échapper à la prison, le détenu du droit commun Randall P. McMurphy se fait interner en simulant la folie. Dès son arrivée à l'hôpital psychiatrique, il assiste aux traitements thérapeutiques dispensés par miss Ratched, l'autoritaire et tyrannique infirmière en chef dont il cherche à bouleverser les méthodes. TELERAMA Pour échapper à la prison, un détenu demande à subir un contrôle médical en psychiatrie. Son internement au milieu de malades mentaux va bousculer les règles de vie rigides de l’hôpital… On se demandait si ce pamphlet emblématique des années 1970 n’avait pas pris un petit coup de vieux. Verdict : il tient encore remarquablement l’électrochoc, quelques décennies après sa sortie triomphale et ses cinq Oscars. Dans sa description d’un hôpital psychiatrique, Forman souffle habilement le chaud et le froid : d’irrésistibles moments de comédie (une partie de pêche au grand large, un match de basket sens dessus dessous) font office de récréations autant pour les personnages que pour les spectateurs… Les scènes de violence (tournées dans un authentique hôpital psychiatrique, avec de vrais malades) sont d’autant plus impressionnantes qu’elles sont filmées de manière quasi clinique, sans mouvements de caméra hystériques. Le marginal McMurphy (Jack Nicholson, au-delà du génie) incarne l’idéal contestataire qui tente de résister à la normalité aliénante, symbolisée par la terrifiante infirmière-chef Ratched (Louise Fletcher, dans le rôle de sa vie). Aujourd’hui comme hier, son appel à la déraison fait un bien fou. | VOL AU DESSUS D UN NID DE COUCOU, Milos Forman 1975, Jack Nicholson, Louise Fletcher (sante societe)@@@ (E) Pour échapper à la prison, le détenu du droit commun Randall P. McMurphy se fait interner en simulant la folie. Dès son arrivée à l'hôpital psychiatrique, il assiste aux traitements thé ... |
![]() | 1900, Bernardo Bertolucci 1976, Robert De Niro, Gérard Depardieu, Dominique Sanda, Burt Lancaster (saga)@@@Au début du XXe siècle, deux garçons naissent le même jour dans une grande propriété italienne. Alfredo, fils du propriétaire, connaîtra une vie d'opulence entâchée par la montée du fascisme, alors qu'Olmo, de classe inférieure, choisira le camp du socialisme pour vaincre la dictature. TELERAMA Alfredo et Olmo sont nés le même jour de 1900 sur le domaine d’une riche famille d’Emilie. Le premier, dans le clan des propriétaires, le second, dans celui des métayers. Alfredo, dispensé de mobilisation pendant la Grande Guerre, adhérera ensuite au fascisme, alors qu’Olmo, rescapé des combats, deviendra communiste… C’est l’Italie de la première moitié du XXe siècle que raconte Bertolucci dans cette superproduction-fleuve en deux parties — la première plus réussie que la seconde. Le triomphe mondial du Dernier Tango à Paris (1972) avait permis au cinéaste contestataire, disparu le 26 novembre dernier à 77 ans, de réunir un casting international de stars confirmées (Burt Lancaster) ou naissantes (Robert De Niro et Gérard Depardieu). Quarante ans plus tard, son hymne à la lutte des classes, assez proche du « réalisme socialiste » des productions soviétiques d’autrefois, semble souvent caricatural, sinon naïf — voir le personnage de l’affreux régisseur incarné par Donald Sutherland. Novecento est beaucoup plus convaincant — et séduisant — dans sa célébration de la vie, de la terre, du sexe et des saisons, magnifiquement photographiées par Vittorio Storaro. La mise en scène, ample et souvent virtuose, reste magnifique de lyrisme. | 1900, Bernardo Bertolucci 1976, Robert De Niro, Gérard Depardieu, Dominique Sanda, Burt Lancaster (saga)@@@ (E) Au début du XXe siècle, deux garçons naissent le même jour dans une grande propriété italienne. Alfredo, fils du propriétaire, connaîtra une vie d'opulence entâchée par la m ... |
![]() | 1941, Steven Spielberg 1976, Dan Aykroyd, Ned Beatty (comique aventure)@@En 1941, après l'attaque de Pearl Harbor, la peur s'installent chez les californiens. Terrifiés à l'idée d'une invasion japonaise, les habitants de Los Angeles vivent dans une psychose permanente et démesurée. Résidant sur une colline qui fait face à l'océan, Ward Douglas voit son jardin occupé par des militaires aux aguets. D'autres s'installent au sommet de la grande roue d'un parc d'attractions. Lorsque le périscope d'un sous-marin japonais fait surface au large, la panique redouble. TELERAMA Le sous-titre du film, «La folie gagne», donne une parfaite idée du climat de cette éblouissante comédie, qui renoue avec le genre burlesque, volontiers délaissé. Tout en accumulant de fabuleux effets spéciaux, le film a coûté plus de trente millions de dollars, le cinéaste se livre à une critique mordante d'une Amérique qui voit des envahisseurs partout, bouleversant les règles de la vraisemblance et parfois même du bon goût. Le cinéma hollywoodien des années 1970-80 n'a jamais été aussi loin dans la démesure et la loufoquerie. Un véritable régal ! | 1941, Steven Spielberg 1976, Dan Aykroyd, Ned Beatty (comique aventure)@@ (E) En 1941, après l'attaque de Pearl Harbor, la peur s'installent chez les californiens. Terrifiés à l'idée d'une invasion japonaise, les habitants de Los Angeles vivent dans une psychose permanente et démesu ... |
![]() | L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funes, Coluche (comique)@@@Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Tricatel, le roi de la cuisine sous vide, en le conviant à une émission de télévision. Toutefois, Charles perd le goût et l'odorat. Aussi Gérard accepte-t-il de le remplacer. TELERAMA Louis de Funès était de retour sur les plateaux après deux infarctus. Une équipe de réanimation était présente et les assureurs sur les dents, mais de Funès se détendit grâce à Coluche, qui n’hésitait pas à le taquiner. Entre eux se laisse deviner une vraie tendresse filiale. L’émotion affleure dans la scène, sur la piste de cirque, où le fils découvre son père sous une épaisse couche de mousse. Le géant du rire est ému à l’écran (ce n’est pas si souvent) devant ce grand benêt qui rêve d’être clown mais a tout de même un sacré palais. Quand, lors d’une émission de télé, l’héritier ridiculise Tricatel (Julien Guiomar, grand second rôle) en étant aussi doué que papa, c’est drôle. Parce que les gentils gastronomes l’emportent sur les méchants précurseurs de la malbouffe façon Jacques Borel. Et parce que cela sent joliment la relève. | L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funes, Coluche (comique)@@@ (E) Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Trica ... |
![]() | L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funès, Coluche (comique)@@@Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Tricatel, le roi de la cuisine sous vide, en le conviant à une émission de télévision. Toutefois, Charles perd le goût et l'odorat. Aussi Gérard accepte-t-il de le remplacer. TELERAMA Duchemin est le pourfendeur de la malbouffe. Son adversaire : Tricatel. Un peu lourd parfois mais le duo Louis de Funès-Coluche assure le show. Louis de Funès était de retour sur les plateaux après deux infarctus. Une équipe de réanimation était présente et les assureurs sur les dents, mais de Funès se détendit grâce à Coluche, qui n’hésitait pas à le taquiner. Entre eux se laisse deviner une vraie tendresse filiale. L’émotion affleure dans la scène, sur la piste de cirque, où le fils découvre son père sous une épaisse couche de mousse. Le géant du rire est ému à l’écran (ce n’est pas si souvent) devant ce grand benêt qui rêve d’être clown mais a tout de même un sacré palais. Quand, lors d’une émission de télé, l’héritier ridiculise Tricatel (Julien Guiomar, grand second rôle) en étant aussi doué que papa, c’est drôle. Parce que les gentils gastronomes l’emportent sur les méchants précurseurs de la malbouffe façon Jacques Borel. Et parce que cela sent joliment la relève. | L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funès, Coluche (comique)@@@ (E) Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Trica ... |
![]() | L EMPIRE DES SENS, Nagisa Ōshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (film e)@@Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une escalade érotique sans limites. Ne réfrénant plus ses ardeurs, Kichizo devient violent avec les femmes qu'il fréquente. Tandis que Sada s'oublie dans les bras d'autres hommes, en pensant à Kichizo. TELERAMA Sa sortie, en 1976, créa un scandale au Japon : c'était la première fois qu'on y montrait l'acte sexuel sans détour. Le film fut censuré ; Oshima, poursuivi. Depuis, les moeurs ont un peu évolué. L'Empire des sens, lui, reste inépuisable. Aujourd'hui comme hier, il nourrit bien des interprétations, signe d'une évidente santé. A l'origine, le film devait s'appeler Corrida de l'amour. Il s'agit bien en effet d'une cérémonie sacrificielle, fascinante et dérangeante. Ce qui est en jeu, ici, c'est la puissance dévorante du sexe, son obsession, sa spirale infernale. Plus Sada et Kichizo font l'amour, plus ils s'éloignent imperceptiblement du monde, mais aussi l'un de l'autre. Car le désir de Sada est sans fin. Dans cette histoire d'amour absolu, tout est magnifiquement réduit à la taille d'un sexe d'homme. Point de lyrisme ni d'obscénité, mais une vision poétiquement triviale, dépassionnée, joyeuse (le couple rit souvent) et morbide. Le huis clos se transforme peu à peu en piège étouffant et jouissif à la fois, où les limites de la vie et du plaisir sont sans cesse repoussées. Et c'est, en toute logique, que la mort couronne cette relation charnelle, violente et mystérieuse | L EMPIRE DES SENS, Nagisa Ōshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (film e)@@ (E) Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une esc ... |
