arpoma  vendredi 02 mai 2025 - 06h50 menu / actu

liste / rep

atlas / rech

repertoires:

(diapo) (rep-list) (grd ecran)
   .. / 1950 annees
@

RASHOMON, Akira Kurosawa 1950


Le film se déroule durant l'ère Heian (IX-XII siècles), période de troubles et de guerres civiles. Sous le portique de Rasho (Rashomon), trois hommes, qui s'abritent de la pluie diluvienne, vont se mettre à discuter pour passer le temps : un bûcheron, un prêtre et un passant venu les rejoindre. Le sujet de leur conversation est la mort d'un samouraï, tué quelques jours auparavant par un bandit.

TELERAMA
Sur la liste des « films qu’il faut avoir vus », Rashômon (1950) occupe une place à part. Celle d’une œuvre que l’on connaît parfois sans même l’avoir vue, car devenue matricielle – on lit ainsi sous la plume des critiques qu’un long métrage fonctionne « à la Rashômon » –, telle une pierre angulaire qui n’en finirait pas de ricocher. Un exemple récent ? Le Dernier Duel, de Ridley Scott, sorti en 2021 et bâti sur le principe narratif inauguré sept décennies plus tôt par Akira Kurosawa : un crime, un procès, et des témoins dont les vérités irréconciliables, livrées en flash-back, rebattent les cartes d’un récit éclaté.
(Re)découvrir Rashômon, cité par Ingmar Bergman ou Quentin Tarantino parmi leurs films préférés, c’est donc revenir à une source vive du cinéma mais c’est aussi prendre un bain de lumière comme les salles obscures savent en offrir. L’histoire commence pourtant sous une pluie diluvienne, qui réunit un bûcheron, un bonze et un paysan dans un temple en ruine du Japon médiéval. Chamboulés, les deux premiers racontent au troisième l’affaire qui leur a valu de témoigner devant la justice : le meurtre d’un samouraï, et le viol de son épouse, par le bandit Tajômaru.
Pas moins de quatre versions différentes des faits s’affrontent – y compris celle du mort, par le biais d’une médium ! Si cette succession de points de vue dessine une humanité victime de ses coupables faiblesses, le Lion d’or de la Mostra 1951 fascine, lui, par la force intacte de sa mise en scène. La modernité statique et dépouillée des scènes chez le magistrat le dispute à la vélocité tout en jeux d’ombres des séquences tournées dans une forêt piquetée de soleil. Film parlant parfois joué comme au temps du muet – les mains de Machiko Kyô couvrant à demi ses yeux dans la terreur, les éclats de rire grimaçants d’un Toshiro Mifune en sueur… –, Rashômon éblouit, bien au-delà de son legs, par sa pure beauté.

RASHOMON, Akira Kurosawa 1950 (E)
Le film se déroule durant l'ère Heian (IX-XII siècles), période de troubles et de guerres civiles. Sous le portique de Rasho (Rashomon), trois hommes, qui s'abritent de la pluie diluvienne, vont se mettre à ...

@

AFRICAN QUEEN (L ODYSSEE), John Houston 1951, Humphrey Bogart, Katharine Hepburn@


L'Afrique en 1915. Charlie Allnut, américain, transporte sur son bateau 'l'African Queen' toutes sortes de marchandises qu'il distribue dans les villages. Il prévient le révérend Sawyer et sa soeur Rose, tous deux sujets britanniques, de l'approche des troupes allemandes. Il revient le lendemain et embarque Rose, pensant la déposer en territoire neutre. Cependant, décidée à lutter, elle l'oblige à descendre les rapides du fleuve pour rejoindre les Anglais.

TELERAMA
C’est sans doute le bateau le plus célèbre de l’histoire du cinéma. L’African Queen ne paye pas de mine, avec sa coque cent fois rafistolée et sa vieille cheminée crachotante, et pourtant, elle nous embarque toujours à toute vapeur dans un film de légende. Héroïque, romantique, drôle, palpitant : le cinéaste John Huston nous invite à tous les voyages, sur un fleuve d’Afrique orientale, quelque part du côté de la Tanzanie. À bord, Humphrey Bogart et Katharine Hepburn se chamaillent, s’aiment, se démènent et débordent de charme. Lui, pochard magnifique et railleur ; elle, missionnaire touchante et pincée, toujours plus ébouriffée et malmenée. Autour d’eux, la splendeur du paysage, et le danger, partout. Des rapides, des crocodiles, des avaries, et surtout, la Première Guerre mondiale, qui vient d’éclater.
Les péripéties du tournage (le cinéaste baroudeur avait tenu à embarquer toute l’équipe en décors naturels, sur un affluent du fleuve Congo) sont aussi fameuses que celles de l’intrigue elle-même : entre les beuveries, la pluie torrentielle, les serpents, les moustiques, les conflits, les malentendus avec la population locale, l’entreprise (que raconte Clint Eastwood dans son film Chasseur blanc cœur noir, en 1990) semblait vouée à l’échec. Et pourtant, tout comme la mission que se sont imposée les héros du film (s’attaquer tout seuls, avec leur petit bateau, à une canonnière allemande), le film est une réussite éblouissante. Le modèle absolu de toutes les comédies d’aventures.
AFRICAN QUEEN (L ODYSSEE), John Houston 1951, Humphrey Bogart, Katharine Hepburn@ (E)
L'Afrique en 1915. Charlie Allnut, américain, transporte sur son bateau 'l'African Queen' toutes sortes de marchandises qu'il distribue dans les villages. Il prévient le révérend Sawyer et sa soeur Rose, tous deu ...

@

LES VACANCES DE M HULOT Jacques Tati 1951


Les vacances sont arrivées et les vacanciers se ruent dans le train qui doit les emmener jusqu'à la mer. Dans un petit hôtel non loin de la plage, tout le monde profite du beau temps. Arrive Monsieur Hulot, au volant de sa vieille voiture pétaradante.
LES VACANCES DE M HULOT Jacques Tati 1951 (E)
Les vacances sont arrivées et les vacanciers se ruent dans le train qui doit les emmener jusqu'à la mer. Dans un petit hôtel non loin de la plage, tout le monde profite du beau temps. Arrive Monsieur Hulot, au volant de ...

@

UN AMERICAIN A PARIS Vincente Minnelli 1951, Gene Kelly (musical)@@


Peu de temps après la guerre, Jerry Mulligan, un ancien G.I., décide de s'installer à Paris, pour y étudier la peinture. Il loue une chambre en plein coeur de Montmartre et se lie rapidement d'amitié avec Adam Cook, un pianiste, américain exilé comme lui.

TELERAMA
Les décors de carton-pâte font aujourd'hui sourire ; les motivations des personnages ne sont pas tout à fait claires et la love story n'apparaît pas crédible. Mais, au-delà du jeu de jambes de Gene Kelly, il y a la musique de Gershwin. « Un sens unique du rythme, des mélodies mémorisables, des harmonies émouvantes, emplies de notes bleues », pointe Rob Fisher, en charge des arrangements musicaux de la version scénique.
UN AMERICAIN A PARIS Vincente Minnelli 1951, Gene Kelly (musical)@@ (E)
Peu de temps après la guerre, Jerry Mulligan, un ancien G.I., décide de s'installer à Paris, pour y étudier la peinture. Il loue une chambre en plein coeur de Montmartre et se lie rapidement d'amitié avec ...

@

UN TRAMWAY NOMME DESIR, Elia Kazan 1951, Marlon Brando, Vivian Leigh (societe)@@@


Héritière ruinée, Blanche s'installe chez sa soeur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski dans un quartier populaire de La Nouvelle-Orléans. Maniérée et capricieuse, Blanche rentre bientôt en conflit avec Stanley, ouvrier viril, impulsif, et parfois violent, qui vit au rythme de ses passions - le poker, le bowling et les femmes.

TELERAMA
« Prendre le tramway nommé Désir et changer à la station Cimetière » : Blanche Dubois se répète les consignes pour aller chez sa sœur, Stella, frêle blonde acoquinée à un Polonais musclé. Avec sa névrose rampante et ses valises débordantes, Blanche s’installe dans le petit appartement suintant du couple, pour une durée illimitée…

Nymphomane de l’imaginaire, pour qui tout passage à l’acte se résume à une fuite, l’héroïne, Blanche Dubois, est une dépressive virevoltante, toujours en mouvement, lancée comme un tramway cahotant sur les rails de la folie.

Le film ressemble à un long monologue de cellule d’asile, dont tous les pensionnaires sont vus comme des animaux. Sur les conseils de Tennessee Williams lui-même, Elia ­Kazan donna à Vivien Leigh l’apparence d’un « papillon de nuit battant de l’aile contre un mur ». Mais cette ménagerie de plâtre écaillé fourmille avant tout de félins : la caméra rampe comme un chat prêt à bondir, face à des acteurs souples comme des fauves. Outre son fameux rugissement de guerre amoureuse (« Stellaaaaa ! »), Marlon Brando a tout du lion sensuel : il mange son jambon avec ses mains et l’arrache du bout des ­canines, comme une côte de ­gazelle…

Le plus fascinant, dans cette tragédie psychiatrique, reste son inspiration nettement tchékhovienne. Des personnages qui se déchirent en famille, sur fond de propriété en perdition : on se croirait dans La Cerisaie…
UN TRAMWAY NOMME DESIR, Elia Kazan 1951, Marlon Brando, Vivian Leigh (societe)@@@ (E)
Héritière ruinée, Blanche s'installe chez sa soeur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski dans un quartier populaire de La Nouvelle-Orléans. Maniérée et capricieuse, Blanche rentre bient&o ...

@

JEUX INTERDITS, René Clément 1952, Brigitte Fossey, Georges Poujouly (guerre societe)@@@


Au cours de l'Exode de 1940 en France, Paulette, cinq ans, perd ses parents. À l'abandon, elle erre sans savoir où elle va jusqu'au jour où elle rencontre Michel, un petit garçon de dix ans qui la conduit chez lui. D'abord réticent, le père de Michel accueille la petite, notamment pour ne pas que leurs voisins en tire profit. Puis les deux enfants commencent à créer des sépultures pour divers animaux morts et Michel vole des croix pour les tombes, créant des ennuis.

TELERAMA
En 1940, une opheline de 5 ans vit la guerre à sa façon aux côtés du garçon de la famille paysanne qui l’a recueillie. Le réalisateur René Clément s’immisce dans l’imaginaire morbide de l’enfance.

À5 ans, Paulette trottine en famille sur les routes du Cantal pendant l’exode de 1940. Une pluie d’obus tue ses parents et son chien. Désormais seule, elle rencontre Michel, un peu plus âgé qu’elle, qui tanne sa famille pour qu’elle adopte l’orpheline.

À force d’entendre les débutants à la guitare égratigner sa musique, on avait fini par oublier la perfection du film. Célèbre pour avoir tourné, dès 1945, le premier film événement sur la Résistance (La Bataille du rail), René Clément reprend un thème proche avec la même rigueur documentaire, assortie d’un humanisme délicat et tragiquement féerique. Il épin­gle sans pitié la hargne clanique de familles paysannes qui se jalousent et défendent leurs petits intérêts.

Bien avant Charles Laughton et sa légendaire Nuit du chasseur, il s’immisce aussi dans l’imaginaire morbide et franc de l’enfance, avec son lot d’images oniriques lourdes en symboles : un hibou au regard scru­tateur, un poussin à l’agonie… Comme pour remplacer son chien, mort à sa place, Paulette erre sans autre arme que son instinct trop pur, petit animal perdu à qui la Croix-Rouge prend finalement soin de mettre un collier. Brigitte Fossey est bouleversante.


JEUX INTERDITS, René Clément 1952, Brigitte Fossey, Georges Poujouly (guerre societe)@@@ (E)
Au cours de l'Exode de 1940 en France, Paulette, cinq ans, perd ses parents. À l'abandon, elle erre sans savoir où elle va jusqu'au jour où elle rencontre Michel, un petit garçon de dix ans qui la conduit chez lu ...

@

LA CAPTIVE AUX YEUX CLAIRS, Howard Hawks 1952, Kirk Douglas (western)@


Deakins et Caudill, trappeurs de leur état, se joignent à une expédition française faisant route vers le Montana pour y rencontrer les Pieds Noirs. Une princesse indienne les accompagne. Sa grande beauté va attiser les passions.

