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100000 DOLLARS AU SOLEIL, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier (aventure)@@


Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement clandestin de cent mille dollars au coeur de l'Afrique.

TELERAMA:
Ce film d’action a toujours dégagé une impression de déjà-vu. L’exotisme du désert, le goût de l’aventure, la présence du danger, le thème de l’amitié virile trahie évoquent une tonne de films, militaires ou civils, à odeur de sable chaud et de paysages désolés, comme Un taxi pour Tobrouk. C’est un produit typique des années 1960. Tout y est calibré pour séduire : les comédiens, le dialogue sarcastique, la filouterie et un vague héroïsme tempéré de désillusion. Manque un lien solide entre tous ces éléments.
100000 DOLLARS AU SOLEIL, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier (aventure)@@ (E)
Aux portes du désert, Castigliano dirige une entreprise de transports routiers. Il recrute un jour Hans Steiner, à qui il confie la mission de conduire un chargement clandestin de cent mille dollars au coeur de l'Afrique.
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125 RUE MONTMARTRE, Gilles Grangier, Lino Ventura, Adrea Parisy (thriller)


Pascal, un crieur de journaux parisien au tempérament bourru et candide, se lie d'amitié avec Didier, un homme qu'il a sauvé de la noyade. Accusé à tort d'un meurtre à la suite d'une machination de Didier, Pascal va alors remuer ciel et terre pour prouver son innocence.

TELERAMA
Avec 125, rue Montmartre, Lino Ventura s’offrait une récré entre deux rôles de gangster couturé. Très impliqué dans le scénario, il asticota énergiquement Gilles Grangier, avec qui il tournait pour la troisième fois : « Lino se méfiait du moindre truc, d’un détail, d’un faux pas. Il devait être d’accord sur tout de A à Z », raconte le cinéaste. Grâce à ce coauteur improvisé, à une intrigue ficelée serré et à une superbe photographie, ce classique polar des années 50 se regarde avec plaisir. Les interprètes, de l’exigeant Lino au trouble Robert Hirsch, sont tous excellents.
125 RUE MONTMARTRE, Gilles Grangier, Lino Ventura, Adrea Parisy (thriller) (E)
Pascal, un crieur de journaux parisien au tempérament bourru et candide, se lie d'amitié avec Didier, un homme qu'il a sauvé de la noyade. Accusé à tort d'un meurtre à la suite d'une machination de ...

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1492 LA CONQUETE DU PARADIS, Ridley Scott 1992, Gerard Depardieu@@


Quoique rejeté par toutes les cours d'Europe et raillé par les armateurs, Christophe Colomb en est sûr : il existe une voie occidentale pour gagner par la mer les Indes fabuleuses et en rapporter beaucoup plus rapidement les épices dont sont si friands les gourmets européens. Un armateur espagnol, Pinzon, puis le trésorier de la reine, Sanchez, et enfin la souveraine elle-même lui accordent pourtant leur confiance.

c'est un classique, que dis-je ... un monument !
1492 LA CONQUETE DU PARADIS, Ridley Scott 1992, Gerard Depardieu@@ (E)
Quoique rejeté par toutes les cours d'Europe et raillé par les armateurs, Christophe Colomb en est sûr : il existe une voie occidentale pour gagner par la mer les Indes fabuleuses et en rapporter beaucoup plus rapidement ...

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1900, Bernardo Bertolucci 1976, Robert De Niro, Gérard Depardieu, Dominique Sanda, Burt Lancaster (saga)@@@


Au début du XXe siècle, deux garçons naissent le même jour dans une grande propriété italienne. Alfredo, fils du propriétaire, connaîtra une vie d'opulence entâchée par la montée du fascisme, alors qu'Olmo, de classe inférieure, choisira le camp du socialisme pour vaincre la dictature.

TELERAMA
Alfredo et Olmo sont nés le même jour de 1900 sur le domaine d’une riche famille d’Emilie. Le premier, dans le clan des propriétaires, le second, dans celui des métayers. Alfredo, dispensé de mobilisation pendant la Grande Guerre, adhérera ensuite au fascisme, alors qu’Olmo, rescapé des combats, deviendra communiste…

C’est l’Italie de la première moitié du XXe siècle que raconte Bertolucci dans cette superproduction-fleuve en deux parties — la première plus réussie que la seconde. Le triomphe mondial du Dernier Tango à Paris (1972) avait permis au cinéaste contestataire, disparu le 26 novembre dernier à 77 ans, de réunir un casting international de stars confirmées (Burt Lancaster) ou naissantes (Robert De Niro et Gérard Depardieu). Quarante ans plus tard, son hymne à la lutte des classes, assez proche du « réalisme socialiste » des productions soviétiques d’autrefois, semble souvent caricatural, sinon naïf — voir le personnage de l’affreux régisseur incarné par Donald Sutherland. Novecento est beaucoup plus convaincant — et séduisant — dans sa célébration de la vie, de la terre, du sexe et des saisons, magnifiquement photographiées par Vittorio Storaro. La mise en scène, ample et souvent virtuose, reste magnifique de lyrisme.
1900, Bernardo Bertolucci 1976, Robert De Niro, Gérard Depardieu, Dominique Sanda, Burt Lancaster (saga)@@@ (E)
Au début du XXe siècle, deux garçons naissent le même jour dans une grande propriété italienne. Alfredo, fils du propriétaire, connaîtra une vie d'opulence entâchée par la m ...

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1941, Steven Spielberg 1976, Dan Aykroyd, Ned Beatty (comique aventure)@@


En 1941, après l'attaque de Pearl Harbor, la peur s'installent chez les californiens. Terrifiés à l'idée d'une invasion japonaise, les habitants de Los Angeles vivent dans une psychose permanente et démesurée. Résidant sur une colline qui fait face à l'océan, Ward Douglas voit son jardin occupé par des militaires aux aguets. D'autres s'installent au sommet de la grande roue d'un parc d'attractions. Lorsque le périscope d'un sous-marin japonais fait surface au large, la panique redouble.

TELERAMA
Le sous-titre du film, «La folie gagne», donne une parfaite idée du climat de cette éblouissante comédie, qui renoue avec le genre burlesque, volontiers délaissé. Tout en accumulant de fabuleux effets spéciaux, le film a coûté plus de trente millions de dollars, le cinéaste se livre à une critique mordante d'une Amérique qui voit des envahisseurs partout, bouleversant les règles de la vraisemblance et parfois même du bon goût. Le cinéma hollywoodien des années 1970-80 n'a jamais été aussi loin dans la démesure et la loufoquerie. Un véritable régal !
1941, Steven Spielberg 1976, Dan Aykroyd, Ned Beatty (comique aventure)@@ (E)
En 1941, après l'attaque de Pearl Harbor, la peur s'installent chez les californiens. Terrifiés à l'idée d'une invasion japonaise, les habitants de Los Angeles vivent dans une psychose permanente et démesu ...

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20000 LIEUES SOUS LES MERS, Richard Fleischer 1954, Kirk Douglas, James Mason (aventure fiction)@@@


En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Aronnax, un homme de science et son assistant partent à la recherche du supposé monstre marin...

TELERAMA
1868, à San Francisco. Le professeur Aronnax et son fidèle assistant, Conseil, ne trouvent aucun navire disposé à les emmener à Saïgon. Tous les marins sont terrorisés par le mystérieux monstre aquatique qui vient d'éperonner plusieurs bateaux. Aussi Aronnax et Conseil acceptent-ils de monter à bord d'un vaisseau de guerre affrété par le gouvernement américain et de partir à la recherche du fameux monstre. Après des mois de vaine navigation, ils assistent enfin au naufrage d'un bateau. Sous le choc, ils sont projetés à l'eau en compagnie du harponneur Ned Land et dérivent jusqu'à l'objet de leur quête, qui n'est autre qu'un submersible, commandé par le mystérieux capitaine Nemo...
20000 LIEUES SOUS LES MERS, Richard Fleischer 1954, Kirk Douglas, James Mason (aventure fiction)@@@ (E)
En 1868, un monstre mystérieux s'acharne sur les bateaux naviguant dans l'océan Pacifique. Alarmé par ce phénomène, le gouvernement américain arme une frégate. Ned, un fabuleux harponneur, Ar ...

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3 HOMMES ET UN COUFFIN, Coline Serreau 1985, André Dussollier, Roland Giraud, Michel Boujenah


Jacques, Pierre et Michel, célibataires, vivent ensemble dans un très grand appartement au centre de Paris. Un soir, lors d'une soirée organisée dans leur appartement, Jacques, le steward, accepte de servir de transitaire à un paquet qu'un ami va lui livrer le lendemain. Ayant à peine eu le temps de prévenir ses amis, il part en Extrême-Orient pour plusieurs semaines. Quand arrive le paquet, il se trouve que c'est un bébé.

TELERAMA
Pierre et Michel contemplent, ahuris, le colis incongru adressé à leur colocataire absent. Un « paquet » gazouillant et gigotant… là, sur leur paillasson de célibataires endurcis. Un petit mot griffonné à la hâte leur confie l’objet pour six mois. Voilà les trois fêtards inconséquents et jolis cœurs contraints de jouer les nounous. Un vrai rôle de composition…

Affolés, dépassés, ces pères de fortune multiplient les gaffes attendrissantes. ­Coline Serreau tire mille gags de leur fébri­le incompétence, de leur lent apprivoisement, en profite pour adresser un joyeux pied de nez aux préjugés machistes. His­toi­re tendre et amusante d’un apprentissage : de l’amour, de la maturité, de la responsabilité, hors des schémas classiques.

La cinéaste a toujours aimé bousculer le cadre familial ou social traditionnel. Elle bricole une tribu chaleureuse, avec trois tiers de père idéal : Michel Boujenah, bouclettes encore enfantines, Roland Giraud, tendre et bougon, André Dussollier, charmeur avant tout. Enlevée, touchante, cette comédie layette connut à sa sortie un immense succès commercial.
3 HOMMES ET UN COUFFIN, Coline Serreau 1985, André Dussollier, Roland Giraud, Michel Boujenah (E)
Jacques, Pierre et Michel, célibataires, vivent ensemble dans un très grand appartement au centre de Paris. Un soir, lors d'une soirée organisée dans leur appartement, Jacques, le steward, accepte de servir de tr ...

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37,2 DEGRES LE MATIN, Jean-Jacques Beneix 1986, Beatrice Dalle, Jean-Luc Anglade@


Zorg, 35 ans, employé au gardiennage dans un village de bungalows en bord de mer, rencontre Betty, une jeune femme pulpeuse qui s'installe bientôt chez lui. Son patron n'est pas content mais finit pas accepter la nouvelle venue à condition qu'elle aide Zorg à repeindre les 500 bungalows.

TELERAMA:
Ce film-phénomène adapté du roman de Philippe Djian fit vibrer une génération. Trop rose, trop jaune, trop pub, trop cru, le style Beineix ? Étirées, certaines scènes d’ivresse, d’hilarité ou d’hystérie ? Plutôt en accord avec la démesure des sentiments, avec la bouche de Béatrice Dalle, son talent primitif et explosif, et avec la fébrilité magnifique de Jean-Hugues Anglade. Plus de trente ans après, cela redevient clair comme le ciel de la station balnéaire où se forme le couple fusionnel : 37 ° 2 le matin est un opéra romantique, un Roméo et Juliette où l’amour se fait à poil, où les romanciers sont incompris, et les filles vulgaires des idéalistes qui croient qu’il suffit d’aimer à la folie.
37,2 DEGRES LE MATIN, Jean-Jacques Beneix 1986, Beatrice Dalle, Jean-Luc Anglade@ (E)
Zorg, 35 ans, employé au gardiennage dans un village de bungalows en bord de mer, rencontre Betty, une jeune femme pulpeuse qui s'installe bientôt chez lui. Son patron n'est pas content mais finit pas accepter la nouvelle venue ...

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4 MARIAGES ET 1 ENTERREMENT, Mike Newell 1994, Andie Mac Dowell, Hugues Grant, Kristin Scott-Thomas


Charles est célibataire. Seul compte son petit cercle d'amis, composé de Fiona, Gareth, Tom, Matthew et Scarlett, sa co-locataire. L'amour ne le tente pas et quand il fait la connaissance de Carrie lors d'un mariage où il officie en tant que témoin, il n'imagine en rien la passion qui va l'envahir. Charles tombe amoureux de Carrie.

TELERAMA:
la bonne société pur sucre britannique passe au feu d’une aimable et cruelle drôlerie. Hugh Grant et Andie MacDowell s’amusent visiblement à échanger les rôles, comme on se travestit : à lui, les œillades ingénues, les émois féminins ; à elle, la tranquille assurance du séducteur. Autour d’eux monte une polyphonie colorée de seconds rôles magnifiquement interprétés.
En contrepoint de la comédie, le cinéaste introduit un mouvement plus lent, mélancolique et émouvant : c’est l’« enterrement », le pied de nez de la mort, rappel du temps qui passe, irréversiblement, même pour cet éternel adolescent de Charles. Cette comptine bien balancée, sensible, entre ironie et gravité, parle d’amour avec une feinte désinvolture : une belle « non-demande en mariage » à la manière de Georges Brassens. Si vous avez résisté à cette gourmandise lors de ses multiples rediffusions (est-ce possible ? !), laissez-vous aller à déguster cette pièce montée aigre-douce. Un petit régal.
4 MARIAGES ET 1 ENTERREMENT, Mike Newell 1994, Andie Mac Dowell, Hugues Grant, Kristin Scott-Thomas (E)
Charles est célibataire. Seul compte son petit cercle d'amis, composé de Fiona, Gareth, Tom, Matthew et Scarlett, sa co-locataire. L'amour ne le tente pas et quand il fait la connaissance de Carrie lors d'un mariage où ...

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58 MINUTES POUR VIVRE, Renny Harlin 1990, Bruce Willis, Bonnie Bedella (thriller)@@


L'inspecteur de police McClane attend que l'avion de son épouse atterrisse dans un aéroport international proche de la ville de Washington. D'étranges allers et venues attirent son attention. Il suit des hommes qui communiquent discrètement entre eux jusqu'au sous-sol de l'aéroport.

TELERAMA
Bruce est solide, têtu, débrouillard comme MacGyver, surarmé d’humour.
La veille de Noël, un groupe de terroristes se rend maître de l'aéroport de Washington pour délivrer un dictateur sud-américain extradé vers les Etats-Unis. Le policier John McClane a moins d'une heure pour les arrêter...

Comme dans Piège de cristal, McClane est seul et (presque) désarmé contre une armée d'odieux sadiques. Face à leur détermination meurtrière, il ne peut opposer que son entêtement de flic bourru. Bruce Willis est le type qui sait qu'il ne peut compter que sur lui-même, mais doit aller au charbon pour sauver l'humanité. C'est l'anti-Rambo qui n'a qu'une hâte, rentrer chez lui. Ce mélange de spectaculaire et d'ordinaire, de violence et d'humour reste la clé de la plus originale série de films d'action produite par Hollywood.
58 MINUTES POUR VIVRE, Renny Harlin 1990, Bruce Willis, Bonnie Bedella (thriller)@@ (E)
L'inspecteur de police McClane attend que l'avion de son épouse atterrisse dans un aéroport international proche de la ville de Washington. D'étranges allers et venues attirent son attention. Il suit des hommes qui comm ...

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6 JOURS 7 NUITS, Ivan Reitman 1998, Harrisson Ford, Ana Heche


À l'origine, cela devait être des vacances de rêve pour Robin Monroe, rédactrice-adjointe d'un grand magazine de mode new-yorkais et le richissime et romantique Frank Martin. Contrainte de rentrer immédiatement à New-York pour son travail, Robin est ramenée en avion par le pilote baroudeur et bougon Quinn Harris, mais leur avion s'écrase sur une île déserte. Elle découvre alors l'aventure de sa vie et au final, l'amour.

TELERAMA:
Harrison Ford s’amuse à jouer les Indiana Jones vieillissant, aussi misanthrope que misogyne. Face à lui, Anne Heche, blonde miniature qui rappelle Jean Arthur dans les comédies de Frank Capra : elle est irrésistible en enquiquineuse craquante. Chacun est bien ; ensemble, ils sont encore mieux. L’alchimie d’un duo d’acteurs, ça ne s’explique pas. Le plaisir naît aussi du ton : ni trop premier degré, ni trop clin d’œil. Pas trop réaliste, mais jamais complètement parodique. Ce film reprend une formule (aventures + romance) que le cinéma américain a déjà abondamment explorée. Si la balade a du charme, c’est aussi grâce à ce savoir-faire hollywoodien qui, parfois, a du bon…
6 JOURS 7 NUITS, Ivan Reitman 1998, Harrisson Ford, Ana Heche (E)
À l'origine, cela devait être des vacances de rêve pour Robin Monroe, rédactrice-adjointe d'un grand magazine de mode new-yorkais et le richissime et romantique Frank Martin. Contrainte de rentrer immédiatem ...

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7 ANS AU TIBET, Jean-Jacques Annaud, Brad Pitt@@


A la fin de l'été 1939, l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, premier vainqueur de la face Nord de l'Eiger et qui rêve de conquérir le Nanga Parbat, sommet inviolé de l'Himalaya, accepte de l'argent nazi pour y planter le drapeau à croix gammée. La guerre éclate. Prisonnier des Britanniques à la frontiere de l'Inde, il s'évade. Commence alors la véritable aventure de sa vie : une longue errance qui se termine à Lhassa, résidence du jeune Dalaï-lama avec qui il se lie d'amitié.

TELERAMA:
Sur un sujet aussi « chaud » que le Tibet, soumis de force par la Chine depuis un demi-siècle, et vers lequel convergent depuis peu toutes sortes de sollicitude occidentale, Annaud se devait de faire fort. D'abord, il a entièrement reconstitué le pays du dalaï-lama dans la cordillère des Andes : c'est sûr, son Tibet est plus spectaculaire que celui des rares images télé. Mais son vrai « plus » est ailleurs : dans sa volonté de faire grand, gros et beau, ce n'est pas un seul film qu'il nous propose, mais carrément trois pour le prix d'un.
La pureté gagnée dans un éden inaccessible, voilà donc le fin mot de l'histoire. Et tant pis si l'Histoire vraie, celle de l'invasion chinoise, celle du bouddhisme tibétain, est expédiée avec une certaine désinvolture. Mais cette fois ce n'est plus seulement le rythme, le charme ou l'humour qui font défaut, c'est un souffle, une inspiration. Annaud s'attache, faute de mieux, aux détails, au décorum et c'est tout son film qui sonne creux
7 ANS AU TIBET, Jean-Jacques Annaud, Brad Pitt@@ (E)
A la fin de l'été 1939, l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer, premier vainqueur de la face Nord de l'Eiger et qui rêve de conquérir le Nanga Parbat, sommet inviolé de l'Himalaya, accepte de l'argent nazi ...

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8 MILLIONS DE FAÇONS DE MOURIR, Hal Ashby 1986, Jeff Bridges, Andy García, Rosanna Arquette (thriller)@


Parce qu'il a abattu un dealer sous les yeux de ses enfants, Matt Scudder, rongé par la culpabilité, démissionne de la police et sombre peu à peu dans l'alcool. Son épouse le quitte et, avec elle, toute sa famille. Matt tente de refaire surface en aidant une prostituée, Sunny, à se libérer de l'emprise de son souteneur. Il est en passe d'y parvenir lorsque la jeune femme est égorgée en sa présence. Matt plonge derechef dans la dépression et l'éthylisme. Après une cure de désintoxication, il décide de venger Sunny. Il découvre rapidement qu'elle était mêlée à un vaste trafic de drogue, qu'il cherche à démanteler. Seul contre une bande de malfrats sans foi ni loi, il risque sa peau...

SENS CRITIQUE
Huit millions de façons de mourir est un polar très inégal qui tient surtout par la qualité de son interprétation avec une mention spéciale pour Andy Garcia en malfrat psychopathe. Car le film empile les clichés à commencer par le thème de l’ancien policier devenu alcoolique à la suite d’une bavure et, cerise sur le gâteau, cela s’accompagne de séances de communication de groupe d’un moralisme ridicule et consternant.

Heureusement dans les têtes à têtes entre Matt (Jeff Bridges) et Angel (Andy Garcia) Hal Ashby sait créer une tension remarquable qui explose à la fin du film dans la remarquable séquence de l’échange de Sarah (Rosanna Arquette) contre les sacs de drogues. Là, le réalisateur nous offre un grand moment de cinéma qui peut justifier à lui seul la vision du film.

La dernière scène retombe hélas dans le ridicule et le cliché, avec balade des deux tourtereaux sur la plage au soleil couchant.
8 MILLIONS DE FAÇONS DE MOURIR, Hal Ashby 1986, Jeff Bridges, Andy García, Rosanna Arquette (thriller)@ (E)
Parce qu'il a abattu un dealer sous les yeux de ses enfants, Matt Scudder, rongé par la culpabilité, démissionne de la police et sombre peu à peu dans l'alcool. Son épouse le quitte et, avec elle, toute sa ...

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A BOUT DE COURSE, Sydney Lumet 1988, Steven Hill, Lynne Thigpen (societe)@@@


Pour avoir plastiqué une usine de napalm pendant la guerre du Vietnam par idéal pacifiste, Annie et Arthur Pope doivent vivre dans la clandestinité, car l'attentat a causé la mort d'un vigile et le FBI les traque sans relâche. Ils sont obligés de changer de nom, d'identité et de lieu de résidence très régulièrement. Une sorte de bohême forcée dont tout le monde a épuisé les charmes depuis belle lurette. Surtout Danny, le fils aîné.

TELERAMA
Magnifique réflexion, élégiaque, sur l’engagement à travers le personnage d’un adolescent contraint de suivre ses parents, activistes, qui fuient de ville en ville… Le cinéaste signe l’un de ses plus beaux films.

Douze Hommes en colère, Serpico, Network, Le Prince de New York : on croyait connaître tous les grands films de Lumet, analyste, pendant cinquante ans, des rapports entre l’individu, la morale et la loi. Il restait pourtant cet À bout de course, réalisé presque en douce à la fin des années 1980. Avec cette histoire d’une famille condamnée au mouvement, Lumet, pour une fois, s’éloigne de New York, sa ville de prédilection. En 1971, Arthur et Annie Pope, des activistes, ont fait exploser une usine de napalm pour protester contre la guerre du Vietnam et, sans le vouloir, ont handicapé à vie un gardien. Depuis, ils sont en cavale avec leurs deux fils, déménageant sans cesse et changeant d’identité pour échapper aux agents fédéraux, toujours à leurs trousses.

Fugitif de naissance : c’est un état de plus en plus douloureux pour l’aîné des fils, Danny — frémissant River Phoenix. Pour se construire un destin, pourra-t-il se résoudre à quitter sa famille ? Réflexion passionnante sur l’engagement et l’utopie des années 1970, À bout de course décrit, avant tout, comment des parents pourtant aimants peuvent, au nom de leur idéologie, étouffer, asphyxier leurs enfants. Dans ce drame mélancolique, voire élégiaque — une rareté chez Lumet —, le plus beau personnage n’est pourtant pas Danny, mais sa mère, incarnée par Christine Lahti. La scène où elle essaie d’offrir une autre vie à son fils est belle à pleurer.
A BOUT DE COURSE, Sydney Lumet 1988, Steven Hill, Lynne Thigpen (societe)@@@ (E)
Pour avoir plastiqué une usine de napalm pendant la guerre du Vietnam par idéal pacifiste, Annie et Arthur Pope doivent vivre dans la clandestinité, car l'attentat a causé la mort d'un vigile et le FBI les traque ...

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A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard 1960, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg


Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une étudiante américaine, Patricia. Tout au long du film, Michel essaiera de la persuader de coucher à nouveau avec lui, et elle lui résistera un certain temps en affirmant que lui ne l'aime pas vraiment.

TELERAMA:
Ce grand coup de neuf dans l'histoire de la realisation cinematographique demeure un moment de rupture. On ne cessera, ensuite, de reprocher à Godard son excès d’intelligence, alors qu’il avait su bricoler ce drôle de film, beau et (un peu) con à la fois.
À bout de souffle devient aussi, de scènes de rue en scènes de chambre, un documentaire sur son duo de jeunes acteurs. Belmondo et Seberg démodent instantanément tout ce qu’on voit autour d’eux. Avec le recul du temps, on les croirait découpés dans un magazine et collés sur une époque indifférente à ces ­gamins idéaux. La vie est pourtant de leur côté. Ce souffle passe encore aujourd’hui.
A BOUT DE SOUFFLE, Jean-Luc Godard 1960, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg (E)
Michel Poiccard, jeune voyou insolent, vole une voiture à Marseille pour se rendre à Paris. Mais en route, lors d'un contrôle, il tue un policier qui le poursuivait. Arrivé à Paris, il retrouve une é ...

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A DOUBLE TRANCHANT, Richard Marquand 1985, Glenn Close, Maria Mayenzet (drame)@


Armé d'un couteau de chasse à double tranchant, un individu masqué pénètre dans la villa des Forrester. Peu après, on retrouve Jack Forrester assommé, non loin des corps déchiquetés de son épouse et de leur bonne.

TELERAMA
Armé d'un couteau de chasse à double tranchant, un individu masqué pénètre dans la villa des Forrester. Peu après, on retrouve Jack Forrester assommé, non loin des corps déchiquetés de son épouse et de leur bonne. Unique héritier de la fortune de sa femme, Jack est aussitôt soupçonné par Thomas Krasny, le procureur chargé de l'affaire. Celui-ci ne cache pas son inimitié pour Forrester, dont les articles dans le "San Francisco Times" ne l'ont jamais ménagé. Après un témoignage accablant, Jack est arrêté, avant d'être rapidement libéré sous caution. Il demande à Teddy Barnes, une brillante avocate, ancienne assistante de Krasny, d'assurer sa défense. Après quelques hésitations, la jeune femme accepte de prendre en charge le dossier...
A DOUBLE TRANCHANT, Richard Marquand 1985, Glenn Close, Maria Mayenzet (drame)@ (E)
Armé d'un couteau de chasse à double tranchant, un individu masqué pénètre dans la villa des Forrester. Peu après, on retrouve Jack Forrester assommé, non loin des corps déchiquet&eacu ...

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A L EST D EDEN, Elia Kazan 1955, James Dean, Julie Harris (sentimental)@@@


En 1917, Adam Trask exploite ses terres à Salinas Valley, aidé par ses deux fils jumeaux, Cal et Aaron. Cal, jeune homme troublé, est convaincu que son père ne l'aime pas et tente par tous les moyens de gagner l'affection de son père qui ne voit en lui que des défauts.

TELERAMA
La vieille Amérique chrétienne et puritaine étouffe les jeunes « rebelles sans cause » qui hurlent leur fureur de vivre et leur haine des carcans. Le beau roman de John Steinbeck, publié en 1952, s’inscrit dans cet air du temps, ce goût de liberté qui donne envie de s’affranchir des codes établis. Kazan, adaptateur fidèle, en profite pour rompre avec les règles du cinéma classique : décadrages révélant la haine à peine maîtrisée d’un père pour son fils, scènes d’hystérie dans l’obscurité d’une maison close, ou ce splendide arrêt sur image, saisissant au vol la folie d’une foule de lyncheurs — un homme tient dans sa main la barrière qu’il vient d’arracher, une vieille femme brandit le poing…

Mais, surtout, le cinéaste donne toute latitude à James Dean, dont c’est le premier rôle, pour improviser un personnage à la limite de l’autisme, dont la démarche inégale et enfantine, les yeux étranges et fous, la façon de marmonner ses phrases ou de relâcher sans prévenir sa brutalité restent inégalés. Kazan avait d’abord envisagé pour le rôle un autre débutant, du nom de Paul Newman. A quoi un mythe tient-il ?
A L EST D EDEN, Elia Kazan 1955, James Dean, Julie Harris (sentimental)@@@ (E)
En 1917, Adam Trask exploite ses terres à Salinas Valley, aidé par ses deux fils jumeaux, Cal et Aaron. Cal, jeune homme troublé, est convaincu que son père ne l'aime pas et tente par tous les moyens de gagner l' ...

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A NIGHT IN HEAVEN, John G. Avildsen 1983, Christopher Atkins, Lesley Ann Warren (sentimental)@


Rick Monroe, un garçon franc et sûr de lui, est un sportif populaire dans un collège communautaire de Titusville, en Floride . À la fin de son exposé final, il lance une blague à Faye Hanlon, sa professeure d'expression orale, une femme très stricte et réservée, qui ne l'apprécie guère. Après l'avoir réprimandé, elle décide de le recaler et de l'obliger à refaire le cours.

Faye traverse une période difficile dans son mariage avec Whitney Hanlon, un ingénieur aérospatial qui vient d'être licencié de la NASA. De passage à Chicago , Patsy, la sœur de Faye, une femme libre et indépendante, l'emmène dans un club de strip-tease masculin pour lui remonter le moral. Le spectacle met en scène un artiste surnommé « Ricky la Fusée », qui n'est autre que Rick, un étudiant de Faye. C'est dans ce même club que Rick travaille à temps partiel comme strip-teaseur pour financer ses études. Lorsqu'il aperçoit Faye dans la foule, il lui offre une danse lascive très spéciale , l'embrassant au passage.

Le lendemain, Faye et Rick se croisent par hasard lors d'une fête scolaire. Au départ, Rick cherche seulement à convaincre Faye de lui accorder une autre chance pour son examen final, mais elle refuse. Il comprend alors qu'elle est attirée par lui et commence à flirter. Faye donne rendez-vous à Patsy près de son hôtel, mais découvre qu'elle a été dupée et qu'elle assiste à un autre spectacle de « Ricky la Fusée ».

Comme Patsy doit rentrer chez elle un jour plus tôt, elle cède sa chambre d'hôtel à Faye, qui appelle Whitney et prétend qu'elles logent ensemble dans l'hôtel de Patsy. Par coïncidence, la mère de Rick, Mme Johnson, travaille dans le même hôtel. Lors d'une visite chez elle, Rick recroise Faye ; ils retournent dans la chambre de Faye et font l'amour. Faye doit partir et, pendant son absence, Rick invite sa petite amie, Slick Ferguson, dans la chambre. Elle couche également avec lui. Faye les surprend sous la douche et, humiliée, s'enfuit ; elle comprend qu'elle a été trompée.

De retour d'un entretien d'embauche infructueux , Whitney découvre que Patsy est rentrée. Il se rend à l'hôtel et surprend Rick à sa sortie. Sous la menace d'une arme, il le kidnappe , l'emmène dans une barque à quai et le force à se déshabiller. Impuissant, Rick regarde Whitney, qui s'emporte car ses ordres n'ont pas été exécutés à la lettre. Rick, en larmes, obéit. Whitney le menace à plusieurs reprises, mais finit par cribler la barque de balles, laissant Rick nu à bord tandis qu'elle coule au milieu du fleuve.

Faye rentre chez elle et trouve Whitney qui l'attend ; elle s'excuse et il la pardonne. Finalement, le couple discute de ses problèmes et les résout.
A NIGHT IN HEAVEN, John G. Avildsen 1983, Christopher Atkins, Lesley Ann Warren (sentimental)@ (E)
Rick Monroe, un garçon franc et sûr de lui, est un sportif populaire dans un collège communautaire de Titusville, en Floride . À la fin de son exposé final, il lance une blague à Faye Hanlon, sa prof ...

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A PROPOS D HENRY, Mike Nichols 1991, Harrison Ford (societe)@@@


Henry Turner est un brillant avocat, aussi talentueux que cynique. Son existence est stoppée net quand il est blessé au cours d'un banal braquage. Amnésie, paralysie ; malgré la rééducation, Henry réalise que sa vie ne sera plus jamais la même. Avec l'aide de son épouse, il va devoir réapprendre à vivre.

TELERAMA
Le sujet n'est pas sans faire songer à certaines des comédies - souvent amères - de Frank Capra. Henry Turner est riche et se croit heureux, jusqu'à ce qu'un accident lui fasse peu à peu découvrir les réalités d'une vie quotidienne qu'il ignorait par égoïsme. La morale est d'ailleurs pessimiste. Il faudra que le héros soit blessé par un petit braqueur pour que la vérité lui apparaisse et qu'en même temps les barrières sociales tombent au profit de cette vérité. Celle-ci va se révéler souvent gênante - notamment à l'intérieur du couple formé par Henry et sa femme, Sarah -, mais c'est à ce prix que les protagonistes pourront se regarder en face.

Cette parabole, bien jouée par Harrison Ford et Annette Bening, est l'un des films les plus convaincants de l'inégal Mike Nichols.
A PROPOS D HENRY, Mike Nichols 1991, Harrison Ford (societe)@@@ (E)
Henry Turner est un brillant avocat, aussi talentueux que cynique. Son existence est stoppée net quand il est blessé au cours d'un banal braquage. Amnésie, paralysie ; malgré la rééducation, Henry r ...

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A TALENT FOR LOVING, Richard Quine 1969, Richard Widmark, Cesar Romero, Caroline Munro (western)


Le major Patten est un homme qui ne s'en laisse pas compter. Déjà propriétaire de terres, âprement gagnées autour d'une table de poker, il entend bien agrandir encore son domaine. C'est chose désormais possible. Patten projette, en effet, d'épouser Maria, la fille du très riche don Jose Vicuna. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la famille de notables a été maudite par le peuple aztèque. Tous les descendants sont condamnés à devenir les esclaves de la passion la plus dévorante. Une condition, toutefois, rend la chose pernicieuse : ce n'est qu'après la première étreinte que le maléfice doit s'accomplir...
A TALENT FOR LOVING, Richard Quine 1969, Richard Widmark, Cesar Romero, Caroline Munro (western) (E)
Le major Patten est un homme qui ne s'en laisse pas compter. Déjà propriétaire de terres, âprement gagnées autour d'une table de poker, il entend bien agrandir encore son domaine. C'est chose désorma ...

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A TOUT JAMAIS, une histoire de Cendrillon, Andy Tennant 1998, Drew Barrymore, Anjelica Uston (conte)@


Danielle de Barbarac est une jeune fille pleine de vie qui adore son père. Lorsque celui-ci se remarie, elle a huit ans et est toute prête à aimer sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent, et ses deux filles, Marguerite et Jacqueline. malheureusement, son père meurt deux semaines plus tard. Ses derniers mots sont pour sa fille, ce qui provoque la jalousie de la baronne. vive, intelligente, déterminée, Danielle est une jeune femme très moderne.

TELERAMA
Une nouvelle (et américaine) version de l'inépuisable mythe de Cendrillon, pourquoi pas ? Celle-ci se déroule au XVIe siècle, en France. La jeune héroïne (rebaptisée Danielle !) est une féministe avant l'heure. Certains ajouts sont superflus, certaines « trouvailles » un brin ridicules : par exemple, Léonard de Vinci, en visite à la cour de France, dans le rôle de la bonne fée... Parfois, lorsque le film colle au plus près au conte, on est agréablement surpris. Chaque apparition de la « méchante belle-mère », savoureusement interprétée par Anjelica Huston, est un petit bonheur. Mais, au fil des deux longues heures du film, les moments de magie sont rares, et le conte de fées, lentement mais sûrement, se délite... I.D.
A TOUT JAMAIS, une histoire de Cendrillon, Andy Tennant 1998, Drew Barrymore, Anjelica Uston (conte)@ (E)
Danielle de Barbarac est une jeune fille pleine de vie qui adore son père. Lorsque celui-ci se remarie, elle a huit ans et est toute prête à aimer sa belle-mère, la baronne Rodmilla de Ghent, et ses deux filles, M ...

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SCORNED, Andrew Stevens 1993, Andrew Stevens, Shannon Tweed, Kim Morgan Greene, Daniel McVicar (film e)


Dépouillée de tout apres le suicide de son epoux, Patricia veut se venger sur Alex Weston, responsable de la mort de son mari. Plus rien ne compte alors; elle va utiliser son corps, sa perversité pour le faire tomber lui, sa femme et son fils dans une folie sexuelle.

SCORNED, Andrew Stevens 1993, Andrew Stevens, Shannon Tweed, Kim Morgan Greene, Daniel McVicar (film e) (E)
Dépouillée de tout apres le suicide de son epoux, Patricia veut se venger sur Alex Weston, responsable de la mort de son mari. Plus rien ne compte alors; elle va utiliser son corps, sa perversité pour le faire tomber lu ...

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ABOUT LAST NIGHT, Edward Zwick 1986, Rob Lowe and Demi Moore (comedie romantique)@


Lui est un vrai Don Juan, avec quelque chose d'enfantin. Elle est à la fois libérée et furieusement romantique. Ils passent la nuit ensemble et, le lendemain, se font admonester par leur confident respectif : ce dragueur impénitent de Bernie et cette cynique de Joan. Il faudra beaucoup de caractère à Danny et Debbie pour résister à leurs conseils et se mettre en ménage. Le couple tiendra-t-il ? Les premières disputes ne tardent pas.

TELERAMA
“ Rencontre évidente, quotidien néfaste, amours contrariés, so cliché. On s'ennuie ferme. Oui mais en compagnie de RLowe et DMoore, so glamour ”
ABOUT LAST NIGHT, Edward Zwick 1986, Rob Lowe and Demi Moore (comedie romantique)@ (E)
Lui est un vrai Don Juan, avec quelque chose d'enfantin. Elle est à la fois libérée et furieusement romantique. Ils passent la nuit ensemble et, le lendemain, se font admonester par leur confident respectif : ce dragueu ...

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ABYSS, James Cameron 1989


Heurté par un objet non identifié, Le Montana, un sous-marin nucléaire, se retrouve sur le rebord d'une faille, à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Pour explorer le bateau coulé, la marine américaine réquisitionne la plate-forme pétrolière expérimentale Deepcore.

TELERAMA
Avant “Titanic”, James Cameron nous entraîne dans un voyage glacial et bleuté d’une hypnotique beauté, grâce à des effets spéciaux somptueux. ce voyage sous-marin, est une pure merveille de sensibilité et d’intelligence, qui nous entraîne très loin, entre la vie et la mort, dans un ailleurs inconnu. Un monde extrême, où une lu­mière cris­talline louvoie dans les ténèbres, où l’air et l’eau se confondent dans un mouvement de tourbillon spatiotemporel. La grâce fluide du film tient à son regard physiologique : Cameron nous place ­toujours au cœur de l’action en filmant le corps dans tous ses états. Par son souci du détail, par sa confiance dans la ­durée, il captive. Par son imagination paradoxale (« Si je me noie, on est sauvés ! »), il surprend. La scène du retour in extremis à la vie est inoubliable. Cinéaste du passage transgressif et de la croyance obstinée, Cameron redonne au cinéma d’aventures ses lettres de ­noblesse.
ABYSS, James Cameron 1989 (E)
Heurté par un objet non identifié, Le Montana, un sous-marin nucléaire, se retrouve sur le rebord d'une faille, à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Pour explorer le bateau coulé, la marin ...

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ADIEU POULET, Pierre Granier Deferre 1975, Lino Ventura, Patrick Dewaere (policier)@


En pleine campagne électorale, un inspecteur de police et un garçon de vingt ans sont abattus au cours d'une bagarre par un coleur d'affiches du candidat Lardatte.

TELERAMA:
Derriere l’épatant duo Ventura-Dewaere, qui semblent s’entendre comme larrons en foire, même quand, sur l’écran, ils sont brouillés, on sent la joie du réalisateur et de ses scénaristes, Francis Veber et Jean Laborde, à saisir, dans leurs ambiguïtés, nos mœurs provinciales. Formidable séquence où Ventura éprouve un malin plaisir à donner la parole à un preneur d’otages, victime des magouilles locales, qui en profite, au mégaphone, pour insulter la crapule qui a réussi à se faire élire maire (Victor Lanoux). Quelques isolés, estimables, mais pas toujours inspirés comme Frédéric Tellier (L’Affaire SK1), ont tenté de prendre la relève. C’est dire combien Granier-Deferre et ses deux « poulets » restent précieux.
ADIEU POULET, Pierre Granier Deferre 1975, Lino Ventura, Patrick Dewaere (policier)@ (E)
En pleine campagne électorale, un inspecteur de police et un garçon de vingt ans sont abattus au cours d'une bagarre par un coleur d'affiches du candidat Lardatte.

TELERAMA:
Derriere l’épatant duo Ven ...

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AFFAIRES PRIVEES, Mike Figgis 1990, Richard Gere @@


Nouvellement promu à la police des polices de Los Angeles, Avilla doit enquêter sur un de ses amis. Ce dernier travaille dans la même ville et est accusé de brutalités.

TELERAMA
Le sergent Peck connaît toutes les combines de Los Angeles : c'est souvent lui qui les manigance, en toute ignominie. Avila, flic lui aussi, est un incorruptible, un pur. Il sait Peck coupable, et il le traque. Affaires privées est une course-poursuite à travers une ville pourrie, un jeu de cache-cache entre l'amour et la mort. Avec toutes les qualités du polar à l'américaine : rythme haletant, scénario limpide. Richard Gere et Andy Garcia brillent, chacun en contre-emploi. — Gérard Pangon
AFFAIRES PRIVEES, Mike Figgis 1990, Richard Gere @@ (E)
Nouvellement promu à la police des polices de Los Angeles, Avilla doit enquêter sur un de ses amis. Ce dernier travaille dans la même ville et est accusé de brutalités.

TELERAMA
Le sergent Peck ...

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AFRICAN QUEEN (L ODYSSEE), John Houston 1951, Humphrey Bogart, Katharine Hepburn@


L'Afrique en 1915. Charlie Allnut, américain, transporte sur son bateau 'l'African Queen' toutes sortes de marchandises qu'il distribue dans les villages. Il prévient le révérend Sawyer et sa soeur Rose, tous deux sujets britanniques, de l'approche des troupes allemandes. Il revient le lendemain et embarque Rose, pensant la déposer en territoire neutre. Cependant, décidée à lutter, elle l'oblige à descendre les rapides du fleuve pour rejoindre les Anglais.

TELERAMA
C’est sans doute le bateau le plus célèbre de l’histoire du cinéma. L’African Queen ne paye pas de mine, avec sa coque cent fois rafistolée et sa vieille cheminée crachotante, et pourtant, elle nous embarque toujours à toute vapeur dans un film de légende. Héroïque, romantique, drôle, palpitant : le cinéaste John Huston nous invite à tous les voyages, sur un fleuve d’Afrique orientale, quelque part du côté de la Tanzanie. À bord, Humphrey Bogart et Katharine Hepburn se chamaillent, s’aiment, se démènent et débordent de charme. Lui, pochard magnifique et railleur ; elle, missionnaire touchante et pincée, toujours plus ébouriffée et malmenée. Autour d’eux, la splendeur du paysage, et le danger, partout. Des rapides, des crocodiles, des avaries, et surtout, la Première Guerre mondiale, qui vient d’éclater.
Les péripéties du tournage (le cinéaste baroudeur avait tenu à embarquer toute l’équipe en décors naturels, sur un affluent du fleuve Congo) sont aussi fameuses que celles de l’intrigue elle-même : entre les beuveries, la pluie torrentielle, les serpents, les moustiques, les conflits, les malentendus avec la population locale, l’entreprise (que raconte Clint Eastwood dans son film Chasseur blanc cœur noir, en 1990) semblait vouée à l’échec. Et pourtant, tout comme la mission que se sont imposée les héros du film (s’attaquer tout seuls, avec leur petit bateau, à une canonnière allemande), le film est une réussite éblouissante. Le modèle absolu de toutes les comédies d’aventures.
AFRICAN QUEEN (L ODYSSEE), John Houston 1951, Humphrey Bogart, Katharine Hepburn@ (E)
L'Afrique en 1915. Charlie Allnut, américain, transporte sur son bateau 'l'African Queen' toutes sortes de marchandises qu'il distribue dans les villages. Il prévient le révérend Sawyer et sa soeur Rose, tous deu ...

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AGE OF CONSENT, Michael Powell 1969, Helen Mirren, James Mason (sentimental)@


Bradley Morahan, peintre vieillissant, estime qu'il a fait son temps, et part se ressourcer en Australie, à la fois pour y retrouver ses racines et l'inspiration. Après une semaine agitée à Brisbane, par la faute d'obligations mondaines et d'un gêneur vénal et érotomane, Nathaniel Kelly, il gagne une île paradisiaque qu'il croit déserte, accompagné de son chien Godfrey... mais y vivent une demoiselle d'âge mûr hystérique, Miss Marley, et surtout une vieille femme alcoolique et sa petite-fille, Cora, sauvageonne aux formes pulpeuses qui ne rêve que de partir pour Brisbane et y devenir coiffeuse. Pour quelques dollars, elle accepte de poser pour le peintre et devient sa muse, rendant progressivement à l'artiste son inspiration et le goût de vivre...

« Age of Consent » nous propose la première tête d’affiche d’une jeune femme alors âgée de 23 ans et promise à un avenir prestigieux, Helen Mirren. L’un des points forts du film est sans nul doute sa baignade nue parmi la grande barrière de corail, offrant à nos yeux émerveillés deux merveilles de la nature, mais je m’égare ! Mirren incarne à la perfection Cora, jeune femme innocente mais forte tête, brutalisée par son ivrogne de grand mère et qui ne rêve que d’une chose, économiser assez d’argent pour pouvoir se rendre à Brisbane pour devenir coiffeuse. La rencontre avec Morahan, prête à la payer pour qu’elle pose pour lui est un don du ciel. Mais si leur relation est innocente, l’interférence d’éléments extérieurs va plonger leur aventure dans le drame.

« Age of Consent », comme son titre l’indique, est l’histoire de l’éveil de Cora, aussi bien sentimentalement qu’artistiquement. Deux choses que, seule dans son ile, elle découvre avec Morahan. On trouve aussi dans le film des traces de « The Tempest » de Shakespeare que Powell tentait alors sans succès de monter depuis plusieurs années.

Outre Cora, « Age of Consent » offre une sacrée galerie de personnages, merveilleusement incarnée bien sûr par James Mason (parfait en vieux peintre bourru mais qui retrouve la joie de peindre grâce à Cora), l’australienne Neva Carr-Glynn, surtout connue pour ses rôles à la télévision, parfaite en vieille ivrogne haineuse, ou encore Andonia Katsaros dont c’était le premier rôle et qui incarne une vieille dame bon chic bon genre mais un peu folle qui manquera de violer l’escroc du dimanche incarné par le toujours génial Jack MacGowran (acteur irlandais vu chez David Lean, Polanski et bien d’autres). Sans oublier le chien Godfrey, crédité au générique (juste après Mason, Mirren et McGowan), et qui ajoute une dose de légèreté tout en participant activement à la tournure des événements.

« Age of Consent » est adapté du roman semi autobiographique d’un artiste australien célèbre, Norman Lindsay. Le film a été produit par Michael Powell et James Mason, dont l’appui a été majeur pour financer le film, et qui a rencontré sur le tournage du film, sa deuxième et dernière femme, Clarissa Kaye.

Powell réalise ici avec économie, prenant très peu de prises sur dix semaines de tournage, confiant le résultat à son monteur australien Anthony Buckley et le laissant travailler seul au grand étonnement de Buckley qui avait alors surtout une expérience dans le documentaire et montait pour la première fois un long métrage.

Après le scandale de « Peeping Tom » (1960), Michael Powell n’a plus beaucoup tourné pendant les 30 dernières années de sa vie. Un drame oublié « The Queen’s Guards » (1961), des commandes pour la télévision, et deux derniers longs métrages filmés en Australie « They’re a Weird Mob » (1963) et « Age of Consent » (1969). Il tournera encore un moyen métrage pour enfants « The Boy Who Turned Yellow » (1972), sa dernière collaboration avec Emeric Pressburger, puis un documentaire sur son premier chef-d’oeuvre « Return to the Edge of the World » (1972). Et c’est tout.

Lors de la sortie américaine, Columbia coupa le générique peint du film, remplaça la musique de Peter Sculthorpe, et raccourcit les scènes de nudité d’Helen Mirren, mais le film est présenté par Powerhouse Films qui a édité le film en Blu-Ray, dans sa version intégrale restaurée (avec en bonus la version américaine – raccourcie de 7 minutes). Le blu-Ray est par ailleurs riche en bonus avec le moyen métrage « The Boy Who Turned Yellow » (présentée avec des sous-titres anglais) et de nombreux interviews (notamment avec Helen Mirren et Martin Scorcese). Bref un must have!

« Age of Consent » a été pendant longtemps un film oublié de la filmographie de Powell, malgré qu’il fut son dernier film (involontairement en ce qui concerne Powell qui continua à travailler jusqu’à sa mort sur de nombreux projets). C’est un bonheur de revoir cette comédie dramatique douce-amère dans de si bonnes conditions.
AGE OF CONSENT, Michael Powell 1969, Helen Mirren, James Mason (sentimental)@ (E)
Bradley Morahan, peintre vieillissant, estime qu'il a fait son temps, et part se ressourcer en Australie, à la fois pour y retrouver ses racines et l'inspiration. Après une semaine agitée à Brisbane, par la faute ...

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AGENT TROUBLE, Jean-Pierre Mocky 1987, Richard Bohringer, Catherine Deneuve (thriller)@@


Une route de montagne enneigée. Un car est immobilisé sur le bas-côté. Victorien, routard, monte à bord du véhicule et découvre que tous les passagers sont morts. Consciencieusement, il fait les poches des cadavres avant de passer son chemin. De retour à Paris, il apprend quelques jours plus tard que l'autobus a été retrouvé dans un lac et que l'enquête a conclu à un banal accident de la route. Soupçonnant une affaire louche, Victorien confie son butin à sa tante, Amanda, conservatrice de musée à l'apparence inoffensive. Peu de temps après, le jeune homme est retrouvé assassiné. Sa tante décide alors d'élucider cette affaire...

ALLOCINE
Avec "Agent trouble", Mocky nous offre un thriller à la fois bariolé, baroque et malheureusement bancal, aussi... Bénéficiant de quelques moyens, techniquement le film est soigné, sans être trop léché : lumières, décors, cadrages, rythme et quelques plans de caméra presque compliqués pour bien nous donné l'impression qu'on est chez Mocky, l'atypique. Et sa mise en scène, volubile et dynamique, sert bien les acteurs, qui le lui rendent bien. En tête d'affiche, Deneuve semble s'amuser avec sa perruque frisée, mais son personnage, tout droit sorti de chez Agatha Christie, n'est pas très passionnant... Sinon, Lavanant et Tom Novembre sont épatants et Kristin Scott Thomas a déjà bien du charme... Mais la sensation du film, c'est bien évidemment Richard Bohringer, excellent et assez flippant en pseudo antiquaire-tueur... Mais le problème d'"Agent trouble" c'est finalement son scénario, un peu trop prévisible et gâché par un final un peu raté.... et pourtant, quand j'y repense, j'ai bien aimé être baladé par Mocky, même si c'est un peu intrépide et déroutant.
AGENT TROUBLE, Jean-Pierre Mocky 1987, Richard Bohringer, Catherine Deneuve (thriller)@@ (E)
Une route de montagne enneigée. Un car est immobilisé sur le bas-côté. Victorien, routard, monte à bord du véhicule et découvre que tous les passagers sont morts. Consciencieusement, il fait l ...

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AILLEURS L HERBE EST PLUS VERTE, Stanley Donen 1960, Gary Grant, Robert Mitchum, Deborah Kerr


Lord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Un jour, Charles Delacro, un millionnaire américain, pousse la porte de leurs parties privées et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Sous couvert d'habiter chez son amie Hattie, celle-ci part à Londres et vit quelques jours de rêve avec l'Américain.

TELERAMA
Lord et Lady Rhyall ont dû ouvrir au public leur manoir anglais pour arrondir les fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'immense demeure. Lady Rhyall cultive des champignons qu'elle vend au village, et le majordome supplie qu'on le renvoie pour faire des économies. Un jour, un millionnaire américain, Charles Delacro, pousse la porte marquée "privé" et tombe sous le charme de Lady Rhyall. Elle part à Londres, sous couvert d'habiter chez son amie Hattie et vit quelques jours de rêve avec l'Américain. Lord Rhyall n'est pas dupe, mais tient à garder sa femme sans se montrer jaloux. Il organise un week-end au manoir où les quatre protagonistes vont redistribuer les cartes.
AILLEURS L HERBE EST PLUS VERTE, Stanley Donen 1960, Gary Grant, Robert Mitchum, Deborah Kerr (E)
Lord et Lady Rhyall doivent ouvrir leur manoir anglais au public pour arrondir leurs fins de mois. Ils vivent avec leurs deux enfants dans quelques pièces du château, pendant que les touristes se bousculent dans le reste de l'i ...

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AIR FORCE ONE, Wolfgang Petersen 1997, Harrison Ford, Glenn Close (aventure)@@@


Un groupe de terroristes prend en otage les passagers de l'Air Force One, l'avion du président des Etats Unis, James Marshall. ce dernier, caché dans les soutes, a feint une évasion par la capsule de sauvetage. Tandis que s'engagent des négociations tendues, lui seul peut encore agir pour sauver les siens et assurer la sécurité de son pays...

TELERAMA
Grâce à une collaboration étroite entre les services secrets américains et russes, menée sous l'égide du président Marshall, farouche adversaire du terrorisme, le général Radek, dangereux ultranationaliste néocommuniste, a été capturé. A Moscou, peu après le décollage d'Air Force One, l'avion présidentiel, un commando composé de fidèles de Radek aidés de Gibbs, un agent double des services secrets américains, s'empare de l'appareil. Les terroristes abattent les pilotes, l'escorte présidentielle et prennent en otage l'épouse du Président ainsi que sa fille. Profitant de la confusion générale, le Président s'est caché dans la soute de l'appareil. Commence alors un impitoyable jeu du chat et de la souris entre Marshall et les terroristes...
AIR FORCE ONE, Wolfgang Petersen 1997, Harrison Ford, Glenn Close (aventure)@@@ (E)
Un groupe de terroristes prend en otage les passagers de l'Air Force One, l'avion du président des Etats Unis, James Marshall. ce dernier, caché dans les soutes, a feint une évasion par la capsule de sauvetage. Tandis q ...

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ALEXANDRE LE BIENHEUREUX, Yves Robert 1968, Philippe Noiret, Marlene Jobert (comique)@@@


À la suite de la mort de sa femme, qui l'a toujours mené à la baguette, un fermier décide de profiter de la vie et de se la couler douce.

TELERAMA
Dans sa ferme de la Beauce, Alexandre travaille. Tout le temps. Car « la Grande », son épouse, veille à remplir ses journées de corvées. Soudainement veuf, il décide de ne plus rien faire et commence par se coucher deux mois…

Ce délice de film est non seulement un éloge de la paresse, en accord avec Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, qui critiquait « cette folie [qu’]est l’amour du travail, la passion moribonde du travail », mais aussi le plus doux des manifestes libertaires. « Il faut prendre son temps. Prendre le temps de prendre son temps », dit Alexandre, comme s’il militait, aujourd’hui, pour l’école du loisir. Le temps de se couper une tranche de saucisson, de se rouler une sèche, de regarder une fleur de carotte, mais aussi de jouer au foot avec des gosses, si bien filmés par Yves Robert, cinq ans après La Guerre des boutons.

Philippe Noiret, dans un premier grand rôle qui en fit une vedette, est épatant en écolo contemplatif, volontiers tonitruant quand on le dérange au plumard. Mais l’autre star du film est le chien, sans doute le mieux dressé et le plus expressif de l’histoire du cinéma… Ce film sorti quelques mois avant Mai 68 brille aussi par sa mise en scène graphique, pop et sautillante, à la limite du cartoon, avec Alexandre le grand rêveur au milieu d’un champ de potirons orange fluo, ou quittant tout, à la fin, sans aucune tache (c’est-à-dire aucune tâche) à l’horizon.


ALEXANDRE LE BIENHEUREUX, Yves Robert 1968, Philippe Noiret, Marlene Jobert (comique)@@@ (E)
À la suite de la mort de sa femme, qui l'a toujours mené à la baguette, un fermier décide de profiter de la vie et de se la couler douce.

TELERAMA
Dans sa ferme de la Beauce, Alexandre travaille. Tou ...

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ALICE ET MARTIN, André Téchiné 0998, Juliette Binoche, Alexis Loret


Après des années passées chez sa mère, Martin est envoyé chez son père, auprès de sa belle-mère et de ses demi-frères. 10 ans plus tard, à la suite du décès accidentel de son père, Martin fait une fugue de plusieurs semaines. Retrouvé par la police, il atterrit chez son demi-frère Benjamin, qui vit à Paris avec Alice.

TELERAMA
“ Fort d’une ossature audacieuse -le montage bipolaire donne une intensité névrotique aux personnages- le film dérive vite vers le psychodrame ”
ALICE ET MARTIN, André Téchiné 0998, Juliette Binoche, Alexis Loret (E)
Après des années passées chez sa mère, Martin est envoyé chez son père, auprès de sa belle-mère et de ses demi-frères. 10 ans plus tard, à la suite du décès ...

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ALL THAT JAZZ, que le spectacle commence, Bob Fosse 1979, Keith Gordon, CCH Pounder (musical)@@


Sur la scène d'un théâtre de Broadway, une troupe répète un ballet moderne. Les plus maladroits de la troupe sont éliminés par Joe Gideon, le chorégraphe, piètre mari d'une ex-danseuse, amant inconstant d'une autre et père distrait. À la fois exaspérant et séduisant, il fume comme un pompier, se bourre d'amphétamines, enchaîne la supervision des répétitions et celle du montage d'un film comique sur la mort.

TELERAMA
Chorégraphe brillant, Joe Gideon (Bob Fosse, donc) se meurt et revoit les choses de sa vie… Portrait clinquant et morbide d’un narcissique génial.

Musical, oui, avec des numéros chorégraphiés et filmés par Bob Fosse. Comédie ? Pas vraiment, puisque Joe, un chorégraphe célèbre (Roy Scheider s’est fait la tête de Bob Fosse), est à l’hôpital en train de mourir. Une comédie (tragédie) musicale, donc, sur le thème de la mort ! Une première dans l’histoire du genre. Face à la mort, belle et accueillante (Jessica Lange), Joe fait le bilan de sa vie. Il a trompé les femmes, et lui-même… Il a couru jusqu’à l’épuisement, à la poursuite… Mais de quoi, au fait ? Et de qui ? Le film est le portrait fasciné et narcissique d’un inconscient qui croit pouvoir justifier au nom de son talent les désordres de sa vie.

On pourra regretter deux ou trois longueurs, sur la fin. Le reste est une splendeur. À commencer par la scène, étincelante, où le héros, dans le coma, contemple son double en train de tourner des séquences oniriques avec les trois amours de sa vie : sa femme, sa maîtresse et sa fille. Sur une parodie de vieux standard, cette dernière adresse alors un message d’amour à son père… Comme son incarnation, Bob Fosse est mort en 1987, d’une crise cardiaque… Le film a remporté la Palme d’or à Cannes en 1980.
ALL THAT JAZZ, que le spectacle commence, Bob Fosse 1979, Keith Gordon, CCH Pounder (musical)@@ (E)
Sur la scène d'un théâtre de Broadway, une troupe répète un ballet moderne. Les plus maladroits de la troupe sont éliminés par Joe Gideon, le chorégraphe, piètre mari d'une ex-da ...

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AMADEUS ,Milos Forman 1984, Tom Hulce


Vienne, novembre 1823. Antonio Salieri, compositeur italien, se tranche la gorge en s'accusant d'avoir tué Wolfgang Amadeus Mozart. Enfermé dans un asile, ce vieil homme égaré se confesse au père Vogler. Trente-deux ans plus tôt, en 1781, Antonio Salieri a la faveur de l'empereur mélomane Joseph II. Musicien réputé, il est le compositeur officiel de la Cour.

TELERAMA:
Le film de Forman est chargé en dorures, candélabres, perruques poudreuses à faire passer la cour de l’empereur pour un troupeau de moutons. Mais ce n’est pas ce qu’on lui a reproché. Ce Mozart-là chamboule la dignité des gravures. Tom Hulce lui donne tout ce qu’il peut et, illustre inconnu en 1984, n’a pas été revu depuis. Il saute, glousse, joue du piano debout, à l’envers… C’est Elton John en brodequins ! Et il y a son rire. Un rire de gosse, de fou. Amadeus est rythmé par la musique de Mozart, mais c’est ce rire obscène qui le ponctue, le griffe, le signe.
Raconter l’histoire d’un génie solaire par le biais de la jalousie d’un rival obscur (Salieri) était une assez riche idée. Ne rien cacher de la « mauvaise vie » qui sous-tendait sa belle musique : pas mal non plus, quitte à choquer. Mais le grand truc d’Amadeus, n’est-ce pas ce rire idiot, la perpétuelle touche de ridicule qui ramène au genre humain ce type habitué depuis des lustres à loger parmi les dieux ?
AMADEUS ,Milos Forman 1984, Tom Hulce (E)
Vienne, novembre 1823. Antonio Salieri, compositeur italien, se tranche la gorge en s'accusant d'avoir tué Wolfgang Amadeus Mozart. Enfermé dans un asile, ce vieil homme égaré se confesse au père Vogler. T ...

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AMARCORD, Federico Fellini 1973, Magali Noel, Pupella Maggio (societe)@@@


Chronique autobiographique de Federico Fellini rêvée à Corpole, dans l'Italie fasciste des années 30, où quelques souvenirs d'enfance, fantasmes sexuels et ses visions oniriques se mêle à son goût pour les récits digressifs et truculents. Les habitants célèbrent l'arrivée du printemps en brûlant tout ce qui leur tombe sous la main. La Volpina, une étrange mythomane, subit la rudesse des noceurs. La belle Gradisca s'exhibe en compagnie de ses soeurs.

TELERAMA
À Rimini, les seins de la Gradisca et la parade grotesque des fascistes… Fellini sublime ses souvenirs.
Jamais Fellini n'a été plus proche de l'autobiographie qu'avec ce film au titre évocateur : « Je me souviens », en dialecte romagnol. Souvenirs plus ou moins avérés, donc, du jeune Federico, quand il découvrait la vie à Rimini dans les années 1930.

La mémoire transforme ces instantanés de vie ordinaire en saynètes, tableaux, images irrésistibles. Au fil d'une chronique décousue main surgissent les seins de la Gradisca, l'hyperbolique vamp locale, le directeur du cinéma qui s'est fait la tête d'un célèbre jeune premier hollywoodien, le fabuleux paquebot Rex glissant dans la nuit et la parade grotesque des pompeux guignols en uniforme de la fête fasciste. Rassemblés, tous ces signes, trop beaux pour ne pas être véridiques, cernent les émois d'une adolescence hantée par « la chair » et le péché qui va avec, confrontée à la molle veulerie ambiante vis-à-vis du régime mussolinien, et traversée aussi d'une gravité furtive quand, une nuit, un violon solitaire joue L'Internationale...

La plus mince anecdote est, ici, sublimée par l'oeil de l'artiste Fellini (et de ses complices, le chef op Giuseppe Rotunno et le compositeur Nino Rota) et représente un incomparable hommage au cinéma. Celui qui faisait fantasmer l'adolescent de Rimini et celui qui permet au Maestro de continuer à transfigurer la réalité en rêve éveillé.
AMARCORD, Federico Fellini 1973, Magali Noel, Pupella Maggio (societe)@@@ (E)
Chronique autobiographique de Federico Fellini rêvée à Corpole, dans l'Italie fasciste des années 30, où quelques souvenirs d'enfance, fantasmes sexuels et ses visions oniriques se mêle à son g ...

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AMERICAN BEAUTY, Sam Mendes 1999, Kevin Spacey, Annette Bening (societe)@@@


La famille Burnham semble être, au premier abord, une famille américaine ordinaire. Toutefois, le manque de communication et la frustration mènent vite à un dérèglement total. Le père, Lester, tombe amoureux d'Angela, la jeune et jolie copine de sa fille Jane. Carolyn, la mère de famille, trompe son mari avec un agent immobilier qu'elle admire. De son côté, Jane se rapproche de Ricky, l'étrange fils du voisin.

TELERAMA
En pleine crise de la quarantaine, Lester craque sur une (très) jeune fille, fume des pétards, va bosser dans un fast-food. Critique acide de l’american way of life, avec un Kevin Spacey grandiose.

Pendant une heure, le premier long métrage de Sam Mendes s'apparente à une satire en règle, mais stylée, de l'american way of life, façade pimpante et respectable qui dissimule des abîmes de mal-être, de mesquinerie, de frustration, et encore pire. Lester (Kevin Spacey, oscarisé à juste titre) a ainsi une maison aseptisée, une épouse impeccable à faire peur, une fille adolescentissime et un job de journaliste qu'il assimile volontiers à de la prostitution. Mais là où sa déprime alimente efficacement la satire, son regain de vitalité relève bien davantage la saveur du film. En préférant soudain un job d'employé de fast-food au vernis de réussite que lui procurait son métier, en se comportant à la maison comme un ado fumeur de cannabis, Lester déroge insolemment au modèle de l'Amérique conquérante comme à l'image normative du mâle et du père. Si le film comporte une part subversive, c'est bien dans cette incartade tous azimuts, réprimée hélas par un dénouement bien trop respectueux de la « beauté américaine ».

Synopsis
Lester Burnham, modeste publicitaire, mène une vie aussi confortable que monotone dans une élégante banlieue résidentielle. Sa femme Carolyn, agent immobilier d'une ambition sans limites, le méprise ouvertement, à l'instar de sa fille, Jane, encore jeune mais déjà dépressive. Lorsqu'il perd son emploi, cet accident de parcours, loin de le traumatiser, lui permet de faire le point sur sa vie et de reprendre totalement son destin en main. Désormais, il n'en fera qu'à sa tête, s'autorisera tous les désirs, tous les excès. Sa détermination se renforce encore lorsqu'il fait la connaissance de la ravissante Angela, une amie de sa fille. Et une adolescente forcément décomplexée aux yeux de Lester...
AMERICAN BEAUTY, Sam Mendes 1999, Kevin Spacey, Annette Bening (societe)@@@ (E)
La famille Burnham semble être, au premier abord, une famille américaine ordinaire. Toutefois, le manque de communication et la frustration mènent vite à un dérèglement total. Le père, Lester, ...

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AMERICAN GIGOLO, Paul Schrader 1980, Richard Gere, Lauren Hutton (thriller sentimental)@


Julian Kay, 30 ans, vit à Los Angeles. Beau, libre et indépendant, il monnaie ses charmes auprès de dames riches et esseulées pour gagner sa vie. Il accepte un jour de se rendre à Palm Springs, auprès de la femme d'un financier sadique et voyeur. Le lendemain, sa cliente est retrouvée morte.

TELERAMA
Les films de Paul Schrader ont le mysticisme épais. Par moments, ce sens de la faute et d'une possible rédemption donne des résultats catastrophiques (Hardcore). Ici, c'est limite. Schrader raconte l'histoire d'un homme de plaisir (donc de péché, aux yeux du réalisateur), ­accusé de meurtre et sauvé par la pureté du sentiment amoureux qui le submerge. La fin évoque Bresson : « Quel long chemin il m'a fallu pour parvenir jusqu'à toi », dit le gigolo ­Richard Gere à Lauren Hutton, tel le héros de Pickpocket. Ce qui, tout de même, prête à sourire... Musique à succès de Giorgio ­Moroder et un tube mondial pour Call me, de Blondie.
AMERICAN GIGOLO, Paul Schrader 1980, Richard Gere, Lauren Hutton (thriller sentimental)@ (E)
Julian Kay, 30 ans, vit à Los Angeles. Beau, libre et indépendant, il monnaie ses charmes auprès de dames riches et esseulées pour gagner sa vie. Il accepte un jour de se rendre à Palm Springs, auprè ...

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AMISTAD, Steven Spielberg 1997, Morgan Freeman, Anthony Hopkins (histoire)@@


En 1839, L'Amistad, navire espagnol transportant des esclaves africains, est pris dans une violente tempête au large de Cuba. Une cinquantaine de prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux, qu'ils passent par les armes.

TELERAMA
En 1839, un navire espagnol portant le nom d'Amistad (« amitié ») est chargé d'esclaves africains. Par une nuit de tempête, ils se mutinent, échouent au Connecticut et sont faits prisonniers. Leur procès va s'élargir à un débat sur l'esclavagisme qui préfigure la sécession Nord-Sud.

Il y avait là matière à un film haletant, Spielberg s'en acquitte à merveille, mais, hélas, le temps d'un simple récit inséré dans une entreprise plus ambitieuse. Il y a aussi, dans Amistad, un peu d'histoire des Etats-Unis et pas mal de théâtre au prétoire. Spielberg cherche son héros : Baldwin, l'avocat malin, Joadson, l'anti-esclavagiste, ou Cinqué, chef naturel des Africains ? Tous finissent par s'effacer devant leur pays. En voulant élever systématiquement ses personnages au rang de symboles, le film ne cesse de les réduire. Et l'Amérique sort de là purifiée de toute culpabilité, puisque l'esclavage, nous dit-on, c'était surtout les Espagnols qui le pratiquaient, et cela commençait même en Afrique. — François Gorin
AMISTAD, Steven Spielberg 1997, Morgan Freeman, Anthony Hopkins (histoire)@@ (E)
En 1839, L'Amistad, navire espagnol transportant des esclaves africains, est pris dans une violente tempête au large de Cuba. Une cinquantaine de prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se r ...

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ANASTASIA, Anatole Litvak 1956, Ingrid Bergman, Yul Brynner (histoire)@@


Vérité ou imposture ? La jeune réfugiée découverte à Paris en 1928 serait-elle la véritable princesse Anastasia, la plus jeune des filles du Tsar Nicolas II de Russie, seule rescapée du massacre de sa famille par les Bolcheviks dix ans auparavant ? C'est ce que deux escrocs tentent de faire croire afin de toucher la fortune du Tsar.

TELERAMA
Anna Koreff, ravissante jeune femme amnésique, serait-elle en fait la grande-duchesse Anastasia, seule héritière des Romanov ? Amour, suspense (mou), mythomanie, escroquerie… Et à l’arrivée un film insipide malgré de somptueux interprètes.

Paris, en 1926, un groupe d’exilés veut récupérer la fortune du tsar et recherche sa fille Anastasia, prétendument rescapée. À défaut, un sosie fera l’affaire. On trouve une jeune femme amnésique, dont on entreprend l’éducation, afin de persuader la tsarine qu’elle est sa petite-fille…

Cette superproduction des années 50 est, bien entendu, plus proche de la réalité que le dessin animé de Don Bluth, plus « disneyien » que Disney. Elle signait le retour à Hollywood d’Ingrid Bergman. D’un point de vue historique, elle n’apporte rien de nouveau au mystère, préférant jouer la carte du romanesque. Le scénario entretient jusqu’au bout l’incertitude quant à la véritable identité de la jeune femme. Elle-même se cherche et se résout peu à peu à n’être qu’un rôle, celui d’Anastasia, avec le concours de son Pygmalion, qui paraît tour à tour perfide et humain.

La lente construction de ce personnage régi par des codes d’apparat est assez captivante, car elle devient l’unique enjeu du film. Elle s’accompagne d’une transformation de l’actrice. Au début, hagarde, affolée, Ingrid Bergman s’assagit peu à peu et impose avec finesse sa magnifique présence. Que Yul Brynner, qui a comme toujours fière allure, tombe sous le charme de sa création, est somme toute parfaitement logique.
ANASTASIA, Anatole Litvak 1956, Ingrid Bergman, Yul Brynner (histoire)@@ (E)
Vérité ou imposture ? La jeune réfugiée découverte à Paris en 1928 serait-elle la véritable princesse Anastasia, la plus jeune des filles du Tsar Nicolas II de Russie, seule rescapée d ...

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ANDREI ROUBLEV, Andrei Tarkovski 1966 (biopic)@@@


En Russie, au début du 15e siècle. Andrei, Kirill et Danill, trois moines peintres d'icônes, se rendent chez le maître Théophane le Grec pour participer à la décoration de la cathédrale de Moscou. Seul Andrei est choisi pour ce travail. Il traverse le pays avec son apprenti pour rejoindre la capitale.

TELERAMA
Un un prologue et huit tableaux, la vie d’un moine et peintre d’icônes dans la Russie du XVᵉ siècle. Dès ce deuxième film du réalisateur, tout y est. L’exigence de Tarkovski vis-à-vis de lui-même et de son spectateur. Et sa compassion pour les créatures que nous sommes.

Bien sûr, les hommes du XVᵉ– ou du XXIᵉ – siècle recrucifieraient le Christ s’il revenait parmi eux (d’où cette séquence inouïe d’un Golgotha sous la neige en Russie). Bien sûr, le chemin est ardu ; les lâchetés et les trahisons sont multiples. Mais le doute n’est pas permis : écœuré par ce qu’il a vu et vécu, le peintre retrouve la force de créer en contemplant un adolescent qui, pour construire une cloche gigantesque, a misé sur la foi et non sur la raison. Comme une réponse à la tentation du silence éclatent, à la fin – seules séquences en couleurs –, les icônes peintes par Roublev. Dorées. Lumineuses. Chatoyantes. « À travers l’art, disait Tarkovski, l’homme exprime son espoir. Tout ce qui n’exprime pas cet espoir, ce qui n’a pas de fondement spirituel, n’a aucun rapport avec l’art. »
ANDREI ROUBLEV, Andrei Tarkovski 1966 (biopic)@@@ (E)
En Russie, au début du 15e siècle. Andrei, Kirill et Danill, trois moines peintres d'icônes, se rendent chez le maître Théophane le Grec pour participer à la décoration de la cathédrale ...

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ANGELIQUE marquise des anges, Bernard Borderie 1964, Robrt Hossein, Michele Mercier, Jean Rochefort (saga sentimental)@@


A peine sortie du couvent, la belle et jeune Angélique de Sancé doit épouser, selon le désir de son père impécunieux, Joffrey de Peyrac, un gentilhomme laid, riche et boiteux. Angélique finit pourtant par éprouver une grande passion pour ce mari captivant et fort. Hélas, le jeune Louis XIV passe par le château de Peyrac et, jaloux de la fortune du mari comme de la beauté de sa femme, le fait tomber en disgrâce. Les ennuis commencent. Joffrey est suspecté de sorcellerie, des rivaux veulent s'emparer de ses richesses, d'anciens partisans de la Fronde cherchent à se venger d'Angélique, qui avait fait échouer un de leurs plans. Arrêté puis condamné après un simulacre de procès, Joffrey doit être conduit au bûcher...

TELERAMA
Au risque de paraître ringarde, osons le dire : Angélique, c’est une vraie copine. Ado, on aurait tellement voulu lui ressembler, et, depuis, elle revient régulièrement remuer quelques souvenirs. On lui en veut toujours de faire sa pimbêche avec son comte de mari, sous prétexte qu’elle ne raffole pas des cicatrices. Mais personne ne sait comme elle défier l’autorité du Roi-Soleil, qui, tout penaud, s’excuserait presque d’avoir envoyé son grand amour Joffrey périr sur le bûcher. Alors, Angélique peut bien irriter notre conscience de cinéphile avec ses aventures bon marché aux alibis historico-érotico-romanesques... Quand on était les meilleures amies du monde, on lui avait juré fidélité. Parole tenue.


ANGELIQUE marquise des anges, Bernard Borderie 1964, Robrt Hossein, Michele Mercier, Jean Rochefort (saga sentimental)@@ (E)
A peine sortie du couvent, la belle et jeune Angélique de Sancé doit épouser, selon le désir de son père impécunieux, Joffrey de Peyrac, un gentilhomme laid, riche et boiteux. Angélique finit ...

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APOLLO 13, Ron Howard,1995, Tom Hanks, Bill Paxton


Pour la Nation américaine, Apollo 13 était un vol spatial de routine jusqu'à ce que retentisse dans l'espace cet appel : Houston, nous avons un problème . À une distance de 205 000 miles de la terre, dans une navette spatiale gravement endommagée, les astronautes Jim Lovell, Fred Haise et Jack Swigert mènent une lutte désespérée pour survivre. Dans la salle de contrôle de la NASA, tout est tenté pour sauver ces hommes.

TELERAMA:
La mort rôde souvent dans cette aventure aux limites du néant. Tom Hanks joue plutôt la carte de la sobriété, et c'est tant mieux. Malgré certaines touches de sentimentalisme lacrymal (avec les familles restées sur Terre) et le bombardement risible de termes techniques incompréhensibles, ce spectacle en très haute altitude tient globalement en haleine.
APOLLO 13, Ron Howard,1995, Tom Hanks, Bill Paxton (E)
Pour la Nation américaine, Apollo 13 était un vol spatial de routine jusqu'à ce que retentisse dans l'espace cet appel : Houston, nous avons un problème . À une distance de 205 000 miles de la terre, dans ...

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ARABESQUE, Stanley Donen 1966, Gregory Peck, Sophia Loren (thriller)@@


Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionner pour son compte le magnat du pétrole Nejim Beshraavi. Il sait que Beshraavi va contacter Pollock pour l'aider à déchiffrer un document d'une extrême importance.

TELERAMA
Un message secret dans des hiéroglyphes. Gregory Peck en égyptologue farfelu. Sophia Loren en menteuse congénitale. Tout n’est que rythme et sophistication.
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Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966.
Sophia Loren, dans l’excellent « Arabesque » de Stanley Donen, inspiré du roman de Gordon Cotler, et sorti en 1966. Universal Pictures - Sanley Donen Films

Trois ans après le triomphe de Charade, Stanley Donen décide de refaire le même film, mais à l’envers. Dans Charade, la mise en scène était au service du couple Audrey Hepburn-Cary Grant. Alors qu’ici le duo Sophia Loren-Gregory Peck sera au service de la mise en scène. D’où ces plans sophistiqués, à la limite du maniérisme : fuite dans les escaliers filmée à travers un lustre ; zooms sur des miroirs ou sur le capot d’une Rolls.

Autre différence : dans Charade, c’est Cary Grant qui changeait sans cesse d’identité, et Audrey Hepburn le croyait à chaque fois. Ici, c’est Gregory Peck qui joue les Audrey Hepburn, et c’est Sophia Loren qui ruse et se contredit, aussi excentrique que les tenues superbes créées par Marc Bohan, alors patron de la marque Christian Dior.

À lire aussi :

Mort de Stanley Donen : portrait d’une légende du musical

Un an plus tard, Stanley Donen fera encore mieux. Dans Voyage à deux, puzzle nostalgique sur un couple qui se défait, les robes et les coiffures d’Audrey Hepburn ne seront plus seulement un contrepoint. Elles serviront de fil d’Ariane au spectateur pour se repérer dans le temps et le désamour des personnages. Faire de la mode un personnage essentiel à l’action, c’est ce qu’a réussi Stanley Donen avec Voyage à deux, dont Arabesque est le brouillon brillant.
ARABESQUE, Stanley Donen 1966, Gregory Peck, Sophia Loren (thriller)@@ (E)
Le premier ministre d'un État du Moyen-Orient, Hassan Jena, demande à David Pollock, professeur de langues anciennes à l'université d'Oxford, d'espionner pour son compte le magnat du pétrole Nejim Beshraav ...

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ARMAGEDDON, Michael Bay 1998, Bruce Willis, Billy Bob Thornton (science fiction)


Alors qu'elle se trouve en mission en orbite terrestre, la navette Atlantis est détruite par une pluie de météorites qui termine sa course sur New York. Ceci est le prélude d'une catastrophe majeure : un astéroïde de la taille du Texas va s'écraser sur Terre dans dix-huit jours. Dan Truman, directeur des opérations de vol à la NASA, envisage la mission de la dernière chance : envoyer des astronautes sur l'astéroïde pour qu'ils y creusent un puits dans lequel sera insérée une charge nucléaire.

TELERAMA
C’est pas un petit astéroïde qui va faire peur à Bruce Willis et ses bricolos de l’espace. Gros film catastrophe à succès mais pas très malin.

Un astéroïde largue des étrons nucléaires sur la Terre. La fin du monde est proche. La solution : creuser un trou dans l’astéroïde et y jeter une bombe atomique. Qui s’y colle ? Une bande de « plombiers » trop gros, trop maigres, mal rasés, mal léchés. « L’étoffe des zéros », plaisante l’un d’eux… Il s’ensuit, pour en faire de vrais z’héros, deux heures d’épopée avec le lot attendu d’incidents mécaniques, de pétages de plombs, de sacrifiés. On assiste à une énième restauration de la virilité de l’Amérique. À la fin, Bruce Willis marie sa fille, et le héros est prêt à se reproduire. Le déclin de ce monde-là n’est pas pour demain et mieux vaut, aujourd’hui, voir Don’t look up, d’Adam McKay (sur Netflix), beaucoup plus brillant et pertinent !
ARMAGEDDON, Michael Bay 1998, Bruce Willis, Billy Bob Thornton (science fiction) (E)
Alors qu'elle se trouve en mission en orbite terrestre, la navette Atlantis est détruite par une pluie de météorites qui termine sa course sur New York. Ceci est le prélude d'une catastrophe majeure : un ast&eacu ...

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ARRETE DE RAMER, T ES SUR LE SABLE, Ivan Reitman 1979, Bill Murrray (comique)@


Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imagination fertile. Leur victime de prédilection, le directeur du camp, Morty, un fat sans jugement, se révèle bien incapable d'imposer un semblant de discipline. Seul Rudy, un adolescent complexé, est malheureux dans cette ambiance potache.

TELERAMA
Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imagination fertile. Leur victime de prédilection, le directeur du camp, Morty, un fat sans jugement, se révèle bien incapable d'imposer un semblant de discipline. Seul Rudy, un adolescent complexé, est malheureux dans cette ambiance potache. En effet, ses camarades ne cessent de se moquer de lui depuis qu'il leur a fait perdre un match de football. Tripper, le plus déchaîné des moniteurs, prend Rudy sous sa protection et, tandis que lui-même conquiert l'amour, il lui apporte la gloire et l'estime de soi...
ARRETE DE RAMER, T ES SUR LE SABLE, Ivan Reitman 1979, Bill Murrray (comique)@ (E)
Au camp lacustre de North Star, l'été ramène 600 garnements et une bande de moniteurs décontractés, prêts à commettre toutes les bêtises qui se présentent à leur imaginatio ...

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ARTEMISIA, Agnes Merlet 1997, Michel Serrault, Valentina Cervi, Miki Manojlovic (histoire bio)@@


Artemisia Gentileschi, dix-sept ans, est la fille d'Orazio Gentileschi, un peintre italien de renom. Elle fait preuve de talent artistique et est encouragée par son père à peindre, car il espère qu'elle perpétuera son art à sa mort. Cependant, dans l’Italie du début du XVIIe siècle, il est interdit aux femmes de peindre des nus humains ou d’entrer à l’Académie des Arts. Orazio permet donc à sa fille d’étudier dans son atelier, bien qu’il lui interdit de voir des hommes nus. Déterminée, elle soudoie le pêcheur Fulvio avec un baiser pour lui permettre d’observer son corps.

Plus tard, Artemisia cherche la tutelle d'Agostino Tassi, qui peint des fresques dans le même bâtiment que son père, pour apprendre de lui l’art de la perspective. Tassi est un homme connu pour sa débauche nocturne et le duo perfectionne leur compétence en tant qu’artistes. Ils finissent par tomber amoureux et commencent à avoir des relations sexuelles. Le père d’Artemisia découvre le couple ensemble et intente un procès contre Tassi pour viol. Au cours du procès qui suit, l’état physique d’Artemisia est examiné par deux religieuses, puis elle est torturée par des cordes enroulées autour de ses doigts. Néanmoins, Artemisia nie avoir été violée et proclame leur amour mutuel. Tassi lui-même, dévasté par son sort, admet l’avoir violée afin d’arrêter son calvaire.

TELERAMA
ARTEMISIA, Agnes Merlet 1997, Michel Serrault, Valentina Cervi, Miki Manojlovic (histoire bio)@@ (E)
Artemisia Gentileschi, dix-sept ans, est la fille d'Orazio Gentileschi, un peintre italien de renom. Elle fait preuve de talent artistique et est encouragée par son père à peindre, car il espère qu'elle perp&eacu ...

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ASCENSEUR POUR L ECHAFAUD, Louis Malle 1958, Jeanne Moreau, Lino Ventura, Maurice Ronet (thriller drame psychologique)@@@


Julien Tavernier et sa maîtresse, Florence Carala, la femme de son patron, ont imaginé un plan diabolique pour supprimer le mari gênant. Une fois le meurtre commis, Julien, revenu sur ses pas pour faire disparaître une pièce à conviction malencontreusement oubliée, se retrouve bloqué dans l'ascenseur par une coupure de courant. Au dehors, un blouson noir, Louis, vole la voiture de Julien et y fait monter sa petite amie Véronique. Florence reconnaît la voiture mais ne distingue pas le conducteur.

TELERAMA
Jeanne attend son amant criminel, prisonnier d’un ascenseur. La trompette de Miles improvise une longue plainte qui traduit un désarroi indicible. Un grand classique.

Louis Malle (il avait alors 24 ans) a conçu son premier long métrage comme un lent compte à rebours. Un homme commet un assassinat. Au moment de s’enfuir dans sa voiture, il réalise qu’il a oublié la corde qui lui a servi à grimper d’un balcon à l’autre. Il retourne sur les lieux et prend l’ascenseur. Le gardien coupe soudainement le courant pour le week-end. Le meurtrier reste coincé entre deux étages. À l’extérieur, sa maîtresse l’attend…

D’un côté, un homme enfermé ; de l’autre, une femme qui erre dans Paris. Entre eux : l’ombre du crime. Louis Malle alterne scènes muettes où le moindre bruit devient inquiétant et séquences sonores qui semblent retarder l’instant où les amants pourront se voir et s’expliquer. L’intrigue policière laisse place, tout doucement, à une atmosphère à la fois morbide et sensuelle. Pour accompagner Jeanne Moreau déambulant dans les rues, la trompette de Miles Davis improvise. Elle semble exprimer le désarroi indicible de la jeune femme. Ascenseur pour l’échafaud préfigure le plus beau film de Louis Malle, Le Feu follet, où Maurice Ronet s’égare dans la douleur jusqu’au suicide.

SYNOPSIS
Julien Tavernier et sa maîtresse, Florence Carala, la femme de son patron, ont imaginé un plan diabolique pour supprimer le mari gênant. Une fois le meurtre commis, Julien, revenu sur ses pas pour faire disparaître une pièce à conviction malencontreusement oubliée, se retrouve bloqué dans l'ascenseur par une coupure de courant. Au dehors, un blouson noir, Louis, vole la voiture de Julien et y fait monter sa petite amie Véronique. Florence, qui attend son amant à la terrasse d'un café, reconnaît la voiture mais ne distingue pas le conducteur. Elle constate tout de même qu'il est en aimable compagnie. Jalouse et se croyant trahie, elle erre dans Paris, tandis que Julien s'évertue à sortir de l'ascenseur...
ASCENSEUR POUR L ECHAFAUD, Louis Malle 1958, Jeanne Moreau, Lino Ventura, Maurice Ronet (thriller drame psychologique)@@@ (E)
Julien Tavernier et sa maîtresse, Florence Carala, la femme de son patron, ont imaginé un plan diabolique pour supprimer le mari gênant. Une fois le meurtre commis, Julien, revenu sur ses pas pour faire disparaître ...

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ASSASSINATS EN TOUS GENRES, Basil Dearden 1969, Oliver Reed, Diana Rigg (thriller)@@


Londres, 1906. Sonya Winter n'a qu'une ambition : devenir journaliste. Elle découvre qu'un mystérieux Bureau de l'Assassinat s'est rendu coupable d'une série d'attentats politiques. Persuadée de détenir un scoop, elle propose à Lord Bostwick, directeur d'un grand quotidien londonien, de réaliser un reportage sur cette étrange organisation criminelle.

TELERAMA
La pétillante Sonya Winter (Diana Rigg, alias Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir), suffragette de la Belle Époque, découvre l’existence d’un « Bureau des assassinats » qui, moyennant finance, prépare à volonté « contrats » et attentats en tout genre. Elle commande donc la mise à mort du… chef du bureau en question, que ses associés sont prêts à supprimer sans états d’âme.

Écrite et décorée (!) par le collaborateur attitré de Basil Dearden, cette joyeuse comédie d’humour noir voyage à travers l’Europe pré-14-18 : société secrète londonienne, maison close parisienne — avec Philippe Noiret en père maquereau —, intrigues vénitiennes et final assez réussi à bord d’un zeppelin allemand. On pense à la littérature anglaise du XIXe — Oliver Reed a quelque chose du Florizel de Stevenson —, aux Mystères de l’Ouest, voire à Bernard et Bianca (« SOS Société, nous sommes là pour vous aider ! »). Un charme suranné un peu volatil, mais pas désagréable.
ASSASSINATS EN TOUS GENRES, Basil Dearden 1969, Oliver Reed, Diana Rigg (thriller)@@ (E)
Londres, 1906. Sonya Winter n'a qu'une ambition : devenir journaliste. Elle découvre qu'un mystérieux Bureau de l'Assassinat s'est rendu coupable d'une série d'attentats politiques. Persuadée de détenir un ...

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ASTERIX CONTRE CESAR


La Gaule en l'an 50 avant Jésus-Christ, est occupée par les Romains. Un seul village résiste, grâce à la potion magique, préparée par le druide Panoramix, qui rend ses habitants invincibles pendant plusieurs minutes. Parmi eux, nos héros Astérix et Obélix, ridiculisent n'importe quel assaillant. Au moment où César se prépare à envahir l'Angleterre, il apprend que ce village tient en échec ses troupes et refuse de payer l'impôt.

TELERAMA:
C'est un film construit dans un matériau fragile avec, dans le rôle clé de Détritus, Roberto Benigni, cette incarnation vivante de tous les débordements « bédéesques ». On s’amuse à observer la façon dont Gérard Depardieu joue à être Obélix et le devient illico sous nos yeux avec une aisance confondante. On s’étonne de voir jusqu’au bout, derrière les bacchantes d’Astérix, un Christian Clavier venu là, disons, en « visiteur ». On ne se lasse pas du « coup » de l’éléphant planté dans le sol par les défenses (extrait diffusé quelques dizaines de fois dans une promo au canon...). On patiente. On s’impatiente. On accueille avec plaisir les deux ou trois belles idées qui redonnent du punch au dernier quart du film. Et on se dit alors qu’Uderzo devrait être content de cette scrupuleuse opération de protection du patrimoine. Pour le reste, selon que l’on est tombé dedans, ou pas, quand on était petit...
ASTERIX CONTRE CESAR (E)
La Gaule en l'an 50 avant Jésus-Christ, est occupée par les Romains. Un seul village résiste, grâce à la potion magique, préparée par le druide Panoramix, qui rend ses habitants invincibles pe ...

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AU DELA DE LA GLOIRE, Samuel Fuller 1980, Lee Marvin, Mark Hamill (guerre shoah)@@


Pendant la Seconde Guerre mondiale. Un groupe de quatre copains fait corps avec le sergent Possum, un vétéran de la Grande Guerre. Sous ses ordres, pendant toute la durée du conflit, ils se battent sur tous les fronts, d'Afrique du Nord en Tchécoslovaquie, de la Sicile à la Normandie. Griff, Vinci, Zab et Johnson sont partout en première ligne, suivant aveuglément leur sergent, lequel est fait prisonnier. Mais le valeureux sous-officier parvient à s'évader et rejoint les survivants de son groupe. En Tchécoslovaquie, en mai 1945, Possum et l'escouade pénètrent dans un camp de concentration défendu par les SS. Griff comprend soudain le sens de son combat...

TELERAMA
Tout en montrant la folie et l’absurdité de la guerre, Au-delà de la gloire n’est pas un banal film pacifiste. Il s’agit plutôt d’une chronique sur la survie, variant les registres et les points de vue.

Spectaculaire mais évitant tout effet facile, le film regorge de scènes marquantes à l’image du débarquement en Normandie où l’économie de moyens n’exclut pas la puissance d’évocation et renvoie Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg à sa pyrotechnie et son hémoglobine.

On n’oublie pas non plus la scène de la découverte d’un camp de concentration (Fuller participa à la libération du camp de Falkenau). Là encore, la suggestion l’emporte sur le voyeurisme et la démonstration. L’horreur, l’effroi, la stupéfaction sont là, mais l’essentiel se joue hors-champ. Pour la Nouvelle Vague, les travellings étaient affaire de morale. Fuller le démontre magistralement.

Christian Authier
AU DELA DE LA GLOIRE, Samuel Fuller 1980, Lee Marvin, Mark Hamill (guerre shoah)@@ (E)
Pendant la Seconde Guerre mondiale. Un groupe de quatre copains fait corps avec le sergent Possum, un vétéran de la Grande Guerre. Sous ses ordres, pendant toute la durée du conflit, ils se battent sur tous les fronts, ...

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AU REVOIR LES ENFANTS, Louis Malle 1987


En 1944, Julien est pensionnaire dans un collège catholique. Il découvre Jean, un nouveau venu, fier et secret. Julien et Jean se prennent peu à peu en amitié. Cependant, ce lien ne pourra jamais s'épanouir. La Gestapo débarque un jour au collège et arrête le Père Jean et les trois enfants juifs qu'il avait cachés parmi ses petits catholiques.

TELERAMA:
Cette chronique vivante, dure et sensible, est inspirée d’un souvenir d’enfance de Louis Malle. Quatorze ans après Lacombe Lucien, parcours d’un jeune milicien sans états d’âme, le cinéaste revisite l’Occupation sous un angle plus intime. Si l’on retrouve son regard sans illusions sur la grisaille morale ambiante, on ressent aussi, dans la délicatesse des portraits d’enfants, dans la douleur de la séquence finale, une émotion profonde et un hommage à tous ceux qui eurent le courage de risquer leur vie pour en sauver d’autres.
AU REVOIR LES ENFANTS, Louis Malle 1987 (E)
En 1944, Julien est pensionnaire dans un collège catholique. Il découvre Jean, un nouveau venu, fier et secret. Julien et Jean se prennent peu à peu en amitié. Cependant, ce lien ne pourra jamais s'épanoui ...

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AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la planète.

TELERAMA
Bond, épisode 6. Plus mélancolique, plus doucereusement sophistiqué qu'à l'ordinaire, avec une photo superbe de Michael Reed et une très belle musique de John Barry. Surprise : Bond se marie. Sa femme est assassinée par le Spectre, le jour de ses noces. Et c'est sur les larmes d'un James Bond détruit que se clôt le film...

Hélas, c'est George Lazenby qui a été choisi pour remplacer Sean Connery. La légende veut que, pour se venger des caprices de son partenaire, Diana Rigg (Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir) ait obstinément mangé de l'ail avant chaque scène d'amour.
AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, Peter Roger Hunt 1969, George Lazenby (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret James Bond est appelé à la rescousse pour mettre un terme aux malversations de Blofeld. Ce dernier tente de mettre au point un virus qui mettrait un terme à toute vie végétale sur la plan&eg ...

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AUSSI PROFOND QUE L OCEAN, Ulu Grosbard 1999, Michelle Pfeiffer


Beth est photographe et mène une vie heureuse avec ses enfants et son mari. Mais, lorsque celle-ci se rend avec sa famille à une réunion d'anciens camarades de lycée, quelques minutes d'inattention suffisent à faire basculer sa vie. Son fils de trois ans, Ben, disparaît. Près de dix ans plus tard, alors que le foyer de Beth tente désespérément de survivre à cette terrible épreuve, un jeune garçon vient frapper à sa porte.

TELERAMA
La vie de Beth Cappadora a basculé dans l'angoisse quand son fils de trois ans, Ben, a subitement disparu dans le hall d'un grand hôtel de Chicago. Les multiples enquêtes et recherches n'ont jamais abouti. Le cauchemar de la famille Cappadora prend fin dix ans plus tard, lorsque Ben, qui répond maintenant au prénom de Sam, frappe à la porte du domicile familial. La surprise est de taille. La comparaison des empreintes digitales ne laisse aucune place au doute : Sam et Ben ne font qu'un. Une nouvelle enquête révèle que l'enfant a été kidnappé par une ancienne camarade de classe de Beth, mariée puis décédée. Mais ces retrouvailles provoquent des déchirements au sein de la famille...
AUSSI PROFOND QUE L OCEAN, Ulu Grosbard 1999, Michelle Pfeiffer (E)
Beth est photographe et mène une vie heureuse avec ses enfants et son mari. Mais, lorsque celle-ci se rend avec sa famille à une réunion d'anciens camarades de lycée, quelques minutes d'inattention suffisent &agr ...

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BACKDRAFT, Ron Howard 1991, Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro@@


Un jeune pompier assiste un détective qui enquête sur une série d'incendies d'origine apparemment criminelle.

TELERAMA:
L'histoire mêle une demi-douzaine de thèmes, tous conventionnels : le culte du père, la rivalité entre frères, le courage et la peur, une enquête policière, la trahison d'un pompier, la corruption politique. Le résultat de ces entrelacs, traités d'ailleurs tous assez superficiellement, est plus confus que riche. Heureusement, il y a les images du feu, très belles dans leur flamboiement abstrait.
BACKDRAFT, Ron Howard 1991, Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro@@ (E)
Un jeune pompier assiste un détective qui enquête sur une série d'incendies d'origine apparemment criminelle.

TELERAMA:
L'histoire mêle une demi-douzaine de thèmes, tous conventionnels : le cult ...

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BAGDAD CAFE, Percy Adlon 1987, Marianne Sagebrecht,Cch Pounder, Jack Palance


Après une dispute violente, Jasmin, une touriste allemande en vacances aux États-Unis, est abandonnée par son mari en plein milieu du désert mojave. Elle trouve refuge au Bagdad Café, un motel délabré. Dès son arrivée, elle est mal accueillie par la patronne, Brenda, mais au fur et à mesure, la glace se brise entre les deux femmes. Jasmin va de plus faire la connaissance de Sal Junior, un peintre romantique qui la fascine.

TELERAMA:
Le public français fit un triomphe à cette comédie venue d'Allemagne, dont la liberté de ton échappe à toute étiquette. Mais le propos de Bagdad Café donne de vraies raisons à son succès : c'est l'histoire d'un monde où les frontières culturelles n'existent plus. Un sujet sérieux qui prend le parti de la fantaisie avec cette image inoubliable d'une ­Bavaroise massive, en loden et chapeau à plumes, larguée en plein ­désert de Mojave, dans l'Ouest américain. C'est une fable, l'artifice des couleurs est là pour le rappeler. Mais dans cette utopie, le cinéaste a mis une irrésistible conviction.
BAGDAD CAFE, Percy Adlon 1987, Marianne Sagebrecht,Cch Pounder, Jack Palance (E)
Après une dispute violente, Jasmin, une touriste allemande en vacances aux États-Unis, est abandonnée par son mari en plein milieu du désert mojave. Elle trouve refuge au Bagdad Café, un motel délab ...

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BAISERS VOLES, François Truffaut 1968. Jean-Pierre Léaud, Claude Jade (societe)@@@


Après son service militaire, Antoine Doinel, toujours amoureux de Christine Darbon, cherche un emploi. Après s'être fait renvoyer d'un travail de veilleur de nuit, il est engagé dans une agence de détective privé où on lui confie une mission dans un magasin de chaussures. Le propriétaire, M.

TELERAMA
Mort il y a déja quarante ans, François Truffaut cultivait l’insolite, l’humour et la tendresse. Que reste-t-il de nos amours pour ce chef-d‘œuvre, de ces beaux jours avec Antoine Doinel ? L’envie de cueillir le jour.

Il lit Le Lys dans la vallée, de Balzac, et s'enfuit après avoir gaffé auprès d'une dame. Il envoie ses lettres d'amour par pneumatique et balance à une fille transie d'amour : « L'amour et l'amitié, ça marche avec l'admiration, et moi je ne vous admire pas. » Antoine Doinel est un romantique maladroit et cruel. On le retrouve ici à l'âge où l'on vole les derniers baisers avant de s'engager dans une vie de couple. Toujours en train de courir, se cognant aux réverbères et à ses amours passées, Antoine s'assoit enfin sur un banc, à la fin du film, avec celle qui deviendra sa femme.

François Truffaut filme cette parenthèse enchantée sur le rythme de la chanson de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours ? Il virevolte le long des façades haussmanniennes, s'arrête sur la tour Eiffel ou le Sacré-Coeur, et fait de Paris un petit village dédié aux amoureux. En de longs plans-séquences, Truffaut offre à chacun de ses acteurs un solo, comme dans un orchestre. Ainsi Michael Lonsdale, qui se demande, avec son ineffable détachement poli, pourquoi on le déteste. Ou encore Delphine Seyrig donnant à Doinel un cours de séduction. Beaucoup plus embarrassant, le monologue de Jean-Pierre Léaud, qui se regarde dans un miroir et psalmodie le nom des trois personnages principaux du film, jusqu'à l'écoeurement... Dans la série des Doinel, le drame couve toujours sous le marivaudage.
BAISERS VOLES, François Truffaut 1968. Jean-Pierre Léaud, Claude Jade (societe)@@@ (E)
Après son service militaire, Antoine Doinel, toujours amoureux de Christine Darbon, cherche un emploi. Après s'être fait renvoyer d'un travail de veilleur de nuit, il est engagé dans une agence de détective ...

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BANDIDO CABALLERO, Richard Fleischer 1956, Robert Mitchum, Ursula Thies (western)@@


En 1916, en pleine guerre civile mexicaine, Wilson, un mercenaire américain aide les rebelles menés par le colonel Escobar, à s'emparer d'un convoi d'armes à destination des troupes gouvernementales. Sa motivation : l'appât du gain bien sûr, mais aussi les beaux yeux de Lisa, la femme du trafiquant d'armes.

TELERAMA
Ni le triangle amoureux (malgré une étreinte au bord de la mer, chipée à Tant qu’il y aura des hommes) ni la camaraderie virile en temps de guérilla (malgré une spectaculaire attaque de train) ne convainquent. Pourtant, la photo d’Ernest Laszlo exploite superbement les décors naturels d’Acapulco et la musique remuante de Max Steiner a le bon goût de ne pas céder au folklore mexicain. Fleischer s’en sort tout de même, par sa science du cadrage et son tempo vif. Quant à Mitchum, en mercenaire en costume blanc, qui n’a rien à perdre si ce n’est son panama, il fait une fois encore de sa prétendue nonchalance une arme conquérante. Sa manière de traverser cette révolution sans se presser est un film à lui seul.


BANDIDO CABALLERO, Richard Fleischer 1956, Robert Mitchum, Ursula Thies (western)@@ (E)
En 1916, en pleine guerre civile mexicaine, Wilson, un mercenaire américain aide les rebelles menés par le colonel Escobar, à s'emparer d'un convoi d'armes à destination des troupes gouvernementales. Sa motivatio ...

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BANZAI, Claude Zidi 1983, Colluche, Valerie Mairesse


Michel Bernardin est employé à Planète Assistance, société qui aide les Français en difficulté à l'étranger. Sa fiancée Isabelle va quitter son emploi d'hôtesse de l'air pour passer plus de temps avec lui grâce à son amie Sophia qui lui a trouvé un emploi dans son agence de voyages. Mais Isabelle est obligée de rester encore quelques temps à son poste pour quelques vols et va le cacher à son fiancé.

TELERAMA:
Pesant vaudeville avec piscine (pour les gros gags mouillés) et palmier (pour l’exotisme), agrémenté de quelques aventures vaguement mouvementées. Ce film est exclusivement réservé aux inconditionnels de Coluche.
BANZAI, Claude Zidi 1983, Colluche, Valerie Mairesse (E)
Michel Bernardin est employé à Planète Assistance, société qui aide les Français en difficulté à l'étranger. Sa fiancée Isabelle va quitter son emploi d'hôtesse de ...

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BARRY LINDON, Stanley Kubrick 1975, Ryan O Neal, Marisa Berenson (guerre histoire)@@


Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréquente la haute société dont il apprend les usages et les bonnes manières. Ce talent lui permet de conquérir le coeur d'une jeune veuve, la comtesse de Lyndon, dont le fils, lord Bullingdon, lui voue bientôt la plus vive animosité.

TELERAMA
Né en Irlande au xviiie siècle, devenu soldat dans l’armée britannique puis prussienne, joueur aux cartes et tricheur professionnel, Redmond Barry réussira à épouser la comtesse de Lyndon pour lui prendre son nom… Avec ce récit picaresque tiré d’un roman de William Makepeace Thackeray, le grand Kubrick s’attaquait au cinéma romanesque en costume pour en donner sa version, évidemment à nulle autre pareille. Paysages, atmosphères intérieures, éclairages à la bougie : l’effort de la mise en scène se porte, spectaculairement, sur des sujets picturaux, comme si la caméra avait traversé le temps et adopté l’esthétique du passé. Ce que saluèrent, en 1976, quelques Oscars, dont celui de la musique — les morceaux de Haendel, Bach ou Schubert devinrent, au moment de la sortie, de vrais tubes. Mais, au milieu de toute cette beauté, où est passé l’humain ? Au fil de son ascension sociale, Barry Lyndon nous est de plus en plus étranger. Le film fonctionne comme un piège fascinant : dans ses magnifiques plans-tableaux, les personnages sont mis à distance, et leur petitesse saute aux yeux face à une histoire qui les dépasse. Barry Lyndon se voit en héros, il n’est que le jouet du destin, et sa femme, une jeune beauté déjà embaumée. Sans renoncer à une sérénité contemplative, Kubrick épingle sans pitié les vanités humaines.
BARRY LINDON, Stanley Kubrick 1975, Ryan O Neal, Marisa Berenson (guerre histoire)@@ (E)
Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréq ...

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BARRY LYNDON Stanley Kubrick 1975, Marisa Berenson (middle)@


Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréquente la haute société dont il apprend les usages et les bonnes manières. Ce talent lui permet de conquérir le coeur d'une jeune veuve, la comtesse de Lyndon, dont le fils, lord Bullingdon, lui voue bientôt la plus vive animosité.

TELERAMA:
Avec ce récit picaresque tiré d’un roman de William Makepeace Thackeray, le grand Kubrick s’attaquait au cinéma romanesque en costume pour en donner sa version, évidemment à nulle autre pareille. Paysages, atmosphères intérieures, éclairages à la bougie : l’effort de la mise en scène se porte, spectaculairement, sur des sujets picturaux, comme si la caméra avait traversé le temps et adopté l’esthétique du passé. Mais, au milieu de toute cette beauté, où est passé l’humain ? Au fil de son ascension sociale, Barry Lyndon nous est de plus en plus étranger. Le film fonctionne comme un piège fascinant : dans ses magnifiques plans-tableaux, les personnages sont mis à distance, et leur petitesse saute aux yeux face à une histoire qui les dépasse. Barry Lyndon se voit en héros, il n’est que le jouet du destin, et sa femme, une jeune beauté déjà embaumée. Sans renoncer à une sérénité contemplative, Kubrick épingle sans pitié les vanités humaines.
BARRY LYNDON Stanley Kubrick 1975, Marisa Berenson (middle)@ (E)
Chassé de son Irlande natale après une série d'exactions, Redmond Barry s'engage dans l'armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréq ...

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BARTON FINK, Joel Coen et Ethan Coen 1991, John Turturro, John Goodman (histoire)@@@


En 1941, Barton Fink est un jeune auteur timide et effacé de pièces de théâtre, dont la dernière pièce est encensée par la critique à New York. Son agent le pousse à tenter sa chance à Hollywood comme scénariste sous contrat pour un studio, Capitol Pictures. Arrivé à Hollywood, le patron du studio, Jack Lipnick, lui demande de scénariser un film de série B sur le monde des lutteurs. Barton Fink accepte alors qu'il ne connaît pas du tout cet univers sportif.

TELERAMA
Palme d’or à Cannes en 1991, les frères Coen ont frappé très fort, encore une fois. Cette farce littéraire a propulsé les frères Coen au rang de cinéastes majeurs. Même s’ils arborent de façon un peu clinquante leur collection de signes intellos-rigolos et leur virtuosité d’auteurs, ils démontrent un sacré talent dans l’alliance de l’angoisse et de l’absurdité. C’est une peinture précise et impitoyable du Hollywood des années 1940, et un délire macabre fondé sur la paranoïa, la peur d’être englouti, y compris sexuellement…

On ne sort guère de l’hôtel rococo, labyrinthe marron et sans fond qui semble doué de facultés humaines. Rien n’est rassurant, pas même Charlie (génial John Goodman), qui suscite presque plus de sympathie que le pontifiant Barton. Ce voisin de chambre est-il aussi bonne poire qu’il en a l’air ? Est-il ange gardien ou démon ? La réponse viendra dans l’incendie final, apocalyptique. Moralité ricaneuse : Hollywood, c’est l’enfer volontaire.

RESUME
1941. Grâce au succès de sa première pièce de théâtre, un jeune dramaturge new-yorkais, Barton Fink, se voit proposer un alléchant contrat par un nabab hollywoodien. Après avoir, dans un premier temps, refusé cette offre, il se laisse finalement séduire. Il se retrouve dans un immense hôtel et ne tarde pas à faire la connaissance d'un mystérieux personnage passionné de catch, Charlie Meadows. En mal d'inspiration, Barton affronte la traditionnelle angoisse de la page blanche. Il cherche conseil, mais en vain, auprès de WP Mayhew, un écrivain alcoolique qu'il admire. Au fil des jours, il finit par sympathiser avec Charlie Meadows, qui se révèle être un tueur...
BARTON FINK, Joel Coen et Ethan Coen 1991, John Turturro, John Goodman (histoire)@@@ (E)
En 1941, Barton Fink est un jeune auteur timide et effacé de pièces de théâtre, dont la dernière pièce est encensée par la critique à New York. Son agent le pousse à tenter sa ch ...

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BASIC INSTINCT Paul Verhoeven 1992, Michael Douglas Sharon Stone


Nick Curran, inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d'une star du rock. Nick apprend que le chanteur fréquentait Catherine Tramell, riche et brillante romanciere. Au cours de son enquête, il s'apercoit que les parents de Catherine sont morts dans un accident suspect, que son professeur de psychologie a été assassiné dix ans plus tôt à coups de pic à glace et qu'enfin, une de ses meilleures amies a, en 1956, tué ses trois enfants et son mari.

TELERAMA:
Il a suffi d’une scène pour créer le phénomène Basic Instinct : une poignée de flics interrogent une belle blonde, elle décroise les jambes, dévoilant une nudité inattendue… Et Sharon Stone devint une star mondiale. Il ne s’agit pas tant de crudité que d’invention. Sous le thriller postmoderne se cacherait presque un manifeste féministe : la façon dont Sharon Stone mène les hommes a renouvelé l’image de la femme dans le cinéma hollywoodien.
BASIC INSTINCT Paul Verhoeven 1992, Michael Douglas Sharon Stone (E)
Nick Curran, inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d'une star du rock. Nick apprend que le chanteur fréquentait Catherine Tramell, riche et brillante romanciere. Au cours de son enquête, il s ...

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BATON ROUGE, Rafael Moleon 1988, Victoria Abril, Antonio Banderas


Antonio adore son jeune frère muet. En symbole d'une vie meilleure, il lui offre un bâton rouge. Afin de subvenir à leurs besoins, Antonio se prostitue et emménage avec Isabelle, une femme riche récemment séparée de son mari. Alors que cette dernière fait chaque nuit des rêves de viol, Antonio l'encourage à consulter un psychiatre. C'est ainsi qu'ils font la connaissance de Ana, une jeune psychologue.

BATON ROUGE, Rafael Moleon 1988, Victoria Abril, Antonio Banderas (E)
Antonio adore son jeune frère muet. En symbole d'une vie meilleure, il lui offre un bâton rouge. Afin de subvenir à leurs besoins, Antonio se prostitue et emménage avec Isabelle, une femme riche récemment s ...

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BEAUTIFUL GIRLS, Ted Demme 1996, Matt Dillon, Uma Thurman (societe)@


Dans une petite ville du Massachusetts, de belles filles passent leur temps avec des copains de toujours. Ceux-ci expriment leurs frustrations, leurs rêves et leurs désirs volés...

TELERAMA
Willie est de retour dans son village natal, pour des vacances hivernales. Il retrouve ses vieux copains, occupés à déblayer la neige devant leur maison. Tous abordent la trentaine et se posent la même question qu'à 15 ans : comment s'y prendre avec les filles ? Chacun dispose d'un morceau de réponse. Willie attend sa petite amie Tracy, tout en discutant volontiers avec la charmante Marty. Tommy ne sait qui choisir, de la belle Sharon ou de la ravissante Darian, et Paul veut épouser Jan. L'arrivée d'une nouvelle venue, Andera, au charme ravageur, bouleverse les coeurs et les idées toutes faites...
BEAUTIFUL GIRLS, Ted Demme 1996, Matt Dillon, Uma Thurman (societe)@ (E)
Dans une petite ville du Massachusetts, de belles filles passent leur temps avec des copains de toujours. Ceux-ci expriment leurs frustrations, leurs rêves et leurs désirs volés...

TELERAMA
Willie est de ret ...

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BEETHOVEN 2, Rod Daniel 1993, Charles Grodin, George Newton, Sarah Rose Karr


Beethoven, saint-bernard heureux chez les Newton, tombe amoureux de Missy. Ils sont rapidement séparés par la méchante maîtresse de la chienne. Celle-ci veut en effet utiliser Missy comme outil de négociation dans son divorce. Son avidité est attisée lorsque la chienne met au monde quatre adorables chiots.

TELERAMA
Toutous amoureux, méchante maîtresse, progéniture en danger : dans le deuxième volet des aventures de Beethoven, Rod Daniel s’inspire librement des 101 Dalmatiens. Une version plus baveuse et, surtout, beaucoup plus niaiseuse. Pour faire bonne mesure à la débauche de langues pendantes, jappements et autres papattes que lui impose son sujet, le réalisateur tente un détour du côté du genre humain. Mais la « gentille » famille Newton, entièrement vouée au divin clébard, n’a aucune consistance. Navrant.
BEETHOVEN 2, Rod Daniel 1993, Charles Grodin, George Newton, Sarah Rose Karr (E)
Beethoven, saint-bernard heureux chez les Newton, tombe amoureux de Missy. Ils sont rapidement séparés par la méchante maîtresse de la chienne. Celle-ci veut en effet utiliser Missy comme outil de négociati ...

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BEETLEJUICE, Tim Burton 1988, Michael Keaton, Winona Ryder (science fiction fantastique)@@


Adam et Barbara Maitland connaissent un bonheur sans nuage dans leur jolie maison quand un accident de la route les expédie dans l'autre monde. Devenus fantômes, ils reviennent hanter leur demeure. Cependant, leur calme est bientôt troublé par l'arrivée des nouveaux propriétaires, une famille de bourgeois new-yorkais excentriques et bruyants. Adam et Barbara ont bien l'intention de les faire déguerpir.

TELERAMA
Ici, les morts cherchent à se débarrasser des vivants par l’intermédiaire d’un exorciste. Humour macabre, décors délirants, Michael Keaton hilarant…

Al'époque, peu avaient repéré le nom de Tim Burton (puisque son premier long métrage, Pee-Wee's Big Adventure, était encore inédit en France). Ce petit film frappadingue, carton aux Etats-Unis, fut donc ­accueilli avec des pincettes. Aujourd'hui, Beetlejuice est devenu incontournable. On y voit donc les jeunes époux Maitland vivre heureux dans la maison de leurs rêves et... mourir. Devenus fantômes, ils hantent leur coquette demeure, bientôt rachetée par des New-Yorkais qui la redécorent façon modern art. Horreur ! La guerre du goût commence, farces macabres de spectres traditionalistes contre provoc chic des avant-gardistes snobs.

Quel est le meilleur Tim Burton ?

On a classé ses films, du plus étrangement plat au plus bizarrement génial

C'est bien un match esthétique qu'arbitre Tim Burton dans cette comédie qui défie tous les académismes : épouvante, burlesque et grotesque se mêlent en un carnaval étonnant. La composition de Michael Keaton en démon lubrique est irrésistible, et la scène légendaire où les convives d'un dîner sont possédés par la Banana Boat Song, de Harry Belafonte, est un moment d'anthologie. Un classique...
BEETLEJUICE, Tim Burton 1988, Michael Keaton, Winona Ryder (science fiction fantastique)@@ (E)
Adam et Barbara Maitland connaissent un bonheur sans nuage dans leur jolie maison quand un accident de la route les expédie dans l'autre monde. Devenus fantômes, ils reviennent hanter leur demeure. Cependant, leur calme est bie ...

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BEIGNETS DE TOMATES VERTES, Jon Avnet 1991 (saga)@@@


Evelyn couch, la cinquantaine, rend visite à une vieille parente, qui réside dans une maison de retraite. Elle s'y lie d'amitié avec Ninny Threadgoode, une adorable octogénaire qui égrène les souvenirs de sa jeunesse passée à Whistle Stop, en Alabama, à l'époque de la dépression. Ninny raconte à Evelyn l'histoire d'Idgie, une jeune femme rebelle, véritable garçon manqué, qui vouait un amour fou à la douce Ruth.

TELERAMA:
Hymne à la tolérance, mais aussi incitation courageuse à prendre en main son propre destin, Beignets de tomates vertes a été un succès surprise dans le monde entier. Le scénario est astucieux : le parallèle entre les histoires présente et passée donne au film une incontestable dynamique, et le dosage entre les moments de drame et de joie est savant. Pourquoi frôle-t-on sans cesse la mièvrerie ? Sans doute parce que les déboires conjugaux d'Evelyn et de Ruth sont mis au même niveau que les exactions du Ku Klux Klan, dont les effets ne sont pas exactement les mêmes... Le film ne va pas non plus au bout de ses revendications libertaires, l'évidente relation homosexuelle qui unit Idgie à Ruth étant passée sous silence... C'est donc un produit hollywoodien, avec ses limites, mais aussi ses qualités : une interprétation exceptionnelle.
BEIGNETS DE TOMATES VERTES, Jon Avnet 1991 (saga)@@@ (E)
Evelyn couch, la cinquantaine, rend visite à une vieille parente, qui réside dans une maison de retraite. Elle s'y lie d'amitié avec Ninny Threadgoode, une adorable octogénaire qui égrène les souven ...

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BELLE DE JOUR, Luis Buñuel 1967, Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Pierre Clementi (societe film e)@@


Epouse d'un jeune interne des hopitaux, Pierre, Severine n'a jamais trouvé un véritable plaisir auprès de lui. Un des amis du ménage, play-boy amateur de call-girls, lui glisse un jour l'adresse d'une maison clandestine. Troublée, Severine ne résiste pas à l'envie de s'y rendre et ne tarde pas à devenir la troisieme pensionnaire de Mme Anais. Elle y est appelée Belle de jour car ses visites surviennent chaque après-midi de deux à cinq heures.

TELERAMA
Les après-midi au bordel d’une jeune bourgeoise mariée. Des trésors de cinéma trouble, au pouvoir d’évocation intact.

Au fond, Séverine est comme tout le monde : elle aspire à ce qu’elle n’a pas. Parce que son jeune, beau et fortuné chirurgien de mari n’est que douceur et prévenance, elle rêve d’humiliation, de fange sur son visage diaphane. Plus tard, quand ce mari idéal sera hors service, elle rêvera de tendresse conjugale. Entre-temps, il y a la révélation, dans la « maison » de Mme Anaïs. Les passes de l’après-midi avec ces messieurs pris, eux, dans le train-train de leurs petites fantaisies sexuelles, et rêvant, qui sait, de grands sentiments… On a rarement tout à la fois, Séverine en fera la cruelle expérience.

C’est donc tragique, Belle de jour. Mais aussi hilarant. Traversé par des courants contraires : la morale d’un roman de 1928 (signé Kessel) et le Paris à la page des années 1960, très Vadim ; un bordel digne de l’avant-guerre et les robes Saint Laurent de l’héroïne ; le surréalisme de Buñuel et le prosaïsme des débuts de la libération sexuelle ; les fantasmes et la réalité. Inaltérable en vertu de ce merveilleux syncrétisme, le film cumule des trésors de cinéma trouble, au pouvoir d’évocation intact. Comme la chaussette trouée de Pierre Clémenti contre la cheville virginale de Deneuve, ou encore cette réponse lapidaire de Séverine à la femme de ménage compatissante, spéculant sur la dureté du métier de prostituée : « Qu’est-ce que tu en sais ? »
BELLE DE JOUR, Luis Buñuel 1967, Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Pierre Clementi (societe film e)@@ (E)
Epouse d'un jeune interne des hopitaux, Pierre, Severine n'a jamais trouvé un véritable plaisir auprès de lui. Un des amis du ménage, play-boy amateur de call-girls, lui glisse un jour l'adresse d'une maison clan ...

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BELLE EPOQUE, Fernando Trueba 1992 (sentimental)@@


Espagne, février 1931. À la chute de la dictature monarchique de Primo de Rivera, Fernando, un soldat déserteur acquis à la cause républicaine, trouve refuge chez Don Manolo, un peintre anarchiste vivant dans une ferme isolée. Comptant repartir le lendemain, il change d'avis lorsque les quatre ravissantes filles de Manolo, Rocío, Violeta, Clara et Luz, arrivent de Madrid. Un jeu de séduction débute alors, Fernando tombant tour à tour amoureux de chacune d'entre elles.

TELERAMA:
Une comédie truculente et insolente, un marivaudage brillant et picaresque entre des personnages cocasses, libertins, ridicules ou touchants. Les quatre actrices sont extraordinaires de naturel et de sensualité. Refusant le moindre temps mort, Trueba exprime leur désir de vie et d’amour, leurs espoirs aussi, dans la belle époque qui précéda le déchirement terrible du peuple espagnol. Ce film fut récompensé par l’Oscar du meilleur film étranger.
Fernando Trueba est, avec Almodóvar et Bigas Luna, un des chefs de file du cinéma espagnol de l’après-franquisme. Comme eux, il a profité de la liberté d’expression qui a accompagné la démocratisation pour faire exploser les portes fermées de l’ordre moral imposé par quarante ans de dictature. Il choisit ici de traiter de la confusion qui a précédé l’avènement de la République, en 1931.

BELLE EPOQUE, Fernando Trueba 1992 (sentimental)@@ (E)
Espagne, février 1931. À la chute de la dictature monarchique de Primo de Rivera, Fernando, un soldat déserteur acquis à la cause républicaine, trouve refuge chez Don Manolo, un peintre anarchiste vivant d ...

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BEN HUR, William Wyler, 1959, Charlton Heston


Jérusalem au Ier siècle. Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de Jérusalem. Mais il refuse la proposition de Messala de le rejoindre et préfère rester fidèle à son peuple. Messala ne le supporte pas. Alors que le gouverneur Gratus parade en ville, une tuile tombe du toit de Ben-Hur. Messala sait son ami innocent, mais le condamne aux galères.

TELERAMA:
Péplum biblique aux onze Oscars — quatorze mois de tournage, cent mille figurants, qui dit mieux pour l’époque ? Très documenté, Ben-Hur a une double nature : grand spectacle populaire et récit édifiant. Revu aujourd’hui, il laisse une impression de lenteur, due à l’intérêt pesant que William Wyler porte aux personnages : tout est exposé, théâtral. Par ailleurs, le spectaculaire du film, dépassé depuis longtemps, est éclipsé par son aspect religieux. Après tant de péplums puisés dans l’Ancien Testament, Hollywood montait en fait indirectement une vie de Jésus, par le biais d’un personnage imaginaire, au destin, disons, plus mouvementé. À voir tout de même une fois dans sa vie…

BEN HUR, William Wyler, 1959, Charlton Heston (E)
Jérusalem au Ier siècle. Judah Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison romaine de Jérusalem. Mais il refuse la proposition de Messala de le rejoindr ...

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BENJAMIN les memoires d un puceau, Michel Deville 1968, Michele Morgan, Michel Piccoli, Pierre Clementi, Catherine Deneuve (film e)@@@


L'action du film se déroule au XVIIIe siècle. En arrivant, à 17 ans, avec son précepteur Camille, dans le château de sa tante, la comtesse de Valandry, le beau mais pauvre Benjamin, qui ignore tout de la vie, est assailli par les femmes de toutes conditions sociales, domestiques ou nobles fréquentant le château, désireuses de l'initier à l'amour.

TELERAMA
Ce film admirable obéit - comme le fera, par la suite, Raphaël ou le débauché pour l'époque romantique – à des règles de société. XVIIIe siècle aidant, il se pare des grâces picturales de Watteau et de Fragonard et se présente, par la poésie de ses dialogues et la caractérisation de ses personnages, comme un divertissement raffiné, une de ces fêtes galantes où l'intellect et les sens l'emportent sur les sentiments, sur la vie naturelle. Benjamin, qui ignore le sens des mots et le goût de la femme, est une sorte de bon sauvage à la Rousseau, bientôt perverti par ce monde de la jouissance. Nina Companeez et Michel Deville donnent à voir cela sans proposer, ni imposer, de morale. Mais il y a de la cruauté et du désenchantement sous l'allégresse du plaisir. Le divertissement est sérieux, il est interprété à la perfection par des comédiens et des comédiennes qui en traduisent toutes les ambiguïtés. Admirez donc les grâces et la tactique de Michèle Morgan, les manoeuvres et les désillusions de Michel Piccoli, la naïveté de Pierre Clémenti et le jeu, en définitive très pervers, de Catherine Deneuve.
BENJAMIN les memoires d un puceau, Michel Deville 1968, Michele Morgan, Michel Piccoli, Pierre Clementi, Catherine Deneuve (film e)@@@ (E)
L'action du film se déroule au XVIIIe siècle. En arrivant, à 17 ans, avec son précepteur Camille, dans le château de sa tante, la comtesse de Valandry, le beau mais pauvre Benjamin, qui ignore tout de la vi ...

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BIENVENUE A GATTACA, Andrew Niccol 1997, Ethan Hawke, Uma Thurman (science fiction)@@@


Dans un futur proche, notre société pratique l'eugénisme à grande échelle : les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants quasi parfaits. Malgré l'interdiction officielle, les entreprises recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés. Ainsi, les personnes conçues naturellement se voient reléguées à des tâches subalternes.

TELERAMA
Le film d’Andrew Niccol a 27 ans, mais sa société futuriste, régie par l’eugénisme, où les ADN “parfaits” dominent, est toujours aussi glaçante. Une partition en or pour un formidable trio d’acteurs, Ethan Hawke, Jude Law et Uma Thurman.

Bienvenue… dans une dystopie, même si ce mot n’était pas encore à la mode lors de la sortie du film, à la fin du siècle dernier. Andrew Niccol (qui poursuivra ensuite dans l’anticipation, de S1mOne à Anon) peint en effet un cauchemar élégant, librement inspiré d’un grand classique du genre, Le Meilleur des mondes, du Britannique Aldous Huxley. Où le progrès scientifique — ici, la possibilité de « parfaire » l’ADN des individus — façonne une société eugéniste et inégalitaire, où l’élite est réservée à ceux qui peuvent s’offrir ce luxe. La preuve avec Vincent (Ethan Hawke), un jeune homme intelligent et ambitieux, mais condamné à des tâches subalternes, parce qu’il est « naturel », c’est-à-dire conçu sans manipulations génétiques. Pour accéder à son rêve et devenir astronaute, Vincent doit donc tricher, et emprunter l’ADN d’un autre, Jerome (Jude Law), un sujet « amélioré », mais cassé par un accident, qui a besoin d’argent. Cheveux, empreintes, lentilles de contact : le déguisement est presque parfait.

Fable politique sur les fantasmes de pureté et leurs dérives fascisantes, et, plus largement, sur le déterminisme social, Bienvenue à Gattaca est aussi un formidable récit d’imposture, un thriller qui enserre les individus et leurs émotions dans la prison froide et clinique des images, angles durs et lumières bleutées de fond de laboratoire. Loin d’avoir vieilli, la performance farouche et tendue d’Ethan Hawke, le dandysme désespéré de Jude Law ou la fragilité d’Uma Thurman appartiennent encore à un futur glaçant.
BIENVENUE A GATTACA, Andrew Niccol 1997, Ethan Hawke, Uma Thurman (science fiction)@@@ (E)
Dans un futur proche, notre société pratique l'eugénisme à grande échelle : les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants quasi parfa ...

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BIG NIGHT, Campbell Scott et Stanley Tucci 1996, Campbell Scott, Isabella Rosselini (societe comique)@


New Jersey dans les années 50. Pour sauver leur restaurant, `The Paradise', qui bat de l'aile, les frères Pilaggi, Primo et Secondo, ont l'idée d'offrir un repas de bienvenue à un chanteur à la mode de passage dans la région. Ils se lancent alors dans l'organisation d'un banquet extraordinaire. Les invités, amis, voisins, journalistes sont au rendez-vous. Le chanteur, lui, se fait attendre.

TELERAMA
Secondo et Primo Pilaggi, deux frères d'origine italienne, étaient persuadés que les talents de gestionnaire de l'un et de cuisinier de l'autre leur ouvriraient en grand les portes de l'Amérique et du succès. Ils doivent rapidement se résoudre à constater que "The Paradise", le restaurant qu'ils ont ouvert, n'attire guère la clientèle. Il est vrai que la concurrence du restaurant d'en face, "Chez Pascal", est particulièrement redoutable. Pour relancer leur établissement, les deux frères imaginent d'organiser un coup d'éclat. La venue dans la cité de Louis Prima, un chanteur à la mode, leur donne une idée. Et s'ils organisaient un formidable banquet dont la vedette serait l'invité d'honneur ?...
BIG NIGHT, Campbell Scott et Stanley Tucci 1996, Campbell Scott, Isabella Rosselini (societe comique)@ (E)
New Jersey dans les années 50. Pour sauver leur restaurant, `The Paradise', qui bat de l'aile, les frères Pilaggi, Primo et Secondo, ont l'idée d'offrir un repas de bienvenue à un chanteur à la mode de pas ...

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BIG, Penny Marshall 1988, Tom Hanks, Elizabeth Perkins (comique science fiction)


Josh, 12 ans, a le béguin pour une « grande » de 15 ans, qui n'a d’yeux que pour des mâles d’au moins 16 ans. Dans une fête foraine, il tombe sur une drôle de machine à exaucer les voeux... Il lui confie le sien : grandir vite, vite, vite. Le lendemain, le gamin se réveille dans la carcasse d'un homme de 30 ans ! Penny Marshall et Tom Hanks se sont visiblement amusés à explorer les multiples bourdes, miracles et étincelles que peut engendrer l'âme turbulente d'un gamin coincée dans un corps d'adulte. Bâti sur ce postulat original et farfelu, Big parie malicieusement sur la prétendue pureté de l'enfance, sans noircir pour autant le monde des grands. Dadais innocent, Tom Hanks synthétise un fantasme très américain : une imagination et un esprit neufs, plus tous les avantages de la maturité. Il représente une sorte d'Homo hollywoodius idéal, capable de réussir en gardant toute sa candeur.
BIG, Penny Marshall 1988, Tom Hanks, Elizabeth Perkins (comique science fiction) (E)
Josh, 12 ans, a le béguin pour une « grande » de 15 ans, qui n'a d’yeux que pour des mâles d’au moins 16 ans. Dans une fête foraine, il tombe sur une drôle de machine à exaucer les voe ...

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BLADE RUNNER, Ridley Scott 1982, Harrisson Ford (science fiction)@@


En l'an 2019, un ex-policier devenu détective privé, Rick Deckard, est rappelé en service pour faire la chasse à des robots d'apparence humaine appelés "replicants." Deckard doit en éliminer quatre qui se cachent à Los Angeles.

TELERAMA
Dans un Los Angeles du futur gothique et surpeuplé, un ex-policier traque des robots. Cette fable adaptée de Philip K. Dick est un modèle du genre.

Après un accueil frileux à sa sortie, Blade Runner est peu à peu devenu culte, modèle de science-fiction souvent copié, rarement égalé. Quand on le revoit, on retrouve toute sa modernité visionnaire : la ville polluée, les manipulations génétiques, les écrans géants de publicités lumineuses sur les gratte-ciel, le visiophone, le pouvoir digital de rentrer à l’intérieur d’une photo en allant beaucoup vite que dans Blow up… Ce que Ridley Scott préfigure du futur, avec cette adaptation d’un livre phare de Philip K. Dick, reste étonnant parce que concret. Du quartier chinois grouillant aux immeubles désaffectés, chaque décor est primordial. Composé d’éléments familiers, rattaché au passé (le film noir), cet univers est d’autant plus fascinant qu’on a la sensation de l’habiter. C’est un cinéma de l’immersion, que Denis Villeneuve a reconduit pour sa suite (Blade Runner 2049).

Dans un Los Angeles pluvieux, Rick Deckard (Harrison Ford) est donc un ancien flic qui reprend du service, chargé d’éliminer quatre « réplicants » en fuite, des androïdes presque humains, plus qu’humains, parfois. Donner une âme au réplicant, entretenir l’ambiguïté autour du statut de Deckard, mais aussi de la mystérieuse Rachel (Sean Young), voilà ce qui fait l’attrait majeur de ce film policier et, contre toute attente, sentimental : il recèle une histoire très originale d’amour dangereux.
BLADE RUNNER, Ridley Scott 1982, Harrisson Ford (science fiction)@@ (E)
En l'an 2019, un ex-policier devenu détective privé, Rick Deckard, est rappelé en service pour faire la chasse à des robots d'apparence humaine appelés "replicants." Deckard doit en élimin ...

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BLOW UP, Michelangelo Antonioni 1966, David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles, Peter Bowles (thriller sentimental)@@@


Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps allongé dans les buisssons...

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es couleurs vives et le noir d’encre (mention spéciale à Carlo Di Palma), l’architecture ancienne mais surtout nouvelle de Londres, l’approche résolument plastique, c’est ce qui saisit d’abord aujourd’hui, en revoyant cette Palme d’or de 1967. Second film en couleurs après Le Désert rouge du maître italien, Blow-Up est son premier hors d’Italie, objet de scandale en son temps (pour ses scènes de nu et ses joints fumés). On ne peut qu’être frappé par le don d’observation d’Antonioni de l’anglicité, au-delà même du Swinging London auquel on associe souvent son film.

Certes, il y a bien l’attitude surexcitée du photographe de mode (inspiré de David Bailey), le défilé des fringues et des mannequins (avec l’apparition de Jane Birkin), le concert chaotique dans un club des Yardbirds, avec Jeff Beck qui détruit sa guitare. Mais le film, plutôt excentré et silencieux, se réduit presque à deux lieux : le studio du photographe et ce parc désert où il traîne un jour par hasard, prend de loin un couple qui flirte et découvre après coup, à travers tirages et agrandissements successifs, qu’un crime a peut-être été commis.

Énigme avec multiplication d’indices, le film est une réflexion captivante sur la réalité et l’apparence, la vérité qui nous échappe toujours, le voyeurisme et la part vampirique de la création artistique. À ce titre, le photographe cynique en jean blanc et boots incarné par le formidable David Hemmings n’est guère sympathique — c’est un mufle égocentrique, comme le sont souvent les hommes chez Antonioni —, mais ses déboires tendent à le bonifier un peu. Blow-Up (qui signifie à la fois « agrandir », « révéler », « exploser ») reste un grand film conceptuel sur l’opacité du réel et le mystère de l’existence, dont l’image photographique, la peinture (aussi évoquée ici) et le cinéma ne font que refléter la surface.

| Film de Michelangelo Antonioni (Italie/GB, 1966) | Scénario : M. Antonioni, Tonino Guerra, d’après Julio Cortázar | 110 mn. VO | Avec David Hemmings (Thomas), Vanessa Redgrave (Jane), Sarah Miles (Patricia), Peter Bowles (Ron).
BLOW UP, Michelangelo Antonioni 1966, David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles, Peter Bowles (thriller sentimental)@@@ (E)
Dans un parc de Londres, un jeune photographe surprend ce qu'il croit être un couple d'amoureux. Il découvre sur la pellicule une main tenant un revolver et un corps allongé dans les buisssons...

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BODY DOUBLE, Brian De Palma 1984, Craig Wasson, Melanie Griffith (societe)@@


Après avoir perdu un rôle d'acteur et sa petite amie par la même occasion, Jake prend enfin une pause : il s'offre une maison dans les collines d'Hollywood. Bientôt, il est témoin du meurtre de sa belle voisine. Il décide d'enquêter.

TELERAMA
Acteur claustrophobe (le détail est important), sans emploi ni domicile, Jack Skully se voit offrir par un collègue d'emménager dans un magnifique appartement avec télescope et... vue imprenable sur une voisine adepte de strip-tease. Un soir, un grand Indien s'introduit chez elle et la trucide à la perceuse, sous ses yeux. Quelque temps plus tard, alors qu'il regarde un film porno, il croit la reconnaître...

Les films de Brian De Palma rendent souvent hommage à Hitchcock. Dans ce registre, Body Double met les bouchées... triples puisque le scénario s'inspire autant de Vertigo (le héros impuissant à sauver la femme qu'il aime, avant de la voir renaître sous les traits d'une autre) que de Fenêtre sur cour (le voyeurisme), et met en vedette une actrice, Melanie Griffith, qui est la fille de la dernière muse de Hitchcock (Tippi Hedren, l'héroïne des Oiseaux et de Marnie) !

Mais l'hommage est, cette fois, parodique, voire pervers — la scène du baiser en bord de mer avec la caméra qui tourne autour du couple, bouleversante dans Vertigo, vise ici le grotesque. L'intrigue policière reste invraisemblable, une manière pour le réalisateur d'appuyer sa démonstration ironique sur les faux-semblants du cinéma. Dans Body Double, tout est trop coloré, trop aguicheur, trop vulgaire. La mise en scène est virtuose, mais tant de simulacre finit par se retourner contre le film. De Palma convainc davantage quand il joue moins au petit malin, par exemple dans Blow out ou L'Impasse. — Samuel Douhaire
BODY DOUBLE, Brian De Palma 1984, Craig Wasson, Melanie Griffith (societe)@@ (E)
Après avoir perdu un rôle d'acteur et sa petite amie par la même occasion, Jake prend enfin une pause : il s'offre une maison dans les collines d'Hollywood. Bientôt, il est témoin du meurtre de sa belle voisi ...

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BODYGUARD, Mick Jackson 1992,Kevin Costner, Whitney Houston (drame sentimental)@@@


Frank Farmer, ancien agent des services secrets, est un garde du corps émérite qui a mis ses talents à la disposition de deux présidents et de nombreux financiers et politiciens de réputation internationale. Un jour, l'impresario Bill Devaney lui propose un contrat avantageux pour assurer la protection de sa cliente Rachel, comédienne et chanteuse en pleine ascension, menacée par un fan inconnu.

TELERAMA
ma gauche, le garde du corps, Kevin Costner, à ma droite, le « corps » ­ au demeurant bien joli ­, Whitney Houston. Ils forment un très beau couple. Elle est chanteuse et reçoit des lettres de menaces. Du coup, une scène de sa vie quotidienne, où ses fans agglutinés tentent de lui manifester leur amour, devient un véritable cauchemar.
À part ce moment formidable, Bodyguard est filmé avec efficacité mais sans surprise. Écrit il y a vingt ans pour Steve McQueen par Lawrence Kasdan (scénariste de L'Empire contre- attaque, Les Aventuriers de l'arche perdue et Le Retour du Jedi et réalisateur des Copains d'abord et de Grand Canyon), c'est une gentille bluette au goût suranné.


BODYGUARD, Mick Jackson 1992,Kevin Costner, Whitney Houston (drame sentimental)@@@ (E)
Frank Farmer, ancien agent des services secrets, est un garde du corps émérite qui a mis ses talents à la disposition de deux présidents et de nombreux financiers et politiciens de réputation international ...

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BOEING BOEING, John Rich 1965, Tony Curtis, Jerry Lewis, Dany Saval (comique)@@


Bernard est un jeune séducteur qui partage sa vie avec trois hôtesses de l'air. Grâce aux différents horaires des jeunes femmes, il gère facilement ses trois relations. Jusqu'au jour où ses maîtresses découvrent la vérité et décident de se venger.

TELERAMA
Bernard est un séducteur invétéré. Il a trois maîtresses, respectivement française, anglaise et allemande, toutes hôtesses de l'air. Il a organisé son emploi du temps en fonction des horaires de vol des trois femmes, les recevant tour à tour dans sa garçonnière. Survient Robert, un ami de Bernard, qui lui demande de l'héberger quelque temps. La situation se corse encore quand les horaires de ces dames sont modifiés. Le don Juan ne sait plus où donner de la tête et jongle avec les rendez-vous. Les portes claquent dans tous les sens et l'inévitable se produit. Comme dans un mauvais rêve, Bernard tente de sauver les apparences. Sa vie est devenue un enfer...
BOEING BOEING, John Rich 1965, Tony Curtis, Jerry Lewis, Dany Saval (comique)@@ (E)
Bernard est un jeune séducteur qui partage sa vie avec trois hôtesses de l'air. Grâce aux différents horaires des jeunes femmes, il gère facilement ses trois relations. Jusqu'au jour où ses maît ...

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BONJOUR, Yasujirô Ozu 1959, Keiji Sada, Yoshiko Kuga (societe)@@


Minoru et Isamu vivent avec leurs parents dans la banlieue de Tokyo. En rentrant de l'école, ils aiment à s'arrêter chez un voisin qui a la télévision pour regarder des matches de sumo. Leurs parents, mécontents, leur interdisent d'y retourner. Pour protester, Minoru et Isamu entament une grève de la parole, qui va provoquer par ricochet de nombreuses incompréhensions parmi les voisins.

TELERAMA
Dans un lotissement de la banlieue de Tokyo. Minoru et Isamu, deux frères, réclament à leur père, Keitaro, un téléviseur. Ils jalousent leurs voisins qui sont les seuls à posséder un poste dans le quartier. Leur père ne cède pas et pour mettre un terme à cette discussion, leur ordonne fermement de se taire. Prenant au mot l'injonction de Keitaro, les deux jeunes garçons décident de ne plus parler à quiconque. Ils ne répondent donc plus aux salutations de leurs voisines, qui ne manquent pas de se sentir offensées. Les médisances gagnent le quartier et jettent le trouble dans les relations entretenues par la famille de Keitaro avec le voisinage...
BONJOUR, Yasujirô Ozu 1959, Keiji Sada, Yoshiko Kuga (societe)@@ (E)
Minoru et Isamu vivent avec leurs parents dans la banlieue de Tokyo. En rentrant de l'école, ils aiment à s'arrêter chez un voisin qui a la télévision pour regarder des matches de sumo. Leurs parents, m&eac ...

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BONNIE AND CLYDE, Arthur Penn 1967, Warren Beatty, Faye Dunaway (thriller)@@@


Etats-Unis, les années 1930. C'est la Grande Dépression, suite au krach boursier de 1929. Un couple d'amants criminels, Bonnie Parker et Clyde Barrow, sillone le pays en braquant des banques. Bientôt, l'Amérique ne parle plus que de ces hors-la-loi inexpérimentés. Certains les admirent. D'autres sont horrifiés. Quoiqu'il en soit, poursuivis par la police, ils devront bientôt faire face à leur destin...

TELERAMA
Une jolie serveuse suit un mauvais garçon. La carrière du gang Barrow est prétexte à une tragi-comédie sanglante dans l’Amérique des années 1930. Un polar mythique d’Arthur Penn.

Une jeune serveuse suit un mauvais garçon pour l’exécution d’un hold-up minable. De fil en aiguille, c’est-à-dire de larcins en meurtres, rejoints par quelques amis, ils forment le gang Barrow, poursuivi par toutes les polices d’Amérique.

Le script avait été écrit pour François Truffaut. Arthur Penn en tira une œuvre légendaire qui mélange les genres avec un bonheur constant et s’appuie sur deux interprètes en passe de devenir des stars. La carrière fulgurante du gang Barrow est prétexte à une tragi-comédie sanglante et hétéro­gène, où Penn, sur des rythmes jazzy, reconstitue les États-Unis des années 1930 à coups de fausses actualités et d’intermèdes burlesques. Le crépitement des mitraillettes et les corps criblés de balles peuvent déranger : en son temps, le film fit polé­mique. Pourtant, il ne fait ­jamais l’apologie de la violence, évoquant sans fausse pudeur la place des armes à feu dans la société américaine.
BONNIE AND CLYDE, Arthur Penn 1967, Warren Beatty, Faye Dunaway (thriller)@@@ (E)
Etats-Unis, les années 1930. C'est la Grande Dépression, suite au krach boursier de 1929. Un couple d'amants criminels, Bonnie Parker et Clyde Barrow, sillone le pays en braquant des banques. Bientôt, l'Amérique n ...

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BONS BAISERS DE RUSSIE, Ian Fleming 1957, Sean Connery in James Bond (aventure)@@


L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ravissante Tatiana pour attirer Bond à leur secours.

TELERAMA:
C’est la deuxième aventure de James Bond à l’écran, et sans aucun doute l’une des plus réussies de la saga. Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Quelques années plus tôt, la Couronne britannique vient de nommer ses traîtres : Burgess, Philby, Maclean, espions à la solde de l’URSS. Et, en été 1963 — l’année même du film —, éclate l’affaire Profumo : on surprend un ministre anglais partageant une maîtresse avec un attaché naval soviétique ! Il faut bien un 007 pour remettre de l’ordre dans la pagaille de la guerre froide… Voilà pourquoi le film gagne sur tous les tableaux : il est spectaculaire à souhait, avec de l’action, des gadgets et des minettes (la blonde Daniela Bianchi et la brune Martine Beswick), mais l’intrigue gagne aussi en complexité, montrant sans détour le jeu des manipulations et des trahisons. Sean Connery, plus mûr, a en face de lui des méchants costauds. On connaît l’adage : meilleur est le méchant, meilleur est le film. Ici, Robert Shaw, en tueur oxygéné, et Lotte Lenya mettent l’Orient-Express sens dessus dessous…
BONS BAISERS DE RUSSIE, Ian Fleming 1957, Sean Connery in James Bond (aventure)@@ (E)
L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ...

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BONS BAISERS DE RUSSIE


L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ravissante Tatiana pour attirer Bond à leur secours.

TELERAMA
C’est la deuxième aventure de James Bond à l’écran, et sans aucun doute l’une des plus réussies de la saga. Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Quelques années plus tôt, la Couronne britannique vient de nommer ses traîtres : Burgess, Philby, Maclean, espions à la solde de l’URSS. Et, en été 1963 — l’année même du film —, éclate l’affaire Profumo : on surprend un ministre anglais partageant une maîtresse avec un attaché naval soviétique ! Il faut bien un 007 pour remettre de l’ordre dans la pagaille de la guerre froide… Voilà pourquoi le film gagne sur tous les tableaux : il est spectaculaire à souhait, avec de l’action, des gadgets et des minettes (la blonde Daniela Bianchi et la brune Martine Beswick), mais l’intrigue gagne aussi en complexité, montrant sans détour le jeu des manipulations et des trahisons. Sean Connery, plus mûr, a en face de lui des méchants costauds. On connaît l’adage : meilleur est le méchant, meilleur est le film. Ici, Robert Shaw, en tueur oxygéné, et Lotte Lenya mettent l’Orient-Express sens dessus dessous…
BONS BAISERS DE RUSSIE (E)
L'agent 007 lutte contre une organisation criminelle secrète connue sous le nom de SPECTRE. Les Russes Rosa Klebb et Kronsteen cherchent à s'emparer d'un appareil de décodage connu sous le nom de Lektor, en utilisant la ...

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BOOMERANG, Reginald Hudlin 1992, Geoffrey Holder, Eddie Murphy


Marcus Graham est un séducteur à qui aucune femme ne semble résister. Aucune mise à part Jacqueline, son nouveau chef, et qui semble désespérément indifférente à ses charmes de Don Juan. Cependant, lorsque Marcus, en désespoir de cause, va se consoler auprès d'Angela, Jacqueline décide de le récupérer.

TELERAMA
Beau, jeune et séduisant, Marcus Graham n'a qu'un credo : tant qu'il n'aura pas trouvé l'âme soeur, il n'accordera pas plus d'une nuit à chacune de ses nombreuses conquêtes. Il poursuit ses recherches avec une constance qui lui attire l'admiration jalouse de ses deux amis, Gerard et Tyler, jusqu'au jour où une restructuration dans l'entreprise de cosmétiques new-yorkaise qui l'emploie le dote d'un nouveau chef : la bouleversante Jacqueline, dont la beauté lui coupe le souffle. Las ! Tous les efforts de Marcus sont vains : la belle reste de marbre. Marcus connaît alors les affres de la dépression. Un soir, pourtant, Jacqueline consent à ses avances, mais ne lui accorde qu'une seule nuit...
BOOMERANG, Reginald Hudlin 1992, Geoffrey Holder, Eddie Murphy (E)
Marcus Graham est un séducteur à qui aucune femme ne semble résister. Aucune mise à part Jacqueline, son nouveau chef, et qui semble désespérément indifférente à ses charmes de ...

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BOPHA, Morgan Freeman 1993, Danny Glover, Malcolm McDowell (societe afrique du sud)


En 1980, l'Afrique du Sud vit sous le régime de l'Apartheid. Le sergent de police Micah Mangena a toujours été très respectueux de la loi et de l'ordre, fidèle à ses supérieurs blancs. Cependant son fils, comme la plupart des lycéens, aspire à de profonds changements. Micah est cependant persuadé que sa communauté restera à l'écart des troubles qui éclatent déjà dans les autres ghettos mais la révolte gronde.

TELERAMA
1980. L'Afrique du Sud vit sous le régime de l'Apartheid. Le sergent de police Micah Mangena a toujours été très respectueux de la loi et de l'ordre, fidèle à ses supérieurs blancs. Mais son fils, comme la plupart des lycéens, aspire à de profonds changements. Micah est cependant persuadé que sa communauté restera à l'écart des troubles qui éclatent déjà dans les autres ghettos. La révolte gronde. Les lycéens s'élèvent contre l'obligation de parler afrikaan à l'école et Rosie, l'épouse de Micah, est victime de l'ostracisme de ses voisins. Elle supplie Micah de démissionner de ses fonctions...
BOPHA, Morgan Freeman 1993, Danny Glover, Malcolm McDowell (societe afrique du sud) (E)
En 1980, l'Afrique du Sud vit sous le régime de l'Apartheid. Le sergent de police Micah Mangena a toujours été très respectueux de la loi et de l'ordre, fidèle à ses supérieurs blancs. Cepend ...

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BORSALINO, Jacques Deray 1970, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon@@


Dans les années 1930, deux jeunes malfaiteurs se lient d'amitié et deviennent les rois de la pègre à Marseille.

TELERAMA:
Réunion des deux plus grandes stars de l’époque, Belmondo et Delon. Il s’agit surtout de ne vexer personne : une scène pour Delon, une scène pour Belmondo. Un gros plan pour Alain, un gros plan pour Jean-Paul. Malgré ce cahier des charges précis, Deray parvient à insuffler de la fantaisie dans ces aventures marseillaises de deux jeunes truands des années 1920-1930. (Delon y interprète un certain Roch Sif­fredi, qui inspirera son nom au roi du porno…) Le film fera un malheur, comme la musique entraînante de Claude Bolling.

BORSALINO, Jacques Deray 1970, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon@@ (E)
Dans les années 1930, deux jeunes malfaiteurs se lient d'amitié et deviennent les rois de la pègre à Marseille.

TELERAMA:
Réunion des deux plus grandes stars de l’époque, Belmondo ...

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BOULEVARD DU RHUM, Robert Enrico 1971, Lino Ventura, Brigitte Bardot (comique)@


Pendant Prohibition, Cornelius van Zeelinga est un des plus gros trafiquants d'alcool de la côte Ouest américaine. Mais ce dernier est traqué par tous les gardes-côtes et policiers du continent, à tel point qu'il finit par fuir au Mexique. Sur place, sans argent ni cargaison à revendre, le truand essaye de se refaire mais son destin va être bouleversé par le tournage d'un film où joue la star Linda Larue.

TELERAMA
Un trafiquant d’alcool tombe amoureux d’une star du muet. Ça chante, ça roule des épaules et des hanches. Enrico filme la démarche chaloupée de Ventura et la blondeur sexy de Bardot.

1920, la prohibition. Cornelius, un marin dessalé, un rum runner, trafique de l'alcool de la Jamaïque pour la trop sobre Amérique. A la suite d'un assaut des garde-côtes, il se réfugie au Mexique et fait fortune en une nuit dans un « jeu de l'aveugle » - ou comment se faire canarder dans le noir par d'oisifs ivrognes pour un ­paquet de dollars. Quelques bagarres plus tard, il entre par hasard dans un cinéma, où, sur l'écran, Linda Larue bat des cils, à moitié nue. Le baroudeur des mers chavire pour la star du muet. Un jour, sur une plage, elle est là, ­devant lui, en chair et en os. Ils ne sont pas au bout de leurs aventures amoureuses, facétieuses et maritimes...

Un couple rêvé dans un hommage rocambolesque et exotique au cinéma muet, Robert Enrico a tout en main pour nous enivrer de plaisir. On enrage qu'il n'y parvienne que par intermittence. Car s'il nous abreuve de la virilité bouffonne de Lino et si BB et Guy Marchand jouent parfaitement leur partition, Enrico a beau faire, il n'est pas Philippe de Broca. C'est si difficile, la fantaisie au long cours...

La Prohibition a jeté les Etats-Unis dans un trafic effréné d'alcools de toutes qualités. Cornelius Van Zeelinga s'éveille, la bouche pâteuse, sur une plage jonchée de bouteilles de rhum. Les sirènes de la police titillent son oreille fatiguée. Tout à fait remis, Cornelius vole une voiture et s'enfuit au Mexique. Six mois plus tard, devenu riche grâce à d'obscurs trafics éthyliques, il revient à la Jamaïque à bord de la "Dame de coeur" et, par hasard, entre dans un cinéma où il découvre sur l'écran la star Linda Larue. Le sort en est jeté. Il aime Linda et, dès lors, hante toutes les salles obscures, à la recherche des images de son idole. La chance lui sourit lorsque la vraie Linda lui apparaît sur une plage...
BOULEVARD DU RHUM, Robert Enrico 1971, Lino Ventura, Brigitte Bardot (comique)@ (E)
Pendant Prohibition, Cornelius van Zeelinga est un des plus gros trafiquants d'alcool de la côte Ouest américaine. Mais ce dernier est traqué par tous les gardes-côtes et policiers du continent, à tel point ...

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BRAVADOS, Henry King 1958, Gregory Peck, Joan Collins, Lee Van Cleef (western)@


Jim Douglas, un cow-boy, traque les quatre hommes qu'il estime responsables du meurtre de sa femme, six mois plus tôt. Il les retrouve en prison mais les quatre bandits s'échappent grâce à un complice et prennent en otage Emma, la fille d'un homme d'affaires. Jim repart en chasse. Mais est-il vraiment sûr d'être sur la piste du bon gibier ?

TELERAMA
Western inhabituel, à la photographie flamboyante et à l’intrigue âpre et surprenante. Gregory Peck est un héros en proie au doute, sombre et inquiétant.
Jim Douglas arrive à Rio Arriba pour assister à la pendaison de quatre truands qu’il soupçonne d’avoir violé et tué sa femme. Mais ceux-ci s’échappent en prenant en otage la fille d’un villageois, Emma. Jim part à leur poursuite, bien décidé à exécuter sa vengeance…

Sur un canevas a priori assez simple, Henry King a réalisé un film austère, aux préoccupations morales inattendues, et traversé de motifs visuels récurrents (les églises, notamment). L’intrigue ménage une surprise majeure qui bouleverse le sens de la quête du héros et surprend dans un cinéma américain prompt à justifier la violence. C’est un véritable appel à la tolérance, qui semble bien venir de Henry King, l’un des grands humanistes de Hollywood. Le cinéaste, selon Gregory Peck, modifia le script de Philip Yordan, scénariste surestimé, connu pour s’être attribué quantité de scénarios qu’il n’avait pas écrits. The Bravados devint ainsi un film original et courageux. Gregory Peck, qui avait déjà été pour King le héros de La Cible humaine, y trouve l’un de ces personnages qu’il affectionne, en proie au doute, marqué par la vie.
BRAVADOS, Henry King 1958, Gregory Peck, Joan Collins, Lee Van Cleef (western)@ (E)
Jim Douglas, un cow-boy, traque les quatre hommes qu'il estime responsables du meurtre de sa femme, six mois plus tôt. Il les retrouve en prison mais les quatre bandits s'échappent grâce à un complice et prennent e ...

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BRAVEHEART, Mel Gibson 1995, Mel Gibson, Sophie Marceau (histoire saga)@


Au XIIIe siècle, le jeune William Wallace revient en Écosse après plusieurs années d'exil. Il épouse en secret sa bien-aimée Murron, pour éviter de se plier au droit de cuissage imposé par le roi d'Angleterre, Edward 1er. Leur ruse est cependant découverte et Murron est exécutée.

TELERAMA
L’indépendance écossaise s’est conquise dans le sang. C’est du moins la version de Mel Gibson, qui conte avec sa passion mégalo l’histoire du Robin des Bois grunge.

On peut parfaitement voir Braveheart comme une version « grunge » de Robin des Bois. Balayées, les scènes convenues du film de cape et d’épée : ici, on s’étripe au corps à corps. Ça cogne, ça saigne, ça mutile, ça écartèle sans vergogne. Pour son deuxième film comme réalisateur, Mel Gibson a-t-il concocté un Mad Max médiéval ? Pas vraiment. Au-tour de l’histoire vraie de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise au XIIIᵉ siècle, il a imaginé une sorte de fresque épique où le romantisme se cogne sans cesse à une réalité guerrière particulièrement cruelle. Mais qui n’est jamais jugée (quelle atroce barbarie !) ni sublimée (comme c’est exotique !). C’est cette approche franche qui constitue la principale originalité du film de Mel Gibson.

Au départ, il n’a rien d’un va-t-en-guerre, ce William Wallace. Fils d’un modeste chevalier, il s’apprête à couler des jours heureux avec sa jeune femme, lorsque le destin frappe. Ou plutôt l’occupant anglais, qui tyrannise la population écossaise. L’épouse de Wallace est tuée de manière atroce. C’est le signal de la révolte. Soutenu par une bande de gueux, le preux William va commencer par des coups de main contre les soldats britanniques, puis constituer une véritable armée, avec laquelle, non content de repousser l’ennemi anglais hors d’Ecosse, il va ravager le nord de l’Angleterre, et menacer le trône du roi Edward 1ᵉʳ.

Nonchalance
Mel Gibson mise tout sur la dimension évidemment héroïque du personnage qu’il interprète. Et, dans le genre, il s’en sort plutôt bien : un héros comme ça, séduisant, intrépide et bon, on n’en fait plus... Bien entendu, la star Gibson est omniprésente, occupant seule l’écran un plan sur deux. Ce qui est légèrement excessif. Mais moins dérangeant, finalement, que l’espèce de nonchalance avec laquelle l’histoire est racontée. Autant les scènes de bataille sont tournées et montées avec une force et une virtuosité rares, autant l’action se traîne au fil de scènes inutilement explicatives et souvent redondantes. Sans parler des libertés que, selon certains historiens britanniques, Mel Gibson aurait prises avec la vérité historique...

La passion et l’énergie que Mel Gibson réussit à faire passer ici et là sont indiscutables. Il n’empêche que, faute d’avoir su ou voulu tailler dans la biographie foisonnante de ce personnage hors norme, le film, qui met du temps à démarrer, traîne en route, et n’en finit plus de finir.
BRAVEHEART, Mel Gibson 1995, Mel Gibson, Sophie Marceau (histoire saga)@ (E)
Au XIIIe siècle, le jeune William Wallace revient en Écosse après plusieurs années d'exil. Il épouse en secret sa bien-aimée Murron, pour éviter de se plier au droit de cuissage imposé ...

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BREAKDOWN POINT DE RUPTURE, Jonathan Mostow 1997, Kurt Russel, J. T. Walsh, Kathleen Quinlan (thriller road movie)@@


Jeff et Amy ont décidé de changer de vie et de tout plaquer pour aller s'installer en Californie, mais leur voiture tombe en panne, en plein désert. Par chance, un camionneur propose d'amener Amy au restaurant le plus proche pour chercher du secours.

TELERAMA
Ne pas tomber en panne dans l’Amérique profonde. Et ne pas laisser un routier sympa emmener votre femme. Film malin où l’angoisse naît de la parano du héros.