![]() | L EMPIRE DES SENS, Nagisa Oshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (drame film e)@@Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une escalade érotique sans limites. Ne réfrénant plus ses ardeurs, Kichizo devient violent avec les femmes qu'il fréquente. Tandis que Sada s'oublie dans les bras d'autres hommes, en pensant à Kichizo. TELERAMA Sa sortie, en 1976, créa un scandale au Japon : c'était la première fois qu'on y montrait l'acte sexuel sans détour. Le film fut censuré ; Oshima, poursuivi. Depuis, les moeurs ont un peu évolué. L'Empire des sens, lui, reste inépuisable. Aujourd'hui comme hier, il nourrit bien des interprétations, signe d'une évidente santé. A l'origine, le film devait s'appeler Corrida de l'amour. Il s'agit bien en effet d'une cérémonie sacrificielle, fascinante et dérangeante. Ce qui est en jeu, ici, c'est la puissance dévorante du sexe, son obsession, sa spirale infernale. Plus Sada et Kichizo font l'amour, plus ils s'éloignent imperceptiblement du monde, mais aussi l'un de l'autre. Car le désir de Sada est sans fin. Dans cette histoire d'amour absolu, tout est magnifiquement réduit à la taille d'un sexe d'homme. Point de lyrisme ni d'obscénité, mais une vision poétiquement triviale, dépassionnée, joyeuse (le couple rit souvent) et morbide. Le huis clos se transforme peu à peu en piège étouffant et jouissif à la fois, où les limites de la vie et du plaisir sont sans cesse repoussées. Et c'est, en toute logique, que la mort couronne cette relation charnelle, violente et mystérieuse. — Jacques Morice | L EMPIRE DES SENS, Nagisa Oshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (drame film e)@@ (E) Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une esc ... |
![]() | LE CORSAIRE NOIR, Sergio Sollima 1976, Carole Andre, Kabir Bedi (aventure)@Le comte Émilio de Roccabruna, alias le Corsaire noir, est à la recherche du duc flamand Van Gould, responsable de l'assassinat de ses deux frères. À l'occasion d'un abordage, le Corsaire noir kidnappe une jeune femme dont il tombe éperdument amoureux, mais il découvre qu'il s'agit de la fille de Van Gould. Sur l'insistance de son équipage qui crie aussi vengeance, il doit alors abandonner sa bien-aimée en plein océan. TELERAMA Dans l'île de Macaraibo. Le duc Van Gold, représentant du roi d'Espagne, mécontent de la gestion du gouverneur en place, prend le pouvoir. Mais le duc n'est pas une créature angélique : il le prouve en tuant Enrico de Vintimille en un combat singulier truqué, où un sbire caché derrière une tenture achève le malheureux qui a osé défier Van Gold. De plus, ses agents sèment la mort et la désolation au sein de la population indigène. Au cours d'un de ces massacres, Emilio, le légendaire corsaire noir, parvient à faire fuir les sbires du duc, mais seule Yara, une jolie jeune fille, a survécu. Suivant ses sauveurs, elle découvre avec eux leur camp, malheureusement visité par les forces du duc : Emilio y trouve le cadavre de son frère et celui de son meilleur ami. Le corsaire noir jure vengeance... | LE CORSAIRE NOIR, Sergio Sollima 1976, Carole Andre, Kabir Bedi (aventure)@ (E) Le comte Émilio de Roccabruna, alias le Corsaire noir, est à la recherche du duc flamand Van Gould, responsable de l'assassinat de ses deux frères. À l'occasion d'un abordage, le Corsaire noir kidnappe une jeune ... |
![]() | LE LOCATAIRE, Roman Polanski 1976, Roman Polanski, Isabelle Adjani (drame)@Trelkovsky, émigré polonais récemment naturalisé et petit employé de bureau solitaire à Paris, parvient à surmonter sa timidité pour louer dans un bel immeuble un appartement dont l'ex-locataire, mademoiselle Choule, vient de succomber à une énième tentative de suicide. Le propriétaire des lieux, le très strict mais accueillant monsieur Zy, lui recommande d'observer le plus grand silence, par respect pour le voisinage. Les réels efforts de Trelkovsky pour se conformer à cette demande restent vains. Ses voisins l'accablent de reproches infondés, bientôt suivis d'innombrables vexations. Le pauvre locataire ne sait bientôt plus à quel saint se vouer... TELERAMA Dans un Paris où chaque appartement, aussi minuscule soit-il, devient un objet de convoitise, Trelkovsky emménage dans un cagibi dont l’occupante précédente s’est suicidée. Comme la fête des voisins semble une notion inconnue dans l’immeuble, Trelkovsky craque peu à peu. Et Roman Polanski – toujours magistral lorsqu’il approche Kafka – accompagne le personnage, qu’il a tenu à interpréter lui-même, dans une chute qui justifie la formule de Roland Topor, l’auteur du livre qui a inspiré le film : « Même les paranoïaques ont de vrais ennemis » … | LE LOCATAIRE, Roman Polanski 1976, Roman Polanski, Isabelle Adjani (drame)@ (E) Trelkovsky, émigré polonais récemment naturalisé et petit employé de bureau solitaire à Paris, parvient à surmonter sa timidité pour louer dans un bel immeuble un appartement dont l'ex ... |
![]() | ROCKY, John G Avildsen 1976. Sylvester StalloneRocky Balboa travaille pour Tony Gazzo, un usurier, et dispute de temps à autre des combats de boxe pour quelques dizaines de dollars sous l'appellation de l'Étalon Italien. Cependant, Mickey, propriétaire du club de boxe où Rocky a l'habitude de s'entraîner, décide de céder son casier à un boxeur plus talentueux. TELERAMA Un boxeur paumé tient tête au champion du monde... Écrit par Stallone, le film possède une force d’évidence à laquelle on ne peut guère résister. On a tous en nous quelque chose de Rocky : son désir de reconnaissance, son goût pour les blagues nulles, ou un vieux survêtement gris qu’on continue de porter même s’il ne nous gâte guère. Quand il rentre chez lui, Rocky parle à ses poissons et ses tortues, version simplette du samouraï avec son canari. La solitude de ce type qui semble avoir laissé son QI au vestiaire nous émeut. On a mal pour lui lorsqu’il hurle son sentiment d’abandon à son vieil entraîneur. « Tout ce que je veux, c’est tenir », espère le challenger avant d’aller se faire casser le nez par Apollo Creed. Avec ce film qu’il écrivit tout seul, Stallone ne célébrait pas la victoire. Bien plus subtil, il donnait à admirer l’obstination des graines de trottoirs, loubards pas méchants ou pauvres bougres comme le pote Mickey, à rester debout, encaisser les coups pour devenir quelqu’un. Dans notre souvenir, « Adrian ! » (prénom de l’épouse) était un cri victorieux, qui résonnait sur le ring. Pas du tout. À la femme de sa vie, petite empotée que l’amour a embellie, Rocky n’adresse qu’un feulement angoissé et tendre. Quand elle fend la foule pour lui, on la comprend. | ROCKY, John G Avildsen 1976. Sylvester Stallone (E) Rocky Balboa travaille pour Tony Gazzo, un usurier, et dispute de temps à autre des combats de boxe pour quelques dizaines de dollars sous l'appellation de l'Étalon Italien. Cependant, Mickey, propriétaire du club de bo ... |
![]() | TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodi Foster (societe road movie) @@@Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et prostitués. Dans la journée, il écrit son journal dans lequel il se dit laid et incompris. TELERAMA Dès les premières secondes, la musique de Bernard Herrmann (sa dernière) évoque l’enfer, tandis que, tout engluée de fumées, émerge New York. Une ville que le héros (Robert De Niro), un ancien du Vietnam, contemple avec dégoût : trop de drogués, de pervers, d’hystériques… On n’est pas très loin de Mean Streets, et le regard du jeune Martin Scorsese n’est pas dénué d’un certain moralisme : il y a toujours, chez ce cinéaste, même dans ses films les plus récents, le sens de la faute, l’obsession du péché. L’ambiguïté, c’est que Travis le taxi, qui note ses pensées purificatrices dans son journal intime et travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, est aussi fêlé que ceux qu’il observe. Un être fruste, inculte, qui ne quitte son travail que pour aller jouer les voyeurs dans des cinémas pornos. Repoussé par une fille de la haute, blonde et sage, il devient une bombe à retardement, prêt à la fois à assassiner un candidat à la présidence et à sauver une préadolescente de la prostitution. Une sorte de saint pervers, comme le héros de Flannery O’Connor adapté par John Huston dans Le Malin… Dans un pays cinglé, la folie d’un tel type ne peut qu’être célébrée. D’où le dénouement ironique de ce film hyperviolent et brillantissime, Palme d’or à Cannes. | TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodi Foster (societe road movie) @@@ (E) Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et p ... |
![]() | TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodie Foster (thriller)@@Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et prostitués. Dans la journée, il écrit son journal dans lequel il se dit laid et incompris. TELERAMA Dès les premières secondes, la musique de Bernard Herrmann évoque l’enfer, tandis que, tout engluée de fumées, émerge New York. Une ville que le héros (Robert De Niro), un ancien du Vietnam, contemple avec dégoût : trop de drogués, de pervers, d’hystériques… On n’est pas très loin de Mean Streets, et le regard du jeune Martin Scorsese n’est pas dénué d’un certain moralisme : il y a toujours, chez ce cinéaste, même dans ses films les plus récents, le sens de la faute, l’obsession du péché. L’ambiguïté, c’est que Travis le taxi, qui note ses pensées purificatrices dans son journal intime et travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, est aussi fêlé que ceux qu’il observe. Un être fruste, inculte, qui ne quitte son travail que pour aller jouer les voyeurs dans des cinémas pornos. Repoussé par une fille de la haute, blonde et sage, il devient une bombe à retardement, prêt à la fois à assassiner un candidat à la présidence et à sauver une préadolescente de la prostitution. Une sorte de saint pervers, comme le héros de Flannery O’Connor adapté par John Huston dans Le Malin… Dans un pays cinglé, la folie d’un tel type ne peut qu’être célébrée. D’où le dénouement ironique de ce film hyperviolent et brillantissime, Palme d’or à Cannes. | TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodie Foster (thriller)@@ (E) Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et p ... |
