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A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard 1960, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg


Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une étudiante américaine, Patricia. Tout au long du film, Michel essaiera de la persuader de coucher à nouveau avec lui, et elle lui résistera un certain temps en affirmant que lui ne l'aime pas vraiment.

TELERAMA:
Ce grand coup de neuf dans l'histoire de la realisation cinematographique demeure un moment de rupture. On ne cessera, ensuite, de reprocher à Godard son excès d’intelligence, alors qu’il avait su bricoler ce drôle de film, beau et (un peu) con à la fois.
À bout de souffle devient aussi, de scènes de rue en scènes de chambre, un documentaire sur son duo de jeunes acteurs. Belmondo et Seberg démodent instantanément tout ce qu’on voit autour d’eux. Avec le recul du temps, on les croirait découpés dans un magazine et collés sur une époque indifférente à ces ­gamins idéaux. La vie est pourtant de leur côté. Ce souffle passe encore aujourd’hui.
A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard 1960, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg (E)
Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une é ...

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AILLEURS L HERBE EST PLUS VERTE, Stanley Donen 1960, Gary Grant, Robert Mitchum, Deborah Kerr


Lord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Un jour, Charles Delacro, un millionnaire américain, pousse la porte de leurs parties privées et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Sous couvert d'habiter chez son amie Hattie, celle-ci part à Londres et vit quelques jours de rêve avec l'Américain.

TELERAMA
Lord et Lady Rhyall ont dû ouvrir au public leur manoir anglais pour arrondir les fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Lady Rhyall cultive des champignons qu'elle vend au village, et le majordome supplie qu'on le renvoie pour faire des économies. Un jour, un millionnaire américain, Charles Delacro, pousse la porte marquée "privé" et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Elle part à Londres, sous couvert d'habiter chez son amie Hattie et vit quelques jours de rêve avec l'Américain. Lord Rhyall n'est pas dupe, mais tient à garder sa femme sans se montrer jaloux. Il organise un week-end au manoir où les quatre protagonistes vont redistribuer les cartes.
AILLEURS L HERBE EST PLUS VERTE, Stanley Donen 1960, Gary Grant, Robert Mitchum, Deborah Kerr (E)
Lord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'i ...

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CLASSE TOUS RISQUES, Claude Sautet 1960, Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo (thriller)@


Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente de regagner la France en compagnie de sa femme, de ses deux fils et de son ami Raymond. En chemin, ils tombent sur les douanes. L'épouse d'Abel et Raymond sont tués.

TELERAMA
Un des premiers Sautet, qui n’est pas encore le peintre des quadras, mais un admirateur des polars américains. Une rapidité sèche, pluvieuse et sombre.
On n’est pas dans le Sautet des années 1970, peintre psychologue des quadragénaires fatigués. Son premier vrai film (oublions Bonjour sourire) reflète l’admiration qu’il conservera toujours pour le polar amé­ricain. Son héros (Lino Ventura), gang­ster traqué par la police, est las, déjà, des choses de la vie. Il cherche de l’aide — un geste d’amitié lui suffirait — mais ne recueille que reproches ou indifférence.

Sautet mène son film avec une rapi­dité sèche, dénuée de sensiblerie, dans une ­atmosphère pluvieuse et sombre. La solitude de Ventura évoque bien des personnages du cinéaste. Notamment le Michel Serrault de Nelly et M. Arnaud. Ou Daniel Auteuil, ce Cœur en hiver.
CLASSE TOUS RISQUES, Claude Sautet 1960, Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo (thriller)@ (E)
Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente de regagner la France en compagnie de sa femme, de ses deux f ...

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LA DOLCE VITA, Frederico Fellini 1960, Marcello Mastroiani, Anita Ekberg (sentimental)@@@


Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d'alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma il sort avec Maddalena. Le lendemain Sylvia, une grande star hollywoodienne fait son arrivée à Rome.

TELERAMA
Avec “La Dolce Vita”, tourné en décors naturels, le cinéaste de l'imaginaire signe son dernier hommage au réel, avant de lui tourner définitivement le dos.
Par Aurélien Ferenczi
Federico Fellini, cinéaste de l'imaginaire ? Roi du fantasme qui invente sa propre réalité, si différente de la nôtre, dans le célèbre studio 5 de Cinecittà, son antre ? Bien sûr, mais après La Dolce Vita. Car le film, qui sort en Italie en février 1960 et conquiert la Palme d'or au festival de Cannes trois mois plus tard, compile très fidèlement quelques événements ayant rythmé la vie de l'Italie des années 1950.
Ainsi la longue scène du « miracle » – deux enfants qui auraient vu la Sainte Vierge – s'inspire-t-elle d'un cas similaire, un canular dont les journaux ont fait leurs choux gras en juin 1958. Et, bien sûr, le récit suit à la trace le roi des photographes mondains, Tazio Secchiaroli, le premier paparazzo, qui volait des photos aux people de l'époque, se battait avec ses sujets – inventant une facette de la médiatisation contemporaine du monde. Dolce vita ? Pazza vita, plutôt.

Le héros journaliste, joué par Marcello Mastroianni (Fellini refusa Paul Newman !), ou la figure de l'intellectuel Steiner, joué par Alain Cuny, regardent ces mœurs avec distance, voire désespoir. Pas sûr que Fellini ne soit pas de leur avis : le monde déréglé, il le fuira désormais, réfugié dans son imaginaire.
Pour La Dolce Vita, tourné principalement en décors naturels (beaucoup dans le quartier de l'EUR), la Via Veneto avait été reconstruite à Cinecittà : les décorateurs avaient reproduit son tracé sinueux, mais pas sa pente assez marquée. De ce jour, Fellini ne cessa de détester la vraie Via Veneto, qu'il jugeait raide et inhospitalière.
Que lui importaient les vrais lieux ? « Quelquefois, racontait-il, je me promène n'importe où dans Rome, je vois tel monument, tel ou tel quartier. Je me dis : ‘Ah, ce décor, on ne l'a pas encore démonté ?’ » La Dolce Vita est le dernier film réaliste du maestro.
LA DOLCE VITA, Frederico Fellini 1960, Marcello Mastroiani, Anita Ekberg (sentimental)@@@ (E)
Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est ...

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LA VERITE, Henri-Georges Clouzot 1960, Brigitte Bardot ((hriller sentimental)@@


Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa soeur, Annie. Devant le jury d'assises, Dominique se défend alors que tout l'accuse : son enfance difficile, ses moeurs libres. Dominique s'est mis en tête de séduire Gilbert pour ennuyer sa soeur, la trop sage et studieuse Annie. Puis, devenue la maîtresse de Gilbert, elle s'est laissée prendre au piège de l'amour-passion.

TELERAMA
Une femme, accusée d’avoir tué son amant, passe aux assises. Le premier grand rôle dramatique de Brigitte Bardot, splendide. Clouzot reste fidèle à son style, avec une direction d’acteurs au cordeau : Charles Vanel et Paul Meurisse sont magistraux.
Tourné en pleine « bardolâtrie », La Vérité défraya la chronique. L’ogre Clouzot allait-il dévorer la star ? Après En cas de malheur, d’Autant-Lara, c’était son deuxième grand rôle dramatique. Le succès fut à la hauteur du battage. Grand Prix du cinéma français et une nomination aux Oscars.
Le scénario, pourtant, est des plus banals : une jeune fille trop belle, trop libre, est accusée du meurtre de son amant. À son procès, témoins et flash-back nous font revivre le drame. C’est la « qualité française », que contestaient les jeunes loups de la Nouvelle Vague. Rien n’est laissé au hasard et les effets d’audience avec cinglantes répliques d’avocats font mouche. Cinquante ans après, on peut sourire devant ce Saint-Germain-des-Prés dépeint comme un lieu de débauche.
Mais l’intérêt du film, c’est « l’animal Bardot », que Clouzot s’acharne à faire jouer. Elle résiste, la mine boudeuse, puis finit par craquer, telle une bête traquée poussant un hurlement. L’auditoire, à qui elle crie « vous ne m’avez jamais aimée, vous êtes tous morts… », préfigure les bonnes gens qui pousseront au suicide l’héroïne de Vie privée, de Louis Malle. Peu après, Godard s’inclinera lui aussi devant le mythe.
LA VERITE, Henri-Georges Clouzot 1960, Brigitte Bardot ((hriller sentimental)@@ (E)
Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa soeur, Annie. Devant le jury d'assises, Dominique se dé ...

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LE CAPITAN, André Hunebelle 1960, Jean Marais, Bourvil (cape et epee)@@


Paris, 1616. Marie de Médicis, régente du royaume depuis la mort d'Henri IV, confie le pouvoir à Concino Concini, un homme fourbe à l'ambition dévorante. Sur les conseils de sa dangereuse épouse, la Galigaï, Concini met tout en oeuvre pour discréditer la reine et déstabiliser le pays. Ses hommes de main volent, pillent et saccagent les domaines de la noblesse provinciale, laquelle s'inquiète bientôt de ce désordre.

TELERAMA
En 1616, Louis XIII, trop jeune pour régner, laisse sa mère, Marie de Médicis, confier le pouvoir à son indigne favori, Concino Concini. Pour réprimer l'agitation dans le Sud-Ouest, Concini envoie en mission Rinaldo, son bras droit. Rinaldo assassine le marquis de Teynac et blesse François de Capestan, qui essayait de sauver son ami. Le malheureux est recueilli par une mystérieuse jeune femme brune. Derrière le calme apparent de la vie provinciale, les partisans du duc d'Angoulême, fils bâtard de Charles IX, conspirent afin de porter leur héros sur le trône des Bourbons. Ils décident d'envoyer un message à Concini pour se plaindre des désordres...
LE CAPITAN, André Hunebelle 1960, Jean Marais, Bourvil (cape et epee)@@ (E)
Paris, 1616. Marie de Médicis, régente du royaume depuis la mort d'Henri IV, confie le pouvoir à Concino Concini, un homme fourbe à l'ambition dévorante. Sur les conseils de sa dangereuse épouse, la ...

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LE PRESIDENT, Henri Verneuil 1960, Jean Gabin, Bernard Blier (thriller histoire)@@


Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriété à la campagne. À l'occasion d'une importante crise ministérielle, Beaufort entend à la radio que son ancien directeur de cabinet, est pressenti pour prendre la tête du gouvernement. Perturbé par cette annonce, il se remémore alors sa collaboration avec ce politicien lié aux puissances d'argent qui finira par le trahir.

TELERAMA
Un ancien président du Conseil donne des leçons d’honneur national à des politiciens arrivistes. Le sacre de Gabin dans un film ronflant mais sympathique.

Les années 1960 n’étaient pas encore yéyé quand Henri Verneuil a tourné cette adaptation d’un Simenon qui évoquait les mœurs parlementaires de la IIIᵉ République. Les dialogues sont signés par Michel Audiard, mais les traits d’humour sont comptés dans ce portrait d’un ancien président du Conseil, Émile Beaufort (Jean Gabin), devenu le seul rempart à l’arrivisme de son ancien directeur de cabinet (Bernard Blier) et du monde de la finance dont il est la marionnette.

Beaufort, lui, se définit comme « un mélange d’anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer ». Il est l’indépendance, la morale, la justice, la force, l’Européen éclairé. Verneuil a taillé dans le marbre ce personnage fait pour donner à Gabin une stature de monument national. Régnant en véritable empereur sur une Assemblée où fourmillent les petits calculateurs, il marche ici dans les pas de Clemenceau et entre dans l’Histoire. Un sacre un peu ronflant mais bien mérité et évidemment sympathique. Même si sa suprématie apparaît aussi comme celle des hommes dans une France où les femmes sont des potiches. Et qui sent aujourd’hui le renfermé.
LE PRESIDENT, Henri Verneuil 1960, Jean Gabin, Bernard Blier (thriller histoire)@@ (E)
Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriété à la campagne. À l'occasion d'une import ...

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PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@


Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Naples. Ripley est fasciné par la vie que mène le jeune homme.

TELERAMA
Adapté de Patricia Highsmith, ce polar ambigu est illuminé par ses acteurs flamboyants et sauvages. Un soleil aveuglant de beauté.
On dirait deux frères, sur cette piazza italienne. Philippe ne veut pas rentrer en Amérique, chez son riche père. C’est si bon de sentir le soleil sur sa chemise­ ouverte, de se perdre dans l’or des yeux de Marge. Tom Ripley a promis de le ­ramener au bercail pour 5 000 dollars. Mais en attendant, c’est si bon de profiter du train de vie d’un riche. Alors le gar­nement fortuné continue d’encaisser les mandats, et le garnement pauvre, d’encaisser les humiliations…
Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith est une leçon de maîtrise formelle de la part de René Clément, qui passe de plans composés comme des vanités à une liberté très Nouvelle Vague. Sous la lumière éclatante, le désir de devenir un autre est encore plus sombre. Les visa­ges s’affrontent en gros plans. Le vertige naît des correspondances visuelles. Les yeux de Maurice Ronet lancent un défi. Le regard aigue-marine de Delon est un océan de convoitise. René Clément donne corps à l’envie, ce poison au centre du film.
PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@ (E)
Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Napl ...

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PSYCHOSE, Alfred Hitchcock 1960, Anthony Perkins, Janet Leigh (drame thriller)@@@@


Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion supporte de plus en plus mal cet amour se limitant à des rencontres furtives. De retour au bureau, elle assiste à une transaction immobilière entre un riche client et son patron, qui la charge de déposer à la banque 40.000 dollars.

TELERAMA
Marion Crane doit déposer 400 000 dollars à la banque pour le compte de son patron. Sur un coup de tête, elle dérobe l’argent, pour pouvoir vivre enfin avec Sam, son amant, et s’enfuit en voiture. La pluie et le crépuscule l’obligent à faire halte dans un motel isolé. Norman Bates, le jeune gérant, l’accueille aima-blement...

Raconter le début constitue déjà un crime de lèse-Hitchcock. A la sortie du film, en 1960, le maître avait exigé que les portes des salles soient fermées aux retardataires. Dans le hall des cinémas, un message adjurait les spectateurs de ne rien révéler à leurs amis. Depuis, le succès a quelque peu éventé le mystère. Pourtant, dans sa construction, Psychose reste un guet-apens effroyable et génial. D’abord, le récit coule comme un thriller banal. Des amants, un vol, une fugue. Et puis, cette première intrigue s’interrompt brusquement à l’arrivée au motel.

Même après cent rediffusions, les coups de couteau dans le rideau de douche, dramatique rupture de ton, surprennent toujours. D’un délit mineur au meurtre, et à la folie, le réel devient perméable au monstrueux. Hitchcock invente le personnage de Marion Crane pour nous mener, confiants, à Norman Bates, à l’horreur. Le cinéaste expliquait à François Truffaut : « Je dirigeais le public, je jouais avec lui comme avec un orgue. » Sous ses doigts, l’angoisse du spectateur devient, crescendo, l’unique partition du film. Elément central de cette danse macabre, celui-ci se trouve condamné à jouer le double jeu du témoin, à la fois complice et victime. Le secret caché dans la cave de la célèbre maison de Norman Bates est redoutable parce qu’il nous appartient, c’est la matière de nos cauchemars. Le génie de Hitchcock est d’avoir fait de Psychose le chef-d’oeuvre de ses spectateurs.
PSYCHOSE, Alfred Hitchcock 1960, Anthony Perkins, Janet Leigh (drame thriller)@@@@ (E)
Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion supporte de plus ...

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ROCCO EST SES FRERES, Luchino Visconti 1960, Alain Delon, Annie Girardot, Roger Hanin (drame sentimental)@@@@


Fuyant la misère dans laquelle elle a sombré depuis qu'elle est veuve, Rosaria abandonne sa Calabre natale pour s'installer à Milan, auprès de son fils aîné Vincenzo qui y travaille. Après maintes déconvenues, Rosaria parvient à louer un sous-sol où elle peut installer sa famille et essaie tant bien que mal de s'en sortir. Rocco et Simone, deux des fils, trouvent rapidement du travail et se prennent de passion pour la boxe.

TELERAMA
Luchino Visconti révéla Alain Delon, cheval fougueux, en 1958, dans cette tragédie aux accents dostoïevskiens.
Après La terre tremble, qu’il avait consacré aux pêcheurs misérables de Sicile, et avant Le Guépard, où il retournera dans le passé de l’Italie, Visconti s’attachait à un mal social de son pays dans l’après-guerre, l’immigration intérieure, la misère des régions méridionales poussant les populations rurales à l’exode vers les grandes villes.

La mamma Rosaria, veuve, débarque à Milan avec ses cinq fils, pleine d’espoir dans un avenir meilleur, mais la ville, avec ses tentations et sa violence, va disloquer cette fratrie unie. Mélange fascinant de néoréalisme, d’expérimentation Nouvelle Vague et de lyrisme théâtral, cette histoire de combat entre le bien et le mal s’incarne dans Simone et Rocco, les deux frères boxeurs qui deviennent ennemis à cause de l’amour d’une femme, Nadia, jeune prostituée elle aussi partagée entre ombre et lumière.

Plus Simone (Renato Salvadori), l’animal brutal et déchu, se noie dans la haine des autres et de soi, plus l’angélique Rocco (Alain Delon, christique) s’acharne à le sauver, nouvel idiot dostoïevskien dont la sainteté précipite la tragédie. Seuls frères que cette fresque de l’innocence perdue ne sacrifie pas : Ciro, qui découvre la conscience de classe en devenant ouvrier, et le plus jeune, qui, peut-être, un jour, « retournera au pays ».

Ce grand film, qui met l’art au service du prolétariat, frappe, encore et toujours, par les gros plans sur Delon, dont la beauté sublimée flirte avec l’au-delà, et par les séquences où Nadia (Annie Girardot, magnifique de gouaille et de désespoir) subit un viol atroce, ouvrant les bras en croix devant le couteau de son assassin.
ROCCO EST SES FRERES, Luchino Visconti 1960, Alain Delon, Annie Girardot, Roger Hanin (drame sentimental)@@@@ (E)
Fuyant la misère dans laquelle elle a sombré depuis qu'elle est veuve, Rosaria abandonne sa Calabre natale pour s'installer à Milan, auprès de son fils aîné Vincenzo qui y travaille. Après mai ...

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DIAMANTS SUR CANAPE, Blake Edwards 1961, Audrey Hepburn, George Peppard (thriller sentimental)@@@


Une croqueuse de diamants cherche à épouser un milliardaire brésilien alors que son voisin écrivain, Paul Varjak, qui vient de rompre avec sa maîtresse, s'intéresse à elle. La jolie Holly fait également en toute innocence le messager pour un truand notoire. Lorsque la police l'interroge, elle n'a aucun mal à prouver son innocence mais son futur époux, riche planteur brésilien, s'éloigne par peur du scandale. L'écrivain va en profiter pour consoler la belle.

TELERAMA
Dès les premières minutes, c’est magique. À l’aube, sur une musique nostalgique de Henry Mancini, une femme émerge d’un taxi new-yorkais. Son fourreau noir, ses lunettes de soleil laissent de­viner une fête de plus, une fête de trop. Holly contemple alors, quelques instants, la vitrine de la bijouterie Tiffany, sur la 5e Avenue. Le seul endroit qui, par l’ordre et la sécurité qu’il reflète, parvient à calmer le désarroi qui l’envahit parfois…

Blake Edwards signe une comédie sophistiquée et cruelle, inspirée d’une nouvelle magnifique de Truman Capote (lequel a désavoué le film), sur des insatisfaits tendres et graves. Audrey Hepburn, bien sûr, qui semble glisser, de scène en scène, à la poursuite de la gloire et de l’amour qui se dérobent. Mais George Peppard, aussi, écrivain en panne, devenu gigolo à l’occasion, et régénéré par le sentiment.