Un désert, un camion monstrueux et une bagnole agonisante avaient suffi au jeune Spielberg pour faire Duel, un modèle du film d’angoisse. On y pense forcément en voyant Breakdown. On serait même prêt à parier que Jeff (Kurt Russell, impec), la victime, y pense aussi, au début, quand la situation n’est pas encore alarmante et se limite à une prise de bec bizarre avec un conducteur teigneux dans une station-service. Puis Jeff et sa femme, Amy (Kathleen Quinlan), tombent en panne dans une région désertique. Un routier tout ce qu’il y a de sympa emmène la belle dame au bar le plus proche, afin qu’elle appelle une dépanneuse. Et puis plus rien : Amy a disparu dans la nature…

Dans cette histoire de dingue, Jeff est d’abord impuissant. La montée de la parano est habilement menée. Jeff tourne en rond dans un vaste nulle part où les rares habitants, louches ou non, paraissent engourdis, indifférents. Une fois les crapules identifiées, Breakdown passe la quatrième en misant sur l’action et les courses-poursuites. Pris pour cible, Jeff improvise : descente d’un torrent, stock car, etc.

Dans ce western contemporain, les décors ont de la gueule et les protagonistes se coulent bien dedans. Américains moyens, les méchants sont ordinaires et inquiétants pour ça. Sans héros ni effets spéciaux dévorants, Breakdown fout les chocottes en jouant de manière efficace et honnête la carte du réalisme. Ce serait dommage de s’en priver.
BREAKDOWN POINT DE RUPTURE, Jonathan Mostow 1997, Kurt Russel, J. T. Walsh, Kathleen Quinlan (thriller road movie)@@ (E)
Jeff et Amy ont décidé de changer de vie et de tout plaquer pour aller s'installer en Californie, mais leur voiture tombe en panne, en plein désert. Par chance, un camionneur propose d'amener Amy au restaurant le plus p ...

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BREAKING THE WAVES, Lars Von Trier 1996, Emily Watson, Stellen Skarsgard


Au début des années 1970, une jeune fille naïve, Bess, qui vit dans une petite communauté sur la côte écossaise, tombe amoureuse de Jan, un homme mûr qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Leur relation est passionnelle. Elle prie pour qu'il revienne, mais elle le retrouve paralysé après un accident de travail sur la plateforme, incapable de bouger et bien sûr d'avoir des relations sexuelles. Il ne veut pas qu'elle reste attachée à un homme paralysé, et souhaite qu'elle continue à vivre, à aimer, à être heureuse. Pour être sûr qu'elle puisse tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, il lui demande de coucher avec d'autres hommes et de lui raconter les détails. Bess accepte et connaît des relations de plus en plus déviantes et dangereuses, constatant que la santé de Jan bénéficie de ses frasques et croyant agir selon la volonté de Dieu tout en se prostituant2.
Malgré l'hostilité de sa famille et le poids de la religion rigoriste de son village, elle tente de continuer à faire vivre cet amour, par procuration, aux limites de la perversité, jusqu'à un sacrifice ultime. Le carcan religieux qui l'entoure est inapte à la comprendre et à l'aider, et ajoute à l'humiliation qu'elle s'inflige. Jusqu'à sa propre mère qui la renie et la chasse de chez elle. L'anathème qu'elle subit dépasse même sa mort : son enterrement officiel par les hommes de l'église est placé sous le signe de la damnation. Lors de son immersion officieuse en mer, depuis la plateforme pétrolière, son mari qui a retrouvé l'usage de ses jambes et ses collègues entendent des cloches dans le ciel et le spectateur les voit. Elles célèbrent la catharsis de la victime sacrificielle et symbolisent l'arrivée de Bess au royaume des cieux

TELERAMA:
Breaking the waves décrit l'éveil d'une femme que le puritanisme a littéralement dépecée. Bess vit à fleur de peau. Les gestes de tous les jours deviennent tous sensuels, irrémédiablement liés à sa passion pour Jan. Emily Watson est inoubliable, avec ses regards par en dessous et ses fous rires intérieurs. En mouvement permanent, elle a toujours l'air de ressentir les choses pour la première fois. Est-ce cette renaissance perpétuelle qui rend le film si poignant, si vivace ?
BREAKING THE WAVES, Lars Von Trier 1996, Emily Watson, Stellen Skarsgard (E)
Au début des années 1970, une jeune fille naïve, Bess, qui vit dans une petite communauté sur la côte écossaise, tombe amoureuse de Jan, un homme mûr qui travaille sur une plate-forme pétr ...

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BROOKLYN BOOGIE, Wayne Wang et Paul Auster 1995 (comique)@@


Autour du débit de tabac d'Auggie Wren se retrouve une bande de très bons amis pour s'y raconter des histoires diverses : Jim Jarmusch parle de cigarettes, Lou Reed est odieux et John Lurie joue du saxophone.

Se situant dans la continuité immédiate de Smoke, Brooklyn Boogie n'en constitue pas véritablement la suite. Ce film se présente comme un défilé de personnages hauts en couleur (et parfois très connus), à l'intérieur du débit de tabac tenu par Auggie Wren (voir Smoke). Tourné en quelques jours, il est cependant le résultat de plusieurs mois de montage, et reflète l'affection particulière de l'écrivain américain Paul Auster pour le quartier de Brooklyn et ses habitants.

TELERAMA
Pas d’histoire. Juste une quinzaine de personnages qui se croisent en toute liberté chez Auggie, marchand de tabac dans un coin de Brooklyn. Elle pétille, cette suite de variations exubérantes et légères sur la vie comme elle va du côté de chez Auggie, qui tirait déjà, avec bonheur, les ficelles de quelques destins individuels dans Smoke. Avec Brooklyn Boogie, les auteurs ont réinvesti les lieux du tournage, pour le plaisir de faire défiler des gens ordinaires, ayant tous un grain. Certains sont venus là dans leur propre rôle, comme Lou Reed et Jim Jarmusch. Les autres apparaissent aussi à l’aise que s’ils puisaient dans leur propre stock d’histoires vécues et de bons mots entendus…

Pas de scénario. Juste ce décor unique, comme une scène de théâtre, où l’inspiration circule de manière imprévisible, où l’on passe du coq à l’âne avec bonne humeur. Ce film, pourtant, ne se disperse jamais : c’est l’amour viscéral de l’homme de la rue qu’il célèbre de bout en bout. Par des chemins plus buissonniers que Smoke, mais avec une égale force de persuasion.
BROOKLYN BOOGIE, Wayne Wang et Paul Auster 1995 (comique)@@ (E)
Autour du débit de tabac d'Auggie Wren se retrouve une bande de très bons amis pour s'y raconter des histoires diverses : Jim Jarmusch parle de cigarettes, Lou Reed est odieux et John Lurie joue du saxophone.

Se situa ...

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BUENA VISTA SOCIAL CLUB Wim Wenders 1999, Compay Segundo, Omara Portuondo


Buena Vista Social Club est un groupe formé en 1996 pour faire revivre la musique cubaine pré-révolution. Le projet a été imaginé par Nick Gold de la maison de disques World Circuit et le guitariste américain Ry Cooder

TELERAMA:
Ce documentaire est d'abord la chronique d'une renaissance : certains de ces musiciens ne jouaient ou ne chantaient plus depuis des années. Le pianiste Rubén González n'avait plus de piano, Eliades Ochoa alignait les disques incognito, Ibrahim Ferrer cirait des chaussures. Sur la scène du Carré, à Amsterdam, on les sent frétiller d'une excitation juvénile. Entre concert, studio et intérieurs havanais, le film s'éclaire par petites touches. Sa force ne tient pas tant à la mise en scène. Elle n'est pas non plus dans les histoires des membres du groupe. Non, ce charme est affaire d'ambiance, de bonnes vibrations. Ici, on aime la musique, on la saisit avec ferveur, on la partage.

BUENA VISTA SOCIAL CLUB Wim Wenders 1999, Compay Segundo, Omara Portuondo (E)
Buena Vista Social Club est un groupe formé en 1996 pour faire revivre la musique cubaine pré-révolution. Le projet a été imaginé par Nick Gold de la maison de disques World Circuit et le guitariste ...

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BUFFALO BILL ET LES INDIENS, Robert Altman 1976, Paul Newman, Joel Grey. Synopsis (western)@@


Les Etats-Unis, en 1885. Buffalo Bill monte et anime son spectacle, le plus grand show de l'Ouest sauvage. Pourtant, en dehors de son spectacle, Buffalo n'est qu'un piètre cavalier et un mauvais tireur. Mais pour donner au show encore plus d'attrait, il décide d'engager le légendaire chef indien Sitting Bull...

TELERAMA
L’ex-tueur de bisons Buffalo Bill a quitté les prairies. En 1886, il caracole sur la piste d’un cirque géant. Satiriste hors-pair, Altman dénonce la façon dont l’Amérique forge ses mythes.

Tout est show en Amérique. Tout est business. Entre la vérité et la légende, John Ford choisissait de privilégier la légende, et Robert Altman s’en amuse et s’y oppose. Le Buffalo Bill qu’il montre, lui, n’est qu’un directeur de revue grotesque, un patron capitaliste ridicule, un homme vieillissant qui porte perruque, s’alcoolise et folâtre avec des Bianca Castafiore minaudières. En cette année 1885, alors que le show de l’ex-William F. Cody (le vrai nom de Buffalo Bill) prétend en toute simplicité « codyfier » le monde, B.B. a l’idée fumante d’inviter, comme guest star du spectacle, le grand chef indien Sitting Bull, qui cherche obstinément à rencontrer le président des États-Unis…

Comme à son habitude, Altman multiplie les personnages, les faits et les insolences. Les répliques assassines, aussi, qui vont du pur cynisme au pur vaudeville. C’est que tout est farce dans ce film superbe sur les apparences : la tireuse la plus rapide de l’Ouest (qui a un bras dans le plâtre !) commet une boulette sanglante, le président des États-Unis en visite s’emberlificote dans des sophismes qui n’émerveillent que les imbéciles. Un seul moment, le cinéaste prête à son héros une sorte de grandeur, fût-elle dérisoire : la nuit, en chemise, Buffalo Bill soliloque devant le fantôme de Sitting Bull, puis devant son propre portrait : « Si cet homme est un faux, pourquoi l’avoir fait roi ? » murmure-t-il. Altman contemple avec une saine férocité la société du spectacle. Ceux qui la créent et ceux qui y croient.

En 1886, aux Etats-Unis. L'aventurier et tueur de bisons William Cody, dit Buffalo Bill, a quitté les vastes prairies. Il caracole sur la piste d'un cirque géant, "Le Plus Grand Show de l'Ouest sauvage", tel un héros de la conquête de l'Ouest, devant des spectateurs ébahis. Hors de la scène, le personnage se révèle n'être qu'un cabotin vain et un alcoolique capricieux, mauvais tireur et piètre cavalier. Pour pimenter le spectacle, Buffalo Bill imagine d'engager le légendaire chef indien Sitting Bull. Le spectacle continue, mais Sitting Bull se montre bien meilleur que Buffalo Bill dans tous les domaines et ne tarde pas à ridiculiser son employeur...
BUFFALO BILL ET LES INDIENS, Robert Altman 1976, Paul Newman, Joel Grey. Synopsis (western)@@ (E)
Les Etats-Unis, en 1885. Buffalo Bill monte et anime son spectacle, le plus grand show de l'Ouest sauvage. Pourtant, en dehors de son spectacle, Buffalo n'est qu'un piètre cavalier et un mauvais tireur. Mais pour donner au show encor ...

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BUFFET FROID, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Jean Carmet, Bernard Blier (drame societe)@@


Dans une station de métro déserte, Alphonse Tram, chômeur, retrouve son couteau planté dans le ventre d'un inconnu avec lequel il venait de lier une brève conversation. Légèrement indifférent, il récupère son bien et regagne la tour dont il est, avec son épouse, le seul occupant. Il découvre coup sur coup qu'il a un nouveau voisin, un inspecteur de police désinvolte, et que sa femme vient d'être assassinée et abandonnée dans un terrain vague. Il trouve cependant le meurtrier fort sympathique. Après une série d'homicides, l'insolite trio part à la campagne pour se reposer. Un maître chanteur leur demande alors d'éliminer un homme qui le gêne particulièrement...


TELERAMA
Un fantomatique éventreur qui se ronge les sangs dans une tour déserte d’une banlieue perdue. Un flic hyène abonné aux bavures qui cherche le repos en cultivant une misanthropie cynique. Un étrangleur écolo qui s’enroule autour du cou des femmes pour jouir de leur dernier soupir. Expert en fables cruelles, Bertrand Blier passe ici du sinistre au sinoque. Entre Jarry et Ionesco, il signe le Drôle de drame des années 1970 : frasques cocasses d’anges exterminateurs, macabres loufoqueries d’ignobles égoïstes qui traînent leurs sales pantoufles dans une ville-morgue. Son constat (glacial) : les assassins sont seuls au monde. Condamnés au crime par une société déshumanisée où le langage ne veut plus rien dire et où le cœur refuse obstinément de s’exprimer. Sans parler du chagrin, toujours muet. De la pitié, têtue comme un bâillon. Des sentiments, épinglés dans les musées. Ce théâtre de l’absurde inspire au cinéaste un rire noir et un dialogue truffé de formules subversives et de situations ­insensées. Le style Blier fait mouche.

BUFFET FROID, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Jean Carmet, Bernard Blier (drame societe)@@ (E)
Dans une station de métro déserte, Alphonse Tram, chômeur, retrouve son couteau planté dans le ventre d'un inconnu avec lequel il venait de lier une brève conversation. Légèrement indiff&eacut ...

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BULLIT, Peter Yates 1968, Steve McQueen, Jaqueline Bisset@@


Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d'hôpital. Bullitt s'aperçoit alors que la victime n'était pas le vrai Ross...

TELERAMA:
Visionnaire, Peter Yates montrait, vingt-cinq ans avant Tarantino, qu'une décharge de fusil fait des dégâts dans un abdomen. Il signe un polar solide et spectaculaire, un brin impersonnel, dont la patine, la musique de Lalo Schifrin et le charme du duo McQueen-Bisset ont fait un classique.
BULLIT, Peter Yates 1968, Steve McQueen, Jaqueline Bisset@@ (E)
Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgr&e ...

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BUSTER, David Green 1988, Phil Collins, Julie Walters, Larry Lamb, Sheila Hancock


Londres, 1963. Buster Edwards est un malfrat sympathique qui vit de petits cambriolages, subvenant tant bien que mal aux besoins de son épouse, June, qui souffre d'une maladie. Un jour, un membre de sa bande réunit une équipe pour préparer le coup le plus ambitieux de leur carrière : l'attaque d'un train postal rempli de sacs de billets. Le braquage est un succès : ils arrivent à mettre la main sur plus de 3 millions de livres qu'ils se partagent. Cependant les problèmes ne font que commencer.

TELERAMA
Le 8 août 1963, Buster Edwards, un petit truand, et son complice, Bruce Reynolds, réussissent le coup du siècle : l'attaque du train postal de Glasgow. Ils s'enfuient au Mexique avec les 2,6 millions de livres que leur a rapportés le hold-up. Leurs épouses June et Franny les rejoignent quelque temps plus tard. Bientôt Bruce et Franny mènent à Mexico la vie mondaine et fastueuse dont ils ont toujours rêvé, tandis que June et Buster s'ennuient. Au bout de quelques mois, June rentre en Grande-Bretagne. Bien qu'ayant la police à ses trousses, Buster décide de la suivre...
BUSTER, David Green 1988, Phil Collins, Julie Walters, Larry Lamb, Sheila Hancock (E)
Londres, 1963. Buster Edwards est un malfrat sympathique qui vit de petits cambriolages, subvenant tant bien que mal aux besoins de son épouse, June, qui souffre d'une maladie. Un jour, un membre de sa bande réunit une é ...

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BUTCH CASSIDY ET LE KID, George Roy Hill 1969, Paul Newman, Robert Rdford (western)@@


Personne au monde n'est plus rapide que Butch Cassidy pour échafauder des plans qui lui feront gagner de nombreux dollars. Quant à son acolyte, Sundance Kid, c'est un tireur hors pair.

TELERAMA
Newman et Redford apportent leur joyeuse contribution aux mythes fondateurs américains, sans scrupules historiques.

Butch Cassidy et Sundance Kid sont associés : braquages en tous genres. Pour le frisson autant que pour l’argent. Malfrats malicieux, ils sillonnent l’Amérique des années 1900 et multiplient les pieds de nez aux autorités, accompagnés par Etta, la belle amie du Kid.

Dominée par le charme désinvolte du couple Newman-Redford, cette pétillante hagiographie ne s’embarrasse pas de scrupules historiques. Mais peu importe que le vrai Butch Cassidy et son acolyte aient été de douteux personnages. Le film apporte sa joyeuse contribution aux mythes fondateurs américains, y insuffle la légèreté de la comédie, le rythme trépidant des films d’action.

Un romantisme solaire éclaire le récit, y compris à l’heure tragique de sa conclusion. Et puis la savoureuse autodérision de ce western tardif lui donne, en prime, un petit goût de spaghetti.

BUTCH CASSIDY ET LE KID, George Roy Hill 1969, Paul Newman, Robert Rdford (western)@@ (E)
Personne au monde n'est plus rapide que Butch Cassidy pour échafauder des plans qui lui feront gagner de nombreux dollars. Quant à son acolyte, Sundance Kid, c'est un tireur hors pair.

TELERAMA
Newman et Redford a ...

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C EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS, Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde 1992


En Belgique, Ben gagne son pain de manière peu orthodoxe : il assassine posément de petites gens. Il est modeste. S'en prendre aux grandes fortunes attirerait l'attention sur lui et créerait quelques malheureux scandales. Ce sont ces sages principes qu'il développe devant une équipe de tournage attachée à ses pas. Ses parents et amis viennent aussi dire leur mot. Las, l'argent vient à manquer. Compréhensif, Ben propose de financer la suite du reportage grâce à sa petite industrie florissante.

TELERAMA
Souvenez-vous : les bons conseils criminels de l'oncle Ben à l'équipe de reportage qui filme ses meurtres et ses viols avant d'y participer activement ; le barème du « lestage des cadavres » en fonction de l'âge des victimes ; et la recette, devenue un must des soirées entre carabins, du cocktail « petit Grégory » (une olive ficelée à un morceau de sucre et plongée dans une « rivière » de gin-tonic)...

Dix-huit ans après la pré­sentation polémique de C'est arrivé près de chez vous à Cannes, l'humour pas bête et très méchant du trio Belvaux-Bonzel-Poelvoorde a gardé toute sa puissance satirique. La dérive de la télévision vers toujours plus de trash aurait même tendance à rendre le film plus proche de la réalité aujourd'hui...

On redécouvre au passage un Benoît Poelvoorde au jeu déjà très complexe, irrésistible d'abattage grotesque dans ses monologues et troublant par sa violence froide dans les scènes d'action.

Le film s'abîme malheureusement dans un dernier quart d'heure inutilement dramatique : comme si les auteurs, effrayés par leur propre audace, s'étaient sentis obligés de retourner dans le droit chemin en « punissant » le tueur et ses complices. Avec cet épilogue, le feu d'artifice subversif vire au pétard mouillé...
C EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS, Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde 1992 (E)
En Belgique, Ben gagne son pain de manière peu orthodoxe : il assassine posément de petites gens. Il est modeste. S'en prendre aux grandes fortunes attirerait l'attention sur lui et créerait quelques malheureux scandale ...

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CA RESTE ENTRE NOUS, Martin Lamotte 1997, Catherine Frot (societe)@


Patrick aime son exquise femme, qui lui a fait deux beaux garçons, autant que sa charmante maîtresse, qui lui a donné une délicieuse petite fille. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où sa femme décide de lui faire une surprise en organisant un grand dîner d'anniversaire, tandis que sa maîtresse compte sur lui pour célébrer les fiançailles du fils du voisin.

TELERAMA
Patrick mène une double vie. C’est lourd à gérer... Les acteurs se démènent, mais Lamotte s’emmêle les pinceaux. Peut mieux faire, entre nous soit dit.

Deux femmes et deux maisons, sans perdre son âme ni sa raison : c'est ce qu'a réussi Patrick (Sam Karmann), as de l'adultère méthodique, marathonien du double foyer, courant de l'un à l'autre avec une bonne volonté héroïque, masquant à chacune de ses femmes l'existence de l'autre au prix de journées harassantes et de mensonges éhontés. Jusqu'à cette soirée fatidique, où un anniversaire de mariage rivalise avec des fiançailles...

L'idée est amusante, et la troupe de comédiens réunis ici plutôt réjouissante. Mais pourquoi faut-il que les situations soient si peu inventives, les personnages si carrés, et les dialogues sans relief ? Si l'on ajoute que Martin Lamotte, qui fait ses débuts de réalisateur, se contente de « cueillir » les répliques, allant d'un acteur à l'autre sans jamais chercher à « embrasser » quoi que ce soit, sans susciter la mimique qui étonne, l'accident qui détonne, on aura compris que tout ça, effectivement, a tendance à « rester entre eux ».

Partagé entre son métier, son épouse Hélène, sa maîtresse Elisabeth, et ses trois enfants, Patrick a parfois bien du mal à tenir un emploi du temps surchargé. Hélène et Elisabeth, bien qu'habitant des maisons identiques, distantes d'à peine quelques kilomètres, ignorent tout l'une de l'autre. Tout se complique quand Patrick doit, le même jour, fêter son anniversaire de mariage avec Hélène et assister aux noces du fils du voisin d'Elisabeth. Patrick n'a pas le choix : il est contraint de multiplier les va-et-vient entre les deux soirées. Tandis que les invités d'Hélène arrivent, Elisabeth ne tarit pas de reproches à son égard...
CA RESTE ENTRE NOUS, Martin Lamotte 1997, Catherine Frot (societe)@ (E)
Patrick aime son exquise femme, qui lui a fait deux beaux garçons, autant que sa charmante maîtresse, qui lui a donné une délicieuse petite fille. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'au jour o& ...

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CABARET, Bob Fosse 1972, Liza Minelli, Michael York, Marisa Berenson, Joel Grey (musical histoire)@@


Le Berlin des années 30, peu avant la montée du nazisme. La chanteuse Sally Bowles se produit au Kit Kat Club. Le couple qu'elle forme bientôt avec Brian, un jeune écrivain anglais, est peu à peu détruit par un aristocrate décadent et bisexuel qui les séduira tous les deux...

TELERAMA
Clifford Bradshaw, jeune écrivain anglais, débarque à Berlin pour vivre sa bisexualité et se toque de Sally Bowles, l’entraîneuse du Kit Kat. La patronne de leur hôtel miteux s’entiche aussi d’un marchand de fruits juif. Hélas, le national-socialisme met un terme à ces idylles. Sally refuse de fuir, préfère les abîmes du Kit Kat, où officie le très provocant et troublant Emcee (Sam Buttery). À la fin du spectacle défileront les visages des dictateurs à venir… Dommage que derrière le rythme canaille impulsé par Robert Carsen les interprètes restent sages. On se régale quand même de si insidieusement plonger au cœur de nos gouffres politiques et intimes
CABARET, Bob Fosse 1972, Liza Minelli, Michael York, Marisa Berenson, Joel Grey (musical histoire)@@ (E)
Le Berlin des années 30, peu avant la montée du nazisme. La chanteuse Sally Bowles se produit au Kit Kat Club. Le couple qu'elle forme bientôt avec Brian, un jeune écrivain anglais, est peu à peu dét ...

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CALIGULA ET MESSALINE, Bruno Mattei 1981 (film e)


Messaline (Betty Roland) est une nymphomane avide de pouvoir qui ne recule devant rien pour devenir impératrice de Rome.

Elle se porte à l'attention de Caligula (Vladimir Brajovic) et séduit la plus jeune sœur de l'empereur, Agrippine (Françoise Blanchard), qui espère que son fils Néron finira par devenir le souverain de Rome.
CALIGULA ET MESSALINE, Bruno Mattei 1981 (film e) (E)
Messaline (Betty Roland) est une nymphomane avide de pouvoir qui ne recule devant rien pour devenir impératrice de Rome.

Elle se porte à l'attention de Caligula (Vladimir Brajovic) et séduit la plus jeune s&oel ...

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CAMILLE REDOUBLE, Noemie Lvovsky 2011, Noemie Lvovsky, Samir Guesmi (science fiction)@


Au matin du réveillon du Nouvel An, Camille, la quarantaine, se fait plaquer par Éric, l'homme de sa vie. Terriblement éprouvée, elle s'évanouit à la fin de la soirée. Quand elle se réveille, elle est dans la chambre de son adolescence, elle a 16 ans mais son corps d'adulte. Elle retrouve ses copines de lycée, ses parents encore en vie, et Éric au moment de leur rencontre...
CAMILLE REDOUBLE, Noemie Lvovsky 2011, Noemie Lvovsky, Samir Guesmi (science fiction)@ (E)
Au matin du réveillon du Nouvel An, Camille, la quarantaine, se fait plaquer par Éric, l'homme de sa vie. Terriblement éprouvée, elle s'évanouit à la fin de la soirée. Quand elle se ré ...

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CAPRICORNE ONE, Peter Hyams 1977, Elliott Gould, James Brolin (thriller)@@


La NASA organise le premier vol habité vers Mars. Quelques minutes avant le décollage, alors que toutes les caméras du monde entier sont tournées vers leur fusée, les trois astronautes sont emmenés en secret dans un studio de télévision. La mission, trop dangereuse et coûteuse, a été annulée pour être remplacée par une fausse exploration du sol martien, reconstitué dans le studio.

TELERAMA
Dire qu’à sa sortie le film fut jugé invraisemblable… Il est aujourd’hui d’une totale crédibilité sur la capacité avérée des grands de ce monde à duper l’opinion publique à l’échelle planétaire, pour raison d’État ou pour assurer leur réélection. Partant de cette riche idée de boniment géant, Peter Hyams — réalisateur habile dans la SF (Outland), le polar (Le Seul Témoin) et même l’horreur (Relic) — construit son film avec intelligence entre poursuites, rebondissements et dialogues moqueurs. Dans le rôle du journaliste têtu, seul contre tous, qui pressent le complot, Elliot Gould est savamment nonchalant. Il réussira à faire éclater la vérité. C’est justement là, peut-être, que réside aujourd’hui la seule invraisemblance du film…
CAPRICORNE ONE, Peter Hyams 1977, Elliott Gould, James Brolin (thriller)@@ (E)
La NASA organise le premier vol habité vers Mars. Quelques minutes avant le décollage, alors que toutes les caméras du monde entier sont tournées vers leur fusée, les trois astronautes sont emmenés ...

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CARMEN, Carlos Saura 2020, Laura del Sol, Antonio Gades, Paco de Lucía.


Un chorégraphe chargé de mettre en scène Carmen s'éprend de sa danseuse principale... Par Carlos Saura (Cría cuervos), une vibrante version flamenca, doublée d'une mise en abyme, des oeuvres de Mérimée et Bizet.
CARMEN, Carlos Saura 2020, Laura del Sol, Antonio Gades, Paco de Lucía. (E)
Un chorégraphe chargé de mettre en scène Carmen s'éprend de sa danseuse principale... Par Carlos Saura (Cría cuervos), une vibrante version flamenca, doublée d'une mise en abyme, des oeuvres de M&ea ...

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CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@


Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchand de vin, qui appartient à la bande des `Coquillards', se rebelle bientôt contre le despotisme de son chef, le cruel Malichot, qui lance des tueurs à ses trousses. Pour survivre, Cartouche s'engage dans l'armée et se lie avec deux olibrius.

TELERAMA
En prenant des libertés avec l’histoire de ce voleur qui fit trembler les riches, Philippe de Broca réussit le plus beau film de cape et d’épée français.
Au croisement des (grands) chemins de Fanfan la Tulipe, de Robin des bois et d’une certaine insolence Nouvelle Vague, ­Belmondo est magnifique, bondissant du léger au grave. Derrière le burlesque des capes et des épées, l’éclat des bleus et des rouges annonce le temps révolutionnaire. Le drame romantique prend le pas sur la fantaisie. Une fois enrichi, le bandit s’ennuie. Un ­cadavre et une séquence de funérailles inoubliable finiront de plonger le film dans un lyrisme désespéré et superbe.
CARTOUCHE, Philippe De Broca, Jea,-Paul Belmondo, Claudia Cardinale (cape et epee)@@ (E)
Au début du XVIIIe siècle, dans la France miséreuse de l'Ancien Régime, Louis-Dominique Bourguignon, dit Cartouche, s'impose comme l'un des voleurs à la tire les plus habiles de Paris. Ce fils d'un marchan ...

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CASINO, Martin Scorcese 1995, Robert De Niro, Sharon Stone (drame sentimental)@@@


Las Vegas, années 70. Ace Rothstein dirige d'une main de fer le Tangiers, hôtel casino parmi les plus prospères de la ville, financé en sous main par le puissant syndicat des camionneurs. Ace est devenu le grand manitou de Las Vegas, secondé par son ami d'enfance, Nicky Santoro. Impitoyable avec les tricheurs, Rothstein se laisse un jour séduire par une virtuose de l'arnaque d'une insolente beauté, Ginger McKenna.

TELERAMA
Une voiture explose dans les flammes, le somptueux générique de Saul Bass développe ses arabesques, les chœurs de La Passion selon saint Matthieu retentissent. D’entrée, Scorsese place la barre très haut. Il la maintiendra à ce niveau d’exigence et de beauté pendant les trois heures ou presque de Casino, sa réalisation la plus ambitieuse, tout à la fois documentaire historique, thriller nerveux et grand film d’amour.

La grandeur et la décadence d’un gérant de casino (Robert De Niro, impeccable), de son ami truand (Joe Pesci, impressionnant) et de son épouse ex-prostituée (Sharon Stone, sublime) sont inscrites dans les convulsions du Las Vegas des années 1970 et 1980. Une ville-mirage où la fête permanente dissimule à grand-peine une corruption généralisée. Scorsese décrit minutieusement le fonctionnement de la Mafia, sans jamais perdre de vue la dimension romanesque de son récit. La bande-son utilise ainsi à plusieurs reprises le thème romantique composé par Georges Delerue pour Le Mépris, et c’est bien plus qu’un simple hommage au classique de Godard. Ces deux chefs-d’œuvre traitent en effet d’un amour déçu. Et Ginger, Sam, Nicky, chez Scorsese, tout comme Camille, Paul, Prokosch, chez Godard, sont des héros au sens antique du terme : des demi-dieux, au-dessus du commun des hommes, mais rarement admis dans l’Olympe. Sam « Ace » Rothstein, l’employé juif de parrains italiens, se rêve en démiurge omniscient ; il ne pourra empêcher la chute de son monde, miné par l’orgueil et l’ambition, ces fatalités humaines. Au terme de ce film grandiose, il n’y a plus que désolation.


CASINO, Martin Scorcese 1995, Robert De Niro, Sharon Stone (drame sentimental)@@@ (E)
Las Vegas, années 70. Ace Rothstein dirige d'une main de fer le Tangiers, hôtel casino parmi les plus prospères de la ville, financé en sous main par le puissant syndicat des camionneurs. Ace est devenu le grand m ...

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CECILIA, Jesus Franco et Olivier Mathot 1983 (film e)


Cécilia est abusée. Elle rentre et fait l'amour avec son mari. Elle avoue que le viol lui a redonné le goût de refaire l'amour avec lui.
CECILIA, Jesus Franco et Olivier Mathot 1983 (film e) (E)
Cécilia est abusée. Elle rentre et fait l'amour avec son mari. Elle avoue que le viol lui a redonné le goût de refaire l'amour avec lui. ...

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CERTAINS L AIMENT CHAUD, Billy Wilder 1959, Marylin Monroe, Tony Curtis, Jacl Lemmon (sentimental)@@@


Chicago 1929. Joe et Jerry, deux musiciens au chômage, obtiennent un contrat pour le bal de la Saint-Valentin. Cela fait d'eux, malheureusement, les seuls témoins d'un règlement de comptes entre deux bandes rivales. Le chef de l'une d'entre elles, Spats Colombo, les a repérés et veut les éliminer.

TELERAMA
On connaît la réplique qui clôt ce superbe film : « Personne n'est parfait. » Et moins celle qui résume une grande partie de la philosophie de Billy Wilder, que prononce un Jack Lemmon travesti, sidéré, soudain, par le monde incroyable qu'il découvre : « Les femmes, dit-il alors à son pote Tony Curtis, sont un sexe tout à fait différent. » On n'a jamais mesuré si bien et de manière si concise une des grandes évidences de la vie...
En pleine Prohibition, deux musiciens, poursuivis par des gangsters pour avoir assisté à un massacre, rejoignent, maquillés et pomponnés, un orchestre féminin, dont la vedette est une adorable paumée qui joue de l'ukulélé, tombe amoureuse de tous les saxophonistes mâles qu'elle rencontre et chante « I wanna be loved by you, pooh pooh pee dooh » à la Betty Boop.
Le scénario, d'une audace et d'un humour ravageurs, baigne dans une sensualité gouailleuse (Lemmon et les girls dans sa couchette) et rigolote (Curtis, qui prétend être impuissant, est trahi par la buée de ses lunettes, alors que Marilyn l'embrasse savamment). Le film est une merveille de rythme, d'invention et de gaîté. Si Marilyn est magique, c'est Lemmon dont on se souvient avec le plus d'enthousiasme, dansant un tango érotico-comique avec son soupirant milliardaire et pestant contre un groom qui, dans l'ascenseur, lui a pincé les fesses, alors qu'il (elle) n'est même pas joli(e). On mesure, en revoyant Certains l'aiment chaud, le manque de rythme et de fantaisie effrayant de la comédie américaine actuelle.
CERTAINS L AIMENT CHAUD, Billy Wilder 1959, Marylin Monroe, Tony Curtis, Jacl Lemmon (sentimental)@@@ (E)
Chicago 1929. Joe et Jerry, deux musiciens au chômage, obtiennent un contrat pour le bal de la Saint-Valentin. Cela fait d'eux, malheureusement, les seuls témoins d'un règlement de comptes entre deux bandes rivales. Le c ...

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CETTE SACREE VERITE, Leo McCarey 1937, Cary Grant, Irene Dunne (comique)@@


Jerry et Lucy ont décidé de mettre un terme à leur mariage. Tout en attendant que leur divorce soit confirmé, ils entament une nouvelle vie amoureuse. Aiguillonné par la jalousie, chacun veut reconquérir l'autre et le tout commence par un sabotage en règle de toute éventuelle relation romantique.

TELERAMA
Lorsque Jerry est obligé d'inventer un week-end en Floride pour pouvoir jouer aux cartes avec ses amis, sa femme, Lucy, s'affiche ouvertement avec un élégant professeur de diction. D'un commun accord, les époux décident de mettre un terme à leur vie commune. Seul l'avenir de Mr Smith, leur fox-terrier, les oppose et les déchire. Le jugement est sans appel : Lucy aura la garde du quadrupède et Jerry obtient un droit de visite. Le divorce ne sera effectif qu'après un délai de trois mois. Chacun s'efforce de refaire sa vie. Jerry renoue avec Dixie Belle Lee, une entraîneuse bien différente de Lucy, et Lucy tente de se persuader qu'elle est amoureuse d'un riche héritier, Daniel Leeson...
CETTE SACREE VERITE, Leo McCarey 1937, Cary Grant, Irene Dunne (comique)@@ (E)
Jerry et Lucy ont décidé de mettre un terme à leur mariage. Tout en attendant que leur divorce soit confirmé, ils entament une nouvelle vie amoureuse. Aiguillonné par la jalousie, chacun veut reconqu&eacut ...

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CHAIR POUR FRANKENSTEIN, Paul Morrissey 1973, Joe Dallesandro, Udo Kier (film e horreur)@


Le baron Frankenstein rêve de restaurer la gloire de la Serbie, alors il construit des monstres dont les enfants deviendront la nouvelle race ultime. Déterminé à ce qu'elles soient fécondes, il vise à doter le corps masculin du cerveau de quelqu'un possédant une libido puissante.

TELERAMA
Erotisme gore chez PM‚ éviscération‚ amputation et autres joyeusetés‚ version choc, trash, camp‚ sexe et humour noir avec le démentiel UK
CHAIR POUR FRANKENSTEIN, Paul Morrissey 1973, Joe Dallesandro, Udo Kier (film e horreur)@ (E)
Le baron Frankenstein rêve de restaurer la gloire de la Serbie, alors il construit des monstres dont les enfants deviendront la nouvelle race ultime. Déterminé à ce qu'elles soient fécondes, il vise à ...

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CHAMBRE AVEC VUE, James Ivory 1986, Helena Bonham Carter, Maggie Smith (societe)@@


Début du XXe siècle. Lucy Honeychurch, jeune Anglaise de bonne famille, séjourne à Florence. Comme l'imposent la morale et les préjugés de sa classe, elle est accompagnée par sa cousine, Charlotte Bartlett, une vieille fille aux principes rigides. Dans la pension où elles sont installées, Lucy rencontre George Emerson. Devant l'attirance de Lucy pour George, sa cousine la ramène en Angleterre, où la belle doit épouser Cecil Vyse, un être ennuyeux.

TELERAMA
Dans l’Angleterre victorienne, Lucy, oie blanche de la haute société, est promise au snob et pédant Cecil, mais aime sans (se) l’avouer George, jeune libre-penseur peu convenable…

Parmi les nombreux films d’époque signés par James Ivory, seules ses rencontres avec Forster, l’écrivain anglais du début du XXe siècle, ont hissé le cinéaste plus haut que son goût du chromo. Trois films en sont issus : Retour à Howards End, Maurice, et Chambre avec vue. Le charme mi-florentin, mi-victorien de ce dernier ne s’est pas évaporé. Ivory cède parfois à un amusement facile devant les us et coutumes d’il y a cent ans. Mais le film est traversé par l’élan impérieux des premières fois, tendu vers l’un de ces « instants d’éternité » chers à Forster. Tout concourt, habilement, à différer la fusion amoureuse que le spectateur attend…

À revoir aussi pour les débuts de Helena Bonham Carter, aux antipodes de la sauvagerie révélée chez elle par Tim Burton, et de Daniel Day-Lewis, déjà dans la composition perfectionniste.
CHAMBRE AVEC VUE, James Ivory 1986, Helena Bonham Carter, Maggie Smith (societe)@@ (E)
Début du XXe siècle. Lucy Honeychurch, jeune Anglaise de bonne famille, séjourne à Florence. Comme l'imposent la morale et les préjugés de sa classe, elle est accompagnée par sa cousine, Char ...

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CHAMBRE AVEC VUE, James Ivory 1986, Judi Dench (societe histoire)@@


Début du XXe siècle. Lucy Honeychurch, jeune Anglaise de bonne famille, séjourne à Florence. Comme l'imposent la morale et les préjugés de sa classe, elle est accompagnée par sa cousine, Charlotte Bartlett, une vieille fille aux principes rigides. Dans la pension où elles sont installées, Lucy rencontre George Emerson. Devant l'attirance de Lucy pour George, sa cousine la ramène en Angleterre, où la belle doit épouser Cecil Vyse, un être ennuyeux.

TELERAMA
Dans l’Angleterre victorienne, Lucy, oie blanche de la haute société, est promise au snob et pédant Cecil, mais aime sans (se) l’avouer George, jeune libre-penseur peu convenable…

Parmi les nombreux films d’époque signés par James Ivory, seules ses rencontres avec Forster, l’écrivain anglais du début du XXe siècle, ont hissé le cinéaste plus haut que son goût du chromo. Trois films en sont issus : Retour à Howards End, Maurice, et Chambre avec vue. Le charme mi-florentin, mi-victorien de ce dernier ne s’est pas évaporé. Ivory cède parfois à un amusement facile devant les us et coutumes d’il y a cent ans. Mais le film est traversé par l’élan impérieux des premières fois, tendu vers l’un de ces « instants d’éternité » chers à Forster. Tout concourt, habilement, à différer la fusion amoureuse que le spectateur attend…

À revoir aussi pour les débuts de Helena Bonham Carter, aux antipodes de la sauvagerie révélée chez elle par Tim Burton, et de Daniel Day-Lewis, déjà dans la composition perfectionniste.


CHAMBRE AVEC VUE, James Ivory 1986, Judi Dench (societe histoire)@@ (E)
Début du XXe siècle. Lucy Honeychurch, jeune Anglaise de bonne famille, séjourne à Florence. Comme l'imposent la morale et les préjugés de sa classe, elle est accompagnée par sa cousine, Char ...

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CHANTONS SOUS LA PLUIE, Stanley Donen 1952, Gene Kelly (musical)@@@


1927, dans les studios de la Monumental Pictures à Hollywood. Don Lockwood et Lina Lamont forment le couple phare du cinéma muet. Adulés du public, perpétuellement amoureux à l'écran, ils ne peuvent en réalité pas se souffrir. L'arrivée du cinéma parlant provoque un drame. Car, malgré son port de reine, Lina a une voix de crécelle.

TELERAMA
En 1927, à la naissance du parlant, un couple-vedette du muet se voit contraint de se reconvertir en « véritables » comédiens, au grand désespoir de la jeune femme dotée d’une voix de crécelle.

Le coucher de soleil ? Des projecteurs. La brise d’été ? Un ventilo. Le balcon sous lequel Don (Gene Kelly) déclare son amour à Kathy (Debbie Reynolds) ? Une bête échelle au milieu d’un studio désert. Ainsi mise en scène, via des artifices revendiqués comme tels, la vérité des sentiments (« Tu m’étais destinée, je t’étais destiné », lalala) peut enfin s’exprimer, dans un lyrisme créé quasi ex nihilo sous nos yeux émerveillés. De fait, au-delà de l’éblouissante perfection de ses numéros chantés et dansés, dont les plus fameux, Singin’in the Rain, Make ’em Laugh ou Moses Supposes, procurent une joie inoxydable, Chantons sous la pluie émeut par sa foi inébranlable dans le 7e art.

S’il moque affectueusement ses artisans (nervosité du réalisateur, indécision chronique du producteur, perfidie de la star à la voix stridente interprétée par la géniale Jean Hagen…), le film célèbre d’abord la vitalité, l’inventivité (re) bondissante du cinéma. En effet, c’est à la fois l’histoire d’un nanar sauvé du naufrage par son ripolinage en comédie musicale et le récit de la fin d’un monde, celui du muet, résolument envisagée avec un optimisme en Technicolor — pour le versant tragique, il faudra voir Babylon, de Damien Chazelle. Jamais Hollywood n’a été plus beau en son miroir que dans ce jeu de dupes trépidant, où les scénarios s’imaginent en deux temps trois mouvements, et où la débutante jaillie du gâteau finit en haut de l’affiche. Une définition du bonheur.
CHANTONS SOUS LA PLUIE, Stanley Donen 1952, Gene Kelly (musical)@@@ (E)
1927, dans les studios de la Monumental Pictures à Hollywood. Don Lockwood et Lina Lamont forment le couple phare du cinéma muet. Adulés du public, perpétuellement amoureux à l'écran, ils ne peuvent ...

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CHARADE, Stanley Donen 1963, Cary Grant, Audrey Hepburn (comique)@@


De retour de vacances, Reggie Lambert retrouve son appartement parisien sens dessus dessous et apprend la mort de son mari. L'inspecteur Grandpierre lui explique que son époux avait détourné pendant la guerre un magot destiné à la Résistance française.

TELERAMA
Peu importe l’intrigue, le délice vient d’ailleurs. De la mise en scène pétillante et sophistiquée, du charme époustouflant du couple vedette. La perfection !

Hitchcock avait baptisé « McGuffin » tout ce qui, dans ses intrigues, était censé faire courir et s’entretuer ses personnages, mais dont le spectateur se moquait éperdument. Ici, le McGuffin, ce sont 250 000 dollars volés, revolés et volatilisés que recherchent quelques complices devenus ennemis. L’un décide d’éliminer ses petits camarades. Mais les dollars nous indiffèrent : on n’a d’yeux que pour le marivaudage du couple Cary Grant-Audrey Hepburn et l’élégance de Stanley Donen, qui filme Paris comme personne et passe avec grâce d’une bagarre sur les toits à une promenade romantique sur les quais de la Seine. Tout est beau dans Charade, gracieux et sophistiqué : du générique célèbre de Maurice Binder à la musique mystérieuse de Henry Mancini. Et puis, il y a Audrey Hepburn. Cary Grant, qui, dans l’histoire, ne fait que lui mentir, la contemple longuement, très longuement sur le Bateau-Mouche où il l’a entraînée, prétendument pour lui dire la vérité. « Qu’est-ce que j’ai ?, demande Audrey. — C’est juste que vous êtes adorable », répond Cary. Et, à cet instant, on est certain qu’il ne ment pas.
CHARADE, Stanley Donen 1963, Cary Grant, Audrey Hepburn (comique)@@ (E)
De retour de vacances, Reggie Lambert retrouve son appartement parisien sens dessus dessous et apprend la mort de son mari. L'inspecteur Grandpierre lui explique que son époux avait détourné pendant la guerre un magot d ...

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CHASSE CROISE, Warren Leight 1993, Michael Mantell, Matthew Broderick


À New York, trois jeunes gens partagent le même logement de Greenwich Village. Brian McVeigh, le propriétaire, Sam, un aspirant chef cuisinier fraîchement célibataire et Ellen, coincée dans un mariage malheureux, vivent des aventures amoureuses.


TELERAMA
Brian, agent de change, est à la veille de se marier. Cette perspective l'effraie passablement. Aussi le prudent fiancé décide-t-il de conserver son appartement de Greenwich Village, transformé pour l'occasion en garçonnière, et d'y réunir deux soirs par semaine ses amis. Il charge sa secrétaire de lui trouver deux colocataires pour l'occuper pendant ses jours d'absence. C'est ainsi que se rencontrent Sam, crémier dans une épicerie de luxe, un garçon solitaire se remettant mal de sa rupture avec une insupportable comédienne, et Ellen, une assistante dentaire mal mariée, qui trouve quelque consolation dans la peinture. La cohabitation de ces deux personnages va réserver plus d'une surprise...

CHASSE CROISE, Warren Leight 1993, Michael Mantell, Matthew Broderick (E)
À New York, trois jeunes gens partagent le même logement de Greenwich Village. Brian McVeigh, le propriétaire, Sam, un aspirant chef cuisinier fraîchement célibataire et Ellen, coincée dans un mariage ...

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CHAUSSURE A SON PIED, David Lean 1954, Charles Laughton, John Mills (comique)@@


Dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, Henry Hobson, père tyrannique de trois filles, tient une boutique de chaussures. Depuis le décès de sa femme, il passe le plus clair de son temps au pub, d'où il revient passablement éméché.

TELERAMA
David Lean signe une fable sur la volonté et la force des faibles. Charles Laughton y est ébouriffant.
Malgré les nombreux extérieurs et le réalisme des décors, Lean ne parvient pas toujours à gommer les origines théâtrales du récit : les acteurs semblent parfois attendre les applaudissements du public après une réplique bien sentie. L’humour a aussi pris un coup de vieux — voir la nuit de noces, interminable, pendant laquelle l’époux timide rentre dans la chambre nuptiale au son d’une marche militaire… Mais le film comporte de grands moments de mise en scène : la séquence d’ouverture, virtuose et ironique, ou encore l’errance nocturne du bottier Hobson, qui, ivre mort, poursuit le reflet de la lune dans les flaques d’eau. Charles Laughton avait décidé d’incarner ce personnage odieux « les pieds sur terre et des bulles dans le crâne » (1) . Quel cabot magnifique !

Àla fin du XIXᵉ siècle, un bottier tyrannise ses trois filles. L’aînée se rebelle, séduit le meilleur ouvrier de son père et lance un magasin concurrent. Méconnue en France, cette comédie mineure de David Lean est très populaire au Royaume-Uni. Chaussure à son pied est un concentré d’humour british, vision à la fois caustique et chaleureuse du nord de l’Angleterre avec ses classes sociales étanches.


CHAUSSURE A SON PIED, David Lean 1954, Charles Laughton, John Mills (comique)@@ (E)
Dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, Henry Hobson, père tyrannique de trois filles, tient une boutique de chaussures. Depuis le décès de sa femme, il passe le plus clair de son temps au pub, d'où ...

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CHILDREN OF THE CENTURY, Diane Kurys 1999, Juliette Binoche, Benoit Magimel


En 1830, Aurore Dupin quitte son mari, le baron Dudevant, et part s'installer à Paris avec ses deux enfants. En 1832, à 28 ans, elle décide de s'habiller comme un homme et de fumer le cigare. Elle devient écrivain, sous le nom de George Sand, et fait publier des livres sur l'esclavage du mariage et le droit au plaisir sexuel pour les femmes.

TELERAMA
En 1833, George Sand, née Aurore Dupin, qui avait quitté sa province et son mari, le baron Dudevant, pour monter à Paris et se consacrer entièrement à la littérature, rencontre le séduisant poète Alfred de Musset. Entre cette femme qui s'habille en homme, fume le cigare et aime à faire scandale par ses écrits, et le poète romantique, c'est le coup de foudre immédiat. Afin de fuir le qu'en dira-t-on parisien, tous deux s'installent à Venise où leur liaison, loin de ressembler à une agréable lune de miel, vire à l'aigre. Volage et débauché, Alfred de Musset fréquente assidûment les prostituées, se noie dans l'alcool et les drogues...
CHILDREN OF THE CENTURY, Diane Kurys 1999, Juliette Binoche, Benoit Magimel (E)
En 1830, Aurore Dupin quitte son mari, le baron Dudevant, et part s'installer à Paris avec ses deux enfants. En 1832, à 28 ans, elle décide de s'habiller comme un homme et de fumer le cigare. Elle devient écrivai ...

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CHINATOWN, Roman Polanski 1974, Jack Nicholson, Faye Dunaway (thriller)@@@


Los Angeles, dans les années 30. Détective privé et individu sans grande consistance, J. J. Gittes est spécialisé dans les affaires d'adultère.

TELERAMA
Los Angeles, 1937. J.J. Gittes, détective privé, reçoit la visite d'une femme ravissante qui lui demande de faire suivre son mari, un ingénieur des eaux. Gittes mène son enquête et renifle bientôt le sac d'embrouilles, notamment une affaire de corruption...

Chinatown, c'est d'abord le climat rétro des années 1930, qui, une fois n'est pas coutume, passe magnifiquement la rampe. Polanski retrouve l'atmosphère et la classe des films noirs hollywoodiens d'antan sans sombrer dans la réplique nostalgique et aseptisée. L'enquête tortueuse se fait en eaux troubles, dans un univers poisseux. Un puzzle complexe qui cache des rapports de force cruels, ambigus, inavoua­bles. Brave type accablé, volontaire, mais toujours en retard, Gittes court après ce qu'il favorise lui-même. En privé un peu maso et désabusé, teigneux et faible, Jack Nicholson fait un sacré numéro. Son sparadrap sur le nez — super idée — est une manière bidonnante de montrer que son flair est mis à rude épreuve dans cette affaire où tout le monde semble jouer double jeu. Faye Dunaway est fatale à souhait, et John Huston campe un pervers convaincant. En un mot : l'affaire est bien pourrie, et le film, très réussi.
CHINATOWN, Roman Polanski 1974, Jack Nicholson, Faye Dunaway (thriller)@@@ (E)
Los Angeles, dans les années 30. Détective privé et individu sans grande consistance, J. J. Gittes est spécialisé dans les affaires d'adultère.

TELERAMA
Los Angeles, 1937. J.J. Gittes, ...

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CHOCOLAT, Claire Denis 1988, Francois Cluzet, Cecile Ducasse, France Dalens, Isaach de Bankole@@


De retour dans le Cameroun où elle a passé sa jeunesse, une Française revit les souvenirs de son enfance.

TELERAMA:
Après vingt ans d'absence, France revient au Cameroun, où elle a passé son enfance. Prise en stop par un noir américain, elle se rappelle l'époque où le pays était encore une colonie française. Son père, Marc, administrait un petit chef-lieu de province tandis que sa mère passait son temps à cultiver son modeste jardin et à attendre le retour de son mari, souvent en tournée d'inspection. France s'était fait un ami en la personne de Protée, le boy noir, dont le charme ne laissait pas sa mère indifférente. Un jour, l'arrivée des passagers d'un avion en péril avait bien failli mettre en péril l'harmonie trompeuse de cette vie en apparence insouciante...
CHOCOLAT, Claire Denis 1988, Francois Cluzet, Cecile Ducasse, France Dalens, Isaach de Bankole@@ (E)
De retour dans le Cameroun où elle a passé sa jeunesse, une Française revit les souvenirs de son enfance.

TELERAMA:
Après vingt ans d'absence, France revient au Cameroun, où elle a passé ...

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CHOUANS, Philippe de Broca 1988, Philippe Noiret, Lambert Wilson, Sophie Marceau (histoire cape et epee)@@


Ce film relate l'histoire de la famille du comte de Savinien de Kerfadec lors des grandes révoltes chouannes dans les campagnes vendéenne et bretonne. Les trois enfants aux idéaux opposés vont s'entre-déchirer au cours de cette révolution mais aussi par amour pour la belle Céline...

TELERAMA
De Broca n’y va pas avec le dos de l’épée pour sa fresque révolutionnaire. Aussi lourd qu’un feuilleton d’été mais avec de vrais beaux moments de cinéma.

En Bretagne, sous le règne de Louis XVI. Savinien de Kerfadec, comte épicurien et « éclairé », bricole de drôles de machines volantes et élève trois remuants lascars. Le temps passe : les bambins grandissent, et la France entre en Révolution… Philippe de Broca a vu grand : on trouve de tout dans sa longue fresque historico-armoricaine. Têtes d’affiche à gogo, aventures tumultueuses façon « cape et guillotine », drame et comédie, érotisme (très) soft, petits cours de rattrapage en vrac sur la Terreur, la chouannerie et la fabrication artisanale des ULM… Un spectacle fourre-tout, avec de vrais morceaux de bon film, d’énergiques comédiens mais aussi d’inénarrables longueurs, de lourds symboles et des personnages un peu nigauds.
CHOUANS, Philippe de Broca 1988, Philippe Noiret, Lambert Wilson, Sophie Marceau (histoire cape et epee)@@ (E)
Ce film relate l'histoire de la famille du comte de Savinien de Kerfadec lors des grandes révoltes chouannes dans les campagnes vendéenne et bretonne. Les trois enfants aux idéaux opposés vont s'entre-déch ...

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CHRISTOPHE COLOMB, Frederic March 1949


Christophe Colomb a mis six ans à convaincre la reine Isabelle Ire de Castille de larguer les amarres en direction de l'ouest. C'est l'histoire d'un entêtement qui allait changer la face du monde, que raconteavec un fort souci de vérité historique le réalisateur écossais David MacDonald en 1949. Christophe Colomb estincarné par Fredric March, une des grandes vedettes de l'époque.

TELERAMA
Génois de naissance, marin par passion, Christophe Colomb cherche à la cour d'Espagne l'appui nécessaire pour monter une grande expédition maritime. Il est en effet persuadé qu'il est possible d'atteindre les Indes en faisant tout bonnement le tour de la Terre par l'Ouest. La reine Isabelle l'écoute avec attention et se laisse peu à peu convaincre. Christophe Colomb se heurte cependant aux intrigues de son ennemi juré, Francis de Bobadilla. Le 3 août 1492, enfin, commandant trois caravelles, la Niña, la Pinta et la Santa Maria, Christophe Colomb prend la mer...
CHRISTOPHE COLOMB, Frederic March 1949 (E)
Christophe Colomb a mis six ans à convaincre la reine Isabelle Ire de Castille de larguer les amarres en direction de l'ouest. C'est l'histoire d'un entêtement qui allait changer la face du monde, que raconteavec un fort souci ...

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CHRONIQUE DES ANNEES DE BRAISE, Mohammed Lakhdar-Hamina 1975 (histoire Algerie)(palme d or)@@@


Algérie, au début de la Seconde Guerre mondiale. Ahmad, paysan dans un petit village, vit dans la misère avec sa femme et son fils. Il tente de faire face à la sècheresse, à l'expropriation mais aussi à l'occupation française. Beaucoup de ses compatriotes mettent sur le même plan la France, Hitler ou les Américains. Pour eux, il faut entrer en résistance.

TELERAMA
Coup d’éclat pour un réalisateur, sorti de l’ombre grâce à la Palme d’or obtenue au festival de Cannes en 1975, mais qui ne retrouvera plus guère l’inspiration par la suite (tout en pesant de tout son poids sur le cinéma algérien). Divisé en plusieurs chants (les années de cendre, les années de feu…), le film s’achève, en 1954, lorsque débute cette guerre que les Français voudront « sans nom », durant des années. Mohammed Lakhdar-Hamina interprète lui-même le fou du village, celui qui, en fait, détient la sagesse et la vérité.

En 1939, Ahmed quitte son village d’Algérie pour la ville. Il y laisse sa famille qui sera anéantie par une épidémie de typhus. C’est la Seconde Guerre mondiale : le jeune berger est enrôlé dans l’armée française. De retour au pays, il prend conscience de la situation en Algérie…

CHRONIQUE DES ANNEES DE BRAISE, Mohammed Lakhdar-Hamina 1975 (histoire Algerie)(palme d or)@@@ (E)
Algérie, au début de la Seconde Guerre mondiale. Ahmad, paysan dans un petit village, vit dans la misère avec sa femme et son fils. Il tente de faire face à la sècheresse, à l'expropriation mais aus ...

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CHUTE LIBRE, Joel Schumacher 1993, Michael Douglas (policier)@


Durant un été très chaud, un embouteillage causé par un chantier de travaux publics paralyse une portion de route de Los Angeles. William Foster, ancien salarié de l'industrie de la défense, craque soudainement et abandonne son véhicule. Fou de rage, il se lance dans une virée sauvage dans les rues de Los Angeles, s'en prenant indifféremment aux membres d'un gang ou aux employés d'un fast-food.

TELERAMA
Un homme abandonne sa voiture dans les embouteillages de Los Angeles et met à sac une épicerie tenue par un immigré asiatique, dont il juge les tarifs trop élevés... Michael Douglas a clairement dit qu’il ne trouvait pas d’excuse à son personnage. Mais le film n’évite pas le piège de l’ambiguïté. S’il condamne les méthodes de son héros, il se fait aussi son complice en minimisant ses exactions : D-Fens ne provoque dans l’épicerie que des dégâts matériels, et c’est d’une crise cardiaque que meurt le joueur de golf... Chute libre devient alors le véhicule d’une idéologie raciste et populiste franchement nauséabonde, qu’accompagne un hymne à l’autodéfense.
CHUTE LIBRE, Joel Schumacher 1993, Michael Douglas (policier)@ (E)
Durant un été très chaud, un embouteillage causé par un chantier de travaux publics paralyse une portion de route de Los Angeles. William Foster, ancien salarié de l'industrie de la défense, craque ...

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CINEMA PARADISO, Giuseppe Tornatore 1988, Philippe Noiret


À Rome, à la fin des années 1980, Salvatore, cinéaste en vogue, vient d'apprendre la mort de son vieil ami Alfredo. Avec le souvenir d'Alfredo, c'est toute son enfance qui remonte à la surface : son village natal, en Sicile, quand on l'appelait Toto et qu'il partageait son temps libre entre l'église et la salle de cinéma paroissiale, où régnait Alfredo, le projectionniste qui, au travers des films qu'il projetait, lui apprenait la vie.

TELERAMA:
C'est le type même du film nostalgique. Mélo ? Non, pas vraiment, mais sentimental, assurément. Peut-être un peu trop. Le cinéaste Giuseppe Tornatore s'est vraisemblablement impliqué à l'extrême dans cette évocation. Chaque spectateur qui a connu le cinéma de papa doit avoir autant de souvenirs dans sa tête. Outre la mélancolie, il y a de l'humour dans ce film, et la présence écrasante, rassurante, de Philippe Noiret dans le rôle du projectionniste sympa. C'est vivant, aéré, et de cette tristesse dont on est content de subir le charme : le délicieux masochisme du romantisme.
CINEMA PARADISO, Giuseppe Tornatore 1988, Philippe Noiret (E)
À Rome, à la fin des années 1980, Salvatore, cinéaste en vogue, vient d'apprendre la mort de son vieil ami Alfredo. Avec le souvenir d'Alfredo, c'est toute son enfance qui remonte à la surface : son villag ...

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CIRCULEZ Y A RIEN A VOIR, Patrice LECONTE 1983, MichelBlanc, Jane Birkin, Jacques Villeret


Leroux et Pélissier, deux inspecteurs falots, enquêtent sur des chèques volés. Ils arrivent chez Hélène Duvernet, propriétaire d'une galerie d'art contemporain. Pélissier est convaincu qu'elle est étrangère à l'histoire, mais Leroux, impressionné par la jeune femme, s'accroche, persuadé qu'elle cache quelque chose. Il la suit partout avec une rare insolence.
CIRCULEZ Y A RIEN A VOIR, Patrice LECONTE 1983, MichelBlanc, Jane Birkin, Jacques Villeret (E)
Leroux et Pélissier, deux inspecteurs falots, enquêtent sur des chèques volés. Ils arrivent chez Hélène Duvernet, propriétaire d'une galerie d'art contemporain. Pélissier est convaincu ...

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CLAIR DE FEMME, Costa Gavras 1979, Yves Montand, Romy Schneider (drame sentimental)@@


Michel, traumatisé par la mort imminente de son épouse, ne parvient pas à prendre l'avion qui doit l'emmener à Caracas. En descendant d'un taxi, il bouscule une jeune femme, Lydia, dont il fait tomber le sac. Il s'attache alors à cette inconnue, sans s'apercevoir qu'elle souffre tout autant que lui. Lydia rejoint Michel dans un cabaret où se produit le señor Galba, un dresseur de chiens. Les deux malheureux, éperdus de chagrin, se rendent alors dans le luxueux appartement de la belle-mère de Lydia. L'enfant de cette dernière semble y sombrer dans une folie définitive, par la faute de son père dont on fête pour l'heure l'anniversaire...

TELERAMA
Spécialiste des pamphlets politiques, Costa-Gavras tente ici un détour du côté du drame sentimental. Habitué aux démonstrations coups de poing, il est visiblement mal à l’aise dans ce conte d’amour et de deuil. L’univers insolite de Romain Gary, pétri de dérision romantique, y perd de sa densité. Pourtant, malgré la maladresse des dialogues et de certaines scènes, trop lourdement paroxystiques, on s’attache à la dérive de ces deux naufragés accrochés l’un à l’autre et cernés par la mort. Fragile, lumineuse, visiblement plus à l’aise que son partenaire Yves Montand, Romy Schneider crée le miracle : suscitant, dans la même minute, l’angoisse et l’espoir, elle bouleverse.



CLAIR DE FEMME, Costa Gavras 1979, Yves Montand, Romy Schneider (drame sentimental)@@ (E)
Michel, traumatisé par la mort imminente de son épouse, ne parvient pas à prendre l'avion qui doit l'emmener à Caracas. En descendant d'un taxi, il bouscule une jeune femme, Lydia, dont il fait tomber le sac. Il ...

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CLASS, Lewis John Carlino 1983, Jaqueline Bisset, Rob Lowe (film e)


L'étudiant Skip encourage son camarade de chambre Jonathan à sortir avec des femmes plus âgées C'est là qu'il rencontre Ellen, une femme plus âgée qui met hélas un terme à la relation. Pendant les vacances de Noël, Skip invite Jonathan chez lui, qui découvre avec effroi que la mère de Skip est Ellen, et qu'elle souhaite finalement reprendre leur aventure. Tout d'abord réticent, Jonathan se laisse tenter. Jusqu'au jour où Skip découvre la vérité.

TELERAMA
CLASS, Lewis John Carlino 1983, Jaqueline Bisset, Rob Lowe (film e) (E)
L'étudiant Skip encourage son camarade de chambre Jonathan à sortir avec des femmes plus âgées C'est là qu'il rencontre Ellen, une femme plus âgée qui met hélas un terme à la rela ...

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CLASSE TOUS RISQUES, Claude Sautet 1960, Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo (thriller)@


Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente de regagner la France en compagnie de sa femme, de ses deux fils et de son ami Raymond. En chemin, ils tombent sur les douanes. L'épouse d'Abel et Raymond sont tués.

TELERAMA
Un des premiers Sautet, qui n’est pas encore le peintre des quadras, mais un admirateur des polars américains. Une rapidité sèche, pluvieuse et sombre.
On n’est pas dans le Sautet des années 1970, peintre psychologue des quadragénaires fatigués. Son premier vrai film (oublions Bonjour sourire) reflète l’admiration qu’il conservera toujours pour le polar amé­ricain. Son héros (Lino Ventura), gang­ster traqué par la police, est las, déjà, des choses de la vie. Il cherche de l’aide — un geste d’amitié lui suffirait — mais ne recueille que reproches ou indifférence.

Sautet mène son film avec une rapi­dité sèche, dénuée de sensiblerie, dans une ­atmosphère pluvieuse et sombre. La solitude de Ventura évoque bien des personnages du cinéaste. Notamment le Michel Serrault de Nelly et M. Arnaud. Ou Daniel Auteuil, ce Cœur en hiver.
CLASSE TOUS RISQUES, Claude Sautet 1960, Lino Ventura, Jean-Paul Belmondo (thriller)@ (E)
Condamné par la justice française, Abel Davos s'est réfugié en Italie. Après un dernier vol à main armée à Milan, il tente de regagner la France en compagnie de sa femme, de ses deux f ...

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CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@


Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis, qui essaient tous de l'aider comme ils le peuvent.

TELERAMA
Cléo déambule dans les rues de Paris, en attendant le résultat d’une biopsie. Jamais Agnès Varda n’a été aussi proche de l’univers doux-amer de Jacques Demy.

Dans les années 1980, Madonna faillit en produire un remake, avec elle-même, bien sûr. Dans les années 2010, le Norvégien Joachim Trier s’en inspira ouvertement pour Oslo, 31 août. Et Lena Dunham, la créatrice de la série Girls, le cite parmi ses films de chevet. Cléo de 5 à 7 est éternellement à la mode. Comme sa belle héroïne (Corinne Marchand) sur un fil, silhouette à la Kim Novak et chic parisien de toujours. Le titre coquin cache élégamment la gravité de la situation : Cléo attend confirmation d’un diagnostic médical des plus angoissants. La mort plane sur les deux heures à tuer avant le rendez-vous à l’hôpital parisien de la Salpêtrière. Agnès Varda, dont c’est le deuxième long métrage, était déjà une ingénieuse créatrice de formes en 1961 : tous ses documentaires, fictions et installations ont une architecture conceptuelle.

Dans Cléo de 5 à 7, elle filme d’abord un compte à rebours. Elle explore la dictature banale et fantastique des minutes, marquée en surimpression, ou bien sur les horloges et les montres, partout. Et, miracle, la rigueur du style, la contrainte du chronomètre et la possibilité du pire libèrent le personnage : on croirait assister à l’invention de l’héroïne moderne. La chanteuse yéyé (métier de Cléo), égocentrée et narcissique, des premières scènes cède peu à peu la place à une autre femme, non plus objet mais sujet, qui regarde, qui écoute, qui se laisse enfin atteindre par les autres. C’est l’histoire inoubliable d’une transfiguration.
CLEO DE 5 A 7, Agnès Varda 1962, Corinne Marchand, Jean-Luc Godard, Michel Legrand (societe sante)@@@ (E)
Une chanteuse égoïste nommée Cléo doit attendre deux heures pour des résultats d'un examen médical. Après une lecture inquiétante dans les cartes du tarot, elle rend visite chez ses amis ...

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CLEOPATRE, Joseph L. Mankiewicz 1963, Elizabeth Taylor, Richard Burton (bio histoire)@



César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du trône d'Égypte par son frère, Cléopâtre demande l'aide de César pour rétablir son pouvoir. Celui-ci accepte, succombe à ses charmes et lui donne un fils, Césarion. De retour à Rome, César est assassiné.
CLEOPATRE, Joseph L. Mankiewicz 1963, Elizabeth Taylor, Richard Burton (bio histoire)@ (E)

César poursuit Pompée jusqu'en Égypte où le jeune souverain, Ptolémée, fait exécuter le fugitif. Écartée du trône d'Égypte par son frère, Cléop&a ...

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CLUEDO, Jonathan Lynn 1985, Madeline Kahn, Tim Curry, Lesley Ann Warren (thriller)@@


adaptation du célèbre jeu de société. Six personnes sont invitées à passer une soirée dans un manoir. Six meurtres sont commis. L'inspecteur Butler enquête pour attribuer à chaque invité le meurtre qu'il a commis.

TELERAMA
Un film adaptation de style, une ambiance et un humour propre qui passe par les gags et le surjeu des acteurs. Une enquête sympa à suivre
CLUEDO, Jonathan Lynn 1985, Madeline Kahn, Tim Curry, Lesley Ann Warren (thriller)@@ (E)
adaptation du célèbre jeu de société. Six personnes sont invitées à passer une soirée dans un manoir. Six meurtres sont commis. L'inspecteur Butler enquête pour attribuer à chaqu ...

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CODE MERCURY, Bruce Willis 1998 (policier)@@@


Simon, un enfant autiste âgé de 9 ans, décrypte par hasard le code Mercury, servant à la protection des codes secrets des États-Unis. Le Lieutenant Kudrow, ordonne son élimination immédiate sous couvert de menace pour la sécurité de l'état.

TELERAMA:
Bruce Willis est ici figé, l'air renfrogné, sans vie. Il y a pire : la représentation de l'autisme frise le n'importe quoi et varie selon les besoins de l'action. Tantôt sensationnaliste et larmoyante, tantôt idéalisée (l'autiste, être « supérieur »), tantôt carrément oubliée (ce gamin est comme tous les autres). Quant à Alec Baldwin, il ressemble plus à un blouson noir des Fifties qu'à un super espion démoniaque des temps modernes. Bref, ratage sur toute la ligne.
CODE MERCURY, Bruce Willis 1998 (policier)@@@ (E)
Simon, un enfant autiste âgé de 9 ans, décrypte par hasard le code Mercury, servant à la protection des codes secrets des États-Unis. Le Lieutenant Kudrow, ordonne son élimination immédiate so ...

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COEUR DE TONERRE, Michael Apted 1992 thriller)@


A la fin des années 1970, Ray Levoi, jeune officier fédéral d'origine indienne, est chargé par le chef du FBI d'une mission délicate : élucider un crime commis à Bear Creek, une grande réserve Sioux située dans le Dakota du Sud. Sur le terrain, il doit faire équipe avec Frank Coutelle, un vétéran du FBI acariâtre mais très expérimenté. Ce dernier soupçonne rapidement Jimmy Regarde à deux fois, le leader d'un groupe de militants ultra-violents.

TELERAMA
L’intrigue de ce polar dans une réserve indienne, rondement menée par Michael Apted et jouée par un très crédible Val Kilmer, laisse un goût amer.

Jeune agent du FBI, Ray Levoi est d’origine sioux, mais rejette ses racines. C’est pourtant à cause d’elles qu’on l’envoie aider un agent qui enquête dans une réserve du Dakota sur le meurtre d’un Indien Oglala. Situé dans les années 1970, le film est inspiré de la fusillade de la réserve Pine Ridge, à laquelle Michael Apted a également consacré un documentaire, Incident à Oglala. Dire que la fiction est moins forte que la réalité est une évidence.

Ray Levoi découvre une spiritualité et la nécessité d’une communion avec la nature. Le meilleur tient dans la vision de la réserve en « tiers-monde » intérieur, divisé entre Indiens traditionalistes et pro-gouvernementaux, personnages hauts en couleur (le vieux manitou ou le fuyard joué par le véritable activiste John Trudell). Ce polar rythmé trouve par instants une gravité qui fait regretter son manque d’ambition scénaristique.
COEUR DE TONERRE, Michael Apted 1992 thriller)@ (E)
A la fin des années 1970, Ray Levoi, jeune officier fédéral d'origine indienne, est chargé par le chef du FBI d'une mission délicate : élucider un crime commis à Bear Creek, une grande r&eacu ...

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COLOR OF NIGHT, Richard Rush 1994, Bruce Willis, Jane March (film e)


Le psychanalyste Bill Capa vient se reposer chez son ami et collègue Bob Moore. Ce dernier l'intègre à l'un de ses groupes de travail avant de lui apprendre qu'il a reçu des menaces de mort. Quelques jours plus tard, il est sauvagement assassiné. Bill décide de prendre les fonctions de son ami, de manière à démasquer l'assassin, certainement parmi ses clients.
COLOR OF NIGHT, Richard Rush 1994, Bruce Willis, Jane March (film e) (E)
Le psychanalyste Bill Capa vient se reposer chez son ami et collègue Bob Moore. Ce dernier l'intègre à l'un de ses groupes de travail avant de lui apprendre qu'il a reçu des menaces de mort. Quelques jours plus t ...

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COMMENT EPOUSER UN MILLIONAIRE, William Powell 1956, Marylin Monroe, Lauren Bacall (comedie sentimentale)@


À New York, Schatze Page, Loco Dempsey et Pola Debevoise ont une mission: les trois jeunes femmes souhaitent marier un millionnaire. Pour se faire, elles louent un appartement cossu et courtisent l'élite de la ville. Bien qu'elles rencontrent plusieurs hommes riches, ils s'avèrent être peu avenants ou des bandits.

TELERAMA
Jean Negulesco signe ici, outre l’un des premiers films en CinémaScope, une comédie gentiment désuète et faussement cynique sur les déboires et bévues d’un délicieux trio de comédiennes (Lauren Bacall, Betty Grable, Marilyn Monroe, excusez du peu).
Trois mythes qui permettent d’oublier certaines faiblesses de scénario (personnages masculins fantoches, scènes répétitives) et baisses de rythme. Le film mérite d’être (re) vu, ne serait-ce que pour Marilyn et son irrésistible numéro de gaffeuse myope, ou encore pour les multiples clins d’œil que le réalisateur et ses actrices s’amusent à adresser au public. Ainsi Schatze (Lauren Bacall, Mme Bogart à la ville) exprime-t-elle son goût pour les hommes plus âgés : « Comme ce vieux, là, comment s’appelle-t-il ? Celui qui joue dans African Queen. Je suis folle de lui ! »
COMMENT EPOUSER UN MILLIONAIRE, William Powell 1956, Marylin Monroe, Lauren Bacall (comedie sentimentale)@ (E)
À New York, Schatze Page, Loco Dempsey et Pola Debevoise ont une mission: les trois jeunes femmes souhaitent marier un millionnaire. Pour se faire, elles louent un appartement cossu et courtisent l'élite de la ville. Bien qu'e ...

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COMPLOTS, Richard Donner 1997, Mel Gibson, Julia Roberts (drame societe)@@


Jerry Fletcher, chauffeur de taxi, est hanté par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout le monde le prend pour un paranoïaque. Seule Alice, jeune procureur au ministère de la justice, qui vit en récluse depuis l'assassinat de son père, accepte de l'écouter.

TELERAMA
le cinéaste américain Richard Donner engage une pénultième fois son comédien fétiche Mel Gibson. Chauffeur de taxi logorrhéique, celui-ci débite les théories du complot au kilomètre, à travers un décor quasi mental : New York en travaux, avec des barbouzes partout — terrifiant Patrick Stewart. Vingt-huit ans plus tard, à l’heure des réseaux sociaux, ce portrait ambigu mais attachant d’un héros mi-lanceur d’alerte, mi-conspirationniste, trouve un écho évident.

À bonne distance, le réalisateur ne cherche pas à donner raison au protagoniste : la conjuration reste ici abstraite, entre navette spatiale, tremblement de terre et voyage présidentiel. Il s’agit, plutôt, de déconstruire une paranoïa — les bocaux de vrac cadenassés dans l’appartement — par une variation autour d’Un crime dans la tête (John Frankenheimer, 1962), inspirée d’un authentique programme de lavage de cerveaux façon CIA. L’ambivalence salutaire passe par le jeu de l’acteur australien, plein de tics et de tocs, aussi doloriste que burlesque. Ou par la superbe partition de Carter Burwell, qui alterne jazz frénétique et envolées euphorisantes.
COMPLOTS, Richard Donner 1997, Mel Gibson, Julia Roberts (drame societe)@@ (E)
Jerry Fletcher, chauffeur de taxi, est hanté par des visions fugaces et effrayantes. Sillonnant les rues de New York, il entretient ses clients d'obscurs complots connus de lui seul. Tout le monde le prend pour un paranoïaque. S ...

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CONFESSION D UNE ACCRO DU SHOPPING, P.J. Hogan 2009, Isla Fisher, Hugh Dancy, Krysten Ritter (societe moeurs)@


Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy. Obligée de trouver un job pour financer ses achats impulsifs, elle obtient un poste dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien, alors qu'elle passe son temps à dépenser le sien dans les boutiques.

TELERAMA
Uvn film bourré d'escarpins, de « it bag », de « must have » et de soie comme dans Le diable s'habille en Prada dont l'héroïne (qui préfère Yves Saint Laurent) est une fausse cruche comme dans La Revanche d'une blonde...

Frivole, rose, verte et jaune, cette comédie sur la fièvre acheteuse fait aussi son shopping chez Sex and the city et Gossip Girl pour attirer le plus grand nombre de clientes... euh pardon, de spectatrices. Pas très originales donc, mais assez alertes, ces Confessions offrent quelques plaisirs non négligeables : Kristin Scott Thomas en patronne de presse sadique et pète-sec, une scène de soldes compulsives (modèle crêpage de chignon) assez drôle et, surtout, la prestation d'Isla Fisher. Charmante et burlesque, cette « Barbie » rouquine porte le film sur ses épaules avec une énergie décoiffante. Elle mérite le détour.
CONFESSION D UNE ACCRO DU SHOPPING, P.J. Hogan 2009, Isla Fisher, Hugh Dancy, Krysten Ritter (societe moeurs)@ (E)
Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy. Obligée de trouver un job pour fina ...

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CONGO, Frank Marshall 1994, Dylan Walsh, Laura Linney (aventure)@


Pour assurer sa domination dans le domaine des télécommunications, une société américaine envoie une équipe d'explorateurs à la recherche d'un gisement de diamants, situé dans la mythique cité de Zinj au coeur de la chaîne des Virugnas, à la frontière du Zaïre et du Rwanda. Apres l'échec tragique de la première expédition, une nouvelle équipe, plus performante, est dépêchée sur place.

SENS CRITIQUE
Très loin d'être un grand moment de cinéma, ce "Congo" est l'exemple-type du divertissement familial sympathique et sans prise de tête, oublié toutefois quasi-immédiatement après visionnage. Il manque qui plus est ce petit charme supplémentaire, ce grain de folie qui fait souvent la différence pour ce genre de productions solides mais sans grande ambition. Ni bon ni mauvais donc, l'oeuvre saura par ailleurs vous faire passer une soirée plutôt honnête, à condition de ne pas être trop exigeant et d'accepter des créatures très en dessous de ce qu'à pu nous offrir Stan Winston dans le passé. Vous voila prévenus.
CONGO, Frank Marshall 1994, Dylan Walsh, Laura Linney (aventure)@ (E)
Pour assurer sa domination dans le domaine des télécommunications, une société américaine envoie une équipe d'explorateurs à la recherche d'un gisement de diamants, situé dans la mythi ...

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CONTE D ETE, Eric Rohmer 1996, Melvil Poupaud, Amanda Langlet (sentimental)@@@


Pour Gaspard, ces vacances d'été seront celles des jeux de l'amour et des hésitations sentimentales. Entre Léna, Margot et Solène, son coeur balance. À chacune, il a promis une ballade. Amoureux indécis, Gaspard devra choisir.

TELERAMA
L’été à Dinard. Gaspard rencontre Margot, attend Léna, se laisse charmer par Solène… Rohmer filme délicieusement ces frôlements indécis et sensuels.

Un jeune homme joli, lisse et sombre débarque à Dinard. On le voit entrer dans une maison, ranger ses affaires, errer dans la ville… Fin de sa première journée de vacances. Toutes les autres ressembleraient sans doute à la première si, sur la plage, il ne se faisait aborder par une fille qu’il ne reconnaît pas. Margot travaille dans une crêperie où il a dîné la veille. Seul, évidemment. Parce que, comme beaucoup de héros rohmériens, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Et le bout de son nez, c’est sa copine, qui doit arriver ces jours-ci.

Troisième volet des « Contes des quatre saisons », ce film est l’alliance parfaite de la gravité des « Contes moraux » et de la légèreté des « Comédies et proverbes ». L’éblouissement vient de la mise en scène. Ces plans fixes, presque heurtés. Ces travellings fluides, de plus en plus sensuels. Ici, le marivaudage n’est que verbal, et certains trouveront ça dépassé. Mais c’est la vérité que Rohmer vise, sous des masques divers, et qu’il atteint, magnifiquement.
CONTE D ETE, Eric Rohmer 1996, Melvil Poupaud, Amanda Langlet (sentimental)@@@ (E)
Pour Gaspard, ces vacances d'été seront celles des jeux de l'amour et des hésitations sentimentales. Entre Léna, Margot et Solène, son coeur balance. À chacune, il a promis une ballade. Amoureux ind ...

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CONTE DE PRINTEMPS, Eric Rohmer 1990, Anne Teyssedre, Florence Darel (societe)@


Quand Jeanne, jeune professeur de philosophie, sort de son école secondaire de banlieue et retrouve le désordre de l'appartement de Mathieu, son fiancé, parti pour quelques jours, elle préfère retourner dans son propre studio.

TELERAMA
Bavard, cérébral, mais jamais ennuyeux ni poseur : tout l’art, subtil, de Rohmer.
J'attends rien ni personne. J’attends que le temps passe, j’attends que la nuit cesse et que le soleil se lève. » Assise dans un canapé, à la crémaillère d’une amie chez qui elle s’est rendue à reculons, Jeanne se confie à Natacha. Entre la prof de philo brune aux cheveux courts et la blonde bachelière aux cheveux longs, le courant passe. À la faveur d’un concours de circonstances immobilières dont seul Éric Rohmer a le secret, les deux jeunes femmes vont bientôt partager le même appartement et leurs secrets de famille. Éclosion d’une amitié aussi spontanée que joyeusement utopique. Quelle adolescente inviterait une parfaite inconnue à s’installer dans la chambre de son père parti en voyage d’affaires ?
Premier volet des Contes des quatre saisons, l’épisode printanier est sans doute le plus littéraire de la série, le plus précieux pour les convertis mais aussi le plus ridicule pour les allergiques tant le dialecticien du discours amoureux y déploie sans frein son art de l’artifice. Ton sur ton devant une affiche de Matisse ou presque incrustés dans un papier peint à fleurs bronze, les personnages philosophent sur l’anneau de Gygès ou sur « la possibilité des jugements synthétiques a priori » en jouant Les Chants de l’aube de Robert Schumann. Tant de beauté surannée foudroie.
CONTE DE PRINTEMPS, Eric Rohmer 1990, Anne Teyssedre, Florence Darel (societe)@ (E)
Quand Jeanne, jeune professeur de philosophie, sort de son école secondaire de banlieue et retrouve le désordre de l'appartement de Mathieu, son fiancé, parti pour quelques jours, elle préfère retourner da ...

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CONTRE TOUTE ATTENTE, Taylor Hackford 1984, Jeff Bridges, Rachel Ward (sentimental sport)@


Terry Brogan vient d'être congédié de l'équipe de football dirigée par la richissime Mrs Wyler. Jake Wise, une vieille connaissance, le charge de retrouver la trace de Jessie, la fille de Mrs Wyler, disparue après une dispute. Lorsqu'il retrouve la jeune héritière au Mexique, c'est le début d'un grand amour.

TELERAMA
Terry Brogan est renvoyé des Los Angeles Outlaws, l'équipe de football que dirige la richissime madame Wyler. Sans un sou, ne pouvant compter sur ses amis - l'avocat Steve Kirsch et l'entraîneur Hank Sully -, il voit toutes les portes se fermer devant lui. Un bookmaker, Jake Wise, lui offre une forte rémunération en échange d'une mission d'apparence facile : retrouver Jessie Wyler, la fille de son ancienne patronne, disparue après une vive altercation. Terry accepte et retrouve bientôt la trace de la jeune héritière au Mexique. Jessie et Terry oublient leurs soucis dans les bras l'un de l'autre, au grand dam de Wise, qui les prend en chasse...
CONTRE TOUTE ATTENTE, Taylor Hackford 1984, Jeff Bridges, Rachel Ward (sentimental sport)@ (E)
Terry Brogan vient d'être congédié de l'équipe de football dirigée par la richissime Mrs Wyler. Jake Wise, une vieille connaissance, le charge de retrouver la trace de Jessie, la fille de Mrs Wyler, disparu ...

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CONVERSATION SECRETE, Francis Ford Coppola1974, Gene Hackman, John Cazale (thriller)@@


Spécialiste de la filature, Harry Caul est engagé pour suivre un couple et enregistrer leur conversation. Une fois sa mission accomplie, Caul écoute la bande sonore. La banalité des propos le surprend. S'agit-il d'un code secret ?

TELERAMA
Complots, corruption… Dans les années 1970, les bandes originales pleines d’angoisse et d’inquiétude de David Shire ont imprimé de leur marque les thrillers et films politiques américains.
Conversation secrète est l’une des plus grandes réussites de Shire. Supervisée par Francis Ford Coppola (alors beau-frère du compositeur) et diffusée pendant le tournage, comme le faisait Sergio Leone avec les thèmes d’Ennio Morricone, cette musique, modeste au premier abord, épouse pas à pas la dynamique paranoïaque du film.
CONVERSATION SECRETE, Francis Ford Coppola1974, Gene Hackman, John Cazale (thriller)@@ (E)
Spécialiste de la filature, Harry Caul est engagé pour suivre un couple et enregistrer leur conversation. Une fois sa mission accomplie, Caul écoute la bande sonore. La banalité des propos le surprend. S'agit-il ...

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COSI FAN TUTTE (ALL LADIES DO IT), Tinto Brass 1992, Claudia Koll, Paolo Lanza (film e)


Diana vit à Rome. Elle est mariée à Paolo mais elle aime séduire d'autres hommes...
COSI FAN TUTTE (ALL LADIES DO IT), Tinto Brass 1992, Claudia Koll, Paolo Lanza (film e) (E)
Diana vit à Rome. Elle est mariée à Paolo mais elle aime séduire d'autres hommes... ...

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COSMOPOLIS, David Cronenberg 2012, Robert Pattinson, Juliette Binoche (societe)@


Au fur et à mesure de la journée, le chaos s'installe et Eric Packer, golden boy de la haute finance, assiste, impuissant, à l'effondrement de son empire. Il est aussi certain qu'on va l'assassiner. Quand ? Où ? Il s'apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

TELERAMA
S’inspirant d’un roman de Don DeLillo, David Cronenberg décrit avec une élégance froide le monde en décomposition qui est le nôtre. Dont le héros moribond est ce jeune golden boy usé et isolé, dès lors qu’il quitte sa limo, dans un désert sombre, reflet de son inconscient tourmenté. Jusqu’au moment où il fait face, enfin, à celui qui veut l’abattre. Un pauvre type moche, adipeux, hagard. Une victime qui semble le connaître par cœur. Son double inversé, bien sûr, qui le menace, qui le supplie. Et son cri — « Je voulais que vous me sauviez » — résonne comme une variante de « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », la question que la créature finit toujours par poser à son créateur. Question sans réponse dans notre univers sans foi ni loi.
COSMOPOLIS, David Cronenberg 2012, Robert Pattinson, Juliette Binoche (societe)@ (E)
Au fur et à mesure de la journée, le chaos s'installe et Eric Packer, golden boy de la haute finance, assiste, impuissant, à l'effondrement de son empire. Il est aussi certain qu'on va l'assassiner. Quand ? Où ? ...

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COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL, Roger Michell 1999, Hugh Grant Julia Roberts


William Thacker est propriétaire d'une librairie indépendante dans le quartier de Notting Hill, à Londres. Il partage un appartement avec Spike, un Gallois excentrique, et a un petit groupe d'amis proches. Il rencontre un jour l'actrice renommée de Hollywood Anna Scott, quand elle entre dans sa librairie.

TELERAMA:
La force de cette séduisante comédie est de ne jamais chercher à justifier l'improbable romance, mais de lister toutes les bonnes raisons qui pourraient la contrarier... Les dialogues pétillants rendent ce conte de fées crédible. L'interprétation fait le reste : on ne dira jamais assez le talent et le charme de Hugh Grant. Julia ­Roberts n'est pas mal non plus. Entre eux se crée cette irrésistible alchimie des couples mythiques.

COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL, Roger Michell 1999, Hugh Grant Julia Roberts (E)
William Thacker est propriétaire d'une librairie indépendante dans le quartier de Notting Hill, à Londres. Il partage un appartement avec Spike, un Gallois excentrique, et a un petit groupe d'amis proches. Il rencontre ...

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COUP DE TORCHON, Bertrand Tavernier 1981, Philippe Noiret, Isabelle Huppert@@


En 1938, le policier Lucien Cordier est chargé de faire régner l'ordre à Bourkassa, une petite bourgade de l'Afrique-Occidentale française. Homme lâche et faible, il ferme les yeux sur les incidents qui agitent une petite communauté de colons dégénérés et d'autochtones soumis.

TELERAMA:
La farce est bouffonne, mordante, avec des accents céliniens. Entre fanfaron confit de racisme, carpette, sangsue, veau et vaurienne, on a l’embarras du choix. Tavernier adaptait là un roman noir de Jim Thompson (1 275 Âmes), en transposant son action du Texas à l’Afrique noire. Du livre, il a retenu la dérision et la désespérance. On s’enfonce peu à peu dans une violence fangeuse, mais avec indolence. Philippe Noiret en tueur flâneur alterne béatitude et dégoût. Autour de lui, un casting de luxe, avec notamment la jeune Isabelle Huppert (primesautière dans le cynisme) et Jean-Pierre Marielle. La scène où, en frère du maquereau liquidé, il vient s’enquérir de ce qui s’est passé est un grand moment d’absurdité, Noiret l’enfumant totalement par des considérations spécieuses. La tête ahurie de Marielle, c’est quelque chose…
COUP DE TORCHON, Bertrand Tavernier 1981, Philippe Noiret, Isabelle Huppert@@ (E)
En 1938, le policier Lucien Cordier est chargé de faire régner l'ordre à Bourkassa, une petite bourgade de l'Afrique-Occidentale française. Homme lâche et faible, il ferme les yeux sur les incidents qui agi ...

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COUVRE FEU, Edward Zwick 1998, Denzel Washington, Bruce Willis (thriller)@


Alors qu'une vague d'attentats terroristes frappe New York, le chef de la cellule antiterroriste doit rétablir le calme.

TELERAMA
Revoir Couvre-feu après les événements du 11 septembre 2001 offre une deuxième lecture assez gouleyante. Qu'on en juge par ces morceaux choisis : après une ­série d'attentats islamistes à New York, les conseillers du président se réunissent pour prendre des décisions. L'un d'eux s'exclame : « Messieurs, il va falloir ­sortir vos atlas ! », alors que l'agent du FBI (Denzel Washington) explique que « lutter contre un ennemi, c'est d'abord le localiser, et cet ennemi se cache ».

Mais c'est la belle agente de la CIA qui a le meilleur rôle et les meilleures répliques : « Le cheikh était notre allié et il s'est retourné contre nous, mais il faut les comprendre, on les a aidés et puis on les a laissés tomber. »

Dans le film comme dans la vraie vie, c'est l'armée qui intervient (en la personne de Bruce Willis, dans le rôle d'un général très décidé et très patriote pour rester poli), mais, pour cette fois, c'est le FBI qui sauvera l'Amérique et sa démocratie.
COUVRE FEU, Edward Zwick 1998, Denzel Washington, Bruce Willis (thriller)@ (E)
Alors qu'une vague d'attentats terroristes frappe New York, le chef de la cellule antiterroriste doit rétablir le calme.

TELERAMA
Revoir Couvre-feu après les événements du 11 septembre 2001 offre une ...

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CRASH, David Cronenberg 1996, James Spader, Deborah Kara Unger (drame film e)@@


James et Catherine Ballard, un couple dont la vie sexuelle s'essouffle quelque peu, va trouver un chemin nouveau et tortueux pour exprimer son amour grâce aux accidents de voiture. À la suite d'une violente collision, ils vont en effet se lier avec des adeptes des accidents.

TELERAMA
Érotisme de la chair et de la tôle, David Cronenberg adapte J.G. Ballard et explore les déviations du désir. Un précipité des obsessions du réalisateur, devenu culte.

Guitares heurtées de la partition de Howard Shore, matière tordue du roman de J.G. Ballard… Scandale à Cannes en 1996, Crash reste l’un des films les plus extrêmes de David Cronenberg, proche de la performance d’art contemporain. Le réalisateur orchestre une fusion de la chair et de la tôle, en un enchaînement de scènes d’amour, où les corps s’enroulent, et de courses-poursuites, où les voitures se percutent. Soit l’histoire, dégraissée, d’un couple en crise, joué par Deborah Kara Unger, blasée, et James Spader, lunaire. Ce dernier rencontre un photographe (Elias Koteas, magnétique) qui voit les collisions comme « une libération d’énergie sexuelle », reconstituant, avec des cascadeurs, les accidents célèbres — celui de James Dean, celui de Jayne Mansfield.

Si le film, tout en pratiques déviantes (fétichisme, bondage), mime les thrillers érotiques en vogue à l’époque, c’est pour mieux atteindre une espèce de profondeur métaphysique. Il montre la course à la jouissance d’humains mécaniques (une accidentée aux prothèses métalliques), qui aboutit, fatalement, à la mort. La circulation routière devient fluide corporel. Et la carrosserie des véhicules, filmée en travellings sensuels, comporte des excroissances organiques (volant, rétroviseur). Vingt-six ans après, ce précipité des obsessions de Cronenberg, devenu culte, continue d’inspirer, comme en témoigne la Palme d’or remise à Julia Ducournau pour Titane.
CRASH, David Cronenberg 1996, James Spader, Deborah Kara Unger (drame film e)@@ (E)
James et Catherine Ballard, un couple dont la vie sexuelle s'essouffle quelque peu, va trouver un chemin nouveau et tortueux pour exprimer son amour grâce aux accidents de voiture. À la suite d'une violente collision, ils vont ...

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CRIS ET CHUCHOTEMENTS, Ingmar Bergaman 1972, Ingrid Thulin, Liv Ullmann (societe sante)@@@


Dans un château suédois, à la fin du siècle dernier, Agnès agonise, rongée par un cancer de l’utérus. Ses deux sœurs tentent de la soutenir, mais finissent par ne plus supporter cette déchéance. Seule la servante, Anna, trouve la force d’accompagner Agnès vers la mort. Mais toutes les quatre semblent faire le triste bilan de leur vie, réalisant qu’elles sont passées à côté du bonheur.

TELERAMA
Personne ne sort indemne de la vision de ce film, sans doute le plus violent des coups de poing métaphysiques qu’Ingmar Bergman ait jamais donnés. Trois sœurs, trois couleurs (rouge sang, blanc cadavérique, noir ténébreux), trois unités spatio-temporelles (hier idyllique, aujourd’hui asphyxiant, demain fuyant) : pour affronter la mort à visage découvert, le cinéaste décline ad nauseam cette sainte trinité qui régit son éducation rigide de fils de pasteur. Mais l’au-delà l’intéresse moins que l’ici-bas. Au cancer d’Agnès, qui la réduit à l’état d’animal rugissant, répond une autre forme de cancer, aussi spectaculaire et dévastateur : le puritanisme de sa sœur Karin, pour qui la moindre caresse est une torture. Seul un retour aux sources, simple et innocent, offre le salut aux humains perdus. Le giron maternel devient ainsi en pensée le plus confortable des cercueils.

Le secret de la beauté suffocante de ce film vient peut-être de cette volonté de clore un cycle, de vie, et aussi de cinéma. L’actrice Harriet Andersson mettait ici un point final à vingt ans de travail avec Ingmar Bergman. Après ses débuts de prolétaire sulfureuse et vibrante dans Monika, la voilà qui finissait en dépouille cireuse, le regard traversé d’éclairs de lucidité terminale, consciente du chemin parcouru…
CRIS ET CHUCHOTEMENTS, Ingmar Bergaman 1972, Ingrid Thulin, Liv Ullmann (societe sante)@@@ (E)
Dans un château suédois, à la fin du siècle dernier, Agnès agonise, rongée par un cancer de l’utérus. Ses deux sœurs tentent de la soutenir, mais finissent par ne plus supporter ce ...

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CROCODILE DUNDEE, Peter Faiman 1986, Paul Hogan, Linda Kozlowski, Serge Cockburn (aventure)@@@


Crocodile Dundee alias Michael J. est un aventurier qui hante les vastes étendues du Bush australien : repas de lézards, larves et fourmis, rencontres inopinées avec des serpents et crocodiles... Elevé par une tribu d'aborigènes, il zone dans ces terrifiantes contrées comme un poisson dans l'eau. Sue Charlton, ambitieuse journaliste américaine, découvre l'homme sauvage et veut à tout prix faire un scoop. Elle finit par le rencontrer, l'emmène à New York et succombe à ses charmes.

TELERAMA
Une fille à papa new-yorkaise s’entiche d’un baroudeur australien. Choc de civilisations comique. Le film reprend l’argument bien connu du bon sauvage confronté au monde moderne et à une société dont il découvre soudain les conventions et la violence. Habitué au bush, aux kangourous et - parfois - aux crocodiles, Mick Dundee va aller de surprise en surprise. Paul Hogan, héros d’une célèbre émission humoristique de télévision, a trouvé un sujet de choix lui permettant de faire valoir les diverses facettes de son talent. La mise en scène se contente d’illustrer le propos du scénario, mais l’ensemble, sans prétention et souvent amusant, apporte une réelle bouffée d’air pur et de dépaysement. A l’opposé de tous les films policiers hyper-violents consacrés à la jungle des villes, « Crocodile Dundee » est une sympathique comédie de moeurs, dont le public a d’ailleurs plébiscité, à sa sortie, l’originalité.
CROCODILE DUNDEE, Peter Faiman 1986, Paul Hogan, Linda Kozlowski, Serge Cockburn (aventure)@@@ (E)
Crocodile Dundee alias Michael J. est un aventurier qui hante les vastes étendues du Bush australien : repas de lézards, larves et fourmis, rencontres inopinées avec des serpents et crocodiles... Elevé par une tr ...

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CROIX DE FER, Sam Peckinpah 1977, James Coburn, James Mason (guerre)@@


Sur le front russe, en 1943, alors que l'armée allemande connaît de sérieux revers et que le moral des troupes décline, le capitaine Stransky débarque dans la péninsule de Taman, en Crimée. Cet aristocrate prussien rêve d'obtenir la Croix de fer, la plus haute distinction militaire. Prêt à tout sauf à y laisser sa peau, le cinglant capitaine va s'opposer jusqu'au paroxysme de l'horreur au sergent Steiner, un vétéran aimé des soldats qui méprise les officiers.

TELERAMA:
Peckinpah, au crépuscule de sa carrière et rongé par la drogue, filme la retraite de Russie de l’armée allemande comme un chaos plein de chairs puantes et déchirées, de larmes de dégoût et de désespoir. Comme souvent, il oppose deux figures masculines : le capitaine Stransky, ambitieux et lâche, venu sur le front pour y décrocher la croix de fer (quitte à s’octroyer les faits d’armes d’un autre), et l’héroïque sergent Steiner, écœuré par la bêtise galonnée, mais qui aime se battre. Violence institutionnelle d’un côté, violence primaire de l’autre. Peckinpah donne raison à la seconde, tendue par le désir de survie. Mais, à la fin, on le sait bien, croix de bois, croix de fer, ils iront tous en enfer.
CROIX DE FER, Sam Peckinpah 1977, James Coburn, James Mason (guerre)@@ (E)
Sur le front russe, en 1943, alors que l'armée allemande connaît de sérieux revers et que le moral des troupes décline, le capitaine Stransky débarque dans la péninsule de Taman, en Crimée. Ce ...

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CROMWELL, Ken Hughes 1970, Richard Harris, Alec Guinness (histoire bio)@@


Dans les années 1640, le roi Charles I est engagé dans une lutte de pouvoir avec le Parlement et la guerre civile semble imminente pour Oliver Cromwell, membre de la Chambre des communes, qui s'apprête à partir pour les colonies américaines. Quand on lui demande de rester pour se battre pour la cause parlementaire, Cromwell accepte et se révèle être un brillant chef de l'armée Roundhead. Il va mener son armée à la victoire sur les Cavaliers du roi.

TELERAMA
1640, en Angleterre. Pour Oliver Cromwell, un fermier puritain membre du Parlement, l'Angleterre, menée par le très autoritaire Charles Ier, n'est qu'injustice et oppression. Pour la première fois en douze ans, le roi est contraint de convoquer le Parlement. Il souhaite lever des troupes pour briser une révolte en Ecosse. Mais le Parlement lui refuse les crédits et lui demande de renoncer à l'absolutisme. Charles Ier, pressé par son épouse française, la reine Henriette, décide de passer outre. La guerre civile éclate. Cromwell prend la tête des insurgés...
CROMWELL, Ken Hughes 1970, Richard Harris, Alec Guinness (histoire bio)@@ (E)
Dans les années 1640, le roi Charles I est engagé dans une lutte de pouvoir avec le Parlement et la guerre civile semble imminente pour Oliver Cromwell, membre de la Chambre des communes, qui s'apprête à partir po ...

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CUJO, Lewis Teague 1983, Danny Pintauro (horreur)@


Triste jour pour Donna et son fils Tad. Leur voiture est tombée en panne au beau milieu d'une cour déserte. Les secours arrivent sous la forme d'un Saint-Bernard enragé qui les assaille inlassablement. Un film sur l'angoisse qui n'est pas sans rappeler les Oiseaux d'Hitchock.

TELERAMA
A Castle Rock, dans le Maine, une paisible bourgade où les Trenton viennent d'emménager dans une splendide villa. Vic, le père, espère que la douceur des jours ruraux apaisera l'inquiétude quasi maladive de Donna, sa femme. Quant à leur jeune fils, Tad, il a pour grand ami Cujo, un paisible saint-bernard. Le chien passe son temps à poursuivre les lapins. Durant l'une de ses escapades, il pénètre dans un obscur terrier et se fait attaquer par une chauve-souris. La morsure semble anodine au premier abord et le toutou reprend ses jeux anodins avec son jeune maître. Pourtant, Cujo commence bientôt à manifester de curieuses altérations du comportement...

Le scénario est bancal, mais c'est largement compensé par quelques scènes terrifiantes et l'interprétation incroyable de Danny Pintauro.
CUJO, Lewis Teague 1983, Danny Pintauro (horreur)@ (E)
Triste jour pour Donna et son fils Tad. Leur voiture est tombée en panne au beau milieu d'une cour déserte. Les secours arrivent sous la forme d'un Saint-Bernard enragé qui les assaille inlassablement. Un film sur l'ang ...

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CYRANO DE BERGERAC, jean Paul rappeneau 1990, Gerard Depardieu@@


Cyrano de Bergerac est amoureux de sa cousine Roxane, mais celle-ci lui avoue qu'elle aime Christian de Neuvillette, un nouveau cadet qu'elle lui fait promettre de protéger. Conscient de son manque d'esprit, Christian obtient par ailleurs de Cyrano, qu'il écrive pour lui ses lettres d'amour à la belle Roxane.

TELERAMA:
C’était un énorme pari, ce fut une réussite tonique : Jean-Paul Rappeneau et Jean-Claude Carrière ont transformé le fameux drame héroïque aux vers flamboyants en un trépidant film de cape et d’épée. Le contexte politique revanchard qui, après la déculottée guerrière de 1870, avait fait applaudir la pièce comme une cocardière « fanfare de pantalons rouges » a disparu. Le sublime demeure : la superbe avec laquelle un romantique insolent, fou colossal à l’âme pure, amoureux courtois à face grotesque, cache son infinie douleur et sa poignante solitude. Rôle sommet pour Depardieu : brave, digne, grandiose et vulnérable, il n’hésite pas à en faire trop, mais sacrifie le pathétique à la pudeur. Les autres interprètes sont émouvants de fougue et de sensibilité. Anne Brochet (Roxane), en particulier, romantique exaltée plutôt qu’exquise pimbêche. Ce spectacle ample, enluminé par des décors qui rappellent les ­tableaux d’époque, ne trébuche sur aucune des grandes scènes attendues — la tirade du nez est un instant magique. Cyrano a la puissance rare et le panache des films beaux à pleurer.
CYRANO DE BERGERAC, jean Paul rappeneau 1990, Gerard Depardieu@@ (E)
Cyrano de Bergerac est amoureux de sa cousine Roxane, mais celle-ci lui avoue qu'elle aime Christian de Neuvillette, un nouveau cadet qu'elle lui fait promettre de protéger. Conscient de son manque d'esprit, Christian obtient par ail ...

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DADDY COOL, Maxime Govare, Vincent Elbaz, Laurence Arne


Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait larguer par Maude, 35 ans, désireuse d'enfin fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l'amour de sa vie, Adrien décide de monter dans le futur ex-appartement conjugal : une crèche à domicile. Le début, d'une improbable expérience éducative.
DADDY COOL, Maxime Govare, Vincent Elbaz, Laurence Arne (E)
Adrien, 40 ans et totalement immature, se fait larguer par Maude, 35 ans, désireuse d'enfin fonder une famille. Pour tenter de reconquérir l'amour de sa vie, Adrien décide de monter dans le futur ex-appartement conjugal ...

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DAMA DE PORTO PIM, José Antonio Salgot with Emma Suárez, Antonio Resines, Sergio Peris-Mencheta, José Manuel Cervino, Maite Blasco (sentimental film e)@


Le film, tiré d'un roman d'Antonio Tabucchi, raconte l'histoire d' une femme riche qui arrive sur une petite île portugaise pendant que son mari est à la Seconde Guerre mondiale ; là, un humble pêcheur, promis à une fille du village, tombe amoureux d'elle, et elle tombera également amoureuse de lui, mais son mari pourrait revenir.
Nous sommes en 1944, Port Pim est une halte pour ceux qui fuient la Seconde Guerre mondiale. Une histoire d'amour passionnée entre Lucia, une femme sophistiquée, et Lucas, un jeune baleinier, qui attire les baleines avec ses chants. Elle va découvrir en Lucas que l'innocence a un pouvoir de séduction écrasant.
DAMA DE PORTO PIM, José Antonio Salgot with Emma Suárez, Antonio Resines, Sergio Peris-Mencheta, José Manuel Cervino, Maite Blasco (sentimental film e)@ (E)
Le film, tiré d'un roman d'Antonio Tabucchi, raconte l'histoire d' une femme riche qui arrive sur une petite île portugaise pendant que son mari est à la Seconde Guerre mondiale ; là, un humble pêcheur, prom ...

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DAMAGE (FATALE), Louis Malle 1992, Juliette Binoche, Jeremy Irons


Stephen Fleming, parlementaire conservateur récemment promu secrétaire d'État, est marié depuis 25 ans à Ingrid, avec laquelle il entretient une relation pleine d'affection. Ils ont 2 enfants : Martyn, brillant journaliste politique, et Sally, adolescente à l'esprit vif et curieux. Au cours d'une réception à l'ambassade de France, Stephen fait la connaissance d'Anna Barton, la nouvelle petite amie de son fils.

TELERAMA
“ Autopsie d'une relation impossible et néfaste cachée par de faux-semblants. Une famille se faisant tromper par une romance inavouable. ”
DAMAGE (FATALE), Louis Malle 1992, Juliette Binoche, Jeremy Irons (E)
Stephen Fleming, parlementaire conservateur récemment promu secrétaire d'État, est marié depuis 25 ans à Ingrid, avec laquelle il entretient une relation pleine d'affection. Ils ont 2 enfants : Martyn, bri ...

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DANGEREUSEMENT VOTRE (James Bond) John Glen 1985


L'agent 0.0.7. est engagé dans une course contre la montre. Il doit arrêter un industriel avide de pouvoir qui projette de tuer des millions d'innocents afin de bloquer l'approvisionnement de micropuces. Du sommet de la tour Eiffel à celui du Golden Gate, Bond relève son plus grand défi.

TELERAMA:
Loin de ses réussites en 007 (L’Espion qui m’aimait, 1977), plus proche de ses échecs (Moonraker, 1979), Dangereusement vôtre constitue le baroud d’honneur de Roger Moore. La médiocrité de cet épisode est souvent attribuée à l’âge du comédien (56 ans), dépassé par les héros musclés des années 1980, type Stallone ou Schwarzenegger. Cette maturité lui donne au contraire un charme suranné, d’autant qu’il ne s’en tire pas si mal côté action. Le talon d’Achille serait plutôt le manque de considération des scénaristes envers les méchants, pourtant incarnés par Christopher Walken et Grace Jones ! Engendré par un médecin nazi, le boss de Zorin Industries est censé posséder un QI surhumainsous-exploité. Son ambition : provoquer un séisme pour engloutir la Silicon Valley. Un psychopathe qui s’attaque, avec trente ans d’avance, aux futurs mégalos des Gafa…
DANGEREUSEMENT VOTRE (James Bond) John Glen 1985 (E)
L'agent 0.0.7. est engagé dans une course contre la montre. Il doit arrêter un industriel avide de pouvoir qui projette de tuer des millions d'innocents afin de bloquer l'approvisionnement de micropuces. Du sommet de la tour Ei ...

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DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, Norman Jewison 1967, Sydney Poitier


Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. Après vérification de son identité, il s'avère que cet homme est Virgil Tibbs, un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Il est alors relâché sans un mot d'excuse.

TELERAMA:
Si l’aspect policier laisse à désirer (accumulation insistante de faux suspects), Dans la chaleur de la nuit reste un classique antiraciste, dont certaines scènes, comme la tentative de lynchage de Tibbs ou sa confrontation avec un notable qui se croit encore au temps de l’esclavage, continuent de faire froid dans le dos. Face à Rod Steiger en léger cabotinage, Sidney Poitier incarne avec majesté le refus de plier devant la violence et la bêtise. En 1968, ce film a remporté l’oscar, bien qu’ayant de très sérieux concurrents : Bonnie and Clyde, Le Lauréat et Devine qui vient dîner…, autre long métrage avec Sidney Poitier sur la condition des Noirs dans les années 1960 aux États-Unis. Cette même année, Martin Luther King était assassiné.
DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, Norman Jewison 1967, Sydney Poitier (E)
Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du sherif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est noir et a beaucoup d'argent sur lui. A ...

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DANS LA MAISON, Francois Ozon, Fabrice Luchini, Kristin Scott-Tomas, Emmanuelle Seignier (societe moeurs)@@


Germain, un professeur las d'enseigner le français à des élèves indifférents, est pourtant séduit par le récit de l'un d'entre eux, Claude, qui raconte comment il s'introduit dans la maison d'un camarade, attiré par le parfum de sa mère. Faisant fi de ses réserves, Germain l'encourage à poursuivre dans son entreprise et lui prodigue des conseils de rédaction.

TELERAMA:
C’est un film délectable. Si soyeux et si rythmé (Fabrice Luchini et Kristin Scott Thomas, étincelants, évoquent les duos des comédies hollywoodiennes de jadis) que la noirceur avance masquée. Dans la maison charme, étonne, excite. L’habileté de François Ozon est telle qu’on a l’impression d’inventer ce que l’on découvre sur l’écran : on tire les ficelles, on s’infiltre dans les méandres de l’intrigue, dans les pensées des personnages. On se sent co­scénariste, co-metteur en scène…
Pour le cinéaste, c’est un manifeste. Dans une époque où les auteurs collent à leur vie comme à leur nombril, il affirme l’importance de l’artifice. De l’imagination. La fiction, il n’y a que ça de vrai. Où l’on s’égare pour mieux, finalement, se trouver.
DANS LA MAISON, Francois Ozon, Fabrice Luchini, Kristin Scott-Tomas, Emmanuelle Seignier (societe moeurs)@@ (E)
Germain, un professeur las d'enseigner le français à des élèves indifférents, est pourtant séduit par le récit de l'un d'entre eux, Claude, qui raconte comment il s'introduit dans la maison d ...

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DANSE AVEC LES LOUPS, Kevin Costner 1990, Kevin Costner, Mary McDonnell, Graham Greene (saga histoire)


Danse avec les loups raconte l'histoire d'un officier nordiste décoré de la guerre de Sécession qui rejoint volontairement, lorsque les combats se terminent, un fort éloigné de toute civilisation. Le campement déserté sur place est isolé de tous. C'est avec les Sioux que l'officier sympathise et le rapprochement devient fraternel. Il est désormais surnommé « Danse avec les loups » et abandonne son poste pour vivre à leurs côtés.

TELERAMA:
Kevin Costner s’inscrivait dans la tradition américaine des acteurs passant avec succès derrière la caméra. Avec cette épopée marquée du double sceau de l’action et de la contemplation, il partait à la recherche des fondements de la nation américaine en rendant hommage au peuple sioux. Hommage moral aussi, car témoignant du génocide. La force du film tient à la vérité documentaire du regard posé sur les grands espaces, les animaux, les hommes, et au romantisme amer qui se dégage de l’itinéraire du héros lieutenant. Visage pâle animé par le désir d’être indien, traître aux yeux des Blancs, il s’ouvre au monde et réapprend à vivre. Bien que ponctué de morceaux de bravoure, le film frappe surtout par sa manière de prendre son temps.

DANSE AVEC LES LOUPS, Kevin Costner 1990, Kevin Costner, Mary McDonnell, Graham Greene (saga histoire) (E)
Danse avec les loups raconte l'histoire d'un officier nordiste décoré de la guerre de Sécession qui rejoint volontairement, lorsque les combats se terminent, un fort éloigné de toute civilisation. Le campe ...

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DARK WATERS, Todd Haynes, Tim Robbins, Mark Ruffalo, Anne Hathaway (policier)@@@


Robert Billiot a passé des années comme avocat de la défense d'entreprises mais son affaire la plus spectaculaire est son procès contre l'entreprise chimique DuPont. Il accuse le géant de la chimie d'avoir déversé des produits chimiques toxiques dans la rivière Ohio et d'avoir éliminé les boues, qui contiennent également des substances dangereuses dans une décharge non scellée. L'eau potable est affectée par la contamination. Les animaux meurent et les gens tombent malades du cancer.

TELERAMA:
Nous tenir en haleine durant deux heures autour des effets catastrophiques d’une substance de synthèse n’était pas gagné d’avance. Todd Haynes rend pourtant passionnants les multiples épisodes de cette affaire scandaleuse et véridique. L’attrait du réquisitoire tient dans son combat digne de David contre Goliath.
Dark Waters est un film-dossier, traité comme tel. En témoigne cette séquence ahurissante où Bilott (Mark Ruffalo, totalement impliqué) est encerclé par des montagnes de cartons renfermant des milliers de documents qu’il décide d’éplucher seul pour y dénicher la faille. Tâche titanesque dont le film rend compte, le cinéaste ne craignant pas d’exposer une somme d’informations impressionnante, d’ordre à la fois scientifique, juridique, économique, médical. Loin de peser, ces éclairages ne cessent d’alimenter le suspense et la paranoïa.
Si la narration reste limpide, l’image, elle, baigne dans une atmosphère plombée d’hiver sans couleur ni lumière, où les animaux et les humains ressemblent à des zombies, où la nature ne semble plus rien offrir de sain. C’est aussi tout le système économico-politique qui paraît vicié de l’intérieur.
DARK WATERS, Todd Haynes, Tim Robbins, Mark Ruffalo, Anne Hathaway (policier)@@@ (E)
Robert Billiot a passé des années comme avocat de la défense d'entreprises mais son affaire la plus spectaculaire est son procès contre l'entreprise chimique DuPont. Il accuse le géant de la chimie d'avoir ...

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DE L AUTRE COTE DU LIT, Dany Boon, Sophie Marceau (comique)@


Ariane et Hugo décident d'échanger leur vie pour échapper à la routine, qui, après dix ans de mariage, leur donne le sentiment d'être des hamsters pédalant dans une roue. Elle se retrouve du jour au lendemain à la direction d'une entreprise de location de matériel de chantier. Lui s'improvise vendeur de bijoux à domicile. La vie est-elle plus belle lorsqu'on la contemple de l'autre côté du lit ?

TELERAMA
Sophie Marceau et Dany Boon ne sont pas ciné-compatibles : elle est pétillante, fougueuse, il est doux, mesuré, mais entre eux, c'est le flop. Univers parallèles, alchimie zéro, pH neutre. Chacun joue dans son coin, y compris pendant les scènes communes, comme s'il était tout seul sur la pièce montée
DE L AUTRE COTE DU LIT, Dany Boon, Sophie Marceau (comique)@ (E)
Ariane et Hugo décident d'échanger leur vie pour échapper à la routine, qui, après dix ans de mariage, leur donne le sentiment d'être des hamsters pédalant dans une roue. Elle se retrouve du j ...

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DE ONFATSOENLIJKE VROUW (Indecent woman), Ben Verbong 1991, Jose Way (film e)@@


À Amsterdam, la violoniste Emilia est mariée à Charles et ils ont une petite fille, Anna. Emilia tente de vendre la maison qui appartenait à sa mère décédée. Un jour, seule dans cette maison, elle se change et, à l'improviste, Léon, un client envoyé par l'agence, entre dans la pièce avec la clé fournie par l'agent immobilier. Léon entame un jeu de séduction avec Emilia et ils vivent une histoire d'amour torride, qui impacte sa relation avec Charles et Anna.
Variations intéressantes sur le thème de la dualité entre l'amour et le désir. Conclusion peu satisfaisante. Mise en scène stylisée. Interprétation excellente de J. Way.
DE ONFATSOENLIJKE VROUW (Indecent woman), Ben Verbong 1991, Jose Way (film e)@@ (E)
À Amsterdam, la violoniste Emilia est mariée à Charles et ils ont une petite fille, Anna. Emilia tente de vendre la maison qui appartenait à sa mère décédée. Un jour, seule dans cette ...

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DEAD AGAIN, Kenneth Branagh 1991, Emma Thompson, Andy Garcia (thriller)@


Le détective privé Mike Church est chargé, par le directeur d'un orphelinat, de découvrir l'identité d'une jeune amnésique, qui a trouvé refuge dans son établissement. Mike accepte l'aide de Franklyn Madson, un antiquaire versé dans la parapsychologie. Sous hypnose, l'inconnue, rebaptisée Grace, revit des épisodes de la vie de Margaret Strauss, une célèbre violoniste assassinée dans les années 1940. Roman, son mari, musicien et chef d'orchestre réputé, avait été accusé du meurtre et exécuté. Le détective découvre que les vies de Grace et de Margaret sont étroitement liées, que lui-même n'est pas indifférent au charme de la jeune femme et qu'il pourrait laisser sa vie dans cette enquête. Les coïncidences troublantes se multiplient...

TELERAMA
Après Shakespeare (Henry V), le cinéaste lorgnait ouvertement vers deux autres monstres sacrés : Welles, avec une intrigue à la Boileau-Narcejac, et Hitchcock, en remontant le temps dans une ambiance luxuriante sur fond de superbes images noir et blanc. Dommage que, dans son désir d'épater, Branagh perde par moments le sens de la mesure. Le dénouement, grandiloquent, évoque plus les excès d'un Brian De Palma que l'épure hitchcockienne. N'empêche, les tours de passe-passe de cette double et machiavélique histoire fascinent et tiennent en haleine. — Bernard Génin
DEAD AGAIN, Kenneth Branagh 1991, Emma Thompson, Andy Garcia (thriller)@ (E)
Le détective privé Mike Church est chargé, par le directeur d'un orphelinat, de découvrir l'identité d'une jeune amnésique, qui a trouvé refuge dans son établissement. Mike accepte l'a ...

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DEEP IMPACT, Mimi Leder 1998, Morgan Freeman, Elijah Wood, Tea Leoni (catastrophe)@


Un jeune garçon découvre une comète à l'aide de son petit télescope. Or, l'énorme météorite se dirige directement vers la Terre. C'est alors que les Américains décident d'envoyer une équipe d'astronautes dans l'espace afin de dévier sa trajectoire.

TELERAMA
Un adolescent, Léo, découvre une comète menaçant la Terre. Alors que le gouvernement tente de garder cette information secrète, une journaliste, Jenny, la découvre en investiguant sur une autre affaire. Le président américain révèle la vérité à Jenny : la comète est sur une trajectoire de collision avec la Terre. Une mission spatiale, dirigée par l'expérimenté Spurgeon Tanner, est lancée pour dévier l'astéroïde, mais elle échoue, rendant la situation encore plus critique. Face à cette menace, un plan est établi pour sauver un échantillon de l'humanité, tandis que les autres doivent espérer un improbable sauvetage...
DEEP IMPACT, Mimi Leder 1998, Morgan Freeman, Elijah Wood, Tea Leoni (catastrophe)@ (E)
Un jeune garçon découvre une comète à l'aide de son petit télescope. Or, l'énorme météorite se dirige directement vers la Terre. C'est alors que les Américains décident d ...

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DEMAIN NE MEURT JAMAIS, Roger Spottiswoode 1997, Pierce Brosnan, Judi Dench (James Bond)@@


Tout a commencé par une simple mission de contre-espionnage pour James Bond, le flegmatique agent secret de sa Majesté : l'observation de trafiquants d'armes. De poursuites en bagarres, notre 007 se retrouve vite aux prises avec un mégalomane aux desseins bien peu avouables : Elliot Carver, patron d'un gigantesque empire médiatique.

TELERAMA
Les chaînes de télé d’Elliot Carver — un Ted Turner à la puissance 10 — diffusent des images dans le monde entier. Quant à son journal, Demain, il annonce avant les autres les conflits, les attentats et les morts par overdose des rock stars — forcément, puisque tout cela, c’est lui qui le provoque. Carver est une sorte de citizen Kane 1997. Son affrontement avec James Bond, alias Pierce Brosnan, ne peut qu’être spectaculaire.

Roger Spottiswoode, capable du meilleur (Under Fire) comme du pire (Arrête, ou ma mère va tirer !), nous mène ça tambour battant. Ça explose dans tous les coins, au risque de rendre le spectateur aveugle et sourd. Mais Spottiswoode réussit deux séquences d’anthologie : une poursuite à bicyclette à la Tex Avery, où Pierce Brosnan et Michelle Yeoh sont liés par des menottes. Et la folle randonnée d’une BMW sans conducteur, manipulée par Bond comme une Game Boy et poursuivie par des Allemands furieux et führerophiles… Tout ça est sans surprise mais néanmoins inventif. Un peu risible mais rigolo.
DEMAIN NE MEURT JAMAIS, Roger Spottiswoode 1997, Pierce Brosnan, Judi Dench (James Bond)@@ (E)
Tout a commencé par une simple mission de contre-espionnage pour James Bond, le flegmatique agent secret de sa Majesté : l'observation de trafiquants d'armes. De poursuites en bagarres, notre 007 se retrouve vite aux prises av ...

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DEMOLITION MAN, Marco Brambilla 1993, Sylvester Stallone, Wesley Snipes (thriller)@


En 2032, à San Angeles, une mégalopole californienne où toute violence a été éradiquée, Simon Phoenix, un tueur psychopathe condamné à une longue peine d'hibernation et de rééducation, profite d'une visite médicale pour s'évader. Seul recours pour le neutraliser : réanimer son ennemi de toujours, John Spartan, un policier surnommé Demolition Man, cryogénisé à titre de punition pour homicide par imprudence en 1996.

TELERAMA
En 1996, dans un Los Angeles apocalyptique, en ruine, livré à des hordes de pillards, deux gros bras s'affrontent : le ricanant gangster Simon Phoenix (Wesley Snipes, coiffé d'un paillasson jaune) et le flic John Spartan, alias Demolition Man (Sylvester Stallone et son immortel regard de cocker).
A l'issue du premier round, match nul : Phoenix est capturé, mais Spartan, en faisant exploser l'immeuble, a légèrement « bavé » ­ il y avait des otages à l'intérieur. Flic et truand sont tous deux punis : on les cryogénise, nus comme des foetus.

Trente-six ans plus tard, Phoenix profite d'une visite médicale pour s'échapper de son bac à glace. Un seul recours pour le neutraliser : dégivrer aussi Spartan. Voici nos deux brutes plongées dans un tout autre monde : apaisé, parfaitement techno, tiède et serein, complètement « new age ». Un monde qu'on dirait dessiné par un fabricant d'électroménager. C'est en s'amusant du décalage entre nos deux hommes de Cro-Magnon et cet aquarium d'aimables zombies que Marco Brambilla marque des points. Pour le reste, son film n'est qu'une sorte de James Bond grossier, avec les habituelles séquences pyrotechniques. Mais au fait, deux affreux trimbalés dans une autre époque, cela ne vous rappelle rien ? C'est ­ bien involontairement sans doute ­ aux Visiteurs que répond ici Stallone, l'exception culturiste.
Cette fois, l'inspecteur John Spartan est allé trop loin. Tenir pour quantité négligeable la mort de trente otages, due à son entêtement à vouloir arrêter Simon Phoenix, son ennemi juré, un terroriste psychotique, voilà qui ne paraît guère raisonnable aux yeux de ses chefs. Pour punition, Spartan est congelé dans un "cryopénitencier", à deux pas de Phoenix, condamné à la même peine. En 2032, Phoenix recouvre la liberté et découvre une ville pacifiée où la violence n'est plus qu'un souvenir. Il s'en donne à coeur joie. Impuissantes à arrêter le massacre, les autorités décident de décongeler Spartan, seul capable de refroidir définitivement le fou furieux...
DEMOLITION MAN, Marco Brambilla 1993, Sylvester Stallone, Wesley Snipes (thriller)@ (E)
En 2032, à San Angeles, une mégalopole californienne où toute violence a été éradiquée, Simon Phoenix, un tueur psychopathe condamné à une longue peine d'hibernation et de r&eac ...

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DERNIER ETE, Robert Guediguian et Frank Le Wita 1981, Gerard Meylan, Ariane Ascaride


Dans une petite ville du sud de la France, l'avenir de plusieurs habitants d'un quartier populaire est compromis lorsque les usines de la région ferment l'une après l'autre.
DERNIER ETE, Robert Guediguian et Frank Le Wita 1981, Gerard Meylan, Ariane Ascaride (E)
Dans une petite ville du sud de la France, l'avenir de plusieurs habitants d'un quartier populaire est compromis lorsque les usines de la région ferment l'une après l'autre. ...

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DES GENS COMME LES AUTRES, Robert Redford 1981, Donald Sutherland, Timothy Hutton, Elisabeth Mac Govern (societe)@@


Depuis la mort accidentelle de son frère aîné, à laquelle il a assisté impuissant, Conrad est tenaillé par un terrible sentiment de culpabilité, qui culmine dans des pulsions suicidaires. A son grand agacement, sa mère, Beth, a choisi de maintenir, envers et contre tout, la façade de bonheur que sa famille, riche et cultivée, veut toujours présenter à son entourage. Quant au père, Calvin, très pris par son travail de conseiller fiscal, il ne remarque rien, du moins en apparence. Lentement, inéluctablement, ce petit monde faussement uni se disloque. Conrad se décide à consulter un psychiatre, le docteur Berger. Peu à peu, il se libère...

TELERAMA
À la mort accidentelle du fils aîné, une famille se disloque, révélant une foule de non-dits et d’hypocrisies. Redford observe finement et discrètement les désordres d’une famille ordinaire.

Une famille américaine de l'upper middle class se disloque insidieusement après la mort accidentelle du fils aîné, et la tentative de suicide du cadet. Pour sa première réalisation, Robert Redford s'était émancipé de son image de séducteur. Il n'apparaît pas à l'écran, à l'inverse du confrère Warren Beatty (toujours vedette de ses propres films), et s'attache à enregistrer patiemment les séquelles d'un drame « ordinaire », susceptible d'affecter n'importe quel foyer. Encore loin du lyrisme de ses films à venir, comme L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, le cinéaste débutant se montre très discret, d'abord soucieux de servir ses comédiens et de faire valoir un dialogue abondant, émaillé d'observations psychologiques. Le tableau qu'il donne de la famille moyenne paraît aujourd'hui vieillot. De Robert Altman à American Beauty, de Virgin Suicides aux Berkman se séparent, le cinéma américain n'a cessé, depuis, de fissurer le vernis de normalité de cette bourgeoisie banlieusarde. Mais l'épilogue, aussi audacieux qu'inattendu, rehausse après coup la portée de l'histoire.

DES GENS COMME LES AUTRES, Robert Redford 1981, Donald Sutherland, Timothy Hutton, Elisabeth Mac Govern (societe)@@ (E)
Depuis la mort accidentelle de son frère aîné, à laquelle il a assisté impuissant, Conrad est tenaillé par un terrible sentiment de culpabilité, qui culmine dans des pulsions suicidaires. A so ...

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DES HOMMES D HONNEUR, Bob Reiner 1992, Tom Cruise, Jack Nicholson, Demi Moore(policier)@@


Deux jeunes marines, Louden et Dawson, abattent, au cours d'une action disciplinaire désignée "Code Rouge," un de leurs camarades, Santiago. C'est le lieutenant Daniel Kaffee qui est désigné pour assurer leur défense lors de leur procès.

TELERAMA:
Etonnante Amérique ! Adapté d'une pièce ­ qui a fait un tabac, pourtant au plus fort de l'hystérie nationaliste liée à la guerre du Golfe ­, Des hommes d'honneur serait-il un film subversif ? Non, démocrate, simplement démocrate. Et bien dans la tradition du grand cinéma hollywoodien : on ne s'en prend pas au système, mais aux gens qui le dévoient. En dégommant Jessep le facho, ce film élimine un ennemi de la démocratie américaine. En acquittant les deux abrutis, il occulte certes le problème de la responsabilité individuelle, mais il leur donne une chance de redevenir bons patriotes et bons démocrates. La démonstration est efficace. Rob Reiner (Stand by me, Misery) filme au carré. Et pas besoin d'être un antimilitariste forcené pour jubiler devant la performance de Nicholson. Si le cinéma français savait extirper de tels zigotos de nos casernes, notre démocratie ne s'en porterait pas plus mal.
DES HOMMES D HONNEUR, Bob Reiner 1992, Tom Cruise, Jack Nicholson, Demi Moore(policier)@@ (E)
Deux jeunes marines, Louden et Dawson, abattent, au cours d'une action disciplinaire désignée "Code Rouge," un de leurs camarades, Santiago. C'est le lieutenant Daniel Kaffee qui est désigné pour assure ...

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LES PISSENLITS PAR LA RACINE, Georges Lautner 1964, Louis De Funes, Michel Serrault, Pierre Dac, Mireille Darc, Francis Blanche, Darry Cowl (comique)@@.jpg


Tout juste libéré de prison, Riton n'a qu'une idée en tête : se venger de Jacques qui lui a volé sa femme Rockie. Lors d'un face-à-face, Jacques tue par accident le gangster qui voulait l'éliminer et cache son cadavre dans l'étui d'une contrebasse appartenant à Jérôme, un musicien. Dès lors, Jacques et Jérôme s'efforcent de se débarrasser de l'étui et de son encombrant contenu.

TELERAMA
A sa sortie de prison, Pom Chips n'a qu'une idée en tête : se venger de Jockey Jack, qui lui a ravi la blonde Rockie la Braise, une prostituée. Alerté, Jockey s'est réfugié chez son cousin, Jérôme Martinet, dans les coulisses d'un théâtre populaire. Pom Chips finit par le retrouver. Dans la bagarre qui s'ensuit, Jockey Jack tue Pom Chips et cache le corps dans l'étui de la contrebasse de Jérôme. Avec la complicité de Rockie, Jérôme et Jo Arengeot, Jockey va tenter de se débarrasser du cadavre, ce qui n'est vraiment pas une mince affaire. De plus, la victime détenait un ticket de tiercé gagnant qu'une bande de malfaiteurs voudrait récupérer...
LES PISSENLITS PAR LA RACINE, Georges Lautner 1964, Louis De Funes, Michel Serrault, Pierre Dac, Mireille Darc, Francis Blanche, Darry Cowl (comique)@@.jpg (E)
Tout juste libéré de prison, Riton n'a qu'une idée en tête : se venger de Jacques qui lui a volé sa femme Rockie. Lors d'un face-à-face, Jacques tue par accident le gangster qui voulait l'élim ...

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DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JESUS CHRIST, Jean Yanne 1982, Michel Serrault, Coluche


Rahatlocum est une colonie romaine nord-africaine où Jules César est venu passer des vacances dispendieuses. La révolte gronde parmi le petit peuple qui se trouve un leader en la personne du garagiste de Ben-Hur Marcel.

TELERAMA
Vaste fresque burlesque pleine d’anachronismes éventés par les rediffusions où Jean Yanne marche sur les plate-bandes de Goscinny. Le meilleur gag de cette kolossale parodie est encore son titre, dont la longueur nous oblige à faire court.

À Rahatlocum, colonie romaine d'Afrique du Nord, Ben Hur Marcel manifeste parmi les petits commerçants contre César. Il est jeté en prison par les Compagnies romaines de sécurité... Pour son grand péplum franchouillard, Jean Yanne a pillé Astérix et ses gags. On s'amuse parfois des anachronismes : embouteillage de chars, hausse du prix du carburant (l'avoine). Mais Jean Yanne n'a pas réussi à faucher la recette de la potion comique à Goscinny. Son humour lorgne vers l'almanach Vermot et ses personnages, eux, sont tous clients au Café du commerce : homophobie rigolarde, vulgarité étalée et, sous la toge, un bel uniforme poujadiste.
DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JESUS CHRIST, Jean Yanne 1982, Michel Serrault, Coluche (E)
Rahatlocum est une colonie romaine nord-africaine où Jules César est venu passer des vacances dispendieuses. La révolte gronde parmi le petit peuple qui se trouve un leader en la personne du garagiste de Ben-Hur Marcel. ...

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DEUX HOMMES DANS LA VILLE, Jose Giovanni 1973, Alain Delon, Jean Gabin (thriller)@@


Gino Strabliggi recouvre la liberté après avoir purgé une peine de dix ans de réclusion. Suivant les conseils de Germain Cazeneuve, l'éducateur qui s'est occupé de lui et continue de lui porter un amical intérêt, il décide de mener une vie honnête, loin des tentations du passé. Il réussit à trouver du travail dans une imprimerie à Meaux. Peu de temps après, Sophie, sa femme, meurt dans un accident de voiture.

TELERAMA
Une ancienne petite frappe reconstruit sa vie grâce à une jeune femme, un boulot et son éducateur, joué par Jean Gabin. Mais la réinsertion est-elle possible ?

Comment juger ce film réquisitoire contre la peine de mort, bientôt quarante-quatre ans après l’abolition de celle-ci ? D’abord en signalant qu’il traite avant tout de la difficulté de réinsertion des prisonniers qui ont fait leur temps. Gino a purgé dix ans pour braquage et a décidé de ne pas replonger. La malchance et le zèle pervers d’un inspecteur vont pourtant le mener à l’échafaud. On pense un peu à André Cayatte dans la mise en scène démonstrative mais réellement engagée de José Giovanni et cette séquence finale où la lame de la guillotine tombe en gros plan. C’est fou, mais plus de cinquante ans après, Deux Hommes dans la ville continue de serrer le cœur.

L’interprétation y est pour beaucoup : Michel Bouquet en version moderne du Javert des Misérables, Delon gagné par l’épouvante au moment de mourir, mais surtout Gabin en force tranquille et fatiguée par la machine judiciaire.


DEUX HOMMES DANS LA VILLE, Jose Giovanni 1973, Alain Delon, Jean Gabin (thriller)@@ (E)
Gino Strabliggi recouvre la liberté après avoir purgé une peine de dix ans de réclusion. Suivant les conseils de Germain Cazeneuve, l'éducateur qui s'est occupé de lui et continue de lui porter un a ...

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DEVINE QUI VIENT DINER, Stanley Kramer 1967, Spencer Tracy, Sydney Potier, Katarine Hepburn (comique sentimental)@@@


Joey Drayton, fille d'un couple de bourgeois, décide de présenter son fiancé, un jeune médecin, à ses parents lors d'un dîner. Cependant, le fameux soir, quelle n'est pas leur surprise en constatant que le futur mari de Joey est noir. Ce que la jeune fille avait omis de leur signaler.

TELERAMA
Joey, une jeune fille blanche, s’éprend d’un médecin noir, John. Elle décide de l’épouser et le pré­sente à ses parents. Bien que libéraux, ceux-ci sont stupéfaits. La mère de Joey accepte l’idée d’un tel mariage, mais son mari est plus que réservé. Chez John, les réactions des parents sont identiques.

Stanley Kramer aime les grands sujets. Animé des meilleurs sentiments, il nous conte une histoire édifiante. L’amour entre un Noir et une Blanche, issus tous deux d’un milieu très bourgeois, triomphe du racisme instinctif des deux familles. Cette vision plutôt optimiste semble bien loin de la réalité sociale des Noirs américains se battant pour leurs droits civiques et dont le leader charismatique, Martin Luther King, était assassiné cette même année 1968. La réalisation théâtrale et d’interminables conversations affadissent un peu le propos louable de Kramer, dont on ne peut nier le réel courage : la projection du film dans le sud des Etats-Unis provoqua la colère des racistes et l’intervention du Ku Klux Klan ! Reste une famille d’acteurs prestigieux (Katherine Houghton est la nièce de Katharine Hepburn, compagne de Spencer Tracy) qui s’en donnent à cœur joie.
DEVINE QUI VIENT DINER, Stanley Kramer 1967, Spencer Tracy, Sydney Potier, Katarine Hepburn (comique sentimental)@@@ (E)
Joey Drayton, fille d'un couple de bourgeois, décide de présenter son fiancé, un jeune médecin, à ses parents lors d'un dîner. Cependant, le fameux soir, quelle n'est pas leur surprise en constatant ...

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DIABOLO MENTHE, Diane Kurys 1977 (jeunesse)@


Paris, 1963. C'est la rentrée des classes pour Anne, 13 ans, et sa soeur Frédérique, 15 ans. Dans leur lycée pour filles, la pédagogie est encore très sévère. Malgré les interdictions, Frédérique s'intéresse aux garçons et à la politique.

TELERAMA:
A 28 ans, Diane Kurys retrouvait le goût de sa propre adolescence, dans l’eau verte de ce Diabolo menthe point trop sucré, à peine embué de nostalgie, relevé d’un soupçon d’amertume. Histoire d’une jeunesse sage et corsetée, vouée au seul fracas des rêves, à l’abri des grands couloirs du lycée. Préhistoire d’avant 68, dans une France gaullienne assoupie, sûre de sa pérennité et de ses principes, à peine troublée par les attentats sanglants de l’OAS. Minutieusement, Diane Kurys redonne à l’époque ses détails, ses couleurs, dans le regard déformant, innocent, impatient de ces fillettes d’antan. Peu à peu, elle compose un universel portrait d’adolescente, nous rend à la grisaille inconfortable et tendre de ce temps entre deux âges.
DIABOLO MENTHE, Diane Kurys 1977 (jeunesse)@ (E)
Paris, 1963. C'est la rentrée des classes pour Anne, 13 ans, et sa soeur Frédérique, 15 ans. Dans leur lycée pour filles, la pédagogie est encore très sévère. Malgré les interdi ...

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DIAMANTS SUR CANAPE, Blake Edwards 1961, Audrey Hepburn, George Peppard (thriller sentimental)@@@


Une croqueuse de diamants cherche à épouser un milliardaire brésilien alors que son voisin écrivain, Paul Varjak, qui vient de rompre avec sa maîtresse, s'intéresse à elle. La jolie Holly fait également en toute innocence le messager pour un truand notoire. Lorsque la police l'interroge, elle n'a aucun mal à prouver son innocence mais son futur époux, riche planteur brésilien, s'éloigne par peur du scandale. L'écrivain va en profiter pour consoler la belle.

TELERAMA
Dès les premières minutes, c’est magique. À l’aube, sur une musique nostalgique de Henry Mancini, une femme émerge d’un taxi new-yorkais. Son fourreau noir, ses lunettes de soleil laissent de­viner une fête de plus, une fête de trop. Holly contemple alors, quelques instants, la vitrine de la bijouterie Tiffany, sur la 5e Avenue. Le seul endroit qui, par l’ordre et la sécurité qu’il reflète, parvient à calmer le désarroi qui l’envahit parfois…

Blake Edwards signe une comédie sophistiquée et cruelle, inspirée d’une nouvelle magnifique de Truman Capote (lequel a désavoué le film), sur des insatisfaits tendres et graves. Audrey Hepburn, bien sûr, qui semble glisser, de scène en scène, à la poursuite de la gloire et de l’amour qui se dérobent. Mais George Peppard, aussi, écrivain en panne, devenu gigolo à l’occasion, et régénéré par le sentiment.

Comme pour atténuer l’intense mélancolie de ces personna­ges sans cesse en mouvement, qui ne font que fuir de peur d’être encore plus blessés, la mise en scène de Blake Edwards est cons­tamment ­légère, brillante, enjouée… Et une party hallucinante laisse deviner son goût pour le burlesque, qui s’épanouira, deux ans plus tard, dans La Panthère rose.
DIAMANTS SUR CANAPE, Blake Edwards 1961, Audrey Hepburn, George Peppard (thriller sentimental)@@@ (E)
Une croqueuse de diamants cherche à épouser un milliardaire brésilien alors que son voisin écrivain, Paul Varjak, qui vient de rompre avec sa maîtresse, s'intéresse à elle. La jolie Holly fait ...

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DIDIER, Alain Chabat 1997, Jean-Pierre Bacri, Alain Chabat (comique)@@


Jean-Pierre, un manager d'équipe de foot, est doublement dans la mouise. Côté ballon, ça ne tourne pas rond, et côté salon, Didier, le labrador qu'on vient de lui confier s'est mystérieusement métamorphosé en homme... Du moins en apparence, car Didier n'a rien perdu de ses réflexes d'animal à quatre pattes. Or, un chien, tout le monde sait, ça rapporte la baballe. Un talent que Jean-Pierre pourrait bien mettre au profit.

TELERAMA
Cette drôle de comédie, dans laquelle un chien se transforme en homme, permet à l’ex-Nul et à Jean-Pierre Bacri de former un duo truculent, l’un, renfrogné mais bon cœur, l’autre, oreilles dressées et foufou.

Pas de chance pour Jean-Pierre, entraîneur de footballeurs aux genoux fragiles : une amie lui a demandé de garder son ­labrador pendant son absence. Et, durant la nuit, le chien se transforme en un type tout nu… Généralement, il n’y a que les Américains pour exploiter une idée aussi farfelue. Mais Alain Chabat a le talent d’aller jusqu’au bout du concept – l’homme-chien court après la baballe – mais aussi d’éviter les chemins tout tracés.

Ni morale gnangnan ni explication féerique bancale, l’acteur-réalisateur emmène son film là où ça lui chante : un dîner à deux loufoque, une irrésistible chorégraphie canine et, pour finir, un match de foot grandeur nature. Le duo qu’offrent Bacri, renfrogné mais au bon cœur, et Chabat, oreilles dressées et tout foufou, est un poème.
DIDIER, Alain Chabat 1997, Jean-Pierre Bacri, Alain Chabat (comique)@@ (E)
Jean-Pierre, un manager d'équipe de foot, est doublement dans la mouise. Côté ballon, ça ne tourne pas rond, et côté salon, Didier, le labrador qu'on vient de lui confier s'est mystérieusement ...

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DIRTY DANCING, Emile Ardolino 1987, Patrick Swayze, Jennifer Grey (sentimental)@@


Durant l'été 1963, le docteur Jack Houseman quitte New York pour passer trois semaines dans un club de vacances avec sa femme Marjorie et ses deux filles. La cadette, Frances, dite Baby, s'ennuie à mourir, jusqu'au soir où une promenade l'entraîne vers les bâtiments réservés au personnel. Elle y découvre un spectacle étrange. Sur une musique tonitruante et entre des cascades de bière, les moniteurs s'exercent à une danse frénétique, la "Dirty Dancing", c'est-à-dire le mambo. Johnny Castle, le plus aguerri de ces danseurs sensuels et athlétiques, repère vite les qualités gestuelles et physiques de la jeune fille, dont il a par ailleurs reconnu le charme au premier coup d'oeil...

TELERAMA
Les inénarrables amours sixties entre le gominé Johnny (Patrick Swayze) et la boudeuse Baby. Que celui qui n’a jamais gigoté sur “I’ve had the time of my life” nous jette la première socquette !

La romance musicale la plus moite des années 1980, qui narre les amours de Patrick Swayze (Johnny) et de Jennifer Grey (« Bébé »), est plus populaire que jamais. Ou comment une bluette archidatée — voir la coupe banane-nuque-longue de Johnny, ou la tignasse façon caniche affolé de sa partenaire — a bénéficié de cette évolution quasi darwinienne qui, de temps en temps, peut transformer n’importe quoi en film dit « culte ». N’importe quoi, vraiment ?

Rappelons qu’au départ il s’agit d’une gentille fille qui rencontre un (pas si) mauvais garçon pendant les vacances, hop ! il lui apprend à danser, hop ! ils s’aiment. Pas de quoi fouetter un chorégraphe, et pourtant… On ne compte plus, par exemple, les reprises (Black Eyed Peas en tête) de l’immortel tube du film (tous en chœur : « I’ve had… the time of my liiiiife ! »).

Au cinéma, avec ses scènes de danse romantico-torrides, Dirty Dancing est devenu une référence. Ce n’est plus un film, c’est une technique de drague, utilisée entre autres par Romain Duris dans L’Arnacœur ou par Ryan Gosling dans Crazy, Stupid, Love. C’est que, derrière la façade kitsch ou la nostalgie des années 80, se cache un universel récit d’initiation. Mais si : ­Dirty Dancing (ou, selon le titre québécois, Danse lascive) raconte l’éveil du corps à la sexualité, rien de moins.

DIRTY DANCING, Emile Ardolino 1987, Patrick Swayze, Jennifer Grey (sentimental)@@ (E)
Durant l'été 1963, le docteur Jack Houseman quitte New York pour passer trois semaines dans un club de vacances avec sa femme Marjorie et ses deux filles. La cadette, Frances, dite Baby, s'ennuie à mourir, jusqu'au soir ...

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DJANGO, Sergio Corbucci 1966, Franco Nero, Oredana Nusciak (western)@@


Deux bandes rivales, celle du major confédéré Jackson, et celle du Général mexicain Rodriguez, terrorisent un village à la frontière mexicaine. Arrive Django, un vagabond solitaire qui décide de prendre part à cette guerre sans merci que se livre le général américain et l'aventurier mexicain.

TELERAMA
Un village à la frontière mexicaine. Les bandes rivales du major Jackson, un Américain raciste, et du général Rodriguez, un révolutionnaire mexicain, se livrent une bataille sans merci. Un étranger, Django, arrive avec un cercueil au contenu mystérieux et une jeune fille qu'il a sauvée des griffes de bandits brutaux. Il tue quatre hommes de Jackson qui attaquaient le propriétaire du saloon pour le rançonner. Le reste de la bande survient. Django sort alors une mitrailleuse du cercueil et c'est le carnage. Il s'allie ensuite à Rodriguez pour voler la réserve d'or des troupes gouvernementales. Mais, trompé par les Mexicains, il décide bientôt de s'enfuir avec le butin...
DJANGO, Sergio Corbucci 1966, Franco Nero, Oredana Nusciak (western)@@ (E)
Deux bandes rivales, celle du major confédéré Jackson, et celle du Général mexicain Rodriguez, terrorisent un village à la frontière mexicaine. Arrive Django, un vagabond solitaire qui d&eacu ...

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DOCTEUR DOLITTLE, Betty Thomas 1998 (comique jeunesse)


Enfant, John Dolittle avait découvert qu'il pouvait parler aux animaux, un don qu'il avait enfoui en lui. Devenu un brillant chirurgien, marié et père de deux petites filles, Maya et Charisse, il manque d'écraser un chien errant qui l'invective vertement. Peu après, c'est au tour du cochon d'Inde de Maya de l'apostropher.

TELERAMA
A trente-deux ans, le docteur John Dolittle est un brillant chirurgien, marié à la douce Lisa et père de deux fillettes, Maya et Charisse. Il découvre un jour qu’il comprend le langage des animaux.

Héros, dans les années 1950, d'une série de récits pour enfants, le Dr Dolittle avait le don de communiquer avec les animaux. En 1969, Richard Fleischer lui donna les traits de Rex Harrison, dans une comédie musicale rose bonbon.

Trente ans plus tard, c'est Eddie Murphy qui s'y colle. On n'a rien contre l'humour « hénaurme », volontiers grivois ou scato, du comédien black, mais là, franchement, c'est désolant. L'unique procédé comique - les animaux doués de parole - est exploité de façon purement mécanique. Dans la version française, les animaux ne parlent pas, ils râlent, rouspètent, éructent à qui mieux mieux, et toutes ces bébêtes antipathiques volent la vedette à la star : on allait voir Eddie Murphy, on se retrouve avec un chien qui a la voix d'Yves Lecoq...
DOCTEUR DOLITTLE, Betty Thomas 1998 (comique jeunesse) (E)
Enfant, John Dolittle avait découvert qu'il pouvait parler aux animaux, un don qu'il avait enfoui en lui. Devenu un brillant chirurgien, marié et père de deux petites filles, Maya et Charisse, il manque d'écraser ...

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DOCTEUR THORNE (serie)


Mary grandit sous la garde de son oncle, le docteur Thorne, et passe ses années à s'occuper de la famille Gresham. Malheureusement, leurs problèmes financiers et son passé commencent à perturber sa vie paisible.
DOCTEUR THORNE (serie) (E)
Mary grandit sous la garde de son oncle, le docteur Thorne, et passe ses années à s'occuper de la famille Gresham. Malheureusement, leurs problèmes financiers et son passé commencent à perturber sa vie pai ...

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DON T WORRY he won t get far on foot, Gus Van Sant 2018


Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d'une nuit de beuverie avec son ami Dexter, John Callahan n'a pas la moindre intention d'arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintoxication, soutenu par sa compagne et un mentor charismatique, et se découvre alors un don inattendu. Il crée des dessins à l'humour noir, satirique et insolent, qui lui vaudront un succès international dès leur publication dans la presse.

TELERAMA
L’histoire vraie d’un dessinateur satirique passé par tous les drames. Van Sant, en petite forme, est porté par ses acteurs, dont l’inattendu Jonah Hill.
Peu de spectateurs ont vu, et c’est mieux ainsi, le précédent film de Gus Van Sant, Nos souvenirs (2016), une catastrophe imprévisible pour un cinéaste d’un tel niveau (Palme d’or à Cannes en 2003 avec Elephant). Il semble depuis en convalescence artistique. Voilà pourquoi, peut-être, il a exhumé et réalisé ce projet datant des années 1990 : une histoire de résilience, de renaissance. Une histoire vraie. Le héros, John Callahan (mort en 2010), alcoolique à 20 ans, puis gravement accidenté, a passé la plus grande partie de sa vie en fauteuil roulant, dans la ville de Portland, Oregon, qui est aussi celle du réalisateur. En fréquentant un groupe de parole d’anciens alcooliques, Callahan s’est reconstruit, a découvert en lui une créativité qui l’a sauvé. Il est devenu un dessinateur satirique reconnu, caractérisé par l’absence de tabous et le sens de la provocation.

Rien de tel, pourtant, dans le style du film, doux, légèrement anesthésié, un peu trop proche de la neutralité bienveillante chère aux psychanalystes. Y compris lorsqu’il s’agit des pires moments de déraison et de désespoir. Même si le cinéaste alterne des époques distinctes de la vie de son personnage, le chemin de la renaissance est fléché d’emblée, et les longues séances de thérapie de groupe se révèlent souvent atones. Rien dans la mise en scène ne rappelle les sommets formels d’Elephant et de Paranoid Park (2007), ni la cruauté et l’ironie de Prête à tout (1995). Ce film-ci se rapprocherait plutôt de Will Hunting (1997), avec Robin Williams, à qui le rôle de Callahan fut longtemps destiné. Joaquin Phoenix s’en est d’ailleurs fait la tête et, relativement sobre (dans son jeu), il se sort avec les honneurs d’un rôle chargé. Mais la révélation du film est Jonah Hill. Lui qui a, jusqu’ici, été filmé comme un corps grotesque ou vaguement repoussant acquiert une délicatesse et un magnétisme sidérants en gourou fortuné (et malade) du groupe de parole fréquenté par le héros. Par lui seul revient, de loin en loin, cette magie du regard que Gus Van Sant portait, naguère, sur tous ses acteurs.
DON T WORRY he won t get far on foot, Gus Van Sant 2018 (E)
Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d'une nuit de beuverie avec son ami Dexter, John Callahan n'a pas la moindre intention d'arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de dé ...

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DONNIE BRASCO, Mike Newell 1997, Al Pacino, Johnny Depp thriller)@@


Joe Pistone, agent du FBI, a hérité d'une mission délicate. Il est chargé d'infiltrer l'une des plus puissantes familles de la mafia sévissant dans la cité new-yorkaise.

TELERAMA
Un agent du FBI infiltre la mafia. Pacino est très à l’aise dans sa dégaine seventies et Depp, plutôt sobre. Mike Newell est attentif au détail, à l’humain.

Lefty Ruggerio et Joe Pistone n’étaient pas faits pour se rencontrer ; ou pas comme ça, au comptoir d’un café de Brooklyn. Lefty est un mafieux plutôt miteux, le genre second couteau qui ne monte jamais en grade. Pistone, un jeune flic risque-tout qui se fait passer pour un apprenti mafieux rayon bijouterie, sous le nom de Donnie Brasco, afin d’infiltrer la bande. Or, Donnie et Lefty, ça colle tout de suite, le temps pour le flic de bluffer le truand en détectant le faux diam qu’on lui a refilé.

C’est une histoire de couple impossible. On sait que leur amitié va finir, fatalement. Donnie le sait aussi, ce qui le rend à la fois cruel et très touchant, car il se prend d’une réelle sympathie pour le mafieux loser. Lefty ne le sait pas, ce qui le rend lui aussi très touchant, et de plus en plus pathétique, à mesure que son soi-disant protégé se pique au jeu, et se met dans la poche les gros bonnets bluffés par sa froide efficacité. Mais Lefty est encore plus jaloux quand Donnie disparaît pour retrouver (incognito) femme et enfant, dans une ambiance de moins en moins familiale.

L’histoire est vraie. Pour la rendre crédible, l’Anglais Mike Newell (Quatre Mariages et un enterrement) a pu compter sur les talents conjugués d’Al Pacino, très à l’aise dans sa dégaine seventies, et de Johnny Depp, sobre et un peu plus expressif que d’habitude. On pouvait s’attendre à un numéro « choc des stars », dans un registre vieux truand-jeune flic assez proche de nos Gabin-Delon du dimanche soir, et on a tout le contraire : deux acteurs qui n’en rajoutent pas, sous la direction d’un réalisateur attentif au détail, à l’humain, au quotidien parfois dérisoire des petits gangsters new-yorkais.

Certes, le rythme faiblit après une (longue) excursion des mafieux à Miami, Newell tombe une fois ou deux dans le piège du sous-Scorsese, et les retours de Johnny Depp au foyer l’inspirent peu. On retiendra pourtant la bonne facture d’un film qui, à défaut d’affirmer la personnalité d’un auteur, prend le temps d’imposer la force tranquille de son sujet.
DONNIE BRASCO, Mike Newell 1997, Al Pacino, Johnny Depp thriller)@@ (E)
Joe Pistone, agent du FBI, a hérité d'une mission délicate. Il est chargé d'infiltrer l'une des plus puissantes familles de la mafia sévissant dans la cité new-yorkaise.

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Un age ...

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DOUBLE DETENTE, Walter Hill 1988, Arnold Schwarzenegger, James Belushi (thriller)@


À Moscou, le trafiquant de drogue Viktor Rostavili élimine froidement le coéquipier du capitaine Ivan Danko, puis se réfugie clandestinement aux Etats-Unis, où il installe de nouveaux réseaux de vente de stupéfiants. Lors d'une descente de police, il tue le partenaire du sergent Art Ridzik. Danko est envoyé à Chicago pour tenter d'arrêter Viktor et le ramener en Union Soviétique. À cette fin, il doit travailler avec Ridzik.

Ivan Danko, capitaine de la milice soviétique spécialisé dans la lutte antidrogue, obsédé par les activités d'un redoutable chef de gang, Viktor Rostavili, effectue une descente dans un bar en Géorgie. A peine a-t-il découvert un kilo de cocaïne dissimulé dans la jambe de bois d'un client que son meilleur ami est abattu par Rostavili, qui profite de la confusion pour s'enfuir. Le truand s'installe aux Etats-Unis, où il met sur pied un gigantesque trafic de drogue à destination de l'URSS. Danko est envoyé à Chicago pour l'arrêter. Il est accueilli à sa descente d'avion par Art Ridzik, un agent américain avec qui il devra faire équipe. Les premiers rapports entre les deux hommes sont assez tendus....
DOUBLE DETENTE, Walter Hill 1988, Arnold Schwarzenegger, James Belushi (thriller)@ (E)
À Moscou, le trafiquant de drogue Viktor Rostavili élimine froidement le coéquipier du capitaine Ivan Danko, puis se réfugie clandestinement aux Etats-Unis, où il installe de nouveaux réseaux de ven ...

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DOUBLE DETENTE, Walter Hill 1988, Arnold Schwarzenegger, James Belushi (thriller)@@


À Moscou, le trafiquant de drogue Viktor Rostavili élimine froidement le coéquipier du capitaine Ivan Danko, puis se réfugie clandestinement aux Etats-Unis, où il installe de nouveaux réseaux de vente de stupéfiants. Lors d'une descente de police, il tue le partenaire du sergent Art Ridzik. Danko est envoyé à Chicago pour tenter d'arrêter Viktor et le ramener en Union Soviétique. À cette fin, il doit travailler avec Ridzik.

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Ivan Danko, capitaine de la milice soviétique spécialisé dans la lutte antidrogue, obsédé par les activités d'un redoutable chef de gang, Viktor Rostavili, effectue une descente dans un bar en Géorgie. A peine a-t-il découvert un kilo de cocaïne dissimulé dans la jambe de bois d'un client que son meilleur ami est abattu par Rostavili, qui profite de la confusion pour s'enfuir. Le truand s'installe aux Etats-Unis, où il met sur pied un gigantesque trafic de drogue à destination de l'URSS. Danko est envoyé à Chicago pour l'arrêter. Il est accueilli à sa descente d'avion par Art Ridzik, un agent américain avec qui il devra faire équipe. Les premiers rapports entre les deux hommes sont assez tendus....
DOUBLE DETENTE, Walter Hill 1988, Arnold Schwarzenegger, James Belushi (thriller)@@ (E)
À Moscou, le trafiquant de drogue Viktor Rostavili élimine froidement le coéquipier du capitaine Ivan Danko, puis se réfugie clandestinement aux Etats-Unis, où il installe de nouveaux réseaux de ven ...

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DOUBLE JEU, Bruce Beresford 1999, Ashley Judd, Libby Parsons, Travis Lehman, Nick Parsons(film complet)



La vie idyllique de Libby Parsons se brise lorsque son mari, Nick, est assassiné en pleine mer sous ses yeux. Les circonstances accusent la jeune femme, qui est condamnée à la prison a perpétuité. De sa cellule, elle apprend que son fils a disparu et que Nick n'est pas mort. Six ans plus tard, elle obtient une libération conditionnelle. Malgré la surveillance ardue du contrôleur judiciaire Travis Lehman, elle parvient à disparaître dans la nature, bien decidée à retrouver son enfant.