TELERAMA
Boone Caudill et Jim Deakins ne sont pas tout à fait des copains comme les autres. Boone a sauvé la vie de Jim, les deux hommes se sont battus, réconciliés, puis sont devenus les meilleurs amis du monde. Ensemble, ils partent à la recherche de Zeb, l'oncle de Boone, qui se morfond en prison. Après l'avoir libéré, ils décident de l'accompagner dans une expédition à travers les territoires indiens, pour acheter des peaux et doubler ainsi la compagnie qui monopolise le marché des fourrures. Pour faciliter les transactions, ils ramènent une belle et jeune Indienne dans sa tribu. Bientôt, les deux amis tombent tous deux amoureux de la jeune femme...
LA CAPTIVE AUX YEUX CLAIRS, Howard Hawks 1952, Kirk Douglas (western)@ (E)
Deakins et Caudill, trappeurs de leur état, se joignent à une expédition française faisant route vers le Montana pour y rencontrer les Pieds Noirs. Une princesse indienne les accompagne. Sa grande beauté v ...

@

LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO, Julien Duvivier 1952, Fernandel, Gino Servi (comique)@@@


À Brescello, petite ville italienne du territoire de la Bassa padana, dans la plaine du Pô, la rivalité est permanente entre Peppone, le maire communiste qui vient de triompher aux élections, et don Camillo, le curé de choc qui parle quotidiennement au Christ du maître-autel de son église. Dirigeant deux clans de choc, les deux hommes, bien que rivaux, restent malgré tout amis depuis la guerre. C'est d'ailleurs souvent qu'ils unissent leurs efforts pour le bien de la commune, ne serait-ce que pour fiancer les Roméo et Juliette locaux, dont les deux familles, l'une de pauvres paysans communistes et l'autre de riches propriétaires cléricaux, se détestent. Lorsque le départ du turbulent curé est annoncé, envoyé dans une cure de montagne en punition de sa violence, les « rouges » viennent le saluer et Peppone ne lui cache pas qu'ils espèrent son prochain retour.
LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO, Julien Duvivier 1952, Fernandel, Gino Servi (comique)@@@ (E)
À Brescello, petite ville italienne du territoire de la Bassa padana, dans la plaine du Pô, la rivalité est permanente entre Peppone, le maire communiste qui vient de triompher aux élections, et don Camillo, le cu ...

@

LE PLAISIR, Max Ophuls 1952, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Madeleine Renaud, Daniele Darrieux (sentimental)@@.


Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écroule. Un médecin vient à son chevet, le ramène chez lui, où sa femme l'attend, et lui ôte son masque ...
La Maison Tellier : Dans le salon Jupiter de la « maison » la plus courue de la ville, Julia Tellier règne parmi ses gracieuses pensionnaires : Mme Rosa, Mme Flora dite « Balançoire », Mme Raphaële, Mme Fernande, Mme Louise dite « Cocote ». Mais un soir les habitués, dépités, trouvent porte close. C'est que Madame et ses pensionnaires sont parties pour un village voisin de Normandie assister à la première communion de Constance, la fille de Joseph Rivet, le frère de Madame. Ces dames font sensation au village où tout le monde ignore la profession de Julia ...
Le Modèle : Un jeune peintre séduit une jeune fille et la prend comme modèle. Ils emménagent d'abord heureux d'être ensemble puis le couple commence à se disputer. Lassé, il ignore ses menaces de désespérée. Elle se défenestre. On les voit à la fin, lui poussant son fauteuil roulant sur une plage. Le malheur les a soudés à jamais. Le film se termine avec l'énigmatique réplique « le bonheur n'est pas gai ».
LE PLAISIR, Max Ophuls 1952, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Madeleine Renaud, Daniele Darrieux (sentimental)@@. (E)
Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écro ...

@

L HOMME DES VALLEES PERDUES, George Stevens 1953, Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin (western)@@


Dans le Wyoming, Shane, un cavalier venu de nulle part, demande l'hospitalité à des fermiers, Joe et Marian Starrett. Joey, leur fils de 10 ans, est aussitôt fasciné par cet inconnu et son adresse au pistolet. Shane vit paisiblement, aidant les fermiers dans leurs tâches quotidiennes. Mais un jour, les Starrett sont confrontés à de gros éleveurs de bétail menés par Ryker, qui veulent prendre leur terre.

TELERAMA
Alors qu’il joue derrière la ferme de ses parents, située dans une vallée encaissée du Wyoming, Jacky Starrett, neuf ans, repère un cavalier au loin. Un duo mythique, les charismatiques Alan Ladd et Jean Arthur.

Un inconnu venu de « nulle part » arrive dans une petite bourgade et trouve un emploi dans une famille de fermiers. Il cherche à oublier son passé de tireur redouté. Il remise ses armes, mais, devant les attaques de ranchers malveillants, il doit de nouveau replonger dans la brutalité des gunfights, sous le regard fasciné du petit garçon du couple.

Académique, manichéen, compassé, les qualificatifs négatifs fusèrent à la sortie du film. Heureusement, quelques-uns, comme Sam Peckinpah, futur réalisateur de La Horde sauvage, passèrent outre le trop grand classicisme de la mise en scène et le ton didactique du récit pour louer le réalisme historique, la violence amère qui se dégagent de la quête de cet aventurier inadapté et finalement condamné dans un monde qui n'est plus le sien. L'Homme des vallées perdues contient déjà en germe la mélancolie désespérée, le profond pessimisme des westerns crépusculaires des années 1960. C'est par cette dimension symbolique qu'il deviendra un des jalons incontournables du genre. Alan Ladd, Christ déchu, chevalier errant, et Jack Palance, ange noir, tueur reptilien, sont impeccables.
L HOMME DES VALLEES PERDUES, George Stevens 1953, Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin (western)@@ (E)
Dans le Wyoming, Shane, un cavalier venu de nulle part, demande l'hospitalité à des fermiers, Joe et Marian Starrett. Joey, leur fils de 10 ans, est aussitôt fasciné par cet inconnu et son adresse au pistolet. Sha ...

@

LE BLE EN HERBE, Claude Autant-Lara 1953, Edwige Feuillere, Nicole Berger, Pierre Michel Beck (sentimental)@


En vacances avec son ami Vinca, Phil rencontre une femme d'âge mûr qui l'initie à l'amour.

TELERAMA
Phil et Vinca, deux amis d'enfance, se retrouvent, comme les années précédentes, sur une plage de Bretagne où ils ont l'habitude de passer leurs vacances. Ils ont grandi : Phil a 16 ans et Vinca 15. L'adolescent ressent désormais un besoin diffus d'indépendance et de sentiments profonds. La jeune fille ne cache plus l'amour qu'elle éprouve pour son ami. Les premiers émois amoureux des deux jeunes gens vont s'avérer douloureux. La rencontre de Phil avec une femme de trente ans son aînée, belle et fière, va bouleverser le lent et fragile cheminement sentimental des deux êtres. Cette mystérieuse "dame en blanc" jette son dévolu sur Phil et l'initie aux délices de l'amour...


LE BLE EN HERBE, Claude Autant-Lara 1953, Edwige Feuillere, Nicole Berger, Pierre Michel Beck (sentimental)@ (E)
En vacances avec son ami Vinca, Phil rencontre une femme d'âge mûr qui l'initie à l'amour.

TELERAMA
Phil et Vinca, deux amis d'enfance, se retrouvent, comme les années précédentes, sur un ...

@

LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES, Howard Hawks 1953, Marylin Monroe, Janre Russell (musical)@


Lorelei et Dorothy, deux ravissantes danseuses de music-hall, partagent la même passion pour les hommes. Dorothy aime les collectionner pour leur charme tandis que Lorelei ne voit en eux que le plus court chemin entre elle et les diamants qui sont ses seuls véritables amis.
LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES, Howard Hawks 1953, Marylin Monroe, Janre Russell (musical)@ (E)
Lorelei et Dorothy, deux ravissantes danseuses de music-hall, partagent la même passion pour les hommes. Dorothy aime les collectionner pour leur charme tandis que Lorelei ne voit en eux que le plus court chemin entre elle et les diam ...

@

THE BANDWAGON (Tous en scene) Vincente Minnelli 1953, Fred Astaire, Cyd Charisse


Tony Hunter, star hollywoodienne sur le déclin, se rend à Broadway pour jouer dans une version de Faust montée par un metteur en scène en vogue. Sa partenaire, Gabrielle Gerard, est une danseuse classique. Les répétitions commencent, mais Tony se dispute avec tout le monde et quitte la troupe.

TELERAMA
“Lorsqu’on a tenu Cyd dans ses bras, on reste à tout jamais enlacé à elle.” Fred Astaire, son partenaire dans “Tous en scène”
Tous en scène et son pas de deux, avec Fred Astaire, sur l’air de Dancing in the Dark la consacrent enfin. Cyd retrouve, de Brigadoon à Beau fixe sur New York, Gene Kelly, qui dit d’elle : « De ballerine classique elle est passée aux chorégraphies les plus sophistiquées et les plus sensuelles. » Fred Astaire, qui la préfère à toute autre, la réclame à nouveau pour La Belle de Moscou. « Rien n’entame son incandescence, s’émerveille-t-il. Lorsqu’on a tenu Cyd dans ses bras, on reste à tout jamais enlacé à elle. »
Mais, en cette fin des années 1950, c’est la comédie musicale qui bat de l’aile. La danseuse pense réussir sa reconversion de comédienne et s’illustre dans Traquenard, film noir étincelant de Nicholas Ray, avant de jouer de malchance. Alfred Hitchcock lui préfère Eva Marie Saint pour La Mort aux trousses. La mort de sa partenaire Marilyn Monroe interrompt le tournage de Something’s Got to Give… Lorsqu’enfin elle aborde un rôle, passionnant, de femme amorale dans Quinze Jours ailleurs, de Vincente Minnelli, la censure fait couper ses meilleures scènes.
Pour Cyd Charisse, c’en est trop. À quoi bon lutter davantage, d’autant que le Nouvel Hollywood l’enterre avec les studios ? Résignée à entretenir la nostalgie d’un âge d’or en honorant de sa présence quelques soaps et de nombreux festivals, la star justifiera jusqu’à sa mort, en 2008, le mot du danseur russe David Lichine qui vit en elle « le rêve de tout chorégraphe et la plus grande ballerine américaine ».


THE BANDWAGON (Tous en scene) Vincente Minnelli 1953, Fred Astaire, Cyd Charisse (E)
Tony Hunter, star hollywoodienne sur le déclin, se rend à Broadway pour jouer dans une version de Faust montée par un metteur en scène en vogue. Sa partenaire, Gabrielle Gerard, est une danseuse classique. Les r& ...

@

TOUCHEZ PAS AU GRISBI, Jacques Becker 1953, Jean Gabin, René Dary (thriller)@@@


Max-le-menteur et Riton viennent de réussir le coup de leur vie: voler 50 millions de francs en lingots d'or à Orly. Avec ce "grisbi," les deux gangsters comptent bien profiter d'une retraite paisible. Cependant, Riton ne peut s'empêcher de parler du magot à sa maîtresse Josy.

TELERAMA
Un refrain à l’harmonica, des gangsters quinquas, l’envie de se retirer avec leur grisbi, et une femme qui s’en mêle.
Gabin, au creux de la vague, a du mal à retrouver le succès qu’il a eu avant guerre. Il se refait avec ce grand film policier sec et réservé, signé Jacques Becker. Il y joue un truand fatigué et embourgeoisé, qui vient de réussir un gros « coup » et aspire à se retirer des affaires. Mais une imprudence de Riton, son ami de toujours, le rappelle à un autre destin. L’action est ici secondaire. Ce qui compte tient à l’argot, à l’amitié, aux traits de caractère, à l’ambiance mélancolique (soutenue par un air lancinant d’harmonica, composé par Jean Wiener).

Costume croisé, cravate, pochette, et mitraillette si besoin, Gabin en impose. C’est un caïd à l’ancienne, forçant le respect, mais pantouflard, presque dépassé par la nouvelle génération, sans foi ni loi et plus violente, incarnée par Lino Ventura. Le film cristallise très précisément le début de sa vieillesse, digne, pas encore caricaturale (celle du « pacha » patriarche ou président). Un dur au grand cœur qui argotise sans faillir, un séducteur pépère, valoches sous les yeux et traits empâtés par les années, encore capable d’envoûter une dame de la haute. Grâce à lui et aux autres comédiens (dont une certaine Jeanne Moreau, débutante, qui se prend une sacrée volée), grâce à sa mise en scène impeccable de sobriété, Jacques Becker réussissait là un classique du genre, dès sa sortie.
TOUCHEZ PAS AU GRISBI, Jacques Becker 1953, Jean Gabin, René Dary (thriller)@@@ (E)
Max-le-menteur et Riton viennent de réussir le coup de leur vie: voler 50 millions de francs en lingots d'or à Orly. Avec ce "grisbi," les deux gangsters comptent bien profiter d'une retraite paisible. Cependant, Rit ...