Comme pour atténuer l’intense mélancolie de ces personna­ges sans cesse en mouvement, qui ne font que fuir de peur d’être encore plus blessés, la mise en scène de Blake Edwards est cons­tamment ­légère, brillante, enjouée… Et une party hallucinante laisse deviner son goût pour le burlesque, qui s’épanouira, deux ans plus tard, dans La Panthère rose.
DIAMANTS SUR CANAPE, Blake Edwards 1961, Audrey Hepburn, George Peppard (thriller sentimental)@@@ (E)
Une croqueuse de diamants cherche à épouser un milliardaire brésilien alors que son voisin écrivain, Paul Varjak, qui vient de rompre avec sa maîtresse, s'intéresse à elle. La jolie Holly fait ...

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L ILE MYSTERIEUSE, Cy Endfield 1961, Michael Craig, Michael Callan (aventure science fiction)@@


1865. Richmond. Un groupe de soldats nordistes prisonniers des confédérés s'échappent à bord d'un dirigeable. Ils échouent sur une île volcanique sur laquelle ils organisent leur survie et s'installent dans une caverne qui a déjà été occupée par un naufragé décédé depuis longtemps.

TELERAMA
1865. Trois militaires nordistes et un journaliste s'échappent en ballon d'une prison confédérée, embarquant au passage un de leurs geôliers. Ils dérivent pendant plusieurs jours avant d'échouer sur une île inconnue et apparemment déserte. Ils apprennent à survivre, malgré des dangers insoupçonnés : certains animaux sont devenus géants ! Deux naufragées rejoignent nos Robinsons...

Si le roman de Jules Verne est un peu malmené, c'est pour la bonne cause : rendre encore plus fantastiques des aventures déjà bien extraordinaires ! L'Ile mystérieuse possède deux atouts majeurs : les effets spéciaux de Ray Harryhausen, qui anime abeilles et crabes géants avec son habituelle verve poétique. Et une magnifique partition de Bernard Herrmann, résolument évocatrice : elle souligne les moments dramatiques, commente ironiquement certaines séquences et exalte l'invention plastique de Cyril Endfield et de son décorateur... Tous ceux qui ont participé à ce film semblent avoir mis à l'unisson leurs rêves de gosses : bateaux de pirates, cités englouties, volcans en éruption, on en a plein les yeux ! — Aurélien Ferenczi
L ILE MYSTERIEUSE, Cy Endfield 1961, Michael Craig, Michael Callan (aventure science fiction)@@ (E)
1865. Richmond. Un groupe de soldats nordistes prisonniers des confédérés s'échappent à bord d'un dirigeable. Ils échouent sur une île volcanique sur laquelle ils organisent leur survie et s'i ...

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LA BELLE AMERICAINE, Robert Dhery 1961, Louis De Funes, Michel Serrault, Jean Carmet, Jean Lefebvre (comique)@@


En achetant pour 500 francs une superbe voiture américaine, Marcel, ouvrier en usine, a fait l'affaire de sa vie. Cette `belle américaine' va néanmoins lui causer de nombreux déboires.

TELERAMA
Un ouvrier achète une voiture américaine... Irrésistible, Dhéry brocarde gentiment le progrès dans une France des années 1960 en pleine croissance. Et il y a de Funès...

Modeste ouvrier, Marcel achète pour une bouchée de pain une superbe voiture américaine. L’automobile transforme aussitôt sa vie... Pour tout comprendre de la France des années 1960, il suffit de lire la prose de René Goscinny ou de revoir les films de Robert Dhéry. Le regard est le même : une bienveillance teintée d’ironie, un sens inné du ridicule et du burlesque.

C’était donc le temps où les Français jouissaient des fruits de la croissance, et où les voitures symbolisaient la réussite sociale. Marcel est heureux dans sa vie de quartier, et il est plus encombré qu’autre chose par ce signe extérieur de richesse qui le propulse dans les arcanes de la grande bourgeoisie et du pouvoir. Dhéry, en ahuri débrouillard, est irrésistible.
LA BELLE AMERICAINE, Robert Dhery 1961, Louis De Funes, Michel Serrault, Jean Carmet, Jean Lefebvre (comique)@@ (E)
En achetant pour 500 francs une superbe voiture américaine, Marcel, ouvrier en usine, a fait l'affaire de sa vie. Cette `belle américaine' va néanmoins lui causer de nombreux déboires.

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Un ou ...

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LES CANONS DE NAVARONE, J. Lee Thompson 1961. Gregory Peck, Anthony Quinn, David Niven (guerre)@@


En 1943, depuis une petite île au large de la Turquie, les nazis ont braqué deux énormes canons sur une île voisine, où plusieurs milliers de Britanniques se retrouvent assiégés. Un commando d'élite est chargé de détruire les canons coûte que coûte, avec le renfort de partisans grecs. Une mission presque impossible, d'autant qu'Andrea Stavros, le chef de ces derniers, a des raisons de haïr le capitaine Mallory, qui dirige le petit groupe des Britanniques.

TELERAMA
Enorme succès, à l'époque. Blake Edwards (Qu'as-tu fait à la guerre, papa ?) et Robert Altman (M.A.S.H.) n'avaient pas encore dynamité le genre. Il est donc admis de critiquer la guerre (Kubrick ne s'en prive pas dans Les Sentiers de la gloire), mais impossible de s'en moquer. Parmi les scénarios il y a ceux où les soldats alliés se font la malle (exemple le plus célèbre : La Grande Evasion, avec Steve McQueen) et ceux où ils délivrent leurs potes prisonniers — ce qui est le cas ici.

Pour sauver deux mille militaires anglais, la flotte britannique doit anéantir deux énormes canons que les Allemands ont placés sur l'île de Navarone... Peck et Niven en héros, Dimitri Tiomkin à la musique (épique), Jack Lee Thompson à la réalisation (impersonnelle), tout ça tourne lentement — plus de deux heures ! Assez vieillot, en définitive...
LES CANONS DE NAVARONE, J. Lee Thompson 1961. Gregory Peck, Anthony Quinn, David Niven (guerre)@@ (E)
En 1943, depuis une petite île au large de la Turquie, les nazis ont braqué deux énormes canons sur une île voisine, où plusieurs milliers de Britanniques se retrouvent assiégés. Un commando d' ...

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WEST SIDE STORY, Robert Wise 1961, Rita Moreno, Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris (musical)@@@


Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés portoricains dont le chef est Bernardo. Au cours d'un bal, Maria, la soeur de Bernardo, rencontre Tony, l'ancien chef des Jets. Alors qu'ils tombent amoureux, la rivalité entre les deux clans s'envenime. Bernardo tue Riff au cours d'une bagarre et meurt à son tour, poignardé par Tony.

TELERAMA
“ La rue est une scène où se noue l’intrigue éternelle d’une guerre de territoires. Tragédie passionnelle et désillusions du rêve américain. ”
WEST SIDE STORY, Robert Wise 1961, Rita Moreno, Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris (musical)@@@ (E)
Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés portoricains dont le chef est Bernardo. Au cours d'un bal, Mari ...

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CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@


Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchand de vin, qui appartient à la bande des `Coquillards', se rebelle bientôt contre le despotisme de son chef, le cruel Malichot, qui lance des tueurs à ses trousses. Pour survivre, Cartouche s'engage dans l'armée et se lie avec deux olibrius.

TELERAMA
En prenant des libertés avec l’histoire de ce voleur qui fit trembler les riches, Philippe de Broca réussit le plus beau film de cape et d’épée français.
Au croisement des (grands) chemins de Fanfan la Tulipe, de Robin des bois et d’une certaine insolence Nouvelle Vague, ­Belmondo est magnifique, bondissant du léger au grave. Derrière le burlesque des capes et des épées, l’éclat des bleus et des rouges annonce le temps révolutionnaire. Le drame romantique prend le pas sur la fantaisie. Une fois enrichi, le bandit s’ennuie. Un ­cadavre et une séquence de funérailles inoubliable finiront de plonger le film dans un lyrisme désespéré et superbe.
CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@ (E)
Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchan ...

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CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@


Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis, qui essaient tous de l'aider comme ils le peuvent.

TELERAMA
Cléo déambule dans les rues de Paris, en attendant le résultat d’une biopsie. Jamais Agnès Varda n’a été aussi proche de l’univers doux-amer de Jacques Demy.

Dans les années 1980, Madonna faillit en produire un remake, avec elle-même, bien sûr. Dans les années 2010, le Norvégien Joachim Trier s’en inspira ouvertement pour Oslo, 31 août. Et Lena Dunham, la créatrice de la série Girls, le cite parmi ses films de chevet. Cléo de 5 à 7 est éternellement à la mode. Comme sa belle héroïne (Corinne Marchand) sur un fil, silhouette à la Kim Novak et chic parisien de toujours. Le titre coquin cache élégamment la gravité de la situation : Cléo attend confirmation d’un diagnostic médical des plus angoissants. La mort plane sur les deux heures à tuer avant le rendez-vous à l’hôpital parisien de la Salpêtrière. Agnès Varda, dont c’est le deuxième long métrage, était déjà une ingénieuse créatrice de formes en 1961 : tous ses documentaires, fictions et installations ont une architecture conceptuelle.

Dans Cléo de 5 à 7, elle filme d’abord un compte à rebours. Elle explore la dictature banale et fantastique des minutes, marquée en surimpression, ou bien sur les horloges et les montres, partout. Et, miracle, la rigueur du style, la contrainte du chronomètre et la possibilité du pire libèrent le personnage : on croirait assister à l’invention de l’héroïne moderne. La chanteuse yéyé (métier de Cléo), égocentrée et narcissique, des premières scènes cède peu à peu la place à une autre femme, non plus objet mais sujet, qui regarde, qui écoute, qui se laisse enfin atteindre par les autres. C’est l’histoire inoubliable d’une transfiguration.
CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@ (E)
Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis ...

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CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@


Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis, qui essaient tous de l'aider comme ils le peuvent.

TELERAMA
Cléo déambule dans les rues de Paris, en attendant le résultat d’une biopsie. Jamais Agnès Varda n’a été aussi proche de l’univers doux-amer de Jacques Demy.

Dans les années 1980, Madonna faillit en produire un remake, avec elle-même, bien sûr. Dans les années 2010, le Norvégien Joachim Trier s’en inspira ouvertement pour Oslo, 31 août. Et Lena Dunham, la créatrice de la série Girls, le cite parmi ses films de chevet. Cléo de 5 à 7 est éternellement à la mode. Comme sa belle héroïne (Corinne Marchand) sur un fil, silhouette à la Kim Novak et chic parisien de toujours. Le titre coquin cache élégamment la gravité de la situation : Cléo attend confirmation d’un diagnostic médical des plus angoissants. La mort plane sur les deux heures à tuer avant le rendez-vous à l’hôpital parisien de la Salpêtrière. Agnès Varda, dont c’est le deuxième long métrage, était déjà une ingénieuse créatrice de formes en 1961 : tous ses documentaires, fictions et installations ont une architecture conceptuelle.

Dans Cléo de 5 à 7, elle filme d’abord un compte à rebours. Elle explore la dictature banale et fantastique des minutes, marquée en surimpression, ou bien sur les horloges et les montres, partout. Et, miracle, la rigueur du style, la contrainte du chronomètre et la possibilité du pire libèrent le personnage : on croirait assister à l’invention de l’héroïne moderne. La chanteuse yéyé (métier de Cléo), égocentrée et narcissique, des premières scènes cède peu à peu la place à une autre femme, non plus objet mais sujet, qui regarde, qui écoute, qui se laisse enfin atteindre par les autres. C’est l’histoire inoubliable d’une transfiguration.
CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@ (E)
Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis ...

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JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américaines et ainsi détruire le programme spatial des États-Unis.

TELERAMA
James Bond est envoyé à la Jamaïque, où un agent anglais semble avoir été tué par des terroristes. A leur tête, l'odieux Dr No, enfermé dans son île forteresse de Crab Key. Bond déjoue quelques jolis pièges et atterrit sur l'île... On le découvre, de trois quarts dos, assis à une table de jeu. Il lance à la jeune femme qui joue contre lui au baccara (et perd) : « J'admire votre courage, mademoiselle... ? - Trench. Sylvia Trench. J'admire votre chance, monsieur... ? » Impeccable dans son smoking, il allume nonchalamment sa cigarette et décline son identité pour la première fois : « Bond. James Bond. » Sean Connery est irrésistible, et sa toute première « James Bond girl » l'attendra le lendemain chez lui, vêtue d'une simple veste de pyjama...

James Bond 007 contre Dr No inaugure brillamment une série devenue mythique. Le film n'a rien perdu de son charme : il ne croule pas sous les gadgets, mais fait davantage confiance à l'intrigue d'espionnage, qui comporte quelques moments d'anthologie : la veuve noire sur le torse (également velu) de l'ami Sean, les supplices raffinés préparés par l'odieux Dr No, etc. Point d'orgue de l'aventure : Ursula Andress en bikini, qui apparaît sur la plage en chantant Underneath the mango tree, telle une Vénus des tropiques.
JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américain ...

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JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américaines et ainsi détruire le programme spatial des États-Unis.

TELERAMA
James Bond est envoyé à la Jamaïque, où un agent anglais semble avoir été tué par des terroristes. A leur tête, l'odieux Dr No, enfermé dans son île forteresse de Crab Key. Bond déjoue quelques jolis pièges et atterrit sur l'île... On le découvre, de trois quarts dos, assis à une table de jeu. Il lance à la jeune femme qui joue contre lui au baccara (et perd) : « J'admire votre courage, mademoiselle... ? - Trench. Sylvia Trench. J'admire votre chance, monsieur... ? » Impeccable dans son smoking, il allume nonchalamment sa cigarette et décline son identité pour la première fois : « Bond. James Bond. » Sean Connery est irrésistible, et sa toute première « James Bond girl » l'attendra le lendemain chez lui, vêtue d'une simple veste de pyjama...

James Bond 007 contre Dr No inaugure brillamment une série devenue mythique. Le film n'a rien perdu de son charme : il ne croule pas sous les gadgets, mais fait davantage confiance à l'intrigue d'espionnage, qui comporte quelques moments d'anthologie : la veuve noire sur le torse (également velu) de l'ami Sean, les supplices raffinés préparés par l'odieux Dr No, etc. Point d'orgue de l'aventure : Ursula Andress en bikini, qui apparaît sur la plage en chantant Underneath the mango tree, telle une Vénus des tropiques.
JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américain ...

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LE JOUR LE PLUS LONG, Darryl Zanuck 1962, John Wayne, Henri Fonda, Robert Mitchum (histoire guerre)@@@


En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fléau nazi. Chaque état-major est en effervescence. Le général Eisenhower hésite quant à la date fixée, le 6 juin, en raison du mauvais temps. L'atterrissage des troupes aéroportées et le débarquement sur cinq plages en mer du Nord s'annoncent difficiles.

TELERAMA
En 1962 Le Jour le plus long marqua autant les esprits que le Soldat Ryan, de Steven Spielberg, sorti trente-six ans plus tard. Le projet, lancé par Darryl F. Zanuck, était faramineux : la production la plus chère, cinquante-sept stars internationales, six réalisateurs, Romain Gary au scénario, Maurice Jarre et Paul Anka à la musique, Bourvil et Mitchum au générique. Le succès fut phénoménal.
Le débarquement (tourné en Corse !) et l’assaut de Sainte-Mère-Église, avec le parachutiste accroché au clocher, sont restés ancrés dans nos mémoires. Mais, en revoyant le film, on se laisse aussi prendre par le réalisme des scènes de caserne, par les moments intimistes (même si la partie française est la moins convaincante) et par le suspense de la tactique militaire. Aujourd’hui, Le Jour le plus long, avec ses nombreuses intrigues parallèles, serait décliné en série télé sur plusieurs saisons…
LE JOUR LE PLUS LONG, Darryl Zanuck 1962, John Wayne, Henri Fonda, Robert Mitchum (histoire guerre)@@@ (E)
En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fléau nazi. Chaque état-major est en effervescen ...

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LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@


Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauchemar : des individus pénètrent dans sa chambre, lui posent des questions, le harcèlent.

TELERAMA
Pas sûr que Kafka aurait aimé. Orson Welles devait le savoir et s’en fichait, malgré sa sincère admiration pour l’auteur tchèque. Mis à part le début, assez conforme à l’absurde kafkaïen angoissant, où Joseph K. est tiré de son lit par deux individus sardoniques qui l’interrogent, le film s’éloigne du livre par sa démesure baroque. Welles en fait surtout une fantasmagorie où il peut déployer son catalogue de morceaux de bravoure. Grâce à un producteur français qui l’a extirpé de son pétrin (départ forcé de Hollywood, films amputés…) et au décor de la gare d’Orsay (alors désaffectée, avant qu’elle ne devienne musée), l’ogre maudit exploite à merveille poutrelles, escaliers, halls, verrière, pour en faire le théâtre labyrinthique, mental et physique, d’une persécution hétérogène. Où Joseph K. n’est pas l’unique victime du pouvoir tentaculaire — il croise une foule hagarde de déportés et d’autres accusés qui rappellent les bêtes noires du maccarthysme. Mais il semble le seul qui essaie de comprendre, en étant lui-même poursuivi par un sentiment de culpabilité.

Parmi les séquences marquantes : les montagnes de dossiers et de paperasse qui envahissent les galeries, l’armée de sténodactylos tapant sur leurs claviers dans un espace digne d’une cathédrale, la horde de gamins en furie qui talonnent Joseph K. On est à la limite d’un certain pompiérisme, parfois. Difficile néanmoins de ne pas être ébloui par les effets visuels, les jeux d’ombre et de lumière, l’orchestration démente des déplacements. À noter, la présence frénétique de Romy Schneider, formidable en jeune femme tentatrice. Quant à Anthony Perkins, à peine sorti de Psychose, il donne à l’affolement de multiples facettes.
LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@ (E)
Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauc ...

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LES MYSTERES DE PARIS, André Hunebelle 1962, Jean Marais, Dany Robin (histoire)@@


À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider sa veuve qui recherche leur fille disparue mystérieusement. Le comte met tout en oeuvre pour retrouver la jeune fille et s'aventure dans les bas-fonds de Paris.

TELERAMA
Les versions des Mystères de Paris furent nombreuses. La principale originalité du film d’André Hunebelle est d’être en couleur. Pour le reste, on constatera, une fois de plus, l’incapacité du cinéaste à restituer l’univers et l’imaginaire des grands auteurs de romans d’aventures. Le film n’est que l’ombre de l’intrigue originale.
LES MYSTERES DE PARIS, André Hunebelle 1962, Jean Marais, Dany Robin (histoire)@@ (E)
À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider sa veuve qui recherche leur fille disparue mystérieu ...

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VIE PRIVEE, Louyis Malle, Brigitte Bardot, Marcello Mastroianni (sentimental)@@


Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente vers le cinéma. Bientôt, elle est une star. Désormais, elle est traquée par les journalistes et n'a plus de vie privée.

TELERAMA
La vie de Jill, une jeune fille de la bonne société de Genève, est faite d'insouciance et de légèreté. Eprise d'un metteur en scène, Fabio, lui-même marié à son amie Carla, elle décide de partir en France pour tenter de l'oublier. A Paris, elle suit Dick, son partenaire de danse, se met en ménage avec lui puis, sur un coup de tête, le quitte. Elle renonce à la danse par la même occasion. Elle fait quelques photos de mode avant de tourner un bout d'essai, remarqué, pour le cinéma. Jill obtient ainsi son premier rôle. Une star est née. Le public et la presse l'adulent. D'abord grisée, puis harcelée par la presse, l'actrice découvre l'envers du décor...
VIE PRIVEE, Louyis Malle, Brigitte Bardot, Marcello Mastroianni (sentimental)@@ (E)
Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente v ...

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BONS BAISERS DE RUSSIE


L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ravissante Tatiana pour attirer Bond à leur secours.