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Libby Parsons et son richissime mari, Nick, ont décidé de larguer les amarres pour s'offrir une petite virée romantique sur leur beau voilier. Hélas, cette tendre escapade tourne au drame. Une nuit, Libby se réveille couverte de sang. Son mari a purement et simplement disparu. Revenue au port, elle est rapidement accusée du meurtre de son conjoint, dont le corps demeure introuvable. La voilà condamnée à une lourde peine d'emprisonnement. Libby confie la garde de son fils, Matty, à sa meilleure amie, Angie. Après quelques mois, celle-ci disparaît à son tour avec l'enfant, sans laisser d'adresse. Libérée pour bonne conduite six années plus tard, Libby retrouve Angie à l'autre bout du pays...
DOUBLE JEU, Bruce Beresford 1999, Ashley Judd, Libby Parsons, Travis Lehman, Nick Parsons(film complet) (E)

La vie idyllique de Libby Parsons se brise lorsque son mari, Nick, est assassiné en pleine mer sous ses yeux. Les circonstances accusent la jeune femme, qui est condamnée à la prison a perpétuité. De ...

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DOUZE HOMMES EN COLERE, Sydney Lumet 1957, Henri Fonda (justice thriller)@@@


Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote: onze votent coupables, or la décision doit être prise à l'unanimité.

TELERAMA
Un jeune homme modeste est accusé d‘avoir tué son père. Douze jurés se réunissent pour décider du verdict. Onze jurés votent coupable et un, non coupable. Un classique de Sydeny Lumet qui ne vieillit pas.

Plan large sur le fronton du palais de justice. Dans la ­salle 228, un adolescent comparaît pour le meurtre de son père. Pourtant, dans ce premier film de Sidney Lumet, nous ne verrons rien du procès, à peine le visage olivâtre et désemparé de l’accusé, regardant le jury partir vers la salle des délibérations. La pièce est petite, il y règne une chaleur orageuse, étouffante. Le verdict semble couru d’avance. Un vote unanime, et les jurés pourront retourner vaquer à leurs occupations. Mais à « non coupable », une main se lève. Le huitième juré ne prétend pas être sûr de l’innocence du prévenu : il dit juste « c’est possible ». Et le répétera sans relâche...

Ce classique ne vieillit pas. La mécanique en est si précise et prenante, l’interprétation si convaincante qu’il se découvre ou se revoit avec la même passion. Henry Fonda, noble figure de la démocratie, se bat pied à pied, refaisant le procès à huis clos. En face de lui, onze Américains de tempéraments, de couches sociales et de préjugés différents.

Lumet réussit, en quelques traits, à les hisser au-delà des archétypes. Il filme leurs visages soudain assaillis par le doute et rend presque audible le déclic qui les fait passer, l’un après l’autre, dans le camp de la présomption d’innocence.

Mais, au fait, qui est ce juré n° 8, ce type en blanc qui a su faire pencher la balance ? Un type comme vous et moi. Juste un citoyen comme les aimait Lumet.
DOUZE HOMMES EN COLERE, Sydney Lumet 1957, Henri Fonda (justice thriller)@@@ (E)
Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vo ...

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DROLE DE DRAME, Marcel Carne 1937, Louis Jouvet, Francois Rosay, Michel Simon, Jean-Louis Barrault (comique policier)@@@@


A Londres, en 1900, Archibald Soper, rigide évêque de Bedford, tonne en chaire contre les romans policiers pernicieux de Félix Chapel, qu'il poursuit de sa vindicte sans savoir que sous ce pseudonyme se cache son cousin, Irwin Molyneux, un vieux botaniste maladif. L'avare évêque s'invite chez les Molyneux un soir que les domestiques viennent de rendre leur tablier. Pour éviter le déshonneur, Margaret Molyneux feint d'être en voyage et s'enferme dans la cuisine, s'affairant derrière les fourneaux. L'évêque interprète mal le malaise d'Irwin et l'absence de Margaret. Persuadé que son cousin a assassiné son épouse, il alerte Scotland Yard...

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On pourrait presque en faire un inventaire à la Prévert. Londres, 1900 : un amateur de mimosas qui écrit en secret des romans ­policiers ; un tueur qui aime les moutons et tue les bouchers ; un livreur de lait qui invente des histoires horribles qui servent, sans qu’il le sache, à l’amateur de mimosas pour ses écrits ; un évêque libidineux qui perd une photo érotique dédicacée à ­ « bébé Bedford » ; une grande bourgeoise qui préférerait mourir plutôt que d’avouer le départ précipité de sa cuisinière…

Échec à la sortie : de rage, les rares spectateurs cassent les fauteuils. Aujourd’hui, on ne cesse de rire à ce chef-d’œuvre. On ne cesse de répéter : « Je vous assure, cher cousin, que vous avez dit ­ “bizarre, bizarre” — Moi, j’ai dit “bizarre” ? Comme c’est bizarre. » Duo brillant opposant Michel Simon à Louis Jouvet, qui, semble-t-il, ne s’entendirent guère. Nous, on jubile…
DROLE DE DRAME, Marcel Carne 1937, Louis Jouvet, Francois Rosay, Michel Simon, Jean-Louis Barrault (comique policier)@@@@ (E)
A Londres, en 1900, Archibald Soper, rigide évêque de Bedford, tonne en chaire contre les romans policiers pernicieux de Félix Chapel, qu'il poursuit de sa vindicte sans savoir que sous ce pseudonyme se cache son cousin, ...

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DROLE DE FRIMOUSSE (funny face), Staley Donnen 1957, Audrey Hepburn, Fred Astaire (musicla)@@


Maggie Prescott, rédactrice en chef d'un magazine de mode newyorkais, cherche un nouveau mannequin pour présenter, à Paris, le défilé d'un grand couturier. Dick Avery, photographe attitré de la revue, a déniché l'oiseau rare : Jo, une ingénue à la grâce singulière, employée dans une librairie.

TELERAMA
Attention, explosion de couleurs ! Avant tout, Drôle de frimousse est la rencontre, orchestrée par Stanley Donen, des teintes les plus pimpantes — le rose en majesté pop — et des noirs et bruns les plus profonds. C’est d’ailleurs dans la pénombre d’une librairie que Fred Astaire, photographe à la mode (inspiré de Richard Avedon) vient convaincre Audrey Hepburn, petit machin maigre et intello qui réinvente les canons de la beauté, de devenir modèle pour le magazine Quality (traduisez Vogue). S’ensuit un mariage parfait entre marivaudage et numéros chantés et dansés, et l’histoire d’une libraire mal fagotée, allergique au chic et au superflu, qui découvrira, grâce à un pygmalion de deux fois son âge, qu’une déesse de beauté sommeille en elle.

Drôle de frimousse est aussi l’un des temps forts de l’histoire d’amour de Stanley Donen avec Paris : il en exalte la beauté de carte postale, y situe des promenades romantiques que lui seul et Vincente Minnelli peuvent sauver du gnangnan. Mais cette fois, il s’en moque, aussi : sa vision de l’existentialisme (qui fascine la jeune libraire intello) est aussi mordante que son regard sur le monde de la mode. Face à l’étoile Astaire, 58 ans mais toujours en apesanteur, Audrey Hepburn rayonne, en robe de bure marron ou en soie cyclamen, éternellement en vogue.
DROLE DE FRIMOUSSE (funny face), Staley Donnen 1957, Audrey Hepburn, Fred Astaire (musicla)@@ (E)
Maggie Prescott, rédactrice en chef d'un magazine de mode newyorkais, cherche un nouveau mannequin pour présenter, à Paris, le défilé d'un grand couturier. Dick Avery, photographe attitré de la revu ...

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DROLE DE MISSIONNAIRE, Richard Loncraine 1982, Michael Palin, Maggie Smith (comique)@@


En 1906, Charles Fortescue, missionnaire revenu d'Afrique, est chargé par son évêque de réunir les fonds nécessaires à la construction d'une mission de filles perdues dans un quartier chaud de Londres. Relevant avec bravoure le défi, il n'hésitera pas à payer de sa personne, avec beaucoup de succès, pour ramener les brebis égarées dans le droit chemin.

TELERAMA
Au début du XXe siècle, le père Charles Fortescue, missionnaire de l'Eglise d'Angleterre, rentre dans son pays après dix ans d'un dur labeur apostolique en Afrique. Il doit épouser la charmante et innocente Deborah, qui l'attend depuis des années. L'évêque de Charles, un homme d'esprit large, le convoque pour une affaire importante. Il souhaite lui confier la création d'une maison d'accueil pour les prostituées de Londres. Charles espérait que Deborah s'opposerait au projet, lui donnant une bonne occasion de refuser. Mais la jeune femme n'y voit aucun mal et pousse son fiancé à accepter cette mission. Charles se retrouve ainsi entouré de jeune femmes attirantes...
DROLE DE MISSIONNAIRE, Richard Loncraine 1982, Michael Palin, Maggie Smith (comique)@@ (E)
En 1906, Charles Fortescue, missionnaire revenu d'Afrique, est chargé par son évêque de réunir les fonds nécessaires à la construction d'une mission de filles perdues dans un quartier chaud de Londre ...

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DROLES DE DAMES, Ivan Goff et Ben Roberts


Trois enquêtrices sont recrutées pour travailler comme détectives pour l'agence Charles Townsend. Leur patron, Charlie, qui les surnomme les "Anges", leur confie des missions par le biais d'un haut-parleur, sans jamais leur dévoiler son visage.
DROLES DE DAMES, Ivan Goff et Ben Roberts (E)
Trois enquêtrices sont recrutées pour travailler comme détectives pour l'agence Charles Townsend. Leur patron, Charlie, qui les surnomme les "Anges", leur confie des missions par le biais d'un haut-parleur, san ...

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DU SANG DANS LE DESERT, Anthony Mann 1957, Henry Fonda, Anthony Perkins (western)@@


Morgan Hickman, autrefois shérif, est devenu un chasseur de primes cynique et sans illusion. Il arrive dans une petite ville dont le shérif, Ben Owens, est un jeune homme totalement inexpérimenté. Owens remplace l'ancien shérif, qui vient d'être assassiné, et sa position n'est que temporaire. En arrivant en ville, Hickman lui sauve la vie. Le jeune shérif propose alors à Hickman de devenir son adjoint, afin qu'il puisse l'aider à apprendre les ficelles du métier.

TELERAMA
L’initiation d’un jeune shérif inexpérimenté par un aventurier solitaire. Solidarité, amitié, noblesse, antiracisme : Anthony Mann mêle toutes ces grandes idées humanistes, jamais au détriment de l’action et du rythme.

Même sans James Stewart, avec lequel il tourna cinq westerns somptueux, Anthony Mann continue d’explorer le genre avec le même bonheur, la même clairvoyance. Encore une initiation : celle d’un jeune shérif inexpérimenté par un aventurier solitaire, chasseur de primes au passé nébuleux. Et très sensible au charme de sa logeuse, une jolie veuve tenue à l’écart par les habitants pour avoir épousé un Indien. L’ange gardien devient donc la mauvaise conscience de la ville. Solidarité, amitié, noblesse, antiracisme : le cinéaste mêle toutes ces grandes idées humanistes, jamais au détriment de l’action et du rythme.
DU SANG DANS LE DESERT, Anthony Mann 1957, Henry Fonda, Anthony Perkins (western)@@ (E)
Morgan Hickman, autrefois shérif, est devenu un chasseur de primes cynique et sans illusion. Il arrive dans une petite ville dont le shérif, Ben Owens, est un jeune homme totalement inexpérimenté. Owens remplace ...

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DUCOBU 3, Elie Semoun 2019, Elie Semoun, Mathys Gros (comique)


Nouvelle rentrée des classes pour l'élève Ducobu, Léonie Gratin et l'instituteur Latouche. Hélas, cette année, un rival de taille pour Ducobu arrive à l'école : TGV, le roi de la triche. Alors que la situation financière de Saint-Potache devient désastreuse, les deux cancres vont devoir unir leurs créativités pour remporter un concours de chant et sauver leur école.

TELERAMA
Ducobu, cancre récidiviste, ici présent pour la troisième fois de l’histoire du cinéma. Sans surprise, cette suite de suite de comédie semble fraîchement décongelée des années 50.

Pourquoi ? Non, mais vraiment… Pourquoi ? C’est à peu près la seule question qui taraude le spectateur égaré, hypnotisé par les rayures tendance Maya l’abeille du petit Ducobu, cancre récidiviste, ici présent pour la troisième fois de l’histoire du cinéma (125 ans, pour en arriver là… ).

À mi-chemin entre les invendus de L’Almanach Vermot et les pires blagues de Toto (ou de votre Tonton Roger, dit « le pénible », en fin d’apéro), cette suite de suite de comédie semble fraîchement décongelée des années 50. Jusqu’au bonnet d’âne, qui fait ici son grand retour dans la salle de classe, raccord avec des gags Quatrième république, aussi usés que le fond de culotte de Petit Gibus dans la Guerre des Boutons. Sauf que le Petit Gibus, lui, il était drôle.

Ici, tout tombe tragiquement à plat, même les tentatives du pauvre Ducobu pour prendre en marche le train de la modernité (une improbable histoire de machine à modifier la voix, pour tricher à un concours de chant télévisé). En maître d’école dépassé, Élie Seimoun bat des records de cabotinage hystérique, pas aidé non plus par la nullité quasi déprimante des dialogues. À sa décharge, tout le monde surjoue, même les enfants. Adapté d’une fameuse bande dessinée – déjà pas très fute-fute – de Zidrou et Godi, ce troisième (et dernier, hein ?) épisode (après un film en 2011 et un autre en 2012) est aussi maladroit et paresseux que son jeune héros.
DUCOBU 3, Elie Semoun 2019, Elie Semoun, Mathys Gros (comique) (E)
Nouvelle rentrée des classes pour l'élève Ducobu, Léonie Gratin et l'instituteur Latouche. Hélas, cette année, un rival de taille pour Ducobu arrive à l'école : TGV, le roi de la trich ...

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DUNE, Denis Villeneuve 2021, Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson (science fiction)@


Paul Atreides, un jeune homme brillant et doué au destin plus grand que lui-même, doit se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers afin d'assurer l'avenir de sa famille et de son peuple.

TELERAMA
Le cinéaste québécois signe une adaptation personnelle et convaincante du roman-monde de Frank Herbert. Mêlant science-fiction à grand spectacle et conte philosophique.
DUNE, Denis Villeneuve 2021, Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson (science fiction)@ (E)
Paul Atreides, un jeune homme brillant et doué au destin plus grand que lui-même, doit se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers afin d'assurer l'avenir de sa famille et de son peuple.

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E.T. l extraterrestre, Steven Spielberg 1982, Henry Thomas, Drew Barrymore (science fiction)


Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, mais un des leurs s'aventure au-delà de la clairière où se trouve la navette. Celui-ci se dirige alors vers la ville. C'est sa première découverte de la civilisation humaine. Bientôt traquée par des militaires et abandonnée par les siens, cette petite créature apeurée se nommant E.T. se réfugie dans une résidence de banlieue.

TELERAMA:
Le corps crapoussin et les bons gros yeux en forme de huit couché, symbole de l’infini, ont pris un petit lifting numérique. Le gentil alien a acquis l’étrange fluidité des créatures virtuelles : mimiques numériques, expressivité accrue, étirement télescopique du cou.
E.T. l extraterrestre, Steven Spielberg 1982, Henry Thomas, Drew Barrymore (science fiction) (E)
Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, mais un des leurs s'aventure au-delà de la clairi&egr ...

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ECHAPPEMENT LIBRE, Jean Becker 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg (thriller)@@


Un journaliste et sa nouvelle complice détournent la cargaison d'or qu'ils convoyaient pour le compte de trafiquants.

TELERAMA
Belmondo poursuivi, Seberg qui le balance, une virée en bagnole : Jean Becker essaierait-il de nous refaire le coup d’À bout de souffle ? Une voiture en or camouflée, une traversée d’Italie avec un « cave » inconscient du danger : il n’y aurait pas comme un petit goût du Corniaud (sorti la même année) ? Jean Becker n’a hélas ni le talent de Godard ni l’humour d’Oury… Son adaptation d’un polar américain manque de souffle et Jean Seberg semble s’ennuyer. Pourtant, un petit charme apparaît quand, dans un bar, elle drague enfin Belmondo avec qui elle doit convoyer la voiture jusqu’au Liban. C’était avant le conflit de 1975 et le film nous donne une vision paisible du pays, où les sites archéologiques attiraient les touristes. On visite également Athènes, Rome, Milan et, en passant, on rencontre un tout jeune Jean-Pierre Marielle, à qui le costume de grand bourgeois italien sied comme un gant.

Belmondo commence à faire du Bébel quand le réalisateur oublie de le diriger, mais il est inénarrable dans son imitation fugace de Michel Simon. Enfin, on peut aussi s’amuser à penser que Jean Becker offre à Jean Seberg une revanche : ici elle sauvera in extremis son amant et sa réplique finale, « Ça me plaît ! », prononcée avec un petit sourire narquois, sonne comme un écho positif au tragique « C’est quoi dégueulasse ? » d’À bout de souffle.
ECHAPPEMENT LIBRE, Jean Becker 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg (thriller)@@ (E)
Un journaliste et sa nouvelle complice détournent la cargaison d'or qu'ils convoyaient pour le compte de trafiquants.

TELERAMA
Belmondo poursuivi, Seberg qui le balance, une virée en bagnole : Jean Becker ess ...

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ECLAIR DE LUNE, Norman Jewison 1987, Cher, Nicolas Cage (drame sentimental)@@


Loretta, jolie veuve d'origine italienne, vit comme il se doit auprès des siens et s'apprête à un remariage de raison avec le respectable et terne Johnny. Avant la noce, le fiancé, qui part en Sicile solliciter la bénédiction de sa mère malade, lui demande de rencontrer Ronny, son frère cadet, avec lequel il s'est brouillé, pour amorcer une réconciliation. Celui-ci, un boulanger au caractère aussi sombre qu'ardent, tombe d'emblée amoureux de Loretta. Inévitablement, les familles s'en mêlent.
ECLAIR DE LUNE, Norman Jewison 1987, Cher, Nicolas Cage (drame sentimental)@@ (E)
Loretta, jolie veuve d'origine italienne, vit comme il se doit auprès des siens et s'apprête à un remariage de raison avec le respectable et terne Johnny. Avant la noce, le fiancé, qui part en Sicile solliciter la ...

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ELEPHANT MAN, David Lynch 1980, Anthony Hopkins, John Hurt (science fiction)@@@


Londres, 1884. Un homme-éléphant est exhibé dans une baraque de fête foraine. Intrigué par ses effrayantes difformités, Frederick Treves, un jeune chirurgien, parvient, moyennant finances, à l'arracher à son manager Bytes et le conduit au London Hospital pour l'examiner en détail. Découvrant peu à peu qu'il s'agit d'un être sensible et intelligent, le jeune médecin décide de l'emmener chez lui et de le présenter à sa femme.

TELERAMA
La bouleversante histoire de l’homme-éléphant, exhibé comme un monstre, maltraité, qui croise la route d’un homme enfin humain. La composition de John Hurt tient du prodige, celle d’Anthony Hopkins est exceptionnelle. Peut-on dire chef-d’œuvre ? Oui.

C'est un chef-d'oeuvre d'une noirceur, d'une violence (suggérée) et d'un humanisme qui n'ont qu'un égal dans l'histoire du cinéma, Freaks, de Tod Browning. Car les monstres, nous dit Lynch, ne sont pas toujours ceux qui en ont l'air. Elephant Man est bien une apologie inspirée de la tolérance et du respect de la dignité humaine, sans que ce regard moral soit didactique ou pontifiant.

Servi par une superbe photo de Freddie Francis, qui restitue les ombres de la société victorienne, par l'interprétation exceptionnelle d'Anthony Hopkins, d'Anne Bancroft et de John Hurt (sous un maquillage ahurissant), Lynch signe un film poignant : ce n'est pas l'aspect physique de l'homme-éléphant qui est insoutenable, mais ce que les autres lui font endurer. A ce titre, les scènes où Merrick répète : « Je ne suis pas un animal, je suis un être humain... », la sarabande des curieux qui abusent de lui ou les sévices perpétrés par Bytes sont autant de moments violemment bouleversants. Produit par Mel Brooks, qui avait apprécié Eraserhead, Elephant Man dévoile quelques-unes des obsessions de Lynch, qui signe ici l'un de ses meilleurs films.
ELEPHANT MAN, David Lynch 1980, Anthony Hopkins, John Hurt (science fiction)@@@ (E)
Londres, 1884. Un homme-éléphant est exhibé dans une baraque de fête foraine. Intrigué par ses effrayantes difformités, Frederick Treves, un jeune chirurgien, parvient, moyennant finances, à l ...

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ELEVEN DAYS ELEVEN NIGHTS, Joe D'Amato 1987, and starring Jessica Moore, Joshua MacDonald (film e)


Lors d'une promenade en bateau à la Nouvelle-Orléans, Michael, un yuppie travaillant dans le bâtiment, rencontre l'écrivaine et libertine Sarah Asproon. Pour son éditeur, Sarah doit terminer un livre autobiographique sur ses 100 conquêtes érotiques et choisit sa connaissance fortuite Michael comme sa dernière et suprême conquête. Cependant, il est sur le point d'épouser Helen.
Michael et Sarah concluent un pacte érotique pendant 11 jours et 11 nuits et vivent ensemble de nombreuses aventures sexuelles. Au bout d'un moment, Helen devient méfiante et commence à les suivre.
À la fin des temps, Sarah est tombée amoureuse de Michael. Lorsqu'elle révèle à Michael son projet initial de l'utiliser pour son livre, il la prend avec force par derrière et la laisse pour sa future épouse.
ELEVEN DAYS ELEVEN NIGHTS, Joe D'Amato 1987, and starring Jessica Moore, Joshua MacDonald (film e) (E)
Lors d'une promenade en bateau à la Nouvelle-Orléans, Michael, un yuppie travaillant dans le bâtiment, rencontre l'écrivaine et libertine Sarah Asproon. Pour son éditeur, Sarah doit terminer un livre autobi ...

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ELISABETH, Shekhar Kapur 1998, Kate Blanchett, Richard Attenborough, Fanny Ardant, Vincent Cassel, Éric Cantona, Daniel Craig@@


En 1558, à la mort de Marie Tudor dont le règne fut marqué par la répression des protestants, Elisabeth, fille d'Henri VIII, devient reine d'Angleterre. La jeune souveraine est heureuse de voir revenir d'exil le compagnon de coeur de sa jeunesse, Robert Dudley. Pourtant, les problèmes que rencontre le royaume sont graves : la banqueroute menace et l'hostilité étrangère se fait chaque jour plus grande.

TELERAMA:
Soigneusement académique, envahi de choeurs en latin hors de propos, le film ressemble à un ennuyeux colloque international. Le metteur en scène (auteur de La Reine des bandits) est un Indien sagement probritannique, et l'actrice principale, une Australienne joliment shakespearienne, entourée de trois Français égarés, plus ou moins volontairement comiques. Fanny Ardant et Vincent Cassel en rajoutent un peu trop dans l'arrogance libertine typiquement de chez nous. Et si Eric Cantona a indéniablement perfectionné son anglais sur les pelouses de Manchester, il n'a pas trouvé le masseur adéquat pour soigner le torticolis que semblent lui causer ses costumes empesés.
ELISABETH, Shekhar Kapur 1998, Kate Blanchett, Richard Attenborough, Fanny Ardant, Vincent Cassel, Éric Cantona, Daniel Craig@@ (E)
En 1558, à la mort de Marie Tudor dont le règne fut marqué par la répression des protestants, Elisabeth, fille d'Henri VIII, devient reine d'Angleterre. La jeune souveraine est heureuse de voir revenir d'exil le ...

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EMILIENNE, Guy Casaril 1975, Betty Mars, Pierre Oudrey (film e)


Artiste rampant commence une relation avec un homme qui est déjà marié. Quand elle se rende compte qu'il ne quittera jamais sa femme pour elle, elle decide de la rencontrer. L'ètincelle se produit entre les deux et ils deviennent amants pour ensuite lancer un ménage a trois.
EMILIENNE, Guy Casaril 1975, Betty Mars, Pierre Oudrey (film e) (E)
Artiste rampant commence une relation avec un homme qui est déjà marié. Quand elle se rende compte qu'il ne quittera jamais sa femme pour elle, elle decide de la rencontrer. L'ètincelle se produit entre les deux ...

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EMMANUELLE, Just Jaekin 1974, Sylvia Kristel, Marika Green, Alain Cuny (film e)@@


Emmanuelle est une jeune femme qui vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors du voyage qui la conduit à Bangkok pour rejoindre son époux, Emmanuelle rencontre deux hommes dans l'avion et s'octroie quelques plaisirs fugaces. Durant son séjour, elle fait la connaissance de deux jeunes filles, Marie-Ange et Bee, avec qui elle a une aventure. Jean, quant à lui, décide de pousser Emmanuelle dans les bras d'un sexagénaire pervers.

TELERAMA
A peine débarquée en Thaïlande, Emmanuelle est dans tous ses états : l’Asie et ses moiteurs languides, hou là là !
Just Jaeckin filme une suite de tableaux « artistiques » : saphisme, échangisme, demi-fesse et fauteuils en rotin. Et que je te chatouille le nombril sur fond de paysages exotiques, et que je roule des yeux extasiés... Le triomphe, dans les années 70, de cette molle agacerie pour collégiens pubères (qui engendra une flopée de suites, le collégien étant une espèce en renouvellement constant) suscite aujourd’hui une hilarité perplexe... On goûtera la présence cocasse de l’austère Alain Cuny, transformé pour l’occasion en pervers pépère des antipodes...
EMMANUELLE, Just Jaekin 1974, Sylvia Kristel, Marika Green, Alain Cuny (film e)@@ (E)
Emmanuelle est une jeune femme qui vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors du voyage qui la conduit à Bangkok pour rejoindre son époux, Emmanuelle rencontre deux hommes dans l'avion et ...

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EMMANUELLE 2 l antivierge, Francis Giacobetti 1975, Sylvia Krystel (film e)@


Emmanuelle retourne en Asie et rejoint son mari à Hong Kong où elle va multiplier les rencontres amoureuses. Elle fait la connaissance d'un jeune pilote américain du nom de Christopher et d'Anna-Maria, une jeune fille très attirante.

TELERAMA
“ Sylvia est toujours aussi belle, l'image aussi léchée, la musique sensuelle, la destination exotique. Mais l'attrait transgressif est passé. ”
EMMANUELLE 2 l antivierge, Francis Giacobetti 1975, Sylvia Krystel (film e)@ (E)
Emmanuelle retourne en Asie et rejoint son mari à Hong Kong où elle va multiplier les rencontres amoureuses. Elle fait la connaissance d'un jeune pilote américain du nom de Christopher et d'Anna-Maria, une jeune fille t ...

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GOODBYE EMMANUELLE, François Leterrier 1977, Sylvia Kristel, Umberto Orsini (film e)@@


Emmanuelle mène aux Seychelles une vie très gaie et libertine. Imperceptiblement, le ciel limpide de sa vie va se déchirer. Tout d'abord, elle est ébranlée en découvrant que son amie Clara, qui a l'air de vivre un amour partagé avec son mari, ne supporte pas cette vie et que, s'il n'y avait pas d'enfant, elle serait partie depuis longtemps. Jean, le mari d'Emmanuelle.

TELERAMA
Sylvia reste affriolante, l'image, la destination séduisantes. Mais la recette est devenue insipide. Demeure la musique signée SGainsbourg ! ”
GOODBYE EMMANUELLE, François Leterrier 1977, Sylvia Kristel, Umberto Orsini (film e)@@ (E)
Emmanuelle mène aux Seychelles une vie très gaie et libertine. Imperceptiblement, le ciel limpide de sa vie va se déchirer. Tout d'abord, elle est ébranlée en découvrant que son amie Clara, qui a l' ...

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EN BRAZOS DE LA MUJER MADURA (Le Jeune Homme amoureux), Manuel Lombardero 1997 (erotique guerre)@


Lorsque la guerre civile éclate en 1936, les garçons d'un pensionnat catholique en territoire républicain sont renvoyés chez eux. Trouvant que l'appartement à Gérone de sa mère, veuve, est réquisitionné et qu'elle est bien loin à La Corogne, il décide de la rejoindre en vélo. Au front d'Aragon, il est arrêté par une unité anarchiste sous le commandant charismatique Davalos et est enrôlé pour aider le cuisinier Honorio, qui poursuit une liaison avec une femme paysanne Pilar. Aussi arrêtés sont un riche Anglais et sa femme américaine, la Condesa, pour qui Andrés agit comme interprète et est récompensé. Ensuite il est envoyé à Barcelone où il entame une liaison avec Julia, la fille vierge de la maison, mais est expulsé juste avant la consommation. Pour vivre, il commence à traiter sur le marché noir et une nuit essaie une prostituée, mais elle est tellement ennuyée qu'en dégoût il la laisse. La guerre terminée, sa mère revient et est mise en place dans un appartement par son amant phalangiste Victor. Au-dessus d'eux vit une femme mariée Marta, qui prête des livres à Andrés et commence une liaison. Mais elle et son mari étaient républicains et sont emmenés par la police secrète. Dans la rue, Andrés rencontre Pilar, la fille du front, et ils passent une nuit ensemble. Lors d'un concert il tombe amoureux de Bobi, belle violoniste italienne, et ils connaissent une brève idylle. La prochaine engagement de son orchestre est dans la zone libre de France et Andrés la rejoint à la gare frontière de Canfranc.
EN BRAZOS DE LA MUJER MADURA (Le Jeune Homme amoureux), Manuel Lombardero 1997 (erotique guerre)@ (E)
Lorsque la guerre civile éclate en 1936, les garçons d'un pensionnat catholique en territoire républicain sont renvoyés chez eux. Trouvant que l'appartement à Gérone de sa mère, veuve, est r& ...

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EN CAS DE MALHEUR, Claude Autant Lara 1958, Jean Gabin, Brigitte Bardot (societe)@@


En 1957 à Paris, la jolie Yvette Maudet, tapineuse occasionnelle de 23 ans, assomme une femme en tentant de dévaliser un horloger. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, tombe amoureux de sa jeune cliente et obtient son acquittement grâce à un faux témoignage. Il entame alors une relation amoureuse avec Yvette qu'il entretient mais doit la partager avec un homme plus jeune. Soupçonné d'avoir payé le faux témoin, sa carrière est menacée.

TELERAMA
Hiératisme d’Autant-Lara d’un côté, érotisme de Bardot de l’autre. Résultat, un film bancal, trop noir, trop lourd.

Àla suite d’un casse, Yvette (Brigitte Bardot) veut se faire défendre par le célèbre maître Gobillot (Jean Gabin). Ce dernier tombe sous le charme…

Dans le livre d’entretiens La Suite à l’écran (éd. Institut Lumière Actes Sud), le scénariste Jean Aurenche raconte que, sur le tournage, pour agacer son metteur en scène, qu’elle savait très prude, Bardot quittait ostensiblement la cantine avec un technicien différent chaque jour. Une anecdote qui révèle l’abîme existant entre Autant-Lara, précis, maniaque, et Bardot, qui n’était qu’instinct et légèreté.

Comment deux êtres aussi dissemblables auraient-ils pu s’entendre ? D’où ce film bancal, un peu trop noir, un peu trop lourd, où un metteur en scène contemple, sans la comprendre, une personnalité fabuleuse, qui, grande actrice ou non, dynamitait les clichés d’un cinéma verrouillé.

Revoir En cas de malheur, c’est contempler un film très démodé sur un phénomène sexuel qui ne l’est pas : Bardot qui secoue ses cheveux, Bardot offerte à chaque instant et pourtant inaccessible.
EN CAS DE MALHEUR, Claude Autant Lara 1958, Jean Gabin, Brigitte Bardot (societe)@@ (E)
En 1957 à Paris, la jolie Yvette Maudet, tapineuse occasionnelle de 23 ans, assomme une femme en tentant de dévaliser un horloger. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, tombe amoureux de sa jeune cliente et o ...

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EROTIC GAMES, Piero Vivarelli 1988, Moana Pozzi, Marino Masé, Petra Scharbach and Hula (film e)


Une femme malheureuse (Andrea Fox) tente de sauver son mariage en rendant visite à sa sœur éloignée (Jaqui Forniere) à Rio de Janeiro.
EROTIC GAMES, Piero Vivarelli 1988, Moana Pozzi, Marino Masé, Petra Scharbach and Hula (film e) (E)
Une femme malheureuse (Andrea Fox) tente de sauver son mariage en rendant visite à sa sœur éloignée (Jaqui Forniere) à Rio de Janeiro. ...

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ESPION LÈVE TOI, Yves Boisset 1982, Lino Ventura, Michel Piccoli, Bruno Cremer (espionnage)@@


Sébastien Grenier, directeur d'une société fiduciaire à Zurich depuis une dizaine d'années, vit avec Anna Gretz, une enseignante d'origine allemande. Grenier, jadis membre du SDECE, le service de renseignements français, reste un espion en sommeil.

TELERAMA
Yves Boisset, ce n’est jamais de la dentelle de Bruges. Ici, l’action se passe à Zurich, le “personnage” le plus inquiétant, glaçant, de ce film d’espionnage entortillé, aux dialogues
Expert financier, Sébastien Grenier vit tranquillement à Zurich avec sa femme, enseignante. Espion « en sommeil », il lui a caché ses anciennes activités. Un homme reprend contact avec lui, mais meurt avant de le rencontrer. Grenier se retrouve au coeur d'un imbroglio extrêmement dangereux. Qui dit espionnage dit secrets, simulacres, machinations...

Yves Boisset applique à la lettre les règles du genre, en nous plongeant dans une histoire entortillée, où tous se méfient de tous. Certaines situations sombrent dans la caricature (ce qui touche au milieu de l'extrême gauche), et les dialogues explicatifs plombent l'action. Mais il règne une ambiance inquiétante qui tient beaucoup à la ville, aux lieux déserts, à son funiculaire mystérieux. Lino Ventura, héros piégé, fournit sa chaleur humaine, et Krystyna Janda, actrice fétiche de Wajda, instille une once de féminité originale dans ce cinéma vieillot, mais qui se regarde sans déplaisir.
ESPION LÈVE TOI, Yves Boisset 1982, Lino Ventura, Michel Piccoli, Bruno Cremer (espionnage)@@ (E)
Sébastien Grenier, directeur d'une société fiduciaire à Zurich depuis une dizaine d'années, vit avec Anna Gretz, une enseignante d'origine allemande. Grenier, jadis membre du SDECE, le service de renseigne ...

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ET AU MILIEU COULE UNE RIVIERE, Robert Redford 1992, Brad Pitt, Craig Sheffer, Tom Skerritt, Emily Lloyd


Fils de pasteur, Norman et Paul MacLean, nés au tournant du XXe siècle dans une localité du Montana, grandissent dans un milieu presbytérien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur père à la pêche tous les dimanches.

TELERAMA:
Robert Redford, servi par une formidable distribution (notamment Brad Pitt, dont la ressemblance avec son metteur en scène jeune donne au film des airs d'autobiographie masquée), a réussi son pari de faire un cinéma « antinarratif ».
Le film oppose sans didactisme deux choix de vie, l'un sérieux, l'autre dissipé, montre la fascination muette que les deux frères, si différents, ont l'un pour l'autre. S'appuyant sur la superbe photo de Philippe Rousselot, le cinéaste fait de la rivière Blackfoot une métaphore centrale et polysémique, symbole de l'existence humaine, du temps, de la narration. Il fait jaillir l'émotion d'instants fugitifs, de non-dits chargés de sens. Ce film humaniste et écologique (au sens le moins politique du terme) est une pure merveille.
ET AU MILIEU COULE UNE RIVIERE, Robert Redford 1992, Brad Pitt, Craig Sheffer, Tom Skerritt, Emily Lloyd (E)
Fils de pasteur, Norman et Paul MacLean, nés au tournant du XXe siècle dans une localité du Montana, grandissent dans un milieu presbytérien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur père à la ...

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ET DIEU CREA LA FEMME, Roger Vadim 1956, Brigitte Bardot, Jean-Louis Trintignant, Curd Jurgens (film e)


À Saint-Tropez, une jeune orpheline, Juliette, évolue parmi trois hommes qui la convoitent : Michel, qui travaille avec sa famille sur un carénage ; son frère Antoine, plus aventureux ; et un quinquagénaire étranger, Carradine, promoteur et directeur de boîte de nuit qui veut bâtir un casino sur la plage.

TELERAMA
Achaque diffusion, c’est la même chose : on rappelle aux jeunes générations l’immense scandale qui fit, en son temps, l’aura de ce film même pas culte. On constate la banalité du scénario de roman de gare, les couleurs criardes, la fin conventionnelle… Et on en vient à la seule trouvaille de Vadim : la création du mythe Bardot. L’actrice venait des comédies légères et sucrées. En lui demandant de ne pas jouer mais d’être elle-même, Vadim la lâchait en liberté. Moue boudeuse, démarche lascive, cheveux à la diable, dans le rôle de Juliette la mineure, qui a « le courage de faire ce qui lui plaît quand ça lui plaît », elle devenait l’emblème d’une petite révolution sexuelle…
Toutes ces « audaces » font sourire aujourd’hui, mais ce pied de nez aux hypocrisies venait à point. Et si l’histoire du cinéma ne manquait pas, avant BB, d’apparitions mythiques, la scène d’ivresse où elle danse furieusement le mambo dans une boîte de jazz reste un beau moment de défoulement sauvage.

ET DIEU CREA LA FEMME, Roger Vadim 1956, Brigitte Bardot, Jean-Louis Trintignant, Curd Jurgens (film e) (E)
À Saint-Tropez, une jeune orpheline, Juliette, évolue parmi trois hommes qui la convoitent : Michel, qui travaille avec sa famille sur un carénage ; son frère Antoine, plus aventureux ; et un quinquagénair ...

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ET PLUS SI AFFINITES, Olivier Ducray 1999, Isabelle Carre, Bernard Campan (comique)@


Usé par vingt-cinq ans de vie commune, le couple formé par Xavier et Sophie semble à bout de souffle. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'idée de Sophie d'inviter à dîner leurs voisins, Adèle et Alban, n'enchante pas Xavier.

TELERAMA
Dans cette adaptation d’une comédie espagnole déjà poussive (Sentimental, de Cesc Gay), on palabre au sujet de l’échangisme entre voisins sans jamais passer à l’acte. Deux couples s’échangent plutôt des répliques trop fabriquées et faussement facétieuses : caricaturales, comme le jeu d’Isabelle Carré et Bernard Campan en époux vieillissants. Heureusement, face à eux brillent Pablo Pauly et Julia Faure, très inspirés en conjoints libertins. La relève ?
ET PLUS SI AFFINITES, Olivier Ducray 1999, Isabelle Carre, Bernard Campan (comique)@ (E)
Usé par vingt-cinq ans de vie commune, le couple formé par Xavier et Sophie semble à bout de souffle. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'idée de Sophie d'inviter à dîner leurs voisins, Ad&egra ...

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ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, Sergio Leone 1965, Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte (western)@@@



Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme à toute épreuve, alors que le Colonel, authentique ancien officier supérieur, aime la chasse à l'homme pour le plaisir qu'elle lui procure. Fréquemment rivaux, les deux hommes sont confrontés à un problème plus complexe qu'à l'accoutumée.

TELERAMA
Second volet de la trilogie western de Leone, après “Pour une poignée de dollars” et avant “Le Bon, la Brute et le Truand”. Des pourris étincelants, une cruauté jubilatoire, un mortel ballet au rythme d’une musique lancinante. Chapeau bas.

Le colonel Douglas Mortimer est chasseur de primes. L’étranger est chasseur de primes. Deux salauds cyniques qui s’associent le temps de récupérer Indio, un tueur fou échappé du pénitencier et encore plus salaud qu’eux. Traduction : Lee Van Cleef, avec ses yeux fendus comme des meurtrières, et Clint, regard marmoréen, poncho et cigarillos, sont aux basques poussiéreuses de Gian Maria Volontè, suant de perversité.

« Ah, ils sont beaux, les héros de l’Ouest ! » dirent, le nez pincé, les gardiens du temple du western hollywoodien. Oui, justement, car chez Leone, plus c’est impitoyable, sec et décharné, meilleur c’est. L’action s’étire, l’harmonica n’en finit plus de gémir, la morale, de pourrir au soleil, les bons mots, de fleurir comme des cactus. Même à la dixième vision, ce deuxième spaghetti de la trilogie de L’Homme sans nom reste al dente.

Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme à toute épreuve, alors que le Colonel, authentique ancien officier supérieur, aime la chasse à l'homme pour le plaisir qu'elle lui procure. Fréquemment rivaux, les deux hommes sont confrontés à un problème plus complexe qu'à l'accoutumée. Un dangereux repris de justice, surnommé l'Indien, à la tête d'une bande redoutable, sème la terreur dans la région. Belle prime, songe le Manchot. Belle traque, pense le Colonel. Mais l'une et l'autre impliquent que les deux hommes s'allient...


ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, Sergio Leone 1965, Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volonte (western)@@@ (E)

Chacun de son côté, le Manchot et le Colonel exercent la même profession : chasseur de primes. Le Manchot n'a guère que cette solution pour tirer profit de son extraordinaire adresse au tir et de son cynisme & ...

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EVE, Joseph L. Mankiewicz 1950, Bette Davis, Anne Baxter (societe)@@


L'histoire des coulisses à propos de l'actrice en herbe Eve Harrington. En lambeaux et désespérée, Eve se présente dans le vestiaire de la méga vedette de Broadway Margo Channing, racontant une histoire de vie mélancolique à Margo et à ses amis. Margo prend Eve sous son aile, et il semble qu'Eve utilise Margo.

TELERAMA
Le film sur la soif de reconnaissance au féminin. Un Mankiewicz brillant aux dialogues blessants, et plus encore…

Eve Harrington s’apprête à recevoir la plus haute distinction pour une interprétation théâtrale. Sur cette première image, Mankiewicz greffe une question : comment en est-elle arrivée là, quelques mois seulement après avoir été engagée comme secrétaire par la grande comédienne Margo Channing ? Après ce prologue, qui propose d’aller au-delà des apparences, Mankiewicz use de son procédé préféré, le flash-back, pour décortiquer, en trois témoignages, le parcours fulgurant de cette intrigante hors pair.

Rien de mieux que le milieu du théâtre pour aborder ses deux thèmes chéris, l’ambition et la manipulation… On ne voit jamais Eve sur scène ? C’est exprès : son talent saute tellement aux yeux dans la vie, quand elle joue la douce et modeste fan. Face à cette jeune vipère qui cherche à lui voler la vedette, Margo, la diva de déjà 40 ans, va rugir, taper du pied, puis finir par se retirer du jeu. L’épilogue lui donne raison : dans la quête dévorante de reconnaissance, il y a toujours une nouvelle Eve…

Distillés haut la main comme du poison par Anne Baxter, Bette Davis et George Sanders, les dialogues de Mankiewicz sont brillants, blessants, et plus encore. Le langage est déterminant, il commande l’action plus que dans tout autre film du cinéaste.
EVE, Joseph L. Mankiewicz 1950, Bette Davis, Anne Baxter (societe)@@ (E)
L'histoire des coulisses à propos de l'actrice en herbe Eve Harrington. En lambeaux et désespérée, Eve se présente dans le vestiaire de la méga vedette de Broadway Margo Channing, racontant une hist ...

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EVERY WHICH WAY BUT LOOSE (Doux, dur et dingue), James Fargo 1978, Clint Eastwood (comique)@



Pour arrondir ses fins de mois, Philo Beddoe, un camionneur, participe à des combats de boxe à mains nues où il demeure invaincu. Un jour, il tombe amoureux d'une chanteuse, Lynn, mais la jeune femme disparaît le lendemain. Accompagné de son orang-outang, Clyde et de son ami Orville, Philo part à la recherche de cette dernière. Poursuivis par une bande de motards hargneux et des policiers, le chemin de ce drôle de trio sera semé d'embûches.

TELERAMA
Country music, baston et rednecks bien allumés...sans oublier un grand singe. Une parenthèse récréative dans la filmographie d'Eastwood
EVERY WHICH WAY BUT LOOSE (Doux, dur et dingue), James Fargo 1978, Clint Eastwood (comique)@ (E)

Pour arrondir ses fins de mois, Philo Beddoe, un camionneur, participe à des combats de boxe à mains nues où il demeure invaincu. Un jour, il tombe amoureux d'une chanteuse, Lynn, mais la jeune femme disparaî ...

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EXCALIBUR, John Boorman 1981, Nigel Terry, Helen Mirren (saga cape et epee)@@


Uter Pendragon reçoit de Merlin l'Enchanteur l'épée mythique Excalibur. A la mort d'Uter, l'épée reste figée dans une stèle de granit. Seul le jeune Arthur, fils illégitime d'Uter parvient à brandir l'épée Excalibur et devient par ce geste le roi d'Angleterre. Quelques années plus tard, il épouse Guenièvre et réunit les Chevaliers de la Table Ronde. Mais sa demi-soeur, la méchante Morgane, parvient à avoir un fils d'Arthur qui va le pousser à sa perte.

TELERAMA
John Boorman rêva un temps d’adapter “Le Seigneur des anneaux”. À la place, il tourna cette légende du Graal censé réunifier le royaume d’Arthur. Une réussite d’une grande beauté visuelle, à la fois film d’épée et d’auteur.

Le cycle arthurien condensé en deux heures vingt-cinq montre en main. C'est la confusion, ici, qui est à l'honneur. John Boorman a tiré de la légende du Graal un magnifique livre d'images où les épées d'argent s'entrechoquent dans la nuit ocre, où la lueur changeante des flambeaux donne aux armures de sombres reflets.

Ce n'est plus un combat, c'est une mêlée, située, à proprement parler, dans la nuit des temps. La réussite plastique du film est indéniable : Boorman a inventé –en s'inspirant des illustrations XIXᵉ des romans de Walter Scott – un royaume antéhistorique, siège des passions archaïques. Thématiquement, c'est, hélas, un poil plus confus : en adaptant (et en trahissant parfois) les écrivains du cycle arthurien (Chrétien de Troyes, mais surtout Thomas Malory), le cinéaste a privilégié le politique plutôt que le sacré (la quête du Graal sert surtout à unifier le royaume d'Arthur). Excalibur reste néanmoins une réussite, étonnante transmutation d'un cinéma de genre par un authentique auteur.
EXCALIBUR, John Boorman 1981, Nigel Terry, Helen Mirren (saga cape et epee)@@ (E)
Uter Pendragon reçoit de Merlin l'Enchanteur l'épée mythique Excalibur. A la mort d'Uter, l'épée reste figée dans une stèle de granit. Seul le jeune Arthur, fils illégitime d'Uter parv ...

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EXPLORERS, Joe Dante 1985, EXPLORERS, Joe Dante 1985, River Phoenix, Ethan Hawke (science fiction)@@


Le jeune Ben Crandall adore la science-fiction. Jour et nuit, il dévore des livres évoquant les folles techniques qui pourraient exister dans des univers parallèles ou, mieux, dans un futur proche. Après avoir rêvé d'un étrange engin spatial, il s'empresse d'en communiquer les caractéristiques à son ami Wolfgang Müller, un jeune informaticien farfelu. Emballé, celui-ci lui propose de matérialiser ce rêve.

TELERAMA
On dirait un premier film. Foutraque et bricolé avec deux bouts de ficelle. Pourtant, un an auparavant, Joe Dante avait réalisé le très remarqué Gremlins. C'est parce que, avec Explorers, le réalisateur met la forme au service du fond : trois Américains en culottes courtes (dont les tout jeunes River Phoenix et Ethan Hawke) rêvent de l'espace et bidouillent dans leur atelier une sorte de navette spatiale avec des hublots de machine à laver et une poubelle. Mais, côté technique, ils assurent, et l'un d'entre eux est un as en informatique : il entre dans son ordinateur un programme que son copain a vu en rêve. Et ça marche ! Leur soucoupe s'envole à la rencontre d'extraterrestres...

Contrairement à ceux de son pote Spielberg, les E.T. de Dante ne sont pas mignons. Mais existent-ils seulement ? Et s'ils nous paraissent bien décevants, n'est-ce pas parce que la vraie vie est loin d'être aussi belle que les songes ? La frénésie de ces enfants à vouloir désespérément « faire confiance aux rêves », comme dit le héros du film, nous fait alors penser à un autre réalisateur, théoricien de la « science des rêves » : Michel Gondry. Même amour des films de science-fiction de série B, du bricolage et des trucages qui se voient, même fuite comique et angoissée pour s'arracher au réel, reconstruire une autre réalité moins pesante (Eternal Sunshine of the spotless mind ; Soyez sympas, rembobinez...). Car, chez l'un comme chez l'autre, le conteur est bien trop lucide pour peindre la vie en rose.
EXPLORERS, Joe Dante 1985, EXPLORERS, Joe Dante 1985, River Phoenix, Ethan Hawke (science fiction)@@ (E)
Le jeune Ben Crandall adore la science-fiction. Jour et nuit, il dévore des livres évoquant les folles techniques qui pourraient exister dans des univers parallèles ou, mieux, dans un futur proche. Après avoir r& ...

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EYES WIDE SHUT, Stanley Kubrick 1999, Tom Cruise, Nicole Kidman


Un jeune couple bourgeois vivant à New-York, Bill Harford, médecin, et sa femme, Alice, commissaire d'exposition, se rend à une réception mondaine pour la fête de Noël donnée par un riche patient de Bill. Bill y rencontre un vieil ami de fac, Nick Nightingale, devenu pianiste professionnel puis pendant qu'Alice se fait draguer par un Hongrois, Bill se voit proposer un plan à trois par deux mannequins pour aller jusqu'au bout de l'arc-en-ciel.

TELERAMA
L'été précédent, Alice a failli se laisser séduire par un bel inconnu. Cet aveu souriant foudroie Bill, son mari. Le règlement de comptes pointe. Grande scène où Kubrick se délecte à montrer comment chaque phrase défait le couple. C'est aussi le déclic : le temps d'une nuit, Bill a l'occasion d'assouvir ses fantasmes, mais va se confronter à ses peurs enfouies. Comme dans la scène d'orgie, point d'orgue de son errance, Bill n'agit pas, il subit, maladroit, comme dans un mauvais rêve.

C'est ce qui a captivé Kubrick dans la nouvelle de Schnitzler (fidèlement adap­tée) : la confusion mentale de cet homme aux certitudes si lisses, empêtré dans ses élans inachevés. Dans les décors plus vrais que vrais d'un New York de studio, le cinéaste invente un monde peuplé d'êtres grotesques ou insaisissables, et sa maîtrise formelle est décisive : c'est de la mise en scène, et d'elle seule, que naît l'impression de vertige. Sur le couple, son intimité, ses non-dits, Kubrick n'avait pas de vérités saisissantes à révéler. La morale de l'histoire, telle que Bill et Alice se la confectionnent, est très modeste. Et presque superflue au regard des abîmes que Bill a côtoyés, marionnette manipulée par Kubrick avec une précision diabolique.
EYES WIDE SHUT, Stanley Kubrick 1999, Tom Cruise, Nicole Kidman (E)
Un jeune couple bourgeois vivant à New-York, Bill Harford, médecin, et sa femme, Alice, commissaire d'exposition, se rend à une réception mondaine pour la fête de Noël donnée par un riche patien ...

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FALBALAS, Jacques Becker 1944, Raymond Rouleau, Micheline Presle (sentimental societe)@@


Le grand couturier, Philippe Clarence, célèbre dans le tout Paris pour ses créations et ses nombreuses conquêtes féminines, tombe amoureux de Micheline, la fiancée de son ami Rousseau.

TELERAMA
Film grave et profond, qui s’attache d’abord à la description réaliste d’un milieu – celui de la mode – et d’une époque. Puis à l’étude clinique d’un amour fou. Aidé dans cette investigation psychique par Micheline Presle, charmeuse et intense.

Un homme est couché sur le pavé, serrant contre lui un mannequin en robe de mariée. Des jeunes femmes le regardent, la mine grave. « Il est mort, il a l'air heureux », déclare l'une d'elles. D'emblée, Jacques Becker place son film dans une atmosphère onirique et un classicisme lumineux qui évoquent Les Visiteurs du soir ou La Belle et la Bête. Qu'est-il arrivé à Philippe Clarence, grand couturier parisien, pour qu'il se jette par la fenêtre ? La question est éludée pendant les premières minutes, légères comme une comédie, avec des portes qui claquent, des dialogues fins et incisifs. Becker trace un portrait moqueur du monde de la mode, où un seul homme régente une centaine de femmes, brutalisant les unes, séduisant les autres, les exploitant toutes.

Et puis, le drame se noue, progressivement. Car Clarence a un besoin éperdu des femmes, dont ses robes doivent révéler la beauté. Son inspiration, il la doit à ses conquêtes : chaque collection est le signe d'un nouvel attachement, en attendant la saison suivante, où cette passion rejoindra les autres, étiquetées dans une armoire. Alors, quand une femme, la première, ose lui résister, elle menace sa création, et sa raison. De cet amour fou, qui n'a de solution que dans la mort, le cinéaste tirera, sept ans plus tard, un autre grand film : Casque d'or.
FALBALAS, Jacques Becker 1944, Raymond Rouleau, Micheline Presle (sentimental societe)@@ (E)
Le grand couturier, Philippe Clarence, célèbre dans le tout Paris pour ses créations et ses nombreuses conquêtes féminines, tombe amoureux de Micheline, la fiancée de son ami Rousseau.

TELER ...

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FALLING IN LOVE, Ulu Grosbard 1984, Meryl Streep, Robert De Niro (sentimental)@@


À la veille de Noël. Lorsqu'il sort de chez Rizzoli, où il vient d'acheter pour son épouse un ouvrage sur l'entretien des jardins, Frank Raftis a les bras encombrés de paquets. Molly Gilmore, un peu moins chargée, vient l'aider mais l'inévitable se produit : les cadeaux se retrouvent par terre. Chacun ramasse ses affaires et s'en va attraper un train de banlieue plus bondé que jamais. Le matin de Noël, ils s'aperçoivent de l'interversion de certains paquets.

TELERAMA
FALLING IN LOVE, Ulu Grosbard 1984, Meryl Streep, Robert De Niro (sentimental)@@ (E)
À la veille de Noël. Lorsqu'il sort de chez Rizzoli, où il vient d'acheter pour son épouse un ouvrage sur l'entretien des jardins, Frank Raftis a les bras encombrés de paquets. Molly Gilmore, un peu moins ch ...

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FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD André Hunebelle 1967, Louis de Funes, Jean Marais, Mylene Demongeot.


Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, le commissaire Juve, Fandor et sa fiancée ont pour mission d'attraper Fantômas. Dans un château hanté par les esprits, Juve, censé protéger les propriétaires, est lui-même victime de l'humour macabre de Fantômas, lequel use et abuse de ses masques extravagants et de son rire caverneux.

TELERAMA
C'est le troisième, dernier et désolant volet de l'adaptation de la saga imaginée par Pierre Souvestre et Marcel Allain. Les auteurs ont tiré l'intrigue vers une fantaisie poussive ; les acteurs font le numéro qu'on attend d'eux : cascades et crises de nerfs. Une supercherie, avec gags essoufflés sur les fantômes et la chasse à courre.
FANTOMAS CONTRE SCOTLAND YARD André Hunebelle 1967, Louis de Funes, Jean Marais, Mylene Demongeot. (E)
Fantômas revient avec une nouvelle idée : imposer aux riches (nobles comme gangsters) un impôt sur le droit de vivre. Débarqués en Écosse, le commissaire Juve, Fandor et sa fiancée ont pour mis ...

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FANTOMAS, Andre Hunebelle 1964, JeanMarais, Louis De Funes (comique)@


Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun à leur manière sur cette affaire. Ils ne croient pas à l'existence d'un tel malfaiteur. Ils se retrouvent confrontés à Fantômas, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre ses méfaits. Il prend ainsi diverses identités, dont celles de nos deux héros.

TELERAMA
Faiblesse nostalgique, on se régale des rictus du commissaire Juve et de ce méchant en latex bleu qui fleure bon la poussière des années 1960.
Adapté en 1913 par Louis Feuillade, le célèbre feuilleton de Souvestre et Allain se mue ici en pantalonnade policière (mal) dissimulée sous une profusion de gadgets désormais très kitsch. Louis de Funès, avec son habituel numéro rageur, et Jean Marais, dans le double rôle athlétique de Fandor et Fantômas, semblent jouer à se voler la vedette.
FANTOMAS, Andre Hunebelle 1964, JeanMarais, Louis De Funes (comique)@ (E)
Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor enquêtent chacun à leur manière sur cette affaire. Ils ne croient ...

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DAMAGE (FATALE), Louis Malle 1992, Juliette Binoche, Jeremy Irons


Stephen Fleming, parlementaire conservateur récemment promu secrétaire d'État, est marié depuis 25 ans à Ingrid, avec laquelle il entretient une relation pleine d'affection. Ils ont 2 enfants : Martyn, brillant journaliste politique, et Sally, adolescente à l'esprit vif et curieux. Au cours d'une réception à l'ambassade de France, Stephen fait la connaissance d'Anna Barton, la nouvelle petite amie de son fils.

TELERAMA
“ Autopsie d'une relation impossible et néfaste cachée par de faux-semblants. Une famille se faisant tromper par une romance inavouable. ”
DAMAGE (FATALE), Louis Malle 1992, Juliette Binoche, Jeremy Irons (E)
Stephen Fleming, parlementaire conservateur récemment promu secrétaire d'État, est marié depuis 25 ans à Ingrid, avec laquelle il entretient une relation pleine d'affection. Ils ont 2 enfants : Martyn, bri ...

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FENETRE SUR PACIFIQUE, John Schlesinger 1990, Melanie Griffith, Matthiew Modine(thriller)@@


Un couple loue un appartement du rez-de-chaussée de leur maison en ignorant que leur locataire est un escroc pervers.

TELERAMA
A force d'obstination, Patty et Drake ont fini par acheter la maison de leurs rêves : une vieille bâtisse de style victorien sur les hauteurs de San Francisco. Pour alléger les charges, le jeune couple décide de louer l'appartement du rez-de-chaussée. Un jeune homme d'affaires avenant, Carter Hayes, se présente très rapidement. A l'aide d'une série de subterfuges, le nouveau locataire s'arrange pour occuper l'appartement sans payer de caution ni signer de contrat. Malgré tous leurs efforts, Patty et Drake ne parviennent pas à s'en débarrasser. Carter, cynique et pervers, joue avec les nerfs de Drake et le pousse rapidement à bout...
FENETRE SUR PACIFIQUE, John Schlesinger 1990, Melanie Griffith, Matthiew Modine(thriller)@@ (E)
Un couple loue un appartement du rez-de-chaussée de leur maison en ignorant que leur locataire est un escroc pervers.

TELERAMA
A force d'obstination, Patty et Drake ont fini par acheter la maison de leurs rêves : u ...

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FIRE IN THE SKY. Robert Lieberman 1975 (catastrophe)@


Snowflake, États-Unis, le 5 novembre 1975. Travis Walton, un employé des eaux et forêts, est enlevé par des extra-terrestres devant ses quatre collègues. Il disparaît pendant cinq jours, puis réapparaît, sans mémoire des événements. Mais peu à peu, les souvenirs refont surface...

TELERAMA
Dans le Nord montagneux de l'Arizona, en 1975. Six bûcherons sont à l'oeuvre. Une nuit, tandis qu'ils quittent leur lieu de travail en camion, ils remarquent, dans le ciel, une inquiétante lueur orange, de laquelle descend bientôt un énorme objet. Intrigué, Travis, l'un des bûcherons, s'approche de la chose et disparaît mystérieusement. Ni les autorités, ni la population avoisinante ne semblent convaincues par ce qu'elles considèrent comme une plaisanterie ou, au mieux, comme un banal règlement de comptes. Néanmoins, après avoir interrogé les cinq témoins, le shérif Frank Waters organise des battues pour retrouver Travis. Quelques jours plus tard, celui-ci est découvert, nu comme un ver, visiblement en état de choc.
FIRE IN THE SKY. Robert Lieberman 1975 (catastrophe)@ (E)
Snowflake, États-Unis, le 5 novembre 1975. Travis Walton, un employé des eaux et forêts, est enlevé par des extra-terrestres devant ses quatre collègues. Il disparaît pendant cinq jours, puis ré ...

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FIRSTBORN, Michael Apted 1984 (thriller)@


Lorsque son ex-époux se remarie, Wendy déprime jusqu'à sa rencontre avec le charmant Sam, un homme qui déborde d'idées et d'ambition. Elle invite rapidement son nouveau compagnon à emménager chez elle. Jake, le fils aîné de Wendy, voit cette relation d'un mauvais œil et se méfie de Sam.

TELERAMA
Lorsque son ex-époux se remarie, Wendy déprime jusqu'à sa rencontre avec le charmant Sam, un homme qui déborde d'idées et d'ambition. Elle invite rapidement son nouveau compagnon à emménager chez elle et n'hésite pas à investir ses économies dans les projets lucratifs que Sam lui fait miroiter. Jake et Brian, les fils de Wendy, voient cette relation d'un mauvais oeil. Jake, l'aîné, se méfie de Sam, qui veut s'imposer comme le nouveau chef de famille en employant des méthodes autoritaires...
FIRSTBORN, Michael Apted 1984 (thriller)@ (E)
Lorsque son ex-époux se remarie, Wendy déprime jusqu'à sa rencontre avec le charmant Sam, un homme qui déborde d'idées et d'ambition. Elle invite rapidement son nouveau compagnon à emménager ...

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FLASHBACK, Franco Amurri 1990, Denis Hopper, Kiefer Sutherland (thriller)@


John est un jeune agent qui débute au FBI et qu'on a chargé d'emprisonner Huey, un agitateur hippie des années 1960. L'agent perd son identité à cause d'un des tours de passe-passe et se retrouve en prison.

SENS CRITIQUE
Une comédie policière qui prend un peu la forme d'un buddy-movie assez original. Un agent du FBI très coincé de 26 ans emmène un vieux hippie en cavale depuis une vingtaine d'année en prison. Le duo d'opposé est plutôt amusant car il engendre plusieurs situations comiques délirantes, puis d'autres qui sont mélancoliques ou référentielles car on y évoque l'époque du Flower-power et les années 60. Le début du film est un peu difficile, cela semble factice notamment avec l'utilisation de la musique un peu facile mais avec la durée on s'attache à ses personnages et même à cette histoire. Dennis Hopper cabotine un maximum tandis que Kiefer Sutherland essaie d'être à la hauteur.
FLASHBACK, Franco Amurri 1990, Denis Hopper, Kiefer Sutherland (thriller)@ (E)
John est un jeune agent qui débute au FBI et qu'on a chargé d'emprisonner Huey, un agitateur hippie des années 1960. L'agent perd son identité à cause d'un des tours de passe-passe et se retrouve en prison ...

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FLASHDANCE, Adrian Lyne 1983, Jennifer Beals, Michael Nouri, Cynthia Rhodes (musical)@


Pittsburgh est une ville industrielle où, comme partout ailleurs, certains luttent pour donner une réalité à leurs rêves. Alex, alias Alexandra, est de ceux-là. Dans la journée, elle travaille comme soudeuse; le soir, elle se produit comme danseuse au Mawby's Bar. Jeune, jolie et talentueuse, elle remporte toujours un franc succès avec son petit numéro. La danse est sa passion. Comme le patinage artistique est celle de Jeanie, son amie.

TELERAMA
A Pittsburgh. Le jour, Alex travaille comme soudeuse dans une usine. Le soir, elle se produit comme danseuse au Mawby's Bar, dans un numéro qui ne laisse pas les clients indifférents. De son côté, son amie Jeanie se passionne pour le patinage artistique. L'une et l'autre s'entraînent durement, dans l'espoir secret de percer et de pouvoir ainsi changer de vie. En dépit des encouragements de Hanna, une ancienne danseuse, Alex n'ose pas se présenter au concours d'entrée d'une prestigieuse école de danse. Nick Hurley, son patron, séduit, s'intéresse sincèrement à elle, mais Alex repousse fermement ses avances. Fière et obstinée, elle veut ne devoir son succès qu'à elle seule. Elle finit par être convoquée à une audition, mais lorsqu'elle apprend que Nick en est à l'origine, elle prend la fuite...
FLASHDANCE, Adrian Lyne 1983, Jennifer Beals, Michael Nouri, Cynthia Rhodes (musical)@ (E)
Pittsburgh est une ville industrielle où, comme partout ailleurs, certains luttent pour donner une réalité à leurs rêves. Alex, alias Alexandra, est de ceux-là. Dans la journée, elle travaille ...

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FLESH AND BONE, Steven Kloves 1993, Dennis Quaid, James Caan, Meg Ryan (thriller)@


Jeune, Arlis a été l'instigateur involontaire d'un triple meurtre perpétré par son père Roy. Il n'a pas oublié et mène une vie solitaire et morne dans la campagne texane. Roy, lui, n'a jamais été identifié, et Arlis, qui s'est fait le protecteur d'une ravissante naïve nommée Kay, le voit un jour débarquer en compagnie d'une jeune voleuse..

TELERAMA
Arlis, représentant en confiseries, sillonne le Texas. Il mène une existence monotone. Un soir, dans un saloon, il rencontre une jeune femme complètement ivre, Kay. À la suite d’une dispute avec son mari, celle-ci demande à Arlis de l’héberger. Il accepte. Aucun des deux ne sait qu’ils se sont un jour croisés dans des circonstances dramatiques…

Patelins désolés, éoliennes grinçantes, trains plaintifs dans le lointain. On est bien dans le sud profond des États-Unis, terre d’inspiration pour de nombreux écrivains, mais rarement incarnée avec tant de simplicité et de justesse que dans ce film noir. Auteur du nonchalant Susie et les Baker Boys, Steve Kloves reconstitue lentement l’histoire d’un drame comme on recompose un puzzle. Une à une, les pièces surgissent, découvrant des trajectoires de solitude et de souffrance. Dans cet univers de fantômes et de ruines, les personnages sont des errants, fatigués de lutter contre leurs démons. Tous sont des gens ordinaires, et de là viennent sans doute la force et la terreur de ce film au quotidien, menant à un affrontement violent entre un père et son fils. Du Texas à la tragédie grecque, la route n’est pas si longue…

SYNOPSIS
Un soir, une famille de fermiers texans recueille Arlis, un enfant perdu. Dans la nuit, le gamin introduit son père, un cambrioleur, dans la maison. Le fermier se réveille. L'intrus le tue, avant d'exécuter le reste de la famille, à l'exception d'un bébé. Trente ans plus tard, devenu adulte, Arlis n'a rien oublié de sa culpabilité. Sans cesse sur les routes, dégoûté de tout, il se laisse dériver, jusqu'au soir où, dans un bar, il rencontre Kay, une femme ivre morte, sans un sou, qu'il tire de ce mauvais pas et ramène chez elle. Après une scène violente avec son mari, Kay demande à Arlis de la garder avec lui...
FLESH AND BONE, Steven Kloves 1993, Dennis Quaid, James Caan, Meg Ryan (thriller)@ (E)
Jeune, Arlis a été l'instigateur involontaire d'un triple meurtre perpétré par son père Roy. Il n'a pas oublié et mène une vie solitaire et morne dans la campagne texane. Roy, lui, n'a jamais ...

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FLIC STORY, Jacques Deray 1975, Alain Delon, Jean-Louis Trintignant (policier)@


Villejuif, 1947. Émile Buisson s'échappe de l'hôpital psychiatrique où il était interné. Le commissaire Vieuxchêne charge l'inspecteur Borniche de retrouver le criminel. Émile Buisson retrouve sa bande, supprime Fredo l'accordéoniste qui l'avait balancé, et enchaîne hold-up et meurtres, ce qui lui vaut rapidement le statut d'ennemi public numéro un. Borniche l'attire dans un guet-apens avec l'aide de Bollec, le frère de l'amie du truand, mais c'est un échec.
FLIC STORY, Jacques Deray 1975, Alain Delon, Jean-Louis Trintignant (policier)@ (E)
Villejuif, 1947. Émile Buisson s'échappe de l'hôpital psychiatrique où il était interné. Le commissaire Vieuxchêne charge l'inspecteur Borniche de retrouver le criminel. Émile Buisson re ...

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FOLIES D AVRIL, Stuart Rosenberg 1969, Jack Lemmon, Catherine Deneuve (comedie sentimentale)@


Howard est un modeste agent de change qui vient d'obtenir une promotion. Lors d'une fête, il fait connaissance avec Catherine, l'épouse de son patron. L'un et l'autre sont rassemblés par le fait d'être tous les deux malheureux dans leurs couples respectifs. Aussi, lorsque Catherine lui annonce qu'elle a l'intention de quitter son mari et de rentrer à Paris, Howard prend la décision de partir avec elle.

TELERAMA
Courtier à Wall Street, Howard Brubaker est un homme effacé et malheureux dans son couple. Au cours d'une réception donnée par son employeur, il fait la connaissance d'une Française, Catherine. Comme Howard, la jeune femme s'ennuie et ne se sent pas à sa place. Ensemble, ils prennent alors la poudre d'escampette et partent faire la tournée des discothèques de New York. Après plusieurs soirées passées ensemble, Howard et Catherine entament une liaison amoureuse. Après quelques semaines d'une idylle sans faille, les deux tourtereaux décident de faire un voyage à Paris. Howard est loin d'imaginer que la belle Catherine est l'épouse de son patron...
FOLIES D AVRIL, Stuart Rosenberg 1969, Jack Lemmon, Catherine Deneuve (comedie sentimentale)@ (E)
Howard est un modeste agent de change qui vient d'obtenir une promotion. Lors d'une fête, il fait connaissance avec Catherine, l'épouse de son patron. L'un et l'autre sont rassemblés par le fait d'être tous les deu ...

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FOLIES D AVRIL, Stuart Rosenberg 1969, Jack Lemmon, Catherine Deneuve (sentimental)@


Howard est un modeste agent de change qui vient d'obtenir une promotion. Lors d'une fête, il fait connaissance avec Catherine, l'épouse de son patron. L'un et l'autre sont rassemblés par le fait d'être tous les deux malheureux dans leurs couples respectifs. Aussi, lorsque Catherine lui annonce qu'elle a l'intention de quitter son mari et de rentrer à Paris, Howard prend la décision de partir avec elle.

TELERAMA
FOLIES D AVRIL, Stuart Rosenberg 1969, Jack Lemmon, Catherine Deneuve (sentimental)@ (E)
Howard est un modeste agent de change qui vient d'obtenir une promotion. Lors d'une fête, il fait connaissance avec Catherine, l'épouse de son patron. L'un et l'autre sont rassemblés par le fait d'être tous les deu ...

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FORREST GUMP Robert Zemeckis 1994, Tom Hanks, Robin Wright@@


Sur un banc, à Savannah, en Géorgie, Forrest Gump attend le bus. Comme celui-ci tarde à venir, le jeune homme raconte sa vie à ses compagnons d'ennui. A priori, ses capacités intellectuelles plutôt limitées ne le destinaient pas à de grandes choses. Qu'importe.

TELERAMA
le film raconte, en creux, que l’Amérique est ce pays merveilleux dont la tradition consiste à tirer sur le président en place. Un pays obsédé par la réussite, l’exploit et la célébrité…
La plupart des séquences qui émeuvent concernent la manière qu’a Forrest l’ultra-candide d’être un homme prêt à casser la gueule d’un autre si celui-ci lève la main sur une femme ou l’humilie. Un veuf qui fait raser la maison où sa Jenny, enfant, a subi violence et inceste. Tout benêt qu’il soit, il a eu, auparavant, cette phrase définitive quand la jeune femme caillassait rageu­sement cette masure de douleur : « Dans certains cas, il n’y a jamais assez de pierres. »

FORREST GUMP Robert Zemeckis 1994, Tom Hanks, Robin Wright@@ (E)
Sur un banc, à Savannah, en Géorgie, Forrest Gump attend le bus. Comme celui-ci tarde à venir, le jeune homme raconte sa vie à ses compagnons d'ennui. A priori, ses capacités intellectuelles plutôt l ...

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FORT SAGANNE Alain Corneau 1984, Gerard Depardieu, Philippe Noiret, Catherine Deneuve (middle)@@


En juillet 1911, le lieutenant Charles Saganne quitte une morne vie de garnison, son père et son jeune frère Lucica pour s'engager dans une grande aventure saharienne.

TELERAMA
En 1911, Charles Saganne, fils de paysan et officier de l'armée française, est muté dans le désert du Sahara, dans un régiment de méharistes. En garnison dans une petite ville, il conquiert le coeur de la jeune Madeleine de Saint-Ilette, fille du directeur d'une compagnie coloniale. Affrontant hardiment les tribus nomades du Sud saharien, il devient du jour au lendemain un héros en mettant en fuite une bande de brigands qui l'attaquait. Fort de cette victoire et de la réputation qu'elle lui vaut, il est envoyé en mission en France. Il y fait la connaissance de Louise Tissot, une jeune romancière. Lorsque cette liaison prend fin, Saganne revient au Sahara...
FORT SAGANNE Alain Corneau 1984, Gerard Depardieu, Philippe Noiret, Catherine Deneuve (middle)@@ (E)
En juillet 1911, le lieutenant Charles Saganne quitte une morne vie de garnison, son père et son jeune frère Lucica pour s'engager dans une grande aventure saharienne.

TELERAMA
En 1911, Charles Saganne, fils de pa ...

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FURYO, Nagisa Oshima 1983, David Bowie, Yûji Honma (guerre)@@@


Java 1942 : un camp de prisonniers américains est dirigé par le capitaine Yonoi, un chef japonais à la poigne de fer. A la crainte et au mépris qu'éprouvent les prisonniers et les subalternes du capitaine à l'endroit de ce dernier, s'oppose la résistance étonnante d'un soldat anglais, Jake Celliers. Face à son attitude provocante, Yonoi devient de plus en plus sévère dans le but de faire plier le rebelle.

TELERAMA
En 1942, à Java, un Japonais, directeur impitoyable d’un camp de prisonniers anglais, entretien une relation ambiguë avec son prisonnier, David Bowie. Dans cette variante arty du “Pont de la rivière Kwaï”, le chanteur tient la dragée haute.

Java, en 1942. Inflexible, obsédé par la discipline, le capitaine Yonoi dirige à la baguette un camp de prisonniers anglais, traités comme des sous-hommes. Le seul qui échappe à son mépris est le lieutenant-colonel Lawrence, connaisseur du Japon et de sa langue. Un jour arrive un nouveau prisonnier, le major Celliers. Entre lui et Yonoi naît un étrange rapport de force…

En 1983, le film avait surtout fait fureur grâce… à sa musique, ritournelle au synthé de Ryūichi Sakamoto (par ailleurs interprète du capitaine Yonoi), qui s’arrachait comme des petits pains. Elle a un peu vieilli, mais la force symbolique de Furyo est intacte. En observateur implacable, Ōshima met en scène l’affrontement de deux civilisations, ou du moins de deux conceptions différentes du courage, de l’honneur et du sacrifice.

Dérangeant et désarçonnant, le film frappe à la fois par son extrême violence et son antinaturalisme. On évolue dans un univers régi par des codes stricts, des rituels parfois difficiles à déchiffrer. C’est cette incompréhension doublée de fascination qui fournit la tension de cette œuvre brûlante et amère. Un univers de masques qui cache la lutte amoureuse de deux seigneurs à la force toute relative. En cousin germain du lord Jim de Joseph Conrad, Bowie est vraiment bien.
FURYO, Nagisa Oshima 1983, David Bowie, Yûji Honma (guerre)@@@ (E)
Java 1942 : un camp de prisonniers américains est dirigé par le capitaine Yonoi, un chef japonais à la poigne de fer. A la crainte et au mépris qu'éprouvent les prisonniers et les subalternes du capitaine ...

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GALLIPOLI, Peter Weir 1981


Endurance et ténacité sont les principales qualités d'Archy, jeune australien champion de course à pied. À côté de sa passion pour le sprint, il a un désir énorme de voir le monde. En 1915, l'occasion de partir, c'est de s'enrôler dans l'armée.
GALLIPOLI, Peter Weir 1981 (E)
Endurance et ténacité sont les principales qualités d'Archy, jeune australien champion de course à pied. À côté de sa passion pour le sprint, il a un désir énorme de voir le mond ...

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GANDHI, Richard Attenborough 1982, Ben Kingsley, Edward Fox (saga histoire bio)@@@


Fils de commerçants de Bombay, Mohandas Gandhi est attiré dès l'adolescence par les lumières de l'Occident. Selon les coutumes indiennes, il épouse, à 14 ans, Kasturbai, qui restera à ses côtés toute sa vie. En 1888, sa famille accepte qu'il parte étudier le droit à Cambridge.

TELERAMA
Trois heures, évidemment, c’est long. Mais c’était le minimum pour s’incliner devant le Mahatma. Parce qu’il est molesté lors d’un voyage en Afrique du Sud, un jeune avocat indien, ayant étudié à Cambridge, revendique des droits identiques pour tous les sujets de l’Empire britannique. Son message — résistance et non-violence — grandit. Et il finit par obtenir l’indépendance de l’Inde, après avoir enduré la prison, les grèves de la faim…

La fresque de Richard Attenborough est académique, mais les grands moments sont nombreux : au tribunal, ce juge anglais qui ne peut s’empêcher de se lever respectueusement devant l’« accusé » qu’il va envoyer en prison. Ou cette « marche du sel » vers l’océan, une marée humaine contre la colonisation. Et puis, bien sûr, il y a Ben Kingsley. Au-delà de la ressemblance, il semble habité par l’obstination douce et non teintée d’humour de son personnage. —
GANDHI, Richard Attenborough 1982, Ben Kingsley, Edward Fox (saga histoire bio)@@@ (E)
Fils de commerçants de Bombay, Mohandas Gandhi est attiré dès l'adolescence par les lumières de l'Occident. Selon les coutumes indiennes, il épouse, à 14 ans, Kasturbai, qui restera à ses c&o ...

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GARCON, Claude Sautet 1983, Yves Montand, Jacques Villeret, Nicole Garcia (comique)@@


Alex, la soixantaine, chef de rang dans une grande brasserie parisienne, partage son appartement avec son collègue Gilbert. Leur vie est un véritable ballet entre les cuisines - où règne le redoutable chef, Francis - et la salle, où le client est roi. Séparé de sa femme, Alex accumule les conquêtes sans jamais s'attacher. Mais un jour, il retrouve Claire, une femme qu'il a connue dix-sept ans auparavant.

TELERAMA
Yves Montand s’ébroue à l’aise dans ce rôle de chef de rang d’une grande brasserie parisienne. Le plus amer des célèbres portraits de groupe à la Sautet.
Alex, chef de rang dans une brasserie ­parisienne, est un virtuose du plateau, un champion de la diplomatie entre salle et cuisines. Homme à femmes, ami fidèle, il cache ses fêlures de vieux garçon sexagénaire derrière une inaltérable bonne humeur…

Voix ample, pirouettes chaleureuses et sobres éclats de détresse : Montand s’ébroue à l’aise dans un rôle cousu pour lui, frère vieillissant mais toujours vert de celui de César et Rosalie. Autour de ce soleil gravite une attachante nébuleuse de comédiens subtils, de personnages crédibles, vivants, sincères.

Comme dans ses films précédents, Claude Sautet coupe une belle tranche de vie, scrute le quotidien avec tendresse et lucidité. Mais, cette fois, son travail de ­sociologue amical et exigeant se gorge d’amertume. On sent comme une lassitude chez le réalisateur. La vieillesse et la solitude rôdent autour de la silhouette ­grisonnante d’Alex. Le film s’étire d’anecdote en anecdote sans vraiment s’épanouir. Après l’échec commercial de Gar­çon !, Sautet n’a pas tourné pendant cinq ans. Un tournant dans son œuvre, qui annonce une période différente, plus douloureuse, de Quelques jours avec moi (1988) à Nelly et Monsieur Arnaud (1995).
GARCON, Claude Sautet 1983, Yves Montand, Jacques Villeret, Nicole Garcia (comique)@@ (E)
Alex, la soixantaine, chef de rang dans une grande brasserie parisienne, partage son appartement avec son collègue Gilbert. Leur vie est un véritable ballet entre les cuisines - où règne le redoutable chef, Franc ...

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GARDE A VUE, Claude Miller 1981, Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider (policier)@@


Le soir de la Saint-Sylvestre, maître Martinaud est convoqué au commissariat pour une affaire de viol et de meurtre de deux petites filles. D'abord considéré comme témoin, Martinaud devient très vite suspect aux yeux de l'inspecteur Gallien. En effet, il n'a aucun alibi pour ces deux crimes. De plus, Chantal, sa femme, ne l'ayant jamais aimé, décide de l'accabler un peu plus.
GARDE A VUE, Claude Miller 1981, Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider (policier)@@ (E)
Le soir de la Saint-Sylvestre, maître Martinaud est convoqué au commissariat pour une affaire de viol et de meurtre de deux petites filles. D'abord considéré comme témoin, Martinaud devient très vite ...

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GAZON MAUDIT, Josiane Balasko 1994, Victoria Abril, Alain Chabat (comique)@


Laurent, qui travaille dans une agence immobilière en Avignon, est attablé au café avec Véro, sa dernière conquête, lorsque son collègue et meilleur ami, Antoine, les rejoint. Le laissant alors en compagnie de la jeune femme, Laurent gagne le comptoir pour téléphoner discrètement à une autre de ses maîtresses, Ingrid, et lui fixer un rendez-vous dans la soirée. Pendant ce temps, sa charmante épouse, Loli, restée dans leur confortable pavillon, s'occupe du ménage et des deux enfants.

TEMERAMA
Personne ne pourrait y croire. Et pourtant, si : Loli, femme comblée, mère heureuse, tombe raide dingue de Marijo, une camionneuse, la caricature de la gouine. Mais tendre, aussi. A l'écoute. Belle, en définitive, sous ses dehors de faux mec. Ce qu'a voulu Josiane Balasko, c'est filmer l'inexplicable. L'incompréhensible. Une passion a priori absurde, dont tout le monde se moque, et qui, pour ces raisons, devient touchante et troublante. Elle l'a fait sous la forme d'une grosse farce. Avec, mine de rien, des scènes plus nostalgiques, avec les copines de Marijo, vieillissantes et forcément solitaires. L'épilogue (avec le beau Miguel Bosé) est ridicule, mais le film ne l'est pas : grave, entre deux rires.
GAZON MAUDIT, Josiane Balasko 1994, Victoria Abril, Alain Chabat (comique)@ (E)
Laurent, qui travaille dans une agence immobilière en Avignon, est attablé au café avec Véro, sa dernière conquête, lorsque son collègue et meilleur ami, Antoine, les rejoint. Le laissant alor ...

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GENIAL MES PARENTS DIVORCENT, Patrick Braoudé 1991, Adrien Dirand, Volodia Serre (societe)@@


Dans une classe de CM2, deux parties s'affrontent : ceux dont les parents sont divorcés, et les autres. L'instituteur pour cette nouvelle année qui s'entame manquant particulièrement d'autorité, le gang des divorcés va multiplier les blagues et en particulier essayer de pousser des couples unis au divorce

TELERAMA
À l’opposé du film-dossier sur le divorce, Braoudé signe une comédie qui repose sur l’énergie et la débrouillardise de ses jeunes interprètes.
L'idée de départ inverse la présomption habituelle qui fait de l'« enfant de divorcés » une victime de l'éclatement familial. C'est un peu facile, mais le film de Braoudé ne se veut à aucun moment une réflexion, fût-elle cachée, sur le divorce. C'est une comédie, qui met en scène des enfants, leur énergie et leur débrouillardise, et qui trouve avec eux le ton juste : ni singes savants ni bébés niaiseux, ils ont chacun leur personnalité, mènent l'action avec fougue, jouent des tours pendables aux adultes balourds. Voilà un petit film malin et bien mis en scène qui, hors des sentiers battus, renouvelle la comédie à la française.
GENIAL MES PARENTS DIVORCENT, Patrick Braoudé 1991, Adrien Dirand, Volodia Serre (societe)@@ (E)
Dans une classe de CM2, deux parties s'affrontent : ceux dont les parents sont divorcés, et les autres. L'instituteur pour cette nouvelle année qui s'entame manquant particulièrement d'autorité, le gang des divor ...

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GERMINAL, Claude Berri 1993, Gerard Depardieu, Renaud (epopee)@@


Sous le Second Empire, Etienne Lantier, chômeur devenu mineur, entame une descente aux enfers. A Montsou dans le Nord, il découvre la misère, l'alcoolisme, les accouplements sordides, des hommes généreux comme Toussaint Maheu ou crapuleux comme Chaval, toute une humanité en souffrance dominée par le capital. Il s'engage dans le combat socialiste mais la direction des mines contre-attaque. Les salaires baissent, vient la grève affameuse et meurtrière.

TELERAMA
Il l’a dit et répété : dans une autre vie, Claude Berri aurait aimé être Étienne Lantier. A priori, c’est plutôt sympathique, un cinéaste qui, en ces temps où monte l’indifférence à la misère, rappelle que la classe ouvrière doit lutter, encore et toujours, afin de faire venir les lendemains qui chantent. À de brefs moments, on ressent d’ailleurs un petit frisson, notamment quand Berri filme la sortie des « jaunes », conspués par les grévistes. Frisson, oui. Embrasement, non. Parce qu’il manque au cinéaste les deux qualités essentielles pour réussir une épopée : le souffle et le lyrisme.

En fait, tout se joue lorsque apparaît Bonnemort. Sous les traits du vieux mineur (soigneusement noircis…), on reconnaît vite le cher Jean Carmet. Et là, de deux choses l’une : si l’on oublie Carmet pour ne plus voir que Bonnemort, on accepte l’imagerie sagement efficace de Berri. Ou bien on ne voit que Carmet déguisé en vieux mineur malade, ­plutôt bien déguisé d’ailleurs, mais déguisé tout de même. Et dans ce cas, le film verse lentement mais sûrement dans l’artifice. Et dans l’académisme.
GERMINAL, Claude Berri 1993, Gerard Depardieu, Renaud (epopee)@@ (E)
Sous le Second Empire, Etienne Lantier, chômeur devenu mineur, entame une descente aux enfers. A Montsou dans le Nord, il découvre la misère, l'alcoolisme, les accouplements sordides, des hommes généreux co ...

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GHOST, Jerry Zucker 1990, Patrick Swayze (science fiction)


Sam Wheat, cadre dans une banque, vit une belle histoire d'amour avec Molly Jensen, une sculptrice. Mais un soir, Sam se fait agresser, puis abattre. Il revient sous la forme d'un fantôme et parvient à communiquer avec une voyante. Il va tenter d'entrer en contact avec Molly pour qu'elle enquête sur son meurtre.

TELERAMA
quand les amants quittent le tour de poterie et commencent à s’embrasser, ils ont, miraculeusement, les mains toutes propres… À y réfléchir, leur laisser les doigts terreux aurait été nettement plus sensuel. Sacré coup de vieux, aussi, du côté des effets spéciaux sur les pouvoirs ectoplasmiques de Sam, même si Whoopi Goldberg compense insolemment en parlant toute seule et en râlant contre son interlocuteur invisible… Ce qui reste ? Un parfum d’Hamlet (un fantôme, une vengeance…), et énormément d’amour. Car, au-delà de sa structure fantastique et policière, Ghost ne raconte que cela : le lien absolu de deux êtres, les souvenirs comme les petits mots intimes qui les font dialoguer par-delà la mort. La possibilité d’un deuil quand la vie, d’un claquement de doigts, peut tourner à la tragédie et à l’absence.

GHOST, Jerry Zucker 1990, Patrick Swayze (science fiction) (E)
Sam Wheat, cadre dans une banque, vit une belle histoire d'amour avec Molly Jensen, une sculptrice. Mais un soir, Sam se fait agresser, puis abattre. Il revient sous la forme d'un fantôme et parvient à communiquer avec une voya ...

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GLORIA, John Cassavetes 1980, Gena Rowlands, John Adames (thriller)@@@


Dans l'immeuble new-yorkais où elle vit seule avec son chat, Gloria, ancienne danseuse et ex-maîtresse d'un mafieux, frappe à la porte de ses voisins de palier, les Dawn. Ces derniers font leurs paquets, craignant l'imminence de représailles depuis que le père, comptable d'une organisation criminelle, a livré des informations au FBI. Pris de panique, ils demandent à Gloria de prendre soin de Phil, leur fils de 6 ans. Alors que des tueurs font irruption, Gloria prend la fuite avec le garçon.

TELERAMA
John Cassavetes filme une réalité nue et violente, celle de la grande ville. New York palpite au rythme de guérillas privées, dont le déchaînement paraît soudain presque ordinaire. L’histoire d’amour que le cinéaste insère dans cette frénésie est, elle, exceptionnelle.
Gloria, personnage ambigu, volontaire, jusqu’alors résolument égoïste, s’attache peu à peu à un inconnu de 6 ans. Un mini-macho qui l’énerve et l’émeut comme un vrai amoureux. A eux deux, peu à peu, ils recréent dans leur fuite une forme étrange de foyer. Et la dureté de Gloria devient un rempart de dévouement téméraire, de générosité. Cassavetes livre ici un merveilleux discours sur l’amour, choix irréversible, à la fois source de vie et de danger. Il offre à Gena Rowlands, son épouse et actrice fétiche, l’un de ses plus beaux rôles, une Gloria bourrue et sublime. Un chef-d’œuvre.
GLORIA, John Cassavetes 1980, Gena Rowlands, John Adames (thriller)@@@ (E)
Dans l'immeuble new-yorkais où elle vit seule avec son chat, Gloria, ancienne danseuse et ex-maîtresse d'un mafieux, frappe à la porte de ses voisins de palier, les Dawn. Ces derniers font leurs paquets, craignant l'immi ...

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GLORY, Edward Zwick 1989, Denzel Washington, Morgan Freeman (histoire guerre)@@@


Durant la guerre de Sécession, un jeune officier nordiste revendique des droits égaux pour les soldats noirs de son régiment.

TELERAMA
En 1862, après l'émancipation des Noirs américains, le gouverneur du Massachusetts décide de former un régiment exclusivement composé d'hommes de couleur et d'en confier le commandement au jeune et courageux colonel Robert Gould Shaw. Les volontaires affluent. Epaulé par le commandant Forbes, Robert s'emploie à donner une cohésion à cet ensemble disparate. Après des moments difficiles et des rapports aigres-doux avec de fortes têtes, tel le soldat Trip, le régiment est prêt à monter au feu. Mais équipements adéquats et missions se font attendre. Robert remue ciel et terre et finit par obtenir de partir au front. Le 54e régiment d'infanterie remporte une première victoire à James Island, qui achève de souder soldats et officiers...
GLORY, Edward Zwick 1989, Denzel Washington, Morgan Freeman (histoire guerre)@@@ (E)
Durant la guerre de Sécession, un jeune officier nordiste revendique des droits égaux pour les soldats noirs de son régiment.

TELERAMA
En 1862, après l'émancipation des Noirs américains ...

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GOLDEN EIGHTIES, Chantal Ackerman 1986, Delphine Seyrig, Lio Mado, Jean-Francois Balmer (musical)@@ (film complet)


Trois femmes, Lili, Mado et Pascale, se disputent l'attention de Robby jusqu'à ce qu'il demande soudainement Mado en mariage. Alors que la date du mariage arrive, Lili tente une nouvelle fois d'attirer l'attention de Robby.

TELERAMA
Dans un salon de coiffure, les relations amoureuses de la patronne commentées par ses employées. Entre légèreté et gravité, la cinéaste belge signe une fantaisie inattendue autant qu’un film très personnel.

Sans attendre la fin des années 80, la clairvoyante Chantal Akerman les rassemblait sous l’adjectif rutilant Golden (comme les golden boys de Wall Street), années d’or pour une comédie musicale aux couleurs primaires flashy, certifiées d’époque. Dans la galerie commerciale de la Toison d’or, à Bruxelles, la réalisatrice organisa un monde de vitrines, magasin de mode, salon de coiffure, entrée de cinéma et comptoir tout en représentation. Les années 80 n’étaient-elles pas celles du look ? Mais dans cet univers d’apparences, il n’est question que de cœurs qui battent et de sentiments qui se débattent, à l’intérieur.

Resté comme une fantaisie très à part dans l’œuvre de Chantal Akerman, Golden Eighties est pourtant un film personnel de bout en bout. Une joie certes un peu inattendue s’impose d’emblée, entraînant toute une équipe de coiffeuses-shampouineuses dans un ballet de commentaires sur les relations amoureuses de Lili, la patronne. Le Robert qui la courtise est, malgré son prénom de vieux, un jeune homme contraint d’écouter ses parents, qui s’y connaissent en prêt-à-porter et en prêt-à-marier. Mais la mère, Jeanne, cache des émotions secrètes, liées au retour d’un bel Américain, Eli, dans sa vie. Loin de la lumière éclatante des scènes de comédie musicale, c’est dans la pénombre que se retrouvent les anciens amants. Et l’on apprendra, à mots couverts, que le passé qui les lie remonte à la guerre, et même à la déportation dans les camps de concentration. On comprendra aussi que la belle Lili, que Robert n’est pas seul à vouloir conquérir, n’a plus de plaisir. « Il faut être patient et m’aimer beaucoup », dit-elle, pensive. Sans cesse, des touches subtiles viennent nuancer la fête générale, et l’énergie évidente du tableau d’ensemble dialogue avec une mélancolie tout aussi belle.

Casting épatant
Le plus étonnant est que ces contrastes n’en sont pas, à l’évidence, pour Chantal Akerman. C’est tout naturellement qu’elle lie le léger et le grave, l’élan et le retrait, l’artifice et la vérité. Mieux encore, on sent qu’elle croit fondamentalement à tout ce qu’elle fait dire à ses personnages, ayant d’ailleurs écrit elle-même aussi les paroles des chansons. « L’amour n’apporte que du malheur », entend-on, puis « aucun amour n’est jamais perdu, aucun amour n’est jamais pour rien », et tout est vrai. Sous couvert de chassés-croisés ludiques, les sentiments sont pris radicalement au sérieux dans ce film jamais sentimental, jamais mièvre. Même le chœur des garçons moqueurs ne peut rien contre la sincérité du cœur ! C’est aussi grâce à la qualité de l’interprétation que l’authenticité des émotions triomphe. Du côté des hommes, la mesure est parfaite avec Charles Denner et John Berry. Du côté des femmes, c’est le pur brio. Delphine Seyrig, Lio, Fanny Cottençon, Myriam Boyer, les héroïnes de Golden Eighties clignotent comme des lumières, tantôt transparentes et tantôt opaques, tantôt simples et tantôt complexes. Un show qui danse avec l’intime.
GOLDEN EIGHTIES, Chantal Ackerman 1986, Delphine Seyrig, Lio Mado, Jean-Francois Balmer (musical)@@ (film complet) (E)
Trois femmes, Lili, Mado et Pascale, se disputent l'attention de Robby jusqu'à ce qu'il demande soudainement Mado en mariage. Alors que la date du mariage arrive, Lili tente une nouvelle fois d'attirer l'attention de Robby.

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GOLDEN EYE (James Bond) Martin Campbell 1995, Pierce Brosnan, Judy Densch@@


James Bond est chargé par le MI6 de retrouver le Goldeneye, un satellite russe volé par des mercenaires, dont la puissance de frappe pourrait rayer de la carte n'importe quelle capitale. Sur les traces des responsables, l'agent 007 se rend aux quatre coins du monde avant de retrouver sur son chemin une vieille connaissance. Entre sa mission et ses sentiments personnels, l'agent secret se voit dans l'obligation de faire un choix.
GOLDEN EYE (James Bond) Martin Campbell 1995, Pierce Brosnan, Judy Densch@@ (E)
James Bond est chargé par le MI6 de retrouver le Goldeneye, un satellite russe volé par des mercenaires, dont la puissance de frappe pourrait rayer de la carte n'importe quelle capitale. Sur les traces des responsables, l'agen ...

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GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel but.

TELERAMA
James Bond est chargé de surveiller un homme d’affaires louche et puissant, Auric Goldfinger, dont les opérations sur l’or inquiètent les États-Unis et la Grande-Bretagne. Lors de leur première rencontre, Bond accuse Gold­finger de tricher au poker. La guerre est déclarée.

Bond, épisode 3. La série est en place : on aura droit, chaque fois, à un court prologue où 007 termine sa dernière mission en date. Puis à un générique inventif et sensuel (signé Maurice Binder). Et à une chanson. Ici, Goldfinger, composée par John Barry et chantée par Shirley Bassey, fait le tour du monde.

Pour la deuxième fois, Bond croise la route d’une lesbienne, qu’il remet évidemment dans le droit chemin… Côté méchants, un salopard, attiré par l’or entreposé à Fort Knox, qui asphyxie celles qui l’ont trahi en les recouvrant d’une peinture dorée. Et un ignoble tueur, dont l’arme favorite est le chapeau-guillotine. Triomphe absolu.
GOLDFINGER, Guy Hamilton 1964, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret 007 est chargé d'enquêter sur les revenus d'Auric Goldfinger. La banque d'Angleterre a découvert qu'il entreposait d'énormes quantités d'or, mais s'inquiète de ne pas savoir dans quel ...

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GOOD MORNING VIETNAM, Barry Levinson


En 1965, voilà 2 ans que les Américains s'enlisent au Viêtnam. Le moral des troupes baisse, et avec lui les chances de victoire. Sur la base arrière de Saïgon, en zone démilitarisée, l'animateur Adrian Cronauer vient reprendre la tranche horaire matinale de la radio militaire. Loin des formats poussiéreux de la langue de bois officielle, ses commentaires irrévérencieux et son art très rock de la programmation musicale suscitent l'adhésion immédiate des troupes.
GOOD MORNING VIETNAM, Barry Levinson (E)
En 1965, voilà 2 ans que les Américains s'enlisent au Viêtnam. Le moral des troupes baisse, et avec lui les chances de victoire. Sur la base arrière de Saïgon, en zone démilitarisée, l'animateur ...

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GOODBYE COLOMBUS, Larry Peerce 1969, Ali Mac Graw, Richard Benjamin (sentimental)@


Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. À la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. Un sentiment partagé par Brenda, qui présente Neil à sa famille. Son père, riche négociant, et sa mère, mondaine parvenue, acceptent très mal l'intrusion du jeune homme, peu ambitieux mais surtout sans le sou dans leur univers bourgeois.

TELERAMA
Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. A la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. Un sentiment partagé par Brenda, qui présente Neil à sa famille. Son père, riche négociant, et sa mère, mondaine parvenue, acceptent très mal l'intrusion du jeune homme, peu ambitieux mais surtout sans le sou dans leur univers bourgeois. Brenda se heurte violemment à sa mère qui lui reproche cette fréquentation indigne. Après leur dispute, Brenda s'abandonne à Neil. Mais celui-ci, conscient du fossé qui sépare leurs deux mondes, tergiverse. Finalement, alors que Brenda, dûment chapitrée par son père, se prépare à faire taire ses sentiments pour se consacrer uniquement à ses études, Neil décide de rompre...
GOODBYE COLOMBUS, Larry Peerce 1969, Ali Mac Graw, Richard Benjamin (sentimental)@ (E)
Tout juste revenu du service militaire, Neil Klugman a trouvé un emploi à la bibliothèque municipale de sa ville du New Jersey. À la piscine, il fait la connaissance de Brenda Patimkin, dont il s'éprend. U ...

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GORILLES DANS LA BRUME, Sigourney Weaver 1983 (nature environnement)@


En 1966, Dian Fossey, une jeune Américaine, obtient l'autorisation d'aller recenser les gorilles dans les montagnes du Zaïre. Avec un pisteur, Sembagare, elle réussit à s'installer à proximité d'un groupe de primates et à s'en faire accepter. Mais une guerre civile déchire le Zaïre, et Dian doit quitter le pays. Elle se réfugie au Rwanda où elle crée, sur les hauts plateaux, le centre de recherche de Karisoke. Là, elle déclare la guerre aux braconniers qui vendent les jeunes gorilles aux zoos et coupent les mains et les têtes des singes pour en faire des souvenirs. Elle s'attire de nombreuses inimitiés, qui mettent sa vie en danger...

TELERAMA
S’il a contribué à la reconnaissance de la primatologue américaine Dian Fossey (Sigourney Weaver), ce film à succès semble aujourd’hui assez sexiste.

Un best-seller signé par une primatologue américaine… En 1983, le livre de Dian Fossey, Gorilles dans la brume, attira l’attention sur cette femme qui s’était exilée dans les montagnes du Rwanda pour étudier la vie du grand gorille de l’Est et dédier la sienne à cette espèce menacée. Le 26 décembre 1985, Dian Fossey fut assassinée. Elle avait 53 ans et était devenue l’ennemie des riches trafiquants d’animaux sauvages. Hollywood s’empara de son histoire.

S’il a contribué à la reconnaissance de cette femme passionnée, ce film à succès semble aujourd’hui assez sexiste. Alors que ce travail d’observation fut proposé à Dian Fossey, elle doit ici se battre pour l’obtenir, comme si elle n’était pas à la hauteur. Dans la jungle, elle a, bien sûr, absolument besoin de son sèche-cheveux et de son vernis à ongles. Et au lieu de nous parler de ses recherches, le réalisateur la montre comme une « maman chat » qui se prend d’affection pour des gros singes. Mais le film tranche, malgré tout, avec une image encore plus sexiste, celle de la fiancée de King Kong. Grâce à la composition réfléchie de Sigourney Weaver, on comprend qu’entre Dian Fossey et les gorilles se joue quelque chose de plus important qu’un frisson à la « Belle et la Bête ». Un chaînon retrouvé dans l’histoire de l’humanité.

Évocation de la vie de Dian Fossey, une anthropologue qui consacra sa vie à l'étude et à la sauvegarde des gorilles. Elle a passé 18 ans seule dans les montagnes sauvages du Zaïre et du Rwanda. Craignant que les gorilles disparaissent si les humains continuent à les chasser, elle a organisé une ligue de défense pour protéger les animaux. Elle fut sauvagement assassinée le 26 décembre 1985.

GORILLES DANS LA BRUME, Sigourney Weaver 1983 (nature environnement)@ (E)
En 1966, Dian Fossey, une jeune Américaine, obtient l'autorisation d'aller recenser les gorilles dans les montagnes du Zaïre. Avec un pisteur, Sembagare, elle réussit à s'installer à proximité d'un gr ...

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GREASE, Randal Kleiser 1978, John Travolta, Olivia Newton Jones (musical)@


Comédie musicale qui a lieu dans l'Amérique des années 1950, dans lequel une fille et un garçon qui se sont rencontrés sur la plage sont réunis de façon inattendue à l'école. Elle ne comprend pas pourquoi il est si différent.
GREASE, Randal Kleiser 1978, John Travolta, Olivia Newton Jones (musical)@ (E)
Comédie musicale qui a lieu dans l'Amérique des années 1950, dans lequel une fille et un garçon qui se sont rencontrés sur la plage sont réunis de façon inattendue à l'école. El ...

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GUERRE ET PAIX, Serge Boudarchouk 1966 (saga histoire guerre)@@@


Guerre et Paix est une adaptation cinématographique soviétique du roman de Léon Tolstoï réalisée par Sergueï Bondartchouk, composée de quatre parties sorties entre 1966 et 1967. Avec un budget de 8 291 712 roubles soviétiques en 1967 c'est le film le plus cher jamais réalisé en URSS

TELERAMA
Une realisation à la fois intime et phénoménale. 10 ans plus tôt, la première grande adaptation de Guerre et paix, le trésor national de la littérature russe, fut américaine, signée King Vidor en 1956. En pleine guerre froide, laver l’affront devenait une obligation nationale, d’autant que le film hollywoodien avait attiré la grande foule dans les salles soviétiques.

Le projet, supervisé de près par le Kremlin, est confié à un acteur célèbre en URSS mais cinéaste quasi-débutant avec une mission : faire mieux que les capitalistes yankees. Sergueï Bondartchouk va consacrer quatre ans de sa vie à sa réalisation, au prix de deux crises cardiaques. Dans le livre qui accompagne l’édition Blu-ray collector du film-fleuve (sept heures en tout !) parallèlement à sa reprise en salles, le journaliste Marc Moquin raconte dans le détail les coulisses, aussi captivantes qu’insensées, de cette superproduction de tous les records.

14 000 soldats détachés par l’Armée rouge
Contrairement à la légende (lancée par... le distributeur américain du film), l’Armée rouge n’a pas détaché cent vingt mille soldats pour la reconstitution de la bataille de Borodino, mais « seulement » quatorze mille. Même souci de la démesure lors de la grande scène du bal pour laquelle le réalisateur a voulu surpasser celle, déjà grandiose, du Guépard, de Visconti.

En raison de cette débauche de moyens, et de son statut de film « officiel », Guerre et paix a une réputation d’académisme. À tort. Bien aidé par son jeune chef opérateur virtuose Anatoly Petritski, Bondartchouk mutiple les expérimentations visuelles mais aussi sonores, avec des audaces techniques (la caméra fixé sur une crémaillère ou sur une tyrolienne pour les séquences militaires) ou des trouvailles aussi artisanales que poétiques (les foulards agités devant l’objectif pendant le bal). Il parvient à retrouver l’esprit, sinon l’âme, de Tolstoï, par son mélange lyrique de gigantisme et d’intimité, de barbarie et d’humanité.
GUERRE ET PAIX, Serge Boudarchouk 1966 (saga histoire guerre)@@@ (E)
Guerre et Paix est une adaptation cinématographique soviétique du roman de Léon Tolstoï réalisée par Sergueï Bondartchouk, composée de quatre parties sorties entre 1966 et 1967. Avec un bu ...

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GUNG HO du sake dans le moteur, Ron Howard 1986, Sô Yamamura, Rick Overton (action)


À la poursuite de deux hors-la-loi, Wyatt Earp, le shérif de Dodge City, se heurte à un confrère désabusé qui, par faiblesse, a laissé filer les truands. Au saloon, Wyatt retrouve Doc Holliday, un ancien dentiste miné par la tuberculose et l'alcool. Menacé par un vieil ennemi venu le tuer, Doc dégaine plus vite que son agresseur et l'abat. Jeté en prison et promis à un lynchage en règle, il n'échappe à la mort que grâce à l'intervention de Wyatt Earp, qui le fait évader.
GUNG HO du sake dans le moteur, Ron Howard 1986, Sô Yamamura, Rick Overton (action) (E)
À la poursuite de deux hors-la-loi, Wyatt Earp, le shérif de Dodge City, se heurte à un confrère désabusé qui, par faiblesse, a laissé filer les truands. Au saloon, Wyatt retrouve Doc Hollida ...

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HALLOWEEN 20 ANS APRES, Steve Miner 1998, Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett (thriller)


Tout le monde le croyait mort depuis 20 ans. En cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour ! Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à l'horrible massacre qu'il avait perpétré. Depuis, celle-ci a changé de vie afin d'échapper à son passé.

TELERAMA
Tout le monde le croyait mort depuis vingt ans. Mais, en cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour. Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à l'horrible massacre qu'il avait perpétré. Depuis, celle-ci a changé de vie afin d'échapper à son passé. Elle est directrice d'un collège, répond au nom de Keri Tate et est la mère d'un adolescent, John, qui souhaite, pour une fois, fêter Halloween avec sa bande de copains. Mais sa mère ne peut se résoudre à cette idée. Accompagné de sa petite amie, de Sarah et Charlie, il décide néanmoins de faire la fête dans une partie désaffectée du collège...
HALLOWEEN 20 ANS APRES, Steve Miner 1998, Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett (thriller) (E)
Tout le monde le croyait mort depuis 20 ans. En cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour ! Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à ...

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HALLOWEEN 20 ans apres, Steve Miner 1998, Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett (thriller)


Tout le monde le croyait mort depuis 20 ans. En cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour ! Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à l'horrible massacre qu'il avait perpétré. Depuis, celle-ci a changé de vie afin d'échapper à son passé.

TELERAMA
Tout le monde le croyait mort depuis vingt ans. Mais, en cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour. Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à l'horrible massacre qu'il avait perpétré. Depuis, celle-ci a changé de vie afin d'échapper à son passé. Elle est directrice d'un collège, répond au nom de Keri Tate et est la mère d'un adolescent, John, qui souhaite, pour une fois, fêter Halloween avec sa bande de copains. Mais sa mère ne peut se résoudre à cette idée. Accompagné de sa petite amie, de Sarah et Charlie, il décide néanmoins de faire la fête dans une partie désaffectée du collège...
HALLOWEEN 20 ans apres, Steve Miner 1998, Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett (thriller) (E)
Tout le monde le croyait mort depuis 20 ans. En cette veille d'Halloween, voilà que Michael Myers, le redoutable tueur, est de retour ! Une seule obsession l'anime : retrouver sa soeur, Laurie Strode, qui avait survécu à ...

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HAPPY TEXAS, Mark Illsley 1999 (thriller comique)


Harry et Wayne, deux petites frappes, s'évadent d'un pénitencier presque par accident en compagnie d'un tueur, Bob. Celui-ci les ayant abandonnés à eux-mêmes en rase campagne, ils ne voient pas d'autre alternative que de voler un camping-car garé là, et font route vers une bourgade dans l'idée d'y faire un petit braquage, histoire de se renflouer. Las, le camping-car appartient à un couple gay, Steve et David, attendus de pied ferme à Happy où ils doivent organiser un concours de mini-miss. Confondus avec les deux hommes, Harry et Wayne se composent des personnages...
HAPPY TEXAS, Mark Illsley 1999 (thriller comique) (E)
Harry et Wayne, deux petites frappes, s'évadent d'un pénitencier presque par accident en compagnie d'un tueur, Bob. Celui-ci les ayant abandonnés à eux-mêmes en rase campagne, ils ne voient pas d'autre alte ...

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HAROLD ET MAUDE, Hal Ashby 1971, Ruth Gordon, Bud Cort (thriller etrange)@


Fils de riches bourgeois, dominé par une mère possessive, Harold Chasen passe son temps libre à simuler des suicides et à suivre dans son corbillard personnel les enterrements de personnes qu'il ne connaît pas. C'est ainsi qu'il rencontre Maude, une charmante vieille dame de presque 80 ans. Tous deux sympathisent aussitôt. Maude communique sa joie de vivre à Harold. Le jeune homme s'emploie à décourager les prétendantes au mariage que lui présente sa mère.

TELERAMA
Harold n'a qu'une passion : la mort ; un unique hobby : le suicide. Pendaison, noyade, hara-kiri... Ses journées s'écoulent en tentatives aussi vaines que farfelues. Où un tel zozo peut-il rencontrer la femme de sa vie ? Au cimetière, bien sûr. L'élue, Maude, est une pétulante octogénaire...

Un film poilant et poignant, triste et optimiste, c'est presque aussi rare qu'un jouvenceau amoureux d'une vieille dame. Des irrésistibles simulacres de suicide de Harold aux frasques de Maude, vif-argent en fichu laineux, cette ahurissante love story mêle tendresse et humour noir avec un bonheur inégalé. Ensemble, ils bullent, poétisent, cavalent, se fabriquent un abri fragile contre les outrages du temps et contre la mort qui guette l'une, angoisse et fascine l'autre.

Histoire d'une rencontre improbable, le film est aussi celle d'une transmission. Ruth Gordon, avec sa tête d'oiseau et ses yeux malicieux, son énergie de jouvencelle, et Bud Cort, lunaire comme personne, sont époustouflants. Au fil du temps, cette oeuvre insolite et originale est devenue une sorte de classique, abondamment adapté au théâtre. Madeleine Renaud fut notamment, en 1973, une Maude inoubliable. — Cécile Mury
HAROLD ET MAUDE, Hal Ashby 1971, Ruth Gordon, Bud Cort (thriller etrange)@ (E)
Fils de riches bourgeois, dominé par une mère possessive, Harold Chasen passe son temps libre à simuler des suicides et à suivre dans son corbillard personnel les enterrements de personnes qu'il ne connaît ...

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HATARI, Howard Hawks 1962, John Wayne (western aventure)@@@


En Tanzanie, un groupe hétéroclite mais soudé de chasseurs d'animaux pour les zoos mènent leur vie. À leur tête, Sean Mercer, un personnage bourru dont va bientôt s'éprendre Dallas, une ravissante photographe qui vient d'arriver dans la réserve. Peu habituée à la vie sauvage, cette dernière va vivre une succession de situations inédites.

TELERAMA
Quand une partie de chasse devient une puissante réflexion sur les rapports humains. Un grand film d’aventure généreux et bourré d’humour, où transparaît toute la tendresse d’Howard Hawks pour ses personnages.

Sean, Kurt, Pockets, Luis et l’Indien ont pour mission de capturer, en Afrique, des animaux sauvages destinés aux zoos. L’Indien, blessé, est remplacé par Chips, un jeune Français. Anna Maria, reporter-photographe, rejoint le petit groupe et s’éprend de Sean…

Le danger — hatari, en swahili —, l’amour et l’amitié : trois thèmes porteurs de l’œuvre de Howard Hawks. Mais dans ce film d’aventures partageur, l’humour aussi est central. Comme Rio Bravo, Hatari ! possède un charme inimitable : ce qui aurait pu n’être qu’une banale partie de chasse devient une passionnante réflexion sur les rapports humains. Une nouvelle fois, le cinéaste se plaît à jouer sur l’insolence des relations entre ses héros et ses héroïnes. Elsa Martinelli entretient avec John Wayne des rapports qui rappellent ceux de ce dernier avec Angie Dickinson dans Rio Bravo.

La tendresse portée aux personnages éclate tout au long de ce récit ample et chaleureux, véritable hymne à la vie. La suprême décontraction de la mise en scène est la marque d’un style splendidement maîtrisé. Rien n’est laissé au hasard.
HATARI, Howard Hawks 1962, John Wayne (western aventure)@@@ (E)
En Tanzanie, un groupe hétéroclite mais soudé de chasseurs d'animaux pour les zoos mènent leur vie. À leur tête, Sean Mercer, un personnage bourru dont va bientôt s'éprendre Dallas, une ...

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HAUTE VOLTIGE, Jon Amiel 1999, Sean Connery, Catherine Zetz-Jones@@


L'employée d'une compagnie d'assurances se fait passer pour une voleuse afin de piéger un as du cambriolage.
HAUTE VOLTIGE, Jon Amiel 1999, Sean Connery, Catherine Zetz-Jones@@ (E)
L'employée d'une compagnie d'assurances se fait passer pour une voleuse afin de piéger un as du cambriolage. ...

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HEAT, Michael Mann 1995, Robert De Niro (policier)@


La bande de Neil McCauley à laquelle est venu se greffer Waingro, une nouvelle recrue, attaque un fourgon blindé pour s'emparer d'une somme importante en obligations. Cependant, ce dernier tue froidement l'un des convoyeurs et Chris Shiherlis se retrouve obligé de terminer le travail.

TELERAMA
C’est pour moi le meilleur polar depuis vingt-cinq ans. Un film majeur du cinéma américain. J’ai dit « polar », mais c’est presque un film de guerre ou un western contemporain, opposant deux tribus. Le champ de bataille ? Los Angeles, ville horizontale et géométrique, réseau de voies rapides qui s’entrecroisent. Michael Mann filme ses rubans d’asphalte, sa gare routière, son port, son aéroport. Bref, tout ce qui flatte l’ailleurs. On restera pourtant coincé, comme enfermé dans un vaste terrarium urbain, où des chasseurs ressemblent à leurs proies. Un gang de malfrats s’y infiltre pour faire ses coups, de haute volée. L’autre tribu, celle des policiers qui quadrillent le territoire, tente de l’intercepter.
Dès la scène inaugurale qui montre l’attaque du fourgon blindé, les moyens déployés sont impressionnants. L’emploi du camion bélier, la méthode opératoire, les tenues et les armes, tout ici démontre que les braqueurs agissent avec un sens de l’organisation et une discipline supérieurs. Filmer des braqueurs comme des professionnels consciencieux, obsédés par la maîtrise, n’était pas chose nouvelle, en 1995. Mais les montrer technophiles, suréquipés et surarmés, semblables à des membres d’un groupe d’intervention paramilitaire, était une première.
Le niveau de méticulosité et de perfectionnisme dont a fait preuve Michael Mann a été tel que certaines scènes ont servi ultérieurement de modèle, aussi bien à de vrais braqueurs qu’à des instructeurs de l’armée américaine. Heat s’est imposé au fil des ans comme un chef-d’œuvre « séminal » auprès d’un nombre incalculable de cinéastes, signant des succédanés plus ou moins navrants.
HEAT, Michael Mann 1995, Robert De Niro (policier)@ (E)
La bande de Neil McCauley à laquelle est venu se greffer Waingro, une nouvelle recrue, attaque un fourgon blindé pour s'emparer d'une somme importante en obligations. Cependant, ce dernier tue froidement l'un des convoyeurs et ...

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HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael Lonsdale


Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland.
HIBERNATUS Edouard Molinaro 1969, Louis De Funes, Claude Jensac, Michael Lonsdale (E)
Après 65 ans d'hibernation naturelle dans un bloc de glace polaire, un naufragé est retrouvé par une expédition franco-danoise au Groenland. ...

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HIGHLANDER, Russell Mulcahy, Christophe Lambert, Sean Connery


Dans les sous-sols du Madison Square Garden, deux hommes armés d'épées se livrent à un duel qui mettra fin à un combat vieux de 450 ans. En effet, en 1536, en Écosse, Connor MacLeod, chef d'un clan, est mortellement blessé par un terrifiant guerrier du nom de Kurgan.
HIGHLANDER, Russell Mulcahy, Christophe Lambert, Sean Connery (E)
Dans les sous-sols du Madison Square Garden, deux hommes armés d'épées se livrent à un duel qui mettra fin à un combat vieux de 450 ans. En effet, en 1536, en Écosse, Connor MacLeod, chef d'un clan, ...

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HOLOCAUSTE, la montee des tenebres, Marvin J. Chomsky 1978, Meyl Streep, James Wood, Michael Moriarty (saga histoire shoah)@@


La destinée de deux familles allemandes de 1935 à 1945, entre la montée du nazisme et la Seconde Guerre mondiale : les Weiss, des juifs traqués par les nazis, et les Dorf, qui adhèrent à l'idéologie du pouvoir en place.

TELERAMA
Berlin, 1935. Karl Weiss, artiste peintre et fils d'un riche médecin juif, Josef Weiss, épouse Inga Helms, une jeune catholique. Un cousin de la famille Helms fait remarquer que les mariages mixtes risquent d'être bannis et qu'il aurait peut-être mieux valu attendre. A la même époque, Marta, la femme de l'avocat Erik Dorf, dont le docteur Weiss soigne la famille, persuade son mari d'entrer dans les rangs des SS. Erik intègre les services de Heydrich, le chef adjoint des SS, qui ordonne la nuit de Cristal en novembre 1938. Informé des futures persécutions contre les juifs, le SS rend visite au docteur Weiss et lui conseille de quitter l'Allemagne avec sa famille. Hitler ne faisant aucun mystère de ses sombres projets, il tente de lui faire prendre conscience du drame qui couve. Ses avertissements ne sont pas entendus...
HOLOCAUSTE, la montee des tenebres, Marvin J. Chomsky 1978, Meyl Streep, James Wood, Michael Moriarty (saga histoire shoah)@@ (E)
La destinée de deux familles allemandes de 1935 à 1945, entre la montée du nazisme et la Seconde Guerre mondiale : les Weiss, des juifs traqués par les nazis, et les Dorf, qui adhèrent à l'idé ...

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HOMBRE, Martin Ritt 1967, Paul Newman, Richard Boone (wester,)@@


Hombre est un blanc qui a été élevé par une tribu indienne. Pour se rendre à Bisbee, afin de débuter une nouvelle vie, il prend une diligence. Dans celle-ci, il y a de nombreux passager notamment Cicero Grimes, un aventurier peu recommandable. En effet, il est complice d'une attaque qui se produit pendant le trajet !

TELERAMA
Un beau climat complexe. Ritt, cinéaste plutôt politique, ne fit qu’un seul western, et ce fut le bon. La seule incursion de Martin Ritt dans le western est une réussite : on y retrouve ses idéaux généreux, mais, au-delà du message initial de tolérance, le scénario - qui n’est pas sans évoquer La Chevauchée fantastique - ménage plusieurs surprises, et fait du personnage interprété par Paul Newman un héros solitaire et ambigu. Le rythme du film est volontairement lent, avec des dialogues réduits au minimum, et une interprétation exemplaire, de Paul Newman, parfait, à Richard Boone, truculent à souhait. Tous contribuent au climat complexe et sophistiqué, qui culmine dans un dénouement d’une gravité que les mordus de western trouveront inhabituelle.
HOMBRE, Martin Ritt 1967, Paul Newman, Richard Boone (wester,)@@ (E)
Hombre est un blanc qui a été élevé par une tribu indienne. Pour se rendre à Bisbee, afin de débuter une nouvelle vie, il prend une diligence. Dans celle-ci, il y a de nombreux passager notamment Ci ...

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HORIZONS LOINTAINS, Ron Howard 1992, Tom Cruise, Nicole Kidman@ (saga histoire)@@


Irlande, 1892. Joe Donelly et ses trois fils exploitent un minuscule lopin de terre appartenant au plus gros propriétaire de la région, Daniel Christie. Mais Christie veut récupérer la terre des Donelly et charge son intendant d'incendier la ferme pendant l'enterrement de Joe.

TELERAMA
Cette longue saga, tournée avec un budget considérable, se voulait une fresque de l’Amérique des pionniers, peignant à la fois l’Irlande de la fin du XIXe, la vie enfiévrée de New York et les grands espaces westerniens. Le résultat est à l’image de la carrière de Ron Howard : très inégal. Certaines séquences - dont celle de la course pour la terre - possèdent un réel pouvoir d’émotion, alors que parallèlement plusieurs personnages restent conventionnels et peu attachants. Le film a également été composé pour mettre en valeur le couple Tom Cruise-Nicole Kidman et, à ce titre, la composition des deux interprètes est plutôt réussie. Comparé à La Porte du paradis de Michael Cimino, Horizons lointains apparaît comme un film soigné mais limité dans son propos.
HORIZONS LOINTAINS, Ron Howard 1992, Tom Cruise, Nicole Kidman@ (saga histoire)@@ (E)
Irlande, 1892. Joe Donelly et ses trois fils exploitent un minuscule lopin de terre appartenant au plus gros propriétaire de la région, Daniel Christie. Mais Christie veut récupérer la terre des Donelly et charge ...

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HORS D ATTEINTE, Steven Soderbergh 1998, George Clooney, Jennifer Lopez (thriller comique)@@


Gentleman cambrioleur, Jack Foley moisit derrière les barreaux du pénitencier d'Etat de Glades en Louisiane. Cet homme qui a plus de cent casses sans armes à son actif ne rêve que de liberté et réussit à se faire la belle. Son copain Byddy Bragg l'attend de l'autre côté. Il y a également une visiteuse inattendue, le marshal Karen Sisco, une fort jolie femme venue délivrer une assignation. Elle tente de s'interposer et se retrouve prise en otage.

TELERAMA
Soderbergh filme somptueusement Clooney en gentleman cambrioleur en cavale, et Jennifer Lopez, flic à tomber par terre lancée à ses trousses.

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Depuis sa Palme d’or pour Sexe, mensonges et vidéo (1989), Steven Soderbergh n’a cessé d’aborder les genres les plus divers. On est ici dans le registre de la comédie policière, comme dans Ocean’s Eleven, Twelve et Thirteen. Le danger existe, certes. Mais l’élégance moqueuse de la mise en scène laisse deviner, à chaque instant, que le jeu va l’emporter sur le sérieux.

Fidèle à l’univers du romancier Elmore Leonard, Steven Soderbergh s’est visiblement amusé à soigner (et parfois à inventer) des seconds rôles excentriques et excentrés : Glenn, le traîne-savates à l’accent traînant ; ou Buddy, le copain fidèle qui téléphone à sa sœur pour lui confesser les mauvais coups qu’il s’apprête à commettre…

Au tout début, on voit George Clooney arracher rageusement sa cravate avant de se ruer dans une banque pour y perpétrer, avec un sang-froid digne d’Arsène Lupin, un hold-up qui, pourtant, finira mal. Mais pourquoi diable a-t-il ainsi arraché sa cravate, se demande-t-on ? On ne le saura qu’une heure et demie plus tard, lorsque se seront assemblés tous les morceaux du puzzle, tous les indices que Soderbergh a semés avec une intelligence joueuse.
HORS D ATTEINTE, Steven Soderbergh 1998, George Clooney, Jennifer Lopez (thriller comique)@@ (E)
Gentleman cambrioleur, Jack Foley moisit derrière les barreaux du pénitencier d'Etat de Glades en Louisiane. Cet homme qui a plus de cent casses sans armes à son actif ne rêve que de liberté et réuss ...

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HOT SHOTS, Jim Abrahams 1991, Charlie Sheen, Cary Elwes (comique loufoque)@


Dans cette parodie loufoque des films sur l'US Air Force, le lieutenant Topper Harley est un pilote de chasse talentueux, mais complexé par le souvenir de son père qui jadis aurait été responsable de la mort de son coéquipier pendant une mission dans les airs.

TELERAMA
Le destin héroïco-comique d’un jeune pilote de l’aéronavale, neurasthénique chronique, envoyé accomplir une mission délicate. Tous les poncifs sont au rendez-vous. Certains gags sont discutables ; d’autres hilarants.

Al’orée des années 80, la triplette Zucker-Abrahams-Zucker (qu’on s’empresse, par commodité, de réduire à l’acronyme ridicule ZAZ) a mis au point un nouveau prototype de comédie parodique et décérébrée qui puise sa force comique dans le pastiche des blockbusters du cinéma américain et dans l’accumulation de gags calamiteux et de calembours bien foireux. L’idée étant justement de repousser le plus loin possible les frontières du ridicule en débitant les blagues au kilomètre. Et en assumant qu’une bonne moitié tombe à plat.

Première pantalonnade signée du trio zozotant : Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Airplane ! en VO), qui se paie la tête des films catastrophes hollywoodiens des années 70. Pendant dix ans, le filon frise la surexploitation et la lassitude finit inévitablement par pointer. Comme dans ce très inégal Hot Shots !, qui s’inspire de Top Gun et de L’Etoffe des héros, avec un Charlie Sheen en roue libre dans un rôle de pilote de chasse traumatisé par la mort de son père. Le cadre est encore une fois sursaturé de gags plus ou moins discrets qui surgissent à tout bout de profondeur de champ. Dans un tel film-puzzle conçu sur la citation et la dérision, la mémoire du cinéphile est mise à rude épreuve et conditionne la compréhension des gags. Paradoxalement, il n’est pas évident qu’un spectateur de moins de 30 ans ait le bagage (sous-)culturel nécessaire pour profiter de cet humour ras du bitume. La jeune génération avide de bouffonneries pastichantes se bidonne désormais sur Scary Movie. C’est sans doute la raison pour laquelle Jim Abrahams a repris les rênes de la franchise en 2006 et s’apprête à tourner un numéro 5.
HOT SHOTS, Jim Abrahams 1991, Charlie Sheen, Cary Elwes (comique loufoque)@ (E)
Dans cette parodie loufoque des films sur l'US Air Force, le lieutenant Topper Harley est un pilote de chasse talentueux, mais complexé par le souvenir de son père qui jadis aurait été responsable de la mort de s ...

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HOTEL DES AMERIQUES, André Téchiné 1981, Catherine Deneuve, Patrick Dewaere (sentimental)@@@


A Biarritz, tard dans la nuit, au détour d'une rue, Hélène croise le chemin de Gilles. Elle conduit une voiture. Il traverse la chaussée. L'accident survient, sans gravité, sans autre conséquence que de réunir, de façon brutale et fortuite, deux mondes éloignés, deux étrangers. Gilles tombe follement amoureux d'elle. Hélène, à la beauté lumineuse mais aux silences gênés, fuit cette passion naissante.

TELERAMA
Dans un Biarritz filmé comme une ville morte, Gilles, épave en devenir, rencontre Hélène, médecin en deuil. Dewaere et Deneuve sont bouleversants.

Dans un Biarritz filmé comme une ville morte, un refuge où il fait bon rater sa vie, Hélène manque d'écraser Gilles. Elle loue un studio face à la mer, travaille comme anesthésiste, cherche en vain à endormir la douleur d'une disparition qui a mis fin à ses années heureuses. Lui est déjà une épave avant même d'avoir rien vécu de consistant. Gilles voit en Hélène la « septième plus belle femme de la ville ». Hélène place en Gilles l'espoir de retrouver un peu de joie de vivre.

Il n'y aura pas de miracle : quand elle aura vaincu ses fantômes pour faire de la place au « vivant », c'est lui qui se dérobera comme une ombre. La réussite artistique du film est à la hauteur de leur échec amoureux. La première collaboration d'André Téchiné et de Catherine Deneuve (ils ont tourné cinq films depuis) a permis à l'actrice, sous-employée par le cinéma français conformiste des années 1970 - en jolie épouse -, de se réinventer durablement : plus indépendante, plus quotidienne, d'une mélancolie abyssale. Son personnage dit d'ailleurs avoir déjà vécu une « première vie ». Quant à Patrick Dewaere, il endossait avec un masochisme bouleversant et funeste son énième rôle de perdant. Hôtel des Amériques est peut-être le plus beau film d'André Téchiné.
HOTEL DES AMERIQUES, André Téchiné 1981, Catherine Deneuve, Patrick Dewaere (sentimental)@@@ (E)
A Biarritz, tard dans la nuit, au détour d'une rue, Hélène croise le chemin de Gilles. Elle conduit une voiture. Il traverse la chaussée. L'accident survient, sans gravité, sans autre conséquence qu ...

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HOTEL DU NORD, Marcel Carne 1938, Arletty, Louis Jouvet, Jean-Pierre Aumont (societe)@@@


Paris, 1938. Dans un hôtel proche du canal Saint-Martin, on fête une communion. Les clients de l'hôtel et les patrons célèbrent l'événement autour d'un repas. Au cours du repas, un jeune couple d'amoureux vient louer une chambre dans le but de se suicider. Pendant la nuit, le coup de feu retentit, la jeune femme est blessée et le jeune homme disparaît. Les hôteliers embauchent la jeune femme comme serveuse.

TELERAMA
Un hôtel modeste au bord du canal Saint-Martin... Inutile de raconter l'histoire, ce qui compte, évidemment, c'est... l'atmosphère de ce quatrième film de Marcel Carné. Au départ, il est embauché par la société de production Sedi pour tourner un film avec la star du studio, la jeune et douce Annabella. On ne lui donne qu'une directive : faire un Quai des brumes, mais un Quai des brumes moral...

Privé de son ami Prévert, en voyage aux Etats-Unis, le réalisateur choisit alors Jean Aurenche et Henri Jeanson comme scénaristes. Très vite agacés par la fadeur du couple de jeunes premiers dramatiques (Annabella, donc, et Jean-Pierre Aumont), ils imaginent un autre couple (merci à eux) pour leur voler la vedette (pari gagné !) : monsieur Edmond, un voyou repenti (Jouvet, un seigneur dans son costard de mac), et Raymonde (Arletty, incarnation géniale de la gouaille du Paris po­pulo), la prostituée au coeur tendre qui lance la réplique la plus célèbre du cinéma français.

Au bout du compte, Hôtel du Nord, véritable festival de dialogues, est plus un film de Jeanson que de Carné. Même les décors d'Alexandre Trauner sont plus importants que l'histoire : à eux seuls, ils feraient regretter à la Nouvelle Vague d'avoir déplacé les tournages en extérieurs naturels. Tendresse particulière pour le jeune Bernard Blier, dans le rôle de l'éclusier dingue de Raymonde (« Oui, ma petite reine », « Voilà, ma petite reine »)... Poussiéreux, l'Hôtel du Nord ? Ceux qui osent dire ça sont de « drôles de bled »... — Guillemette Odicino
HOTEL DU NORD, Marcel Carne 1938, Arletty, Louis Jouvet, Jean-Pierre Aumont (societe)@@@ (E)
Paris, 1938. Dans un hôtel proche du canal Saint-Martin, on fête une communion. Les clients de l'hôtel et les patrons célèbrent l'événement autour d'un repas. Au cours du repas, un jeune couple ...

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HUEVOS DE ORO, Bigas Luna 1994, Javier Bardem, Benicio del Toro, Élisa Tovati (societe)@


Au cours de son service militaire au Maroc, Benito Gonzales rencontre Rita, qui devient son premier grand amour. Avec Miguel et El Mosca, le frère de Rita, ils forment un groupe d'amis inséparables jusqu'à ce que Miguel lui prenne sa fiancée. De retour en Espagne, Benito change. Cette déception amoureuse nourrira ses ambitions démesurées : il va désormais se servir des femmes pour son ascension sociale.

TELERAMA
A Melilla, Benito, jeune ouvrier du bâtiment, noue une idylle avec la pulpeuse Rita, qui ne tarde pas à le tromper avec son meilleur ami. Furieux et blessé dans son amour propre, Benito décide de devenir le roi de l'immobilier et de se servir des femmes pour atteindre son objectif ultime, la construction d'une tour géante. Il rencontre Claudia, qui veut devenir actrice, lui fait croire qu'il peut l'aider et l'utilise pour convaincre un financier réticent. Puis il épouse Marta, la fille d'un banquier, dans le but d'obtenir un important financement. La tour de ses rêves sort enfin de terre. Mais Marta n'est pas dupe des agissements de son époux...
HUEVOS DE ORO, Bigas Luna 1994, Javier Bardem, Benicio del Toro, Élisa Tovati (societe)@ (E)
Au cours de son service militaire au Maroc, Benito Gonzales rencontre Rita, qui devient son premier grand amour. Avec Miguel et El Mosca, le frère de Rita, ils forment un groupe d'amis inséparables jusqu'à ce que Miguel ...

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HUIT ET DEMI, Frederico Fellini 1963, Marcello Mastroianni, Anouk Aimée (societe)@@@


Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l'école religieuse de sa jeunesse, ses rêves fous de "harem", ses parents décédés. Dans la station thermale où il s'est isolé, son épouse Luisa, sa maîtresse Carla, ses amis, ses acteurs, ses collaborateurs et son producteur viennent lui tourner autour, pour qu'enfin soit réalisé le film sur lequel il est censé travailler.

TELERAMA
Voici un chef-d’œuvre façonné non seulement par un cinéaste de génie, mais par son époque. Au début des années 1960, le quadragénaire Fellini est devenu une légende vivante : La dolce vita, sa Palme d’or, son oscar et son immense succès ont parachevé sa mutation en figure de l’artiste absolu. Est-il seulement encore un homme ? C’est la question qui hante son huitième film et demi (après sept longs métrages et trois courts qui comptent pour un et demi). Sous les traits de son complice Marcello Mastroianni, le réalisateur se met en scène en créateur perdu dans sa propre identité, faite de souvenirs, de visions, de vérités, de mensonges et de fantasmes. Dans une station thermale qui évoque une antichambre du paradis ou un purgatoire, ce Guido travaille au film qu’il doit tourner, ou, plutôt, est-ce ce film rêvé qui le travaille…

Aujourd’hui, Fellini est presque aussi ignoré qu’il était adulé il y a soixante ans, et le contraste qu’il établissait entre son rayonnement mondial et cet exercice d’introspection est moins sensible — sinon à travers la présence de la foule qui accompagne Guido dans son cheminement intérieur. Une fièvre s’est dissipée mais la modernité, elle, saute toujours aux yeux. Tout particulièrement avec les sublimes portraits de femmes, qui sont le cœur battant de Huit et demi. Quand les belles se rebellent et que Guido feint de pouvoir les dompter avec un fouet, ce kaléidoscope vertigineux semble nous faire des clins d’œil et défier le temps.
HUIT ET DEMI, Frederico Fellini 1963, Marcello Mastroianni, Anouk Aimée (societe)@@@ (E)
Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de souvenirs et de fantasmes. Surgissent des images de son passé, son enfance et l'école religieuse de sa je ...

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HUSSY, Matthew Chapman 1980, Helen Mirren, John Shea and Paul Angelis (societe femmes film e)@


Beaty, une prostituée, travaille dans un cabaret londonien. Elle y rencontre Emory, technicien, et finissent par tomber amoureux. Cependant, le métier de Beaty pèse sur Emory et chacun porte avec lui le poids d'un passé compliqué et douloureux, entre meurtre, mafia et ex-conjoint violent.

Un club cabaret à Londres. Des messieurs boivent et fument en compagnie de jeunes hôtesses pendant que sur scène se succèdent des danseuses en petite tenue et des chanteurs. Emory (John Shea) s’occupe des éclairages. Dans un petit local, des hôtesses peinturlurées attendent qu’on les appelle. Quand soudain Beaty (Helen Mirren) arrive, s’assied sans rien dire et allume un cigarillo. Elle est de retour après avoir perdu un travail. Emory qui ne la connait pas, va lui parler. Evidemment, il n’est pas question qu’ils sortent ensemble. Mais un soir où il est libre, après avoir fait un petit boulot de chauffeur, il paie pour passer la soirée avec Beaty. Celle-ci est furieuse. Mais il la paie, la ramène chez lui et la laisse dormir seule dans la chambre d’ami. Beaty se laisse séduire, mais comment peut évoluer leur relation, entre un mec fauché et une prostituée de luxe ? Ont-ils vraiment un avenir ensemble ? Quand Emory rencontre Max (Murray Salem), un ami connu en Asie qui lui propose un gros coup pour se faire de l’argent, il hésite. D’autant qu’un ex de Beaty, Alex (Paul Angelis), un psychopathe, débarque et s’installe chez lui.

« Hussy » est le deuxième film écrit et réalisé par l’anglais Matthew Chapman, après « Violent Summer » (1976), aujourd’hui perdu. Chapman s’inspire de son expérience personnelle pour écrire le scénario. Parmi les nombreux jobs qu’il a fait dans sa jeunesse, il a été chargé de l’éclairage dans un club londonien. C’est d’ailleurs dans ce club même qu’est tourné « Hussy ».

La romance entre Emory et Beaty peut sembler improbable. Comment Beaty, une prostitué expérimentée avec un jeune enfant Billy (Daniel Chasin) peut tomber amoureux d’un jeune homme fauché, et croire que ça aboutira à quelque chose de sérieux. Mais il faut avouer qu’Emory, incarné par l’acteur américain John Shea, a une bonne tête ! La romance qui vire au drame et au film criminel marche plutôt bien, et le tout est filmé avec crédibilité et de bons acteurs par Chapman, inspiré par sa connaissance du sujet. Le film est évidemment porté par l’incroyable Helen Mirren, déjà alors bien connue pour ses performances sur scène et à l’écran (pour la télévision et le cinéma, notamment dans « Age of Consent » en 1969, « O Lucky Man » (1973) ou encore « Caligula » (1979). La même année que « Hussy », elle tourne dans le fabuleux « The Long Good Friday » et enchainera l’année suivante avec « Excalibur ».

Beaty fait partie de ces portraits de prostituées fortes et indépendantes (avec des nuances) qu’on peut voir dans le cinéma britannique des années 80, dans « Prostitute » (1980), « Mona Lisa » (1986) et « Personal Services » (1987) par exemple. On peut même rapprocher le personnage de Beaty à celui de Victoria, maitresse du chef de la pègre incarné par Bob Hoskins dans « The Long Good Friday ». Comme le fait remarquer avec justesse Rebecca Nicole Williams dans le livret accompagnant le blu-ray dans la réédition de Powerhouse, Victoria pourrait être aussi bien le devenir de Beaty, que son passé.

Le film est produit par Boyd’s Company, la compagnie de production créée par Don Boyd, le critique du London Evening Standard, et qui marquera la fin des années 70 et le début des années 80. A l’époque, le bouillonnant producteur produit aussi bien « The Tempest » pour Derek Jarman, « The Great Rock’n’Roll Swindle » pour Julien Temple ou encore « Scum » pour Alan Clarke.

« Hussy » est l’un de ces films, rapidement classé en film d’exploitation à sa sortie par une critique un peu méprisante (alors que les scènes de sexe sont peu nombreuses et assez chastes), et qui mérite aujourd’hui d’être redécouvert sous un nouveau jour.
HUSSY, Matthew Chapman 1980, Helen Mirren, John Shea and Paul Angelis (societe femmes film e)@ (E)
Beaty, une prostituée, travaille dans un cabaret londonien. Elle y rencontre Emory, technicien, et finissent par tomber amoureux. Cependant, le métier de Beaty pèse sur Emory et chacun porte avec lui le poids d'un pass& ...

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IL ETAIT UNE FOIS DANS L OUEST Sergio Leone 1968,


Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la valeur maintenant que le chemin de fer doit y passer).
IL ETAIT UNE FOIS DANS L OUEST Sergio Leone 1968, (E)
Alors qu'il prépare une fête pour sa femme, Bet McBain est tué avec ses trois enfants. Jill McBain hérite alors les terres de son mari, terres que convoite Morton, le commanditaire du crime (celles-ci ont de la va ...

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IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, Sergio Leone, Robert de Niro


Noodles laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire dans une fumerie d'opium du quartier chinois. Quarante ans plus tôt, avec ses amis d'enfance, ils formaient une bande de gamins débrouillards déjà prêts à affronter tous les dangers pour sortir de la pauvreté. Puis, il y a eu la première histoire d'amour avec l'inaccessible Deborah. Pour sauver ses amis, il les a vendus. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tous tuer lors d'une arrestation.
IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, Sergio Leone, Robert de Niro (E)
Noodles laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire dans une fumerie d'opium du quartier chinois. Quarante ans plus tôt, avec ses amis d'enfance, ils formaient une bande de gamins débrouillards d&eacu ...

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IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX, Robert De Niro 1993


Le quartier de Fordam, dans le Bronx, vit sous le règne de la mafia sicilienne. Honnête chauffeur de bus et père de famille très modeste, Lorenzo Anello refuse d'accepter combines et argent sale. Un soir, son fils Calogero, du haut de ses 9 ans, est témoin d'un meurtre commis par Sonny, le chef des mafieux. Fasciné par le malfrat, il respecte l'omerta et ne dit rien à la police. Sonny prend le petit sous son aile et le considère comme le sien.

TELERAMA
Dans la pièce de Chazz Palminteri, Robert De Niro, lui-même originaire du Bronx, a visiblement trouvé de fortes résonances autobiographiques.
Pour son premier film comme metteur en scène, l’acteur s’est appuyé sur un script extrêmement précis, une reconstitution léchée et un casting béton (dont lui-même, plus sobre que jamais). Le résultat est plein de bons sentiments, la chaleur et la sincérité du projet compensent une mise en forme un peu pataude. Mieux vaut choisir l’honnêteté que le crime, se rend compte in fine le héros, alors que la haine raciale s’est retournée contre ses anciens amis : on aurait tort de trouver la leçon sotte.
IL ETAIT UNE FOIS LE BRONX, Robert De Niro 1993 (E)
Le quartier de Fordam, dans le Bronx, vit sous le règne de la mafia sicilienne. Honnête chauffeur de bus et père de famille très modeste, Lorenzo Anello refuse d'accepter combines et argent sale. Un soir, son fils ...

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IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN Steven Spielberg 1998, Tom Hanks, Matt Damon@@


Tandis que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse: trouver et ramener sain et sauf le simple soldat James Ryan, dont les trois frères sont morts au combat en l'espace de trois jours.
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN Steven Spielberg 1998, Tom Hanks, Matt Damon@@ (E)
Tandis que les forces alliées débarquent à Omaha Beach, Miller doit conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour une mission particulièrement dangereuse: trouver et ramener sain et sauf le simpl ...

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IL LABIRENTO DEI SENSI, Joe D'Amato 1993, Lora Luna, Liezl Santos


Depuis le mariage en secondes noces de son père, à Saigon, Pierre, artiste-peintre, est en panne d'inspiration. Son grand-père, patriarche énergique, fait venir de Suisse, Valérie Dalmont, une gouvernante accorte et rieuse.
Cette française d'origine catholique stricte se rend à Saigon et chez Chang Sun. Bientôt, elle commence à séduire toute la famille.
IL LABIRENTO DEI SENSI, Joe D'Amato 1993, Lora Luna, Liezl Santos (E)
Depuis le mariage en secondes noces de son père, à Saigon, Pierre, artiste-peintre, est en panne d'inspiration. Son grand-père, patriarche énergique, fait venir de Suisse, Valérie Dalmont, une gouvernante ...

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IL PECCATO DI LOLA Bruno Gaburro 1984


Albert, un jeune homme appartenant à la haute société londonienne, reste dans l'immense villa familiale lorsque sa mère part, en compagnie du chauffeur Angus. L'arrivée de Lola, la gouvernante aux gros seins, met les sens du garçon en ébullition. Lola tente de séduire Albert et se heurte, dès le début, à Angus qui prévient Albert du caractère insidieux de Lola. Au moment où Lola se sent soudainement malade, Albert l'aide en lui donnant un tranquillisant adapté aux maladies cardiaques. Lorsqu'elle parvient enfin à séduire le garçon et à l'emmener au lit, Lola subit une crise cardiaque soudaine et meurt.
IL PECCATO DI LOLA Bruno Gaburro 1984 (E)
Albert, un jeune homme appartenant à la haute société londonienne, reste dans l'immense villa familiale lorsque sa mère part, en compagnie du chauffeur Angus. L'arrivée de Lola, la gouvernante aux gros sei ...

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IL VIZIO DI FAMILGLIA, Mariano Laurenti 1975, Renzo Montagnani, Edwige Fenech, Roberto Pace (film e)


Le comte Giosuè, industriel de la Vénétie spécialisé dans les spaghettis, est sur le point de mourir et sa sœur, sa femme et sa fille tentent de s'emparer de son énorme héritage, déclenchant une guerre faite exclusivement de coups bas.

C'est dans ce contexte familier qu'arrive à la villa, en tant que domestique, l'ex-taulard Giacomo. Il est en réalité engagé par Magda, la sœur du comte, pour compromettre et écarter efficacement son épouse rivale. Pour y parvenir, Giacomo doit même se faire passer pour un homosexuel, mais sa couverture s'avère un échec : la villa est habitée par des femmes charmantes et rusées, qui lui font tourner la tête ; une fois qu'elles auront découvert ses véritables penchants, toutes essaieront de le mettre de leur côté en le tentant par leurs charmes.

Comme si Giacomo ne suffisait pas, le jeune Marco, neveu d'une des femmes, se retrouve lui aussi à admirer leurs corps nus et sinueux et à tenter diverses approches avec elles.

Après la mort du noble, un dernier rebondissement clarifie incontestablement les hiérarchies au sein de la famille.
IL VIZIO DI FAMILGLIA, Mariano Laurenti 1975, Renzo Montagnani, Edwige Fenech, Roberto Pace (film e) (E)
Le comte Giosuè, industriel de la Vénétie spécialisé dans les spaghettis, est sur le point de mourir et sa sœur, sa femme et sa fille tentent de s'emparer de son énorme héritage, d&eacu ...

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IL Y A DES JOURS ET DES LUNES, Claude Lelouch 1990, Gerard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon (societe)@


Fin mars, on règle les pendules à l'heure d'été. Cette nuit-là, justement, est celle de la pleine lune. Il y a de la tension dans l'air, la mauvaise humeur se propage comme une épidémie, le quotidien est bouleversé, les êtres ne se rencontrent plus où il faudrait. Un camionneur prend en stop une femme qui vient juste de convoler, un restaurateur et son épouse jouent leur avenir à pile ou face, un chirurgien hésite à se marier. Ballotés, treize personnages se cherchent, s'évitent, se croisent.

TELERAMA
Sous l’influence de la pleine lune, une foule de personnages s’aiment et se déchirent. Récit tentaculaire, pelletée de têtes connues et grands mots ronflants (la vie, l’amour, la mort…) Âmes sensibles à l’agacement s’abstenir.

Un soir de pleine lune, l'heure d'été succède à l'heure d'hiver. Ça perturbe. La lune ronde attise les sentiments, exaspère la nervosité, invite au vague à l'âme, favorise les élans passionnels, défie la raison. Ce jour-là, une femme quitte un homme, un camionneur perd son emploi (et son épouse), un retraité marie sa fille, un restaurant change de propriétaire, un prêtre gay accepte de faire du théâtre... Tous ces destins convergent vers le point final qui les rassemble.

C'est vrai qu'il y a des jours où l'air est léger et d'autres où tout va mal. C'est vrai qu'un fait divers est le dénouement de beaucoup d'autres faits qui se sont déroulés en amont. C'est vrai que les humains agissent et sont agis. Claude Lelouch aime faire jouer ensemble l'individuel et le collectif. Conteur, il détaille une situation, dessine avec précision et bonheur des personnages appartenant à la gent contemporaine. Penseur, il tente de rendre cohérent, en tout cas choral, cet ensemble disparate d'individus, de sentiments, de situations, de causes et d'effets qui deviennent à leur tour des causes.

Claude Lelouch est le cinéaste de la fatalité. Il lui arrive quelquefois de faire des discours, mais, la plupart du temps, il préfère faire parler les faits, les actions, les réactions. D'aucuns sont agacés par ce qu'ils appellent sa prétention et ses tics. Critique surprenante car ce qui caractérise un auteur c'est précisément une persistance dans les thèmes, une récurrence dans les moyens de les exprimer, un entêtement à suivre son propre chemin, un ton reconnaissable d'une oeuvre à l'autre. Claude Lelouch est assurément un auteur. Oublions maintenant le contexte et les généralités sur l'artiste. Il y a des jours et des lunes considéré isolément est un film captivant, ne serait-ce que dans sa façon d'imbriquer des sketches dramatiques qui ont tous un intérêt spécifique, qui bénéficient tous d'une interprétation remarquable et qui avancent tous, uniment, quoique découpés en tranches alternatives, vers l'inéluctable. Cette mécanique est impressionnante. On peut la juger sophistiquée, c'est-à-dire trop astucieuse pour correspondre à quelque chose de vraiment profond, mais qui a décrété que l'astuce, la sophistication, l'arrangement, la mise en perspective, sont des péchés ?
IL Y A DES JOURS ET DES LUNES, Claude Lelouch 1990, Gerard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon (societe)@ (E)
Fin mars, on règle les pendules à l'heure d'été. Cette nuit-là, justement, est celle de la pleine lune. Il y a de la tension dans l'air, la mauvaise humeur se propage comme une épidémie, le q ...

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IMPITOYABLE, Clint Eastwood 1992, Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman (western)@@


Lorsqu'une prostituée du nom de Delilah Fitzgerald se retrouve défigurée à cause d'un duo de cowboys, ses compagnes décident d'offrir une récompense pour leur mort.

TELERAMA
“Impitoyable” clôt la légende de l’Ouest par une réflexion magistrale sur la violence et la loi. Qui est à la fois le fossoyeur de la mythologie de l’Ouest et son meilleur garant ? Clint Eastwood. Une fois encore, il renaît en fantôme, traverse l’écran le temps de quelques carnages, puis rejoint l’obscurité. Il n’est d’abord que l’ombre de lui-même : un fermier usé, incapable de mettre le pied à l’étrier, poursuivi par le souvenir de sa femme défunte. Un mort-vivant frappé par la malédiction. Ce n’est pas le seul. Dans Impitoyable, tous les personnages sont ambigus, même les femmes, pourtant seules dépositaires d’humanité et de noblesse.

Réflexion sur le genre, la brutalité et la loi, ce western magnifie les paysages sans jamais exalter la moindre conquête. Les personnages s’y expliquent longtemps avant de devoir dégainer. Car l’heure du Jugement dernier approche. Avec ses corps stigmatisés, sa bourgade en feu, Impitoyable nous plonge dans une Amérique en proie à une violence originelle.
IMPITOYABLE, Clint Eastwood 1992, Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman (western)@@ (E)
Lorsqu'une prostituée du nom de Delilah Fitzgerald se retrouve défigurée à cause d'un duo de cowboys, ses compagnes décident d'offrir une récompense pour leur mort.

TELERAMA
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INDEPENDANCE DAY le jour de la riposte, Roland Emmerich 1996, Bill Pullman (catastrophe science fiction)@


Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre.
INDEPENDANCE DAY le jour de la riposte, Roland Emmerich 1996, Bill Pullman (catastrophe science fiction)@ (E)
Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux &e ...

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INDIANA JONES, les aventuriers de l arche perdue, Steven Spielberg 1981, Harrisson Ford (aventure)@@@


Professeur d'archéologie, Indiana Jones parcourt le monde à la recherche de trésors. Son rival, le Français René Belloq, travaille pour les nazis qui rêvent de retrouver l'Arche d'alliance contenant les Tables de la Loi. Or, feu le professeur Ravenwood, père de Marion, l'ex-petite amie d'Indiana Jones, détenait une médaille permettant de localiser l'arche. Jones part sur les traces de Marion au Népal.

TELERAMA
Quelque part, au plus profond d’un sanctuaire oublié depuis la nuit des temps, une Arche sacrée abrite les tables de la Loi. Celui qui la possédera aura, dit-on, le pouvoir absolu. Une légende qui, dans les années 30, intéresse vivement les nazis, et leur suppôt, l’infâme Belloq, archéologue véreux. Ils ont un adversaire de taille : intrépide, increvable, insubmersible, incorruptible, irrésistible, le voici, le voilà, avec son fouet, son cuir et son chapeau... Indiana Jones !

Au début des années 80, ce drôle d’aventurier jusqu’au-boutiste et sexy devint mythique illico. Avec ses folles tribulations, Harrison Ford (des années d’entraînement dans la saga Star Wars) accomplissait l’impossible : réconcilier l’action (et quelle action ! il manque, à chaque image, d’être carbonisé, flingué, mordu, suriné, écrasé, empoisonné) et l’humour (un mélange unique de fantaisie pince-sans-rire et d’autodérision), le suspense (haletant, même après un millier de rediffusions !) et le conte fantastique, avec maléfices et ogres nazis à gogo. Steven Spielberg orchestre cette première rencontre avec « Indy » (il y en aura deux autres tout aussi délectables), comme une gigantesque et vertigineuse fête foraine, grouillante d’attractions formidables et de guet-apens pour rire, de personnages cocasses (voyez la « jeune première » et ses concours de boisson forte !). Nids de serpents, poursuites en bateau, en camion, fusillades, explosions : un grand cru du divertissement, qui ne s’est pas éventé en vieillissant.
INDIANA JONES, les aventuriers de l arche perdue, Steven Spielberg 1981, Harrisson Ford (aventure)@@@ (E)
Professeur d'archéologie, Indiana Jones parcourt le monde à la recherche de trésors. Son rival, le Français René Belloq, travaille pour les nazis qui rêvent de retrouver l'Arche d'alliance contenant ...

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INDISCRET, Stanley Donnen 1958, Gary Grant, Ingrid Bergman sentimental)@


Anna Kalman, célèbre comédienne de théâtre, revient à Londres après une tournée. Chez sa soeur Margaret, elle rencontre le séduisant Philip Adams, diplomate à l'OTAN, et ne tarde pas à s'en éprendre follement. Mais celui-ci prend soin de la prévenir qu'il est marié à une femme intransigeante, qui refuse catégoriquement de lui rendre sa liberté. Anna se tait, supporte stoïquement la situation et s'obstine à aimer Philip, envers et contre tout.

TELERAMA
Anne Kalman, célèbre comédienne de théâtre, s'ennuie dans son luxueux appartement londonien, désespérant tranquillement de l'amour et des hommes. Un soir de gala, pourtant, le prince charmant paraît sous les traits de Philip Adams, exquis diplomate grisonnant. Le miraculeux monsieur n'a qu'un seul défaut : il est irrémédiablement marié. Le bonheur s'installe, tout en folles étreintes et cadeaux somptueux. Mais Philip est un vilain menteur célibataire, jaloux de sa liberté...

Pour ces retrouvailles boulevardières et vaporeuses (douze ans après Les Enchaînés, de Hitch­cock), Ingrid Bergman et Cary Grant sont éblouissants. Elle, altière et fragile, et lui, la mine grave et l'oeil facétieux, semblent inventer pour chaque scène de séduction une danse parfaitement accordée. Qu'il se lance dans une gigue écossaise endiablée ou bougonne de jalousie, qu'elle soupire rêveusement ou s'écrie, découvrant le pot aux roses : « Comment ose-t-il me faire la cour, alors qu'il n'est même pas marié ! », chacune de leurs apparitions est un assaut de charme.

Dommage que, à l'exception de rares scènes au bal ou au restaurant, Stanley Donen, le merveilleux réalisateur de Charade ou d'Arabesque, les ait enfermés dans l'appartement d'Anne. L'intrigue tourne parfois en rond, et les artifices du théâtre filmé ont un peu vieilli. Qu'importe : grâce à la magie de ses interprètes, cet Indiscret garde, aujourd'hui encore, la légèreté des tissus précieux.
INDISCRET, Stanley Donnen 1958, Gary Grant, Ingrid Bergman sentimental)@ (E)
Anna Kalman, célèbre comédienne de théâtre, revient à Londres après une tournée. Chez sa soeur Margaret, elle rencontre le séduisant Philip Adams, diplomate à l'OTAN, et n ...

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INDOCHINE Régis Wargnier 1992, Catherine Deneuve, Vincent Perez (middle)@@


À Saigon, en 1930, l'héritière d'une famille coloniale dirige une importante plantation d'hévéas, l'arbre à caoutchouc. Cette femme, Éliane Devries, a son amour voué à sa fille adoptive, Camille, jeune princesse vietnamienne qu'elle a recueillie à la mort de ses parents.

TELERAMA
Un bel officier aime à la fois Éliane, qui dirige une plantation, et sa fille adoptive, Camille, princesse d’Annam… Grande fresque populaire sur les colonies où la prestation de Deneuve compense le romanesque un peu lisse de Wargnier.

1930 : Eliane dirige une plantation d’hévéas en Indochine. Elle a adopté Camille, princesse d’Annam. L’arrivée d’un jeune officier de la marine les bouleverse… Voir dans le film un regard nostalgique sur le monde colonial serait un contresens : le film dit, au contraire, la fracture inéluctable entre la France et l’Indochine, symbolisées par les deux personnages féminins. Jamais il n’absout l’administration des violences dont elle s’est rendue coupable. C’est sans masquer une situation politique douloureuse que le film impose sa force romanesque. La tourmente de l’Histoire vient y briser des destins individuels, comme dans les productions de l’âge d’or hollywoodien, notamment les films de David Lean.
INDOCHINE Régis Wargnier 1992, Catherine Deneuve, Vincent Perez (middle)@@ (E)
À Saigon, en 1930, l'héritière d'une famille coloniale dirige une importante plantation d'hévéas, l'arbre à caoutchouc. Cette femme, Éliane Devries, a son amour voué à sa fille ...

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INSPECTEUR LA BAVURE, Claude Zidi 1980, Coluche, Gerard Depardieu


Dans les années 50. L'inspecteur Clément parvient à arrêter le forcené Pierrot le Fou, mais il est mortellement blessé. Son épouse lui promet que leur fils Michel sera policier. Trente ans plus tard, Michel est promu inspecteur-stagiaire grâce à l'indulgence du jury. Les ennuis commencent. Le jour de son entrée en fonction, Michel est passé à tabac par ses collègues qui l'ont confondu avec le complice de Morzini, l'ennemi public n°1. Marie-Anne Prossant, la fille d'un célèbre magnat de la presse, prend une photographie de la scène et menace de la publier si on lui refuse un reportage. Elle se joint donc à l'équipe formée par Clément et Marcel Watrin afin d'enquêter sur la criminalité. Michel, quant à lui, rêve d'arrêter Morzini...

TELERAMA
INSPECTEUR LA BAVURE, Claude Zidi 1980, Coluche, Gerard Depardieu (E)
Dans les années 50. L'inspecteur Clément parvient à arrêter le forcené Pierrot le Fou, mais il est mortellement blessé. Son épouse lui promet que leur fils Michel sera policier. Trente ans plu ...

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INSPECTEUR LAVARDIN, Claude Chabrol 1986, Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Laffont (thriller)@@


Raoul Mons, un célèbre écrivain catholique, est attablé en compagnie de son épouse Hélène, de sa belle-fille véronique, une jolie adolescente, et de son beau-frère, Claude. Le repas est interrompu par l'intrusion de manifestants en colère, qui lui reprochent une pièce blasphématoire. Peu après, l'écrivain est retrouvé mort sur la plage, le postérieur barré d'une inscription en lettres rouges, porc. L'inspecteur Jean Lavardin est chargé de l'enquête.
INSPECTEUR LAVARDIN, Claude Chabrol 1986, Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Laffont (thriller)@@ (E)
Raoul Mons, un célèbre écrivain catholique, est attablé en compagnie de son épouse Hélène, de sa belle-fille véronique, une jolie adolescente, et de son beau-frère, Claude. Le r ...