@

VACANCES ROMAINES, William Wyler 1953, Gregory Peck, Audrey Hepburn


Princesse soumise à un étouffant protocole, Ann n'a pas une minute de liberté. En déplacement à Rome, elle fait la rencontre du journaliste Joe Bradley qui la reçoit chez lui sans connaître son statut. Sous le charme du jeune homme, Ann profite enfin d'un moment d'évasion avant que sa condition ne la rattrape.
VACANCES ROMAINES, William Wyler 1953, Gregory Peck, Audrey Hepburn (E)
Princesse soumise à un étouffant protocole, Ann n'a pas une minute de liberté. En déplacement à Rome, elle fait la rencontre du journaliste Joe Bradley qui la reçoit chez lui sans connaître so ...

@

20000 LIEUES SOUS LES MERS, Richard Fleischer 1954, Kirk Douglas, James Mason (aventure fiction)@@@


En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Aronnax, un homme de science et son assistant partent à la recherche du supposé monstre marin...

TELERAMA
1868, à San Francisco. Le professeur Aronnax et son fidèle assistant, Conseil, ne trouvent aucun navire disposé à les emmener à Saïgon. Tous les marins sont terrorisés par le mystérieux monstre aquatique qui vient d'éperonner plusieurs bateaux. Aussi Aronnax et Conseil acceptent-ils de monter à bord d'un vaisseau de guerre affrété par le gouvernement américain et de partir à la recherche du fameux monstre. Après des mois de vaine navigation, ils assistent enfin au naufrage d'un bateau. Sous le choc, ils sont projetés à l'eau en compagnie du harponneur Ned Land et dérivent jusqu'à l'objet de leur quête, qui n'est autre qu'un submersible, commandé par le mystérieux capitaine Nemo...
20000 LIEUES SOUS LES MERS, Richard Fleischer 1954, Kirk Douglas, James Mason (aventure fiction)@@@ (E)
En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Ar ...

@

JOHNNY GUITAR, Nicholas 1954, Joan Crawford, Sterling Hayden (western)@


Tenancière d'un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu'elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d'Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local.

TELERAMA
Le film lyrique de Nicholas Ray porte le nom d'un homme, un héros tourmenté et inoubliable entouré de seconds rôles masculins qui ne le sont pas moins — Ben Cooper, en apprenti bandit trop jeune pour mourir, John Carradine, en serviteur de l'ombre qui rentre enfin dans la lumière à l'heure de l'agonie. Et pourtant, dans ce western pas comme les autres, ce sont les femmes qui portent la culotte.

La frustrée Emma Small (terrifiante Mercedes McCambridge) incarne le puritanisme américain, intolérant jusqu'à la haine : ses appels à la délation et au lynchage, son conservatisme social l'apparentent à un sénateur McCarthy en jupons — le scénario, écrit par le « progressiste » Philip Yordan, est une parabole de la « chasse aux sorcières » qui sévissait alors contre les communistes aux Etats-Unis. Emma veut la peau de Vienna, son contraire : une femme libre, indépendante (jouée très virilement par Joan Crawford), propriétaire à poigne d'un saloon-casino, qui assume sa vie dissolue et ses sentiments.

Le duel entre les deux rivales est également visuel : le rouge flamboyant des lavallières de Vienna, puis le blanc immaculé de sa robe de soirée s'opposent aux tenues noires d'Emma. Une symphonie de couleurs que Nicholas Ray orchestre dans une mise en scène au baroque furieux. Et somptueux.
JOHNNY GUITAR, Nicholas 1954, Joan Crawford, Sterling Hayden (western)@ (E)
Tenancière d'un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu'elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d'Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local.

@

LA COMTESSE AUX PIEDS NUS, Joseph L. Mankiewicz 1954, Ava Gardner, Humfrey Bogart (societe)@@@


À l'enterrement de Maria Vargas, sous la pluie, Harry Dawes se souvient. Kirk Edwards, producteur, et Harry Dawes, engagé pour réaliser un film, découvrent leur vedette un soir dans un cabaret de Madrid.

TELERAMA
Si ce film de Joseph L. Mankiewicz, diffusé ce soir Arte, colle à la peau de la brune incendiaire aux yeux verts, le tournage ne fut pas une partie de plaisir. Flash-back sur un drame flamboyant…
En cette fin d’hiver 1954, le soleil réchauffe le corps et les sens d’Ava Gardner devant la caméra Technicolor du chef opérateur Jack Cardiff et le regard du metteur en scène Joseph L. Mankiewicz. « Certaines scènes de La Comtesse aux pieds nus ont été pour moi les plus merveilleuses de ma vie professionnelle », écrira l’actrice dans ses Mémoires (Ava : Mémoires, par Ava Gardner, éd. Presses de la Renaissance, 1991.) « Celle, en particulier, où je devais danser une espèce de flamenco, vêtue d’un pull moulant et d’une jupe en satin ordinaire, aguichant mon cavalier, l’attirant plus près de moi, me dérobant à son étreinte. C’était la première fois que je dansais dans un film et je me suis entraînée tous les soirs, pendant trois semaines. Nous avons tourné la séquence dans une oliveraie de Tivoli, avec une centaine de Gitans frappant dans leurs mains tandis que le disque tournait sur un phonographe. Lorsque le phono a rendu l’âme, ils ont continué à taper dans les mains et c’est la prise que nous avons conservée. »

Cette scène où Ava / Maria Vargas, dansant pour son plaisir, est suivie amoureusement par la caméra de Cardiff, fait écho à celle du début de La Comtesse… où, l’héroïne s’exhibant dans un cabaret pour la satisfaction des clients, Mankiewicz se refuse à la filmer. Sujet fantasmatique, Maria Vargas n’existe que dans le regard des autres et se dérobe au nôtre. Lorsqu’elle voudra prendre son destin en main, la danseuse espagnole, devenue star hollywoodienne puis épouse d’un comte italien impuissant, ne pourra échapper à son destin. Si l’auteur d’Eve donna corps à la rumeur selon laquelle il se serait inspiré de la vie de Rita Hayworth pour écrire sa Comtesse, on peut trouver bien des similitudes entre Maria Vargas et son interprète.

“Nerveuse et vulnérable” sur le tournage
Quand elle est contactée par Mankiewicz, Ava Gardner vient de plaquer son époux Frank Sinatra et s’est installée à Madrid où elle entame une liaison avec le torero Luis Miguel Dominguin. Rebelle au star-system, incertaine de ses talents d’actrice, l’héroïne de Pandora choisit de mener une existence de nomade de luxe en Europe, n’acceptant des rôles que pour entretenir son train de vie dispendieux.

Le tournage en Italie de La Comtesse aux pieds nus n’est toutefois pas heureux. Mal embouché, Humphrey Bogart, qui incarne Harry Dawes, le cinéaste-confident de Maria Vargas, fait payer à sa partenaire l’abandon de son copain Sinatra. Goujat, il se montre méprisant envers Ava. Laquelle ne peut compter sur le soutien d’un Mankiewicz généralement à l’écoute de ses interprètes, mais accaparé par ses fonctions d’auteur-réalisateur-producteur. Devenu indépendant avec la création de sa société de production Figaro, le cinéaste doit prendre sur lui l’entière responsabilité du film. « Je ne pense pas que j’ai pu aider Ava comme j’aurais voulu le faire, reconnaîtra-t-il. Je suis impardonnable pour n’avoir pas perçu à quel point elle était nerveuse et vulnérable. » (dans Pictures Will Talk, The Life & Films of Joseph L. Mankiewicz, par Kenneth L. Geist, éd. Scribner, 1978).

Source d’inspiration pour Fellini
Et si cette insécurité renforçait la qualité vibrante du jeu d’Ava Gardner ? Et si Mankiewicz, avec cette œuvre lucide, lyrique et baroque, construite au fil de sept flash-back savamment imbriqués, signait là son œuvre la plus personnelle ? Sa critique cinglante du monde du cinéma, doublée d’une satire de la jet-set et d’une aristocratie en lambeaux, fait écho à son ode à une impossible liberté, la voix du cinéaste étant portée par Harry Dawes, double et alter ego.

Semi-échec aux États-Unis, où le film est mal distribué et jugé « trop bavard », critiqué par son auteur lui-même, qui doit à la censure d’avoir transformé l’homosexualité du comte en blessure de guerre, La Comtesse aux pieds nus n’en est pas moins immédiatement vénérée par la critique française et ses jeunes Turcs, Claude Chabrol et François Truffaut. Elle sera, cinq ans plus tard, une source d’inspiration pour Federico Fellini et sa Dolce vita. Sous les fastes d’une moderne Cendrillon qui tournerait mal, La Comtesse aux pieds nus est un diamant inaltérable de l’histoire du cinéma.
LA COMTESSE AUX PIEDS NUS, Joseph L. Mankiewicz 1954, Ava Gardner, Humfrey Bogart (societe)@@@ (E)
À l'enterrement de Maria Vargas, sous la pluie, Harry Dawes se souvient. Kirk Edwards, producteur, et Harry Dawes, engagé pour réaliser un film, découvrent leur vedette un soir dans un cabaret de Madrid.


@

LA RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger, 1954, Marylin Monroe, Robert Mitchum (western)@@


En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile.
LA RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger, 1954, Marylin Monroe, Robert Mitchum (western)@@ (E)
En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile. ...

@

LA STRADA Federico Fellini 1954, Giulietta Masina, Anthony Quinn@@


Gelsomina, femme enfantine naïve, a été cédée par sa mère à Zampano, un hercule de foire qui vit de ses piètres numéros. La frêle jeune fille va peu à peu se mettre à aimer le colosse malgré sa brutalité. Zampano se découvre une sorte de rival en la personne d'un funambule lunaire, baptisé il Matto, le fou.
LA STRADA Federico Fellini 1954, Giulietta Masina, Anthony Quinn@@ (E)
Gelsomina, femme enfantine naïve, a été cédée par sa mère à Zampano, un hercule de foire qui vit de ses piètres numéros. La frêle jeune fille va peu à peu se mettre & ...

@

LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly, Ray Milland (thriller)@@@


Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
Tony Wendice, un homme oisif et sportif, découvre que sa femme, Margot, a un amant. Sans complexe, il décide de la faire supprimer, afin de devenir un veuf éploré et très riche. Méticuleusement, il prépare le crime et paie Lesgate, un de ses camarades d'enfance, pour qu'il assassine Margot et lui fournisse en même temps un solide alibi. Il organise son départ du domicile et cache un double des clefs sous le tapis d'une marche du perron, afin que son complice puisse entrer dans l'appartement. Mais le plan ne se déroule pas comme prévu, et Lesgate est tué par Margot. Au vu des preuves accablantes qui pèsent contre son épouse, Tony change son fusil d'épaule et tente de la faire accuser du meurtre de Lesgate...
LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly, Ray Milland (thriller)@@@ (E)
Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
Tony Wendice, un homme oisif et ...

@

RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger 1954, Robert Mitchum, Marylin Monroe (western)@@


En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile.
RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger 1954, Robert Mitchum, Marylin Monroe (western)@@ (E)
En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile. ...

@

ULYSSE, Mario Camerini 1954, Kirk Douglas, Silvana Mangano (peplum)@


Grâce à sa ruse, Ulysse, soldat grec parti combattre les Troyens, a pu tromper la vigilance de l'ennemi en s'enfermant avec ses compagnons dans une cheval de bois géant. La victoire célébrée, il prend le chemin du retour vers Ithaque, où l'attendent sa bien-aimée Pénélope et son fils Télémaque. En chemin, son vaisseau fait escale près d'une île. C'est là qu'habite le cyclope Polyphème, qui veut garder ses visiteurs prisonniers.

TELERAMA
vHomère, en bon scénariste, avait pensé à tout : des scènes de bataille, de beuveries, d'amour, des femmes nues à queue de poisson, des monstres cruels et des dieux perfides. Le tout sur un rythme endiablé. Mais pouvait-il prévoir une relecture de son Odyssée façon péplum à la sauce hollywoodienne ? A l'épopée du poète grec, Mario Camerini a ajouté des couleurs criardes, des costumes plus proches de la couche-culotte que des toges, une musique sirupeuse et des stars internationales.

Pourtant, on aime aussi cette version-là de l'Odyssée, grâce, surtout, à Kirk Douglas qui fait d'Ulysse un grand gamin mal élevé, colérique et capricieux. Conclusion en forme de théorème : toute tragédie grecque revisitée par un italien vire rapidement à la comédie hystérique. — Anne Dessuant
ULYSSE, Mario Camerini 1954, Kirk Douglas, Silvana Mangano (peplum)@ (E)
Grâce à sa ruse, Ulysse, soldat grec parti combattre les Troyens, a pu tromper la vigilance de l'ennemi en s'enfermant avec ses compagnons dans une cheval de bois géant. La victoire célébrée, il pren ...