TELERAMA
C’est la deuxième aventure de James Bond à l’écran, et sans aucun doute l’une des plus réussies de la saga. Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Quelques années plus tôt, la Couronne britannique vient de nommer ses traîtres : Burgess, Philby, Maclean, espions à la solde de l’URSS. Et, en été 1963 — l’année même du film —, éclate l’affaire Profumo : on surprend un ministre anglais partageant une maîtresse avec un attaché naval soviétique ! Il faut bien un 007 pour remettre de l’ordre dans la pagaille de la guerre froide… Voilà pourquoi le film gagne sur tous les tableaux : il est spectaculaire à souhait, avec de l’action, des gadgets et des minettes (la blonde Daniela Bianchi et la brune Martine Beswick), mais l’intrigue gagne aussi en complexité, montrant sans détour le jeu des manipulations et des trahisons. Sean Connery, plus mûr, a en face de lui des méchants costauds. On connaît l’adage : meilleur est le méchant, meilleur est le film. Ici, Robert Shaw, en tueur oxygéné, et Lotte Lenya mettent l’Orient-Express sens dessus dessous…
BONS BAISERS DE RUSSIE (E)
L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ...

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CLEOPATRE, Joseph L. Mankiewicz 1963, Elizabeth Taylor, Richard Burton (bio histoire)@



César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du trône d'Égypte par son frère, Cléopâtre demande l'aide de César pour rétablir son pouvoir. Celui-ci accepte, succombe à ses charmes et lui donne un fils, Césarion. De retour à Rome, César est assassiné.
CLEOPATRE, Joseph L. Mankiewicz 1963, Elizabeth Taylor, Richard Burton (bio histoire)@ (E)

César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du trône d'Égypte par son frère, Cléop&a ...

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LA GRANDE EVASION, John Sturges 1963, Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough (thriller)@@@


Durant la Seconde Guerre mondiale, le stalag Luft North est un camp de prisonniers d'où l'on ne s'échappe pas ! C'est là que sont réunis et étroitement surveillés tous les spécialistes et récidivistes de l'évasion. Le commandant von Luger explique au colonel Ramsey comment et pourquoi l'évasion dans ce stalag est absolument impossible. Mais ce n'est pas l'avis de certains prisonniers alliés. Ils préparent une évasion massive.

TELERAMA
En 1943, des officiers alliés, prisonniers dans un camp allemand, creusent méthodiquement des galeries pour s’évader. Un long tunnel d’ennui ? Point du tout : on reste même scotché du début à la fin devant cette incroyable aventure de près de trois heures, inspirée d’une histoire vraie. Épreuve de titan, travail de fourmi, chapardages subtils, art de la diversion composent les étapes de cette longue opération pour se faire, enfin, la belle. Steve McQueen, en forte tête solitaire, diffuse son charme flegmatique légendaire. À ses côtés, Donald Pleasence, ornithologue aveugle, Charles Bronson, herculéen et claustro, et James Coburn, impérial de désinvolture, se distinguent aussi.

Quant au finale à l’air libre, avec ses morceaux de bravoure dignes d’un western et sa chevauchée à moto, ses sauts d’obstacles, il laisse un goût de victoire et de défaite mêlées. Pour beaucoup, l’évasion échoue cruellement. Pas pour les téléspectateurs.
LA GRANDE EVASION, John Sturges 1963, Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough (thriller)@@@ (E)
Durant la Seconde Guerre mondiale, le stalag Luft North est un camp de prisonniers d'où l'on ne s'échappe pas ! C'est là que sont réunis et étroitement surveillés tous les spécialistes et r&e ...

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LA PANTHERE ROSE, Blake Edwards 1963, Peter Sellers, David Niven (comique)@@


L'inspecteur Clouseau est une véritable catastrophe ambulante. Il est depuis des années à la poursuite d'un insaisissable cambrioleur de grand style connu comme étant « le Fantôme ». Chargé de la protection du diamant « la Panthère rose », possédé par la princesse Dala, il se rend avec sa femme dans la station de ski italienne de Cortina où se trouve déjà la princesse, objet de toutes les attentions de sir Charles Lytton, un mondain britannique, et de son neveu George.

TELERAMA
“La Panthère rose” : l’étincelant vaudeville de Blake Edwards
Un joyau d’une valeur inestimable, la “Panthère Rose”, vient d’être volé. Le président Haleesh, affolé, fait appel à un policier de réputation internationale pour le retrouver : Jacques Clouseau. Un film bourré de gags et de références.

Blake Edwards s’est amusé autour d’un thème classique, celui du gentleman cambrioleur, dont les méfaits servent de prétexte vaguement policier à un étincelant vaudeville. Le réalisateur de La Party ou de Diamants sur canapé navigue en eaux élégantes et familières : fêtes endiablées, parasites mondains, jolies femmes, décors tout en paillettes. Les gags font mouche, énormes, absurdes ou légers, presque indécelables.

On a souvent tenu ce film pour un divertissement mineur dans l’œuvre de son créateur. Cet allègre feu d’artifice sans prétention a, sans doute, été pris au piège de son propre succès, générant des suites plus ou moins réussies. Mais on retrouve ici l’essentiel du talent de Blake Edwards, entre burlesque très américain et humour grinçant. Sous la pantalonnade se glisse un portrait sarcastique, au fond assez pessimiste, des mœurs contemporaines. Derrière les gaffes du célèbre inspecteur divisionnaire de la Sûreté française, pigeon entre les pigeons, perce une tendresse mélancolique. David Niven, un habitué des rôles d’aigrefin chic, est irrésistible. Sans oublier le générique : fume-cigarette au coin des babines, la Pink Panther de dessin animé y commençait une carrière internationale.

Grand succès commercial à sa sortie, La Panthère rose a donné naissance à une série de films et aussi au personnage d'animation du même nom qui apparaît dans son générique et qui est ensuite devenu le protagoniste d'une longue série de dessins animés.
LA PANTHERE ROSE, Blake Edwards 1963, Peter Sellers, David Niven (comique)@@ (E)
L'inspecteur Clouseau est une véritable catastrophe ambulante. Il est depuis des années à la poursuite d'un insaisissable cambrioleur de grand style connu comme étant « le Fantôme ». Charg&eacut ...

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LE GUEPARD, Luchino Visconti 1963, Burt Lancaster, Romolo Valli (histoire saga)@@


D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses chemises rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l'aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante.
LE GUEPARD, Luchino Visconti 1963, Burt Lancaster, Romolo Valli (histoire saga)@@ (E)
D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses chemises rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille ...

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LE PLUS SAUVAGE D ENTRE TOUS, Martin Ritt 1963, Paul Newman (western)@@


Hud mène une vie amorale, loin des valeurs traditionnelles en vigueur dans sa famille d'éleveurs, au Texas. Il a toujours préféré boire, se battre et séduire les femmes plutôt que de suivre les traces de son père. C'est d'ailleurs son existence dissolue qui le fait entrer directement en conflit avec les siens. Lorsque le cheptel est décimé par une maladie, l'exploitation court à sa perte financièrement.

TELERAMA
Hud est le vilain petit canard d’une famille de fermiers. L’épidémie qui touche le bétail va être l’occasion d’affronter son père. Choc des générations magnifiquement interprété.

Hud Bannon aime la vie. Mais il se heurte à son propre père, orgueilleux maître d’un ranch. Lorsque le bruit d’une épidémie court, Hud veut vendre le troupeau. Son père refuse…

On comprend vite que l’affrontement de Hud et de son père est, en fait, celui de deux modes de vie, de deux époques. Le fils (Paul Newman), arriviste sans scrupules, se retrouve seul, victime de son propre cynisme. Vieux patriarche, Homer Bannon n’appartient déjà plus à l’Amérique moderne de Wall Street où les banquiers ont succédé aux aventuriers. Le film a valu l’Oscar à Patricia Neal, grande comédienne, mais ici dans un second rôle.
LE PLUS SAUVAGE D ENTRE TOUS, Martin Ritt 1963, Paul Newman (western)@@ (E)
Hud mène une vie amorale, loin des valeurs traditionnelles en vigueur dans sa famille d'éleveurs, au Texas. Il a toujours préféré boire, se battre et séduire les femmes plutôt que de suivre le ...

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LES TONTONS FLINGUEURS Georges Lautner 1963, Lino Ventura, Bernard Blier


Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not grisbi d'Albert Simonin, dernier volet de la trilogie consacrée au truand Max le Menteur, précédé par Touchez pas au grisbi !
LES TONTONS FLINGUEURS Georges Lautner 1963, Lino Ventura, Bernard Blier (E)
Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not grisbi d'Albert Simonin, dernier volet de la trilogie consa ...

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MELODIE EN SOUS SOL, Henri Verneuil 1963, Jean Gabin, Alain Delon (thriller)@


Libéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup.

TELERAMA
Crles, truand chenu, sort de taule. Pas question pour lui de raccrocher sans un dernier coup d’éclat, qui lui offrirait une retraite heureuse. Justement, avant de mourir, un ancien compagnon de cellule lui refile un tuyau. Il s’agit de « faire » la caisse du casino de Monte-Carlo. Charles se choisit deux complices : Francis, un jeune voyou à gueule d’ange, et Louis, le garagiste...

Pas de temps mort : on complote avec Charles, on fanfaronne avec Francis. Verneuil invite le spectateur à jouer avec lui à l’horloger : cette pièce fonctionne ici, celle-ci s’emboîte là. Le hic, c’est que le cinéma français des années 50-60 a fabriqué ce genre d’horloge en série. Gueules de circonstance et gros calibres au poing, combien de comédiens ont ainsi préparé un casse ? Combien de fois ont-ils célébré un veau d’or servi dans son coffre-fort et mâchouillé les savoureux dialogues d’Audiard ? La machine semble aujourd’hui franchement grippée, voire poussiéreuse.

MELODIE EN SOUS SOL, Henri Verneuil 1963, Jean Gabin, Alain Delon (thriller)@ (E)
Libéré de prison après cinq ans, un vieux gangster s'associe à un jeune truand pour tenter un dernier grand coup.

TELERAMA
Crles, truand chenu, sort de taule. Pas question pour lui de raccrocher sans ...

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POUIC POUIC, Jean Girault 1963, Louis de Funes, Jaqueline Maillan, Mireille Darc


Léonard Monestier possède une belle fortune, hélas sa femme Cynthia fait un mauvais placement dans une concession pétrolière sans valeur. Loin de se laisser abattre, Léonard cherche un pigeon à qui, il peut refiler l'affaire. Justement, apparait Antoine Brevin, milliardaire et très intéressé par sa fille Patricia.

TELERAMA
Pour de Funès, dont c'était le premier film de « star », c'est du billard ! Il sort toute la panoplie : il court, monte et descend les escaliers comme dans le futur Oscar, vitupère, s'éponge le front, complote, flatte et prend son plus bel air consterné. Il faut dire qu'il a de quoi l'être avec Cynthia, bourgeoise planante dont l'animal de compagnie est un coq. Voir Jacqueline Maillan promener le gallinacé en laisse dans le jardin (« Pouic-Pouic, allez, viens ! Dis bonjour à papa, Pouic-Pouic ! ») est un sommet de dinguerie. Jamais Louis n'aura eu partenaire plus toquée et plus ad hoc. — Guillemette Odicino
POUIC POUIC, Jean Girault 1963, Louis de Funes, Jaqueline Maillan, Mireille Darc (E)
Léonard Monestier possède une belle fortune, hélas sa femme Cynthia fait un mauvais placement dans une concession pétrolière sans valeur. Loin de se laisser abattre, Léonard cherche un pigeon &agrav ...

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TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, Douglas Sirk, 1963, Jane Wyman, Rock Hudson (sentimental)@@


Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Université. Carey rêve encore d'un grand amour. C'est dans cette disposition d'esprit qu'elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste - de quinze ans plus jeune qu'elle - engagé par ses soins pour s'occuper de son jardin.
TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, Douglas Sirk, 1963, Jane Wyman, Rock Hudson (sentimental)@@ (E)
Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Universit& ...

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UN DROLE DE PAROISSIEN, Jean-Pierre Mocky 1963, Bourvil, Jean Poiret (societe religion)@@


Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La seule solution qu'il trouve pour subvenir au besoin des siens est de piller les troncs des églises.

TELERAMA
Deux millions quatre cent mille spectateurs… À sa sortie, en 1963, tel est le score au box-office de cette comédie irrévérencieuse qui nous semble aujourd’hui gentiment potache tant le catholicisme français ne représente plus grand monde. C’est d’ailleurs avec une gourmandise d’anthropologue qu’on (re) découvre ce Paris en noir et blanc où les édifices religieux sont noirs de pollution et les parvis d’églises bondés à la sortie de la messe. Le reste n’est pas moins savoureux : paresseux atavique et fils d’une bonne famille pieuse et désargentée, Bourvil imagine un stratagème à base de caramel mou pour piller la moitié (« seulement la moitié, c’est un principe », dit-il) des troncs destinés à recueillir les offrandes des fidèles.
Entre Bourvil et Mocky, c’est le début d’une collaboration fructueuse et un rôle à contre-emploi pour le tendre benêt du cinéma français. Avec sa diction impeccable et ses airs de premier communiant, Bourvil est diaboliquement drôle. Idem pour son acolyte Jean Poiret, qui semble avoir pris beaucoup de plaisir à participer à cette entreprise de démolition d’une vieille trinité de parasites (selon Mocky) : l’aristocratie, l’Église et la police.
Quand le réalisateur eut l’idée d’adapter au cinéma cette histoire de grenouilles de bénitier tendance renards rusés, il voulut tourner dans de vraies églises. Refus de l’évêché, peu pressé de faciliter la fabrication de cette satire anticléricale. Lorsque Mocky menaça de réaliser un film sur l’affaire du curé d’Uruffe, meurtrier de sa maîtresse de 19 ans, les autorisations nécessaires furent obtenues comme par miracle. Deo gratias.
UN DROLE DE PAROISSIEN, Jean-Pierre Mocky 1963, Bourvil, Jean Poiret (societe religion)@@ (E)
Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La seule solution qu'il trouve pour subvenir au besoin des siens ...

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100000 DOLLARS AU SOLEIL, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier@@


Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement clandestin de cent mille dollars au coeur de l'Afrique.

TELERAMA:
Ce film d’action a toujours dégagé une impression de déjà-vu. L’exotisme du désert, le goût de l’aventure, la présence du danger, le thème de l’amitié virile trahie évoquent une tonne de films, militaires ou civils, à odeur de sable chaud et de paysages désolés, comme Un taxi pour Tobrouk. C’est un produit typique des années 1960. Tout y est calibré pour séduire : les comédiens, le dialogue sarcastique, la filouterie et un vague héroïsme tempéré de désillusion. Manque un lien solide entre tous ces éléments.
100000 DOLLARS AU SOLEIL, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier@@ (E)
Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement clandestin de cent mille dollars au coeur de l'Afrique.
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LES PISSENLITS PAR LA RACINE, Georges Lautner 1964, Louis De Funes, Michel Serrault, Pierre Dac, Mireille Darc, Francis Blanche, Darry Cowl (comique)@@.jpg


Tout juste libéré de prison, Riton n'a qu'une idée en tête : se venger de Jacques qui lui a volé sa femme Rockie. Lors d'un face-à-face, Jacques tue par accident le gangster qui voulait l'éliminer et cache son cadavre dans l'étui d'une contrebasse appartenant à Jérôme, un musicien. Dès lors, Jacques et Jérôme s'efforcent de se débarrasser de l'étui et de son encombrant contenu.

TELERAMA
A sa sortie de prison, Pom Chips n'a qu'une idée en tête : se venger de Jockey Jack, qui lui a ravi la blonde Rockie la Braise, une prostituée. Alerté, Jockey s'est réfugié chez son cousin, Jérôme Martinet, dans les coulisses d'un théâtre populaire. Pom Chips finit par le retrouver. Dans la bagarre qui s'ensuit, Jockey Jack tue Pom Chips et cache le corps dans l'étui de la contrebasse de Jérôme. Avec la complicité de Rockie, Jérôme et Jo Arengeot, Jockey va tenter de se débarrasser du cadavre, ce qui n'est vraiment pas une mince affaire. De plus, la victime détenait un ticket de tiercé gagnant qu'une bande de malfaiteurs voudrait récupérer...
LES PISSENLITS PAR LA RACINE, Georges Lautner 1964, Louis De Funes, Michel Serrault, Pierre Dac, Mireille Darc, Francis Blanche, Darry Cowl (comique)@@.jpg (E)
Tout juste libéré de prison, Riton n'a qu'une idée en tête : se venger de Jacques qui lui a volé sa femme Rockie. Lors d'un face-à-face, Jacques tue par accident le gangster qui voulait l'élim ...

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FANTOMAS, Andre Hunebelle 1964, JeanMarais, Louis De Funes (comique)@


Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun à leur manière sur cette affaire. Ils ne croient pas à l'existence d'un tel malfaiteur. Ils se retrouvent confrontés à Fantômas, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre ses méfaits. Il prend ainsi diverses identités, dont celles de nos deux héros.

TELERAMA
Faiblesse nostalgique, on se régale des rictus du commissaire Juve et de ce méchant en latex bleu qui fleure bon la poussière des années 1960.
Adapté en 1913 par Louis Feuillade, le célèbre feuilleton de Souvestre et Allain se mue ici en pantalonnade policière (mal) dissimulée sous une profusion de gadgets désormais très kitsch. Louis de Funès, avec son habituel numéro rageur, et Jean Marais, dans le double rôle athlétique de Fandor et Fantômas, semblent jouer à se voler la vedette.
FANTOMAS, Andre Hunebelle 1964, JeanMarais, Louis De Funes (comique)@ (E)
Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun à leur manière sur cette affaire. Ils ne croient ...

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GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel but.

TELERAMA
James Bond est chargé de surveiller un homme d’affaires louche et puissant, Auric Goldfinger, dont les opérations sur l’or inquiètent les États-Unis et la Grande-Bretagne. Lors de leur première rencontre, Bond accuse Gold­finger de tricher au poker. La guerre est déclarée.

Bond, épisode 3. La série est en place : on aura droit, chaque fois, à un court prologue où 007 termine sa dernière mission en date. Puis à un générique inventif et sensuel (signé Maurice Binder). Et à une chanson. Ici, Goldfinger, composée par John Barry et chantée par Shirley Bassey, fait le tour du monde.

Pour la deuxième fois, Bond croise la route d’une lesbienne, qu’il remet évidemment dans le droit chemin… Côté méchants, un salopard, attiré par l’or entreposé à Fort Knox, qui asphyxie celles qui l’ont trahi en les recouvrant d’une peinture dorée. Et un ignoble tueur, dont l’arme favorite est le chapeau-guillotine. Triomphe absolu.
GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel ...

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GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel but.

TELERAMA
James Bond est chargé de surveiller un homme d’affaires louche et puissant, Auric Goldfinger, dont les opérations sur l’or inquiètent les États-Unis et la Grande-Bretagne. Lors de leur première rencontre, Bond accuse Gold­finger de tricher au poker. La guerre est déclarée.

Bond, épisode 3. La série est en place : on aura droit, chaque fois, à un court prologue où 007 termine sa dernière mission en date. Puis à un générique inventif et sensuel (signé Maurice Binder). Et à une chanson. Ici, Goldfinger, composée par John Barry et chantée par Shirley Bassey, fait le tour du monde.

Pour la deuxième fois, Bond croise la route d’une lesbienne, qu’il remet évidemment dans le droit chemin… Côté méchants, un salopard, attiré par l’or entreposé à Fort Knox, qui asphyxie celles qui l’ont trahi en les recouvrant d’une peinture dorée. Et un ignoble tueur, dont l’arme favorite est le chapeau-guillotine. Triomphe absolu.
GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel ...

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L HOMME DE RIO Philippe de Broca 1964, Jean-Paul Belmondo, Francoise Dorleac@@


Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes.
L HOMME DE RIO Philippe de Broca 1964, Jean-Paul Belmondo, Francoise Dorleac@@ (E)
Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa ...

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LE GENDARME DE SAINT TROPEZ, Jean Girault 1964, Louis De Funes, Michel Galabru (comique)@@@


Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventures de Ludovic Cruchot, un gendarme très zélé, muté dans cette cité balnéaire de la côte d'Azur, avec le grade de maréchal des logis-chef. Il y découvre une brigade où il fait bon vivre et participe aux récurrentes chasses aux nudistes et aux nombreuses activités de détente de sa brigade, dirigée par l'adjudant Gerber, quelque peu dépassé.
LE GENDARME DE SAINT TROPEZ, Jean Girault 1964, Louis De Funes, Michel Galabru (comique)@@@ (E)
Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventures de Ludovic Cruchot, un gendarme très zél&eac ...