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INTERSECTION, Mark Rydell 1993, Richard Gere, Sharon Stone


Marié à une très belle femme, Vincent Eastman, un architecte de Vancouver, voit son couple partir à la dérive. Il décide de la quitter pour refaire sa vie avec Olivia Marshak, une jeune journaliste.

TELERAMA
Vincent Eastman, un architecte renommé, roule sur une route de campagne. Tout à coup, c'est l'accident. Le temps se fige, et Vincent se remémore les événements qui ont marqué sa vie. Il se souvient de son mariage avec Sally qui, par son argent et ses relations, a contribué à sa réussite. Il se rappelle surtout la gêne croissante qu'il éprouvait au contact de cette femme trop belle, trop froide et trop lointaine. Un jour de particulière insatisfaction, Vincent a rencontré la belle et sensuelle Olivia, vite devenue sa maîtresse. Déboussolé, Vincent ne parvient pas à choisir entre ces deux femmes. Neal, son collaborateur, le presse de prendre une décision...
INTERSECTION, Mark Rydell 1993, Richard Gere, Sharon Stone (E)
Marié à une très belle femme, Vincent Eastman, un architecte de Vancouver, voit son couple partir à la dérive. Il décide de la quitter pour refaire sa vie avec Olivia Marshak, une jeune journaliste. ...

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IPCRESS DANGER IMMEDIAT, Sidney J. Furie 1965, Michael Caine, Sue Lloyd (thriller)@@


L'espion (Michael Caine) anglais Harry Palmer enquête sur l'enlèvement de plusieurs scientifiques, victimes de lavage de cerveau.

TELERAMA
Un agent vraiment très spécial, plutôt 000 que 007. Prises de vues délirantes et constante ironie. Grâce à ce film réjouissant, Michael Caine devint star.

Agent britannique, Harry Palmer enquête sur l’enlèvement d’un savant, le professeur Radcliffe. On soupçonne, à juste titre, un truand d’origine albanaise. Quand celui-ci restitue le scientifique contre rançon, on s’aperçoit que Radcliffe a des trous de mémoire, comme s’il avait subi un lavage de cerveau.

« Dans ce boulot, on fait autant d’écriture que de marche à pied », explique un espion à Palmer, obligé de remplir formulaire sur formulaire : c’est moins de l’espionnage que du travail de bureau ! Harry Palmer est bien l’anti-James Bond. Myope comme une taupe, d’une moralité douteuse, il ne fait craquer les femmes que par ses talents… culinaires !

On pense aux romans de John le Carré, tant le film s’acharne à gommer le spectaculaire. La mise en scène, très astucieuse, s’attache plus aux objets qu’aux personnages, laissant bagarres et poursuites hors champ. Il règne sur le film une ironie permanente, très britannique, tout à fait réjouissante. Il faut dire que Michael Caine s’en donne à cœur joie, offrant au personnage sa décontraction et son sens de la litote… Ceux qui préfèrent Kafka (qui fut, comme Palmer, un spécialiste de la bureaucratie) à Ian Fleming seront servis !
IPCRESS DANGER IMMEDIAT, Sidney J. Furie 1965, Michael Caine, Sue Lloyd (thriller)@@ (E)
L'espion (Michael Caine) anglais Harry Palmer enquête sur l'enlèvement de plusieurs scientifiques, victimes de lavage de cerveau.

TELERAMA
Un agent vraiment très spécial, plutôt 000 que 007. Pri ...

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ITINERAIRE D UN ENFANT GATE, Claude Lelouch 1988. Jean-Paul Belmondo, Richard Anconina (aventure)


Après avoir brillamment réussi dans la vie, un homme de cinquante ans se retire secrètement et part à l'aventure.
ITINERAIRE D UN ENFANT GATE, Claude Lelouch 1988. Jean-Paul Belmondo, Richard Anconina (aventure) (E)
Après avoir brillamment réussi dans la vie, un homme de cinquante ans se retire secrètement et part à l'aventure. ...

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JACKIE BROWN, Quentin Tarantino 1997, Pam Grier, Samuel L. Jackson (thriller)@@


Jackie Brown, hôtesse de l'air, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent liquide pour le compte d'un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Un jour, un agent fédéral et un policier de Los Angeles la cueillent à l'aéroport. Ils comptent sur elle pour faire tomber le trafiquant. Jackie échafaude alors un plan audacieux pour doubler tout le monde lors d'un transfert impliquant une somme de cinq cent mille dollars.

TELERAMA
Ambiance cool, malfrats bavards et coup fumant, en 1998, Tarantino changeait de tempo et réinstallait Pam Grier en haut de l’affiche. Une réussite.
L'hôtesse de l’air Jackie Brown passe en fraude du fric sale pour le compte du gangster Ordell Robbie. Elle s’apprête à blouser tout le monde dans les grandes largeurs. Ce « coup » fumant se monte au rythme poisseux d’une musique omniprésente, mais aussi des conversations. On connaît le goût de Quentin Tarantino pour les personnages intarissables. Dans Jackie Brown, on ne flingue plus (enfin, juste ce qu’il faut…), mais on cause de plus belle. On chipote sur la couleur et le motif d’un sac de supermarché, on digresse sur les vieux disques en vinyle. L’arnaque est répétée comme une pièce de théâtre qui se jouerait sur la scène d’un centre commercial, entre une cafétéria et un magasin de vêtements — lieux passe-partout d’une Amérique standard.

Le roman d’Elmore Leonard se passait à Miami. Tarantino l’a transposé dans la South Bay, ces banlieues mornes et ensoleillées de Los Angeles. Il nous balade ainsi jusqu’à ce que l’absence d’effets, de trucs fasse son effet. Jusqu’à ce que les protagonistes de cette assez mince intrigue imposent leur présence, deviennent chair à fiction. Et mémorables. Au travers de ces losers sympathiques, Tarantino suggère une morale, peu orthodoxe, mais qui étonnera ceux qui guettaient l’explosion de violence d’un polar de plus. Ce grand cinéaste mineur a su se rendre imprévisible.
JACKIE BROWN, Quentin Tarantino 1997, Pam Grier, Samuel L. Jackson (thriller)@@ (E)
Jackie Brown, hôtesse de l'air, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent liquide pour le compte d'un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Un jour, un agent fédéral et un policier de Los Angeles la cueillent &agra ...

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JAMAIS PLUS JAMAIS, Irvin Kershner 1983, Sean Connery


James Bond croyait pouvoir enfin se reposer après tant d'années passées à sauver le monde de toutes sortes de dangers. M lui confie une nouvelle mission. Une organisation terroriste bien connue, le Spectre, vient de dérober deux ogives nucléaires aux Etats-Unis, menaçant de les faire exploser si le gouvernement refuse de s'acquitter d'une importante rançon.

TELERAMA
Dixième édition filmée des aventures du fringant « double zéro sept » inventées par Ian Fleming, L'Espion qui m'aimait ne déroge à aucune des règles qui ont garanti l'effarant succès de la série : gadgets à gogo, cascades spectaculaires et p'tites pépées. A priori, rien à signaler. Pourtant, Richard Kiel, l'abominable Jaws, géant increvable à la mâchoire d'acier qui reprit plus tard du service dans Moonraker, est une sorte de curiosité touristique. La belle Barbara Bach échappe au rôle de potiche généralement dévolu à toute James Bond girl, avec un personnage un peu plus étoffé, et, grande première, les deux blocs collaborent. Roger Moore, dandy raide et distant, n'a ni le mâle charisme ni l'humour de Sean Connery, son principal concurrent en « jamesbonderie », mais, aux limites de la BD et de l'autoparodie, le film reste distrayant. — Cécile Mury
JAMAIS PLUS JAMAIS, Irvin Kershner 1983, Sean Connery (E)
James Bond croyait pouvoir enfin se reposer après tant d'années passées à sauver le monde de toutes sortes de dangers. M lui confie une nouvelle mission. Une organisation terroriste bien connue, le Spectre, vient ...

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JAMAIS SANS MA FILLE, Betty Mahmoody 1991 (societe terrorisme islam)@@@


Betty est mariée à Moody Mahmoody, un médecin iranien américanisé avec qui elle a eu une fille, Mahtob. Après la chute du shah d'Iran, Moddy veut emmener sa famille en vacances chez lui. Inquiète du climat explosif et du danger couru par les Américains, Betty se laisse pourtant convaincre. Les vacances tournent alors au cauchemar : Moody cède vite aux pressions de sa famille très pratiquante et embrasse la religion islamique qu'il avait abandonnée.
JAMAIS SANS MA FILLE, Betty Mahmoody 1991 (societe terrorisme islam)@@@ (E)
Betty est mariée à Moody Mahmoody, un médecin iranien américanisé avec qui elle a eu une fille, Mahtob. Après la chute du shah d'Iran, Moddy veut emmener sa famille en vacances chez lui. Inqui&egrav ...

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JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américaines et ainsi détruire le programme spatial des États-Unis.

TELERAMA
James Bond est envoyé à la Jamaïque, où un agent anglais semble avoir été tué par des terroristes. A leur tête, l'odieux Dr No, enfermé dans son île forteresse de Crab Key. Bond déjoue quelques jolis pièges et atterrit sur l'île... On le découvre, de trois quarts dos, assis à une table de jeu. Il lance à la jeune femme qui joue contre lui au baccara (et perd) : « J'admire votre courage, mademoiselle... ? - Trench. Sylvia Trench. J'admire votre chance, monsieur... ? » Impeccable dans son smoking, il allume nonchalamment sa cigarette et décline son identité pour la première fois : « Bond. James Bond. » Sean Connery est irrésistible, et sa toute première « James Bond girl » l'attendra le lendemain chez lui, vêtue d'une simple veste de pyjama...

James Bond 007 contre Dr No inaugure brillamment une série devenue mythique. Le film n'a rien perdu de son charme : il ne croule pas sous les gadgets, mais fait davantage confiance à l'intrigue d'espionnage, qui comporte quelques moments d'anthologie : la veuve noire sur le torse (également velu) de l'ami Sean, les supplices raffinés préparés par l'odieux Dr No, etc. Point d'orgue de l'aventure : Ursula Andress en bikini, qui apparaît sur la plage en chantant Underneath the mango tree, telle une Vénus des tropiques.
JAMES BOND CONTRE DR NO, Terence Young 1962, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
L'agent secret britannique James Bond tente de déjouer les plans diaboliques d'un savant fou mégalomane nommé docteur No qui menace la paix mondiale en voulant faire exploser les fusées spatiales américain ...

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JASON ET LES ARGONAUTES, Don Chaffey 1963, Todd Armstrong, Nancy Kovack (histoire)@@ (film complet)


Pour retrouver son trône de Thessalie, Jason doit conquérir la Toison d'or. Il embarque à bord de l'Argo avec les Argonautes, hardis guerriers et marins, afin d'atteindre le royaume de Colchide. C'est dans ce royaume qu'il se trouve la dépouille du bélier magique.

TELERAMA
Formidable introduction à la mythologie grecque. Le clou du film, ce sont les effets spéciaux de Ray Harryhausen. Rien que du fait main, animé image par image : de vrais « trucages », comme on disait alors, et qui renvoient avec poésie au cinéma du premier âge (celui de Méliès, évidemment !). Découvrez ainsi Talos, le géant de bronze, les odieuses Harpies et puis, surtout, l’Hydre à sept têtes, dont les dents — c’est une séquence merveilleuse — se transforment en une armée de squelettes ! Mais, pour une fois, scénario et mise en scène sont à l’unisson de cette débauche d’imagination.

Le même film, aujourd’hui, accumulerait les péripéties à 100 à l’heure. Don Chaffey, lui, donne le rythme idéal : on prend le temps de s’attacher aux Argonautes, avant d’aller de surprise en surprise au gré de leur voyage initiatique. Le script offre une formidable introduction à la mythologie grecque : il divise le monde en trois catégories, les mortels, les dieux et les créatures fantastiques, mais donne à chacune sa part d’humanité. Avec, en prime, un soupçon d’humour british tout à fait bienvenu ! Tout le monde manifeste ici une foi dans le cinéma, en sa capacité à faire vivre des histoires fantastiques, qui évoquerait volontiers la foi des Anciens pour les légendes de l’Olympe…

Seul Jason a échappé au massacre de sa famille, orchestré par l'usurpateur Pélias. Devenu roi de Thessalie peu de temps après, Pélias apprend par un oracle que le rescapé va revenir pour lui succéder. Vingt ans plus tard, Jason arrive effectivement, décidé à revendiquer le trône. Sur les conseils des dieux et traîtreusement encouragé par Pélias, il décide de partir à la recherche de la Toison d'or, gage de prospérité. Il embarque à bord de l'Argo avec un équipage de guerriers thessaliens. Le fils de Pélias, Acaste, l'accompagne avec pour mission de le tuer après la découverte de la fameuse Toison...
JASON ET LES ARGONAUTES, Don Chaffey 1963, Todd Armstrong, Nancy Kovack (histoire)@@ (film complet) (E)
Pour retrouver son trône de Thessalie, Jason doit conquérir la Toison d'or. Il embarque à bord de l'Argo avec les Argonautes, hardis guerriers et marins, afin d'atteindre le royaume de Colchide. C'est dans ce royaume qu' ...

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JEAN DE FLORETTE, Claude Berri 1986, Yves Montand, Gerard Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Beart (saga)@@


Petit et laid, Ugolin, le dernier des Soubeyran, revient du service militaire. Il retrouve son oncle, le Papet, à qui il dévoile son projet : rester au pays pour cultiver des œillets. Convaincu que l'affaire peut être rentable, le Papet accepte de financer l'entreprise.

TELERAMA
Le patrimoine pagnolesque, la Provence crépitante, des stars à foison… L’histoire réunit les qualités d’une tragédie et Auteuil est impressionnant.

De retour dans son village, Ugolin envisage de se lancer dans la culture extensive des œillets sur les terrains de son oncle, le Papet. L’eau manque, hélas. Il y a bien une source, mais sur le terrain du voisin. Celui-ci meurt. C’est Jean de Florette, un homme de la ville, qui en hérite…

Le patrimoine pagnolesque, la Provence crépitante, l’eau vitale, des stars à foison, il y a là ce qu’il faut pour un mammouth cinématographique académique en deux parties 1. De fait, on est rarement surpris : tout correspond fidèlement au dépliant touristique, et le voyage dans la garrigue est bien organisé. Reste que l’histoire est assez forte pour captiver. Fondée sur une vilenie (la source bouchée) et sur un calvaire (Depardieu, sa bosse, sa lutte quotidienne de titan), elle réunit les qualités d’une tragédie. Si Claude Berri n’est pas très inspiré face aux paysages, il sait en revanche mettre en valeur les acteurs (Auteuil surtout, impressionnant), intensifier les visages, les regards, les face-à-face. Grâce à son savoir-faire, il honore ici la tradition du grand spectacle populaire.
JEAN DE FLORETTE, Claude Berri 1986, Yves Montand, Gerard Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Beart (saga)@@ (E)
Petit et laid, Ugolin, le dernier des Soubeyran, revient du service militaire. Il retrouve son oncle, le Papet, à qui il dévoile son projet : rester au pays pour cultiver des œillets. Convaincu que l'affaire peut ê ...

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JEANNE DIELMAN 25 quai du commerce Bruxelles, Chantal Akerman 1975, Delphine Seyrig (societe)@@


Jeanne, une veuve belge d'une quarantaine d'années et prostituée à temps partiel, vit dans un appartement exigu avec son fils adolescent. Ses journées sont régies par une routine ininterrompue de tâches domestiques et d'un rendez-vous préétabli avec un client au beau milieu d'après-midi.

TELERAMA
En 2022, la revue britannique “Sight and Sound” a élu le film de Chantal Akerman, meilleur film de tous les temps. L’immense Delphine Seyrig innonde de sa présence magnétique ce chef-d’œuvre réalisé à seulement 25 ans.

Radical sur le fond comme sur la forme, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles fait partie de ces œuvres inépuisables, sujettes à des interprétations multiples voire contraires. S’agit-il d’aliénation ou de griserie ? D’une érotique du travail domestique ? D’une ode à la frigidité ? Est-ce un manifeste féministe ou une satire burlesque ? Un film de Hitchcock au féminin ? En exagérant à peine, on serait prêt à soutenir chacune de ces hypothèses.

Une certitude, au moins : Chantal Akerman montrait en 1975, à travers ces plans fixes découpés au cordeau, ce qu’on n’avait jamais vu jusqu’alors. À savoir : l’activité sans temps mort d’une ménagère. Des tâches minutieuses que la réalisatrice jugeait aussi dignes d’être montrés qu’« un accident de voiture ou un baiser en gros plan ». Cette ménagère, c’est Jeanne Dielman, une femme toujours bien mise, d’une quarantaine d’années, qui vit seule avec son grand garçon. Ce couple étrange vit dans un petit appartement de Bruxelles, d’apparence bourgeoise. Sauf que le fils dort sur le canapé du salon et que l’argent manque — madame est veuve. Pour arrondir ses fins de mois, elle se prostitue. À domicile. Chaque après-midi, elle reçoit un client, dans sa chambre. Ce qui s’y déroule n’est pas montré.

Chorégraphie de la routine
Le reste, on le voit. C’est un emploi du temps très organisé, mais qui va se dérégler. Un récital d’actions domestiques, cadencé et sonore, comme un cœur qui bat. Un va-et-vient, un ballet de portes qui s’ouvrent et se ferment, une partie de cache-cache – Jeanne allume et éteint la lumière sans cesse. Et ce faisant, parle d’elle. Obsession du temps à occuper, d’un vide à remplir, frustration, satisfaction, contrôle, abandon de soi sont ici sublimés. Beauté blême et impériale de Delphine Seyrig, dame à la coiffure ondulée d’automne, qui brouille toute interprétation hâtive, transformant la routine en chorégraphie, en houle mélodieuse. Beauté de la composition géométrique des plans. Beauté encore du vert amande, du mauve, du rose pâle, de tous ces coloris exsangues, délavés.

Épuré, le film l’est jusque dans son salon miroitant où clignotent le soir d’étranges reflets bleus. La rumeur de la rue invite aussi à quelques sorties, où la ville revêt quelque chose d’irréel. Jeanne Dielman est à la fois le film suprême de la matière, des ustensiles de cuisine, des étoffes, des bibelots, des objets rangés, frottés, cognés, comme autant de preuves solides. Et celui du vague à l’âme, de l’eau, du sang, de la vie qui se liquéfie, se dissout. Voyez le finale, vanité languissante, tout y est.
JEANNE DIELMAN 25 quai du commerce Bruxelles, Chantal Akerman 1975, Delphine Seyrig (societe)@@ (E)
Jeanne, une veuve belge d'une quarantaine d'années et prostituée à temps partiel, vit dans un appartement exigu avec son fils adolescent. Ses journées sont régies par une routine ininterrompue de tâc ...

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JEREMIAH JOHNSON, Sydney Pollack 1972, Robert Redford, Will Geer, Stefan Gierasch (western)@@


Fuyant la civilisation, Jeremiah Johnson s'est réfugié dans les montagnes du Colorado. Entretenant de bonnes relations avec les Indiens, il adopte un enfant de pionniers massacrés, se lie avec un trappeur, Del Gue, et épouse Swan, la fille d'un chef indien. Installé dans une cabane d'hiver, il mène avec sa famille une vie sereine jusqu'au jour où il décide de conduire des cavaliers dans la vallée sacrée de la tribu des Crow.

TELERAMA
Jeremiah Johnson en a assez de la ville et de la civilisation. C’est pour cela qu’il est parti vivre en ermite dans les Rocheuses. Mais la vie y est rude et il est mal entraîné à ce changement. Le pionnier Robert Redford se révèle un héros très convaincant.

Pêcher une truite à la main dans une rivière gelée, faire du feu avec deux silex, tuer un daim d’un coup de fusil, se faire un lit de braises pour dormir dans la neige, dépecer un grizzly ou poser un piège à castor : telle est la rude vie du trappeur. Jeremiah Johnson l’a pourtant choisie pour échapper au tumulte de la ville. Son fantasme à la Davy Crockett se heurte vite à la réalité de l’Ouest. Depuis belle lurette, la nature vierge n’existe plus. La frontière a été repoussée jusqu’au Pacifique et les pionniers n’ont toujours pas appris à cohabiter avec les Indiens.

Cousin antisocial du Josey Wales de Clint Eastwood, Jeremiah Johnson n’a pas d’autre choix. Il devient de plus en plus sauvage. Il fuit, toujours plus loin dans les Rocheuses. Recouvert d’une peau d’ours, sous les neiges de l’Utah, Robert Redford est filmé à hauteur d’homme par son ami Sydney Pollack. Leur western initiatique consacre la beauté et la brutalité de l’Amérique en construction. Où l’homme doit apprivoiser la nature pour survivre. La leçon d’écologie politique est éternelle.
JEREMIAH JOHNSON, Sydney Pollack 1972, Robert Redford, Will Geer, Stefan Gierasch (western)@@ (E)
Fuyant la civilisation, Jeremiah Johnson s'est réfugié dans les montagnes du Colorado. Entretenant de bonnes relations avec les Indiens, il adopte un enfant de pionniers massacrés, se lie avec un trappeur, Del Gue, et & ...

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JEUX INTERDITS, René Clément 1952, Brigitte Fossey, Georges Poujouly (guerre societe)@@@


Au cours de l'Exode de 1940 en France, Paulette, cinq ans, perd ses parents. À l'abandon, elle erre sans savoir où elle va jusqu'au jour où elle rencontre Michel, un petit garçon de dix ans qui la conduit chez lui. D'abord réticent, le père de Michel accueille la petite, notamment pour ne pas que leurs voisins en tire profit. Puis les deux enfants commencent à créer des sépultures pour divers animaux morts et Michel vole des croix pour les tombes, créant des ennuis.

TELERAMA
En 1940, une opheline de 5 ans vit la guerre à sa façon aux côtés du garçon de la famille paysanne qui l’a recueillie. Le réalisateur René Clément s’immisce dans l’imaginaire morbide de l’enfance.

À5 ans, Paulette trottine en famille sur les routes du Cantal pendant l’exode de 1940. Une pluie d’obus tue ses parents et son chien. Désormais seule, elle rencontre Michel, un peu plus âgé qu’elle, qui tanne sa famille pour qu’elle adopte l’orpheline.

À force d’entendre les débutants à la guitare égratigner sa musique, on avait fini par oublier la perfection du film. Célèbre pour avoir tourné, dès 1945, le premier film événement sur la Résistance (La Bataille du rail), René Clément reprend un thème proche avec la même rigueur documentaire, assortie d’un humanisme délicat et tragiquement féerique. Il épin­gle sans pitié la hargne clanique de familles paysannes qui se jalousent et défendent leurs petits intérêts.

Bien avant Charles Laughton et sa légendaire Nuit du chasseur, il s’immisce aussi dans l’imaginaire morbide et franc de l’enfance, avec son lot d’images oniriques lourdes en symboles : un hibou au regard scru­tateur, un poussin à l’agonie… Comme pour remplacer son chien, mort à sa place, Paulette erre sans autre arme que son instinct trop pur, petit animal perdu à qui la Croix-Rouge prend finalement soin de mettre un collier. Brigitte Fossey est bouleversante.


JEUX INTERDITS, René Clément 1952, Brigitte Fossey, Georges Poujouly (guerre societe)@@@ (E)
Au cours de l'Exode de 1940 en France, Paulette, cinq ans, perd ses parents. À l'abandon, elle erre sans savoir où elle va jusqu'au jour où elle rencontre Michel, un petit garçon de dix ans qui la conduit chez lu ...

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JFK, Oliver Stone 1991, Kevin Kostner (histoire)@@


Suite à l'assassinat du président John F. Kennedy, le procureur Jim Garrison remet en cause le rapport du commissaire Warren. Ce dernier avait clôturé l'affaire en trouvant le parfait coupable, Lee Harvey Oswald. Pour Garrisson, il est impossible que l'homme ait agi seul. Persuadé qu'un complot se trame, Garrison explore des pistes occultées et comprend vite que la CIA, le FBI et le Pentagone ont joué un rôle déterminant dans cette affaire.
JFK, Oliver Stone 1991, Kevin Kostner (histoire)@@ (E)
Suite à l'assassinat du président John F. Kennedy, le procureur Jim Garrison remet en cause le rapport du commissaire Warren. Ce dernier avait clôturé l'affaire en trouvant le parfait coupable, Lee Harvey Oswald. ...

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JO Jean Girault 1971, Louis De Funes, Bernard Blier, Claude Gensac, Michel Galabru@@


Un auteur dramatique, Antoine Brisebard, est victime de chantage. Le maître chanteur, Jo, menace de compromettre sa réputation en révélant le passé de sa femme Sylvie.
JO Jean Girault 1971, Louis De Funes, Bernard Blier, Claude Gensac, Michel Galabru@@ (E)
Un auteur dramatique, Antoine Brisebard, est victime de chantage. Le maître chanteur, Jo, menace de compromettre sa réputation en révélant le passé de sa femme Sylvie. ...

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JOE KIDD, John Sturges 1972, Clint Eastwood (western)@@


Début du XXe siècle, au Nouveau Mexique. Des paysans tentent d'obtenir les droits légaux d'exploitation de leurs terres, mais un gros propriétaire américain, Frank Harlan, a fait main basse sur leurs biens et fait régner la terreur.

TELERAMA
Produit et interprété par Clint Eastwood, Joe Kidd est un cocktail très à la mode – de l’époque –, composé de western « made in Italy » (recours à la violence, souvent gratuite) et de western américain des années 70, comme en témoigne la fascination pour des armes inhabituelles. Contrairement aux westerns réalisés par Eastwood lui-même, Clint Eastwood y incarne un héros macho et indestructible, un type de personnage conventionnel, à l’opposé de ceux de ses propres films. Si Joe Kidd laisse une trace dans l’histoire du western, c’est seulement parce qu’il est le seul film où l’on voit un train pénétrer dans un saloon...
JOE KIDD, John Sturges 1972, Clint Eastwood (western)@@ (E)
Début du XXe siècle, au Nouveau Mexique. Des paysans tentent d'obtenir les droits légaux d'exploitation de leurs terres, mais un gros propriétaire américain, Frank Harlan, a fait main basse sur leurs biens ...

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JOHNNY GUITAR, Nicholas 1954, Joan Crawford, Sterling Hayden (western)@


Tenancière d'un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu'elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d'Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local.

TELERAMA
Le film lyrique de Nicholas Ray porte le nom d'un homme, un héros tourmenté et inoubliable entouré de seconds rôles masculins qui ne le sont pas moins — Ben Cooper, en apprenti bandit trop jeune pour mourir, John Carradine, en serviteur de l'ombre qui rentre enfin dans la lumière à l'heure de l'agonie. Et pourtant, dans ce western pas comme les autres, ce sont les femmes qui portent la culotte.

La frustrée Emma Small (terrifiante Mercedes McCambridge) incarne le puritanisme américain, intolérant jusqu'à la haine : ses appels à la délation et au lynchage, son conservatisme social l'apparentent à un sénateur McCarthy en jupons — le scénario, écrit par le « progressiste » Philip Yordan, est une parabole de la « chasse aux sorcières » qui sévissait alors contre les communistes aux Etats-Unis. Emma veut la peau de Vienna, son contraire : une femme libre, indépendante (jouée très virilement par Joan Crawford), propriétaire à poigne d'un saloon-casino, qui assume sa vie dissolue et ses sentiments.

Le duel entre les deux rivales est également visuel : le rouge flamboyant des lavallières de Vienna, puis le blanc immaculé de sa robe de soirée s'opposent aux tenues noires d'Emma. Une symphonie de couleurs que Nicholas Ray orchestre dans une mise en scène au baroque furieux. Et somptueux.
JOHNNY GUITAR, Nicholas 1954, Joan Crawford, Sterling Hayden (western)@ (E)
Tenancière d'un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu'elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d'Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local.

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JONATHAN LIVINGSTONE le goeland, Hall Bartlett 1973 (nature)@@


Jonathan Livingston le goéland est une œuvre de Richard Bach, ancien pilote de l’armée de l’air américaine. Le livre est illustré de photos de goélands prises par Russell Munson

Très beau film aux superbes images, adapté du roman éponyme de Richard Bach, "Jonathan Livingstone le Goéland" raconte l'histoire d'un goéland pas comme les autres qui, dans sa vie, n'a qu'une seule passion : voler. Normal, me direz-vous, pour un oiseau de vouloir voler ? Oui, mais pas voler pour juste trouver sa nourriture, non, Jonathan, lui, veut voler pour voler et aller toujours plus haut, toujours plus vite et être libre.
Il s'apercevra bien vite que son comportement lui vaudra d'être banni par les siens. Et Jonathan se retrouvera condamné à l'exil, seul, mais sans peur ni colère, n'en poursuivra pas moins sa longue quête de connaissances. Il sera seulement triste de ne pouvoir les partager, jusqu'au jour où il va rencontrer des amis. Jonathan va alors découvrir un secret capital : briser les chaînes qui emprisonnent son corps pour libérer sa pensée.
Vous l'aurez compris : "Jonathan Livingstone le Goéland" est un conte philosophique. Une quête de savoir et d'amour où chaque pas nous pousse sans cesse à repousser nos limites pour découvrir qui l'on est et pourquoi l'on est fait. D'où la dédicace, au début du film, "Au Jonathan Livingstone qui sommeille en nous".
Une très belle métaphore de la vie qui nous incite à toujours nous dépasser dans tout ce que nous entreprenons et de poursuivre nos rêves, quel que le soit le prix à payer pour cela, fusse au détriment de sa réputation et de subir les moqueries des autres, voire la haine. Un film qui nous pousse à être soi-même, tout simplement.
Le tout servi par une superbe photographie et des images spectaculaires dans une ambiance musicale envoûtante signée Neil Diamond.
JONATHAN LIVINGSTONE le goeland, Hall Bartlett 1973 (nature)@@ (E)
Jonathan Livingston le goéland est une œuvre de Richard Bach, ancien pilote de l’armée de l’air américaine. Le livre est illustré de photos de goélands prises par Russell Munson

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JOSEFINE MUTZENBACHER, Hans Billian 1976, Patricia Rhomberg (film e)


L'œuvre se présente sous la forme des mémoires d'une prostituée de Vienne, Josefine Mutzenbacher, qui serait née en 1852 et décédée en 1904. Comportant des scènes pornographiques, l'œuvre constitue dans le monde germanophone, depuis sa parution, une des œuvres incontournables de la littérature érotique1.

Joséphine est une jeune fille viennoise très intriguée par le sexe qui vit dans une pension de famille. Après qu'un homme nommé Horak, l'amant de sa voisine lui a fait perdre sa virginité, elle commence une vie sexuelle très active avec d'autres hommes, un ecclésiastique, une autre femme, en trio…. À la suite de la disparition brutale de sa mère, elle entame également une relation sexuelle avec son beau-père. Un pensionnaire qui les a surpris en train de copuler menace le couple de les dénoncer pour inceste et conduit Joséphine à se prostituer à son propre avantage. Par la suite, Joséphine entamera une carrière de prostituée de haut vol qui la mènera à l'ascension sociale qui fera d'elle l'une des courtisanes les plus célèbres de Vienne.
JOSEFINE MUTZENBACHER, Hans Billian 1976, Patricia Rhomberg (film e) (E)
L'œuvre se présente sous la forme des mémoires d'une prostituée de Vienne, Josefine Mutzenbacher, qui serait née en 1852 et décédée en 1904. Comportant des scènes pornographiques ...

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JUGE ET HORS LA LOI, John Huston 1972, Paul Newman, John Huston, Ava Garner, Anthony Perkins, Victoria Principal, Jaqueline Bisset (western)@@


Recherche pour vol, Roy Bean se refugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laisse pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine, Maria Elena, il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, decide a faire regner la loi et l'ordre.

TELERAMA
Sur un scénario de John Milius, le faux magistrat est devenu un vrai héros hustonien : Roy Bean a une vision, celle d'un Ouest de légende qui n'obéirait qu'à sa loi. Il bâtit, quasiment de ses mains, la ville où tout portera son nom. Mais, comme dans tout bon film de John Huston, ce rêve ainsi que sa passion pour l'étoile qu'il n'a pourtant jamais approchée sont voués à l'échec. Paul Newman mène tambour battant ce western picaresque au ton singulier, typique de la façon dont Hollywood revisita le genre dans les années 1970. De costauds seconds rôles l'épaulent : Anthony Perkins, prêtre étrange devenu mentor malgré lui, John Huston en personne, irrésistible en homme-ours, Stacy Keach, qui fait une apparition tonitruante en hors-la-loi albinos. Mais, peu à peu, l'humour fait place à un ton élégiaque, souligné par la belle musique de Maurice Jarre. La dernière partie, tardive - on est en 1919 - sonne comme un requiem : le vieil Ouest n'est plus incarné que par quelques fantômes décrépits, qui se consumeront dans un dernier accès de révolte.
JUGE ET HORS LA LOI, John Huston 1972, Paul Newman, John Huston, Ava Garner, Anthony Perkins, Victoria Principal, Jaqueline Bisset (western)@@ (E)
Recherche pour vol, Roy Bean se refugie dans la petite ville de Vinegaroon ou il est battu et laisse pour mort. Secouru par une jeune Mexicaine, Maria Elena, il revient en ville, élimine ses agresseurs et se proclame juge, decide a f ...

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JUMANJI, Joe Johnston 1995, Robin Williams, Bradley Pierce, Kirsten Dunst, Jonathan Hyde, Bonnie Hunt


Lors d'une partie de Jumanji, un jeu très ancien, le jeune Alan est propulsé sous les yeux de son amie d'enfance, Sarah, dans un étrange pays. Il ne pourra s'en échapper que lorsqu'un autre joueur reprendra la partie et le libérera sur un coup de dés. Vingt-six ans plus tard, il retrouve le monde réel par le coup de dés de deux autres jeunes joueurs, Judy et Peter.

TELERAMA
Vous vous rappelez les règles ? Jumanji est un jeu de plateau qui aspire littéralement ses joueurs et leur fait vivre « pour de vrai » des aventures trépidantes avec une énigme à ­résoudre à chaque tour. Seule condition pour sortir du jeu : terminer la partie. Et gagner, évidemment ! Tout a commencé en 1995 quand le premier Jumanji, avec Robin Williams, avait confronté ses jeunes joueurs à des animaux sauvages surgis de nulle part. En 2017, le jeu se joue désormais sur console mais le principe de base est le même.
Quatre collégiens collés commencent une partie. Chacun se choisit un avatar, et les voilà dans la jungle : le nerd introverti se retrouve en baroudeur surmusclé (Dwayne Johnson, très bon dans l’autodérision), le quarterback beau gosse en scientifique chétif, la coincée, en Lara Croft, et la belle écervelée se découvre dans la peau d’un gros cartographe quadra (Jack Black, très drôle). L’intrigue a peu d’importance : remettre une pierre précieuse au bon endroit et déjouer une bande de motards énervés. Le film ne tient que par les gags (plus ou moins faciles) provoqués par le décalage entre les personnages réels et leur nouveau corps. Quand, par exemple, la fille doit apprendre à faire pipi avec son corps d’homme… On aurait pu prendre d’autres exemples mais celui-là est particulièrement réjouissant.
JUMANJI, Joe Johnston 1995, Robin Williams, Bradley Pierce, Kirsten Dunst, Jonathan Hyde, Bonnie Hunt (E)
Lors d'une partie de Jumanji, un jeu très ancien, le jeune Alan est propulsé sous les yeux de son amie d'enfance, Sarah, dans un étrange pays. Il ne pourra s'en échapper que lorsqu'un autre joueur reprendra la pa ...

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JUMEAUX, Ivan Reitman 1988, Arnold Schwarzenegger, Danny DeVito (comique)@


Quelques généticiens décident de créer un être exceptionnel. Six hommes triés sur le volet sont donc sélectionnés pour féconder Mary Ann Benedict, une jeune femme belle et intelligente. Mary Ann accouche de jumeaux, mais on lui en cache, et on lui annonce la mort du bébé.

TELERAMA
Fort Alamo, en 1953. Dans un laboratoire, des généticiens décident de créer un être exceptionnel. La mère sera Mary Ann Benedict. Quant au père, il n'y en aura pas un, mais six. Le bébé réunira ainsi toutes les qualités génétiques. Bientôt, Mary Ann met au monde des jumeaux, qu'on lui cache, lui annonçant la mort de son bébé. L'un d'eux, Julius, musclé et intelligent, est élevé sur une île paradisiaque. L'autre, Vincent, est placé dans un orphelinat qu'il ne tarde pas à fuir. Trente-cinq ans plus tard, Julius apprend l'existence de son frère, qui est en prison. Les deux hommes se retrouvent. La rencontre de ces jumeaux si différents s'avère pleine de surprises...
JUMEAUX, Ivan Reitman 1988, Arnold Schwarzenegger, Danny DeVito (comique)@ (E)
Quelques généticiens décident de créer un être exceptionnel. Six hommes triés sur le volet sont donc sélectionnés pour féconder Mary Ann Benedict, une jeune femme belle et intell ...

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JUNGLE FEVER, Spike Lee 1991, Wesley Snipes, Annabella Sciorra (societe racisme)@@


À New York, Flipper, un architecte afro-américain, a parfaitement réussi sa carrière et vit heureux en ménage avec Drew. Lorsqu'il prend pour maîtresse Angela, sa secrétaire intérimaire, une Italo-américaine, sa vie est mise sens dessus dessous. Drew le chasse et sa liaison provoque un scandale, entretenu par des préjugés raciaux.

TELERAMA
Un dur constat sur l’intolérance et le racisme, par l’un des maîtres du genre.
Avant son retour en grâce avec BlacKkKlansman (2018), Spike Lee, infatigable militant afro-américain, avait connu ses premières heures de gloire au début des années 1990. Tourné entre le sommet Do the right thing (1989) et le biopic Malcolm X (1992), Jungle Fever relate la liaison impossible, à New York, entre un architecte noir et une secrétaire d’origine italienne. Le racisme est, bien sûr, la véritable « fièvre » du titre, celle qui contamine tous les personnages. Chaque communauté est aussi obsédée l’une que l’autre par la pureté raciale, en témoigne l’utilisation récurrente des mots « quarteron » et « octavon », termes déshumanisants qui renvoient davantage à la zoologie ou aux mathématiques.

La pression sociale s’abattant sur les héros est si forte que, par une sorte de révisionnisme affectif, ils reconsidèrent peu à peu les fondements de leur amour, pour conclure qu’il était uniquement mû par la curiosité ethnique. On reproche souvent au réalisateur d’être démonstratif. Mais il sait aussi prendre de la distance par l’humour (formidable réunion de femmes parlant de leurs hommes), ou magnifier une réalité brute par l’inventivité de sa mise en scène (hypnotique séquence dans un squat d’accros au crack). Jungle Fever est moins prophétique que Do the Right Thing. Il n’en reste pas moins d’une actualité brûlante.

SYNOPSIS
Flipper Purify, jeune architecte noir, a tout pour être heureux. Il est marié, père d'une petite fille, vit dans un quartier huppé et sa carrière au sein du cabinet qui l'emploie s'annonce brillante. Fils d'un ancien pasteur traditionaliste, Flipper passe son temps libre à lutter en faveur des droits des Noirs. On lui impose une secrétaire d'origine italienne, Angela. Flipper et Angela sont attirés l'un par l'autre et deviennent amants. Mais leur liaison provoque le scandale dans leurs communautés respectives, extrêmement racistes. Flipper est mis à la porte de la maison par sa femme, tandis qu'Angela subit de violentes agressions au sein de sa famille. Le couple décide de prendre un appartement...
JUNGLE FEVER, Spike Lee 1991, Wesley Snipes, Annabella Sciorra (societe racisme)@@ (E)
À New York, Flipper, un architecte afro-américain, a parfaitement réussi sa carrière et vit heureux en ménage avec Drew. Lorsqu'il prend pour maîtresse Angela, sa secrétaire intérimaire ...

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JUSQU AU BOUT DE LA NUIT, Gerard Blain 1995, Anicee Alvina (societe)@


François, la soixantaine, est libéré après une longue incarcération et retrouve les siens à Lyon. Éternel révolté contre la société et ses lois, son nouvel et grand amour pour Maria, une jeune femme à la dérive, mère d’une fillette, le pousse à se procurer rapidement de l’argent. François va commettre des exactions qui vont définitivement le perdre1.

TELERAMA
JUSQU AU BOUT DE LA NUIT, Gerard Blain 1995, Anicee Alvina (societe)@ (E)
François, la soixantaine, est libéré après une longue incarcération et retrouve les siens à Lyon. Éternel révolté contre la société et ses lois, son nouvel et gran ...

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JUST MARRIED ou presque, Garry Marshall 1999, Julia Roberts, Richad Gere


C'est la troisième fois que Maggie Carpenter, charmante jeune femme, fuit au moment fatidique du oui devant l'autel et le prêtre. Cette fâcheuse manie lui vaut une certaine notoriété dans la pittoresque bourgade de Hale, dans le Maryland, où l'on attend avec une curiosité narquoise sa quatrième escapade. C'est alors qu'Ike Graham, journaliste new-yorkais en panne d'inspiration, apprend l'histoire de Maggie...

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Vous pouvez sacrifier sans problème cette romance sans intérêt sans passer par l'Autel de ces nouvelles fiançailles entre Roberts et Gere.
JUST MARRIED ou presque, Garry Marshall 1999, Julia Roberts, Richad Gere (E)
C'est la troisième fois que Maggie Carpenter, charmante jeune femme, fuit au moment fatidique du oui devant l'autel et le prêtre. Cette fâcheuse manie lui vaut une certaine notoriété dans la pittoresque bour ...

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JUSTE CAUSE, Arne Glimcher 1995, Sean Connery, Kate Capshaw (thriller)@


Paul Armstrong, honorable professeur de droit de Harvard, farouchement opposé à la peine capitale, est contacté par une vieille femme noire de condition modeste qui l'implore d'assurer la défense de son petit-fils, Bobby Earl Ferguson, condamné à mort pour le viol et l'assassinat d'une fillette de 11 ans.

TELERAMA
Paul Armstrong, un brillant professeur de droit, partisan déclaré de l'abolition de la peine de mort, est contacté par une vieille dame, qui le prie de prendre la défense de son petit-fils, Bobby Earl Ferguson, condamné à mort huit ans auparavant pour le viol et l'assassinat d'une fillette de 11 ans. Armstrong hésite, mais sa femme, Laurie, parvient à le convaincre. Il rend visite à Bobby Earl et découvre un jeune homme cultivé et sympathique, qui avait avoué le meurtre uniquement pour échapper aux sévices que lui faisaient subir les deux enquêteurs. En outre, assure le condamné à mort, un tueur en série lui a confessé avoir commis l'odieux assassinat...
JUSTE CAUSE, Arne Glimcher 1995, Sean Connery, Kate Capshaw (thriller)@ (E)
Paul Armstrong, honorable professeur de droit de Harvard, farouchement opposé à la peine capitale, est contacté par une vieille femme noire de condition modeste qui l'implore d'assurer la défense de son petit-fil ...

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JUSTICE SAUVAGE, John Flynn 1991, Steven Seagal, William Forsythe (thriller)@


Déterminé à retrouver l'assassin qui a tué son partenaire, un policier met en danger sa vie et celle de sa famille.

TELERAMA
Buford Pusser, ancien marine, revient dans sa ville natale du Tennessee. Il s'aperçoit bien vite que tout a changé depuis qu'un gang a installé un bar et une salle de jeu qui lui permettent de diriger un réseau de prostitution et de trafic d'alcool. Après une pénible expérience aux mains des criminels, Buford se présente au poste de shérif et est élu. Il entreprend alors de nettoyer la région. Armé d'un simple bâton, il poursuit inlassablement son oeuvre d'épuration, frappant trafiquants et malfrats jusqu'à ce qu'ils finissent par quitter la ville...
JUSTICE SAUVAGE, John Flynn 1991, Steven Seagal, William Forsythe (thriller)@ (E)
Déterminé à retrouver l'assassin qui a tué son partenaire, un policier met en danger sa vie et celle de sa famille.

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Buford Pusser, ancien marine, revient dans sa ville natale du Tennessee. I ...

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KATIA, Robert Siodmak 1959, Romy Schneider, Kirt Jurgens (histoire)@@


En visite dans un pensionnat de jeunes filles, le Tsar Alexandre II est immédiatement séduit par la belle et surprenante Katia. Très vite, leur relation et leur amour ne laisse plus de place au doute, mais sans prestigieuses origines la pauvre jeune fille n'a pas sa place à la cour du Tsar. Folle de chagrin, elle doit quitter la Russie.

TELERAMA
A peine sortie de la série des Sissi, Romy Schneider rempile, prisonnière de son personnage fréquentant les allées du pouvoir. Robert Siodmak plonge avec volupté dans l’imagerie d’Epinal pour décrire les relations adultères de Katia et de son prince charmant, le tsar progressiste (la morale est sauve !).
Ce mélodrame est dominé par la haute et élégante stature de Curd Jürgens. Il ravira les adeptes de tragédies sentimentales et marquera la fin des aventures de Romy chez les rois. Avec Visconti, Cavalier et Welles, une nouvelle carrière commençait pour elle.
KATIA, Robert Siodmak 1959, Romy Schneider, Kirt Jurgens (histoire)@@ (E)
En visite dans un pensionnat de jeunes filles, le Tsar Alexandre II est immédiatement séduit par la belle et surprenante Katia. Très vite, leur relation et leur amour ne laisse plus de place au doute, mais sans prestigi ...

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KES, Ken Loach 1969,David Bradley, Colin Welland societe)@@


Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. Sa mère ne s'occupe guère de lui son frère aîné Jude, le traite en souffre-douleur. Quelques petits travaux avant l'heure d'ouverture de l'école et de menus larcins lui procurent un peu d'argent de poche. A l'école, Billy est distrait indiscipliné, entouré de camarades et de professeurs plus hostiles qu'amicaux.. Un jour, Billy déniche un jeune rapace; il vole alors dans une librairie un traité de fauconnerie et entreprend de dresser l'oiseau. Il se donne tout entier à cette tâche et lorsqu'un professeur, attentif, lui demande d'exposer à la classe l'art de dresser un faucon, Billy réussit à intéresser tous ses camarades...Mais le gamin a détourné une petite somme d'argent que son frère lui avait confiée pour jouer aux courses : Jude se vengera en tuant l'oiseau, le seul ami de l'enfant.

cinephile54
Instantanément, les paroles du "Petit Prince" me sont venues en tête...Très beau film, sur non seulement l'attachement d'un enfant pour un faucon, mais sur les brimades, les vexations, la maltraitance, à l'école, à la maison, entre enfants et de la part de certains enseignants...Une période scolaire pas si lointaine, en Angleterre, il y a 50 ans, semblable à celle, en France quelques 10/20 ans antérieurement. Les coups de règles sur les mains existaient chez nous (les brimades aussi, pour peur que l'on soit différent...). Cet enfant, rejeté d'un peu partout, non protégé par sa mère, subissant la violence de son frère et celle des autres élèves, isolé, sans ami(e)s, va créer un lien avec un faucon. Le faucon est le symbole, l'emblème solaire chez les Incas du Pérou, En Egypte, il était le prince des oiseaux, de par sa force et sa beauté, Il est symbole solaire de supériorité, d'ambition, d'esprit, de lumière et de liberté...Très beau film...
KES, Ken Loach 1969,David Bradley, Colin Welland societe)@@ (E)
Billy Casper vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, à Barnsley, dans le Yorkshire. Il a une douzaine d'années et l'univers dans lequel il vit ne correspond pas à son attente. Sa mèr ...

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KILLING REAGAN, Rod Lurie 1981, Tim Matheson, Cynthia Nixon (histoire bio)@


Seulement deux mois après le début de son mandat présidentiel, Ronald Reagan est proche de la mort après s'être fait tirer dessus et que la balle se soit logée à quelques centimètres de son coeur. Sa guérison a été remarquable - ou du moins en apparence. Reagan a été gravement blessé, ce qui l'a forcé à faire face à un défi que peu d'hommes ont l'habitude de rencontrer.

TELERAMA
KILLING REAGAN, Rod Lurie 1981, Tim Matheson, Cynthia Nixon (histoire bio)@ (E)
Seulement deux mois après le début de son mandat présidentiel, Ronald Reagan est proche de la mort après s'être fait tirer dessus et que la balle se soit logée à quelques centimètres de ...

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KOLYA, Jan Sverak 1996


Tchécoslovaquie, 1988. Depuis que son frère a fui à l'Ouest, Frantisek Louka a été évincé de l'Orchestre philharmonique de Prague. Désormais sans emploi, le quinquagénaire vivote. Habitué à papillonner d'une femme à l'autre mais criblé de dettes, il se résout à accepter un mariage blanc avec une jeune mère de famille russe. Peu de temps après leur union, cette dernière rejoint son amant marié en RFA, laissant à Louka la charge de Kolya, son fils de 5 ans.
KOLYA, Jan Sverak 1996 (E)
Tchécoslovaquie, 1988. Depuis que son frère a fui à l'Ouest, Frantisek Louka a été évincé de l'Orchestre philharmonique de Prague. Désormais sans emploi, le quinquagénaire vivot ...

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KRAMER CONTRE KRAMER, Robert Benton 1979, Dustin Hoffman, Meryl Streep (societe)@@@


Ted Kramer rentre chez lui, heureux de pouvoir annoncer à Joanna qu'il s'est vu confier une importante campagne de publicité, récompense d'un dévouement à toute épreuve aux intérêts de son entreprise. Cependant, Joanna ne lui en laisse pas le loisir. Elle lui déclare tout de go qu'elle le quitte et s'en va sans attendre, lui laissant la charge de Billy, leur fils. Tant bien que mal, Ted s'organise, entre travail, courses, ménage, toasts brûlés et réunions de parents d'élèves.

TELERAMA
En plein boom, dans les années 70-80, le divorce était alors le grand thème de société dont on aimait à débattre à longueur d'éditoriaux et de fictions en tout genre. Kramer contre Kramer en illustre méthodiquement toutes les tribulations, petits tracas et grands déchirements. Avec, petit supplément de modernité « d'époque », le point de vue d'un père « abandonné », obligé d'assumer seul, du jour au lendemain, le quotidien de son petit garçon.
Oscar du meilleur film en 1979, cette étude de moeurs est restée, peu ou prou, dans les mémoires des spectateurs, le film de référence sur le sujet. Qui, d'une rediffusion à l'autre de cette oeuvre presque trentenaire, n'a pas trituré son mouchoir devant la détresse de Ted Kramer, papa new-yorkais débordé et aimant (Dustin Hoffman, débordant de charme) ? Qui n'a pas senti, comme le jeune Billy, son petit coeur balancer, au jardin public, entre l'étreinte paternelle et le regard embué de la mère prodigue (Meryl Streep, que le film contribua à révéler) ?...
Certes, Robert Benton joue à fond la carte de l'attendrissement, appuyant avec toute son habileté de faiseur hollywoodien sur la détresse de l'enfant et le désarroi des parents. Mais, grâce à la verve et à la sensibilité des comédiens, à l'humour et à la justesse de scènes très quotidiennes (un repas maladroitement improvisé, une engueulade père-fils, un rendez-vous galant raté...), Benton ne fait pas la morale, ne prend parti pour aucun de ses personnages paumés, blessés et malgré tout pleins d'espoir, et son film reste, encore aujourd'hui, étonnamment tendre et vivant.
KRAMER CONTRE KRAMER, Robert Benton 1979, Dustin Hoffman, Meryl Streep (societe)@@@ (E)
Ted Kramer rentre chez lui, heureux de pouvoir annoncer à Joanna qu'il s'est vu confier une importante campagne de publicité, récompense d'un dévouement à toute épreuve aux intérêts de ...

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L AFFAIRE PELICAN Alan J. Pakula 1993, Julia Roberts@@


À Washington, deux juges de la Cour suprême, Rosenberg et Jensen, sont assassinés par Khamel, un tueur commandité par une mystérieuse organisation.

TELERAMA
Histoire poisseuse de parti financé par un magnat du pétrole. Cinéaste du complot par excellence, Pakula confirme son talent pour les thrillers politiques.

Le juge Rosenberg se confie à un jeune journaliste. Un peu plus tard, on voit ce même juge, puis un de ses collègues de la Cour suprême se faire assassiner...

Nous sommes dans un thriller politique. Les morceaux du puzzle s'imbriquent peu à peu, le temps que se rencontrent les deux pièces majeures : une étudiante qui a flairé le pot aux roses et le journaliste du début, bien décidés à faire éclater la vérité. Pour incarner cet idéal de l'individu rétablissant la justice au nez des magouilleurs, si haut placés soient-ils, pouvait-on rêver mieux que Julia Roberts et Denzel Washington ?

Ça tombe comme des mouches autour d'eux. On sent l'air du temps dans cette histoire de magnat du pétrole qui finance une campagne présidentielle et qui est en butte aux attaques des défenseurs d'une réserve ornithologique. Porté par des acteurs agréables et une intrigue à tiroirs, ce « Pélicangate » redonnait à Pakula un souffle, sinon des ailes.
L AFFAIRE PELICAN Alan J. Pakula 1993, Julia Roberts@@ (E)
À Washington, deux juges de la Cour suprême, Rosenberg et Jensen, sont assassinés par Khamel, un tueur commandité par une mystérieuse organisation.

TELERAMA
Histoire poisseuse de parti financ&e ...

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L AFFAIRE THOMAS CROWN, Norman Jewison 1968, Steve Mc Queen, Faye Dunaway


Le millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même.
L AFFAIRE THOMAS CROWN, Norman Jewison 1968, Steve Mc Queen, Faye Dunaway (E)
Le millionnaire Thomas Crown concocte et exécute un plan brillant pour voler une banque sans avoir à faire le moindre travail lui-même. ...

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L AFRICAIN, Philippe de Broca 1983, Catherine Deneuve, Philippe Noiret (aventure)@@


Victor, amoureux de la nature, a trouvé le repos dans une idyllique contrée de l'Afrique centrale. L'arrivée intempestive de son ex-femme menace son univers paradisiaque. Celle-ci, chargée de dénicher un paradis perdu, veut en effet implanter dans la région un village-vacances pour touristes fortunés.

TELERAMA
Victor, biologiste bourru, réfugié dans un des derniers sanctuaires sauvages de la planète, voit débarquer Charlotte, tornade blonde, cadre du Club Med, bien décidée à « faire aller de l'avant » ce petit coin de paradis des éléphants. La divine emmerdeuse n'est rien d'autre que l'épouse de Victor. Le combat peut commencer entre le pachyderme misanthrope et l'entreprenante gazelle, au milieu de la forêt vierge, de vilains trafiquants d'ivoire, et de Pygmées qui n'ont rien demandé à personne.

Dans les années 1960, Philippe de Broca, grand orfèvre du cinéma rocambolesque de haute volée, faisait virevolter Jean-Pierre Cassel, puis Bébel, en Chine et à Rio. Vingt ans après, son héros prenait les traits débonnaires et épicuriens de Philippe Noiret, et le sens du rythme du réalisateur prenait aussi un peu d'embonpoint. Mais tout de même : un décor de rêve (le Kenya), un zeste de message écolo (Philippe de Broca était membre du Fonds mondial pour la nature), et l'éternel couple dont l'amour est proportionnel aux chamailleries. Et puis Deneuve est irrésistible quand elle est survoltée... — Guillemette Odicino
L AFRICAIN, Philippe de Broca 1983, Catherine Deneuve, Philippe Noiret (aventure)@@ (E)
Victor, amoureux de la nature, a trouvé le repos dans une idyllique contrée de l'Afrique centrale. L'arrivée intempestive de son ex-femme menace son univers paradisiaque. Celle-ci, chargée de dénicher un p ...

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L AIGLE S EST ENVOLE, John Sturges 1976, Michael Caine, Robert Duvall (guerre shoah)@@


En 1943, Kurt Steiner, un colonel allemand emprisonné pour avoir aidé une jeune femme juive à fuir, accepte une mission ultra-secrète en échange de sa libération et de celle de ses hommes. Il est secondé par Liam Devlin, membre de l'ira. L'opération aigle, ordonnée par Hitler, consiste à enlever Winston Churchill pour déstabiliser les alliés. Isolé en territoire allié, le commando dirigé par Steiner va risquer sa vie à chaque instant.

TELERAMA
1943. Un commando allemand est chargé de capturer Churchill. Humour et ironie… Michael Caine, “king of” nonchalance, fait merveille.

Le romancier Jack Higgins a inventé cette mission secrète allemande : kidnapper Churchill… Le roman fut un énorme succès et le film le suit de quelques mois. Avant d’accepter le rôle du militaire d’élite et forte tête, fidèle au Reich mais antinazi, Michael Caine avait refusé celui finalement dévolu à Donald Sutherland de l’officier de l’IRA rallié aux nazis par hostilité aux Anglais.

Autre singularité, le deuxième traître est une Afrikaner dont les parents ont été jetés en camp de concentration par les Anglais pendant la guerre des Boers : « Vous croyiez que c’était une invention allemande ? » lance-t-elle. Le début est un régal d’acteurs anglo-saxons jouant les nazis. Ça se gâte un peu quand le commando arrive en Angleterre : l’histoire devient confuse et alterne efficacité et kitsch. Dans son autobiographie, Michael Caine accuse John Sturges d’avoir bâclé l’affaire et regrette que la production anglaise se soit laissé abuser par le « grand cinéaste hollywoodien ».
L AIGLE S EST ENVOLE, John Sturges 1976, Michael Caine, Robert Duvall (guerre shoah)@@ (E)
En 1943, Kurt Steiner, un colonel allemand emprisonné pour avoir aidé une jeune femme juive à fuir, accepte une mission ultra-secrète en échange de sa libération et de celle de ses hommes. Il est se ...

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L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funes, Coluche (comique)@@@


Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Tricatel, le roi de la cuisine sous vide, en le conviant à une émission de télévision. Toutefois, Charles perd le goût et l'odorat. Aussi Gérard accepte-t-il de le remplacer.

TELERAMA
Louis de Funès était de retour sur les plateaux après deux infarctus. Une équipe de réanimation était présente et les assureurs sur les dents, mais de Funès se détendit grâce à Coluche, qui n’hésitait pas à le taquiner. Entre eux se laisse deviner une vraie tendresse filiale. L’émotion affleure dans la scène, sur la piste de cirque, où le fils découvre son père sous une épaisse couche de mousse.

Le géant du rire est ému à l’écran (ce n’est pas si souvent) devant ce grand benêt qui rêve d’être clown mais a tout de même un sacré palais. Quand, lors d’une émission de télé, l’héritier ridiculise Tricatel (Julien Guiomar, grand second rôle) en étant aussi doué que papa, c’est drôle. Parce que les gentils gastronomes l’emportent sur les méchants précurseurs de la malbouffe façon Jacques Borel. Et parce que cela sent joliment la relève.
L AILE OU LA CUISSE, Claude Zidi 1976, Louis de Funes, Coluche (comique)@@@ (E)
Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Gérard, lui succède, mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Trica ...

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L AMANT, Jean-Jacques Annaud


L'Indochine, dans les années 1930. Une Française de 15 ans et demi vit avec sa mère, une institutrice besogneuse, et ses deux frères pour lesquels elle éprouve un étrange mélange de tendresse et de mépris. Sur le bac qui la conduit vers Saigon et son pensionnat, elle fait la connaissance d'un élégant Chinois au physique de jeune premier. L'homme a l'air sensible à son charme et le lui fait courtoisement savoir. Elle accepte de le revoir régulièrement.

TELERAMA
Il ne reste pas grand-chose de Duras dans cette adaptation. L’écrivain, se sentant dépossédée (moyennant finance) de son œuvre, écrivit L’Amant de la Chine du Nord, à la manière du film qu’elle aurait peut-être tiré de son récit primitif. Annaud a filmé une passion charnelle entre deux personnes étrangères à leurs propres milieux. C’est du cinéma illustratif, pollué par l’image publicitaire. L’obsession de la beauté plastique conduit à un film bizarrement sage et transparent.
L AMANT, Jean-Jacques Annaud (E)
L'Indochine, dans les années 1930. Une Française de 15 ans et demi vit avec sa mère, une institutrice besogneuse, et ses deux frères pour lesquels elle éprouve un étrange mélange de tendresse ...

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L ANIMAL, Claude Zidi 1977, Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch (comique)@@


À ses risques et périls, un cascadeur multiplie les prouesses pour reconquérir le coeur de sa partenaire.

TELERAMA
“ Du pain béni pour l'ultra actif Belmondo, prenant souvent de gros risques, reste une histoire assez fade, la cerise Welch relève le tout. ”
L ANIMAL, Claude Zidi 1977, Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch (comique)@@ (E)
À ses risques et périls, un cascadeur multiplie les prouesses pour reconquérir le coeur de sa partenaire.

TELERAMA
“ Du pain béni pour l'ultra actif Belmondo, prenant souvent de gros risques, r ...

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L ANNEE DERNIERE A MARIENBAD, Alain Resnais 1961, Delphine Seyrig, Sacha Pitoeff(societe)@@


Une soirée théâtrale dans un somptueux palace d'une ville d'eau allemande. Un homme très élégant rencontre une femme et s'efforce de la persuader que, l'année précédente, à Marienbad, elle avait promis de tout quitter pour vivre avec lui. La femme ne se souvient absolument pas d'avoir eu une telle conversation avec lui. L'homme la poursuit pourtant et la harcèle, parfois doucereux, quelquefois inquiétant.
L ANNEE DERNIERE A MARIENBAD, Alain Resnais 1961, Delphine Seyrig, Sacha Pitoeff(societe)@@ (E)
Une soirée théâtrale dans un somptueux palace d'une ville d'eau allemande. Un homme très élégant rencontre une femme et s'efforce de la persuader que, l'année précédente, à ...

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L ANNEE DU DRAGON, Michael Cimino 1985, Mickey Rourke, John Lone (thriller)@@


Le capitaine Stanley White, ancien vétéran de la Guerre du Vietnam et fils d'immigrés d'origine polonaise, est un policier à New York.

TELERAMA
Il apparaît de dos, silhouette de cow-boy à la moderne solitude, chapeau et cache-poussière. Ce héros fatigué, revenu d’une guerre dont plus personne n’est fier, a décidé d’entamer sa croisade contre le crime. Il ira jusqu’au bout, et aura, comme tout bon justicier, un dernier geste de magnanimité. Pour gagner, il donnera même une mission à deux religieuses… Un polar ? Plutôt un western dans un Chinatown pluvieux, avec une célèbre et brillante scène de fusillade au Shanghai Palace, le restaurant qui a tout d’un saloon tenu par des méchants. Ces Chinois-là ne sont plus ceux du XIXe siècle, immigrants exploités et tués à la tâche dans la construction des chemins de fer. Devenus gangsters, ils contrôlent la rue et rackettent les commerçants italo-américains. Chacun son tour, semble ricaner Michael Cimino, qui fut taxé à tort de racisme à la sortie du film.
Le cinéaste est, de fait, devenu cynique, cinq ans après l’échec monumental de La Porte du paradis, son western-épopée. Mais son énergie reste entière, indémodable, dans les poursuites comme dans les explosions de violence.
L ANNEE DU DRAGON, Michael Cimino 1985, Mickey Rourke, John Lone (thriller)@@ (E)
Le capitaine Stanley White, ancien vétéran de la Guerre du Vietnam et fils d'immigrés d'origine polonaise, est un policier à New York.

TELERAMA
Il apparaît de dos, silhouette de cow-boy à ...

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L ANNEE JULIETTE, Philippe Le Guay 1995, Fabrice Luchini (sentimental)@@


Au retour d'un congrès médical, Camille est attendu à l'aéroport par Clémentine, sa maîtresse. Celle-ci lui a réservé une surprise : elle a quitté son mari pour venir s'installer chez lui. Peu enthousiasmé par cette perspective, Camille cherche un subterfuge pour décourager la jeune femme sans la blesser. S'avisant qu'il a pris à l'aéroport la valise de Juliette Graveur, une flûtiste, il saisit l'occasion et fait croire à Clémentine qu'elle est sa maîtresse.

TELERAMA
Pour échapper à sa maîtresse, Camille s’invente une autre liaison. Esthétique téléfilm dans lequel Luchini rend attachant un personnage qui devrait agacer.
Camille n‘aime pas faire souffrir. D‘ailleurs, il est anesthésiste. Et personne comme lui - ne sait raconter des histoires aux enfants, au moment de les endormir. Le problème, c‘est que Camille raconte aussi des histoires aux adultes ! Quand Clémentine, sa maîtresse, lui annonce qu‘ils vont pouvoir vivre ensemble - elle a enfin parlé à son mari -, Camille se fige… Est-il bien sûr d‘aimer Clémentine à ce point, alors qu‘il est incapable de choisir entre deux couleurs pour les murs de son appartement ? Immature Camille ! Le voilà qui s‘invente une liaison cachée : désormais, il y a une Juliette dans sa vie ! Et cette Juliette fictive devient un bouclier bien pratique, derrière lequel Camille va se cacher, chaque fois qu‘il se trouve dans l‘embarras.

L‘astuce de ce scénario - un peu mince, mais si drôle -, c‘est qu‘en fait Juliette existe. Dans l‘urgence, Camille a donné le nom d’une flûtiste, entendu dans un aéroport. Dès lors, sa vie se complique. À ses amis, il doit faire croire à l‘existence de Juliette. Et lui ne rêve plus que de la rencontrer ! Son appartement se remplit d‘accessoires : robes, rouges à lèvres, parfums… La chimère se fait de plus en plus obsédante.

Philippe Le Guay, en fait, illustre une idée très proustienne : le rêve est plus fort que la réalité. Et l’on n‘est jamais comblé lorsqu‘on caresse trop à l‘avance l‘espoir de vivre un moment de bonheur. Tout cela nous est dit légèrement, au son d‘un concerto de Mozart et sur le ton de la comédie. N’empêche, la gravité rôde. Autour de Camille, tout le monde souffre de mal aimer. Et la scène dans laquelle il tente d’habiller une amie avec l’une des « robes de Juliette », amoureusement choisies dans une boutique, est bien troublante. Pendant un bref moment, Camille devient le cousin lointain de James Stewart, dans Vertigo (Sueurs froides), d’Hitchcock.

Vertige furtif, que Fabrice Luchini traduit à merveille. Œil pétillant, visage angélique, regard têtu, il nous fait accepter dans un sourire la mauvaise foi désarmante de Camille. Pour ses admirateurs : un véritable récital.
L ANNEE JULIETTE, Philippe Le Guay 1995, Fabrice Luchini (sentimental)@@ (E)
Au retour d'un congrès médical, Camille est attendu à l'aéroport par Clémentine, sa maîtresse. Celle-ci lui a réservé une surprise : elle a quitté son mari pour venir s'installer ...

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L APPAT, Anthony Mann 1953, James Stewart, Janet Leigh (western)@@


Un ranger, un chercheur d'or et un soldat convoient un criminel et sa compagne pour toucher une prime promise par les autorités. D'un esthétisme à couper le souffle avec ses paysages sublimement filmés, ce chef-d'uvre se distingue également par la densité psychologique de ses personnages en perpétuel conflit.

TELERAMA
James Stewart, hirsute et solitaire, est surprenant à contre-emploi : errant pathétique, en proie à d’inavouables tourments. Derrière le cynisme apparent, on devine l’humanité d’Anthony Mann.

Entre 1950 et 1955, James Stewart joue dans cinq westerns, tous remarquables et réalisés par Anthony Mann. Cet Appât est sans doute le plus inquiétant, le plus beau aussi. Howard Kemp, chasseur de primes cynique et cupide, taciturne et individualiste, Roy, un officier cassé de son grade, Jesse, un vieux chercheur d’or, surveillent Ben, un bandit qu’ils ont maîtrisé, et Lina, la jeune fille orpheline qui l’accompagne.

La route est longue pour toucher la récompense, et les tensions sont de plus en plus fortes au milieu de la montagne grandiose. Amas de rochers éboulés, rivières aux rapides impétueux deviennent les allégories lumineuses des dangers rencontrés et des oppositions exacerbées. Un coup de feu qui troue le lourd silence, un poing qui s’écrase sur un visage : la violence explose en moments très brefs mais intenses. Le regard fatigué, James Stewart dévoile l’errance pathétique d’un homme en proie à d’inavouables tourments personnels. Par-delà son cynisme apparent et son agressivité désenchantée sourd pourtant une superbe humanité.
L APPAT, Anthony Mann 1953, James Stewart, Janet Leigh (western)@@ (E)
Un ranger, un chercheur d'or et un soldat convoient un criminel et sa compagne pour toucher une prime promise par les autorités. D'un esthétisme à couper le souffle avec ses paysages sublimement filmés, ce chef-d ...

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L ARMEE DES OMBRES, Jean-Pierre Melville 1969, Lino Ventura, Paul Meurice, Jean-Pierre Cassel, Simone Signoret (guerre)@@@


En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une sentinelle. À Marseille, il est chargé avec Félix et Le Bison d'exécuter Doinot, qui les a trahis.

TELERAMA
La vie clandestine des membres d’un réseau de la Résistance, magistralement mise en scène par Melville, qui a puisé dans le roman de Joseph Kessel et dans ses propres souvenirs. La distribution est époustouflante.
On parlerait de chef-d’œuvre si cette notion galvaudée ne renvoyait pas aussi souvent à l’art officiel. Officiel, le film se refuse à l’être, malgré son poids historique. Ancien résistant gaulliste, Jean-Pierre Melville l’a porté en lui vingt-cinq ans et n’a pu le réaliser qu’à la fin de sa carrière. C’est un regard démystifiant et grave à la fois sur la Résistance et ses hommes de l’ombre. Il montre un quotidien soumis à une tension permanente, où chacun doit se cacher, attendre, guetter, fuir, et parler le moins possible. Cette forme extrême d’engagement tend au cauchemar dépouillé. Elle exige de se salir les mains (l’exécution des traîtres) et surtout de se battre avec soi-même, ses doutes, sa lâcheté et sa peur.
Filmant ces combattants clandestins comme des fantômes, des morts en sursis, Melville loue leur courage et leur abnégation sans céder à l’imagerie héroïque. L’Armée des ombres est une épure funèbre et hypnotique dans laquelle les hommes et les femmes, bien que liés par des convictions très fortes, sont immanquablement seuls. Au bout du compte, c’est par le biais de cette solitude mélancolique que ces silhouettes souveraines rejoignent le mythe.
L ARMEE DES OMBRES, Jean-Pierre Melville 1969, Lino Ventura, Paul Meurice, Jean-Pierre Cassel, Simone Signoret (guerre)@@@ (E)
En octobre 1942, Philippe Gerbier est interné dans un camp français puis transféré au quartier général de la Gestapo de l'hôtel Majestic à Paris. Il s'en évade en tuant une senti ...

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L ARNAQUE, George Roy Hill 1973, Paul Newman, Robert Redford (musical)@@@


Une bande de trois petits arnaqueurs dépouille par hasard un convoyeur de fonds d'un grand bandit de la pègre de New York. Celui-ci cherche à se venger et tue Luther, un des arnaqueurs qui a participé au vol. Avant de se faire assassiner, Luther remet à Johnny Hooker la carte de visite d'un ancien grand faisandier : Henry Gondorff. Johnny se rend donc à Chicago pour rencontrer Henry.

TELERAMA
Au son du ragtime, une évocation nostalgique de l’Amérique des années 1930, avec Newman et Redford. Le mélange d’humour et de vengeance fait mouche.

En 1974, l'année où L'Arnaque rafla sept oscars, dont celui du meilleur film, à la barbe (souillée de vomi) de L'Exorciste, Hollywood fit le choix du classicisme : une bonne vieille comédie malicieuse et nostalgique sur l'Amérique de la Grande Dépression, à l'opposé des brûlots contestataires des jeunes-turcs du Nouvel Hollywood (Scorsese, Coppola...). L'inoubliable ritournelle - le piano ragtime, bande-son des films burlesques des années 1910-1920 - a évidemment contribué au charme anachronique de l'ensemble.

Déjà rétro au moment de sa sortie, l'image sépia n'avait aucune raison de vieillir. Et si l'on ajoute qu'on peut y admirer les deux plus belles paires d'yeux bleus de l'histoire du cinéma (le couple Redford-Newman, déjà à l'unisson, en 1969, dans Butch Cassidy et le Kid, du même George Roy Hill), on comprend pourquoi ce film est devenu indémodable. Comme dans tous les films reposant sur une machination, le plaisir le plus évident consiste à se laisser manipuler. Un plaisir intact.
L ARNAQUE, George Roy Hill 1973, Paul Newman, Robert Redford (musical)@@@ (E)
Une bande de trois petits arnaqueurs dépouille par hasard un convoyeur de fonds d'un grand bandit de la pègre de New York. Celui-ci cherche à se venger et tue Luther, un des arnaqueurs qui a participé au vol. Ava ...

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L AS DES AS Gerard Oury 1982, Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier


Jo Cavalier, qui fut pendant la Grande Guerre l'un des pilotes les plus héroïques de la toute nouvelle aviation, est devenu l'entraîneur de l'équipe française de boxe. Le 1er août 1936, il conduit celle-ci aux Jeux olympiques de Berlin. Dans le train, un garçon de 10 ans, Simon Rosenblum, reconnaît Jo et lui demande un autographe.
L AS DES AS Gerard Oury 1982, Jean-Paul Belmondo, Marie-France Pisier (E)
Jo Cavalier, qui fut pendant la Grande Guerre l'un des pilotes les plus héroïques de la toute nouvelle aviation, est devenu l'entraîneur de l'équipe française de boxe. Le 1er août 1936, il conduit celle ...

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L AVENTURE C EST L AVENTURE, Claude Lelouch, Lino Ventura, Jacques Brel, Aldo Maccione (policier)@@


Des truands de la vieille école délaissent leurs méthodes traditionnelles, devenues démodées, afin de se recycler dans les affaires et la politique. Ils se lancent donc dans de plus rentables enlèvements de stars du show-biz, de diplomates et autres leaders suprêmes. Ces malfrats, grands amateurs de spaghettis, parcourent le monde en utilisant les contradictions de l'époque. Élevant la maladresse au rang d'art, ils emportent le magot à chacun de leurs candides méfaits.

TELERAMA
Voilà le genre de film dont on gardait un souvenir amusé. À le revoir, on déchante. La faute à un scénario décousu qu’on soupçonne improvisé. Mais les comédiens profitent de cette anarchie. On rit souvent de leurs inventions complices : le débutant Aldo Maccione et sa démarche de séducteur, Brel en pirate de l’air belge. C’est ­aussi cela, Lelouch : tirer le meilleur parti des comédiens…
L AVENTURE C EST L AVENTURE, Claude Lelouch, Lino Ventura, Jacques Brel, Aldo Maccione (policier)@@ (E)
Des truands de la vieille école délaissent leurs méthodes traditionnelles, devenues démodées, afin de se recycler dans les affaires et la politique. Ils se lancent donc dans de plus rentables enlève ...

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L EFFRONTEE, Claude Miller 1985, Charlotte Gainsbourg, Bernadette Lafont


Charlotte, treize ans, vit au bord du lac Léman, avec son père Antoine, son frère aîné, Jacky, et Léone, sa "nounou," autrement dit la jeune femme qui l'a élevée. Charlotte est une adolescente plutôt timide et rêveuse qui est fascinée par une pianiste prodige de son âge.
L EFFRONTEE, Claude Miller 1985, Charlotte Gainsbourg, Bernadette Lafont (E)
Charlotte, treize ans, vit au bord du lac Léman, avec son père Antoine, son frère aîné, Jacky, et Léone, sa "nounou," autrement dit la jeune femme qui l'a élevée. Charlotte es ...

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L EMMERDEUR Francis Veber 1973, Jacques Brel, Lino Ventura (comique thriller)@@


Ralph Milan est un tueur à gages implacable. Caché dans une chambre d'hôtel, il opère sa nouvelle mission : exécuter Louis Randoni, un fâcheux témoin, mais les préparatifs de Milan sont contrariés par la présence de François Pignon. Dans la pièce voisine, ce voyageur dépressif, abandonné par sa femme, tente de se suicider en se pendant à la tuyauterie de la salle de bains et provoque une inondation dans la chambre de Milan.
L EMMERDEUR Francis Veber 1973, Jacques Brel, Lino Ventura (comique thriller)@@ (E)
Ralph Milan est un tueur à gages implacable. Caché dans une chambre d'hôtel, il opère sa nouvelle mission : exécuter Louis Randoni, un fâcheux témoin, mais les préparatifs de Milan sont ...

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L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978, Tatsuya Fuji, Kazuko Yoshiyuki drame)@@


Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service militaire. Le mari, devenu encombrant, est étranglé et jeté dans un puits. Cependant, les amants criminels sont contraints à la prudence car une enquête est ouverte et le fantôme de Gisaburo apparaît.

TELERAMA
“ Crime et châtiment. Monde crépusculaire, sensuel et fantomatique pour un film dont le titre exprime bien le sens ultime. Neige et brouillard ”
“ La sexualité féminine comme figure de résistance pour échapper à une société oppressive‚ dont les fantômes sont les spectres...! ”
L EMPIRE DE LA PASSION, Nagisa Oshima 1978, Tatsuya Fuji, Kazuko Yoshiyuki drame)@@ (E)
Un village japonais en 1895. Le vieux conducteur de pousse-pousse Gisaburo n'a plus la force, le soir, d'honorer sa femme, Seki. Insatisfaite sexuellement, elle trouve un amant en la personne du jeune Toyoji, de retour du service militaire. ...

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L EMPIRE DES SENS, Nagisa Ōshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (film e)@@


Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une escalade érotique sans limites. Ne réfrénant plus ses ardeurs, Kichizo devient violent avec les femmes qu'il fréquente. Tandis que Sada s'oublie dans les bras d'autres hommes, en pensant à Kichizo.

TELERAMA
Sa sortie, en 1976, créa un scandale au Japon : c'était la première fois qu'on y montrait l'acte sexuel sans détour. Le film fut censuré ; Oshima, poursuivi. Depuis, les moeurs ont un peu évolué. L'Empire des sens, lui, reste inépuisable. Aujourd'hui comme hier, il nourrit bien des interprétations, signe d'une évidente santé.

A l'origine, le film devait s'appeler Corrida de l'amour. Il s'agit bien en effet d'une cérémonie sacrificielle, fascinante et dérangeante. Ce qui est en jeu, ici, c'est la puissance dévorante du sexe, son obsession, sa spirale infernale. Plus Sada et Kichizo font l'amour, plus ils s'éloignent imperceptiblement du monde, mais aussi l'un de l'autre. Car le désir de Sada est sans fin. Dans cette histoire d'amour absolu, tout est magnifiquement ­réduit à la taille d'un sexe d'homme. Point de lyrisme ni d'obscénité, mais une vision poétiquement triviale, dépassionnée, joyeuse (le couple rit souvent) et morbide. Le huis clos se transforme peu à peu en piège étouffant et jouissif à la fois, où les limites de la vie et du plaisir sont sans cesse repoussées. Et c'est, en toute logique, que la mort couronne cette relation charnelle, violente et mystérieuse
L EMPIRE DES SENS, Nagisa Ōshima 1976, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji (film e)@@ (E)
Kichizo, le propriétaire d'une auberge, a des pulsions sexuelles qu'il a bien du mal à contrôler. Notamment envers Sada, sa servante, une ancienne geisha. Ils entament une relation qui va les entraîner dans une esc ...

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L EPREUVE DE FORCE, Clint Eastwood 1977, Clint Eastwood, Sondra Locke (thriller)@@


Après une nuit à jouer au poker, Ben Shockley est convoqué par son supérieur à la police de Phoenix, qui le charge d'une mission de routine : transférer depuis Las Vegas un témoin appelé à comparaître à un procès. Mais Shockley a le plus grand mal à convaincre Gus Mally, prostituée de luxe, de le suivre. Terrifiée, la jeune femme lui assure qu'un pari est lancé contre eux et qu'ils n'arriveront pas vivants à Phoenix.

TELERAMA
Le réalisateur s’amuse à briser le mythe en tirant le portrait d’un flic solitaire pas très solide qui doit compter sur l’aide d’une femme, prostituée, qui plus est.

Ben Shockley, flic solitaire et picoleur, est chargé d’escorter un témoin à charge de la prison de Las Vegas jusqu’à Phoenix. Surprise : le témoin est une femme. Jolie, mais indomptable. La mission se révèle beaucoup plus délicate que prévu…

On a connu Clint Eastwood plus inspiré. Reste qu’un cru moyen de sa composition vaut toujours mieux que n’importe quelle vinasse cinématographique. Un moment accusé de misogynie et de fascisme rampant pour avoir joué des justiciers un peu trop virils, Eastwood s’amuse ici à briser une part de son mythe : les flics sont des pourris, et lui-même ne tient pas toujours sur ses jambes. Contraint de se battre contre la police et la mafia, il doit compter désormais sur le secours… d’une femme ! Une prostituée de choc qui seconde un musclé un peu loser, ce n’est pas banal.

Eastwood et Sondra Locke forment un couple attachant, qui improvise sa fuite en évitant les numéros de charme. La première partie de cette aventure à travers une Amérique pittoresque est particulièrement réussie : vivante, grotesque, haletante. Dans les dernières vingt minutes, ça se gâte un peu. L’outrance et l’invraisemblance (le finale avec le bus canardé, transformé en passoire) ont beau être revendiquées, on trouve le temps un peu long. Mais, globalement, cela reste du bon spectacle.
L EPREUVE DE FORCE, Clint Eastwood 1977, Clint Eastwood, Sondra Locke (thriller)@@ (E)
Après une nuit à jouer au poker, Ben Shockley est convoqué par son supérieur à la police de Phoenix, qui le charge d'une mission de routine : transférer depuis Las Vegas un témoin appel&eacut ...

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L ESPION QUI M AIMAIT, Lewis Gilbert 1977, Roger Moore


Pour retrouver deux sous-marins nucléaires qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, un géant de près de deux mètres vingt quasiment indestructible et armé d'une mâchoire en acier coupante telle un rasoir. 007 devra également affronter Karl Stromberg, l'employeur de Requin, qui désire se servir des sous-marins nucléaires volés pour détruire le monde.

TELERAMA
Dixième édition filmée des aventures du fringant « double zéro sept » inventées par Ian Fleming, L'Espion qui m'aimait ne déroge à aucune des règles qui ont garanti l'effarant succès de la série : gadgets à gogo, cascades spectaculaires et p'tites pépées. A priori, rien à signaler. Pourtant, Richard Kiel, l'abominable Jaws, géant increvable à la mâchoire d'acier qui reprit plus tard du service dans Moonraker, est une sorte de curiosité touristique. La belle Barbara Bach échappe au rôle de potiche généralement dévolu à toute James Bond girl, avec un personnage un peu plus étoffé, et, grande première, les deux blocs collaborent. Roger Moore, dandy raide et distant, n'a ni le mâle charisme ni l'humour de Sean Connery, son principal concurrent en « jamesbonderie », mais, aux limites de la BD et de l'autoparodie, le film reste distrayant. — Cécile Mury
L ESPION QUI M AIMAIT, Lewis Gilbert 1977, Roger Moore (E)
Pour retrouver deux sous-marins nucléaires qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, u ...

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L ESPION QUI VENAIT DU FROID, Martin Ritt 1965, Richard Burton, Oskar Werner, Claire Bloom (espionnage)@@@


Pendant la guerre froide, un agent secret britannique, Leamas, se met en retraite après avoir été officiellement démis de ses fonctions. Les services secrets de l'Est le contactent et il passe le rideau de fer, apparemment prêt à fournir des renseignements sur les réseaux britanniques en Allemagne de l'Est.

TELERAMA
Martin Ritt livre une fidèle adaptation de John le Carré, en se concentrant sur la mécanique implacable de l’espionnage. Un must du genre. Burton est magnifique.

Leamas, admirablement interprété par un Richard Burton qui passe de l’abattement à l’ivresse, de la tendresse à la froideur la plus absolue, est un homme et non pas une mécanique parfaitement maîtrisée. Ce qui intéresse le romancier John Le Carré et qui a visiblement fasciné Martin Ritt, c’est la logique mathématique et perverse des services de renseignements.

Ici, tout est billard. Le jeu, même à mort, doit demeurer un jeu. Pas de place pour le sentiment. Tout dans l’image dit l’enfermement, l’absence d’issue. Aucune échappée belle. Il y a des murs partout. Prisonniers de leurs désirs, de leurs fantasmes, de leur désespoir, les personnages sont tous les jouets d’instances supérieures qui les manipulent. Ce film d’une angoissante lenteur et d’un noir et blanc très sombre est loin des exploits sportifs et des images chocs d’un James Bond. C’est une inquiétante tragédie de l’ombre.
L ESPION QUI VENAIT DU FROID, Martin Ritt 1965, Richard Burton, Oskar Werner, Claire Bloom (espionnage)@@@ (E)
Pendant la guerre froide, un agent secret britannique, Leamas, se met en retraite après avoir été officiellement démis de ses fonctions. Les services secrets de l'Est le contactent et il passe le rideau de fer, a ...

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L ETUDIANTE, Claude Pinoteau 1988, Sophie Marceau, Vincent Lindon (sentimental)@@


Valentine, jeune et brillante étudiante, prépare son agrégation de lettres. Aussi sérieuse qu'organisée, elle n'a pas une seconde à elle et ne songe pas à l'amour. Mais la vie de la jeune femme bascule lorsqu'elle tombe sous le charme d'Edouard, un jeune musicien...
L ETUDIANTE, Claude Pinoteau 1988, Sophie Marceau, Vincent Lindon (sentimental)@@ (E)
Valentine, jeune et brillante étudiante, prépare son agrégation de lettres. Aussi sérieuse qu'organisée, elle n'a pas une seconde à elle et ne songe pas à l'amour. Mais la vie de la jeune fem ...

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L EVADE D ALCATRAZ, Clint Eastwood 1979 (thriller)@@


Frank Morris s'est évadé de plusieurs prisons. En 1960, il est écroué et transféré au célèbre pénitencier d'Alcatraz construit sur un piton rocheux face à la côte. Il réussira, une nouvelle fois avec deux complices, à s'évader de la prison la plus surveillée des Etats Unis.

TELERAMA
Don Siegel n’explique rien, il montre. Tout dans L’Évadé d’Alcatraz est volontairement froid. Dur. Sec. Lorsque, par inadvertance, Siegel se départ de son impassibilité, cela ne lui réussit guère. Mais il sait, d’un plan, définir un « méchant », faire naître en une seule séquence une angoisse sourde autour d’un héros négatif (Patrick McGoohan, doucereux directeur de prison). Le montage, incisif et brutal, accentue encore un côté dépouillé, que parachève Clint Eastwood, comédien atone s’il en est. On peut préférer d’autres films de Siegel, mais L’Évadé d’Alcatraz est l’œuvre d’un véritable auteur.
L EVADE D ALCATRAZ, Clint Eastwood 1979 (thriller)@@ (E)
Frank Morris s'est évadé de plusieurs prisons. En 1960, il est écroué et transféré au célèbre pénitencier d'Alcatraz construit sur un piton rocheux face à la côte. ...

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L EVEIL, Penny Marshall 1990, Robert De Niro, Robin Williams (sante drame)@@@


New York, 1969. Comptant parmi les derniers rescapés d'une épidémie d'encéphalite qui a frappé les États-Unis quelques décennies plus tôt, Leonard Lowe végète, avec d'autres victimes, dans un hôpital psychiatrique du Bronx. Le docteur Malcolm Sayer, jeune chercheur en neurologie maladivement timide, ambitionne de guérir ces malades prétendument incurables et réussit à réveiller un patient plongé dans un état catatonique depuis 30 ans.

TELERAMA
Dans les années 20, une épidémie d'encéphalite léthargique frappe les Etats-Unis. Quarante ans plus tard, le timide docteur Malcolm Sayer se retrouve dans un hôpital du Bronx, où végètent quelques rescapés du terrible fléau. A défaut de pouvoir travailler dans sa spécialité, la neurologie, Malcolm accepte de soigner ces malheureux. Sa difficulté à s'exprimer devient un atout avec des patients qui, bien qu'atteints de troubles psychiques profonds, ont gardé leur intelligence intacte. Malcolm comprend rapidement que la réputation d'incurabilité qui s'attache à ces malades et qui a entravé toute tentative de traitement est infondée. Il se prend de sympathie pour l'un de ses patients, Leonard Lowe...
L EVEIL, Penny Marshall 1990, Robert De Niro, Robin Williams (sante drame)@@@ (E)
New York, 1969. Comptant parmi les derniers rescapés d'une épidémie d'encéphalite qui a frappé les États-Unis quelques décennies plus tôt, Leonard Lowe végète, avec d'autr ...

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L HEURE MAGIQUE, Robert Benton 1998, Paul Newman, Susan Sarandon, Gene Hackman (thriller)@@


Harry Ross, ancien policier devenu un privé lucide et désenchanté puis homme à tout faire pour sa riche clientèle de Los Angeles, vit à l'automne de sa vie, chez un couple de vieux amis, Jack Ames et son epouse Catherine dont il est vaguement amoureux. Se sachant condamné, Jack demande à Harry de livrer discrètement à une certaine Gloria Lamar une enveloppe contenant une somme importante.

TELERAMA
En fait de « magie », on se référera au titre original, Twilight : c'est une lueur de crépuscule qui baigne les existences de Harry Ross (Paul Newman), flic devenu privé d'occasion, de Jack Ames (Gene Hackman) et de sa femme Catherine (Susan Sarandon), semi-retraités de Hollywood.

Hébergé par ce couple qui végète dans le luxe au bord de sa piscine, Harry se voit confier des missions épisodiques et peu glorieuses : ramener à la maison leur fille fugueuse, par exemple. Un soir, en livrant une enveloppe, Harry met le doigt dans un engrenage qui va l'amener à découvrir un secret soigneusement gardé par ses « amis ».

A l'inverse du glamour habituel aux descriptions du ciné-business, et de l'action trépidante du polar standard, l'univers que décrit ce film se révèle totalement désenchanté. On souffle, on soupire, on penche un front ridé sur une vie qui s'éteint à petit feu. On solde des comptes. Entre un Paul Newman sciemment alourdi et un Gene Hackman suavement crapuleux, Susan Sarandon compte les points avec une certaine élégance.

On ne peut en dire autant de la mise en scène poussive de Robert Benton (déjà responsable d'Un homme presque parfait, avec le même Paul Newman). Un seul suspense en fait retient l'attention : l'ami Paulo, touché d'une balle en haut de la cuisse lors du prologue, a-t-il perdu sa virilité ? Or ce suspense est trop rapidement tué pour le spectateur, qui de toute façon avait du mal à y croire.

Dans un commissariat, Harry Ross, un ancien policier devenu détective privé, est interrogé : il raconte les deux dernières années de sa vie. A l'époque, Harry avait ramené une fille fugueuse à ses parents et était devenu l'ami de ces derniers, Catherine et Jack Ames, deux comédiens célèbres. Jack, atteint d'un cancer en phase terminale, lui avait demandé de porter un paquet à une certaine Gloria Lamar. Une fois sur place, Harry avait été agressé par un homme blessé, détective lui aussi, qui devait mourir peu après. Finalement relâché, il s'était renseigné sur l'homme qui l'avait attaqué, un certain Lester Ivar, et avait découvert que celui-ci enquêtait sur le décès du premier mari de Catherine Ames...
L HEURE MAGIQUE, Robert Benton 1998, Paul Newman, Susan Sarandon, Gene Hackman (thriller)@@ (E)
Harry Ross, ancien policier devenu un privé lucide et désenchanté puis homme à tout faire pour sa riche clientèle de Los Angeles, vit à l'automne de sa vie, chez un couple de vieux amis, Jack Ames e ...

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L HISTOIRE SANS FIN, Wolfgang Petersen 1984, Barret Oliver, Noah Hathaway (fantastique)@@


Depuis la mort de sa mère, Bastien, dix ans, s'est replié sur lui-même et s'est bâti un monde imaginaire nourri de romans d'aventures qu'il dévore. Un jour, il découvre dans la librairie de M. Koreander un livre intitulé `L'histoire sans fin', qu'il dérobe. Dès les premières pages, Bastien se sent entraîné dans l'univers merveilleux du pays fantastique.

TELERAMA
Un dragon bienveillant, une jolie princesse, un royaume en danger : L’Histoire sans fin emprunte largement à l’univers de l’heroic fantasy, sans en charrier les poncifs. La quête fabuleuse imaginée par Wolf­gang Petersen réinvente les règles du conte de fées. Les personnages de Fantasia sont traqués par le plus réel des dangers : le néant. Symbole de l’oubli, du monde désenchanté des adultes, il avale tout sur son passage, la faculté d’émerveillement, l’aptitude au bonheur. Dans cet univers scintillant, les monstres, pelucheux comme des jouets, ajoutent au charme enfantin de la fable.
L HISTOIRE SANS FIN, Wolfgang Petersen 1984, Barret Oliver, Noah Hathaway (fantastique)@@ (E)
Depuis la mort de sa mère, Bastien, dix ans, s'est replié sur lui-même et s'est bâti un monde imaginaire nourri de romans d'aventures qu'il dévore. Un jour, il découvre dans la librairie de M. Koreand ...

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L HOMME A L IMPERMEABLE, Julien Duvivier 1957, Fernandel, Bernard Blier (thriller policier)@@


Sur les conseils d'un ami, un musicien sans histoires fait la connaissance d'une jeune femme légère, Eva. Alors qu'il se rend chez elle, il fait la découverte de son cadavre. La jeune femme a été assassinée. Il va alors faire l'objet d'un chantage orchestré par le voisin de la victime.

TELERAMA
L HOMME A L IMPERMEABLE, Julien Duvivier 1957, Fernandel, Bernard Blier (thriller policier)@@ (E)
Sur les conseils d'un ami, un musicien sans histoires fait la connaissance d'une jeune femme légère, Eva. Alors qu'il se rend chez elle, il fait la découverte de son cadavre. La jeune femme a été assassin& ...

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L HOMME DE RIO Philippe de Broca 1964, Jean-Paul Belmondo, Francoise Dorleac@@


Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa recherche, qui le mène au Brésil, et met au jour un trafic de statuettes indiennes.
L HOMME DE RIO Philippe de Broca 1964, Jean-Paul Belmondo, Francoise Dorleac@@ (E)
Le soldat français Adrien Dufourquet est en congé de l'armée quand il se retrouve témoin de l'enlèvement de sa fiancée Agnès, fille d'un célèbre ethnologue. Il part à sa ...

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L HOMME DES VALLEES PERDUES, George Stevens 1953, Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin (western)@@


Dans le Wyoming, Shane, un cavalier venu de nulle part, demande l'hospitalité à des fermiers, Joe et Marian Starrett. Joey, leur fils de 10 ans, est aussitôt fasciné par cet inconnu et son adresse au pistolet. Shane vit paisiblement, aidant les fermiers dans leurs tâches quotidiennes. Mais un jour, les Starrett sont confrontés à de gros éleveurs de bétail menés par Ryker, qui veulent prendre leur terre.

TELERAMA
Alors qu’il joue derrière la ferme de ses parents, située dans une vallée encaissée du Wyoming, Jacky Starrett, neuf ans, repère un cavalier au loin. Un duo mythique, les charismatiques Alan Ladd et Jean Arthur.

Un inconnu venu de « nulle part » arrive dans une petite bourgade et trouve un emploi dans une famille de fermiers. Il cherche à oublier son passé de tireur redouté. Il remise ses armes, mais, devant les attaques de ranchers malveillants, il doit de nouveau replonger dans la brutalité des gunfights, sous le regard fasciné du petit garçon du couple.

Académique, manichéen, compassé, les qualificatifs négatifs fusèrent à la sortie du film. Heureusement, quelques-uns, comme Sam Peckinpah, futur réalisateur de La Horde sauvage, passèrent outre le trop grand classicisme de la mise en scène et le ton didactique du récit pour louer le réalisme historique, la violence amère qui se dégagent de la quête de cet aventurier inadapté et finalement condamné dans un monde qui n'est plus le sien. L'Homme des vallées perdues contient déjà en germe la mélancolie désespérée, le profond pessimisme des westerns crépusculaires des années 1960. C'est par cette dimension symbolique qu'il deviendra un des jalons incontournables du genre. Alan Ladd, Christ déchu, chevalier errant, et Jack Palance, ange noir, tueur reptilien, sont impeccables.
L HOMME DES VALLEES PERDUES, George Stevens 1953, Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin (western)@@ (E)
Dans le Wyoming, Shane, un cavalier venu de nulle part, demande l'hospitalité à des fermiers, Joe et Marian Starrett. Joey, leur fils de 10 ans, est aussitôt fasciné par cet inconnu et son adresse au pistolet. Sha ...

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L HOMME QUI EN SAVAIT TROP, Alfred Hitchcock 1956, James Stewardt, Doris Day (thriller)@@@


Ben et Jo McKenna, un couple de touristes américains, sillonnent le Maroc avec leur petit garçon, Hank. Dans un autocar, ils font la connaissance d'un Français, Louis Bernard, qui est assassiné quelque temps plus tard à Marrakech. Avant de rendre l'âme, Bernard a le temps de souffler quelques mots à McKenna. Ce dernier, stupéfait, s'apprête à prévenir la police lorsqu'il apprend que son fils vient d'être enlevé.

TELERAMA
Autoremake d’un film de 1934. Célèbre pour sa chanson “Que será será”, chantée par Doris Day dans une ambassade. Et pour son fameux coup de cymbales. Le suspense hitchcockien à son paroxysme.

En 1934, Hitchcock tourne une première version de L'Homme qui en savait trop, qui se déroule en Suisse. En 1956, il transporte l'intrigue au Maroc, et c'est un petit garçon (une petite fille dans la première version) qu'enlèvent des espions, afin de s'assurer le silence de Doris Day et de James Stewart.

Le film fourmille de moments formidables (le meurtre de Daniel Gélin à Marrakech, Doris Day chantant Que será será). Le plus passionnant est la séquence de l'Albert Hall à Londres, où des terroristes doivent tuer un ministre. Sur une musique tourmentée d’Arthur Benjamin, les travellings créent un suspense magistral : le spectateur est amené à espérer, tout en le redoutant, le coup de cymbales qui précipitera le meurtre. Certains ont été irrités par les transparences (des plans refilmés en studio) dans les scènes du Maroc. Dans un entretien accordé à Télérama, le cinéaste Arnaud Desplechin les défendait, les jugeant source d'une ambiguïté : « Hitchcock montre de plan en plan comment la réalité se transforme. Comment une phrase n'a pas le même sens si elle est prononcée en extérieurs ou en transparence. »
L HOMME QUI EN SAVAIT TROP, Alfred Hitchcock 1956, James Stewardt, Doris Day (thriller)@@@ (E)
Ben et Jo McKenna, un couple de touristes américains, sillonnent le Maroc avec leur petit garçon, Hank. Dans un autocar, ils font la connaissance d'un Français, Louis Bernard, qui est assassiné quelque temps plus ...

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L HOMME QUI MURMURAIT A L OREILLLE DES CHEVAUX


Profondément marquée par un accident qui a coûté la vie à sa meilleure amie et causé d'irréparables lésions à son cheval, Grace MacLean, 14 ans, vit repliée sur elle-même. Elle renonce à lutter contre son infirmité mais sa mère Annie refuse de s'avouer vaincue.
L HOMME QUI MURMURAIT A L OREILLLE DES CHEVAUX (E)
Profondément marquée par un accident qui a coûté la vie à sa meilleure amie et causé d'irréparables lésions à son cheval, Grace MacLean, 14 ans, vit repliée sur elle-m&eci ...

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L HOMME QUI VOULUT ETRE ROI, John Huston 1975, Sean Connery, Michael Caine (aventure)@@


Dans les années 1880, en Inde, deux ex-officiers britanniques rencontrent Rudyard Kipling. Ils lui exposent leur projet : pénétrer au Kafiristan — pays mythique où aucun Blanc n’est entré depuis Alexandre le Grand — et y prendre le pouvoir.

TELERAMA
John Huston relise là un film d’aventures palpitant, chargé à la fois d’humour et de gravité, idéale adaptation du monde de l’écrivain, en parfaite cohérence avec l’œuvre du cinéaste. En choisissant d’ancrer l’odyssée de Dravot et Carnehan dans un long flash-back, Huston donne au récit l’allure d’une épopée et la couleur sombre de la tragédie. Dans un incroyable décor, ses deux héros accèdent un moment à leur rêve impérialiste, démentiel et dérisoire. Sean Connery, emporté et mystique, Michael Caine, ironique et pragmatique, sont inoubliables.
L HOMME QUI VOULUT ETRE ROI, John Huston 1975, Sean Connery, Michael Caine (aventure)@@ (E)
Dans les années 1880, en Inde, deux ex-officiers britanniques rencontrent Rudyard Kipling. Ils lui exposent leur projet : pénétrer au Kafiristan — pays mythique où aucun Blanc n’est entr&eac ...

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L HORLOGER DE SAINT PAUL Bertrand Tavernier 1974, Philippe Noiret, Jean Rochefort@@


Michel Descombes est horloger à Lyon, dans le quartier de Saint-Paul. Depuis que sa femme l'a quitté, il élève seul son fils, Bernard. Un jour, Michel, convoqué par le commissaire Guilboud, découvre que son fils est recherché pour meurtre.
L HORLOGER DE SAINT PAUL Bertrand Tavernier 1974, Philippe Noiret, Jean Rochefort@@ (E)
Michel Descombes est horloger à Lyon, dans le quartier de Saint-Paul. Depuis que sa femme l'a quitté, il élève seul son fils, Bernard. Un jour, Michel, convoqué par le commissaire Guilboud, découvre ...

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L HOTEL DE LA PLAGE, Michel Lang 1978, Sophie Barjac, Myriam Boyer, Daniel Ceccaldi, Michèle Grellier (societe)@


Les amours, les rivalités, les désirs, d'un groupe de personnes qui se retrouvent chaque année pour les grandes vacances en Bretagne, à l'hôtel de la plage.

TELERAMA
Le grand chassé-croisé entre les vacanciers de juillet et d'août a lieu, comme chaque année, à l'Hôtel de la Plage de Locquirec, dans le Finistère. Les habitués sont déjà installés : il y a là Euloge Saint-Prix, accompagné de sa femme Cécile et de son petit neveu ; les Guedel, avec leurs deux filles, Catherine et Juliette ; les Belges Odette et Lucien Vermaelen et leurs jumeaux. Durant ces moments de détente, tous, parents, adolescents et enfants, vont en profiter et jouer avec la liberté éphémère des vacances. Le programme est le même chaque année : jeux, discussions et amourettes sans lendemain...
L HOTEL DE LA PLAGE, Michel Lang 1978, Sophie Barjac, Myriam Boyer, Daniel Ceccaldi, Michèle Grellier (societe)@ (E)
Les amours, les rivalités, les désirs, d'un groupe de personnes qui se retrouvent chaque année pour les grandes vacances en Bretagne, à l'hôtel de la plage.

TELERAMA
Le grand chassé-croi ...

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L IDEALISTE, Francis Ford Coppola 1997, Matt Damon, Danny DeVito (societe)@


Rudy, un jeune avocat fraîchement diplomé mais sans perspective d'avenir, accepte de défendre la famille d'un jeune malade dont l'assurance refuse de couvrir les frais. Mal armé contre la horde d'avocats surentraînés engagés par la compagnie d'assurances pour le contrer, Rudy va se retrouver embarqué dans l'affaire du siècle.

TELERAMA
Mégalomane génial, Francis Ford Coppola faisait preuve de modestie avec cette belle adaptation, au style classique, d’un best-seller de John Grisham. L’histoire d’un garçon timide, religieusement attaché au droit, jouant son avenir d’avocat lors d’un long procès opposant un leucémique à une compagnie d’assurances qui l’a floué. Le débutant est seul contre une armada d’avocats. À travers ce cas de manipulation des plus démunis par les plus riches se développe ainsi une critique ouverte du modèle de société américain — au temps où Bill Clinton commençait à décevoir.…

Grâce à son sens du détail, Coppola insuffle intimité et délicatesse à ce genre très balisé qu’est le film de procès. On a vu cent fois à l’écran semblables salles d’audience, défilés de témoins et parades d’avocats. Mais, ici, tout rappelle que c’est une première fois cruciale pour le héros. À plusieurs reprises, on croit même voir le tout jeune Matt Damon rougir.
L IDEALISTE, Francis Ford Coppola 1997, Matt Damon, Danny DeVito (societe)@ (E)
Rudy, un jeune avocat fraîchement diplomé mais sans perspective d'avenir, accepte de défendre la famille d'un jeune malade dont l'assurance refuse de couvrir les frais. Mal armé contre la horde d'avocats surentra& ...

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L ILE MYSTERIEUSE, Cy Endfield 1961, Michael Craig, Michael Callan (aventure science fiction)@@


1865. Richmond. Un groupe de soldats nordistes prisonniers des confédérés s'échappent à bord d'un dirigeable. Ils échouent sur une île volcanique sur laquelle ils organisent leur survie et s'installent dans une caverne qui a déjà été occupée par un naufragé décédé depuis longtemps.

TELERAMA
1865. Trois militaires nordistes et un journaliste s'échappent en ballon d'une prison confédérée, embarquant au passage un de leurs geôliers. Ils dérivent pendant plusieurs jours avant d'échouer sur une île inconnue et apparemment déserte. Ils apprennent à survivre, malgré des dangers insoupçonnés : certains animaux sont devenus géants ! Deux naufragées rejoignent nos Robinsons...

Si le roman de Jules Verne est un peu malmené, c'est pour la bonne cause : rendre encore plus fantastiques des aventures déjà bien extraordinaires ! L'Ile mystérieuse possède deux atouts majeurs : les effets spéciaux de Ray Harryhausen, qui anime abeilles et crabes géants avec son habituelle verve poétique. Et une magnifique partition de Bernard Herrmann, résolument évocatrice : elle souligne les moments dramatiques, commente ironiquement certaines séquences et exalte l'invention plastique de Cyril Endfield et de son décorateur... Tous ceux qui ont participé à ce film semblent avoir mis à l'unisson leurs rêves de gosses : bateaux de pirates, cités englouties, volcans en éruption, on en a plein les yeux ! — Aurélien Ferenczi
L ILE MYSTERIEUSE, Cy Endfield 1961, Michael Craig, Michael Callan (aventure science fiction)@@ (E)
1865. Richmond. Un groupe de soldats nordistes prisonniers des confédérés s'échappent à bord d'un dirigeable. Ils échouent sur une île volcanique sur laquelle ils organisent leur survie et s'i ...

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L INCORRIGIBLE, Philippe de Broca 1975, Jean-Paul Belmondo, Geneviève Bujold (aventure)@@


Victor Vauthier a fait trois mois de prison pour escroquerie. Libéré, il reprend ses activités. Il réussit à vendre à des Américains l'hôtel particulier habité par Hélène, l'une de ses anciennes maîtresses, et, pour échapper à la colère de celle-ci, se réfugie en banlieue, dans la roulotte de Camille, son oncle et `père spirituel'.

TELERAMA
Comme toujours, Philippe de Broca organise à Belmondo un one-man-show sympathique et bavard, agrémenté par une joyeuse ronde de personnages secondaires : Geneviève Bujold, faussement nunuche, ou Julien Guiomar, aigrefin à la retraite. Les effets comiques sont souvent énaurmes, dans la tradition des multi-ples pantalonnades bébéliennes. Mais, rythmé, fantaisiste, le film reste un alerte divertissement. — Cécile Mury
L INCORRIGIBLE, Philippe de Broca 1975, Jean-Paul Belmondo, Geneviève Bujold (aventure)@@ (E)
Victor Vauthier a fait trois mois de prison pour escroquerie. Libéré, il reprend ses activités. Il réussit à vendre à des Américains l'hôtel particulier habité par Hél&egr ...

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L INVASION DES PROFANATEURS, Philip Kauffman 1978, Donald Sutherland, Brook Adams (horreur science fiction)@@


Elizabeth s'aperçoit un jour du comportement étrange de son ami. Puis, peu à peu, d'autres personnes se transforment aussi, bizarrement. Pendant leur sommeil, une plante fabrique leur double parfait, tandis que l'original disparaît.

TELERAMA
Les humains sont investis par des forces venues d’ailleurs… Kaufman opte pour l’épouvante et les métamorphoses génético-végétales.
Vous ne le saviez pas, mais les envahisseurs naissent des fleurs. Plus exactement sont accouchés par des cosses géantes, moitié chrysalides filandreuses, moitié flageolets rances. Paranoïa ? Dormez, et vous serez aussitôt remplacé, trait pour trait, par un des leurs…

Attention, cette adaptation de L’Invasion des profanateurs… est vraiment flippante. Si Philip Kaufman, comme Don Siegel vingt ans auparavant, montre des extraterrestres SDF volant la vie et l’apparence des habitants d’une ville américaine, son épatant remake laisse encore plus de place au fantasme. Sur le totalitarisme, d’abord : écouter l’un des chefs des « occupants » faire calmement l’article aux trois derniers « résistants » humains (« Rejoignez-nous dans un monde sans amour et sans haine ») fait froid dans le dos. Mais là où Siegel n’évoquait que le maccarthysme, Kaufman met l’accent sur un autre risque. En filmant plus longuement les cosses végétales portées dans les bras tels des nouveau-nés, en donnant plus d’importance à la serre nourricière, il stigmatise, avant l’heure, les tripatouillages génétiques. L’apparition d’un chien à tête de vieillard en est le témoignage traumatisant…

Mais, surtout, tout le long d’une action haletante, le réalisateur pose la dérangeante question de l’Autre : qui est cet inconnu qui se prétend mon mari ? Quelle est cette étrangère qui dort à mes côtés ? Regardez bien votre voisin (de lit, de bureau) demain matin. S’il vous semble étrangement détaché de tout sentiment, c’est que l’invasion a commencé…
L INVASION DES PROFANATEURS, Philip Kauffman 1978, Donald Sutherland, Brook Adams (horreur science fiction)@@ (E)
Elizabeth s'aperçoit un jour du comportement étrange de son ami. Puis, peu à peu, d'autres personnes se transforment aussi, bizarrement. Pendant leur sommeil, une plante fabrique leur double parfait, tandis que l'origin ...

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L ODYSSEE DU HINDENBURG, Robert Wise 1937, ‎Gig Young, Charles Durning, George C. Scott, William Atherton (guerre espace)@@


En 1937, le zeppelin allemand Hindenburg, symbole de l'Allemagne hitlérienne, doit effectuer un voyage à destination des États-Unis. Cependant, les autorités ont vent d'une tentative d'attentat visant à détruire le zeppelin.

TELERAMA
En 1937, le dirigeable Hindenburg fait la fierté tant du régime nazi que du peuple allemand. A trois mois du premier vol de l'appareil, les responsables de la firme Zeppelin adjoignent à l'équipage un colonel chargé de la sécurité. Devant les menaces répétées de sabotage, il a été décidé de fouiller systématiquement les passagers, leurs bagages et l'appareil. Après de multiples vérifications, le Hindenburg est enfin prêt à décoller. A bord, la vie s'organise : les passagers se regroupent par affinités tandis que les officiers vaquent à leurs occupations. Le colonel, quant à lui, accompagné d'un agent de la Gestapo, suspecte l'ensemble des occupants et plus particulièrement Boerth, dont la fiancée a déjà été arrêtée pour ses activités contre le régime en place...
L ODYSSEE DU HINDENBURG, Robert Wise 1937, ‎Gig Young, Charles Durning, George C. Scott, William Atherton (guerre espace)@@ (E)
En 1937, le zeppelin allemand Hindenburg, symbole de l'Allemagne hitlérienne, doit effectuer un voyage à destination des États-Unis. Cependant, les autorités ont vent d'une tentative d'attentat visant à d& ...

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L ODYSSEE DU SOUS MARIN NERKA, Robert Wise, Clark Gable, Burt Lancaster (guerre)@@


Privé de sous-marin suite à la destruction de Pearl Harbor, le commandant P.J. Richardson ronge son frein en attendant l'heure de la revanche contre les japonais. Lorsque la Navy lui confie le commandement d'un nouveau navire de guerre au détriment du lieutenant Jim Bledsoe, Richardson va devoir dompter son propre équipage avant de repartir en guerre.

TELERAMA
Ce n’est pas un banal film de propagande : le souci de Robert Wise était de profiter d’un huis clos (sous-marin) pour étudier le comportement d’un groupe d’hommes. Clark Gable et Burt Lancaster, remarquables.

Un commandant hanté par le naufrage de son précédent sous-marin, aveuglé par son désir de vengeance ; un lieutenant ambitieux, déçu de ne pas se voir confier la direction du Nerka ; au milieu, un équipage tout acquis au second : les éléments sont bien en place pour transformer cette odyssée sous-marine à l’assaut du destroyer japonais Akikaze en un affrontement homérique entre deux stars. Explications orageuses dans une cabine étroite, coups de gueule autour d’un périscope, Gable (57 ans) et Lancaster (45 ans) s’en donnent à cœur joie et sont d’ailleurs excellents, même s’ils n’avaient plus vraiment l’âge des rôles.

Parfaitement fidèle à l’idéologie hollywoodienne du genre, Robert Wise mène son submersible de main de maître. Il utilise à la perfection l’exiguïté des lieux, souligne par des éclairages en clair-obscur les corps luisants de graisse et de sueur des marins, prisonniers d’un environnement métallique où se mêlent câbles, ballasts et tubes lance-torpilles. L’attente insupportable dans une atmosphère confinée, les bruits inquiétants et les silences oppressants servent un suspense efficace. La mise en scène est nerveuse, presque sèche, les dialogues sont réduits à l’essentiel.

En 1942, au coeur du Pacifique, le sous-marin du commandant Richardson est coulé par un destroyer japonais, l'Akikaze, dans le détroit de Bungo. Affecté sur un autre submersible, le Nerka, Richardson rencontre immédiatement l'hostilité de son second, le lieutenant Jim Bledsoe. Celui-ci, soutenu par l'équipage, pensait en effet être promu commandant. Cependant, Richardson ne poursuit qu'un seul but, détruire l'Akikaze. Au cours d'une attaque, Richardson, blessé, doit laisser le commandement à Bledsoe. Celui-ci s'enquiert bien vite de sa nouvelle responsabilité et reprend à son compte les obsessions de son supérieur...
L ODYSSEE DU SOUS MARIN NERKA, Robert Wise, Clark Gable, Burt Lancaster (guerre)@@ (E)
Privé de sous-marin suite à la destruction de Pearl Harbor, le commandant P.J. Richardson ronge son frein en attendant l'heure de la revanche contre les japonais. Lorsque la Navy lui confie le commandement d'un nouveau navire ...

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L OEUVRE DE DIEU LA PART DU DIABLE, Lasse Hallström 1999, Tobey Maguire, Charlize Theron (societe)@@


À l'orphelinat de Saint-Cloud, dans le Maine, le docteur Wilbur Larch, un être plutôt excentrique et attachant, se charge de réaliser "l'œuvre de Dieu" en mettant au monde des enfants non désirés, mais ne néglige pas "la part du diable" puisqu'il lui arrive d'interrompre illégalement certaines grossesses.

TELERAMA
Ca commence en 1943, dans un orphelinat à la Dickens. Un médecin à la morale toute personnelle, qui oublie ses tourments en se droguant à l’éther, met au monde des enfants non désirés (son « œuvre de Dieu ») et pratique des avortements (sa « part du diable »). Il se choisit un disciple en la personne de Homer, un orphelin qu’au fil des années il initie à la médecine.

Avec cette adaptation d’Irving, on est en pleine image d’Épinal, mais rudement efficace. Parce que Lasse Hallström, depuis Ma vie de chien, a toujours su filmer l’enfance en préservant sa fragilité et son mystère. Parce que Michael Caine est formidable, en seigneur généreux et dérisoire d’un château sombre et doux, cerné par la réalité, à savoir la douleur et le malheur. Et aussi parce que Homer est interprété par le jeune et déjà remarquable Tobey Maguire. Il se sort impeccablement de l’emploi casse-gueule du candide qui pose sur le monde un regard d’étranger. Dommage que le charme des trois premiers quarts d’heure s’évapore peu à peu et que la mise en scène devienne illustrative.
L OEUVRE DE DIEU LA PART DU DIABLE, Lasse Hallström 1999, Tobey Maguire, Charlize Theron (societe)@@ (E)
À l'orphelinat de Saint-Cloud, dans le Maine, le docteur Wilbur Larch, un être plutôt excentrique et attachant, se charge de réaliser "l'œuvre de Dieu" en mettant au monde des enfants non dés ...

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L OMBRE ET LA PROIE, Stephen Hopkins 1996, Michael Douglas, Val Kilmer (aventure)


En 1896, le lieutenant-colonel John Patterson, fringant et brillant ingénieur, part en Afrique pour une mission aussi éxaltante que délicate: superviser la construction d'une ligne ferroviaire reliant Mombassa au lac Victoria. Sur le chantier, Patterson se fait tout de suite respecter de ses hommes en tuant d'une seule balle un lion en maraude. Mais, quelques jours plus tard, un ouvrier est attaqué et déchiqueté par un autre félin. C'est le début d'une hécatombe.

En 1896, John Patterson, ingénieur des Ponts et Chaussées, quitte Londres, son foyer douillet et sa femme enceinte pour superviser l'édification d'un ouvrage suspendu en Afrique, construction clé de la future ligne de chemin de fer reliant Mombasa au lac Victoria. John comprend vite que tout n'est pas paradisiaque sur le continent noir. Des luttes incessantes opposent ouvriers africains et indiens, alors qu'un lion terrorise le campement. John tue le fauve d'une seule balle, ce qui lui vaut l'estime générale. Mais d'autres animaux accomplissent des ravages, faisant une trentaine de victimes dans le camp des ouvriers. Beaumont décide alors d'engager Remington, un chasseur connu dans tout le pays. Un jour, deux lions pénètrent dans l'hôpital de campagne...
L OMBRE ET LA PROIE, Stephen Hopkins 1996, Michael Douglas, Val Kilmer (aventure) (E)
En 1896, le lieutenant-colonel John Patterson, fringant et brillant ingénieur, part en Afrique pour une mission aussi éxaltante que délicate: superviser la construction d'une ligne ferroviaire reliant Mombassa au lac Vi ...

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L UNE CHANTE L AUTRE PAS, Agnes Varda 1977, Valerie Mairesse, Therese Liotard (societe)@@


Pauline, étudiante de 17 ans, souhaite quitter sa famille pour devenir chanteuse. Intéressée par une exposition de photographies représentant des femmes qu'elle trouve trop tristes, elle reconnaît l'un des modèles, Suzanne, qui, avec Jérôme, le photographe, a eu deux enfants. Les deux femmes se lient. Suzanne, de nouveau enceinte, peine à s'occuper de ses enfants, par manque d'argent ; pour l'aider à avorter, Pauline obtient de l'argent de ses parents sur un mensonge. Lorsque ceux-ci découvrent la supercherie, elle décide de les quitter et se lance dans la chanson.

L UNE CHANTE L AUTRE PAS, Agnes Varda 1977, Valerie Mairesse, Therese Liotard (societe)@@ (E)
Pauline, étudiante de 17 ans, souhaite quitter sa famille pour devenir chanteuse. Intéressée par une exposition de photographies représentant des femmes qu'elle trouve trop tristes, elle reconnaît l'un des ...

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L UOMO CHE GUARDA, Tinto Brass 1994, Katarina Vasilissa, Francesco Casale (film e)


Edoardo, dit Dodo, est un professeur d'université en herbe qui vit sous le même toit que sa douce épouse Silvia et son père Alberto, un vieil invalide encore lubrique et attiré par la séduisante et plantureuse infirmière Fausta. Alors que Dodo est introverti et évite les plaisirs simples de la vie, s'isolant et contemplant le monde, son père, autrefois un coureur de jupons hors pair, ne tarde pas à abuser d'elle avec Fausta et d'autres amants. Silvia, lassée de l'apparence monochromatique de Dodo, le quitte pour un autre. La vie continue tristement entre les quatre murs de la maison, Dodo étant témoin des obscénités de son père avec Fausta, qui le provoque et l'encourage. Après un cours universitaire, Dodo est abordé par Pascasie, une séduisante étudiante congolaise, qui l'autorise à la photographier nue. Avec l'arrivée de son amie, Dodo a l'occasion d'un plan à trois, mais, plus ennuyeux que jamais, il choisit de partir. Une série d' analepses révèle les phobies et les passions de Dodo : elle rêve d'une plage nudiste, mais toutes les femmes ont le visage de Silvia ; elle revisite son père et sa mère, les surprenant enfants en train de faire l'amour. Une nuit, Alberto reçoit une visite inattendue et Silvia, étrangement, décide de retrouver son mari.

L'Homme qui regarde est un film de 1994 réalisé par Tinto Brass , librement inspiré du roman éponyme d' Alberto Moravia . Il est sorti en salles avec une restriction d'âge pour les moins de 18 ans.
L UOMO CHE GUARDA, Tinto Brass 1994, Katarina Vasilissa, Francesco Casale (film e) (E)
Edoardo, dit Dodo, est un professeur d'université en herbe qui vit sous le même toit que sa douce épouse Silvia et son père Alberto, un vieil invalide encore lubrique et attiré par la séduisante et p ...

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LA 317e SECTION Pierre Schoendoerffer 1965, Jacques Perrin, Bruno Cremer(extr)@@


Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên Phu.
LA 317e SECTION Pierre Schoendoerffer 1965, Jacques Perrin, Bruno Cremer(extr)@@ (E)
Mai 1954, en Indochine. Diên Biên Phu va tomber. La 317e section, cantonnée dans le Nord-Laos, reçoit l'ordre de se replier vers le sud, afin de rejoindre une colonne de renfort en route vers Diên Biên ...

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LA BALLADE DE NAYARAMA, Shohei Imamura 1983 (societe)@@@


Ce film est une réflexion sur la société japonaise du XIXe siècle. Selon une tradition, les vieillards qui atteignent 70 ans doivent partir en pèlerinage sur le mont Narayama pour y mourir. Le moment est venu pour Orin de se retirer du monde à son tour. Or, elle est toujours en bonne santé et son fils Tatsuhei ne veut pas la laisser partir pour mourir. Afin d'éviter le déshonneur, Orin décide alors de se faire mal en se cassant les dents pour contraindre son fils à la laisser partir.

TELERAMA
La Ballade de Narayama est la seconde adaptation japonaise d’une nouvelle de Shichirō Fukazawa (1914-1987), après la version, fortement imprégnée de théâtre kabuki, qu’en avait tirée le prolifique Keisuke Kinoshita, en 1958. Imamura en reprend donc la trame, située dans une petite communauté villageoise à l’extrême nord du Japon, à la fin de l’ère Edo (deuxième moitié du XIXe siècle). Celle-ci tourne autour d’un personnage de grand-mère, Orin (Sumiko Sakamoto), atteignant l’âge avancé pendant lequel elle doit accomplir le rite funéraire traditionnel : gravir le mont Narayama sur les épaules de son fils aîné, pour y finir ses jours livrée aux éléments et à la divinité des lieux.

Le film qu’en tire Imamura, cinéaste résolument moderne, s’oppose en tout point au classicisme de Kinoshita, qui exaltait la piété filiale et le respect des traditions. Au contraire, Imamura perpétue sa vision décapante et désacralisée d’une humanité primitive (comme dans Profonds désirs des dieux, 1968) qu’il se plaisait à saisir « par le bas du corps », à ras d’instincts et de pulsions.

La première partie du film se penche surtout sur la vie quotidienne du village, au fil des saisons et des travaux qui les rythment. Dès les premières images, qui survolent les chaînes de montagne enneigées, Immamura souligne l’isolement de cette petite communauté agricole, éloignée des évolutions du monde, puis décrit par le détail la rudesse et la ténuité de ses conditions d’existence. En se focalisant sur la famille d’Orin (ses fils, petits-fils et brus) et ses relations avec le voisinage, Imamura en résume les nécessités : la survie, qui se mesure en bouches à nourrir, et la perpétuation du clan, qui régule les rapports entre les sexes.

Nécessités qui semblent justifier un enchaînement de situations scabreuses, potentiellement choquantes : nourrissons jetés aux rizières, exécution d’une famille de voleurs enterrés vivants, zoophilie et gérontophilie… Mais la beauté du film est d’exempter ces actes, apparemment révoltants, de toute considération morale, pour les restituer au sein d’un ordre naturel primitif, où les cycles de vie et de mort s’abordent frontalement, sans hypocrisie. C’est pourquoi des vues animales – serpents, rongeurs, rapaces, poules, lapins – s’insèrent entre les scènes de la vie humaine, résonnent ou riment avec elles : pour Imamura, l’homme partage la même histoire naturelle que celle des animaux.

Le film chemine, avec trivialité et détachement, vers son apothéose : l’ascension du mont Narayama

Le film chemine ainsi, avec trivialité et détachement, vers son apothéose : l’ascension du mont Narayama, à l’occasion d’une séquence magnifique et quasiment muette – le rituel interdit de prononcer un mot. Orin, portée par son fils Tatsuhei (le formidable Ken Ogata), s’élève vers sa propre mort, dans des hauteurs escarpées envahies d’une brume automnale et spectrale.

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Imamura aurait pu dénoncer facilement la barbarie du rite, mais choisit de faire naître, en son point culminant, une émotion spécifiquement humaine : Tatsuhei éprouvant le besoin d’étreindre une dernière fois sa vieille mère, au moment de l’abandonner au milieu d’un cimetière d’ossements, cerné par les corbeaux. Le rite au summum de sa cruauté (laisser mourir un aïeul dans la nature) coïncide curieusement avec l’effusion inattendue d’un sentiment. Le seul à pousser comme une fleur sauvage sur le granit insécable de la vie primitive.
LA BALLADE DE NAYARAMA, Shohei Imamura 1983 (societe)@@@ (E)
Ce film est une réflexion sur la société japonaise du XIXe siècle. Selon une tradition, les vieillards qui atteignent 70 ans doivent partir en pèlerinage sur le mont Narayama pour y mourir. Le moment est v ...

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LA BANQUIERE, Francis Girod 1980, Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Marie-France Pisier, Jean-Claude Brialy, Claude Brasseur


Emma Eckhert est une belle femme aimant la vie, le luxe et la puissance. Ses spéculations en Bourse en font l'une des banquières les plus populaires de Paris : grâce aux affaires qu'elle réalise, elle ...

TELERAMA
Inspiré de la vie de Marthe Hanau, que l’on surnomma « la banquière des Années folles », ce ciné-roman est l’un des meilleurs de Francis Girod. Auréolée par la beauté têtue et la fierté déchirée de Romy Schneider, son héroïne rejoint une galerie d’insoumis à panache, où figurent René la Canne et Lacenaire. En banquier dandy et cynique, Trintignant a la rigidité glacée d’un von Stroheim. Mesguich joue un jeune loup de la politique ; Carmet, un journaliste véreux... Tous font de ce spectacle un éblouissement.
Avec cette saga de satin qui navigue entre les rivières de diamants et les fioles de vitriol, Francis Girod signe un petit bijou où l’amour, le pouvoir, l’aventure et la tempête des passions se marient divinement avec l’éclat du baroque.
LA BANQUIERE, Francis Girod 1980, Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Marie-France Pisier, Jean-Claude Brialy, Claude Brasseur (E)
Emma Eckhert est une belle femme aimant la vie, le luxe et la puissance. Ses spéculations en Bourse en font l'une des banquières les plus populaires de Paris : grâce aux affaires qu'elle réalise, elle ...


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LA BAULE LES PINS, Diane Kurys 1990, Nathalie Baye, Vincent Lindon, Jean-Pierre Bacri, Richard Berry, Zabou Breitman (sentimental)@


Deux filles partent en vacances avec leur baby-sitter à La Baule-des-Pins sans leurs parents au moment de leur divorce.

TELERAMA
Comme chaque année, les deux petites Korski, Frédérique et Sophie, passent les vacances à La Baule. Baignades, châteaux de sable… En apparence, rien de nouveau sous le soleil de cet été 1958. Mais en fait, Léna, leur mère, veut divorcer…
Diane Kurys balade son humeur autobiographique dans l’époque de la séparation de ses parents. Mais le film se réduit souvent, hélas, à un charmant inventaire de brocanteur spécialisé dans les années 1950. Richard Berry et Nathalie Baye s’affrontent sans nuances ni conviction, leurs filles ne sont que de mignonnes caricatures d’enfants. Seul Jean-Pierre Bacri, comme à son habitude, éclate de talent et de naturel au long de cette sieste cotonneuse sous les pins.
LA BAULE LES PINS, Diane Kurys 1990, Nathalie Baye, Vincent Lindon, Jean-Pierre Bacri, Richard Berry, Zabou Breitman (sentimental)@ (E)
Deux filles partent en vacances avec leur baby-sitter à La Baule-des-Pins sans leurs parents au moment de leur divorce.

TELERAMA
Comme chaque année, les deux petites Korski, Frédérique et Sophie, pas ...

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LA BEAUTE DES CHOSES Bo Widerberg 1995


En 1943, alors que ses camarades sont très occupés à parler de sexualité, un trouble s'installe entre Stig, jeune lycéen et son professeur Viola. Stig est attiré par cette femme belle et mature, Viola aime chez Stig sa jeunesse et son innocence. Ils deviennent vite amants. Cependant, Stig rencontre fortuitement Frank, le mari de Viola, représentant de commerce, alcoolique et fantasque. Une étrange relation d'amitié va naître entre eux.

TELERAMA
Bo Widerberg, réalisateur suédois insolent des années 60, réussit un film plein de couleurs et de sensualité, “La Beauté des choses”. La Beauté des choses éclate de couleurs et de sensualité. En pleine Seconde Guerre mondiale, Stig, tel Gérard Philipe dans Le Diable au corps, découvre l’amour dans les bras d’une femme plus âgée et mariée, sa prof, qui plus est. L’intérêt du film est ailleurs, pourtant : dans le curieux ménage à trois qu’il instaure avec le mari de son amante, un représentant alcoolique. Cet homme, revenu de tout, sinon de l’amour qu’il porte à sa femme, l’initie à d’autres plaisirs : ceux que procure la musique classique…
LA BEAUTE DES CHOSES Bo Widerberg 1995 (E)
En 1943, alors que ses camarades sont très occupés à parler de sexualité, un trouble s'installe entre Stig, jeune lycéen et son professeur Viola. Stig est attiré par c ...

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LA BELLE AMERICAINE, Robert Dhery 1961, Louis De Funes, Michel Serrault, Jean Carmet, Jean Lefebvre (comique)@@


En achetant pour 500 francs une superbe voiture américaine, Marcel, ouvrier en usine, a fait l'affaire de sa vie. Cette `belle américaine' va néanmoins lui causer de nombreux déboires.

TELERAMA
Un ouvrier achète une voiture américaine... Irrésistible, Dhéry brocarde gentiment le progrès dans une France des années 1960 en pleine croissance. Et il y a de Funès...

Modeste ouvrier, Marcel achète pour une bouchée de pain une superbe voiture américaine. L’automobile transforme aussitôt sa vie... Pour tout comprendre de la France des années 1960, il suffit de lire la prose de René Goscinny ou de revoir les films de Robert Dhéry. Le regard est le même : une bienveillance teintée d’ironie, un sens inné du ridicule et du burlesque.

C’était donc le temps où les Français jouissaient des fruits de la croissance, et où les voitures symbolisaient la réussite sociale. Marcel est heureux dans sa vie de quartier, et il est plus encombré qu’autre chose par ce signe extérieur de richesse qui le propulse dans les arcanes de la grande bourgeoisie et du pouvoir. Dhéry, en ahuri débrouillard, est irrésistible.
LA BELLE AMERICAINE, Robert Dhery 1961, Louis De Funes, Michel Serrault, Jean Carmet, Jean Lefebvre (comique)@@ (E)
En achetant pour 500 francs une superbe voiture américaine, Marcel, ouvrier en usine, a fait l'affaire de sa vie. Cette `belle américaine' va néanmoins lui causer de nombreux déboires.

TELERAMA
Un ou ...

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LA BELLE ESPIONNE, Raoul Walsh 1953, Yvonne De Carlo, Rock Hudson (espionnage thriller)@@


En 1804, l'État-major anglais dépêche en France, Drouette, une belle espionne chargée de découvrir les plans d'invasion de Napoléon. Les Anglais comptent mettre à profit la ressemblance de leur agent avec une comtesse française emprisonnée en Angleterre, afin d'obtenir des informations sur la marine française.

TELERAMA
Tourné juste après Barbe-Noire le pirate et gardant cette étrange construction circulaire qui pousse les héros à faire trois fois la même chose (ici la traversée de la Manche) pour des raisons opposées, La Belle Espionne est, de l’aveu même de son réalisateur, Raoul Walsh, une « improvisation sur le thème de la beauté » d’Yvonne De Carlo. Cette « belle espionne » séduit son monde, y compris un Rock Hudson bien fade, et ses plongeons sensuels (mais tout habillée) rappellent la nage d’Ava Gardner dans Pandora.

Le film vaut aussi par un scénario abracadabrant qui emprunte à Victor Hugo (Les Travailleurs de la mer) et à Robert Louis Stevenson : tout le monde trompe tout le monde. La composition en Fouché du surréaliste Jacques Brunius, jadis membre du groupe Octobre et assistant de Buñuel, vaut le coup d’œil.
LA BELLE ESPIONNE, Raoul Walsh 1953, Yvonne De Carlo, Rock Hudson (espionnage thriller)@@ (E)
En 1804, l'État-major anglais dépêche en France, Drouette, une belle espionne chargée de découvrir les plans d'invasion de Napoléon. Les Anglais comptent mettre à profit la ressemblance de leu ...

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LA BELLE NOISEUSE, Jacques Rivette 1991, Michel Piccoli, Emmanuelle Beart, Jane Birkin (societe)@@


Ami du peintre Edouard Frenhofer, Balthazar Porbus, un marchand de tableaux, lui rend visite dans sa propriété du Midi de la France. Porbus est accompagné d'un jeune peintre, Nicolas, fervent admirateur de son aîné, et de la compagne de celui-ci, Marianne. La jeune femme accepte de poser pour Frenhofer...

TELERAMA
Il faut voir ce chef-d’œuvre sur les mystères de la création artistique, la lutte de l'esprit et de la matière, les affres d'un peintre, ses rapports avec son modèle. Avec Emmanuelle Béart, sublime modèle soumis au pinceau de Michel Piccoli.
Ce fut, au Festival de Cannes 1991, un événement insolite à bien des égards. A 63 ans, Jacques Rivette, cinéaste-auteur exigeant, rigoureux, dont les films n'ont jamais vraiment atteint le grand public, se trouvait exposé aux feux de l'actualité internationale et recevait le grand prix de la compétition. Reconnaissance tardive sans doute, mais « La Belle Noiseuse » devint, du coup, le « chef-d'oeuvre connu » de Rivette, celui pour qui la création artistique (à travers le cinéma) a toujours été un mystère arraché au secret des âmes et à la vérité intérieure des êtres. Balzac avait déjà inspiré Rivette pour son Out one, noli me tangere, version moderne et très longue de L'Histoire des treize. Et, dans La Bande des quatre, comédie à suspense tournée en 1988, il était fait allusion à un tableau, La Belle Noiseuse (une noiseuse est une femme qui cherche des noises). Le film, présenté ce soir dans sa version longue de quatre heures (coupée par un entracte, lorsque Marianne, épuisée, s'endort pendant une séance de pose), est un extraordinaire jeu de fausses pistes pour un secret qui ne sera jamais vraiment dit. Un extraordinaire affrontement entre le peintre, que son ami, sorte de Méphisto, a poussé à l'acte jusqu'alors refusé, et le modèle entièrement nu, reprenant le rôle qui fut, autrefois, celui de l'épouse. Marianne est manipulée, humiliée, transformée en victime expiatoire, mais, en même temps, elle exerce un pouvoir quasi magique. Un rite de possession – qui finit par atteindre les autres protagonistes – permet à Frenhofer de traverser les apparences, tout au long d'un suspense haletant. Il n'y a, dans la mise en scène de Rivette, aucun artifice, aucun piège, aucun effet de manche. Mais, en temps réel, les mains du peintre Bernard Dufour prêtées au personnage de Piccoli, réalisent les esquisses et traquent la vérité du corps du modèle. Il y a quelque chose de sublime dans ce film et dans ses interprètes.


LA BELLE NOISEUSE, Jacques Rivette 1991, Michel Piccoli, Emmanuelle Beart, Jane Birkin (societe)@@ (E)
Ami du peintre Edouard Frenhofer, Balthazar Porbus, un marchand de tableaux, lui rend visite dans sa propriété du Midi de la France. Porbus est accompagné d'un jeune peintre, Nicolas, fervent admirateur de son aîn ...

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LA BIBLE, John Huston 1966 (peplum)@@


Dieu a bien travaillé. Il a créé le ciel, la Terre, la mer, les plantes, les animaux, puis l'homme à qui il a donné une compagne et un jardin, l'Eden. De la pomme cueillie par Eve jusqu'au sacrifice d'Abraham, cela se passait au commencement des temps.

TELERAMA
Le réalisateur du splendide “Désaxés” transforme la Bible en livre d’images figées. Les épisodes se succèdent sans qu’aucun miracle n’ait lieu. Seul Noé (qu’il interprète) semble l’inspirer. La Genèse, son jardin d’Eden, ses aléas climatiques, sa faune, sa flore (une pomme), ses habitants désobéissants, ses punitions… En cinq tableaux colorés, John Huston s’attaque scolairement au début de la Bible. Athée agnostique, est-ce un hasard s’il choisit les épisodes où Dieu met à l’épreuve les humains ? « Je ne sais pas du tout comment je vais m’y prendre. Dieu ne m’a pas donné sa recette », avoue-t-il (avec une pointe d’ironie ?) (1) . Son manque d’inspiration (divine ou non) se voit à l’écran : les scènes se succèdent sans transition, tableaux figés incarnés par des acteurs au jeu théâtral. Dans leur bouche, les phrases de la Bible semblent avoir été écrites par de mauvais scénaristes !
Quelques fois, on espère que la magie va opérer, lors de la bataille nocturne pour délivrer Loth par exemple, avec ces visages en gros plans qui surgissent entre les flammes, ou quand les ouvriers de Babel se rendent compte qu’ils ne parlent plus la même langue… Mais ces moments sont fugaces, et perdus entre trop d’épisodes statiques interminables. L’histoire qui semble avoir le plus inspiré Huston, est celle de Noé et son arche. Après avoir demandé à Chaplin et Alec Guinness d’interpréter le patriarche, il s’attribuera le rôle, jouant avec force roulements d’yeux un Noé plus directeur de zoo que serviteur de Dieu. Le décor de l’arche est monumental et, si on passe sur la représentation affligeante de la femme de Noé en gourde apeurée, cet épisode de trente-cinq minutes aurait fait un assez bon court métrage pour une soirée de patronage…
LA BIBLE, John Huston 1966 (peplum)@@ (E)
Dieu a bien travaillé. Il a créé le ciel, la Terre, la mer, les plantes, les animaux, puis l'homme à qui il a donné une compagne et un jardin, l'Eden. De la pomme cueillie par Eve jusqu'au sacrifice d'Abra ...

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LA BONNE ANNEE, Claude Lelouch 1973, Lino Ventura, Francoise Fabian (policier)@@


Charles et Simon, gangsters professionnels, font la connaissance de Françoise, antiquaire sur la Croisette. Simon tombe amoureux d'elle bien que tout les sépare : elle est plutôt cultivée, il est complètement matérialiste. Cette rencontre va bouleverser le coeur, mais aussi l'esprit de Simon. En effet, le magasin de Françoise jouxte la bijouterie Van Cleef et l'idée d'un hold-up germe peu à peu.
LA BONNE ANNEE, Claude Lelouch 1973, Lino Ventura, Francoise Fabian (policier)@@ (E)
Charles et Simon, gangsters professionnels, font la connaissance de Françoise, antiquaire sur la Croisette. Simon tombe amoureux d'elle bien que tout les sépare : elle est plutôt cultivée, il est complèteme ...

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LA BOUM, Claude Pinoteau 1980, Claude Brasseur Brigitte Fossey, Sophie Marceau (societe)@@


Une adolescente, Vic, vit à Paris avec ses parents, mais elle se confie à son arrière-grand-mère lorsqu'elle vit ses premières émotions amoureuses. Vieille dame dynamique, aux idées très libérales, c'est à elle que Vic confie ses joies, ses premiers émois pendant que ses parents se perdent en quiproquos amoureux.

TELERAMA
Film générationnel. Les premières amours de Vic, 13 ans, ses conflits avec les parents, les boums, l’acné… Sophie Marceau faisait des débuts tonitruants.

Al'époque de sa sortie, en 1980, on avait 13 ans comme Vic, surprenante Sophie Marceau. Le même sac US sur l'épaule, la même frange mal coupée (pour cause, on l'avait faite nous-même) et le même bonnet blanc avec écharpe assortie. On claquait la porte avec la même violence aux visages hébétés de nos parents. Comme Vic, la vie nous semblait injuste, mais il suffisait que Mathieu nous invite à sa boum pour être les reines du monde... Trois décennies plus tard, c'est désormais avec les yeux de parent qu'on regarde le film. Et même si nos ados n'ont, hélas, jamais eu de prof d'allemand aussi sexy que Bernard Giraudeau, on se surprend à proférer les mêmes remarques déplacées que Brigitte Fossey, complètement dépassée par les sautes d'humeur exaspérantes de sa fille. La Boum, film transgénérationnel et intemporel, n'a qu'un seul défaut : nous visser dans la tête la sirupeuse chanson de Richard Sanderson, Reality...
LA BOUM, Claude Pinoteau 1980, Claude Brasseur Brigitte Fossey, Sophie Marceau (societe)@@ (E)
Une adolescente, Vic, vit à Paris avec ses parents, mais elle se confie à son arrière-grand-mère lorsqu'elle vit ses premières émotions amoureuses. Vieille dame dynamique, aux idées trè ...

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LA BRULURE, Mike Nichols 1986, Meryl Streep, Jack Nicholson (drame sentimental)@@


Rachel et Mark, deux journalistes, se rencontrent lors d'une cérémonie de mariage et ne tardent pas à se marier. L'arrivée d'une petite fille vient compléter leur bonheurm ;ais Rachel apprend que Mark a eu une liaison pendant sa grossesse.

Divorcés et devenus partisans du célibat, Mark et Rachel, tous deux journalistes, se rencontrent et se plaisent. Elle est spécialisée dans la critique culinaire ; lui est éditorialiste dans un quotidien de Boston. Ils avaient plutôt mal vécu leur divorce respectifs mais, malgré leurs convictions, ils se marient et achètent une maison. Rachel, bientôt enceinte, troque sa vie de femme libérée contre celle de mère au foyer. Réunions entre amis, petits plats pour son époux, soucis quotidiens et maternité usent peu à peu ses sentiments. Alors qu'elle attend son second enfant, Rachel apprend que Mark la trompe. Elle se réfugie chez son père et reprend son travail...
LA BRULURE, Mike Nichols 1986, Meryl Streep, Jack Nicholson (drame sentimental)@@ (E)
Rachel et Mark, deux journalistes, se rencontrent lors d'une cérémonie de mariage et ne tardent pas à se marier. L'arrivée d'une petite fille vient compléter leur bonheurm ;ais Rachel apprend que Mark a eu ...

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LA BUCHE Danièle Thompson 1999, Sabine Azema, Emmanuelle Beart@@


La fête obligée de Noël sonne l'heure de vérité pour trois soeurs, Louba la chanteuse, Sonia la bourgeoise et Milla la rebelle, mais aussi pour leurs parents, Stanilas, violoniste tzigane à la retraite, et Yvette, veuve toute récente de son deuxième mari.
LA BUCHE Danièle Thompson 1999, Sabine Azema, Emmanuelle Beart@@ (E)
La fête obligée de Noël sonne l'heure de vérité pour trois soeurs, Louba la chanteuse, Sonia la bourgeoise et Milla la rebelle, mais aussi pour leurs parents, Stanilas, violoniste tzigane à la retraite ...

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LA CAGE AUX FOLLES, Edouard Molinaro, Ugo Tognazzi, Michel Serrault (comique societe)@@@


Albin, surnommé Zaza, vedette d'un spectacle de travestis, aime Renato, son patron avec lequel elle vit depuis 20 ans. Les deux hommes forment un vieux couple respecté de tous. Mais lorsque le fils de Renato se fiance avec la fille d'un haut fonctionnaire, le couple doit à tout prix paraître classique aux yeux de la future belle-famille. Une situation délicate qui porte tous les germes de la discorde.

TELERAMA
“ Si les années ont depuis enlevées quelques plumes au ramage de cette comédie culte, Michel Serrault, encore une fois, nous enterrera tous. ”
LA CAGE AUX FOLLES, Edouard Molinaro, Ugo Tognazzi, Michel Serrault (comique societe)@@@ (E)
Albin, surnommé Zaza, vedette d'un spectacle de travestis, aime Renato, son patron avec lequel elle vit depuis 20 ans. Les deux hommes forment un vieux couple respecté de tous. Mais lorsque le fils de Renato se fiance avec la ...

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LA CAGE AUX FOLLES, Jean Poiret 1973, Jean poiret, Michel Serrault (theatre)@@


deux homosexuels tiennent un cabaret de danseurs travestis appelé « La Cage aux folles ». Albin fait des scènes de plus en plus fréquentes à Georges. Ce dernier reçoit la visite de Laurent, le fils qu'il a eu à l'occasion d'une liaison hétérosexuelle qui lui apprend qu'il va se marier. Le problème : les parents de la fiancée sont très conservateurs, et ignorent tout de la profession et de la vie sexuelle des futurs beaux-parents de leur fille.

TELERAMA
Dès février 1973, sur la scène du Théâtre du Palais Royal, à Paris, Jean Poiret et Michel Serrault triomphent dans "La Cage aux folles", qui sera jouée sans interruption pendant cinq ans, cumulant un million et demi de spectateurs, tout en faisant grincer quelques dents au passage. A une époque où l'homosexualité est encore considérée par la loi comme un délit et un fléau à combattre, le couple formé par Alban, alias Zaza Napoli, et Georges, enthousiasme le public. Retour sur cette aventure.
LA CAGE AUX FOLLES, Jean Poiret 1973, Jean poiret, Michel Serrault (theatre)@@ (E)
deux homosexuels tiennent un cabaret de danseurs travestis appelé « La Cage aux folles ». Albin fait des scènes de plus en plus fréquentes à Georges. Ce dernier reçoit la visite de Laurent, le ...

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LA CARAPATE, Gerard Oury 1978, Victor Lanoux, Pierre Richard (comique)@@


En mai 1968, un avocat, Jean-Philippe Duroc, quitte Paris afin de rendre visite à son client en prison, Martial Gaulard. Accusé de meurtre, il lui annonce que son pourvoi en cassation a été rejeté, faisant de lui un condamné à la peine capitale. Alors qu'il apprend la terrible nouvelle, une mutinerie éclate : Gaulard en profite pour s'échapper, entraînant avec lui, son pauvre avocat dans une véritable course poursuite.

TELERAMA
Mai 68, Martial Gaulard est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. Il s'enfuit, entraînant son avocat, Jean-Philippe Duroc. C'est le début d'une folle équipée à travers le pays paralysé pour obtenir, à Paris, la grâce du général de Gaulle.

Espiègle, un brin démago, Gérard ­Oury transforme le rêve soixante-huitard en grandes vacances bon enfant, peuplées de potaches en goguette et de bourgeois affolés. Deux compères de hasard jouent les héros piteux de ces temps troublés, lancés dans un remake de La Grande Vadrouille (à peine rajeunie par ses auteurs). La recette Oury-Thompson, tribulations comiques d'un tandem pris dans la tourmente de l'Histoire, se révèle pourtant savoureuse et efficace. Leur humour franchouillard galope d'un gag à l'autre, d'un Victor Lanoux irascible à un Pierre Richard plus gaffeur que jamais. Au passage, le vaudeville insouciant y va quand même de son message politique. Une dénonciation généreuse de la peine de mort et le portrait satirique d'un couple de nantis ajoutent une pointe d'acidité à cet allègre divertissement. — Cécile Mury
LA CARAPATE, Gerard Oury 1978, Victor Lanoux, Pierre Richard (comique)@@ (E)
En mai 1968, un avocat, Jean-Philippe Duroc, quitte Paris afin de rendre visite à son client en prison, Martial Gaulard. Accusé de meurtre, il lui annonce que son pourvoi en cassation a été rejeté, faisant ...

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LA CARAVANE DE FEU, Burt Kennedy 1967, John Wayne, Kirk Douglas (western)@@


Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa tribu, mais aussi avec un tueur à gage. Hélàs, au dernier moment, les indiens décident de faire cavaliers seuls.

TELERAMA
Dépossédé de ses terres et de ses mines, puis emprisonné sur le faux témoignage de Frank Pierce, un grand propriétaire terrien, Taw Jackson est libéré sur parole. A peine sorti de prison, il retrouve les siens, à Emmett, et apprend à cette occasion que Pierce a engagé un tueur, Lomax, pour l'abattre. Taw est bien décidé à ne pas se laisser faire et élabore un plan pour se venger du scélérat. Il décide d'attaquer la diligence blindée qui, chaque semaine, transporte l'or des mines de Pierce vers la banque. Il réussit à convaincre Lomax de changer de camp. Ensemble, les deux hommes se mettent à la recherche de complices pour mener l'attaque de la diligence...
LA CARAVANE DE FEU, Burt Kennedy 1967, John Wayne, Kirk Douglas (western)@@ (E)
Taw Jackson met au point un plan imparable pour se venger de Pierce, celui qui l'a fait arrêter. En effet, il décide de braquer le convoi déplaçant l'or de ce dernier en faisant équipe avec un indien et sa ...

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LA CHASSE AUX SORCIERES, Nicholas Hytner 1996, Winona Ryder, Daniel Day-Lewis, Joan Allen (science fiction)@@


Salem, 1692. De jeunes villageoises dansent nues dans les bois et s'amusent à inventer des philtres d'amour. Surprises par le sévère Révérend Parris qui y découvre aussi sa fille, la rumeur de sorcellerie se propage dans le village.

TELERAMA
Massachusetts, XVIIe siècle, une affaire de sorcellerie empoisonne le quotidien d’une communauté puritaine. Nicholas Hytner adapte platement la pièce anti-maccarthyste d’Arthur Miller, “Les Sorcières de Salem”.

Après La Folie du roi George, Nicholas Hytner aborde une autre folie, celle qui s'est abattue sur une petite bourgade du Massachusetts, en 1662. Plusieurs jeunes filles du village de Salem, pour éviter les foudres des puritains qui les soupçonnent de se livrer à des rites païens, se déclarent possédées par le démon. Un « aveu » qui déclenche l'hystérie collective. Les villageois voient le Diable partout, la délation se répand. Même les plus purs, les plus pieux sont visés. Les juges ecclésiastiques condamnent à mort à tour de bras. Les exécutions se multiplient...

Cette histoire vraie avait inspiré à Arthur Miller, en 1953, Les Sorcières de Salem. Une pièce âpre, violente, qui dénonçait le maccarthysme et les fanatiques de l'anticommunisme alors au sommet de leur croisade. Dans les premières scènes de cette adaptation, nul doute que l'action se situe au XVIIe siècle. On ne voit même que ça : une reconstitution clinquante, appliquée, empesée et pour tout dire lourdingue. On craint le pire. Les interrogatoires succèdent aux scènes d'hystérie avec une certaine monotonie. Jusqu'au moment où le metteur en scène semble enfin concentrer son attention sur les personnages clefs de son histoire. Un couple : John Proctor et sa femme Elizabeth. Intègres et d'une inébranlable grandeur d'âme dans une tempête qui ne les épargnera pas plus que les autres.

Si La Chasse aux sorcières arrive à échapper aux raideurs du film en costumes, c'est, pour l'essentiel, grâce aux acteurs. Daniel Day Lewis incarne un John Proctor mémorable, et Joan Allen, dans le rôle d'Elizabeth, est elle aussi déchirante. Cela ne suffit pas pour contrebalancer les pesanteurs d'un texte qui ne lésine pas sur les effets mélodramatiques.
LA CHASSE AUX SORCIERES, Nicholas Hytner 1996, Winona Ryder, Daniel Day-Lewis, Joan Allen (science fiction)@@ (E)
Salem, 1692. De jeunes villageoises dansent nues dans les bois et s'amusent à inventer des philtres d'amour. Surprises par le sévère Révérend Parris qui y découvre aussi sa fille, la rumeur de sorce ...

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LA CHATTE SUR UN TOIT BRULANT, Richard Brooks 1958, Elisabeth Tayloe, Paul Newman


La famille Pollitt est réunie pour l’anniversaire de Big Daddy, un riche planteur qui sort de clinique. A qui reviendra la plantation s’il meurt ? Gooper, le fils aîné, sa femme et leurs marmots font la danse du ventre. Maggie, l’épouse de Brick, le cadet, se débat entre leurs manigances et le dégoût que son mari lui oppose. Depuis le suicide de son meilleur ami, Brick a sombré dans l’alcool et lui refuse son lit. Mais Maggie a trop de force vitale pour baisser les bras…

TELERAMA
Danse du ventre pour l’héritage d’un patriarche malade et appel du ventre de Maggie la chatte qui veut juste récupérer le cadet, son mari, dans son lit. Moiteur, cupidité, sensualité : belle adaptation de Tennessee Williams.

Maggie est une chatte, Brick, un jeune chien blessé, le patriarche autoritaire, un éléphant en route pour le cimetière, et les autres, des hyènes pitoyables. La famille est une cage où l’on étouffe dans le mensonge et la rancœur. Gooper et sa femme transpirent la convoitise devant un vieux tyran dont le front se mouille à l’idée de la mort. Brick s’imbibe de bourbon et de remords devant une femme brûlante de désir. Richard Brooks restitue la moiteur sensuelle et désespérée de l’œuvre de Tennessee Williams. S’il est dommage qu’il laisse l’homosexualité latente de Brick en filigrane, en revanche il sait filmer l’appétit féminin. Elizabeth Taylor, taille si serrée et décolleté si offert, est l’incarnation idéale de cet appel charnel auquel personne ne peut résister.
LA CHATTE SUR UN TOIT BRULANT, Richard Brooks 1958, Elisabeth Tayloe, Paul Newman (E)
La famille Pollitt est réunie pour l’anniversaire de Big Daddy, un riche planteur qui sort de clinique. A qui reviendra la plantation s’il meurt ? Gooper, le fils aîné, sa femme et leurs marmots font la danse ...

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LA CHEVRE Francis Veber 1981, Pierre Richard, Gerard Depardieu


Il y a des gens qui naissent "marqués," comme d'autres viennent au monde avec les yeux bleus. Rien ne leur réussit, ils ratent tout: leur mariage, le train, leur cible, leur carrière. Marie Bens est l'un de ces individus. Depuis sa naissance, elle va ainsi de catastrophe en catastrophe.
LA CHEVRE Francis Veber 1981, Pierre Richard, Gerard Depardieu (E)
Il y a des gens qui naissent "marqués," comme d'autres viennent au monde avec les yeux bleus. Rien ne leur réussit, ils ratent tout: leur mariage, le train, leur cible, leur carrière. Marie Bens est l'un de ce ...

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LA CITE DE LA PEUR, Alain Berbérian 1994, Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia (comique)@@


Pas facile pour Odile Deray, petite attachée de presse de cinéma, de faire parler de son film "Red is Dead" lors du festival de Cannes. Il faut avouer qu'il s'agit d'un film d'horreur de série Z, un petit budget aux acteurs improbables. Pourtant, un jour, la chance sourit à Odile : un tueur commet des meurtres exactement de la même manière que dans son film. L'occasion est trop belle : de vrais meurtres, en plein Festival de Cannes. Comme publicité, on ne peut pas rêver mieux.

TELERAMA
Les Nuls se farcissent le monde du cinéma. Festival d’humour “bite-couilles” (dixit Alain Chabat) qui fit fureur dans les cours de récré. La longue course-poursuite avec Alain Chabat pris de colique est un fabuleux moment de scatologie, mais, pour le reste, une légère déception avait saisi les « nulophiles » à la sortie du film, car il avait du mal à soutenir la comparaison avec les gags télé des trois compères.

Mais aujourd’hui le film est devenu culte. Ce nanar est aux années 1990 ce que Le Père Noël est une ordure fut aux années 1980 : un monument d’humour débile mais hilarant, avec sa litanie de répliques que les fans se repassent en boucle : « On peut tromper mille fois une personne, mais on ne peut pas tromper une fois mille personnes. » Ou encore : « Un whisky ? — Juste un doigt. — Vous ne voulez pas un whisky d’abord ? »…
LA CITE DE LA PEUR, Alain Berbérian 1994, Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia (comique)@@ (E)
Pas facile pour Odile Deray, petite attachée de presse de cinéma, de faire parler de son film "Red is Dead" lors du festival de Cannes. Il faut avouer qu'il s'agit d'un film d'horreur de série Z, un petit budg ...

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LA COMTESSE AUX PIEDS NUS, Joseph L. Mankiewicz 1954, Ava Gardner, Humfrey Bogart (societe)@@@


À l'enterrement de Maria Vargas, sous la pluie, Harry Dawes se souvient. Kirk Edwards, producteur, et Harry Dawes, engagé pour réaliser un film, découvrent leur vedette un soir dans un cabaret de Madrid.

TELERAMA
Si ce film de Joseph L. Mankiewicz, diffusé ce soir Arte, colle à la peau de la brune incendiaire aux yeux verts, le tournage ne fut pas une partie de plaisir. Flash-back sur un drame flamboyant…
En cette fin d’hiver 1954, le soleil réchauffe le corps et les sens d’Ava Gardner devant la caméra Technicolor du chef opérateur Jack Cardiff et le regard du metteur en scène Joseph L. Mankiewicz. « Certaines scènes de La Comtesse aux pieds nus ont été pour moi les plus merveilleuses de ma vie professionnelle », écrira l’actrice dans ses Mémoires (Ava : Mémoires, par Ava Gardner, éd. Presses de la Renaissance, 1991.) « Celle, en particulier, où je devais danser une espèce de flamenco, vêtue d’un pull moulant et d’une jupe en satin ordinaire, aguichant mon cavalier, l’attirant plus près de moi, me dérobant à son étreinte. C’était la première fois que je dansais dans un film et je me suis entraînée tous les soirs, pendant trois semaines. Nous avons tourné la séquence dans une oliveraie de Tivoli, avec une centaine de Gitans frappant dans leurs mains tandis que le disque tournait sur un phonographe. Lorsque le phono a rendu l’âme, ils ont continué à taper dans les mains et c’est la prise que nous avons conservée. »

Cette scène où Ava / Maria Vargas, dansant pour son plaisir, est suivie amoureusement par la caméra de Cardiff, fait écho à celle du début de La Comtesse… où, l’héroïne s’exhibant dans un cabaret pour la satisfaction des clients, Mankiewicz se refuse à la filmer. Sujet fantasmatique, Maria Vargas n’existe que dans le regard des autres et se dérobe au nôtre. Lorsqu’elle voudra prendre son destin en main, la danseuse espagnole, devenue star hollywoodienne puis épouse d’un comte italien impuissant, ne pourra échapper à son destin. Si l’auteur d’Eve donna corps à la rumeur selon laquelle il se serait inspiré de la vie de Rita Hayworth pour écrire sa Comtesse, on peut trouver bien des similitudes entre Maria Vargas et son interprète.

“Nerveuse et vulnérable” sur le tournage
Quand elle est contactée par Mankiewicz, Ava Gardner vient de plaquer son époux Frank Sinatra et s’est installée à Madrid où elle entame une liaison avec le torero Luis Miguel Dominguin. Rebelle au star-system, incertaine de ses talents d’actrice, l’héroïne de Pandora choisit de mener une existence de nomade de luxe en Europe, n’acceptant des rôles que pour entretenir son train de vie dispendieux.