@

A L EST D EDEN, Elia Kazan 1955, James Dean, Julie Harris (sentimental)@@@


En 1917, Adam Trask exploite ses terres à Salinas Valley, aidé par ses deux fils jumeaux, Cal et Aaron. Cal, jeune homme troublé, est convaincu que son père ne l'aime pas et tente par tous les moyens de gagner l'affection de son père qui ne voit en lui que des défauts.

TELERAMA
La vieille Amérique chrétienne et puritaine étouffe les jeunes « rebelles sans cause » qui hurlent leur fureur de vivre et leur haine des carcans. Le beau roman de John Steinbeck, publié en 1952, s’inscrit dans cet air du temps, ce goût de liberté qui donne envie de s’affranchir des codes établis. Kazan, adaptateur fidèle, en profite pour rompre avec les règles du cinéma classique : décadrages révélant la haine à peine maîtrisée d’un père pour son fils, scènes d’hystérie dans l’obscurité d’une maison close, ou ce splendide arrêt sur image, saisissant au vol la folie d’une foule de lyncheurs — un homme tient dans sa main la barrière qu’il vient d’arracher, une vieille femme brandit le poing…

Mais, surtout, le cinéaste donne toute latitude à James Dean, dont c’est le premier rôle, pour improviser un personnage à la limite de l’autisme, dont la démarche inégale et enfantine, les yeux étranges et fous, la façon de marmonner ses phrases ou de relâcher sans prévenir sa brutalité restent inégalés. Kazan avait d’abord envisagé pour le rôle un autre débutant, du nom de Paul Newman. A quoi un mythe tient-il ?
A L EST D EDEN, Elia Kazan 1955, James Dean, Julie Harris (sentimental)@@@ (E)
En 1917, Adam Trask exploite ses terres à Salinas Valley, aidé par ses deux fils jumeaux, Cal et Aaron. Cal, jeune homme troublé, est convaincu que son père ne l'aime pas et tente par tous les moyens de gagner l' ...

@

LA CUISINE DES ANGES, Michael Curtiz 1955, Humphrey Bogart, Aldo Ray, Peter Ustinov (thriller)@@


La veille de Noël 1885, à Cayenne. Trois forçats évadés du bagne, Joseph, un faussaire, Albert, un meurtrier, et Jules, un perceur de coffres, réussissent à se faire embaucher au Grand Bazar tenu par Felix Ducotel. Ils ne tardent pas à découvrir que les affaires marchent mal et que Ducotel redoute l'arrivée du propriétaire, André Trochard. Celui-ci vient, en effet, examiner la comptabilité du magasin.

TELERAMA
LA CUISINE DES ANGES, Michael Curtiz 1955, Humphrey Bogart, Aldo Ray, Peter Ustinov (thriller)@@ (E)
La veille de Noël 1885, à Cayenne. Trois forçats évadés du bagne, Joseph, un faussaire, Albert, un meurtrier, et Jules, un perceur de coffres, réussissent à se faire embaucher au Grand Bazar te ...

@

LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock, Gary Grant, Grace Kelly (thriller sentimental)@@


Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il profite pleinement de sa retraite ensoleillée sur la Côte d'Azur. Pourtant, il va se retrouver impliqué malgré lui dans une affaire de vols en série, le vilain farceur signant ses larcins de la même manière que le Chat.

TELERAMA
Piquante comédie policière sur la Riviera. Avec un couple torride de cambrioleurs – Grace Kelly, le feu sous la glace, et Cary Grant, un Arsène Lupin charismatique - qui jouent au chat et à la souris.

Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite.

Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…
LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock, Gary Grant, Grace Kelly (thriller sentimental)@@ (E)
Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il ...

@

LA TERRE DES PHARAONS, Howard Hawks 1955, Jack Haxkins, Joan Collins (peplum)@


Le pharaon Chéops est de retour dans son palais, après une nouvelle campagne victorieuse. Il songe maintenant à se faire édifier un tombeau, une pyramide inviolable où il reposera pour l'éternité. A un esclave dont il admire les talents d'architecte, Vashtar, il fait une terrible proposition.
LA TERRE DES PHARAONS, Howard Hawks 1955, Jack Haxkins, Joan Collins (peplum)@ (E)
Le pharaon Chéops est de retour dans son palais, après une nouvelle campagne victorieuse. Il songe maintenant à se faire édifier un tombeau, une pyramide inviolable où il reposera pour l'éternit&eac ...

@

PAR DESSUS LES MOULINS


Dans le sud de l'Italie, alors sous domination espagnole, Luca, un jeune meunier, échappe à l'impôt en invitant régulièrement chez lui les notables locaux qui convoitent sa ravissante et fidèle épouse, Carmela. Pour forcer cette dernière à céder à ses avances, le gouverneur Don Teofilo fait emprisonner son mari à la faveur d'une révolte populaire. Cependant, Carmela résiste.

TELERAMA
Naples, au XVIIe siècle. Un brave meunier est follement épris de sa belle épouse dont les charmes éloquents ont attiré les regards du gouverneur, Don Théophile. Ce dernier tente de séduire la jeune femme...
PAR DESSUS LES MOULINS (E)
Dans le sud de l'Italie, alors sous domination espagnole, Luca, un jeune meunier, échappe à l'impôt en invitant régulièrement chez lui les notables locaux qui convoitent sa ravissante et fidèle &eacu ...

@

SEPT ANS DE REFLEXION, Billy Wilder 1955, Marylin Monroe, Tom Ewell (sentimental)@@@


Richard Sherman, mari et père de famille délaissé pour les vacances, voit bien vite sa solitude troublée par sa charmante voisine, une blonde capiteuse et ingénue, qui ne mesure pas l'effet de l'oscillation de ses hanches sur l'esprit des hommes. Soudain guilleret, Richard rêve de séduire la belle, mais entre ses désirs les plus fous et la plus prosaïque réalité, il y a un grand fossé, que les vapeurs d'alcool, qui sait, lui permettront peut-être de franchir.

TELERAMA
Canicule à New York. Célibataire pour quelques semaines, Richard, qui se rêve séducteur irrésistible, rencontre sa voisine du dessus. Sans doute le film le plus célèbre de Marilyn Monroe : la fameuse scène où sa jupe se soulève au-dessus de la grille d'aération du métro appartient à l'histoire du cinéma. Avec le personnage de Tom Ewell, symbole des obsessions sexuelles et de la frustration du mâle américain, Wilder se moquait d'une Amérique qui découvrait la sexualité dans les pages du rapport Kinsey. La satire a un peu vieilli, mais le film non.
Toujours drôle, grinçant, burlesque. Marilyn y est divine. Quand, brave fille, elle cache ses sous-vêtements dans un frigo pour les rafraîchir. Ou lorsque, métamorphosée en vamp, elle murmure, dans un souffle, « Raaach-ma-ni-noff », prêtant au nom du célèbre compositeur russe d'indéniables pouvoirs aphrodisiaques...
SEPT ANS DE REFLEXION, Billy Wilder 1955, Marylin Monroe, Tom Ewell (sentimental)@@@ (E)
Richard Sherman, mari et père de famille délaissé pour les vacances, voit bien vite sa solitude troublée par sa charmante voisine, une blonde capiteuse et ingénue, qui ne mesure pas l'effet de l'oscillatio ...

@


(E)
...

@

TUEURS DE DAMES, Alexander Mackendrick 1955 (thriller policier)@@


Une charmante vieille dame loue une chambre au distingué professeur Marcus pour que son quatuor puisse répéter. Mais Marcus est un imposteur : ses musiciens et lui ne sont qu’une bande de voleurs préparant un mauvais coup… Et quand ils se croient démasqués, les malfrats cherchent à se débarrasser de leur logeuse. Mais la vieille lady est coriace…

TELERAMA
« Être frivole sur un sujet frivole, c’est simplement ennuyeux ; être frivole sur un sujet mortellement sérieux, voilà­ le vrai comique ! » Appliquant son propre principe au pied de la lettre, Alexander Mackendrick signait l’une des comédies anglaises les plus hilarantes et les plus noires. Michael Balcon, son producteur, trouvait même que son poulain était allé trop loin dans l’inégal combat entre l’ancêtre innocente et ses odieux locataires.
La mécanique macabre est irrésistible, et la victoire de la vieille Mrs Wilberforce, qui a l’art de considérer des tueurs sans scrupules comme des chenapans irresponsables, sera totale, sans appel et, somme toute, assez morale. L’interprétation est parfaite, de Katie Johnson à Alec Guinness, flanqué d’un Peter Sellers ­débutant. À s’étrangler de rire en dégustant son thé.


TUEURS DE DAMES, Alexander Mackendrick 1955 (thriller policier)@@ (E)
Une charmante vieille dame loue une chambre au distingué professeur Marcus pour que son quatuor puisse répéter. Mais Marcus est un imposteur : ses musiciens et lui ne sont qu’une bande ...

@

VACANCES A VENISE, David Lean 1955, Katharine Hepburn, Rossano Brazzi@@



Jane Hudson, une Américaine, passe des vacances seule en Italie. Un enfant des rues, Mauro, lui fait découvrir quelques recoins de la ville de Venise où elle a déposé ses valises. Lorsqu'ils arrivent chez un antiquaire, Renato, Jane tente de résister au charme insistant du bel homme. Toujours célibataire à quarante ans, elle succombe finalement à la tentation sans savoir que Renato est marié et père de famille.
VACANCES A VENISE, David Lean 1955, Katharine Hepburn, Rossano Brazzi@@ (E)

Jane Hudson, une Américaine, passe des vacances seule en Italie. Un enfant des rues, Mauro, lui fait découvrir quelques recoins de la ville de Venise où elle a déposé ses valises. Lorsqu'ils arrivent ...

@

ANASTASIA, Anatole Litvak 1956, Ingrid Bergman, Yul Brynner (histoire)@@


Vérité ou imposture ? La jeune réfugiée découverte à Paris en 1928 serait-elle la véritable princesse Anastasia, la plus jeune des filles du Tsar Nicolas II de Russie, seule rescapée du massacre de sa famille par les Bolcheviks dix ans auparavant ? C'est ce que deux escrocs tentent de faire croire afin de toucher la fortune du Tsar.

TELERAMA
Anna Koreff, ravissante jeune femme amnésique, serait-elle en fait la grande-duchesse Anastasia, seule héritière des Romanov ? Amour, suspense (mou), mythomanie, escroquerie… Et à l’arrivée un film insipide malgré de somptueux interprètes.

Paris, en 1926, un groupe d’exilés veut récupérer la fortune du tsar et recherche sa fille Anastasia, prétendument rescapée. À défaut, un sosie fera l’affaire. On trouve une jeune femme amnésique, dont on entreprend l’éducation, afin de persuader la tsarine qu’elle est sa petite-fille…

Cette superproduction des années 50 est, bien entendu, plus proche de la réalité que le dessin animé de Don Bluth, plus « disneyien » que Disney. Elle signait le retour à Hollywood d’Ingrid Bergman. D’un point de vue historique, elle n’apporte rien de nouveau au mystère, préférant jouer la carte du romanesque. Le scénario entretient jusqu’au bout l’incertitude quant à la véritable identité de la jeune femme. Elle-même se cherche et se résout peu à peu à n’être qu’un rôle, celui d’Anastasia, avec le concours de son Pygmalion, qui paraît tour à tour perfide et humain.

La lente construction de ce personnage régi par des codes d’apparat est assez captivante, car elle devient l’unique enjeu du film. Elle s’accompagne d’une transformation de l’actrice. Au début, hagarde, affolée, Ingrid Bergman s’assagit peu à peu et impose avec finesse sa magnifique présence. Que Yul Brynner, qui a comme toujours fière allure, tombe sous le charme de sa création, est somme toute parfaitement logique.
ANASTASIA, Anatole Litvak 1956, Ingrid Bergman, Yul Brynner (histoire)@@ (E)
Vérité ou imposture ? La jeune réfugiée découverte à Paris en 1928 serait-elle la véritable princesse Anastasia, la plus jeune des filles du Tsar Nicolas II de Russie, seule rescapée d ...

@

COMMENT EPOUSER UN MIIONAIRE, William Powell 1956, Marylin Monroe, Lauren Bacall (comedie sentimentale)@


À New York, Schatze Page, Loco Dempsey et Pola Debevoise ont une mission: les trois jeunes femmes souhaitent marier un millionnaire. Pour se faire, elles louent un appartement cossu et courtisent l'élite de la ville. Bien qu'elles rencontrent plusieurs hommes riches, ils s'avèrent être peu avenants ou des bandits.