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LES CHEYENNES, John Ford 1964, Sean McClory, Richard Widmark (western)@@


1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indiennes. Malgré les accords conclus, la population souffre du manque de vivres et de l'absence de soins.

TELERAMA
Le film, admirable, convoque la beauté des paysages et la brutalité de l’histoire envers ce peuple pourchassé. Somptueux poème visuel qui dit l’injustice, l’exode, la souffrance, qui raconte l’histoire vraie d’un peuple pris d’un ultime et digne sursaut d’orgueil.
LES CHEYENNES, John Ford 1964, Sean McClory, Richard Widmark (western)@@ (E)
1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indiennes. Malgré les accords conclus, la population souff ...

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LES PARAPLUIES DE CHERBOURG, Jacques Demy 1964, Catherine Deneuve, Anne Vernon@@


Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne voit pas d'un bon oeil cette idylle et préférerait voir sa fille épouser Roland Cassard, un riche diamantaire. Guy est appelé à l'armée, pour la guerre d'Algérie.
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG, Jacques Demy 1964, Catherine Deneuve, Anne Vernon@@ (E)
Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne voit pas d'un bon oeil cette idylle et préférer ...

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LES PREMIERS HOMMES DANS LA LUNE, Nathan Juran 1964, Judd Edward, Lionel Jeffries, Martha Hyer (science fiction)@@


Lorsque le tout premier astronaute américain atterrit sur la Lune et part en excursion, il fixe soudain, comme fasciné, un drapeau britannique et un manuscrit datant de 1899. À son retour, une recherche fébrile commence alors dans le but de découvrir les dessous de cette incroyable expédition spatiale de la fin du XIXe siècle. Des journalistes parviennent enfin à retrouver la trace d'un vieil Anglais.

TELERAMA
En 1970, alors qu'une expédition des Nations unies met pour la première fois le pied sur la Lune, elle a la surprise d'y découvrir un drapeau anglais et un certificat de propriété datant de 1899, au nom d'Arnold Bedford. Après de rapides recherches, les autorités découvrent un vieillard du même nom, interné dans un asile d'aliénés, qui prétend effectivement avoir été sur la Lune. En 1899, il vivait dans le Sussex, avec sa fiancée Kate. Leur voisin, Cavor, un physicien farfelu, avait inventé une matière, la cavorite, qu'il avait utilisée comme moyen de propulsion d'un engin, fabriqué à partir d'une locomotive, à bord duquel le trio s'était embarqué pour l'astre lunaire...
LES PREMIERS HOMMES DANS LA LUNE, Nathan Juran 1964, Judd Edward, Lionel Jeffries, Martha Hyer (science fiction)@@ (E)
Lorsque le tout premier astronaute américain atterrit sur la Lune et part en excursion, il fixe soudain, comme fasciné, un drapeau britannique et un manuscrit datant de 1899. À son retour, une recherche fébrile c ...

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MY FAIR LADY George Cukor 1964, Audrey Hepburn@


À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fleurs. Il parie avec un ami qu'il pourrait faire une Lady de la jeune fille, en lui montrant comment bien s'exprimer et aussi les bonnes manières.
MY FAIR LADY George Cukor 1964, Audrey Hepburn@ (E)
À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fleurs. Il parie avec un ami qu'il pourrait faire une Lady de l ...

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POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS, Sergio Leone 1964, Clint Eastwood (western)@@


Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes. Proposant d'abord ses services aux Rojo, l'étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero.

TELERAMA
Dans les années 1960, le western américain ne rapporte plus un dollar… Un Italien, Sergio Leone, qui se cache alors derrière un pseudo (Bob Robertson), le ressuscite avec ce remake violent d’un Kurosawa, qui connaîtra un succès international. Tourné dans le désert espagnol, le film magnifie les décors, la musique et les acteurs, dont Clint Eastwood, remarqué dans une série télé… Premier volet de la célèbre trilogie (Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand), ce western, orchestré comme un opéra, inaugure le style Leone : ambiguïté du héros, outrance ironique des postures, gros plans pétrifiants…
POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS, Sergio Leone 1964, Clint Eastwood (western)@@ (E)
Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. ...

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WEEK END A ZUITCOOTE, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle@@


En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses amis soldats, Pinot, Dhéry et Pierson. Pris au piège, ils tentent en vain de regagner l'Angleterre mais se retrouvent au point de départ, sur la plage de Zuydcoote. Fatigué et désabusé, Julien fait alors la rencontre de Jeanne, une femme retranchée dans sa maison en ruines qu'elle refuse d'abandonner.
WEEK END A ZUITCOOTE, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle@@ (E)
En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses amis soldats, Pinot, Dhéry et Pierson. Pris au pi&egrav ...

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ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, Sergio Leone 1965, Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte (western)@@@



Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme à toute épreuve, alors que le Colonel, authentique ancien officier supérieur, aime la chasse à l'homme pour le plaisir qu'elle lui procure. Fréquemment rivaux, les deux hommes sont confrontés à un problème plus complexe qu'à l'accoutumée.

TELERAMA
Second volet de la trilogie western de Leone, après “Pour une poignée de dollars” et avant “Le Bon, la Brute et le Truand”. Des pourris étincelants, une cruauté jubilatoire, un mortel ballet au rythme d’une musique lancinante. Chapeau bas.

Le colonel Douglas Mortimer est chasseur de primes. L’étranger est chasseur de primes. Deux salauds cyniques qui s’associent le temps de récupérer Indio, un tueur fou échappé du pénitencier et encore plus salaud qu’eux. Traduction : Lee Van Cleef, avec ses yeux fendus comme des meurtrières, et Clint, regard marmoréen, poncho et cigarillos, sont aux basques poussiéreuses de Gian Maria Volontè, suant de perversité.

« Ah, ils sont beaux, les héros de l’Ouest ! » dirent, le nez pincé, les gardiens du temple du western hollywoodien. Oui, justement, car chez Leone, plus c’est impitoyable, sec et décharné, meilleur c’est. L’action s’étire, l’harmonica n’en finit plus de gémir, la morale, de pourrir au soleil, les bons mots, de fleurir comme des cactus. Même à la dixième vision, ce deuxième spaghetti de la trilogie de L’Homme sans nom reste al dente.

Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme à toute épreuve, alors que le Colonel, authentique ancien officier supérieur, aime la chasse à l'homme pour le plaisir qu'elle lui procure. Fréquemment rivaux, les deux hommes sont confrontés à un problème plus complexe qu'à l'accoutumée. Un dangereux repris de justice, surnommé l'Indien, à la tête d'une bande redoutable, sème la terreur dans la région. Belle prime, songe le Manchot. Belle traque, pense le Colonel. Mais l'une et l'autre impliquent que les deux hommes s'allient...


ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, Sergio Leone 1965, Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte (western)@@@ (E)

Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme & ...

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LA 317e SECTION Pierre Schoendoerffer 1965, Jacques Perrin, Bruno Cremer(extr)@@


Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên Phu.
LA 317e SECTION Pierre Schoendoerffer 1965, Jacques Perrin, Bruno Cremer(extr)@@ (E)
Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên ...

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LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE, Blake Edwards 1965, Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter Falk


En 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble professeur Fate et son âme damnée, Max, sont prêts à tout pour éliminer leurs adversaires. Bientôt, ils n'ont plus qu'un seul concurrent : le séduisant Leslie. Ce dernier voyage dans sa Leslie spécial en compagnie de Maggie DuBois, une jolie journaliste new-yorkaise et féministe.

TELERAMA
Blake Edwards rend un hommage irrespectueux à ses maîtres Laurel et Hardy, à qui le film est dédié. C'est un peu trop long, avec quelques chutes de rythme, mais avec aussi des moments inoubliables, notamment une gigantesque bataille de tartes (et de gâteaux) à la crème, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma. Ça se passe en Amérique en 1908. Le héros, tout de blanc vêtu et dont les dents étincellent comme des étoiles (au sens propre du terme !), est défié pour une course, de New York à Paris, par le très perfide Pr Fatalitas, lequel, en compagnie de son valet (Peter Falk, le futur Columbo), ourdit des pièges infernaux qui tous se retournent contre lui.
LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE, Blake Edwards 1965, Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter Falk (E)
En 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble professeur Fate et son âme damnée, Max, sont pr&ec ...

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LA MELODIE DU BONHEUR Robert Wise 1965, Jukie Andrews


Maria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse libre cours à son imagination, en oubliant les heures qui passent. la mère supérieure, soucieuse de sa vocation, décide de l'envoyer comme gouvernante chez le baron von trapp, un ancien officier de marine, veuf et père de sept enfants. elle est certaine que maria saura se rendre utile dans cette famille nombreuse.
LA MELODIE DU BONHEUR Robert Wise 1965, Jukie Andrews (E)
Maria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse libre cours à son imagination, en oubliant les heure ...

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LE CORNIAUD Gerard Oury 1965, Louis De Funes, Bourvil


Saroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne. Ce dernier, un homme naïf et bienveillant, déjoue innocemment les plans de contrebande de son employeur.
LE CORNIAUD Gerard Oury 1965, Louis De Funes, Bourvil (E)
Saroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne. Ce dernier, un homme naïf et bi ...

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LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif


Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au début du XXe siècle, le drapeau rouge fait irruption dans les rues de Moscou. Le jeune médecin et poète Youri Jivago est plutôt de ceux qui dansent dans les soirées mondaines. Lara, un peu moins argentée, vit sous le joug de l'amant de sa mère.
LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (E)
Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au déb ...

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LE TONNERRE, Denys de la Patelliere 1965, Jean Gabin, Michele Mercier, Robert Hossein, Lili Palmer (societe)@


Leandro, vétérinaire, vit dans son château avec sa femme Marie, qu'il délaisse pour se consacrer aux chiens et aux chevaux. L'homme, qui a l'habitude de rentrer chez lui après de fortes beuveries chargé d'errants, de mendiants et de mendiantes, présente un soir à sa femme résignée une jeune prostituée, Simone. La jeune fille accepte l'hospitalité que lui offre le couple et se démène pour la défendre contre le proxénète qui exige son retour.

TELERAMA
Ici, le dialoguiste Pascal Jardin transforme les interprètes (Jean Gabin et Michèle Mercier) en machines à débiter les “bons mots”. Du sous-Michel Audiard.
Quatre ans après Un taxi pour Tobrouk (1961), son œuvre la plus connue, Denys de La Patellière adapte, avec un titre ronflant, le roman Qui m’emporte, de Bernard Clavel. En roue libre, Jean Gabin campe un vétérinaire alcoolique, recueillant chez lui, à la campagne, une jeune prostituée du quai de la Fosse, zone portuaire de Nantes (Michèle Mercier, héroïne d’Angélique, marquise des anges, sorti l’année précédente). Le réalisateur distille une certaine étrangeté en déployant un univers de conte de fées : un château avec parc et douves, où il ne se passe (presque) rien. Succès commercial en son temps, Le Tonnerre de Dieu avait été vu comme une trahison par l’auteur du livre d’origine. Contrairement aux apparences, ce n’est pas Gabin qui tire la couverture à lui, mais plutôt le dialoguiste Pascal Jardin, qui transforme les interprètes en machines à débiter les « bons mots » — du sous-Michel Audiard. Lesquels donnent à entendre toute la misogynie de l’époque.
LE TONNERRE, Denys de la Patelliere 1965, Jean Gabin, Michele Mercier, Robert Hossein, Lili Palmer (societe)@ (E)
Leandro, vétérinaire, vit dans son château avec sa femme Marie, qu'il délaisse pour se consacrer aux chiens et aux chevaux. L'homme, qui a l'habitude de rentrer chez lui après de fortes beuveries charg&eacu ...

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LES TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE, Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort (comique aventure)@@


Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé à Hong Kong, Arthur apprend qu'il est ruiné et s'enlise dans la déprime. Son précepteur l'engage à souscrire une assurance-vie au profit d'Alice, sa fiancée, et de lui-même.

TELERAMA
Milliardaire mélancolique, Arthur Lempereur aimerait en finir avec la vie. Mais ses tentatives de suicide échouent. A Hong- kong, un vieil ami, M. Goh, lui propose un marché : il souscrit une assurance-vie, et monsieur Goh lance des tueurs à sa poursuite. A peine traqué, Arthur rencontre Alexandrine et comprend qu'il tient à la vie.

Voilà le « petit frère » de L'Homme de Rio (tourné deux ans plus tôt). Ce diptyque d'aventures reste unique dans le cinéma français : un savant cocktail d'exotisme, d'humour, de romantisme et d'action qui, à chaque vision, procure le même plaisir. Bien sûr, ces Tribulations (qui ne doivent plus grand-chose à Jules Verne) sont un peu moins magiques. En tentant de retrouver la recette du succès précédent, les auteurs (moins Jean-Paul Rappeneau, ceci expliquant peut-être cela) ont artificiellement exagéré la fantaisie du ton, multiplié des péripéties. L'hommage à Tintin est désormais appuyé : Léon, c'est Nestor, tandis que Cornac et Roquentin ont des airs de Dupond-Dupont. Mais le dépaysement est garanti, les acteurs — Bébel et Rochefort en tête — sont formidables, et les situations, savoureuses. — Aurélien Ferenczi
LES TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE, Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort (comique aventure)@@ (E)
Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé &agrav ...

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MORITURI, Bernhard Wicki 1965, Marlon Brando (guerre)@


Robert Crain, officier déserteur de la Wehrmacht, a été recruté de force par les Alliés. Sous une fausse identité, il embarque à Tokyo sur un cargo allemand. Afin d'éviter que la cargaison de caoutchouc qu'il transporte ne tombe aux mains de l'ennemi, l'équipage a reçu l'ordre de se saborder en cas d'attaque. La mission de l'agent infiltré est de les empêcher de couler le navire.

TELERAMA
Pas mal de clichés : en 1942, sur un cargo chargé de caoutchouc, en route pour l’Allemagne, on trouve l’officier anti-SS de service. Son second, qui accumule tous les défauts (nazi, envieux, cafard). Un agent allié camouflé en fan de Hitler (Brando qui cabotine, qui cabotine... mais on lui pardonne : il n’y a que ça à faire pour sauver la situation). Plus une jeune Juive recueillie parmi les naufragés d’un navire. Ça fait beaucoup, surtout que Bernhard Wicki (Le Pont, La Rancune) n’a jamais fait preuve d’une grande finesse psychologique. Tout suit son petit bonhomme de chemin jusqu’aux indispensables explosions finales.
MORITURI, Bernhard Wicki 1965, Marlon Brando (guerre)@ (E)
Robert Crain, officier déserteur de la Wehrmacht, a été recruté de force par les Alliés. Sous une fausse identité, il embarque à Tokyo sur un cargo allemand. Afin d'éviter que la carga ...

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OPERATION TONNERRE, Terence Young 1965, Sean Connery


L'organisation criminelle Spectre détourne un avion de l'OTAN transportant deux bombes atomiques et réclame une rançon au gouvernement britannique. L'agent secret James Bond est envoyé aux Bahamas à la recherche de Domino, la soeur du commandant Derval, qui pilotait le Vulcan. Celui-ci a en fait été tué et remplacé par un sosie.

TELERAMA
Décors exotiques, filles en bikini : comme toujours chez Bond, Éros et Thanatos se donnent la main. En sa présence, les filles tombent comme des mouches, et les méchants aussi. Il suffit à Sean Connery de dévoiler — en maillot de bain lui aussi — une abondante pilosité. Il est l’un des rares authentiques sex-symbols masculins des écrans, un modèle de virilité : voix grave, ironie de grand carnassier guettant ses proies. Le plaisir est bien là. Celui d’un long drink siroté par procuration autour d’une piscine (chauffée) tandis qu’un orchestre de lounge music joue l’immortel James Bond Theme…
OPERATION TONNERRE, Terence Young 1965, Sean Connery (E)
L'organisation criminelle Spectre détourne un avion de l'OTAN transportant deux bombes atomiques et réclame une rançon au gouvernement britannique. L'agent secret James Bond est envoyé aux Bahamas à la rec ...

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PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard 1965, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Raymond Devos


Le jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie avec elle. Mais celle-ci se joue de lui, l'entraîne dans un engrenage de passion et de violence que, très vite, il ne peut maîtriser.

TELERAMA
Solitude, fatigue, ratage, trahison, chagrin, intermittence du coeur, suicide. Le fond est cafardeux. La forme, elle, est affamée. C'est une boulimie d'art : BD, romans américains, série noire, musique symphonique, twist, chansonnette, peinture espagnole, pop art, lettrisme, architecture, poésie, mode, pub : cinquante ans après Picabia et vingt ans avant le sampling, Godard pratique l'accumulation, le court-circuit, le collage, le recyclage.
Il est jeune, dingue amoureux des hanches d'Anna, il fonce vers l'absolu, emprunte, donne énormément. Du Technicolor, de la Côte d'Azur, de l'action, de l'amour, de la haine, en veux-tu, en voilà. Le cinéma ? De l'émotion. C'est l'ami Samuel Fuller qui le dit...
Pierrot le Fou est le plus romantique et le plus romanesque des films de Godard. Entre éloge et fracture, enthousiasme et dérision, l'auteur balance, mais c'est le lyrisme — mélancolique — qui l'emporte. Parce que l'art sert à passionner le désert de la vie, Ferdinand et Marianne s'imaginent en personnages — elle persiste à l'appeler Pierrot —, jouent à s'aimer, s'aiment vraiment, s'ennuient, se perdent de vue et se retrouvent, hélas trop tard. Le hurlement de désespoir de Belmondo — la poignée de secondes la plus viscéralement tragique de sa carrière ? — fait mal. Aussi mal que, dans la vraie vie, l'éloignement de Karina qui abandonne son pygmalion.
PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard 1965, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Raymond Devos (E)
Le jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie avec elle. Mais celle-ci se joue de lui, l'entraîne da ...

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QUAND LA TERRE S ENTROUVRIRA, Andrew Marton 1965, Dana Andrews, Alexander Knox (catastrophe)@


Basés en Afrique, des scientifiques souhaitent exploiter l'énergie du coeur de la planète. Le projet est dirigé par Stephen Sorenson. Il prévoit d'envoyer une bombe atomique sous la croûte terrestre. Mais Ted Rampion, un de ses collègues, le met en garde, persuadé que les nombreux essais nucléaires de par le monde ont affaibli les couches du manteau. L'explosion de la bombe donne raison à Rampion, en provoquant une immense faille à la surface de la Terre.

TELERAMA
Le docteur Stephen Sorensen est persuadé que le magma au centre de la Terre renferme une source d'énergie telle qu'elle permettrait aux humains de se constituer des réserves suffisantes pour longtemps. Pour atteindre son but, il doit faire éclater la croûte terrestre en profondeur, chose qu'il n'a pu faire jusqu'à présent. Il pourrait cependant venir à bout de cet obstacle s'il utilisait une bombe atomique. Ayant obtenu toutes les autorisations officielles, il envoie un missile au centre de la Terre, contre l'avis de son collaborateur Ted Rampion, qui démissionne sur-le-champ. L'explosion, très puissante, provoque une suite de cataclysmes, tremblements de terre, coulées de lave. La terre commence à s'entrouvrir...
QUAND LA TERRE S ENTROUVRIRA, Andrew Marton 1965, Dana Andrews, Alexander Knox (catastrophe)@ (E)
Basés en Afrique, des scientifiques souhaitent exploiter l'énergie du coeur de la planète. Le projet est dirigé par Stephen Sorenson. Il prévoit d'envoyer une bombe atomique sous la croûte terrestre. ...

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TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo (aventure)


Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé à Hong Kong, Arthur apprend qu'il est ruiné et s'enlise dans la déprime. Son précepteur l'engage à souscrire une assurance-vie au profit d'Alice, sa fiancée, et de lui-même.