Le tournage en Italie de La Comtesse aux pieds nus n’est toutefois pas heureux. Mal embouché, Humphrey Bogart, qui incarne Harry Dawes, le cinéaste-confident de Maria Vargas, fait payer à sa partenaire l’abandon de son copain Sinatra. Goujat, il se montre méprisant envers Ava. Laquelle ne peut compter sur le soutien d’un Mankiewicz généralement à l’écoute de ses interprètes, mais accaparé par ses fonctions d’auteur-réalisateur-producteur. Devenu indépendant avec la création de sa société de production Figaro, le cinéaste doit prendre sur lui l’entière responsabilité du film. « Je ne pense pas que j’ai pu aider Ava comme j’aurais voulu le faire, reconnaîtra-t-il. Je suis impardonnable pour n’avoir pas perçu à quel point elle était nerveuse et vulnérable. » (dans Pictures Will Talk, The Life & Films of Joseph L. Mankiewicz, par Kenneth L. Geist, éd. Scribner, 1978).

Source d’inspiration pour Fellini
Et si cette insécurité renforçait la qualité vibrante du jeu d’Ava Gardner ? Et si Mankiewicz, avec cette œuvre lucide, lyrique et baroque, construite au fil de sept flash-back savamment imbriqués, signait là son œuvre la plus personnelle ? Sa critique cinglante du monde du cinéma, doublée d’une satire de la jet-set et d’une aristocratie en lambeaux, fait écho à son ode à une impossible liberté, la voix du cinéaste étant portée par Harry Dawes, double et alter ego.

Semi-échec aux États-Unis, où le film est mal distribué et jugé « trop bavard », critiqué par son auteur lui-même, qui doit à la censure d’avoir transformé l’homosexualité du comte en blessure de guerre, La Comtesse aux pieds nus n’en est pas moins immédiatement vénérée par la critique française et ses jeunes Turcs, Claude Chabrol et François Truffaut. Elle sera, cinq ans plus tard, une source d’inspiration pour Federico Fellini et sa Dolce vita. Sous les fastes d’une moderne Cendrillon qui tournerait mal, La Comtesse aux pieds nus est un diamant inaltérable de l’histoire du cinéma.
LA COMTESSE AUX PIEDS NUS, Joseph L. Mankiewicz 1954, Ava Gardner, Humfrey Bogart (societe)@@@ (E)
À l'enterrement de Maria Vargas, sous la pluie, Harry Dawes se souvient. Kirk Edwards, producteur, et Harry Dawes, engagé pour réaliser un film, découvrent leur vedette un soir dans un cabaret de Madrid.


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LA CRISE, Coline Serreau 1992, Vincent Lindon, Patrick Timsit, Maria Pacome (societe comique)@@@


Brillant avocat parisien, Victor se réveille un jour pour apprendre successivement deux mauvaises nouvelles: sa femme le quitte et son patron le licencie. Totalement bouleversé, il cherche du réconfort auprès de ses amis et de sa famille.

TELERAMA
Toujours soucieuse de capter l'air de son temps, Coline Serreau saisit le thème de la crise économique et morale pour en faire une comédie satirique. Devant Vincent Lindon défilent toutes sortes de spécimens sociologiques : famille hystérique en partance pour le ski, toubib homéopathe, député socialiste...

Les portraits sont bien ciselés, les mots fusent et certains sketchs sont irrésis­tibles (mention spéciale à Maria Pacôme). Tout le monde en prend pour son grade, et Serreau parvient bien à pointer les égoïsmes et les snobismes tapis en chacun de nous. Dans la seconde moitié, le film perd un peu de son tonus. Plus gênant : sous le couvert d'une fustigation de la gauche caviar et de l'individualisme frileux, Coline Serreau flirte parfois avec un populisme douteux. L'emploi du personnage de raciste gentil (Patrick Timsit, agaçant), censé remettre les idées en place, gâche un peu la pétulance acide de cette comédie par ailleurs divertissante. — Jacques Morice
LA CRISE, Coline Serreau 1992, Vincent Lindon, Patrick Timsit, Maria Pacome (societe comique)@@@ (E)
Brillant avocat parisien, Victor se réveille un jour pour apprendre successivement deux mauvaises nouvelles: sa femme le quitte et son patron le licencie. Totalement bouleversé, il cherche du réconfort auprès de ...

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LA CUISINE DES ANGES, Michael Curtiz 1955, Humphrey Bogart, Aldo Ray, Peter Ustinov (thriller)@@


La veille de Noël 1885, à Cayenne. Trois forçats évadés du bagne, Joseph, un faussaire, Albert, un meurtrier, et Jules, un perceur de coffres, réussissent à se faire embaucher au Grand Bazar tenu par Felix Ducotel. Ils ne tardent pas à découvrir que les affaires marchent mal et que Ducotel redoute l'arrivée du propriétaire, André Trochard. Celui-ci vient, en effet, examiner la comptabilité du magasin.

TELERAMA
LA CUISINE DES ANGES, Michael Curtiz 1955, Humphrey Bogart, Aldo Ray, Peter Ustinov (thriller)@@ (E)
La veille de Noël 1885, à Cayenne. Trois forçats évadés du bagne, Joseph, un faussaire, Albert, un meurtrier, et Jules, un perceur de coffres, réussissent à se faire embaucher au Grand Bazar te ...

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LA DERNIERE MARCHE, Tim Robbins 1995, Susan Sarandon, Sean Penn (societe justice)@@


En charge de l'éducation d'enfants défavorisés dans un quartier noir de La Nouvelle-Orléans, soeur Helen Prejean reçoit un courrier de Matthew Poncelet, condamné à mort pour le viol et l'assassinat d'une jeune fille et de son ami. Helen se rend au pénitencier où elle rencontre un homme froid, acerbe et raciste, qui rejette le crime sur son comparse, Carl Vitello. Poncelet demande à soeur Prejean de s'occuper de ses ultimes démarches judiciaires.
LA DERNIERE MARCHE, Tim Robbins 1995, Susan Sarandon, Sean Penn (societe justice)@@ (E)
En charge de l'éducation d'enfants défavorisés dans un quartier noir de La Nouvelle-Orléans, soeur Helen Prejean reçoit un courrier de Matthew Poncelet, condamné à mort pour le viol et l'assa ...

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LA DOLCE VITA, Frederico Fellini 1960, Marcello Mastroiani, Anita Ekberg (sentimental)@@@


Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d'alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma il sort avec Maddalena. Le lendemain Sylvia, une grande star hollywoodienne fait son arrivée à Rome.

TELERAMA
Avec “La Dolce Vita”, tourné en décors naturels, le cinéaste de l'imaginaire signe son dernier hommage au réel, avant de lui tourner définitivement le dos.
Par Aurélien Ferenczi
Federico Fellini, cinéaste de l'imaginaire ? Roi du fantasme qui invente sa propre réalité, si différente de la nôtre, dans le célèbre studio 5 de Cinecittà, son antre ? Bien sûr, mais après La Dolce Vita. Car le film, qui sort en Italie en février 1960 et conquiert la Palme d'or au festival de Cannes trois mois plus tard, compile très fidèlement quelques événements ayant rythmé la vie de l'Italie des années 1950.
Ainsi la longue scène du « miracle » – deux enfants qui auraient vu la Sainte Vierge – s'inspire-t-elle d'un cas similaire, un canular dont les journaux ont fait leurs choux gras en juin 1958. Et, bien sûr, le récit suit à la trace le roi des photographes mondains, Tazio Secchiaroli, le premier paparazzo, qui volait des photos aux people de l'époque, se battait avec ses sujets – inventant une facette de la médiatisation contemporaine du monde. Dolce vita ? Pazza vita, plutôt.

Le héros journaliste, joué par Marcello Mastroianni (Fellini refusa Paul Newman !), ou la figure de l'intellectuel Steiner, joué par Alain Cuny, regardent ces mœurs avec distance, voire désespoir. Pas sûr que Fellini ne soit pas de leur avis : le monde déréglé, il le fuira désormais, réfugié dans son imaginaire.
Pour La Dolce Vita, tourné principalement en décors naturels (beaucoup dans le quartier de l'EUR), la Via Veneto avait été reconstruite à Cinecittà : les décorateurs avaient reproduit son tracé sinueux, mais pas sa pente assez marquée. De ce jour, Fellini ne cessa de détester la vraie Via Veneto, qu'il jugeait raide et inhospitalière.
Que lui importaient les vrais lieux ? « Quelquefois, racontait-il, je me promène n'importe où dans Rome, je vois tel monument, tel ou tel quartier. Je me dis : ‘Ah, ce décor, on ne l'a pas encore démonté ?’ » La Dolce Vita est le dernier film réaliste du maestro.
LA DOLCE VITA, Frederico Fellini 1960, Marcello Mastroiani, Anita Ekberg (sentimental)@@@ (E)
Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain, mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est ...

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LA FAMILLE ADDAMS, Barry Sonnenfeld 1991


Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'à des vivants. Il y a 25 ans, l'oncle Fester a disparu des suites d'une histoire de rivalité amoureuse. Tous le regrettent, et voici qu'il réapparaît. Est-ce lui ou un imposteur ?

TELERAMA;
Vision iconoclaste de la famille américaine. Barry Sonnenfeld exploite tous les registres du comique, du slapstick à l’humour noir. Belles trouvailles visuelles. Comédie avant tout, La Famille Addams limite pourtant la charge satirique. Du coup, le réalisateur s’amuse à exploiter divers registres comiques, du « slapstick » à l’humour noir, jusqu’aux trouvailles visuelles, servies par d’époustouflants effets spéciaux. Si le film est truffé de références « gothiques » aux séries B du fantastique produites par Roger Corman, il lorgne aussi du côté de Tim Burton, avec ses personnages rafistolés et sa sympathie pour les univers parallèles.
LA FAMILLE ADDAMS, Barry Sonnenfeld 1991 (E)
Dans un vieux et lugubre manoir vit la famille Addams, dont les membres, tous plus fous et délirants les uns que les autres, ressemblent d'avantage à des morts qu'à des vivants. Il y a 25 ans, l'oncle Fester a disparu d ...

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LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen-Lynn Gorney (danse)@@


Tony Manero vit dans Little Italy, à New York. Seule échappatoire à une vie réglée entre copains, famille, cuites et bagarres, le night-club, où, sur des musiques disco, Tony devient un as du ­déhanchement sensuel. Il rencontre Stephanie, une jeune danseuse. Formeront-ils un couple pour le concours de danse ?

TELERAMA
Un garçon de courses s’éclate en participant à des concours de danse disco. Du temps où seul le menton de John Travolta était grassouillet, il nous reste cette “Fièvre du samedi soir”, qui a gardé un excellent rapport qualité-paillettes.
Les années 1980, jugées grises et inhumaines, nous avaient au moins débarrassés de l’icône Travolta, costume blanc et doigt en l’air, imagerie kitsch d’une « fureur de vivre » de centre commercial. Mais revoir avec du recul cette Fièvre du samedi soir, pompe à dollars originelle, n’est pas inintéressant. Outre la fébrile musique des Bee Gees, on découvrira qu’il s’agit d’un film astucieux sur nos erreurs de jeunesse (l’équivalent américain de J’ai raté Télé-foot, de Renaud), sur une mode vestimentaire et musicale. La Fièvre du samedi soir peut ­encore en faire soupirer d’aise certains.
LA FIEVRE DU SAMEDI SOIR, John Badham 1977, John Travolta, Karen-Lynn Gorney (danse)@@ (E)
Tony Manero vit dans Little Italy, à New York. Seule échappatoire à une vie réglée entre copains, famille, cuites et bagarres, le night-club, où, sur des musiques disco, Tony devient un as du ­d ...

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LA FILLE DE D ARTAGNAN, Bertrand Tavernier 1993, Sophie Marceau, Philippe Noiret (cape et epee)@@


Eloïse d'Artagnan, fille de l'illustre mousquetaire, est élevée dans un couvent. Le duc de Crassac, trafiquant d'esclaves et de café, envoie ses sbires, commandés par la `Femme en rouge', sa maîtresse, en expédition punitive dans l'établissement. La mère supérieure y laisse la vie. A la suite d'une confusion, Eloïse prend la route de Paris avec, dans sa poche, une liste de blanchisserie.

TELERAMA
Sophie Marceau offre sa fougue à une Éloïse d’Artagnan échappée du couvent pour déjouer un complot avec son vieux mousquetaire de père. Bertrand Tavernier rend un ludique son hommage aux films de cape et d’épée. Bonheur partagé.

Éloïse d’Artagnan s’échappe de son couvent après l’assassinat de la mère supérieure. Elle a trouvé un mystérieux message qui, croit-elle, fait allusion à un complot visant le roi. Elle bouscule alors la retraite de son célèbre père…

Bertrand Tavernier avait préparé ce film pour le cinéaste Riccardo Freda, qu’il admirait depuis toujours. Mais, à 84 ans, l’Italien dut renoncer. Amateur d’histoire, ardent défenseur du cinéma d’aventures, Tavernier le remplaça au pied levé. Duels, complots, romances, tout est là. Et, au cœur de ce spectacle drôle et mouvementé, Sophie Marceau, fougueuse, ingénue. Sa vitalité souligne, par contraste, le déclin des anciens trois mousquetaires…

Le film commence dans une aube blafarde et finit aux dernières lueurs du jour. Comme presque toutes les œuvres du réalisateur, il parle d’amour, perdu et retrouvé, entre parents et enfants. Pour la fille de d’Artagnan, la véritable aventure, c’est de reconquérir son père.

LA FILLE DE D ARTAGNAN, Bertrand Tavernier 1993, Sophie Marceau, Philippe Noiret (cape et epee)@@ (E)
Eloïse d'Artagnan, fille de l'illustre mousquetaire, est élevée dans un couvent. Le duc de Crassac, trafiquant d'esclaves et de café, envoie ses sbires, commandés par la `Femme en rouge', sa maîtresse, ...

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LA FIRME, Sydney Pollack 1993, Gene Hackman, Tom Cruise (thriller)@@


Mitch McDeere, un jeune avocat prometteur, déménage dans le Tennessee après avoir été embauché par une petite firme de Memphis. La compagnie est aux petits soins avec son nouvel employé. Peu à peu, Mitch découvre l'envers de la médaille et la vraie nature des clients de la firme.

TELERAMA
Mitch est promis à une fructueuse carrière d’avocat. Parmi de nombreuses offres d’emploi, il choisit celle d’une firme de Memphis, dont le pater­nalisme et le goût du rituel choquent sa femme, Abby. Mitch est pris en main par un sympathique vétéran de la société, Avery Tolar. Mais quatre membres de la firme ont disparu…

C’est de la belle ouvrage. Après l’échec de Havana, Sydney Pollack devait alors rassurer Hollywood sur son habileté à mettre en scène un polar psychologique à la fois dense et populaire. Bien sûr, époque oblige, on est loin des Trois Jours du Condor, et le metteur en scène ne cherche pas à faire de son film une vraie réflexion sur l’argent sale des années 1980. Adapté d’un best-seller de John Grisham, La Firme séduira néanmoins ceux qui aiment les intrigues tortueuses, les héros pris au piège et les rebondissements à couper le souffle. En plus d’un scénario spectaculaire, la distribution est époustouflante.
LA FIRME, Sydney Pollack 1993, Gene Hackman, Tom Cruise (thriller)@@ (E)
Mitch McDeere, un jeune avocat prometteur, déménage dans le Tennessee après avoir été embauché par une petite firme de Memphis. La compagnie est aux petits soins avec son nouvel employé. Peu ...

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LA FOLIE DES GRANDEURS Gérard Oury 1971, Louis De Funes, Yves Montand@@


Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromettre. Son neveu Don César ayant refusé de se mêler du complot, c'est finalement le valet de Don Salluste, Blaze, transi d'amour pour la souveraine, qui tiendra le rôle du Prince charmant.
LA FOLIE DES GRANDEURS Gérard Oury 1971, Louis De Funes, Yves Montand@@ (E)
Don Salluste profite de ses fonctions de ministre des Finances du roi d'Espagne pour racketter le peuple. Mais la Reine qui le déteste réussit à le chasser de la cour. Ivre de vengeance, il décide de la compromet ...

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LA FOLLE MISSION DU DOCTEUR SCHAEFFER, Theodore J. Flicker 1967, James Coburn, Godfrey Cambridge (thriller)


Le docteur Sidney Sheefer est un psychiatre des plus ordinaires qui verra son existence totalement perturbée lorsqu'un agent secret de la CIA va lui demander de devenir le psychanalyste.

TELERAMA
Sans le savoir, Sidney Schaefer, un célèbre psychanalyste new-yorkais, compte parmi sa clientèle un agent de la CIA. Cet individu lui annonce que le président des Etats-Unis a besoin de ses services. Mais la mission est ultra-secrète et Sidney doit déménager avec sa fiancée et surtout, ne plus parler à personne. D'abord enthousiasmé par le prestige attaché à son rôle de thérapeute de l'homme le plus puissant du pays, Sidney déchante vite. Stressé et constamment surveillé, il décide de s'enfuir. Le psy détenant des informations personnelles et confidentielles sur le président, les gouvernements du monde entier lancent des espions à ses trousses...
LA FOLLE MISSION DU DOCTEUR SCHAEFFER, Theodore J. Flicker 1967, James Coburn, Godfrey Cambridge (thriller) (E)
Le docteur Sidney Sheefer est un psychiatre des plus ordinaires qui verra son existence totalement perturbée lorsqu'un agent secret de la CIA va lui demander de devenir le psychanalyste.

TELERAMA
Sans le savoir, Sidney S ...

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LA GLOIRE DE MON PERE, Yves Robert 1990, Julien Ciamaca, Philippe Caubere (saga)@@


Évocation de l'enfance heureuse de l'écrivain français Marcel Pagnol, et de ses vacances familiales à la campagne.

TELERAMA
Grâce à l’adaptation d’Yves Robert, on pénètre dans l’univers de Marcel Pagnol petit comme on feuillette, d’un doigt taché d’encre, ces livres d’images qui invitent à frotter la page pour y découvrir les senteurs de romarin, de thym, de lavande et de poussière des sentiers plombés de soleil. Mais aussi les odeurs de craie et de savon à barbe de Joseph, le père instituteur bouffeur de curés. Et encore le parfum d’eau de Cologne, d’amidon et de dessert vanillé de « maman », prononcé avec l’accent d’un amour débordant.
Tous les bruits qui composent les vacances d’un minot y sont aussi : le bavardage assourdissant des cigales, le craquement des sarments sous les croquenots d’écolier et, bien sûr, le cri de la bartavelle, oiseau de gloire paternelle. Marcel Pagnol aurait aimé.
LA GLOIRE DE MON PERE, Yves Robert 1990, Julien Ciamaca, Philippe Caubere (saga)@@ (E)
Évocation de l'enfance heureuse de l'écrivain français Marcel Pagnol, et de ses vacances familiales à la campagne.

TELERAMA
Grâce à l’adaptation d’Yves Robert, on pén& ...

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LA GRANDE ATTAQUE DU TRAIN D OR, Michael Crichton 1979, Sean Connery (thriller comique)@@


En 1855, l'Angleterre, en guerre contre les Russes, organise le transport par train d'une cargaison de lingots d'or pour entretenir ses troupes qui combattent en Crimée. Escroc à la mine aristocratique, Edward Pierce entreprend de faire main basse sur le chargement entre Londres et Ostende. Pour réussir son coup, il s'adjoint les services de Roger Agar, un habile perceur de coffres.

TELERAMA
Deux gentlemen cambrioleurs montent un casse astucieux… Un film malin et joyeusement immoral dans lequel Sean Connery et Donald Sutherland s’amusent. Nous aussi.

L'histoire. 1885. Edward Pierce veut s'emparer des vingt-cinq mille livres en or représentant la solde des troupes anglaises qui se battent en Crimée. Seulement le coffre dans lequel elle est enfermée ne peut être ouvert qu'avec quatre clefs, judicieusement réparties. Aidé d'Agar, un perceur de coffres irlandais, et de sa maîtresse, Miriam, Pierce cherche à se procurer les fameuses clefs...

Ce que j'en pense. Délaissant le monde du fantastique et le thriller criminel, ses deux genres d'élection, Michael Crichton se plaît, ici, à utiliser le style du cinéma d'aventures dans la description d'une de ces opérations exceptionnelles dont les Anglais ont le secret.

Reconstituant avec un plaisir évident le Londres victorien et ses bas-fonds, jouant sur la beauté des couleurs et celle de Lesley Anne Down, l'auteur de Morts suspectes a trouvé en Sean Connery et Donald Sutherland deux brillants complices. Acteurs et réalisateur sont, en effet, les premiers à s'amuser de la brillante histoire qu'ils animent, et les péripéties ne manquent pas, tout au long de cette distrayante et chatoyante aventure. Parfois, on regrette pourtant que ce visible plaisir de filmer frise la nonchalance, mais il s'agit là, sans doute, d'une manière ironique de traiter une oeuvre délicieusement amorale...
LA GRANDE ATTAQUE DU TRAIN D OR, Michael Crichton 1979, Sean Connery (thriller comique)@@ (E)
En 1855, l'Angleterre, en guerre contre les Russes, organise le transport par train d'une cargaison de lingots d'or pour entretenir ses troupes qui combattent en Crimée. Escroc à la mine aristocratique, Edward Pierce entrepren ...

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LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE, Blake Edwards 1965, Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter Falk


En 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble professeur Fate et son âme damnée, Max, sont prêts à tout pour éliminer leurs adversaires. Bientôt, ils n'ont plus qu'un seul concurrent : le séduisant Leslie. Ce dernier voyage dans sa Leslie spécial en compagnie de Maggie DuBois, une jolie journaliste new-yorkaise et féministe.

TELERAMA
Blake Edwards rend un hommage irrespectueux à ses maîtres Laurel et Hardy, à qui le film est dédié. C'est un peu trop long, avec quelques chutes de rythme, mais avec aussi des moments inoubliables, notamment une gigantesque bataille de tartes (et de gâteaux) à la crème, l'une des plus belles de l'histoire du cinéma. Ça se passe en Amérique en 1908. Le héros, tout de blanc vêtu et dont les dents étincellent comme des étoiles (au sens propre du terme !), est défié pour une course, de New York à Paris, par le très perfide Pr Fatalitas, lequel, en compagnie de son valet (Peter Falk, le futur Columbo), ourdit des pièges infernaux qui tous se retournent contre lui.
LA GRANDE COURSE AUTOUR DU MONDE, Blake Edwards 1965, Jack Lemmon, Tony Curtis, Natalie Wood, Peter Falk (E)
En 1908, 6 voitures prennent le départ de la première grande course automobile autour du monde qui va de New York à Paris. Parmi les concurrents, l'ignoble professeur Fate et son âme damnée, Max, sont pr&ec ...

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LA GRANDE EVASION, John Sturges 1963, Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough (thriller)@@@


Durant la Seconde Guerre mondiale, le stalag Luft North est un camp de prisonniers d'où l'on ne s'échappe pas ! C'est là que sont réunis et étroitement surveillés tous les spécialistes et récidivistes de l'évasion. Le commandant von Luger explique au colonel Ramsey comment et pourquoi l'évasion dans ce stalag est absolument impossible. Mais ce n'est pas l'avis de certains prisonniers alliés. Ils préparent une évasion massive.

TELERAMA
En 1943, des officiers alliés, prisonniers dans un camp allemand, creusent méthodiquement des galeries pour s’évader. Un long tunnel d’ennui ? Point du tout : on reste même scotché du début à la fin devant cette incroyable aventure de près de trois heures, inspirée d’une histoire vraie. Épreuve de titan, travail de fourmi, chapardages subtils, art de la diversion composent les étapes de cette longue opération pour se faire, enfin, la belle. Steve McQueen, en forte tête solitaire, diffuse son charme flegmatique légendaire. À ses côtés, Donald Pleasence, ornithologue aveugle, Charles Bronson, herculéen et claustro, et James Coburn, impérial de désinvolture, se distinguent aussi.

Quant au finale à l’air libre, avec ses morceaux de bravoure dignes d’un western et sa chevauchée à moto, ses sauts d’obstacles, il laisse un goût de victoire et de défaite mêlées. Pour beaucoup, l’évasion échoue cruellement. Pas pour les téléspectateurs.
LA GRANDE EVASION, John Sturges 1963, Steve McQueen, James Garner et Richard Attenborough (thriller)@@@ (E)
Durant la Seconde Guerre mondiale, le stalag Luft North est un camp de prisonniers d'où l'on ne s'échappe pas ! C'est là que sont réunis et étroitement surveillés tous les spécialistes et r&e ...

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LA GRANDE LESSIVE, Jean-Pierre Mocky 1968, Bourvil, Francis Blanche (comique)@@


Professeur de lettres dans un lycée, Armand Saint-Just est consterné par les effets de la télévision sur ses élèves. Les cours ont lieu devant des classes assoupies. Les professeurs s'adressent aux parents pour leur recommander d'éloigner leurs enfants des postes de télévision, mais cela reste sans aucun effet. Saint-Just se décide à agir.

TELERAMA
Un bon Mocky de série : mal fichu mais bien joué, utopique mais joyeusement anar, réglant son compte à la télévision, déjà bien envahissante. On sourit en grinçant des dents. Au moment du grand émoi soixante-huitard, la colère de Mocky contre la monolithique ORTF pouvait paraître décalée ; mais ce qui s’est passé depuis la justifie amplement.
LA GRANDE LESSIVE, Jean-Pierre Mocky 1968, Bourvil, Francis Blanche (comique)@@ (E)
Professeur de lettres dans un lycée, Armand Saint-Just est consterné par les effets de la télévision sur ses élèves. Les cours ont lieu devant des classes assoupies. Les professeurs s'adressent aux ...

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LA GRANDE VADROUILLE Gerard Oury 1966, Louis De Funes, Bourvil@@@


Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sauter en parachute sur la ville occupée, fixe à ses hommes un point de ralliement: le Hammam.

TELERAMA
cette paire d’aventuriers improvisés résiste encore et toujours à l’envahisseur. Ils n’ont pas de potion magique, mais sont malins, coléreux, bref, gaulois. À leurs trousses, les écrasants vainqueurs se muent en tas de guignols poussifs. Cette célébrissime comédie, l’une des meilleures de Gérard Oury, s’arrange avec l’Histoire, cueille la revanche du rire. Un an après Le Corniaud, de Funès, plus teigneux que jamais, tyrannise à nouveau Bourvil le tendre. On ne se lasse pas de ce road movie de l’Occupation mené tambour battant, avec, ici et là, une goutte d’humour poétique : « Il n’y a pas d’hélice, hélas ! — C’est là qu’est l’os ! »
LA GRANDE VADROUILLE Gerard Oury 1966, Louis De Funes, Bourvil@@@ (E)
Au retour d'un bombardement sur la Ruhr, un avion anglais de la R.A.F. se trouve pris dans le feu de la Flak allemande qui le descend au-dessus de Paris. Sir Reginald, avant de sauter en parachute sur la ville occupée, fixe à ...

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LA GUERRE DES ROSES, Dany De Vito 1989, Kathleen Turner, Danny DeVito, Michael Douglas (sentimental)@@@


Barbara et Oliver Rose forment un couple apparemment tout à fait heureux. Ils sont mariés depuis plusieurs années et ont deux enfants. Cependant, du jour au lendemain, ils vont se retourner l'un contre l'autre : ils décident de divorcer. Ils ne reculent devant aucune bassesse pour rabaisser l'autre, et tenter d'arriver à leur but ultime : avoir la conservation exclusive de leur vaste maison.

TELERAMA
Après des années de bonheur conjugal, les Rose ne se supportent plus. En 1990, Danny DeVito dynamitait la cellule familiale américaine avec un humour corrosif !

Les histoires d’amour finissent mal, en général… Et en particulier dans le cas d’Oliver et Barbara, alias Monsieur et Madame Rose, du coup de foudre juvénile à la haine absolue. Michael Douglas et Kathleen Turner offrent un grand numéro de duettistes, dans cette satire cruellement drôle réalisée par le comédien Danny DeVito.

Un film à la fois impitoyable et réjouissant, qui mord là où ça fait mal, dans la zone charnue des illusions doucereuses. Si tout commence comme une comédie sentimentale — un peu trop de rose chez les Rose —, DeVito pose peu à peu ses pièges : bambins sur­alimentés, ennui conjugal, photo de famille bien encadrée, entre l’ego de Monsieur et les frustrations de Madame…

Avec le divorce, l’image explose : La Guerre des Rose n’est pas un titre exagéré. La séparation du couple tourne à la pulvérisation nucléaire. La caméra filme en huis clos les ravages d’une catastrophe intime qui couvait depuis longtemps. Les valeurs familiales et patriarcales, le matérialisme de l’époque Reagan sont passés à la moulinette d’un humour noir et critique, qui a plutôt bien vieilli.
LA GUERRE DES ROSES, Dany De Vito 1989, Kathleen Turner, Danny DeVito, Michael Douglas (sentimental)@@@ (E)
Barbara et Oliver Rose forment un couple apparemment tout à fait heureux. Ils sont mariés depuis plusieurs années et ont deux enfants. Cependant, du jour au lendemain, ils vont se retourner l'un contre l'autre : ils d&e ...

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LA HAINE, Matthieu Kassovitz 1995, Vincent Cassel (thriller)@@


Une émeute éclate dans la cité des Muguets, à la suite d'une bavure policière. Au petit matin, trois copains se retrouvent.

TELERAMA
Mathieu Kassovitz, caméra à l’épaule, suit les aventures de trois jeunes banlieusards. Une chronique de deux bavures ordinaires, non dénuée d’humour.

À sa sortie, Mathieu Kassovitz avait voulu faire passer La Haine pour un brûlot, déclarant avoir réalisé « un film contre les flics », et les médias en avaient fait l’accroche commode de documents sur le mal des banlieues. La vérité est plus nuancée. Au départ, La Haine fait tout simplement la chronique de deux bavures ordinaires.

Le film n’incite jamais à la violence : la « haine » passe d’abord par les mots et, si elle se matérialise, c’est à la suite d’un engrenage de circonstances malheureuses, où la bêtise et la peur le disputent à la colère. Kassovitz n’est pas un documentariste. Le style, noir et blanc coup de poing et caméra à l’épaule, soigne les effets de surprise et les ruptures de ton. L’odyssée de trois jeunes prend la forme d’une balade picaresque. C’est presque une suite de sketches, écrits au scalpel, où le rire surgit des trouvailles langagières. Kassovitz est doté d’un solide sens de l’humour. Il sait comment faire rire ou émouvoir.
LA HAINE, Matthieu Kassovitz 1995, Vincent Cassel (thriller)@@ (E)
Une émeute éclate dans la cité des Muguets, à la suite d'une bavure policière. Au petit matin, trois copains se retrouvent.

TELERAMA
Mathieu Kassovitz, caméra à l’ép ...

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LA LECON DE PIANO Jane Campion 1993, Holly Hunter, Harvey Keitel, Nicole Kidmann@@


Nouvelle-Zélande, 1852 : la mutique Ada (Holly Hunter, inoubliable) accoste sur la plage avec sa fille de 9 ans, pour vivre avec son nouveau mari dans le bush. Cet homme inconnu pour elle refuse de faire transporter le bien le plus précieux d’Ada, son piano, qui est sauvé par Baines, un régisseur illettré très proche des Maoris (Harvey Keitel). Commence alors un troc fascinant entre Baines et Ada : elle récupérera le piano, touche par touche, en échange de visites de plus en plus érotiques…

TELERAMA
Un piano abandonné sur une plage des antipodes : une seule image suffit à évoquer le chef-d’œuvre de Jane Campion, première Palme d’or de l’histoire du Festival de Cannes donnée à une réalisatrice, en 1993, en attendant celle reçue vingt-huit ans plus tard par Julia Ducournau pour Titane, une autre histoire de métamorphose.
Dans une nature primitive sublime, qui fait sans cesse écho à la fièvre ou la violence des protagonistes, Jane Campion filme une femme qui se réapproprie son désir et son corps comme un instrument de plaisir et de liberté. Jamais objet transitionnel n’avait été si puissant au cinéma pour représenter l’émancipation féminine et sexuelle d’une héroïne corsetée dans une société patriarcale et dominatrice. Romantique et allégorique, cette foisonnante Leçon de piano continue de troubler par sa sensualité – le dos nu d’Harvey Keitel, les épaules enfin libérées de Holly Hunter. Et sa leçon de vie reste vertigineuse.
LA LECON DE PIANO Jane Campion 1993, Holly Hunter, Harvey Keitel, Nicole Kidmann@@ (E)
Nouvelle-Zélande, 1852 : la mutique Ada (Holly Hunter, inoubliable) accoste sur la plage avec sa fille de 9 ans, pour vivre avec son nouveau mari dans le bush. Cet homme inconnu pour elle refuse de faire transporter le bien le plus p ...

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LA LIGNE ROUGE, Terrence Malick 1998, Sean Penn, Jim Caviezel (histoire guerre)@@@


La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au coeur d'un site paradisiaque, habité par de paisibles tribus mélanésiennes.

TELERAMA
Au milieu d’un édénique îlot mélanésien, voici Witt, un jeune Américain au sourire béat. Une sirène le ramène à sa condition de chair à canon. Nous sommes en 1942, et l’île de Guadalcanal va voir s’étriper Yankees et Japs dans « le Verdun du Pacifique ».
Pour Terrence Malick, la « mince ligne rouge » est celle du front, mais c’est aussi l’étincelle qui brûle en chacun, Witt en par­ticulier. Par sa voix, entendue off, débute une méditation qui continue de l’un à l’au­tre des soldats, confondus presque en un seul monologue mélancolique. Eclairés de l’intérieur, ils gagnent ainsi une vérité que ne livrent pas leurs actes ou leurs discours. Malick ne montre ni salauds ni héros. Ses hommes plient sous le poids de la guerre comme les herbes sous le vent de l’archipel. Et quand il cesse de scruter leurs gueules frappées d’effroi, de hargne ou de fatigue, le cinéaste retourne à cette nature houleuse, paradis déchu, image même de la menace.
En cédant parfois aux poncifs d’une reli­giosité vague (auras de lumière, musi­que envahissante), Malick alourdit son film d’une symbolique naïve. Sans doute est-ce le prix dont se paie son ambition lyrique et poétique, jamais démentie film après film.
LA LIGNE ROUGE, Terrence Malick 1998, Sean Penn, Jim Caviezel (histoire guerre)@@@ (E)
La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au coeur ...

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LA LIGNE VERTE, Frank Darabont 1999, Tom Hanks, Michael Clarke Duncan, David Morse (societe)@@


Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d'une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s'efforçant d'adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide aux dons magiques, Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts.

TELERAMA
D’un best-seller de Stephen King sur le couloir de la mort, Frank Darabont tire un film décousu où jamais il ne remet en question la peine capitale.

Auréolé de ses nominations aux oscars et de son triomphe américain, La Ligne verte en impose également par sa durée : plus de trois heures. Le best-seller de Stephen King adapté par Frank Darabont fut d'ailleurs publié sous la forme d'un roman-feuilleton. Le film en porte les stigmates : c'est une succession d'épisodes disjoints. L'ancien gardien chef d'un pénitencier (Tom Hanks), affecté au couloir de la mort, raconte les exécutions auxquelles il assista dans les années 30...

La plus fournie, et la plus gratinée, de ces chroniques concerne un colosse noir doté de pouvoirs magiques, accusé à tort d'un double meurtre. Avant son électrocution, ce géant christique parvient à ressusciter une souris écrasée et à guérir une cancéreuse. Si l'on est prévenu que la souris miraculée, promue au rang de personnage clef, devient par la suite centenaire, on aura une idée de l'indigeste salmigondis fantastico-mystique que constitue La Ligne verte.
Derrière les nuages de moucherons que recrache le géant noir après chacun de ses prodiges, le sujet du film demeure invisible. Frank Darabont insiste, à coups de scènes lacrymales, sur le devoir de traiter humainement les condamnés, mais jamais, serait-ce au détour d'une réplique, il ne remet en question la peine de mort.
LA LIGNE VERTE, Frank Darabont 1999, Tom Hanks, Michael Clarke Duncan, David Morse (societe)@@ (E)
Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d'une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des ex&eacu ...

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LA LISTE DE SCHINDLER Steven Spielberg 1993, Liam Neeson, Ben Kingsley, Ralph Fiennes


L'homme d'affaires Oskar Schindler arrive à Cracovie en 1939, prêt à profiter de la Seconde Guerre mondiale, qui vient de commencer. Après avoir rejoint le parti nazi pour des raisons politiques, il emploie des ouvriers juifs dans son usine.
LA LISTE DE SCHINDLER Steven Spielberg 1993, Liam Neeson, Ben Kingsley, Ralph Fiennes (E)
L'homme d'affaires Oskar Schindler arrive à Cracovie en 1939, prêt à profiter de la Seconde Guerre mondiale, qui vient de commencer. Après avoir rejoint le parti nazi pour des raisons politiques, il emploie des ou ...

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LA LISTE NOIRE, Irwin Winkler, 1991, Robert de Niro (histoire)@@


Hollywood, 1951. David Merrill, un talentueux metteur en scène, revient de Paris. L'un de ses meilleurs amis l'a dénoncé à la Commission des activités anti-américaines comme sympathisant communiste. David se défend vigoureusement et refuse de comparaître à Washington.
LA LISTE NOIRE, Irwin Winkler, 1991, Robert de Niro (histoire)@@ (E)
Hollywood, 1951. David Merrill, un talentueux metteur en scène, revient de Paris. L'un de ses meilleurs amis l'a dénoncé à la Commission des activités anti-américaines comme sympathisant communiste. ...

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LA MACHINE A EXPLORER LE TEMPS, George Pal 1960, Rod Taylor, Alan Young, Yvette Mimieux, Sebastian Cabot (science fiction)@


Un scientifique met au point une machine qui lui permet de voyager dans le temps. Il traverse plusieurs millénaires et découvre le monde aux mains des Morlocks, monstres qui asservissent une population soumise et bucolique. Oscar des meilleurs effets spéciaux.

TELERAMA
LA MACHINE A EXPLORER LE TEMPS, George Pal 1960, Rod Taylor, Alan Young, Yvette Mimieux, Sebastian Cabot (science fiction)@ (E)
Un scientifique met au point une machine qui lui permet de voyager dans le temps. Il traverse plusieurs millénaires et découvre le monde aux mains des Morlocks, monstres qui asservissent une population soumise et bucolique. Os ...

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LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock, Gary Grant, Grace Kelly (thriller sentimental)@@


Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il profite pleinement de sa retraite ensoleillée sur la Côte d'Azur. Pourtant, il va se retrouver impliqué malgré lui dans une affaire de vols en série, le vilain farceur signant ses larcins de la même manière que le Chat.

TELERAMA
Piquante comédie policière sur la Riviera. Avec un couple torride de cambrioleurs – Grace Kelly, le feu sous la glace, et Cary Grant, un Arsène Lupin charismatique - qui jouent au chat et à la souris.

Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite.

Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…
LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock, Gary Grant, Grace Kelly (thriller sentimental)@@ (E)
Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il ...

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LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock 1955, Gary Grant, Grace Kelly (thriller)@@@


Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il profite pleinement de sa retraite ensoleillée sur la Côte d'Azur. Pourtant, il va se retrouver impliqué malgré lui dans une affaire de vols en série, le vilain farceur signant ses larcins de la même manière que le Chat.

TELERAMA
Piquante comédie policière sur la Riviera. Avec un couple torride de cambrioleurs – Grace Kelly, le feu sous la glace, et Cary Grant, un Arsène Lupin charismatique - qui jouent au chat et à la souris.

Ancien voleur de bijoux émérite, John Robie goûte maintenant aux plaisirs d’une retraite dorée sur la Riviera. Mais une succession de vols qui portent sa griffe l’oblige à sortir de sa réserve. Il échappe à la police, qui le soupçonne, et se met lui-même à enquêter, décidé à confondre celui qui l’imite.

Même mineur dans l’œuvre de Hitch, La Main au collet reste un grand film. Un divertissement azuréen d’une légèreté subtile, une variation miroitante sur le thème du vol, aux sens propre et figuré. Le scénario ne brille guère par son suspense, mais il est émaillé de détails cruels et délicieux, d’allusions érotiques. Le soleil de la Riviera, le bleu insolent du ciel et la splendeur des palaces sont une façade touristique idéale ; dessous se joue une partie de cache-cache jubilatoire où le plaisir pervers tient autant au fait de chercher que d’être recherché, de voler que d’être volé. Grace Kelly, radieuse femme du monde, illumine le film de bout en bout, tandis que Cary Grant, parfait en Arsène Lupin américain, marie divinement l’humour et la classe. Dernier détail, prophétique : la poursuite au bord de la corniche fait froid dans le dos si l’on songe à l’accident fatal de l’actrice sur cette même route…
LA MAIN AU COLLET, Alfred Hitchcock 1955, Gary Grant, Grace Kelly (thriller)@@@ (E)
Ancien cambrioleur spécialisé dans les vols de bijoux, John Robie fut surnommé le Chat en raison de son extrême agilité. Ayant abandonné ses activités illégales depuis belle lurette, il ...

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LA MAISON DU LAC, Marc Rydell, Henry Fonda, Catharine Hepburn, Jane Fonda


Ethel et Norman Thayer s'apprêtent à passer leur quarante-huitième été dans leur maison de Golden Pond. Norman, qui va fêter ses 80 ans, est hanté par la mort. Cette obsession a développé en lui un humour caustique que seule sa femme comprend.
LA MAISON DU LAC, Marc Rydell, Henry Fonda, Catharine Hepburn, Jane Fonda (E)
Ethel et Norman Thayer s'apprêtent à passer leur quarante-huitième été dans leur maison de Golden Pond. Norman, qui va fêter ses 80 ans, est hanté par la mort. Cette obsession a développ ...

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LA MARIEE ETAIT EN NOIR, Francois Truffaut 1968, Jeanne Moreau, Charles Denner (thriller)@


Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle. La veuve va alors entreprendre un voyage pour se venger de ceux qui ont tué son mari. Elle tient une liste des cinq responsables et elle compte les éliminer un à un.

TELERAMA
Dans ses accès d’autoflagellation, Truffaut regretta d’avoir fait ce film, qui se limitait selon lui à une apologie de l’autodéfense. Cette idéologie douteuse lui avait échappé, tant il gardait l’œil fixé sur un cap aveuglant : un film d’amour sans une scène d’amour. Aujourd’hui encore, c’est ce pari passionnel qui fascine.
Ange et démon, bourreau et victime, Julie extermine les hommes à travers un rituel érotique sec et désespéré. Chimiste désaxée, elle leur extorque soupirs et confidences pour alimenter sa machine à souvenirs et aimer son défunt dans une dimension qui n’appartient qu’à elle. Sa démarche mortuaire se rapproche de celle du héros de La Chambre verte, que Truffaut interprétera par la suite. Aux antipodes de la Catherine de Jules et Jim, jamais Jeanne Moreau ne rit ni ne virevolte. « Joue comme Humphrey Bogart », lui dit le cinéaste. Avec son jeu hypnotique et dépouillé, l’actrice nous ballotte dans un envoûtant port de l’angoisse, baigné par les eaux glaciales du Styx.
LA MARIEE ETAIT EN NOIR, Francois Truffaut 1968, Jeanne Moreau, Charles Denner (thriller)@ (E)
Le jour de son mariage, alors qu'elle sort à peine de l'église, Julie voit son mari se faire assassiner sous ses yeux... Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle. La veuve va alors entreprendre un ...

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LA MELODIE DU BONHEUR Robert Wise 1965, Jukie Andrews


Maria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse libre cours à son imagination, en oubliant les heures qui passent. la mère supérieure, soucieuse de sa vocation, décide de l'envoyer comme gouvernante chez le baron von trapp, un ancien officier de marine, veuf et père de sept enfants. elle est certaine que maria saura se rendre utile dans cette famille nombreuse.
LA MELODIE DU BONHEUR Robert Wise 1965, Jukie Andrews (E)
Maria, une jeune novice de l'abbaye de salzbourg, rêve de devenir nonne. régulièrement, lorsqu'elle sort se promener, inspirée par la nature, elle laisse libre cours à son imagination, en oubliant les heure ...

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LA MONTAGNE MAGIQUE, Hans W.Geissendorfer 1982, Rod Steiger, Marie-France Pisier, Christoph Eichhorn (saga)@@@


En 1907, Hans Castorp, jeune allemand de la haute bourgeoise de Hambourg, rend visite à son cousin poitrinaire Joachim Ziemssen hospitalisé dans un sanatorium chic de Davos, en Suisse. Fasciné par la morbidité du lieu et sa galerie de malades pittoresques, Hans y prend pension et y restera jusqu'au début de la Première Guerre mondiale.
Le film est une adaptation du roman de Thomas Mann La Montagne magique, écrit dans les années 1910 et publié en 1924, considéré comme l'une des œuvres les plus influentes de la littérature allemande du XXe siècle.

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Déambulation hypnotique dans le sanatorium qui servit de décor à “La Montagne magique”, de Thomas Mann, et dans le roman lui-même, évoqué par des spécialistes concis et captivants.
Sortir de sa paisible retraite l’ancien patient d’un sanatorium pour le filmer des dizaines d’années plus tard sur les lieux de sa cure, sous prétexte que l’endroit servit de décor au célèbre roman de Thomas Mann La Montagne magique : la démarche aurait pu relever de la fausse bonne idée. Tout au contraire, la déambulation in situ de ce survivant d’une lointaine hibernation dans un palais de stuc plonge ce documentaire dans les abysses mystérieux de la mémoire, qui ondule sous les à-coups de souvenirs à la fois paisibles et traumatiques.
La manière dont cet homme est filmé, somnambule au regard aiguisé, errant à petits pas dans les couloirs, ouvrant et fermant les portes d’ascenseurs ou de balcons, est admirable de douceur respectueuse. Ce monsieur n’est que de passage dans les images, comme l’étaient les malades de la tuberculose dans ces institutions luxueuses, et le télescopage de son témoignage avec les extraits du livre de Thomas Mann procure une grande émotion.
Mais c’est bien la littérature qui est à l’honneur, derrière ce montage de haute rigueur, cousu d’analyses de spécialistes captivants et concis, avec des archives éclairantes dignes du Titanic montrant des cuillères en argent tremblantes plongées dans la chantilly, ou l’apparition de l’auteur allemand fumant d’un air perdu, et de son épouse, Katia, sa source d’inspiration première. Encore un exemple de femme de l’ombre, dont le film salue le travail de prise de notes lors de son séjour en sana, qui permit à son mari de bâtir des personnages plus vrais que nature. Ainsi mise en images et en perspective, la langue de La Montagne magique, dont on célèbre cette année le centenaire, frappe par son étincelante justesse et appelle une nouvelle lecture contemporaine.


Publié en 1924 après dix ans d'écriture, "La Montagne magique" (Der Zauberberg) suit le périple de Hans Castorp, ingénieur tout juste diplômé, qui rend visite à son cousin en cure dans les Alpes suisses. Grisé par l'air de la montagne, le jeune homme est fasciné par l'atmosphère du sanatorium et le quotidien languissant des pensionnaires, appartenant pour la plupart à l'élite européenne. Désireux de revenir aux sources de l'œuvre, le documentariste André Schäfer se rend au cœur des somptueuses Alpes suisses, où l'écrivain a puisé sa source d'inspiration lors d'une visite à sa femme Katia, elle-même pensionnaire d'un sanatorium pour soigner une maladie pulmonaire mal identifiée. Revisitant cette satire de la bourgeoise européenne d'avant-guerre, des historiens et des chercheurs témoignent de son indéniable modernité.
LA MONTAGNE MAGIQUE, Hans W.Geissendorfer 1982, Rod Steiger, Marie-France Pisier, Christoph Eichhorn (saga)@@@ (E)
En 1907, Hans Castorp, jeune allemand de la haute bourgeoise de Hambourg, rend visite à son cousin poitrinaire Joachim Ziemssen hospitalisé dans un sanatorium chic de Davos, en Suisse. Fasciné par la morbidité du ...

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A MORT AUX TROUSSES, Alfred Hitchcock 1959, Gary Grant, Eva Mary Saint (thriller)@@@


Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les États-Unis et part à la recherche d'une vérité qui se révélera très surprenante.

TELERAMA
Charme, élégance, interprétation, suspense, scènes mythiques : autant de morceaux de bravoure qui font de la course folle de Cary Grant, traqué par de mystérieux espions, un monument du cinéma.

Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions…

Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma.

Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet.
A MORT AUX TROUSSES, Alfred Hitchcock 1959, Gary Grant, Eva Mary Saint (thriller)@@@ (E)
Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. ...

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LA MOUTARDE ME MONTE AU NEZ, Claude Zidi 1974, Pierre Richard, Jane Birkin (comique)@@


Pierre Durois est professeur dans un pensionnat pour jeunes filles. À ses heures perdues, il rédige des discours politiques ou, dans un tout autre registre, il écrit des articles à sensation. Un jour, ses élèves échangent quelques-uns de ses feuillets. Pierre est alors entraîné dans une série de quiproquos.

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Une farce bon enfant qui tire à blanc sur la presse à scandales, la politique et le star system. Pierre Richard, jeune prof de maths d’une maladresse congénitale, endosse une nouvelle fois son costume de supergaffeur. Et Jane Birkin assure en starlette débordée

Il y a des films avec lesquels on n’a pas envie d’être méchant. Comme cette farce bon enfant qui tire à blanc sur la presse à scandales, la politique cul serrée et le star-système. Pierre Durois, petit prof de maths, va mettre une pagaille dans tout ça. Oh, pas exprès, vu que c’est Pierre Richard, imbattable quand il s’agit de se prendre les pieds dans le tapis…

Le rythme assez soutenu repose sur ses gaffes en cascades, et on parvient à sourire de temps en temps. Ça ne casse pas trois pattes à un frisé maladroit, mais, décidément, on se refuse à être cinglant. Il est si sympa, Zidi, de jouer au petit jeu des références avec un léopard apprivoisé pour rendre hommage à L’Impossible Monsieur Bébé, puis une étreinte roulée-mouillée sur la plage comme dans un Tant qu’il y aura des hommes de cartoon. Claude Piéplu est parfaitement coincé dans son costume trois pièces de pourfendeur de la fesse. Le comique donne une mine superbe à Jane Birkin. Et la musique, un peu charleston, est très bien.
LA MOUTARDE ME MONTE AU NEZ, Claude Zidi 1974, Pierre Richard, Jane Birkin (comique)@@ (E)
Pierre Durois est professeur dans un pensionnat pour jeunes filles. À ses heures perdues, il rédige des discours politiques ou, dans un tout autre registre, il écrit des articles à sensation. Un jour, ses é ...

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LA MUSIQUE DE MON COEUR, Wes Craven 1999, Meryl Streep, Cloris Leachman (sentimental societe)@@


Après avoir été abandonnée par son mari, Roberta, professeur de musique, trouve un emploi pour enseigner le violon aux enfants défavorisés de Harlem, à New York. Malgré les frictions initiales de la directrice de l'école, Janet Williams, et des élèves, le programme réussit et attire la reconnaissance du public. Au bout de dix ans, le programme est soudainement interrompu à la suite de coupes budgétaires. Roberta, avec Williams et ses anciens élèves, organise un concert pour récolter des fonds.
LA MUSIQUE DE MON COEUR, Wes Craven 1999, Meryl Streep, Cloris Leachman (sentimental societe)@@ (E)
Après avoir été abandonnée par son mari, Roberta, professeur de musique, trouve un emploi pour enseigner le violon aux enfants défavorisés de Harlem, à New York. Malgré les frictions i ...

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LA MUTINERIE, Buzz Kulik 1969, Jim Brown, Gene Hackman (thriller)@


Au pénitencier de l'État de l'Arizona, les détenus en cellule d'isolement se révoltent et réussissent à s'échapper. Ils partent alors libérer le reste des prisonniers en prenant en otage l'ensemble du personnel. Alors qu'ils prétendent avoir des revendications face aux journalistes, en coulisse, ils creusent un tunnel afin de s'enfuir pour de bon.

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Dans le pénitencier d'Etat de l'Arizona, prisonniers blancs et noirs se mêlent. Certains d'entre eux ont réussi à capturer un gardien et à s'emparer de ses clefs. Les détenus libérés délivrent à leur tour leurs camarades. Le personnel de la prison, mis aux arrêts, doit la vie sauve à l'intervention de Cully Briston, un Afro-Américain athlétique, bientôt considéré comme le chef de la révolte. Alors que la rébellion s'organise, un bras de fer s'entame entre les insurgés et les autorités. Ces derniers espèrent avant tout sauver les vies des gardiens, devenus prisonniers. L'ambiance devient peu à peu explosive...
LA MUTINERIE, Buzz Kulik 1969, Jim Brown, Gene Hackman (thriller)@ (E)
Au pénitencier de l'État de l'Arizona, les détenus en cellule d'isolement se révoltent et réussissent à s'échapper. Ils partent alors libérer le reste des prisonniers en prenant en ota ...

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LA PANTHERE ROSE, Blake Edwards 1963, Peter Sellers, David Niven (comique)@@


L'inspecteur Clouseau est une véritable catastrophe ambulante. Il est depuis des années à la poursuite d'un insaisissable cambrioleur de grand style connu comme étant « le Fantôme ». Chargé de la protection du diamant « la Panthère rose », possédé par la princesse Dala, il se rend avec sa femme dans la station de ski italienne de Cortina où se trouve déjà la princesse, objet de toutes les attentions de sir Charles Lytton, un mondain britannique, et de son neveu George.

TELERAMA
“La Panthère rose” : l’étincelant vaudeville de Blake Edwards
Un joyau d’une valeur inestimable, la “Panthère Rose”, vient d’être volé. Le président Haleesh, affolé, fait appel à un policier de réputation internationale pour le retrouver : Jacques Clouseau. Un film bourré de gags et de références.

Blake Edwards s’est amusé autour d’un thème classique, celui du gentleman cambrioleur, dont les méfaits servent de prétexte vaguement policier à un étincelant vaudeville. Le réalisateur de La Party ou de Diamants sur canapé navigue en eaux élégantes et familières : fêtes endiablées, parasites mondains, jolies femmes, décors tout en paillettes. Les gags font mouche, énormes, absurdes ou légers, presque indécelables.

On a souvent tenu ce film pour un divertissement mineur dans l’œuvre de son créateur. Cet allègre feu d’artifice sans prétention a, sans doute, été pris au piège de son propre succès, générant des suites plus ou moins réussies. Mais on retrouve ici l’essentiel du talent de Blake Edwards, entre burlesque très américain et humour grinçant. Sous la pantalonnade se glisse un portrait sarcastique, au fond assez pessimiste, des mœurs contemporaines. Derrière les gaffes du célèbre inspecteur divisionnaire de la Sûreté française, pigeon entre les pigeons, perce une tendresse mélancolique. David Niven, un habitué des rôles d’aigrefin chic, est irrésistible. Sans oublier le générique : fume-cigarette au coin des babines, la Pink Panther de dessin animé y commençait une carrière internationale.

Grand succès commercial à sa sortie, La Panthère rose a donné naissance à une série de films et aussi au personnage d'animation du même nom qui apparaît dans son générique et qui est ensuite devenu le protagoniste d'une longue série de dessins animés.
LA PANTHERE ROSE, Blake Edwards 1963, Peter Sellers, David Niven (comique)@@ (E)
L'inspecteur Clouseau est une véritable catastrophe ambulante. Il est depuis des années à la poursuite d'un insaisissable cambrioleur de grand style connu comme étant « le Fantôme ». Charg&eacut ...

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LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE, Michael Landon 1974 (serie tv jeunesse)


Charles Ingalls, sa femme Caroline, leurs trois filles Mary, Laura et Carrie ainsi que leur chien Jack, quittent le Wisconsin pour émigrer vers l'Ouest. Un long voyage sur un modeste chariot de pionniers bâché les attend pour aller au Kansas, un vaste État aux grandes étendues de prairies verdoyantes. Cependant, après de multiples événements, ils abandonnent leur maison de rondins pour venir s'installer à Walnut Grove (Minnesota) au lieu-dit Plum Creek (en) où les terres sont fertiles. Charles va ensuite construire sa propre ferme et travaillera comme employé à la scierie du village.

TELERAMA
La fiction, star des années 1980, s’est imposée grâce à ses émotions à foison et ses personnages qui triomphent toujours de l’adversité. Coup de projecteur sur une famille formidable, alors que Netflix prépare un “reboot” de la série culte.

Laura et ses tresses, Charles et son violon, Nellie et sa méchanceté… Qui n’a pas un jour ou l’autre croisé un habitant de Walnut Grove, charmant village du Minnesota « fondé en 1840 par Lars Hanson » ? Un refuge verdoyant que les fans de La Petite Maison dans la prairie chérissent à jamais : « J’avais envie de traverser l’écran », confie l’un d’eux dans le documentaire réalisé par Julie Gavras pour en célébrer le cinquantenaire diffusé sur 6ter. L’occasion de revenir sur l’aventure créative et humaine portée par Michael Landon, jeune acteur de western devenu producteur exécutif, réalisateur, scénariste de la série… et interprète du plus admirable des pères de famille, Charles Ingalls.

Librement adaptée des œuvres de Laura Ingalls Wilder (qui y romance ses jeunes années passées au sein d’une famille de pionniers de la fin du XIXᵉ siècle), la série est lancée sur NBC le 11 septembre 1974. Carrie, la cadette des Ingalls, se relève d’une mémorable gamelle dans un générique pas encore culte…

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Quiz : connaissez-vous les enfants les plus insupportables des séries télé ?

La Petite Maison dans la prairie a 50 ans et garde, plus que toute autre madeleine télévisuelle, un inaltérable parfum d’enfance. Pas seulement pour la génération qui l’a découverte au milieu des années 1970 sur TF1, mais aussi pour les suivantes, qui ont adoré détester cette peste de Nellie Oleson au fil des innombrables rediffusions. La série n’a quasiment pas quitté l’antenne depuis que M6 eut l’idée de la programmer à l’heure du déjeuner à la fin des années 1980, creusant une ligne de fracture dans les écoles de France.

Ceux qui rentraient chez eux avaient le privilège de sangloter devant l’épisode du jour. Les abonnés à la cantine attendaient qu’une âme charitable leur raconte la dernière tuile tombée sur les Ingalls. Car, ne nions pas l’évidence, cette famille était poursuivie par une malchance surréaliste. À chaque fan son trauma : Marie, l’aînée qui devient aveugle ; Albert, le fils adoptif, fauché en pleine jeunesse par une maladie incurable ; Laura, brisée par la mort de son nourrisson… On pleurait beaucoup dans la petite maison, mais on retrouvait toujours foi en la vie dans la chaleur du foyer et de la communauté. Ce qui valut à la série d’être un peu vite reléguée au rayon mièvreries.

Maltraitance des enfants, racisme…
Revoir un de ses deux cent cinq épisodes aujourd’hui, c’est pourtant se cogner à une âpre vision du monde, et se dire que les auteurs n’avaient pas froid aux yeux. Violences conjugales, maltraitance des enfants, racisme, addictions en tous genres, fanatisme religieux… La série empoigne avec une constance inattendue — et, certes, une bonne louche de bons sentiments — des sujets pas franchement associés à un public familial. Sous la pieuse saga au temps de la conquête de l’Ouest, elle apparaît comme le reflet de son époque : celui d’une Amérique tiraillée entre conservatisme et progressisme, imprégnée de l’esprit beatnik, de la lutte pour les droits civiques.

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Le film de Julie Gavras souligne à quel point la série est habitée par les aspirations et l’histoire personnelle de Michael Landon. Fils d’une actrice catholique rigoriste et d’un metteur en scène juif qui se déchiraient, l’acteur traînait des blessures d’enfance qu’il a tenté d’exorciser à travers le rôle du père de famille humaniste. Ode à la liberté, à l’homme humble qui conduit son destin en surmontant l’adversité, La Petite Maison dans la prairie fut autant le produit de l’industrie des networks qu’une œuvre d’auteur. Ceux qui en doutent ont certainement encore quelques années de rediffusions pour s’en convaincre.
LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE, Michael Landon 1974 (serie tv jeunesse) (E)
Charles Ingalls, sa femme Caroline, leurs trois filles Mary, Laura et Carrie ainsi que leur chien Jack, quittent le Wisconsin pour émigrer vers l'Ouest. Un long voyage sur un modeste chariot de pionniers bâché les attend ...

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LA PISCINE, Jacques Deray 1969, Alain Delon, Romy Schneider (drame sentimental)@@


Jean-Paul et Marianne vivent de belles et paresseuses journées d'été dans la magnifique maison qu'on leur a prêtée près de Saint-Tropez, sans d'autre souci que celui d'assouvir leur passion.

TELERAMA
Deux félins s’aiment en plein soleil, se guettent, se toisent, se caressent et se griffent au bord d’une piscine. Jean-Paul et Marianne sont seuls au monde, reclus dans une villa créée pour les siestes où l’on ne dort pas. Débar­que Harry, volubile, avec sa fille, Pénélope, grande libellule sexy. Harry, grand ami de Jean-Paul, mais ancien amant de Marianne. Harry, celui à qui tout réussit. Marianne les invite à rester quelques jours, en jetant un regard de défi à Jean-Paul. Commence un jeu d’affrontement…

Jacques Deray construit ce drame de la jalousie à la perfection. Le décor naturel, saturé de soleil, manque d’air. Tout semble ­mener à l’inéluctable, ce grand rectangle bleu, « la plus belle chose de la maison », sur laquelle s’ouvre et se ferme le film. Alain Delon retrouve Maurice Ronet neuf ans après Plein soleil. Les deux hommes sont à nouveau les deux faces ennemies d’une éclatante virilité. Ce n’est plus l’eau de mer, mais l’eau chlorée qui se chargera cette fois de les départager.
LA PISCINE, Jacques Deray 1969, Alain Delon, Romy Schneider (drame sentimental)@@ (E)
Jean-Paul et Marianne vivent de belles et paresseuses journées d'été dans la magnifique maison qu'on leur a prêtée près de Saint-Tropez, sans d'autre souci que celui d'assouvir leur passion.


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LA PLAGE, Danny Boyle 1999, Leonardo DiCaprio, Virginie Ledoyen (societe)@@


Richard, jeune Américain, amateur de sensations inédites a choisi l'Asie comme terrain d'élection, dans l'espoir d'y vivre des aventures fortes et exaltantes. Dans un hôtel miteux de Bangkok boudé par les touristes, il fait la connaissance d'un couple de Francais, Françoise et Etienne. Dans la nuit, un homme au regard halluciné fait irruption dans sa chambre et évoque une île secrète, une plage paradisiaque, où il aurait vécu plusieurs années au sein d'une petite communauté d'esprits libres.

TELERAMA
Son casting cinq étoiles et ses décors paradisiaques ne l’avaient pas protégé des critiques assassines, y compris à “Télérama”, à sa sortie en l’an 2000. Tentative de réhabilitation de l’œuvre la plus mal aimée du réalisateur de “Trainspotting”.

Au tournant du nouveau millénaire, en même temps qu’un parfum de fin du monde, on a vu fleurir beaucoup de films « sub-nietzschéens », mêlant pop culture rigolarde et existentialisme trash, reliquat eighties d’esthétique publicitaire et désordres mentaux (American Psycho, Les Lois de l’attraction, Fight Club…). De ceux-là, mais un peu à part, l’adaptation de La Plage (2000), best-seller d’Alex Garland (qui n’était pas encore le réalisateur estampillé A24 de Men et Civil War), n’avait alors pas vraiment connu de culte, encore moins de réhabilitation.

Déchiqueté façon Les Dents de la mer à sa sortie par une bonne partie de la presse, il n’avait pas davantage été épargné par Jean-Claude Loiseau de Télérama, qui voyait dans cet « authentique navet » une plage non pas de sable blanc, mais « mazoutée de niaiserie tenace »… Naïf, ce film extrêmement sévère avec l’utopie communautaire, le tourisme à l’occidentale ?

Il y a sûrement eu en ce temps-là une énorme méprise, due à l’imagerie de station balnéaire et au glamour d’un casting de beaux gosses croyant trouver leur bonheur dans la petite baie paradisiaque de Koh Phi Phi, en Thaïlande. Difficile en effet de ne pas y voir la carte postale : Leonardo DiCaprio, Guillaume Canet et Virginie Ledoyen jouissant d’un été permanent au cœur d’une petite colonie de hippies dirigée par Tilda Swinton… On a vu plus doloriste.

Mais candide ? Pas vraiment. Car le rêve tourne vite au cauchemar, sous l’intransigeance d’une communauté qui ne veut sacrifier sa discrétion et son bonheur à aucun prix. À la mystique du voyage, au développement personnel, aux beatniks, le film oppose une violence graphique, morale, un miroir coupant dans lequel se reflète l’horreur totalitaire et sacrificielle.

Curieux cinéaste que Danny Boyle, qui semble toujours prendre un plaisir sadique à filmer le revers de la médaille : plus ses personnages sont jeunes et cool, plus ils doivent payer. Du trekkeur influenceur de 127 Heures à la bande de potes toxicomanes de Trainspotting, en passant par les colocataires très smart de Petits Meurtres entre amis : Danny Boyle serait-il un cinéaste moraliste, à faire ainsi la leçon ?

Pas complètement, car à la manière de Fight Club (1999), La Plage semble être, plutôt qu’un jet acide, un geste romantique, ici le souvenir du paradis perdu, fantasmé, de la jeunesse de Danny Boyle lui-même. Ce qui rend le film, empli de jolis clins d’œil facétieux au cinéma de genre, éminemment attachant. Dans un récit certes parfois désarticulé, coloré d’un peu de kitsch mélancolique et générationnel (la musique de Moby), mais sûrement à dessein, à l’image de la fougue de cet âge-là : on n’a pas tous les jours 20 ans.

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LA PLAGE, Danny Boyle 1999, Leonardo DiCaprio, Virginie Ledoyen (societe)@@ (E)
Richard, jeune Américain, amateur de sensations inédites a choisi l'Asie comme terrain d'élection, dans l'espoir d'y vivre des aventures fortes et exaltantes. Dans un hôtel miteux de Bangkok boudé par les t ...

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LA POUDRE D ESCAMPETTE, Philippe de Broca 1971, Marlene Jobert, Michel Piccoli (comique)@@


En 1942, en Afrique du Nord, une jeune femme (Marlène Jobert) aide un officier anglais (Michael York) à échapper aux Allemands, avec l'aide d'un escroc (Michel Piccoli) et d'un Tunisien (Amidou). Ils vivront mille aventures dans le désert.

TELERAMA
Savoureuse parodie d’“Un taxi pour Tobrouk” (1961). Dabadie et de Broca ont reconsidéré avec beaucoup d’humour les clichés de l’héroïsme. Interprétation au poil.

En 1942, Valentin, un horticulteur qui a fui la France deux ans plus tôt, est devenu trafiquant au soleil de Tunis. La guerre, quelle guerre ? Obligé de sauver Basil, un jeune officier britannique canardé par l’ennemi, le Français se retrouve en pyjama dans les souks, cavalant avec son Anglais, les Allemands aux trousses. Pour avoir tenté de les aider, Lorène, l’épouse du consul suisse, est contrainte de fuir avec eux dans le désert…

Escampette : ce mot d’un autre siècle, délicieusement primesautier, donne le ton de cette fantaisie de guerre où Philippe de Broca et son scénariste Jean-Loup Dabadie se moquent tendrement des clichés de l’héroïsme et des travers de chaque nationalité. Michel Piccoli, très à l’aise dans le registre de la comédie d’aventures, passe des charentaises au chapeau melon et du système D à la mitraillette lourde, sans cesser de râler. L’œil, tout de même, de plus en plus attendri sur ses deux compagnons de jeep : Michael York, flegmatique et fleur bleue, et Marlène Jobert, adorable renarde du désert.

Entre Valentin, Lorène et Basil, c’est à l’amitié, à la mort… Un peu à l’amour, aussi, le temps de quelques jours, quelques dunes, d’une gauloise fumée à trois sous la mitraille. Oasis de complicité qui finit en réveillon de Noël improvisé dans un fort abandonné. Car même si les Anglais ne sont pas loin, même si les Allemands arrivent, même si on ne se reverra peut-être jamais, ce qui prime, pour de Broca, c’est la légèreté. Un divertissement pétaradant à la poudre de mélancolie.
LA POUDRE D ESCAMPETTE, Philippe de Broca 1971, Marlene Jobert, Michel Piccoli (comique)@@ (E)
En 1942, en Afrique du Nord, une jeune femme (Marlène Jobert) aide un officier anglais (Michael York) à échapper aux Allemands, avec l'aide d'un escroc (Michel Piccoli) et d'un Tunisien (Amidou). Ils vivront mille avent ...

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LA REINE BLANCHE, Jean-Loup Hubert 1991, Catherine Deneuve, Jean Carmet, Melanie Laurent, Bernard Giraudeau, Richard Bohringer (thriller sentimental)@@@


Deux copains d'enfance ont réalisé deux rêves qu'ils avaient en commun. Jean réalise le premier, celui de partir à la découverte du monde sur un bateau. Yvon réalise quant à lui le second, séduire la jolie Liliane.

Dans un village près de Nantes, un couple fait face au retour d'un ami de jeunesse et rival du mari. Ancré dans une décennie 1960 naissante à la fois glorieuse et imprégnée de préjugés racistes, un triangle amoureux servi par Catherine Deneuve, Richard Bohringer et Bernard Giraudeau.
LA REINE BLANCHE, Jean-Loup Hubert 1991, Catherine Deneuve, Jean Carmet, Melanie Laurent, Bernard Giraudeau, Richard Bohringer (thriller sentimental)@@@ (E)
Deux copains d'enfance ont réalisé deux rêves qu'ils avaient en commun. Jean réalise le premier, celui de partir à la découverte du monde sur un bateau. Yvon réalise quant à lui le seco ...

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LA RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger, 1954, Marylin Monroe, Robert Mitchum (western)@@


En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile.
LA RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger, 1954, Marylin Monroe, Robert Mitchum (western)@@ (E)
En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile. ...

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LA ROSE ET LA FLECHE, Richard Lester 1978, Sean Connery, Audrey Hepburn (western)@@


Quarante ans après ses exploits passés, Robin des Bois revient dans la forêt de Sherwood où de nouvelles aventures l'attendent.

TELERAMA
Robin des Bois revient de vingt ans de croisade. Il retrouve Sherwood et, surtout, Marianne, devenue nonne. Comment résister au charme de Sean Connery et d’Audrey Hepburn ? Une flèche dans le cœur.

Robin Hood et Petit-Jean reviennent de croisade avec le roi Richard. Robin a perdu toutes ses illusions sur ce roi au cœur de pierre qui s’est révélé cruel et cupide. Lors d’un assaut, Richard meurt. Robin et Petit-Jean regagnent l’Angleterre. La forêt de Sherwood a bien changé et la belle Marian est devenue nonne… Après une adaptation très parodique des Trois Mousquetaires, Richard Lester s’est attaqué au mythe de Robin des bois. Vieilli mais encore romantique, amer et toujours ironique, le maître de Sherwood, interprété ici par un extraordinaire Sean Connery, fait éclater l’image de sa légende dans un Moyen Âge violent et misérable. Un humour corrosif n’empêche pas la tendresse mélancolique qu’éprouve Lester envers ses personnages de transparaître. La mise en scène, la photographie et les acteurs font de ce film une vraie réussite.
LA ROSE ET LA FLECHE, Richard Lester 1978, Sean Connery, Audrey Hepburn (western)@@ (E)
Quarante ans après ses exploits passés, Robin des Bois revient dans la forêt de Sherwood où de nouvelles aventures l'attendent.

TELERAMA
Robin des Bois revient de vingt ans de croisade. Il retrouve Sh ...

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LA SANCTION de l Eiger 1975, Clint Eastwood (aventure sport montagne)@@


Jonathan Hemlock doit sanctionner, c'est à dire tuer pour le compte de la CIA, deux agents ennemis. Si le premier contrat est facilement rempli, le deuxième consiste à éliminer un alpiniste faisant partie d'une cordée sur l'Eiger, et dont il ignore l'identité. Il s'intègre au groupe, surveillé d'en bas par son vieil ami Ben Bowman.
LA SANCTION de l Eiger 1975, Clint Eastwood (aventure sport montagne)@@ (E)
Jonathan Hemlock doit sanctionner, c'est à dire tuer pour le compte de la CIA, deux agents ennemis. Si le premier contrat est facilement rempli, le deuxième consiste à éliminer un alpiniste faisant partie d'une c ...

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LA SCOUMOUNE, José Giovanni 1972, Jean-Paul Belmondo, Aldo Bufi Landi (policier)@@


Marseille, 1934. Xavier Saratov est en prison pour un meurtre que Jeannot Villanova, le patron de la pègre marseillaise, lui a fait endosser en mettant un cadavre dans sa voiture. Son ami Roberto Borgo, surnommé la Scoumoune, tente de prouver son innocence.

TELERAMA
À force de rediffusions, le chapeau mou de Bébel paraît un rien mité, et les petites pépées sont fatiguées. Qu’importe !
Heureuse époque, où les julots en costume rayé et chapeau mou avaient encore le sens de l'honneur et de l'amitié virile ! Pourtant, à force de rediffusions (La Scoumoune concurrence, au box-office des refrains télévisuels, tous les Gendarmes et Bronzés), le chapeau mou paraît un rien mité, et les petites pépées sont fatiguées. Qu'importe ! De film en film, José Giovanni sacrifie avec une invariable ardeur aux mythes du grand banditisme buriné. Marseille et Pigalle apportent l'indispensable touche canaille et pittoresque. Claudia Cardinale est charmante, Michel Constantin toujours broussailleux. Belmondo est le héros sympathique de ce divertissement encore savoureux.
LA SCOUMOUNE, José Giovanni 1972, Jean-Paul Belmondo, Aldo Bufi Landi (policier)@@ (E)
Marseille, 1934. Xavier Saratov est en prison pour un meurtre que Jeannot Villanova, le patron de la pègre marseillaise, lui a fait endosser en mettant un cadavre dans sa voiture. Son ami Roberto Borgo, surnommé la Scoumoune, ...

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LA SEPTIEME CIBLE, Claude Pinoteau 1984, Lino Ventura (thriller sentimental)@


Un homme. Un homme qu'on aime. À l'âge qu'il a, et avec un caractère qui lui a valu certaines blessures, il a gardé le sens de l'amitié et celui de l'humour. Mais du jour au lendemain, sans comprendre pourquoi, il voit sa vie devenir une chasse à l'homme.

TELERAMA
L’écrivain Grimaldi est menacé de mort. Pourquoi tant de haine ? On s’en moque éperdument. Lino serre les dents, on ferme les paupières. Cible ratée.

Bastien Grimaldi, grand reporter devenu écrivain, est agressé. Il en ignore le motif, mais reçoit bientôt des menaces de mort. La police ne prend pas l'affaire au sérieux, et Grimaldi décide de mener l'enquête seul. Les auteurs ont construit une intrigue un peu téléphonée pour donner à Lino Ventura un rôle exemplaire : bafoué, vaguement maso, il subit et prend des coups, attendant le moment où sa patience sera à bout pour prendre les choses en main ; l'acteur est parfait dans ce type de personnage buté. Les seconds rôles, censés étoffer l'intrigue, sont assez inégaux. C'est le type même du polar d'espionnage vu cent fois, qui a disparu du cinéma français en même temps que la génération d'acteurs qui l'interprétait. On ne le pleurera pas.
LA SEPTIEME CIBLE, Claude Pinoteau 1984, Lino Ventura (thriller sentimental)@ (E)
Un homme. Un homme qu'on aime. À l'âge qu'il a, et avec un caractère qui lui a valu certaines blessures, il a gardé le sens de l'amitié et celui de l'humour. Mais du jour au lendemain, sans comprendre pourq ...

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LA SERVANTE ECARLATE, Volker Schlöndorff 1989, Natasha Richardson, Faye Dunaway, Elizabeth McGovern (societe)@@


Dans un futur proche, les femmes non stériles sont réduites en esclavage au service d’une élite. Volker Schlöndorff adapte la terrifiante fable dystopique de Margaret Atwood, avec Faye Dunaway, Robert Duvall et Natasha Richardson.

Aux États-Unis, une catastrophe nucléaire a fait drastiquement chuter la fécondité. Une nouvelle société s’est mise en place, la “république de Gilead”, dont les dirigeants ont entrepris de mettre à leur service les rares femmes encore en mesure de procréer. Vêtues de robes écarlates, les “servantes” sont privées de leurs droits et réduites à l’état de machines reproductrices. Kate a ainsi été arrachée à sa famille pour être envoyée dans la maison d’un commandant et de son épouse…

Obscurantisme
Bien avant la série télévisée portée par Elisabeth Moss et Joseph Fiennes, Volker Schlöndorff s’est lui aussi emparé du roman dystopique de Margaret Atwood, qui dépeint une société totalitaire où le pouvoir politique et la religion s’allient pour anéantir les libertés et réprimer violemment toute opposition. Profondément pessimiste, cette fable féministe dénonce les dérives de nos sociétés, alors que la dégradation de l’environnement et les crises économiques ont poussé l’humanité au bord du précipice. Mêlant science-fiction et drame psychologique, le réalisateur allemand ancre le récit dans des couleurs glacées et des atmosphères figées qui accentuent son caractère cauchemardesque. Trente-cinq ans après sa sortie, ce film saisissant, servi par un casting remarquable, résonne puissamment avec les peurs suscitées par l’avènement de l’Amérique trumpiste.
LA SERVANTE ECARLATE, Volker Schlöndorff 1989, Natasha Richardson, Faye Dunaway, Elizabeth McGovern (societe)@@ (E)
Dans un futur proche, les femmes non stériles sont réduites en esclavage au service d’une élite. Volker Schlöndorff adapte la terrifiante fable dystopique de Margaret Atwood, avec Faye Dunaway, Robert Duvall ...

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LA SIRENE DU MISSISSIPI, Francois Truffaut 1969, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Michel Bouquet (hriller sentimental)@@@


Louis Mahé, riche planteur réunionnais et fabricant de cigarettes, a épousé Julie, rencontrée par petite annonce et arrivée par le paquebot Mississippi. Il s'aperçoit bientôt que ce n'est pas sa ravissante épouse qui écrivait les lettres qui l'ont séduit. Alors qu'il s'apprête à l'interroger, Julie disparaît, non sans l'avoir au préalable dévalisé. Il engage un détective privé tout en menant sa propre enquête. Julie, en France, est devenue Marion, une artiste de cabaret.

TELERAMA
Une passion déguisée en film noir, comme un mariage en habits de deuil : le cadeau fasciné de François Truffaut à Catherine Deneuve.
Pour acquérir les droits du roman de William Irish Waltz Into Darkness, Truffaut emprunte à trois amis : Jeanne Moreau, Claude Lelouch et Claude Berry. À Deneuve, il écrit : « Je compte bien montrer un nouveau tandem prestigieux et fort : Jean-Paul, aussi vivant et fra­gile qu’un héros stendhalien, et vous, la sirène blonde dont le chant aurait inspiré Giraudoux. » Le cinéaste délaisse le polar au profit de l’histoire d’amour noire.

Louis, industriel du tabac, fiancé par correspondance, attend sa promise à la descente du bateau. Soudain, elle est là, aveuglante de beauté. Elle n’est pas la fille de la photo, mais qu’importe… Avec ce personnage d’homme qui finit par gagner le cœur de celle qui lui voulait du mal, Belmondo réussit l’une des plus belles compositions de sa carrière. « Ta beauté est une souffrance, dit Louis à Marion. — Hier, tu disais que c’était une joie. — C’est une joie et une souffrance. »

Ce drame passionnel prend une force supplémentaire quand on l’envisage sous l’angle autobiographique, témoignage vibrant de l’amour de François T. pour Catherine D. Dix ans après, dans Le Dernier Métro, Depardieu adressera la même réplique à Deneuve, directrice de théâtre prénommée… Marion.
LA SIRENE DU MISSISSIPI, Francois Truffaut 1969, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Michel Bouquet (hriller sentimental)@@@ (E)
Louis Mahé, riche planteur réunionnais et fabricant de cigarettes, a épousé Julie, rencontrée par petite annonce et arrivée par le paquebot Mississippi. Il s'aperçoit bientôt que ce n'e ...

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LA SOUPE AUX CHOUX, Jean Girault 1981, Louis de Funes, Jean Carmet, Jacques Villeret (comique)@@


Le Claude et Le Bombé vivent dans un petit hameau. Le premier est veuf, le second célibataire. Ensemble, ils passent la plupart de leur temps à trinquer. Une nuit, un extraterrestre atterrit dans le champ de Claude. Il ne semble pas agressif.

TELERAMA
Après tant de diffusions, ça vous fait encore rire, cette enfilade de borborygmes, de rots, de flatulences et de glouglouglous échangés entre un extraterrestre et deux pépés débiles ? Et quel mépris pour le monde paysan !

Deux vieux paysans français, bourbonnais plus précisément, passent des jours tranquilles dans un hameau abandonné. Ils aiment le vin, la soupe aux choux et les compétitions aussi saugrenues qu'incongrues, bruyantes et nauséabondes. Débarque un extraterrestre, par l'odeur et le bruit alerté. Ce film a été tellement diffusé à la télévision et tellement incendié à chacun de ses passages qu'il ne reste plus que le silence pour exprimer notre affliction ! Même les hardis collectionneurs de navets éviteront un énième visionnage…
LA SOUPE AUX CHOUX, Jean Girault 1981, Louis de Funes, Jean Carmet, Jacques Villeret (comique)@@ (E)
Le Claude et Le Bombé vivent dans un petit hameau. Le premier est veuf, le second célibataire. Ensemble, ils passent la plupart de leur temps à trinquer. Une nuit, un extraterrestre atterrit dans le champ de Claude. Il ...

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LA STRADA Federico Fellini 1954, Giulietta Masina, Anthony Quinn@@


Gelsomina, femme enfantine naïve, a été cédée par sa mère à Zampano, un hercule de foire qui vit de ses piètres numéros. La frêle jeune fille va peu à peu se mettre à aimer le colosse malgré sa brutalité. Zampano se découvre une sorte de rival en la personne d'un funambule lunaire, baptisé il Matto, le fou.
LA STRADA Federico Fellini 1954, Giulietta Masina, Anthony Quinn@@ (E)
Gelsomina, femme enfantine naïve, a été cédée par sa mère à Zampano, un hercule de foire qui vit de ses piètres numéros. La frêle jeune fille va peu à peu se mettre & ...

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LA TRAVERSER DE PARIS, Claude Autant-Lara 1956, Jean Gabin, Bourvil) (thriller)@@@


Alors que le marché noir sévit dans le Paris de l'Occupation, le brave et pas très futé Martin est chargé par l'épicier de coltiner à l'autre bout de la ville un cochon proprement découpé.

TELERAMA
Quand s’unissent le goût pour la provocation et le cynisme d’Aymé et d’Autant-Lara. Comédie très très noire portée par un duo d’acteurs exceptionnels.

«Salauds de pauvres ! » : la réplique d'Aurenche et Bost est restée célèbre. Tout comme la colère homérique de Gabin contre tous les Français médiocres et lâches, profitant de l'Occupation pour s'enrichir : « Admirez le mignon, sa face d'alcoolique, sa viande grise et du mou partout, les bajoues qui croulent de bêtise. Et l'autre rombière, la guenon, l'enflure, la dignité en gélatine, avec ses trois mentons de renfort et ses gros nichons en saindoux qui lui dévalent la brioche »...

Sous la caméra de Claude Autant-Lara, « ce boucher qui s'obstine à faire de la dentelle », disait Truffaut, l'odyssée minable d'un pauvre type et d'un artiste peintre, faisant du marché noir dans le Paris nocturne de 1943, devient un règlement de comptes avec l'ignominie ordinaire, une minifresque sur la barbarie à visage humain. Réalisé durant les Trente Glorieuses, qui voulaient oublier les ombres noires de l'Occupation et qui croyaient, même vaguement, en l'avenir de l'homme, le film choqua. Aujourd'hui, il devrait séduire à 100 %, puisque le cynisme, le doute et la suspicion sont pratiquement devenus des règles de vie. Avec Douce (plus subtil) et Occupe-toi d'Amélie (plus bouffon), La Traversée de Paris reste le chef-d'oeuvre noir d'Autant-Lara : du vitriol pur jus. Après quoi, le cinéaste, toujours poussé par un ardent anarchisme de gauche, sombrera dans un extrémisme détestable. Au point de devenir un de ces médiocres que ses premiers films ridiculisaient si bien.
LA TRAVERSER DE PARIS, Claude Autant-Lara 1956, Jean Gabin, Bourvil) (thriller)@@@ (E)
Alors que le marché noir sévit dans le Paris de l'Occupation, le brave et pas très futé Martin est chargé par l'épicier de coltiner à l'autre bout de la ville un cochon proprement déco ...

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LA VACHE ET LE PRISONNIER Henri Verneuil 1959, Fernandel@@


1943 en Allemagne. Charles Bailly, prisonnier de guerre français, est affecté aux travaux des champs dans une ferme dont le patron est mobilisé sur le front russe. Il décide de s'évader, au grand jour, revêtu de son costume de K.G., en tenant une vache en laisse d'une main et un seau de lait de l'autre.
LA VACHE ET LE PRISONNIER Henri Verneuil 1959, Fernandel@@ (E)
1943 en Allemagne. Charles Bailly, prisonnier de guerre français, est affecté aux travaux des champs dans une ferme dont le patron est mobilisé sur le front russe. Il décide de s'évader, au grand jour, rev ...

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LA VERITE SI JE MENS 1 Thomas Gilou 1997, Roger Garcia, Richard Anconina, Bruno Solo@@


Edouard Vuibert est au bout du rouleau. Victor Benzakem, entrepreneur prospère du quartier du Sentier, le prend sous son aile. Le prenant pour un juif, il décide de l'embaucher comme manutentionnaire. Eddie laisse le quiproquo s'installer sur ses origines et il va faire son chemin dans une communauté chaleureuse jusqu'à séduire Sandra, la fille de son patron. Cependant, au cours de la préparation du mariage, Eddie se démasque involontairement.
LA VERITE SI JE MENS 1 Thomas Gilou 1997, Roger Garcia, Richard Anconina, Bruno Solo@@ (E)
Edouard Vuibert est au bout du rouleau. Victor Benzakem, entrepreneur prospère du quartier du Sentier, le prend sous son aile. Le prenant pour un juif, il décide de l'embaucher comme manutentionnaire. Eddie laisse le quiproquo ...

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LA VERITE, Henri-Georges Clouzot 1960, Brigitte Bardot ((hriller sentimental)@@


Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa soeur, Annie. Devant le jury d'assises, Dominique se défend alors que tout l'accuse : son enfance difficile, ses moeurs libres. Dominique s'est mis en tête de séduire Gilbert pour ennuyer sa soeur, la trop sage et studieuse Annie. Puis, devenue la maîtresse de Gilbert, elle s'est laissée prendre au piège de l'amour-passion.

TELERAMA
Une femme, accusée d’avoir tué son amant, passe aux assises. Le premier grand rôle dramatique de Brigitte Bardot, splendide. Clouzot reste fidèle à son style, avec une direction d’acteurs au cordeau : Charles Vanel et Paul Meurisse sont magistraux.
Tourné en pleine « bardolâtrie », La Vérité défraya la chronique. L’ogre Clouzot allait-il dévorer la star ? Après En cas de malheur, d’Autant-Lara, c’était son deuxième grand rôle dramatique. Le succès fut à la hauteur du battage. Grand Prix du cinéma français et une nomination aux Oscars.
Le scénario, pourtant, est des plus banals : une jeune fille trop belle, trop libre, est accusée du meurtre de son amant. À son procès, témoins et flash-back nous font revivre le drame. C’est la « qualité française », que contestaient les jeunes loups de la Nouvelle Vague. Rien n’est laissé au hasard et les effets d’audience avec cinglantes répliques d’avocats font mouche. Cinquante ans après, on peut sourire devant ce Saint-Germain-des-Prés dépeint comme un lieu de débauche.
Mais l’intérêt du film, c’est « l’animal Bardot », que Clouzot s’acharne à faire jouer. Elle résiste, la mine boudeuse, puis finit par craquer, telle une bête traquée poussant un hurlement. L’auditoire, à qui elle crie « vous ne m’avez jamais aimée, vous êtes tous morts… », préfigure les bonnes gens qui pousseront au suicide l’héroïne de Vie privée, de Louis Malle. Peu après, Godard s’inclinera lui aussi devant le mythe.
LA VERITE, Henri-Georges Clouzot 1960, Brigitte Bardot ((hriller sentimental)@@ (E)
Dominique Marceau est accusée d'avoir tué avec préméditation son amant, Gilbert Tellier, un musicien de talent par ailleurs fiancé à sa soeur, Annie. Devant le jury d'assises, Dominique se dé ...

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LA VEUVE COUDERC, Pierre Granier-Deferre 1971, Alain Delon, Simone Signoret (dramme)@@


Jean, bagnard en cavale, trouve refuge dans la ferme de la veuve Couderc. Il devient l'amant de cette femme plus âgée et lui avoue qu'il est recherché. La belle-famille de la veuve, qui la déteste, ne tarde pas à dénoncer Jean. Bientôt, la ferme est cernée par la police.

TELERAMA
Tout au long de sa carrière, Pierre Granier-Deferre (1927-2007) rendit de bons et loyaux services au star system français. Son début des années 1970 fut même brillant, avec, coup sur coup, deux adaptations de Simenon, Le Chat, où s’affrontaient Jean Gabin et Simone Signoret, puis cette Veuve Couderc, qui invente le duo Signoret-Delon. Elle a 50 ans et s’évertue à en paraître soixante, il a 36 ans et encore la fougue d’un jeune premier. Leur différence d’âge est au cœur d’une intrigue qui joue sur l’attraction taboue que vont vivre leurs personnages, dans la France rurale de 1934.
Un vagabond cachant un passé de bagnard offre ses services à une femme vêtue de noir, détestée par la famille de son défunt mari, qui veut récupérer sa ferme. Parce qu’il trouve trop bien sa place, l’étranger attise une violence qui couve, comme les œufs dans la couveuse achetée par la veuve. C’est elle, la figure de proue de ce drame annoncé, elle dont l’histoire lourde d’épreuves donne tout son prix au rêve de bonheur qui renaît. Le film se met pourtant surtout au service d’Alain Delon, en fait un séducteur irrésistible, un héros romantique ! Cette glorification qu’on qualifierait aujourd’hui de masculiniste a mal vieilli, mais Delon est évidemment à la hauteur. Il est en route vers son mythe et, dans le beau regard de Signoret, la fascination ne semble jamais feinte.
LA VEUVE COUDERC, Pierre Granier-Deferre 1971, Alain Delon, Simone Signoret (dramme)@@ (E)
Jean, bagnard en cavale, trouve refuge dans la ferme de la veuve Couderc. Il devient l'amant de cette femme plus âgée et lui avoue qu'il est recherché. La belle-famille de la veuve, qui la déteste, ne tarde pas &a ...

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LA VEUVE NOIRE, Bob Rafelson 1987, Debra Winger, Theresa Russell (Thriller)@@


Un industriel new-yorkais meurt d'un arrêt respiratoire, léguant sa fortune à son épouse, Catharine. Quelques semaines plus tard, c'est au tour d'un fabricant de jouets riche. Il laisse à sa jolie femme Marielle une fortune également. Alexandra Barnes, agente fédérale, découvre de troublantes similitudes dans la mort des deux industriels.

TELERAMA
Une rousse incendiaire. Une blonde racée. Une brune carrée. Trois femmes ? Non, la même (Theresa Russell), qui sème la mort et rafle les héritages. Une enquêtrice veut l’arrêter. Il y a les films noirs d’antan et celui-ci, venimeux et prenant.

Alex Barnes, brillante analyste du ministère de la Justice, est persuadée de tenir une meurtrière en série. Plusieurs milliardaires sont morts dans leur sommeil. Tous venaient d'épouser une femme plus jeune qu'eux. Alex pressent que toutes ces veuves n'en font qu'une. Elle se lance à sa poursuite et se lie à elle, au soleil de Hawaï...

Pas de mystère, dès le début, nous savons qu'Alex a raison. Rafelson filme avec une élégance sèche mais constamment sexy le modus operandi de l'empoisonneuse de sang-froid. Il évite la psychologie à bon marché : les motivations de la Veuve noire resteront délicieusement opaques. Dans ce polar où les hommes sont des pions, manipulés, éliminés, ce sont bien les rapports ambigus de ces deux femmes obsessionnelles qui passionnent Rafelson. Trouble histoire de toiles communicantes, avec le saphisme en filigrane, où une chasseuse devient l'ombre de sa proie et où l'érotisme, diffus, passe de l'une à l'autre comme un fluide. Accouplement en piscine, corps-à-corps sous-marin et mort due au « syndrome d'Ondine » : l'élément liquide prédomine dans ce film noir délicatement vénéneux, discrètement volcanique, porté par deux actrices orchidées.

SYNOPSIS
Catharine Petersen hérite de plusieurs millions de dollars de son époux, décédé d'un arrêt cardiaque. Quelque temps plus tard, Ben Dumers, riche industriel de Dallas, meurt à son tour de la même manière et sa femme Marielle hérite de sa fortune. Intriguée par ces morts suspectes, Alexandra, une jeune investigatrice du département de la Justice, mène son enquête. Elle ne tarde pas à découvrir que Catharine et Marielle ne sont qu'une seule et même personne, qui tue ses maris successifs pour s'approprier leurs biens. Alexandra traque la meurtrière jusqu'à ce qu'elle découvre sa véritable identité. Un scoop dont elle se serait finalement bien passée...
LA VEUVE NOIRE, Bob Rafelson 1987, Debra Winger, Theresa Russell (Thriller)@@ (E)
Un industriel new-yorkais meurt d'un arrêt respiratoire, léguant sa fortune à son épouse, Catharine. Quelques semaines plus tard, c'est au tour d'un fabricant de jouets riche. Il laisse à sa jolie femme Mar ...

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LA VIE D ADELE H, Francois Truffaut 1975, Isabelle Adjani (drame sentimental)@@


Adèle Hugo a 32 ans lorsqu’elle traque le lieutenant Pinson, à qui elle voue une passion aveugle et sans issue. Isabelle Adjani n’en a que 19 quand elle accepte ce rôle bouillonnant, initialement prévu pour Catherine Deneuve. Cette différence d’âge colle parfaitement au douloureux syllogisme que constitue la vie d’Adèle H. Entièrement coupée du réel, cette femme déchirée n’a aucune notion du temps. Sa passion est tellement obsessionnelle qu’elle s’éloigne de son objet pour devenir une mission générale et diffuse : « J’ai la religion de l’amour… » grave Adèle au kilomètre sur des feuilles de papier défouloir.

TELERAMA
Adèle Hugo traque le lieutenant Pinson, à qui elle voue un amour aveugle. Derrière cette passion, le romantisme noir vu par Truffaut qui révéla l’extraordinaire tempérament d’actrice d’Isabelle Adjani.

François Truffaut endigue la folie affective de son héroïne dans des gros plans denses et exclusifs, où jamais il n’y a de place pour le partage amoureux. Son but avoué était de faire « un film à un seul visage ». Grâce à Isabelle Adjani, l’expérience est unique. L’actrice s’offre entièrement, ravagée par un feu intérieur qui ne demande qu’à tout incendier. Lacérée par des modulations intenses, sa voix chante les pouvoirs ambigus du mensonge : douce et crédible dans le jeu social, elle devient âcre et caverneuse quand elle profère des menaces d’amour.
LA VIE D ADELE H, Francois Truffaut 1975, Isabelle Adjani (drame sentimental)@@ (E)
Adèle Hugo a 32 ans lorsqu’elle traque le lieutenant Pinson, à qui elle voue une passion aveugle et sans issue. Isabelle Adjani n’en a que 19 quand elle accepte ce rôle bouillonnant, initialement prévu ...

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LA VIE DE CHATEAU, Jean Paul Rappeneau 1966, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Pierre Brasseur (comique)@@


Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épouse du mollasson Jérôme, s'ennuie à périr. Ce n'est pas la compagnie de sa belle-mère, Charlotte, qui peut lui redonner le moral. L'installation à demeure d'un groupe de soldats allemands rapprochent les châtelains de la guerre, et Marie de la tentation, puisqu'un bel officier lui fait ouvertement des avances.
LA VIE DE CHATEAU, Jean Paul Rappeneau 1966, Catherine Deneuve, Philippe Noiret, Pierre Brasseur (comique)@@ (E)
Les échos des lointaines fureurs de la Seconde Guerre mondiale ne parviennent qu'assourdis dans le confortable château bas-normand où Marie, la jolie épouse du mollasson Jérôme, s'ennuie à p&ea ...

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LA VIE DEVANT SOI, Moshe Mizrahi, Simone Signoret


Madame Rosa habite Belleville, un quartier populaire de Paris où se côtoient beaucoup de Juifs, d'Arabes, de Noirs. Fatiguée, usée par la vie, elle s'occupe de jeunes enfants que lui a confiés l'Assistance Publique. L'un de ces petits est arabe, il s'appelle Mohamed. Il apprend que sa mère est morte tuée par son père. Il va désormais s'occuper de Madame Rosa, le plus et le mieux qu'il peut, jusqu'à la préserver de l'hopital et l'assister dans la mort.

TELERAMA
e film de Moshé Mizrahi vaut surtout pour l’époustouflante interprétation de Simone Signoret en prostituée retraitée qui peine à atteindre son appartement perché tout en haut d’un immeuble du quartier de Belleville, à Paris. Pour ce rôle, elle avait reçu en 1978 le César de la meilleure actrice, avant un nouveau triomphe aux Oscars où le réalisateur et son producteur avaient décroché la statuette du meilleur film international. Trop âgée pour bosser sur le trottoir, madame Rosa gagne sa croûte en gardant une ribambelle de marmots de prostituées plus jeunes, et notamment Momo, enfant d’origine algérienne auquel elle est très attachée et qu’elle tient à garder près d’elle, quitte à mentir sur son âge…
LA VIE DEVANT SOI, Moshe Mizrahi, Simone Signoret (E)
Madame Rosa habite Belleville, un quartier populaire de Paris où se côtoient beaucoup de Juifs, d'Arabes, de Noirs. Fatiguée, usée par la vie, elle s'occupe de jeunes enfants que lui a confiés l'Assistance ...

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LA VIE EN PLUS, John Hughes 1988, Kevin Bacon,Elisabeth Mac Govern (sentimental)@@


Jake et Kristy Briggs viennent de se marier. Kristy en est ravie. Mais Jake a du mal à se sentir à l'aise dans son nouveau rôle d'époux. Son ami d'enfance, Davis, a pris ses distances.

TELERAMA
Jake et Kristy Briggs viennent de se marier. Kristy en est ravie. Mais Jake a du mal à se sentir à l'aise dans son nouveau rôle d'époux. Son ami d'enfance, Davis, a pris ses distances. Et surtout, il lui faut assurer le bien-être matériel de sa toute nouvelle famille. Jake trouve un emploi dans une agence de publicité, en attendant de réaliser son rêve : devenir écrivain. Malgré les petits tourments de la vie quotidienne, Jake et Kristy semblent heureux et mènent une existence paisible. Jusqu'au jour où Kristy fait part à son mari de son désir d'avoir un enfant. Jake s'affole. Il ne se sent pas du tout prêt à devenir père...
LA VIE EN PLUS, John Hughes 1988, Kevin Bacon,Elisabeth Mac Govern (sentimental)@@ (E)
Jake et Kristy Briggs viennent de se marier. Kristy en est ravie. Mais Jake a du mal à se sentir à l'aise dans son nouveau rôle d'époux. Son ami d'enfance, Davis, a pris ses distances.

TELERAMA
Jake e ...

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LA VIE EST BELLE, Roberto Benigni 1998, Roberto Benigni, Horst Buchholz (histoire drame)@@@


En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et l'enlève le jour de ses fiançailles. Quelques années plus tard, Guido et Dora ont un fils, Giosué, mais les lois raciales sont entrées en vigueur et Guido est juif. Il est déporté avec son fils.

TELERAMA
Guido est déporté en camp de concentration avec sa femme et son petit garçon. Il n’a qu’une idée : les aider à tenir et cacher la vérité à son fils, en opposant au cauchemar la force du rêve inlassablement réinventé. Alors il explique au petit que ce séjour est un jeu de survie, au terme duquel on peut gagner un char, un vrai !

Une émotion poignante sourd peu à peu de ce film souvent très drôle, constitué de courtes scènes où se condense tout le désespoir. Entre l’infilmable et le trop filmé, Benigni prend le seul parti possible : il s’éloigne de tout réalisme et stylise pour ne pas trahir. Ce choix, moral autant qu’esthétique, est décisif. Lorsqu’il n’y a plus de quoi rire et que le mal devient d’une évidence à pleurer, on mesure la réussite du cinéaste et son habileté à éviter les facilités d’une dramatisation à outrance et de la bonne conscience.

La grande audace de Benigni aura été de faire parler aussi le cœur en des parages historiques où la réflexion est plus nécessaire que jamais. Inventer une histoire d’amour tragi-comique d’un père pour son fils avec la Shoah comme toile de fond, où ­cela pouvait-il mener ? À ceci : un clown a imaginé, le temps d’une fable, tenir en respect la barbarie.
LA VIE EST BELLE, Roberto Benigni 1998, Roberto Benigni, Horst Buchholz (histoire drame)@@@ (E)
En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et ...

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LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE, Etienne Chatilliez (societe)@@


Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais dû se rencontrer. Cependant, c'était sans compter sur Josette, l'infirmière devouée du docteur Mavial, amoureuse et lasse d'attendre qu'il quitte sa femme. Dans un moment d'égarement la douce infirmière a échangé deux nouveau-nés, un Groseille contre un Le Quesnoy, pour se venger de la vie et du docteur.

TELERAMA
Les Le Quesnoy, bourges cathos, versus les Groseille, populos beaufs. Humour au vitriol, répliques cultes, troupe d’acteurs hilarants. Un classique.

Il était une fois deux bébés, nés le même jour dans la même maternité. L’un appartenait à la famille Le Quesnoy, de bons ­catholiques élevés dans le tweed et l’eau bénite. L’autre était le petit dernier de la famille Groseille, horde de prolos élevés dans la dèche et le Formica. Le destin voulut qu’une vilaine fée intervertît leurs bracelets et leurs existences.

Venu de la pub, Etienne Chatiliez inventait, pour son premier film, une satire sociale d’un nouveau genre, d’une méchanceté acidulée, aux personnages trop stéréotypés pour être subversifs, mais ­assurément drôles. Chaque comédien réussit un morceau de bravoure — jusqu’à Patrick Bouchitey en curé guitariste. D’une rediffusion à l’autre, ce spot géant et rigolard à la gloire de nos odieux compatriotes paraît tour à tour vulgaire ou décapant, hilarant ou méprisant : on ne se baigne jamais dans le même fleuve !
LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE, Etienne Chatilliez (societe)@@ (E)
Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais dû se rencontrer. Cependant, c'était sans compter sur Josette, l'infir ...

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LA VIE PRIVEE DE SHERLOCK HOLMES, Billy Wilder 1970, Robert Stephens, Colin Blakely (thriller)@@@


Sherlock Holmes, assisté de son fidèle Watson prend en charge l'affaire que vient lui soumettre Gabrielle Valadon après que l'on a tenté de mettre fin à ses jours : retrouver son mari disparu. L'enquête va emmener le couple de détectives jusqu'au bord du Loch Ness.

TELERAMA
Une rocambolesque enquête où se mêlent une veuve belge, des nains, des canaris, des moines trappistes, la reine Victoria, le monstre du loch Ness… Une version drôle et intelligente des aventures du célèbre détective.
C‘était l’un des rêves de Billy Wilder : des aventures inédites pour l’un de ses héros favoris (un pur esprit logique…), Sherlock Holmes, souvent adapté mais peu gâté par le cinéma. L’intrigue, qu’il imagine avec I.A.L. Diamond, est riche, baroque, drôle, superbe d’intelligence. Les criminels n’étant plus ce qu’ils étaient, Holmes s’ennuie ! Au point de se livrer à son vice favori : cette fameuse « solution à 7 % » de cocaïne (titre initialement prévu…) que tente de lui dissimuler le fidèle docteur Watson.

Holmes et Watson sont invités aux Ballets russes, où la première ballerine supplie le détective de lui faire un enfant, afin qu’il ait son intellect… Il s’en tire en suggérant qu’il vit parfaitement heureux avec son toubib… Par la suite, le « couple », cherchant à élucider la disparition du mari d’une jeune Belge (énigmatique Geneviève Page), se retrouve confronté à des cadavres de nains échappés d’un cirque, des canaris comme blanchis de terreur, des trappistes obéissant à un mot de passe mystérieux : « Jonas »…

Une merveille ! Osmose parfaite entre film d’aventures et comédie burlesque, avec ce duo étrange que forment un Watson égrillard et un Sherlock apeuré par les femmes. Avec son humour inimitable, Wilder résout même le mystère du monstre du loch Ness. Et avec une tendresse inattendue, il nous offre cette admirable séquence où un simple « au revoir », envoyé en morse à l’aide d’une ombrelle, devient, sur la musique de Miklós Rózsa, la plus belle des déclarations d’amour.
LA VIE PRIVEE DE SHERLOCK HOLMES, Billy Wilder 1970, Robert Stephens, Colin Blakely (thriller)@@@ (E)
Sherlock Holmes, assisté de son fidèle Watson prend en charge l'affaire que vient lui soumettre Gabrielle Valadon après que l'on a tenté de mettre fin à ses jours : retrouver son mari disparu. L'enquê ...

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LA VINGT-CINQUIEME HEURE, Henri Verneuil 1967, Antony Quinn, Virna Lisi (guerre)@


Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors victime de la machination du capitaine des gardes qui convoitent sa femme Suzanna. Dénoncé par lui comme juif, Moritz se retrouve en camp de travail. L'année suivante, les troupes allemandes entrent en Roumanie et confisquent les biens des Israélites.

TELERAMA
Avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, un paysan roumain se retrouve ballotté de camp en camp, victime impuissante du destin et des horreurs du conflit. Une adaptation à très grand spectacle du célèbre roman de Virgil Gheorghiu.
Avec Week-end à Zuydcoote (1964), Henri Verneuil était parvenu à renouveler le genre très codifié du film de guerre en le rendant populaire. Il remet le couvert trois ans plus tard avec cette production internationale, dans laquelle on retrouve un trio sensationnel : le Mexicano-Américain Anthony Quinn, le Français Serge Reggiani et l’italienne Virna Lisi. Le premier interprète Iohann Moritz, un fermier roumain qui devient la cible de policiers convoitant sa femme. Après un passage dans un camp de prisonniers, il est recruté pour rejoindre les rangs des SS…
Tout le savoir-faire du réalisateur se retrouve dans ce drame au ton déroutant, qui mise sur l’absurde pour dépeindre une Europe meurtrie par le conflit. La menace nazie s’impose alors comme une excuse pour pointer du doigt une population sans cœur, qui se prête aux pires crasses pour accéder aux désirs les plus bas. Anthony Quinn, inspiré, livre une performance émouvante, bien accompagné par la musique indémodable de Georges Delerue.
LA VINGT-CINQUIEME HEURE, Henri Verneuil 1967, Antony Quinn, Virna Lisi (guerre)@ (E)
Au printemps 1939, le roi de Roumanie décrète que les Juifs du pays devront être envoyés en camp de travail. Johann Moritz, un brave paysan, est alors victime de la machination du capitaine des gardes qui convoite ...

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LA ZIZANIE Claude Zidi 1978, Louis De Funes, Annie Girardot@@


Industriel ambitieux, Guillaume Daubray-Lacaze agrandit son usine de matériel de dépollution, détruisant du même coup le jardin de sa femme Bernadette, férue d'horticulture. Décidée à se venger de son mari, elle quitte le domicile conjugal, et se présente contre lui aux élections municipales.
LA ZIZANIE Claude Zidi 1978, Louis De Funes, Annie Girardot@@ (E)
Industriel ambitieux, Guillaume Daubray-Lacaze agrandit son usine de matériel de dépollution, détruisant du même coup le jardin de sa femme Bernadette, férue d'horticulture. Décidée à s ...

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LADY OF THE NIGHT (La signora della notte), Piero Schivazappa 1986, Serena Grandi, Fabio Sartor, Francesca Topi, Alberto Di Stasio (film e)@


Simona et Marco vivent dans un agréable appartement du centre de Rome et conduisent une grande Lancia. Mais après trois ans de mariage, Simona se sent insatisfaite. Se souvenant de la passion qui les a unis lors de leur première rencontre et se demandant si elle pourrait désormais la retrouver avec un inconnu, elle se laisse séduire dans le couloir de leur immeuble, puis dans des toilettes publiques.

Un couple vient dîner et, à la fin, tous les quatre se rendent au bord de la mer. Marco les retrouve en train de faire l'amour avec l'autre homme. Après avoir battu l'homme jusqu'à ce qu'il perde connaissance, puis battu Simona, elle le quitte pour aller vivre avec une amie de son cours d'aérobic.

Après deux tentatives de réconciliation qui échouent, Simona décide qu'elle a besoin d'un enfant et se fait retirer son stérilet. Quelques jours plus tard, elle est violée dans l'appartement de son amie par un intrus dont elle ne voit jamais le visage. Elle retrouve ensuite sur le sol un médaillon qui lui était tombé du cou au cours de la bagarre : c'est celui qu'elle avait offert à Marco, gravé à son nom. En le lui rapportant, elle découvre que la passion est revenue dans leur mariage.
LADY OF THE NIGHT (La signora della notte), Piero Schivazappa 1986, Serena Grandi, Fabio Sartor, Francesca Topi, Alberto Di Stasio (film e)@ (E)
Simona et Marco vivent dans un agréable appartement du centre de Rome et conduisent une grande Lancia. Mais après trois ans de mariage, Simona se sent insatisfaite. Se souvenant de la passion qui les a unis lors de leur premi& ...

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LAWRENCE D ARABIE, David Lean 1962, Peter O Toole, Omar Sharif, Alec Guiness, Antony Quin (saga)@@@


En 1916, les Arabes se révoltent contre les Turcs, alliés des Allemands, à la plus grande satisfaction des services secrets britanniques. Dryden, membre du "Bureau arabe", charge le jeune lieutenant Thomas Edward Lawrence d'évaluer l'importance de la rébellion. Passionné par sa mission, Lawrence prend contact avec le prince Fayçal, l'un des chefs de la révolte. Ce dernier met une cinquantaine d'hommes à sa disposition pour l'accompagner dans sa périlleuse traversée du désert du Nefoud. Le jeune soldat s'éprend instantanément de la grandiose beauté de cette terre et de la noblesse des guerriers qui la peuplent. Il adopte alors leur tenue adaptée aux rigueurs du climat et milite pour leur indépendance...

TELERAMA
Le lieutenant Lawrence et ses rêves d’une nation arabe. Peter O’Toole et son regard turquoise souligné de khôl. Le silence et la guerre. épopée amère avec pour vedette, majestueux, hostile et fascinant, le désert.
Sous les traits de Peter O’Toole, Lawrence d’Arabie est aussi mystérieux qu’une légende ancienne. Héros insolite, il incarne le rêve panarabe, toujours caressé, sans cesse compromis. Comment ce soldat anglais peu gradé a-t-il pu acquérir une telle légitimité, dans une société qui n’était pas la sienne ? Comment a-t-il pu mettre en échec la redoutable armée turque, à la tête d’une poignée de Bédouins ? David Lean ne répond pas à ces questions. Mais il procède à une soigneuse reconstitution historique, à laquelle il insuffle une dimension éperdument épique, incomparable. Le film est avant tout un univers. Celui du désert, immense, hostile. Et fascinant.
LAWRENCE D ARABIE, David Lean 1962, Peter O Toole, Omar Sharif, Alec Guiness, Antony Quin (saga)@@@ (E)
En 1916, les Arabes se révoltent contre les Turcs, alliés des Allemands, à la plus grande satisfaction des services secrets britanniques. Dryden, membre du "Bureau arabe", charge le jeune lieutenant Thomas Edw ...

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LE 5E ELEMENT, Luc Besson 1997, Milla Jovovich, Bruce Willis, Chris Tucker, Maïwenn (catastrophe science fiction)@@


Egypte, 1914. Des extraterrestres récupèrent quatre pierres magiques, symboles des quatre éléments, jadis confiées à des prêtres. Avant de partir, les extraterrestres promettent que dans 300 ans, ils rapporteront les précieux cailloux. Au XXIIIe siècle, alors qu'ils font route vers la Terre, ils sont anéantis par la planète du Mal. Les habitants de ce monde maléfique, les Mangalores, s'emparent des pierres et foncent vers la Terre.

TELERAMA
Au XXIIIᵉ siècle, dans un univers étrange et coloré, où tout espoir de survie est impossible sans la découverte du Cinquième Elément, un héros peu ordinaire affronte le Mal pour sauver l’Humanité. Emmené par l’impeccable Bruce Willis, ce film devenu culte est une suite de scènes spectaculaires.

Chaque film de Luc Besson trace une ligne de fuite. Sous terre (Subway) ou sous l'eau (Le Grand Bleu), ce grand enfant veut être ailleurs, et loin. Ici, il prend également ses distances avec la réalité : trois siècles, excusez du peu. Le Cinquième Elément est le colossal joujou dont Besson rêvait depuis tout petit, avec une débauche de maquettes et d'effets spéciaux, certains hallucinants (New York vu comme un échafaudage de boulevards périphériques). Au vertige de foire du Trône s'ajoute l'impression d'un jeu vidéo où l'on zapperait d'Indiana Jones à La Guerre des étoiles, en passant par Brazil. Surprise : on se retrouve à rire avec le gosse gâté, qui a bien mené son affaire.


Besson a recruté des maîtres en science-fiction dessinée, comme Mézières et Moebius, pour lui imaginer tortues géantes et taxis volants. Et Jean-Paul Gaultier a habillé tout ce petit monde. La BD vivante tient la route et amuse, parce que Besson s'est lui-même amusé à prendre toutes les libertés avec la panoplie des tics et des gadgets indispensable au genre.
LE 5E ELEMENT, Luc Besson 1997, Milla Jovovich, Bruce Willis, Chris Tucker, Maïwenn (catastrophe science fiction)@@ (E)
Egypte, 1914. Des extraterrestres récupèrent quatre pierres magiques, symboles des quatre éléments, jadis confiées à des prêtres. Avant de partir, les extraterrestres promettent que dans 300 a ...

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LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND, Sergio Leone, Clint Eastwwod, Lee Van Cleef@@@


Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés à l'armée sudiste. Sentenza, la Brute, qui tue sans états d’âme ; Tuco, le Truand, truculent ; et Blondin, alias l’homme sans nom, le Bon…

TELERAMA
Sergio Leone achève sa trilogie spaghetti et révolutionne le western en initiant un genre qu’il mènera à la perfection. Son propos est parfois simpliste, mais pourquoi bouder le plaisir de revoir le poncho d’Eastwood et les trognes de ses acolytes ?
Avec ce film, Sergio Leone clôt sa trilogie spaghetti. L’Ouest, terre sans morale. Tous pourris, y compris l’ami Eastwood, qui a mis au point avec le Truand, dont la tête est mise à prix, un numéro très lucratif : il l’arrête, touche la prime et le libère aussitôt, partageant l’argent de la justice… Leone dit aussi sa haine de la guerre. Mais c’est dans la mise en forme qu’il est décidément le plus novateur. Son style n’a pas pris une ride : utilisation brillante de l’écran large, dilution du temps par un montage savant. Le règlement de comptes final, un duel à trois dans un cimetière, est un modèle du genre.
LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND, Sergio Leone, Clint Eastwwod, Lee Van Cleef@@@ (E)
Pendant la Guerre de Sécession, trois hommes, préférant s'intéresser à leur profit personnel, se lancent à la recherche d'un coffre contenant 200 000 dollars en pièces d'or volés &agra ...

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LE BONHEUR EST DANS LE PRE, Étienne Chatiliez 1995, Sabine Azéma, Michel Serrault, Eddy Mitchell (societe)@@


Francis Bergeade, patron d'une entreprise de sanitaire, se reprend d'un infarctus et d'une grève. Un soir, lors d'une émission de télévision où trois femmes cherchent leur mari et père disparu depuis 26 ans, sa photo est diffusée. Il décide de confronter celles qui le cherchent.

TELERAMA
Le pdg d’une usine de lunettes pour WC profite d’une méprise pour changer de vie. Il part vivre dans le Gers. Là-bas : le bonheur.
Après La vie est un long fleuve tranquille (petits-bourgeois javellisés contre prolos crados) et Tatie Danielle (méchante vieille femme contre famille neuneu), Etienne Chatiliez et sa scénariste, Florence Quentin, se livrent à nouveau à leur exercice favori : plonger un corps étranger dans un univers donné et voir ce qui se passe. Ici : petites femmes de la ville, coincées et prétentieuses, contre filles de la campagne, sympas et libérées. Tant qu’à faire dans la caricature, autant aller le plus loin possible... Jusqu’à la vulgarité. Chatiliez ne l’évite pas, il la traque. Heureusement, les comédiens, déchaînés, sont savoureux, et la tendresse finit par l’emporter sur la caricature. Car, ici, pour arriver au bonheur, il faut surmonter la plus grande des vulgarités, celle d’une société qui a codifié les sentiments.
LE BONHEUR EST DANS LE PRE, Étienne Chatiliez 1995, Sabine Azéma, Michel Serrault, Eddy Mitchell (societe)@@ (E)
Francis Bergeade, patron d'une entreprise de sanitaire, se reprend d'un infarctus et d'une grève. Un soir, lors d'une émission de télévision où trois femmes cherchent leur mari et père disparu depui ...

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LE BOSSU, Philippe De Broca 1997, Daniel Auteuil, Marie Gillain, Vincent Perez, Fabrice Luchini (cape et epee)@@.jpg


Dans la salle d'armes que tiennent maîtres Cocardasse et Passepoil, un jeune bretteur, Lagardère, presse le duc de Nevers, escrimeur réputé, de lui révéler le secret de sa fameuse botte.

TELERAMA
Avec ce remake plein de fougue du classique d’André Hunebelle, de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Un vrai bonheur.
1699. Tout ce qui ferraille et bretaille à Paris rêve de percer le secret de la « botte de Nevers » : une pirouette, et hop, un coup d’épée fatal entre les sourcils. Gonzague, un scélérat dévoré d’ambition et de jalousie, a juré la perte dudit Nevers, duc frivole et mondain…
N’en déplaise aux nostalgiques, la tignasse de Daniel Auteuil vaut bien la minivague de son prédécesseur Jean Marais, dirigé en 1959 par André Hunebelle. Même fougue, même plaisir enfantin du déguisement, mêmes acrobaties, chevauchées et autres rodomontades. Philippe de Broca redore et dépoussière le film de cape et d’épée. Les couleurs et les paysages flamboient, les robes et les dentelles s’animent, les lames retrouvent leur éclat. Mais ici, les combats crépitent d’une énergie et d’une brutalité toutes neuves. Les comédiens se donnent bien plus que les poupées en costumes d’antan. Daniel Auteuil, d’abord, Lagardère tout en force puis Bossu-Arlequin, féroce et joueur, puis Bossu-Cyrano, touchant et ambigu. Fabrice Luchini est exceptionnellement sobre, Vincent Perez joue les fats avec beaucoup d’autodérision. Enfin, Marie Gillain vivifie gaillardement son rôle de jeune première. Plus qu’un simple exercice de style : un vrai bonheur.
LE BOSSU, Philippe De Broca 1997, Daniel Auteuil, Marie Gillain, Vincent Perez, Fabrice Luchini (cape et epee)@@.jpg (E)
Dans la salle d'armes que tiennent maîtres Cocardasse et Passepoil, un jeune bretteur, Lagardère, presse le duc de Nevers, escrimeur réputé, de lui révéler le secret de sa fameuse botte.

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LE CANARDEUR, Michael Cimino 1974, Clint Eastwood, Jeff Bridges (thriller road movie)@@


Le braqueur de banque John Thunderbolt se lie d'amitié avec Lightfoot, un jeune aventurier. Ensemble, ils décident de récupérer un magot d'un demi-million de dollars que Thunderbolt avait planqué dans une vieille école. Mais celle-ci a été détruite...

TELERAMA
Premier long métrage de Michael Cimino, Le Canardeur (quel titre français idiot !) est une balade pittoresque et déroutante à travers l’Amérique profonde, celle des grands espaces, des bleds paumés et des déjantés de toutes sortes. Spontanéité, humour et émotion caractérisent cette équipée de pieds nickelés aux duos fort distincts. D’un côté, un briscard classieux (sacré Clint…) et un jeunot tout feu, tout flamme (Jeff Bridges, touchant) ; de l’autre, deux cour­ges amusantes, quoique brutales.

Tantôt cool, tantôt précipité, le périple de ces bons à rien ­alterne escarmouches et pauses détente. C’est assez absurde et fort distrayant. Outre que le film célèbre une amitié virile et pudique à la fois, il distille une touche de nostalgie à travers les paysages et les bâtisses. Dans cette peinture désenchantée, initiation sentimentale sans leçon, s’imprime le souvenir mélancolique d’une jeunesse évanouie. Redécouvert dans les années 1980, lorsque Cimino avait le vent en poupe, ce Canardeur est resté une rareté.
LE CANARDEUR, Michael Cimino 1974, Clint Eastwood, Jeff Bridges (thriller road movie)@@ (E)
Le braqueur de banque John Thunderbolt se lie d'amitié avec Lightfoot, un jeune aventurier. Ensemble, ils décident de récupérer un magot d'un demi-million de dollars que Thunderbolt avait planqué dans une ...

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LE CAPITAN, André Hunebelle 1960, Jean Marais, Bourvil (cape et epee)@@


Paris, 1616. Marie de Médicis, régente du royaume depuis la mort d'Henri IV, confie le pouvoir à Concino Concini, un homme fourbe à l'ambition dévorante. Sur les conseils de sa dangereuse épouse, la Galigaï, Concini met tout en oeuvre pour discréditer la reine et déstabiliser le pays. Ses hommes de main volent, pillent et saccagent les domaines de la noblesse provinciale, laquelle s'inquiète bientôt de ce désordre.

TELERAMA
En 1616, Louis XIII, trop jeune pour régner, laisse sa mère, Marie de Médicis, confier le pouvoir à son indigne favori, Concino Concini. Pour réprimer l'agitation dans le Sud-Ouest, Concini envoie en mission Rinaldo, son bras droit. Rinaldo assassine le marquis de Teynac et blesse François de Capestan, qui essayait de sauver son ami. Le malheureux est recueilli par une mystérieuse jeune femme brune. Derrière le calme apparent de la vie provinciale, les partisans du duc d'Angoulême, fils bâtard de Charles IX, conspirent afin de porter leur héros sur le trône des Bourbons. Ils décident d'envoyer un message à Concini pour se plaindre des désordres...
LE CAPITAN, André Hunebelle 1960, Jean Marais, Bourvil (cape et epee)@@ (E)
Paris, 1616. Marie de Médicis, régente du royaume depuis la mort d'Henri IV, confie le pouvoir à Concino Concini, un homme fourbe à l'ambition dévorante. Sur les conseils de sa dangereuse épouse, la ...

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LE CAVALEUR, Philippe de Broca 1978, Jean Rochefort, Nicole Garcia (comique)@@


Édouard Choiseul, la cinquantaine séduisante, est un pianiste très demandé par les salles de concert et qui ne sait pas résister aux charmes de jolies demoiselles. Il se disperse entre sa maîtresse Murielle, son épouse Marie-France, ses trois enfants et les concerts organisés par son imprésario Olga. Choiseul trouve encore le temps de passer du temps avec Lucienne, son ex-femme, dont il a eu une fille, Pompom.

TELERAMA
Edouard, la cinquantaine fringante, aime la musique et les femmes... De Broca a toujours manié la fantaisie avec une rare élégance. Sa belle idée, ici, est d'avoir fait d'un séducteur un musicien qui rêverait de rassembler toutes les femmes sur une même portée. Il n'est donc pas un collectionneur, mais le compositeur d'une femme complète. Pourtant, comme le dit joliment son ex : « Tu es un courant d'air qui laisse des rides sur les visages de celles que tu as aimées. »

A son menuet léger, de Broca met un bémol mélancolique : il faut aussi composer avec le temps qui fuit. S'arrêter de cavaler est une petite mort. Reste, pour Edouard, à envisager le renoncement comme un apaisement. A l'image de cette partie de campagne finale, où les sourires de ses conquêtes forment autour de lui une ronde lumineuse. Sept archétypes féminins, incarnés par sept actrices parfaites, pour un Jean Rochefort tout de charme et de subtilité. — Guillemette Odicino
LE CAVALEUR, Philippe de Broca 1978, Jean Rochefort, Nicole Garcia (comique)@@ (E)
Édouard Choiseul, la cinquantaine séduisante, est un pianiste très demandé par les salles de concert et qui ne sait pas résister aux charmes de jolies demoiselles. Il se disperse entre sa maîtresse M ...

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LE CERCLE DES POETES DISPARUS Peter Weir 1989, Robin Williams@@


Todd Anderson, un garçon plutôt timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis, là où son frère avait connu de brillantes études. C'est dans cette université qu'il va faire la rencontre d'un professeur de lettres anglaises plutôt étrange, Mr Keating, qui les encourage à toujours refuser l'ordre établi. Les cours de Mr Keating vont bouleverser la vie de l'étudiant réservé et de ses amis.
LE CERCLE DES POETES DISPARUS Peter Weir 1989, Robin Williams@@ (E)
Todd Anderson, un garçon plutôt timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis, là o ...

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E CERVEAU Gerard Oury 1969, Jean-Paul Belmondo, Bourvil@@


De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent à s'en emparer. Côté français, Arthur, un truand débrouillard, assisté de son copain Anatole. Côté britannique, Le Cerveau, brillant escroc disposant d'une équipe de spécialistes et de moyens considérables. Cependant, les deux équipes programment leur hold-up le même jour, à la même heure.
E CERVEAU Gerard Oury 1969, Jean-Paul Belmondo, Bourvil@@ (E)
De Paris à Bruxelles, un train spécial transporte les fonds secrets des nations de l'O.T.A.N. Des deux côtés de la Manche, deux individus cherchent à s'en emparer. Côté français, Arthur, ...

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LE CHASSEUR, Buzz Kulik 1980, Steve Mac Queen


Ralph Papa Thorson partage son existence moins avec Dotty, une jeune institutrice qui attend un enfant de lui, qu'avec les nombreux truands qu'il fait profession de mettre sous les verrous, en échange d'une coquette prime. Compréhensif, Ralph aide systématiquement les malfrats repentants à s'acheter une conduite et n'hésite pas à les accueillir chez lui.

Ralph "Papa" Thorson partage son existence moins avec Dotty, une jeune institutrice qui attend un enfant de lui, qu'avec les nombreux truands qu'il fait profession de mettre sous les verrous, en échange d'une coquette prime. Compréhensif, Ralph aide systématiquement les malfrats repentants à s'acheter une conduite et n'hésite pas à les accueillir chez lui. Sa nouvelle mission : ramener à Los Angeles deux frères, bardés d'explosifs, puis dénicher à Chicago un gangster de mauvaise réputation, Bernardo. La seconde affaire tourne mal. Bernardo se réfugie dans le métro et prend des otages. Thorson veut absolument arrêter Bernardo avant les autorités...
LE CHASSEUR, Buzz Kulik 1980, Steve Mac Queen (E)
Ralph Papa Thorson partage son existence moins avec Dotty, une jeune institutrice qui attend un enfant de lui, qu'avec les nombreux truands qu'il fait profession de mettre sous les verrous, en échange d'une coquette prime. Compr&eacu ...

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LE CHASSEUR, Buzz Kulik 1980, Steve Mas Queen (thriller)@


Ralph "Papa" Thorson partage son existence moins avec Dotty, une jeune institutrice qui attend un enfant de lui, qu'avec les nombreux truands qu'il fait profession de mettre sous les verrous, en échange d'une coquette prime. Compréhensif, Ralph aide systématiquement les malfrats repentants à s'acheter une conduite et n'hésite pas à les accueillir chez lui. Sa nouvelle mission : ramener à Los Angeles deux frères, bardés d'explosifs, puis dénicher à Chicago un gangster de mauvaise réputation, Bernardo. La seconde affaire tourne mal. Bernardo se réfugie dans le métro et prend des otages. Thorson veut absolument arrêter Bernardo avant les autorités...
LE CHASSEUR, Buzz Kulik 1980, Steve Mas Queen (thriller)@ (E)
Ralph "Papa" Thorson partage son existence moins avec Dotty, une jeune institutrice qui attend un enfant de lui, qu'avec les nombreux truands qu'il fait profession de mettre sous les verrous, en échange d'une coquette prime ...

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LE CHATEAU DE MA MERE, Yves Robert 1990, (saga)@@


Le jeune Marcel Pagnol passe ses vacances d'enfance en famille, à la Bastide Neuve de La Treille, dans les collines du Garlaban, au-dessus de Marseille. Cependant, le trajet est long et Joseph, le père de Marcel, décide de passer illégalement par les berges du canal pour raccourcir la marche de plusieurs kilomètres. La famille Pagnol se fait surprendre dans les propriétés privées et Marcel s'éprend de la prétentieuse Isabelle Cassignol, fille d'un soi-disant riche poète.

TELERAMA
On pénètre dans l'univers du petit Marcel comme on feuillette d'un doigt taché d'encre ces livres d'images qui invitent à frotter la page pour y découvrir une senteur. Romarin, thym, laurier et poussière cramée sur les sentiers plombés de soleil. Odeur de craie et de savon à barbe de Joseph, le père instituteur bouffeur de curé. Parfum d'eau de Cologne, d'amidon et de dessert vanillé de « Maman », prononcé avec la majuscule et l'accent d'un amour débordant.

Tous les bruits qui composent les vacances d'un minot y sont aussi : le bavardage assourdissant des cigales, le grondement de l'orage qui force à courir et se cacher, le cri de la bartavelle, oiseau de gloire paternelle, le crissement des sarments sous les croquenots d'écolier, et l'écho dans la garrigue des premiers serments d'amitié. Avec ces deux films humbles et tendres comme une fougasse à l'huile d'olive, Yves Robert braconne sur la pointe des pieds dans les collines de l'enfance et piège les souvenirs les plus fugaces. D'un fragile bouquet de sourires maternels, il fait un herbier. Ajoute dans sa gibecière une poignée de larmes et quelques figues sèches. Et brandit le tout à la gloire de Pagnol.

LE CHATEAU DE MA MERE, Yves Robert 1990, (saga)@@ (E)
Le jeune Marcel Pagnol passe ses vacances d'enfance en famille, à la Bastide Neuve de La Treille, dans les collines du Garlaban, au-dessus de Marseille. Cependant, le trajet est long et Joseph, le père de Marcel, décide ...

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LE CHIEN DES BASKERVILLE, Terence Fisher 1959, Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee (thriller horreur)@@


Le fameux détective Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le Dr Watson, sont appelés au château des Baskerville. Le corps de sir Charles Baskerville a été découvert sur la lande et Holmes accepte d'enquêter sur son décès. On raconte que les cruels agissements d'un ancien maître des lieux, sir Hugo, auraient attiré une malédiction sur les terres des Baskerville qui se manifesterait par l'intervention d'un chien monstrueux...

TELERAMA
Peter Cushing reprend le rôle de Sherlock Holmes dans cette sinistre enquête sur une malédiction familiale. Bel exercice de style qui privilégie l’atmosphère à l’action.

Depuis la mort de Hugo de Baskerville, égorgé par un chien, une malédiction semble peser sur cette famille de nobles anglais. Sir Henry Baskerville, dernier du nom, demande à Sherlock Holmes d’enquêter sur cette bête mystérieuse qui tue les siens de génération en génération...

Héros d’une série de films tournés dans les années 30, Basil Rathbone aura probablement été à l’écran le Sherlock Holmes le plus fidèle à Conan Doyle. Peter Cushing débarque avec le bagage accumulé dans les autres films de Fisher : le chasseur de vampires, qu’il a interprété dans la série des Dracula, lui colle à la peau. Son Sherlock Holmes n’incarne plus seulement la raison, mais aussi le Bien, opposé à un Mal récurrent, endémique, qui montre son visage dans la somptueuse scène d’ouverture, baroque et colorée. Terence Fisher a su s’approprier l’univers du célèbre détective et tirer le polar vers le métaphysique. Entouré de ses techniciens habituels, il tourne un film « 100 % Hammer » : brouillard sur la lande, ingénues violées par des nobles dégénérés, éclats du tonnerre... Les habitués apprécieront ; les fans de Conan Doyle, eux, se sentiront peut-être trahis...
LE CHIEN DES BASKERVILLE, Terence Fisher 1959, Peter Cushing, André Morell, Christopher Lee (thriller horreur)@@ (E)
Le fameux détective Sherlock Holmes et son fidèle compagnon, le Dr Watson, sont appelés au château des Baskerville. Le corps de sir Charles Baskerville a été découvert sur la lande et Holmes a ...

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LE CIEL LES OISEAUX ET TA MERE, Djamel Bensalah 1999, Jamel Debouze, Laurent Deutsch, Julien Courbey (comique)@@


Vainqueurs d'un concours vidéo, Youssef, Stéphane, Christophe et Mike, quatre copains qui ont grandi ensemble dans une banlieue de la région parisienne, partent en voyage pour un mois dans le sud-ouest de la France. C'est la première fois qu'ils sortent de leur cité pour se retrouver à Biarritz. Cependant, les délires et la drague dont ils avaient rêvé semblent finalement inaccessibles et le changement de milieu social n'est pas sans poser de problèmes.

TELERAMA
Youssef, Stéphane, Mike et Christophe ont grandi ensemble dans une de ces banlieues parisiennes où la vie n'est guère rose. Unis comme les doigts de la main, ils ont fait les 400 coups ensemble, partagé les mêmes joies et les mêmes peines, vécu leur enfance et traversé leur adolescence ensemble. Ils ont aujourd'hui entre 18 et 20 ans et ils viennent de gagner un mois de vacances dans le Sud-Ouest de la France. Une aubaine pour ces quatre compères, qui n'ont jamais connu le bonheur du farniente estival au bord de l'eau. Ils rêvent déjà de filles faciles et de rigolades interminables. Mais ce qui les attend est bien loin de ce qu'ils pensaient trouver...
LE CIEL LES OISEAUX ET TA MERE, Djamel Bensalah 1999, Jamel Debouze, Laurent Deutsch, Julien Courbey (comique)@@ (E)
Vainqueurs d'un concours vidéo, Youssef, Stéphane, Christophe et Mike, quatre copains qui ont grandi ensemble dans une banlieue de la région parisienne, partent en voyage pour un mois dans le sud-ouest de la France. C'e ...

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LE CLAN DES SICILIENS (policier saga)@@@


Sur le chemin du tribunal où il va être jugé, Roger Sartet, un bandit arrêté par le commissaire Le Goff au terme d'une longue et éprouvante traque, s'évade du camion de police où il est retenu. Il est aidé dans son évasion par les hommes de Vittorio Manalese, le chef du clan des Siciliens. Alors que Le Goff est à ses trousses, Sartet propose à Vittorio de collaborer pour voler des bijoux royaux exposés à Rome. Ils décident d'organiser le casse pendant le transfert de la collection vers New York.
LE CLAN DES SICILIENS (policier saga)@@@ (E)
Sur le chemin du tribunal où il va être jugé, Roger Sartet, un bandit arrêté par le commissaire Le Goff au terme d'une longue et éprouvante traque, s'évade du camion de police où il est ...

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LE CORNIAUD Gerard Oury 1965, Louis De Funes, Bourvil


Saroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne. Ce dernier, un homme naïf et bienveillant, déjoue innocemment les plans de contrebande de son employeur.
LE CORNIAUD Gerard Oury 1965, Louis De Funes, Bourvil (E)
Saroyan, un trafiquant, utilise un honnête commerçant, répondant au nom d'Antoine Maréchal, pour emmener de Naples à Bordeaux une Cadillac remplie d'héroïne. Ce dernier, un homme naïf et bi ...

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LE COUP DU PARAPLUIE, Gérard Oury 1980, Pierre Richard, Valérie Mairesse (comique)@


Grégoire Lecomte, acteur raté, se retrouve impliqué dans un meurtre orchestré par la mafia quand il est confondu avec un tueur à gages, dont il est chargé du nouveau contrat : tuer à l'aide de la pointe d'un parapluie un riche industriel.

TELERAMA
Sexisme, homophobie, racisme… Revoir “Le Coup du parapluie” après #MeToo est un exercice cruel. Reste le talent de Pierre Richard.

Accompagné de son « imprésario », un comédien raté croit enfin voir sa carrière décoller. Mais à la place du rôle de ses rêves, un personnage de tueur à gages dans un film policier, il se retrouve sans le savoir engagé par la mafia pour éliminer un riche industriel… L’arme du crime ? Un parapluie dont la pointe rétractable est imbibée de poison.

Quand on a grandi dans les années 1980, revoir Le Coup du parapluie après #MeToo est un exercice cruel. De quoi envoyer valdinguer vos éclats de rire d’enfant au rayon « ricanements rances et gênants ». Dans cette pénible pochade policière où les portes claquent comme au boulevard, le sexisme, l’homophobie et le racisme piquent les yeux et les oreilles à chaque scène ou presque. Volage, Grégoire Lecomte est victime de la jalousie de Josyane, sa pervenche de maîtresse qui a lancé toutes les contractuelles de Paris à ses trousses. Il se demande tout haut si son personnage travaille pour des « bamboulas » juste avant d’occire par accident l’un de ses poursuivants surnommé « la folle »…

L’année 1980 a beau correspondre au début de la fin de la carrière de Gérard Oury, le génial fabricant de comédies populaires, de La Grande Vadrouille (1966) aux Aventures de Rabbi Jacob (1973), c’est moins son manque d’inspiration qui frappe ici que la révolution des représentations opérée en quarante ans.

Reste Pierre Richard, le talent burlesque du génie comique made in la France de Giscard. Même au beau milieu du désastre, celui qui réhabilita tous les gaffeurs de la terre parvient à tirer son épingle du jeu. Il est chimiquement impossible de résister à sa danse du parapluie.
LE COUP DU PARAPLUIE, Gérard Oury 1980, Pierre Richard, Valérie Mairesse (comique)@ (E)
Grégoire Lecomte, acteur raté, se retrouve impliqué dans un meurtre orchestré par la mafia quand il est confondu avec un tueur à gages, dont il est chargé du nouveau contrat : tuer à l'aide d ...

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LE CRIME DE L ORIENT EXPRESS, Sydney Lumet 1974, Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jaqueline Bisset, JP Cassel, Sean Connery (thriller)@@@


L'Orient-Express quitte Istanbul à destination de Calais, qu'il atteindra au terme de trois jours de voyage. Le train s'élance avec, à son bord, le célèbre détective belge Hercule Poirot, qui a réussi à trouver une place au dernier moment. Au matin, l'un des passagers, un riche Américain, est retrouvé mort, le corps lardé de coups de couteau. L'assassin est parmi les voyageurs, puisque le wagon à destination de Calais est verrouillé et séparé du reste du train. Hercule Poirot mène l'enquête.

TELERAMA
Un assassinat ferroviaire, adapté d’Agatha Christie, au casting première classe (Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Albert Finney, Sean Connery…).
Un train de luxe roulant à vive allure entre Istanbul et Calais est brutalement stoppé au milieu de la nuit. À l’aube, on trouve Ratchett, un riche Américain, poignardé dans sa cabine. Sachant que personne n’a quitté ou rejoint le wagon, que chacun de ses occupants avait une bonne raison de tuer, que le célèbre détective Hercule Poirot mène l’enquête… qui est, selon vous, l’assassin, et comment a-t-il agi ?


Tous les romans d’Agatha Christie proposent le même type de « sport cérébral ». Recto, le meurtre, verso, la solution. Entre les deux, rien, ou presque. Le lecteur-joueur attend, tripote ses méninges, partagé entre l’envie de deviner et celle d’être surpris. C’est dire si ce long et statique intermède est difficile à porter à l’écran. Pour cette raison, Hitchcock lui-même dédaigna toujours la romancière. Pas découragé, Sidney Lumet cherche à rendre la devinette attrayante : dans les dorures de l’Orient-Express, il a su recréer une capiteuse et artificielle odeur de rétro.

Côté stars, son wagon Pullman évoque le métro aux heures de pointe. Lauren Bacall, Anthony Perkins, Ingrid Bergman, Vanessa Redgrave et les autres forment les pièces luxueuses d’un puzzle réjouissant. De fausses pistes en indices troublants, le film reste un jeu, frivole et sans conséquence. Mais, jusqu’au rebondissement final, on ne se lasse pas un instant de la partie.
LE CRIME DE L ORIENT EXPRESS, Sydney Lumet 1974, Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jaqueline Bisset, JP Cassel, Sean Connery (thriller)@@@ (E)
L'Orient-Express quitte Istanbul à destination de Calais, qu'il atteindra au terme de trois jours de voyage. Le train s'élance avec, à son bord, le célèbre détective belge Hercule Poirot, qui a r&ea ...

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LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly (thriller)@@@


Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
La scène est à jamais célèbre : Grace Kelly, assaillie dans son appartement par un tueur (payé par son mari), saisit à tâtons une paire de ciseaux, qu'elle plonge dans le dos de son agresseur... Le film fut tourné en relief, mais a rarement été projeté ainsi, en France du moins. Tournage rapide (trente-deux jours), durant lequel Hitchcock, qui détestait aérer artificiellement les huis clos, s'efforça au contraire d'accentuer le côté théâtral de la pièce de Frederick Knott (celui-ci écrira plus tard un autre succès, Seule dans la nuit, porté à l'écran par Terence Young, avec Audrey Hepburn). Ainsi le procès de Grace Kelly est-il filmé sur un fond neutre, avec des lumières tournoyant derrière elle. Et non pas dans une salle de tribunal réaliste : « Le public se serait mis à tousser et aurait pensé : voilà un deuxième film qui commence », a expliqué Hitchcock… Film mineur, mais rudement distrayant tout de même, et passionnant, sur l'un des thèmes les plus obsessionnels de Hitchcock : l'innocence face au Mal, constamment menaçant.
LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly (thriller)@@@ (E)
Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
La scène est à jam ...

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LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly, Ray Milland (thriller)@@@


Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
Tony Wendice, un homme oisif et sportif, découvre que sa femme, Margot, a un amant. Sans complexe, il décide de la faire supprimer, afin de devenir un veuf éploré et très riche. Méticuleusement, il prépare le crime et paie Lesgate, un de ses camarades d'enfance, pour qu'il assassine Margot et lui fournisse en même temps un solide alibi. Il organise son départ du domicile et cache un double des clefs sous le tapis d'une marche du perron, afin que son complice puisse entrer dans l'appartement. Mais le plan ne se déroule pas comme prévu, et Lesgate est tué par Margot. Au vu des preuves accablantes qui pèsent contre son épouse, Tony change son fusil d'épaule et tente de la faire accuser du meurtre de Lesgate...
LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT, Alfred Hitchcock 1954, Grace Kelly, Ray Milland (thriller)@@@ (E)
Tony Wendice, une ancienne gloire du tennis, s'est marié avec Margot pour sa richesse. Mais celle-ci le trompe depuis peu avec Mark Halliday, un jeune auteur de romans policiers.

TELERAMA
Tony Wendice, un homme oisif et ...

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LE DERNIER DES MOHICANS, Michael Mann 1992, Daniel Day-Lewis, Madeleine Stowe


En 1757 dans l'Etat de New York, alors que la guerre fait rage entre Francais et Anglais pour l'appropriation des territoires indiens, un jeune officier anglais, Duncan Heyward, est chargé de conduire deux soeurs, Cora et Alice Munro jusqu'à leur père. Ils sont sauvés d'une embuscade par Hawkeye, un frontalier d'origine européenne, élevé par le Mohican Chingachgook et son fils Uncas. Les trois hommes acceptent d'escorter les deux jeunes filles jusqu'à leur destination.

TRLERAMA:
Des batailles, des soldats, des Indiens félons et d’autres héroïques. Et une histoire d’amour romanesque à souhait entre la troublante Madeleine Stowe et le charismatique et si mohican Daniel Day-Lewis. Ne boudez pas votre plaisir.
Bondissant comme s'il était le gardien d'une ­forêt mythique, invulnérable, l'acteur anglais ne manque pas de charme. C'est d'abord grâce à lui que Le Dernier des Mohicans se laisse regarder. C'est aussi grâce à un récit sans temps mort : coupant à foison dans le roman de Fenimore Cooper, le film ne s'embarrasse ni de lente mise en place historique, ni de prêchi-prêcha moralisateur pro-Indiens (ils se défendent très bien tout seuls). Bénéficiant d'une magnifique photo de Dante Spinotti, Michael Mann tient son suspense et offre quelques belles scènes de combat. Contrat rempli : il signe ainsi un film d'action musclé, carré, dépaysant, auquel la fragile Madeleine Stowe prête par instants une grâce diaphane.
LE DERNIER DES MOHICANS, Michael Mann 1992, Daniel Day-Lewis, Madeleine Stowe (E)
En 1757 dans l'Etat de New York, alors que la guerre fait rage entre Francais et Anglais pour l'appropriation des territoires indiens, un jeune officier anglais, Duncan Heyward, est chargé de conduire deux soeurs, Cora et Alice Munro ...

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LE DERNIER EMPEREUR Bernardo Bertolucci 1987, Peter O tool (histoire bio)@@@


En 1950, Pu Yi, le dernier empereur de Chine, est accusé de complicité avec les Japonais. Confronté à un interrogateur, il raconte sa vie. 1908. Pu Yi n'a que 3 ans quand il est enlevé à sa mère et conduit dans la Cité interdite, où il est bientôt promu empereur de Chine, à la mort de l'impératrice.

TELERAMA
Les dernières années du dernier empereur de Chine. La fresque a ses détracteurs, qui la jugent trop académique. Mais on ne peut nier son ambition visuelle. Et sous le glacis de la belle image se cache une quête identitaire chère à Bertolucci.

En 1908, un petit prince de 3 ans est enlevé à sa mère et assis sur le trône laqué de l'empire de Chine. Pendant seize ans, il reste un demi-dieu prisonnier de la Cité interdite. Puis il mène une vie de play-boy insouciant sous protection japonaise, se retrouve empereur de Mandchourie, est arrêté par les Russes et rendu à 43 ans aux Chinois, qui le rééduquent dans un camp.

C'est un enchantement, un film épique dans lequel on retrouve les obsessions d'un Bertolucci hanté par la fatalité et le déracinement. Ainsi, les fugaces mouvements de révolte d'un éternel enfant qui, dans le huis clos d'un palais où les hommes sont tous des eunuques, vit dans le manque du sein maternel et l'absence d'une figure paternelle. Le gamin candide est amené à braver les interdits (couper sa natte, faire de la bicyclette, porter des lunettes).

La blessure du fils de famille mal dans sa peau, marqué à vie par le péché originel d'être né chez les privilégiés, évoque Prima della rivoluzione. Et l'on pourrait encore relier ce film grandiose aux chroniques italo-stendhaliennes d'antan, à travers les thèmes de la perpétuelle recherche d'identité, de l'impossibilité de devenir adulte, de la dialectique de l'ordre et du désordre, du dédoublement de personnalité et de la faille entre le privé et le public, qui font naviguer le héros entre vérité et mensonge, réalité et illusion.
LE DERNIER EMPEREUR Bernardo Bertolucci 1987, Peter O tool (histoire bio)@@@ (E)
En 1950, Pu Yi, le dernier empereur de Chine, est accusé de complicité avec les Japonais. Confronté à un interrogateur, il raconte sa vie. 1908. Pu Yi n'a que 3 ans quand il est enlevé à sa mè ...

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LE DERNIER METRO, François Truffaut 1980, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu (sentimental guerre shoah)@@@


Lucas Steiner, juif allemand réfugié à Paris depuis l'avènement du nazisme, a dû quitter la France, laissant à sa femme Marion la direction du prestigieux Théâtre Montmartre. Marion s'efforce de maintenir le théâtre en état de marche, mais cela ne va pas sans difficulté.

TELERAMA
Dix césars pour Truffaut grâce aux amours, sous l’Occupation, de Marion, directrice de théâtre, et Bernard, acteur. Mécanique romanesque, seconds rôles, reconstitution, tout est parfait.

En 1942, François Truffaut avait 10 ans. Le jour, il se réfugiait dans les cinémas, au point de connaître par cœur les dialogues du Corbeau, d'Henri-Georges Clouzot. La nuit, il dormait dans les stations de métro, où il échangeait des poignées de porte en cuivre contre du vin, qu'il revendait ensuite. Le Dernier Métro est une transposition labyrinthique de ses souvenirs de cette époque noire, le théâtre prenant la place du septième art, les personnages d'adultes doubles et intransigeants parlant pour l'enfant qu'il fut.

Même à la fin de sa carrière, la dissimulation reste le thème favori du cinéaste, qui bâtit un scénario plein de portes secrètes : armée d'un faux certificat d'aryanisation, la comédienne Marion Steiner cache son mari, metteur en scène juif allemand, dans la cave de son théâtre, d'où il suit incognito les répétitions d'un spectacle. Dans les coulisses, Marion cède aux feux de la passion avec l'acteur principal, Bernard Granger... Cela donne l'occasion à Truffaut de remettre dans la bouche de Catherine Deneuve les répliques fétiches qu'elle prononçait, dix ans auparavant, dans La Sirène du Mississippi, et qui sonnent comme des paroles de retrouvailles intenses et complices. À l'image de ces innombrables poignées de main qui traversent le film, tour à tour fiévreuses, amicales, méfiantes ou charnelles.
LE DERNIER METRO, François Truffaut 1980, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu (sentimental guerre shoah)@@@ (E)
Lucas Steiner, juif allemand réfugié à Paris depuis l'avènement du nazisme, a dû quitter la France, laissant à sa femme Marion la direction du prestigieux Théâtre Montmartre. Marion s'ef ...

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LE DERNIER TANGO A PARIS, Bernardo Bertolucci 1972, Marlon Brando, Maria Schneider (erotique)@@


Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce que la situation devienne insoutenable.

TELERAMA
D'un fantasme (faire l'amour en un lieu désert avec une inconnue), Bertolucci a tiré un psychodrame audacieux, pathétique et morbide. Son héros déchiré tente de redécouvrir l'amour avec une expérience primitive. En s'accouplant avec frénésie, il cherche une pulsion de vie. Il ne fait qu'attiser sa pulsion de mort et imposer sa violence charnelle à sa partenaire dans une avilissante descente aux enfers. Pour finir lui-même en clown pitoyable dévirilisé.

Le film connut le scandale et le succès à cause de ses scènes hard et nihilistes. Il apparaît aujourd'hui comme une provocante clameur romantique, la peinture d'une utopie qui tourne à l'autopunition. C'est un film impitoyable sur l'aveuglement du mâle dominateur et l'impasse d'une fusion sexuelle sans tendresse.

Marlon Brando et Maria Schneider apportent au film une brutalité animale. Le premier s'est investi dans ce rôle intime au point d'y confesser sa propre enfance. La seconde a sidéré par l'aisance physique avec laquelle elle assumait ce personnage d'aventurière impudique.
LE DERNIER TANGO A PARIS, Bernardo Bertolucci 1972, Marlon Brando, Maria Schneider (erotique)@@ (E)
Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. ...

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LE DIABLE AU CORPS Marco Bellocchio 1986


Une femme menaçant de sauter d'un toit attire l'attention d'une classe de lycéens et de Giulia. Andrea, l'un des étudiants, est tellement frappé par la beauté de la jeune fille qu'il la poursuit sur sa mobylette, ignorant sa nature névrosée.

TELERAMA
LE DIABLE AU CORPS Marco Bellocchio 1986 (E)
Une femme menaçant de sauter d'un toit attire l'attention d'une classe de lycéens et de Giulia. Andrea, l'un des étudiants, est tellement frappé par la beauté de la jeune fille qu'il la poursuit sur sa mob ...

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LE DIABLE PAR LA QUEUE, Philippe De Broca 1968, Yves Montand, Jean Rochefort (comique)@@@


Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaires. Pour remédier à cela, la jolie Amélie séduit Charles, un jeune garagiste, qui accepte de "rabattre" vers leur établissement les clients de sa station-service en mettant leur voiture en panne. Un certain nombre de voyageurs se retrouvent ainsi immobilisés un soir d'orage. Parmi eux, un insolite trio : le baron César Anselme de Maricorne, flanqué de ses deux "secrétaires". Cet homme séduisant est en réalité un dangereux gangster qui vient de réussir un hold-up de 50 millions de francs...
LE DIABLE PAR LA QUEUE, Philippe De Broca 1968, Yves Montand, Jean Rochefort (comique)@@@ (E)
Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaire ...

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LE DINER DE CONS, Francis Veber 1998, Jacques Villeret, Thierry Lhermitte (comique)@@@


Pierre, éditeur, participe chaque mercredi à un `dîner de cons'. Le principe : chacun amène un `con' et celui qui a déniché le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, son invité est François Pignon. Passionné de modèles réduits en allumettes, ce dernier est également un véritable porteur de guigne.

TELERAMA
Derrière le vaudeville à l’insolence bridée, l’humiliation, le mépris. Comme l’a montré le succès du film, Francis Veber a rempli son contrat : divertir.

Ce soir, Pierre Brochant, éditeur parisien arrivé, est invité à un dîner. Pas n’importe lequel : « un dîner de cons ». Chaque convive doit venir accompagné du plus beau spécimen de con qu’il ait pu trouver. Il jubile, Pierre Brochant : son con à lui est un modèle rare. Sa seule passion, c’est la construction de maquettes de monuments célèbres en allumettes. Mais, soudain, Pierre Brochant s’en contrefiche. En deux temps, trois mouvements, son dos se coince, sa femme le quitte, sa maîtresse le harcèle. Tout ça, par la faute au con. Enfin, pas seulement...

Francis Veber n’a pas cherché midi à 14 heures pour adapter sa pièce, créée en 1993 avec un énorme succès : décor (quasi) unique et filmage fonctionnel. Mais cette neutralité esthétique sert plutôt le sujet. Elle met à nu les rouages du vaudeville : entrées, sorties, quiproquos, coups de théâtre réglés au millimètre. Veber a ça dans le sang : sa pièce, c’est du (bon) boulevard, réglé par un horloger suisse. Dès les premières répliques, le rire fuse, automatique, presque compulsif. Ensuite, Veber a fait la part belle aux acteurs. Il faut voir Jacques Villeret, grandiose, réinventer toutes les nuances du mot « hébétude ». Il parvient même, dans un ou deux moments (et gros plans) d’anthologie, à exprimer le « rien », ce vide insondable de l’imbécillité satisfaite. Thierry Lhermitte, en victime accablée, lui renvoie bien la balle. Et Daniel Prévost, dans une courte apparition, confirme qu’il est un grand second rôle.

Le ressort comique se détend quand la situation patine. Et elle patine dans le dernier quart d’heure, plus laborieux, voire platement consensuel. À ce Dîner, le dessert (gentiment sucré) ne vaut pas le plat de résistance (piquant). Mais, pour l’essentiel, Francis Veber a rempli son contrat : divertir. Il le fait en cinéaste honnête. Et même plus honnête que cinéaste.
LE DINER DE CONS, Francis Veber 1998, Jacques Villeret, Thierry Lhermitte (comique)@@@ (E)
Pierre, éditeur, participe chaque mercredi à un `dîner de cons'. Le principe : chacun amène un `con' et celui qui a déniché le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, son inv ...

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LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (saga)@@@


Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au début du XXe siècle, le drapeau rouge fait irruption dans les rues de Moscou. Le jeune médecin et poète Youri Jivago est plutôt de ceux qui dansent dans les soirées mondaines. Lara, un peu moins argentée, vit sous le joug de l'amant de sa mère.

TELERAMA
« Un film grandiose, une belle histoire, de belles images », résumait déjà Télérama à la sortie de la superproduction de David Lean, en 1966. Avec une pointe d’ironie ? Quarante ans après, on pique encore du nez et des fous rires devant cet « archipel du goulasch » (Libération), qui cuisine la révolution russe à la sauce hollywoodienne.

On connaît l’histoire : Youri Jivago, médecin et poète moscovite, épouse Tonya, la fille de ses parents adoptifs, puis croise le chemin de Lara, infirmière bolchevik. Entre la brune et la blonde, son cœur balance pendant trois longues, très longues heures, agitées par d’inévitables morceaux de bravoure : l’arrivée du train en gare de Moscou, la chevauchée sur lac gelé à la Alexandre Nevski, la datcha cryogénisée, les sept mille jonquilles... Et la fameuse scène finale des retrouvailles ratées entre Omar Sharif et Julie Christie (qui fait hurler de douleur Nanni Moretti dans Palombella Rossa chaque fois qu’il la revoit à la télévision). Sans parler du sirop flonflonnant de Maurice Jarre, qui tuerait un diabétique sur le coup. Un monument — d’ennui — mais un monument.
LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (saga)@@@ (E)
Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au déb ...

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LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (saga)@@@


Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au début du XXe siècle, le drapeau rouge fait irruption dans les rues de Moscou. Le jeune médecin et poète Youri Jivago est plutôt de ceux qui dansent dans les soirées mondaines. Lara, un peu moins argentée, vit sous le joug de l'amant de sa mère.

TELERAMA
« Un film grandiose, une belle histoire, de belles images », résumait déjà Télérama à la sortie de la superproduction de David Lean, en 1966. Avec une pointe d’ironie ? Quarante ans après, on pique encore du nez et des fous rires devant cet « archipel du goulasch » (Libération), qui cuisine la révolution russe à la sauce hollywoodienne.

On connaît l’histoire : Youri Jivago, médecin et poète moscovite, épouse Tonya, la fille de ses parents adoptifs, puis croise le chemin de Lara, infirmière bolchevik. Entre la brune et la blonde, son cœur balance pendant trois longues, très longues heures, agitées par d’inévitables morceaux de bravoure : l’arrivée du train en gare de Moscou, la chevauchée sur lac gelé à la Alexandre Nevski, la datcha cryogénisée, les sept mille jonquilles... Et la fameuse scène finale des retrouvailles ratées entre Omar Sharif et Julie Christie (qui fait hurler de douleur Nanni Moretti dans Palombella Rossa chaque fois qu’il la revoit à la télévision). Sans parler du sirop flonflonnant de Maurice Jarre, qui tuerait un diabétique sur le coup. Un monument — d’ennui — mais un monument.
LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (saga)@@@ (E)
Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au déb ...

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LE DON DU ROI, Michael Hoffman 1995, Robert Downey Jr, Sam Neill (thriller sentimental)@@@


Angleterre, 1660. Le jeune médecin Robert Merivel entre au service du roi Charles II d'Angleterre suite à un concours de circonstances. Il s'adapte à sa nouvelle vie jusqu'au jour où le roi lui demande d'épouser Celia, sa favorite, pour lever des soupçons. De plus, il lui impose une condition : ne pas tomber amoureux d'elle. En contrepartie, Robert reçoit une propriété dans laquelle il s'installe et où le roi pourra visiter Celia en secret. Hélas, Robert ne pourra retenir ses sentiments.

TELERAMA
Tourné par Hoffman avant le gentillet Un beau jour, ce film a obtenu l'Oscar des meilleurs costumes 96. Et s'il y avait un Oscar des meilleurs décors, il l'aurait sans doute reçu également. Car toute l'énergie de ce Restoration (le titre original) se perd en reconstitutions. A force de voir les costumes avant les personnages et les décors avant l'action, le spectateur ne prête plus à l'histoire qu'un intérêt lointain. Cette histoire pourrait être celle d'un toubib destroy qui débarque à Hollywood, se tape toutes les actrices, se fourre de la coke plein le nez, puis se repent chez les mormons, tombe amoureux d'une folle new age et se met à soigner des malades du sida.