TELERAMA
Jean Negulesco signe ici, outre l’un des premiers films en CinémaScope, une comédie gentiment désuète et faussement cynique sur les déboires et bévues d’un délicieux trio de comédiennes (Lauren Bacall, Betty Grable, Marilyn Monroe, excusez du peu).
Trois mythes qui permettent d’oublier certaines faiblesses de scénario (personnages masculins fantoches, scènes répétitives) et baisses de rythme. Le film mérite d’être (re) vu, ne serait-ce que pour Marilyn et son irrésistible numéro de gaffeuse myope, ou encore pour les multiples clins d’œil que le réalisateur et ses actrices s’amusent à adresser au public. Ainsi Schatze (Lauren Bacall, Mme Bogart à la ville) exprime-t-elle son goût pour les hommes plus âgés : « Comme ce vieux, là, comment s’appelle-t-il ? Celui qui joue dans African Queen. Je suis folle de lui ! »
COMMENT EPOUSER UN MIIONAIRE, William Powell 1956, Marylin Monroe, Lauren Bacall (comedie sentimentale)@ (E)
À New York, Schatze Page, Loco Dempsey et Pola Debevoise ont une mission: les trois jeunes femmes souhaitent marier un millionnaire. Pour se faire, elles louent un appartement cossu et courtisent l'élite de la ville. Bien qu'e ...

@

ET DIEU CREA LA FEMME, Roger Vadim 1956, Brigitte Bardot, Jean-Louis Trintignant, Curd Jurgens (film e)


À Saint-Tropez, une jeune orpheline, Juliette, évolue parmi trois hommes qui la convoitent : Michel, qui travaille avec sa famille sur un carénage ; son frère Antoine, plus aventureux ; et un quinquagénaire étranger, Carradine, promoteur et directeur de boîte de nuit qui veut bâtir un casino sur la plage.

TELERAMA
Achaque diffusion, c’est la même chose : on rappelle aux jeunes générations l’immense scandale qui fit, en son temps, l’aura de ce film même pas culte. On constate la banalité du scénario de roman de gare, les couleurs criardes, la fin conventionnelle… Et on en vient à la seule trouvaille de Vadim : la création du mythe Bardot. L’actrice venait des comédies légères et sucrées. En lui demandant de ne pas jouer mais d’être elle-même, Vadim la lâchait en liberté. Moue boudeuse, démarche lascive, cheveux à la diable, dans le rôle de Juliette la mineure, qui a « le courage de faire ce qui lui plaît quand ça lui plaît », elle devenait l’emblème d’une petite révolution sexuelle…
Toutes ces « audaces » font sourire aujourd’hui, mais ce pied de nez aux hypocrisies venait à point. Et si l’histoire du cinéma ne manquait pas, avant BB, d’apparitions mythiques, la scène d’ivresse où elle danse furieusement le mambo dans une boîte de jazz reste un beau moment de défoulement sauvage.

ET DIEU CREA LA FEMME, Roger Vadim 1956, Brigitte Bardot, Jean-Louis Trintignant, Curd Jurgens (film e) (E)
À Saint-Tropez, une jeune orpheline, Juliette, évolue parmi trois hommes qui la convoitent : Michel, qui travaille avec sa famille sur un carénage ; son frère Antoine, plus aventureux ; et un quinquagénair ...

@

L HOMME QUI EN SAVAIT TROP, Alfred Hitchcock 1956, James Stewardt, Doris Day (thriller)@@@


Ben et Jo McKenna, un couple de touristes américains, sillonnent le Maroc avec leur petit garçon, Hank. Dans un autocar, ils font la connaissance d'un Français, Louis Bernard, qui est assassiné quelque temps plus tard à Marrakech. Avant de rendre l'âme, Bernard a le temps de souffler quelques mots à McKenna. Ce dernier, stupéfait, s'apprête à prévenir la police lorsqu'il apprend que son fils vient d'être enlevé.

TELERAMA
Autoremake d’un film de 1934. Célèbre pour sa chanson “Que será será”, chantée par Doris Day dans une ambassade. Et pour son fameux coup de cymbales. Le suspense hitchcockien à son paroxysme.

En 1934, Hitchcock tourne une première version de L'Homme qui en savait trop, qui se déroule en Suisse. En 1956, il transporte l'intrigue au Maroc, et c'est un petit garçon (une petite fille dans la première version) qu'enlèvent des espions, afin de s'assurer le silence de Doris Day et de James Stewart.

Le film fourmille de moments formidables (le meurtre de Daniel Gélin à Marrakech, Doris Day chantant Que será será). Le plus passionnant est la séquence de l'Albert Hall à Londres, où des terroristes doivent tuer un ministre. Sur une musique tourmentée d’Arthur Benjamin, les travellings créent un suspense magistral : le spectateur est amené à espérer, tout en le redoutant, le coup de cymbales qui précipitera le meurtre. Certains ont été irrités par les transparences (des plans refilmés en studio) dans les scènes du Maroc. Dans un entretien accordé à Télérama, le cinéaste Arnaud Desplechin les défendait, les jugeant source d'une ambiguïté : « Hitchcock montre de plan en plan comment la réalité se transforme. Comment une phrase n'a pas le même sens si elle est prononcée en extérieurs ou en transparence. »
L HOMME QUI EN SAVAIT TROP, Alfred Hitchcock 1956, James Stewardt, Doris Day (thriller)@@@ (E)
Ben et Jo McKenna, un couple de touristes américains, sillonnent le Maroc avec leur petit garçon, Hank. Dans un autocar, ils font la connaissance d'un Français, Louis Bernard, qui est assassiné quelque temps plus ...

@

LA TRAVERSER DE PARIS, Claude Autant-Lara 1956, Jean Gabin, Bourvil) (thriller)@@@


Alors que le marché noir sévit dans le Paris de l'Occupation, le brave et pas très futé Martin est chargé par l'épicier de coltiner à l'autre bout de la ville un cochon proprement découpé.

TELERAMA
Quand s’unissent le goût pour la provocation et le cynisme d’Aymé et d’Autant-Lara. Comédie très très noire portée par un duo d’acteurs exceptionnels.

«Salauds de pauvres ! » : la réplique d'Aurenche et Bost est restée célèbre. Tout comme la colère homérique de Gabin contre tous les Français médiocres et lâches, profitant de l'Occupation pour s'enrichir : « Admirez le mignon, sa face d'alcoolique, sa viande grise et du mou partout, les bajoues qui croulent de bêtise. Et l'autre rombière, la guenon, l'enflure, la dignité en gélatine, avec ses trois mentons de renfort et ses gros nichons en saindoux qui lui dévalent la brioche »...

Sous la caméra de Claude Autant-Lara, « ce boucher qui s'obstine à faire de la dentelle », disait Truffaut, l'odyssée minable d'un pauvre type et d'un artiste peintre, faisant du marché noir dans le Paris nocturne de 1943, devient un règlement de comptes avec l'ignominie ordinaire, une minifresque sur la barbarie à visage humain. Réalisé durant les Trente Glorieuses, qui voulaient oublier les ombres noires de l'Occupation et qui croyaient, même vaguement, en l'avenir de l'homme, le film choqua. Aujourd'hui, il devrait séduire à 100 %, puisque le cynisme, le doute et la suspicion sont pratiquement devenus des règles de vie. Avec Douce (plus subtil) et Occupe-toi d'Amélie (plus bouffon), La Traversée de Paris reste le chef-d'oeuvre noir d'Autant-Lara : du vitriol pur jus. Après quoi, le cinéaste, toujours poussé par un ardent anarchisme de gauche, sombrera dans un extrémisme détestable. Au point de devenir un de ces médiocres que ses premiers films ridiculisaient si bien.
LA TRAVERSER DE PARIS, Claude Autant-Lara 1956, Jean Gabin, Bourvil) (thriller)@@@ (E)
Alors que le marché noir sévit dans le Paris de l'Occupation, le brave et pas très futé Martin est chargé par l'épicier de coltiner à l'autre bout de la ville un cochon proprement déco ...

@

MOBY DICK


En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d'un baleinier. Dans une taverne, il se lie d'amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engagés à bord du `Péquod'.
MOBY DICK (E)
En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d'un baleinier. Dans une taverne, il se lie d'amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engag&e ...

@

TRAPEZE, Carol Reed 1956, Burt Lancaster, Gina Lolobridgida, Tony Curtis (sport)@


L'ancienne vedette du trapèze, Mike Ribble, handicapé à la suite d'un accident, prend sous son aile le jeune Tino Orsini, la star montante qui pourrait battre son record de saut. Orsini tombe entre les griffes de Lola la séductrice, troisième membre de l'équipe de voltigeurs dont les deux hommes tombent amoureux.

TELERAMA
Mike Ribble, l'unique spécialiste du triple saut périlleux au trapèze, a été contraint, après un accident, d'interrompre sa brillante carrière. Devenu simple accessoiriste, il rencontre Tino Orsini, dont le père a autrefois été son porteur. Ce fougueux jeune homme attend de Mike qu'il lui dévoile les secrets du triple saut. Celui-ci refuse, mais Tino fait montre de telles qualités qu'il parvient finalement à convaincre son idole. Mike se remet donc à l'entraînement pour faire de Tino un trapéziste prestigieux. Alors que leur numéro prend forme, apparaît la jeune Lola, une artiste ambitieuse qui souhaite collaborer avec eux. Mike résiste...
TRAPEZE, Carol Reed 1956, Burt Lancaster, Gina Lolobridgida, Tony Curtis (sport)@ (E)
L'ancienne vedette du trapèze, Mike Ribble, handicapé à la suite d'un accident, prend sous son aile le jeune Tino Orsini, la star montante qui pourrait battre son record de saut. Orsini tombe entre les griffes de Lola l ...

@

DOUZE HOMMES EN COLERE, Sydney Lumet 1957, Henri Fonda (justice thriller)@@@


Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote: onze votent coupables, or la décision doit être prise à l'unanimité.

TELERAMA
Un jeune homme modeste est accusé d‘avoir tué son père. Douze jurés se réunissent pour décider du verdict. Onze jurés votent coupable et un, non coupable. Un classique de Sydeny Lumet qui ne vieillit pas.

Plan large sur le fronton du palais de justice. Dans la ­salle 228, un adolescent comparaît pour le meurtre de son père. Pourtant, dans ce premier film de Sidney Lumet, nous ne verrons rien du procès, à peine le visage olivâtre et désemparé de l’accusé, regardant le jury partir vers la salle des délibérations. La pièce est petite, il y règne une chaleur orageuse, étouffante. Le verdict semble couru d’avance. Un vote unanime, et les jurés pourront retourner vaquer à leurs occupations. Mais à « non coupable », une main se lève. Le huitième juré ne prétend pas être sûr de l’innocence du prévenu : il dit juste « c’est possible ». Et le répétera sans relâche...

Ce classique ne vieillit pas. La mécanique en est si précise et prenante, l’interprétation si convaincante qu’il se découvre ou se revoit avec la même passion. Henry Fonda, noble figure de la démocratie, se bat pied à pied, refaisant le procès à huis clos. En face de lui, onze Américains de tempéraments, de couches sociales et de préjugés différents.

Lumet réussit, en quelques traits, à les hisser au-delà des archétypes. Il filme leurs visages soudain assaillis par le doute et rend presque audible le déclic qui les fait passer, l’un après l’autre, dans le camp de la présomption d’innocence.

Mais, au fait, qui est ce juré n° 8, ce type en blanc qui a su faire pencher la balance ? Un type comme vous et moi. Juste un citoyen comme les aimait Lumet.
DOUZE HOMMES EN COLERE, Sydney Lumet 1957, Henri Fonda (justice thriller)@@@ (E)
Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vo ...

@

L HOMME A L IMPERMEABLE, Julien Duvivier 1957, Fernandel, Bernard Blier (thriller)@@


Sur les conseils d'un ami, un musicien sans histoires fait la connaissance d'une jeune femme légère, Eva. Alors qu'il se rend chez elle, il fait la découverte de son cadavre. La jeune femme a été assassinée. Il va alors faire l'objet d'un chantage orchestré par le voisin de la victime.

TELERAMA
L HOMME A L IMPERMEABLE, Julien Duvivier 1957, Fernandel, Bernard Blier (thriller)@@ (E)
Sur les conseils d'un ami, un musicien sans histoires fait la connaissance d'une jeune femme légère, Eva. Alors qu'il se rend chez elle, il fait la découverte de son cadavre. La jeune femme a été assassin& ...

@

LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa (guerre)@@


1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les pires sévices mais n'obtient aucun résultat. Nicholson finit par prendre la tête des opérations mais les Américains débarquent...