TELERAMA
Milliardaire mélancolique, Arthur Lempereur aimerait en finir avec la vie. Mais ses tentatives de suicide échouent. A Hong- kong, un vieil ami, M. Goh, lui propose un marché : il souscrit une assurance-vie, et monsieur Goh lance des tueurs à sa poursuite. A peine traqué, Arthur rencontre Alexandrine et comprend qu'il tient à la vie.

Voilà le « petit frère » de L'Homme de Rio (tourné deux ans plus tôt). Ce diptyque d'aventures reste unique dans le cinéma français : un savant cocktail d'exotisme, d'humour, de romantisme et d'action qui, à chaque vision, procure le même plaisir. Bien sûr, ces Tribulations (qui ne doivent plus grand-chose à Jules Verne) sont un peu moins magiques. En tentant de retrouver la recette du succès précédent, les auteurs (moins Jean-Paul Rappeneau, ceci expliquant peut-être cela) ont artificiellement exagéré la fantaisie du ton, multiplié des péripéties. L'hommage à Tintin est désormais appuyé : Léon, c'est Nestor, tandis que Cornac et Roquentin ont des airs de Dupond-Dupont. Mais le dépaysement est garanti, les acteurs — Bébel et Rochefort en tête — sont formidables, et les situations, savoureuses. — Aurélien Ferenczi
TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo (aventure) (E)
Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé &agrav ...

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VIVA MARIA, Louis Malle 1965, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau (musical guerre)@@


Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante tirent parti d'un accident vestimentaire pour inventer l'effeuillage.

TELERAMA
Louis Malle nous promet un film féministe avec des vedettes sixties (BB et Jeanne Moreau) mais il en fait des gourdes qui plongent dans la guerre civile mexicaine par amour et par hasard. Pour le combat révolutionnaire, on repassera ! Reste les deux stars.
1907, Amérique latine : Maria la brune (Jeanne Moreau) est chanteuse dans un cirque, Maria la blonde (Brigitte Bardot) est fille d’un activiste irlandais en fuite. La rencontre des deux stars du cinéma français des années 1960 dans une parodie de western à la sauce burlesque devait faire des étincelles, les journaux à scandale épiant le moindre crêpage de chignon. Mais sur le tournage comme sur l’écran, la confrontation a fait pshitt. Les deux actrices se sont bien entendues, et l’inanité du scénario (coécrit par Jean-Claude Carrière pourtant…) les a empêchées de briller. On a dit que Louis Malle avait réalisé un film féministe culotté ? Juste parce qu’il a « osé » un film sans rôle masculin important, chose, il est vrai, rare à l’époque… Sauf que ses deux héroïnes sont des gourdes qui se pâment dès qu’elles croisent un miroir, s’effeuillent à plusieurs reprises devant un parterre d’hommes excités et se lancent dans la guerre civile mexicaine seulement par amour pour un beau révolutionnaire exécuté (Maria la brune a eu le temps de lui lécher le torse avant sa mise à mort). « C’est merveilleux, l’amour ! » s’exclame, ravie, Maria la blonde après être partie avec trois inconnus en calèche. Osons, pour finir, un « Caramba ! » de dépit…
VIVA MARIA, Louis Malle 1965, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau (musical guerre)@@ (E)
Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante tirent parti d'un accident vestimentaire pour inv ...

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ARABESQUE, Stanley Donen 1966, Gregory Peck, Sophia Loren (thriller)@@


Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionner pour son compte le magnat du pétrole Nejim Beshraavi. Il sait que Beshraavi va contacter Pollock pour l'aider à déchiffrer un document d'une extrême importance.

TELERAMA
Un message secret dans des hiéroglyphes. Gregory Peck en égyptologue farfelu. Sophia Loren en menteuse congénitale. Tout n’est que rythme et sophistication.
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Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966.
Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966. Universal Pictures - Sanley Donen Films

Trois ans après le triomphe de Charade, Stanley Donen décide de refaire le même film, mais à l’envers. Dans Charade, la mise en scène était au service du couple Audrey Hepburn-Cary Grant. Alors qu’ici le duo Sophia Loren-Gregory Peck sera au service de la mise en scène. D’où ces plans sophistiqués, à la limite du maniérisme : fuite dans les escaliers filmée à travers un lustre ; zooms sur des miroirs ou sur le capot d’une Rolls.

Autre différence : dans Charade, c’est Cary Grant qui changeait sans cesse d’identité, et Audrey Hepburn le croyait à chaque fois. Ici, c’est Gregory Peck qui joue les Audrey Hepburn, et c’est Sophia Loren qui ruse et se contredit, aussi excentrique que les tenues superbes créées par Marc Bohan, alors patron de la marque Christian Dior.

À lire aussi :

Mort de Stanley Donen : portrait d’une légende du musical

Un an plus tard, Stanley Donen fera encore mieux. Dans Voyage à deux, puzzle nostalgique sur un couple qui se défait, les robes et les coiffures d’Audrey Hepburn ne seront plus seulement un contrepoint. Elles serviront de fil d’Ariane au spectateur pour se repérer dans le temps et le désamour des personnages. Faire de la mode un personnage essentiel à l’action, c’est ce qu’a réussi Stanley Donen avec Voyage à deux, dont Arabesque est le brouillon brillant.
ARABESQUE, Stanley Donen 1966, Gregory Peck, Sophia Loren (thriller)@@ (E)
Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionner pour son compte le magnat du pétrole Nejim Beshraav ...

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BLOW UP, Michelangelo Antonioni 1966, David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles, Peter Bowles (thriller sentimental)@@@


Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps allongé dans les buisssons...

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es couleurs vives et le noir d’encre (mention spéciale à Carlo Di Palma), l’architecture ancienne mais surtout nouvelle de Londres, l’approche résolument plastique, c’est ce qui saisit d’abord aujourd’hui, en revoyant cette Palme d’or de 1967. Second film en couleurs après Le Désert rouge du maître italien, Blow-Up est son premier hors d’Italie, objet de scandale en son temps (pour ses scènes de nu et ses joints fumés). On ne peut qu’être frappé par le don d’observation d’Antonioni de l’anglicité, au-delà même du Swinging London auquel on associe souvent son film.

Certes, il y a bien l’attitude surexcitée du photographe de mode (inspiré de David Bailey), le défilé des fringues et des mannequins (avec l’apparition de Jane Birkin), le concert chaotique dans un club des Yardbirds, avec Jeff Beck qui détruit sa guitare. Mais le film, plutôt excentré et silencieux, se réduit presque à deux lieux : le studio du photographe et ce parc désert où il traîne un jour par hasard, prend de loin un couple qui flirte et découvre après coup, à travers tirages et agrandissements successifs, qu’un crime a peut-être été commis.

Énigme avec multiplication d’indices, le film est une réflexion captivante sur la réalité et l’apparence, la vérité qui nous échappe toujours, le voyeurisme et la part vampirique de la création artistique. À ce titre, le photographe cynique en jean blanc et boots incarné par le formidable David Hemmings n’est guère sympathique — c’est un mufle égocentrique, comme le sont souvent les hommes chez Antonioni —, mais ses déboires tendent à le bonifier un peu. Blow-Up (qui signifie à la fois « agrandir », « révéler », « exploser ») reste un grand film conceptuel sur l’opacité du réel et le mystère de l’existence, dont l’image photographique, la peinture (aussi évoquée ici) et le cinéma ne font que refléter la surface.

| Film de Michelangelo Antonioni (Italie/GB, 1966) | Scénario : M. Antonioni, Tonino Guerra, d’après Julio Cortázar | 110 mn. VO | Avec David Hemmings (Thomas), Vanessa Redgrave (Jane), Sarah Miles (Patricia), Peter Bowles (Ron).
BLOW UP, Michelangelo Antonioni 1966, David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles, Peter Bowles (thriller sentimental)@@@ (E)
Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps allongé dans les buisssons...

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GUERRE ET PAIX, Serge Boudarchouk 1966 (saga histoire guerre)@@@


Guerre et Paix est une adaptation cinématographique soviétique du roman de Léon Tolstoï réalisée par Sergueï Bondartchouk, composée de quatre parties sorties entre 1966 et 1967. Avec un budget de 8 291 712 roubles soviétiques en 1967 c'est le film le plus cher jamais réalisé en URSS

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Une realisation à la fois intime et phénoménale. 10 ans plus tôt, la première grande adaptation de Guerre et paix, le trésor national de la littérature russe, fut américaine, signée King Vidor en 1956. En pleine guerre froide, laver l’affront devenait une obligation nationale, d’autant que le film hollywoodien avait attiré la grande foule dans les salles soviétiques.

Le projet, supervisé de près par le Kremlin, est confié à un acteur célèbre en URSS mais cinéaste quasi-débutant avec une mission : faire mieux que les capitalistes yankees. Sergueï Bondartchouk va consacrer quatre ans de sa vie à sa réalisation, au prix de deux crises cardiaques. Dans le livre qui accompagne l’édition Blu-ray collector du film-fleuve (sept heures en tout !) parallèlement à sa reprise en salles, le journaliste Marc Moquin raconte dans le détail les coulisses, aussi captivantes qu’insensées, de cette superproduction de tous les records.

14 000 soldats détachés par l’Armée rouge
Contrairement à la légende (lancée par... le distributeur américain du film), l’Armée rouge n’a pas détaché cent vingt mille soldats pour la reconstitution de la bataille de Borodino, mais « seulement » quatorze mille. Même souci de la démesure lors de la grande scène du bal pour laquelle le réalisateur a voulu surpasser celle, déjà grandiose, du Guépard, de Visconti.

En raison de cette débauche de moyens, et de son statut de film « officiel », Guerre et paix a une réputation d’académisme. À tort. Bien aidé par son jeune chef opérateur virtuose Anatoly Petritski, Bondartchouk mutiple les expérimentations visuelles mais aussi sonores, avec des audaces techniques (la caméra fixé sur une crémaillère ou sur une tyrolienne pour les séquences militaires) ou des trouvailles aussi artisanales que poétiques (les foulards agités devant l’objectif pendant le bal). Il parvient à retrouver l’esprit, sinon l’âme, de Tolstoï, par son mélange lyrique de gigantisme et d’intimité, de barbarie et d’humanité.
GUERRE ET PAIX, Serge Boudarchouk 1966 (saga histoire guerre)@@@ (E)
Guerre et Paix est une adaptation cinématographique soviétique du roman de Léon Tolstoï réalisée par Sergueï Bondartchouk, composée de quatre parties sorties entre 1966 et 1967. Avec un bu ...

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LA GRANDE VADROUILLE Gerard Oury 1966, Louis De Funes, Bourvil@@@


Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sauter en parachute sur la ville occupée, fixe à ses hommes un point de ralliement: le Hammam.

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cette paire d’aventuriers improvisés résiste encore et toujours à l’envahisseur. Ils n’ont pas de potion magique, mais sont malins, coléreux, bref, gaulois. À leurs trousses, les écrasants vainqueurs se muent en tas de guignols poussifs. Cette célébrissime comédie, l’une des meilleures de Gérard Oury, s’arrange avec l’Histoire, cueille la revanche du rire. Un an après Le Corniaud, de Funès, plus teigneux que jamais, tyrannise à nouveau Bourvil le tendre. On ne se lasse pas de ce road movie de l’Occupation mené tambour battant, avec, ici et là, une goutte d’humour poétique : « Il n’y a pas d’hélice, hélas ! — C’est là qu’est l’os ! »
LA GRANDE VADROUILLE Gerard Oury 1966, Louis De Funes, Bourvil@@@ (E)
Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sauter en parachute sur la ville occupée, fixe à ...

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LA VIE DE CHATEAU, Jean Paul Rappeneau 1966, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Pierre Brasseur (comique)@@


Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épouse du mollasson Jérôme, s'ennuie à périr. Ce n'est pas la compagnie de sa belle-mère, Charlotte, qui peut lui redonner le moral. L'installation à demeure d'un groupe de soldats allemands rapprochent les châtelains de la guerre, et Marie de la tentation, puisqu'un bel officier lui fait ouvertement des avances.
LA VIE DE CHATEAU, Jean Paul Rappeneau 1966, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Pierre Brasseur (comique)@@ (E)
Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épouse du mollasson Jérôme, s'ennuie à p&ea ...

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LE VIEIL HOMME ET L ENFANT, Claude Berri 1966, Michel Simon, Alain Cohen (societe guerre)@@@


L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour éviter les rafles nazies. La famille d'accueil est un couple de grands-parents : Pépé (Michel Simon) et Mémé (Luce Fabiole). Pépé est un ancien poilu de la Première Guerre. Gueulard anticlérical et antisémite, Pépé ne cesse d'accuser les Juifs, les rouges et les francs-maçons d'être la cause de tous les maux de la France. Mais Claude (Alain Cohen), auquel ses parents ont formellement interdit de laisser paraître ses origines juives, fait craquer le vieil homme sans que celui-ci se doute que Claude est juif. Celui-ci adore également son nouveau Pépé, mais prend un malin plaisir à le faire déblatérer sur les Juifs, voire à inverser les rôles : c'est Pépé qui a le « physique d'un juif » et pas lui… Mais il le console lorsque survient la Libération et que le Maréchal prend la fuite…
LE VIEIL HOMME ET L ENFANT, Claude Berri 1966, Michel Simon, Alain Cohen (societe guerre)@@@ (E)
L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour & ...

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LES PROFESSIONNELS, Richard Brooks 1966, Burt Lancaster, Lee Marvin, Claudia Cardinale (western)@@


En 1917, en pleine révolution mexicaine, le magnat texan du pétrole Grant engage Fardan, un ancien soldat, pour retrouver son épouse Maria, enlevée par l'activiste mexicain Jesus Raza. Pour cette mission récompensée à hauteur de 100 000 dollars, Fardan s'entoure de trois autres mercenaires : un ancien cavalier, un maître d'armes et un spécialiste en explosifs autrefois associé à Raza. Lancaster, Marvin et Ryan courent après Claudia Cardinale, enlevée par Jack Palance. Rien que ça, c’est beau. En plus, le Mexique est en révolution.

TELERAMA
Des acteurs prodigieux dans un western signé Richard Brooks ? Trop beau pour être vrai, on attend la faille. Mais les seules failles seront celles d’un paysage tailladé par les canyons. Car ce film est en tout point superbe, tant par les rapports qui s’établissent entre les différents personnages que par les scènes d’action.

Rico (Lee Marvin) est chargé, contre rétribution, d’aller rechercher la femme d’un riche Texan (Claudia Cardinale) qui a été enlevée par un chef mexicain (Jack Palance). Le vieux routard recrute, entre autres, un expert en explosifs (Burt Lancaster) et un tireur à l’arc émérite (Woody Strode)… La petite escouade récupérera la prisonnière au prix d’un audacieux coup de main et s’en retournera vers la frontière, poursuivie par le ravisseur. Ils cavaleront ainsi ventre à terre et l’âme tourmentée, comprenant que la belle n’était pas si captive… Et qu’une certaine vertu morale peut tout faire basculer.
LES PROFESSIONNELS, Richard Brooks 1966, Burt Lancaster, Lee Marvin, Claudia Cardinale (western)@@ (E)
En 1917, en pleine révolution mexicaine, le magnat texan du pétrole Grant engage Fardan, un ancien soldat, pour retrouver son épouse Maria, enlevée par l'activiste mexicain Jesus Raza. Pour cette mission ré ...

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PERSONA, Ingmar Bergman 1966, Bibi Andersson, Liv Ullmann (societe)@@@


Élisabeth Vogler est actrice. Au beau milieu d'une interprétation d'Électre, elle devient muette. Des médecins l'auscultent et ne décèlent aucune anomalie physique. Une infirmière, Alma, la prend en charge, l'emmenant dans sa villa au bord de la mer. Puisque l'actrice ne parle plus, Alma discourt pour deux, confiant à Élisabeth les secrets qui la rongent : une expérience sexuelle à plusieurs, son avortement, sa solitude.

TELERAMA
Viscéral, impulsif, ce film est plein d’allusions à la thérapie jungienne. A commencer par le titre, Persona, et le prénom de la garde-malade, Alma. Pour le psychanalyste Carl Jung, la souffrance humaine vient du conflit entre le persona (le masque social) et l’alma (le subconscient)… Bergman adapte cette théorie aux années 1960, et la pousse à son paroxysme : le malheur des hommes viendrait en fait de l’absence de frontière entre le visible et l’invisible. Le cinéma ne peut pas combattre la folie du monde. Mais celle de l’artiste, oui. Seule lueur d’espoir de Persona : la création peut être salvatrice.

Avec l’aide de ses deux comédiennes, stupéfiantes, Bergman avoue avoir fait acte de survie. « J’ai dit un jour que Persona m’avait sauvé. Ce n’était pas une exagération. Si je n’avais pas trouvé la force de faire ce film-là, j’aurais sans doute été un homme fini. »

PERSONA, Ingmar Bergman 1966, Bibi Andersson, Liv Ullmann (societe)@@@ (E)
Élisabeth Vogler est actrice. Au beau milieu d'une interprétation d'Électre, elle devient muette. Des médecins l'auscultent et ne décèlent aucune anomalie physique. Une infirmière, Alma, la p ...

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RIEN NE SERT DE COURIR, Charles Walters 1966, Gary Grant, Samantha Eggar (comique)@


Arrivé à Tokyo deux jours avant les Jeux Olympiques, Sir William Rutland peine à trouver un logement en raison du nombre de touristes. Lorsqu'il répond à une annonce de colocation affichée à l'ambassade britannique, il rencontre Christine Easton, qui lui permet d'emménager à contrecœur.

TELERAMA
Quiproquos en colocation pour une comédie poussive, rehaussée par la classe et l'humour de l'immense C. Grant jouant dans son ultime film.
RIEN NE SERT DE COURIR, Charles Walters 1966, Gary Grant, Samantha Eggar (comique)@ (E)
Arrivé à Tokyo deux jours avant les Jeux Olympiques, Sir William Rutland peine à trouver un logement en raison du nombre de touristes. Lorsqu'il répond à une annonce de colocation affichée à ...

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UN HOMME ET UNE FEMME, Claude Lelouch 1966, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimee (sentimental)@@@


Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de la mort accidentelle de son mari.

TELERAMA
Palme d’or à Cannes en 1966, succès public considérable, musique de Francis Lai aussi célèbre que la Marseillaise, ce film de Lelouch est virtuose jusqu’au tournis, romanesque jusqu’à l’agacement. Beaucoup d’eau, depuis, a coulé sur les planches de Deauville et a été chassée par les essuie-glace de Jean-Louis Trintignant, avalant les kilomètres sous la pluie pour rejoindre son Aimée. Ce qu’il reste ? Une histoire d’amour entre deux êtres blessés par la vie et hésitant à s’y cogner encore. Un couple d’acteurs d’une grande beauté, dont la retenue et la finesse font naître l’émotion.
UN HOMME ET UNE FEMME, Claude Lelouch 1966, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimee (sentimental)@@@ (E)
Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de la mort accidentelle de son mari.

TELERAMA
Pal ...

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DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, Norman Jewison 1967, Sydney Poitier


Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. Après vérification de son identité, il s'avère que cet homme est Virgil Tibbs, un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Il est alors relâché sans un mot d'excuse.

TELERAMA:
Si l’aspect policier laisse à désirer (accumulation insistante de faux suspects), Dans la chaleur de la nuit reste un classique antiraciste, dont certaines scènes, comme la tentative de lynchage de Tibbs ou sa confrontation avec un notable qui se croit encore au temps de l’esclavage, continuent de faire froid dans le dos. Face à Rod Steiger en léger cabotinage, Sidney Poitier incarne avec majesté le refus de plier devant la violence et la bêtise. En 1968, ce film a remporté l’oscar, bien qu’ayant de très sérieux concurrents : Bonnie and Clyde, Le Lauréat et Devine qui vient dîner…, autre long métrage avec Sidney Poitier sur la condition des Noirs dans les années 1960 aux États-Unis. Cette même année, Martin Luther King était assassiné.
DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, Norman Jewison 1967, Sydney Poitier (E)
Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. A ...