Mais on a dû penser que le message puritain passerait mieux dans l'Angleterre des années 1660, avec plein de beaux habits autour. (Cela dit, pour leurs fans respectifs, Hugh Grant est assez drôle dans un petit rôle pincé, et Meg Ryan devait sans doute viser, elle, l'Oscar des plus vils haillons.)

Londres, en 1660. Cromwell est mort depuis deux ans et Charles II, rappelé de son exil, peut tranquillement s'installer sur le trône. Catholique, il restaure l'absolutisme et rétablit une vie culturelle et artistique dans l'Angleterre puritaine et étriquée. Une certaine dissolution des moeurs marque le début de son règne. Robert Merivel, un jeune médecin, guérit le chien du roi, ce qui lui attire sa faveur. Charles II l'anoblit, lui octroie une propriété et lui fait contracter un mariage avec sa propre maîtresse, Celia. Merivel et Celia s'installent dans un luxueux manoir, mais Robert commet l'erreur de tomber amoureux de sa toute fraîche épouse. Son amant attitré, courroucé, lui retire tous ses privilèges...
LE DON DU ROI, Michael Hoffman 1995, Robert Downey Jr, Sam Neill (thriller sentimental)@@@ (E)
Angleterre, 1660. Le jeune médecin Robert Merivel entre au service du roi Charles II d'Angleterre suite à un concours de circonstances. Il s'adapte à sa nouvelle vie jusqu'au jour où le roi lui demande d'é ...

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LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS, Bob Rafelson 1981, Jack Nicholson, Jessica Lange (thrillrt sentimental)@@


Dans les années 30, Frank Chamber rencontre, lors de ses pérégrinations, Nick Smith, qui tient un café au bord de la route. Il devient sont employé et s'éprend de Cora, la très jolie femme de Nick. Celle-ci tente habilement de le convaincre de tuer son époux.

TELERAMA
“ Soufre en cuisine et boucanage à l'étage, une marinade meurtrière en second service, brillamment servie par deux acteurs/amants frénétiques. ”
LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS, Bob Rafelson 1981, Jack Nicholson, Jessica Lange (thrillrt sentimental)@@ (E)
Dans les années 30, Frank Chamber rencontre, lors de ses pérégrinations, Nick Smith, qui tient un café au bord de la route. Il devient sont employé et s'éprend de Cora, la très jolie femme de ...

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LE FACTEUR, Michael Radford 1994, Philippe Noiret, Massimo Troisi (societe)@@


Mario a eu l'infortune de naître sur une île du sud de l'Italie qui ne vit que de la pêche et de détester cette activité. Aussi, grande est sa joie lorsqu'il apprend qu'il est engagé comme facteur dans le village voisin et qu'en outre son travail se limitera à desservir une seule adresse, mais quelle adresse : celle de Pablo Neruda, le poète chilien en exil. Neruda se laisse peu à peu séduire par cet admirateur enthousiaste qu'il trouvait envahissant aux débuts de leur relation. Une amitié naît entre les deux hommes. Neruda communique à l'homme qui concrétise son lien avec le monde l'amour des mots et le sens de leur agencement. Il l'aide même à conquérir la femme qu'il aime et qu'il pourra bientôt épouser...

TELERAMA
Massimo Troisi, merveilleux acteur napolitain, est ici un homme simple qui s'éveille à la poésie. Dernier film avant sa mort, à 41 ans
LE FACTEUR, Michael Radford 1994, Philippe Noiret, Massimo Troisi (societe)@@ (E)
Mario a eu l'infortune de naître sur une île du sud de l'Italie qui ne vit que de la pêche et de détester cette activité. Aussi, grande est sa joie lorsqu'il apprend qu'il est engagé comme facteur dans ...

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LE FACTEUR, Michael Radford et Massimo Troisi 1994, Philippe Noiret, Massimo Troisi (sentimental)@@


Sur une petite île italienne, dans les années 1950, le jeune Mario décroche un emploi de facteur au service exclusif du célèbre poète Pablo Neruda récemment débarqué sur la péninsule. De cette rencontre naît une amitié renforcée par la poésie et Mario se sert alors du pouvoir des mots pour séduire la belle Béatrice dont il est amoureux.
LE FACTEUR, Michael Radford et Massimo Troisi 1994, Philippe Noiret, Massimo Troisi (sentimental)@@ (E)
Sur une petite île italienne, dans les années 1950, le jeune Mario décroche un emploi de facteur au service exclusif du célèbre poète Pablo Neruda récemment débarqué sur la p&eac ...

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LE FAISEUR DE PLUIE, Joseph Anthony 1956, Burt Lancaster, Katherine Hepburn 'sentimental)@


À Three Point, petite ville du sud des États-Unis, alors que la sécheresse menace le ranch familial des Curry, le père s'inquiète pour l'avenir de Lizzie, sa fille toujours célibataire à son âge. Dans l'intention de la marier, il invite le shérif à dîner, mais celui-ci sent le piège et se défile. Déçue, Lizzie en déduit qu'elle est d'une laideur repoussante. Le même soir, Bill Starbuck, un charlatan qui prétend pouvoir faire venir la pluie, débarque au ranch, la police à ses trousses.
LE FAISEUR DE PLUIE, Joseph Anthony 1956, Burt Lancaster, Katherine Hepburn 'sentimental)@ (E)
À Three Point, petite ville du sud des États-Unis, alors que la sécheresse menace le ranch familial des Curry, le père s'inquiète pour l'avenir de Lizzie, sa fille toujours célibataire à son ...

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LE FUGITIF, Andrew Davis 1993, Harrison Ford, Tommy Lee Jones (thriller)@@@


Le chirurgien David Kimble mène une vie paisible jusqu'au jour où il retrouve son épouse avec le crâne fracassé et est accusé du meurtre. Pour rétablir la vérité, il doit d'abord s'évader et reprendre l'enquête de zéro, avec toute la police à ses trousses.

TELERAMA
Accusé à tort du meurtre de sa femme, un chirurgien s’évade pour mener son enquête. Harrison Ford est parfait en allégorie de la vertu traquée même si l’intrigue ne suit pas.
Un éminent chirurgien est accusé du meurtre de sa femme. Il jure avoir vu l'assassin. Le temps de clamer son innocence, il est condamné à mort. Il s'évade pour mener son enquête.

Le Fugitif colle à la série télévisée homonyme, légendaire course-poursuite en cent vingt épisodes. Souvenez-vous : en tête galopait l'insaisissable manchot, suivi du lénifiant docteur. Bon dernier, mais increvable, le flic de service, chargé d'arrêter tout le monde. Le réalisateur a compris la leçon : on cavale, les hélicos vrombissent, les moteurs rugissent. L'intrigue trébuche sur un bras artificiel, avant de se diluer dans un médicament pour le foie. C'est distrayant, presque toujours conventionnel. En allégorie de la vertu traquée, Harrison Ford est parfait, aux prises avec un Tommy Lee Jones survolté.

A Chicago, de retour à son domicile, Richard Kimble, éminent chirurgien, découvre sa femme mortellement blessée. Son assassin, un manchot, est encore sur place. Les deux hommes s'engagent dans une lutte acharnée mais le meurtrier parvient à prendre la fuite. Après une instruction expéditive, Kimble, que tout semble désigner comme étant l'assassin, est jugé et condamné à mort. Lors d'un transfert en fourgon, suite à une bagarre et un accident, il s'enfuit. Le marshall Samuel Gerard et son équipe le prennent en chasse et déploient d'importants moyens pour le retrouver. Kimble, lui, veut prouver son innoncence...
LE FUGITIF, Andrew Davis 1993, Harrison Ford, Tommy Lee Jones (thriller)@@@ (E)
Le chirurgien David Kimble mène une vie paisible jusqu'au jour où il retrouve son épouse avec le crâne fracassé et est accusé du meurtre. Pour rétablir la vérité, il doit d'abord ...

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LE GENDARME DE SAINT TROPEZ, Jean Girault 1964, Louis De Funes, Michel Galabru (comique)@@@


Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventures de Ludovic Cruchot, un gendarme très zélé, muté dans cette cité balnéaire de la côte d'Azur, avec le grade de maréchal des logis-chef. Il y découvre une brigade où il fait bon vivre et participe aux récurrentes chasses aux nudistes et aux nombreuses activités de détente de sa brigade, dirigée par l'adjudant Gerber, quelque peu dépassé.
LE GENDARME DE SAINT TROPEZ, Jean Girault 1964, Louis De Funes, Michel Galabru (comique)@@@ (E)
Imaginé par Richard Balducci après une rencontre insensée avec un gendarme assez débonnaire en poste à Saint-Tropez, le film raconte les aventures de Ludovic Cruchot, un gendarme très zél&eac ...

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LE GENOU DE CLAIRE, Eric Rohmer 1970, Jean-Claude Brialy, Laurence de Monaghan(sentimental)@@


Jérôme, 35 ans, attaché d'ambassade, se rend près d'Annecy pour vendre la propriété familiale. Il y retrouve une ancienne amie, Aurora, romancière. Elle lui présente son hôtesse, Mme Walter, dont la fille Laura est une jeune lycéenne de 16 ans. Après son départ, Laura clame qu'elle est amoureuse de Jérôme, mais ce dernier va se laisser séduire par son amie Claire, dont il admire les genoux.

TELERAMA
Des jeunes gens, en vacances sur les rives du lac d’Annecy, se tournent autour. Dans le cinquième volet de la série des “Contes moraux”, Rohmer met en scène un brillant badinage.

Juste avant de se marier, Jérôme vient passer quelques jours dans la région d’Annecy, où il rencontre son amie Aurora, une romancière roumaine. Elle lui présente madame Walter et sa fille, Laura. Cette dernière s’entiche de Jérôme, qui, lui, est troublé par une autre jouvencelle, Claire.

Ce brillant badinage est le cinquième film de la série des « Contes moraux ». « Moral » ne signifie pas ici exemplaire, mais fait référence à l’esprit, à la pensée, en opposition à la pure notion de « physique ». Éric Rohmer joue ainsi du contraste entre une nature radieuse (les environs du lac d’Annecy, éblouis de soleil) et les préoccupations exclusivement psychologiques des personnages. Des oisifs raffinés, très civilisés, pour qui le corps exulte avant tout à travers les méandres de l’introspection et du langage. Ainsi, Aurora veut faire de ses amis les protagonistes de son prochain roman, cherche à transformer la chair en papier.

En définitive, le genou de Claire, objet de toutes les convoitises du héros, est une subtile et malicieuse métonymie du désir. Un genou rond et gracieux pour un corps. Une caresse furtive, un effleurement bénin mais incongru pour toute étreinte érotique. Ce huis clos à l’air libre se donne l’apparence d’une toute petite histoire : on y bavarde beaucoup, on y noue quelques intrigues, bref il ne se passe « rien ». Et pourtant, ces fragments d’un discours amoureux composent une extraordinaire étude du désir et de ses détours, de la jouissance verbale, quasi littéraire, qui accompagne toute inclination. Un bijou.
LE GENOU DE CLAIRE, Eric Rohmer 1970, Jean-Claude Brialy, Laurence de Monaghan(sentimental)@@ (E)
Jérôme, 35 ans, attaché d'ambassade, se rend près d'Annecy pour vendre la propriété familiale. Il y retrouve une ancienne amie, Aurora, romancière. Elle lui présente son hôtesse, ...

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LE GOUT DE LA CERISE, Abbas Kiarostami 1997(fable philosophique)@@@


La banlieue industrielle de Téhéran, les collines désertiques des environs. Un homme en Range Rover demande successivement l'aide de plusieurs personnes pour mener à bien son projet de suicide.

TELERAMA
Magnifique fable philosophique, tout en retenues et sous-entendus. Il prend successivement comme passagers un jeune soldat puis un séminariste. Des hommes qui parlent dans une voiture qui roule. Une pensée qui chemine. Pas besoin d’être un habitué de Kiarostami pour goûter à la richesse de cette fable, Palme d’or au Festival de Cannes 1997 (ex æquo avec L’Anguille, de Shôhei Imamura). Face à l’embrigadement du soldat et au dogme du religieux, le héros cherche à exercer son libre arbitre. En l’occurrence : son droit à mourir. Rarement mise en scène aura été si évidente. Tout fait sens, ouvre le champ des interprétations. Et il suffit de quelques plans pour suggérer un magnifique regain d’espoir, rappeler la beauté du ciel, le chuchotement de la pluie, bref, vanter le « goût de la cerise » qui ramènera, peut-être, le héros vers la vie…
LE GOUT DE LA CERISE, Abbas Kiarostami 1997(fable philosophique)@@@ (E)
La banlieue industrielle de Téhéran, les collines désertiques des environs. Un homme en Range Rover demande successivement l'aide de plusieurs personnes pour mener à bien son projet de suicide.

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LE GOUT DU SAKE, Yasujiro Ozu 1962


À la suite du décès de sa femme, Shuhei Hirayama vieillissant a du mal à maintenir des relations équilibrées avec ses trois enfants. Il a tendance à gâter son aîné, l'heureux marié Kazuo, qui dépense plus l'argent de son père que le sien. La cadette, Michiko, âgée de 24 ans, cherche elle-même l'amour, mais se sent obligée de tenir la maison de Shuhei et de s'occuper du cadet, l'adolescent Koichi, qui ne parvient pas à se lier à son père.
LE GOUT DU SAKE, Yasujiro Ozu 1962 (E)
À la suite du décès de sa femme, Shuhei Hirayama vieillissant a du mal à maintenir des relations équilibrées avec ses trois enfants. Il a tendance à gâter son aîné, l'heure ...

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LE GRAND BAZAR, Claude Zidi 1973, Michel Serrault, Les Charlots, Michel Galabru (comique)@@


Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Également collègues, ils travaillent à l'usine, mais leur incompétence notoire leur vaut d'être renvoyés.

TELERAMA
Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Egalement collègues, ils travaillent à l'usine. Mais leur incompétence notoire leur vaut d'être renvoyés. Emile, le propriétaire de l'épicerie-buvette qu'ils fréquentent régulièrement, leur suggère de gagner un peu d'argent en bricolant pour les habitants de la cité. Très vite, le quatuor va trouver une occupation à plein temps : il décide de défendre l'épicier, menacé de fermeture à cause de la concurrence impitoyable que lui fait un supermarché récemment installé dans le quartier, baptisé Euromarché...
LE GRAND BAZAR, Claude Zidi 1973, Michel Serrault, Les Charlots, Michel Galabru (comique)@@ (E)
Quatre amis, Gérard, Jean-Guy, Phil et Jean, habitent la même barre d'immeuble dans une cité HLM. Également collègues, ils travaillent à l'usine, mais leur incompétence notoire leur vaut d'&ec ...

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LE GRAND RESTAURANT, Jacques Besnard 1966, Louis De Funes, Bernard Blier (comique)@@


Au cours d'un dîner au "Grand restaurant", un chef d'État sud-américain disparaît mystérieusement. Le patron, Monsieur Septime, est bientôt soupçonné.

TELERAM
Le patron d’un restaurant chic tyrannise ses employés, mais fait des courbettes à ses clients. Ce film franchouillard vaut surtout pour de Funès.
De Funès, en plus de son jeu régalant, est à l’origine du scénario de ce «  Grand Restaurant ». Gaumont International
Louis de Funès en dix rôles, cent grimaces et mille onomatopées. Bernard Blier, qui fut souvent, lui aussi, le seul charme de quelques nanars, oppose sa masse sournoise et sa faconde jubilatoire aux fourberies sautillantes du petit teigneux. Les gourmets apprécieront ce festin de méchanceté pour de rire.
LE GRAND RESTAURANT, Jacques Besnard 1966, Louis De Funes, Bernard Blier (comique)@@ (E)
Au cours d'un dîner au "Grand restaurant", un chef d'État sud-américain disparaît mystérieusement. Le patron, Monsieur Septime, est bientôt soupçonné.

TELERAM
Le pa ...

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LE GUEPARD, Luchino Visconti 1963, Burt Lancaster, Romolo Valli (histoire saga)@@


D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses chemises rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l'aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante.

TELERAMA
1860, en Sicile. Visconti peint la décadence d’un monde aristocratique avec un raffinement inouï… et une lucidité politique ravageuse. Avec Alain Delon et Claudia Cardinale, fascinants de beauté, et Burt Lancaster, royal félin fatigué.

Le Guépard reprend le Risorgimento là où Senso l’avait laissé, mais le mélodrame cède la place au réalisme glacé. Le film historique, pour Visconti, n’est jamais une reconstitution : le soin apporté aux décors et aux costumes est un moyen pour imposer un imaginaire. La contemplation l’emporte sur l’action. Le cinéaste n’en rend que plus pathétique ce monde qui va à sa perte.

Tancrède (Alain Delon) savoure l’avènement d’une nouvelle classe sociale, la sienne, sous le regard du prince Salina (Burt Lancaster), fasciné et séduit par cet être en marche. Mais en marche vers quoi ? Si Tancrède approuve la répression des émeutes de 1866, on peut se demander comment il réagirait, plus tard, face au fascisme… Au prince il ne reste, comme ultime consolation, que la beauté d’un domaine ou, même si cela paraît bien dérisoire, celle d’un bal. Cependant, au matin, ce sont les pots de chambre souillés par les invités que survole la caméra de Visconti…

LE GUEPARD, Luchino Visconti 1963, Burt Lancaster, Romolo Valli (histoire saga)@@ (E)
D'après l'oeuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa. Musique de Nino Rota. En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses chemises rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille ...

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LE HUITIEME JOUR Jacob Van Dormael 1996, Pascal Duquesne, Daniel Auteuil


Harry est cadre supérieur. Il vit à un rythme accéléré et néglige sa vie personnelle. Séparé de son épouse, il lui arrive même d'oublier d'aller chercher ses filles à la gare. Une nuit, sur la route, il écrase le chien de Georges, un jeune trisomique fugueur.
LE HUITIEME JOUR Jacob Van Dormael 1996, Pascal Duquesne, Daniel Auteuil (E)
Harry est cadre supérieur. Il vit à un rythme accéléré et néglige sa vie personnelle. Séparé de son épouse, il lui arrive même d'oublier d'aller chercher ses filles &agrav ...

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LE JAGUAR, Francis Veber 1996, Jean Reno, Patrick Bruel (aventure)@@


François Perrin est un flambeur superficiel, séduisant, drôle, mais toujours au bord de l'escroquerie. Jean Campana est anthropologue, il accompagne Wanù, un Indien d'Amazonie, venu effectuer en Europe une tournée de sensibilisation au sort de sa forêt et de ses habitants. Tous les trois se retrouvent un soir dans l'ascenseur de l'Hôtel Crillon à Paris. C'est alors que la vie de Perrin bascule.

TELERAMA
Bruel et Reno remplacent Pierre Richard et Gérard Depardieu et campent un duo infernal. Sympathique.
Coucou, les revoilà : Perrin et Campana, les frères ennemis de La Chèvre, forcés à cohabiter le temps d'un voyage exotique. Même canevas, mêmes noms, seuls les acteurs ont changé : Pierre Richard a cédé la place à Patrick Bruel (Perrin) et Jean Reno (Campana) remplace Gérard Depardieu. Depuis quinze ans, Francis Veber brode sur le même thème. Ceux qui lui reprochent d'exploiter un filon oublient que la confrontation de deux personnages antagonistes reste le meilleur ressort de la comédie. L'essentiel est que, de Chèvre en Compères, Veber sache varier les ingrédients.

La nouveauté, ici, c'est le troisième comparse. Malin, Veber a senti le vent : l'Indien d'Amazonie est bien côté en bourse, surtout s'il se promène en pagne sur les Champs-Elysées. Voici donc Wanu, chaman respecté venu alerter l'opinion française de la destruction de la forêt tropicale. Dans l'ascenseur du Crillon, Wanu a le coup de foudre pour Perrin, petit don juan poursuivi par la mafia des jeux. Perrin accepte une providentielle mission et s'envole pour le Brésil, accompagné de devinez qui ? Campana, l'organisateur de la tournée de Wanu.

Dès lors, tout roule : échanges aigres-doux, pugilats, marches forcées dans la jungle. Et même légère romance avec une superbe Indienne (forcément : l'actrice s'appelle Velasquez !). Dans ce troisième « after Chèvre », le duo Bruel-Reno est efficace. Le message écolo passe en douceur, sur fond de cartes postales luxuriantes. On peut sourire devant ces bons sauvages d'opérette, mais, en glissant dans son film quelques clins d'oeil à Tintin (Le Temple du soleil), Francis Veber donne le ton : Le Jaguar est une BD sympa, idéale pour les jeunes de 7 à, disons, 17 ans.


SYNOPSIS
Wanu, un Indien d'Amazonie, et son interprète, Campana, effectuent en France une campagne de sensibilisation sur la dégradation de la forêt amazonienne. Une panne subite d'ascenseur, à l'hôtel Crillon, met les deux hommes en présence d'un jeune flambeur, François Perrin. Wanu voit aussitôt en Perrin l'homme qu'il appelle "l'Elu", seul être au monde capable de le sauver d'une mort qu'il pense imminente. Perrin se moque éperdument de Wanu, jusqu'au moment où une bande de tueurs se mêle de la partie, lui réclamant de manière plus qu'insistante une somme exorbitante qu'il a perdue au jeu. Perrin accepte de suivre Campana en Amazonie, pensant échapper à ses poursuivants. Les relations entre les deux hommes sont tendues...

LE JAGUAR, Francis Veber 1996, Jean Reno, Patrick Bruel (aventure)@@ (E)
François Perrin est un flambeur superficiel, séduisant, drôle, mais toujours au bord de l'escroquerie. Jean Campana est anthropologue, il accompagne Wanù, un Indien d'Amazonie, venu effectuer en Europe une tourn&e ...

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LE JARDIN DES FINZI CONTINI, Vottorio de Sica 1970, Dominique Sanda, Helmut Berger (histoire guerre)@@


Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens, mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferrare depuis des générations, ne croit pas à l'imminence de la menace. Les deux enfants adultes, Micól et Alberto, aiment bien donner des parties et jouer au tennis dans l'immense parc qui entoure le palazzo familial.

TELERAMA
Italie, 1938. Film obsédant de Vittorio De Sica, dont la mise en scène suggère la progression de l’antisémitisme et la corrosion du fascisme.
Dans la fin de carrière décevante de Vittorio De Sica, “Le Jardin des Finzi-Contini” est obsédant pour ses qualités esthétiques.
Le jardin des Finzi-Contini est ouvert : c’est l’occasion pour quelques jeunes gens de Ferrare d’entrer dans cette somptueuse propriété et d’y retrouver, sur le court de tennis, la belle Micòl. Mais, en 1938, dans l’Italie fasciste, les juifs sont exclus des écoles, des entreprises et… des clubs de tennis.

Ce film unique est dédié à l’évocation minutieuse et poignante d’une chose invisible : le sentiment de la fin. Dans le jardin de la propriété où Micòl et Giorgio retrouvent leur enfance, De Sica filme des arbres majestueux qui ont plus de cinq cents ans, et de frêles silhouettes. Il est dans la fragilité du présent, comme à la surface d’une réalité qu’il effleure pour dire tout ce qu’elle a d’éphémère. Ce style très particulier est d’une beauté sublime mais il faut accepter le fatalisme de ce film où tout est déjà joué. À la victoire impitoyable des exterminateurs, rien ne s’oppose ici. La mort hante le splendide jardin. Tout en choisissant un registre éminemment intime, De Sica donne toute sa résonance à l’Histoire en marche. L’atmosphère d’époque qu’il reconstitue fait ressentir la raréfaction de l’air pour les juifs, les décors deviennent souricière, le piège n’a plus qu’à se refermer. Ce film dont chaque plan dit la douceur de vivre qui s’en va, et qui déploie une délicatesse aérienne pour raconter une tragédie, finit par être d’une puissance émotionnelle rare.
LE JARDIN DES FINZI CONTINI, Vottorio de Sica 1970, Dominique Sanda, Helmut Berger (histoire guerre)@@ (E)
Italie, 1938. Ayant entrepris depuis peu de se convertir à l'antisémitisme, le régime fasciste multiplie les mesures vexatoires contre les Juifs italiens, mais la famille Finzi-Contini, pilier de l'aristocratie de Ferra ...

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LE JOUR LE PLUS LONG, Darryl Zanuck 1962, John Wayne, Henri Fonda, Robert Mitchum (histoire guerre)@@@


En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fléau nazi. Chaque état-major est en effervescence. Le général Eisenhower hésite quant à la date fixée, le 6 juin, en raison du mauvais temps. L'atterrissage des troupes aéroportées et le débarquement sur cinq plages en mer du Nord s'annoncent difficiles.

TELERAMA
En 1962 Le Jour le plus long marqua autant les esprits que le Soldat Ryan, de Steven Spielberg, sorti trente-six ans plus tard. Le projet, lancé par Darryl F. Zanuck, était faramineux : la production la plus chère, cinquante-sept stars internationales, six réalisateurs, Romain Gary au scénario, Maurice Jarre et Paul Anka à la musique, Bourvil et Mitchum au générique. Le succès fut phénoménal.
Le débarquement (tourné en Corse !) et l’assaut de Sainte-Mère-Église, avec le parachutiste accroché au clocher, sont restés ancrés dans nos mémoires. Mais, en revoyant le film, on se laisse aussi prendre par le réalisme des scènes de caserne, par les moments intimistes (même si la partie française est la moins convaincante) et par le suspense de la tactique militaire. Aujourd’hui, Le Jour le plus long, avec ses nombreuses intrigues parallèles, serait décliné en série télé sur plusieurs saisons…
LE JOUR LE PLUS LONG, Darryl Zanuck 1962, John Wayne, Henri Fonda, Robert Mitchum (histoire guerre)@@@ (E)
En 1944, les Alliés se préparent pour la grande offensive qu'ils ont prévue en Normandie et qui devrait définitivement débarrasser l'Europe du fléau nazi. Chaque état-major est en effervescen ...

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LE LION EN HIVER, Anthony Harvey 1968, Peter O Toole, Katharine Hepburn (histoire)@@


Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, ses trois fils, leur prétendante qui est aussi sa maîtresse, et le frère de cette dernière, le roi de France Philippe II.

TELERAMA
La réunion de famille qui tourne au vinaigre, à Noël, est un genre en soi qu’il est difficile d’égaler en férocité, une fois couplé à celui du récit médiéval et shakespearien. Nous sommes en 1183 et Henri II d’Angleterre, comme le roi Lear et ses filles, a trois fils et une succession à régler. Le 24 décembre le vieux lion, son épouse rebelle, Aliénor d’Aquitaine, et leur progéniture malveillante vont multiplier les intrigues en guise de présents, sous un sapin volontiers anachronique pour le XIIe siècle. Sans renier ses origines théâtrales, ce film de prestige assume son plaisir de divertir, voire d’amuser. Entre deux zooms disgracieux, il concentre sa mise en scène sur les visages et les regards menaçants des protagonistes, avides de pouvoir. S’il a vieilli en raison de sa modernité (des dialogues métas et des décors trop ostensiblement boueux et caverneux), la musique de John Barry et le casting sont toujours fabuleux. Le face-à-face royal entre Peter O’Toole, en monarque roublard et narcissique, et Katharine Hepburn, en simili-Cléopâtre sur le retour, pas gênée par son accent américain, reste un tour de force. Ils sont deux époux qui passent d’une détestation proprement érotique à la profonde douleur de chacun, qui transparaît sous le machiavélisme de cour.
LE LION EN HIVER, Anthony Harvey 1968, Peter O Toole, Katharine Hepburn (histoire)@@ (E)
Intrigues et meurtres autour de la succession d'Henry II, roi d'Angleterre au XIIè siècle, et qui réunit sa femme Eléonore d'Aquitaine, exilée, ses trois fils, leur prétendante qui est aussi sa ma&i ...

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LE MARIAGE DE MARIA BRAUN, RW Fassbinder 1979, Hanna Schygulla (histoire sentimental guerre)@@


En 1943, Maria et Hermann Braun se marient sous les bombes la veille du départ d'Hermann pour le front russe. À la fin de la guerre, Maria travaille dans un bar fréquenté par les militaires en attendant le retour de son mari. Un ami lui annonce que Hermann est porté disparu, présumé mort. Cependant, Hermann revient de captivité à l'improviste et surprend Maria au lit avec un soldat noir de l'armée américaine.

TELERAMA
LE MARIAGE DE MARIA BRAUN, RW Fassbinder 1979, Hanna Schygulla (histoire sentimental guerre)@@ (E)
En 1943, Maria et Hermann Braun se marient sous les bombes la veille du départ d'Hermann pour le front russe. À la fin de la guerre, Maria travaille dans un bar fréquenté par les militaires en attendant le retour ...

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LE MARIAGE DE MON MEILLEUR AMI, Paul John Hogan 1997, Julia Roberts, Cameron Diaz (sentimental)@@


Julianne et Michael se sont connus étudiants et ont vécu une liaison amoureuse aussi brève que passionnée. Devant les hésitations de Julianne, ils décident de rompre mais de rester amis. Ils concluent alors un étrange pacte : si à vingt-huit ans aucun des deux n'a trouvé l'âme soeur, ils se marient ensemble. Cependant, quelques mois avant l'échéance, Michael se fiance avec Kimberly. Julianne aimerait bien tenter d'empêcher le mariage, si elle ne trouvait pas Kimberly si adorable.
LE MARIAGE DE MON MEILLEUR AMI, Paul John Hogan 1997, Julia Roberts, Cameron Diaz (sentimental)@@ (E)
Julianne et Michael se sont connus étudiants et ont vécu une liaison amoureuse aussi brève que passionnée. Devant les hésitations de Julianne, ils décident de rompre mais de rester amis. Ils conclue ...

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LE MEILLEUR, Barry Levinson 1984, Robert Redford, Robert Duvall (societe)@@


Seize ans après avoir été victime d'un attentat, un talentueux joueur de baseball décide de reprendre sa carrière.

TELERAMA
En 1918, dans le Middle West, à 14 ans, Roy Hobbs nourrit pour le baseball une passion sans limite encouragée par son père. Lorsque celui-ci décède, Roy lui rend hommage, en taillant dans le bois d'un arbre foudroyé une batte qui sera son fétiche. Six ans plus tard, Sam Simpson, un recruteur de Chicago, offre à Roy un engagement. Quittant Iris, la jeune fille de ses pensées, pour aller au-devant du succès, il rencontre un célèbre joueur, auquel il se mesure sous les yeux du journaliste Max Mercy. Sa victoire écrasante est remarquée dans les milieux sportifs, mais aussi par Harriet Bird, une meurtrière portée sur les champions de baseball...
LE MEILLEUR, Barry Levinson 1984, Robert Redford, Robert Duvall (societe)@@ (E)
Seize ans après avoir été victime d'un attentat, un talentueux joueur de baseball décide de reprendre sa carrière.

TELERAMA
En 1918, dans le Middle West, à 14 ans, Roy Hobbs nourrit pou ...

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LE MONDE D APU, Satyajit Ray 1959, Apur Sansar (saga inde)@@@


A Calcutta, Apu, un jeune diplômé, ne trouve pas de travail. Pour se consoler, il joue de la flûte et écrit un roman autobiographique dont il espère qu'il lui apportera la gloire. Alors qu'il accompagne l'un de ses amis à une noce rurale, le fiancé est frappé d'une crise de démence. Pour sauvegarder l'honneur de la famille, Apu accepte d'épouser, Aparna, la jeune fiancée désespérée. Il la ramène à Calcutta. Petit à petit, les deux jeunes gens apprennent à s'aimer. Mais leur bonheur sera de courte durée. A la naissance de leur premier fils, Aparna meurt en couches. Désespéré, Apu erre de ville en ville puis tente de se suicider...
LE MONDE D APU, Satyajit Ray 1959, Apur Sansar (saga inde)@@@ (E)
A Calcutta, Apu, un jeune diplômé, ne trouve pas de travail. Pour se consoler, il joue de la flûte et écrit un roman autobiographique dont il espère qu'il lui apportera la gloire. Alors qu'il accompagne l'un ...

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LE MUR DE L ATLANTIQUE, Marcel Camus, Bourvil, Jean Poiret, Sophie Desmarets@@


1944. Léon Duchemin tient un restaurant avec sa soeur. Ses clients sont allemands, résistants et trafiquants. Le pauvre devient malgré lui résistant quand un pilote de la R.A.F. abattu trouve refuge chez lui et quand il dérobe aux services d'Hitler les plans de ses missiles V1.
LE MUR DE L ATLANTIQUE, Marcel Camus, Bourvil, Jean Poiret, Sophie Desmarets@@ (E)
1944. Léon Duchemin tient un restaurant avec sa soeur. Ses clients sont allemands, résistants et trafiquants. Le pauvre devient malgré lui résistant quand un pilote de la R.A.F. abattu trouve refuge chez lui et q ...

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LE NOIR TE VAS SI BIEN, Jean Le Poulain, Maria Pacome@@@


John et Lucie sont des prédateurs : chacun de son côté s'est marié de nombreuses fois, et tous les richissimes conjoints sont rapidement décédés. L'inspecteur Campbell, de Scotland Yard, las de courir après eux sans pouvoir obtenir la moindre preuve de culpabilité, s'est arrangé pour les réunir dans le manoir appartenant à la sœur de Lucie. En les présentant l'un à l'autre, il espère les faire convoler en justes noces. La police espère ainsi assister au massacre et ramasser ce qui en restera...

TELERAMA
LE NOIR TE VAS SI BIEN, Jean Le Poulain, Maria Pacome@@@ (E)
John et Lucie sont des prédateurs : chacun de son côté s'est marié de nombreuses fois, et tous les richissimes conjoints sont rapidement décédés. L'inspecteur Campbell, de Scotland Yard, las d ...

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LE NOM DE LA ROSE, Jean-Jacques Annaud 1986, Sean Connery, Christian Slater (science fiction)@


En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé du jeune novice Adso von Melk, mènent l'enquête. C'est l'époque ou l'Eglise, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de l'inquisition.

TELERAMA
Apôtre du divertissement cultivé, Jean-Jacques Annaud a eu la bonne idée d’évacuer les citations érudites du livre d’Umberto Eco pour signer un polar médiéval, une série noire sur la querelle entre papauté et ordres mendiants. Le décor est celui d’un siècle que l’on dit barbare, avec ses trognes à la Brueghel, sa horde de « crapauds gigotant dans un reliquaire », comme aurait dit Hugo, mais l’intrigue évoque les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie, et le nom des héros fait référence à Conan Doyle. Si la vertigineuse tour de Babel rappelle les labyrinthes à la Borges, Annaud refuse de succomber à l’esprit de sérieux. De même que La Guerre du feu décrivait la naissance du gag, Le Nom de la rose célèbre le rire subversif, éternel danger pour le pouvoir. Le rire, ici, est révolutionnaire : il anéantit la crainte de Dieu, désacralise les hiérarchies, ridiculise le péché, tue le respect. Une élégante leçon d’histoire.
LE NOM DE LA ROSE, Jean-Jacques Annaud 1986, Sean Connery, Christian Slater (science fiction)@ (E)
En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville, aidé du jeune novice Adso von Melk, mènent l'enquête. C'est l'époque ou l'Eglise, en ple ...

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LE PACHA, Georges Lautner 1968, Jean Gabin, Dany Carrel, Serge Gainsbourg (thriller)@@


Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un vol à main armée. Gouvion n'était d'ailleurs pas un saint, mais Joss est décidé à finir sa carrière par un coup d'éclat contre les truands.

TELERAMA
“Le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner”. Un Lautner qui se réécoute bien (merci Michel Audiard), sans plus.
On ne compte plus les rediffusions de ce polar médiocre, lié à la tradition de la série noire française, ce qui n’était pas la tasse de thé de Lautner. D’accord, il y a Jean Gabin en vedette, mais ce n’est pas son meilleur rôle, même avec les dialogues d’Audiard. A part cela, la façon dont est abordé le problème de l’insécurité date.

Un fourgon transportant des diamants est intercepté par Quinquin. Celui-ci se débarrasse de ses complices, afin de ne pas partager le butin. La mort bizarre de l’inspecteur Gouvion incite le commissaire Joss à rechercher comment a été tué son collègue et ami. Par amour pour Nathalie, Gouvion avait eu des relations dans le milieu et s’était laissé corrompre. Joss décide de le venger...
LE PACHA, Georges Lautner 1968, Jean Gabin, Dany Carrel, Serge Gainsbourg (thriller)@@ (E)
Le commissaire Joss dit "Le Pacha" voit approcher le temps de la retraite. Mais il est douloureusement affecté par la mort de son collègue Gouvion, survenue au cours d'un vol à main armée. Gouvion n'&ea ...

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LE PARRAIN, Francis Ford Coppola 1972, Marlon Brando, Al Pacino (thriller saga)@@@@


En 1945, à New York, les Corleone sont une des 5 familles de la mafia. Don Vito Corleone, `parrain' de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, `parrain' de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe.

TELERAMA
La saga baroque des Corleone prend son envol. Brando et Pacino devant la caméra, Coppola en homme-orchestre : l’opéra sanglant peut commencer, avec ses meurtres et ses trahisons.

Découvrir Le Parrain aujourd'hui, c'est d'abord constater à quel point certaines idées reçues ont la vie dure. Pour commencer, ce n'est pas un film de gangsters. Du best-seller complaisant de Mario Puzo sur un chef mafieux, Coppola a tiré une véritable tragédie familiale. La Mafia n'est qu'un prétexte pour faire entrer la violence, le crime et la trahison dans l'histoire de cette famille. Le personnage principal n'est pas Marlon Brando, qui disparaît presque totalement au quart du film, mais un quasi-débutant nommé Al Pacino : Le Parrain, ou l'histoire du destin tragique de Michael Corleone, fils de Vito. S'il réprouve les pratiques criminelles de sa famille au début du film, il sera amené, mû par un destin inexorable, à prendre la place de son père, renonçant ainsi à tous ses idéaux.

Près de quarante ans après la sortie du film, l'aptitude formidable du jeune Coppola à s'entourer de collaborateurs d'exception (voir les superbes plans en clair-obscur de Gordon Willis) et son sens aigu du casting ne cessent de laisser admiratif. Surtout, en ce début des années 1970, où le monde artistique n'aspire qu'aux expérimentations de toutes sortes, Coppola a l'intelligence du classicisme. Sa mise en scène souveraine reste un modèle de précision et d'évidence.
LE PARRAIN, Francis Ford Coppola 1972, Marlon Brando, Al Pacino (thriller saga)@@@@ (E)
En 1945, à New York, les Corleone sont une des 5 familles de la mafia. Don Vito Corleone, `parrain' de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, `parrain' de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une as ...

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LE PATIENT ANGLAIS, Anthony Minghella 1996, Ralf Fiennes, Juliette Binoche, Kristin Scott-Thomas (histoire)@@@


1945, Italie. La fin de la guerre est proche. Hana, une infirmière canadienne, s'installe en Toscane dans un monastère abandonné afin de veiller sur son patient amnésique et défiguré dont les jours sont comptés. Le passé de celui-ci refait surface lorsqu'un mystérieux personnage, Caravaggio, se présente, affirmant connaître l'identité du patient anglais.
LE PATIENT ANGLAIS, Anthony Minghella 1996, Ralf Fiennes, Juliette Binoche, Kristin Scott-Thomas (histoire)@@@ (E)
1945, Italie. La fin de la guerre est proche. Hana, une infirmière canadienne, s'installe en Toscane dans un monastère abandonné afin de veiller sur son patient amnésique et défiguré dont les jours ...

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LE PERE NOEL EST UNE ORDURE Jean-Marie Poire 1982, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot@@


Le soir de Noël, dans un petit appartement qui leur sert de local, Pierre et Thérèse s'apprêtent à assurer la permanence de SOS-détresse-amitié. Ils reçoivent la visite de Josette, une jeune clocharde qui vient de quitter son ami Félix.
LE PERE NOEL EST UNE ORDURE Jean-Marie Poire 1982, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot@@ (E)
Le soir de Noël, dans un petit appartement qui leur sert de local, Pierre et Thérèse s'apprêtent à assurer la permanence de SOS-détresse-amitié. Ils reçoivent la visite de Josette, une je ...

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LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO, Julien Duvivier 1952, Fernandel, Gino Servi (comique)@@@


À Brescello, petite ville italienne du territoire de la Bassa padana, dans la plaine du Pô, la rivalité est permanente entre Peppone, le maire communiste qui vient de triompher aux élections, et don Camillo, le curé de choc qui parle quotidiennement au Christ du maître-autel de son église. Dirigeant deux clans de choc, les deux hommes, bien que rivaux, restent malgré tout amis depuis la guerre. C'est d'ailleurs souvent qu'ils unissent leurs efforts pour le bien de la commune, ne serait-ce que pour fiancer les Roméo et Juliette locaux, dont les deux familles, l'une de pauvres paysans communistes et l'autre de riches propriétaires cléricaux, se détestent. Lorsque le départ du turbulent curé est annoncé, envoyé dans une cure de montagne en punition de sa violence, les « rouges » viennent le saluer et Peppone ne lui cache pas qu'ils espèrent son prochain retour.
LE PETIT MONDE DE DON CAMILLO, Julien Duvivier 1952, Fernandel, Gino Servi (comique)@@@ (E)
À Brescello, petite ville italienne du territoire de la Bassa padana, dans la plaine du Pô, la rivalité est permanente entre Peppone, le maire communiste qui vient de triompher aux élections, et don Camillo, le cu ...

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LE PIC DE DANTE, Roger Donaldson 1997


Michel Clément obtient de justesse son diplôme d'inspecteur stagiaire et rêve d'arrêter l'ennemi public numéro un, Roger Morzini. Celui-ci, devenu méconnaissable suite à une opération de chirurgie esthétique, se lie d'amitié avec lui.

TELERAMA
Sous la menace d’un volcan, le jeune premier ne fait plus attention à son look et la jeune première oublie de se recoiffer. Pourtant, on marche…

Avez-vous remarqué le nombre de chiens qu'il peut y avoir sur les écrans actuellement ? Ils sont omniprésents et invulnérables. Dans Le Pic de Dante ­ c'est le nom d'un volcan imaginaire et très coléreux ­, les maisons s'écroulent, les arbres et les rochers sont emportés comme fétus de paille. La coiffure de l'héroïne est sérieusement malmenée et les tenues vestimentaires de Pierce Brosnan (le dernier James Bond en date) frôlent le négligé. C'est vous dire l'intensité du drame... Et tandis que des tonnes de lave brûlent jusqu'à la grand-mère des gamins de l'héroïne, qui c'est y qui sort de la fournaise, tout fringant et sans une égratignure ? Le chien bien sûr. Pas un poil de roussi. Pas le moindre bobo à sa patte. Superdog.

Rassurez-vous : la décoiffée et le dépenaillé survivent aussi. Forcément, ce sont les héros. Et regardez comme les scénaristes hollywoodiens font bien les choses : elle, elle a été abandonnée par son mari ; lui a perdu sa bien-aimée. Rien ne les empêchera donc, elle recoiffée, et lui vêtu de neuf, de fonder une nouvelle famille américaine modèle. Sans la grand-mère. Mais avec le chien.

Côté effets spéciaux (après tout, on n'est là que pour ça, la psychologie, on s'en fiche !), c'est impeccable. Efficace et spectaculaire. Moins neuneu que Twister ou Daylight. Si on aime les films catastrophes, on en a plein les mirettes et pour son argent.
LE PIC DE DANTE, Roger Donaldson 1997 (E)
Michel Clément obtient de justesse son diplôme d'inspecteur stagiaire et rêve d'arrêter l'ennemi public numéro un, Roger Morzini. Celui-ci, devenu méconnaissable suite à une opération de ...

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LE PIGEON, Mario Monicelli 1958, Vittorio Gassman, Marcello Mastroiani, Renato Salvatori, Claudia Cardinale (societe)@@@


A cause d'un vol de voiture minable, Cosimo doit à nouveau passer par la case prison. Histoire de se tirer de ce mauvais pas, le truand est prêt à payer un pigeon, qui s'accusera à sa place. Les copains de Cosimo cherchent et trouvent Peppe. Blanchi par la police qui ne croit pas à sa culpabilité, Peppe va reprendre à son compte un gros coup que préparait Cosimo : cambrioler le Mont-de-Piété.

TELERAMA
Peppe, ancien boxeur, organise le casse d’un mont-de-piété avec Tiberio, photographe au chômage, Mario, petit receleur, Michele le Sicilien et Capannelle, ancien jockey. Dante, cambrioleur à la retraite, leur sert de conseiller technique…

Clowns magnifiques et piteux, ces personnages se débattent frénétiquement dans la misère d’une Italie en ruine. Ils organisent un échec flamboyant, comme on se crée des lettres de noblesse. Leur maladresse touche au grandiose. Le réalisateur évoque tout un petit peuple démuni et bourdonnant. Moins cruelle qu’Il bidone ou I vitelloni, satires réalisées par Federico Fellini quelques années auparavant, la farce dénonce avec un humour tendre et corrosif la marginalité qu’entraîne le chômage. Lorsque Peppe tente de se faire embaucher sur un chantier, un de ses compères le menace : « Ils te feront travailler, tu sais… » Génie de la dérision, Mario Monicelli revisite les grands thèmes néoréalistes sur le ton d’une extraordinaire comédie, servie par des comédiens exceptionnels.

Cosimo, un petit caïd de banlieue, est en prison pour un minable vol de voiture. Il obtient de Peppe, un boxeur raté, qu'il s'accuse à sa place, moyennant une juste rétribution. La police ne croit pas à la culpabilité de Peppe et le relâche bientôt. Cosimo, toutefois, a le temps de lui confier son projet : rien moins que le cambriolage d'un mont-de-piété. Peppe décide de reprendre l'opération à son compte et s'entoure d'une bande d'épaves désenchantées, dont Mario, un petit receleur, Tiberio, un photographe au chômage, et Michel, un ombrageux Sicilien...


Avec sa bande de pieds nickelés engagés dans un casse improbable, Monicelli signe en 1958 “un film fondamental dans une époque charnière”, selon l’historien spécialiste du cinéma Jean A. Gili. Une œuvre entre farce et tragédie,
A-t-on raison de faire du Pigeon le film matriciel de la comédie à l’italienne ? D’ailleurs, doit-on dire comédie italienne ou comédie à l’italienne ?
Ce dernier point se discute. Si l’on enlève le caractère vaguement péjoratif que l’on accole à « comédie à l’italienne », cette dénomination est juste. Il y a une spécificité de la comédie à l’italienne. Et il y a une origine : 1945, la fin de la guerre et du fascisme, le retour à plus de liberté pour les cinéastes, malgré une censure encore forte, et l’apparition du mouvement néoréaliste avec des films comme Rome, ville ouverte, Le Voleur de bicyclette, La Terre tremble et Riz amer. Dans ce sillage existent déjà des comédies graves dont Vivre en paix et L’Honorable Angelina, de Luigi Zampa, tous deux réalisés en 1947. Assez vite, les drames purs s’épuisant, les comédies vont récupérer l’héritage du néoréalisme, avec sa précision topographique et sociale.

Le Pigeon, réalisé en 1958, s’inscrit dans cette continuité mais il fixe les choses de manière plus claire. Mario Monicelli disait qu’il mélangeait la farce et la tragédie. Les personnages du Pigeon sont de pauvres diables qui se lancent dans une entreprise outrepassant leurs capacités et qui va mal tourner. Tout l’art des auteurs, et non des moindres puisqu’il s’agit d’Age et Scarpelli et de Suso Cecchi D’Amico, scénariste de Luchino Visconti, est de faire de cette histoire dramatique une comédie. L’originalité est d’avoir mêlé l’emblème de la comédie italienne, Totò, aux acteurs de la nouvelle génération : Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Renato Salvatori, Claudia Cardinale.

Monicelli ne s’interdit rien : il plonge ses personnages naturellement drôles dans des scènes tragiques, comme lorsque l’un des protagonistes meurt, écrasé par un tramway. Le choix des décors naturels est aussi significatif. Le chef opérateur Gianni Di Venanzo filme, dans un superbe noir et blanc, une Rome pauvre, périphérique, avec des chantiers de construction, qui témoignent du boom immobilier. Mais l’humour est présent jusqu’à la fin, avec l’erreur de percement d’une cuisine et non d’un coffre-fort qui aboutit à la dégustation de nouilles aux pois chiches. Le Pigeon est un film fondamental dans une époque charnière. Peu après, Monicelli réalisera deux œuvres encore plus radicales par leur mélange des genres : La Grande Guerre (1959) et Les Camarades (1963).

Ce que l’on ressent, à travers l’exigence de Monicelli, c’est l’absence de mépris envers la comédie en tant que telle…
Oui ! L’équipe technique du Pigeon en témoigne : le chef décorateur a travaillé pour Fellini, le compositeur fait une remarquable partition imprégnée de jazz. Il y a, au fond, une grande porosité dans le cinéma italien de l’époque. Pour ces artistes, il n’y a pas de série A ou de série B qui vaille…

Acteurs emblématiques de la comédie à l’italienne, Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Ugo Tognazzi et Marcello Mastroianni étaient-ils interchangeables ou se voyaient-ils attribuer des rôles spécifiques ?
A priori, ils étaient des caméléons qui pouvaient tenir tous les rôles. Cela dit, ils avaient des spécificités. La plus évidente les ramenait à leurs origines géographiques et dialectales. Manfredi et Mastroianni étaient des méridionaux ; Tognazzi, un homme du nord de l’Italie ; Gassman, un Génois devenu romain mais interprétant, parfois, un Italien du Nord. Le plus facile à définir, c’était Sordi, incarnation du Romain arriviste et débrouillard. Gassman occupait davantage le registre du hâbleur, matamore. Mastroianni débordait du cadre. Son personnage élégant, opaque, pouvait l’entraîner loin de la comédie.


Très peu d’actrices ont illustré le genre. Pourquoi ?
Les auteurs eux-mêmes l’on dit : c’était un genre d’hommes, avec des situations écrites pour des hommes. Les scénaristes ne se posaient pas, alors, la question de la parité. Dino Risi, dans sa série des Pauvres mais beaux (1956), a peut-être accordé un peu plus de place aux femmes. Mais la seule à s’être imposée dans ce registre, c’est Monica Vitti, après sa période Antonioni. Drame de la jalousie, d’Ettore Scola (1970), a marqué pour elle un tournant décisif.

Les Nouveaux Monstres, en 1977, est-il, comme on l’a écrit, le bouquet final de la comédie à l’italienne ?
Là encore il s’agit d’une borne pratique, parce que ce film réunit Sordi, Gassman, Tognazzi, qu’il est réalisé par Monicelli, Risi, Scola, et que le dernier sketch raconte l’enterrement d’un comédien. En même temps, il correspond à la fin d’une époque et d’une conjonction extraordinaire de talents. C’est ce qui a fait la force des comédies italiennes : la réunion miraculeuse de bons cinéastes, scénaristes et acteurs. De ce point de vue, Les Nouveaux Monstres est bien un chant du cygne…
LE PIGEON, Mario Monicelli 1958, Vittorio Gassman, Marcello Mastroiani, Renato Salvatori, Claudia Cardinale (societe)@@@ (E)
A cause d'un vol de voiture minable, Cosimo doit à nouveau passer par la case prison. Histoire de se tirer de ce mauvais pas, le truand est prêt à payer un pigeon, qui s'accusera à sa place. Les copains de Cosimo ...

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LE PLAISIR, Max Ophuls 1952, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Madeleine Renaud, Daniele Darrieux (sentimental)@@.


Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écroule. Un médecin vient à son chevet, le ramène chez lui, où sa femme l'attend, et lui ôte son masque ...
La Maison Tellier : Dans le salon Jupiter de la « maison » la plus courue de la ville, Julia Tellier règne parmi ses gracieuses pensionnaires : Mme Rosa, Mme Flora dite « Balançoire », Mme Raphaële, Mme Fernande, Mme Louise dite « Cocote ». Mais un soir les habitués, dépités, trouvent porte close. C'est que Madame et ses pensionnaires sont parties pour un village voisin de Normandie assister à la première communion de Constance, la fille de Joseph Rivet, le frère de Madame. Ces dames font sensation au village où tout le monde ignore la profession de Julia ...
Le Modèle : Un jeune peintre séduit une jeune fille et la prend comme modèle. Ils emménagent d'abord heureux d'être ensemble puis le couple commence à se disputer. Lassé, il ignore ses menaces de désespérée. Elle se défenestre. On les voit à la fin, lui poussant son fauteuil roulant sur une plage. Le malheur les a soudés à jamais. Le film se termine avec l'énigmatique réplique « le bonheur n'est pas gai ».
LE PLAISIR, Max Ophuls 1952, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Madeleine Renaud, Daniele Darrieux (sentimental)@@. (E)
Le Masque : La soirée étant bien entamée, la fête au Palais de la danse bat son plein. Un homme portant un masque fait irruption parmi les danseurs. Moins agile, moins vif que les autres danseurs, il s'écro ...

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LE PLUS BEAU METIER DU MONDE, Gerard Lauzier 1996, Gerard Depardieu, Michele Laroque, Guy Marchand(societe)@@


Laurent Monier exerce son métier de professeur d'histoire-géo dans un confortable lycée d'Annecy. Son instabilité sentimentale finit par lui jouer des tours. Sa femme, Hélène, découvre qu'il la trompe un peu trop souvent et le quitte pour s'installer à Paris.
LE PLUS BEAU METIER DU MONDE, Gerard Lauzier 1996, Gerard Depardieu, Michele Laroque, Guy Marchand(societe)@@ (E)
Laurent Monier exerce son métier de professeur d'histoire-géo dans un confortable lycée d'Annecy. Son instabilité sentimentale finit par lui jouer des tours. Sa femme, Hélène, découvre qu'il ...

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LE PLUS SAUVAGE D ENTRE TOUS, Martin Ritt 1963, Paul Newman (western)@@


Hud mène une vie amorale, loin des valeurs traditionnelles en vigueur dans sa famille d'éleveurs, au Texas. Il a toujours préféré boire, se battre et séduire les femmes plutôt que de suivre les traces de son père. C'est d'ailleurs son existence dissolue qui le fait entrer directement en conflit avec les siens. Lorsque le cheptel est décimé par une maladie, l'exploitation court à sa perte financièrement.

TELERAMA
Hud est le vilain petit canard d’une famille de fermiers. L’épidémie qui touche le bétail va être l’occasion d’affronter son père. Choc des générations magnifiquement interprété.

Hud Bannon aime la vie. Mais il se heurte à son propre père, orgueilleux maître d’un ranch. Lorsque le bruit d’une épidémie court, Hud veut vendre le troupeau. Son père refuse…

On comprend vite que l’affrontement de Hud et de son père est, en fait, celui de deux modes de vie, de deux époques. Le fils (Paul Newman), arriviste sans scrupules, se retrouve seul, victime de son propre cynisme. Vieux patriarche, Homer Bannon n’appartient déjà plus à l’Amérique moderne de Wall Street où les banquiers ont succédé aux aventuriers. Le film a valu l’Oscar à Patricia Neal, grande comédienne, mais ici dans un second rôle.
LE PLUS SAUVAGE D ENTRE TOUS, Martin Ritt 1963, Paul Newman (western)@@ (E)
Hud mène une vie amorale, loin des valeurs traditionnelles en vigueur dans sa famille d'éleveurs, au Texas. Il a toujours préféré boire, se battre et séduire les femmes plutôt que de suivre le ...

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LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa (guerre)@@


1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les pires sévices mais n'obtient aucun résultat. Nicholson finit par prendre la tête des opérations mais les Américains débarquent...

TELERAMA
Cette superproduction guerrière, loin de se complaire dans les clichés d’usage, ­radiographie scrupuleusement la folie destructrice qui ronge le cœur des hommes. Si le début du film peut laisser craindre une opposition bêtement manichéenne entre le flegme britannique et la sauvagerie japonaise, la suite dément ce pronostic. Il n’y a pas de grande différence entre la psychologie du gradé japonais et celle du colonel Nicholson (génial Alec Guinness)… On trouve dans les deux cas le même délire mégalomane, le même instinct de mort. La mise en scène de David Lean, sans atteindre les sommets de Lawrence d’Arabie, exploite merveilleusement les possibilités du format Scope, autant dans les scènes de gesticulations militaires que dans les séquences où ses élégants travellings rendent grâce aux beautés de la jungle birmane…

Immense succès dès sa sortie, le film n’a pris que peu de rides. Ni chef-d’œuvre ni monument d’académisme, il témoigne de la personnalité de David Lean, cinéaste à la fois efficace et contemplatif.
LE PONT DE LA RIVIERE KWAI, David Lean 1957, Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa (guerre)@@ (E)
1943. Un régiment britannique est emprisonné dans un camp japonais, dirigé par le colonel Saito. Devant le refus du colonel anglais Nicholson de forcer ses hommes à construire un pont, Saito lui fait endurer les ...

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LE PRESIDENT, Henri Verneuil 1960, Jean Gabin, Bernard Blier (thriller histoire)@@


Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriété à la campagne. À l'occasion d'une importante crise ministérielle, Beaufort entend à la radio que son ancien directeur de cabinet, est pressenti pour prendre la tête du gouvernement. Perturbé par cette annonce, il se remémore alors sa collaboration avec ce politicien lié aux puissances d'argent qui finira par le trahir.

TELERAMA
Un ancien président du Conseil donne des leçons d’honneur national à des politiciens arrivistes. Le sacre de Gabin dans un film ronflant mais sympathique.

Les années 1960 n’étaient pas encore yéyé quand Henri Verneuil a tourné cette adaptation d’un Simenon qui évoquait les mœurs parlementaires de la IIIᵉ République. Les dialogues sont signés par Michel Audiard, mais les traits d’humour sont comptés dans ce portrait d’un ancien président du Conseil, Émile Beaufort (Jean Gabin), devenu le seul rempart à l’arrivisme de son ancien directeur de cabinet (Bernard Blier) et du monde de la finance dont il est la marionnette.

Beaufort, lui, se définit comme « un mélange d’anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer ». Il est l’indépendance, la morale, la justice, la force, l’Européen éclairé. Verneuil a taillé dans le marbre ce personnage fait pour donner à Gabin une stature de monument national. Régnant en véritable empereur sur une Assemblée où fourmillent les petits calculateurs, il marche ici dans les pas de Clemenceau et entre dans l’Histoire. Un sacre un peu ronflant mais bien mérité et évidemment sympathique. Même si sa suprématie apparaît aussi comme celle des hommes dans une France où les femmes sont des potiches. Et qui sent aujourd’hui le renfermé.
LE PRESIDENT, Henri Verneuil 1960, Jean Gabin, Bernard Blier (thriller histoire)@@ (E)
Émile Beaufort est un président du Conseil à la retraite, qui vit désormais loin de la vie politique française, dans sa grande propriété à la campagne. À l'occasion d'une import ...

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LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@


Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauchemar : des individus pénètrent dans sa chambre, lui posent des questions, le harcèlent.

TELERAMA
Pas sûr que Kafka aurait aimé. Orson Welles devait le savoir et s’en fichait, malgré sa sincère admiration pour l’auteur tchèque. Mis à part le début, assez conforme à l’absurde kafkaïen angoissant, où Joseph K. est tiré de son lit par deux individus sardoniques qui l’interrogent, le film s’éloigne du livre par sa démesure baroque. Welles en fait surtout une fantasmagorie où il peut déployer son catalogue de morceaux de bravoure. Grâce à un producteur français qui l’a extirpé de son pétrin (départ forcé de Hollywood, films amputés…) et au décor de la gare d’Orsay (alors désaffectée, avant qu’elle ne devienne musée), l’ogre maudit exploite à merveille poutrelles, escaliers, halls, verrière, pour en faire le théâtre labyrinthique, mental et physique, d’une persécution hétérogène. Où Joseph K. n’est pas l’unique victime du pouvoir tentaculaire — il croise une foule hagarde de déportés et d’autres accusés qui rappellent les bêtes noires du maccarthysme. Mais il semble le seul qui essaie de comprendre, en étant lui-même poursuivi par un sentiment de culpabilité.

Parmi les séquences marquantes : les montagnes de dossiers et de paperasse qui envahissent les galeries, l’armée de sténodactylos tapant sur leurs claviers dans un espace digne d’une cathédrale, la horde de gamins en furie qui talonnent Joseph K. On est à la limite d’un certain pompiérisme, parfois. Difficile néanmoins de ne pas être ébloui par les effets visuels, les jeux d’ombre et de lumière, l’orchestration démente des déplacements. À noter, la présence frénétique de Romy Schneider, formidable en jeune femme tentatrice. Quant à Anthony Perkins, à peine sorti de Psychose, il donne à l’affolement de multiples facettes.
LE PROCES, Orson Welles 1962, Anthony Perkins, Jeanne Moreau, Romy Schneider (histoire)@@@ (E)
Joseph K. est un petit fonctionnaire anodin. Vaniteux et sûr de son bon droit, il poursuit une existence toute tracée dans un service où il a de bons espoirs de promotion. Un matin, cette tranquillité vire au cauc ...

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LE PROFESSIONNEL Georges Lautner 1981, Jean-Paul Belmondo@@


Issu de l'élite de l'armée française, Joss Beaumont est chargé d'exécuter le président de la Malagawi. Un contre-ordre tombe, la cible est devenue un ami de l'Etat. Pour l'empêcher de nuire, Beaumont est incarcéré, mais ne tarde pas à s'évader, décidé à mener à bien l'opération malgré l'opposition de sa hiérarchie.
LE PROFESSIONNEL Georges Lautner 1981, Jean-Paul Belmondo@@ (E)
Issu de l'élite de l'armée française, Joss Beaumont est chargé d'exécuter le président de la Malagawi. Un contre-ordre tombe, la cible est devenue un ami de l'Etat. Pour l'empêcher de nuire, B ...

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LE QUAI DES BRUMES, Marcel Carne 1938, Jean Gabin, Michele Morgan, Michel Simon (societe)@@@


Un déserteur de la Coloniale arrive au Havre, espérant s'y cacher puis repartir à l'étranger. Dans la baraque du vieux Panama, où il trouve refuge grâce à un clochard, il rencontre le peintre fou Michel Kross, et une orpheline, Nelly, dont il tombe amoureux.

TEMERAMA
Le crépuscule sur les pavés mouillés, la fatalité qui poursuit Gabin et les beaux yeux de Morgan. Jean Renoir, qui goûtait peu le réalisme poétique de Carné, avait inventé une contrepèterie vacharde :« le cul des brèmes ». Injuste !
r Très Bien

On peut se demander comment une réplique aussi plate que « T’as de beaux yeux, tu sais » (même avec, en fond, la musique de Maurice Jaubert) est devenue aussi célèbre. Il faut dire que les yeux étaient ceux de Michèle Morgan et que la voix qui disait cette ineptie était celle de Gabin. Ça change tout.

Début étincelant, avec un Le Vigan magnifique. Avouons que l’histoire d’amour fatale, forcément fatale, entre un déserteur de l’infanterie coloniale et une pupille de la nation, désirée par quelques ordures, a pris un léger coup de vieux. Jean Renoir, qui savait être féroce, appelait Le Quai des brumes « le cul des brèmes », et peut-être n’avait-il pas tort. Gabin sera nettement meilleur et plus ambigu dans Gueule d’amour, de Grémillon, tourné la même année et, bien sûr, dans Le jour se lève, du même Carné, l’année suivante.

Reste Morgan, son béret et son ciré noirs. Un brin malhabile encore, mais déjà splendide.
LE QUAI DES BRUMES, Marcel Carne 1938, Jean Gabin, Michele Morgan, Michel Simon (societe)@@@ (E)
Un déserteur de la Coloniale arrive au Havre, espérant s'y cacher puis repartir à l'étranger. Dans la baraque du vieux Panama, où il trouve refuge grâce à un clochard, il rencontre le peintre ...

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LE RAPACE, Jose Giovanni 1968, Lino Ventura, Xavier Marc (thriller)@@


Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages réputé. Il est flanqué du petit-fils de l'ancien président, Miguel dit Chico, qui doit prendre l'attentat à son compte (et devenir ainsi un héros national). Pour accomplir la sale besogne, ils s'installent dans un appartement en face de celui du président, chez sa maîtresse, Enna.

TELERAMA
En 1934, un étranger surnommé « le Rital » arrive à Veracruz, où il rencontre un avocat qui le paie, au nom des conjurés, pour tuer le président en place d’un Etat voisin du Mexique. L’auteur officiel de ce meurtre politique, destiné à donner le signal de la révolution, sera Miguel, petit-fils de l’ancien Président.

Le premier long métrage de José Giovanni était un polar situé en Corse. Le deuxième - celui-ci - est un film d’aventures teinté d’exotisme, tiré d’un roman de la Série noire que Giovanni a transposé selon sa propre mythologie. L’atmosphère Amérique latine des années 30 donnait au film, à sa sortie, un certain charme rétro, à présent éventé. Giovanni manquait encore d’habileté dans les scènes d’action et il a insisté sur des idées simples, naïves, humaines selon lui. La composition de Lino Ventura fut, à juste titre, très remarquée. En fait, c’est la seule raison de revoir cette oeuvre.
LE RAPACE, Jose Giovanni 1968, Lino Ventura, Xavier Marc (thriller)@@ (E)
Quelque part en Amérique latine : un groupuscule révolutionnaire fomente l'assassinat du président du pays et engage le Rital, un tueur à gages réputé. Il est flanqué du petit-fils de l'ancie ...

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LE ROI ET L OISEAU, Paul Grimault 1980 (animation)@@


En son château labyrinthique, le roi de Takicardie, triste personnage tyrannique et fat, se pâme d'amour pour une jolie bergère, peinte sur l'une des boiseries de sa chambre. Mais la bergère aime le ramoneur, son voisin. Les tourtereaux prennent la fuite. Furieux, le roi fait rechercher la bergère.

TELERAMA
Une bergère amoureuse d’un ramoneur, un roi tyrannique et un oiseau philosophe… Grimault et Prévert s’inspirent d’Andersen. Un tendre hommage, qui a la magie immortelle d’un chef-d’œuvre.

Au royaume de Takicardie, le roi Charles Cinq-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize, despote prétentieux, est amoureux d'une bergère. Mais la bergère aime le ramoneur. Pour échapper au roi, les amoureux trouvent refuge dans la ville basse...

On sait avec quelle patience Paul Grimault est parvenu à réaliser son rêve : remanier La Bergère et le Ramoneur, un film commencé avec Jacques Prévert en 1950, dont la finition leur avait été retirée par des distributeurs sans scrupule. Trente ans après, le poète du dessin animé a eu le dernier mot. À son ami disparu il rend le plus beau des hommages. Car tous les thèmes chers à Prévert sont là : la dénonciation de la vanité et de la bêtise et l'innocence et l'amour symbolisés par « la charmante bergère et le petit ramoneur de rien du tout ». Dans le coup de poing final du robot sur la cage aux oiseaux éclate la saine colère des deux amis contre toute entrave à la liberté. Rien de frénétique ici. Même les décors de la cité kafkaïenne semblent tracés avec tendresse.
LE ROI ET L OISEAU, Paul Grimault 1980 (animation)@@ (E)
En son château labyrinthique, le roi de Takicardie, triste personnage tyrannique et fat, se pâme d'amour pour une jolie bergère, peinte sur l'une des boiseries de sa chambre. Mais la bergère aime le ramoneur, son v ...

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LE SALAIRE DE LA PEUR, Henri-Georges Clouzot, Yves Montand, Charles Vanel (drame)@@


À Las Piedras, sorte de ville frontière à la population hybride, le travail manque. Chacun noie, sous le soleil, son ennui dans l'alcool. Non loin de la ville, la SOC, une compagnie pétrolière américaine, fait la pluie et le beau temps des embauches.
LE SALAIRE DE LA PEUR, Henri-Georges Clouzot, Yves Montand, Charles Vanel (drame)@@ (E)
À Las Piedras, sorte de ville frontière à la population hybride, le travail manque. Chacun noie, sous le soleil, son ennui dans l'alcool. Non loin de la ville, la SOC, une compagnie pétrolière améri ...

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LE SANG A LA TETE, Gilles Grangier 1956, Jean Gabin (drame sentimental)@@


François Cardinaud épouse son amie d'enfance, Marthe, qui est issue d'un milieu misérable. Or, cette dernière n'est pas acceptée par la bonne société rochelaise. Ennuyée, elle décide de s'enfuir avec Mimile, un mauvais garçon revenu d'Afrique. Cardinaud part alors à la recherche de sa femme. Il finit par la retrouver sur le bac de l'île de Ré. Il comprend qu'il a négligé sa femme et décide de lui pardonner dans l'espoir d'être à nouveau heureux ensemble.

TELERAMA
Une bonne étude des mœurs bourgeoises adaptée de Simenon et légèrement teintée à l’eau de Prévert, où les coups de sang de Gabin ne sauraient mentir.

Jusque sur le quai de la gare de La Rochelle, Monsieur Cardinaud est obligé de chercher Madame, qui n’est pas rentrée. Elle est partie avec Mimile, un bon à rien jamais sorti du caniveau, toute la ville le sait et s’en réjouit. Car Monsieur Cardinaud est un ancien débardeur, un homme du peuple qui s’appelait simplement François quand sa femme l’a connu et qui a trahi en devenant un riche armateur et mareyeur. Être cocu, voilà tout ce qu’il mérite.

L’enjeu de cette adaptation du Fils Cardinaud, de Simenon, c’est l’honneur d’un homme qui se croyait respecté et à qui chacun se croit maintenant autorisé à faire la leçon : « Moi, à la maison, je veux de l’exactitude ! » lui balance un bon père de famille au café. Sur des dialogues mordants de Michel Audiard, la guerre des classes est déclarée. C’est sur ce terrain des rancœurs sociales que le regard de Gilles Grangier fait merveille, précis dans sa description du décorum bourgeois comme dans celle du monde ouvrier.

Le réalisateur rate le portrait de l’infidèle Marthe (c’est sans doute pourquoi François Truffaut détesta le film à sa sortie), mais il saisit la vérité des hommes, la tension que chacun d’eux porte en lui (et il fut, à raison, admiré par Bertrand Tavernier). À travers l’éternellement grand Gabin, statue de commandeur vacillant sur son socle, toute une histoire de la société française se raconte ici.
LE SANG A LA TETE, Gilles Grangier 1956, Jean Gabin (drame sentimental)@@ (E)
François Cardinaud épouse son amie d'enfance, Marthe, qui est issue d'un milieu misérable. Or, cette dernière n'est pas acceptée par la bonne société rochelaise. Ennuyée, elle dé ...

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LE SANG A LA TETE, Gilles Grangier 1956, Jean Gabin (sentimental)@@


François Cardinaud épouse son amie d'enfance, Marthe, qui est issue d'un milieu misérable. Or, cette dernière n'est pas acceptée par la bonne société rochelaise. Ennuyée, elle décide de s'enfuir avec Mimile, un mauvais garçon revenu d'Afrique. Cardinaud part alors à la recherche de sa femme. Il finit par la retrouver sur le bac de l'île de Ré. Il comprend qu'il a négligé sa femme et décide de lui pardonner dans l'espoir d'être à nouveau heureux ensemble.

TELERAMA
Une bonne étude des mœurs bourgeoises adaptée de Simenon et légèrement teintée à l’eau de Prévert, où les coups de sang de Gabin ne sauraient mentir.
Jusque sur le quai de la gare de La Rochelle, Monsieur Cardinaud est obligé de chercher Madame, qui n’est pas rentrée. Elle est partie avec Mimile, un bon à rien jamais sorti du caniveau, toute la ville le sait et s’en réjouit. Car Monsieur Cardinaud est un ancien débardeur, un homme du peuple qui s’appelait simplement François quand sa femme l’a connu et qui a trahi en devenant un riche armateur et mareyeur. Être cocu, voilà tout ce qu’il mérite.

L’enjeu de cette adaptation du Fils Cardinaud, de Simenon, c’est l’honneur d’un homme qui se croyait respecté et à qui chacun se croit maintenant autorisé à faire la leçon : « Moi, à la maison, je veux de l’exactitude ! » lui balance un bon père de famille au café. Sur des dialogues mordants de Michel Audiard, la guerre des classes est déclarée. C’est sur ce terrain des rancœurs sociales que le regard de Gilles Grangier fait merveille, précis dans sa description du décorum bourgeois comme dans celle du monde ouvrier.

Le réalisateur rate le portrait de l’infidèle Marthe (c’est sans doute pourquoi François Truffaut détesta le film à sa sortie), mais il saisit la vérité des hommes, la tension que chacun d’eux porte en lui (et il fut, à raison, admiré par Bertrand Tavernier). À travers l’éternellement grand Gabin, statue de commandeur vacillant sur son socle, toute une histoire de la société française se raconte ici.
LE SANG A LA TETE, Gilles Grangier 1956, Jean Gabin (sentimental)@@ (E)
François Cardinaud épouse son amie d'enfance, Marthe, qui est issue d'un milieu misérable. Or, cette dernière n'est pas acceptée par la bonne société rochelaise. Ennuyée, elle dé ...

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LE SAUVAGE Jean-Paul Rappeneau 1975, Yves Montand, Catherine Deneuve@@


Las de la vanité parisienne, Martin, créateur de parfums s'est exilé dans une île d'Amérique latine. Un jour qu'il est de passage à Caracas, sa nuit est troublée par l'irruption de Nelly, volcanique jeune femme fuyant son fiancée. Elle propose à Martin de lui vendre un Toulouse-Lautrec, emprunté à son patron, en guise de salaire. Martin accepte de l'aider à rentrer en France.
LE SAUVAGE Jean-Paul Rappeneau 1975, Yves Montand, Catherine Deneuve@@ (E)
Las de la vanité parisienne, Martin, créateur de parfums s'est exilé dans une île d'Amérique latine. Un jour qu'il est de passage à Caracas, sa nuit est troublée par l'irruption de Nelly, volc ...

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LE SECRET DE LA PYRAMIDE, Barry Levinson 1985, Nicholas Rowe, Alan Cox, Sophie Ward, Anthony Higgins (aventure)@@


Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à nez avec un curieux hurluberlu, son nouveau condisciple, qui semble tout savoir de lui sans l'avoir pourtant jamais rencontré. Ainsi naît une amitié.

TELERAMA
La jeunesse de Sherlock Holmes en 1870… Sympathique divertissement quelque peu oublié des années 1980, produit par Steven Spielberg et réalisé par Barry Levinson.

Produit par Steven Spielberg et réalisé par l'honnête faiseur Barry Levinson (Good Morning, Vietnam ou Rain Man), capable, aussi, de belles chroniques comme Li­berty Heights, voilà un sympathique divertissement quelque peu oublié des années 1980. On y découvre la jeunesse de Sherlock Holmes, sa rencontre avec Watson au collège en 1870 et leur première enquête : des meurtres en série à Londres. Une ville de tous les possibles, où rêve et réalité se confondent (voir l'excellente scène du cimetière).

Non content d'anticiper l'univers de Harry Potter — que Chris Columbus, ici scénariste, adaptera quinze ans plus tard —, Le Secret de la pyramide agrège avec une certaine habileté les références : un socle Sherlock Holmes, une ou deux colonnes d'Indiana Jones et le Temple maudit, quelques volutes des Cigares du pharaon.

À l'instar du jeune détective, qui utilise autant la vieille logique que les nouvelles techniques de police scientifique, le film constitue un tournant en matière d'effets spéciaux. Les (superbes) hallucinations des personnages sont, pour la plupart, bricolées à l'ancienne, avec des marionnettes animées image par image. Sauf ce chevalier sorti d'un vitrail, l'un des premiers protagonistes de l'histoire du cinéma entièrement en images de synthèse, élaboré par un certain John Lasseter, future figure de Pixar.
LE SECRET DE LA PYRAMIDE, Barry Levinson 1985, Nicholas Rowe, Alan Cox, Sophie Ward, Anthony Higgins (aventure)@@ (E)
Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à ...

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LE SECRET DE LA PYRAMIDE, Barry Levinson 1986 (science fiction jeunesse)@@


Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à nez avec un curieux hurluberlu, son nouveau condisciple, qui semble tout savoir de lui sans l'avoir pourtant jamais rencontré. Ainsi naît une amitié.

TELERAMA
La jeunesse de Sherlock Holmes en 1870… Sympathique divertissement quelque peu oublié des années 1980, produit par Steven Spielberg et réalisé par Barry Levinson.

Produit par Steven Spielberg et réalisé par l'honnête faiseur Barry Levinson (Good Morning, Vietnam ou Rain Man), capable, aussi, de belles chroniques comme Li­berty Heights, voilà un sympathique divertissement quelque peu oublié des années 1980. On y découvre la jeunesse de Sherlock Holmes, sa rencontre avec Watson au collège en 1870 et leur première enquête : des meurtres en série à Londres. Une ville de tous les possibles, où rêve et réalité se confondent (voir l'excellente scène du cimetière).

Non content d'anticiper l'univers de Harry Potter — que Chris Columbus, ici scénariste, adaptera quinze ans plus tard —, Le Secret de la pyramide agrège avec une certaine habileté les références : un socle Sherlock Holmes, une ou deux colonnes d'Indiana Jones et le Temple maudit, quelques volutes des Cigares du pharaon.

À l'instar du jeune détective, qui utilise autant la vieille logique que les nouvelles techniques de police scientifique, le film constitue un tournant en matière d'effets spéciaux. Les (superbes) hallucinations des personnages sont, pour la plupart, bricolées à l'ancienne, avec des marionnettes animées image par image. Sauf ce chevalier sorti d'un vitrail, l'un des premiers protagonistes de l'histoire du cinéma entièrement en images de synthèse, élaboré par un certain John Lasseter, future figure de Pixar.

LE SECRET DE LA PYRAMIDE, Barry Levinson 1986 (science fiction jeunesse)@@ (E)
Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à ...

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LE SECRET DELA PYRAMIDE, Barry Levinson 1985, Nicholas Rowe, Alan Cox (thriller)@


Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à nez avec un curieux hurluberlu, son nouveau condisciple, qui semble tout savoir de lui sans l'avoir pourtant jamais rencontré. Ainsi naît une amitié.

TELERAMA
Produit par Steven Spielberg et réalisé par l'honnête faiseur Barry Levinson (Good Morning, Vietnam ou Rain Man), capable, aussi, de belles chroniques comme Li­berty Heights, voilà un sympathique divertissement quelque peu oublié des années 1980. On y découvre la jeunesse de Sherlock Holmes, sa rencontre avec Watson au collège en 1870 et leur première enquête : des meurtres en série à Londres. Une ville de tous les possibles, où rêve et réalité se confondent (voir l'excellente scène du cimetière).

Non content d'anticiper l'univers de Harry Potter — que Chris Columbus, ici scénariste, adaptera quinze ans plus tard —, Le Secret de la pyramide agrège avec une certaine habileté les références : un socle Sherlock Holmes, une ou deux colonnes d'Indiana Jones et le Temple maudit, quelques volutes des Cigares du pharaon.

À l'instar du jeune détective, qui utilise autant la vieille logique que les nouvelles techniques de police scientifique, le film constitue un tournant en matière d'effets spéciaux. Les (superbes) hallucinations des personnages sont, pour la plupart, bricolées à l'ancienne, avec des marionnettes animées image par image. Sauf ce chevalier sorti d'un vitrail, l'un des premiers protagonistes de l'histoire du cinéma entièrement en images de synthèse, élaboré par un certain John Lasseter, future figure de Pixar.
LE SECRET DELA PYRAMIDE, Barry Levinson 1985, Nicholas Rowe, Alan Cox (thriller)@ (E)
Londres, en 1870. John Watson, fils d'un médecin de campagne fraîchement débarqué de ses solitudes provinciales, découvre les couloirs et les brumes de son nouveau collège. Il se retrouve nez à ...

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LE SIXIEME JOUR, Youssef Chahine 1986, Dalida (saga)@@


En 1947, une épidémie de choléra ravage l'Égypte. Pour tenter de sauver son petit-fils atteint par le mal, Saddika, lavandière d'une quarantaine d'années,decide de fuir la ville en bateau avec Okka, un montreur de singes de 24 ans. Okka va découvrir la femme qui se cache sous les voiles noirs de Saddika.

TELERAMA
A la fois mélodrame, satire sociale, brûlot politique et comédie musicale, Le Sixième Jour (1986) est un film inclassable... Youssef Chahine évite les pièges du misérabilisme qui lui tendaient pourtant les bras. Saddika (Dalida, absolument épatante) résiste aux événements qui l’affligent grâce à une maîtrise d’elle-même apparemment inébranlable. Quand elle rêve éveillée, le film arbore les couleurs kitsch de la comédie musicale orientale. Quand elle subit les contraintes pénibles de la réalité, la mise en scène multiplie les petites touches qui suggèrent son indicible tristesse... Un mélange de fantaisie, de gravité et d’émotion.
LE SIXIEME JOUR, Youssef Chahine 1986, Dalida (saga)@@ (E)
En 1947, une épidémie de choléra ravage l'Égypte. Pour tenter de sauver son petit-fils atteint par le mal, Saddika, lavandière d'une quarantaine d'années,decide de fuir la ville en bateau avec Okka, ...

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LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@


Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de faire main basse sur toute la région. Frank va apporter son aide à Ella Connors, propriétaire d'un ranch que convoite Ewing.

TELERAMA
Le souffle de la tempête, c’est bien ce qui manque à ce western tardif et trompeur. Les magnifiques espaces du Texas ne semblent là que pour écraser davantage des personnages enfermés en eux-mêmes. La Seconde Guerre mondiale est sur le point de finir et le grand propriétaire terrien Jacob Ewing vient d’y perdre son fils, mais cela ne l’empêche pas de s’enferrer dans ses rêves de pouvoir. Il lui faut le ranch d’Ella Connors et, du même coup, la main de cette femme qui est criblée de dettes et s’entête à poursuivre l’élevage du bétail. En vendant une partie de sa propriété à Frank, un soldat revenu du front, Ella trouve plus qu’un allié. Mais fait de Jacob Ewing plus qu’un ennemi…

Même si les armes parlent, les duels que met en scène Pakula (deux ans après Les Hommes du président) opposent des passions intérieures, dignes d’une tragédie shakespearienne. Cette intensité dramatique se construit lentement, trop entrecoupée par des scènes de capture de bovins au lasso, purement décoratives. C’est dans les moments intimistes que le spectacle se joue : impérial, Jason Robards livre une composition épurée dans le rôle du despote de l’Ouest. Jane Fonda, qui n’a que trop peu de scènes avec lui, étonne par la dureté qu’elle confère au personnage d’Ella. Seul James Caan garde, pour jouer Frank, la décontraction d’un cow-boy séducteur, sur fond de ciel d’orage chargé de haine.
LE SOUFFLE DE LA TEMPETE, Alan J. Pakula 1978,James Dean, Jane Fonda (western)@@ (E)
Fraîchement démobilisé, Frank rentre chez lui dans les plaines du Montana. Il va s'opposer à Ewing, un riche propriétaire terrien en passe de faire main basse sur toute la région. Frank va apporter s ...

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LE TALENTUEUX MR RIPLEY, Anthony Minghella 1999 (societe homosexualite)@@


Italie, fin des années 50. Le jeune Dickie Greenleaf mène la dolce vita grâce à la fortune de son père, en compagnie de Marge Sherwood. Plutôt irrité par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande à Tom Ripley de ramener son fils en Amérique. Tom découvre un monde éblouissant, entre farniente et boîtes de jazz. Il se lie d'amitié avec Dickie et tombe peu à peu amoureux de lui.

TELERAMA
Après le célèbre Plein Soleil, de René Clément, histoire d’un meurtre en pleine mer, Anthony Minghella signait une nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith. Jude Law y reprend le rôle de Dickie, le fils à papa. Il ressemble à un héros de Fitzgerald, et Minghella accentue la filiation en créant de toutes pièces le personnage de Meredith. Cette jeune femme méprise l’argent, mais ne peut fréquenter que ceux qui en ont. Ripley est plus complexe encore. Fasciné par la classe sociale qu’il découvre, mais désireux, surtout, d’être adopté. Le réalisateur insiste sur ce point : le seul désir de Ripley, en fait, c’est d’être aimé. De Marge, la fiancée de ce ­Dickie dont il voudrait être l’ami. Ou l’amant.

C’est son identité que cherche Ripley dans ces voix qu’il imite, ces personna­lités qu’il emprunte, ces meurtres qu’il commet… Minghella capte la lumière, l’Italie., le jazz des années 1950. Mais il y a, dans ce soleil, cette gaieté factice, une noirceur qui paraît s’enrouler en spirale, semblable à la musique aux volutes orientales de Gabriel Yared. Lentement, le piège ourdi par Ripley se referme sur lui. Minghella filme, comme au ralenti, une chute qui n’en finirait pas. Un cauchemar masqué.
LE TALENTUEUX MR RIPLEY, Anthony Minghella 1999 (societe homosexualite)@@ (E)
Italie, fin des années 50. Le jeune Dickie Greenleaf mène la dolce vita grâce à la fortune de son père, en compagnie de Marge Sherwood. Plutôt irrité par son comportement irresponsable, Herbert ...

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LE TAMBOUR, Volker Schlöndorff 1979, David Bennent, Angela Winkler, Mario Adorf (guerre)@@@



En 1899, dans un champ de pommes de terre près de Dantzig (Gdansk), un fuyard se cache sous les jupes d'une paysanne kachoube. C'est ainsi qu'Anna Bronski conçoit sa fille Agnès, qui, à son tour, le 12 septembre 1924, met au monde le petit Oscar.

TELERAMA
Dantzig, 1924. Seule la promesse de recevoir un tambour le jour de son troisième anniversaire convainc le nouveau-né Oskar de ne pas retourner dans le ventre de sa mère ! Trois ans plus tard, l’enfant décide de ne plus grandir. Pendant ce temps, l’Histoire poursuit sa triste sarabande et le parti nazi menace…

Avec son petit tambour dont il ne se sépare jamais, Oskar sème partout la zizanie. Et grâce à sa voix stridente, il brise tout ce qui l’ennuie : paire de lunettes de son institutrice, pendule du salon familial, vitres du quartier.

Avec cette adaptation du roman de Günter Grass, Volker Schlöndorff ne se contente pas de multiplier les dérivations fantaisistes, il bâtit une fable métaphorique qui radiographie trente années de l’histoire allemande. Le film convainc quand il s’intéresse exclusivement à Oskar et à sa perception du monde. Mais il se révèle lourdement démonstratif dans la peinture allégorique des événements politiques. La mise en scène peine à relever les délirantes promesses du scénario. Le Tambour avait tout pour être un chef-d’œuvre, il se révèle seulement passionnant par intermittence.

LE TAMBOUR, Volker Schlöndorff 1979, David Bennent, Angela Winkler, Mario Adorf (guerre)@@@ (E)

En 1899, dans un champ de pommes de terre près de Dantzig (Gdansk), un fuyard se cache sous les jupes d'une paysanne kachoube. C'est ainsi qu'Anna Bronski conçoit sa fille Agnès, qui, à son tour, le 12 septe ...

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LE TATOUE, Denys de La Patellière 1968, Jean Gabin, Louis De Funes(comique)@@



Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire venu se faire peindre en portrait. Sur le dos, ce dernier porte un tatouage qui fait bondir Mézeray : un authentique Modigliani. Cependant, Legrain rechigne à lui vendre cette partie de son anatomie, aussi le marchand d'art s'engage-t-il à retaper la maison de campagne de l'ex-légionnaire.

TELERAMA
Félicien Mézeray exulte. Marchand de tableaux richissime, il vient de localiser un Modigliani non répertorié, et pour cause : le dessin est tatoué sur le dos de Legrain, un ancien légionnaire. Mézeray ne doute pas que l'homme consentira à lui céder l'oeuvre s'il y met le prix. Plus malin qu'il n'y paraît, Legrain accepte de "vendre sa peau" en échange de quelques réparations dans sa maison de campagne périgourdine. Parvenu sur les lieux, Mézeray découvre que ce qu'il croyait être une modeste bicoque est en fait un château médiéval en ruines. Legrain, quant à lui, n'est autre que le dernier des comtes de Montignac. Tandis que les travaux progressent, dirigés avec énergie par le comte, Mézeray découvre les charmes de la vie de châtelain...
LE TATOUE, Denys de La Patellière 1968, Jean Gabin, Louis De Funes(comique)@@ (E)

Félicien Mézeray, antiquaire spécialisé dans le commerce de tableaux, rend visite au peintre Dubois. Dans son atelier, il fait la connaissance de Legrain, un ancien légionnaire venu se faire peindre e ...

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LE VENT DE LA PLAINE, John Huston 1960, Burt Lancaster, Audrey Hepburn (western)@@@


Au cours d'un raid de représailles contre une tribu, un fermier sauve un bébé indien du massacre. Il le confie à sa femme, qui l'élève comme s'il était le sien en cachant le secret de ses origines à tous, y compris à ses trois frères. Des années plus tard, la vérité la concernant se répand comme une trainée de poudre. Pour les Blancs, il n'est pas question qu'une Indienne vive parmi eux. Pour les Indiens, elle doit retrouver les siens, de gré ou de force.

TELERAMA
Western superbe à la distribution exceptionnelle et méditation sur la violence.
La famille Zachary reçoit la visite d’un chef indien réclamant Rachel, qu’il dit être sa soeur... On se souvenait de Lillian Gish jouant du Mozart sur un piano, en plein air. De chevaux. D’Indiens méchants, massacrés par des cow-boys virils. On se souvenait d’un western, en somme, qui avait pu faire hurler au racisme. Lillian Gish est bien là, son piano aussi, ainsi que les chevaux et les Indiens, mais de racisme, point, et de manichéisme, pas davantage. Au contraire, film ambigu que Le Vent de la plaine, western, si l’on veut ; mais surtout réflexion désabusée de Huston sur le mensonge et la lâcheté.

Rachel Zachary, recueillie par une famille de pionniers et réclamée par une tribu de Kiowas, est-elle ou non une Indienne ? A partir de là, plus rien n’est tout à fait blanc, ni tout à fait rouge. Et si l’amour finit par vaincre l’intolérance, c’est au prix d’un meurtre. Plus de cinquante ans après sa sortie, cette oeuvre drue et dense n’a pas pris une ride. Audrey Hepburn est sublime.

Peu après la guerre de Sécession. Mathilda Zachary vit dans un ranch au Texas avec ses quatre enfants : Ben, Cash, Andy et Rachel, qui a été adoptée en bas âge. Depuis la mort du père, tué par les Kiowas, le mauvais sort semble s'acharner sur la famille Zachary. En effet, un certain Abe Kelsey, un vieux borgne à l'allure inquiétante, s'amuse à effrayer Rachel et affirme que celle-ci n'est pas blanche, mais indienne. Peu après, un chef Kiowa, accompagné de deux de ses guerriers, arrive au ranch pour réclamer la jeune fille. Ben, qui aime profondément Rachel, refuse de la laisser partir. Cependant, il est intrigué par cette mystérieuse histoire...LERAMA
LE VENT DE LA PLAINE, John Huston 1960, Burt Lancaster, Audrey Hepburn (western)@@@ (E)
Au cours d'un raid de représailles contre une tribu, un fermier sauve un bébé indien du massacre. Il le confie à sa femme, qui l'élève comme s'il était le sien en cachant le secret de ses ori ...

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LE VIAGER, Pierre Tchernia, Michel Serrault, Michel Galabru, Claude Brasseur (comique)@@


1930. Léon Galipeau, médecin à Paris, pense aider son frère Emile en lui conseillant d'acheter en viager la propriété de Louis Martinet, un de ses patients qui possède une petite maison à St-Tropez. Car Louis est suppose être mourant...
LE VIAGER, Pierre Tchernia, Michel Serrault, Michel Galabru, Claude Brasseur (comique)@@ (E)
1930. Léon Galipeau, médecin à Paris, pense aider son frère Emile en lui conseillant d'acheter en viager la propriété de Louis Martinet, un de ses patients qui possède une petite maison &agra ...

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LE VIEIL HOMME ET L ENFANT, Claude Berri 1966, Michel Simon, Alain Cohen (societe guerre)@@@


L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour éviter les rafles nazies. La famille d'accueil est un couple de grands-parents : Pépé (Michel Simon) et Mémé (Luce Fabiole). Pépé est un ancien poilu de la Première Guerre. Gueulard anticlérical et antisémite, Pépé ne cesse d'accuser les Juifs, les rouges et les francs-maçons d'être la cause de tous les maux de la France. Mais Claude (Alain Cohen), auquel ses parents ont formellement interdit de laisser paraître ses origines juives, fait craquer le vieil homme sans que celui-ci se doute que Claude est juif. Celui-ci adore également son nouveau Pépé, mais prend un malin plaisir à le faire déblatérer sur les Juifs, voire à inverser les rôles : c'est Pépé qui a le « physique d'un juif » et pas lui… Mais il le console lorsque survient la Libération et que le Maréchal prend la fuite…
LE VIEIL HOMME ET L ENFANT, Claude Berri 1966, Michel Simon, Alain Cohen (societe guerre)@@@ (E)
L'histoire se passe dans un village francais durant l'Occupation allemande. Elle raconte la vie de Claude Langmann (c'est le nom d'état-civil de Claude Berri) dans la famille d'accueil où ses parents l'ont envoyé pour & ...

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LE VIEIL HOMME ET LA MER, John Sturges 1958; Spencer Tracy, Harry Bellaver (mer catastrophe)@@


Un vieil homme qui n'a guère connu de succès à la pêche depuis un bon moment réussit une prise spectaculaire.
LE VIEIL HOMME ET LA MER, John Sturges 1958; Spencer Tracy, Harry Bellaver (mer catastrophe)@@ (E)
Un vieil homme qui n'a guère connu de succès à la pêche depuis un bon moment réussit une prise spectaculaire. ...

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LEGENDES D AUTOMNE, Edward Zwick 1995, Anthony Hopkins, Brad Pitt (saga)@@


Au coeur des contrées sauvages du Montana, trois frères, Alfred, Tristan et Samuel sont élevés par leur père, le colonel William Ludlow et ses amis indiens. Un jour, Samuel, le plus fragile, présente sa ravissante fiancée Susannah à sa famille.

TELERAMA
Un colonel élève ses trois fils dans son ranch. En 1914, ils partent à la guerre. Tous les ingrédients du grand mélo sont là. Mais rien ne va…
Malgré leur différence de tempérament, les trois fils d'un colonel de l'armée américaine retiré dans les terres sauvages du Montana, sont unis comme les doigts de la main. La guerre de 14 éclate. Les trois frères s'engagent. Les deux survivants, Tristan et Alfred, vont se disputer Susannah, la fiancée du défunt. Celle-ci préfère l'aventurier romantique et amateur de grands espaces, mais c'est l'homme d'affaires aux attentions délicates que, de guerre lasse, elle finit par épouser.
Cette saga familiale est adaptée du roman du même nom de Jim Harrison, formidable romancier dont les personnages ont la grâce un peu rude de Joseph Conrad ou de Herman Melville. Mais alors que le roman, une merveille, a le ton vibrant de l'épopée, le film d'Edward Zwick n'est que la laborieuse illustration d'une suite convulsive d'événements dramatiques. Navrant...
LEGENDES D AUTOMNE, Edward Zwick 1995, Anthony Hopkins, Brad Pitt (saga)@@ (E)
Au coeur des contrées sauvages du Montana, trois frères, Alfred, Tristan et Samuel sont élevés par leur père, le colonel William Ludlow et ses amis indiens. Un jour, Samuel, le plus fragile, présent ...

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LES 3 JOURS DU CONDOR@@


Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre la montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au coeur même de l'agence.

TÉLÉRAMA
Et deux grands atouts à ce film : Robert Redford devant la caméra et Sydney Pollack derrière.
Tourné dans les mois qui ont suivi le Watergate, le film montre combien les États-Unis doutaient de leurs institutions. Le scénario de Semple Jr est moins ouvertement politique que celui d’À cause d’un assassinat, qu’il avait écrit pour Alan J. Pakula. Très vite, le film suit à la trace les thrillers de Hitchcock. Un homme comme les autres est pris malgré lui dans une affaire dont l’enjeu le dépasse, mais décide de jouer crânement sa chance pour rester en vie et démasquer ceux qui veulent sa peau. La mise en scène de Pollack est fluide et brillante. Et l’interprétation fait le reste. Du grand cinéma américain, ludique et responsable.
LES 3 JOURS DU CONDOR@@ (E)
Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie ...

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LES 4 FILS DE KATIE ELDER, Henry Hathaway 1965, John Wayne, Dean Martin (western)@@


À Clearwater, petite bourgade du Texas, les quatre frères Elder ont mauvaise réputation. De retour dans la région après une longue absence, Tom, Matt et Bud attendent à la gare, sous l'œil suspicieux du shérif Billy Wilson et de Ben, son fougueux adjoint, l'arrivée de John, leur aîné.

TELERAMA
Hathaway prend son temps pour poser ses personnages et semble plus intéressé par les rapports familiaux des quatre frères que par l’histoire de vengeance.

C'est un western des années 60, mais pas crépusculaire. Henry Hathaway reste très classique dans la forme pour cette histoire de vengeance fraternelle. Revenus en ville pour l’enterrement de leur mère, les quatre fils Elder s’aperçoivent que leur père a été assassiné quelques années auparavant et que leur génitrice est morte dans le dénuement le plus total. L’armurier de la ville semble être responsable dans les deux cas…

Les héros sont fatigués dans cet Ouest qui se transforme : le shérif est désabusé et l’aîné des frères, à la réputation sulfureuse, voudrait raccrocher les pistolets. C’est John Wayne, vieilli, le souffle rapidement court, qui essaye de calmer ses frères restés impétueux — dont Dean Martin, renouant ainsi le duo de Rio Bravo, en plus effacé. Hathaway installe lentement ses personnages et semble plus intéressé par les scènes familiales que par les fusillades (les deux affrontements, à la fin, sont quand même exemplaires !). Démunis dans la maison de leur défunte mère, les gaillards se toisent, se disputent, se battent (« on renoue les liens », expliquent-ils) et apprennent à connaître, enfin, leur mère à travers les témoignages des habitants. La plus belle image du film, ce n’est pas l’explosion finale de l’armurerie, mais le rocking-chair de Katie qui se balance doucement dans le dernier plan, délicatement poussé par John Wayne.
LES 4 FILS DE KATIE ELDER, Henry Hathaway 1965, John Wayne, Dean Martin (western)@@ (E)
À Clearwater, petite bourgade du Texas, les quatre frères Elder ont mauvaise réputation. De retour dans la région après une longue absence, Tom, Matt et Bud attendent à la gare, sous l'œil sus ...

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LES 400 COUPS, François Truffaut 1959, Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier, Albert Rémy, Guy Decomble (societe)@@@


Antoine Doisnel est un adolescent rebelle. Il sait ne pas être "le fils de son père" et surprend un jour sa mère avec un inconnu. Il se met à fuguer puis, récupéré par ses parents, un nouveau départ semble démarrer dans une confiance rétablie. Mais Antoine subit alors une injustice scolaire et les quatre cents coups reprennent de plus belle...

TELERAMA
LES 400 COUPS, François Truffaut 1959, Jean-Pierre Léaud, Claire Maurier, Albert Rémy, Guy Decomble (societe)@@@ (E)
Antoine Doisnel est un adolescent rebelle. Il sait ne pas être "le fils de son père" et surprend un jour sa mère avec un inconnu. Il se met à fuguer puis, récupéré par ses parents, u ...

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LES AFFRANCHIS, Martin Scorsese 1990, Ray Liotta, Robert de Niro, Joe Pesci (thriller)@@


Dans les années 1950, à Brooklyn, le jeune Henry Hill a l'occasion de réaliser son rêve : devenir gangster lorsqu'un caïd local l'intègre à son équipe. C'est alors qu'il rencontre James et Tommy, 2 truands d'une rare brutalité. Impressionné, Henry s'associe avec eux pour débuter un trafic très lucratif. Lorsqu'il séduit la ravissante Karen, le jeune mafieux s'imagine que plus rien ni personne ne pourra jamais lui résister.

TELERAMA
Brooklyn, dans les années 50. Depuis l'enfance, le jeune Henry Hill rêve de devenir gangster. A 16 ans, il se met en selle auprès de Paul Cicero, un caïd local, et commet ses premiers délits. Arrêté et interrogé, il refuse de parler et gagne ainsi le respect du milieu. A sa sortie de prison, il fait la connaissance de James Conway et de Tommy DeVito, deux truands d'une extrême violence, et se lance avec eux dans des trafics de grande envergure. Karen, une jeune bourgeoise qu'il courtise et finit par épouser, ne devine sa profession qu'après être passée devant l'officier d'état-civil. Grisé par le succès, Henry multiplie les coups les plus audacieux...
LES AFFRANCHIS, Martin Scorsese 1990, Ray Liotta, Robert de Niro, Joe Pesci (thriller)@@ (E)
Dans les années 1950, à Brooklyn, le jeune Henry Hill a l'occasion de réaliser son rêve : devenir gangster lorsqu'un caïd local l'intègre à son équipe. C'est alors qu'il rencontre James e ...

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LES AILES DU DESIR, Wim Wenders 1987, Bruno Ganz, Solveig Dommartin, Peter Falk (conte moral)@@@


Deux anges, Damiel et Cassiel, glissent dans les rues de Berlin, observant la population animée, fournissant des rayons invisibles d'espoir aux personnes en détresse, mais n'interagissant jamais avec elles.

TELERAMA
Deux anges en pardessus contemplent Berlin. Ils demeurent invisibles aux humains. Mais ils voient et entendent tout. L'un d'eux tombe amoureux d'une trapéziste...

L'Allemagne était devenue pour Wenders une terre d'anxiété. Il s'en était évadé pour tenter de se reconstruire une cellule intime. En vain. C'est en poète qu'il revenait au pays. En fils bienveillant. Pour dépeindre le vrai visage de cette Allema­gne déchirée, transformée en no man's land. C'est avec innocence qu'il filme terrains vagues, avenues glaciales et bunkers éventrés. Avec infiniment d'affection, il explore les ruines douloureuses de sa terre natale. Les mouvements, planants, sensuels, aériens de sa caméra sont parmi les plus beaux qu'on ait vus.

C'est un film sur l'enfance, la mémoire, le malheur et l'espoir. Prix de la mise en scène à Cannes en 1987, Les Ailes du désir est aussi un film sur le cinéma, l'art de contempler sans manipuler, l'envie de voir la vie en couleurs. Et sur l'amour : Wenders, qui avait disserté sur l'impossibilité de vivre à l'infini avec une femme, y célébrait son bonheur avec l'interprète du rôle de la trapéziste, Solveig Dommartin, décédée en 2007.
LES AILES DU DESIR, Wim Wenders 1987, Bruno Ganz, Solveig Dommartin, Peter Falk (conte moral)@@@ (E)
Deux anges, Damiel et Cassiel, glissent dans les rues de Berlin, observant la population animée, fournissant des rayons invisibles d'espoir aux personnes en détresse, mais n'interagissant jamais avec elles.

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LES AMANTS DU PONT NEUF, Leos Carax 1991, Juliette Binoche, Denis Lavant (sentimental)@@


Alex est cracheur de feu et dort sur le Pont-Neuf, fermé cet été-là pour travaux. Il y habite avec Hans, un vieux clochard qui lui fournit les précieuses ampoules de somnifère indispensables à son sommeil. Alex est attiré comme un aimant par ce pont, solide paquebot échoué au coeur de la capitale. Après avoir passé une nuit au centre d'hébergement de Nanterre, il retourne dans son repaire et trouve, installée à sa place, Michèle, endormie.

TELERAMA
Ces Amants-là ont pris un petit coup de vieux. Trop de paroxysme tue le paroxysme. Cette sorte d'apothéose du « jeune cinéma français » ne craignait pas les paradoxes, dont celui de déployer un budget pharaonique pour raconter une histoire de clochards. Après des images (toujours impressionnantes) du centre d'hébergement de Nanterre, où sont emmenés ceux qu'on commençait à nommer les SDF, le film suit les destins croisés d'Alex, la gueule cassée, et de Michèle, muse de misère à l'oeil poché. Alex fait tout, y compris le pire, pour conquérir Michèle, laquelle fait tout pour être digne de cet amour fou. On dirait du Goya, du Vigo, mais aussi du Carné ou du Coppola.

Entre culte de la pauvreté et dépense outrancière, croquis néoréaliste et conte, le film fait en permanence le grand écart, non sans multiplier les chausse-trapes (fausses joies, fausses morts, etc.). Dans le registre des morceaux de bravoure, la séquence de ski nautique entre les haies de feux d'artifice reste un must. Lavant, qui court comme un lapin malgré un pied dans le plâtre, est formidable en acrobate, cracheur de feu, baladin. Et Binoche ? Elle se sacrifie corps et âme pour son pygmalion de l'époque. Notons que ce film au romantisme noir s'achève par un happy end vraiment happy.


LES AMANTS DU PONT NEUF, Leos Carax 1991, Juliette Binoche, Denis Lavant (sentimental)@@ (E)
Alex est cracheur de feu et dort sur le Pont-Neuf, fermé cet été-là pour travaux. Il y habite avec Hans, un vieux clochard qui lui fournit les précieuses ampoules de somnifère indispensables à ...

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LES ARISTOCHATS, Wolfgang Reitherman 1971 (animation)@@


Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, millionnaire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Berlioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ses compagnons à 4 pattes. Une clause du testament stipule qu'à la mort des chats, ses biens iront à son maître d'hôtel, Edgar. Ce dernier, entendant la nouvelle, décide d'éliminer ces héritiers. Il les emporte à la campagne avec la ferme intention de les noyer.

TELERAMA
Adélaïde de Bonnefamille veut léguer ses biens à Duchesse, chatte racée, et à ses ­petits. Ce n’est pas du goût du majordome cupide, mais, heureusement, un chat de gouttière irlandais joue les chevaliers. Ce dessin animé « commandé » par Walt Disney, peu avant sa mort, en 1966, est aussi le premier à se dérouler à Paris, version début du XXe siècle, et à donner la vedette aux chats, d’habitude cantonnés aux rôles des méchants qui prennent une pâtée par les chiens.

C’est une franche réussite, rythmée, drôle et pastel, qui, près de cinquante ans après, se déguste encore comme du ­petit-lait. Thomas O’Malley pourrait être ­Robert Mitchum, Duchesse a la classe de ­Deborah Kerr. Et, surtout, il y a le jazz hot de Scat Cat et sa bande de matous fous de swing. « Tout le monde, tout le monde, tout le monde veut devenir un cat. Alléluia ! »
LES ARISTOCHATS, Wolfgang Reitherman 1971 (animation)@@ (E)
Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, millionnaire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Berlioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ...

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LES ARNAQUEURS, Stephen Frears et Sy Richardson 1990, Anjelica Huston, John Cusack (thriller societe)@@


Roy Dillon est un escroc à la petite semaine qui a réussi au fil des ans à se constituer un solide pactole. Pourtant ses activités se révèlent parfois dangereuses, et après une altercation, il est admis d'urgence à l'hôpital.

TELERAMA
L’ingénieuse Lilly Dillon falsifie les paris sur les champs de course, alors que son fils, Roy Dillon, joue habilement avec des dollars qui ne lui appartiennent pas. Très grand polar noir, où rodent la mort, l’inceste et la folie.

Dés pipés, cartes biseautées, dollars baladeurs : Roy Dillon exerce ses talents dans les night-clubs. Un jour, un « pigeon » l’expédie à l’hôpital, passablement amoché. A son réveil, deux aimables créatures se regardent en chiens de faïence par-dessus le lit : sa maman, Lilly, vamp oxygénée qui exerce ses talents de truqueuse sur les champs de courses, pour le compte de la Mafia. Et sa fiancée, Myra, tout aussi décolorée, tout aussi vénéneuse...

Pour son deuxième film à Hollywood, le Britannique Stephen Frears s’attaque à un genre typiquement américain : le thriller, avec son cortège de losers et de blondes parfumées au soufre. Avec la même cruauté que dans ses brûlots militants, il observe un groupe d’individus aux prises avec une société étroitement codifiée. Les arnaqueurs ne sont que les produits d’un pourrissement social. Frears se coule brillamment dans l’univers de Jim Thompson et fait bien sentir à quel point la sexualité y est toujours une trouble valse entre obsession et répulsion... jusqu’à l’inceste. Impériale, lascive, mystérieuse, Anjelica Huston ondule et guette comme une fascinante mante religieuse.
LES ARNAQUEURS, Stephen Frears et Sy Richardson 1990, Anjelica Huston, John Cusack (thriller societe)@@ (E)
Roy Dillon est un escroc à la petite semaine qui a réussi au fil des ans à se constituer un solide pactole. Pourtant ses activités se révèlent parfois dangereuses, et après une altercation, i ...

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LES AVENTURES DE MARCO POLO, Archie Mayo 1938, Gary Cooper (saga bio)@


Le fils d'un marchand vénitien se rend à Pékin pour conclure des traites commerciales. Il s'éprend d'une princesse.

TELERAMA
Au XIIIe siècle. Fils d'un commerçant vénitien, Marco Polo est envoyé par son père en Chine, à la cour de Kublai Khan. Il est chargé de découvrir les trésors de l'Orient et de signer des traités commerciaux. Binguccio, le fidèle comptable, accompagne Marco Polo dans cette expédition lointaine. Au terme d'un voyage exténuant, le voyageur rencontre le mandarin Chen Tsu, qui l'initie aux coutumes chinoises. A la cour du Khan, Marco Polo s'éprend de la princesse Kukachin, apparentée au roi de Perse, mais s'attire la haine d'Ahmed, ministre d'Etat d'origine babylonienne, qui complote pour détrôner son maître...
LES AVENTURES DE MARCO POLO, Archie Mayo 1938, Gary Cooper (saga bio)@ (E)
Le fils d'un marchand vénitien se rend à Pékin pour conclure des traites commerciales. Il s'éprend d'une princesse.

TELERAMA
Au XIIIe siècle. Fils d'un commerçant vénitien, Marco ...

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LES AVENTURIERS DE L ARCHE PERDUE, Steven Spielberg 1981, Harrisson Ford@@


Professeur d'archéologie, Indiana Jones parcourt le monde à la recherche de trésors. Son rival, le Français René Belloq, travaille pour les nazis qui rêvent de retrouver l'Arche d'alliance contenant les Tables de la Loi. Or, feu le professeur Ravenwood, père de Marion, l'ex-petite amie d'Indiana Jones, détenait une médaille permettant de localiser l'arche. Jones part sur les traces de Marion au Népal.
LES AVENTURIERS DE L ARCHE PERDUE, Steven Spielberg 1981, Harrisson Ford@@ (E)
Professeur d'archéologie, Indiana Jones parcourt le monde à la recherche de trésors. Son rival, le Français René Belloq, travaille pour les nazis qui rêvent de retrouver l'Arche d'alliance contenant ...

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LES AVENTURIERS, Robert Enrico 1967, Alain Delon, Lino Ventura (aventure)@@


A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un avion englouti. Aidés par Laetitia, les aventuriers partent au large du Congo à la recherche de cette cargaison de diamants. Toutefois, la tâche ne sera pas facile pour ces voyageurs car une armada de pirates souhaite aussi s'emparer de ce magot tant convoité.

TELERAMA
Pour Manu et Roland, l’aventure est une ­seconde nature. Le premier est « né avec des ailes » et finit par perdre sa licence de pilote à force de rase-mottes sur les Champs-Élysées. Le second a des turbines et des pistons plein la tête. Il révolutionnerait volontiers l’industrie automobile, mais son prototype prend feu. Quand certains rêves partent en fumée restent l’amitié, ignifugée et insubmersible, et les chasses au trésor. Manu, Roland et leur « copain » Lætitia — une sculpturale sculptrice de ferraille qui, un jour de hasard, s’est installée dans leur vie — partent au Congo à la ­recherche d’un magot englouti…

Au gré d’un scénario au parfum de Tintin, Robert Enrico célébrait la franche et belle camaraderie (virile ou non), mais surtout le charme sans borne de ces hommes qui mettent tout leur courage à rester des enfants. Bronzés et les cheveux au vent, Delon et Ventura sont beaux comme des camions.
LES AVENTURIERS, Robert Enrico 1967, Alain Delon, Lino Ventura (aventure)@@ (E)
A la suite d'un échec professionnel, Roland et Manu, amis de longue date et amateurs de sensations fortes, décident de partir à la chasse au trésor d'un avion englouti. Aidés par Laetitia, les aventuriers ...

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LES BARBOUZES, Georges Lautner, Bernard Blier, Francis Blanche, Mireille Darc (comique thriller)@@


À la mort d'un célèbre trafiquant d'armes, sa veuve est assaillie par divers personnages qui veulent s'emparer de ses brevets de fabrication d'armes absolues.

TELERAMA
En mourant, Constantin Benarshah, un riche marchand de canons, a laissé en déshérence tous les brevets d'armes, atomiques, bactériologiques et autres, dont il faisait, de son vivant, ses choux gras. Francis Lagneau, le meilleur agent des services secrets français, est dépêché au château du défunt, avec pour mission de faire main basse sur ces précieux documents. Il y rencontre Amaranthe, la jeune veuve, point trop affectée par la mort de son mari, et toute une collection d'espions internationaux, ses vieux adversaires, sous divers travestissements. Tous n'ont qu'une idée en tête : récupérer pour le compte de leur gouvernement les fameux brevets..
LES BARBOUZES, Georges Lautner, Bernard Blier, Francis Blanche, Mireille Darc (comique thriller)@@ (E)
À la mort d'un célèbre trafiquant d'armes, sa veuve est assaillie par divers personnages qui veulent s'emparer de ses brevets de fabrication d'armes absolues.

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En mourant, Constantin Benarshah, un r ...

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LES BRONZES FONT DU SKI Jean-Marie Poire 1979, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot, Michel Blanc


La joyeuse troupe d'amis (plus connu sous le nom des `Bronzés') se retrouvent aux sports d'hiver. Les retrouvailles passées, problèmes sentimentaux, mésaventures en altitude et fous rires rythment les vacances des amis pour la vie ! L'équipe ira même se perdre en montagne.
LES BRONZES FONT DU SKI Jean-Marie Poire 1979, Christian Clavier, Thiery Lhermitte, Gerard Jugnot, Michel Blanc (E)
La joyeuse troupe d'amis (plus connu sous le nom des `Bronzés') se retrouvent aux sports d'hiver. Les retrouvailles passées, problèmes sentimentaux, mésaventures en altitude et fous rires rythment les vacances de ...

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LES BRONZES, Patrice Lecomte 1978, Thierry Lhermitte, Christan Clavier, Josiane Balasko@@


En pleine nuit, exténués, des vacanciers débarquent dans un club de vacances situé en Côte-d'Ivoire. Bien décidés à rentabiliser au maximum cette semaine de vacances qu'ils ont pu s'octroyer et à oublier leur quotidien, ils vont vivre intensément ces huit jours qui vont être l'occasion de nouvelles rencontres.
LES BRONZES, Patrice Lecomte 1978, Thierry Lhermitte, Christan Clavier, Josiane Balasko@@ (E)
En pleine nuit, exténués, des vacanciers débarquent dans un club de vacances situé en Côte-d'Ivoire. Bien décidés à rentabiliser au maximum cette semaine de vacances qu'ils ont pu s'oct ...

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LES CANONS DE NAVARONE, J. Lee Thompson 1961. Gregory Peck, Anthony Quinn, David Niven (guerre)@@


En 1943, depuis une petite île au large de la Turquie, les nazis ont braqué deux énormes canons sur une île voisine, où plusieurs milliers de Britanniques se retrouvent assiégés. Un commando d'élite est chargé de détruire les canons coûte que coûte, avec le renfort de partisans grecs. Une mission presque impossible, d'autant qu'Andrea Stavros, le chef de ces derniers, a des raisons de haïr le capitaine Mallory, qui dirige le petit groupe des Britanniques.

TELERAMA
Enorme succès, à l'époque. Blake Edwards (Qu'as-tu fait à la guerre, papa ?) et Robert Altman (M.A.S.H.) n'avaient pas encore dynamité le genre. Il est donc admis de critiquer la guerre (Kubrick ne s'en prive pas dans Les Sentiers de la gloire), mais impossible de s'en moquer. Parmi les scénarios il y a ceux où les soldats alliés se font la malle (exemple le plus célèbre : La Grande Evasion, avec Steve McQueen) et ceux où ils délivrent leurs potes prisonniers — ce qui est le cas ici.

Pour sauver deux mille militaires anglais, la flotte britannique doit anéantir deux énormes canons que les Allemands ont placés sur l'île de Navarone... Peck et Niven en héros, Dimitri Tiomkin à la musique (épique), Jack Lee Thompson à la réalisation (impersonnelle), tout ça tourne lentement — plus de deux heures ! Assez vieillot, en définitive...
LES CANONS DE NAVARONE, J. Lee Thompson 1961. Gregory Peck, Anthony Quinn, David Niven (guerre)@@ (E)
En 1943, depuis une petite île au large de la Turquie, les nazis ont braqué deux énormes canons sur une île voisine, où plusieurs milliers de Britanniques se retrouvent assiégés. Un commando d' ...

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LES CAPRICES DE MARIE, Philippe de Broca 1970, Philippe Noiret, Marthe Keller, Jean-Pierre Marielle (comique)@@


Marie, la ravissante fille de Léopold Panneton, patron du café et maire du village, doit se présenter à un concours de beauté local. Son père ne veut rien entendre. Sa mère, soutenue par d'autres habitants d'Angevine, prend sa défense. Marie hésite au moment de partir car elle aime Gabriel, l'instituteur, un garçon timide qui n'ose pas se déclarer. Elle est élue "Reine de la Mer", dans un petit port normand. Au même moment, un milliardaire installé sur son yacht apprend que sa quatrième femme l'a quitté et se met sur le champ en quête d'une nouvelle fiancée...

TELERAMA
Angevine est une tendre caricature de village français, protégé des vicissitudes du monde par un maire qui censure les quotidiens de toute information tragique. Sa fille, Marie, n’a d’yeux que pour l’instituteur, célibataire doux rêveur bien trop timide pour lui déclarer sa flamme. Nettement plus entreprenant, un milliardaire américain tapageur embarque Marie aux États-Unis, en étant bien décidé à l’épouser…

Glissée entre Le Diable par la queue et La Poudre d’escampette, cette comédie très fofolle un peu oubliée cumule les extravagances sans convaincre tout à fait. De Broca se moque ici gentiment autant du capitalisme que de l’esprit français (gueulard ou trop romantique), mais son sens du rythme et de la parodie ne fait pas toujours mouche. Reste le plaisir de voir une belle brochette d’acteurs, Marthe Keller en tête, lumineuse, enjouée, ondoyante. Reste aussi l’épisode totalement farfelu du village angevin entièrement transporté jusqu’à New York, où il devient une sorte de « réserve française » nichée en bas des buildings.
LES CAPRICES DE MARIE, Philippe de Broca 1970, Philippe Noiret, Marthe Keller, Jean-Pierre Marielle (comique)@@ (E)
Marie, la ravissante fille de Léopold Panneton, patron du café et maire du village, doit se présenter à un concours de beauté local. Son père ne veut rien entendre. Sa mère, soutenue par d'au ...

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LES CHEYENNES, John Ford 1964, Sean McClory, Richard Widmark (western)@@


1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indiennes. Malgré les accords conclus, la population souffre du manque de vivres et de l'absence de soins.

TELERAMA
Le film, admirable, convoque la beauté des paysages et la brutalité de l’histoire envers ce peuple pourchassé. Somptueux poème visuel qui dit l’injustice, l’exode, la souffrance, qui raconte l’histoire vraie d’un peuple pris d’un ultime et digne sursaut d’orgueil.
LES CHEYENNES, John Ford 1964, Sean McClory, Richard Widmark (western)@@ (E)
1878. Depuis leur reddition, les Cheyennes végètent dans une région aride de l'Oklahoma, une réserve administrée par le Bureau des affaires indiennes. Malgré les accords conclus, la population souff ...

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LES COMPERES, Francis Veber 1983, Pierre Richard,Gerard Depardieu (comique)@@


Tristan, un jeune homme de 17 ans, fait une fugue avec sa petite amie. Devant la passivité de la police et de son mari Paul ne faisant pas assez d'efforts pour le retrouver, sa mère Christine décide de faire appel à 2 anciens amants avec qui elle a eu une aventure 17 ans plus tôt pour qu'ils recherchent son fils. Pour être certaine qu'ils acceptent, elle fait croire à chacun qu'il est le père de Tristan. Le premier est un journaliste costaud et téméraire, et l'autre un timide suicidaire.

TELERAMA
On ne change pas une équipe qui gagne : on reprend Pierrot, le lunaire gaffeur, et Gérard, le costaud grande gueule. Et ça marche.
Prise au dépourvu par la fugue de son fils, Christine ne peut que constater l'inefficacité de la police et de son mari. Elle convoque alors deux de ses anciens amants. Pour les motiver, elle laisse entendre à chacun qu'il est le père de l'enfant.
Francis Veber relance le duo gagnant de La Chèvre. Les deux personnages changent de nom mais pas de caractère : d'un côté le doux et fragile, de l'autre le baraqué et sûr de lui. En compétition autour d'une hypothétique paternité, ils cherchent à se reconnaître dans le comportement de Tristan. Lorsque celui-ci est pris à partie par une bande de voyous, Lucas dit à Pignon : « Laissez, laissez, si c'est mon fils, il s'en sortira très bien. - Oui, mais si c'est le mien, il va s'en prendre plein la gueule ! », répond l'autre...
LES COMPERES, Francis Veber 1983, Pierre Richard,Gerard Depardieu (comique)@@ (E)
Tristan, un jeune homme de 17 ans, fait une fugue avec sa petite amie. Devant la passivité de la police et de son mari Paul ne faisant pas assez d'efforts pour le retrouver, sa mère Christine décide de faire appel &agra ...

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LES COPAINS D ABORD (The big Chill), Lawrence Kasdan 1983, Tom Berenger, Glenn Close (societe)@


Un groupe d'amis qui a vécu la contestation étudiante de la fin des années 60 se retrouve après une quinzaine d'années pour l'enterrement de l'un des leurs qui s'est suicidé. Ils décident de rester ensemble une fin de semaine, profitant de

TELERAMA
D'abord, oublier le titre français, qui n'a rien à voir avec l'ambiance du film. The Big Chill (« le grand frisson ») est, certes, un film de groupe, mais tendrement pessimiste : une satire mélancolique sur l'érosion des idéaux d'une génération. Dans les années 60, ils étaient huit copains d'université. Ils avaient les mêmes révoltes, les mêmes espoirs. Aujourd'hui, Alex, l'un d'entre eux, vient de se suicider. Ils se retrouvent tous à son enterrement, après des années de séparation. Le temps d'un week-end passé auprès de la compagne d'Alex, en se blottissant dans la chaleur du souvenir, leur amitié va renaître...

Aux abords de la quarantaine, tous les personnages se sont assagis et vont, pendant quelques jours, se dépouiller de leur masque social. Lawrence Kasdan évite intelligemment le procédé du retour en arrière : sa mise en scène est d'une fluidité parfaite, et l'on sent entre les comédiens (un vrai palmarès) une chaleureuse connivence. Un portrait de groupe particulièrement juste, nostalgique et attachant.
LES COPAINS D ABORD (The big Chill), Lawrence Kasdan 1983, Tom Berenger, Glenn Close (societe)@ (E)
Un groupe d'amis qui a vécu la contestation étudiante de la fin des années 60 se retrouve après une quinzaine d'années pour l'enterrement de l'un des leurs qui s'est suicidé. Ils décident de ...

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LES COQUELICOTS SONT REVENUS, Richard Bohringer 1999, Clementine Celarie (comedie sentimentale)@@


Jean-François, 20 ans, tombe amoureux de la femme de son patron et lui fait sa déclaration. Troublée, Nathalie rappelle à Jean-François que Patrick le considère comme son propre fils et l'éconduit. Jean-François fait ensuite la connaissance de Karine, une saisonnière dont il tombe vite sous le charme.

Sur fond de monde rural d'aujourd'hui, l'histoire d'une femme, harassée par une vie trop dure (jamais de vacances, trop de travail, pas d'avenir) partagée entre deux hommes : son mari qu'elle aime mais avec qui elle ne partage plus que les soucis et un jeune homme de vingt ans qui incarne à ses yeux une issue possible...
LES COQUELICOTS SONT REVENUS, Richard Bohringer 1999, Clementine Celarie (comedie sentimentale)@@ (E)
Jean-François, 20 ans, tombe amoureux de la femme de son patron et lui fait sa déclaration. Troublée, Nathalie rappelle à Jean-François que Patrick le considère comme son propre fils et l'éco ...

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LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT Jacques Demy 1957, Catherine Deneuve, Francois Dorleac, Gene Kelly (middle)@@@


Les soeurs Garnier, jumelles de 25 ans, sont aussi jolies l'une que l'autre. Delphine est professeur de danse, Solange donne des leçons de solfège, et toutes les deux attendent le grand amour.
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT Jacques Demy 1957, Catherine Deneuve, Francois Dorleac, Gene Kelly (middle)@@@ (E)
Les soeurs Garnier, jumelles de 25 ans, sont aussi jolies l'une que l'autre. Delphine est professeur de danse, Solange donne des leçons de solfège, et toutes les deux attendent le grand amour. ...

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LES DENTS DE LA MER, Steven Spielberg 1975, Roy Schneider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss (drame)@@@


À quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont en émoi face à la découverte, sur le littoral, du corps atrocement mutilé d'une jeune vacancière. Pour Martin Brody, le chef de la police, il ne fait aucun doute que la jeune fille a été victime d'un requin. Il décide alors d'interdire l'accès des plages mais se heurte à l'hostilité du maire, uniquement intéressé par l'afflux des touristes.

TELERAMA
Spielberg filme une station balnéaire au cœur de l’été et y introduit un requin intelligent et vorace. Acteurs au top, suspense haletant, scènes cultes.
Amity, petite station balnéaire, son eau bleue, son requin blanc. Face à ce goinfre aux dimensions quasi mythologiques, qui boulotte du touriste en pleine saison, les autorités sont divisées. Le chef de la police veut interdire l'accès aux plages. Le maire préfère taire le fléau... En 1975, ces « mâchoires » (Jaws, le titre en VO) gigantesques happent les foules. Les cinémas se remplissent, et les plages se vident.

Avec 130 millions de recette en Amérique du Nord, ce Moby Dick des temps modernes ruina la saison touristique et fit la fortune de Spielberg. Une pêche miraculeuse. Pour l'occasion, on a remonté des profondeurs un plein filet d'interprétations psychanalytiques : peur de la castration, de l'inconnu, métaphore de l'inconscient, etc. Mélange efficace de suspense, d'horreur et d'aventures, ce conte, aux frontières du fantastique, vous grignote les nerfs jusqu'à l'hydrophobie.
LES DENTS DE LA MER, Steven Spielberg 1975, Roy Schneider, Robert Shaw, Richard Dreyfuss (drame)@@@ (E)
À quelques jours du début de la saison estivale, les habitants de la petite station balnéaire d'Amity sont en émoi face à la découverte, sur le littoral, du corps atrocement mutilé d'une jeun ...

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LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, Francois Truffaut 1971, Jean-Pierre Leaud (drame sentimental)@@


Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude, un jeune écrivain français, qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s'éprennent toutes deux de leur compagnon, Claude.

TELERAMA
Claude, en pension chez une veuve anglaise, tombe amoureux de ses deux filles. Dans cette œuvre tragiquement romantique, les tourments de l’amour sont sublimés par la musique de Delerue et les images distantes de Néstor Almendros.

Un jeune Proust qui se serait épris de Charlotte et Emily Brontë ». Voilà comment Truffaut lui-même résumait Les Deux Anglaises et le Continent dans les pages de Télérama, en 1971. Cette seconde adaptation d’un roman d’Henri-Pierre Roché est l’histoire inversée de Jules et Jim : ce sont cette fois deux sœurs galloises qui aiment le même homme, sans que jamais leur sororité s’en trouve brisée. Ces personnages sont plus jeunes que dans Jules et Jim, plus exaltés, à même d’être plus écorchés.

En 1899, Claude Roc (Léaud, à son âge d’or) est un dandy parisien, dilettante timide et audacieux, amateur de femmes et d’art. Il fait la rencontre d’Ann (Kika Markham), une Anglaise sensible et décidée, qui veut devenir sculptrice. Celle-ci l’invite au pays de Galles pour faire la connaissance de sa sœur cadette, Muriel (Stacey Tendeter), rousse secrète, qu’elle admire. Claude fait le voyage, inaugurant l’insolite triangle amoureux, qui court sur une dizaine d’années. Dix ans de chassés-croisés entre la lande sauvage (où l’on joue au tennis sur gazon, avec vue sur la mer !) et le Paris de la Belle Époque, dix ans d’atermoiements et de résolutions, de passions contrariées, de correspondances enflammées. « Ce papier est ta peau. Cette encre est mon sang. J’appuie fort pour qu’il entre », dit Muriel dans l’une de ses lettres.

La voix off du narrateur (Truffaut lui-même), raccord avec l’écriture acérée de Roché, cavale pour devancer l’action, cruelle souvent. Moins de lumière et de gaieté que dans Jules et Jim : c’est une fièvre angoissée qui domine, une solitude suscitée par la dépression ou le poids écrasant des conventions, une non-concordance des désirs, une souffrance des corps. L’amour y est célébré comme une liturgie mais hardie, où le puritanisme croise la crudité transgressive, où l’onanisme et la perte de virginité (ce plan inouï du sang sur le lit) sont évoqués sans détour. Si romantisme il y a, il est noir, gravé d’une amertume unique dans l’œuvre de Truffaut.
LES DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT, Francois Truffaut 1971, Jean-Pierre Leaud (drame sentimental)@@ (E)
Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude, un jeune écrivain français, qu'elle présente à sa soeur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonhe ...

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LES DEUX CAVALIERS, John Ford 1960, James Stewart, Richard Widmark (western)@@@


Guthrie MacCabe, un shérif porté sur la bouteille, vit largement des impôts de ses concitoyens. Un jour il voit arriver un lieutenant de cavalerie, Jim Gary, qui lui demande de le suivre au camp militaire où il séjourne. Là se trouvent les familles de prisonniers blancs enlevés par les Comanches depuis des années, qui pressent l'armée d'agir pour les retrouver.

TELERAMA
Comme dans “La Prisonnière du désert”, Ford s’intéresse aux Blancs enlevés par les Indiens, qui vécurent en harmonie avec eux. Un western sombre, dénonçant l’hypocrisie d’une société mue par la violence.

Cinq ans après sa monumentale Prisonnière du désert, John Ford reprend le même thème : la recherche de Blancs capturés par les Indiens. La Prisonnière… était l’histoire d’un homme seul animé d’une soif de vengeance implacable. Avec Les Deux Cavaliers, John Ford replace cette quête des disparus dans un cadre social plus large : McCabe, le shérif cynique, et Jim Gary, le lieutenant inflexible, agissent pour le compte de familles dévastées qui ont vu les Comanches enlever leurs enfants. Les deux cavaliers incarnent deux visions du monde : un militaire sûr du bien-fondé de sa mission — paradoxalement idéaliste — et un alcoolique nihiliste qui a tout compris avant tout le monde : élevés par les Indiens, les petits Blancs sont devenus des Peaux-Rouges.

On a rarement vu James Stewart jouer aussi librement. Il fait de son personnage un bouffon tour à tour détestable et profondément humain. Visiblement, la sympathie de Ford lui revient. Avec sa maîtrise légendaire de l’espace et du rythme, le réalisateur passe du buddy movie au tragique le plus noir. La violence éclate, soudaine, retombe aussi vite pour réapparaître, plus maîtrisée, insidieuse, dans la scène du bal, où une femme sauvée des Comanches affronte le mépris de la « bonne société ». On a tendance à l’oublier, mais, avec John Ford, le sauvage n’est jamais celui que l’on croit.
LES DEUX CAVALIERS, John Ford 1960, James Stewart, Richard Widmark (western)@@@ (E)
Guthrie MacCabe, un shérif porté sur la bouteille, vit largement des impôts de ses concitoyens. Un jour il voit arriver un lieutenant de cavalerie, Jim Gary, qui lui demande de le suivre au camp militaire où il s& ...

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LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@


TELERAMA
Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James Bond. Dans cette septième aventure, qui nous conduit notamment à Amsterdam et à Las Vegas, l'agent flegmatique et séducteur 007 imite Spider-Man en haut d'un building, survit au four crématoire, file en bolide rouge aussi bien qu'en tracteur lunaire, s'échappe d'un pipeline enseveli en plein désert...

La « sainte trinité » - action, sexe et luxe de haute technologie - est globalement respectée, même si la quantité de gadgets et de pin-up langoureuses paraît moindre qu'ailleurs. On savoure le couple patibulaire de tueurs curieusement attifés, le décor délirant des baraques. Quant à James Bond, son style, par excellence moderne, ne souffre d'aucun signe de vieillissement...
LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@ (E)
TELERAMA
Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James ...

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LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@


TELERAMA
Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James Bond. Dans cette septième aventure, qui nous conduit notamment à Amsterdam et à Las Vegas, l'agent flegmatique et séducteur 007 imite Spider-Man en haut d'un building, survit au four crématoire, file en bolide rouge aussi bien qu'en tracteur lunaire, s'échappe d'un pipeline enseveli en plein désert...

La « sainte trinité » - action, sexe et luxe de haute technologie - est globalement respectée, même si la quantité de gadgets et de pin-up langoureuses paraît moindre qu'ailleurs. On savoure le couple patibulaire de tueurs curieusement attifés, le décor délirant des baraques. Quant à James Bond, son style, par excellence moderne, ne souffre d'aucun signe de vieillissement...
LES DIAMANTS SONT ETERNELS, Guy Hamilton 1971, Sean Connery (James Bond)(aventure)@ (E)
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Ce n'est pas le meilleur opus de la série culte, mais il est tout de même recommandable. On y retrouve Sean Connery (qui a pris un peu d'embonpoint depuis On ne vit que deux fois), la meilleure incarnation de James ...

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LES DIMANCHES DE VILLE D AVRAY, Serge Bourguignon, Hardy Kruger, Patricia Gozzi, Nicole Courcel (societe)@@@


Amnésique suite à un accident d'avion pendant la guerre en Extrême-Orient, Pierre est recueilli par Madeleine, son infirmière. Un jour, à la gare de Ville-d'Avray, il assiste au spectacle d'une petite fille qui pleure, ce qui réveille en lui le souvenir d'une autre fillette qu'il imagine avoir tuée lors d'un bombardement. Dès lors, il suit la fillette qui vient d'être abandonnée dans un orphelinat.

TELERAMA
On apprécie la peinture de paysage hivernal, digne d'une estampe japonaise, et les deux acteurs, singuliers : Hardy Krüger, surtout connu pour son rôle dans Un taxi pour Tobrouk, et Patricia Gozzi, bluffante par son aplomb d'enfant-femme. La mise en scène de Serge Bourguignon, qui signait là son « hit » au milieu d'une quinzaine de films, est un brin affectée ; de douce, l'idylle devient parfois doucereuse. Mais le film intrigue par son audace tranquille. Est-il besoin de dire que plus personne aujourd'hui ne se risquerait à filmer un tel amour ?
LES DIMANCHES DE VILLE D AVRAY, Serge Bourguignon, Hardy Kruger, Patricia Gozzi, Nicole Courcel (societe)@@@ (E)
Amnésique suite à un accident d'avion pendant la guerre en Extrême-Orient, Pierre est recueilli par Madeleine, son infirmière. Un jour, à la gare de Ville-d'Avray, il assiste au spectacle d'une petite fille ...

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LES DIX COMMANDEMENTS, Cecil B. DeMille 1956, avec notamment Charlton Heston, Yul Brynner (saga)@@


XIIIe siècle avant J.-C. Le peuple d'Israël est retenu contre son gré en Égypte et réduit en esclavage. Selon une prophétie, un enfant sauvé des eaux est destiné à renverser le pharaon et à libérer les opprimés. Devant cette menace, le fils aîné de chaque famille est condamné à être tué sur ordre du souverain.

TELERAMA
Le plus célèbre des péplums religieux n’est jamais passé de mode. Sa représentation de la Bible comme spectacle en général et du livre de l’Exode en particulier, avec Moïse conduisant les enfants d’Israël vers la Terre promise, est toujours aussi populaire auprès du public judéo-chrétien, et parfois même au-delà.

On peut bien arguer du kitsch, de la théâtralité victorienne et du didactisme dans chacun de ses morceaux de bravoure : le triangle amoureux entre Moïse, Néfertiti et Ramsès II, la mer Rouge qui se fend en deux, l’ange de la mort, les dix plaies d’Égypte, les quarante jours et quarante nuits, le veau d’or, etc. Tout reste gravé dans les tables des lois hollywoodiennes. Tourné onze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, cette superproduction reste un hommage à la culture juive, quand bien même l’ultra conservateur Cecil B. DeMille la filme aussi en miroir de la guerre froide, avec son pharaon répressif quasi soviétique et son peuple élu, épris d’une liberté à l’américaine.
LES DIX COMMANDEMENTS, Cecil B. DeMille 1956, avec notamment Charlton Heston, Yul Brynner (saga)@@ (E)
XIIIe siècle avant J.-C. Le peuple d'Israël est retenu contre son gré en Égypte et réduit en esclavage. Selon une prophétie, un enfant sauvé des eaux est destiné à renverser le ph ...

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LES ENFANTS DU MARAIS Jean Becker 1999, Andre Dussolier, Michel Serrault, Jacques Gamblin, Jacqies Villeret@@


Dans la France des années 1930, Garris, homme simple et bienfaisant démobilisé lors de la Première Guerre mondiale, s'installe près d'un marais où vit déjà Riton avec sa seconde épouse et ses trois enfants.
LES ENFANTS DU MARAIS Jean Becker 1999, Andre Dussolier, Michel Serrault, Jacques Gamblin, Jacqies Villeret@@ (E)
Dans la France des années 1930, Garris, homme simple et bienfaisant démobilisé lors de la Première Guerre mondiale, s'installe près d'un marais où vit déjà Riton avec sa seconde &eacut ...

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LES ENFANTS DU SIECLE, Diane Kurys, Juliette Binoche, Benoit Magimel (biopic George Sand)@@


En 1830, Aurore Dupin quitte son mari, le baron Dudevant, et part s'installer à Paris avec ses deux enfants. En 1832, à 28 ans, elle décide de s'habiller comme un homme et de fumer le cigare. Elle devient écrivain, sous le nom de George Sand, et fait publier des livres sur l'esclavage du mariage et le droit au plaisir sexuel pour les femmes.

TELERAMA
En 1833, George Sand, née Aurore Dupin, qui avait quitté sa province et son mari, le baron Dudevant, pour monter à Paris et se consacrer entièrement à la littérature, rencontre le séduisant poète Alfred de Musset. Entre cette femme qui s'habille en homme, fume le cigare et aime à faire scandale par ses écrits, et le poète romantique, c'est le coup de foudre immédiat. Afin de fuir le qu'en dira-t-on parisien, tous deux s'installent à Venise où leur liaison, loin de ressembler à une agréable lune de miel, vire à l'aigre. Volage et débauché, Alfred de Musset fréquente assidûment les prostituées, se noie dans l'alcool et les drogues...
LES ENFANTS DU SIECLE, Diane Kurys, Juliette Binoche, Benoit Magimel (biopic George Sand)@@ (E)
En 1830, Aurore Dupin quitte son mari, le baron Dudevant, et part s'installer à Paris avec ses deux enfants. En 1832, à 28 ans, elle décide de s'habiller comme un homme et de fumer le cigare. Elle devient écrivai ...

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LES ENFANTS DU SILENCE, Randa Haines 1986, William Hurt, Marlee Matlin (societe)@@


James Leed est un novateur dans sa profession. Il est professeur pour enfants sourds et ne fait preuve d'aucune compassion. Il pense et parle librement, aborde tous les sujets tabous et obtient des résultats qui surprennent ses collègues et supérieurs hiérarchiques qui l'estiment et l'admirent. L'arrivée de Sarah, née complétement sourde, va representer un défi pour le jeune professeur. Vite amoureux d'elle, il va découvrir une femme qui refuse tout compromis.

TELERAMA
James Leeds, un jeune professeur pour sourds-muets bardé de diplômes, débute dans une nouvelle école. Malgré les mises en garde du directeur de l'établissement, il applique des méthodes inhabituelles qui ont le don de lui attirer la sympathie des élèves tout en donnant des résultats spectaculaires. C'est ainsi qu'il n'hésite pas à faire danser toute sa classe sur des rythmes de rock. Il rencontre plus de difficultés avec Sarah, unejeune femme qui refuse obstinément d'apprendre à lire sur les lèvres et se retranche dans une farouche hostilité. James parvient à l'apprivoiser. Peu à peu se noue entre eux un amour profond, que les difficultés de communication viennent cependant peu à peu assombrir...
LES ENFANTS DU SILENCE, Randa Haines 1986, William Hurt, Marlee Matlin (societe)@@ (E)
James Leed est un novateur dans sa profession. Il est professeur pour enfants sourds et ne fait preuve d'aucune compassion. Il pense et parle librement, aborde tous les sujets tabous et obtient des résultats qui surprennent ses coll& ...

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LES EVADES, Frank Darabont 1994, Tim Robbins, Morgan Freeman (societe)


En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à `Shawshank', le pénitencier le plus sévère de l'Etat du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un homme désabusé, détenu depuis 20 ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes.

TELERAMA
L’histoire se plie aux règles du film de prison, avec bagarres spectaculaires et évasion minutieuse. Le réalisateur Frank Darabont retrouve par bribes l’atmosphère carcérale dépeinte par Stephen King dans Différentes Saisons. Il sait parfaitement tirer les ficelles d’un thriller ingénieux et captivant, serre ses héros de près, s’attache avec chaleur à leur forger une personna­lité complexe, attirante. L’un, idéaliste et secret, l’autre, cabotin bavard, virtuose du marché noir. Aidé par la sensibilité de ses interprètes, le cinéaste parle surtout d’espoir et d’humanité.
LES EVADES, Frank Darabont 1994, Tim Robbins, Morgan Freeman (societe) (E)
En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à `Shawshank', le pénitencie ...

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LES EXPERTS, Phil Alden Robinson 1992, Robert Redford, River Phoenix (hriller)@@


L'époque où Martin Bishop consacrait son génie informatique à pirater des réseaux est révolue. Il dirige désormais une équipe d'experts spécialisés dans la protection des systèmes d'exploitation. Contacté par des agents secrets, Bishop est contraint d'accepter une mission risquée pour effacer son casier judiciaire. Avec son équipe, il doit subtiliser à son inventeur une boite noire susceptible de décrypter tous les systèmes informatiques.

TELERAMA
Dans les années 60, Martin Bishop et Cosmo, jeunes génies de l'informatique, infiltrent le réseau du Parti républicain. La plaisanterie tourne mal : arrêté par le FBI, Cosmo passe des années en prison pendant que son camarade refait sa vie sous un faux nom. Bishop fonde une société spécialisée dans le traitement des fichiers informatiques : leur sauvegarde, mais aussi leur piratage. Les experts qu'il emploie sont des marginaux.

Une équipe de pros - un Blanc, un Noir, un spécialiste du gadget, un aveugle à l'ouïe surdéveloppée - sur le point de réaliser une mission discrète, qui requiert astuce et doigté, sans quoi la planète sera détruite (ou à peu près), ça vous dit quelque chose ? Il ne manque que le générique avec mèche, allumette et musique de Lalo Schifrin, pour que ces experts confessent leur principale référence, Mission : Impossible. Version survitaminée pour grand écran, avec brochette de stars et scénario malin, drôle, spectaculaire, qui fait croire au profane en informatique que le basic et le fortran sont ses langues maternelles. Un vrai régal pour les amateurs de suspense.
LES EXPERTS, Phil Alden Robinson 1992, Robert Redford, River Phoenix (hriller)@@ (E)
L'époque où Martin Bishop consacrait son génie informatique à pirater des réseaux est révolue. Il dirige désormais une équipe d'experts spécialisés dans la protection des ...

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LES FRAISES SAUVAGES, Ingmar Bergman 1957, Victor Sjöstrom, Bibi Andersson (societe)@@@


Isak Borg, 78 ans, a derrière lui une brillante carrière de docteur en médecine. À l'aube du jour de son jubilé, où l'université de Lund doit lui rendre hommage, le vieil homme décide soudainement de ne pas prendre l'avion comme prévu, mais de s'y rendre en voiture.

TELERAMA
“ L'approche de la mort nous apprend la vanité des choses auxquelles on a consacré sa vie en laissant de côté l'essentiel, le bonheur... ”
LES FRAISES SAUVAGES, Ingmar Bergman 1957, Victor Sjöstrom, Bibi Andersson (societe)@@@ (E)
Isak Borg, 78 ans, a derrière lui une brillante carrière de docteur en médecine. À l'aube du jour de son jubilé, où l'université de Lund doit lui rendre hommage, le vieil homme décide ...

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LES FUGITIFS, Francis Veber 1986, Gerard Depardieu, Pierre Richard (comique)@@


François Pignon, un chômeur déprimé, tente de braquer une banque. Dans son affolement, il prend en otage Jean Lucas, un ancien repris de justice sortant tout juste de prison avec la ferme volonté de rester honnête. Ils sont obligés de partir ensemble en cavale. Cependant, leur fuite est gênée par la présence de Jeanne, la fille de Pignon, muette depuis la mort de sa mère. Peu à peu, celle-ci se prend d'affection pour Lucas et se remet à parler.

TELERAMA
Prenez un baroudeur baraqué, bourru, voire irascible. Ajoutez un hurluberlu gaffeur, sentimental et fragile. Répandez généreusement poudre hilarante, gags et catastrophes en tout genre. Laissez le tout mariner une heure et demie, et dégustez.

Francis Veber applique toujours la même savoureuse recette comique. Mais il mélange ici Pierre Richard et Gérard Depardieu, ses ingrédients favoris, avec une maestria spéciale. Un comique visuel plus épicé que dans Les Compères (goûtez particulièrement la scène du braquage et celle de la rencontre avec Jean Carmet, vétérinaire à la vue basse), un parfum plus tendre et plus subtil : Pierre Richard, avec son personnage dérisoire échappé d’une chanson réaliste, a rarement été aussi attendrissant.
LES FUGITIFS, Francis Veber 1986, Gerard Depardieu, Pierre Richard (comique)@@ (E)
François Pignon, un chômeur déprimé, tente de braquer une banque. Dans son affolement, il prend en otage Jean Lucas, un ancien repris de justice sortant tout juste de prison avec la ferme volonté de rester ...

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LES GRANDES FAMILLES, Denys de La Patellière 1958, Jean Gabin, Jean Desailly (societe)@@


La famille Schoudler règne sur le monde du sucre, de la banque et de la presse. Le chef du clan, Noël Schoudler, impose sa loi et n'hésite pas à éliminer tous ceux qui lui résistent. Pour lui, tout est bon pour sauver le prestige et la fortune des Schoudler.

TELERAMA
Dynastie du sucre, de la banque et de la presse. Le roman de Maurice Druon (prix Goncourt 1948) se déroulait dans les années 20. On l'a modernisé, ce qui n'a pas empêché l'ex-future Nouvelle Vague de se déchaîner contre ce produit vieillot et dépassé. Gabin y entamait sa carrière plan-plan de patriarche (troublée, tout de même, par Le Président, l'année suivante, le film, décrié à tort, d'Henri Verneuil).

Pierre Brasseur est épatant en mauvais sujet d'une famille vaguement ennuyeuse quand même. Réplique d'Audiard, dans la bouche d'Annie Ducaux, bourgeoise catholique exemplaire : « Quelle différence entre refuser un enfant au moment où l'on doit le concevoir et le refuser six semaines plus tard ? Elle commettra un péché de plus, voilà tout. Quand on est dans une série... »
LES GRANDES FAMILLES, Denys de La Patellière 1958, Jean Gabin, Jean Desailly (societe)@@ (E)
La famille Schoudler règne sur le monde du sucre, de la banque et de la presse. Le chef du clan, Noël Schoudler, impose sa loi et n'hésite pas à éliminer tous ceux qui lui résistent. Pour lui, tout es ...

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LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston@@


James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du major Terrill, arrogant propriétaire d'un vaste ranch à San Rafael. À son arrivée au village, il est maltraité par Buck Hannassey et ses frères.
LES GRANDS ESPACES, William Wyler 1958, Gregory Peck, Charlton Heston@@ (E)
James McKay, ancien marin, vient de quitter Baltimore pour se rendre dans un petit village des prairies du Middle West. Là, il doit épouser Patricia, la fille du major Terrill, arrogant propriétaire d'un vaste ranch &ag ...

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LES GRANDS FONDS, Peter Yates 1977, Nick Nolte, Jacqueline Bisset (aventure mer)@@


En vacances aux Bermudes, Gail Berke et David Sanders découvrent, au cours d'une plongée, l'épave du "Goliath", un cargo contenant près de 100 000 flacons de morphine. Ils recueillent l'un d'eux, ainsi qu'un vieux médaillon, et se voient aussitôt menacés par Henri Cloche, un dangereux trafiquant. Gail et David s'associent alors avec Romer Treece, un gardien de phare qui servait sur le "Goliath" lorsqu'il fut coulé par un sous-marin allemand. Ensemble, ils constatent bientôt que cette épave en cache une autre, celle d'un galion espagnol du XVIIe siècle, "El Grifon", chargé d'un précieux trésor destiné à la maîtresse de Philippe IV...
LES GRANDS FONDS, Peter Yates 1977, Nick Nolte, Jacqueline Bisset (aventure mer)@@ (E)
En vacances aux Bermudes, Gail Berke et David Sanders découvrent, au cours d'une plongée, l'épave du "Goliath", un cargo contenant près de 100 000 flacons de morphine. Ils recueillent l'un d'eux, ainsi ...

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LES GRIFFES DU LION, Richard Attenborough 1972, Robert Shaw, Anne Bankroft, Simon Ward (saga bio Churchill)@@


Les débuts dans le monde politique du jeune Winston Churchill. Après une enfance bourgeoise fortement marquée par la personnalité de ses parents, il commence à faire carrière dans l'armée, avant d'être tenté par la vie politique. Il profite d'une réputation flatteuse acquise après son évasion durant la guerre des Boers pour s'y lancer, en se faisant élire au Parlement.

TELERAMA
Né dans l'une des familles les plus titrées du pays, Winston Churchill parvient à l'âge d'homme doté de deux solides images parentales, d'un côté son père, Sir Randolph, un homme imposant et austère, de l'autre sa mère, Lady Jennie, belle, gracieuse et terriblement distante. Winston ne se distingue pas particulièrement à l'école. Il entre même difficilement à l'Ecole militaire, au grand désespoir de son père qui voit parallèlement sa carrière politique sombrer. Mais le jeune homme est ambitieux. Il effectue aux Indes et au Soudan quelques coups d'éclat qui le couvrent de gloire militaire et de médailles si utiles pour se faire élire député. Sa première tentative en ce sens est un échec. Winston persévère et finit par gagner la confiance des électeurs...
LES GRIFFES DU LION, Richard Attenborough 1972, Robert Shaw, Anne Bankroft, Simon Ward (saga bio Churchill)@@ (E)
Les débuts dans le monde politique du jeune Winston Churchill. Après une enfance bourgeoise fortement marquée par la personnalité de ses parents, il commence à faire carrière dans l'armée, av ...

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LES HOMMES DU PRESIDENT. Alan J. Pakula 1972, Dustin Hoffman, Robert Redford (thriller aff watergate)@@@


Washington, juin 1972. Alors que le premier mandat de Richard Nixon s'achève et que la campagne des primaires vient de commencer, la police surprend des cambrioleurs nocturnes au siège du parti démocrate, dans l'immeuble du Watergate.

TELERAMA
En 1972, deux journalistes au “Washington Post” mènent une enquête concernant l’implication du Président des États-Unis dans l’espionnage de ses adversaires politiques. Alan J. Pakula, grâce à sa justesse, signe sans doute le film qui a suscité le plus de vocations de journalistes. Passionnant.

Le 17 juin 1972, cinq cambrioleurs sont arrêtés au QG du Parti démocrate, à Washington… En 1974, avec A cause d’un assassinat (The Parallax View), film de complot où aucune vérité ne triomphait, Alan J. Pakula mettait en scène ses inquiétudes relatives au système politique de son pays. Deux ans plus tard, il exprimait ses espoirs avec cette reconstitution minutieuse de l’enquête de Woodward et Bernstein, du Washington Post, qui, à force d’obstination, révélèrent à eux seuls le scandale du Watergate. Manifeste sur ce superbe contre-pouvoir que peut représenter la presse d’investigation, Les Hommes du Président est aussi un film unique dans sa manière de filmer pendant plus de deux heures deux journalistes au travail. Pakula prouve qu’il est un sacré metteur en scène en réussissant à captiver avec deux types qui passent la majeure partie de leur temps au téléphone à soutirer des informations à des témoins récalcitrants !
LES HOMMES DU PRESIDENT. Alan J. Pakula 1972, Dustin Hoffman, Robert Redford (thriller aff watergate)@@@ (E)
Washington, juin 1972. Alors que le premier mandat de Richard Nixon s'achève et que la campagne des primaires vient de commencer, la police surprend des cambrioleurs nocturnes au siège du parti démocrate, dans l'immeubl ...

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LES INCORRUPTIBLES, Brian De Palma 1987, Robert De Niro, Kevin Costner, Sean Connery (thriller saga)@@@



À Chicago durant les années trente, lors de la prohibition, Al Capone règne en maître absolu sur le réseau de vente illégale d'alcool. Décidé à mettre un terme au trafic et à confondre Al Capone, l'agent Eliot Ness recrute trois hommes de confiance, aussi intraitables que lui. Ensemble, les quatre incorruptibles partent en guerre contre le gang de Capone.

TELERAMA
Comment filmer l’Amérique en opéra sanglant ? De Palma se plonge avec une admiration ironique dans le Chicago des années 1930 et la guerre entre Al Capone (De Niro, flippant) et Eliot Ness (Kevin Costner).

Après son remake convulsif de Scarface, De Palma recharge son fusil, sorry, sa caméra, pour s’attaquer à un autre mythe, Al Capone, à travers l’adaptation d’une série télévisuelle fameuse. C’est un film de commande, assez clinquant, mal aimé par De Palma lui-même, malgré tout supérieur au tout-venant. On y voit peu Capone (Robert De Niro), vrai monstre caché sous sa bonhomie de poupon. Le personnage central est Eliot Ness, agent fédéral intègre (Kevin Costner, tout jeune) qui se lance dans une guerre de longue haleine contre la corruption généralisée. Avec une équipe solide à ses côtés : un vieux briscard désabusé (Sean Connery, en laine et velours côtelé), qui va devenir son mentor, un bleu (Andy Garcia) engagé comme tireur d’élite, et un comptable, indispensable pour coincer le César de la pègre sur le terrain fiscal.

Pontiac, costumes trois-pièces avec guêtres, décor (gare, entrepôts et bureaux) et déco (cuivre et bois, couleur whisky), tout cela est rutilant dans le rétro. Sorte de western urbain, le film s’interroge sur l’origine du mal et son risque de contamination. À noter : quelques morceaux de bravoure décoiffants, spécialité de De Palma. Notamment la fin, dans la gare centrale de Chicago, longue citation explicite de la canonique scène de l’escalier du Cuirassé Potemkine, d’Eisenstein. C’est un peu tape-à-l’œil, mais assumé comme tel.
LES INCORRUPTIBLES, Brian De Palma 1987, Robert De Niro, Kevin Costner, Sean Connery (thriller saga)@@@ (E)

À Chicago durant les années trente, lors de la prohibition, Al Capone règne en maître absolu sur le réseau de vente illégale d'alcool. Décidé à mettre un terme au trafic et ...

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LES LECONS DE LA VIE, Mike Figgis 1994, Albert Finney, Greta Scacchi (societe)@@@


Toute sa vie, Andrew Crocker-Harris a enseigné les lettres classiques dans un très chic établissement anglais, l'Abbey College. Dur et intransigeant, il n'est aimé ni des étudiants, ni de ses collègues. Mis à la retraite forcée par le recteur Frobisher, sous prétexte d'ennuis de santé, Crocker-Harris tente une dernière fois d'établir le contact avec ses élèves, dont il ignore qu'ils l'ont surnommé «le Hitler de la cinquième». Son échec est patent, hormis auprès d'un jeune étudiant, fin et sensible, Taplow. Pendant ce temps, Laura, sa femme, se désole. Quitter Abbey College signifie pour elle renoncer à son amant, Frank Hunter, le beau professeur de sciences... -- Critique : Les heurs et malheurs d'un professeur de grec détesté de ses élèves, qui le surnomment « le Hitler de la classe de 5e ». Adaptation de La Version de Browning, de Terence Rattigan, variante appliquée et balourde du Cercle des poètes disparus.

TELERAMA
Un Finney intense rendant son humanité à un homme seul, rigide et finalement émouvant. Hélas la réalisation "téléfilm" dessert un beau sujet

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LES LECONS DE LA VIE, Mike Figgis 1994, Albert Finney, Greta Scacchi (societe)@@@ (E)
Toute sa vie, Andrew Crocker-Harris a enseigné les lettres classiques dans un très chic établissement anglais, l'Abbey College. Dur et intransigeant, il n'est aimé ni des étudiants, ni de ses collèg ...

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LES LIAISONS DANGEREUSES, Stephen Frears 1988, Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer (histoire)@@


Deux aristocrates brillants et spirituels, la marquise de Merteuil et le séduisant Vicomte de Valmont, signent un pacte d'inviolable amitié à la fin de leur liaison. C'est au nom de celui-ci que la marquise demande à Valmont de séduire la candide Cécile de Volanges qui doit prochainement épouser son ex-favori, M. de Bastide, mais Valmont a entrepris de séduire la vertueuse Mme de Tourvel.

TELERAMA
Adaptation intelligente de Choderlos de Lachos. La mise en scène de Frears virevolte entre grande cruauté et petits traits d’humanité.

Chez Choderlos de Laclos comme chez Frears, l’art de la séduction n’a pas les mêmes implications selon qui le pratique. Pour la marquise de Merteuil, « née pour venger son sexe », c’est un sport de combat, un billet pour la liberté. Pour le vicomte de Valmont, la conquête est un loisir cruel et raffiné, un jeu sans conséquences. Du moins le croit-il avant que ses sentiments ne viennent gripper ses stratégies perverses…

Plus de trente après, cette adaptation du célèbre roman épistolaire n’a rien perdu de son mordant. Modèle d’élégance, la mise en scène fourmille de trouvailles ironiques pour dire la duplicité d’une microsociété toute en fards et postiches. On est toujours aussi fasciné par l’association de malfaisants que forment Glenn Close et John Malkovich. Et quand le duo libertin vire au duel à mort, la puissance dramatique du récit combinée à la musique baroque de Haendel et Vivaldi donne encore le frisson. Le soin minutieux porté à la reconstitution du milieu aristocratique de l’époque y est pour beaucoup. Le reste doit tout aux acteurs, qui jubilent autant à s’échanger des dialogues aiguisés comme des lames que nous, à les entendre. Voir le visage de Glenn Close se défaire tandis que son ancien amant lui raconte par le menu sa nuit d’extase dans les bras de la vertueuse Mme de Tourvel demeure un grand moment de volupté sadique.
LES LIAISONS DANGEREUSES, Stephen Frears 1988, Glenn Close, John Malkovich, Michelle Pfeiffer (histoire)@@ (E)
Deux aristocrates brillants et spirituels, la marquise de Merteuil et le séduisant Vicomte de Valmont, signent un pacte d'inviolable amitié à la fin de leur liaison. C'est au nom de celui-ci que la marquise demande &agr ...

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LES MAITRES DE L OMBRE, Roland Joffé 1989, Paul Newman (histoire)@@


En août 1942, l'administration américaine met en place sur un site au milieu du désert du Nouveau-Mexique le très secret `Projet Manhattan' qui consiste à fabriquer en un temps record la première bombe atomique. Sous la tutelle du major-général Leslie Richard Grooves, l'équipe de savants et de techniciens est placée sous la direction de Robert Oppenheimer, le plus brillant physicien du moment mais aussi une figure controversée.