TELERAMA
Cette superproduction guerrière, loin de se complaire dans les clichés d’usage, ­radiographie scrupuleusement la folie destructrice qui ronge le cœur des hommes. Si le début du film peut laisser craindre une opposition bêtement manichéenne entre le flegme britannique et la sauvagerie japonaise, la suite dément ce pronostic. Il n’y a pas de grande différence entre la psychologie du gradé japonais et celle du colonel Nicholson (génial Alec Guinness)… On trouve dans les deux cas le même délire mégalomane, le même instinct de mort. La mise en scène de David Lean, sans atteindre les sommets de Lawrence d’Arabie, exploite merveilleusement les possibilités du format Scope, autant dans les scènes de gesticulations militaires que dans les séquences où ses élégants travellings rendent grâce aux beautés de la jungle birmane…

Immense succès dès sa sortie, le film n’a pris que peu de rides. Ni chef-d’œuvre ni monument d’académisme, il témoigne de la personnalité de David Lean, cinéaste à la fois efficace et contemplatif.
LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa (guerre)@@ (E)
1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les ...

@

LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa, Jack Hawkins (guerre)@@


1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les pires sévices mais n'obtient aucun résultat. Nicholson finit par prendre la tête des opérations mais les Américains débarquent...

TELERAMA
Cette superproduction guerrière, loin de se complaire dans les clichés d’usage, ­radiographie scrupuleusement la folie destructrice qui ronge le cœur des hommes. Si le début du film peut laisser craindre une opposition bêtement manichéenne entre le flegme britannique et la sauvagerie japonaise, la suite dément ce pronostic. Il n’y a pas de grande différence entre la psychologie du gradé japonais et celle du colonel Nicholson (génial Alec Guinness)… On trouve dans les deux cas le même délire mégalomane, le même instinct de mort. La mise en scène de David Lean, sans atteindre les sommets de Lawrence d’Arabie, exploite merveilleusement les possibilités du format Scope, autant dans les scènes de gesticulations militaires que dans les séquences où ses élégants travellings rendent grâce aux beautés de la jungle birmane…

Immense succès dès sa sortie, le film n’a pris que peu de rides. Ni chef-d’œuvre ni monument d’académisme, il témoigne de la personnalité de David Lean, cinéaste à la fois efficace et contemplatif.
LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa, Jack Hawkins (guerre)@@ (E)
1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les ...

@

LES AVENTURES D ARSENE LUPIN, Jacques Becker 1957, Robert Lamoureux, Sandra Milo (policier)@


Arsène Lupin, cambrioleur, signe deux vols à Paris puis se fait enlever sous l'ordre de Mina von Kraft, pour le compte de l'empereur Guillaume II.

TELERAMALors d'une réception, un attaché d'ambassade italien éblouit la haute société, et plus particulièrement la baronne Mina von Kraft, par ses talents de danseur. L'homme n'est autre que le célèbre cambrioleur Arsène Lupin. Après son départ, on constate la disparition de deux tableaux de maître. Déguisé en viticulteur bordelais, Lupin dérobe plus tard une collection de pierres précieuses, mais il est dénoncé par une complice involontaire. Lupin est arrêté, et libéré après un coup de fil. La belle Mina fait alors enlever le gentleman-cambrioleur et l'oblige à travailler pour le compte de Guillaume II, l'empereur d'Allemagne, qui le charge de vérifier l'inviolabilité de son coffre-fort...
LES AVENTURES D ARSENE LUPIN, Jacques Becker 1957, Robert Lamoureux, Sandra Milo (policier)@ (E)
Arsène Lupin, cambrioleur, signe deux vols à Paris puis se fait enlever sous l'ordre de Mina von Kraft, pour le compte de l'empereur Guillaume II.

TELERAMALors d'une réception, un attaché d'ambassade ita ...

@

LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT Jacques Demy 1957, Catherine Deneuve, Francois Dorleac, Gene Kelly (middle)@@@


Les soeurs Garnier, jumelles de 25 ans, sont aussi jolies l'une que l'autre. Delphine est professeur de danse, Solange donne des leçons de solfège, et toutes les deux attendent le grand amour.
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT Jacques Demy 1957, Catherine Deneuve, Francois Dorleac, Gene Kelly (middle)@@@ (E)
Les soeurs Garnier, jumelles de 25 ans, sont aussi jolies l'une que l'autre. Delphine est professeur de danse, Solange donne des leçons de solfège, et toutes les deux attendent le grand amour. ...

@

LES FRAISES SAUVAGES, Ingmar Bergman 1957, Victor Sjöstrom, Bibi Andersson (societe)@@@


Isak Borg, 78 ans, a derrière lui une brillante carrière de docteur en médecine. À l'aube du jour de son jubilé, où l'université de Lund doit lui rendre hommage, le vieil homme décide soudainement de ne pas prendre l'avion comme prévu, mais de s'y rendre en voiture.

TELERAMA
“ L'approche de la mort nous apprend la vanité des choses auxquelles on a consacré sa vie en laissant de côté l'essentiel, le bonheur... ”
LES FRAISES SAUVAGES, Ingmar Bergman 1957, Victor Sjöstrom, Bibi Andersson (societe)@@@ (E)
Isak Borg, 78 ans, a derrière lui une brillante carrière de docteur en médecine. À l'aube du jour de son jubilé, où l'université de Lund doit lui rendre hommage, le vieil homme décide ...

@

LES SENTIERS DE LA GLOIRE, Stanley Kubrick 1957, Kirk Douglas, Ralph Meeker (guerre)@@@


1916. Les fantassins français croupissent dans les tranchées face à une position allemande réputée imprenable. Tout assaut serait suicidaire. Pourtant, espérant obtenir une étoile de plus à son uniforme, le général Mireau ordonne une attaque.

TELERAMA
1915. Un château où vivent les généraux ; des tranchées boueuses où croupissent les soldats… Symphonie macabre sur le cynisme des gradés. Un film incompris et interdit à sa sortie en France.

La guerre de 14-18, avec ses 800 kilomètres de tranchées et ses centaines de milliers d’hommes décimés pour quel­ques centaines de mètres gagnés sur la ligne de front ennemie. Le réquisitoire, ici, vise moins la boucherie que l’ambition aveugle d’officiers cyniques, avides de gloire, qui ordonnent à leurs soldats de tirer dans leur propre camp et les font fusiller s’ils n’obéissent pas. Kubrick s’est appuyé sur plusieurs faits historiques, ce qui expliqua la gêne des autorités et l’interdiction du film en France durant dix-huit ans. Celui-ci n’est pourtant pas antimilitariste. Via le ferme et juste colonel Dax (Kirk Douglas), Kubrick montre au contraire la valeur nécessaire à toute armée digne de ce nom.

Ce qu’il fustige, c’est le bellicisme délirant, l’instrumentalisation de la guerre, la parodie de procès. L’injustice est d’une absurdité criante et Kubrick la filme avec une fureur froide. Son regard est implacable. Soucieux aussi d’éviter tout patriotisme (« le dernier refuge du vaurien », dixit Samuel Johnson). Pour preuve, ce beau ­finale dans l’estaminet où les soldats français, au repos, libèrent leurs bas instincts avant de s’humaniser à l’écoute d’une douce mélodie chantée – en allemand ! – par une jeune femme (la future épouse de Kubrick).
LES SENTIERS DE LA GLOIRE, Stanley Kubrick 1957, Kirk Douglas, Ralph Meeker (guerre)@@@ (E)
1916. Les fantassins français croupissent dans les tranchées face à une position allemande réputée imprenable. Tout assaut serait suicidaire. Pourtant, espérant obtenir une étoile de plus &ag ...

@

REGLEMENT DE COMPTE A OK CORRAL, John Sturges 1957, Burt Lancaster, Kirk Douglas (western)@@


Après une longue carrière au service de la loi, Wyatt Earp décide de se ranger et de se mettre en ménage avec Laura Denbow. Cependant ses plans de retraites sont contrariés par le clan Clanton qui s'attaque à son frère, également shérif. Aidé de Doc Holliday, il se rend sur les lieux du conflit.

TELERAMA
Le règlement de comptes final annoncé dans le titre n’est pas le moment le plus important dans ce western de la déprime. John Sturges l’expédie rapidement, lors d’une séquence remarquable car filmée dans la longueur et — presque — sans musique. Le shérif Wyatt Earp, grande figure de la légende de l’Ouest, n’est pas non plus le vrai héros de l’histoire.
Ici, tout est une histoire de décalage, et c’est Kirk Douglas, alias Doc Holliday, qui tient la vedette, génie de la gâchette vieillissant, ex-dentiste devenu joueur alcoolique et tuberculeux. Kirk Douglas est truculent : pathétique dans une scène, il se transforme en monstre sadique en un claquement de doigts. C’est un personnage maudit : sa renommée de gunfighter met sur son chemin tous les desperados de l’Ouest. De guerre lasse, il fuit, de duel en duel, toutes les villes qui lui ferment leurs portes. Semeur de trouble malgré lui, Doc Holliday rêve d’une mort violente et agonise à petit feu, rongé par la maladie et l’alcool.
À ses côtés, Burt Lancaster incarne le héros américain, sobre, droit et inflexible, porteur d’un nouvel espoir. Ils sont bien sûr les deux faces de la même médaille yankee, et les deux hommes finissent même par avouer leur attirance. Évidemment, le couple Henry Fonda-Victor Mature dans La Poursuite infernale, de John Ford, a, dix ans plus tôt, immortalisé les héros de Tombstone. Mais ce remake n’a rien de déshonorant.
REGLEMENT DE COMPTE A OK CORRAL, John Sturges 1957, Burt Lancaster, Kirk Douglas (western)@@ (E)
Après une longue carrière au service de la loi, Wyatt Earp décide de se ranger et de se mettre en ménage avec Laura Denbow. Cependant ses plans de retraites sont contrariés par le clan Clanton qui s'attaqu ...

@

SAYONARA, Joshua Logan 1957, Marlon Brando (saga)


Pendant la guerre de Corée, il était interdit aux Américains en poste au Japon de se marier avec des Japonaises. Le film relate l'histoire de deux de ces amours interdits.

TELERAMA
Amours (très) contrariées dans le Japon d’après-guerre, sous occupation américaine. Récemment muté à Kobe, Lloyd Gruver, pilote de chasse promis à un beau mariage avec la fille de son colonel, ne comprend pas la passion de l’un de ses subordonnés pour une jeune japonaise… Jusqu’à ce qu’il s’éprenne lui-même de Hana-Ogi, vedette d’un spectacle de danse traditionnelle. Or, même si l'armée de l’Oncle Sam n’interdit pas les mariages mixtes, elle fait alors tout pour les réprimer, y compris en privant ses soldats du droit de ramener leurs épouses nippones aux États-Unis.

Oui, mais Lloyd, c’est Marlon Brando. Qui oserait l’empêcher de traîner en kimono ou de hanter d’interminables scènes de dépliant touristique poussiéreux avec sa dulcinée du bout du monde ? Certainement pas Joshua Logan, le réalisateur de ce mélo aussi généreux dans son propos antiraciste qu’incroyablement maladroit et mièvre dans sa forme — malgré quatre (inexplicables) Oscars en 1958. Il est presque savoureux d’observer, dans cette curiosité défraîchie, à quel point un film censé dénoncer les préjugés ne cesse d’en accumuler les imageries exotiques, ne montrant de la culture japonaise qu’une série de vignettes artificielles et paresseuses (au point de confier le rôle d’un acteur de kabuki à… un Américano-Mexicain, Ricardo Montalban). Le géant Brando s’ennuie ferme, à l’étroit dans son uniforme d’amoureux transi. Heureusement qu’il peut siroter du saké en peignoir. Et que l’autre « couple maudit » de l’histoire (interprété par Red Buttons et Miyoshi Umeki) offre un exemple plus touchant et — un brin — plus crédible des ravages de la discrimination.
SAYONARA, Joshua Logan 1957, Marlon Brando (saga) (E)
Pendant la guerre de Corée, il était interdit aux Américains en poste au Japon de se marier avec des Japonaises. Le film relate l'histoire de deux de ces amours interdits.

TELERAMA
Amours (très) cont ...

@

SISSI face a son destin, Ernst Marischka 1957, Romy Schneider (histoire)@


Sissi prend à coeur ses fonctions d'Impératrice. Aussi, quand des révolutionnaires hongrois mécontents que leur pays soit rattaché à la Maison d'Autriche troublent la paix de l'Empire, réussit-elle à convaincre François-Joseph de faire le voyage jusqu'en Hongrie, une nation à laquelle Sissi est particulièrement attachée. Elle ignore encore qu'une ombre plane au-dessus de sa vie.
SISSI face a son destin, Ernst Marischka 1957, Romy Schneider (histoire)@ (E)
Sissi prend à coeur ses fonctions d'Impératrice. Aussi, quand des révolutionnaires hongrois mécontents que leur pays soit rattaché à la Maison d'Autriche troublent la paix de l'Empire, réussi ...