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DEVINE QUI VIENT DINER, Stanley Kramer 1967, Spencer Tracy, Sydney Potier, Katarine Hepburn (comique sentimental)@@@


Joey Drayton, fille d'un couple de bourgeois, décide de présenter son fiancé, un jeune médecin, à ses parents lors d'un dîner. Cependant, le fameux soir, quelle n'est pas leur surprise en constatant que le futur mari de Joey est noir. Ce que la jeune fille avait omis de leur signaler.

TELERAMA
Joey, une jeune fille blanche, s’éprend d’un médecin noir, John. Elle décide de l’épouser et le pré­sente à ses parents. Bien que libéraux, ceux-ci sont stupéfaits. La mère de Joey accepte l’idée d’un tel mariage, mais son mari est plus que réservé. Chez John, les réactions des parents sont identiques.

Stanley Kramer aime les grands sujets. Animé des meilleurs sentiments, il nous conte une histoire édifiante. L’amour entre un Noir et une Blanche, issus tous deux d’un milieu très bourgeois, triomphe du racisme instinctif des deux familles. Cette vision plutôt optimiste semble bien loin de la réalité sociale des Noirs américains se battant pour leurs droits civiques et dont le leader charismatique, Martin Luther King, était assassiné cette même année 1968. La réalisation théâtrale et d’interminables conversations affadissent un peu le propos louable de Kramer, dont on ne peut nier le réel courage : la projection du film dans le sud des Etats-Unis provoqua la colère des racistes et l’intervention du Ku Klux Klan ! Reste une famille d’acteurs prestigieux (Katherine Houghton est la nièce de Katharine Hepburn, compagne de Spencer Tracy) qui s’en donnent à cœur joie.
DEVINE QUI VIENT DINER, Stanley Kramer 1967, Spencer Tracy, Sydney Potier, Katarine Hepburn (comique sentimental)@@@ (E)
Joey Drayton, fille d'un couple de bourgeois, décide de présenter son fiancé, un jeune médecin, à ses parents lors d'un dîner. Cependant, le fameux soir, quelle n'est pas leur surprise en constatant ...

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FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD André Hunebelle 1967, Louis de Funes, Jean Marais, Mylene Demongeot.


Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, le commissaire Juve, Fandor et sa fiancée ont pour mission d'attraper Fantômas. Dans un château hanté par les esprits, Juve, censé protéger les propriétaires, est lui-même victime de l'humour macabre de Fantômas, lequel use et abuse de ses masques extravagants et de son rire caverneux.

TELERAMA
C'est le troisième, dernier et désolant volet de l'adaptation de la saga imaginée par Pierre Souvestre et Marcel Allain. Les auteurs ont tiré l'intrigue vers une fantaisie poussive ; les acteurs font le numéro qu'on attend d'eux : cascades et crises de nerfs. Une supercherie, avec gags essoufflés sur les fantômes et la chasse à courre.
FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD André Hunebelle 1967, Louis de Funes, Jean Marais, Mylene Demongeot. (E)
Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, le commissaire Juve, Fandor et sa fiancée ont pour mis ...

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LA CARAVANE DE FEU, Burt Kennedy 1967, John Wayne, Kirk Douglas (western)@@


Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa tribu, mais aussi avec un tueur à gage. Hélàs, au dernier moment, les indiens décident de faire cavaliers seuls.

TELERAMA
Dépossédé de ses terres et de ses mines, puis emprisonné sur le faux témoignage de Frank Pierce, un grand propriétaire terrien, Taw Jackson est libéré sur parole. A peine sorti de prison, il retrouve les siens, à Emmett, et apprend à cette occasion que Pierce a engagé un tueur, Lomax, pour l'abattre. Taw est bien décidé à ne pas se laisser faire et élabore un plan pour se venger du scélérat. Il décide d'attaquer la diligence blindée qui, chaque semaine, transporte l'or des mines de Pierce vers la banque. Il réussit à convaincre Lomax de changer de camp. Ensemble, les deux hommes se mettent à la recherche de complices pour mener l'attaque de la diligence...
LA CARAVANE DE FEU, Burt Kennedy 1967, John Wayne, Kirk Douglas (western)@@ (E)
Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa ...

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LA VINGT-CINQUIEME HEURE, Henri Verneuil 1967, Antony Quinn, Virna Lisi (guerre)@


Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors victime de la machination du capitaine des gardes qui convoitent sa femme Suzanna. Dénoncé par lui comme juif, Moritz se retrouve en camp de travail. L'année suivante, les troupes allemandes entrent en Roumanie et confisquent les biens des Israélites.

TELERAMA
Avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, un paysan roumain se retrouve ballotté de camp en camp, victime impuissante du destin et des horreurs du conflit. Une adaptation à très grand spectacle du célèbre roman de Virgil Gheorghiu.
Avec Week-end à Zuydcoote (1964), Henri Verneuil était parvenu à renouveler le genre très codifié du film de guerre en le rendant populaire. Il remet le couvert trois ans plus tard avec cette production internationale, dans laquelle on retrouve un trio sensationnel : le Mexicano-Américain Anthony Quinn, le Français Serge Reggiani et l’italienne Virna Lisi. Le premier interprète Iohann Moritz, un fermier roumain qui devient la cible de policiers convoitant sa femme. Après un passage dans un camp de prisonniers, il est recruté pour rejoindre les rangs des SS…
Tout le savoir-faire du réalisateur se retrouve dans ce drame au ton déroutant, qui mise sur l’absurde pour dépeindre une Europe meurtrie par le conflit. La menace nazie s’impose alors comme une excuse pour pointer du doigt une population sans cœur, qui se prête aux pires crasses pour accéder aux désirs les plus bas. Anthony Quinn, inspiré, livre une performance émouvante, bien accompagné par la musique indémodable de Georges Delerue.
LA VINGT-CINQUIEME HEURE, Henri Verneuil 1967, Antony Quinn, Virna Lisi (guerre)@ (E)
Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors victime de la machination du capitaine des gardes qui convoite ...

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LES AVENTURIERS, Robert Enrico 1967, Alain Delon, Lino Ventura (aventure)@@


A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un avion englouti. Aidés par Laetitia, les aventuriers partent au large du Congo à la recherche de cette cargaison de diamants. Toutefois, la tâche ne sera pas facile pour ces voyageurs car une armada de pirates souhaite aussi s'emparer de ce magot tant convoité.

TELERAMA
Pour Manu et Roland, l’aventure est une ­seconde nature. Le premier est « né avec des ailes » et finit par perdre sa licence de pilote à force de rase-mottes sur les Champs-Élysées. Le second a des turbines et des pistons plein la tête. Il révolutionnerait volontiers l’industrie automobile, mais son prototype prend feu. Quand certains rêves partent en fumée restent l’amitié, ignifugée et insubmersible, et les chasses au trésor. Manu, Roland et leur « copain » Lætitia — une sculpturale sculptrice de ferraille qui, un jour de hasard, s’est installée dans leur vie — partent au Congo à la ­recherche d’un magot englouti…

Au gré d’un scénario au parfum de Tintin, Robert Enrico célébrait la franche et belle camaraderie (virile ou non), mais surtout le charme sans borne de ces hommes qui mettent tout leur courage à rester des enfants. Bronzés et les cheveux au vent, Delon et Ventura sont beaux comme des camions.
LES AVENTURIERS, Robert Enrico 1967, Alain Delon, Lino Ventura (aventure)@@ (E)
A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un avion englouti. Aidés par Laetitia, les aventuriers ...

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LES GRANDES VACANCES, Jean Girault 1967, Louis De Funes (comique)@


Philippe Bosquier fait le désespoir de son père, un éminent directeur de collège. Le jeune homme vient en effet d'être refusé au baccalauréat à cause d'une très mauvaise note en anglais.

TELARAMA
Parce que son fils Philippe a raté son bac, Bosquier décide de l’expédier en Angleterre pour un séjour linguistique. Il accueillera en échange la fille d’un distillateur de whisky écossais. Mais le fils à papa a préféré prendre des vacances avec des copains, et il a envoyé à sa place le gros Michonnet…

On peut avoir de coupables indulgences pour ce « classique ». La mise en scène passe-partout est tout entière au service des pitreries du grand Louis, et c’est une bonne chose : voir sous toutes les coutures le petit bonhomme irascible piquer ses crises parce que rien ne se passe comme il le désire relève à la fois du cartoon et de la psychanalyse.

Le pouvoir de séduction de ce film mineur tient aussi à l’image qu’il nous renvoie de la France des années 1960, découvrant horrifiée le « péril jeune » — ici, rien que des blousons dorés et des filles en minijupe, demain Mai 68… Ce divertissement hors d’âge est à montrer aux enfants d’aujourd’hui. Qu’ils voient de quoi on riait jadis.
LES GRANDES VACANCES, Jean Girault 1967, Louis De Funes (comique)@ (E)
Philippe Bosquier fait le désespoir de son père, un éminent directeur de collège. Le jeune homme vient en effet d'être refusé au baccalauréat à cause d'une très mauvaise note en ...

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LUKE LA MAIN FROIDE, Stuart Rosenberg 1967 Paul Newman, George Kennedy (drame)@@


Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le prisonnier le plus populaire grâce à son flegme et sa joie de vivre communicative.

TELERAMA
Luke est condamné au bagne. Charge contre les conditions pénitentiaires et prestation extraordinaire de Newman. Un rôle culte.
Il a le cool, Newman ! Et avec le rôle de Luke la main froide, il est passé maître en la matière. En un regard face caméra souligné d’un sourire narquois, l’acteur fait de ce personnage nihiliste (il décapite des parcmètres sans même chercher à récupérer l’argent), individualiste et asocial, un héros romantique sur lequel tout le monde projette ses propres fantasmes. Luke est condamné pour vandalisme et écope de deux ans de travaux forcés au sein d’un pénitencier du sud des États-Unis. Confronté à la bêtise et à la violence du système carcéral, Luke se bat avec ses armes dérisoires, l’ironie et le je-m’en-foutisme. Deux scènes magistrales posent le personnage : celle de la bagarre avec le caïd du camp, trop fort pour Luke mais face à qui il ne cédera pas, jusqu’à ramper dans la poussière mais décidé à se relever coûte que coûte. Autre scène d’anthologie, celle où il gobe cinquante œufs durs en une heure. Comble du pari inutile ! À la fin, étendu sur une table autour des coquilles vides, Luke sourit encore une fois face à l’inanité de son geste. Dans les deux scènes, Luke a tenu. Pourquoi ? Parce que sinon rien n’a d’importance, autant abandonner tout de suite…

Tourné à la fin des années 1960, alors que la révolution du Nouvel Hollywood frémit, le film est parfois un peu insistant avec ses zooms avant tonitruants, son personnage de maton inflexible aux lunettes miroir qui cachent son regard (la loi est aveugle…) et l’apparition de la mère de Luke trop chargée en pathos. Mais Paul Newman incarne avec une telle puissance l’absurdité de la condition humaine qu’on lui pardonnera beaucoup. Mister Cool gagne toujours à la fin.
LUKE LA MAIN FROIDE, Stuart Rosenberg 1967 Paul Newman, George Kennedy (drame)@@ (E)
Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le priso ...

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ON NE VIT QUE DEUX FOIS, Lewis Gilbert 1967, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et le MI6 fait passer pour mort James Bond afin de l'envoyer faire son enquête en toute discrétion à Tokyo. Là-bas, il sera accompagné par les services secrets japonais dirigés par "Tigre". Mais le temps presse pour démanteler la puissance industrielle derrière tout cela.

TELERAMA
Ce cinquième James Bond « officiel » propulsait la saga dans une autre dimension. Tourné en pleine conquête de ­l’espace, avec un budget de presque 10 millions de dollars (colossal pour l’époque), l’épisode suit l’enquête de 007 au Japon pour découvrir qui dérobe les engins spatiaux américains et soviétiques — le Spectre, bien sûr —, afin de pousser les deux puissances à la guerre nucléaire. Aux manettes : le solide Lewis Gilbert, qui signera plus tard L’Espion qui m’aimait et Moonraker.

Par son japonisme très XIXe siècle, et surtout par le traitement déplorable ­réservé aux personnages féminins, On ne vit que deux fois est peut-être le plus faible des Bond avec Sean Connery. Mais son ­influence sur la culture pop reste consi­dérable. D’abord, il dévoile pour la première fois le visage d’Ernst Stavro Blofeld, mythique chef de l’organisation criminelle. Ensuite, la fantaisie du romancier Roald Dahl, scénariste, pousse le film vers l’opéra carton-pâte, jamais loin du ridicule. Le gigantisme culmine avec ­l’affrontement d’une armée de figurants — sbires de Blofeld d’un côté, ninjas de l’autre — dans une base secrète insulaire, sous le cratère d’un volcan. Séquence archétypale maintes fois parodiée, notamment dans Austin Powers.
ON NE VIT QUE DEUX FOIS, Lewis Gilbert 1967, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et ...

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OSCAR Edouard Molinaro 1967, Louis De Funes, Claude Rich, Jaqueline Maillan


Bertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui avoue également qu'il le vole depuis de nombreuses années. Les choses se compliquent encore quand la maîtresse de Christian se révèle finalement ne pas être Colette, la fille de Bertrand, mais qu'en revanche, Colette s'avère être enceinte d'Oscar, le chauffeur.
OSCAR Edouard Molinaro 1967, Louis De Funes, Claude Rich, Jaqueline Maillan (E)
Bertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui avoue égaleme ...

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PLAY TIME, Jacques Tati 1967 (comique)@@


Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales.

TELERAMA
Film maudit en son temps, de conception longue et pénible et dont l’échec laissa son auteur épuisé, Playtime est le plus merveilleux concentré du cinéma selon Jacques Tati. Un film visionnaire et qui l’est resté. Un grand drame tissé d’une finesse comique née de l’observation. Avec, en prime, l’effacement d’un personnage unique : l’impossible M. Hulot. Tati l’avait emmené à la plage (Les Vacances…) ; puis à la ville, au bord de la modernité, au risque du travail, au péril de la famille (Mon oncle). Ici vient le désir de fondre dans la foule ce double inquiet et débonnaire.

Ses vingt-quatre heures dans une mégalopole préfigurant la Défense, jungle ultra nette, grise et carrée de verre et d’acier, sont à la fois une traversée du miroir, un cauchemar kafkaïen, une odyssée immobile et un ballet bruitiste à peine parlé. Hulot, comme toujours, ne fait rien de spécial. Sinon croiser un groupe de touristes américaines, attendre en vain un vague rendez-vous au creux d’un dédale de bureaux cubiques, errer dans une foire-­expo, se faire happer par un ancien copain de régiment, puis embringuer au Royal Garden, restaurant-dancing dont l’ouverture prématurée sera source de mille catastrophes mineures.

Dans la folle soirée qui occupe toute la seconde moitié du film, Tati maîtrise comme jamais le tempo et la juxtaposition des notes comiques. Rien n’est racontable dans Playtime, et tout est à regarder. Hulot n’est plus qu’une balise, une silhouette, l’aiguille d’une boussole au milieu d’un monde à l’absurdité parfaitement réglée. Vertigineux.
PLAY TIME, Jacques Tati 1967 (comique)@@ (E)
Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique & ...

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THE MISSOURI BREAKS, Arthur Penn 1967, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd (western)


Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régulateur excentrique et ultra-violent. Un festival de déguisements pour Marlon Brando, dandy efféminé, mis en scène par le réalisateur du Gaucher et de Bonnie & Clyde.

TELERAMA
Si vous aimez le western classique, passez votre chemin. Celui-ci sabote le genre, au-delà même de ce que souhaitait sans doute Arthur Penn, qui réalisait là, au moment où son pays était plongé dans le bourbier vietnamien, une sorte d’antiwestern, insolent, baroque, libertaire. Sur le versant politique, le cinéaste décrivait le capitalisme sauvage des grands propriétaires terriens, qui recrutaient des mercenaires pour faire la police.

Le film raconte l’affrontement entre deux hommes, un tueur à gages aussi impitoyable qu’original (Marlon Brando) et un voleur de bétail (Jack Nicholson). Autant dire un face-à-face entre deux monstres sacrés, alors au sommet, dont l’un échappa totalement au contrôle du cinéaste. Brando imposa toutes sortes de tocades, changeant à chaque séquence d’accents et de chapeaux, improvisant des poèmes d’amour en croquant une carotte avec son cheval ou surgissant travesti en grand-mère fantasque, avec robe, tablier et capote à rubans. Une performance déroutante, ayant le mérite de souligner l’ambiguïté perverse du psychopathe en armes, et l’occasion pour Brando de marquer les esprits, voire de voler la vedette à Nicholson, plus longtemps au premier plan. Entre la farce et la violence imprévisible, le nanar et le manifeste (anarchiste mais aussi féministe), les fusillades et la vadrouille au ralenti, le film est bancal mais se regarde comme une vraie curiosité. Valant son pesant de poudre et de parfum capiteux au lilas.
THE MISSOURI BREAKS, Arthur Penn 1967, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd (western) (E)
Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régulateur excentrique et ultra-violent. Un festival de dég ...

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ALEXANDRE LE BIENHEUREUX, Yves Robert 1968, Philippe Noiret, Marlene Jobert (comique)@@@


À la suite de la mort de sa femme, qui l'a toujours mené à la baguette, un fermier décide de profiter de la vie et de se la couler douce.

TELERAMA
Dans sa ferme de la Beauce, Alexandre travaille. Tout le temps. Car « la Grande », son épouse, veille à remplir ses journées de corvées. Soudainement veuf, il décide de ne plus rien faire et commence par se coucher deux mois…

Ce délice de film est non seulement un éloge de la paresse, en accord avec Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, qui critiquait « cette folie [qu’]est l’amour du travail, la passion moribonde du travail », mais aussi le plus doux des manifestes libertaires. « Il faut prendre son temps. Prendre le temps de prendre son temps », dit Alexandre, comme s’il militait, aujourd’hui, pour l’école du loisir. Le temps de se couper une tranche de saucisson, de se rouler une sèche, de regarder une fleur de carotte, mais aussi de jouer au foot avec des gosses, si bien filmés par Yves Robert, cinq ans après La Guerre des boutons.

Philippe Noiret, dans un premier grand rôle qui en fit une vedette, est épatant en écolo contemplatif, volontiers tonitruant quand on le dérange au plumard. Mais l’autre star du film est le chien, sans doute le mieux dressé et le plus expressif de l’histoire du cinéma… Ce film sorti quelques mois avant Mai 68 brille aussi par sa mise en scène graphique, pop et sautillante, à la limite du cartoon, avec Alexandre le grand rêveur au milieu d’un champ de potirons orange fluo, ou quittant tout, à la fin, sans aucune tache (c’est-à-dire aucune tâche) à l’horizon.


ALEXANDRE LE BIENHEUREUX, Yves Robert 1968, Philippe Noiret, Marlene Jobert (comique)@@@ (E)
À la suite de la mort de sa femme, qui l'a toujours mené à la baguette, un fermier décide de profiter de la vie et de se la couler douce.

TELERAMA
Dans sa ferme de la Beauce, Alexandre travaille. Tou ...

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BAISERS VOLES, François Truffaut 1968. Jean-Pierre Léaud, Claude Jade (societe)@@@


Après son service militaire, Antoine Doinel, toujours amoureux de Christine Darbon, cherche un emploi. Après s'être fait renvoyer d'un travail de veilleur de nuit, il est engagé dans une agence de détective privé où on lui confie une mission dans un magasin de chaussures. Le propriétaire, M.

TELERAMA
Mort il y a déja quarante ans, François Truffaut cultivait l’insolite, l’humour et la tendresse. Que reste-t-il de nos amours pour ce chef-d‘œuvre, de ces beaux jours avec Antoine Doinel ? L’envie de cueillir le jour.