TELERAMA
Août 1942. Les Etats-Unis sont entrés en guerre. L'administration Roosevelt met au point le projet Manhattan, visant à accélérer la fabrication de la bombe atomique. Le général Leslie R. Groves constitue une remarquable équipe de savants, les rassemble sur le site ultra secret de Los Alamos et leur donne pour directeur le très controversé Robert Oppenheimer. Celui-ci entretient en effet une liaison avec une jeune communiste. Loin des scandales, Oppenheimer dirige magistralement son équipe. Après la fin de la guerre, les travaux des savants continuent. Un accident irradie un des assistants d'Oppenheimer...
LES MAITRES DE L OMBRE, Roland Joffé 1989, Paul Newman (histoire)@@ (E)
En août 1942, l'administration américaine met en place sur un site au milieu du désert du Nouveau-Mexique le très secret `Projet Manhattan' qui consiste à fabriquer en un temps record la première bom ...

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LES MARIES DE L AN II, Jean-Paul Rappeneau, Jean-Paul Belmondeau, Marlene Jobert



Nicolas Philibert, un français exilé en Amérique, s'enrichit et s'apprête à épouser une riche héritière. Avant cela, il doit divorcer de sa femme Charlotte qu'il part retrouver en France. Toutefois, pendant son absence la Révolution a fait rage et à son arrivée à Nantes, Philibert a bien du mal à remettre la main sur Charlotte, étroitement liée à une famille de royalistes.
LES MARIES DE L AN II, Jean-Paul Rappeneau, Jean-Paul Belmondeau, Marlene Jobert (E)

Nicolas Philibert, un français exilé en Amérique, s'enrichit et s'apprête à épouser une riche héritière. Avant cela, il doit divorcer de sa femme Charlotte qu'il part retrouver en ...

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LES MILLE LE TRAIN DE LA LIBERTE, Sebastien Grall 1995, Jean-Pierre Marielle, Philippe oiret, Kristin Scott-Thomas (histoire guerre shoah)@@


Mai 1940 : les Allemands juifs, communistes ou opposants au nazisme réfugiés en France, sont internés au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Le commandant Perrochon dirige ce camp d'une main de fer. Mais pourtant, quand l'arrivée des nazis est annoncée, il ne peut se résoudre à leur livrer ses prisonniers et affrète secrètement un train pour les évacuer sur Bayonne.

TELERAMA
Magistrale composition de Jean-Pierre Marielle. Bien sûr, l’ambition artistique s’efface devant le souci, inattaquable, de témoigner : il s’agit d’abord de raconter l’une de ces pages méconnues de l’Histoire récente, qui ne montre pas les autorités militaires françaises sous leur meilleur jour. Le grand sujet — comment un officier affaibli par la maladie tenta coûte que coûte de sauver des artistes et savants juifs, plus par sens du devoir que par une quelconque volonté de justice — écrase toute velléité de mise en scène. Sébastien Grall reste d’abord au service de son récit. Mais, fondamentalement, Les Milles est une œuvre honnête, qui utilise les moyens classiques du cinéma français : des comédiens irréprochables, des dialogues écrits et efficaces.
LES MILLE LE TRAIN DE LA LIBERTE, Sebastien Grall 1995, Jean-Pierre Marielle, Philippe oiret, Kristin Scott-Thomas (histoire guerre shoah)@@ (E)
Mai 1940 : les Allemands juifs, communistes ou opposants au nazisme réfugiés en France, sont internés au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Le commandant Perrochon dirige ce camp d'une main de fer. Mais pou ...

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LES MISERABLES, Jean-Paul Le Chanois 1958, Jean Gabin, Daniele Delorme, Serge Reggiani, Bernard Blier, Bourvil) (histoire saga)@@@


Jean Valjean, un paysan condamné à cinq ans de travaux forcés pour avoir volé un pain, sort du bagne après dix-neuf années, de multiples évasions ayant prolongées sa peine initiale. Son destin bascule lorsque l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, lui éviter d'être de nouveau incarcéré. Dès lors, Jean Valjean va s'évertuer à ne faire que le bien autour de lui au détriment de son propre bonheur.

TELERAMA
Après avoir passé près de vingt ans au bagne pour avoir volé un pain un jour où la faim le tenaillait trop, Jean Valjean recouvre la liberté. Sa rencontre avec l'évêque Myriel, véritable incarnation de la bonté, le décide à recommencer sa vie à zéro et à se consacrer désormais à aider le pauvre et l'opprimé. Valjean s'installe, sous un faux nom, à Montreuil-sur-Mer, où il devient un industriel respectable. Il est élu maire et prend sous sa protection une malheureuse prostituée, Fantine. Quand celle-ci tombe gravement malade, il lui promet de s'occuper de sa fille, Cosette. Fantine décède et Valjean décide de retrouver la fillette. Mais son ennemi acharné, l'inspecteur Javert, le surveille sans relâche...
LES MISERABLES, Jean-Paul Le Chanois 1958, Jean Gabin, Daniele Delorme, Serge Reggiani, Bernard Blier, Bourvil) (histoire saga)@@@ (E)
Jean Valjean, un paysan condamné à cinq ans de travaux forcés pour avoir volé un pain, sort du bagne après dix-neuf années, de multiples évasions ayant prolongées sa peine initiale. So ...

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LES MOISSONS DU CIEL, Terrence Malick 1978, Richard Gere, Brooke Adams (societe)@@@


Bill, ouvrier en fonderie, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine. La beauté, l'humour et les tragédies de la vie quotidienne un relief particulier à ce grand spectacle de Terrence Malick.

TELERAMA
Des grappes d'ouvriers agricoles sont en partance pour les moissons dans des wagons du début du siècle. Les blés suivent la chorégraphie du vent. Les journaliers à 3 dollars, l'échine courbée sur la terre, ont l'aura des paysans de L'Angélus, de Millet. Le soleil incendie les champs, la colère embrase les hommes, l'eau des torrents se trouble sous les chevilles des femmes... Aidé par la photo somptueuse de Nestor Almendros, Terrence Malick fond la nature et les hommes en une unité organique.

A ce grand tout, il offre une conscience extérieure, une voix off philosophe : celle de Linda, gamine sauvage et sage. Elle raconte comment sa vie itinérante avec Bill, son grand frère, et Abby, la petite amie de celui-ci, les conduisit à suer sur les sacs de blé d'un riche propriétaire terrien. Et pourquoi Bill, tout à sa rage d'exploité, persuada Abby d'accepter les avances de ce fermier au coeur pur...

D'après cette drôle de gosse se rêvant « médecin de la terre » (comme pour sauver l'humanité à la racine), tous les hommes sont « un peu anges, un peu démons ». Sauraient-ils éviter le pire si la nature, soudain hostile, ne le précipitait ? Des nuées de sauterelles pleuvent sur ces êtres rongés par d'autres plaies. Au courroux du ciel succède le feu, puis le sang. C'est la fuite en avant. Pour les femmes, plus question de semailles ou de maison, mais d'une liberté à vivre en souvenir de leurs hommes. L'une prend un train, l'autre suit sa route. Terrence Malick clôt son drame panthéiste, douloureux et radieux, en les regardant juste partir... Une splendeur. — Guillemette Odicino
LES MOISSONS DU CIEL, Terrence Malick 1978, Richard Gere, Brooke Adams (societe)@@@ (E)
Bill, ouvrier en fonderie, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine. La beauté, l'humour et les tragédies de la vie quotidienne un relief pa ...

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LES MYSTERES DE PARIS, André Hunebelle 1962, Jean Marais, Dany Robin (histoire)@@


À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider sa veuve qui recherche leur fille disparue mystérieusement. Le comte met tout en oeuvre pour retrouver la jeune fille et s'aventure dans les bas-fonds de Paris.

TELERAMA
Les versions des Mystères de Paris furent nombreuses. La principale originalité du film d’André Hunebelle est d’être en couleur. Pour le reste, on constatera, une fois de plus, l’incapacité du cinéaste à restituer l’univers et l’imaginaire des grands auteurs de romans d’aventures. Le film n’est que l’ombre de l’intrigue originale.
LES MYSTERES DE PARIS, André Hunebelle 1962, Jean Marais, Dany Robin (histoire)@@ (E)
À Paris, à la fin du XIXe siècle, le comte Rodolphe de Sombreuil provoque accidentellement la mort d'un ouvrier. Homme de principes, il s'engage à aider sa veuve qui recherche leur fille disparue mystérieu ...

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LES NUITS DE HARLEM, Eddie Murphy 1989, Eddie Murphy, Richard Pryor (thriller)@


Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, un propriétaire d'une maison de jeu et pour le remercier, l'homme décide d'adopter l'enfant. Vingt ans plus tard, cette drôle de famille est à la tête d'un célèbre club à Harlem. Tout le monde se presse pour venir jouer, boire ou profiter des belles femmes de cette discothèque mais cette affaire florissante attire aussi les gangsters de la pire espèce comme Bugsy Calhoune.

TELERAMA
A Harlem, en 1918. Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, propriétaire d'un tripot. Pour le remercier, Ray l'adopte. Vingt ans plus tard, les deux hommes dirigent le club le plus prospère de Harlem. Leur réussite insolente suscite la convoitise de Bugsy Calhoune, le redoutable gangster qui règne sur le monde de la nuit. Ray Sugar craint d'affronter la pègre. Quick, plus déterminé, décide de résister. Après avoir risqué sa vie à plusieurs reprises, il met au point un ultime plan, avec la ferme intention de rafler la fortune de Calhoune. Il s'agit d'inciter le caïd à miser toute sa fortune sur un match de boxe soi-disant truqué...
LES NUITS DE HARLEM, Eddie Murphy 1989, Eddie Murphy, Richard Pryor (thriller)@ (E)
Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, un propriétaire d'une maison de jeu et pour le remercier, l'homme décide d'adopter l'enfant. Vingt ans plus tard, cette drôle de famille est à la tête d'u ...

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LES NUITS DE HARLEM, Eddie Murphy 1989, Eddie Murphy, Richard Pryor


Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, un propriétaire d'une maison de jeu et pour le remercier, l'homme décide d'adopter l'enfant. Vingt ans plus tard, cette drôle de famille est à la tête d'un célèbre club à Harlem. Tout le monde se presse pour venir jouer, boire ou profiter des belles femmes de cette discothèque mais cette affaire florissante attire aussi les gangsters de la pire espèce comme Bugsy Calhoune.

TELERAMA
A Harlem, en 1918. Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, propriétaire d'un tripot. Pour le remercier, Ray l'adopte. Vingt ans plus tard, les deux hommes dirigent le club le plus prospère de Harlem. Leur réussite insolente suscite la convoitise de Bugsy Calhoune, le redoutable gangster qui règne sur le monde de la nuit. Ray Sugar craint d'affronter la pègre. Quick, plus déterminé, décide de résister. Après avoir risqué sa vie à plusieurs reprises, il met au point un ultime plan, avec la ferme intention de rafler la fortune de Calhoune. Il s'agit d'inciter le caïd à miser toute sa fortune sur un match de boxe soi-disant truqué...
LES NUITS DE HARLEM, Eddie Murphy 1989, Eddie Murphy, Richard Pryor (E)
Quick, un jeune orphelin, sauve la vie de Ray Sugar, un propriétaire d'une maison de jeu et pour le remercier, l'homme décide d'adopter l'enfant. Vingt ans plus tard, cette drôle de famille est à la tête d'u ...

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LES OISEAUX, Alfred Hitchcock 1963, Tippi Hedren, Rod Taylor (horreur)@@@


Melanie, jeune femme quelque peu superficielle, rencontre chez un marchand d'oiseaux un brillant et séduisant avocat qui recherche des inséparables. Par jeu, Melanie achète les oiseaux et les apporte à Bodega Bay. Dés son arrivée, elle est blessée au front par une mouette.

TELERAMA
Chef-d'œuvre mondialement connu, archi commenté, Les Oiseaux fait partie de ces grands mais rares films d'angoisse qui font toujours peur même après plusieurs visions. Le postulat est d'une simplicité lumineuse : et si les oiseaux, animaux pacifiques autant qu'insaisissables, devenaient soudainement un danger de mort…

Jugement dernier, révélateur d'attitudes multiples (de l'inconscience à la lâcheté ou à la solidarité) ou bien symbole sexuel (la scène fameuse du grenier, qui s'apparente à un viol), cet assaut de volatiles recèle maintes interprétations possibles, en plus de la terreur évidente qu'il suscite. Terreur efficace parce que extrêmement réaliste, résultat de prouesses techniques minutieuses. Le regroupement lent et progressif des oiseaux dans le dos de Melanie, puis leur attaque à la sortie de l'école restent des modèles de tension et de mise en scène pure. On ne se remet jamais tout à fait de ce cauchemar cruel et flamboyant.
LES OISEAUX, Alfred Hitchcock 1963, Tippi Hedren, Rod Taylor (horreur)@@@ (E)
Melanie, jeune femme quelque peu superficielle, rencontre chez un marchand d'oiseaux un brillant et séduisant avocat qui recherche des inséparables. Par jeu, Melanie achète les oiseaux et les apporte à Bodega Bay ...

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LES PARAPLUIES DE CHERBOURG, Jacques Demy 1964, Catherine Deneuve, Anne Vernon@@


Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne voit pas d'un bon oeil cette idylle et préférerait voir sa fille épouser Roland Cassard, un riche diamantaire. Guy est appelé à l'armée, pour la guerre d'Algérie.
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG, Jacques Demy 1964, Catherine Deneuve, Anne Vernon@@ (E)
Cherbourg, novembre 1957. Geneviève Emery, dont la mère tient un commerce de parapluies, aime Guy Foucher, un jeune garagiste. La mère de Geneviève ne voit pas d'un bon oeil cette idylle et préférer ...

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LES PLEINS POUVOIRS, Clint Eastwood 1997, Clint Eastwood, Scott Glenn


Luther Whitney est un Arsène Lupin moderne, un voleur élégant qui s'en est toujours pris aux riches. Arrivé au terme de sa longue carrière, il entreprend de dévaliser la résidence de Sullivan, un des hommes les plus riches de Washington, parti en voyage d'affaires avec sa jeune épouse, Christy. Tout se passe pour le mieux. Il s'apprête à repartir lorsqu'il découvre que la cloison de la chambre forte est un miroir sans tain qui donne sur la chambre à coucher. De l'autre côté de ce miroir, Luther assiste à un meurtre impliquant Christy et Richmond, le Président des Etats-Unis.

TELERAMA
A travers un miroir sans tain, Luther Whitney, alors qu'il cambriole le coffre à bijoux d'une somptueuse demeure, assiste à un jeu érotique alcoolisé et violent entre un homme et une femme. Des gardes du corps font irruption et abattent la femme. L'homme en question n'est autre que le président des Etats-Unis...
La séquence initiale est une leçon de mise en scène. Dans le regard du voyeur malgré lui, Eastwood reflète nos propres ambiguïtés de spectateur devant la violence. Auparavant, en quelques plans sobres, il a tracé un (auto-)portrait sympathique du monte-en-l'air au prénom de pasteur : voleur mais artiste. Et père couvant sa fille. Un héros vieillissant, mais qui s'amuse comme un gamin et laisse à d'autres le soin de mener l'enquête. Un homme toujours « impitoyable » (comme dans la scène limite où Luther braque une seringue sur le cou d'un homme de main). Nul n'est sans tache, et on ne se refait jamais tout à fait, semble glisser East­wood entre deux clins d'oeil à son mythe de dur à cuire.
Ni vrai thriller politique ni exercice hitchcockien, Les Pleins Pouvoirs culmine lors de scènes comme celle où Luther vampe le flic chargé de le coincer. L'acteur Clint, impassible et pourtant expressif, y prend un plaisir contagieux.
LES PLEINS POUVOIRS, Clint Eastwood 1997, Clint Eastwood, Scott Glenn (E)
Luther Whitney est un Arsène Lupin moderne, un voleur élégant qui s'en est toujours pris aux riches. Arrivé au terme de sa longue carrière, il entreprend de dévaliser la résidence de Sullivan ...

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LES PROFESSIONNELS, Richard Brooks 1966, Burt Lancaster, Lee Marvin, Claudia Cardinale (western)@@


En 1917, en pleine révolution mexicaine, le magnat texan du pétrole Grant engage Fardan, un ancien soldat, pour retrouver son épouse Maria, enlevée par l'activiste mexicain Jesus Raza. Pour cette mission récompensée à hauteur de 100 000 dollars, Fardan s'entoure de trois autres mercenaires : un ancien cavalier, un maître d'armes et un spécialiste en explosifs autrefois associé à Raza. Lancaster, Marvin et Ryan courent après Claudia Cardinale, enlevée par Jack Palance. Rien que ça, c’est beau. En plus, le Mexique est en révolution.

TELERAMA
Des acteurs prodigieux dans un western signé Richard Brooks ? Trop beau pour être vrai, on attend la faille. Mais les seules failles seront celles d’un paysage tailladé par les canyons. Car ce film est en tout point superbe, tant par les rapports qui s’établissent entre les différents personnages que par les scènes d’action.

Rico (Lee Marvin) est chargé, contre rétribution, d’aller rechercher la femme d’un riche Texan (Claudia Cardinale) qui a été enlevée par un chef mexicain (Jack Palance). Le vieux routard recrute, entre autres, un expert en explosifs (Burt Lancaster) et un tireur à l’arc émérite (Woody Strode)… La petite escouade récupérera la prisonnière au prix d’un audacieux coup de main et s’en retournera vers la frontière, poursuivie par le ravisseur. Ils cavaleront ainsi ventre à terre et l’âme tourmentée, comprenant que la belle n’était pas si captive… Et qu’une certaine vertu morale peut tout faire basculer.
LES PROFESSIONNELS, Richard Brooks 1966, Burt Lancaster, Lee Marvin, Claudia Cardinale (western)@@ (E)
En 1917, en pleine révolution mexicaine, le magnat texan du pétrole Grant engage Fardan, un ancien soldat, pour retrouver son épouse Maria, enlevée par l'activiste mexicain Jesus Raza. Pour cette mission ré ...

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LES RIPOUX, Claude Zidi 1984, Philippe Noiret, Thierry Lhermitte@@


René, vieux policier adepte des arrangements à l'amiable avec les petits malfaiteurs, se voit adjoindre comme coéquipier François, un jeune homme frais sorti de l'école de police. Avec l'aide de son amie Simone, il entreprend de convertir le rigoureux novice à ses méthodes.
LES RIPOUX, Claude Zidi 1984, Philippe Noiret, Thierry Lhermitte@@ (E)
René, vieux policier adepte des arrangements à l'amiable avec les petits malfaiteurs, se voit adjoindre comme coéquipier François, un jeune homme frais sorti de l'école de police. Avec l'aide de son amie S ...

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LES SENTIERS DE LA GLOIRE, Stanley Kubrick 1957, Kirk Douglas, Ralph Meeker (guerre)@@@


1916. Les fantassins français croupissent dans les tranchées face à une position allemande réputée imprenable. Tout assaut serait suicidaire. Pourtant, espérant obtenir une étoile de plus à son uniforme, le général Mireau ordonne une attaque.

TELERAMA
1915. Un château où vivent les généraux ; des tranchées boueuses où croupissent les soldats… Symphonie macabre sur le cynisme des gradés. Un film incompris et interdit à sa sortie en France.

La guerre de 14-18, avec ses 800 kilomètres de tranchées et ses centaines de milliers d’hommes décimés pour quel­ques centaines de mètres gagnés sur la ligne de front ennemie. Le réquisitoire, ici, vise moins la boucherie que l’ambition aveugle d’officiers cyniques, avides de gloire, qui ordonnent à leurs soldats de tirer dans leur propre camp et les font fusiller s’ils n’obéissent pas. Kubrick s’est appuyé sur plusieurs faits historiques, ce qui expliqua la gêne des autorités et l’interdiction du film en France durant dix-huit ans. Celui-ci n’est pourtant pas antimilitariste. Via le ferme et juste colonel Dax (Kirk Douglas), Kubrick montre au contraire la valeur nécessaire à toute armée digne de ce nom.

Ce qu’il fustige, c’est le bellicisme délirant, l’instrumentalisation de la guerre, la parodie de procès. L’injustice est d’une absurdité criante et Kubrick la filme avec une fureur froide. Son regard est implacable. Soucieux aussi d’éviter tout patriotisme (« le dernier refuge du vaurien », dixit Samuel Johnson). Pour preuve, ce beau ­finale dans l’estaminet où les soldats français, au repos, libèrent leurs bas instincts avant de s’humaniser à l’écoute d’une douce mélodie chantée – en allemand ! – par une jeune femme (la future épouse de Kubrick).
LES SENTIERS DE LA GLOIRE, Stanley Kubrick 1957, Kirk Douglas, Ralph Meeker (guerre)@@@ (E)
1916. Les fantassins français croupissent dans les tranchées face à une position allemande réputée imprenable. Tout assaut serait suicidaire. Pourtant, espérant obtenir une étoile de plus &ag ...

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LES TEMPS MODERNES, Charlie Chaplin (societe comique)@@@


Des troupeaux de moutons, puis des flots d'ouvriers sortent d'une usine. Charlot fait partie du nombre. Empêtré sur un tapis roulant, il est happé par les rouages d'une énorme `machine à manger', à laquelle il sert de cobaye.

TELERAMA
Un film culte qu’on ne se lasse pas de voir, une satire sociale à la fois hilarante et sans aucune concession.

Charlot en bleu de travail glissé dans les rouages d’une énorme machine : près d’un siècle plus tard, l’image est restée iconique. Elle symbolise l’enfer du travail à la chaîne, contrebalancé par le génie allègre du réalisateur. À force de serrer des boulons de manière mécanique, Charlot détraque le système et devient à moitié fou — il se met à poursuivre les femmes avec sa clé anglaise, prenant leurs boutons de robe pour des boulons. Un gag parmi d’autres dans cette satire burlesque et tendre, égayée par le regard amoureux posé sur sa jeune compagne d’alors, Paulette Goddard (lumineuse, sauvage, sensuelle).

Le film n’en est pas moins lucide et particulièrement attentif aux bouleversements de son temps, encore marqué par la Grande Dépression. On ne peut qu’être frappé par l’ensemble des motifs technologiques, sociaux et politiques : la misère des chômeurs, le drapeau rouge dans les manifestations ouvrières, la taylorisation forcée, les écrans de contrôle (déjà !), l’automatisation généralisée. Suite virtuose de quiproquos, l’intrigue emmène trois fois en prison Charlot, séjour qu’il apprécie puisqu’il y est nourri, logé et non contraint d’y trimer. Éternel vagabond dans l’âme, c’est un réfractaire qui s’ignore à tout embrigadement — il est volontaire pour le travail mais c’est le travail qui ne veut pas de lui, car il est trop lunaire.

Demi-succès à sa sortie, ce chef-d’œuvre brille enfin par sa sophistication plastique et harmonique. Chaplin a non seulement signé toutes les musiques, mais c’est lui qu’on entend chanter à la fin ce morceau légendaire au sabir incompréhensible. Cerise sur le gâteau d’un film non-parlant mais ô combien sonore.

LES TEMPS MODERNES, Charlie Chaplin (societe comique)@@@ (E)
Des troupeaux de moutons, puis des flots d'ouvriers sortent d'une usine. Charlot fait partie du nombre. Empêtré sur un tapis roulant, il est happé par les rouages d'une énorme `machine à manger', à l ...

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LES TONTONS FLINGUEURS Georges Lautner 1963, Lino Ventura, Bernard Blier


Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not grisbi d'Albert Simonin, dernier volet de la trilogie consacrée au truand Max le Menteur, précédé par Touchez pas au grisbi !
LES TONTONS FLINGUEURS Georges Lautner 1963, Lino Ventura, Bernard Blier (E)
Les Tontons flingueurs est une comédie franco-germano-italienne réalisée par Georges Lautner, sortie en 1963. Il s'agit d'une adaptation du roman Grisbi or not grisbi d'Albert Simonin, dernier volet de la trilogie consa ...

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LES TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE, Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort (comique aventure)@@


Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé à Hong Kong, Arthur apprend qu'il est ruiné et s'enlise dans la déprime. Son précepteur l'engage à souscrire une assurance-vie au profit d'Alice, sa fiancée, et de lui-même.

TELERAMA
Milliardaire mélancolique, Arthur Lempereur aimerait en finir avec la vie. Mais ses tentatives de suicide échouent. A Hong- kong, un vieil ami, M. Goh, lui propose un marché : il souscrit une assurance-vie, et monsieur Goh lance des tueurs à sa poursuite. A peine traqué, Arthur rencontre Alexandrine et comprend qu'il tient à la vie.

Voilà le « petit frère » de L'Homme de Rio (tourné deux ans plus tôt). Ce diptyque d'aventures reste unique dans le cinéma français : un savant cocktail d'exotisme, d'humour, de romantisme et d'action qui, à chaque vision, procure le même plaisir. Bien sûr, ces Tribulations (qui ne doivent plus grand-chose à Jules Verne) sont un peu moins magiques. En tentant de retrouver la recette du succès précédent, les auteurs (moins Jean-Paul Rappeneau, ceci expliquant peut-être cela) ont artificiellement exagéré la fantaisie du ton, multiplié des péripéties. L'hommage à Tintin est désormais appuyé : Léon, c'est Nestor, tandis que Cornac et Roquentin ont des airs de Dupond-Dupont. Mais le dépaysement est garanti, les acteurs — Bébel et Rochefort en tête — sont formidables, et les situations, savoureuses. — Aurélien Ferenczi
LES TRIBULATIONS D UN CHINOIS EN CHINE, Philippe de Broca 1965, Jean-Paul Belmondo, Jean Rochefort (comique aventure)@@ (E)
Arthur Lempereur est un jeune milliardaire désenchanté et suicidaire. Toutes ses tentatives pour mettre fin à ses jours échouent et son entourage lui conseille une croisière en Orient. Arrivé &agrav ...

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LES TROIS FRERES, Didier Bourdon et Bernard Campan 1995, Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Legitimus (comique)@@


Ils sont frères mais ne se connaissent pas. C'est que leur chanteuse de mère a mené une vie sentimentale aussi agitée que discrète. Ils se dévisagent dans le bureau du notaire qui leur annonce qu'ils héritent chacun d'une énorme fortune. Leurs réactions sont diverses.

TELERAMA
Cent patates ! Aussitôt promises, aussitôt envolées... Les gags s’enchaînent dans ce succès à l’écran en 1995 du trio d’humoristes Les Inconnus.

Scène de liesse chez un notaire : Bernard, Pascal et Didier viennent d'apprendre qu'ils sont demi-frères... Et surtout qu'ils héritent chacun de cent millions, cent briques ; bref, cent patates ! Bernard plaque aussi sec sa fiancée godiche. Didier se voit déjà en star de ciné... Scène d'émeute chez le même notaire : le testament est périmé, les patates envolées... Rassurez-vous, tout est bien qui finit bien. Sans patates, dans le film, mais avec patates pour les vrais Bernard (Campan), Pascal (Légitimus) et Didier (Bourdon) : leur premier long métrage fit un carton.

Un triomphe plutôt mérité : Les Inconnus, issus de la télé et du café-théâtre, ne se sont pas contentés, en effet, d'assaisonner leurs sketchs à la sauce ciné. Le scénario fourmille littéralement de gags. Et les trois loustics offrent quelques hilarants morceaux de bravoure.
LES TROIS FRERES, Didier Bourdon et Bernard Campan 1995, Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Legitimus (comique)@@ (E)
Ils sont frères mais ne se connaissent pas. C'est que leur chanteuse de mère a mené une vie sentimentale aussi agitée que discrète. Ils se dévisagent dans le bureau du notaire qui leur annonce qu'il ...

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LES UNS ET LES AUTRES, Claude Lelouch 1981, Geraldine Chaplin, Robert Hossein, Nicole Garcia (saga)@@


De 1936 à nos jours, quatre familles, de nationalités différentes mais partageant une même passion pour la musique, voient leurs destins marqués par la Seconde Guerre mondiale.

TELERAMA
1936, à Moscou. Boris Itovitch épouse Tatiana. 1937, à Paris. Simon Meyer, pianiste aux Folies-Bergère, se marie avec Anne, une violoniste. 1938, à Berlin. Karl Kremer, pianiste, joue devant Hitler. Sa carrière est lancée. 1939, à New York. Jack Glenn dirige un orchestre de jazz et chante à la radio une chanson dédiée à sa femme Suzanne, son fils Jason et Sarah, sa fille qui vient de naître. La guerre éclate en Europe, Karl Kremer est, à Paris, musicien des troupes d'occupation et devient l'amant d'une jeune chanteuse, Evelyne. En 1942, les Meyer sont déportés, mais réussissent à sauver leur bébé, déposé sur une voie ferrée. Boris meurt au front...
LES UNS ET LES AUTRES, Claude Lelouch 1981, Geraldine Chaplin, Robert Hossein, Nicole Garcia (saga)@@ (E)
De 1936 à nos jours, quatre familles, de nationalités différentes mais partageant une même passion pour la musique, voient leurs destins marqués par la Seconde Guerre mondiale.

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1936, & ...

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LES VACANCES DE M HULOT Jacques Tati 1951


Les vacances sont arrivées et les vacanciers se ruent dans le train qui doit les emmener jusqu'à la mer. Dans un petit hôtel non loin de la plage, tout le monde profite du beau temps. Arrive Monsieur Hulot, au volant de sa vieille voiture pétaradante.
LES VACANCES DE M HULOT Jacques Tati 1951 (E)
Les vacances sont arrivées et les vacanciers se ruent dans le train qui doit les emmener jusqu'à la mer. Dans un petit hôtel non loin de la plage, tout le monde profite du beau temps. Arrive Monsieur Hulot, au volant de ...

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LES VISITEURS 1 Jean-Marie Poiré 1993, Jean Reno, Christian Clavier.



En l'an de grâce 1112, le comte de Montmirail et son fidèle écuyer, Jacquouille la Fripouille, vont se retrouver propulsés en l'an 1993 après avoir bu une potion magique fabriquée par l'enchanteur Eusaebius. Ainsi, ils auront l'occasion de se défaire d'un terrible sort.
LES VISITEURS 1 Jean-Marie Poiré 1993, Jean Reno, Christian Clavier. (E)

En l'an de grâce 1112, le comte de Montmirail et son fidèle écuyer, Jacquouille la Fripouille, vont se retrouver propulsés en l'an 1993 après avoir bu une potion magique fabriquée par l'enchante ...

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LICORICE PIZZA, Paul Thomas Anderson 1973, Alana Haim, Cooper Hoffman (sentimental)@@


Une banlieue de Los Angeles, en 1973. Gary offre un profil surprenant de lycéen : grassouillet, légèrement boutonneux, il paraît cependant ivre de lui-même et agit en adulte entreprenant et volontaire. Le jour de la photo de classe, il jette son dévolu sur l’assistante du photographe. Alana a déjà 25 ans et une piètre image d’elle-même. Elle repousse les avances de son prétendant inattendu…

TELERAMA
Une comédie romantique insolite, savoureux portrait de la Californie post-hippie.
Élasticité moelleuse des scènes, liquidité du temps (jours, mois, saisons) qui s’écoule à partir de la rencontre… L’imprévisible Paul Thomas Anderson (Phantom Thread) semble accorder sa mise en scène aux matelas à eau qui occuperont une place de taille à l’image : Gary se lance dans la vente de ces lits alors révolutionnaires, avec Alana comme bras droit. Leur travail les fait arpenter une Californie encore empreinte de l’esprit hippie, où chacun semble contribuer par un grain de déraison plus ou moins flagrant à une féerie un peu fêlée.

Le garçon a l’assurance, mais la fille possède le vrai courage, la force réelle. Quand les deux finissent par se brouiller, la question de leur différence d’âge revient sous un jour nouveau. Lui qui se prenait pour un grand n’en était, au fond, qu’à la toute-puissance illusoire de l’enfance, et le voilà rattrapé par les doutes de l’adolescence. Elle, soucieuse d’exercer des responsabilités de son âge découvre les coulisses pathétiques d’une campagne électorale : de quoi avoir envie de reprendre une bouffée de jeunesse… Ainsi Paul Thomas Anderson, longtemps considéré comme un héritier de Robert Altman, par son cynisme et sa causticité, réussit-il sa conversion à la douceur, et signe la plus insolite des comédies romantiques.
LICORICE PIZZA, Paul Thomas Anderson 1973, Alana Haim, Cooper Hoffman (sentimental)@@ (E)
Une banlieue de Los Angeles, en 1973. Gary offre un profil surprenant de lycéen : grassouillet, légèrement boutonneux, il paraît cependant ivre de lui-même et agit en adulte entreprenant et volontaire. Le jo ...

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LILI MARLEEN, Rainer Werner Fassbinder 1981, Hanna Schygulla (histoire bio)@@


Allemagne, 1938. Willie, une jeune chanteuse allemande, tombe amoureuse de Robert, jeune musicien juif. Alors que la guerre éclate, les amants sont séparés. Willie est placée sous la protection du commissaire à la Culture du IIIe Reich et devient une figure de la propagande nazie. Sa chanson "Lili Marleen" devient très populaire. Cependant, la jeune femme n'a pas oublié Robert et son amour est toujours là. Elle décide alors de rejoindre la résistance pour le retrouver.

TELERAMA
Rainer Werner Fassbinder magnifiait Hanna Schygulla dans cet élégant film de guerre tout en chansons sur une artiste de cabaret allemande, devenue malgré elle la coqueluche des nazis.
En s’inspirant des souvenirs de Lale Andersen, Fassbinder a imaginé l’histoire d’une petite vedette de cabaret qui devient la star des nazis. La gentille Willie (Hanna Schygulla, très Marlene) n’a pas l’impression de vendre son âme au diable. Elle aime juste la villa blanche que lui offre le Führer. Sous les croix gammées, elle poursuit un rêve sentimental : retrouver Robert, le fils d’une famille juive de Zurich…

Avec les moyens considérables du cinéma de reconstitution historique, Fassbinder se concentre sur le portrait d’une femme flouée et manipulée. Aux yeux du réalisateur, elle est ici la seule victime : le père du trop faible Robert est montré comme un chef de clan mafieux, même s’il se bat pour sauver d’autres Juifs. C’est une vision assez désabusée de l’Histoire, de l’héroïsme. On peut la contester, mais elle impressionne par sa volonté de placer le mélodrame sentimental au-dessus du bien et du mal, comme seul révélateur de la cruauté des hommes.

SYNOPSIS
Zurich, 1938. Willie, une jeune chanteuse de cabaret allemande, s'éprend de Robert, un musicien juif. Le père du jeune homme, David Mendelsson, dirige une organisation juive clandestine d'aide aux réfugiés. Il voit d'un mauvais oeil la liaison de Robert et Willie. Le jeune musicien convoie régulièrement des fonds en Allemagne. Sur l'insistance de Willie, il accepte un jour de la laisser l'accompagner. Le père de Robert, trouvant là l'occasion de séparer les deux amants, fait retenir la chanteuse en Allemagne. Lorsque la guerre éclate, Willie, désemparée, se place sous la protection de Henkel, un officier SS qui lui fait enregistrer la chanson "Lili Marleen". Le succès est immédiat. Willie devient une véritable star, parrainée par le ministère de la Culture du IIIe Reich. Elle rêve toutefois de retrouver Robert...
LILI MARLEEN, Rainer Werner Fassbinder 1981, Hanna Schygulla (histoire bio)@@ (E)
Allemagne, 1938. Willie, une jeune chanteuse allemande, tombe amoureuse de Robert, jeune musicien juif. Alors que la guerre éclate, les amants sont séparés. Willie est placée sous la protection du commissaire &ag ...

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LITTLE BIG MAN, Arthur Penn sorti 1970, Dustin Hoffmann, Faye Donaway (western)@@


Âgé de 121 ans, Jack Crabb, seul survivant du massacre de Little Big Horn, raconte son histoire à un journaliste. Adopté par une famille de Cheyennes, ce visage pâle est surnommé Little Big Man à cause de son immense courage. Un jour, toute sa tribu est massacrée par les Blancs et Jack est alors recueilli par un pasteur et sa femme. Le jeune homme est partagé entre ses origines indiennes et son nouveau peuple.

TELERAMA
Jack Crabb a 121 ans. Il veut corriger quel­ques idées fausses sur l'Ouest. A 10 ans, orphelin, Jack est adopté par des Cheyennes, qui le baptisent Little Big Man. De retour chez les Blancs, il découvre qu'il a du talent pour manier les armes. Au moment des guerres indiennes...

Arthur Penn revisite le western sur le mode de la fresque picaresque, alternant humour - les déboires successifs de Jack, séducteur malgré lui ou gunfighter incapable de tuer - et lyrisme dramatique - les massacres perpétrés par les Tuniques bleues. L'ironie et le tragique se succèdent sans cesse, comme pour dire qu'il est impossible d'avoir un unique point de vue sur l'histoire du Far West, que celle-ci a été davantage subie - c'est le cas du héros, dépassé par les événements - que voulue.

Seule certitude, l'horreur de la guerre et la culpabilité de Custer, scènes qui, à l'époque du tournage, interpellaient directement la présence américaine au Vietnam. Dustin Hoffman est parfait tout au long de ses métamorphoses, et il est bien entouré, notamment par Faye Dunaway, irrésistible.
LITTLE BIG MAN, Arthur Penn sorti 1970, Dustin Hoffmann, Faye Donaway (western)@@ (E)
Âgé de 121 ans, Jack Crabb, seul survivant du massacre de Little Big Horn, raconte son histoire à un journaliste. Adopté par une famille de Cheyennes, ce visage pâle est surnommé Little Big Man &agrav ...

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LOS ANGELES 2013, John Carpenter 1996, Kurt Russell, Peter Fonda, Cliff Robertson (fantastique) @@


En l'an 2000, un tremblement de terre d'une violence inouïe détruit et sépare la ville de Los Angeles du continent. Le nouveau président des États-Unis décide de déporter sur cette île exclusivement des citoyens immoraux de son pays.

TELERAMA
Quinze ans après, John Carpenter nous refait le coup de 'New York 1997'. Sans prétention, mais avec humour et efficacité
Los Angeles, en 2013, n'est plus qu'une gigantesque prison où la société américaine, rongée par un puritanisme galopant, incarcère ses déviants. La fille du Président à vie, éperdument amoureuse d'un détenu, se fait enfermer dans ce vaste pénitencier à ciel ouvert. Elle emmène avec elle une arme d'un type nouveau - une télécommande capable de désactiver, via un réseau de satellites, tous les circuits électriques d'une région -, et l'offre à l'homme de sa vie, Cuervo Jones. Un vétéran des combats impossibles, Snake Plissken, est chargé par le Président de retrouver l'arme et la fille, d'autant plus rapidement qu'une coalition de pays du tiers-monde s'apprête à envahir les Etats-Unis...
LOS ANGELES 2013, John Carpenter 1996, Kurt Russell, Peter Fonda, Cliff Robertson (fantastique) @@ (E)
En l'an 2000, un tremblement de terre d'une violence inouïe détruit et sépare la ville de Los Angeles du continent. Le nouveau président des États-Unis décide de déporter sur cette île ex ...

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LUKE LA MAIN FROIDE, Stuart Rosenberg 1967 Paul Newman, George Kennedy (drame)@@


Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le prisonnier le plus populaire grâce à son flegme et sa joie de vivre communicative.

TELERAMA
Luke est condamné au bagne. Charge contre les conditions pénitentiaires et prestation extraordinaire de Newman. Un rôle culte.
Il a le cool, Newman ! Et avec le rôle de Luke la main froide, il est passé maître en la matière. En un regard face caméra souligné d’un sourire narquois, l’acteur fait de ce personnage nihiliste (il décapite des parcmètres sans même chercher à récupérer l’argent), individualiste et asocial, un héros romantique sur lequel tout le monde projette ses propres fantasmes. Luke est condamné pour vandalisme et écope de deux ans de travaux forcés au sein d’un pénitencier du sud des États-Unis. Confronté à la bêtise et à la violence du système carcéral, Luke se bat avec ses armes dérisoires, l’ironie et le je-m’en-foutisme. Deux scènes magistrales posent le personnage : celle de la bagarre avec le caïd du camp, trop fort pour Luke mais face à qui il ne cédera pas, jusqu’à ramper dans la poussière mais décidé à se relever coûte que coûte. Autre scène d’anthologie, celle où il gobe cinquante œufs durs en une heure. Comble du pari inutile ! À la fin, étendu sur une table autour des coquilles vides, Luke sourit encore une fois face à l’inanité de son geste. Dans les deux scènes, Luke a tenu. Pourquoi ? Parce que sinon rien n’a d’importance, autant abandonner tout de suite…

Tourné à la fin des années 1960, alors que la révolution du Nouvel Hollywood frémit, le film est parfois un peu insistant avec ses zooms avant tonitruants, son personnage de maton inflexible aux lunettes miroir qui cachent son regard (la loi est aveugle…) et l’apparition de la mère de Luke trop chargée en pathos. Mais Paul Newman incarne avec une telle puissance l’absurdité de la condition humaine qu’on lui pardonnera beaucoup. Mister Cool gagne toujours à la fin.
LUKE LA MAIN FROIDE, Stuart Rosenberg 1967 Paul Newman, George Kennedy (drame)@@ (E)
Pour s'être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s'y lie d'amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le priso ...

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MAD MAX, George Miller 1979, Mel Gibson, Joanne Samuel (thriller serie)@@


Chevauchant un bolide, l'"Aigle de la route" sème la panique sur le bitume. Les représentants de la loi se lancent dans une folle course-poursuite. Après avoir provoqué de nombreux accidents, l'homme, acculé par le policier Max Rockatansky, périt tragiquement. Un peu plus tard, Max et son collègue Jim Goose se rendent sur les lieux d'une agression. Max réussit à arrêter Johnny Môme, le chef d'une bande de pillards motorisés. Par peur des représailles, le procureur chargé du dossier acquitte le criminel. Avec la complicité de ses sbires, il décide de se venger de Max en massacrant sa famille. Fou de douleur, Max va leur faire payer leurs crimes...

TELERAMA
Dans un futur retombé en sauvagerie, Max, dont la famille a été massacrée par des bikers, se venge. Un cauchemar nihiliste où l’humanité se perd sur les routes australiennes désertes.
Bien

On lui grille son meilleur copain comme une amande. On lui écrase sa femme et son fils. On lui aplatit le bras, on lui broie la jambe… Mais « Mad » Max Rockatansky (on l’avait oublié, mais c’est son nom), élimine un à un les méchants, causes de ses malheurs.

A le revoir aujourd’hui, le film est un peu « débilos », mais c’est un succès sociologique type Rambo (violence extériorisée) ou Le Grand Bleu (réflexion intra-utérine). Révélation de Mel Gibson et prétexte à deux suites plus signifiantes et extrêmement bêtes.
MAD MAX, George Miller 1979, Mel Gibson, Joanne Samuel (thriller serie)@@ (E)
Chevauchant un bolide, l'"Aigle de la route" sème la panique sur le bitume. Les représentants de la loi se lancent dans une folle course-poursuite. Après avoir provoqué de nombreux accidents, l'homme, a ...

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MADAME DOUBTFIRE, Chris Columbus 1993, Robin Williams (societe)@@


Daniel, un doubleur de dessins animés au chômage, n'a aucune autorité sur ses trois enfants, Lydia, Chris et Natalie. Après quatorze années de vie commune, son épouse Miranda, une décoratrice ambitieuse, demande le divorce et obtient la garde des petits. Afin de continuer à les voir, Daniel se fait passer pour madame Doubtfire, une respectable gouvernante irlandaise, et entre au service de son ex-femme.

TELERAMA
'est l'histoire d'un monsieur qui se déguise en dame pour ne pas être séparé de ses enfants. Ce monsieur, Daniel, est un doubleur de dessin animé que son patron vient de virer. Pas de chance, sa femme, Miranda, le vire aussi : elle n'a pas supporté de le trouver en train de faire la java dans la maison familiale avec la moitié du zoo de San Diego. Ouste ! Dehors, le grand gamin !

Mais comme Miranda n'a pas le temps de s'occuper des enfants, elle décide d'embaucher une gouvernante. Ni une ni deux, Daniel va voir son frère maquilleur et son ami prothésiste : ils lui fournissent une enveloppe rembourrée, un masque et tout ce qu'il faut pour devenir Mme Doubtfire, nounou d'une soixantaine d'années.

Daniel, c'est Robin Williams, acteur chéri des jeunes, aimable cabotin survolté, une sorte de Louis de Funès à la mode américaine. On l'a vu gueuler des jeux de mots intraduisibles dans Good Morning Vietnam, monter sur un bureau dans Le Cercle des poètes disparus, tituber dans Fisher King. Le voici maintenant corseté sous la robe ringarde à souhait et la perruque de Mme Doubtfire. Et ce Robin Williams déguisé est si convaincant que Miranda (Sally Field) l'engage sans hésiter pour tenir son ménage.

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Robin Williams : le clown était triste

Le mari éconduit, changé en femme mûre, est donc réintégré ­ du moins, provisoirement ­ dans le foyer. Cette fable hollywoodienne, empruntée à une romancière britannique, aurait-elle une portée sociologique ? Apparemment, les pistes ne manquent pas : drame des pères divorcés, dévoiement des thèses féministes, recomposition des foyers... Tout cela dessinant un hommage au bon vieux matriarcat « made in USA », revu et corrigé.

La femme active et libérée (de son mari) s'active de plus belle, renoue avec un ancien amant (play- boy et libre lui aussi) et sourit de nouveau à ses chérubins. Tout est pour le mieux dans le meilleur des « home », où Mme Doubtfire veille : mamie à temps partiel, aide ménagère providentielle, si insolite dans ses vieilles nippes qu'elle en paraît extraterrestre. Et vive la nouvelle famille !

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Robin Williams et le stand-up : une longue histoire d’humour

De Certains l'aiment chaud à Tootsie et Victor, Victoria, des cinéastes ont utilisé le travesti pour illustrer leur vision de la société américaine. Alors pourquoi ne pas situer Madame Doubtfire dans cette brillante tradition ?

La réponse est d'abord dans la mise en scène : un simple enchaînement poussif de gags lourds et mécaniques. On est loin du rythme endiablé d'un Billy Wilder. Et la scène cruciale du restaurant, où Daniel/Mme Doubtfire doit se dédoubler en sautant d'une table à l'autre, aurait bien eu besoin d'un Blake Edwards. A l'évidence, Chris Columbus, réalisateur de Maman, j'ai raté l'avion, n'est ni l'un ni l'autre.

Mais n'est-ce pas Robin Williams en personne qui l'a commis à cette tâche ? Multiplié par deux à l'écran, l'acteur est aussi producteur. Et cette double casquette n'est pas la meilleure garantie contre le cabotinage. Il danse le boogie avec un aspirateur, se tartine la figure de crème, essaie de tirer une larme à Sally Field. Cela vire à un one-man show dont nous serions les spectateurs gagnés d'avance.

Car, ici, le partenaire est un comparse, le sujet un prétexte, et la star bouffe tout sur son passage. Y compris son personnage et toute la sociologie qu'on voudra lui coller.

Et voilà ce qui reste : un numéro prêt-à-consommer. Un acteur qui se déguise en dame pour amuser les enfants, petits et grands. La fable est en fait une farce. On peut lui trouver un goût fadasse, à moins d'être pris du genre d'appétit qui vous pousse dans un fast-food au milieu de l'après-midi.
MADAME DOUBTFIRE, Chris Columbus 1993, Robin Williams (societe)@@ (E)
Daniel, un doubleur de dessins animés au chômage, n'a aucune autorité sur ses trois enfants, Lydia, Chris et Natalie. Après quatorze années de vie commune, son épouse Miranda, une décoratrice ...

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MADAME SANS GENE, Christian Jaque, Sophia Loren, Robert Hossein(histoire)@@


Blanchisseuse pendant la Révolution française, Catherine croise le jeune lieutenant Bonaparte et s'éprend du sergent Jean-François Lefebvre. Les années passent. Lefebvre, devenu maréchal d'empire, a épousé Catherine et en a fait une duchesse. À cause de sa gouaille, elle a reçu le surnom de 'madame Sans-Gêne', mais ses manières franches et délurées heurtent la cour, à tel point que Napoléon enjoint à Lefebvre de divorcer.
MADAME SANS GENE, Christian Jaque, Sophia Loren, Robert Hossein(histoire)@@ (E)
Blanchisseuse pendant la Révolution française, Catherine croise le jeune lieutenant Bonaparte et s'éprend du sergent Jean-François Lefebvre. Les années passent. Lefebvre, devenu maréchal d'empire, a ...

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MADAME SOURDIS, Caroline Huppert 1979, Pierre Clémenti, Nathalie Baye (societe)@


Adèle vit dans l'ombre de son mari, Ferdinand, artiste-peintre. Après le décès du père, ils quittent la province pour Paris. Elle peaufine ses toiles et le console. Grâce à son coup de pinceau, Ferdinand découvre la gloire et le succès. Et l'amour dans tout ça ? Sacrifié sur l'autel de la création...

on peut comprendre qu’il soit trop académique, appliqué et ainsi manque un peu de vie. Par contre on retrouve bien les atmosphères et leitmotivs de Zola et l’histoire est intéressante. Le naturalisme de l’auteur est très respecté.

Pour la petite anecdote, Zola a attendu, par respect pour lui, la mort de Daudet son ami, soit environ 20 ans pour publier cette nouvelle. Les frères Goncourt, pas forcément des adeptes d’une honnêteté absolue, détestaient Daudet (qui avait sa part d’ombre) et avaient fait courir la rumeur à propos d’un rôle de sa femme dans son œuvre. Le sujet divise peut-être encore quelques «experts» mais à priori le mystère reste entier…
MADAME SOURDIS, Caroline Huppert 1979, Pierre Clémenti, Nathalie Baye (societe)@ (E)
Adèle vit dans l'ombre de son mari, Ferdinand, artiste-peintre. Après le décès du père, ils quittent la province pour Paris. Elle peaufine ses toiles et le console. Grâce à son coup de pinceau ...

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MADAME SOURDIS, Caroline Huppert 1979, Pierre Clémenti, Nathalie Baye (sentimental)@


Adèle vit dans l'ombre de son mari, Ferdinand, artiste-peintre. Après le décès du père, ils quittent la province pour Paris. Elle peaufine ses toiles et le console. Grâce à son coup de pinceau, Ferdinand découvre la gloire et le succès. Et l'amour dans tout ça ? Sacrifié sur l'autel de la création...

SENS CRITIQUE
C’est son premier téléfilm, de fait, on peut comprendre qu’il soit trop académique, appliqué et ainsi manque un peu de vie. Par contre on retrouve bien les atmosphères et leitmotivs de Zola et l’histoire est intéressante. Le naturalisme de l’auteur est très respecté.

Pour la petite anecdote, Zola a attendu, par respect pour lui, la mort de Daudet son ami, soit environ 20 ans pour publier cette nouvelle. Les frères Goncourt, pas forcément des adeptes d’une honnêteté absolue, détestaient Daudet (qui avait sa part d’ombre) et avaient fait courir la rumeur à propos d’un rôle de sa femme dans son œuvre. Le sujet divise peut-être encore quelques «experts» mais à priori le mystère reste entier…
MADAME SOURDIS, Caroline Huppert 1979, Pierre Clémenti, Nathalie Baye (sentimental)@ (E)
Adèle vit dans l'ombre de son mari, Ferdinand, artiste-peintre. Après le décès du père, ils quittent la province pour Paris. Elle peaufine ses toiles et le console. Grâce à son coup de pinceau ...

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MAIGRET ET L AFFAIRE ST FIACRE, Jean Delannoy 1959, Jean Gabin, Michel Auclair (thriller)@@


Le commissaire Maigret revient dans le village de son enfance pour enquêter sur la mort de la comtesse de Saint-Fiacre, victime d'une crise cardiaque. La veille, elle avait reçu une lettre anonyme lui annonçant son décès. Convaincu que cette mort n'a rien de naturel, Maigret commence son enquête.

TELERAMA
Le commissaire revient sur les lieux de son enfance pour protéger une vieille amie menacée de mort. Mais la comtesse finira néanmoins assassinée, et c'est Gabin qui mène l'enquête entre les murs d'un château gothique, bien entouré par des seconds rôles de première classe.

Deux ans après Maigret tend un piège (1957), un peu lourd, Jean Delannoy adapte à nouveau Simenon avec, à nouveau, Jean Gabin en Jules Maigret, et il réussit nettement mieux son affaire. L’affaire Saint-Fiacre est un des rares romans où Maigret retrouve ses origines : quand il était enfant, le « petit Jules » était le fils du régisseur du château de la famille Saint-Fiacre et c’est d’ailleurs pour cela que la comtesse, menacée de mort, fait appel à lui tant d’années plus tard.

Première scène vraiment émouvante des retrouvailles : elle a vieilli, Maigret a même du mal à reconnaître en elle la jeune fille de son enfance, dans le café du village où elle lui a donné rendez vous. En revanche, elle le reconnaît tout de suite : il a toujours les mêmes yeux bleus (ceux de Gabin !) 

Il ne pourra pas empêcher son assassinat, le jour des Cendres… Cet échec inaugural et la nostalgie de l’enfance enfuie ne quitteront pas Maigret pendant l’enquête, jetant un voile noir et mélancolique sur ce film policier construit comme un Cluedo avec autant de suspects : le fils indigne, le nouveau régisseur, le secrétaire très personnel de la comtesse, le curé …

L’adaptation de Delannoy et les dialogues de Michel Audiard servent parfaitement Jean Gabin (« Je suis peut-être pas caissier, moi, mais j'peux tout de même vous faire votre compte »), dont le dégoût et la colère montent petit à petit devant ce que « son » château est devenu à cause de la cupidité des hommes, et, surtout, un bel aéropage de seconds rôles auxquels de grands comédiens comme Michel Auclair et Robert Hirsch donnent vraiment corps.

Jean Delannoy n’est pas réputé pour ses mises en scène très imaginatives, mais, surprise, dans ce château décrépit et sans chauffage dont les murs accusent les traces des tableaux bradés, il filme un ballet très réussi : les protagonistes surgissent sans cesse d’un couloir, d’une porte, d’une cour, comme autant de fantômes d’un monde qui se meurt. Autre très belle idée… gothique : le corps de Madame la comtesse exposé à l’étage, entouré de bougies, et devant lequel on vient se recueillir ou regretter ses péchés…

A la fin, Hercule Poirot, pardon, le commissaire Maigret, convoque tous les suspects pour confondre le coupable qui n’est vraiment pas celui que l’on croyait. De toute manière, comme Audiard, ce grand anar de droite, le fait dire au commissaire écœuré par toutes ces sangsues qui gravitaient autour d’une vieille noblesse : « La culpabilité d'un seul n'exclut pas la responsabilité de tout le monde ». 
MAIGRET ET L AFFAIRE ST FIACRE, Jean Delannoy 1959, Jean Gabin, Michel Auclair (thriller)@@ (E)
Le commissaire Maigret revient dans le village de son enfance pour enquêter sur la mort de la comtesse de Saint-Fiacre, victime d'une crise cardiaque. La veille, elle avait reçu une lettre anonyme lui annonçant son d&eac ...

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MAIGRET TEND UN PIEGE, Jean Delannoy 1958, Jean Gabin, Jean Gabin, Annie Girardot (policier)@@


Paris, 1957. Quatre femmes ont été tuées à coups de couteau dans le quartier du Marais. Le commissaire Maigret décide de tendre un piège à l'assassin. Il fait arrêter un faux coupable afin d'obliger le meurtrier à se manifester lors de la reconstitution du dernier crime. Le tueur attaque une auxiliaire de police, mais parvient de nouveau à fuir. Pendant ce temps, l'inspecteur Lagrume prend en filature une femme au comportement suspect.

TELERAMA
Une aventure policière solidement charpentée, avec ce qu’il faut de rebondissements, de coups de sifflet et de peinture sociale pittoresque.

En quelques mois, quatre femmes ont été assassinées dans le quartier du Marais, à Paris. Toutes brunes et boulottes, toutes lardées de coups de couteau. Le commissaire Maigret enrage : pas une piste, pas un indice. Et voilà que l’assassin le défie, téléphonant lui-même à la police…

Ce serial killer des années 1950 opère en milieu bourgeois, s’épanouit comme une plante chétive et vénéneuse au creux de vieilles haines familiales et de poisseuses affaires de mœurs. Bref, un personnage de Simenon avant d’être un assassin. Exporté dans le Paris cartonneux du cinéma « qualité française », il est prétexte à une aventure policière solidement charpentée, avec ce qu’il faut de rebondissements, de coups de sifflet et de peinture sociale pittoresque.

Régnant comme un usurpateur magnifique sur ce ballet sans surprise, Jean Gabin détourne la pipe et le chapeau mou du commissaire Maigret à son profit. Membre d’une longue et disparate série d’incarnations de l’illustre flic, d’Har­ry Baur (avant lui) à Jean Richard ou Bruno Cremer (plus tard, pour la télévision), il n’est pas, de loin, le plus fidèle. Il s’approprie la puissance bougonne du héros de roman, sans écouter ni ses doutes ni ses ambiguïtés. Il invente un nouveau personnage, bourru, chaleureux, épatant : le commissaire Gabin.
MAIGRET TEND UN PIEGE, Jean Delannoy 1958, Jean Gabin, Jean Gabin, Annie Girardot (policier)@@ (E)
Paris, 1957. Quatre femmes ont été tuées à coups de couteau dans le quartier du Marais. Le commissaire Maigret décide de tendre un piège à l'assassin. Il fait arrêter un faux coupable a ...

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MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7E COMPAGNIE, Robert Lamoureux 1973, Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione (comique)@@


Pendant la débâcle française de 1940, la 7ème compagnie se réfugie dans les bois. Cependant, elle est prise en embuscade par l'armée allemande. Seuls 3 hommes partis en éclaireur en réchappent. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une France occupée.

TELERAMA
Cinéma de papa version comédie « trouffionne ». L’histoire censément drôle de trois déserteurs pendant la débâcle de 1940. Lamoureux, qu’on a connu plus fin, est un mauvais réalisateur et les acteurs gigotent beaucoup pour faire rire.

Fin mai 1940, la 7e compagnie d’un régiment de transmissions bat en retraite face à l’offensive allemande. Trois soldats isolés assistent, impuissants, à la capture de leur compagnie.

Reprenant les recettes éculées du vaudeville militaire franchouillard, Robert Lamoureux flatte la débrouillardise de Français moyens aptes à « en faire voir aux Boches ». Et hésite entre antimilitarisme primaire et attirance non dissimulée pour le lancer de grenades. Ce type d’ambiguïté nourrit un populisme de bien mauvais aloi. Reste l’interprétation assez réjouissante des trois compères, Jean Lefebvre en tête.
MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7E COMPAGNIE, Robert Lamoureux 1973, Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione (comique)@@ (E)
Pendant la débâcle française de 1940, la 7ème compagnie se réfugie dans les bois. Cependant, elle est prise en embuscade par l'armée allemande. Seuls 3 hommes partis en éclaireur en réc ...

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MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7EME COMPAGNIE, Robert Lamoureux, Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione (comique guerre)@@


Pendant la débâcle française de 1940, la 7ème compagnie se réfugie dans les bois. Cependant, elle est prise en embuscade par l'armée allemande. Seuls 3 hommes partis en éclaireur en réchappent. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une France occupée.

TELERAMA
Cinéma de papa version comédie « trouffionne ». L’histoire censément drôle de trois déserteurs pendant la débâcle de 1940. Lamoureux, qu’on a connu plus fin, est un mauvais réalisateur et les acteurs gigotent beaucoup pour faire rire.

Fin mai 1940, la 7e compagnie d’un régiment de transmissions bat en retraite face à l’offensive allemande. Trois soldats isolés assistent, impuissants, à la capture de leur compagnie.

Reprenant les recettes éculées du vaudeville militaire franchouillard, Robert Lamoureux flatte la débrouillardise de Français moyens aptes à « en faire voir aux Boches ». Et hésite entre antimilitarisme primaire et attirance non dissimulée pour le lancer de grenades. Ce type d’ambiguïté nourrit un populisme de bien mauvais aloi. Reste l’interprétation assez réjouissante des trois compères, Jean Lefebvre en tête.
MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7EME COMPAGNIE, Robert Lamoureux, Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione (comique guerre)@@ (E)
Pendant la débâcle française de 1940, la 7ème compagnie se réfugie dans les bois. Cependant, elle est prise en embuscade par l'armée allemande. Seuls 3 hommes partis en éclaireur en réc ...

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MAMAN J AI RATE L AVION, Chris Columbus 1990 (jeunesse)@@


La famille McCallister a décidé de passer les fêtes de Noël à Paris. Seulement Kate et Peter McCallister s'aperçoivent dans l'avion qu'il leur manque le plus jeune de leurs enfants, Kevin, âgé de neuf ans. D'abord désespéré, Kevin reprend vite les choses en main et s'organise pour vivre le mieux possible.
MAMAN J AI RATE L AVION, Chris Columbus 1990 (jeunesse)@@ (E)
La famille McCallister a décidé de passer les fêtes de Noël à Paris. Seulement Kate et Peter McCallister s'aperçoivent dans l'avion qu'il leur manque le plus jeune de leurs enfants, Kevin, âg&eac ...

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MANON DES SOURCES, Claude Berri, Yves Montand, Elisabeth Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Beart (saga)@@


Dix ans plus tard. Manon vit dans la grotte de Baptistine dans les collines tandis que Ugolin culpabilise, amoureux fou de la belle. Elle va découvrir la source qui alimente le village et la détourner. Elle tient enfin sa vengeance. Peu à peu les langues du village se délient. La loi du silence est rompue et le Papet et Ugolin sont accusés d'avoir tué le père de Manon, Jean de Florette. Pour le Papet une autre terrible vérité éclate.

TELERAMA
Autant Jean de Florette souffrait d'être un peu boursouflé, autant cette suite est plus équilibrée, plus émouvante aussi. Claude Berri décrit surtout la violence de l'amour malheureux et du désir assoiffé de vengeance. On retrouve les composantes rétro. Côté intérieur, lit rustique, montre à gousset, soupe fumante ; côté extérieur, profusion d'oeillets rouge sang, tapage des grillons et claire fontaine.

Le dépliant est assez factice, mais, curieusement, ça passe. Les acteurs font du bon boulot. Montand est émouvant dans la lecture finale de la lettre. Emmanuelle Béart, peau de pêche, galbes voluptueux, campe une Manon tout à fait crédible. Quant à Auteuil, les éloges décernés à l'époque sont toujours valables : il est bouleversant. Le premier grand rôle d'une seconde carrière qui est celle que l'on sait aujourd'hui.

MANON DES SOURCES, Claude Berri, Yves Montand, Elisabeth Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Beart (saga)@@ (E)
Dix ans plus tard. Manon vit dans la grotte de Baptistine dans les collines tandis que Ugolin culpabilise, amoureux fou de la belle. Elle va découvrir la source qui alimente le village et la détourner. Elle tient enfin sa veng ...

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MARCHE A L OMBRE, Michel Blanc, Michel Blanc, Gerard Lanvin (comique)@@@


Denis, un éternel angoissé, bourlingue avec son copain François, un guitariste bellâtre. De retour de Grèce, tous deux se rendent à Paris, où un ami doit les loger. Mais l'ami en question a disparu et son toit s'est envolé.

TELARAMA
On a vu dix fois ce road-movie urbain de et avec Michel Blanc, mais on le re-regarde pour le réentendre prétendre que son entorse “s’infecte”.

Pourquoi, trente ans après, colle-t-on encore avec le même plaisir aux baskets de Denis, dont les entorses s’infectent, et de François, qui le porte et le supporte ? Pas uniquement parce que le premier film de Michel Blanc est d’une drôlerie et d’une tendresse qui ne se démodent pas. Ce plan galère, de couloirs de métro en squats chaleureux, raconte l’inébranlable amitié d’un pot de fer et d’un pot de terre. Denis, épais comme un sandwich SNCF, lâche et hypocondriaque, a besoin des épaules de François. Qui, lui, puise sa force dans la faiblesse et les jérémiades de Denis.

Déjà loin du café-théâtre de ses débuts, Michel Blanc signe une vraie mise en scène de cinéma, où les scènes les plus désopilantes s’inscrivent dans un Paris de la démerde et des sans-abri. Mais c’est vrai que les hallucinations post-fumette de Denis (« J’ai du mal à parler parce que j’ai les dents qui poussent », « Dans mon sac, j’ai des cachets contre les renards ») et son achat d’une tranche de pâté de tête minimaliste (« C’est pour un bébé ») restent des raisons suffisantes pour revoir ce poème en rire sur les losers, temporaires ou chroniques.
MARCHE A L OMBRE, Michel Blanc, Michel Blanc, Gerard Lanvin (comique)@@@ (E)
Denis, un éternel angoissé, bourlingue avec son copain François, un guitariste bellâtre. De retour de Grèce, tous deux se rendent à Paris, où un ami doit les loger. Mais l'ami en question a di ...

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MARIA S LOVERS, Andrei Konchalovsky 1984, Nastassja Kinski, Robert Mitchum (sentimental)@@


En 1946, libéré d'un camp japonais, Ivan n'a qu'une idée en tête : épouser celle qu'il aime depuis toujours au sein d'une communauté d'émigrés yougoslaves en Pennsylvanie. Cependant Maria est déjà courtisée par un jeune capitaine. Elle acceptera pourtant d'épouser Ivan. Malheureusement, pour l'avoir trop idéalisée, il ne la désire plus et leur couple s'étiole peu à peu. Après s'être écartés l'un de l'autre, Ivan et Maria se retrouveront.
MARIA S LOVERS, Andrei Konchalovsky 1984, Nastassja Kinski, Robert Mitchum (sentimental)@@ (E)
En 1946, libéré d'un camp japonais, Ivan n'a qu'une idée en tête : épouser celle qu'il aime depuis toujours au sein d'une communauté d'émigrés yougoslaves en Pennsylvanie. Cependant Mar ...

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MARIAGE A L ITALIENNE, Vittorio de Sica, Sophia Loren, Marcello Mastroian


La superbe Filumena n'arrive plus à marcher. Elle vient d'avoir un malaise. On l'entoure et on la porte, comme une reine, jusqu'à son lit. L'heure est grave... Pendant ce temps, Domenico s'active pour les préparatifs de son mariage: dans deux jours, il épouse la jeune caissière de son restaurant, qui a trente ans de moins que lui. Pour lui, l'heure est à la fête. Mais il doit se rendre en urgence au chevet de Filumena qui se meurt.

TELERAMA
Mastroianni est savoureux en veule fils de famille. Sophia Loren, éblouissante en putain au cœur noble. Comédie charmante qui pèche par son humour grivois.

Héritier d'une importante pâtisserie, ­Domenico fréquente une maison close. Il y remarque Filumena, à peine sortie d'une adolescence difficile dans les bas quartiers de Naples. Il l'installe dans un appartement, puis chez lui. Elle devient la gouvernante de sa mère tout en restant sa maîtresse. Mais lorsque Domenico décide d'épouser une jeune caissière, Filumena, amoureuse et soumise depuis trop longtemps, réagit.

Après quelques films en demi-teinte, Vittorio De Sica réalisa coup sur coup deux comédies avec le couple explosif ­Sophia Loren-Marcello Mastroianni. Si la première, Hier, aujourd'hui, demain, s'enlise souvent dans la trivialité et le mauvais goût, la seconde, Mariage à l'italienne, nominée à l'oscar du meilleur film étranger, se révèle savoureuse, et retrouve une partie de la vivacité et de la verve de L'Or de Naples, réalisé dix ans auparavant. Le cinéaste pratique souvent l'humour grivois et frôle la vulgarité. Son scénario, mélodramatique, se fait parfois complaisant, mais le pittoresque des situations et surtout la grande aisance des deux monstres sacrés d'alors en font un spectacle plaisant et chaleureux. Mastroianni, fine moustache et costume trois-pièces, est un délicieux fils de famille veule, paresseux et égocentrique. Quant à Sophia Loren, prostituée repentante et maternelle, fille du peuple aux mœurs libres mais au cœur de grande dame, elle est éblouissante.
MARIAGE A L ITALIENNE, Vittorio de Sica, Sophia Loren, Marcello Mastroian (E)
La superbe Filumena n'arrive plus à marcher. Elle vient d'avoir un malaise. On l'entoure et on la porte, comme une reine, jusqu'à son lit. L'heure est grave... Pendant ce temps, Domenico s'active pour les préparatifs de ...

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MARIUS ET JEANETTE, Robert Guédiguian 1997, Robert Guédiguian, Ariane Ascaride, Gerard Meylan (sentimental)@@


Jeannette vit seule avec ses deux enfants à l'Estaque, un quartier pauvre du nord de Marseille où chacun voisine chaleureusement. Pour s'être opposée à un petit chef, Jeannette perd son emploi de caissière dans un supermarché. Par hasard, elle fait la connaissance de Marius, gardien boiteux et agressif d'une cimenterie désaffectée. En fait, Marius est un brave type un peu solitaire, qui a feint l'infirmité pour obtenir son emploi. Peu à peu, malgré une certaine réticence de la part de Jeannette, notamment due à la présence de ses enfants, ils vont apprendre à se connaître et à s'aimer. Leur affection déclarée fait la plus grande joie de leurs proches...

TELERAMA
Deuxième volet des “Contes de l’Estaque”, de Robert Guédiguian, qui attira plus de 2,6 millions de spectateurs à sa sortie en France, en 1997. Cette aventure entre deux écorchés vifs fut un vrai phénomène.

Un grand type en salopette rouge est payé pour garder une ancienne cimenterie. Une petite brune escalade la clôture pour piquer quelques pots de peinture. Marius intercepte alors Jeannette. Reconquête du bonheur par deux êtres que la vie a éprouvés... Mais, loin de s'arracher à la réalité, le cinéaste s'y enracine. À l'Estaque — décor de la plupart de ses films —, on vit avec le chômage, l'ombre de Le Pen et les menaces de l'intégrisme. Du rêve va se greffer sur cette réalité-là, et de la plus emballante façon : simplement, comme s'il était naturel de « réenchanter le monde », selon le voeu du cinéaste. Chez lui, ce sont les gens qui comptent, leur humanité profonde, plus que l'action, les péripéties. Les acteurs sont formidables de vérité.

Derrière cet aspect pétillant, il y a la profondeur de sentiments très forts, même s'ils s'expriment avec pudeur. Pour ne pas trahir ces gens-là, il fallait se placer à la bonne distance. Il est là, le petit miracle : Guédiguian est tellement en phase avec ses héros qu'on accepte tout. Ce réalisme tamisé par un optimisme de principe. Cette utopie d'un monde meilleur. Dans ce cinéma d'une lumineuse sensibilité, Guédiguian allie une conviction inébranlable à un sens aigu du cinéma populaire.
MARIUS ET JEANETTE, Robert Guédiguian 1997, Robert Guédiguian, Ariane Ascaride, Gerard Meylan (sentimental)@@ (E)
Jeannette vit seule avec ses deux enfants à l'Estaque, un quartier pauvre du nord de Marseille où chacun voisine chaleureusement. Pour s'être opposée à un petit chef, Jeannette perd son emploi de caissi&egr ...

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MARIUS, Marcel Pagnol 1931, Raimu Pierre Fresnay Orane Demazis, Fernand Charpin (drame sentimental)@@@


À Marseille, la jeune Fanny, fille d'une commerçante du Vieux-Port, est amoureuse de Marius, fils de César, patron du bar de la Marine. Marius, lui, ne rêve que d'aventure. Son désir de s'embarquer sur un navire en partance se heurte à l'opposition de son père. Alors que Fanny et Marius deviennent amants, la jeune fille sent bien que Marius rêve d'ailleurs. Elle l'encourage à partir.

TELERAMA
Cette histoire, on la connaît par cœur, et on ne se lasse pas de la revoir. Alexander Korda, appelé à n’être qu’un exécutant, révèle un savoir-faire étonnant.

Marseille, le Vieux-Port. Au Bar de la Marine, César, le patron, prodigue tendresse naturelle et mauvaise foi atavique à ses clients et amis, Panisse, Escartefigue et M. Brun. Son fils, Marius, tente de résister à l'appel de la mer, tandis que Fanny, amoureuse de lui depuis l'enfance, cherche à lui faire comprendre le sentiment qui les lie.

La mise en scène, ici, n'est que fonctionnelle. Ce qui compte, ce sont les mots et l'interprétation. Les mots, ils sont beaux, limpides, tissés d'honneur, de fraternité, d'amour. Ils racontent l'histoire simple de gens simples. Raimu, Charpin, Dullac se régalent dans des rôles qu'ils ont rodés à la scène. Pierre Fresnay est un Marius magnifique et déchiré.

A chaque vision, on redécouvre des perles : Raimu qui brode sur le texte et se moque de l'accent de Pierre Fresnay, d'origine ­alsacienne, les facéties d'Alida Rouffe (la mère de Fanny), qui gigote et pérore parce qu'elle est toute « estransinée »... La comédie pure s'efface pour laisser place à l'émotion. Et, dans les dernières minutes, « tu me fends le cœur » n'est plus seulement la phrase culte d'une célébrissime partie de cartes.
MARIUS, Marcel Pagnol 1931, Raimu Pierre Fresnay Orane Demazis, Fernand Charpin (drame sentimental)@@@ (E)
À Marseille, la jeune Fanny, fille d'une commerçante du Vieux-Port, est amoureuse de Marius, fils de César, patron du bar de la Marine. Marius, lui, ne rêve que d'aventure. Son désir de s'embarquer sur un n ...

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MARQUISE, Véra Belmont, 1997, Sophie Marceau, Bernard @@Giraudeau, Patrick Timsit (cape et epee)


Pour échapper à une vie de misère, Marquise accepte d'épouser René du Parc, dit aussi Gros-René, comédien et auteur comique dans la troupe de Molière. D'abord employée pour ses talents de danseuse, Marquise s'initie au métier de comédienne et devient la maîtresse de Molière. Quand la petite troupe se produit à Versailles, Marquise, par sa beauté, fait sensation auprès de Louis XIV.

TELERAMA
“ Marceau est sans doute une casse couilles mais sa beauté fait perdre la tête au soleil. Dommage que l'ensemble reste d'un niveau médiocre. ”

Sophie Marceau : Marquise
Lambert Wilson : Racine
Bernard Giraudeau : Molière
Patrick Timsit : Du Parc
Thierry Lhermitte : Louis XIV
Anémone : La Voisin
Remo Girone (en) : Jean-Baptiste Lully
Georges Wilson : Floridor
Franck de Lapersonne : Philippe d'Orléans « Monsieur »
Marianne Basler : Henriette d'Angleterre
Estelle Skornik : Marie
Victoria Peña : Marie-Thérèse d'Autriche
Christine Joly : Madeleine
Anne-Marie Philipe : Catherine de Brie
Romina Mondello : Armande Béjart
Stéphane Boucher : Louis Béjart
Olivier Achard : Monsieur de Saint-Loup
Patrice Melennec : Giacomo de Gorla, père de Marquise
Beatrice Palme : Geneviève
Francisco Casares : Gorgibus
Guillermo Antón : Charles
Éric Boucher : Brécourt
Jacques Pater :
Massimo Pittarello :
Simón Andreu : L'Abbé de Cosnac
Carlotta Jazzetti : La fillette
Milaura Allegrini :
Eve Bitoun :
Antonio Cantafora :
Ginevra Colonna :
Alexia Murray :
Francesca DeRose :
Flaminia Fegarotti :
Daniele Ferretti :
Paolo Fosso :
Sara Franchetti : La mère de Marquise
Emanuela Garuccio :
Micaela Giustiniani :
Luciano Luminelli :
Luggi Marturano :
Emanuela Murari : Mademoiselle (non créditée)
Sonia Aquino :
Louis Per Bruno : Marquis Leroy (aka Pierre Arkansas)
Gérard Moulévrier :
MARQUISE, Véra Belmont, 1997, Sophie Marceau, Bernard @@Giraudeau, Patrick Timsit (cape et epee) (E)
Pour échapper à une vie de misère, Marquise accepte d'épouser René du Parc, dit aussi Gros-René, comédien et auteur comique dans la troupe de Molière. D'abord employée pour ses ...

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MARY POPPINS, Walt Disney, Julie Andrews, Dick Van Dyke@@


Une adaptation d'une oeuvre à l'écran particulièrement difficile. Lorsque les filles de Walt Disney demandèrent à leur père d'adapter leur livre préféré, `Mary Poppins', à l'écran, elles ne se doutaient pas qu'il lui faudrait 20 ans pour honorer sa promesse. Walt se heurte en effet à l'intransigeante et acariâtre P.L.
MARY POPPINS, Walt Disney, Julie Andrews, Dick Van Dyke@@ (E)
Une adaptation d'une oeuvre à l'écran particulièrement difficile. Lorsque les filles de Walt Disney demandèrent à leur père d'adapter leur livre préféré, `Mary Poppins', à ...

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MASQUES, Claude Chabrol 1987, Philippe Noiret, Bernadette Lafont (thriller)@@+


Christian Legagneur est l'animateur d'une émission vedette télévisée qui permet à des couples du troisième âge de remporter des lots offerts. Roland Wolf est auteur de romans et futur narrateur de la vie de Christian. Ce dernier le convie dans sa superbe propriété campagnarde où il fait la connaissance des intriguants occupants de la maisonnée. Christian commence à se raconter et Roland à fouiller.

TELERAMA
Dans ce Chabrol savamment huilé, on jubile de voir Legagneur-Noiret faire chanter des petits vieux à la télé et tenter de tuer sa filleule.

Dans un décor clinquant saturé d’énormes cœurs roses, Christian Legagneur anime une émission phare. Il aime son métier, dégouline de tendresse pour ces couples de petits vieux qui viennent gagner une avalanche de lots. Quand Roland Wolf, auteur de romans policiers, s’installe chez le présentateur pour rédiger sa biographie, il découvre un inquiétant petit monde.

Polar savamment huilé, le film griffe le milieu de la télévision et ses bateleurs prétendument débonnaires. Claude Chabrol donne libre cours à son ironique perversité, joue gentiment avec les nerfs du spectateur et lui impose une apnée en eaux troubles. Toute une faune crapoteuse nage en rond : masseuse à l’œil torve (Bernadette Lafont, toujours réjouissante), secrétaire silencieuse et glacée comme un fantôme (Monique Chaumette, impressionnante). Philippe Noiret règne en majesté sur ce ballet de faux-semblants.

Faux amis, faux gentils, faux biographe (Robin Renucci est plus que convaincant) et vraie princesse de conte de fées, séquestrée à cause d’un mystérieux secret : Anne Brochet, dont c’était le premier grand rôle, compose une « victime » lumineuse et butée.
MASQUES, Claude Chabrol 1987, Philippe Noiret, Bernadette Lafont (thriller)@@+ (E)
Christian Legagneur est l'animateur d'une émission vedette télévisée qui permet à des couples du troisième âge de remporter des lots offerts. Roland Wolf est auteur de romans et futur narrateu ...

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MATRIX, Lana et Lilly Wachowski 1999, Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss (science fiction)@@


Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. À cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ?

TELERAMA
Dans un futur proche, un hacker déclare la guerre à une dictature d’un nouveau genre : la Matrice. C’est LE film qui a redistribué les cartes du cinéma d’action, pot-pourri de mangas, jeux vidéo et kung-fu.

Un soir, votre ordinateur vous envoie des messages sibyllins : la réalité, disent-ils, n’est qu’un programme informatique géant lancé par des machines maléfiques qui ont pris le contrôle de la Terre. C’est ça, la « Matrice » : un trompe-l’œil géant. À l’image du film, patchwork rehaussé de SF et d’arts martiaux façon John Woo, à l’usage d’une génération d’adolescents qui lui a alors voué un culte.

Beau comme une gravure de mode, Keanu Reeves joue (plutôt bien) l’ahuri, tandis qu’on le programme pour se débrouiller dans la réalité virtuelle. L’ambition visuelle et le sens de la mise en scène des Wachowski font merveille. Tant pis si, entre les cascades (toutes signées du maître Yuen Woo-ping), le mode d’emploi de leur univers est asséné dans de trop longues scènes dialoguées. À condition de ne pas le prendre trop au sérieux, cet ersatz de jeu vidéo est à la fois élégant et spectaculaire.
MATRIX, Lana et Lilly Wachowski 1999, Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss (science fiction)@@ (E)
Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. À cheval entre deux mondes, Neo est assaill ...

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MAYERLING, Anatole Litvak 1936, Daniele Darrieux, Charles Boyer (drame sentimental histoire)@@


En 1888, l'archiduc Rodolphe de Habsbourg est à la tête de l'opposition libérale à la politique de son père, l'empereur François-Joseph. Il s'attire la haine du comte Taafe, ministre de l'empereur, à cause de ses idées progressistes. Marié de force à Stéphanie de Belgique, Rodolphe passe la plupart de ses nuits dans la maison Sacher avec son ami, Philippe de Cobourg.

TELERAMA
C'est le film qui permit à Charles Boyer d'entamer sa glorieuse carrière américaine et à Danielle Darrieux — 19 ans — de signer le célèbre « contrat de sept ans » hollywoodien. « Give me your Mayerling look ! » lui répétera-t-on, d'ailleurs, sans cesse, dans les couloirs des studios Universal... Bien sûr, le double suicide du prince héritier des Habsbourg et de sa jeune maîtresse ­cachait des motifs plus politiques que sentimentaux — et Anatole Litvak aborde le mépris du vieil empereur pour ce fils incontrôlable : un quasi-révolutionnaire...

Mais Mayerling reste, d'abord et avant tout, un mélo amoureux, à l'esthétique sombre, mortifère, où Darrieux symbolise, a contrario, la tentation de la pureté et l'espoir de la lumière. Dès sa première apparition, elle irradie, ­accompagnée par un thème musical entêtant, dont Maurice Jaubert (qualifié au générique de « directeur musical ») fera, quelques années plus tard, la célèbre Valse triste de Carnet de bal. Le film a certes un peu vieilli, mais la mort des amants est filmée avec un étonnant sens de l'ellipse. Et si la Parigote Suzy Prim fait hurler de rire, aujourd'hui, en aristocrate autrichienne, certaines scènes frappent par leur lyrisme : celle de l'église, notamment, où l'on voit ­Rodolphe se glisser auprès de celle qu'il aime pour lui avouer son amour et lui demander secours. — Pierre Murat
MAYERLING, Anatole Litvak 1936, Daniele Darrieux, Charles Boyer (drame sentimental histoire)@@ (E)
En 1888, l'archiduc Rodolphe de Habsbourg est à la tête de l'opposition libérale à la politique de son père, l'empereur François-Joseph. Il s'attire la haine du comte Taafe, ministre de l'empereur, & ...

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MAYERLING, Terence Young 1968, Omar Sharif, Catherine Deneuve, Andrea Parisy (saga histoire)@@


En 1889 dans l'empire austro-hongrois, l'archiduc Rodolphe d'Autriche aime d'un amour sans espoir la jeune Marie Vetsera. Ne pouvant divorcer et l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, son père, menaçant de les séparer en condamnant Marie au couvent, Rodolphe décide de mettre fin à ses jours en compagnie de sa maîtresse, à Mayerling.

TELERAMA
Fils de l'empereur François-Joseph et d'Elisabeth, dite « Sissi », l'archiduc Rodolphe se sent mal dans son costume de prince héritier. Idéaliste et libéral, il manifeste avec les étudiants et sympathise avec les Hongrois ; bref, tout pour embêter papa. Il s'éprend même de Marie Vetsera, demoiselle de moindre lignée, alors qu'il est déjà marié...

Le suicide, au château de Mayerling, en 1889, de Rodolphe et de sa belle, tient autant du mythe sentimentalo-princier que de l'événement historique. De même, le film hésite, esquisse le portrait d'un original rebelle et attachant. Mais chaque tentative d'analyse historique se perd dans les dorures. Omar Sharif forme avec Catherine Deneuve un couple raide et mièvre : deux figurines de bois dans une version désuète, neigeuse et galonnée de Roméo et Juliette.
MAYERLING, Terence Young 1968, Omar Sharif, Catherine Deneuve, Andrea Parisy (saga histoire)@@ (E)
En 1889 dans l'empire austro-hongrois, l'archiduc Rodolphe d'Autriche aime d'un amour sans espoir la jeune Marie Vetsera. Ne pouvant divorcer et l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, son père, menaçant de les s&eac ...

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MEURTRE A LA MAISON BLANCHE 1997(policier)@@


Le président des Etats-Unis, Jack Neil, traverse une période difficile : des otages américains sont détenus en Corée et l'opinion publique s'impatiente.Le meurtre de Carla Town, retrouvée assassinée dans les toilettes de la Maison Blanche, ne va pas arranger la situation. L'inspecteur Harlan Regis de la brigade criminelle de Washington, est chargé de l'affaire avec sa collègue Nina Chance, ce qui ne réjouit pas Nick Spikings, responsable de la sécurité du chef de l'Etat.
MEURTRE A LA MAISON BLANCHE 1997(policier)@@ (E)
Le président des Etats-Unis, Jack Neil, traverse une période difficile : des otages américains sont détenus en Corée et l'opinion publique s'impatiente.Le meurtre de Carla Town, retrouvée assassin&e ...

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MEURTRE AU SOLEIL, Guy Hamilton 1982, Peter Ustinov (policier)@@


Hercule Poirot, enquêtant sur une affaire d'assurances dans le cadre idyllique d'un hôtel d'une île méditerranéenne, est bientôt contraint d'utiliser ses facultés de déduction pour un autre cas : une riche actrice séjournant dans l'hôtel est retrouvée étranglée sur la plage.

TELERAMA
Mais qui a pu tuer dans une crique déserte, au nez et à la barbe d'Hercule Poirot, l'excentrique, l'insolente Arlena Marshall ?

Le cinéma a rarement rendu justice à la vieille dame pas si digne que ça. Ses romans sont prétextes à des films luxueux et poussiéreux où défilent le plus grand nombre de stars au millimètre carré de pellicule (ici, on est content de revoir la célèbre Mme Peel de Chapeau melon et bottes de cuir, Diana Rigg). Meurtre au soleil ne fait pas exception à la règle. Ce film n'apportera aucune jouissance extatique au cinéphile pur et dur. Mais constituera une détente idéale pour ceux qui ne réclament du cinéma que deux heures... à tuer ! — Pierre Murat
MEURTRE AU SOLEIL, Guy Hamilton 1982, Peter Ustinov (policier)@@ (E)
Hercule Poirot, enquêtant sur une affaire d'assurances dans le cadre idyllique d'un hôtel d'une île méditerranéenne, est bientôt contraint d'utiliser ses facultés de déduction pour un autr ...

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MEURTRE DANS UN JARDIN ANGLAIS, Peter Greenaway 1982 (thriller)@@


TELERAMA
Peter Greenaway s’est fait connaître du grand public avec ce subtil polar mondain, charade minutieuse dont chaque plan est à décrypter.

Mrs Herbert, épouse délaissée par un riche aristocrate anglais, passe un curieux marché avec M. Neville, peintre paysagiste réputé : elle lui commande huit dessins de la propriété, qu’elle paiera au prix fort, en argent et avec son corps. Peu à peu, le marché s’avère encore moins innocent que prévu.

Meurtre dans un jardin anglais révéla Peter Greenaway au grand public (éclairé), permettant à ce créateur érudit et éclectique (à la fois peintre, décorateur, muséographe…) de faire la carrière de cinéaste que l’on connaît. Le film est inclassable : l’étude psychologique s’y enrichit d’une énigme policière, la réflexion sur l’art est accompagnée d’un marivaudage pervers… La mise en scène prend la forme rigoureuse d’une composition géométrique : elle rejoint le découpage des cadres à perspective qu’utilise le héros, et sa systématisation est soulignée par la musique obsédante de Michael Nyman. Ce dispositif – premier jalon d’une réflexion sur le point de vue qui traversera toute l’œuvre de Greenaway – permet de tenir le spectateur en haleine, de le rendre de plus en plus attentif.

Comme dans un jeu des sept erreurs, il s’agit de guetter le détail qui fera sens : une échelle dans un tableau, une paire de bottes abandonnée en plein champ, la silhouette d’un homme en habit de cour, victime putative à laquelle il ne manque plus qu’un visage… Mais ici la résolution de l’énigme a moins d’importance que sa construction ; en d’autres termes, la mise en scène compte plus que le récit. Ce sont les limites d’un film à la fois brillant et vain, auquel on peut rester hermétique.

MEURTRE DANS UN JARDIN ANGLAIS, Peter Greenaway 1982 (thriller)@@ (E)
TELERAMA
Peter Greenaway s’est fait connaître du grand public avec ce subtil polar mondain, charade minutieuse dont chaque plan est à décrypter.

Mrs Herbert, épouse délaissée par u ...

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MEURTRE MYSTERIEUX A MANHATTAN, Woody Allen 1993, Diane Keaton (thriller comique)@@


À New York, la femme d'un éditeur qui trouve sa vie trop terne entraîne son mari à soupçonner leur voisin du meurtre de son épouse.

TELERAMA
Une comédie survoltée, insolente, qui fuse de partout, avec une Diane Keaton en grande forme, reine de l’île flottante et apprentie Mike Hammer. En hommage à l’actrice disparue, le film est rediffusé ce mercredi, à 20h55 sur Arte.

Couple sans histoire, Carol et Larry Lipton font la connaissance de leurs voisins, les House, charmants retraités. Le lendemain, madame House meurt d'une crise cardiaque. Carol trouve le veuf bien peu affligé et le soupçonne d'avoir tué sa femme. Malgré les réticences de Larry, elle mène l'enquête, aidée par Ted, un ami qui la courtise et flatte sa lubie.

Après le magistral Maris et femmes, Woody Allen s'est offert une petite récréation, une comédie policière dans laquelle il met sa propre personne en scène, avec ses phobies, sa calvitie et ses bons mots. Il y a dans cette fable jubilatoire, pleine de références aux films noirs (d'Assurance sur la mort à La Dame de Shanghai, via Hitchcock), un charme et une tonicité auxquels on ne peut pas résister. Le scénario est un miracle de finesse, avec des dialogues très spirituels, et l'interprétation résolument haut de gamme : l'apparition d'Anjelica Huston en romancière chic est un grand moment. On devine, en filigrane, l'interrogation récurrente sur le rapport entre le réel et la fiction (que l'on retrouve dans Midnight in Paris), traitée ici sur un mode léger, mais traitée tout de même. La régularité du talent de Woody Allen est décidément une source constante d'étonnement.

À
MEURTRE MYSTERIEUX A MANHATTAN, Woody Allen 1993, Diane Keaton (thriller comique)@@ (E)
À New York, la femme d'un éditeur qui trouve sa vie trop terne entraîne son mari à soupçonner leur voisin du meurtre de son épouse.

TELERAMA
Une comédie survoltée, insolent ...

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MEURTRE PARFAIT, Andrew Davis 1998, Michael Douglas, Gwyneth Paltrow (thriller sentimental)@


Une des figures les plus influentes de la finance américaine, Steven Taylor, ambitieux, possessif et secret, a des raisons de s'inquiéter. Sa très jolie jeune femme, lasse d'être traitée en potiche, file l'amour le plus romantique avec un peintre, David Shaw. Une fois convaincu de l'infidélité de sa femme, Taylor mène une enquête sur son rival et découvre des éléments troublants : un changement d'identité, des délits multiples et une ancienne liaison, conclue par une mort violente.

TELERAMA
Steven Taylor, homme d'affaires reconnu, découvre que sa riche épouse, Emily, le trompe avec David Shaw, un artiste peintre au lourd passé. Diabolique, il pousse celui-ci à assassiner l'infidèle, en exploitant ses douteux antécédents. Mais Shaw ne peut pas se résoudre à pareille besogne et "délègue" la tâche à un tiers. Cependant, face à son agresseur, Emily se défend bec et ongles. Mieux, elle réussit à mettre hors d'état de nuire celui qui devait la faire passer de vie à trépas. Steven maquille alors la tentative de meurtre en agression banale et prévient la police. Emily commence à se poser des questions au sujet de son époux...

TELERAMA
MEURTRE PARFAIT, Andrew Davis 1998, Michael Douglas, Gwyneth Paltrow (thriller sentimental)@ (E)
Une des figures les plus influentes de la finance américaine, Steven Taylor, ambitieux, possessif et secret, a des raisons de s'inquiéter. Sa très jolie jeune femme, lasse d'être traitée en potiche, file l' ...

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MIDNIGHT EXPRESS, Parker Alan 1978 (thriller)@@


En 1970, Billy Hayes, jeune touriste américain venu passer ses vacances en Turquie, est arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de passer en fraude deux kilos de haschisch. Il est immédiatement incarcéré dans la sinistre prison de Sagmalcilar, où règnent la violence, la corruption et l'insalubrité.

TELERAMA
Un petit narco-touriste américain, Billy Hayes, se fait pincer par les autorités turques avec deux kilos de haschisch. Il est immédiatement jeté en prison, à Sagmalcilar, un enfer puant. Condamné, Billy purge quatre ans de réclusion dans l’horreur quotidienne, soutenu par l’amitié de deux codétenus, Max et Jimmy. Peu avant le terme de sa peine, il apprend qu’un second procès « pour l’exemple » la prolonge de trente ans.

Tiré du récit autobiographique de Billy Hayes, surnommé « le Papillon américain » à cause de sa miraculeuse évasion, ce film émut quelque peu la diplomatie turque. « Vous êtes tous des porcs ! », hurlait le malheureux héros à la nation levantine tout entière. Racisme ? Violence racoleuse ? Ou au contraire dénonciation virulente et courageuse ? Avec le recul, ce drame carcéral vaut surtout par la densité de ses interprètes : Brad Davis donne assez de désespoir animal et d’ambiguïté à son personnage pour le rendre fascinant. À ses côtés, John Hurt compose un paumé inoubliable. Quant à la peinture de la vie carcérale, elle est terrifiante, brutale et efficace pour impressionner, mais trop pompière et complaisante pour engager une vraie réflexion.
MIDNIGHT EXPRESS, Parker Alan 1978 (thriller)@@ (E)
En 1970, Billy Hayes, jeune touriste américain venu passer ses vacances en Turquie, est arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de passer en fraude deux kilos de haschisch. Il est immédiat ...

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MISSION IMPOSSIBLE, Brian De Palma 1996, Tom Cruise, Emmanuelle Béart, Jean Reno, Jon Voight, Ving Rhames, Vanessa Redgrave


Jim Phelps dirige le département des "Missions impossibles." Un agent de la CIA, Kittridge, lui demande de mener à bien une délicate affaire, à Prague. Phelps doit y démasquer un agent russe, Alexander Golitsyn, dès que ce dernier aura volé la liste des agents américains opérant en Europe centrale.

TELERAMA
De Palma adapte une célébrissime série télé, avec les mêmes principes : l’intrigue l’emporte sur le reste. Une réussite mitigée qui tient à la façon dont le cinéaste accommode ses obsessions aux impératifs de la commande.

Jim Phelps, spécialiste des « missions impossibles », se voit confier par un agent de la CIA la charge d’une opération délicate à Prague. Il réunit son équipe, mais celle-ci tombe dans un piège. En adaptant, à la demande de Tom Cruise, la fameuse série télé créée trente ans auparavant, Brian De Palma en a conservé les principes : l’intrigue prime sur les personnages, la technique sur la violence. Mais il s’est habilement écarté de son schéma en superposant deux missions dans le même film. Surtout, il a tiré son film vers une histoire d’espionnage à l’ancienne, qui commence par un bal d’ambassade et se termine sur le toit d’un train - clin d’œil hitchcockien. Bien sûr, le train est un TGV, et les agents naviguent sur Internet. Mais cette touche de technologie postmoderne ne change pas une tonalité d’ensemble agréablement désuète.

La réussite mitigée de cette Mission ne tient pas au charisme des acteurs, dont De Palma fait un usage fonctionnel, mais à sa manière d’accommoder ses obsessions habituelles aux impératifs de la commande : le voyeurisme au format réduit des écrans de contrôle, le double au moyen de masques en latex, et la violence en de froides explosions.
MISSION IMPOSSIBLE, Brian De Palma 1996, Tom Cruise, Emmanuelle Béart, Jean Reno, Jon Voight, Ving Rhames, Vanessa Redgrave (E)
Jim Phelps dirige le département des "Missions impossibles." Un agent de la CIA, Kittridge, lui demande de mener à bien une délicate affaire, à Prague. Phelps doit y démasquer un agent russe, Ale ...

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MISSION, Roland Joffe 1986, Robert De Niro, Jeremy Irons, Liam Neeson (saga)@@


1750. L'Espagne et le Portugal se disputent les colonies d'Amérique du Sud, mais soutiennent tous deux la christianisation des Indiens, dirigée par le cardinal Altamirano.

TELERAMA
« C'est, dira Roland Joffé, un film sur la grandeur du sacrifice. » Le cinéaste de La Déchirure aime les périodes historiques où s'opposent idéalistes et politiques, aventuriers et philosophes. Le scénario s'inspire d'un récit authentique. Il n'a pourtant que partiellement tenu son pari, le film se ré­duisant à l'affrontement psychologique des deux personnages (Robert De Niro et Jeremy Irons, remarquables). La Palme d'or qu'il reçut en 1986 récompensait une oeuvre à la fois commerciale et ambitieuse, qui pose le problème de la colonisation et de l'évangélisation.
MISSION, Roland Joffe 1986, Robert De Niro, Jeremy Irons, Liam Neeson (saga)@@ (E)
1750. L'Espagne et le Portugal se disputent les colonies d'Amérique du Sud, mais soutiennent tous deux la christianisation des Indiens, dirigée par le cardinal Altamirano.

TELERAMA
« C'est, dira Roland Joff& ...

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MOBY DICK


En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d'un baleinier. Dans une taverne, il se lie d'amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engagés à bord du `Péquod'.
MOBY DICK (E)
En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d'un baleinier. Dans une taverne, il se lie d'amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engag&e ...

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MON DIEU COMMENT SUIS JE TOMBE SI BAS, Luigi Comencini 1974, Laura Antonelli, Michele Placido, Alberto Lionello, Jean Rochefort


Sicile, début du XXème siècle. Eugenia di Maqueda et Raimondo Corrao, marquis de Maqueda, découvrent lors de leur nuit de noces qu'ils sont frère et soeur. Il leur est donc impossible de consommer le mariage. Pour des questions d'image et d'héritage, ils décident de ne rien dire à personne et de vivre dans la chasteté absolue. Les besoins de la belle Eugenia sont de plus en plus pressants.
MON DIEU COMMENT SUIS JE TOMBE SI BAS, Luigi Comencini 1974, Laura Antonelli, Michele Placido, Alberto Lionello, Jean Rochefort (E)
Sicile, début du XXème siècle. Eugenia di Maqueda et Raimondo Corrao, marquis de Maqueda, découvrent lors de leur nuit de noces qu'ils sont frère et soeur. Il leur est donc impossible de consommer le maria ...

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MON NOM EST PERSONNE Tonino Valerii 1973, Terence Hill, Henri Fonda (western)@@



Personne, un jeune aventurier, veut convaincre un tireur renommé d'accomplir une dernière action d'éclat : combattre la Horde sauvage et ainsi rentrer dans l'Histoire.
MON NOM EST PERSONNE Tonino Valerii 1973, Terence Hill, Henri Fonda (western)@@ (E)

Personne, un jeune aventurier, veut convaincre un tireur renommé d'accomplir une dernière action d'éclat : combattre la Horde sauvage et ainsi rentrer dans l'Histoire. ...

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MON ONCLE BENJAMIN, Edouard Molinaro 1969, Jacques Brel, Bernard Blier (comedie sentimentale)@@


Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est un médecin de campagne qui soigne gratuitement les pauvres et compense en faisant largement payer les riches. Son insolence envers la noblesse lui attire même quelques ennuis.

TELERAMA
Au XVIIIe siècle, Benjamin Rathery est un médecin de campagne pas comme les autres. Il nargue la noblesse, soigne bénévolement les pauvres et court volontiers le jupon. Un jour, sa soeur se met en tête de le marier...

Au lendemain de 1968, Jacques Brel s'était passionné pour ce personnage. Il y a du Cyrano dans Benjamin : grande gueule, mépris de l'argent, amour de la liberté. Mais un Cyrano qui aime la bonne chère et pour qui la chair est loin d'être triste. Certains, à l'époque, ont vu de la grivoiserie dans des séquences où éclataient, en fait, une vraie santé, une salubre insolence — le moment hilarant où Bernard Blier, en caricature de vieux marquis, doit se déculotter en public. Ces aventures nous sont contées à bride abattue, sans temps mort, et permettent de retrouver une savoureuse galerie de comédiens à trogne : Alfred Adam, Paul Préboist, Robert Dalban... Si l'on rit souvent, la paillardise se teinte aussi de mélancolie, comme dans cette très belle scène des adieux du docteur Minxit à ses amis. Mon oncle Benjamin reste un des meilleurs films d'Edouard Molinaro. — Bernard Génin
MON ONCLE BENJAMIN, Edouard Molinaro 1969, Jacques Brel, Bernard Blier (comedie sentimentale)@@ (E)
Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est un médecin de campagne qui soigne gratuitement les pauvres et compense en faisant largement payer les riches. Son insolence envers la noblesse lui attire même quelques ennu ...

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MON ONCLE, Jacques Tati 1958 (comique)@@@


Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver un travail et une femme. Mais Hulot est un candide indomptable.

TELERAMA
Ceux qui s’extasièrent sur Les Vacances de M. Hulot firent la fine bouche devant cette chronique de la vie moderne. On reprocha à Mon oncle d’être réactionnaire, voire poujadiste. Comme Godard, mais sur le ton de l’humour poétique, Tati le Fou s’en prenait en réalité à la déshumanisation des petits soldats du conformisme, des pachas de la mécanique, des petits-bourgeois envoûtés par les parcours fléchés. Et à l’esclavage d’une femme mariée, hantée par la nécessité de nettoyer, servir et paraître. Hulot, lui, fait bande à part, refuse la technique absurde, le culte de l’objet-roi. Il fustige la passivité, exalte le réflexe blagueur des enfants, l’écologie sociale, l’innocence et la rébellion contre les codes imposés. La chronique est subtile, gorgée de gags sonores, truffée de clins d’œil, de plaisanteries visuelles…
MON ONCLE, Jacques Tati 1958 (comique)@@@ (E)
Monsieur Hulot habite un quartier pittoresque en banlieue ; sa sœur a épousé un directeur d’usine et vit dans une villa ultramoderne d’un quartier résidentiel. Elle se met en tête de lui trouver ...

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MOONRAKER, Lewis Gilbert, 1979, Roger Moore, Richard Kiel, Michel Lonsdale (James Bond)@@


L'agent secret britannique James Bond enquête sur la disparition d'une navette spatiale americaine, Moonraker, confiee au gouvernement britannique. 007 se rend aux Etats-Unis pour interroger le responsable de la construction de la navette, Sir Hugo Drax. Il y fait la rencontre de la charmante Holly Goodhead et decouvre que Drax est en fait le responsable de la disparition de la navette.

TELERAMA
Qu’est devenue la navette spatiale Moonraker, que les Américains livraient à leurs ­alliés britanniques ? Qui s’en est emparé ? Pourquoi ? Chargé de l’enquête par « M », chef des services secrets anglais, James Bond soupçonne vite le puissant Hugo Drax.

Roger Moore fait son numéro habituel de justicier charmeur, sans jamais retrouver le style félin de Sean Connery. Les paysages sont superbes, « Jaws » revient avec sa mâchoire en acier, et Lonsdale est despotique à souhait. Mais tout cela ne parvient pas à compenser d’inutiles longueurs et un recours à l’humour plus insistant que d’habitude mais peu convaincant.
MOONRAKER, Lewis Gilbert, 1979, Roger Moore, Richard Kiel, Michel Lonsdale (James Bond)@@ (E)
L'agent secret britannique James Bond enquête sur la disparition d'une navette spatiale americaine, Moonraker, confiee au gouvernement britannique. 007 se rend aux Etats-Unis pour interroger le responsable de la construction de la nav ...

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MORT A VENISE, Luchino Visconti 1971, Dirk Bogarde, Silvana Bangano (drame sentimental)@@@


Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l'épanouissement de son art. N'y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d'un jeune adolescent.

TELERAMA
Il y a dans la nouvelle de Thomas Mann cette phrase d’un romancier qui a le blues : « Aschenbach sentit une fois de plus avec douleur que le langage peut bien célébrer la beauté, mais n’est pas capable de la restituer. » Alors Visconti s’interroge : le cinéma peut-il le faire ? Peut-il « restituer la beauté » de ce jeune homme, Tadzio, au visage apollinien ? Ce garçon aimante le regard d’Aschenbach (Dirk Bogarde), l’obsède au point de l’empêcher d’écrire et de quitter Venise, si bien qu’on se demande si c’est plutôt le choléra ou la beauté qui le consume… Mort à Venise interroge le cinéma et ses pouvoirs en multipliant les zooms et les dézooms sur l’objet du regard (une bonne façon de se poser des questions), comme si sa capacité à restituer cette beauté-là n’allait pas de soi, que déjà s’en approcher n’avait rien d’anodin. La perfection est-elle vraiment parfaite quand elle est éphémère ? On entend : « Rien n’est si impur que l’impureté de la vieillesse. » Ce jeune homme a des traits miraculeux mais il est comme tout le monde, périssable. Contrairement peut-être aux symphonies de Mahler qui remplacent les mots. Jusqu’au dénouement, sublime…
MORT A VENISE, Luchino Visconti 1971, Dirk Bogarde, Silvana Bangano (drame sentimental)@@@ (E)
Un compositeur vieillissant vient chercher à Venise une atmosphère propice à l'épanouissement de son art. N'y trouvant aucune inspiration, sa passion se réveille à la vue d'un jeune adolescent.
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MORT OU VIF, Sam Raimi 1995, Sharon Stone, Leonardo DiCaprio (western)@@ (film complet)@@


Une jeune femme (Sharon Stone) au passé mystérieux s'inscrit à un tournoi de duels au pistolet organisé par le maire corrompu d'une petite ville de l'Ouest

TELERAMA
Hommage (en théorie) au western-spaghetti, ce long métrage se résume à un duel au pistolet.
Ne tournons pas autour du pot : le seul argument de ce néowestern, c'est Sharon Stone. Enfin une « vraie » femme de l'Ouest, se réjouit le fan-club. Certes, on avait déjà vu d'énergiques tenancières de saloon (Joan Crawford dans Johnny Guitar). Mais des justicières en pantalon de cuir, point. Bigoudis et falbalas restaient la norme. Avec Sharon, changement de style : il a fallu aller chez un costumier romain pour lui dénicher son slicker, un de ces longs manteaux de toile popularisés par Sergio Leone.


Ce n’est pas qu'affaire vestimentaire. « Nous nous réclamons davantage de Sergio Leone que de John Ford », déclare Sam Raimi. Malheureusement, Mort ou vif réduit le western-spaghetti à sa plus simple expression : le duel au pistolet. Dans la petite ville de Redemption, Herod, un affreux (Gene Hackman, évidemment), rançonne la population. Pour se maintenir au pouvoir, il organise, chaque année, un tournoi de duels au pistolet. Pour la première fois, une femme, au passé obscur, s'y est inscrite... C'est, répétons-le, la première et la dernière idée du film. Pour le reste, Sam Raimi exploite les archétypes du Far West, avec ses personnages imposés (le vieux médecin, les putes, le joueur de poker...). Pas la moindre idée dramatique, ni la moindre audace visuelle à l'horizon. Ou plutôt, si, une seule, à l'humour douteux : un gunfighter, entrevu à travers le trou que laisse sa balle dans la tête de son adversaire. Bref, cette fois, le western est plus mort que vif.
MORT OU VIF, Sam Raimi 1995, Sharon Stone, Leonardo DiCaprio (western)@@ (film complet)@@ (E)
Une jeune femme (Sharon Stone) au passé mystérieux s'inscrit à un tournoi de duels au pistolet organisé par le maire corrompu d'une petite ville de l'Ouest

TELERAMA
Hommage (en théorie) au wes ...

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MORTELLE RANDONNEE, Claude Miller 1983, Michel Serrault, Isabelle Adjani (thriller)@@


L'OEIL, détective privé, est chargé d'enquêter sur une jeune et belle aventurière. Il ne tarde pas à découvrir que Lucie, qui s'appelle en fait Catherine, est une criminelle. Il va alors la suivre de meurtre en meurtre dans ses déplacements, malgré ses transformations physiques et ses changements d'identité.

TELERAMA
Faux thriller où un père sans enfant poursuit une petite fille qui a des caprices mortels. Sombre vertige et fascinant manège entre Serrault et Adjani.
Fasciné par le roman de Marc Behm, Michel Audiard en acheta les droits et l’adapta avec son fils Jacques. Il proposa le scénario à Claude Miller : il était sûr, depuis leur collaboration sur Garde à vue, que ce dernier saurait filmer cette histoire aussi douce que noire. Douce comme l’enfance, l’obsession de Miller. Noire comme la mort, celle qui enlève les enfants à leur père — Michel Audiard avait perdu son fils François dans un accident de voiture en 1975.

L’Œil, un détective, cherche désespérément sa fille sur une photo de classe jaunie. Parmi les fillettes couleur sépia, où est Marie ? Quand une enquête le met sur la piste d’une tueuse aux yeux candides, il se contente de la suivre au lieu de l’arrêter, et peu à peu la protège, comme un père. Un drôle de manège (dés-)enchanté, moitié rêve, moitié polar, avec un milliardaire aveugle, des signes astrologiques variables… Adjani n’a jamais été aussi magnétique. Serrault invente une version complètement timbrée du chagrin. Un film envoûtant sur le deuil.
MORTELLE RANDONNEE, Claude Miller 1983, Michel Serrault, Isabelle Adjani (thriller)@@ (E)
L'OEIL, détective privé, est chargé d'enquêter sur une jeune et belle aventurière. Il ne tarde pas à découvrir que Lucie, qui s'appelle en fait Catherine, est une criminelle. Il va alors la su ...

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MOURIR D AIMER, André Cayatte 1971, Annie Girardot (societe)(film complet)@@


Danièle Guénot, 32 ans, divorcée, deux enfants, est professeure de lettres à Rouen. Lors des événements de mai 68, elle organise chez elle des réunions de discussion et de remise en cause de la société. Un de ses élèves, Gérard Leguen, âgé de 17 ans, tombe amoureux d'elle. Elle le repousse d'abord mais finit par céder à cet amour qu'elle partage. Les parents de Gérard, avertis, crient au scandale.

TELERAMA
L’histoire d’un amour fou entre Danièle, professeur de trente ans, et Gérard, son élève de dix-sept ans. Les parents de Gérard s’opposent à leur passion et éloignent leur fils.

Le suicide de Gabrielle Russier, professeur de lettres, emprisonnée pour avoir aimé un de ses élèves, âgé de 17 ans, émut tant la France que des journalistes évoquèrent l’affaire devant le président Georges Pompidou, lors d’une conférence de presse. Après un long silence, il leur répondit par ces vers d’Éluard : « Comprenne qui voudra. Moi mon remords ce fut la malheureuse qui resta sur le pavé. La victime raisonnable, à la robe déchirée, au regard d’enfant perdue. Découronnée, défigurée. Celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés. » C’était un temps où nos présidents avaient des lettres…

De ce fait divers, André Cayatte, inspiré, tire une tragédie sèche et (presque) sobre, mais aussi, selon son habitude, un pamphlet contre l’hypocrisie de l’époque — les parents du jeune homme préférèrent voir leur fils enfermé qu’heureux avec une femme plus âgée que lui… Le triomphe du film apporta à Annie Girardot une popularité extraordinaire.
MOURIR D AIMER, André Cayatte 1971, Annie Girardot (societe)(film complet)@@ (E)
Danièle Guénot, 32 ans, divorcée, deux enfants, est professeure de lettres à Rouen. Lors des événements de mai 68, elle organise chez elle des réunions de discussion et de remise en cause de ...

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MUSIC BOX, Costa-Gavras 1989, Jessica Lange, Armin Mueller-Stahl (thriller guerre shoah)@@@


Ann Talbot, brillante avocate de Chicago, est amenée à défendre son père, poursuivi pour crimes de guerre. Michael Laszlo a fui la Hongrie à la fin de la Seconde Guerre mondiale et s'est refugié aux Etats-Unis. Après quarante-cinq ans de vie paisible et honnête, il est convoqué par le bureau des enquêtes spéciales. Des preuves accablantes ont été réunies contre lui et de nombreux témoins auraient reconnu en lui un tortionnaire nazi.

TELERAMA
Une avocate américaine défend son propre père, hongrois, accusé d’être un ex-nazi. Costa-Gavras habille sa réflexion politique d’un habile suspense intime et pose la question : peut-on être une ordure et un bon père ? Fort.

Et si ça vous arrivait à vous ? Et si vous découvriez que votre père, votre vieux père si gentil, a – peut-être – été un criminel nazi ? L’un des plus beaux films de Costa-Gavras (Ours d’or au festival de Berlin 1990), parce que la thèse (la mémoire, la faute) se fond dans une intrigue romanesque subtile. Et aussi parce que l’héroïne qui mène l’enquête sur l’innocence ou la culpabilité du père est interprétée par Jessica Lange. Dont chaque mouvement, chaque regard, chaque intonation reflètent le doute, l’angoisse et la honte du doute et, donc, l’écroulement des certitudes. Costa-Gavras mélange le romanesque et le politique avec une maestria qui lui a, parfois, manqué.

Michael Laszlo a quitté la Hongrie en 1945. Installé aux Etats-Unis, père de deux enfants dont il s'est occupé avec amour, il vieillit en patriarche paisible, tandis que sa fille, Ann, bâtit une brillante carrière d'avocate à Chicago. Mais voici qu'un jour, Laszlo apprend qu'il va être poursuivi par la justice américaine pour crimes de guerre. Ann ne peut croire que son père ait fait partie, jadis, d'un escadron de la mort nazi. Appuyée par son beau-père, le très conservateur Harry Talbot, et confortée par les dénégations de son père, elle use de toute sa connaissance de la procédure pour dénouer rapidement un procès dont le dossier d'accusation finit pourtant par la troubler...
MUSIC BOX, Costa-Gavras 1989, Jessica Lange, Armin Mueller-Stahl (thriller guerre shoah)@@@ (E)
Ann Talbot, brillante avocate de Chicago, est amenée à défendre son père, poursuivi pour crimes de guerre. Michael Laszlo a fui la Hongrie à la fin de la Seconde Guerre mondiale et s'est refugié aux ...

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MY FAIR LADY George Cukor 1964, Audrey Hepburn@


À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fleurs. Il parie avec un ami qu'il pourrait faire une Lady de la jeune fille, en lui montrant comment bien s'exprimer et aussi les bonnes manières.
MY FAIR LADY George Cukor 1964, Audrey Hepburn@ (E)
À Londres, au début du siècle dernier, un professeur, spécialiste en linguistique, est attiré par l'accent populaire d'une jeune marchande de fleurs. Il parie avec un ami qu'il pourrait faire une Lady de l ...

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NE UN 4 JUILLET, Oliver Stone 1989, Tom Cruise, Oliver Stone (guerre)@@@


L'adolescent de la banlieue new-yorkaise Ron Kovic s'enrôle dans les Marines. Au cours de sa deuxième tournée au Vietnam, il tue accidentellement un camarade et devient plus tard paralysé au combat.

TELERAMA
Un brave patriote part faire la guerre au Vietnam. Il en revient brisé, écœuré et handicapé… Saisissante déconstruction du rêve américain, tirée d’une autobiographie et portée par l’étonnante composition de Tom Cruise.

Ron Kovic est vraiment né un 4 juillet (en 1946), le jour de la fête nationale aux États-Unis. Jeune homme athlétique, il veut passionnément défendre son pays contre la menace communiste et il est persuadé que la virilité, c’est la force physique, la violence, la victoire, et l’admiration des femmes. La guerre est donc un accomplissement mais au Vietnam, tout est réduit en miettes : son système de valeurs, confronté à une réalité moins héroïque, son propre corps, mutilé, et le regard de son pays, indifférent au sort des combattants. Ce n’est pas fini. Le jeune prince chutera encore, avant de mener un autre combat.

Ce sont des rites de passage que filme Oliver Stone, lui aussi vétéran du Vietnam, et auparavant patriote viriliste. Le cinéaste passe d’une imagerie à la Norman Rockwell aux sept cercles de l’enfer, dont le traitement sordide des blessés dans les hôpitaux militaires. Tout en n’ayant jamais paru aussi sensible, il orchestre cette déconstruction du rêve américain de façon parfois un peu bancale. Cependant, il a trouvé en Tom Cruise un frère de Ron Kovic. Comme lui, le jeune Cruise a ce côté boy-scout, sa détermination à réussir est effrayante et son agitation, perpétuelle. Ce rôle lui demande aussi une vulnérabilité, qu’on ne reverra pas de sitôt dans sa filmographie. Il est ce héros qui, en apprenant à perdre, gagne en humanité, et en protestant finalement contre la guerre, retrouve un sens à sa vie.

SYNOPSIS
Né le 4 juillet 1946, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, Ron Kovic drape volontiers ses rêves de jeune homme idéaliste dans les plis du drapeau étoilé. Enthousiaste, il s'engage dans les Marines et part servir son pays et la cause de la liberté au Viêtnam. Il ne tarde pas à découvrir que la réalité ne s'habille pas du même drapeau que ses rêves naïfs : la guerre est atroce, la cause injuste et l'ennemi invisible. Grièvement blessé à la colonne vertébrale, devenu hémiplégique, il est soigné dans un hôpital sordide du Bronx. Autour de lui, d'autres soldats de son âge, infirmes, que l'opinion américaine considère non comme des héros, mais comme de véritables parias, tortionnaires et assassins de femmes et d'enfants...
NE UN 4 JUILLET, Oliver Stone 1989, Tom Cruise, Oliver Stone (guerre)@@@ (E)
L'adolescent de la banlieue new-yorkaise Ron Kovic s'enrôle dans les Marines. Au cours de sa deuxième tournée au Vietnam, il tue accidentellement un camarade et devient plus tard paralysé au combat.

TELER ...

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NELL, Michael Apted 1994, Jodie Foster, Liam Neeson (societe)@@@


Alors que le Docteur Lowell est venu constater le décès d'une femme âgée, qui vivait recluse dans une forêt de Caroline du Nord, il découvre qu'elle avait une fille nommée Nell. Cette dernière, qui manque de socialisation, a été élevée dans la crainte des hommes, et parle une langue incompréhensible pour les autres. Agée d'une vingtaine d'années, elle ne connaît rien du monde extérieur, mis à part les bois qui entourent sa cabane.

TELERAMA
Nell est une enfant sauvage obligée de quitter sa cabane des montagnes à la mort de sa mère. Nell, c’est Jodie Foster, dans un film qu’elle a produit et interprété, avec délicatesse et sensibilité.

Àla mort de sa mère, Nell est désemparée. Elle doit quitter sa cabane, perdue au milieu des montagnes. Son langage est incompréhensible. Nell est une « enfant sauvage »... vue par Hollywood. Pas méchante. Sale, mais pas trop. Et très jolie. Nell, c‘est Jodie Foster. Tout est construit autour d‘elle. Car ce film qu‘elle a désiré, produit et interprété est un film de star. Pour elle, les scénaristes ne résistent pas au morceau de bravoure final : devant le tribunal qui jugera de son sort, Nell tient des propos très élaborés ! Nell devient le porte-parole des auteurs. On est loin de la rigueur de Truffaut, qui avait aussi filmé un Enfant sauvage. Ici, tout est fonctionnel.

Et pourtant... Pourtant, grâce au talent de Jodie Foster, on oublie l‘actrice. Et l‘on ne voit plus que Nell, avec ses peurs et son désir de communiquer avec les autres. Les autres, ce sont surtout deux médecins aux conceptions opposées : l‘un (Liam Neeson) considère Nell comme un être blessé à secourir, l‘autre (Natasha Richardson) comme un cas intéressant à observer.

À travers ces trois personnages qui apprennent à se connaître, Michael Apted a construit un film classique, rassurant, mais qui laisse aux émotions la plus grande place. S‘il utilise quelques flash-back démonstratifs, c‘est toujours en les filmant du point de vue de Nell, avec sa vision naïve et symbolique. Avec elle, nous percevons combien les autres, ceux du « monde civilisé », peuvent être brutaux. Mais, avant tout, Nell est un film foncièrement optimiste. Il insiste sur la beauté intérieure des êtres et sur la beauté d‘une Nature avec qui les hommes doivent vivre en harmonie. Le plus important, c‘est qu‘il arrive à faire passer, à sa façon, un message de tolérance. Avec une certaine délicatesse et beaucoup de sensibilité.
NELL, Michael Apted 1994, Jodie Foster, Liam Neeson (societe)@@@ (E)
Alors que le Docteur Lowell est venu constater le décès d'une femme âgée, qui vivait recluse dans une forêt de Caroline du Nord, il découvre qu'elle avait une fille nommée Nell. Cette derni&egr ...

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NICOLAS ET ALEXANDRA, Franklin J. Schaffner 1971, Michael Jayston, Janet Suzman (saga histoire bio)@@


Lorsque le tsar Nicolas épouse la princesse allemande Alexandra, le mariage s'avère impopulaire auprès du peuple russe, une situation qui ne s'améliore pas lorsqu'elle donne naissance à quatre filles. Lorsqu'elle met enfin au monde un fils, l'hémophilie aiguë du nourrisson ne peut être contrôlée que par les pouvoirs du moine fanatique Raspoutine.

TELERAMA
En Russie, 1904. Le Tsar Nicolas II et son épouse Alexandra découvrent que leur fils Alexis est hémophile. Les médecins étant impuissants à le guérir, Alexandra fait appel à Raspoutine, un moine paysan, aux moeurs scandaleuses, qui réussit à maîtriser plusieurs hémorragies d'Alexis. Alexandra et Nicolas subissent rapidement l'influence de cet étrange personnage. Nicolas, tourmenté par la maladie de son fils, commet plusieurs maladresses politiques. La guerre avec le Japon s'avère ruineuse pour le pays et, restant distant de son peuple, il ne comprend pas la montée révolutionnaire. En 1917, il abdique et est transféré avec sa famille en Sibérie, où ils seront exécutés le 16 juillet 1918...
NICOLAS ET ALEXANDRA, Franklin J. Schaffner 1971, Michael Jayston, Janet Suzman (saga histoire bio)@@ (E)
Lorsque le tsar Nicolas épouse la princesse allemande Alexandra, le mariage s'avère impopulaire auprès du peuple russe, une situation qui ne s'améliore pas lorsqu'elle donne naissance à quatre filles. Lors ...

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NOS PLUS BELLES ANNEES, Sydney Pollack 1973, Barbra Streisand, Robert Redford (sentimental)@@


Deux jeunes Américains se rencontrent sur les bancs de l'université en 1937. La jeune femme est militante communiste alors que lui est un tombeur sans conscience politique.

TELERAMA
Sydney Pollack déguise sa leçon d'Histoire en romance nostalgique. Aux démons­trations coups de poing il préfère le tête-à-tête amoureux sur une plage hivernale, et dissimule le pamphlet politique au creux d'une ou deux disputes enflammées. Mine de rien, dix années décisives se dévoilent ainsi, d'une anecdote à l'autre. Après l'Amérique victorieuse d'après guerre, sûre de sa supériorité morale, surgit le maccarthysme, vague de paranoïa anticommu­niste, intrusion totalitaire en pays démocratique avec son cortège de délations, de lâchetés.
A travers ses déchirures, le couple laisse apparaître le malaise d'une époque, la fin des illusions, du confort intellectuel de l'american way of life. Lui, Hubbell, scénariste à Hollywood, capitule, collabore à la chasse aux sorcières. Elle, Katie, la militante, tient tête. Interprétés avec chaleur, les tourtereaux de Nos plus belles années ne sont pas que des personnages-prétextes. Ils sont attachants, explosifs, bien vivants, et dessinent une belle tranche de vie, tendre et amère.
NOS PLUS BELLES ANNEES, Sydney Pollack 1973, Barbra Streisand, Robert Redford (sentimental)@@ (E)
Deux jeunes Américains se rencontrent sur les bancs de l'université en 1937. La jeune femme est militante communiste alors que lui est un tombeur sans conscience politique.

TELERAMA
Sydney Pollack déguise s ...

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NOUS IRONS TOUS AU PARADIS, Yves Robert 1977, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@


Rongé par la jalousie, Étienne Dorsay, imagine divers stratagèmes pour identifier l'amant de sa femme. Parallèlement, il achète une maison à la campagne avec des amis. Peu après, Étienne, découvre que la photo de sa femme avec un autre homme n'est que la répétition d'une troupe de théâtre amateur. Or, cette dernière a bel et bien un amant.

TELERAMA
Suite (encore plus réussie que l’original) d’“Un éléphant, ça trompe énormément”. Allégresse et mélancolie y font bon ménage.
Trois ans ont passé (dans l’intrigue) depuis Un éléphant ça trompe énormément. Étienne, Daniel, Simon et Bouly, copains à la vie à la mort, connaissent des déboires sentimentaux…

Le succès colossal d’Un éléphant… incita Yves Robert et Jean-Loup Dabadie à récidiver. Bien leur en a pris, car cette suite est encore plus réussie que l’original. Le pot aux roses de la maison située près de l’aéroport et les parties de tennis absurdes (casque sur les oreilles) qui en découlent sont des moments d’anthologie. Le film, souvent hilarant, connaît parfois de brusques ruptures de ton (un deuil, un mariage inattendu).

Immatures, patauds, les hommes ne sont pas à la fête dans cette ronde boulevardière menée mine de rien par les femmes. Allégresse et mélancolie y font bon ménage, de sorte que la récréation a aussi le goût d’une chronique sur le temps qui passe. Pour notre plaisir, Bedos bredouille, Lanoux fanfaronne, Rochefort plastronne et Brasseur gouaille. Et le tout fait le même effet qu’une madeleine.
NOUS IRONS TOUS AU PARADIS, Yves Robert 1977, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@ (E)
Rongé par la jalousie, Étienne Dorsay, imagine divers stratagèmes pour identifier l'amant de sa femme. Parallèlement, il achète une maison à la campagne avec des amis. Peu après, Étien ...

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NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES, Ettore Scola 1974, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Federico Fellini, Stefania Sandrelli, Marcello Mastroianni (sentimental)@@@


Trois amis, qui se sont connus dans le maquis, se retrouvent régulièrement après la guerre et tombent amoureux de la même femme. Ils évoluent avec plus ou moins d'aisance dans l'Italie moderne.

TELERAMA
De l’après-guerre aux années 1970, trois amis unis par la Résistance, par l’amour d’une même femme, ballottés, malmenés par les vicissitudes du temps, de la politique, de la vie. Ils vieillissent sous nos yeux, attachants, abîmés et magnifiques.

Chaque fois, ce film foisonnant, qui embrasse avec ses héros tout un pan d’histoire de l’Italie, nous offre d’émouvantes retrouvailles. Scola propose un rendez-vous avec la mémoire : la sienne, celle de sa génération ; mais aussi la nôtre, face à l’éternel retour d’un trio de comédiens inégalables, Vittorio Gassman, Stefano Satta Flores, Nino Manfredi. En eux, Scola puise le meilleur, travaillant la forme de son récit pour mieux creuser le temps. Combats perdus, idéaux brouillés : le constat d’une vie — trois vies — est amer, et pourtant constamment nimbé de dérision, de tendresse pour ses personnages.

On y croise aussi De Sica, Fellini ou Mastroianni dans leurs propres rôles. Nous nous sommes tant aimés est aussi une déclaration d’amour vibrante au cinéma italien, alors déclinant et désorienté, comme les héros de ce mélancolique chef-d’œuvre.
NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES, Ettore Scola 1974, Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Federico Fellini, Stefania Sandrelli, Marcello Mastroianni (sentimental)@@@ (E)
Trois amis, qui se sont connus dans le maquis, se retrouvent régulièrement après la guerre et tombent amoureux de la même femme. Ils évoluent avec plus ou moins d'aisance dans l'Italie moderne.

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OCTOPUSSY, John Glen 1983, Roger Moore, Maud Adams (James Bond)(aventure)@@


James Bond a pour mission de résoudre le meurtre de l'agent 009, qui tenait un faux œuf de Fabergé, au moment de sa mort en Allemagne de l'Est. L'enquête le mène en Inde, où une femme énigmatique exploite un réseau de contrebande sous le couvert d'un cirque ambulant.

TELERAMA
007 enquête sur le meurtre d’un collègue moins doué (009), refroidi en Allemagne de l’Est. Le défunt tenait entre ses petits doigts crispés la réplique d’un joyau célèbre, un œuf de Fabergé. Un trio de méchants — Kamal, prince afghan, Orlov, général soviétique, et Octopussy (« la pieuvre »), vamp tentaculaire — convoite l’objet… Mais James est prêt à tout pour faire obstacle à ce projet.

Rien de surprenant, pourtant, sous le capot de l’Aston Martin : sorti presque en même temps que Jamais plus jamais, avec Sean Connery (et une moumoute), le film souffre de la comparaison. Roger Moore utilise pour l’avant-dernière fois son fameux « permis de tuer ». Toujours expressif (sourcil droit levé : surprise ; sourcil gauche : ironie ou concupiscence, au choix), il use de ses gadgets habituels. Les vilains sont mégalos et raffinés (Louis Jourdan et son fond de teint…), les cascades, casse-gueule, et nous, rigolards devant le poste, comme à guignol.
OCTOPUSSY, John Glen 1983, Roger Moore, Maud Adams (James Bond)(aventure)@@ (E)
James Bond a pour mission de résoudre le meurtre de l'agent 009, qui tenait un faux œuf de Fabergé, au moment de sa mort en Allemagne de l'Est. L'enquête le mène en Inde, où une femme énigmatiq ...

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ON A VOLE LA CUISSE DE JUPITER, Philippe de Broca 1980, Philippe Noiret, Annie Girardot (comique)@@


Antoine Lemercier et Lise Tanquerelle passent leur voyage de noces en Grèce. Ils y font la rencontre de Charles-Hubert Pochet, un jeune archéologue qui fait bientôt une grande découverte, mais la pièce est dérobée.

TELERAMA
Annie Girardot et Philippe Noiret se retrouvent pour une lune de miel mouvementée en Grèce dans ce film réalisé par Philippe de Broca, pas vraiment inspiré.
p Bof
Francis Perrin, Catherine Alric, Annie Girardot et Philippe Noiret dans le film
Francis Perrin, Catherine Alric, Annie Girardot et Philippe Noiret dans le film "On a volé la cuisse de Jupiter" de Philippe De Broca. © Les Films Ariane

Dans cette suite de Tendre Poulet, sortie en 1980, la commissaire de police (Annie Girardot, en surjeu) et le prof de grec ancien (Philippe Noiret, pépère) se retrouvent pour une lune de miel mouvementée en Grèce, jusqu’à reconstituer une statue antique façon puzzle. Trop relâché, le scénario de Philippe de Broca et Michel Audiard a mal vieilli, plein de sous-entendus hétéronormatifs, sinon homophobes (sur les Grecs), que la déplaisante chute fait éclater au grand jour. Le casting est complété par Francis Perrin, la jambe plâtrée, et Catherine Alric, en sous-vêtements. Héroïne libre ou victime du patriarcat ? Voir tous les personnages masculins la peloter donne une idée de la réponse.

Hormis la grisante course-poursuite entre une voiture de police et un train, l’action, qui faisait la force du cinéaste dans L’Homme de Rio (1964) ou Le Magnifique (1973), s’avère paresseuse. Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer la scène aux monastères des Météores, construits sur des pitons rocheux, avec l’une de ses contemporaines, tournée au même endroit : celle du James Bond Rien que pour vos yeux (John Glen, 1981), autrement impressionnante.
ON A VOLE LA CUISSE DE JUPITER, Philippe de Broca 1980, Philippe Noiret, Annie Girardot (comique)@@ (E)
Antoine Lemercier et Lise Tanquerelle passent leur voyage de noces en Grèce. Ils y font la rencontre de Charles-Hubert Pochet, un jeune archéologue qui fait bientôt une grande découverte, mais la pièce est ...

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ON NE VIT QUE DEUX FOIS, Lewis Gilbert 1967, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@


À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et le MI6 fait passer pour mort James Bond afin de l'envoyer faire son enquête en toute discrétion à Tokyo. Là-bas, il sera accompagné par les services secrets japonais dirigés par "Tigre". Mais le temps presse pour démanteler la puissance industrielle derrière tout cela.

TELERAMA
Ce cinquième James Bond « officiel » propulsait la saga dans une autre dimension. Tourné en pleine conquête de ­l’espace, avec un budget de presque 10 millions de dollars (colossal pour l’époque), l’épisode suit l’enquête de 007 au Japon pour découvrir qui dérobe les engins spatiaux américains et soviétiques — le Spectre, bien sûr —, afin de pousser les deux puissances à la guerre nucléaire. Aux manettes : le solide Lewis Gilbert, qui signera plus tard L’Espion qui m’aimait et Moonraker.

Par son japonisme très XIXe siècle, et surtout par le traitement déplorable ­réservé aux personnages féminins, On ne vit que deux fois est peut-être le plus faible des Bond avec Sean Connery. Mais son ­influence sur la culture pop reste consi­dérable. D’abord, il dévoile pour la première fois le visage d’Ernst Stavro Blofeld, mythique chef de l’organisation criminelle. Ensuite, la fantaisie du romancier Roald Dahl, scénariste, pousse le film vers l’opéra carton-pâte, jamais loin du ridicule. Le gigantisme culmine avec ­l’affrontement d’une armée de figurants — sbires de Blofeld d’un côté, ninjas de l’autre — dans une base secrète insulaire, sous le cratère d’un volcan. Séquence archétypale maintes fois parodiée, notamment dans Austin Powers.
ON NE VIT QUE DEUX FOIS, Lewis Gilbert 1967, Sean Connery (James Bond)(aventure)@@ (E)
À la suite du détournement d'un vaisseau spatial américain, les tensions augmentent entre les États-Unis et l'URSS, au point qu'une guerre est à venir. Les Britanniques ont des soupçons au Japon et ...

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OPERATION TONNERRE, Terence Young 1965, Sean Connery


L'organisation criminelle Spectre détourne un avion de l'OTAN transportant deux bombes atomiques et réclame une rançon au gouvernement britannique. L'agent secret James Bond est envoyé aux Bahamas à la recherche de Domino, la soeur du commandant Derval, qui pilotait le Vulcan. Celui-ci a en fait été tué et remplacé par un sosie.

TELERAMA
Décors exotiques, filles en bikini : comme toujours chez Bond, Éros et Thanatos se donnent la main. En sa présence, les filles tombent comme des mouches, et les méchants aussi. Il suffit à Sean Connery de dévoiler — en maillot de bain lui aussi — une abondante pilosité. Il est l’un des rares authentiques sex-symbols masculins des écrans, un modèle de virilité : voix grave, ironie de grand carnassier guettant ses proies. Le plaisir est bien là. Celui d’un long drink siroté par procuration autour d’une piscine (chauffée) tandis qu’un orchestre de lounge music joue l’immortel James Bond Theme…
OPERATION TONNERRE, Terence Young 1965, Sean Connery (E)
L'organisation criminelle Spectre détourne un avion de l'OTAN transportant deux bombes atomiques et réclame une rançon au gouvernement britannique. L'agent secret James Bond est envoyé aux Bahamas à la rec ...

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ORANGE MECANIQUE, Stanley Kubrick 1971, Malcolm McDowell, Adrienne Corri, Patrick Magee (societe drame)@@


Alex et sa bande de délinquants (les Droogs), habit blanc et melon noir, sèment la terreur pour le plaisir dans une Angleterre futuriste. Un soir, ils font irruption chez un écrivain, qu’ils tabassent et dont ils violent et tuent la femme. Lors d’une autre agression, Alex est arrêté. En prison, on le choisit comme cobaye d’une ­expérience de réhabilitation.

TELERAMA
La force du film choc de Kubrick vient de sa capacité à placer le spectateur devant ses pulsions taboues, à considérer le cerveau comme un antre de la folie.
Orange mécanique se divise en trois parties. La première narre les sinistres exploits des Droogs sur fond de Beethoven passé à la moulinette synthétique de Walter Carlos. C’est la plus datée et la plus riche en tics à recycler, ce dont ne se sont pas privés les groupes de rock anglais. C’est un genre de comédie musicale, où des clowns punk en tenue d’escrime et slip kangourou par-dessus dansent un ballet sadique, entre Beckett et Starmania. La deuxiè­me partie, plus austère, décrit l’échec de toute morale appliquée au cas d’Alex. Impossible à mater selon la « méthode » Ancien Testament, l’ignoble individu se voit proposer un nouveau traitement… Enfin, la troisième partie nous fait entrer de plain-pied dans la ­folie, cette folie qui berce ou fait exploser les films de Stanley ­Kubrick. Un engrenage de délires paranoïaques auquel seule peut répondre une autre folie : celle du cinéaste. Et comme Kubrick est maître en la matière, c’est l’intensité de son dernier volet qui fait tenir à ce film baroque le choc du temps qui passe.
ORANGE MECANIQUE, Stanley Kubrick 1971, Malcolm McDowell, Adrienne Corri, Patrick Magee (societe drame)@@ (E)
Alex et sa bande de délinquants (les Droogs), habit blanc et melon noir, sèment la terreur pour le plaisir dans une Angleterre futuriste. Un soir, ils font irruption chez un écrivain, qu’ils tabassent et dont ils ...

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ORCA, Michael Anderson 1977, Richard Harris, Charlotte Rampling


Au cours d'une plongée, la spécialiste de la faune sous-marine Rachel Bedford est attaquée par une orque. Pour la sauver, le capitaine Nolan tue l'animal déclenchant la colère du mâle. Une chasse à mort s'engage.

Un film qui date, mais un scénario très original, à la limite du surréaliste. Des images de toute beauté, parfois effrayante. Un film culte à ne pas manquer.
ORCA, Michael Anderson 1977, Richard Harris, Charlotte Rampling (E)
Au cours d'une plongée, la spécialiste de la faune sous-marine Rachel Bedford est attaquée par une orque. Pour la sauver, le capitaine Nolan tue l'animal déclenchant la colère du mâle. Une chasse &ag ...

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OSCAR Edouard Molinaro 1967, Louis De Funes, Claude Rich, Jaqueline Maillan


Bertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui avoue également qu'il le vole depuis de nombreuses années. Les choses se compliquent encore quand la maîtresse de Christian se révèle finalement ne pas être Colette, la fille de Bertrand, mais qu'en revanche, Colette s'avère être enceinte d'Oscar, le chauffeur.
OSCAR Edouard Molinaro 1967, Louis De Funes, Claude Rich, Jaqueline Maillan (E)
Bertrand, un riche promoteur, mène une vie paisible. Jusqu'au jour où son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour doubler son salaire et obtenir la main de sa fille, dont il est l'amant. Il lui avoue égaleme ...

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OUT OF AFRICA Sydney Pollack 1985, Meryl Streep, Robert Redford@@


Après une déception amoureuse, la jeune Danoise Karen décide de se marier et de s'embarquer pour l'Afrique. Vite délaissée par un mari volage, elle se consacre à la culture des caféiers et fait figure de pionnière. Son amitié pour l'aventurier Denys se transformera en amour mais elle ne saura pas retenir cet homme épris de liberté. Out of Africa est la sixième des sept collaborations entre Sydney Pollack et Robert Redford.
OUT OF AFRICA Sydney Pollack 1985, Meryl Streep, Robert Redford@@ (E)
Après une déception amoureuse, la jeune Danoise Karen décide de se marier et de s'embarquer pour l'Afrique. Vite délaissée par un mari volage, elle se consacre à la culture des caféiers et fa ...

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OUTRAGES, Brian De Palma 1989, Michael Fox, Sean Penn (guerre)@@


Vietnam, 1966. Eriksson, jeune soldat courageux et humain est affecté dans l'escouade du brutal commandant Meserve. Au cours d'une patrouille, Meserve lui sauve la vie, mais un des hommes est abattu dans un village supposé allié.

TELERAMA
Pour “sa” guerre du Vietnam, De Palma choisit de raconter le rapt d’une jeune Vietnamienne par cinq GI et devient un des premiers réalisateurs à traiter du viol comme arme de guerre. Sans complaisance, “Outrages”, incompris à sa sortie, fait date.
La guerre du Vietnam est un genre en soi. Genre fertile qui a le mérite d’avoir inspiré, outre plusieurs chefs-d’œuvre (Voyage au bout de l’enfer, Apocalypse Now…), des éclairages différents sur ce trauma historique. En 1989, Brian De Palma avait choisi, lui, d’aborder le conflit sous l’angle d’un fait de guerre authentique : le rapt, le viol et le meurtre d’une jeune paysanne vietnamienne par une patrouille de cinq GI, en 1974. Un choix audacieux, à une époque où l’on parlait encore assez peu du viol comme arme de guerre et de destruction massive.

À sa sortie, Outrages avait été mal perçu, incompris, alors qu’il s’agit d’un film majeur sur le parallèle entre guerre et pulsion sexuelle. En se focalisant principalement sur l’exaction proche d’un huis clos dirigée par un sergent rageur et infâme (Sean Penn), le réalisateur orchestre une série de scènes emblématiques révélant plusieurs degrés de responsabilité. L’intérêt, c’est aussi de montrer la différence des attitudes face au drame, les conflits intérieurs qu’il provoque, les traces qu’il laisse, le courage mêlé d’impuissance d’un simple soldat (Michael J. Fox), le seul des cinq à se démarquer.

Le film est un cauchemar dérangeant sans être complaisant, un théâtre poisseux de l’humanité avilie, où la violence est toujours questionnée, mise en scène avec intelligence et virtuosité. Comme à travers cette séquence de terreur anthologique : un GI avance sur un terrain piégé et se retrouve enserré, les jambes pendant dans le vide d’un souterrain, où son ennemi, tapi, l’attend pour le châtrer. Entre viol et castration, De Palma montre au fond que toute guerre tend au crime sexuel.
OUTRAGES, Brian De Palma 1989, Michael Fox, Sean Penn (guerre)@@ (E)
Vietnam, 1966. Eriksson, jeune soldat courageux et humain est affecté dans l'escouade du brutal commandant Meserve. Au cours d'une patrouille, Meserve lui sauve la vie, mais un des hommes est abattu dans un village supposé all ...

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PALE RIDER, Clint Eastwood 1985 (western)@@


Les derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par la bande de Coy LaHood, fondateur de la ville qui veut s'approprier leur concession. Au moment où les mineurs pacifiques sont prêts à abandonner la lutte, surgit de la montagne un cavalier solitaire tout de noir vêtu. Nul ne connaît son nom, son passé, ses origines.

TELERAMA
Icône de l’Ouest perdu, cow-boy silencieux, minéral, à la fois héros et chimère, Clint Eastwood traverse avec une classe irréelle cette épure de western, pleine de brutalité et de mélancolie. Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l'a souvent conduit à endosser le rôle du perdant — magnifique — ou à exhiber fièrement les stigmates de l'âge. Pale Rider relève d'une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu'il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d'une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l'étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige.
En stylisant ainsi, jusqu'au hiératisme, le western traditionnel, Eastwood obtient un beau bloc de mélancolie et de brutalité. Un film classique, puisqu'on y croise encore la figure du héros suprême, et moderne, puisque ce dernier n'est plus qu'une chimère insaisissable.
PALE RIDER, Clint Eastwood 1985 (western)@@ (E)
Les derniers chercheurs d'or indépendants de LaHood, bourgade minière de Californie, sont harcelés par la bande de Coy LaHood, fondateur de la ville qui veut s'approprier leur concession. Au moment où les mineurs ...

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PAPY FAIT DE LA RESISTANCE, Jean-Marie Poiré 1983, Christian Clavier, Gerard Jugnot, Michel Blanc, Jaqueline Maillan (comique)@@


L'action du film se situe en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Héléna Bourdelle, dite « La Bourdelle », une célèbre cantatrice française d'avant-guerre, est l'épouse du maestro André Bourdelle. Ce dernier, engagé dans la Résistance française, est tué accidentellement par l'explosion d'une grenade.

À la suite de la défaite des armées françaises, la famille Bourdelle (qui est aussi composée du père d'André Bourdelle, connu sous le nom de « Papy ») voit son luxueux hôtel particulier parisien investi par les forces allemandes, leur domicile devenant la résidence du général allemand Hermann Spontz, transféré du front de l'Est. Alors qu'elle se plaint à la Kommandantur des excès commis par l'arrivée des Allemands chez eux, Mme Bourdelle, accompagnée de ses deux filles et de leur locataire Michel Taupin, aident par hasard un aviateur britannique à s'évader et sont ensuite obligés de le cacher chez eux.
PAPY FAIT DE LA RESISTANCE, Jean-Marie Poiré 1983, Christian Clavier, Gerard Jugnot, Michel Blanc, Jaqueline Maillan (comique)@@ (E)
L'action du film se situe en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Héléna Bourdelle, dite « La Bourdelle », une célèbre cantatrice française d'avant-guerre, est l'épouse du maestro ...

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PAR DESSUS LES MOULINS (La Bella Mugnaia), Mario Camerini 1955, Marcello Mastroianni, Vittorio De Sica e Sophia Loren


Dans le sud de l'Italie, alors sous domination espagnole, Luca, un jeune meunier, échappe à l'impôt en invitant régulièrement chez lui les notables locaux qui convoitent sa ravissante et fidèle épouse, Carmela. Pour forcer cette dernière à céder à ses avances, le gouverneur Don Teofilo fait emprisonner son mari à la faveur d'une révolte populaire. Cependant, Carmela résiste.

TELERAMA
Naples, au XVIIe siècle. Un brave meunier est follement épris de sa belle épouse dont les charmes éloquents ont attiré les regards du gouverneur, Don Théophile. Ce dernier tente de séduire la jeune femme...
PAR DESSUS LES MOULINS (La Bella Mugnaia), Mario Camerini 1955, Marcello Mastroianni, Vittorio De Sica e Sophia Loren (E)
Dans le sud de l'Italie, alors sous domination espagnole, Luca, un jeune meunier, échappe à l'impôt en invitant régulièrement chez lui les notables locaux qui convoitent sa ravissante et fidèle &eacu ...

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PARFUM DE FEMME (Scent of a woman), Martin Brest 1992, Al Pacino, Chris O'Donnell, Gabrielle Anwar, James Rebhorn (societe santa)@@


D'après l'uvre de Giovanni Arpino. Musique de Armando Trovajoli. Fausto est un grand amateur de femmes. Il est un bel homme, dans la force de l'âge et vit seul avec sa vieille tante à Turin. Sept ans auparavant, alors capitaine de cavalerie, il a perdu la vue en manipulant une bombe lors des grandes manoeuvres. Il refuse son infirmité et dissimule son amertume sous une agressivité permanente.

TELERAMA
Inspiré du superbe Parfum de femme, de Dino Risi, celui-ci est l'image même de cette transformation. La naissance et l'évolution positive de l'amitié entre Simms et Slade prennent le pas sur l'analyse d'une solitude amère et désespérante. Malgré tout, la mise en scène est efficace et sait habilement accompagner les deux hommes dans leurs pérégrinations à travers New York, même si les parfums de femmes que Gassman suivait avec avidité ont tendance ici à s'étioler dans les gaz d'échappement.
PARFUM DE FEMME (Scent of a woman), Martin Brest 1992, Al Pacino, Chris O'Donnell, Gabrielle Anwar, James Rebhorn (societe santa)@@ (E)
D'après l'uvre de Giovanni Arpino. Musique de Armando Trovajoli. Fausto est un grand amateur de femmes. Il est un bel homme, dans la force de l'âge et vit seul avec sa vieille tante à Turin. Sept ans auparavant, alors ca ...

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PARFUM DE FEMME, Dino Risi 1974, Vittorio Gassman, Agostina Belli, Alessandro Momo (societe sante)@@@


L'irascible capitaine en retraite Fausto, resté aveugle à la suite d'une explosion, décide d'aller à Naples retrouver son ami Vincenzo, lui aussi aveugle ; il se fera accompagner dans ce voyage par le jeune soldat en permission Giovanni Bertazzi, mais il ne veut d'aucune pitié, ne supporte aucun désagrément, se montre en permanence agressif pour cacher son amertume et s'amuse à mal se conduire en public, mais on remarque qu'il est capable de déceler la présence des femmes grâce à leur parfum.

TELERAMA
Un jour de manœuvres, une bombe a explosé entre les mains de Fausto, fringant capitaine de cavalerie. Et cet homme à fem­­mes, bel arrogant, a plongé dans la nuit. Nuit de la cécité, du cynisme et du désespoir. L’armée lui « prête » un guide, Giovanni, ordonnance de 18 ans… Dionysiaque, impérial, Gassman plane comme un orage sur le reste de la distribution. Il a ses formidables coups de tonnerre et ses averses brutales, ses ombres menaçantes, ses brèches de lumière. Cet aveugle féroce qui se croit avili par son infirmité, qui traque la beauté des femmes à l’odeur, les hume comme des fleurs et les renifle comme un chien, c’est peut-être le rôle de sa vie, le plus subtil, le plus chavirant. Fascinée, la caméra le suit dans ses outrances. À ses côtés, le petit enseigne paraît étrangement neutre, vierge. Un « puceau », un être neuf face à ce grand blessé de la vie, mais aussi une sorte de réflecteur, un témoin, un double du spectateur. À travers l’équipée de ce drôle de tandem, Risi livre une mordante satire de mœurs à l’italienne, bouffonne jusqu’au vertige, mais aussi une réflexion fébrile sur la souffrance, le dégoût de soi, la peur d’aimer et d’espérer. Et ce chef-d’œuvre déroutant, ricanant, révèle sa seconde nature : un romantisme farouche, douloureux, bouleversant.
PARFUM DE FEMME, Dino Risi 1974, Vittorio Gassman, Agostina Belli, Alessandro Momo (societe sante)@@@ (E)
L'irascible capitaine en retraite Fausto, resté aveugle à la suite d'une explosion, décide d'aller à Naples retrouver son ami Vincenzo, lui aussi aveugle ; il se fera accompagner dans ce voyage par le jeune solda ...

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PARIS TEXAS, Wim Wenders, Nasstasja Kinski


Travis déambule seul dans le désert texan. Destination : Paris, une bourgade de l'État où ses parents ont pour la première fois fait l'amour. Arrivé là, il s'évanouit puis se réveille à l'hôpital. Le médecin, ne parvenant pas à lui extirper le moindre mot, contacte son frère Walt.
PARIS TEXAS, Wim Wenders, Nasstasja Kinski (E)
Travis déambule seul dans le désert texan. Destination : Paris, une bourgade de l'État où ses parents ont pour la première fois fait l'amour. Arrivé là, il s'évanouit puis se ré ...

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PAROLES ET MUSIQUE, Élie Chouraqui 1984 Catherine Deneuve, Christopher Lambert, Richard Anconina (musical)@@


Margaux, à l'occasion d'un concert qu'elle organise, rencontre deux chanteurs, Jeremy et Michel. Tous deux sont passionnés de musique et unis par une solide amitié. Jeremy voue un amour fou à Margaux et s'éloigne peu à peu de Michel.

TELERAMA
Deneuve joue les mères débordées mais prend le temps d’avoir une liaison torride avec Lambert, sex-symbol de l’époque. Tout sonne faux malheureusement.

On se souvenait de l’argument glamour lors de la promotion du film, pour sa sortie en salles : c’était pour ce troisième long métrage d’Élie Chouraqui, après le prometteur Qu’est-ce qui fait courir David ?, que Catherine Deneuve, tout juste 40 ans, avait, pour la première fois, coupé sa longue chevelure blonde. Elle arbore, en effet, un carré décoiffé assez sublime, et rayonne dans le rôle pas tendre (seul bon point du scénario) d’une impresario tout juste quittée par son mari et qui craque pour Christophe Lambert, c’est-à-dire la moitié d’un duo de chanteurs émergents — l’autre étant incarné avec une certaine fantaisie remuante par Richard Anconina.

Toute nostalgie des années 1980 bue, revoir ce film est une épreuve car rien ne va, ni paroles ni musique — pardon Michel Legrand, compositeur, avec l’Américain Gene McDaniels, de la bande originale sur laquelle Lambert et Anconina ouvrent la bouche au hasard, mal doublés, entre autres catastrophes de mise en scène. Tout sonne faux : l’accès miraculeux à la célébrité de ce tandem de potes, leur complicité chamailleuse lourdement photocopiée sur des buddy movies américains (quand Michel Blanc, la même année, excellait dans l’exercice avec Marche à l’ombre), ni la passion de chien fou, tendance cocker, de Christophe Lambert pour Catherine Deneuve.

Que reste-t-il, alors ? Les yeux de Deneuve en gros plan, de cette couleur noisette qui réchaufferait tout cinéphile consterné. Et Charlotte Gainsbourg, 12 ans, dans son tout premier rôle. Petite gosse androgyne, visage de gavroche boudeur, naturelle à pleurer. La seule vraie petite musique de ce film démodé, c’est elle.

PAROLES ET MUSIQUE, Élie Chouraqui 1984 Catherine Deneuve, Christopher Lambert, Richard Anconina (musical)@@ (E)
Margaux, à l'occasion d'un concert qu'elle organise, rencontre deux chanteurs, Jeremy et Michel. Tous deux sont passionnés de musique et unis par une solide amitié. Jeremy voue un amour fou à Margaux et s'é ...

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PATHER PANCHALI, Satyajit Ray (societe inde)@@@


La vie d'une famille indienne pauvre, dans un village du Bengale, au début du vingtième siècle. Le père occupe la fonction de brahmane (prêtre) alors que Durga et sa mère travaillent au champ. Naît un second enfant, Apu, un petit garçon. Durga, commet de petits larcins pour améliorer le quotidien. Apu grandit et le père décide de partir travailler à la ville en espérant gagner plus d'argent. C'est désormais la mère, seule, qui doit faire vivre la famille.

TELERAMA
cette chronique d'une famille pauvre du Bengale, vue à hauteur d'enfant, s'inscrit dans la lignée du néoréalisme italien tout en le dépassant par un travail expressionniste sur la bande-son. L'Invaincu (1956) et Le Monde d'Apu (1958), qui racontent l'installation du jeune Apu à Bénarès, puis son entrée dans l'âge adulte, sont tout aussi émouvants.
PATHER PANCHALI, Satyajit Ray (societe inde)@@@ (E)
La vie d'une famille indienne pauvre, dans un village du Bengale, au début du vingtième siècle. Le père occupe la fonction de brahmane (prêtre) alors que Durga et sa mère travaillent au champ. Na&ici ...

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PAULINE A LA PLAGE, Eric Rohmer 1983, Arielle Dombasle, Amanda Langlet (sentimental)@@


Marion et sa jeune cousine Pauline passent leurs vacances sur la côte normande. Sur la plage elles croisent Pierre,ancien petit ami de Marion et toujours amoureux d'elle. Il leur présente Henri, dont le charme ne laisse pas Marion indifférente.

TELERAMA
Découvrir Pauline à la plage l’année de sa sortie, en ayant peu ou prou le même âge que son héroïne, fut un vrai bonheur : enfin un film destiné à un public plutôt adulte (et de surcroît réalisé par un sexagénaire) prenait fait et cause pour les adolescents ! À 14 ans, comment ne pas tomber amoureux de Pauline, cette jeune fille qui oppose aux faux-semblants des « grands » son idéal de sincérité des sen­timents, et se révèle par là même plus courageuse, et bien plus mature, que les pseudo-adultes qui l’entourent…

Trente-huit ans plus tard, cette éducation sentimentale sous la lumière voilée d’une fin d’été n’a rien perdu de sa vivacité, ni de son charme — même quand on a désormais l’âge de s’identifier aux chaperons plus ou moins méprisables de Pauline… Rohmer transforme un vaudeville avec quiproquos et portes qui claquent en un subtil marivaudage où les mensonges des personnages permettent in fine de révéler le caractère et la vérité de chacun : la précieuse ridicule un peu naïve (Arielle Dombasle), l’amoureux transi et jaloux (Pascal Greggory), le prédateur sans scrupule (Féodor Atkine). Et, trente-huit ans après, Amanda Langlet est toujours aussi adorable…
PAULINE A LA PLAGE, Eric Rohmer 1983, Arielle Dombasle, Amanda Langlet (sentimental)@@ (E)
Marion et sa jeune cousine Pauline passent leurs vacances sur la côte normande. Sur la plage elles croisent Pierre,ancien petit ami de Marion et toujours amoureux d'elle. Il leur présente Henri, dont le charme ne laisse pas Mar ...

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PAYBACK, Brian Helgeland 1999, Mel Gibson, Maria Belo (thriller)@@


Poussé par sa femme Lynn, Porter, petit gangster tenace fier d'être à son propre compte, accepte de faire équipe avec Val Resnick, malfrat sans scrupules qui ambitionne d'intégrer l'Organisation, la mafia qui contrôle Chicago. Les deux hommes organisent un hold-up contre la mafia chinoise. L'opération tourne mal, Val s'approprie le magot avec la complicité de Lynn qui abat froidement Porter, qu'ils laissent pour mort. Cinq mois plus tard, Porter refait surface, bien décidé à se venger.

TELERAMA
A côté du gangster « tendance », cynique, ultra nerveux et décérébré, Porter (Mel Gibson) fait un peu old school, affichant une morale d'artisan teigneux et consciencieux. Sa spécialité : détrousser des gens pires que lui. Bouffon, héros, fou, il est prêt à tout, même à affronter l'Organisation et ses plus hautes instances.

Brian Helgeland (scénariste de Green Zone) a concocté un film noir bizarre et imprévisible, hybride et stylisé. Payback est en couleurs, mais on jurerait l'avoir vu en noir et blanc. Cette noirceur ne va pas sans une pointe d'humour méchant. D'une crudité parfois étonnante dans la violence, le film tient en haleine sans jamais se départir d'un réalisme sec. Le cinéaste orchestre avec brio les fusillades et les scènes d'alcôve. Et Mel Gibson n'est pas mal du tout. — Jacques Morice
PAYBACK, Brian Helgeland 1999, Mel Gibson, Maria Belo (thriller)@@ (E)
Poussé par sa femme Lynn, Porter, petit gangster tenace fier d'être à son propre compte, accepte de faire équipe avec Val Resnick, malfrat sans scrupules qui ambitionne d'intégrer l'Organisation, la mafia q ...

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PEARL HARBOUR, Michael Bay 2001, Ben Affleck, Josh Hartnett (guerre)@@


Amis depuis la plus tendre enfance, Rafe McCawley et Danny Walker sont deux brillants pilotes de l'armée de l'air américaine. La Seconde Guerre mondiale a commencé, mais les États-Unis n'ont pas encore engagé les hostilités. Rafe succombe bientôt au charme d'Evelyn Johnson, une jeune infirmière. C'est le coup de foudre, mais ce dernier part combattre aux côtés des Britanniques. Evelyn et Danny sont, quant à eux, transférés sur la base américaine de Pearl Harbor.
PEARL HARBOUR, Michael Bay 2001, Ben Affleck, Josh Hartnett (guerre)@@ (E)
Amis depuis la plus tendre enfance, Rafe McCawley et Danny Walker sont deux brillants pilotes de l'armée de l'air américaine. La Seconde Guerre mondiale a commencé, mais les États-Unis n'ont pas encore engag&eacu ...

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PEAU D ANE, Jacques Demy 1970, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig (musical)@@


La reine mourante d'un royaume enchanté ordonne à son mari de n'épouser en secondes noces qu'une femme plus belle qu'elle. Or, seule sa fille la surpasse en grâce et en beauté. Le roi demande la main de cette dernière. La fée des Lilas conseille alors à sa filleule de feindre les plus extravagants caprices afin de décourager les assauts paternels.
PEAU D ANE, Jacques Demy 1970, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig (musical)@@ (E)
La reine mourante d'un royaume enchanté ordonne à son mari de n'épouser en secondes noces qu'une femme plus belle qu'elle. Or, seule sa fille la surpasse en grâce et en beauté. Le roi demande la main de cet ...