![]() | UN ELEPHANT CA TROMPE ENORMEMENT, Yves Robert 1976, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@Les mésaventures, notamment sentimentales, de quatre copains, restés de grands enfants à l'approche de la quarantaine et unis par une profonde amitié qui leur permet de traverser les difficultés de la vie. Etienne est heureux dans son couple, mais il est obsédé par l'image d'une jeune femme en robe rouge. TELERAMA Quatre copains. Étienne, mari modèle, qui flashe sur une mystérieuse femme en rouge ; Bouly, bon vivant volage ; Simon, médecin harcelé par sa mère abusive ; enfin Daniel, qui cache bien son jeu… Du tennis alors en vogue (le quatuor en socquettes et short blanc, c’est quelque chose) aux grands bureaux pour cadres sup cravatés, on reconnaît la France bourgeoise des années 1970, période giscardienne, et son sujet fétiche : les quadras. Aujourd’hui, le vaudeville se savoure surtout pour ses acteurs. Rochefort cumule très bien les maladresses en play-boy ridicule ; Lanoux est excellent en chialeur violent ; Bedos et Villalonga s’agacent divinement ; quant à Brasseur, son rôle d’homo discret est plutôt gonflé, vu l’époque, encore limitée à l’image de la grande folle. Mais le plus drôle, c’est peut-être Christophe Bourseiller (jadis coutumier des rôles de jeunots intellos), impayable en amoureux transi collé aux basques de Danièle Delorme. | UN ELEPHANT CA TROMPE ENORMEMENT, Yves Robert 1976, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@ (E) Les mésaventures, notamment sentimentales, de quatre copains, restés de grands enfants à l'approche de la quarantaine et unis par une profonde amitié qui leur permet de traverser les difficultés de la vie. ... |
![]() | CAPRICORNE ONE, Peter Hyams 1977, Elliott Gould, James Brolin (thriller)@@La NASA organise le premier vol habité vers Mars. Quelques minutes avant le décollage, alors que toutes les caméras du monde entier sont tournées vers leur fusée, les trois astronautes sont emmenés en secret dans un studio de télévision. La mission, trop dangereuse et coûteuse, a été annulée pour être remplacée par une fausse exploration du sol martien, reconstitué dans le studio. TELERAMA Dire qu’à sa sortie le film fut jugé invraisemblable… Il est aujourd’hui d’une totale crédibilité sur la capacité avérée des grands de ce monde à duper l’opinion publique à l’échelle planétaire, pour raison d’État ou pour assurer leur réélection. Partant de cette riche idée de boniment géant, Peter Hyams — réalisateur habile dans la SF (Outland), le polar (Le Seul Témoin) et même l’horreur (Relic) — construit son film avec intelligence entre poursuites, rebondissements et dialogues moqueurs. Dans le rôle du journaliste têtu, seul contre tous, qui pressent le complot, Elliot Gould est savamment nonchalant. Il réussira à faire éclater la vérité. C’est justement là, peut-être, que réside aujourd’hui la seule invraisemblance du film… | CAPRICORNE ONE, Peter Hyams 1977, Elliott Gould, James Brolin (thriller)@@ (E) La NASA organise le premier vol habité vers Mars. Quelques minutes avant le décollage, alors que toutes les caméras du monde entier sont tournées vers leur fusée, les trois astronautes sont emmenés ... |
![]() | CROIX DE FER, Sam Peckinpah 1977, James Coburn, James Mason (guerre)@@Sur le front russe, en 1943, alors que l'armée allemande connaît de sérieux revers et que le moral des troupes décline, le capitaine Stransky débarque dans la péninsule de Taman, en Crimée. Cet aristocrate prussien rêve d'obtenir la Croix de fer, la plus haute distinction militaire. Prêt à tout sauf à y laisser sa peau, le cinglant capitaine va s'opposer jusqu'au paroxysme de l'horreur au sergent Steiner, un vétéran aimé des soldats qui méprise les officiers. TELERAMA: Peckinpah, au crépuscule de sa carrière et rongé par la drogue, filme la retraite de Russie de l’armée allemande comme un chaos plein de chairs puantes et déchirées, de larmes de dégoût et de désespoir. Comme souvent, il oppose deux figures masculines : le capitaine Stransky, ambitieux et lâche, venu sur le front pour y décrocher la croix de fer (quitte à s’octroyer les faits d’armes d’un autre), et l’héroïque sergent Steiner, écœuré par la bêtise galonnée, mais qui aime se battre. Violence institutionnelle d’un côté, violence primaire de l’autre. Peckinpah donne raison à la seconde, tendue par le désir de survie. Mais, à la fin, on le sait bien, croix de bois, croix de fer, ils iront tous en enfer. | CROIX DE FER, Sam Peckinpah 1977, James Coburn, James Mason (guerre)@@ (E) Sur le front russe, en 1943, alors que l'armée allemande connaît de sérieux revers et que le moral des troupes décline, le capitaine Stransky débarque dans la péninsule de Taman, en Crimée. Ce ... |
![]() | L ANIMAL, Claude Zidi 1977, Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch (comique)@@À ses risques et périls, un cascadeur multiplie les prouesses pour reconquérir le coeur de sa partenaire. TELERAMA “ Du pain béni pour l'ultra actif Belmondo, prenant souvent de gros risques, reste une histoire assez fade, la cerise Welch relève le tout. ” | L ANIMAL, Claude Zidi 1977, Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch (comique)@@ (E) À ses risques et périls, un cascadeur multiplie les prouesses pour reconquérir le coeur de sa partenaire. TELERAMA “ Du pain béni pour l'ultra actif Belmondo, prenant souvent de gros risques, r ... |
![]() | L ESPION QUI M AIMAIT, Lewis Gilbert 1977, Roger MoorePour retrouver deux sous-marins nucléaires qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, un géant de près de deux mètres vingt quasiment indestructible et armé d'une mâchoire en acier coupante telle un rasoir. 007 devra également affronter Karl Stromberg, l'employeur de Requin, qui désire se servir des sous-marins nucléaires volés pour détruire le monde. TELERAMA Dixième édition filmée des aventures du fringant « double zéro sept » inventées par Ian Fleming, L'Espion qui m'aimait ne déroge à aucune des règles qui ont garanti l'effarant succès de la série : gadgets à gogo, cascades spectaculaires et p'tites pépées. A priori, rien à signaler. Pourtant, Richard Kiel, l'abominable Jaws, géant increvable à la mâchoire d'acier qui reprit plus tard du service dans Moonraker, est une sorte de curiosité touristique. La belle Barbara Bach échappe au rôle de potiche généralement dévolu à toute James Bond girl, avec un personnage un peu plus étoffé, et, grande première, les deux blocs collaborent. Roger Moore, dandy raide et distant, n'a ni le mâle charisme ni l'humour de Sean Connery, son principal concurrent en « jamesbonderie », mais, aux limites de la BD et de l'autoparodie, le film reste distrayant. — Cécile Mury | L ESPION QUI M AIMAIT, Lewis Gilbert 1977, Roger Moore (E) Pour retrouver deux sous-marins nucléaires qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, u ... |
![]() | L UNE CHANTE L AUTRE PAS, Agnes Varda 1977, Valerie Mairesse, Therese Liotard (societe)@@Pauline, étudiante de 17 ans, souhaite quitter sa famille pour devenir chanteuse. Intéressée par une exposition de photographies représentant des femmes qu'elle trouve trop tristes, elle reconnaît l'un des modèles, Suzanne, qui, avec Jérôme, le photographe, a eu deux enfants. Les deux femmes se lient. Suzanne, de nouveau enceinte, peine à s'occuper de ses enfants, par manque d'argent ; pour l'aider à avorter, Pauline obtient de l'argent de ses parents sur un mensonge. Lorsque ceux-ci découvrent la supercherie, elle décide de les quitter et se lance dans la chanson. | L UNE CHANTE L AUTRE PAS, Agnes Varda 1977, Valerie Mairesse, Therese Liotard (societe)@@ (E) Pauline, étudiante de 17 ans, souhaite quitter sa famille pour devenir chanteuse. Intéressée par une exposition de photographies représentant des femmes qu'elle trouve trop tristes, elle reconnaît l'un des ... |
![]() | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta (danse)@@A 19 ans, le jeune Tony Manero est le roi du weekend, la star des dance-floors de son quartier de Brooklyn. Mais la semaine, le retour à la vraie vie est difficile. Jusqu'au jour où Tony rencontre la belle Stephanie qui lui fait prendre conscience qu'il existe peut-être un autre monde à découvrir au delà des murs de brique des bas-quartiers de New York. TELERAMA Tony Manero vit dans Little Italy, à New York. Seule échappatoire à une vie réglée entre copains, famille, cuites et bagarres, le night-club, où, sur des musiques disco, Tony devient un as du déhanchement sensuel. Il rencontre Stephanie, une jeune danseuse. Formeront-ils un couple pour le concours de danse ? Les années 1980, jugées grises et inhumaines, nous avaient au moins débarrassés de l’icône Travolta, costume blanc et doigt en l’air, imagerie kitsch d’une « fureur de vivre » de centre commercial. Mais revoir avec du recul cette Fièvre du samedi soir, pompe à dollars originelle, n’est pas inintéressant. Outre la fébrile musique des Bee Gees, on découvrira qu’il s’agit d’un film astucieux sur nos erreurs de jeunesse (l’équivalent américain de J’ai raté Télé-foot, de Renaud), sur une mode vestimentaire et musicale. La Fièvre du samedi soir peut encore en faire soupirer d’aise certains. Un garçon de courses s’éclate en participant à des concours de danse disco. Du temps où seul le menton de John Travolta était grassouillet, il nous reste cette “Fièvre du samedi soir”, qui a gardé un excellent rapport qualité-paillettes. | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta (danse)@@ (E) A 19 ans, le jeune Tony Manero est le roi du weekend, la star des dance-floors de son quartier de Brooklyn. Mais la semaine, le retour à la vraie vie est difficile. Jusqu'au jour où Tony rencontre la belle Stephanie qui lui fa ... |