@

BRAVADOS, Henry King 1958, Gregory Peck, Joan Collins, Lee Van Cleef (western)@


Jim Douglas, un cow-boy, traque les quatre hommes qu'il estime responsables du meurtre de sa femme, six mois plus tôt. Il les retrouve en prison mais les quatre bandits s'échappent grâce à un complice et prennent en otage Emma, la fille d'un homme d'affaires. Jim repart en chasse. Mais est-il vraiment sûr d'être sur la piste du bon gibier ?

TELERAMA
Western inhabituel, à la photographie flamboyante et à l’intrigue âpre et surprenante. Gregory Peck est un héros en proie au doute, sombre et inquiétant.
Jim Douglas arrive à Rio Arriba pour assister à la pendaison de quatre truands qu’il soupçonne d’avoir violé et tué sa femme. Mais ceux-ci s’échappent en prenant en otage la fille d’un villageois, Emma. Jim part à leur poursuite, bien décidé à exécuter sa vengeance…

Sur un canevas a priori assez simple, Henry King a réalisé un film austère, aux préoccupations morales inattendues, et traversé de motifs visuels récurrents (les églises, notamment). L’intrigue ménage une surprise majeure qui bouleverse le sens de la quête du héros et surprend dans un cinéma américain prompt à justifier la violence. C’est un véritable appel à la tolérance, qui semble bien venir de Henry King, l’un des grands humanistes de Hollywood. Le cinéaste, selon Gregory Peck, modifia le script de Philip Yordan, scénariste surestimé, connu pour s’être attribué quantité de scénarios qu’il n’avait pas écrits. The Bravados devint ainsi un film original et courageux. Gregory Peck, qui avait déjà été pour King le héros de La Cible humaine, y trouve l’un de ces personnages qu’il affectionne, en proie au doute, marqué par la vie.
BRAVADOS, Henry King 1958, Gregory Peck, Joan Collins, Lee Van Cleef (western)@ (E)
Jim Douglas, un cow-boy, traque les quatre hommes qu'il estime responsables du meurtre de sa femme, six mois plus tôt. Il les retrouve en prison mais les quatre bandits s'échappent grâce à un complice et prennent e ...

@

LA CHATTE SUR UN TOIT BRULANT, Richard Brooks 1958, Elisabeth Tayloe, Paul Newman


La famille Pollitt est réunie pour l’anniversaire de Big Daddy, un riche planteur qui sort de clinique. A qui reviendra la plantation s’il meurt ? Gooper, le fils aîné, sa femme et leurs marmots font la danse du ventre. Maggie, l’épouse de Brick, le cadet, se débat entre leurs manigances et le dégoût que son mari lui oppose. Depuis le suicide de son meilleur ami, Brick a sombré dans l’alcool et lui refuse son lit. Mais Maggie a trop de force vitale pour baisser les bras…

TELERAMA
Danse du ventre pour l’héritage d’un patriarche malade et appel du ventre de Maggie la chatte qui veut juste récupérer le cadet, son mari, dans son lit. Moiteur, cupidité, sensualité : belle adaptation de Tennessee Williams.

Maggie est une chatte, Brick, un jeune chien blessé, le patriarche autoritaire, un éléphant en route pour le cimetière, et les autres, des hyènes pitoyables. La famille est une cage où l’on étouffe dans le mensonge et la rancœur. Gooper et sa femme transpirent la convoitise devant un vieux tyran dont le front se mouille à l’idée de la mort. Brick s’imbibe de bourbon et de remords devant une femme brûlante de désir. Richard Brooks restitue la moiteur sensuelle et désespérée de l’œuvre de Tennessee Williams. S’il est dommage qu’il laisse l’homosexualité latente de Brick en filigrane, en revanche il sait filmer l’appétit féminin. Elizabeth Taylor, taille si serrée et décolleté si offert, est l’incarnation idéale de cet appel charnel auquel personne ne peut résister.
LA CHATTE SUR UN TOIT BRULANT, Richard Brooks 1958, Elisabeth Tayloe, Paul Newman (E)
La famille Pollitt est réunie pour l’anniversaire de Big Daddy, un riche planteur qui sort de clinique. A qui reviendra la plantation s’il meurt ? Gooper, le fils aîné, sa femme et leurs marmots font la danse ...

@

LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston@@


James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du major Terrill, arrogant propriétaire d'un vaste ranch à San Rafael. À son arrivée au village, il est maltraité par Buck Hannassey et ses frères.
LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston@@ (E)
James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du major Terrill, arrogant propriétaire d'un vaste ranch &ag ...

@

LES VIKINGS, Richad Fleischer 1958, Kirk Douglas, Tony Curtus, Vivian Leigh (histoire)@ (film complet)


Vers l'an 900, les Vikings conduits par Ragnar envahissent l'Angleterre et tuent le roi de Northumbrie. Son successeur, Allea, fait arrêter son cousin Egbert pour complot.

TELERAMA
Ils n’étaient pas nombreux dans les années 1950 à pouvoir diriger des machines démesurées comme Les Vikings. Richard Fleischer, jadis faiseur de petits polars à la RKO, était de cette trempe, modelant avec autorité l’espace des écrans Scope, dirigeant une armée de techniciens, de figurants, mais aussi des stars toutes-puissantes devant lesquelles il avait la malice de s’éclipser, préférant une réputation d’artisan docile à celle d’auteur. Les Vikings (comme 20 000 Lieues sous les mers ou Barabbas) reste pourtant l’un des témoignages les plus flamboyants de ce que les studios américains pouvaient alors produire.

Kirk Douglas y campe un impétueux prince nordique, amoureux de sa belle captive qui, elle, en pince pour un esclave aux yeux clairs. Sans le savoir, les deux hommes ont le même père (Ernest Borgnine, d’une sauvagerie lubrique indépassable), et la lutte fratricide prend des allures de tragédie classique. Batailles féroces, reconstitution grandeur nature d’un pittoresque village barbare, drakkar en flammes…, tout l’arsenal du grand spectacle y passe. Le charme de cette fresque aux somptueux décors naturels résiste au temps.
LES VIKINGS, Richad Fleischer 1958, Kirk Douglas, Tony Curtus, Vivian Leigh (histoire)@ (film complet) (E)
Vers l'an 900, les Vikings conduits par Ragnar envahissent l'Angleterre et tuent le roi de Northumbrie. Son successeur, Allea, fait arrêter son cousin Egbert pour complot.

TELERAMA
Ils n’étaient pas nombreux ...

@

MAIGRET TEND UN PIEGE, Jean Delannoy 1958, Jean Gabin, Jean Gabin, Annie Girardot (policier)@@


Paris, 1957. Quatre femmes ont été tuées à coups de couteau dans le quartier du Marais. Le commissaire Maigret décide de tendre un piège à l'assassin. Il fait arrêter un faux coupable afin d'obliger le meurtrier à se manifester lors de la reconstitution du dernier crime. Le tueur attaque une auxiliaire de police, mais parvient de nouveau à fuir. Pendant ce temps, l'inspecteur Lagrume prend en filature une femme au comportement suspect.

TELERAMA
Une aventure policière solidement charpentée, avec ce qu’il faut de rebondissements, de coups de sifflet et de peinture sociale pittoresque.

En quelques mois, quatre femmes ont été assassinées dans le quartier du Marais, à Paris. Toutes brunes et boulottes, toutes lardées de coups de couteau. Le commissaire Maigret enrage : pas une piste, pas un indice. Et voilà que l’assassin le défie, téléphonant lui-même à la police…

Ce serial killer des années 1950 opère en milieu bourgeois, s’épanouit comme une plante chétive et vénéneuse au creux de vieilles haines familiales et de poisseuses affaires de mœurs. Bref, un personnage de Simenon avant d’être un assassin. Exporté dans le Paris cartonneux du cinéma « qualité française », il est prétexte à une aventure policière solidement charpentée, avec ce qu’il faut de rebondissements, de coups de sifflet et de peinture sociale pittoresque.

Régnant comme un usurpateur magnifique sur ce ballet sans surprise, Jean Gabin détourne la pipe et le chapeau mou du commissaire Maigret à son profit. Membre d’une longue et disparate série d’incarnations de l’illustre flic, d’Har­ry Baur (avant lui) à Jean Richard ou Bruno Cremer (plus tard, pour la télévision), il n’est pas, de loin, le plus fidèle. Il s’approprie la puissance bougonne du héros de roman, sans écouter ni ses doutes ni ses ambiguïtés. Il invente un nouveau personnage, bourru, chaleureux, épatant : le commissaire Gabin.
MAIGRET TEND UN PIEGE, Jean Delannoy 1958, Jean Gabin, Jean Gabin, Annie Girardot (policier)@@ (E)
Paris, 1957. Quatre femmes ont été tuées à coups de couteau dans le quartier du Marais. Le commissaire Maigret décide de tendre un piège à l'assassin. Il fait arrêter un faux coupable a ...

@

MON ONCLE, Jacques Tati 1958 (comique)@@@


Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver un travail et une femme. Mais Hulot est un candide indomptable.

TELERAMA
Ceux qui s’extasièrent sur Les Vacances de M. Hulot firent la fine bouche devant cette chronique de la vie moderne. On reprocha à Mon oncle d’être réactionnaire, voire poujadiste. Comme Godard, mais sur le ton de l’humour poétique, Tati le Fou s’en prenait en réalité à la déshumanisation des petits soldats du conformisme, des pachas de la mécanique, des petits-bourgeois envoûtés par les parcours fléchés. Et à l’esclavage d’une femme mariée, hantée par la nécessité de nettoyer, servir et paraître. Hulot, lui, fait bande à part, refuse la technique absurde, le culte de l’objet-roi. Il fustige la passivité, exalte le réflexe blagueur des enfants, l’écologie sociale, l’innocence et la rébellion contre les codes imposés. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d’œil, de plaisanteries visuelles…
MON ONCLE, Jacques Tati 1958 (comique)@@@ (E)
Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver ...

@

VERTIGO (Sueurs froides), Alfred Hitchcock, 1958, James Stewart, Kim Novak (thriller sentimental)@@@


Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu'il est sujet au vertige. Un de ses vieux amis le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu'elle ne se suicide. Scottie la prend en filature, la sauve d'une noyade volontaire puis s'éprend d'elle. Cependant, en raison de sa peur du vide, il ne parvient pas à l'empêcher de se précipiter du haut d'un clocher.

TELERAMA
Acrophobie… un nom scientifique pour le vertige maladif qu’éprouve l’inspecteur Ferguson. Cette terreur du vide l’a poussé à abandonner la police. Un ancien ami l’engage pour surveiller son épouse, Madeleine, au comportement étrange.

Vertige… Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, dans une lente et terrible avalanche de trompe-l’œil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l’apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l’illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d’angoisse.

Dans cette œuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroir mais ne donne aucune clé et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial.
VERTIGO (Sueurs froides), Alfred Hitchcock, 1958, James Stewart, Kim Novak (thriller sentimental)@@@ (E)
Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu'il est sujet au vertige. Un de ses vieux amis le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu' ...

@

125 RUE MONTMARTRE, Gilles Grangier, Lino Ventura, Adrea Parisy (thriller)


Pascal, un crieur de journaux parisien au tempérament bourru et candide, se lie d'amitié avec Didier, un homme qu'il a sauvé de la noyade. Accusé à tort d'un meurtre à la suite d'une machination de Didier, Pascal va alors remuer ciel et terre pour prouver son innocence.

TELERAMA
Avec 125, rue Montmartre, Lino Ventura s’offrait une récré entre deux rôles de gangster couturé. Très impliqué dans le scénario, il asticota énergiquement Gilles Grangier, avec qui il tournait pour la troisième fois : « Lino se méfiait du moindre truc, d’un détail, d’un faux pas. Il devait être d’accord sur tout de A à Z », raconte le cinéaste. Grâce à ce coauteur improvisé, à une intrigue ficelée serré et à une superbe photographie, ce classique polar des années 50 se regarde avec plaisir. Les interprètes, de l’exigeant Lino au trouble Robert Hirsch, sont tous excellents.
125 RUE MONTMARTRE, Gilles Grangier, Lino Ventura, Adrea Parisy (thriller) (E)
Pascal, un crieur de journaux parisien au tempérament bourru et candide, se lie d'amitié avec Didier, un homme qu'il a sauvé de la noyade. Accusé à tort d'un meurtre à la suite d'une machination de ...

@

BEN HUR, William Wyler, 1959, Charlton Heston


Jérusalem au Ier siècle. Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de Jérusalem. Mais il refuse la proposition de Messala de le rejoindre et préfère rester fidèle à son peuple. Messala ne le supporte pas. Alors que le gouverneur Gratus parade en ville, une tuile tombe du toit de Ben-Hur. Messala sait son ami innocent, mais le condamne aux galères.

