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DALIDA, Lisa Azuelos 2016, Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio (musical bio)@@


De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe 1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l'Amoroso en 1974, le film Dalida est le portrait intime d'une femme absolue, complexe et solaire. Elle était une femme moderne à une époque qui l'était moins. Malgré son suicide en 1987, Dalida continue à rayonner avec sa présence éternelle.

TELERAMA
La vision de la bande-annonce de ce biopic de la chanteuse aux deux mille chansons faisait très peur. La réplique « c'est mon poublic qui m'a faite » semblait assez ridicule. Et le premier quart d'heure du film semble confirmer ces inquiétudes : les débuts de ­Dalida, repé­rée par Bruno Coquatrix et Lucien Morisse, directeur des programmes d'Europe 1, sont platement reconstitués, gâchés, qui plus est, par un play-back très approximatif. On mise peu sur la belle Sveva Alviti, mannequin italien visiblement choisi pour sa ressemblance relative avec l'interprète d'Il venait d'avoir 18 ans. Et puis, surprise : même si elle obéit aux lois du genre (toute une vie hachée menu en deux heures), Lisa Azuelos nous happe, peu à peu, en assumant pleinement la tragédie, le mélo au féminin éclaboussé par les lumières de la rampe. Car on avait oublié combien l'existence de Iolanda Gigliotti fut un paradis public et un enfer sentimental, avec les suicides successifs de tous les hommes de sa vie. Seul Orlando (subtil Riccardo Scamarcio), son frère, son ombre, fut là, encore et toujours. Au gré des concerts, de mieux en mieux filmés — la crinière et le lamé dorés de Dalida irradient comme au bon vieux temps de Maritie et Gilbert Carpentier —, et alors que le sort s'acharne, la réalisatrice fait saillir la solitude et la malédiction d'une star planétaire. Difficile de situer l'instant exact du basculement, mais Sveva Alviti est devenue Dalida. Et ses lèvres collent maintenant si bien au play-back que son interprétation de Je suis malade est le plus beau moment du film.
DALIDA, Lisa Azuelos 2016, Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio (musical bio)@@ (E)
De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe 1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l'A ...

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TIR CROISE, Nicole Weegmann 2024, Christian Berkel, Bibiana Beglau (thriller)@


Les Hoffmann ont tout d'une famille soudée. Médecin à la retraite et veuf, Rainer a laissé dix ans auparavant la maison qu'il occupait à la famille de son fils Andreas, pour s'installer dans la petite dépendance où il recevait ses patients. Alors qu'Andreas et sa femme Bibi ont lancé les invitations pour célébrer le 80e anniversaire du patriarche, Rainer met brutalement fin à ses jours.

TELERAMA
TIR CROISE, Nicole Weegmann 2024, Christian Berkel, Bibiana Beglau (thriller)@ (E)
Les Hoffmann ont tout d'une famille soudée. Médecin à la retraite et veuf, Rainer a laissé dix ans auparavant la maison qu'il occupait à la famille de son fils Andreas, pour s'installer dans la petite d&ea ...

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VIRGIN SUICIDES, Sofia Coppola 1999, Kirsten Dunst, James Woods (drame)@


Dans un quartier calme d'une ville américaine, Cécilia Lisbon, âgée de 13 ans, tente de suicider. Ce drame va bouleverser toute la famille qui change alors son mode de vie. Elle et ses quatre soeurs se retrouvent de plus en plus soumises à l'autorité possessive de leur mère, jusqu'à ne plus pouvoir sortir de chez elles. Quatre garçons, intrigués, se mettent à les observer nuits et jours.

TELERAMA
Cinq jeunes filles en fleurs, cinq sœurs évanescentes dont le souvenir obsède un groupe de garçons inconsolables.

Le récit commence par la fin : au milieu des années 1970, dans une ville pavillonnaire du Michigan, les cinq soeurs Lisbon, toutes blondes et évanescentes, ont mis fin à leurs jours, inexplicablement — peut-être pour échapper au supplice de leur perfection. Ce sont leurs voisins de l'époque qui racontent en voix off, soit un collectif de garçons fascinés, inconsolables, pour qui les disparues conservent, des années après, l'aura de déesses inaccessibles.

Leur mémoire plurielle et exaltée donne au film sa forme spéciale, faite de réminiscences, de rêveries, de fantasmes flous, de souvenirs reconstruits. Sofia Coppola dévide ainsi une vaporeuse élégie, où le temps peut se dilater à la faveur d'un premier baiser, puis sauter sans transition d'avril à octobre. L'échéance qui plane au-dessus des soeurs Lisbon permet à la jeune cinéaste de déniaiser radicalement le film de teenagers. On reconnaît les figures imposées : surprise-partie à la maison sous l'oeil des parents, procession ridicule des garçons venus chercher les filles pour le bal de fin d'année, élection des roi et reine du lycée, dépucelage à l'aube sur un stade désert... Tout y est, mais tout scintille de l'éclat intense des dernières fois. Eternisée autour d'un tourne-disque, d'un téléphone et de quelques chansons sentimentales, l'adolescence est décidément le pays d'où l'on ne revient pas.
VIRGIN SUICIDES, Sofia Coppola 1999, Kirsten Dunst, James Woods (drame)@ (E)
Dans un quartier calme d'une ville américaine, Cécilia Lisbon, âgée de 13 ans, tente de suicider. Ce drame va bouleverser toute la famille qui change alors son mode de vie. Elle et ses quatre soeurs se retrouvent ...