![]() | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen Lynn Gorney, Donna Pescow (musical)@A 19 ans, le jeune Tony Manero est le roi du weekend, la star des dance-floors de son quartier de Brooklyn. Mais la semaine, le retour à la vraie vie est difficile. Jusqu'au jour où Tony rencontre la belle Stephanie qui lui fait prendre conscience qu'il existe peut-être un autre monde à découvrir au delà des murs de brique des bas-quartiers de New York. TELERAMA Les années 1980, jugées grises et inhumaines, nous avaient au moins débarrassés de l’icône Travolta, costume blanc et doigt en l’air, imagerie kitsch d’une « fureur de vivre » de centre commercial. Mais, à l’heure où le disco est revenu à la mode, revoir avec du recul cette Fièvre du samedi soir, pompe à dollars originelle, n’est pas inintéressant. Outre la fébrile musique des Bee Gees, on découvrira qu’il s’agit d’un film astucieux sur nos erreurs de jeunesse (l’équivalent américain de J’ai raté Télé-foot, de Renaud), sur une mode vestimentaire et musicale. La Fièvre du samedi soir peut encore en faire soupirer d’aise certains. | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen Lynn Gorney, Donna Pescow (musical)@ (E) A 19 ans, le jeune Tony Manero est le roi du weekend, la star des dance-floors de son quartier de Brooklyn. Mais la semaine, le retour à la vraie vie est difficile. Jusqu'au jour où Tony rencontre la belle Stephanie qui lui fa ... |
![]() | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen-Lynn Gorney (danse)@@Tony Manero vit dans Little Italy, à New York. Seule échappatoire à une vie réglée entre copains, famille, cuites et bagarres, le night-club, où, sur des musiques disco, Tony devient un as du déhanchement sensuel. Il rencontre Stephanie, une jeune danseuse. Formeront-ils un couple pour le concours de danse ? TELERAMA Un garçon de courses s’éclate en participant à des concours de danse disco. Du temps où seul le menton de John Travolta était grassouillet, il nous reste cette “Fièvre du samedi soir”, qui a gardé un excellent rapport qualité-paillettes. Les années 1980, jugées grises et inhumaines, nous avaient au moins débarrassés de l’icône Travolta, costume blanc et doigt en l’air, imagerie kitsch d’une « fureur de vivre » de centre commercial. Mais revoir avec du recul cette Fièvre du samedi soir, pompe à dollars originelle, n’est pas inintéressant. Outre la fébrile musique des Bee Gees, on découvrira qu’il s’agit d’un film astucieux sur nos erreurs de jeunesse (l’équivalent américain de J’ai raté Télé-foot, de Renaud), sur une mode vestimentaire et musicale. La Fièvre du samedi soir peut encore en faire soupirer d’aise certains. | LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen-Lynn Gorney (danse)@@ (E) Tony Manero vit dans Little Italy, à New York. Seule échappatoire à une vie réglée entre copains, famille, cuites et bagarres, le night-club, où, sur des musiques disco, Tony devient un as du d ... |
![]() | LA VIE DEVANT SOI, Moshe Mizrahi, Simone SignoretMadame Rosa habite Belleville, un quartier populaire de Paris où se côtoient beaucoup de Juifs, d'Arabes, de Noirs. Fatiguée, usée par la vie, elle s'occupe de jeunes enfants que lui a confiés l'Assistance Publique. L'un de ces petits est arabe, il s'appelle Mohamed. Il apprend que sa mère est morte tuée par son père. Il va désormais s'occuper de Madame Rosa, le plus et le mieux qu'il peut, jusqu'à la préserver de l'hopital et l'assister dans la mort. TELERAMA e film de Moshé Mizrahi vaut surtout pour l’époustouflante interprétation de Simone Signoret en prostituée retraitée qui peine à atteindre son appartement perché tout en haut d’un immeuble du quartier de Belleville, à Paris. Pour ce rôle, elle avait reçu en 1978 le César de la meilleure actrice, avant un nouveau triomphe aux Oscars où le réalisateur et son producteur avaient décroché la statuette du meilleur film international. Trop âgée pour bosser sur le trottoir, madame Rosa gagne sa croûte en gardant une ribambelle de marmots de prostituées plus jeunes, et notamment Momo, enfant d’origine algérienne auquel elle est très attachée et qu’elle tient à garder près d’elle, quitte à mentir sur son âge… | LA VIE DEVANT SOI, Moshe Mizrahi, Simone Signoret (E) Madame Rosa habite Belleville, un quartier populaire de Paris où se côtoient beaucoup de Juifs, d'Arabes, de Noirs. Fatiguée, usée par la vie, elle s'occupe de jeunes enfants que lui a confiés l'Assistance ... |
![]() | LES GRANDS FONDS, Peter Yates 1977, Nick Nolte, Jacqueline Bisset (aventure mer)@@En vacances aux Bermudes, Gail Berke et David Sanders découvrent, au cours d'une plongée, l'épave du "Goliath", un cargo contenant près de 100 000 flacons de morphine. Ils recueillent l'un d'eux, ainsi qu'un vieux médaillon, et se voient aussitôt menacés par Henri Cloche, un dangereux trafiquant. Gail et David s'associent alors avec Romer Treece, un gardien de phare qui servait sur le "Goliath" lorsqu'il fut coulé par un sous-marin allemand. Ensemble, ils constatent bientôt que cette épave en cache une autre, celle d'un galion espagnol du XVIIe siècle, "El Grifon", chargé d'un précieux trésor destiné à la maîtresse de Philippe IV... | LES GRANDS FONDS, Peter Yates 1977, Nick Nolte, Jacqueline Bisset (aventure mer)@@ (E) En vacances aux Bermudes, Gail Berke et David Sanders découvrent, au cours d'une plongée, l'épave du "Goliath", un cargo contenant près de 100 000 flacons de morphine. Ils recueillent l'un d'eux, ainsi ... |
![]() | MADAME CLAUDE, Just Jaekin 1977, Francoise Fabian, Klaus Kinski (societe erotique)@Paris, fin des années 60. Madame Claude est à la tête d'un commerce florissant dédié à la prostitution qui lui confère un pouvoir sur le monde politique et criminel français. Mais la fin de son empire est plus proche qu'elle ne le pense. Femme de pouvoir dans un milieu et une époque d'hommes, à la veille des grands mouvements de libération de la femme, elle sera aussi le témoin de la fin d'une époque. TELERAMA La brochure de presse affirme que ce monde « n'a rien à voir avec celui de la prostitution au sens classique du mot ». On s'interroge sur ce que le classicisme du mot recouvre... Avec un tel sujet, on aurait pu faire le récit des turpitudes du grand monde : l'oligarchie y aurait été montrée dans l'exercice du plaisir, et la pourvoyeuse de ces débauches y serait dépeinte dans son rôle. Au lieu de cela, un film tout à fait médiocre et racoleur. | MADAME CLAUDE, Just Jaekin 1977, Francoise Fabian, Klaus Kinski (societe erotique)@ (E) Paris, fin des années 60. Madame Claude est à la tête d'un commerce florissant dédié à la prostitution qui lui confère un pouvoir sur le monde politique et criminel français. Mais la fi ... |
![]() | MADAME CLAUDE, Just Jaekin 1977, Francoise Fabian, Klaus Kinski (societe erotique)@Paris, fin des années 60. Madame Claude est à la tête d'un commerce florissant dédié à la prostitution qui lui confère un pouvoir sur le monde politique et criminel français. Mais la fin de son empire est plus proche qu'elle ne le pense. Femme de pouvoir dans un milieu et une époque d'hommes, à la veille des grands mouvements de libération de la femme, elle sera aussi le témoin de la fin d'une époque. TELERAMA La brochure de presse affirme que ce monde « n'a rien à voir avec celui de la prostitution au sens classique du mot ». On s'interroge sur ce que le classicisme du mot recouvre... Avec un tel sujet, on aurait pu faire le récit des turpitudes du grand monde : l'oligarchie y aurait été montrée dans l'exercice du plaisir, et la pourvoyeuse de ces débauches y serait dépeinte dans son rôle. Au lieu de cela, un film tout à fait médiocre et racoleur. | MADAME CLAUDE, Just Jaekin 1977, Francoise Fabian, Klaus Kinski (societe erotique)@ (E) Paris, fin des années 60. Madame Claude est à la tête d'un commerce florissant dédié à la prostitution qui lui confère un pouvoir sur le monde politique et criminel français. Mais la fi ... |