TELERAMA:
Péplum biblique aux onze Oscars — quatorze mois de tournage, cent mille figurants, qui dit mieux pour l’époque ? Très documenté, Ben-Hur a une double nature : grand spectacle populaire et récit édifiant. Revu aujourd’hui, il laisse une impression de lenteur, due à l’intérêt pesant que William Wyler porte aux personnages : tout est exposé, théâtral. Par ailleurs, le spectaculaire du film, dépassé depuis longtemps, est éclipsé par son aspect religieux. Après tant de péplums puisés dans l’Ancien Testament, Hollywood montait en fait indirectement une vie de Jésus, par le biais d’un personnage imaginaire, au destin, disons, plus mouvementé. À voir tout de même une fois dans sa vie…

BEN HUR, William Wyler, 1959, Charlton Heston (E)
Jérusalem au Ier siècle. Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de Jérusalem. Mais il refuse la proposition de Messala de le rejoindr ...

@

BONJOUR, Yasujirô Ozu 1959, Keiji Sada, Yoshiko Kuga (societe)@@


Minoru et Isamu vivent avec leurs parents dans la banlieue de Tokyo. En rentrant de l'école, ils aiment à s'arrêter chez un voisin qui a la télévision pour regarder des matches de sumo. Leurs parents, mécontents, leur interdisent d'y retourner. Pour protester, Minoru et Isamu entament une grève de la parole, qui va provoquer par ricochet de nombreuses incompréhensions parmi les voisins.

TELERAMA
Dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Minoru et Isamu, deux frères, réclament à leur père, Keitaro, un téléviseur. Ils jalousent leurs voisins qui sont les seuls à posséder un poste dans le quartier. Leur père ne cède pas et pour mettre un terme à cette discussion, leur ordonne fermement de se taire. Prenant au mot l'injonction de Keitaro, les deux jeunes garçons décident de ne plus parler à quiconque. Ils ne répondent donc plus aux salutations de leurs voisines, qui ne manquent pas de se sentir offensées. Les médisances gagnent le quartier et jettent le trouble dans les relations entretenues par la famille de Keitaro avec le voisinage...
BONJOUR, Yasujirô Ozu 1959, Keiji Sada, Yoshiko Kuga (societe)@@ (E)
Minoru et Isamu vivent avec leurs parents dans la banlieue de Tokyo. En rentrant de l'école, ils aiment à s'arrêter chez un voisin qui a la télévision pour regarder des matches de sumo. Leurs parents, m&eac ...

@

CERTAINS L AIMENT CHAUD, Billy Wilder 1959, Marylin Monroe, Tony Curtis, Jacl Lemmon (sentimental)@@@


Chicago 1929. Joe et Jerry, deux musiciens au chômage, obtiennent un contrat pour le bal de la Saint-Valentin. Cela fait d'eux, malheureusement, les seuls témoins d'un règlement de comptes entre deux bandes rivales. Le chef de l'une d'entre elles, Spats Colombo, les a repérés et veut les éliminer.

TELERAMA
On connaît la réplique qui clôt ce superbe film : « Personne n'est parfait. » Et moins celle qui résume une grande partie de la philosophie de Billy Wilder, que prononce un Jack Lemmon travesti, sidéré, soudain, par le monde incroyable qu'il découvre : « Les femmes, dit-il alors à son pote Tony Curtis, sont un sexe tout à fait différent. » On n'a jamais mesuré si bien et de manière si concise une des grandes évidences de la vie...
En pleine Prohibition, deux musiciens, poursuivis par des gangsters pour avoir assisté à un massacre, rejoignent, maquillés et pomponnés, un orchestre féminin, dont la vedette est une adorable paumée qui joue de l'ukulélé, tombe amoureuse de tous les saxophonistes mâles qu'elle rencontre et chante « I wanna be loved by you, pooh pooh pee dooh » à la Betty Boop.
Le scénario, d'une audace et d'un humour ravageurs, baigne dans une sensualité gouailleuse (Lemmon et les girls dans sa couchette) et rigolote (Curtis, qui prétend être impuissant, est trahi par la buée de ses lunettes, alors que Marilyn l'embrasse savamment). Le film est une merveille de rythme, d'invention et de gaîté. Si Marilyn est magique, c'est Lemmon dont on se souvient avec le plus d'enthousiasme, dansant un tango érotico-comique avec son soupirant milliardaire et pestant contre un groom qui, dans l'ascenseur, lui a pincé les fesses, alors qu'il (elle) n'est même pas joli(e). On mesure, en revoyant Certains l'aiment chaud, le manque de rythme et de fantaisie effrayant de la comédie américaine actuelle.
CERTAINS L AIMENT CHAUD, Billy Wilder 1959, Marylin Monroe, Tony Curtis, Jacl Lemmon (sentimental)@@@ (E)
Chicago 1929. Joe et Jerry, deux musiciens au chômage, obtiennent un contrat pour le bal de la Saint-Valentin. Cela fait d'eux, malheureusement, les seuls témoins d'un règlement de comptes entre deux bandes rivales. Le c ...

@

KATIA, Robert Siodmak 1959, Romy Schneider, Kirt Jurgens (histoire)@@


En visite dans un pensionnat de jeunes filles, le Tsar Alexandre II est immédiatement séduit par la belle et surprenante Katia. Très vite, leur relation et leur amour ne laisse plus de place au doute, mais sans prestigieuses origines la pauvre jeune fille n'a pas sa place à la cour du Tsar. Folle de chagrin, elle doit quitter la Russie.

TELERAMA
A peine sortie de la série des Sissi, Romy Schneider rempile, prisonnière de son personnage fréquentant les allées du pouvoir. Robert Siodmak plonge avec volupté dans l’imagerie d’Epinal pour décrire les relations adultères de Katia et de son prince charmant, le tsar progressiste (la morale est sauve !).
Ce mélodrame est dominé par la haute et élégante stature de Curd Jürgens. Il ravira les adeptes de tragédies sentimentales et marquera la fin des aventures de Romy chez les rois. Avec Visconti, Cavalier et Welles, une nouvelle carrière commençait pour elle.
KATIA, Robert Siodmak 1959, Romy Schneider, Kirt Jurgens (histoire)@@ (E)
En visite dans un pensionnat de jeunes filles, le Tsar Alexandre II est immédiatement séduit par la belle et surprenante Katia. Très vite, leur relation et leur amour ne laisse plus de place au doute, mais sans prestigi ...

@

LA JUMENT VERTE, Claude Autant-Lara 1959, Bourvil, Francis Blanche (societe erotique)@


Dans le village de Claquebue, une jument verte naît à la ferme des Haudouin. Elle en devient la mascotte et la protectrice. A la mort du père Haudouin, son fils Honoré lui succède. Depuis longtemps, la famille attire la jalousie des Maloret. Durant la guerre de 1870, Zèphe Maloret dénonce Honoré comme étant un franc-tireur.

TELERAMA
“ une comédie paysane ou on lave son linge sale en famille! avec un bourvil inhabituel,mais tout aussi drôle! ”
LA JUMENT VERTE, Claude Autant-Lara 1959, Bourvil, Francis Blanche (societe erotique)@ (E)
Dans le village de Claquebue, une jument verte naît à la ferme des Haudouin. Elle en devient la mascotte et la protectrice. A la mort du père Haudouin, son fils Honoré lui succède. Depuis longtemps, la fami ...

@

A MORT AUX TROUSSES, Alfred Hitchcock 1959, Gary Grant, Eva Mary Saint (thriller)@@@


Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les États-Unis et part à la recherche d'une vérité qui se révélera très surprenante.

TELERAMA
Charme, élégance, interprétation, suspense, scènes mythiques : autant de morceaux de bravoure qui font de la course folle de Cary Grant, traqué par de mystérieux espions, un monument du cinéma.

Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions…

Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma.

Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet.
A MORT AUX TROUSSES, Alfred Hitchcock 1959, Gary Grant, Eva Mary Saint (thriller)@@@ (E)
Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. ...

@

LA VACHE ET LE PRISONNIER Henri Verneuil 1959, Fernandel@@


1943 en Allemagne. Charles Bailly, prisonnier de guerre français, est affecté aux travaux des champs dans une ferme dont le patron est mobilisé sur le front russe. Il décide de s'évader, au grand jour, revêtu de son costume de K.G., en tenant une vache en laisse d'une main et un seau de lait de l'autre.
LA VACHE ET LE PRISONNIER Henri Verneuil 1959, Fernandel@@ (E)
1943 en Allemagne. Charles Bailly, prisonnier de guerre français, est affecté aux travaux des champs dans une ferme dont le patron est mobilisé sur le front russe. Il décide de s'évader, au grand jour, rev ...

@

LE CHIEN DES BASKERVILLE, Terence Fisher 1959, Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee (thriller horreur)@@


Le fameux détective Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le Dr Watson, sont appelés au château des Baskerville. Le corps de sir Charles Baskerville a été découvert sur la lande et Holmes accepte d'enquêter sur son décès. On raconte que les cruels agissements d'un ancien maître des lieux, sir Hugo, auraient attiré une malédiction sur les terres des Baskerville qui se manifesterait par l'intervention d'un chien monstrueux...

TELERAMA
Peter Cushing reprend le rôle de Sherlock Holmes dans cette sinistre enquête sur une malédiction familiale. Bel exercice de style qui privilégie l’atmosphère à l’action.

Depuis la mort de Hugo de Baskerville, égorgé par un chien, une malédiction semble peser sur cette famille de nobles anglais. Sir Henry Baskerville, dernier du nom, demande à Sherlock Holmes d’enquêter sur cette bête mystérieuse qui tue les siens de génération en génération...

Héros d’une série de films tournés dans les années 30, Basil Rathbone aura probablement été à l’écran le Sherlock Holmes le plus fidèle à Conan Doyle. Peter Cushing débarque avec le bagage accumulé dans les autres films de Fisher : le chasseur de vampires, qu’il a interprété dans la série des Dracula, lui colle à la peau. Son Sherlock Holmes n’incarne plus seulement la raison, mais aussi le Bien, opposé à un Mal récurrent, endémique, qui montre son visage dans la somptueuse scène d’ouverture, baroque et colorée. Terence Fisher a su s’approprier l’univers du célèbre détective et tirer le polar vers le métaphysique. Entouré de ses techniciens habituels, il tourne un film « 100 % Hammer » : brouillard sur la lande, ingénues violées par des nobles dégénérés, éclats du tonnerre... Les habitués apprécieront ; les fans de Conan Doyle, eux, se sentiront peut-être trahis...
LE CHIEN DES BASKERVILLE, Terence Fisher 1959, Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee (thriller horreur)@@ (E)
Le fameux détective Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le Dr Watson, sont appelés au château des Baskerville. Le corps de sir Charles Baskerville a été découvert sur la lande et Holmes a ...

@

LE MONDE D APU, Satyajit Ray 1959, Apur Sansar (saga inde)@@@


A Calcutta, Apu, un jeune diplômé, ne trouve pas de travail. Pour se consoler, il joue de la flûte et écrit un roman autobiographique dont il espère qu'il lui apportera la gloire. Alors qu'il accompagne l'un de ses amis à une noce rurale, le fiancé est frappé d'une crise de démence. Pour sauvegarder l'honneur de la famille, Apu accepte d'épouser, Aparna, la jeune fiancée désespérée. Il la ramène à Calcutta. Petit à petit, les deux jeunes gens apprennent à s'aimer. Mais leur bonheur sera de courte durée. A la naissance de leur premier fils, Aparna meurt en couches. Désespéré, Apu erre de ville en ville puis tente de se suicider...
LE MONDE D APU, Satyajit Ray 1959, Apur Sansar (saga inde)@@@ (E)
A Calcutta, Apu, un jeune diplômé, ne trouve pas de travail. Pour se consoler, il joue de la flûte et écrit un roman autobiographique dont il espère qu'il lui apportera la gloire. Alors qu'il accompagne l'un ...

@

LES 400 COUPS, François Truffaut 1959, Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier, Albert Rémy, Guy Decomble (societe)@@@


Antoine Doisnel est un adolescent rebelle. Il sait ne pas être "le fils de son père" et surprend un jour sa mère avec un inconnu. Il se met à fuguer puis, récupéré par ses parents, un nouveau départ semble démarrer dans une confiance rétablie. Mais Antoine subit alors une injustice scolaire et les quatre cents coups reprennent de plus belle...

TELERAMA
LES 400 COUPS, François Truffaut 1959, Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier, Albert Rémy, Guy Decomble (societe)@@@ (E)
Antoine Doisnel est un adolescent rebelle. Il sait ne pas être "le fils de son père" et surprend un jour sa mère avec un inconnu. Il se met à fuguer puis, récupéré par ses parents, u ...