Il lit Le Lys dans la vallée, de Balzac, et s'enfuit après avoir gaffé auprès d'une dame. Il envoie ses lettres d'amour par pneumatique et balance à une fille transie d'amour : « L'amour et l'amitié, ça marche avec l'admiration, et moi je ne vous admire pas. » Antoine Doinel est un romantique maladroit et cruel. On le retrouve ici à l'âge où l'on vole les derniers baisers avant de s'engager dans une vie de couple. Toujours en train de courir, se cognant aux réverbères et à ses amours passées, Antoine s'assoit enfin sur un banc, à la fin du film, avec celle qui deviendra sa femme.

François Truffaut filme cette parenthèse enchantée sur le rythme de la chanson de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours ? Il virevolte le long des façades haussmanniennes, s'arrête sur la tour Eiffel ou le Sacré-Coeur, et fait de Paris un petit village dédié aux amoureux. En de longs plans-séquences, Truffaut offre à chacun de ses acteurs un solo, comme dans un orchestre. Ainsi Michael Lonsdale, qui se demande, avec son ineffable détachement poli, pourquoi on le déteste. Ou encore Delphine Seyrig donnant à Doinel un cours de séduction. Beaucoup plus embarrassant, le monologue de Jean-Pierre Léaud, qui se regarde dans un miroir et psalmodie le nom des trois personnages principaux du film, jusqu'à l'écoeurement... Dans la série des Doinel, le drame couve toujours sous le marivaudage.
BAISERS VOLES, François Truffaut 1968. Jean-Pierre Léaud, Claude Jade (societe)@@@ (E)
Après son service militaire, Antoine Doinel, toujours amoureux de Christine Darbon, cherche un emploi. Après s'être fait renvoyer d'un travail de veilleur de nuit, il est engagé dans une agence de détective ...

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BENJAMIN les memoires d un puceau, Michel Deville 1968, Michele Morgan, Michel Piccoli, Pierre Clementi, Catherine Deneuve (film e)@@@


L'action du film se déroule au XVIIIe siècle. En arrivant, à 17 ans, avec son précepteur Camille, dans le château de sa tante, la comtesse de Valandry, le beau mais pauvre Benjamin, qui ignore tout de la vie, est assailli par les femmes de toutes conditions sociales, domestiques ou nobles fréquentant le château, désireuses de l'initier à l'amour.

TELERAMA
Ce film admirable obéit - comme le fera, par la suite, Raphaël ou le débauché pour l'époque romantique – à des règles de société. XVIIIe siècle aidant, il se pare des grâces picturales de Watteau et de Fragonard et se présente, par la poésie de ses dialogues et la caractérisation de ses personnages, comme un divertissement raffiné, une de ces fêtes galantes où l'intellect et les sens l'emportent sur les sentiments, sur la vie naturelle. Benjamin, qui ignore le sens des mots et le goût de la femme, est une sorte de bon sauvage à la Rousseau, bientôt perverti par ce monde de la jouissance. Nina Companeez et Michel Deville donnent à voir cela sans proposer, ni imposer, de morale. Mais il y a de la cruauté et du désenchantement sous l'allégresse du plaisir. Le divertissement est sérieux, il est interprété à la perfection par des comédiens et des comédiennes qui en traduisent toutes les ambiguïtés. Admirez donc les grâces et la tactique de Michèle Morgan, les manoeuvres et les désillusions de Michel Piccoli, la naïveté de Pierre Clémenti et le jeu, en définitive très pervers, de Catherine Deneuve.
BENJAMIN les memoires d un puceau, Michel Deville 1968, Michele Morgan, Michel Piccoli, Pierre Clementi, Catherine Deneuve (film e)@@@ (E)
L'action du film se déroule au XVIIIe siècle. En arrivant, à 17 ans, avec son précepteur Camille, dans le château de sa tante, la comtesse de Valandry, le beau mais pauvre Benjamin, qui ignore tout de la vi ...

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BULLIT, Peter Yates 1968, Steve McQueen, Jaqueline Bisset@@


Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d'hôpital. Bullitt s'aperçoit alors que la victime n'était pas le vrai Ross...

TELERAMA:
Visionnaire, Peter Yates montrait, vingt-cinq ans avant Tarantino, qu'une décharge de fusil fait des dégâts dans un abdomen. Il signe un polar solide et spectaculaire, un brin impersonnel, dont la patine, la musique de Lalo Schifrin et le charme du duo McQueen-Bisset ont fait un classique.
BULLIT, Peter Yates 1968, Steve McQueen, Jaqueline Bisset@@ (E)
Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgr&e ...

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IL ETAIT UNE FOIS DANS L OUEST Sergio Leone 1968,


Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer).
IL ETAIT UNE FOIS DANS L OUEST Sergio Leone 1968, (E)
Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la va ...

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L AFFAIRE THOMAS CROWN, Norman Jewison 1968, Steve Mc Queen, Faye Dunaway


Le millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même.
L AFFAIRE THOMAS CROWN, Norman Jewison 1968, Steve Mc Queen, Faye Dunaway (E)
Le millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même. ...

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LA BATAIILLE POUR ANZIO, Duilio Coletti et Edward Dmytryk, 1968, Robert Mitchum, Peter Falk


Les Alliés lancent leur invasion de l'Italie à partir d'Anzio, avant d'atteindre Rome quatre mois plus tard.

TELERAMA
Dmytryk est au crépuscule de sa carrière lorsqu’il tourne ce film de guerre à grand spectacle impersonnel. Le scénario n’est pas très neuf, mais Mitchum promène avec conviction sa longue silhouette fatiguée.

Le 22 juin 1944, Dick Ennis, correspondant de guerre, débarque avec les troupes alliées à Anzio. Accompagné de quelques hommes, dont le caporal Rabinoff, il gagne Rome sans opposition, ne croisant aucun soldat allemand. Mais l’état-major américain redoute un piège et freine l’avancée des troupes. Les Allemands ont le temps d’organiser leur riposte, et l’attaque d’un village stratégique provoque de lourdes pertes chez les Alliés...

De retour en Europe - le maccarthysme lui avait imposé un premier séjour à la fin des années 40 -, Edward Dmytryk est au crépuscule de sa carrière lorsqu’il tourne ce film de guerre à grand spectacle impersonnel. Le scénario n’est pas très neuf, mais Robert Mitchum promène avec conviction sa longue silhouette fatiguée en pestant contre l’incompétence criminelle des généraux. La principale qualité du film est bien là : reconstituer avec réalisme les horreurs de la guerre et glisser un message pacifiste à la fois roublard (puisqu’il faut bien montrer pour dénoncer) et toujours bon à prendre.
LA BATAIILLE POUR ANZIO, Duilio Coletti et Edward Dmytryk, 1968, Robert Mitchum, Peter Falk (E)
Les Alliés lancent leur invasion de l'Italie à partir d'Anzio, avant d'atteindre Rome quatre mois plus tard.

TELERAMA
Dmytryk est au crépuscule de sa carrière lorsqu’il tourne ce film de guerre ...

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LA GRANDE LESSIVE, Jean-Pierre Mocky 1968, Bourvil, Francis Blanche (comique)@@


Professeur de lettres dans un lycée, Armand Saint-Just est consterné par les effets de la télévision sur ses élèves. Les cours ont lieu devant des classes assoupies. Les professeurs s'adressent aux parents pour leur recommander d'éloigner leurs enfants des postes de télévision, mais cela reste sans aucun effet. Saint-Just se décide à agir.

TELERAMA
Un bon Mocky de série : mal fichu mais bien joué, utopique mais joyeusement anar, réglant son compte à la télévision, déjà bien envahissante. On sourit en grinçant des dents. Au moment du grand émoi soixante-huitard, la colère de Mocky contre la monolithique ORTF pouvait paraître décalée ; mais ce qui s’est passé depuis la justifie amplement.
LA GRANDE LESSIVE, Jean-Pierre Mocky 1968, Bourvil, Francis Blanche (comique)@@ (E)
Professeur de lettres dans un lycée, Armand Saint-Just est consterné par les effets de la télévision sur ses élèves. Les cours ont lieu devant des classes assoupies. Les professeurs s'adressent aux ...

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LA MARIEE ETAIT EN NOIR, Francois Truffaut 1968, Jeanne Moreau, Charles Denner (thriller)@


Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle. La veuve va alors entreprendre un voyage pour se venger de ceux qui ont tué son mari. Elle tient une liste des cinq responsables et elle compte les éliminer un à un.

TELERAMA
Dans ses accès d’autoflagellation, Truffaut regretta d’avoir fait ce film, qui se limitait selon lui à une apologie de l’autodéfense. Cette idéologie douteuse lui avait échappé, tant il gardait l’œil fixé sur un cap aveuglant : un film d’amour sans une scène d’amour. Aujourd’hui encore, c’est ce pari passionnel qui fascine.
Ange et démon, bourreau et victime, Julie extermine les hommes à travers un rituel érotique sec et désespéré. Chimiste désaxée, elle leur extorque soupirs et confidences pour alimenter sa machine à souvenirs et aimer son défunt dans une dimension qui n’appartient qu’à elle. Sa démarche mortuaire se rapproche de celle du héros de La Chambre verte, que Truffaut interprétera par la suite. Aux antipodes de la Catherine de Jules et Jim, jamais Jeanne Moreau ne rit ni ne virevolte. « Joue comme Humphrey Bogart », lui dit le cinéaste. Avec son jeu hypnotique et dépouillé, l’actrice nous ballotte dans un envoûtant port de l’angoisse, baigné par les eaux glaciales du Styx.
LA MARIEE ETAIT EN NOIR, Francois Truffaut 1968, Jeanne Moreau, Charles Denner (thriller)@ (E)
Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle. La veuve va alors entreprendre un ...

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LE DIABLE PAR LA QUEUE, Philippe De Broca 1968, Yves Montand, Jean Rochefort (comique)@@@


Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaires. Pour remédier à cela, la jolie Amélie séduit Charles, un jeune garagiste, qui accepte de "rabattre" vers leur établissement les clients de sa station-service en mettant leur voiture en panne. Un certain nombre de voyageurs se retrouvent ainsi immobilisés un soir d'orage. Parmi eux, un insolite trio : le baron César Anselme de Maricorne, flanqué de ses deux "secrétaires". Cet homme séduisant est en réalité un dangereux gangster qui vient de réussir un hold-up de 50 millions de francs...
LE DIABLE PAR LA QUEUE, Philippe De Broca 1968, Yves Montand, Jean Rochefort (comique)@@@ (E)
Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaire ...

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LE LION EN HIVER, Anthony Harvey 1968, Peter O Toole, Katharine Hepburn (histoire)@@


Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, ses trois fils, leur prétendante qui est aussi sa maîtresse, et le frère de cette dernière, le roi de France Philippe II.

TELERAMA
La réunion de famille qui tourne au vinaigre, à Noël, est un genre en soi qu’il est difficile d’égaler en férocité, une fois couplé à celui du récit médiéval et shakespearien. Nous sommes en 1183 et Henri II d’Angleterre, comme le roi Lear et ses filles, a trois fils et une succession à régler. Le 24 décembre le vieux lion, son épouse rebelle, Aliénor d’Aquitaine, et leur progéniture malveillante vont multiplier les intrigues en guise de présents, sous un sapin volontiers anachronique pour le XIIe siècle. Sans renier ses origines théâtrales, ce film de prestige assume son plaisir de divertir, voire d’amuser. Entre deux zooms disgracieux, il concentre sa mise en scène sur les visages et les regards menaçants des protagonistes, avides de pouvoir. S’il a vieilli en raison de sa modernité (des dialogues métas et des décors trop ostensiblement boueux et caverneux), la musique de John Barry et le casting sont toujours fabuleux. Le face-à-face royal entre Peter O’Toole, en monarque roublard et narcissique, et Katharine Hepburn, en simili-Cléopâtre sur le retour, pas gênée par son accent américain, reste un tour de force. Ils sont deux époux qui passent d’une détestation proprement érotique à la profonde douleur de chacun, qui transparaît sous le machiavélisme de cour.
LE LION EN HIVER, Anthony Harvey 1968, Peter O Toole, Katharine Hepburn (histoire)@@ (E)
Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, ses trois fils, leur prétendante qui est aussi sa ma&i ...

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LE PACHA, Georges Lautner 1968, Jean Gabin, Dany Carrel, Serge Gainsbourg (thriller)@@


Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un vol à main armée. Gouvion n'était d'ailleurs pas un saint, mais Joss est décidé à finir sa carrière par un coup d'éclat contre les truands.

TELERAMA
“Le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner”. Un Lautner qui se réécoute bien (merci Michel Audiard), sans plus.
On ne compte plus les rediffusions de ce polar médiocre, lié à la tradition de la série noire française, ce qui n’était pas la tasse de thé de Lautner. D’accord, il y a Jean Gabin en vedette, mais ce n’est pas son meilleur rôle, même avec les dialogues d’Audiard. A part cela, la façon dont est abordé le problème de l’insécurité date.

Un fourgon transportant des diamants est intercepté par Quinquin. Celui-ci se débarrasse de ses complices, afin de ne pas partager le butin. La mort bizarre de l’inspecteur Gouvion incite le commissaire Joss à rechercher comment a été tué son collègue et ami. Par amour pour Nathalie, Gouvion avait eu des relations dans le milieu et s’était laissé corrompre. Joss décide de le venger...
LE PACHA, Georges Lautner 1968, Jean Gabin, Dany Carrel, Serge Gainsbourg (thriller)@@ (E)
Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un vol à main armée. Gouvion n'&ea ...

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LE RAPACE, Jose Giovanni 1968, Lino Ventura, Xavier Marc (thriller)@@


Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages réputé. Il est flanqué du petit-fils de l'ancien président, Miguel dit Chico, qui doit prendre l'attentat à son compte (et devenir ainsi un héros national). Pour accomplir la sale besogne, ils s'installent dans un appartement en face de celui du président, chez sa maîtresse, Enna.

TELERAMA
En 1934, un étranger surnommé « le Rital » arrive à Veracruz, où il rencontre un avocat qui le paie, au nom des conjurés, pour tuer le président en place d’un Etat voisin du Mexique. L’auteur officiel de ce meurtre politique, destiné à donner le signal de la révolution, sera Miguel, petit-fils de l’ancien Président.

Le premier long métrage de José Giovanni était un polar situé en Corse. Le deuxième - celui-ci - est un film d’aventures teinté d’exotisme, tiré d’un roman de la Série noire que Giovanni a transposé selon sa propre mythologie. L’atmosphère Amérique latine des années 30 donnait au film, à sa sortie, un certain charme rétro, à présent éventé. Giovanni manquait encore d’habileté dans les scènes d’action et il a insisté sur des idées simples, naïves, humaines selon lui. La composition de Lino Ventura fut, à juste titre, très remarquée. En fait, c’est la seule raison de revoir cette oeuvre.
LE RAPACE, Jose Giovanni 1968, Lino Ventura, Xavier Marc (thriller)@@ (E)
Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages réputé. Il est flanqué du petit-fils de l'ancie ...

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LE TATOUE, Denys de La Patellière 1968, Jean Gabin, Louis De Funes(comique)@@



Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire venu se faire peindre en portrait. Sur le dos, ce dernier porte un tatouage qui fait bondir Mézeray : un authentique Modigliani. Cependant, Legrain rechigne à lui vendre cette partie de son anatomie, aussi le marchand d'art s'engage-t-il à retaper la maison de campagne de l'ex-légionnaire.

TELERAMA
Félicien Mézeray exulte. Marchand de tableaux richissime, il vient de localiser un Modigliani non répertorié, et pour cause : le dessin est tatoué sur le dos de Legrain, un ancien légionnaire. Mézeray ne doute pas que l'homme consentira à lui céder l'oeuvre s'il y met le prix. Plus malin qu'il n'y paraît, Legrain accepte de "vendre sa peau" en échange de quelques réparations dans sa maison de campagne périgourdine. Parvenu sur les lieux, Mézeray découvre que ce qu'il croyait être une modeste bicoque est en fait un château médiéval en ruines. Legrain, quant à lui, n'est autre que le dernier des comtes de Montignac. Tandis que les travaux progressent, dirigés avec énergie par le comte, Mézeray découvre les charmes de la vie de châtelain...
LE TATOUE, Denys de La Patellière 1968, Jean Gabin, Louis De Funes(comique)@@ (E)

Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire venu se faire peindre e ...

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MAYERLING, Terence Young 1968, Omar Sharif, Catherine Deneuve, Andrea Parisy (saga histoire)@@


En 1889 dans l'empire austro-hongrois, l'archiduc Rodolphe d'Autriche aime d'un amour sans espoir la jeune Marie Vetsera. Ne pouvant divorcer et l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, son père, menaçant de les séparer en condamnant Marie au couvent, Rodolphe décide de mettre fin à ses jours en compagnie de sa maîtresse, à Mayerling.

TELERAMA
Fils de l'empereur François-Joseph et d'Elisabeth, dite « Sissi », l'archiduc Rodolphe se sent mal dans son costume de prince héritier. Idéaliste et libéral, il manifeste avec les étudiants et sympathise avec les Hongrois ; bref, tout pour embêter papa. Il s'éprend même de Marie Vetsera, demoiselle de moindre lignée, alors qu'il est déjà marié...

Le suicide, au château de Mayerling, en 1889, de Rodolphe et de sa belle, tient autant du mythe sentimentalo-princier que de l'événement historique. De même, le film hésite, esquisse le portrait d'un original rebelle et attachant. Mais chaque tentative d'analyse historique se perd dans les dorures. Omar Sharif forme avec Catherine Deneuve un couple raide et mièvre : deux figurines de bois dans une version désuète, neigeuse et galonnée de Roméo et Juliette.
MAYERLING, Terence Young 1968, Omar Sharif, Catherine Deneuve, Andrea Parisy (saga histoire)@@ (E)
En 1889 dans l'empire austro-hongrois, l'archiduc Rodolphe d'Autriche aime d'un amour sans espoir la jeune Marie Vetsera. Ne pouvant divorcer et l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, son père, menaçant de les s&eac ...

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QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, Brian G. Hutton 1968, Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure (guerre)@@


En 1944, des soldats alliés sont parachutés au sud de l'Allemagne menés par un officier britannique, John Smith. Non loin d'une forteresse abritant le quartier général de la Gestapo, ils doivent libérer un général américain. Malheureusement, Smith se rend vite compte, après avoir découvert le cadavre de l'un de ses hommes, que le groupe a été infiltré par un traître.

TELERAMA
Des soldats d’élite doivent délivrer un général américain, prisonnier dans une forteresse des Alpes. Déguisés en officiers nazis, Burton et Eastwood font un maximum de dégâts, semant des explosifs à droite à gauche. Spectaculaire !
Le scénario est signé par l’auteur des Canons de Navarone, un classique du film de guerre à grand spectacle. Ici, le principe est à peu près le même : réussir à pénétrer dans une forteresse imprenable, puis en ressortir indemne après y avoir fait le maximum de dégâts. Tous les moyens sont bons : déguisés en officiers allemands, Richard Burton et Clint Eastwood grimpent sur le toit d’un téléphérique, zigzaguent en autocar sur les routes de montagne, placent des explosifs à droite et à gauche, et exécutent plusieurs dizaines de nazis. Le suspense est plutôt efficace et les scènes d’action sont spectaculaires à souhait.
QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, Brian G. Hutton 1968, Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure (guerre)@@ (E)
En 1944, des soldats alliés sont parachutés au sud de l'Allemagne menés par un officier britannique, John Smith. Non loin d'une forteresse abritant le quartier général de la Gestapo, ils doivent libé ...

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ROSEMAR S BABY, Roman Polanski 1968, Mia Farrow, John Cassavetes (drame horreur)@@@


Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d'Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s'en inquiète...

TELERAMA
Le ventre de Mia Farrow comme métaphore de l’Amérique post-LSD, dont les pires ennemis sont désormais les Américains eux-mêmes. Âmes sensibles et femmes enceintes s’abstenir.