![]() | NOUS IRONS TOUS AU PARADIS, Yves Robert 1977, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@Rongé par la jalousie, Étienne Dorsay, imagine divers stratagèmes pour identifier l'amant de sa femme. Parallèlement, il achète une maison à la campagne avec des amis. Peu après, Étienne, découvre que la photo de sa femme avec un autre homme n'est que la répétition d'une troupe de théâtre amateur. Or, cette dernière a bel et bien un amant. TELERAMA Suite (encore plus réussie que l’original) d’“Un éléphant, ça trompe énormément”. Allégresse et mélancolie y font bon ménage. Trois ans ont passé (dans l’intrigue) depuis Un éléphant ça trompe énormément. Étienne, Daniel, Simon et Bouly, copains à la vie à la mort, connaissent des déboires sentimentaux… Le succès colossal d’Un éléphant… incita Yves Robert et Jean-Loup Dabadie à récidiver. Bien leur en a pris, car cette suite est encore plus réussie que l’original. Le pot aux roses de la maison située près de l’aéroport et les parties de tennis absurdes (casque sur les oreilles) qui en découlent sont des moments d’anthologie. Le film, souvent hilarant, connaît parfois de brusques ruptures de ton (un deuil, un mariage inattendu). Immatures, patauds, les hommes ne sont pas à la fête dans cette ronde boulevardière menée mine de rien par les femmes. Allégresse et mélancolie y font bon ménage, de sorte que la récréation a aussi le goût d’une chronique sur le temps qui passe. Pour notre plaisir, Bedos bredouille, Lanoux fanfaronne, Rochefort plastronne et Brasseur gouaille. Et le tout fait le même effet qu’une madeleine. | NOUS IRONS TOUS AU PARADIS, Yves Robert 1977, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@ (E) Rongé par la jalousie, Étienne Dorsay, imagine divers stratagèmes pour identifier l'amant de sa femme. Parallèlement, il achète une maison à la campagne avec des amis. Peu après, Étien ... |
![]() | RENCONTRES DU TROISIEME TYPE, Steven Spielberg 1977, Richard Dreyfuss, Francois Truffaut, Melinda Dillon (science fiction)@@Pendant qu'une coupure d'électricité paralyse la ville, Roy Neary, un réparateur de câbles de l'Indiana, voit une soucoupe volante passer au-dessus de sa voiture. Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans, est, quant à lui, réveillé par le bruit de ses jouets qui se mettent en marche. Dans le monde entier, d'autres personnes assistent avec étonnement à des d'événements aussi spectaculaires qu'inexplicables. TELERAMA Une étape importante dans le cinéma de SF : ici, les E.T. sont pacifistes, et leur arrivée sur Terre est attendue par des scientifiques et non par l’armée ! La peinture un rien candide de l’Amérique profonde a un peu vieilli. Mais les dernières séquences n’ont rien perdu de leur poésie. Des phénomènes inexplicables se produisent aux quatre coins du monde, préludes à un atterrissage d’extraterrestres qui doit avoir lieu dans le Wyoming. Des Américains moyens, mystérieusement élus par les visiteurs de l’espace, en seront les témoins privilégiés… Comme souvent, quand on revient aux origines d’une formule, on n’aperçoit plus vraiment la supériorité du prototype après des centaines de déclinaisons et autant de perfectionnements. Spielberg a inventé le blockbuster, dont ces Rencontres sont la variante SF, puis ses Martiens ont vieilli. Enfin, pas eux précisément, gentils êtres brachycéphales encore émouvants. Mais tout ce qui précède leur apparition : une peinture patriotique et dénuée d’humour de l’Amérique profonde, avec effets spéciaux qui, spectaculaires en leur temps, n’ont plus grand-chose de spécial. Plus un éloge de la candeur qui confine souvent à la mièvrerie… Pourtant, les dernières séquences, où s’illustre le titre du film, n’ont rien perdu de leur poésie : on y aperçoit enfin ces extraterrestres pacifistes (la principale originalité du film), et leur grâce délicate détonne très agréablement au milieu de ce bric-à-brac militaro-scientifique où les Terriens les attendaient à leur manière trop humaine. | RENCONTRES DU TROISIEME TYPE, Steven Spielberg 1977, Richard Dreyfuss, Francois Truffaut, Melinda Dillon (science fiction)@@ (E) Pendant qu'une coupure d'électricité paralyse la ville, Roy Neary, un réparateur de câbles de l'Indiana, voit une soucoupe volante passer au-dessus de sa voiture. Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans ... |
![]() | CLAIR DE FEMME, Costa Gavras 1979, Yves Montand, Romy Schneider (drame sentimental)@@Michel, traumatisé par la mort imminente de son épouse, ne parvient pas à prendre l'avion qui doit l'emmener à Caracas. En descendant d'un taxi, il bouscule une jeune femme, Lydia, dont il fait tomber le sac. Il s'attache alors à cette inconnue, sans s'apercevoir qu'elle souffre tout autant que lui. Lydia rejoint Michel dans un cabaret où se produit le señor Galba, un dresseur de chiens. Les deux malheureux, éperdus de chagrin, se rendent alors dans le luxueux appartement de la belle-mère de Lydia. L'enfant de cette dernière semble y sombrer dans une folie définitive, par la faute de son père dont on fête pour l'heure l'anniversaire... TELERAMA Spécialiste des pamphlets politiques, Costa-Gavras tente ici un détour du côté du drame sentimental. Habitué aux démonstrations coups de poing, il est visiblement mal à l’aise dans ce conte d’amour et de deuil. L’univers insolite de Romain Gary, pétri de dérision romantique, y perd de sa densité. Pourtant, malgré la maladresse des dialogues et de certaines scènes, trop lourdement paroxystiques, on s’attache à la dérive de ces deux naufragés accrochés l’un à l’autre et cernés par la mort. Fragile, lumineuse, visiblement plus à l’aise que son partenaire Yves Montand, Romy Schneider crée le miracle : suscitant, dans la même minute, l’angoisse et l’espoir, elle bouleverse. | CLAIR DE FEMME, Costa Gavras 1979, Yves Montand, Romy Schneider (drame sentimental)@@ (E) Michel, traumatisé par la mort imminente de son épouse, ne parvient pas à prendre l'avion qui doit l'emmener à Caracas. En descendant d'un taxi, il bouscule une jeune femme, Lydia, dont il fait tomber le sac. Il ... |
![]() | EVERY WHICH WAY BUT LOOSE (Doux, dur et dingue), James Fargo 1978, Clint Eastwood (comique)@Pour arrondir ses fins de mois, Philo Beddoe, un camionneur, participe à des combats de boxe à mains nues où il demeure invaincu. Un jour, il tombe amoureux d'une chanteuse, Lynn, mais la jeune femme disparaît le lendemain. Accompagné de son orang-outang, Clyde et de son ami Orville, Philo part à la recherche de cette dernière. Poursuivis par une bande de motards hargneux et des policiers, le chemin de ce drôle de trio sera semé d'embûches. TELERAMA Country music, baston et rednecks bien allumés...sans oublier un grand singe. Une parenthèse récréative dans la filmographie d'Eastwood | EVERY WHICH WAY BUT LOOSE (Doux, dur et dingue), James Fargo 1978, Clint Eastwood (comique)@ (E) Pour arrondir ses fins de mois, Philo Beddoe, un camionneur, participe à des combats de boxe à mains nues où il demeure invaincu. Un jour, il tombe amoureux d'une chanteuse, Lynn, mais la jeune femme disparaî ... |
![]() | GREASE, Randal Kleiser 1978, John Travolta, Olivia Newton Jones (musical)@Comédie musicale qui a lieu dans l'Amérique des années 1950, dans lequel une fille et un garçon qui se sont rencontrés sur la plage sont réunis de façon inattendue à l'école. Elle ne comprend pas pourquoi il est si différent. | GREASE, Randal Kleiser 1978, John Travolta, Olivia Newton Jones (musical)@ (E) Comédie musicale qui a lieu dans l'Amérique des années 1950, dans lequel une fille et un garçon qui se sont rencontrés sur la plage sont réunis de façon inattendue à l'école. El ... |
![]() | L AMANT DE POCHE, Bernard Queysanne 1978Un jeune homme passe la nuit avec une inconnue qu'il a rencontré dans un bar et qui, ensuite, le chasse. TELERAMA Plus proche de la comédie que du drame, le film traite, de manière superficielle, des amours impossibles et des relations d'un fils avec ses parents. | L AMANT DE POCHE, Bernard Queysanne 1978 (E) Un jeune homme passe la nuit avec une inconnue qu'il a rencontré dans un bar et qui, ensuite, le chasse. TELERAMA Plus proche de la comédie que du drame, le film traite, de manière superficielle, des amours ... |
![]() | L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978 (societe erotique)@@Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service militaire. Le mari, devenu encombrant, est étranglé et jeté dans un puits. Cependant, les amants criminels sont contraints à la prudence car une enquête est ouverte et le fantôme de Gisaburo apparaît. TELERAMA “ Crime et châtiment. Monde crépusculaire, sensuel et fantomatique pour un film dont le titre exprime bien le sens ultime. Neige et brouillard ” | L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978 (societe erotique)@@ (E) Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service milit ... |
![]() | L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978, Tatsuya Fuji, Kazuko Yoshiyuki drame)@@Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service militaire. Le mari, devenu encombrant, est étranglé et jeté dans un puits. Cependant, les amants criminels sont contraints à la prudence car une enquête est ouverte et le fantôme de Gisaburo apparaît. TELERAMA “ Crime et châtiment. Monde crépusculaire, sensuel et fantomatique pour un film dont le titre exprime bien le sens ultime. Neige et brouillard ” “ La sexualité féminine comme figure de résistance pour échapper à une société oppressive‚ dont les fantômes sont les spectres...! ” | L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978, Tatsuya Fuji, Kazuko Yoshiyuki drame)@@ (E) Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service militaire. ... |
![]() | LA CAGE AUX FOLLES, Edouard Molinaro, Ugo Tognazzi, Michel Serrault (comique societe)@@@Albin, surnommé Zaza, vedette d'un spectacle de travestis, aime Renato, son patron avec lequel elle vit depuis 20 ans. Les deux hommes forment un vieux couple respecté de tous. Mais lorsque le fils de Renato se fiance avec la fille d'un haut fonctionnaire, le couple doit à tout prix paraître classique aux yeux de la future belle-famille. Une situation délicate qui porte tous les germes de la discorde. TELERAMA “ Si les années ont depuis enlevées quelques plumes au ramage de cette comédie culte, Michel Serrault, encore une fois, nous enterrera tous. ” | LA CAGE AUX FOLLES, Edouard Molinaro, Ugo Tognazzi, Michel Serrault (comique societe)@@@ (E) Albin, surnommé Zaza, vedette d'un spectacle de travestis, aime Renato, son patron avec lequel elle vit depuis 20 ans. Les deux hommes forment un vieux couple respecté de tous. Mais lorsque le fils de Renato se fiance avec la ... |