Rosemary et Guy emménagent dans un appartement. Leurs voisins retraités, Minnie et Roman, sont très prévenants. Lorsque Minnie apprend que Rosemary est enceinte, sa sollicitude n’a plus de limite. Elle conseille à la future maman un excellent gynécologue, le docteur Sapirstein, qui lui offre un pendentif nauséabond, censé lui porter bonheur. Rosemary ne se méfie pas…

Roman Polanski prend le soin d’installer son film dans un contexte très réel, s’attardant sur le prix d’un fauteuil dernier cri, un reportage télévisé sur le pape, ou la couverture du Time (« Dieu est-il mort ? »). Puis, lentement, il plonge le nez dans un monde en putréfaction, où les anciens font payer leurs échecs aux plus jeunes. Du bijou incrusté de racines malfaisantes au fond de teint crémeux de Minnie, en passant par une répugnante mousse au chocolat gris et d’atroces breuvages laiteux, rarement un film aura été aussi gustatif.

Faute de pouvoir faire sentir cette grossesse mouvementée de l’intérieur, Polanski donne à goûter tout ce qui envahit le corps de Rosemary. Mia Farrow sortait, à l’époque, du feuilleton Peyton Place. Sa composition de victime cadavérique justifie le succès du film : jamais le spectateur ne sait si la malédiction dont elle est victime est réelle ou imaginaire. Âmes sensibles et femmes enceintes s’abstenir.
ROSEMAR S BABY, Roman Polanski 1968, Mia Farrow, John Cassavetes (drame horreur)@@@ (E)
Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt ...

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THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@


Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-même et la famille explose.

TELERAMA
Une famille de la haute bourgeoisie milanaise reçoit chez elle un étrange visiteur. Ami ? Cousin ? Prophète ? Saint ? L’homme transit ses hôtes. La servante funèbre, la mère fatale, le fils fragile, la fille romantique, le père sportif : tous cèdent à son charme. Lorsque l’amant total s’en va, il laisse derrière lui ses proies transfigurées. Crise mystique, délire artistique, dérèglement sexuel : à chacun son symptôme.

A la sortie du film, en 1968, Pasolini révéla la véritable identité du héros, Dieu. Sa question est simple et douloureuse : comment l’homme peut-il créer (des voitures, des sentiments, des enfants, des films) après l’œuvre grandiose de Dieu, créateur du monde ? Cette parabole éblouissante s’appelle Théorème. Tout y est mathématique, jusque dans l’agencement des plans, le visiteur hypnotique disparaît exactement à la moitié du film ! Pasolini tord le septième art dans tous les sens. Il commence en noir et blanc, puis nous éclabousse de couleurs avec l’arrivée du visiteur salvateur. A force d’expériences, chimiques, sensorielles, sexuelles, il finit par atteindre le sacré, son véritable cheval de bataille, « parce que c’est la part de l’homme qui résiste le moins à la profanation du pouvoir qui est la plus menacée par les institutions »…
THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@ (E)
Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-mêm ...

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AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète.

TELERAMA
Bond, épisode 6. Plus mélancolique, plus doucereusement sophistiqué qu'à l'ordinaire, avec une photo superbe de Michael Reed et une très belle musique de John Barry. Surprise : Bond se marie. Sa femme est assassinée par le Spectre, le jour de ses noces. Et c'est sur les larmes d'un James Bond détruit que se clôt le film...

Hélas, c'est George Lazenby qui a été choisi pour remplacer Sean Connery. La légende veut que, pour se venger des caprices de son partenaire, Diana Rigg (Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir) ait obstinément mangé de l'ail avant chaque scène d'amour.
AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la plan&eg ...

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AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète.

TELERAMA
Bond, épisode 6. Plus mélancolique, plus doucereusement sophistiqué qu'à l'ordinaire, avec une photo superbe de Michael Reed et une très belle musique de John Barry. Surprise : Bond se marie. Sa femme est assassinée par le Spectre, le jour de ses noces. Et c'est sur les larmes d'un James Bond détruit que se clôt le film...

Hélas, c'est George Lazenby qui a été choisi pour remplacer Sean Connery. La légende veut que, pour se venger des caprices de son partenaire, Diana Rigg (Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir) ait obstinément mangé de l'ail avant chaque scène d'amour.
AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la plan&eg ...

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BUTCH CASSIDY ET LE KID, George Roy Hill 1969, Paul Newman, Robert Rdford (western)@@


Personne au monde n'est plus rapide que Butch Cassidy pour échafauder des plans qui lui feront gagner de nombreux dollars. Quant à son acolyte, Sundance Kid, c'est un tireur hors pair.

TELERAMA
Newman et Redford apportent leur joyeuse contribution aux mythes fondateurs américains, sans scrupules historiques.

Butch Cassidy et Sundance Kid sont associés : braquages en tous genres. Pour le frisson autant que pour l’argent. Malfrats malicieux, ils sillonnent l’Amérique des années 1900 et multiplient les pieds de nez aux autorités, accompagnés par Etta, la belle amie du Kid.

Dominée par le charme désinvolte du couple Newman-Redford, cette pétillante hagiographie ne s’embarrasse pas de scrupules historiques. Mais peu importe que le vrai Butch Cassidy et son acolyte aient été de douteux personnages. Le film apporte sa joyeuse contribution aux mythes fondateurs américains, y insuffle la légèreté de la comédie, le rythme trépidant des films d’action.

Un romantisme solaire éclaire le récit, y compris à l’heure tragique de sa conclusion. Et puis la savoureuse autodérision de ce western tardif lui donne, en prime, un petit goût de spaghetti.

BUTCH CASSIDY ET LE KID, George Roy Hill 1969, Paul Newman, Robert Rdford (western)@@ (E)
Personne au monde n'est plus rapide que Butch Cassidy pour échafauder des plans qui lui feront gagner de nombreux dollars. Quant à son acolyte, Sundance Kid, c'est un tireur hors pair.

TELERAMA
Newman et Redford a ...

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GOODBYE COLOMBUS, Larry Peerce 1969, Ali Mac Graw, Richard Benjamin (sentimental)@


Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. À la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. Un sentiment partagé par Brenda, qui présente Neil à sa famille. Son père, riche négociant, et sa mère, mondaine parvenue, acceptent très mal l'intrusion du jeune homme, peu ambitieux mais surtout sans le sou dans leur univers bourgeois.

TELERAMA
Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. A la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. Un sentiment partagé par Brenda, qui présente Neil à sa famille. Son père, riche négociant, et sa mère, mondaine parvenue, acceptent très mal l'intrusion du jeune homme, peu ambitieux mais surtout sans le sou dans leur univers bourgeois. Brenda se heurte violemment à sa mère qui lui reproche cette fréquentation indigne. Après leur dispute, Brenda s'abandonne à Neil. Mais celui-ci, conscient du fossé qui sépare leurs deux mondes, tergiverse. Finalement, alors que Brenda, dûment chapitrée par son père, se prépare à faire taire ses sentiments pour se consacrer uniquement à ses études, Neil décide de rompre...
GOODBYE COLOMBUS, Larry Peerce 1969, Ali Mac Graw, Richard Benjamin (sentimental)@ (E)
Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. À la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. U ...

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HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael Lonsdale


Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland.
HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael Lonsdale (E)
Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. ...

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KES, Ken Loach 1969,David Bradley, Colin Welland societe)@@


Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. Sa mère ne s'occupe guère de lui son frère aîné Jude, le traite en souffre-douleur. Quelques petits travaux avant l'heure d'ouverture de l'école et de menus larcins lui procurent un peu d'argent de poche. A l'école, Billy est distrait indiscipliné, entouré de camarades et de professeurs plus hostiles qu'amicaux.. Un jour, Billy déniche un jeune rapace; il vole alors dans une librairie un traité de fauconnerie et entreprend de dresser l'oiseau. Il se donne tout entier à cette tâche et lorsqu'un professeur, attentif, lui demande d'exposer à la classe l'art de dresser un faucon, Billy réussit à intéresser tous ses camarades...Mais le gamin a détourné une petite somme d'argent que son frère lui avait confiée pour jouer aux courses : Jude se vengera en tuant l'oiseau, le seul ami de l'enfant.

cinephile54
Instantanément, les paroles du "Petit Prince" me sont venues en tête...Très beau film, sur non seulement l'attachement d'un enfant pour un faucon, mais sur les brimades, les vexations, la maltraitance, à l'école, à la maison, entre enfants et de la part de certains enseignants...Une période scolaire pas si lointaine, en Angleterre, il y a 50 ans, semblable à celle, en France quelques 10/20 ans antérieurement. Les coups de règles sur les mains existaient chez nous (les brimades aussi, pour peur que l'on soit différent...). Cet enfant, rejeté d'un peu partout, non protégé par sa mère, subissant la violence de son frère et celle des autres élèves, isolé, sans ami(e)s, va créer un lien avec un faucon. Le faucon est le symbole, l'emblème solaire chez les Incas du Pérou, En Egypte, il était le prince des oiseaux, de par sa force et sa beauté, Il est symbole solaire de supériorité, d'ambition, d'esprit, de lumière et de liberté...Très beau film...
KES, Ken Loach 1969,David Bradley, Colin Welland societe)@@ (E)
Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. Sa mèr ...

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L ARMEE DES OMBRES, Jean-Pierre Melville 1969, Lino Ventura, Paul Meurice, Jean-Pierre Cassel, Simone Signoret (guerre)@@@


En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une sentinelle. À Marseille, il est chargé avec Félix et Le Bison d'exécuter Doinot, qui les a trahis.

TELERAMA
La vie clandestine des membres d’un réseau de la Résistance, magistralement mise en scène par Melville, qui a puisé dans le roman de Joseph Kessel et dans ses propres souvenirs. La distribution est époustouflante.
On parlerait de chef-d’œuvre si cette notion galvaudée ne renvoyait pas aussi souvent à l’art officiel. Officiel, le film se refuse à l’être, malgré son poids historique. Ancien résistant gaulliste, Jean-Pierre Melville l’a porté en lui vingt-cinq ans et n’a pu le réaliser qu’à la fin de sa carrière. C’est un regard démystifiant et grave à la fois sur la Résistance et ses hommes de l’ombre. Il montre un quotidien soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher, attendre, guetter, fuir, et parler le moins possible. Cette forme extrême d’engagement tend au cauchemar dépouillé. Elle exige de se salir les mains (l’exécution des traîtres) et surtout de se battre avec soi-même, ses doutes, sa lâcheté et sa peur.
Filmant ces combattants clandestins comme des fantômes, des morts en sursis, Melville loue leur courage et leur abnégation sans céder à l’imagerie héroïque. L’Armée des ombres est une épure funèbre et hypnotique dans laquelle les hommes et les femmes, bien que liés par des convictions très fortes, sont immanquablement seuls. Au bout du compte, c’est par le biais de cette solitude mélancolique que ces silhouettes souveraines rejoignent le mythe.
L ARMEE DES OMBRES, Jean-Pierre Melville 1969, Lino Ventura, Paul Meurice, Jean-Pierre Cassel, Simone Signoret (guerre)@@@ (E)
En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une senti ...

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LA SIRENE DU MISSISSIPI, Francois Truffaut 1969, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Michel Bouquet (hriller sentimental)@@@


Louis Mahé, riche planteur réunionnais et fabricant de cigarettes, a épousé Julie, rencontrée par petite annonce et arrivée par le paquebot Mississippi. Il s'aperçoit bientôt que ce n'est pas sa ravissante épouse qui écrivait les lettres qui l'ont séduit. Alors qu'il s'apprête à l'interroger, Julie disparaît, non sans l'avoir au préalable dévalisé. Il engage un détective privé tout en menant sa propre enquête. Julie, en France, est devenue Marion, une artiste de cabaret.

TELERAMA
Une passion déguisée en film noir, comme un mariage en habits de deuil : le cadeau fasciné de François Truffaut à Catherine Deneuve.
Pour acquérir les droits du roman de William Irish Waltz Into Darkness, Truffaut emprunte à trois amis : Jeanne Moreau, Claude Lelouch et Claude Berry. À Deneuve, il écrit : « Je compte bien montrer un nouveau tandem prestigieux et fort : Jean-Paul, aussi vivant et fra­gile qu’un héros stendhalien, et vous, la sirène blonde dont le chant aurait inspiré Giraudoux. » Le cinéaste délaisse le polar au profit de l’histoire d’amour noire.

Louis, industriel du tabac, fiancé par correspondance, attend sa promise à la descente du bateau. Soudain, elle est là, aveuglante de beauté. Elle n’est pas la fille de la photo, mais qu’importe… Avec ce personnage d’homme qui finit par gagner le cœur de celle qui lui voulait du mal, Belmondo réussit l’une des plus belles compositions de sa carrière. « Ta beauté est une souffrance, dit Louis à Marion. — Hier, tu disais que c’était une joie. — C’est une joie et une souffrance. »

Ce drame passionnel prend une force supplémentaire quand on l’envisage sous l’angle autobiographique, témoignage vibrant de l’amour de François T. pour Catherine D. Dix ans après, dans Le Dernier Métro, Depardieu adressera la même réplique à Deneuve, directrice de théâtre prénommée… Marion.
LA SIRENE DU MISSISSIPI, Francois Truffaut 1969, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Michel Bouquet (hriller sentimental)@@@ (E)
Louis Mahé, riche planteur réunionnais et fabricant de cigarettes, a épousé Julie, rencontrée par petite annonce et arrivée par le paquebot Mississippi. Il s'aperçoit bientôt que ce n'e ...

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E CERVEAU Gerard Oury 1969, Jean-Paul Belmondo, Bourvil@@


De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent à s'en emparer. Côté français, Arthur, un truand débrouillard, assisté de son copain Anatole. Côté britannique, Le Cerveau, brillant escroc disposant d'une équipe de spécialistes et de moyens considérables. Cependant, les deux équipes programment leur hold-up le même jour, à la même heure.
E CERVEAU Gerard Oury 1969, Jean-Paul Belmondo, Bourvil@@ (E)
De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent à s'en emparer. Côté français, Arthur, ...

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LE CHAGRIN ET LA PITIE, Marcel Ophuls (documentaire histoire shoah)@@@


Le Chagrin et la Pitié est un documentaire franco-germano-suisse réalisé par Marcel Ophüls et produit par Jean Frydman, tourné essentiellement au printemps 1969, diffusé à la télévision allemande en 1969 puis sorti au cinéma en 1971. Il présente la ville de Clermont-Ferrand pendant la Seconde Guerre mondiale. Refusé par l'ORTF, le film est finalement diffusé en salle.

En partant de l'étude du cas de Clermont-Ferrand, le film dresse la chronique de la vie d'une ville française entre 1940 et 19441. Le film élargit son propos factuel à toute l'Auvergne mais comporte aussi des témoignages de personnalités ayant joué un rôle important pendant la guerre (militaires, hommes d'État, témoins-clés) ou ayant participé activement à celle-ci, pas forcément à Clermont-Ferrand ni même en Auvergne.

D'une durée d'environ quatre heures, le film, tourné en noir et blanc, est constitué d'entretiens et d'images d'actualité de l'époque, présentées sans commentaire, réalisées sous le contrôle de la propagande du régime de Vichy, sauf pour l'avant-dernière d'entre elles : interview cinématographique de Maurice Chevalier, s'exprimant en anglais, à destination du public américain, évoquant les accusations portées contre lui de collaboration avec les Allemands, suivie d'images de la Libération rythmée ironiquement par une chanson joyeuse du chanteur.

On y voit une scène du film Le Juif Süss et un extrait du générique, avec l'équipe du doublage français.
LE CHAGRIN ET LA PITIE, Marcel Ophuls (documentaire histoire shoah)@@@ (E)
Le Chagrin et la Pitié est un documentaire franco-germano-suisse réalisé par Marcel Ophüls et produit par Jean Frydman, tourné essentiellement au printemps 1969, diffusé à la télé ...

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LE CHAGRIN ET LA PITIE 2, Marcel Ophuls (documentaire histoire shoah)@@@


Le Chagrin et la Pitié est un documentaire franco-germano-suisse réalisé par Marcel Ophüls et produit par Jean Frydman, tourné essentiellement au printemps 1969, diffusé à la télévision allemande en 1969 puis sorti au cinéma en 1971. Il présente la ville de Clermont-Ferrand pendant la Seconde Guerre mondiale. Refusé par l'ORTF, le film est finalement diffusé en salle.

En partant de l'étude du cas de Clermont-Ferrand, le film dresse la chronique de la vie d'une ville française entre 1940 et 19441. Le film élargit son propos factuel à toute l'Auvergne mais comporte aussi des témoignages de personnalités ayant joué un rôle important pendant la guerre (militaires, hommes d'État, témoins-clés) ou ayant participé activement à celle-ci, pas forcément à Clermont-Ferrand ni même en Auvergne.

D'une durée d'environ quatre heures, le film, tourné en noir et blanc, est constitué d'entretiens et d'images d'actualité de l'époque, présentées sans commentaire, réalisées sous le contrôle de la propagande du régime de Vichy, sauf pour l'avant-dernière d'entre elles : interview cinématographique de Maurice Chevalier, s'exprimant en anglais, à destination du public américain, évoquant les accusations portées contre lui de collaboration avec les Allemands, suivie d'images de la Libération rythmée ironiquement par une chanson joyeuse du chanteur.

On y voit une scène du film Le Juif Süss et un extrait du générique, avec l'équipe du doublage français.
LE CHAGRIN ET LA PITIE 2, Marcel Ophuls (documentaire histoire shoah)@@@ (E)
Le Chagrin et la Pitié est un documentaire franco-germano-suisse réalisé par Marcel Ophüls et produit par Jean Frydman, tourné essentiellement au printemps 1969, diffusé à la télé ...

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LES FEMMES, Jean Aurel 1969, Brigitte Bardot, Maurice Ronet (film e)


Jérôme, un écrivain à succès, a deux passions : les femmes et sa liberté. Or, il s'aperçoit qu'il aime de moins en moins les femmes et qu'il ne parvient plus à écrire. Son éditeur lui propose de prendre une secrétaire jolie et dévouée, qui lui tiendra compagnie nuit et jour et obéira à tous ses caprices.

TELERAMA
LES FEMMES, Jean Aurel 1969, Brigitte Bardot, Maurice Ronet (film e) (E)
Jérôme, un écrivain à succès, a deux passions : les femmes et sa liberté. Or, il s'aperçoit qu'il aime de moins en moins les femmes et qu'il ne parvient plus à écrire. Son &eacut ...

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MON ONCLE BENJAMIN, Edouard Molinaro 1969, Jacques Brel, Bernard Blier (comedie sentimentale)@@


Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est un médecin de campagne qui soigne gratuitement les pauvres et compense en faisant largement payer les riches. Son insolence envers la noblesse lui attire même quelques ennuis.

TELERAMA
Au XVIIIe siècle, Benjamin Rathery est un médecin de campagne pas comme les autres. Il nargue la noblesse, soigne bénévolement les pauvres et court volontiers le jupon. Un jour, sa soeur se met en tête de le marier...

Au lendemain de 1968, Jacques Brel s'était passionné pour ce personnage. Il y a du Cyrano dans Benjamin : grande gueule, mépris de l'argent, amour de la liberté. Mais un Cyrano qui aime la bonne chère et pour qui la chair est loin d'être triste. Certains, à l'époque, ont vu de la grivoiserie dans des séquences où éclataient, en fait, une vraie santé, une salubre insolence — le moment hilarant où Bernard Blier, en caricature de vieux marquis, doit se déculotter en public. Ces aventures nous sont contées à bride abattue, sans temps mort, et permettent de retrouver une savoureuse galerie de comédiens à trogne : Alfred Adam, Paul Préboist, Robert Dalban... Si l'on rit souvent, la paillardise se teinte aussi de mélancolie, comme dans cette très belle scène des adieux du docteur Minxit à ses amis. Mon oncle Benjamin reste un des meilleurs films d'Edouard Molinaro. — Bernard Génin
MON ONCLE BENJAMIN, Edouard Molinaro 1969, Jacques Brel, Bernard Blier (comedie sentimentale)@@ (E)
Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est un médecin de campagne qui soigne gratuitement les pauvres et compense en faisant largement payer les riches. Son insolence envers la noblesse lui attire même quelques ennu ...