![]() | LA CARAPATE, Gerard Oury 1978, Victor Lanoux, Pierre Richard (comique)@@En mai 1968, un avocat, Jean-Philippe Duroc, quitte Paris afin de rendre visite à son client en prison, Martial Gaulard. Accusé de meurtre, il lui annonce que son pourvoi en cassation a été rejeté, faisant de lui un condamné à la peine capitale. Alors qu'il apprend la terrible nouvelle, une mutinerie éclate : Gaulard en profite pour s'échapper, entraînant avec lui, son pauvre avocat dans une véritable course poursuite. TELERAMA Mai 68, Martial Gaulard est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. Il s'enfuit, entraînant son avocat, Jean-Philippe Duroc. C'est le début d'une folle équipée à travers le pays paralysé pour obtenir, à Paris, la grâce du général de Gaulle. Espiègle, un brin démago, Gérard Oury transforme le rêve soixante-huitard en grandes vacances bon enfant, peuplées de potaches en goguette et de bourgeois affolés. Deux compères de hasard jouent les héros piteux de ces temps troublés, lancés dans un remake de La Grande Vadrouille (à peine rajeunie par ses auteurs). La recette Oury-Thompson, tribulations comiques d'un tandem pris dans la tourmente de l'Histoire, se révèle pourtant savoureuse et efficace. Leur humour franchouillard galope d'un gag à l'autre, d'un Victor Lanoux irascible à un Pierre Richard plus gaffeur que jamais. Au passage, le vaudeville insouciant y va quand même de son message politique. Une dénonciation généreuse de la peine de mort et le portrait satirique d'un couple de nantis ajoutent une pointe d'acidité à cet allègre divertissement. — Cécile Mury | LA CARAPATE, Gerard Oury 1978, Victor Lanoux, Pierre Richard (comique)@@ (E) En mai 1968, un avocat, Jean-Philippe Duroc, quitte Paris afin de rendre visite à son client en prison, Martial Gaulard. Accusé de meurtre, il lui annonce que son pourvoi en cassation a été rejeté, faisant ... |
![]() | LA ZIZANIE Claude Zidi 1978, Louis De Funes, Annie Girardot@@Industriel ambitieux, Guillaume Daubray-Lacaze agrandit son usine de matériel de dépollution, détruisant du même coup le jardin de sa femme Bernadette, férue d'horticulture. Décidée à se venger de son mari, elle quitte le domicile conjugal, et se présente contre lui aux élections municipales. | LA ZIZANIE Claude Zidi 1978, Louis De Funes, Annie Girardot@@ (E) Industriel ambitieux, Guillaume Daubray-Lacaze agrandit son usine de matériel de dépollution, détruisant du même coup le jardin de sa femme Bernadette, férue d'horticulture. Décidée à s ... |
![]() | LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de faire main basse sur toute la région. Frank va apporter son aide à Ella Connors, propriétaire d'un ranch que convoite Ewing. TELERAMA Le souffle de la tempête, c’est bien ce qui manque à ce western tardif et trompeur. Les magnifiques espaces du Texas ne semblent là que pour écraser davantage des personnages enfermés en eux-mêmes. La Seconde Guerre mondiale est sur le point de finir et le grand propriétaire terrien Jacob Ewing vient d’y perdre son fils, mais cela ne l’empêche pas de s’enferrer dans ses rêves de pouvoir. Il lui faut le ranch d’Ella Connors et, du même coup, la main de cette femme qui est criblée de dettes et s’entête à poursuivre l’élevage du bétail. En vendant une partie de sa propriété à Frank, un soldat revenu du front, Ella trouve plus qu’un allié. Mais fait de Jacob Ewing plus qu’un ennemi… Même si les armes parlent, les duels que met en scène Pakula (deux ans après Les Hommes du président) opposent des passions intérieures, dignes d’une tragédie shakespearienne. Cette intensité dramatique se construit lentement, trop entrecoupée par des scènes de capture de bovins au lasso, purement décoratives. C’est dans les moments intimistes que le spectacle se joue : impérial, Jason Robards livre une composition épurée dans le rôle du despote de l’Ouest. Jane Fonda, qui n’a que trop peu de scènes avec lui, étonne par la dureté qu’elle confère au personnage d’Ella. Seul James Caan garde, pour jouer Frank, la décontraction d’un cow-boy séducteur, sur fond de ciel d’orage chargé de haine. | LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@ (E) Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de faire main basse sur toute la région. Frank va apporter s ... |
![]() | LES BRONZES, Patrice Lecomte 1978, Thierry Lhermitte, Christan Clavier, Josiane Balasko@@En pleine nuit, exténués, des vacanciers débarquent dans un club de vacances situé en Côte-d'Ivoire. Bien décidés à rentabiliser au maximum cette semaine de vacances qu'ils ont pu s'octroyer et à oublier leur quotidien, ils vont vivre intensément ces huit jours qui vont être l'occasion de nouvelles rencontres. | LES BRONZES, Patrice Lecomte 1978, Thierry Lhermitte, Christan Clavier, Josiane Balasko@@ (E) En pleine nuit, exténués, des vacanciers débarquent dans un club de vacances situé en Côte-d'Ivoire. Bien décidés à rentabiliser au maximum cette semaine de vacances qu'ils ont pu s'oct ... |
![]() | LES MOISSONS DU CIEL, Terrence Malick 1978, Richard Gere, Brooke Adams (societe)@@@Bill, ouvrier en fonderie, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine. La beauté, l'humour et les tragédies de la vie quotidienne un relief particulier à ce grand spectacle de Terrence Malick. TELERAMA Des grappes d'ouvriers agricoles sont en partance pour les moissons dans des wagons du début du siècle. Les blés suivent la chorégraphie du vent. Les journaliers à 3 dollars, l'échine courbée sur la terre, ont l'aura des paysans de L'Angélus, de Millet. Le soleil incendie les champs, la colère embrase les hommes, l'eau des torrents se trouble sous les chevilles des femmes... Aidé par la photo somptueuse de Nestor Almendros, Terrence Malick fond la nature et les hommes en une unité organique. A ce grand tout, il offre une conscience extérieure, une voix off philosophe : celle de Linda, gamine sauvage et sage. Elle raconte comment sa vie itinérante avec Bill, son grand frère, et Abby, la petite amie de celui-ci, les conduisit à suer sur les sacs de blé d'un riche propriétaire terrien. Et pourquoi Bill, tout à sa rage d'exploité, persuada Abby d'accepter les avances de ce fermier au coeur pur... D'après cette drôle de gosse se rêvant « médecin de la terre » (comme pour sauver l'humanité à la racine), tous les hommes sont « un peu anges, un peu démons ». Sauraient-ils éviter le pire si la nature, soudain hostile, ne le précipitait ? Des nuées de sauterelles pleuvent sur ces êtres rongés par d'autres plaies. Au courroux du ciel succède le feu, puis le sang. C'est la fuite en avant. Pour les femmes, plus question de semailles ou de maison, mais d'une liberté à vivre en souvenir de leurs hommes. L'une prend un train, l'autre suit sa route. Terrence Malick clôt son drame panthéiste, douloureux et radieux, en les regardant juste partir... Une splendeur. — Guillemette Odicino | LES MOISSONS DU CIEL, Terrence Malick 1978, Richard Gere, Brooke Adams (societe)@@@ (E) Bill, ouvrier en fonderie, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine. La beauté, l'humour et les tragédies de la vie quotidienne un relief pa ... |
![]() | MIDNIGHT EXPRESS, Parker Alan 1978 (thriller)@@En 1970, Billy Hayes, jeune touriste américain venu passer ses vacances en Turquie, est arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de passer en fraude deux kilos de haschisch. Il est immédiatement incarcéré dans la sinistre prison de Sagmalcilar, où règnent la violence, la corruption et l'insalubrité. TELERAMA Un petit narco-touriste américain, Billy Hayes, se fait pincer par les autorités turques avec deux kilos de haschisch. Il est immédiatement jeté en prison, à Sagmalcilar, un enfer puant. Condamné, Billy purge quatre ans de réclusion dans l’horreur quotidienne, soutenu par l’amitié de deux codétenus, Max et Jimmy. Peu avant le terme de sa peine, il apprend qu’un second procès « pour l’exemple » la prolonge de trente ans. Tiré du récit autobiographique de Billy Hayes, surnommé « le Papillon américain » à cause de sa miraculeuse évasion, ce film émut quelque peu la diplomatie turque. « Vous êtes tous des porcs ! », hurlait le malheureux héros à la nation levantine tout entière. Racisme ? Violence racoleuse ? Ou au contraire dénonciation virulente et courageuse ? Avec le recul, ce drame carcéral vaut surtout par la densité de ses interprètes : Brad Davis donne assez de désespoir animal et d’ambiguïté à son personnage pour le rendre fascinant. À ses côtés, John Hurt compose un paumé inoubliable. Quant à la peinture de la vie carcérale, elle est terrifiante, brutale et efficace pour impressionner, mais trop pompière et complaisante pour engager une vraie réflexion. | MIDNIGHT EXPRESS, Parker Alan 1978 (thriller)@@ (E) En 1970, Billy Hayes, jeune touriste américain venu passer ses vacances en Turquie, est arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de passer en fraude deux kilos de haschisch. Il est immédiat ... |
![]() | VOYAGE AU BOUT DE L ENFER, Michael Cimino 1978, Robert De Niro, Christopher Walken(guerre)@En 1968, Mike, Steven, Nick, Stan et Axel travaillent dans l'aciérie du bourg de Clairton, Pennsylvanie, ils forment une bande très liée. A Clairton, les histoires de coeur vont de bon train : Steven épouse Angela, bien qu'elle soit enceinte d'un autre, et Nick flirte avec Linda qui semble troubler Mike. Hors cette tranquillité est rattrapée par la guerre du Vietnam lorsque Mike, Steven et Nick sont mobilisés pour partir au combat. | VOYAGE AU BOUT DE L ENFER, Michael Cimino 1978, Robert De Niro, Christopher Walken(guerre)@ (E) En 1968, Mike, Steven, Nick, Stan et Axel travaillent dans l'aciérie du bourg de Clairton, Pennsylvanie, ils forment une bande très liée. A Clairton, les histoires de coeur vont de bon train : Steven épouse Angel ... |
![]() | ALL THAT JAZZ, que le spectacle commence, Bob Fosse 1979, Keith Gordon, CCH Pounder (musical)@@Sur la scène d'un théâtre de Broadway, une troupe répète un ballet moderne. Les plus maladroits de la troupe sont éliminés par Joe Gideon, le chorégraphe, piètre mari d'une ex-danseuse, amant inconstant d'une autre et père distrait. À la fois exaspérant et séduisant, il fume comme un pompier, se bourre d'amphétamines, enchaîne la supervision des répétitions et celle du montage d'un film comique sur la mort. TELERAMA Chorégraphe brillant, Joe Gideon (Bob Fosse, donc) se meurt et revoit les choses de sa vie… Portrait clinquant et morbide d’un narcissique génial. Musical, oui, avec des numéros chorégraphiés et filmés par Bob Fosse. Comédie ? Pas vraiment, puisque Joe, un chorégraphe célèbre (Roy Scheider s’est fait la tête de Bob Fosse), est à l’hôpital en train de mourir. Une comédie (tragédie) musicale, donc, sur le thème de la mort ! Une première dans l’histoire du genre. Face à la mort, belle et accueillante (Jessica Lange), Joe fait le bilan de sa vie. Il a trompé les femmes, et lui-même… Il a couru jusqu’à l’épuisement, à la poursuite… Mais de quoi, au fait ? Et de qui ? Le film est le portrait fasciné et narcissique d’un inconscient qui croit pouvoir justifier au nom de son talent les désordres de sa vie. On pourra regretter deux ou trois longueurs, sur la fin. Le reste est une splendeur. À commencer par la scène, étincelante, où le héros, dans le coma, contemple son double en train de tourner des séquences oniriques avec les trois amours de sa vie : sa femme, sa maîtresse et sa fille. Sur une parodie de vieux standard, cette dernière adresse alors un message d’amour à son père… Comme son incarnation, Bob Fosse est mort en 1987, d’une crise cardiaque… Le film a remporté la Palme d’or à Cannes en 1980. | ALL THAT JAZZ, que le spectacle commence, Bob Fosse 1979, Keith Gordon, CCH Pounder (musical)@@ (E) Sur la scène d'un théâtre de Broadway, une troupe répète un ballet moderne. Les plus maladroits de la troupe sont éliminés par Joe Gideon, le chorégraphe, piètre mari d'une ex-da ... |
![]() | ARRETE DE RAMER, T ES SUR LE SABLE, Ivan Reitman 1979, Bill Murrray (comique)@Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imagination fertile. Leur victime de prédilection, le directeur du camp, Morty, un fat sans jugement, se révèle bien incapable d'imposer un semblant de discipline. Seul Rudy, un adolescent complexé, est malheureux dans cette ambiance potache. TELERAMA Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imagination fertile. Leur victime de prédilection, le directeur du camp, Morty, un fat sans jugement, se révèle bien incapable d'imposer un semblant de discipline. Seul Rudy, un adolescent complexé, est malheureux dans cette ambiance potache. En effet, ses camarades ne cessent de se moquer de lui depuis qu'il leur a fait perdre un match de football. Tripper, le plus déchaîné des moniteurs, prend Rudy sous sa protection et, tandis que lui-même conquiert l'amour, il lui apporte la gloire et l'estime de soi... | ARRETE DE RAMER, T ES SUR LE SABLE, Ivan Reitman 1979, Bill Murrray (comique)@ (E) Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imaginatio ... |
![]() | BUFFET FROID, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Jean Carmet, Bernard Blier (drame societe)@@Dans une station de métro déserte, Alphonse Tram, chômeur, retrouve son couteau planté dans le ventre d'un inconnu avec lequel il venait de lier une brève conversation. Légèrement indifférent, il récupère son bien et regagne la tour dont il est, avec son épouse, le seul occupant. Il découvre coup sur coup qu'il a un nouveau voisin, un inspecteur de police désinvolte, et que sa femme vient d'être assassinée et abandonnée dans un terrain vague. Il trouve cependant le meurtrier fort sympathique. Après une série d'homicides, l'insolite trio part à la campagne pour se reposer. Un maître chanteur leur demande alors d'éliminer un homme qui le gêne particulièrement... TELERAMA Un fantomatique éventreur qui se ronge les sangs dans une tour déserte d’une banlieue perdue. Un flic hyène abonné aux bavures qui cherche le repos en cultivant une misanthropie cynique. Un étrangleur écolo qui s’enroule autour du cou des femmes pour jouir de leur dernier soupir. Expert en fables cruelles, Bertrand Blier passe ici du sinistre au sinoque. Entre Jarry et Ionesco, il signe le Drôle de drame des années 1970 : frasques cocasses d’anges exterminateurs, macabres loufoqueries d’ignobles égoïstes qui traînent leurs sales pantoufles dans une ville-morgue. Son constat (glacial) : les assassins sont seuls au monde. Condamnés au crime par une société déshumanisée où le langage ne veut plus rien dire et où le cœur refuse obstinément de s’exprimer. Sans parler du chagrin, toujours muet. De la pitié, têtue comme un bâillon. Des sentiments, épinglés dans les musées. Ce théâtre de l’absurde inspire au cinéaste un rire noir et un dialogue truffé de formules subversives et de situations insensées. Le style Blier fait mouche. | BUFFET FROID, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Jean Carmet, Bernard Blier (drame societe)@@ (E) Dans une station de métro déserte, Alphonse Tram, chômeur, retrouve son couteau planté dans le ventre d'un inconnu avec lequel il venait de lier une brève conversation. Légèrement indiff&eacut ... |
![]() | KRAMER CONTRE KRAMER, Robert Benton 1979, Dustin Hoffman, Meryl Streep (societe)@@@Ted Kramer rentre chez lui, heureux de pouvoir annoncer à Joanna qu'il s'est vu confier une importante campagne de publicité, récompense d'un dévouement à toute épreuve aux intérêts de son entreprise. Cependant, Joanna ne lui en laisse pas le loisir. Elle lui déclare tout de go qu'elle le quitte et s'en va sans attendre, lui laissant la charge de Billy, leur fils. Tant bien que mal, Ted s'organise, entre travail, courses, ménage, toasts brûlés et réunions de parents d'élèves. TELERAMA En plein boom, dans les années 70-80, le divorce était alors le grand thème de société dont on aimait à débattre à longueur d'éditoriaux et de fictions en tout genre. Kramer contre Kramer en illustre méthodiquement toutes les tribulations, petits tracas et grands déchirements. Avec, petit supplément de modernité « d'époque », le point de vue d'un père « abandonné », obligé d'assumer seul, du jour au lendemain, le quotidien de son petit garçon. Oscar du meilleur film en 1979, cette étude de moeurs est restée, peu ou prou, dans les mémoires des spectateurs, le film de référence sur le sujet. Qui, d'une rediffusion à l'autre de cette oeuvre presque trentenaire, n'a pas trituré son mouchoir devant la détresse de Ted Kramer, papa new-yorkais débordé et aimant (Dustin Hoffman, débordant de charme) ? Qui n'a pas senti, comme le jeune Billy, son petit coeur balancer, au jardin public, entre l'étreinte paternelle et le regard embué de la mère prodigue (Meryl Streep, que le film contribua à révéler) ?... Certes, Robert Benton joue à fond la carte de l'attendrissement, appuyant avec toute son habileté de faiseur hollywoodien sur la détresse de l'enfant et le désarroi des parents. Mais, grâce à la verve et à la sensibilité des comédiens, à l'humour et à la justesse de scènes très quotidiennes (un repas maladroitement improvisé, une engueulade père-fils, un rendez-vous galant raté...), Benton ne fait pas la morale, ne prend parti pour aucun de ses personnages paumés, blessés et malgré tout pleins d'espoir, et son film reste, encore aujourd'hui, étonnamment tendre et vivant. | KRAMER CONTRE KRAMER, Robert Benton 1979, Dustin Hoffman, Meryl Streep (societe)@@@ (E) Ted Kramer rentre chez lui, heureux de pouvoir annoncer à Joanna qu'il s'est vu confier une importante campagne de publicité, récompense d'un dévouement à toute épreuve aux intérêts de ... |
![]() | LA GRANDE ATTAQUE DU TRAIN D OR, Michael Crichton 1979, Sean Connery (thriller comique)@@En 1855, l'Angleterre, en guerre contre les Russes, organise le transport par train d'une cargaison de lingots d'or pour entretenir ses troupes qui combattent en Crimée. Escroc à la mine aristocratique, Edward Pierce entreprend de faire main basse sur le chargement entre Londres et Ostende. Pour réussir son coup, il s'adjoint les services de Roger Agar, un habile perceur de coffres. TELERAMA Deux gentlemen cambrioleurs montent un casse astucieux… Un film malin et joyeusement immoral dans lequel Sean Connery et Donald Sutherland s’amusent. Nous aussi. L'histoire. 1885. Edward Pierce veut s'emparer des vingt-cinq mille livres en or représentant la solde des troupes anglaises qui se battent en Crimée. Seulement le coffre dans lequel elle est enfermée ne peut être ouvert qu'avec quatre clefs, judicieusement réparties. Aidé d'Agar, un perceur de coffres irlandais, et de sa maîtresse, Miriam, Pierce cherche à se procurer les fameuses clefs... Ce que j'en pense. Délaissant le monde du fantastique et le thriller criminel, ses deux genres d'élection, Michael Crichton se plaît, ici, à utiliser le style du cinéma d'aventures dans la description d'une de ces opérations exceptionnelles dont les Anglais ont le secret. Reconstituant avec un plaisir évident le Londres victorien et ses bas-fonds, jouant sur la beauté des couleurs et celle de Lesley Anne Down, l'auteur de Morts suspectes a trouvé en Sean Connery et Donald Sutherland deux brillants complices. Acteurs et réalisateur sont, en effet, les premiers à s'amuser de la brillante histoire qu'ils animent, et les péripéties ne manquent pas, tout au long de cette distrayante et chatoyante aventure. Parfois, on regrette pourtant que ce visible plaisir de filmer frise la nonchalance, mais il s'agit là, sans doute, d'une manière ironique de traiter une oeuvre délicieusement amorale... | LA GRANDE ATTAQUE DU TRAIN D OR, Michael Crichton 1979, Sean Connery (thriller comique)@@ (E) En 1855, l'Angleterre, en guerre contre les Russes, organise le transport par train d'une cargaison de lingots d'or pour entretenir ses troupes qui combattent en Crimée. Escroc à la mine aristocratique, Edward Pierce entrepren ... |
![]() | LE TAMBOUR, Volker Schlöndorff 1979, David Bennent, Angela Winkler, Mario Adorf (guerre)@@@En 1899, dans un champ de pommes de terre près de Dantzig (Gdansk), un fuyard se cache sous les jupes d'une paysanne kachoube. C'est ainsi qu'Anna Bronski conçoit sa fille Agnès, qui, à son tour, le 12 septembre 1924, met au monde le petit Oscar. TELERAMA Dantzig, 1924. Seule la promesse de recevoir un tambour le jour de son troisième anniversaire convainc le nouveau-né Oskar de ne pas retourner dans le ventre de sa mère ! Trois ans plus tard, l’enfant décide de ne plus grandir. Pendant ce temps, l’Histoire poursuit sa triste sarabande et le parti nazi menace… Avec son petit tambour dont il ne se sépare jamais, Oskar sème partout la zizanie. Et grâce à sa voix stridente, il brise tout ce qui l’ennuie : paire de lunettes de son institutrice, pendule du salon familial, vitres du quartier. Avec cette adaptation du roman de Günter Grass, Volker Schlöndorff ne se contente pas de multiplier les dérivations fantaisistes, il bâtit une fable métaphorique qui radiographie trente années de l’histoire allemande. Le film convainc quand il s’intéresse exclusivement à Oskar et à sa perception du monde. Mais il se révèle lourdement démonstratif dans la peinture allégorique des événements politiques. La mise en scène peine à relever les délirantes promesses du scénario. Le Tambour avait tout pour être un chef-d’œuvre, il se révèle seulement passionnant par intermittence. | LE TAMBOUR, Volker Schlöndorff 1979, David Bennent, Angela Winkler, Mario Adorf (guerre)@@@ (E) En 1899, dans un champ de pommes de terre près de Dantzig (Gdansk), un fuyard se cache sous les jupes d'une paysanne kachoube. C'est ainsi qu'Anna Bronski conçoit sa fille Agnès, qui, à son tour, le 12 septe ... |
![]() | LES BRONZES FONT DU SKI Jean-Marie Poire 1979, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot, Michel BlancLa joyeuse troupe d'amis (plus connu sous le nom des `Bronzés') se retrouvent aux sports d'hiver. Les retrouvailles passées, problèmes sentimentaux, mésaventures en altitude et fous rires rythment les vacances des amis pour la vie ! L'équipe ira même se perdre en montagne. | LES BRONZES FONT DU SKI Jean-Marie Poire 1979, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot, Michel Blanc (E) La joyeuse troupe d'amis (plus connu sous le nom des `Bronzés') se retrouvent aux sports d'hiver. Les retrouvailles passées, problèmes sentimentaux, mésaventures en altitude et fous rires rythment les vacances de ... |
![]() | METEOR, Ronald Neame 1979, Sean Connery (catastrophe)@Un morceau d'astéroïde a été dévié de sa route par une comète. Ce météore a pris la direction de la Terre où il menace de s'écraser et de causer une gigantesque catastrophe. Seul le satellite américain Hercule pourrait le détourner, à condition que les Soviétiques prêtent leur concours. TELERAMA Heurté par une comète, un astéroïde explose, projetant un météore vers la Terre. Les experts évaluent à une semaine le temps que mettra le gigantesque amas de roches pour atteindre la planète bleue et l'anéantir. Russes et Américains unissent alors leurs efforts pour empêcher le désastre... | METEOR, Ronald Neame 1979, Sean Connery (catastrophe)@ (E) Un morceau d'astéroïde a été dévié de sa route par une comète. Ce météore a pris la direction de la Terre où il menace de s'écraser et de causer une gigantesque cata ... |
![]() | MOONRAKER, Lewis Gilbert, 1979, Roger Moore, Richard Kiel, Michel Lonsdale (James Bond)@@L'agent secret britannique James Bond enquête sur la disparition d'une navette spatiale americaine, Moonraker, confiee au gouvernement britannique. 007 se rend aux Etats-Unis pour interroger le responsable de la construction de la navette, Sir Hugo Drax. Il y fait la rencontre de la charmante Holly Goodhead et decouvre que Drax est en fait le responsable de la disparition de la navette. TELERAMA Qu’est devenue la navette spatiale Moonraker, que les Américains livraient à leurs alliés britanniques ? Qui s’en est emparé ? Pourquoi ? Chargé de l’enquête par « M », chef des services secrets anglais, James Bond soupçonne vite le puissant Hugo Drax. Roger Moore fait son numéro habituel de justicier charmeur, sans jamais retrouver le style félin de Sean Connery. Les paysages sont superbes, « Jaws » revient avec sa mâchoire en acier, et Lonsdale est despotique à souhait. Mais tout cela ne parvient pas à compenser d’inutiles longueurs et un recours à l’humour plus insistant que d’habitude mais peu convaincant. | MOONRAKER, Lewis Gilbert, 1979, Roger Moore, Richard Kiel, Michel Lonsdale (James Bond)@@ (E) L'agent secret britannique James Bond enquête sur la disparition d'une navette spatiale americaine, Moonraker, confiee au gouvernement britannique. 007 se rend aux Etats-Unis pour interroger le responsable de la construction de la nav ... |
![]() | UN DRAMA BORGHESE, Florestano Vancini Castellano 1979 (film e)Guido, veuf et correspondant d'un journal italien en Allemagne, décide de retirer sa fille de 16 ans, Mimmina, du pensionnat. Père et fille se retrouvent à Lugano après des années où ils n'ont jamais vécu ensemble. Le voyage est immédiatement interrompu par une crise de rhumatisme qui les enferme tous deux dans un hôtel. La cohabitation forcée dans un espace confiné met leur relation à l'épreuve. L'affection de leur fille prend des traits intrusifs, presque malsains ; Guido, quant à lui, n'est pas du tout préparé à son rôle de père et est conditionné par le souvenir de Carla, la mère de Mimmina, morte dans un accident de voiture auquel la jeune fille attribue ses intentions suicidaires. Thérèse, une amie de Mimmina mais plus forte et plus mûre qu'elle, vient leur rendre visite à l'hôtel et Guido, obsédé par les attentions de plus en plus grandes de sa fille, entame une liaison avec elle pour échapper à l'inceste. Mimmina découvre la liaison et la tragédie s'ensuit3. | UN DRAMA BORGHESE, Florestano Vancini Castellano 1979 (film e) (E) Guido, veuf et correspondant d'un journal italien en Allemagne, décide de retirer sa fille de 16 ans, Mimmina, du pensionnat. Père et fille se retrouvent à Lugano après des années où ils n'ont jamai ... |
![]() | VIRGIN SUICIDES, Sofia Coppola 1999, Kirsten Dunst, James Woods (drame)@Dans un quartier calme d'une ville américaine, Cécilia Lisbon, âgée de 13 ans, tente de suicider. Ce drame va bouleverser toute la famille qui change alors son mode de vie. Elle et ses quatre soeurs se retrouvent de plus en plus soumises à l'autorité possessive de leur mère, jusqu'à ne plus pouvoir sortir de chez elles. Quatre garçons, intrigués, se mettent à les observer nuits et jours. TELERAMA Cinq jeunes filles en fleurs, cinq sœurs évanescentes dont le souvenir obsède un groupe de garçons inconsolables. Le récit commence par la fin : au milieu des années 1970, dans une ville pavillonnaire du Michigan, les cinq soeurs Lisbon, toutes blondes et évanescentes, ont mis fin à leurs jours, inexplicablement — peut-être pour échapper au supplice de leur perfection. Ce sont leurs voisins de l'époque qui racontent en voix off, soit un collectif de garçons fascinés, inconsolables, pour qui les disparues conservent, des années après, l'aura de déesses inaccessibles. Leur mémoire plurielle et exaltée donne au film sa forme spéciale, faite de réminiscences, de rêveries, de fantasmes flous, de souvenirs reconstruits. Sofia Coppola dévide ainsi une vaporeuse élégie, où le temps peut se dilater à la faveur d'un premier baiser, puis sauter sans transition d'avril à octobre. L'échéance qui plane au-dessus des soeurs Lisbon permet à la jeune cinéaste de déniaiser radicalement le film de teenagers. On reconnaît les figures imposées : surprise-partie à la maison sous l'oeil des parents, procession ridicule des garçons venus chercher les filles pour le bal de fin d'année, élection des roi et reine du lycée, dépucelage à l'aube sur un stade désert... Tout y est, mais tout scintille de l'éclat intense des dernières fois. Eternisée autour d'un tourne-disque, d'un téléphone et de quelques chansons sentimentales, l'adolescence est décidément le pays d'où l'on ne revient pas. | VIRGIN SUICIDES, Sofia Coppola 1999, Kirsten Dunst, James Woods (drame)@ (E) Dans un quartier calme d'une ville américaine, Cécilia Lisbon, âgée de 13 ans, tente de suicider. Ce drame va bouleverser toute la famille qui change alors son mode de vie. Elle et ses quatre soeurs se retrouvent ... |