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PECCATO VENIALE, Salvatore Samperi 1974, Laura Antonelli, Alessandro Momo, Orazio Orlando (film e)


Sandro, un adolescent de 16 ans, passe les vacances avec ses parents dans la station balnéaire de Versilia. Le père, colonel à la retraite, porte beaucoup plus d'intérêt à l'employée de maison qu'à son épouse, qui l'insupporte, lui préférant la compagnie de son chien. Il ne s'occupe pas davantage de son fils. Avec l’éveil de sa sexualité, Sandro passe son temps à feuilleter les revues érotiques, à lire des livres pornographiques et, à la plage, les corps des femmes qu’il observe en détail sont loin de le laisser indifférent.

Des obligations professionnelles contraignent Renzo, le fils aîné, à écourter son séjour à Versilia chez ses parents mais comme Laura, sa femme, l’accompagnait, il la laisse dans sa famille et demande en particulier à son jeune frère de prendre soin d'elle. Il ne se doute pas alors qu'il jette son épouse dans les bras de son cadet. En effet, d'abord embarrassé et réticent à endosser ce rôle de chevalier servant, l'adolescent va peu à peu exercer son pouvoir de séduction sur sa belle-sœur d’une ingénuité mi-réelle, mi-feinte, confondante.
PECCATO VENIALE, Salvatore Samperi 1974, Laura Antonelli, Alessandro Momo, Orazio Orlando (film e) (E)
Sandro, un adolescent de 16 ans, passe les vacances avec ses parents dans la station balnéaire de Versilia. Le père, colonel à la retraite, porte beaucoup plus d'intérêt à l'employée de maison ...

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PERIL EN LA DEMEURE, Michel Deville 1985, Christophe Malavoy, Nicole Garcia, Anémone, Michel Piccoli


David, jeune professeur de musique, a une liaison avec Julia, la mère de son élève. Un soir, il est sauvagement agressé par un inconnu qui tente de lui briser les mains. Il est sauvé par Daniel, un tueur à gages chargé d'assassiner le mari de Julia et lui dérober des microfilms.
PERIL EN LA DEMEURE, Michel Deville 1985, Christophe Malavoy, Nicole Garcia, Anémone, Michel Piccoli (E)
David, jeune professeur de musique, a une liaison avec Julia, la mère de son élève. Un soir, il est sauvagement agressé par un inconnu qui tente de lui briser les mains. Il est sauvé par Daniel, un tueur & ...

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PERMIS DE TUER, John Glen 1989, Timothy Dalton, Carey Lowell (James Bond)(aventure)@@


Alors qu'il s'apprête à assister au mariage de son ami Félix Leiter avec Della Churchill, James Bond est averti de la présence en Floride du trafiquant de drogue Franz Sanchez. La cérémonie est retardée, le temps pour Bond d'arrêter le malfaiteur.

TELERAMA
Bond, épisode 16. Ça commence très fort, puisque 007 ose boxer son supérieur hiérarchique dans la villa de Hemingway, à Key West, en lui disant « c’est l’adieu aux armes » ! Mais, pour venger son ami Felix Leiter, de la CIA (bouffé par des requins avec sa jeune épouse), il lutte contre un trafiquant de drogue (Robert Davi, succulent méchant). Peu de gadgets, un scénario mieux construit que d’habitude. Et une James Bond girl, Carey Lowell, pas dinde du tout. Intelligente, au contraire, efficace et douée. Timothy Dalton en est tellement étonné qu’il abandonnera le rôle juste après.

PERMIS DE TUER, John Glen 1989, Timothy Dalton, Carey Lowell (James Bond)(aventure)@@ (E)
Alors qu'il s'apprête à assister au mariage de son ami Félix Leiter avec Della Churchill, James Bond est averti de la présence en Floride du trafiquant de drogue Franz Sanchez. La cérémonie est retar ...

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PERSONA, Ingmar Bergman 1966, Bibi Andersson, Liv Ullmann (societe)@@@


Élisabeth Vogler est actrice. Au beau milieu d'une interprétation d'Électre, elle devient muette. Des médecins l'auscultent et ne décèlent aucune anomalie physique. Une infirmière, Alma, la prend en charge, l'emmenant dans sa villa au bord de la mer. Puisque l'actrice ne parle plus, Alma discourt pour deux, confiant à Élisabeth les secrets qui la rongent : une expérience sexuelle à plusieurs, son avortement, sa solitude.

TELERAMA
Viscéral, impulsif, ce film est plein d’allusions à la thérapie jungienne. A commencer par le titre, Persona, et le prénom de la garde-malade, Alma. Pour le psychanalyste Carl Jung, la souffrance humaine vient du conflit entre le persona (le masque social) et l’alma (le subconscient)… Bergman adapte cette théorie aux années 1960, et la pousse à son paroxysme : le malheur des hommes viendrait en fait de l’absence de frontière entre le visible et l’invisible. Le cinéma ne peut pas combattre la folie du monde. Mais celle de l’artiste, oui. Seule lueur d’espoir de Persona : la création peut être salvatrice.

Avec l’aide de ses deux comédiennes, stupéfiantes, Bergman avoue avoir fait acte de survie. « J’ai dit un jour que Persona m’avait sauvé. Ce n’était pas une exagération. Si je n’avais pas trouvé la force de faire ce film-là, j’aurais sans doute été un homme fini. »

PERSONA, Ingmar Bergman 1966, Bibi Andersson, Liv Ullmann (societe)@@@ (E)
Élisabeth Vogler est actrice. Au beau milieu d'une interprétation d'Électre, elle devient muette. Des médecins l'auscultent et ne décèlent aucune anomalie physique. Une infirmière, Alma, la p ...

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PETER S FRIENDS, Kenneth Branagh 1992, Stephen Fry, Emma Thompson, Imelda Staunton (societe)@@


La dernière fois que Peter a réuni ses amis de l'université, c'était pour fêter la Saint Sylvestre de 1982. Environ 10 ans plus tard, il est trentenaire et hérite de la demeure familiale que son père lui a légué. À cette occasion, il décide d'inviter à nouveau ses amis. Cependant au cours de la dernière décennie, leurs chemins se sont séparés.

TELERAMA
Dix ans après, retrouvailles drôles, émouvantes, amères d’une bande de potes. Des répliques étincelantes, des acteurs virtuoses et une BO superbe.

Les Copains d’abord, de Lawrence Kasdan, avait montré la voie. Kenneth Branagh s’y engouffre avec l’intelligence de ne pas se prendre trop au sérieux et de relativiser les états d’âme de ses personnages. Les ravages du temps ont remis de l’ordre dans les rêves de gloire. Mais qui sait si la petite croix personnelle que porte chacun n’est pas minuscule à côté de celle du voisin ? C’est le sens de la pirouette finale (et grave), mais aussi des fausses pistes semées tout au long du film, qui font que le ton varie sans cesse, souvent très drôle — surtout grâce à Emma Thompson —, parfois plus sérieux.

Les dialogues, tout comme la brochette de comédiens britanniques, sont étincelants. Comme souvent chez Branagh, la fougue compense une mise en scène parfois approximative (l’utilisation de la musique laisse rêveur…). La façon dont le cinéaste épingle son propre rêve hollywoodien, à travers le personnage qu’il interprète, est très savoureuse.

SYNOPSIS
30 décembre 1992. Pour le réveillon, Peter invite, dans le manoir que son père lui a légué, ses amis d'il y a dix ans, perdus de vue depuis une précédente Saint-Sylvestre qui s'était transformée en fiasco. Ils sont tous là : Roger, dont la femme Mary ne cesse de se tourmenter pour son bébé ; Sarah, venue en compagnie de son amant, le très vulgaire Brian ; Andrew, sevré d'alcool depuis qu'il vit avec Carol, une actrice américaine tout en nerfs ; Maggie, qui aime toujours Peter et n'a trouvé de consolation qu'auprès de son chat. Les retrouvailles, parfois tendues, parfois tendres, vont permettre à chacun de faire le point. C'est ainsi que, dès le premier repas, se dévoile la tension entre Carol et Andrew, tandis que Roger et Mary apprennent à leurs amis qu'ils ont perdu leur premier enfant...
PETER S FRIENDS, Kenneth Branagh 1992, Stephen Fry, Emma Thompson, Imelda Staunton (societe)@@ (E)
La dernière fois que Peter a réuni ses amis de l'université, c'était pour fêter la Saint Sylvestre de 1982. Environ 10 ans plus tard, il est trentenaire et hérite de la demeure familiale que son p&eg ...

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PHILADELPHIA, Jonathan Demme 1993, Tom Hanks, Denzel Washington


Andrew Beckett, brillant avocat, est appelé à une carriere fulgurante. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Jusqu'au jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du sida, et n'hésitent pas à pretexter une faute professionnelle pour justifier son renvoi. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet pour licenciement abusif.
PHILADELPHIA, Jonathan Demme 1993, Tom Hanks, Denzel Washington (E)
Andrew Beckett, brillant avocat, est appelé à une carriere fulgurante. Adulé par son milieu, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Jusqu'au jour où ses associés apprennent qu'Andrew est atteint du ...

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PICNIC A HANGING ROCK, Peter Weir 1975, Rachel Roberts, Dominic Guard


Le 14 février 1900, jour de la Saint-Valentin, en Australie. L'école de jeunes filles d'Appleyard organise un pique-nique à Hanging Rock, la montagne sacrée des aborigènes. Trois élèves et leur professeure partent explorer les passages étroits et intrigants entre les monolithes. En chemin, elles croisent deux jeunes garçons. Au retour à l'école, les quatre jeunes filles manquent à l'appel. On part à leur recherche et Albert retrouve Irma, vivante mais totalement amnésique.
PICNIC A HANGING ROCK, Peter Weir 1975, Rachel Roberts, Dominic Guard (E)
Le 14 février 1900, jour de la Saint-Valentin, en Australie. L'école de jeunes filles d'Appleyard organise un pique-nique à Hanging Rock, la montagne sacrée des aborigènes. Trois élèves et le ...

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PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard 1965, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Raymond Devos


Le jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie avec elle. Mais celle-ci se joue de lui, l'entraîne dans un engrenage de passion et de violence que, très vite, il ne peut maîtriser.

TELERAMA
Solitude, fatigue, ratage, trahison, chagrin, intermittence du coeur, suicide. Le fond est cafardeux. La forme, elle, est affamée. C'est une boulimie d'art : BD, romans américains, série noire, musique symphonique, twist, chansonnette, peinture espagnole, pop art, lettrisme, architecture, poésie, mode, pub : cinquante ans après Picabia et vingt ans avant le sampling, Godard pratique l'accumulation, le court-circuit, le collage, le recyclage.
Il est jeune, dingue amoureux des hanches d'Anna, il fonce vers l'absolu, emprunte, donne énormément. Du Technicolor, de la Côte d'Azur, de l'action, de l'amour, de la haine, en veux-tu, en voilà. Le cinéma ? De l'émotion. C'est l'ami Samuel Fuller qui le dit...
Pierrot le Fou est le plus romantique et le plus romanesque des films de Godard. Entre éloge et fracture, enthousiasme et dérision, l'auteur balance, mais c'est le lyrisme — mélancolique — qui l'emporte. Parce que l'art sert à passionner le désert de la vie, Ferdinand et Marianne s'imaginent en personnages — elle persiste à l'appeler Pierrot —, jouent à s'aimer, s'aiment vraiment, s'ennuient, se perdent de vue et se retrouvent, hélas trop tard. Le hurlement de désespoir de Belmondo — la poignée de secondes la plus viscéralement tragique de sa carrière ? — fait mal. Aussi mal que, dans la vraie vie, l'éloignement de Karina qui abandonne son pygmalion.
PIERROT LE FOU, Jean-Luc Godard 1965, Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Raymond Devos (E)
Le jour où Ferdinand perd son travail, il retrouve une jeune étudiante qu'il a jadis aimée: Marianne. Las de son existence, il décide de refaire sa vie avec elle. Mais celle-ci se joue de lui, l'entraîne da ...

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PILE OU FACE, Robert Enrico1980, Philippe Noiret, Michel Serrault, Pierre Arditi (thriller)@@


À Bordeaux, l'inspecteur Baroni enquête sur la mort d'une femme, tombée par la fenêtre de son appartement après une dispute avec son mari.

TELERAMA
Morlaix a-t-il poussé sa femme par la fenêtre ? L’inspecteur Baroni en a l’intime conviction. Il s’acharne sur son suspect, qui le laisse faire. Intrigue habile.

Accrochant des rideaux, une femme tombe sur le bitume. Elle tyrannisait son mari, le comptable Morlaix. Meurtre ou accident ? Pour l’inspecteur Baroni, le veuf tout neuf a forcément aidé la providence. D’étranges liens se nouent entre les deux hommes…

Tout se concentre et se ramifie autour du tête-à-tête entre Noiret et Serrault. Ce duo de personnages à la fois ordinaires et complexes donne au film une troublante ambiguïté. S’agit-il d’une histoire d’amitié pittoresque et atypique entre veufs quinquagénaires, solitaires et bourrus, ou bien d’une relation miroir entre des hommes fascinés par leurs secrets respectifs ? Plutôt que de se lancer dans un énième choc frontal de stars, Noiret et Serrault s’épient, se tendent des perches et des pièges, dans une magistrale danse de mort et de séduction. L’intrigue, habile et faussement anodine, tient en haleine de bout en bout, dans des décors bordelais à la Simenon, mélancoliques et pluvieux.
PILE OU FACE, Robert Enrico1980, Philippe Noiret, Michel Serrault, Pierre Arditi (thriller)@@ (E)
À Bordeaux, l'inspecteur Baroni enquête sur la mort d'une femme, tombée par la fenêtre de son appartement après une dispute avec son mari.

TELERAMA
Morlaix a-t-il poussé sa femme par la f ...

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PINOT SIMPLE FLIC, Gérard Jugnot 1984, Gérard Jugnot, Patrick Fierry (comique societe)@@


Robert Pinot est un gardien de la paix aussi ordinaire que maladroit. Un jour, il interpelle une certaine Josyane, jeune toxicomane et voleuse à la tire qui se fait appeler Marie-Lou. Découvrant qu'elle est originaire de Nanteuil, le même village que lui, il se prend de compassion pour la jeune fille et décide de la prendre sous son aile afin de la soustraire à l'emprise de Tony, un dangereux dealer dont elle est amoureuse.

TELERAMA
Jugnot, gardien de la paix un peu minable, mais bon cœur, prend sous son aile une jeune délinquante droguée. Pour un premier essai, c’est honnête.

Gardien de la paix attaché à une brigade de police secours dans le 13e arrondissement de Paris, Pinot est considéré par ses supérieurs comme un « barjo ». Un jour, il se lance à la poursuite d’une jeune délinquante… dont il tombe amoureux. Gérard Jugnot tournait là son premier film, avec une certaine habileté, une fantaisie mi-burlesque, mi-sentimentale. Les faits divers servent de tremplin à des gags efficaces, sinon très originaux, et à une vision pittoresque des activités de police secours. Jugnot s’est aussi donné la vedette, créant un personnage qui a un côté fleur bleue et joue les terre-neuve amoureux. Plaisant.
PINOT SIMPLE FLIC, Gérard Jugnot 1984, Gérard Jugnot, Patrick Fierry (comique societe)@@ (E)
Robert Pinot est un gardien de la paix aussi ordinaire que maladroit. Un jour, il interpelle une certaine Josyane, jeune toxicomane et voleuse à la tire qui se fait appeler Marie-Lou. Découvrant qu'elle est originaire de Nante ...

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PLAY TIME, Jacques Tati 1967 (comique)@@


Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales.

TELERAMA
Film maudit en son temps, de conception longue et pénible et dont l’échec laissa son auteur épuisé, Playtime est le plus merveilleux concentré du cinéma selon Jacques Tati. Un film visionnaire et qui l’est resté. Un grand drame tissé d’une finesse comique née de l’observation. Avec, en prime, l’effacement d’un personnage unique : l’impossible M. Hulot. Tati l’avait emmené à la plage (Les Vacances…) ; puis à la ville, au bord de la modernité, au risque du travail, au péril de la famille (Mon oncle). Ici vient le désir de fondre dans la foule ce double inquiet et débonnaire.

Ses vingt-quatre heures dans une mégalopole préfigurant la Défense, jungle ultra nette, grise et carrée de verre et d’acier, sont à la fois une traversée du miroir, un cauchemar kafkaïen, une odyssée immobile et un ballet bruitiste à peine parlé. Hulot, comme toujours, ne fait rien de spécial. Sinon croiser un groupe de touristes américaines, attendre en vain un vague rendez-vous au creux d’un dédale de bureaux cubiques, errer dans une foire-­expo, se faire happer par un ancien copain de régiment, puis embringuer au Royal Garden, restaurant-dancing dont l’ouverture prématurée sera source de mille catastrophes mineures.

Dans la folle soirée qui occupe toute la seconde moitié du film, Tati maîtrise comme jamais le tempo et la juxtaposition des notes comiques. Rien n’est racontable dans Playtime, et tout est à regarder. Hulot n’est plus qu’une balise, une silhouette, l’aiguille d’une boussole au milieu d’un monde à l’absurdité parfaitement réglée. Vertigineux.
PLAY TIME, Jacques Tati 1967 (comique)@@ (E)
Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique & ...

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PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@


Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Naples. Ripley est fasciné par la vie que mène le jeune homme.

TELERAMA
Adapté de Patricia Highsmith, ce polar ambigu est illuminé par ses acteurs flamboyants et sauvages. Un soleil aveuglant de beauté.
On dirait deux frères, sur cette piazza italienne. Philippe ne veut pas rentrer en Amérique, chez son riche père. C’est si bon de sentir le soleil sur sa chemise­ ouverte, de se perdre dans l’or des yeux de Marge. Tom Ripley a promis de le ­ramener au bercail pour 5 000 dollars. Mais en attendant, c’est si bon de profiter du train de vie d’un riche. Alors le gar­nement fortuné continue d’encaisser les mandats, et le garnement pauvre, d’encaisser les humiliations…
Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith est une leçon de maîtrise formelle de la part de René Clément, qui passe de plans composés comme des vanités à une liberté très Nouvelle Vague. Sous la lumière éclatante, le désir de devenir un autre est encore plus sombre. Les visa­ges s’affrontent en gros plans. Le vertige naît des correspondances visuelles. Les yeux de Maurice Ronet lancent un défi. Le regard aigue-marine de Delon est un océan de convoitise. René Clément donne corps à l’envie, ce poison au centre du film.
PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@ (E)
Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Napl ...

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POLICE ACADEMY, Hugh Wilson 1984, Steve Guttenberg, Kim Cattrall, G.W. Bailey, Bubba Smith (societe)@


Le maire d'une petite ville américaine autorise n'importe quel citoyen à rejoindre les rangs de la police, pourvu qu'il en ait l'envie. le succès de cette annonce est foudroyant. On ne compte bientôt plus les candidats, pas toujours très doués d'ailleurs. parmi eux se trouve Mahoney, un jeune gardien de parking. Au vu de son passé douteux, le commissaire du district l'oblige à effectuer un stage de plusieurs semaines à l'école de police.

ALLOCINE
Ce classique des années 80 est mélange de nostalgie et d’amusement coupable. Certes, ce n’est pas une comédie sophistiquée, mais son humour absurde et ses personnages hauts en couleur m’ont arraché plus d’un sourire. La scène culte du discours de Commandant Lassard reste amusante, tout comme les pitreries de Larvell Jones et l’énergie déjantée de Tackleberry. Reconnaître Toronto à l’écran ajoute un charme inattendu, même si certains gags ont mal vieilli et que le côté caricatural détonne aujourd’hui. Les séquelles ont terni sa réputation, mais ce premier opus garde un charme irrésistible pour qui accepte de se laisser porter par son non-sens typique des années 80. Entre clichés assumés et moments franchement drôles, c’est un film que je revois avec tendresse, malgré ses défauts. Un plaisir coupable à savourer sans complexe
POLICE ACADEMY, Hugh Wilson 1984, Steve Guttenberg, Kim Cattrall, G.W. Bailey, Bubba Smith (societe)@ (E)
Le maire d'une petite ville américaine autorise n'importe quel citoyen à rejoindre les rangs de la police, pourvu qu'il en ait l'envie. le succès de cette annonce est foudroyant. On ne compte bientôt plus les cand ...

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PORC ROYAL, Malcolm Mowbray 1985, Michael Palin, Maggie Smith (comique)@@


Un petit village du Yorkshire en 1947. L'Angleterre a gagné la guerre mais les temps sont durs pour ses habitants. Les tickets de rationnement restent en vigueur et le précieux `bacon' se fait rare. Aussi, la nouvelle du mariage de la princesse Élisabeth avec le prince Philip, duc d'Édimbourg fait-elle l'effet d'une bouffée d'oxygène. Un grand banquet est organisé pour fêter l'événement. Cependant, le porc engraissé clandestinement pour ces agapes disparaît.

TELERAMA
Savoureuse comédie charcutière, à base de marché noir et d’humour absurde (emprunté aux Monty Python), dans l’Angleterre d’après-guerre, le vulgum pecus british, privé de viande, court après les tickets de rationnement. Mme Chilvers enrage : « Ce n’est pas une question de steak, Gilbert, répète-t-elle à son pédicure de mari, mais de standing ! » Le brave homme se met donc en quête d’un cochon bien gras à subtiliser…

Vous le reconnaissez ? Le petit pédicure timide et sentimental qui s’attache peu à peu à Betty, truie rose et odorante fauchée aux notables de la ville, n’est autre que… Michael Palin, Monty Python échappé (entre autres !) d’Un poisson nommé Wanda. Aux plus célèbres des comiques anglais, le réalisateur a aussi emprunté un peu de leur humour absurde et décapant. Égoïste, snob et étriquée, la petite-bourgeoisie d’outre-Manche, affamée par la pénurie, prend un bon coup sur le groin. Goûtez donc cette cochonnaille aigrelette, parfois lourde mais souvent savoureuse.
PORC ROYAL, Malcolm Mowbray 1985, Michael Palin, Maggie Smith (comique)@@ (E)
Un petit village du Yorkshire en 1947. L'Angleterre a gagné la guerre mais les temps sont durs pour ses habitants. Les tickets de rationnement restent en vigueur et le précieux `bacon' se fait rare. Aussi, la nouvelle du maria ...

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POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS, Sergio Leone 1964, Clint Eastwood (western)@@


Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes. Proposant d'abord ses services aux Rojo, l'étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero.

TELERAMA
Dans les années 1960, le western américain ne rapporte plus un dollar… Un Italien, Sergio Leone, qui se cache alors derrière un pseudo (Bob Robertson), le ressuscite avec ce remake violent d’un Kurosawa, qui connaîtra un succès international. Tourné dans le désert espagnol, le film magnifie les décors, la musique et les acteurs, dont Clint Eastwood, remarqué dans une série télé… Premier volet de la célèbre trilogie (Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand), ce western, orchestré comme un opéra, inaugure le style Leone : ambiguïté du héros, outrance ironique des postures, gros plans pétrifiants…
POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS, Sergio Leone 1964, Clint Eastwood (western)@@ (E)
Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. ...

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PREMIERES VACANCES, Patrick Cassir 2018, Camille Chamoux, Jonathan Cohen, Camille Cottin (sentimental)@


Marion et Ben, trentenaires, font connaissance sur Tinder. C'est à peu près tout ce qu'ils ont en commun. Cependant, ils décident tout de même, au petit matin de leur rencontre, de partir ensemble en vacances, malgré l'avis de leur entourage. Direction la Bulgarie, à mi-chemin de leurs destinations de rêve, Beyrouth pour Marion, Biarritz pour Ben, où ils vont vite s'apercevoir qu'ils ont des conceptions très différentes de ce que doivent être des vacances.

TELERAMA
À la classique attraction des contraires s’ajoute un piment supplémentaire : l’histoire d’amour commence là où aucune ne survivrait, entre un Airbnb minable et la découverte des manies tue-l’amour de chacun, digestion comprise.

Premières Vacances ne révolutionne pas l’anti-comédie romantique, mais l’abattage de Camille Chamoux et de Jonathan Cohen fait des étincelles, du moins dans la première partie du film. Quand le couple échoue finalement dans un hôtel de luxe, l’humour s’enlise dans les conventions : comme à Marion, les galères bulgares nous manquent…
PREMIERES VACANCES, Patrick Cassir 2018, Camille Chamoux, Jonathan Cohen, Camille Cottin (sentimental)@ (E)
Marion et Ben, trentenaires, font connaissance sur Tinder. C'est à peu près tout ce qu'ils ont en commun. Cependant, ils décident tout de même, au petit matin de leur rencontre, de partir ensemble en vacances, mal ...

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PREMIERS PAS DANS LA MAFIA, Andrew Bergman 1990, Matthew Broderick, Marlon Brando (policier)@@


New York. A peine débarqué, Clark Kellog, jeune provincial naïf venu faire une école de cinéma, se fait détrousser. Il rencontre par hasard son voleur. Celui-ci, en le présentant à son oncle, l'introduit dans le milieu mafioso.

TELERAMA
Clark Kellogg quitte son Vermont natal pour entreprendre des études de cinéma à New York. Mais à peine est-il arrivé qu'un soi-disant chauffeur de taxi, Victor Ray, lui dérobe bagages et argent. Quelques jours plus tard, il retrouve son voleur dans la rue et se lie d'amitié avec lui. Vic lui apprend que son oncle, Carmine Sabatini, a quelques petits boulots très lucratifs à lui proposer. C'est ainsi que Clark se retrouve chargé d'une première mission : livrer un lézard géant à un cuisinier bizarre, un certain Larry London. Le jeune homme fait également la connaissance de Tina, la ravissante fille de Carmine Sabatini, qui lui parle très vite de mariage. Le voilà bientôt membre, malgré lui, de la fameuse "organisation"...
PREMIERS PAS DANS LA MAFIA, Andrew Bergman 1990, Matthew Broderick, Marlon Brando (policier)@@ (E)
New York. A peine débarqué, Clark Kellog, jeune provincial naïf venu faire une école de cinéma, se fait détrousser. Il rencontre par hasard son voleur. Celui-ci, en le présentant à son o ...

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PRETTY WOMAN Garry Marshall 1990 Richard Gerer Julia Roberts


Edward Lewis, un homme d'affaires désabusé qui porte avec une suprême élégance ses cheveux gris et ses yeux tristes, s'occupe du rachat d'entreprises en faillite et de leur revente. De passage à Los Angeles, il quitte une soirée mondaine où il s'ennuie à mourir et se perd dans un quartier chaud en se rendant à son hôtel. Il fait alors la connaissance de Vivian, une jeune et ravissante prostituée qui opère sur Hollywood Boulevard.

TELERAMA
Conte de fées bien fait entre un prince (de la finance) au cœur refroidi et une princesse (du trottoir) au cœur d’artichaut.
On se souvient du tabac que fit cette comédie romantique. Succès mérité, car elle est plutôt bien fichue et renoue avec la tradition de la comédie américaine d’antan. Les traits d’humour, surtout fondés sur le décalage entre la prostituée et l’univers de luxe, passent bien la rampe, avec une certaine grâce dans la mise en scène. Garry Marshall cherche moins à bombarder des gags qu’à faire doucement glisser son histoire vers le conte de fées moderne. L’élancée et spontanée Julia Roberts, raison principale du tapage médiatique, a un joli sourire. La vraie surprise vient surtout de Richard Gere qui, ailleurs souvent nul, ici convainc parfaitement en homme distingué et désabusé.

PRETTY WOMAN Garry Marshall 1990 Richard Gerer Julia Roberts (E)
Edward Lewis, un homme d'affaires désabusé qui porte avec une suprême élégance ses cheveux gris et ses yeux tristes, s'occupe du rachat d'entreprises en faillite et de leur revente. De passage à Los ...

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PROPOSITION INDECENTE, Adrian Lyne 1992, Robert Redford, Demi Moore (societe)@@


Camarades de collège, Diana et David Murphy se sont mariés très jeunes et éprouvent l'un pour l'autre un amour grandissant. Leurs professions sont frappées par la récession. Pour faire face aux traites, il leur faut réunir d'urgence 50.000 dollars, qu'ils comptent gagner en jouant à Las Vegas. Là, ils ne tardent pas à tout perdre. John Gage, un milliardaire étrange et séduisant, fait à David une surprenante proposition : un million de dollars en échange d'une nuit d'amour avec Diana.

TELERAMA
David et Diana ont fait fortune dans l'immobilier. Une luxueuse villa près de Santa Monica l'atteste. Mais la récession frappe les finances du jeune couple. Au bord de la ruine, il joue ses derniers dollars à Las Vegas et perd le peu qu'il lui reste. C'est alors que John Gage, un milliardaire primesautier qui n'a pas été sans remarquer les élégantes courbes du corps sans défaut de Diana, les appelle à ses côtés. Diana lui porte bonheur, assure Gage, qui le prouve en empochant en un tournemain un million de dollars. Un peu plus tard, Gage révèle ses arrière-pensées. Contre le fameux million, il achète au couple une nuit d'amour avec Diana. David est perplexe, Diana est tentée..
PROPOSITION INDECENTE, Adrian Lyne 1992, Robert Redford, Demi Moore (societe)@@ (E)
Camarades de collège, Diana et David Murphy se sont mariés très jeunes et éprouvent l'un pour l'autre un amour grandissant. Leurs professions sont frappées par la récession. Pour faire face aux trai ...

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PSYCHOSE, Alfred Hitchcock 1960, Anthony Perkins, Janet Leigh (drame thriller)@@@@


Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion supporte de plus en plus mal cet amour se limitant à des rencontres furtives. De retour au bureau, elle assiste à une transaction immobilière entre un riche client et son patron, qui la charge de déposer à la banque 40.000 dollars.

TELERAMA
Marion Crane doit déposer 400 000 dollars à la banque pour le compte de son patron. Sur un coup de tête, elle dérobe l’argent, pour pouvoir vivre enfin avec Sam, son amant, et s’enfuit en voiture. La pluie et le crépuscule l’obligent à faire halte dans un motel isolé. Norman Bates, le jeune gérant, l’accueille aima-blement...

Raconter le début constitue déjà un crime de lèse-Hitchcock. A la sortie du film, en 1960, le maître avait exigé que les portes des salles soient fermées aux retardataires. Dans le hall des cinémas, un message adjurait les spectateurs de ne rien révéler à leurs amis. Depuis, le succès a quelque peu éventé le mystère. Pourtant, dans sa construction, Psychose reste un guet-apens effroyable et génial. D’abord, le récit coule comme un thriller banal. Des amants, un vol, une fugue. Et puis, cette première intrigue s’interrompt brusquement à l’arrivée au motel.

Même après cent rediffusions, les coups de couteau dans le rideau de douche, dramatique rupture de ton, surprennent toujours. D’un délit mineur au meurtre, et à la folie, le réel devient perméable au monstrueux. Hitchcock invente le personnage de Marion Crane pour nous mener, confiants, à Norman Bates, à l’horreur. Le cinéaste expliquait à François Truffaut : « Je dirigeais le public, je jouais avec lui comme avec un orgue. » Sous ses doigts, l’angoisse du spectateur devient, crescendo, l’unique partition du film. Elément central de cette danse macabre, celui-ci se trouve condamné à jouer le double jeu du témoin, à la fois complice et victime. Le secret caché dans la cave de la célèbre maison de Norman Bates est redoutable parce qu’il nous appartient, c’est la matière de nos cauchemars. Le génie de Hitchcock est d’avoir fait de Psychose le chef-d’oeuvre de ses spectateurs.
PSYCHOSE, Alfred Hitchcock 1960, Anthony Perkins, Janet Leigh (drame thriller)@@@@ (E)
Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion supporte de plus ...

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PULP FICTION, Quentin Tarentino 1994, John Travolta, Uma Thurman, Bruce Willis (thriller)@@@


L'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s'entremêlent. Dans un restaurant, un couple de jeunes braqueurs, Pumpkin et Yolanda, discutent des risques que comporte leur activité. Deux truands, Jules Winnfield et son ami Vincent Vega, qui revient d'Amsterdam, ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux et de la rapporter à Marsellus Wallace.

TELERAMA
Personnages burlesques, dialogues déphasés, timing déstructuré (et Uma Thurman) : la “Tarantino touch” dans toute sa splendeur. Presque un classique. Tous les ingrédients y sont, indissociables : le récit foutraque qui bascule à chaque instant. La violence surréelle, jamais racoleuse, désamorcée par le burlesque. La joute verbale — même des apprentis braqueurs discutent et font des projets d’avenir. La mythologie hollywoodienne, inlassablement revisitée, car ces histoires de caïds, de poules de luxe et de dealers, en 1994, on les avait déjà vues et revues, mais pas racontées ainsi.

Pulp Fiction n’occultait rien, pas même le plaisir de la drogue, ni celui de la gâchette facile, ajoutant juste, l’air de rien, que ce genre de plaisir se paie : Uma Thurman, salement shootée, avait droit à une séance de réanimation éprouvante, et les tueurs devaient nettoyer les conséquences de leurs œuvres. Petit prélude au sort que Tarantino réserverait un jour aux nazis (dans Inglourious Basterds) ou aux esclavagistes (dans Django Unchained)…
PULP FICTION, Quentin Tarentino 1994, John Travolta, Uma Thurman, Bruce Willis (thriller)@@@ (E)
L'odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s'entremêlent. Dans un restaurant, un couple de jeunes braqueurs, Pumpkin et Yolanda, discutent des risques qu ...

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QUAND HARRY RENCONTRE SALLY, Rob Reiner 1989, Meg Ryan, Billy Crystal (sentimental)@@


A la fin des années 60, Harry et Sally viennent de terminer, chacun de leur côté, leurs études. Harry profite de la voiture de Sally pour retourner sur la côte est. En chemin, il tente de la séduire mais elle le repousse. Cinq ans plus tard, ils se croisent par hasard dans un avion. Chacun a une liaison, heureuse en apparence. Cinq nouvelles années passent. Sally est seule à présent. Harry vient de divorcer.

TELERAMA
Amour, amitié… Dix ans de valse-hésitation entre la craquante Sally et le marrant Harry. Cette éphéméride sentimentale se feuillette toujours avec gourmandise.

Condamnés à voyager ensemble jusqu’à New York alors qu’ils ne se connaissent pas, Harry et Sally se séparent soulagés. Cinq ans plus tard, la vie les réunit à nouveau. Cupidon tente alors de rectifier le tir. Harry et Sally hésitent entre le jeu de l’amour et du hasard et celui du chat et de la souris. Rob Reiner effeuille le calendrier de leurs vies parallèles, qui brûlent de se croiser tout en craignant le moindre déraillement.

Spirituel et haletant, le film est une succession de récits, cancans ou confessions qui atteignent leur paroxysme avec d’étranges séquences parfumées à la naphtaline, où des petits vieux pomponnés fixent la caméra en racontant comment ils se rencontrèrent autrefois. Par sa rapidité, ses jeux sur l’image (partage de l’écran en deux parties) et sa complicité simpliste avec le spectateur (jamais on ne doute de la chute), cette fantaisie rappelle aussi bien le cinéma muet que la comédie des années 40.
QUAND HARRY RENCONTRE SALLY, Rob Reiner 1989, Meg Ryan, Billy Crystal (sentimental)@@ (E)
A la fin des années 60, Harry et Sally viennent de terminer, chacun de leur côté, leurs études. Harry profite de la voiture de Sally pour retourner sur la côte est. En chemin, il tente de la séduire m ...

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QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, Brian G. Hutton 1968, Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure (guerre)@@


En 1944, des soldats alliés sont parachutés au sud de l'Allemagne menés par un officier britannique, John Smith. Non loin d'une forteresse abritant le quartier général de la Gestapo, ils doivent libérer un général américain. Malheureusement, Smith se rend vite compte, après avoir découvert le cadavre de l'un de ses hommes, que le groupe a été infiltré par un traître.

TELERAMA
Des soldats d’élite doivent délivrer un général américain, prisonnier dans une forteresse des Alpes. Déguisés en officiers nazis, Burton et Eastwood font un maximum de dégâts, semant des explosifs à droite à gauche. Spectaculaire !
Le scénario est signé par l’auteur des Canons de Navarone, un classique du film de guerre à grand spectacle. Ici, le principe est à peu près le même : réussir à pénétrer dans une forteresse imprenable, puis en ressortir indemne après y avoir fait le maximum de dégâts. Tous les moyens sont bons : déguisés en officiers allemands, Richard Burton et Clint Eastwood grimpent sur le toit d’un téléphérique, zigzaguent en autocar sur les routes de montagne, placent des explosifs à droite et à gauche, et exécutent plusieurs dizaines de nazis. Le suspense est plutôt efficace et les scènes d’action sont spectaculaires à souhait.
QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, Brian G. Hutton 1968, Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure (guerre)@@ (E)
En 1944, des soldats alliés sont parachutés au sud de l'Allemagne menés par un officier britannique, John Smith. Non loin d'une forteresse abritant le quartier général de la Gestapo, ils doivent libé ...

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QUAND PASSENT LES CIGOGNES, Mikhael Kalatozov, Tatiana Samoilova (sentimental guerre)@@@


Moscou, en 1941, deux petits fiancés, Veronika et Boris, s’aiment d’amour tendre. L’invasion allemande fait voler leur rêve en éclats. Boris s’engage, ils se disputent, elle arrive trop tard pour lui dire au revoir. Désespoir, bombardements. Mark, un cousin pianiste de Boris, jouisseur et « planqué », profite de la confusion pour épouser la belle éplorée.

Au Festival de Cannes 1958, le jury et la critique découvraient avec ravissement que l’Homo sovieticus cachait sous son rideau de fer un cœur en plein dégel. Cette année-là, les cigognes emportèrent tout sur leur passage : la Palme d’or, une mention spéciale pour la jeune et touchante interprète, Tatiana Samoïalova, le prix de la commission supérieure technique. Aujourd’hui quinquagénaire, le film a pris des rides. Le spectateur de l’ère post-post-perestroïka s’émerveillera moins devant les audaces politiques, pourtant réelles — pas un poil de moustache stalinienne à l’écran, pas de discours destiné à l’édification des masses. Vus d’ici et maintenant, les personnages semblent bien naïfs, et la caméra qui virevolte autour d’eux, bien emphatique. Mais peu à peu, on se laisse ébouriffer par un joli souffle d’espoir et de vie, par la fraîcheur de ce mélo d’amour et de guerre qui raconte une modeste et universelle aventure humaine : l’éveil de Veronika à la souffrance, aux compromis de l’âge adulte. Qui a dit que les rides n’ont pas de charme ?
QUAND PASSENT LES CIGOGNES, Mikhael Kalatozov, Tatiana Samoilova (sentimental guerre)@@@ (E)
Moscou, en 1941, deux petits fiancés, Veronika et Boris, s’aiment d’amour tendre. L’invasion allemande fait voler leur rêve en éclats. Boris s’engage, ils se disputent, elle arrive trop tard pour ...

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QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle@


À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse influencer par les mauvais conseils. En Bretagne, le marquis de Pontcallec élabore un complot destiné à renverser le duc. L'abbé Dubois se charge alors de mettre fin à la conspiration tout en utilisant le duc à des fins personnelles.

TELERAMA
C’est dans la veine d’un Alexandre Dumas saisi par la fièvre picaresque, d’un Saint-Simon à l’œil fureteur que Bertrand Tavernier brosse cet allègre tableau des frasques intimes de Philippe d’Orléans, monarque qui passait l’essentiel de son temps à lutiner les duchesses et les filles vénales, lors de « petits soupers » aux allures de bacchanales.
Sa fresque est cocasse, pleine de verve, d’humour et de mots irrespectueux, dont la vérité historique est attestée par les études de Michelet ou de Philippe Erlanger. Il s’applique ainsi à casser le vernis de l’Histoire officielle, et ses personnages ont une profondeur d’âme qui les rend émouvants et humains. Les notables hauts en couleur sont incarnés par de prodigieux comédiens dont Tavernier a encouragé la démence jubilatoire. Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle n’ont peut-être jamais été aussi grands.
Le film prend en outre une couleur pathétique grâce au personnage d’Emilie, la jeune prostituée pleine de tendresse et de douceur meurtrie. C’est elle qui personnifie le regard moral d’un Bertrand Tavernier par ailleurs passionné par la peinture des périodes de transition. La scène finale annonce les brasiers de 1789.
QUE LA FETE COMMENCE Bertrand Tavernier 1975, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle@ (E)
À la mort de Louis XIV, le neveu de ce dernier, le duc Philippe d'Orléans, assure la régence jusqu'à la majorité de Louis XV. Toutefois, le duc est un homme des plus débauchés qui se laisse i ...

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RABBI JACOB Gerard Oury 1973, Louis de Funes


À la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se déguise en rabbin, après avoir croisé des religieux juifs en provenance de New York à l'aéroport d'Orly.
RABBI JACOB Gerard Oury 1973, Louis de Funes (E)
À la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se d&eacut ...

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RAIN MAN, Barry Levinson, Dustin Hoffman, Tom Cruise


À la mort de son père, Charlie Babbitt, homme d'affaires pressé, hérite d'une vieille Buick qu'il convoitait depuis longtemps, mais se voit spolié de quelque trois millions de francs versés à l'Institution psychiatrique Wallbrook au profit d'un bénéficiaire anonyme.
RAIN MAN, Barry Levinson, Dustin Hoffman, Tom Cruise (E)
À la mort de son père, Charlie Babbitt, homme d'affaires pressé, hérite d'une vieille Buick qu'il convoitait depuis longtemps, mais se voit spolié de quelque trois millions de francs versés à ...

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RAISON ET SENTIMENTS Ang Lee 1995,Emma Thompson, Kate Winslet


Pour ne pas diviser ses biens, Mr Dashwood en lègue la totalité à son fils John à qui il fait promettre de subvenir aux besoins de sa belle-mère et de ses demi-soeurs: Elinor, Marianne et Margaret. Manipulé par son épouse Fanny, celui-ci ne tient pas cet engagement.

TELERAMA
L'Angleterre des années 1810. Les soeurs Elinor et Marianne Dashwood, l'une aussi raisonnable que l'autre est passionnée, se retrouvent sans le sou après le décès de leur père. Toutes deux sont condamnées à faire un beau mariage afin de retrouver un peu de confort matériel. Mais cette quête du mari réserve bien des surprises. Elinor s'éprend du charmant et mystérieux Edward Ferrars tandis que Marianne hésite entre le discret colonel Brandon et le fougueux John Willoughby. Une adaptation fidèle et délicieusement romanesque du roman de Jane Austen par Andrew Davies - "Le Journal de Brigdet Jones", "House of Cards".
RAISON ET SENTIMENTS Ang Lee 1995,Emma Thompson, Kate Winslet (E)
Pour ne pas diviser ses biens, Mr Dashwood en lègue la totalité à son fils John à qui il fait promettre de subvenir aux besoins de sa belle-mère et de ses demi-soeurs: Elinor, Marianne et Margaret. Manipul ...

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RAISON PERDUE, Michel Favart 1984, Emmanuelle Beart (thriller psychologique)@


Philippe Barrière, médecin dans un hôpital psychiatrique dans la région toulousaine, est intrigué par le cas de Sonia Mornant, une jeune malade internée à la demande de sa famille. La jeune fille accuse ses parents adoptifs d'avoir assassiné un visiteur. Elle prétend avoir vu entrer dans leur maison un homme qui n'en est jamais ressorti. Philippe tente de résoudre l'énigme...

Une jeune fille accuse ses parents d'être des assassins. Internée précipitamment dans un asile, elle attire l'attention d'un psychologue. Emmanuelle Béart campe l'héroïne : elle a 21 ans et sera révélée à peine deux ans plus tard dans Manon des sources.
RAISON PERDUE, Michel Favart 1984, Emmanuelle Beart (thriller psychologique)@ (E)
Philippe Barrière, médecin dans un hôpital psychiatrique dans la région toulousaine, est intrigué par le cas de Sonia Mornant, une jeune malade internée à la demande de sa famille. La jeune fi ...

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RASHOMON, Akira Kurosawa 1950


Le film se déroule durant l'ère Heian (IX-XII siècles), période de troubles et de guerres civiles. Sous le portique de Rasho (Rashomon), trois hommes, qui s'abritent de la pluie diluvienne, vont se mettre à discuter pour passer le temps : un bûcheron, un prêtre et un passant venu les rejoindre. Le sujet de leur conversation est la mort d'un samouraï, tué quelques jours auparavant par un bandit.

TELERAMA
Sur la liste des « films qu’il faut avoir vus », Rashômon (1950) occupe une place à part. Celle d’une œuvre que l’on connaît parfois sans même l’avoir vue, car devenue matricielle – on lit ainsi sous la plume des critiques qu’un long métrage fonctionne « à la Rashômon » –, telle une pierre angulaire qui n’en finirait pas de ricocher. Un exemple récent ? Le Dernier Duel, de Ridley Scott, sorti en 2021 et bâti sur le principe narratif inauguré sept décennies plus tôt par Akira Kurosawa : un crime, un procès, et des témoins dont les vérités irréconciliables, livrées en flash-back, rebattent les cartes d’un récit éclaté.
(Re)découvrir Rashômon, cité par Ingmar Bergman ou Quentin Tarantino parmi leurs films préférés, c’est donc revenir à une source vive du cinéma mais c’est aussi prendre un bain de lumière comme les salles obscures savent en offrir. L’histoire commence pourtant sous une pluie diluvienne, qui réunit un bûcheron, un bonze et un paysan dans un temple en ruine du Japon médiéval. Chamboulés, les deux premiers racontent au troisième l’affaire qui leur a valu de témoigner devant la justice : le meurtre d’un samouraï, et le viol de son épouse, par le bandit Tajômaru.
Pas moins de quatre versions différentes des faits s’affrontent – y compris celle du mort, par le biais d’une médium ! Si cette succession de points de vue dessine une humanité victime de ses coupables faiblesses, le Lion d’or de la Mostra 1951 fascine, lui, par la force intacte de sa mise en scène. La modernité statique et dépouillée des scènes chez le magistrat le dispute à la vélocité tout en jeux d’ombres des séquences tournées dans une forêt piquetée de soleil. Film parlant parfois joué comme au temps du muet – les mains de Machiko Kyô couvrant à demi ses yeux dans la terreur, les éclats de rire grimaçants d’un Toshiro Mifune en sueur… –, Rashômon éblouit, bien au-delà de son legs, par sa pure beauté.

RASHOMON, Akira Kurosawa 1950 (E)
Le film se déroule durant l'ère Heian (IX-XII siècles), période de troubles et de guerres civiles. Sous le portique de Rasho (Rashomon), trois hommes, qui s'abritent de la pluie diluvienne, vont se mettre à ...

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RECHERCHE SUZAN DESESPEREMENT, Susan Seidelman 1985, Rosanna Arquette, Madonna (bio)@@


Femme au foyer dans le New Jersey, Roberta s'ennuie, et occupe ses journées à lire les petites annonces. À plusieurs reprises, elle remarque l'une d'entre elles: "recherche Susan désespérément," signée d'un certain Jim.

TELERAMA
Roberta, jeune bourgeoise new-yorkaise rêvant d’aventure, tombe sur une petite annonce : “Recherche Susan… ” Un peu de féminisme, de légèreté branchée, de clinquant malin et une paire de super nanas.

Le premier film de Madonna était hystériquement attendu par ses fans et fut ovationné à la Quinzaine des réalisateurs, à Cannes, en 1985. Il était et reste autre chose qu’un vulgaire écrin à la gloire de la madone des platines. Elle joue la Susan du titre, mais ce n’est même pas elle l’héroïne. C’est Roberta (Rosanna Arquette), petite-bourgeoise new-yorkaise dont la seule aventure consiste à changer de coupe de cheveux et à dévorer les petites annonces comme des romans-photos. Une en particulier l’attire : « Desperately seeking Susan »…

C’est le thème éternel du double, du désir d’être autre, d’abord en prenant modèle puis en se trouvant soi-même. Un poil de féminisme, une dose de légèreté branchée, Susan Seidelman faisait dans le clinquant intelligent. Sa comédie alliait romantisme et burlesque, comme les classiques hollywoodiens des années 1940, mais avec toute la panoplie eighties, des gadgets fluo au blouson noir à porter sur un tutu. On voyait Rosanna Arquette partie pour une longue carrière. On ne pariait pas forcément sur la longévité de Madonna. Tout faux. En 2005, cette dernière jouait justement le revival des années 1980 en justaucorps rose sur le dancefloor. En revanche, on recherche Rosanna de plus en plus désespérément.
RECHERCHE SUZAN DESESPEREMENT, Susan Seidelman 1985, Rosanna Arquette, Madonna (bio)@@ (E)
Femme au foyer dans le New Jersey, Roberta s'ennuie, et occupe ses journées à lire les petites annonces. À plusieurs reprises, elle remarque l'une d'entre elles: "recherche Susan désespérément, ...

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REGARDE LES HOMMES TOMBER, Jacques Audiard 1993, Jean-Louis Trintignant, Jean Yanne, Mathieu Kassovitzn (thriller)@@


Simon Hirsch exerce sans conviction la profession de représentant de commerce en faire-part et cartes de visite. La cinquantaine, marié, Simon n'a qu'un seul ami, Mickey, un policier. Au cours d'une enquête, Mickey est abattu par des malfaiteurs et reste dans le coma.

TELERAMA
Simon Hirsch est représentant de commerce. L'ennui s'est emparé de sa vie : les affaires ne marchent plus, et, surtout, il se sent vieillir. Simon donne parfois un coup de main à Mickey, un ami policier. Après une opération qui a mal tourné, celui-ci se retrouve à l'hôpital, dans un coma profond. Simon est atterré. Constatant que l'enquête sur laquelle travaillait Mickey piétine, il décide de mener ses propres investigations. Il quitte tout : femme, maison, travail, pour se lancer à corps perdu sur les traces des tueurs. Retour en arrière : trois ans plus tôt, Marx, un vieux "zonard" teigneux, rencontre Johnny, un jeune paumé naïf, au bord d'une autoroute. Entre le voyou cynique et le jeune homme candide en mal d'affection, une singulière amitié naît...
REGARDE LES HOMMES TOMBER, Jacques Audiard 1993, Jean-Louis Trintignant, Jean Yanne, Mathieu Kassovitzn (thriller)@@ (E)
Simon Hirsch exerce sans conviction la profession de représentant de commerce en faire-part et cartes de visite. La cinquantaine, marié, Simon n'a qu'un seul ami, Mickey, un policier. Au cours d'une enquête, Mickey est a ...

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REGLEMENT DE COMPTE A OK CORRAL, John Sturges 1957, Burt Lancaster, Kirk Douglas (western)@@


Après une longue carrière au service de la loi, Wyatt Earp décide de se ranger et de se mettre en ménage avec Laura Denbow. Cependant ses plans de retraites sont contrariés par le clan Clanton qui s'attaque à son frère, également shérif. Aidé de Doc Holliday, il se rend sur les lieux du conflit.

TELERAMA
Le règlement de comptes final annoncé dans le titre n’est pas le moment le plus important dans ce western de la déprime. John Sturges l’expédie rapidement, lors d’une séquence remarquable car filmée dans la longueur et — presque — sans musique. Le shérif Wyatt Earp, grande figure de la légende de l’Ouest, n’est pas non plus le vrai héros de l’histoire.
Ici, tout est une histoire de décalage, et c’est Kirk Douglas, alias Doc Holliday, qui tient la vedette, génie de la gâchette vieillissant, ex-dentiste devenu joueur alcoolique et tuberculeux. Kirk Douglas est truculent : pathétique dans une scène, il se transforme en monstre sadique en un claquement de doigts. C’est un personnage maudit : sa renommée de gunfighter met sur son chemin tous les desperados de l’Ouest. De guerre lasse, il fuit, de duel en duel, toutes les villes qui lui ferment leurs portes. Semeur de trouble malgré lui, Doc Holliday rêve d’une mort violente et agonise à petit feu, rongé par la maladie et l’alcool.
À ses côtés, Burt Lancaster incarne le héros américain, sobre, droit et inflexible, porteur d’un nouvel espoir. Ils sont bien sûr les deux faces de la même médaille yankee, et les deux hommes finissent même par avouer leur attirance. Évidemment, le couple Henry Fonda-Victor Mature dans La Poursuite infernale, de John Ford, a, dix ans plus tôt, immortalisé les héros de Tombstone. Mais ce remake n’a rien de déshonorant.
REGLEMENT DE COMPTE A OK CORRAL, John Sturges 1957, Burt Lancaster, Kirk Douglas (western)@@ (E)
Après une longue carrière au service de la loi, Wyatt Earp décide de se ranger et de se mettre en ménage avec Laura Denbow. Cependant ses plans de retraites sont contrariés par le clan Clanton qui s'attaqu ...

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RENCONTRES DU TROISIEME TYPE, Steven Spielberg 1977, Richard Dreyfuss, Francois Truffaut, Melinda Dillon (science fiction)@@


Pendant qu'une coupure d'électricité paralyse la ville, Roy Neary, un réparateur de câbles de l'Indiana, voit une soucoupe volante passer au-dessus de sa voiture. Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans, est, quant à lui, réveillé par le bruit de ses jouets qui se mettent en marche. Dans le monde entier, d'autres personnes assistent avec étonnement à des d'événements aussi spectaculaires qu'inexplicables.

TELERAMA
Une étape importante dans le cinéma de SF : ici, les E.T. sont pacifistes, et leur arrivée sur Terre est attendue par des scientifiques et non par l’armée ! La peinture un rien candide de l’Amérique profonde a un peu vieilli. Mais les dernières séquences n’ont rien perdu de leur poésie.

Des phénomènes inexplicables se produisent aux quatre coins du monde, préludes à un atterrissage d’extraterrestres qui doit avoir lieu dans le Wyoming. Des Américains moyens, mystérieusement élus par les visiteurs de l’espace, en seront les témoins privilégiés… Comme souvent, quand on revient aux origines d’une formule, on n’aperçoit plus vraiment la supériorité du prototype après des centaines de déclinaisons et autant de perfectionnements. Spielberg a inventé le blockbuster, dont ces Rencontres sont la variante SF, puis ses Martiens ont vieilli.

Enfin, pas eux précisément, gentils êtres brachycéphales encore émouvants. Mais tout ce qui précède leur apparition : une peinture patriotique et dénuée d’humour de l’Amérique profonde, avec effets spéciaux qui, spectaculaires en leur temps, n’ont plus grand-chose de spécial. Plus un éloge de la candeur qui confine souvent à la mièvrerie… Pourtant, les dernières séquences, où s’illustre le titre du film, n’ont rien perdu de leur poésie : on y aperçoit enfin ces extraterrestres pacifistes (la principale originalité du film), et leur grâce délicate détonne très agréablement au milieu de ce bric-à-brac militaro-scientifique où les Terriens les attendaient à leur manière trop humaine.
RENCONTRES DU TROISIEME TYPE, Steven Spielberg 1977, Richard Dreyfuss, Francois Truffaut, Melinda Dillon (science fiction)@@ (E)
Pendant qu'une coupure d'électricité paralyse la ville, Roy Neary, un réparateur de câbles de l'Indiana, voit une soucoupe volante passer au-dessus de sa voiture. Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans ...

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RENDEZ VOUS AVEC LA MORT, Michael Winner 1988, Peter Ustinov, Lauren Bacall (policier)@@


Sir Boynton est décédé. Jefferson Cope, son avocat, annonce à sa veuve que le défunt a retouché son testament, léguant sa fortune à parts égales à sa femme et à ses enfants, nés d'un premier mariage. La veuve exerce un chantage sur Cope pour l'obliger à brûler le dernier document, dont les descendants de feu son époux ont pourtant eu connaissance. Emily Boynton est bientôt assassinée.
RENDEZ VOUS AVEC LA MORT, Michael Winner 1988, Peter Ustinov, Lauren Bacall (policier)@@ (E)
Sir Boynton est décédé. Jefferson Cope, son avocat, annonce à sa veuve que le défunt a retouché son testament, léguant sa fortune à parts égales à sa femme et à se ...

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RENDEZ-VOUS, Andre Techine 1985, Jiliette Binoche, Lambert Wilson (sentimental)@@


Nina est une jeune provinciale, montée à Paris dans l'espoir de devenir comédienne. Elle va faire la connaissance de deux hommes, Paulot et Quentin, qui vont, tous deux, tomber très vite amoureux d'elle.

TELERAMA
Comme dans J’embrasse pas ou Alice et Martin, Téchiné raconte les débuts à Paris d’un personnage inexpérimenté et démuni, fraîchement débarqué de son Sud-Ouest natal. L’apprentissage de la jeune fille (la débutante Juliette Binoche, meilleure que jamais) nécessitera trois initiateurs distincts : un amoureux transi qui la respecte, un amant vampirique qui l’avilit, un mentor mûr qui fera d’elle une comédienne, à défaut d’en faire une femme.

Plus violent et plus tordu que la plupart des films d’André Téchiné, Rendez-vous repose néanmoins sur la morale du « qui perd gagne » : chaque souffrance, rupture ou deuil y préfigure une victoire dans une autre région de réalité, celle de l’art. Mais malheur à ceux qui doivent se contenter de la vie… Récompensé par le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes de 1985, ce drame baroque, un rien vieilli, délecte encore pour peu qu’on accepte le mariage d’un réalisme très français avec le romanesque le plus lyrique.
RENDEZ-VOUS, Andre Techine 1985, Jiliette Binoche, Lambert Wilson (sentimental)@@ (E)
Nina est une jeune provinciale, montée à Paris dans l'espoir de devenir comédienne. Elle va faire la connaissance de deux hommes, Paulot et Quentin, qui vont, tous deux, tomber très vite amoureux d'elle.


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REPULSION, Roman Polanski (1965), Catherine Deneuve (horreur psychologique)@@


Une jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa soeur Hélène. Carole, introvertie, a des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin, qui la courtise et n'apprécie pas Michael, l'amant de sa soeur.

ALLOCINE
Avec une tension permanente, une mise en scène aussi virtuose qu'implacable, porté par la beauté froide et inquiétante de Catherine Deneuve qui venait d'exploser en France avec Les Parapluies de Cherbourg, Répulsion apparaît comme le premier chef d'oeuvre de Roman Polanski. Dès le générique conçu par le mythique Maurice Binder, le gros plan est fait sur un oeil apeuré et nerveux. Le réalisateur invite le spectateur à rentrer dans les méandres d'un esprit dérangé et malade. Telle une petite fille dans un corps de jeune femme dégoûtée du contact physique, Catherine Deneuve prête sa sensibilité et sa peau diaphane à Carol, jeune manucure qui vit repliée sur elle-même et repousse constamment les avances des hommes. Ses rares repères vont s'effondrer quand elle se retrouve seule dans son grand appartement qu'elle partage avec sa soeur partie en vavances avec son fiancé. Assaillie de cauchemars et d'hallucinations terrifiantes, Carole sombre dans la folie, sa raison se fissure comme les murs autour d'elle, et finit par commettre l'irréparable. Avec un art magistral du montage, de l'ellipse de temps, du huis-clos et des non-dits - on ne sait le traumatisme à l'origine de sa maladie, bien que l'on imagine fortement un viol incestueux suivi d'un avortement -, Roman Polanski dresse l'un des plus terrifiants portraits d'une schizophrène de l'Histoire du cinéma.
REPULSION, Roman Polanski (1965), Catherine Deneuve (horreur psychologique)@@ (E)
Une jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa soeur Hélène. Carole, introvertie, a des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin, qui la courtise et n'apprécie pas ...

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RETOUR VERS LE FUTUR, Robert Zemeckis 1985, Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Crispin Glover, Lea Thompson (science fiction)@@


Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme, auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l'expulser du lycée. Ami de l'excentrique professeur Emmett Brown, il l'accompagne tester sa nouvelle expérience : le voyage dans le temps via une DeLorean modifiée. La démonstration tourne mal : des trafiquants d'armes débarquent et assassinent le scientifique.

TELERAMA
Lancé trente ans en arrière, Marty doit aider ses futurs parents à se rencontrer. Entre paradoxe spatio-temporel et méli-mélo œdipien, Zemeckis s’amuse. Nous aussi.

1985. Entre un père veule et une mère alcoolo, Marty, jeune débrouillard et vrai pro du skateboard, fait figure de rescapé de la génétique. Comme père, il préférerait avoir son vieil ami, savant fou qui expérimente une machine à remonter le temps. 1955. Marty, projeté dans le passé, a les atouts en mains pour changer son avenir. Dans l'immédiat, il doit faire en sorte que la rencontre historique entre ses parents se fasse comme si de rien n'était. Car s'il échoue, il ne naîtra pas...

Mieux qu'un divertissement de science-fiction, le scénario se double d'un imbroglio oedipien. Dès son arrivée, en 1955, Marty a, par accident, pris la place de son père au moment même où celui-ci devait rencontrer sa future mère. Colossal, le détail. Maman va donc tomber amoureuse de son fils, qui devient le nouveau rival de papa. Aïe ! Et Freud dans tout ça ? Robert Zemeckis et Michael J. Fox (dont le personnage éprouve un plaisir coupable à draguer sa mère) s'amusent alors copieusement avec ces paradoxes spatio-temporels et psychanalytiques.

Au fil des rediffusions, les années 1980 s'éloignent de plus en plus de nous et, c'est sûr, les épaulettes et les couleurs fluo ont pris un sacré coup de vieux. On revient de loin !
RETOUR VERS LE FUTUR, Robert Zemeckis 1985, Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Crispin Glover, Lea Thompson (science fiction)@@ (E)
Le jeune Marty McFly mène une existence anonyme, auprès de sa petite amie Jennifer, seulement troublée par sa famille en crise et un proviseur qui serait ravi de l'expulser du lycée. Ami de l'excentrique professe ...

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RIDICULE, Patrice Leconte, Fanny Ardant, Charles Berling, Bernard Gireaudau, Judith Godreche, Jean Rochefort@@


Alors que la monarchie française vit, sans le savoir encore, ses derniers jours, un jeune noble naïf et passionné, Ponceludon de Malavoy, décide de faire part au roi de ses projets d'assainissement des marais putrides de la Dombes, sa région natale. En route pour Versailles, il se lie avec le marquis de Bellegarde et sa fille, l'étincelante Mathilde. Bellegarde initie son protégé aux subtilités et subterfuges de la Cour.
RIDICULE, Patrice Leconte, Fanny Ardant, Charles Berling, Bernard Gireaudau, Judith Godreche, Jean Rochefort@@ (E)
Alors que la monarchie française vit, sans le savoir encore, ses derniers jours, un jeune noble naïf et passionné, Ponceludon de Malavoy, décide de faire part au roi de ses projets d'assainissement des marais putri ...

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RIEN QUE POUR VOS YEUX


Le Saint-Georges, un chalutier espion de la marine anglaise, est coulé au large de l'Albanie. Il était équipé d'un système ATAC de mise à feu de missiles nucléaires, et les services secrets russes s'intéressent à son épave. Timothy Havelock, qui travaille pour l'Intelligence Service sous le couvert de plongées archéologiques, recherche l'ATAC. Il est assassiné sous les yeux de Mélina, sa fille, par un certain Gonzales. James Bond prend alors la relève.

TELERAMA
Ça commence par une poursuite dans un village grec où une 2 CV jaune canari tient la dragée haute à des bolides. Ça continue par d’homériques cascades à Cortina d’Ampezzo où, en un quart d’heure, Bond ­devient champion incontesté de descente à skis, de hockey sur glace et de bobsleigh ! Et ça finit par une athlétique escalade d’un simili-mont Athos.
Si les scènes d’action ont du souffle, le scénario en manque. Un émetteur codé, nommé Atac, commande la mise à feu de missiles nucléaires. Les Anglais, qui perdraient n’importe quoi, égarent ce petit bijou que les Russes voudraient bien récupérer. L’humour de Roger Moore grandit avec ses rides, sans qu’un seul instant Carole Bouquet ne se déride. Elle a tellement l’air de s’ennuyer que c’en est une pitié. Lors d’un épilogue balourd apparaît, dans sa cuisine et en tablier, Margaret Thatcher (interprétée par une certaine Janet Brown) qui félicite 007 pour ses exploits et tape sur les doigts de son mari s’apprêtant à saisir un petit-four.
RIEN QUE POUR VOS YEUX (E)
Le Saint-Georges, un chalutier espion de la marine anglaise, est coulé au large de l'Albanie. Il était équipé d'un système ATAC de mise à feu de missiles nucléaires, et les services secrets r ...

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RIEN SUR ROBERT, Pascal Bonitzer 1999, Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain (sentimental)@@


A la suite d'une critique qu'il n'aurait pas du écrire sur un film bosniaque qu'il n'a pas vu et d'une dispute avec son amie Juliette, Didier va voir sa vie changer et ses repères s'effondrer. Juliette le quitte pour un autre. Il rencontre une jeune fille étrange, Aurélie, ainsi qu'un certain Jérôme, qui est peut-être son double. Au bout du chemin, il lui faudra découvrir qu'on n'écrit pas et qu'on n'aime pas impunément.

TELERAMA
Un petit marquis de la littérature subit les pires humiliations. Portée par ses acteurs, une comédie inégale de Pascal Bonitzer.

Personne ne s’appelle Robert dans le deuxième opus de Pascal Bonitzer. Le prénom renvoie à une réplique furtive, hors intrigue, balancée négligemment à propos du poète Robert Desnos dans une librairie parisienne. Il n’est pas interdit, toutefois, de faire parler ce titre qui met un point d’honneur (très chic) à ne rien vouloir dire. D’une part, le film, plutôt comique, évoque de très loin Desnos, par ses embardées surréalistes, ses accès oniriques ou cauchemardesques. D’autre part, s’il n’y a rien sur Robert dans la librairie précitée, on peut présumer qu’il n’y aura jamais rien non plus sur Didier (Fabrice Luchini) : c’est un auteur très mineur, un vulgaire critique. C’est surtout un péremptoire, un malhonnête, capable de publier dans la revue littéraire où il officie une tribune sur un film (bosniaque) qu’il n’a même pas vu.

Cette faute déontologique avérée lance efficacement le récit (quelles conséquences va-t-elle entraîner dans la vie de Didier ?), mais en préfigure aussi les limites. À l’aune de cette « bourde » inaugurale, Didier ne pourra jamais inspirer ni compassion ni empathie. Le plaisir du film consistera à suivre, à bonne distance, le spectacle des épreuves humiliantes et expiatoires que le brillant scénariste Bonitzer a concocté pour rabattre le caquet à son petit marquis et, peut-être, le sauver. Bien entendu, une part de ce plaisir vient de ce que Didier est incarné par Luchini le disert, contraint, pour une fois, d’encaisser, de subir, pire, de se taire.
Il faut le voir s’enfoncer dans la spirale paranoïaque qu’il creuse au fur et à mesure, suscitant par son attitude même les « gifles » que son entourage ne manque pas de lui administrer. Ce sont les scènes cruelles et crues que lui fait sa fiancée Juliette (Sandrine Kiberlain, ahurissante d’aplomb), dure comme un caillou, prompte à lui raconter de manière hyperréaliste ses expérimentations sexuelles avec un autre. C’est encore un dîner, à la lisière du fantastique, où un Michel Piccoli déchaîné lui inflige une déculottée verbale et publique mémorable. Et ainsi de suite.

Que les acteurs sont bons !
Plus proche, alors, par ses bouffées délirantes, de Raul Ruiz (dont il a été le scénariste) que de son premier film, Encore, Bonitzer semble parti pour accomplir, en zigzag mais sans mollir, le programme d’exécution-rédemption de son personnage. Au passage, les patronymes des protagonistes de ce jeu de piste annoncent la couleur. On croise un Jérôme Sauveur, une Violaine Rachat… Mais un autre sujet vient peu à peu se greffer sur le premier et, finalement, prendre le dessus, au risque de gripper la machine comique : une sorte de modélisation anthropologique des rapports amoureux. En gros, une loi du triangle ­ pas proprement révolutionnaire ­ qui fait qu’on n’aime vraiment sa (ou son) partenaire que quand elle (ou il) vous nargue avec un tiers, votre rival(e), donc.

Sous ces auspices, Bonitzer organise un marivaudage inégal entre le sixième arrondissement et un chalet des Alpes, entre Didier et Juliette d’un côté et, de l’autre, leurs rivaux respectifs. Didier fricote, à ses risques et périls, avec Aurélie, une suicidaire énamourée, aussi fragile que Juliette est forte. Juliette agite successivement deux « chiffons rouges » : elle couche d’abord avec un réalisateur télé (un effroyable plouc aux yeux du snob Didier), puis menace d’en faire autant avec Jérôme Sauveur, plumitif en vogue dont l’aura et l’élégance mortifient Didier. C’est drôle et vachard mais aussi un peu mécanique, tant la théorie semble précéder l’action.

De tout cela, il ressort que le comble de l’héroïsme consiste pour Didier, et semble-t-il pour Pascal Bonitzer, à avouer enfin à une maîtresse faire-valoir qu’on ne l'« aime » pas… Il reste une comédie hétérogène, parisienne en diable, émaillée de saillies pertinentes et jubilatoires. Une demi-réussite, peut-être, mais où les défaillances sont compensées par les prestations exceptionnelles des acteurs et par l’ambition propre à Bonitzer de sonder une parcelle, si exiguë soit-elle, du désordre psychologique contemporain.
RIEN SUR ROBERT, Pascal Bonitzer 1999, Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain (sentimental)@@ (E)
A la suite d'une critique qu'il n'aurait pas du écrire sur un film bosniaque qu'il n'a pas vu et d'une dispute avec son amie Juliette, Didier va voir sa vie changer et ses repères s'effondrer. Juliette le quitte pour un autre. ...

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RIO BRAVO, Howard Hawks 1959, John Wayne, Dean Martin, Ricky Nelson (western)@@@


Wheeler, l'ami du shérif John Chance, est assassiné par le frère du puissant Nathan. Chance arrête le meurtrier et l'enferme en prison. Il ne peut compter que sur le soutien de Dude, son adjoint devenu alcoolique à la suite d'un chagrin d'amour, de Colorado, un jeune tireur d'élite, et de Stumpy, un vieillard infirme. Bientôt, les quatre hommes se retrouvent encerclés par une armée de tueurs.

TELERAMA
John Wayne et Dean Martin dans un chef d’œuvre du cinéma américain de la fin des années 1950. Il faut revoir ce western de légende et faire comme si de rien n’était, comme si le mot « chef-d’œuvre » n’avait jamais été prononcé. La scène d’ouverture, d’abord : mutique, tendue, mais avec des gestes presque lents, où tout est dit de la violence de l’Ouest, de l’alcoolisme de Dean Martin, l’adjoint de John Wayne, le shérif qui veut croire au courage des hommes, sans soupçonner encore celui d’une femme amoureuse. Aidée par « un ivrogne et un infirme », mais aussi par un jeune homme moins individualiste que prévu, et veillée par une joueuse de cartes, cette carcasse étoilée qui ne veut surtout pas qu’on l’aide gardera un assassin en prison, envers et contre toutes les attaques et les pièges. Pourquoi ? Pour la morale et l’amitié, valeurs sans lesquelles le monde s’écroulerait.

Dans ce western, personne ne cavale. Tout le monde marche au rythme pataud du grand John : cela donne le temps de parler (et même de chanter) entre hommes, de rendre sa fierté à Dean Martin, d’écouter les rouspétances de Walter Brennan (le bougon le plus drôle de l’histoire du western) et de regarder Angie ­Dickinson. Dans son chemisier jaune, ­bavarde et bravache, elle dompte John Wayne. Le film se termine par un collant noir jeté par la fenêtre et un vieux cow-boy qui s’en fait une écharpe. Toute l’humanité (et la féminité) du monde est à Rio Bravo.
RIO BRAVO, Howard Hawks 1959, John Wayne, Dean Martin, Ricky Nelson (western)@@@ (E)
Wheeler, l'ami du shérif John Chance, est assassiné par le frère du puissant Nathan. Chance arrête le meurtrier et l'enferme en prison. Il ne peut compter que sur le soutien de Dude, son adjoint devenu alcoolique ...

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RIO LOBO, Howard Hawks 1970, John Wayne, Jorge Rivero (western)@@


Pendant la Guerre de Sécession, le Capitaine Cordona et ses hommes attaquent un train d'or qui est sous la responsabilité du Colonel McNally. Au cours de l'opération, ils tuent un jeune officier. McNally, qui le considérait comme son fils, jure de le venger.

TELERAMA
Pendant la guerre de Sécession, un colonel perd le contrôle d’un chargement d’or destiné aux Nordistes. La paix sonnera l’heure de sa vengeance. C’est le film des adieux : ceux de Howard Hawks au cinéma et ceux du western dit classique, qui se fait pour l’occasion étonnamment féministe et vibrant.
q Bien

Un colonel nordiste, Cord McNally, s’allie à un ancien ennemi sudiste pour démasquer un traître. Il emmène dans son équipée trois femmes animées d’un désir de revanche et un vieillard à la gâchette facile. Ils retrouvent le scélérat, accompagné d’un shérif corrompu…

Le dernier film de Howard Hawks est l’ultime volet d’une trilogie entamée avec Rio Bravo et poursuivie par El Dorado. Sévère avec lui-même, le cinéaste a critiqué le résultat, pestant contre des acteurs jugés par lui médiocres (le Mexicain Jorge Rivero, ancien nageur de compétition) ou capricieux (Jennifer O’Neill). Mais Rio Lobo souffre davantage d’un scénario un peu répétitif et d’un humour assez épais, frôlant la sénilité — Jack Elam et son rhumatisme articulaire, qui pastiche lourdement le mythique Stumpy, joué par Walter Brennan dans Rio Bravo.

Malgré tout, dominé par la présence de John Wayne, d’autant plus charismatique qu’il accepte l’âge et les blessures, le film est purement « hawksien » : un individu y catalyse les énergies et les volontés d’un groupe, aide au dépassement de soi et à l’accomplissement du devoir. On prend encore plaisir à suivre ce western crépusculaire, testament d’un immense metteur en scène.
RIO LOBO, Howard Hawks 1970, John Wayne, Jorge Rivero (western)@@ (E)
Pendant la Guerre de Sécession, le Capitaine Cordona et ses hommes attaquent un train d'or qui est sous la responsabilité du Colonel McNally. Au cours de l'opération, ils tuent un jeune officier. McNally, qui le consid& ...

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RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger 1954, Robert Mitchum, Marylin Monroe (western)@@


En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile.
RIVIERE SANS RETOUR, Otto Preminger 1954, Robert Mitchum, Marylin Monroe (western)@@ (E)
En 1875, Matt Calder, un ancien repris de justice veuf, vient chercher Mark, son fils âgé de neuf ans, dans un camp de chercheurs d'or. C'est Kay, une chanteuse de saloon, qui avait pris l'enfant sous son aile. ...

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ROBIN DES BOIS prince des voleurs, Kevin Reynolds 1991, Kevin Costner, Morgan Freeman (aventure cape et epee)@@


Nous sommes au XIIIe siècle. De tous les Croisés anglais qui accompagnent le roi Richard Ier (Coeur de lion), beaucoup meurent ou sont faits prisonniers en Orient. Robin de Locksley réussit à s'évader en compagnie d'un noble Turc, Azeem, auquel il a sauvé la vie. Revenu en Angleterre avec Azeem, Robin trouve son château détruit et son père pendu. En l'absence du roi, toute la région a été mise à sac par le cruel shérif de Nottingham.

TELERAMA
Pas facile de succéder à Errol Flynn. Kevin Costner sauve les meubles comme il peut. Mais Alan Rickman, en cruel shérif, lui vole la vedette.

On n'a pas été tendre avec cette nouvelle version des aventures du justicier de Sherwood. Il faut dire que la mise en scène de Kevin Reynolds est un peu erratique et brouillonne. Pourtant, dans l'impossibilité de raconter naïvement une histoire trop connue, le film a fait le bon choix : varier le ton.

Les séquences d'ouverture sont brutales et cruelles, l'arrivée en Angleterre est lyrique à souhait, et les scènes d'action, brillantes, alternent avec des moments presque parodiques – le côté « méchant d'opérette » du shérif, l'excellent Alan Rickman accompagné de ses sbires, est particulièrement savoureux.

Bien sûr, dans cet esprit BD, toute la recherche psychologique est bannie. Osons dire que ce n'est pas plus mal, et qu'on trouve du plaisir à ce grand show ludique, un peu ­approximatif plastiquement, mais mené tambour battant.
ROBIN DES BOIS prince des voleurs, Kevin Reynolds 1991, Kevin Costner, Morgan Freeman (aventure cape et epee)@@ (E)
Nous sommes au XIIIe siècle. De tous les Croisés anglais qui accompagnent le roi Richard Ier (Coeur de lion), beaucoup meurent ou sont faits prisonniers en Orient. Robin de Locksley réussit à s'évader en c ...

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ROCCO EST SES FRERES, Luchino Visconti 1960, Alain Delon, Annie Girardot, Roger Hanin (drame sentimental)@@@@


Fuyant la misère dans laquelle elle a sombré depuis qu'elle est veuve, Rosaria abandonne sa Calabre natale pour s'installer à Milan, auprès de son fils aîné Vincenzo qui y travaille. Après maintes déconvenues, Rosaria parvient à louer un sous-sol où elle peut installer sa famille et essaie tant bien que mal de s'en sortir. Rocco et Simone, deux des fils, trouvent rapidement du travail et se prennent de passion pour la boxe.

TELERAMA
Luchino Visconti révéla Alain Delon, cheval fougueux, en 1958, dans cette tragédie aux accents dostoïevskiens.
Après La terre tremble, qu’il avait consacré aux pêcheurs misérables de Sicile, et avant Le Guépard, où il retournera dans le passé de l’Italie, Visconti s’attachait à un mal social de son pays dans l’après-guerre, l’immigration intérieure, la misère des régions méridionales poussant les populations rurales à l’exode vers les grandes villes.

La mamma Rosaria, veuve, débarque à Milan avec ses cinq fils, pleine d’espoir dans un avenir meilleur, mais la ville, avec ses tentations et sa violence, va disloquer cette fratrie unie. Mélange fascinant de néoréalisme, d’expérimentation Nouvelle Vague et de lyrisme théâtral, cette histoire de combat entre le bien et le mal s’incarne dans Simone et Rocco, les deux frères boxeurs qui deviennent ennemis à cause de l’amour d’une femme, Nadia, jeune prostituée elle aussi partagée entre ombre et lumière.

Plus Simone (Renato Salvadori), l’animal brutal et déchu, se noie dans la haine des autres et de soi, plus l’angélique Rocco (Alain Delon, christique) s’acharne à le sauver, nouvel idiot dostoïevskien dont la sainteté précipite la tragédie. Seuls frères que cette fresque de l’innocence perdue ne sacrifie pas : Ciro, qui découvre la conscience de classe en devenant ouvrier, et le plus jeune, qui, peut-être, un jour, « retournera au pays ».

Ce grand film, qui met l’art au service du prolétariat, frappe, encore et toujours, par les gros plans sur Delon, dont la beauté sublimée flirte avec l’au-delà, et par les séquences où Nadia (Annie Girardot, magnifique de gouaille et de désespoir) subit un viol atroce, ouvrant les bras en croix devant le couteau de son assassin.
ROCCO EST SES FRERES, Luchino Visconti 1960, Alain Delon, Annie Girardot, Roger Hanin (drame sentimental)@@@@ (E)
Fuyant la misère dans laquelle elle a sombré depuis qu'elle est veuve, Rosaria abandonne sa Calabre natale pour s'installer à Milan, auprès de son fils aîné Vincenzo qui y travaille. Après mai ...

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ROCK, Michael Bay 1996, Nicolas Cage, Sean Connery (thriller)@@


Excédé par l'injustice de son gouvernement, le Général Hummel se rend maître de l'île d'Alcatraz et menace de lancer un gaz mortel sur San Francisco. Deux hommes sont chargés de le contrer : un expert en armes chimiques, Stanley Goodspeed, et John Patrick Mason, l'unique prisonnier à s'être évadé d'Alcatraz. Ils se rendent ensemble sur l'île afin de stopper les projets destructeurs du Général.

TELERAMA
Le meilleur film de Bay. Le trio Connery/Cage/Harris fonctionne à la perfection. Et une grandiose bo de Zimmer. Michael Bay a trouvé la recette du divertissement parfait. Et Nicolas Cage n'a jamais été aussi charismatique
ROCK, Michael Bay 1996, Nicolas Cage, Sean Connery (thriller)@@ (E)
Excédé par l'injustice de son gouvernement, le Général Hummel se rend maître de l'île d'Alcatraz et menace de lancer un gaz mortel sur San Francisco. Deux hommes sont chargés de le contrer : un ...

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ROGER RABBIT (Qui veut la peau de), Robert Zemeckis 1988, Bob Hoskins, Eddie Valiant (jeunesse)@@


Roger Rabbit est au 36e dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d'engager un privé, Eddie Valliant, pour découvrir ce qui se cache derrière cette histoire bien plus complexe qu'il n'y paraît.

TELERAMA
Un canevas de film noir, une avalanche de gags et une osmose parfaite entre les toons et les acteurs réels. Que du plaisir à Toonville !
Le mélange d’animation et de personnages réels n’avait rien d’inédit (les frères Fleischer, déjà, en 1919…), mais il était porté, cette fois, à la perfection, dans un ouragan de gags et une tornade d’idées ravageuses. Dès le début, le lapin Roger Rabbit sort de l’écran et quitte le tournage d’un dessin animé (époustouflant) pour plonger dans une ténébreuse affaire. Derrière un privé alcoolique (Bob Hoskins), nous entrons alors au pays des toons, où vivent tous les héros de l’âge d’or du cartoon hollywoodien.
La partie dessinée, par Richard Williams, maître de l’animation anglaise, est fantastique, avec ses guest-stars désopilantes : Droopy en garçon d’ascenseur, Betty Boop en vendeuse de cigarettes dans un night-club, ou le canari Titi jouant avec les doigts du ­détective. On notera l’absence de Popeye : les prétentions financières de ses ayants droit étaient trop élevées…
ROGER RABBIT (Qui veut la peau de), Robert Zemeckis 1988, Bob Hoskins, Eddie Valiant (jeunesse)@@ (E)
Roger Rabbit est au 36e dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le t ...

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ROPRIETE INTERDITE, Sydney Pollack 1966, Natalie Wood, Robert Redford (societe)@@


Pendant la crise économique des années 30, un agent des chemins de fer, Owen Legate, est envoyé à Dodson, petite bourgade du Mississipi, avec pour mission de fermer une large partie des activités ferroviaires (la principale source de revenus de la ville), et de licencier du personnel. Il rencontre Alva Starr, jeune fille perdue et principal attrait de Dodson, et entame avec elle une relation amoureuse.

TELERAMA
Alva, fille d’une tenancière d’hôtel, est destinée à un riche veuf. Elle n’en veut pas. Tennessee Williams, le Deep South, ses moiteurs vénéneuses. Grand mélo.

À propos du film, le critique et scénariste Michel Grisolia évoque dans Le Guide du cinéma chez soi un des plus beaux moments de l’histoire du cinéma : « Dans ce train nommé Désir, un travelling arrière emporte Alva vers ce qu’elle espère être sa liberté. » Tout le film ressemble à ce mouvement de caméra : il est fébrile, vibrant, l’hystérie permanente n’étant que le masque du désespoir. Sydney Pollack presque débutant adapte une pièce en un acte de Tennessee Williams. Elle se situe dans le sud des États-Unis, bien sûr, un Sud moite, peuplé de mères abusives, de filles presque putes et de garçons partagés entre désir et mépris.

On est dans les années 1930, la crise règne. Dans cette petite ville débarque un étranger, beau, ravagé par une culpabilité refoulée : il est chargé par la compagnie des chemins de fer de licencier les cheminots en trop. Alva, la rêveuse, que sa mère veut maquer avec un pauvre type riche, s’accroche à lui. Il l’humilie, elle persiste. Il en devient fou, et elle le rejoint à La Nouvelle-Orléans, le temps d’un bonheur bref. Alva, c’est Natalie Wood, superbe, exubérante, aussi irréaliste et vraie que pouvait l’être Vivien Leigh dans Un tramway nommé Désir. Alva, c’est une toute jeune Blanche DuBois qui mourra avant de lui ressembler vraiment. Et ça rend le film au moins aussi désespéré que le Tramway, mais encore plus émouvant.
ROPRIETE INTERDITE, Sydney Pollack 1966, Natalie Wood, Robert Redford (societe)@@ (E)
Pendant la crise économique des années 30, un agent des chemins de fer, Owen Legate, est envoyé à Dodson, petite bourgade du Mississipi, avec pour mission de fermer une large partie des activités ferroviai ...

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ROSEMAR S BABY, Roman Polanski 1968, Mia Farrow, John Cassavetes (drame horreur)@@@


Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d'Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s'en inquiète...

TELERAMA
Le ventre de Mia Farrow comme métaphore de l’Amérique post-LSD, dont les pires ennemis sont désormais les Américains eux-mêmes. Âmes sensibles et femmes enceintes s’abstenir.

Rosemary et Guy emménagent dans un appartement. Leurs voisins retraités, Minnie et Roman, sont très prévenants. Lorsque Minnie apprend que Rosemary est enceinte, sa sollicitude n’a plus de limite. Elle conseille à la future maman un excellent gynécologue, le docteur Sapirstein, qui lui offre un pendentif nauséabond, censé lui porter bonheur. Rosemary ne se méfie pas…

Roman Polanski prend le soin d’installer son film dans un contexte très réel, s’attardant sur le prix d’un fauteuil dernier cri, un reportage télévisé sur le pape, ou la couverture du Time (« Dieu est-il mort ? »). Puis, lentement, il plonge le nez dans un monde en putréfaction, où les anciens font payer leurs échecs aux plus jeunes. Du bijou incrusté de racines malfaisantes au fond de teint crémeux de Minnie, en passant par une répugnante mousse au chocolat gris et d’atroces breuvages laiteux, rarement un film aura été aussi gustatif.

Faute de pouvoir faire sentir cette grossesse mouvementée de l’intérieur, Polanski donne à goûter tout ce qui envahit le corps de Rosemary. Mia Farrow sortait, à l’époque, du feuilleton Peyton Place. Sa composition de victime cadavérique justifie le succès du film : jamais le spectateur ne sait si la malédiction dont elle est victime est réelle ou imaginaire. Âmes sensibles et femmes enceintes s’abstenir.
ROSEMAR S BABY, Roman Polanski 1968, Mia Farrow, John Cassavetes (drame horreur)@@@ (E)
Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt ...

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ROSETTA, Jean-Pierre et Luc Dardenne 1999, Emilie Dequenne (societe)@@@


Rosetta vit dans une caravane avec sa mère alcoolique. Elle est déterminée à s'en sortir dignement, seule et sans accepter la charité. La jeune femme n'a qu'une idée en tête : trouver un travail pour pouvoir mener une vie normale. La récession économique ne lui facilite pas la tâche. Chaque jour, le seul plaisir qu'elle s'octroie est la dégustation d'une gaufre au sucre, dans une camionnette-buvette.

TELERAMA
Le film des frères Dardenne bousculait le Festival de Cannes en 1999  en suivant, caméra à l’épaule, cette jeune exclue (formidable Emilie Dequenne) prête à tout pour trouver un travail.

Coup d’éclat du Festival de Cannes en 1999, Rosetta y remporta la Palme d’or et un prix d’interprétation pour Émilie Dequenne, qui débutait dans le rôle-titre. Ce « petit film belge » prit alors une dimension imposante, ce qui rendait justice à l’ambition de ses deux réalisateurs. Jean-Pierre Dardenne et Luc ont en effet voulu donner à Rosetta la force d’un coup de poing. Leur film a l’énergie de son ­héroïne, une jeune fille qui s’acharne à trouver une place dans une société où elle fait partie des exclus. Licenciée, renvoyée à la misère de sa vie dans une caravane, elle revient à l’attaque : obtenir un travail, c’est sa guerre. Aucune épreuve ne parvient à la décourager.

La caméra calque son mouvement sur sa course permanente. Cette mise en scène s’inscrit dans la logique du documentaire ou du cinéma-vérité, tout en exprimant une sorte de communion spirituelle, un désir de partage. Mais le propos des frères Dardenne garde un impact brutal et déstabilisant : Rosetta n’est pas qu’une victime sociale, elle n’inspire pas forcément la sympathie. Prête à tout pour décrocher un emploi, elle trahit la seule personne qui ait de l’affection pour elle. C’est là que la force du film se révèle : cette dureté du monde du travail et des rapports humains qu’elle engendre n’a fait que devenir plus vraie. Au point que les Dardenne y sont ­revenus dans un autre film, Deux Jours, une nuit (2014).
ROSETTA, Jean-Pierre et Luc Dardenne 1999, Emilie Dequenne (societe)@@@ (E)
Rosetta vit dans une caravane avec sa mère alcoolique. Elle est déterminée à s'en sortir dignement, seule et sans accepter la charité. La jeune femme n'a qu'une idée en tête : trouver un trava ...

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SANS MOBILE APPARENT, Philippe Labro 1971, Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda, Laura Antonelli, Jean-Pierre Marielle (thriller)@@


Tony Forest, promoteur immobilier, est abattu dans les jardins d’une luxueuse résidence niçoise. L’inspecteur Carella est chargé de l’enquête. Un dessinateur en architecture est tué juste après, de la même façon. Le lendemain, c’est au tour de l’astrologue Kleinberg…

TELERAMA
Un tueur au fusil à lunette dégomme un, puis deux, puis trois, puis quatre personnes qui n’ont aucun lien apparent. L’inspecteur Carella enquête... Une série noire d’Ed McBain bien transposée à Nice par Labro, l’éternel étudiant américain. Mise en scène solide, acteurs dans le ton : du polar comme il faut.

Cette transposition française d’un roman d’Ed McBain a toujours déconcerté les fans du romancier américain, d’autant que son célèbre inspecteur Carella n’a absolument rien de commun avec Jean-Louis Trintignant. Philippe Labro, féru de cinéma américain, a voulu transposer un univers de thriller noir sur la Côte d’Azur, tout en se référant à une réalité contemporaine (le monde des affaires, la jeunesse maoïste) et à un certain réalisme psychologique (les personnages sont ambigus, et Trintignant exprime fort bien la solitude et l’amertume d’un policier confronté à un milieu pourri). À voir pour le brio de sa réalisation, l’efficacité de son interprétation et un Jean-Pierre Marielle inhabituel.

SANS MOBILE APPARENT, Philippe Labro 1971, Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda, Laura Antonelli, Jean-Pierre Marielle (thriller)@@ (E)
Tony Forest, promoteur immobilier, est abattu dans les jardins d’une luxueuse résidence niçoise. L’inspecteur Carella est chargé de l’enquête. Un dessinateur en architecture est tué juste ...

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SANS TOIT NI LOI, Agnes Varda 1985, Sandrine Bonnaire, Macha Meril (road movie)@@


Mona Bergeron est morte, son corps gelé ayant été retrouvé dans un fossé d'une région campagnarde de la France. On revisite les dernières semaines qui ont mené à son décès.
SANS TOIT NI LOI, Agnes Varda 1985, Sandrine Bonnaire, Macha Meril (road movie)@@ (E)
Mona Bergeron est morte, son corps gelé ayant été retrouvé dans un fossé d'une région campagnarde de la France. On revisite les dernières semaines qui ont mené à son déc& ...

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SCARFACE Brian De Palma 1983 (en anglais)(mini)@@


En mai 1980, Fidel Castro autorise les opposants qui le souhaitent à quitter Cuba. Il en profite pour envoyer vers les États-Unis les malfrats devenus indésirables dans l'île. C'est ainsi que Tony Montana, un tueur mégalomane, se met à vivre son rêve américain. En deux temps, trois mouvements, il devient le bras droit de Frank Lopez, un magnat de la drogue, qu'il ne tarde pas à éliminer. Ainsi propulsé patron, il épouse au passage la veuve de sa victime.
SCARFACE Brian De Palma 1983 (en anglais)(mini)@@ (E)
En mai 1980, Fidel Castro autorise les opposants qui le souhaitent à quitter Cuba. Il en profite pour envoyer vers les États-Unis les malfrats devenus indésirables dans l'île. C'est ainsi que Tony Montana, un tueu ...

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SCARFACE, Brian De Palma 1983, Al Pacino, Michelle Pfeiffer (societe)@@


En mai 1980, Fidel Castro autorise les opposants qui le souhaitent à quitter Cuba. Il en profite pour envoyer vers les États-Unis les malfrats devenus indésirables dans l'île. C'est ainsi que Tony Montana, un tueur mégalomane, se met à vivre son rêve américain. En deux temps, trois mouvements, il devient le bras droit de Frank Lopez, un magnat de la drogue, qu'il ne tarde pas à éliminer. Ainsi propulsé patron, il épouse au passage la veuve de sa victime.

TELERAMA
Film culte un peu roublard, souvent copié, rarement dépassé. Brian De Palma à la réalisation, Oliver Stone au scénario et Al Pacino dans le rôle de Tony Montana, narcotrafiquant caractériel et arrogant. Il n’en fallait pas plus pour marquer l’histoire du cinéma.
Àla sortie de Scarface, en 1984, Brian De Palma est encore considéré comme un petit maître du fantastique par la critique, qui lui reproche son style clinquant et ses obsessions hitchcockiennes. Avec l’aide d’Oliver Stone au scénario, sa relecture grandiloquente du classique de Howard Hawks l’impose dans la cour des grands formalistes. Parrain chez Coppola, flic à bonnet chez Lumet, Al Pacino a déjà prouvé qu’il était l’un des meilleurs élèves de l’Actors Studio. Mais c’est dans le rôle de Tony Montana, émigré cubain devenu « king of coke » à Miami, qu’il explose et devient l’icône des rappeurs et des lascars. Son accent latino, ses chemises à fleurs ensanglantées, son flingue à la main ou son nez dans le « yeyo » (la « poudre ») : impossible d’oublier Pacino en Montana. On se souvient de la scène du jacuzzi : un cigare cubain dans la main gauche, la télécommande de la télé dans la droite, comme tiraillé entre ses deux cultures, Tony a atteint les limites du rêve américain. C’est le début de sa chute.
Giorgio Moroder, le compositeur de Donna Summer dans les années 1970, offre ses plus belles boucles de synthé à l’hypnotique Tony’s Theme, avec les chœurs qui apportent la touche de tragédie grecque. Mythique.
SCARFACE, Brian De Palma 1983, Al Pacino, Michelle Pfeiffer (societe)@@ (E)
En mai 1980, Fidel Castro autorise les opposants qui le souhaitent à quitter Cuba. Il en profite pour envoyer vers les États-Unis les malfrats devenus indésirables dans l'île. C'est ainsi que Tony Montana, un tueu ...

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SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@


Mariés depuis dix ans, Marianne et Johan donnent toutes les apparences d'un bonheur radieux, au point qu'une journaliste les interroge pour connaître le secret de leur amour sans faille. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'est tout à fait satisfait de leur relation. Après avoir assisté à une violente dispute entre leurs amis Peter et Katarina, puis entendu le récit d'une femme qui confesse son souhait de divorcer après vingt ans d'union, le vernis finit par craquer.

TELERAMA
Cette chronique d’un mariage heureux et malheureux a tout d’exceptionnel. Présentée d’abord, dans une version étendue, comme une série pour la télévision, elle devint, en Suède, phénomène de société, provoquant une vague de divorces. Chérie par les cinéphiles et les cinéastes, elle vient de faire l’objet d’un admirable remake, la série Scenes from a Marriage (aussi sur OCS). La réussite fut totale.

Avec ce film, Bergman anticipait sur la télé-réalité. Son langage est, certes, celui du cinéma et le couple qu’il met en scène est interprété par deux grands comédiens. Mais Erland Josephson est, pour Bergman, comme un double de lui-même, et Liv Ullmann a été son épouse. Sur l’écran, ce qu’il fait surgir, c’est la vérité de ce qui se joue entre un homme et une femme. Et sur ce thème, il choisit de ne rien inventer : au lieu d’un scénario classique, il écrit des dialogues qu’il filme en gros plans, il donne à Johan, le mari, et à Marianne, l’épouse, les mots pour dire ce qu’ils éprouvent, pour parler de sentiments et de sexe. Crûment, magnifiquement, horriblement. C’est le grand déballage, comme à la maison. Sans cesse, ce film nous tend un miroir. On y reconnaît nos splendeurs et nos misères conjugales, éclairées par un cinéaste d’une lucidité impitoyable et d’une humanité immense.
SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@ (E)
Mariés depuis dix ans, Marianne et Johan donnent toutes les apparences d'un bonheur radieux, au point qu'une journaliste les interroge pour connaître le secret de leur amour sans faille. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'est tout ...

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SCOUT TOUJOURS, Gerard Jugnot 1985, Gerard Jugnot (societe)


Pendant l'été 1965, Jean-Baptiste Foucret doit remplacer un impitoyable chef scout. Moniteur étourdi et sans grande autorité, il prend en charge un teigneux groupe de jeunes garnements qui ne pensent alors qu'à lui faire vivre un enfer. Bien trop permissif, Jean-Baptiste perd très vite le contrôle du camp.

TELERAMA
Jugnot crapahute, avec une ironie lourdingue, dans la France des années 1960... Rageur mais tendre, il se tricote un personnage qui manque encore de profondeur

1965. Jean-Baptiste Foucret, trentenaire naïf et immature, fils de Vieux Castor, scout et martyr de la Résistance, se voit confier le commandement d’un camp d’été. Mal à l’aise dans son short de chef, Jean-Baptiste a bien du mal à s’imposer à ses jeunes recrues, plus chiens fous que louveteaux...

Après Pinot, simple flic, Gérard Jugnot endossait ici pour la deuxième fois l’uniforme de réalisateur. Mollets au vent, il crapahute avec ironie au coeur des années 60, dans une France prospère et assoupie... Rageur mais tendre, dépassé par les événements, il se tricote un personnage sur mesure qui, d’un film à l’autre (et surtout dans Une époque formidable), gagnera en profondeur et en sensibilité. Hélas, le jeu de piste des joyeux boy-scouts s’enlise dans un scénario faiblard, semé de potacheries désespérément lourdingues.
SCOUT TOUJOURS, Gerard Jugnot 1985, Gerard Jugnot (societe) (E)
Pendant l'été 1965, Jean-Baptiste Foucret doit remplacer un impitoyable chef scout. Moniteur étourdi et sans grande autorité, il prend en charge un teigneux groupe de jeunes garnements qui ne pensent alors qu'&ag ...

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SECRETS ET MENSONGES, Mike Leigh 1996, Timothy Spall, Brenda Blethyn


Après la mort de sa mère adoptive, une jeune femme noire se met à la recherche de sa mère biologique.
SECRETS ET MENSONGES, Mike Leigh 1996, Timothy Spall, Brenda Blethyn (E)
Après la mort de sa mère adoptive, une jeune femme noire se met à la recherche de sa mère biologique. ...

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SEPT ANS DE REFLEXION, Billy Wilder 1955, Marylin Monroe, Tom Ewell (sentimental)@@@


Richard Sherman, mari et père de famille délaissé pour les vacances, voit bien vite sa solitude troublée par sa charmante voisine, une blonde capiteuse et ingénue, qui ne mesure pas l'effet de l'oscillation de ses hanches sur l'esprit des hommes. Soudain guilleret, Richard rêve de séduire la belle, mais entre ses désirs les plus fous et la plus prosaïque réalité, il y a un grand fossé, que les vapeurs d'alcool, qui sait, lui permettront peut-être de franchir.

TELERAMA
Canicule à New York. Célibataire pour quelques semaines, Richard, qui se rêve séducteur irrésistible, rencontre sa voisine du dessus. Sans doute le film le plus célèbre de Marilyn Monroe : la fameuse scène où sa jupe se soulève au-dessus de la grille d'aération du métro appartient à l'histoire du cinéma. Avec le personnage de Tom Ewell, symbole des obsessions sexuelles et de la frustration du mâle américain, Wilder se moquait d'une Amérique qui découvrait la sexualité dans les pages du rapport Kinsey. La satire a un peu vieilli, mais le film non.
Toujours drôle, grinçant, burlesque. Marilyn y est divine. Quand, brave fille, elle cache ses sous-vêtements dans un frigo pour les rafraîchir. Ou lorsque, métamorphosée en vamp, elle murmure, dans un souffle, « Raaach-ma-ni-noff », prêtant au nom du célèbre compositeur russe d'indéniables pouvoirs aphrodisiaques...
SEPT ANS DE REFLEXION, Billy Wilder 1955, Marylin Monroe, Tom Ewell (sentimental)@@@ (E)
Richard Sherman, mari et père de famille délaissé pour les vacances, voit bien vite sa solitude troublée par sa charmante voisine, une blonde capiteuse et ingénue, qui ne mesure pas l'effet de l'oscillatio ...

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SEULE DANS LA NUIT, Terence Young 1968, Audrey Hepburn (thriller)@@


A l'aéroport de New York, Lisa, un jeune mannequin, se voit contrainte de confier une poupée remplie d'héroïne à Sam Hendrix, un photographe, qui ignore bien entendu le contenu du jouet. Lisa espère ainsi tromper les trafiquants pour lesquels elle travaille depuis quelque temps. Mais Roat, le chef du gang, découvre rapidement le stratagème. Il assassine Lisa et contraint Mike Talman et Carlino, ses acolytes, à faire disparaître le corps. Puis, ayant retrouvé la trace de Sam Hendrix et compris qu'il détenait toujours le précieux objet, Roat et ses complices se rendent chez lui. Ils ne trouvent que Susy, sa femme, une aveugle. Profitant de son handicap, ils lui font croire que son mari la trompe et qu'il est compromis dans le meurtre de sa maîtresse. Les truands se mettent alors à fouiller la maison, à la recherche de la poupée...

Adapté d’une pièce de théâtre, Seule dans la nuit a le grand mérite de nous enfermer avec l’héroïne pendant plus d’une heure et demie dans son studio, formant ainsi un huis clos assez réussi par instants où l’aspect théâtral se voit dédoubler par quelques belles idées en matière de mise en scène. Et puis il y a Audrey Hepburn, aveugle lumineuse qui, en dépit de quelques approximations – elle enjambe ou évite les cadavres qui jonchent le sol alors qu’elle ne peut les voir –, livre une performance intéressante, loin de ses rôles habituels. Le gros point noir du film, c’est la complexité inutile de l’intrigue qui se plaît à cultiver les zones d’ombre – qui est qui ? comment se retrouvent-ils tous là ? – et les retournements en brouillant les pistes par des carences scénaristiques finalement palliées. Or, la simplicité élémentaire aurait aidé l’ensemble à respirer et, surtout, à gagner en crédibilité ; car, reconnaissons-le, la structure dramatique frôle l’absurde une fois les pièces du puzzle réunies. Quant au grand méchant, son potentiel demeure sous-exploité et quelque peu caricaturé. Reste un thriller bien troussé qui tient son spectateur en haleine tout en offrant à la sublime Audrey Hepburn l’occasion de prouver – s’il lui fallait encore prouver quoi que ce soit – l’étendue de son talent.
SEULE DANS LA NUIT, Terence Young 1968, Audrey Hepburn (thriller)@@ (E)
A l'aéroport de New York, Lisa, un jeune mannequin, se voit contrainte de confier une poupée remplie d'héroïne à Sam Hendrix, un photographe, qui ignore bien entendu le contenu du jouet. Lisa espère a ...

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SEULS LES ANGES ONT DES AILES, Howard Hawks 1939, Gary Grant, Jean Arthur(sentimental)@@


Au cours d'une escale en Amérique du Sud, le pilote Geoffrey Carter fait la connaissance d'une danseuse de music-hall, Bonnie Lee. Bientôt, une de ses anciennes maîtresses débarque.
SEULS LES ANGES ONT DES AILES, Howard Hawks 1939, Gary Grant, Jean Arthur(sentimental)@@ (E)
Au cours d'une escale en Amérique du Sud, le pilote Geoffrey Carter fait la connaissance d'une danseuse de music-hall, Bonnie Lee. Bientôt, une de ses anciennes maîtresses débarque. ...

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SEVEN, David Fincher 1995, Brad Pitt, Morgan Freeman (thriller)@@


Peu avant sa retraite, l'inspecteur William Somerset, un flic désabusé, est chargé de faire équipe avec un jeune idéaliste, David Mills. Ils enquêtent tout d'abord sur le meurtre d'un homme obèse que son assassin a obligé à manger jusqu'à ce que mort s'ensuive. L'enquête vient à peine de commencer qu'un deuxième crime, tout aussi macabre, est commis, puis un troisième. Petit à petit, les deux policiers font le lien entre tous ces assassinats.

TELERAMA
Un polar poisseux, souvent complaisant, mais magnifié par un style alerte et par la photo de Darius Khondji. Attention, final pervers vraiment traumatisant.
Une pluie continuelle transforme la ville en éponge pourrie. William Somerset, vieux flic noir usé et érudit, s'apprête à décrocher. Il a sept jours pour former son remplaçant, l'impétueux David Mills. Sept jours pour résoudre sept crimes atroces : un pour chaque péché capital. Un rébus biblique et sanglant...

Dès la découverte du premier corps, chairs obèses et torturées qu'une lumière tremblotante arrache à la pénombre, on échappe aux lieux communs du crime. Parée de ses lugubres oripeaux, la mort nous tient la main, nous entraîne dans une habile descente aux enfers.

Plongés en apnée dans un univers glauque et aqueux (grâce à la superbe photographie de Darius Khondji), les personnages de Seven jouent un simulacre d'apocalypse, où la décomposition des corps répond à celle de toute une société. Complaisant, David Fincher entretient une fascination morbide pour son tueur. Il enlumine le meurtre, l'orne d'or et de vermine, jusqu'à la nausée. Magistralement interprété, gênant, Seven a ouvert, à sa sortie, une brèche dans la routine hollywoodienne, avant de devenir, à son tour, le modèle de nombreux « serial thrillers ». Quant au réalisateur David Fincher, qui renoua avec le crime en série dans le magistral Zodiac, quelques années plus tard, il n'était alors qu'au début de son éclectique et brillante carrière, du cultissime Fight Club à The Social Network, ou Millénium, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, d'après le best-seller de Stieg Larsson.
SEVEN, David Fincher 1995, Brad Pitt, Morgan Freeman (thriller)@@ (E)
Peu avant sa retraite, l'inspecteur William Somerset, un flic désabusé, est chargé de faire équipe avec un jeune idéaliste, David Mills. Ils enquêtent tout d'abord sur le meurtre d'un homme obè ...

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SEXE MENSONGES ET VIDEO, Steven Soderbergh 1989, James Spader, Andie MacDowell, Laura San Giacomo (societe)@@


Ann et John sont jeunes, riches, beaux et mariés. Mais Ann, à l'inverse de son mari, n'est pas très portée sur les choses du sexe. Pour John, ce n'est pas vraiment un problème: il s'envoie en l'air avec Cynthia, la soeur de son épouse.

TELERAMA
Premier film, sélection au Festival de Cannes et Palme d’or à 26 ans : avec un scénario écrit en huit jours, l’inconnu Steven Soderbergh réalise un coup de maître et atteint la reconnaissance mondiale en 1989.
Graham (James Spader, bouleversant), impuissant, prend du plaisir en réalisant des interviews filmées au Caméscope de femmes lui faisant des confidences sexuelles très intimes. Un jour, il débarque à Baton Rouge, en Louisiane — ville où Soderbergh a grandi —, dans la coquette maison d’un vieil ami, John (Peter Gallagher), puissant et arrogant avocat d’affaires, figure du golden boy très prisée par le cinéma des années 1980. Il est marié à Ann (Andie MacDowell, irrésistible), femme au foyer en thérapie, pour qui le sexe est une chose « surcotée », un fardeau. En parallèle, John entretient en cachette une liaison avec l’exubérante Cynthia, la propre sœur d’Ann…
Où se place la vérité ? Les confessions peuvent-elles être considérées comme des trahisons ? Grâce à une écriture au cordeau, Steven Soderbergh confronte chacun des personnages de ce quatuor à ses propres certitudes et contradictions, en pulvérisant les apparences et les faux-semblants. Un miroir tendu éprouvant à regarder. Mais brillant.
SEXE MENSONGES ET VIDEO, Steven Soderbergh 1989, James Spader, Andie MacDowell, Laura San Giacomo (societe)@@ (E)
Ann et John sont jeunes, riches, beaux et mariés. Mais Ann, à l'inverse de son mari, n'est pas très portée sur les choses du sexe. Pour John, ce n'est pas vraiment un problème: il s'envoie en l'air avec Cy ...

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SHINING, Stanley Kubrick 1980, Jack Nicholson, Shelley Duvall (fantastique)@@@


Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le Shining, est effrayé à l'idée d'habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés...

TELERAMA
Jack Nicholson s’enferme avec femme et enfant dans un hôtel isolé par la neige et devient fou. Kubrick revisite avec brio le cinéma d’horreur et fantastique grâce à une mise en scène somptueuse.

Jack Torrance, qui veut écrire un roman, accepte de garder pour l'hiver l'hôtel Overlook, un palace isolé dans les montagnes du Colorado. Il s'y installe avec sa femme, Wendy, et son jeune fils, Danny, non sans savoir qu'un drame s'y est déroulé dix ans plus tôt : le gardien de l'époque avait massacré sa famille avant de se suicider. Isolés par la neige, ils sont peu à peu gagnés par l'esprit du lieu.

La caméra suit Danny avançant sur son tricycle dans les couloirs labyrinthiques de l'hôtel désert. Le bruit lancinant des roues s'interrompt quand il passe du parquet aux tapis, puis reprend. La musique - contemporaine et choisie avec soin - fait monter la tension. Au jeu admirable sur les sons s'ajoutent les flashes visuels - jumelles déchiquetées, litres de sang jaillissant de l'ascenseur - qui vous titillent sérieusement la moelle épinière, surtout si vous êtes seul devant votre téléviseur, entre chien et loup. Jack Nicholson, génial et grimaçant, serait-il derrière la porte ? Shining - le premier gros succès commercial de Kubrick - est d'abord un exercice de style, une « symphonie de la terreur » où le cinéaste, au sommet de son talent, substitue aux effets bâclés du film d'horreur classique toute sa science de la mise en scène, fondée sur l'utilisation quasi géométrique du décor. L'hôtel désert devient une sorte d'espace mental, où s'exprime de façon concrète le déséquilibre grandissant de son héros. La réflexion sur l'écriture-catharsis, chère à Stephen King, est finalement accessoire : Kubrick a d'abord voulu faire un grand film, à la fois adulte et qui fait vraiment peur. Pari réussi.
SHINING, Stanley Kubrick 1980, Jack Nicholson, Shelley Duvall (fantastique)@@@ (E)
Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le Shining, est effrayé à ...

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SHOAH, Claude Lanzmann (guerre)@@@


Claude Lanzmann interroge, 11 années durant, les témoins directs de la Shoah en Pologne, afin de savoir comment l'Allemagne nazie a pu exterminer plus de cinq millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Les intervenants sont des survivants, des témoins et des responsables.

TELERAMA
Œuvre-monument, “Shoah” occupe une place à part dans l’historiographie audiovisuelle de l’extermination des Juifs d’Europe. Le documentaire fleuve de Claude Lanzmann fait, depuis sa réalisation, en 1985, figure de référence indépassée.
Œuvre monumentale, voire œuvre-monument, Shoah occupe une place à part dans l’historiographie audiovisuelle de l’extermination des Juifs d’Europe. Sorti trente ans après Nuit et brouillard, le documentaire fleuve de Claude Lanzmann fait, depuis sa réalisation, en 1985, figure de référence indépassée. Mais, sous l’ampleur intimidante de l’œuvre, sous l’avalanche de commentaires qu’elle a pu susciter et sous la révérence qu’elle inspire même à ceux qui ne l’ont jamais vue, réside un film qu’il convient de (re)découvrir pour en appréhender la valeur intrinsèque.
(Re)voir aujourd’hui Shoah permet d’apprécier la pertinence de ses principes structurels, dont la radicalité sert un puissant parti pris historique. Exempt d’images d’archives et affranchi du poids de la chronologie, le film de Claude Lanzmann s’ancre dans le présent (celui de la parole comme ­celui des lieux) pour évoquer un passé effroyable dans ses aspects les plus concrets. Au fil des souvenirs de rescapés, de témoins et d’auxiliaires de la solution finale, il substitue au catéchisme mémoriel la réalité d’une rampe, d’un quai ou d’une cheminée, démasque l’envers funeste d’un herbage ou d’une rangée de conifères plantés à la hâte pour recouvrir les traces d’un charnier. Dégagé de toute sentimentalité, il dessine les contours d’un événement rétif à toute représentation pour en nourrir notre mémoire et ne plus la lâcher.
SHOAH, Claude Lanzmann (guerre)@@@ (E)
Claude Lanzmann interroge, 11 années durant, les témoins directs de la Shoah en Pologne, afin de savoir comment l'Allemagne nazie a pu exterminer plus de cinq millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Les intervena ...

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SIERRA TORRIDE, Don Siegel, 1970, Clint Eastwood, Shirley MacLaine@


Au Nouveau-Mexique, au XIXe siècle, Hogan, mercenaire de son état, découvre que la femme qu'il vient de sauver des griffes de trois bandits est une religieuse. Celle-ci est recherchée par l'armée française pour avoir collecté des fonds destinés aux partisans mexicains.

TELERAMA
Hogan, mercenaire mutique, sauve la vie de Sara en butant ses trois agresseurs. Il découvre alors qu’elle est bonne sœur. Le duo-duel Clint Eastwood (pas tout à fait sorti de chez Leone) et Shirley MacLaine (têtue et insolente) fonctionne à merveille.
Le Mexique, pendant la présence française, dans les années 1860. Hogan est un aventurier américain au service de Benito Juárez, en lutte contre l’occupant. En chemin, il délivre Sara, une bonne sœur, en tuant les trois bandits qui s’apprêtaient à la violer.
Sierra torride est un projet que Budd Boetticher mûrissait depuis plusieurs années, mais qu’il n’avait jamais réussi à monter. C’est donc Siegel qui reprend le flambeau de cette découverte de l’amour sur fond de révolution, s’exposant ainsi aux remarques amères du réalisateur déçu de Sept Hommes à abattre : « Quand j’ai vu le film, je n’ai pas reconnu mon script. J’étais fou. Eastwood descendait tranquillement avec sa dynamite allumée, comme une star qui a lu la fin du scénario et qui sait qu’elle survivra. » Quoi qu’il en soit, ce western sympathique et bien rythmé – qui emprunte au cousin italien Sergio Leone le visage mangé par la barbe de l’homme sans nom, la musique de Morricone et un certain cynisme – est un agréable divertissement. Les rapports entre Sara et Hogan sont habilement développés, et l’humour qui en émane rappelle en mineur les affrontements Hepburn-Bogart ou Taylor (qui devait initialement jouer le rôle de Sara)-Burton.
SIERRA TORRIDE, Don Siegel, 1970, Clint Eastwood, Shirley MacLaine@ (E)
Au Nouveau-Mexique, au XIXe siècle, Hogan, mercenaire de son état, découvre que la femme qu'il vient de sauver des griffes de trois bandits est une religieuse. Celle-ci est recherchée par l'armée fran&cced ...

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SIMPLES SECRETS, Jerry Zaks 1996, Meryl Streep, Leonardo DiCaprio (societe sante)@


Lee et Bessie, sa soeur aînée, ne se voient plus depuis plusieurs années. La première, farouchement indépendante, est allée vivre dans l'Ohio où elle élève seule ses deux fils, Hank et Charlie. La seconde vit en Floride dans la maison familiale où elle s'occupe de son père et de sa tante. Quand Bessie apprend qu'elle est atteinte de leucémie, seule Lee peut l'aider grâce à une greffe de moelle compatible. Le contact entre les deux soeurs, séparées depuis si longtemps, est difficile.

TELERAMA
Beau film, pas le plus captivant ni le plus passionnant, mais qui contient de belles scènes d'émotions tout en subtilité. Film très ancré période 90's au niveau de la mise en scène et de la bande son, mais qui se regarde grâce au casting bien sympa.

Bessie a consacré la plus grande partie de sa vie à s'occuper de son père, un vieillard impotent, et de sa tante Ruth, qui a perdu la raison. Sa soeur Lee a quitté la famille il y a plus de vingt ans et ne s'est guère souciée de son sort durant toutes ces années. Mais la voilà de retour avec ses deux garçons, Hank et Charlie. Les retrouvailles sont difficiles car Bessie vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'une leucémie. Son seul espoir de guérison serait de trouver un donneur de moelle osseuse. C'est ainsi que Lee et ses fils font des analyses afin de vérifier une éventuelle compatibilité. Hank, l'aîné, un adolescent perturbé et violent, refuse d'effectuer les tests...
SIMPLES SECRETS, Jerry Zaks 1996, Meryl Streep, Leonardo DiCaprio (societe sante)@ (E)
Lee et Bessie, sa soeur aînée, ne se voient plus depuis plusieurs années. La première, farouchement indépendante, est allée vivre dans l'Ohio où elle élève seule ses deux fils, H ...

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SNAKE EYES, Brian De Palma 1998, Nicolas Cage, John Heard (thriller kung fu)@


Le palais des sports d'Atlantic City contient à peine la foule venue assister au match du siècle, où s'affrontent deux poids lourds de la boxe. Soudain des coups de feu éclatent à proximité du ring et le secrétaire d'Etat à la Defense s'effondre, mortellement blessé. L'enquête commence sous la direction de l'inspecteur Rick Santoro, policier corrompu. Rick va s'efforcer de sauver sa réputation et celle du chargé de la sécurité du secrétaire d'Etat, et qui s'était absenté au moment du drame...

TELERAMA
Atlantic City, devant une immense salle de sport, une journaliste annonce un match de boxe exceptionnel. Surgit Rick Santoro, flic corrompu (Nicolas Cage, impec). En un long plan-séquence magistral, le petit seigneur surexcité s'engouffre dans les coulisses, plastronne, course un magouilleur, se rapproche du ring, retrouve son meilleur ami, Kevin Dunne (Gary Sinise), qui assure la sécurité d'un ministre. Soudain, c'est l'attentat. Une enquête est improvisée, avec interdiction à quiconque de sortir. Le public, et nous avec, se retrouve enfermé dans une aire de jeux géante. Tout sera passé au peigne fin avec, en prime, le meurtre vu et revu, aussi bien par l'oeil humain que par les caméras de surveillance et de télévision.
SNAKE EYES, Brian De Palma 1998, Nicolas Cage, John Heard (thriller kung fu)@ (E)
Le palais des sports d'Atlantic City contient à peine la foule venue assister au match du siècle, où s'affrontent deux poids lourds de la boxe. Soudain des coups de feu éclatent à proximité du ring ...

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SPEED, Jan de Bont 1994, Sandra Bullock, Keanu Reeves, Denis Hopper (thriller)@@


Un jeune policier est aux prises avec un maître chanteur, artificier à la retraite, qui menace de faire sauter un autobus dans lequel il a placé une bombe. Les règles sont simples : si quelqu'un descend du bus ou si la vitesse de celui-ci passe sous les 80 kilomètres à l'heure, le véhicule explosera.

TELERAMA
Tout est dans le titre : toujours plus vite ! D’ailleurs si on ralentit, on meurt : un bus ne doit pas rouler au-dessous de 80 km/h sous peine d’exploser !

Un criminel psychopathe lance un défi à un membre d’une brigade antigang : désamorcer une bombe placée dans un bus, qui explosera si le véhicule roule au-dessous de 80 kilomètres à l’heure… Faire de la pure action et ce jusqu’à épuisement, tel est le principe de ce long métrage, modèle du genre.

Non sans malice, Jan de Bont applique à la lettre la loi d’airain du film d’action : ralentir, c’est s’ennuyer, c’est mourir. Pas de répit donc, pas d’exposition psychologique, pas même de scènes sanguinolentes. Cette triple course-poursuite avec la mort (dans un ascenseur, dans un bus, dans le métro) intègre le spectateur au cœur des scènes pour que l’identification fonctionne à plein.

La construction en crescendo est parfaite : plus le film avance, plus les défis paraissent impossibles à relever, plus les limites à peine franchies sont remplacées par d’autres. C’est invraisemblable, mais le regard précis, logique et réaliste du réalisateur fait qu’on y croit. Grâce au méchant terroriste (Dennis Hopper), dingo à souhait, un joli couple alliant courage et piquant se forme : Keanu Reeves et Sandra Bullock.
SPEED, Jan de Bont 1994, Sandra Bullock, Keanu Reeves, Denis Hopper (thriller)@@ (E)
Un jeune policier est aux prises avec un maître chanteur, artificier à la retraite, qui menace de faire sauter un autobus dans lequel il a placé une bombe. Les règles sont simples : si quelqu'un descend du bus ou ...

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STAND BY ME, Rob Reiner 1986, Wil Wheaton, River Phoenix, Corey Feldman (societe)@@


Un événement peu ordinaire va marquer la vie du jeune Gordie Lachance. Au cours de l'été 1959, un adolescent a disparu mystérieusement dans l'Oregon. Gordie et ses inséparables copains, Chris, Teddy, et Vern savent qu'il est mort pour avoir approché de trop près la voie ferrée -- un train l'a heurté.

TELERAMA
Dans les années 1950, le temps d’un week-end, quatre jeunes garçons s’enfoncent dans la forêt à la recherche d’un macchabée. Ce que les mômes découvrent, c’est l’angoisse et la mort, le courage de les surmonter aussi, la solidarité et la loyauté. Tout cela appartient au passé, mais un passé qui affleure de nouveau, dans un halo de mélancolie. Gordie est devenu romancier depuis cette escapade marquante et initiatique, qui a soudé le quatuor à tout jamais.

La fièvre de partir, la ligne de chemin de fer en guise de boussole et de promesse, la peur des coyotes, les nuits à la belle étoile… On dirait du John Ford mâtiné de Charles Perrault. Stand by Me, d’après Stephen King, c’est un peu La Nuit du chasseur version soul et R’n’B (la BO regorge de standards, dont celui des Temptations). Barjot binoclard, obèse soumis, intello secret, mignon énergique, chacun a son tempérament, chacun doit le dompter ou le dépasser. Entre mésaventures dues aux sangsues, friction avec les voyous du coin et découverte macabre, l’aventure humaine amène la bande à réagir en adulte, donc à vivre la fiction la plus forte qui soit. D’où l’héroïsme, les joies et les tourments de ce petit chef-d’œuvre, modeste épopée en miniature servie par quatre jeunes acteurs touchants et craquants, dont feu River Phoenix, alors plus que prometteur.

Gordie Lachance se souvient. En ce lointain été 1959, en Oregon, il a 12 ans et, avec ses trois inséparables copains, Chris, Teddy et Vern, il se lance dans une expédition peu banale : retrouver le corps de Ray Brower, un adolescent porté disparu. Les quatre apprentis détectives espèrent ainsi faire la une des journaux. Grâce à Vern, ils ont un indice. En effet, surprenant une conversation entre son frère aîné et un de ses amis, Vern a compris que le corps du jeune homme, mortellement heurté par un train, se trouve dans la forêt. Mais, sur les lieux du drame, les adolescents sont rejoints par des voyous, parmi lesquels le frère de Vern...
STAND BY ME, Rob Reiner 1986, Wil Wheaton, River Phoenix, Corey Feldman (societe)@@ (E)
Un événement peu ordinaire va marquer la vie du jeune Gordie Lachance. Au cours de l'été 1959, un adolescent a disparu mystérieusement dans l'Oregon. Gordie et ses inséparables copains, Chris, Teddy ...

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STARGATE, Roland Emmerich 1994, Kurt Russell, James Spader (science fiction)@@


Le docteur Daniel Jackson est rejeté par la communauté des égyptologues en raison de ses théories controversées sur la fonction des pyramides d'Égypte qui seraient des lieux d'atterrissage de vaisseaux spatiaux. Cependant, à la sortie d'une conférence, il est recruté par Catherine Langford pour travailler sur un projet secret de l'armée américaine. Arrivé dans la base de Creek Mountain, il découvre une dalle mise au jour en 1928 à Gizeh (Égypte) puis en traduit les écritures du cercle intérieur.
STARGATE, Roland Emmerich 1994, Kurt Russell, James Spader (science fiction)@@ (E)
Le docteur Daniel Jackson est rejeté par la communauté des égyptologues en raison de ses théories controversées sur la fonction des pyramides d'Égypte qui seraient des lieux d'atterrissage de vaisse ...

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STARMAN, John Carpenter 1984, Jeff Bridges, Karen Allen (science fiction)@@


Un extra-terrestre est poursuivi par l'armée américaine. Il se réfugie chez une jeune veuve et prend l'apparence de son mari défunt. La jeune femme l'héberge et l'accompagne dans sa fuite.

TELERAMA
Répondant à l'invitation lancée par la sonde spatiale Voyager 2, envoyée dans l'espace sept ans auparavant et proposant à toute créature extraterrestre de venir visiter la Terre, un habitant d'une lointaine planète se risque dans le ciel américain. Aussitôt pris en chasse par des avions lance-missiles, il échappe de justesse à la mort et trouve refuge dans la maison de Jenny Hayden, une veuve inconsolable. Il prend alors l'apparence de Scott, le défunt mari de Jenny. La jeune esseulée ne s'en étonne guère, dans un premier temps, puisqu'elle s'est accoutumée, depuis son veuvage, à imaginer la présence de feu son mari à ses côtés. Puis Jenny comprend que ce Scott-là n'est pas son époux...
STARMAN, John Carpenter 1984, Jeff Bridges, Karen Allen (science fiction)@@ (E)
Un extra-terrestre est poursuivi par l'armée américaine. Il se réfugie chez une jeune veuve et prend l'apparence de son mari défunt. La jeune femme l'héberge et l'accompagne dans sa fuite.

TELERAM ...

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SUBWAY, Luc Besson, Isabelle Adjani, Christophe Lambert (etrange)@@


Après avoir dérobé des documents compromettants, un homme se réfugie dans l'univers fascinant et agité du métro parisien. Une impitoyable chasse à l'homme s'organise. D'étranges liens se tissent entre le cambrioleur, Fred, et la femme de sa victime, Helena.
SUBWAY, Luc Besson, Isabelle Adjani, Christophe Lambert (etrange)@@ (E)
Après avoir dérobé des documents compromettants, un homme se réfugie dans l'univers fascinant et agité du métro parisien. Une impitoyable chasse à l'homme s'organise. D'étranges liens ...

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SUMMER OF SAM, Spike Lee 1999 (thriller crime)@


New York, été 1977. Alors que la ville connait une canicule historique, un tueur en série, The Son of Sam, frappe dans le quartier italo-américain de South Bronx. Les rumeurs et soupçons enflent, la presse entretient la paranoïa ambiante : New York suffoque.

TELERAMA
Non sans manichéisme, Spike Lee restitue le rythme fiévreux du New York des années disco.
En 1977, l'été new-yorkais fut marqué par une extraordinaire canicule, une interminable grève des éboueurs, une gigantesque panne d'électricité et par les meurtres successifs d'une poignée de belles jeunes femmes brunes, généralement « cueillies » au calibre 44, à la sortie d'un night-club, par leur assassin. Celui-ci, l'un des premiers serial killers identifié comme tel, se faisait appeler « le fils de Sam », du nom d'un démon vieux de 6 000 ans qui, assurait-il, lui soufflait ses instructions via les aboiements d'un gros labrador noir. Cet été-là, la vogue du disco culminait, indissociable d'une vague d'hédonisme et de liberté sexuelle. Tous ces éléments historiques disparates, savamment mêlés, alimentent Summer of Sam, le premier film de Spike Lee dont la vedette n'est pas tenue par des Noirs.

Le récit éclaté se cantonne à un quartier du Bronx habité par des Italo-Américains. Parmi une dizaine de personnages se détache un jeune couple, marié trop tôt et mal assorti. Dionna (excellente Mira Sorvino, l'héroïne de Maudite Aphrodite), sage et prude fille de restaurateur rital, soupçonne son époux Vinny (le nerveux John Leguizamo, « gueule » montante) de s'ennuyer avec elle. De fait, le garçon la respecte et l'aime mais la trompe tant qu'il peut. Son machisme est complaisamment encouragé par sa bande de copains désoeuvrés, assez primaires et forts en gueule, qui passent leur journée dans la rue ou à la pizzeria du coin.

Tandis que la terreur exercée par « le fils de Sam » augmente au diapason de la température, des idées peu reluisantes commencent à germer dans les esprits échauffés. Un parrain mafieux à la retraite (Ben Gazzara) s'imagine régler lui-même son compte au serial killer. Les compères de Vinny désignent son ami d'enfance, Ritchie (Adrien Brody, une des révélations de La Ligne rouge), comme le criminel recherché, sous prétexte qu'il s'est converti au look punk collier de chien autour du cou, coupe porc-épic, etc. et se livre à des strip-teases dans un club gay pour payer ses instruments de musique... Spike Lee montre ainsi comment un petit groupe soumis à rude épreuve (par la chaleur, la peur, ainsi qu'un sentiment d'échec social) se choisit un bouc émissaire au comportement peu orthodoxe mais pacifique et l'accuse de maux dont il n'est pas coupable.

Depuis Do the right thing et Jungle Fever, on connaît la propension du cinéaste à renvoyer dos à dos tous ses personnages, comme autant de coupables en puissance, quitte à forcer le trait. Summer of Sam ne fait pas exception. La bande qui persécute Ritchie le punk est intégralement composée de caricatures, et la manière dont ces matamores gagnent à leur cause le faible Vinny de plus en plus rongé par ses problèmes conjugaux est parfaitement improbable. Pourtant, ce nouvel opus séduit davantage que les quatre ou cinq derniers films de Spike Lee, qui, de Malcolm X à Get on the bus, ont tous déçu. C'est sans doute qu'ici la dénonciation du machisme, de la bêtise et de l'instinct grégaire importent beaucoup moins que l'air du temps et l'électricité de l'air.

Après Paul Thomas Anderson (Boogie Nights) et bien d'autres, Spike Lee revisite les années disco avec leur inaccessible temple, la boîte new-yorkaise Studio 54 à l'entrée de laquelle Dionna et Vinny se font humilier, et leurs tubes, aujourd'hui devenus des standards. Mais, plutôt que de jouer sur la légende de cette musique et de cette mode, le cinéaste les intègre à sa mosaïque torride, comme des facteurs de frustration ou d'exaspération, au même titre que les forfaits du serial killer ou la panne d'électricité générale. Dans Summer of Sam, la suavité du disco est toujours déphasée, déplacée. En témoigne une scène de ménage entre Vinny et Dionna, au sortir d'une expérience catastrophique dans un club échangiste : sur fond d'une chanson d'Abba, Dancing Queen, la violence verbale des jeunes mariés prend des proportions ahu- rissantes, incidemment comiques. Dans ce type de séquence, trop rare, Spike Lee parvient à faire du disco un équivalent du chœur antique pour sa drôle de tragédie urbaine
SUMMER OF SAM, Spike Lee 1999 (thriller crime)@ (E)
New York, été 1977. Alors que la ville connait une canicule historique, un tueur en série, The Son of Sam, frappe dans le quartier italo-américain de South Bronx. Les rumeurs et soupçons enflent, la presse ...

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SUNSHINE, Istvan Szabo 1999, Ralph Fiennes, Rachel Weisz.


À la fin du 19e siècle, en Hongrie. Aron Sonnenschein perd la vie dans l'explosion de l'alambic avec lequel il distillait une eau de vie médicinale. Son fils, Emmanuel, dit Mano, quitte à pied le village pour chercher du travail à Budapest afin d'aider sa mère et son frère à survivre. Pour la famille Sonnenschein, c'est aussi l'histoire qui se met en marche. Sur les trois générations suivantes, les destins des descendants de Mano traversent les soubresauts de l'histoire de la Hongrie.
SUNSHINE, Istvan Szabo 1999, Ralph Fiennes, Rachel Weisz. (E)
À la fin du 19e siècle, en Hongrie. Aron Sonnenschein perd la vie dans l'explosion de l'alambic avec lequel il distillait une eau de vie médicinale. Son fils, Emmanuel, dit Mano, quitte à pied le village pour che ...

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SUR LA ROUTE DE MADISON, Clint Eastwood 1995, Clint Eastwood, Meryl Streep


Michael Johnson et sa soeur Caroline reviennent dans la ferme de leur enfance régler la succession de leur mère, Francesca. Ils vont découvrir tout un pan de la vie de leur mère ignoré de tous, sa brève, intense et inoubliable liaison avec un photographe de passage.
SUR LA ROUTE DE MADISON, Clint Eastwood 1995, Clint Eastwood, Meryl Streep (E)
Michael Johnson et sa soeur Caroline reviennent dans la ferme de leur enfance régler la succession de leur mère, Francesca. Ils vont découvrir tout un pan de la vie de leur mère ignoré de tous, sa br&egrav ...

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TALONS AIGUILLES, Pedro Almodovar 1991, Victoria Abril, Marisa Peredes, Miguel Bose


Quinze ans après avoir abandonné sa fille, Rebecca, pour se consacrer pleinement à sa gloire de chanteuse et à sa vie sentimentale, Becky del Paramo revient à Madrid et constate que Rebecca s'est mariée avec un de ses anciens amants. Lequel, non sans avoir eu le temps de lui faire à nouveau des avances, est bientôt retrouvé assassiné...
TALONS AIGUILLES, Pedro Almodovar 1991, Victoria Abril, Marisa Peredes, Miguel Bose (E)
Quinze ans après avoir abandonné sa fille, Rebecca, pour se consacrer pleinement à sa gloire de chanteuse et à sa vie sentimentale, Becky del Paramo revient à Madrid et constate que Rebecca s'est mari&eacu ...

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TANDEM, Patrice Lecomte 1987, Gerard Jugnot, Jean Rochefort (comique)@@


Rien moins que vingt-cinq ans que Rivetot s'occupe de l'intendance, celle de Mortez, la star de "la Langue au chat", jeu radiophonique. Cela fait des années que Rivetot les conduit sur la route de ville en ville dans un éternel break Ford, des années que Rivetot porte les valises, installe les micros, les câbles, sélectionne les candidats, chauffe la foule. Et quand Rivetot apprend que "la Langue au chat" va être supprimée, il n'en dit mot à Mortez.

TELERAMA
Michel Mortez, l’animateur d’un célèbre jeu radiophonique, est un quinquagénaire usé. Il parcourt les routes de France en compagnie de son assistant Bernard Rivetot, qui est également son confident. Remarquable.

Depuis vingt-cinq ans, Michel Mortez sillonne la France pour animer un jeu radiophonique : La langue au chat. Bernard Rivetot, son fidèle et unique assistant, retarde sans cesse le moment de lui avouer que l’émission va disparaître…

Jamais Patrice Leconte ne glisse le moindre mépris pour ses héros. Il pose sur eux un regard embué d’amère tendresse, résolument sentimental. La cruauté s’insinue comme par effraction, dans les rides fatiguées de l’amuseur, dans ses efforts pathétiques pour redorer une sordide existence de saltimbanque-VRP. Tandem se nourrit de toute l’ambiguïté, de toute la dérision des grandes comédies italiennes. La vedette et son factotum sont de superbes et poignants histrions, enfermés dans leur solitude commune, tout au long d’une odyssée miteuse et sans Pénélope. Gérard Jugnot joue les satellites dévoués avec talent. Jean Rochefort, sublime, grinçant, humain, apporte une dimension tragique à son personnage.



quel film ! Et quel drôle de film… Depuis 1987, Tandem nous dit, d’une voix timide : « Je suis un gentil ovni du cinéma français, mon papa Patrice Leconte m’a conçu alors qu’il était le roi du box-office, il a eu envie d’un tournage léger, en liberté, et me voilà… Psitt ! Surtout, n’allez pas me voir comme un chef-d’œuvre ! » On en a pourtant bien envie. Car Tandem porte la marque des grands films : quel que soit le moment où on les voit, ils tombent à pic, ils sont toujours en phase avec nous. Et sans doute cela n’a-t-il jamais été plus vrai qu’aujourd’hui pour ce gentil ovni : depuis tout ce temps, c’est d’adversité qu’il nous parle. Le grand sujet de 2020.

Le vie est une autoroute sur laquelle va surgir un panneau Stop ou un grand chien rouge (les fans du film s’en souviennent), en tout cas on n’aura rien vu venir. Grand crash en perspective. Telle est l’histoire des compères Michel Mortez (Jean Rochefort) et Rivetot (Gérard Jugnot), heureux voyageurs qui n’ont jamais cessé de sillonner la France pour enregistrer « La langue au chat », une émission de radio dont la popularité s’est perdue en route : des questions de culture générale, un chrono, une cagnotte, ce vieux jeu doit s’arrêter, a décidé Radio France. Pour épargner à Mortez cette sentence mortelle, car il anime « La langue au chat » comme s’il était Dieu créant le monde du haut de son nuage, Rivetot, le préposé au chrono, va jouer la montre et tout faire pour repousser l’échéance, la vérité, la chute.

Pendant que ses personnages foncent dans le mur, l’un sans s’en rendre compte et l’autre en appuyant discrètement mais urgemment sur les freins, Patrice Leconte nous parle de la tendresse, qui sert d’airbag et fait la beauté de Tandem. Une tendresse rare, très particulière : celle des petits fours, des vins d’honneur, des hôtels deux étoiles, des jeux radiophoniques désuets… La tendresse des petits plats que l’on met dans les grands, des choses imparfaites, des belles intentions et des résultats moyens. Tandem est un grand film sur les ratages qui nous font du bien, qui nous consolent. Quand on court à la catastrophe, se prendre les pieds dans le tapis amortit le choc. Mortez est promis à une fin tragique, Radio France l’envoie à la guillotine : si c’est la seule issue, le mieux qui lui reste à faire, c’est vraiment de rater sa sortie. De ne pas devenir ce grand sacrifié héroïque mais, dans un sauve-qui-peut plus ou moins bancal, de sauver sa tête. C’est tellement mieux de se bricoler un destin à la six-quatre-deux. Survivons modestement ! C’est le message du film. Survivons modestement, mais avec panache !

Un univers très province
Jean Rochefort trouvant là un de ses plus beaux rôles, la question du style est d’emblée réglée : il est omniprésent. Avec des pointes vertigineuses, des scènes extraordinaires, comme celle où Mortez, en pleine conversation téléphonique (les fans savent avec qui), se met à tomber par terre, car il développe une manie des évanouissements, de la manière la plus inexorable et la plus élégante qui soit. Patrice Leconte filme Rochefort un peu comme Rivetot-Gérard Jugnot le regarde, de l’admiration et de l’affection plein les yeux. C’est très beau. Mais pour faire un ovni, il fallait aussi quelques idées bizarres. Leconte n’en manque pas. Dans cet univers très province et très français – le personnage de Mortez semble sorti d’une chanson de Trenet –, il fait tonner des colères comiques avec une vacherie à l’italienne. Et fait enregistrer à Richard Cocciante Il mio rifugio, en expliquant, dans la nouvelle édition DVD de Tandem, qu’il avait trouvé intéressant d’utiliser une chanson d’amour pour ce film sur l’amitié. Idée inattendue, idée géniale.

Dans le même entretien vidéo réalisé pour les bonus de cette version restaurée, le réalisateur parle de sa rêverie sur les vies nomades de deux animateurs célèbres, Lucien Jeunesse du Jeu des mille francs et Jean-Pierre Descombes des Jeux de 20 heures. Imaginer leur quotidien tout au long de leurs tournées sur les routes de France pour leurs émissions : cette envie-là éclaire la nature presque littéraire de Tandem, où passe d’ailleurs un personnage très réussi de femme libraire, joué par Sylvie Granotier. La rêverie, et le film en est vraiment une, nous ramène aussi à l’Italie. C’est presque à la même époque, en 1986, que Federico Fellini, immense rêveur, faisait naître cet inoubliable duo de danseurs de claquettes démodés, Ginger et Fred. Un autre film sur la beauté des ratages, sur la solitude de ceux qui aiment le spectacle et le divertissement, même quand le spectacle ne les aime plus, même quand le divertissement les pousse vers la sortie. Il y a beaucoup de cela dans Tandem. Une mélancolie superbe, une joie malgré tout, un peu gaie et un peu triste, le registre de la délicatesse. Il est temps pour cet ovni de rejoindre le rayon des classiques incontournables.
TANDEM, Patrice Lecomte 1987, Gerard Jugnot, Jean Rochefort (comique)@@ (E)
Rien moins que vingt-cinq ans que Rivetot s'occupe de l'intendance, celle de Mortez, la star de "la Langue au chat", jeu radiophonique. Cela fait des années que Rivetot les conduit sur la route de ville en ville dans un &ea ...

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TATIE DANIELLE, Etienne Chatiliez 1990, Isabelle Nanty, Tsilla Chelton, Catherine Jacob (societe)@@


Madame Billard vit à Auxerre. Elle est veuve, mène une vie paisible, en compagnie d'Odile, sa femme de ménage. Sa principale occupation consiste à torturer la pauvre Odile, année après année, jour après jour, jusqu'au jour maudit où elle va trop loin : un gros chandelier s'abat sur Odile. Elle meurt de sa belle mort.

LE MONDE
Décapant, dérangeant, plus pernicieux encore que le Long Fleuve, Tatie Danielle c’est du Jules Renard revu par Bretécher, c’est impitoyable et compatissant, tragique et désopilant.
Tatie Danielle (Tsilla Chelton) est vieille, veuve, vache. Inflexible geignarde, c’est une virtuose de la vilenie gratuite. Elle écrase les fleurs, rudoie les enfants, abandonne les chiens, se vole elle-même pour faire accuser autrui, va quasiment jusqu’au meurtre, et presque jusqu’au suicide pour le plaisir de se venger. Tatie Danielle est une hyène en charentaises, le loup déguisé en grand-mère. Elle est la part de nous-même la moins avouable, elle nous libère de nos horreurs intimes, elle nous démontre – quel soulagement – que les gentils sont des cons…
Salubre démonstration qui recouvre d’un pudique manteau de rire (étranglé) la mauvaise conscience obèse de notre société, la décourageante médiocrité de la petite bourgeoisie, et, s’agissant de la vieillesse, l’atroce réalité. Tatie Danielle n’est pas méchante parce qu’elle est désespérée, elle est méchante et désespérée. Elle trouvera d’ailleurs son maître en la personne d’une énergique et solitaire jeune fille au pair (Isabelle Nanty). La survie de l’espèce passe par la férocité.
TATIE DANIELLE, Etienne Chatiliez 1990, Isabelle Nanty, Tsilla Chelton, Catherine Jacob (societe)@@ (E)
Madame Billard vit à Auxerre. Elle est veuve, mène une vie paisible, en compagnie d'Odile, sa femme de ménage. Sa principale occupation consiste à torturer la pauvre Odile, année après année, ...

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TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodi Foster (societe road movie) @@@


Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et prostitués. Dans la journée, il écrit son journal dans lequel il se dit laid et incompris.

TELERAMA
Dès les premières secondes, la musique de Bernard Herrmann (sa dernière) évoque l’enfer, tandis que, tout engluée de fumées, émerge New York. Une ville que le héros (Robert De Niro), un ancien du Vietnam, contemple avec dégoût : trop de drogués, de pervers, d’hystériques…

On n’est pas très loin de Mean Streets, et le regard du jeune Martin Scorsese n’est pas dénué d’un certain moralisme : il y a toujours, chez ce cinéaste, même dans ses films les plus récents, le sens de la faute, l’obsession du péché. L’ambiguïté, c’est que Travis le taxi, qui note ses pensées purificatrices dans son journal intime et travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, est aussi fêlé que ceux qu’il observe. Un être fruste, inculte, qui ne quitte son travail que pour aller jouer les voyeurs dans des cinémas pornos. Repoussé par une fille de la haute, blonde et sage, il devient une bombe à retardement, prêt à la fois à assassiner un candidat à la présidence et à sauver une préadolescente de la prostitution. Une sorte de saint pervers, comme le héros de Flannery O’Connor adapté par John Huston dans Le Malin… Dans un pays cinglé, la folie d’un tel type ne peut qu’être célébrée. D’où le dénouement ironique de ce film hyperviolent et brillantissime, Palme d’or à Cannes.
TAXI DRIVER, Martin Scorsese 1976, Robert De Niro, Jodi Foster (societe road movie) @@@ (E)
Depuis son retour du Vietnam, Travis Bickle est contraint de prendre quantité de tranquillisants pour dormir. Il devient taxi de nuit, évoluant dans un New York où se mêlent délinquants, drogués et p ...

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TCHAO PANTIN, Claude Berri 1983, Coluche, Richard Anconina@


Solitaire et résigné, hébété d'alcool, Lambert travaille comme pompiste de nuit dans une station-service de Paris. Il fait la connaissance de Bensoussan, un jeune dealer, venu faire le plein de sa mob. Une affection réservée naît entre ces deux hommes que tout sépare a priori. Un homme détruit, déjà mort, renaît brièvement au contact d'un jeune qu'il veut protéger : c'est une histoire de sursaut et de sursis, où Coluche crève l'écran.

TELERAMA
Césarisé, l'histrion caustique fut loué pour ce rôle à contre-emploi. Les favoris fatigués et le regard absent, Coluche porte le film en concentrant sa densité et son opacité. Richard Anconina, lui, joue plus en funambule, avec réussite néanmoins.
Dominé par la noirceur et l'amertume, ce polar social est ancré dans un Paris grisailleux de paumés et d'oubliés, un lacis de passages désolés. L'intrigue grippe parfois, on sent les artifices. Mais on est conquis par le regard obstiné de Berri sur ce monde de torpeur et de solitude.
TCHAO PANTIN, Claude Berri 1983, Coluche, Richard Anconina@ (E)
Solitaire et résigné, hébété d'alcool, Lambert travaille comme pompiste de nuit dans une station-service de Paris. Il fait la connaissance de Bensoussan, un jeune dealer, venu faire le plein de sa mob. Une ...

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TENUE CORRECTE EXIGEE, Philippe Lioret 1996, Jacques Gamblin, Elsa Zylberstein (thriller)@@


Richard, un SDF, s'introduit sans y être convié dans le très chic hôtel Charles VII. Son ancienne femme, remariée avec un gouverneur américain très influent, y séjourne. Richard veut lui faire signer la déclaration de séparation qui lui évitera de finir en prison, sous l'inculpation d'escroquerie. Tandis que Richard se faufile parmi les invités de la réception, le directeur de l'hôtel s'inquiète. Il a appris qu'un auditeur chargé de surveiller la bonne marche de son établissement allait se glisser incognito parmi les invités. Et si ce mystérieux SDF était le contrôleur ? En attendant d'en savoir plus, il fait évacuer les prostituées de luxe qui hantent son hôtel. L'une d'elles, Lucie, refuse de partir sans être payée. La situation s'envenime...
TENUE CORRECTE EXIGEE, Philippe Lioret 1996, Jacques Gamblin, Elsa Zylberstein (thriller)@@ (E)
Richard, un SDF, s'introduit sans y être convié dans le très chic hôtel Charles VII. Son ancienne femme, remariée avec un gouverneur américain très influent, y séjourne. Richard veut lui ...

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TENUE DE SOIREE, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Michel Blanc, Miou Miou


Antoine et Monique survivent difficilement, petitement, jusqu'au jour où le tonitruant Bob surgit dans leur vie et les entraîne à sa suite dans une série de cambriolages rocambolesques et fructueux. Monique s'épanouit dans le luxe tandis qu'Antoine s'inquiète. Que veut Bob ? Antoine sent que Monique lui échappe, mais comprend bientôt que c'est à lui que Bob s'intéresse. Monique le pousse à accepter ses avances. Antoine renâcle, consent et y trouve son compte.

TELERAMA
Monique et Antoine vivent dans une caravane avec pour seule richesse l’espoir de lendemains meilleurs. Un soir, dans un dancing, ils rencontrent Bob, un cambrioleur fortuné et amoral… Dès la première scène, Bertrand Blier impose son style et son univers. Cocktail explosif de provocation et de bizarrerie vaguement surréaliste. Dans Tenue de soirée, le cinéaste retrouve grosso modo la structure des Valseuses. Avec cette histoire de cambrioleurs SDF qui ne pensent qu’au sexe et rencontrent sur leur chemin de riches oisifs dépressifs qu’ils détroussent illico, le cinéaste collectionne les bons mots et les situations drolatiques. Mais ce n’est pas tout. Comédie volontairement choquante, Tenue de soirée est également une fiction ambitieuse où, quelques années avant Trop belle pour toi, Blier lie de façon inextricable la réalité et le fantasme, la crudité et la réflexion sur l’identité sexuelle.
Si l’histoire d’amour entre Bob et Antoine prête à quelques plaisanteries prévisibles, elle permet surtout au cinéaste d’entraîner son film vers des contrées étranges où les rêves des personnages, soudain incarnés à l’écran, parasitent le réel. Cinéaste provocateur, Blier est aussi un esthète qui voue une admiration sans bornes à Godard et à Buñuel. Tenue de soirée se situe très exactement à l’intersection de ces deux tendances.
TENUE DE SOIREE, Bertrand Blier, Gerard Depardieu, Michel Blanc, Miou Miou (E)
Antoine et Monique survivent difficilement, petitement, jusqu'au jour où le tonitruant Bob surgit dans leur vie et les entraîne à sa suite dans une série de cambriolages rocambolesques et fructueux. Monique s'&eac ...

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TERREUR SUR LE BRITANNIC, Richard Lester 1974, Anthony Hopkins, Omar Sharif (catastrophe)@@


En pleine croisière dans l'Atlantique, le paquebot Britannic fait l'objet d'un chantage par un homme se faisant appeler Juggernaut. Celui-ci prétend avoir placé plusieurs bombes à bord et réclame une grosse rançon. Devant l'impossibilité de faire évacuer le bateau, le commandant de bord se résoud à faire appel à une équipe de démineurs menée par le lieutenant Fallon.

TELERAMA
“ Lester signe film catastrophe magistralement réalisé au suspens haletant et y injecte une dose de comédie s'intégrant parfaitement au récit ”
Le Britannic, un luxueux paquebot, entame sa première croisière de printemps avec à son bord 1200 personnes, passagers et membres d'équipage. Nicholas Porter, qui veille depuis Londres au bon déroulement du voyage, est contacté par le mystérieux Juggernaut. L'homme affirme qu'il a placé sept tonneaux d'explosifs à bord du bâtiment et exige une rançon de 500 000 livres. Faute de quoi, dans les 22 heures qui suivent, le Britannic ne sera plus qu'un souvenir. Porter est prêt à céder au chantage mais le gouvernement s'y oppose. Une équipe de démineurs, conduite par le vaillant Fallon, est parachutée sur le Britannic...
TERREUR SUR LE BRITANNIC, Richard Lester 1974, Anthony Hopkins, Omar Sharif (catastrophe)@@ (E)
En pleine croisière dans l'Atlantique, le paquebot Britannic fait l'objet d'un chantage par un homme se faisant appeler Juggernaut. Celui-ci prétend avoir placé plusieurs bombes à bord et réclame une gross ...

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TESS, Roman Polanski 1979, Nastassia Kinski (histoire)@@@


Dans le Dorset, à la fin du XIX e siècle, les Durbeyfield vivotent misérablement. Le père, John, qui noie son malheur dans l'alcool, apprend un jour du pasteur de la paroisse que les Durbeyfield descendent d'une famille noble, les d'Urberville. Il se résout à envoyer sa fille aînée, Tess, rendre visite à une certaine Mme d'Urberville, installée dans un manoir des environs.

TELERAMA
C'est l’actrice Sharon Tate qui fit découvrir le roman de Thomas Hardy à Polanski, son mari. Dix ans après son odieux assassinat par les disciples de Charles Manson, le cinéaste lui dédiait cette illustration naturaliste et funeste du destin tragique d’une jeune beauté dans le Dorset du XIXe siècle. Tess Durbeyfield est belle et pure. Son fermier de père apprend que sa famille serait la branche démunie d’une haute lignée aristocratique, les d’Urberville. Tess est envoyée chez eux, sa seule grâce pour référence. Début d’un long martyre silencieux…

Esthétiquement, la réussite est totale, fruit d’un impressionnant travail de reconstitution. Pendant des mois, l’équipe créa les costumes, retrouva le mobilier d’époque, réinventa le Dorset sur les côtes bretonnes et normandes (allant jusqu’à replanter des centaines d’arbres et à recouvrir l’asphalte de terre) pour un long tournage au rythme des saisons. C’est cette perfection languide et distinguée de gravure anglaise qui finit par engendrer le malaise. Pour Tess, qui ne trouvera jamais de place ni de repos, chaque ciel orageux, chaque lande apparaissent comme un tombeau naturel. En Nastassja Kinski, Polanski trouva l’incarnation idéale de l’innocence piétinée par les orgueils et les préjugés.

En Angleterre, à la fin du XIXe siècle. Le pasteur Marlott révèle à John Durbeyfield, un paysan ignare et misérable, qu'il est apparenté, ainsi que le prouve son nom de famille, à la noble et riche famille d'Urberville. John perçoit aussitôt les avantages qu'il peut tirer de cette nouvelle situation et décide d'envoyer sans tarder sa fille Tess au manoir de Trantridge. Quelque peu surpris de se découvrir soudain une cousine jusque-là inconnue, les d'Urberville acceptent finalement d'accueillir Tess, mais la relèguent au rang de vulgaire domestique. Séduite par Alec d'Urberville, Tess attend bientôt un enfant de lui. Elle en cache la naissance dans la maison de ses parents, mais le nourrisson meurt en bas âge...
TESS, Roman Polanski 1979, Nastassia Kinski (histoire)@@@ (E)
Dans le Dorset, à la fin du XIX e siècle, les Durbeyfield vivotent misérablement. Le père, John, qui noie son malheur dans l'alcool, apprend un jour du pasteur de la paroisse que les Durbeyfield descendent d'une ...

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THE BANDWAGON (Tous en scene) Vincente Minnelli 1953, Fred Astaire, Cyd Charisse


Tony Hunter, star hollywoodienne sur le déclin, se rend à Broadway pour jouer dans une version de Faust montée par un metteur en scène en vogue. Sa partenaire, Gabrielle Gerard, est une danseuse classique. Les répétitions commencent, mais Tony se dispute avec tout le monde et quitte la troupe.

TELERAMA
“Lorsqu’on a tenu Cyd dans ses bras, on reste à tout jamais enlacé à elle.” Fred Astaire, son partenaire dans “Tous en scène”
Tous en scène et son pas de deux, avec Fred Astaire, sur l’air de Dancing in the Dark la consacrent enfin. Cyd retrouve, de Brigadoon à Beau fixe sur New York, Gene Kelly, qui dit d’elle : « De ballerine classique elle est passée aux chorégraphies les plus sophistiquées et les plus sensuelles. » Fred Astaire, qui la préfère à toute autre, la réclame à nouveau pour La Belle de Moscou. « Rien n’entame son incandescence, s’émerveille-t-il. Lorsqu’on a tenu Cyd dans ses bras, on reste à tout jamais enlacé à elle. »
Mais, en cette fin des années 1950, c’est la comédie musicale qui bat de l’aile. La danseuse pense réussir sa reconversion de comédienne et s’illustre dans Traquenard, film noir étincelant de Nicholas Ray, avant de jouer de malchance. Alfred Hitchcock lui préfère Eva Marie Saint pour La Mort aux trousses. La mort de sa partenaire Marilyn Monroe interrompt le tournage de Something’s Got to Give… Lorsqu’enfin elle aborde un rôle, passionnant, de femme amorale dans Quinze Jours ailleurs, de Vincente Minnelli, la censure fait couper ses meilleures scènes.
Pour Cyd Charisse, c’en est trop. À quoi bon lutter davantage, d’autant que le Nouvel Hollywood l’enterre avec les studios ? Résignée à entretenir la nostalgie d’un âge d’or en honorant de sa présence quelques soaps et de nombreux festivals, la star justifiera jusqu’à sa mort, en 2008, le mot du danseur russe David Lichine qui vit en elle « le rêve de tout chorégraphe et la plus grande ballerine américaine ».


THE BANDWAGON (Tous en scene) Vincente Minnelli 1953, Fred Astaire, Cyd Charisse (E)
Tony Hunter, star hollywoodienne sur le déclin, se rend à Broadway pour jouer dans une version de Faust montée par un metteur en scène en vogue. Sa partenaire, Gabrielle Gerard, est une danseuse classique. Les r& ...

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THE BLUE BROTHERS, John Landis 1980 (policier)@


Jake et Elwood Blues veulent reformer leur groupe de rhythm'n'blues et donner des concerts afin de gagner les 5000 dollars nécessaires à la survie de l'orphelinat de leur enfance, menacé de fermeture par le fisc. Leur projet s'annonce difficile à réaliser. Poursuivis par la police, une bande de néonazis, des musiciens et une femme mystérieuse, animée d'une rancune tenace, les Blues Brothers se trouvent mêlés à des aventures plus rocambolesques les unes que les autres.

TELERAMA
Potaches survitaminés, Dan Aykroyd et John Belushi ont définitivement popularisé leurs lunettes noires et leur humour parodique. À voir et à revoir.
Comment réunir 5 000 dollars pour sauver l’orphelinat de son enfance, quand on a tous les flics du coin aux trousses, plus quelques truands et une harpie déchaînée ? Sapés comme des croque-morts, fous du volant et de la soul, les frères ­Blues, Jake le rondouillard et Elwood l’échalas, sèment panique et musique à travers les rues de Chicago pour reconstituer leur orchestre d’antan et organiser un lucratif concert.
Cascades et rhythm’n’blues : John Landis convoque le gratin de la musique afro-américaine pour un bœuf exceptionnel et endiablé. James Brown, Aretha Franklin, Cab Calloway, John Lee Hooker, Ray Charles apportent leur mélodieuse contribution à ce réjouissant feu d’artifice. Potaches survitaminés, Dan Aykroyd et le regretté John Belushi, vedettes d’alors du Saturday Night Live, le show comique phare de la télé américaine, ont définitivement popularisé leurs lunettes noires et leur humour parodique. À voir et à revoir, sans se lasser, comme on écoute encore et encore un bon disque de la Motown.
THE BLUE BROTHERS, John Landis 1980 (policier)@ (E)
Jake et Elwood Blues veulent reformer leur groupe de rhythm'n'blues et donner des concerts afin de gagner les 5000 dollars nécessaires à la survie de l'orphelinat de leur enfance, menacé de fermeture par le fisc. Leur p ...

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THE CROW LA CITE DES ANGES, Tim Pope 1996, Vincent Perez, Mia Kirshner (thriller)@


Le mécanicien Ashe et son fils observent une bande de drogués en train de commettre un meurtre, ce qui est une raison suffisante pour que le chef de la bande, Judah, fasse également tuer les deux seuls témoins. Dans la douleur de la mort de son fils, Ashe est ramené au royaume des vivants sous la protection du corbeau et se lance dans une vendetta contre les meurtriers.

Dans Los Angeles en ruines, laissé à l'abandon et dominé par les gangs, Ashe, un paisible mécanicien sans histoires, vit avec son jeune fils, Danny. Un jour, tous deux assistent par hasard à un meurtre perpétré par Curve, chef de gang et bras droit de Judah Earl, maître incontesté de la Cité des Anges. Ils sont aussitôt exécutés par les hommes de main d'Earl et leurs corps jetés dans les eaux profondes de l'océan Pacifique. Une jeune femme, Sarah, installée dans un loft de la ville depuis quelque temps, est mystérieusement attirée vers les lieux du crime par des images subliminales surgies de son passé. Elle est alors témoin de la résurrection d'Ashe, arraché à la mort par un corbeau surnaturel, messager de l'au-delà...
THE CROW LA CITE DES ANGES, Tim Pope 1996, Vincent Perez, Mia Kirshner (thriller)@ (E)
Le mécanicien Ashe et son fils observent une bande de drogués en train de commettre un meurtre, ce qui est une raison suffisante pour que le chef de la bande, Judah, fasse également tuer les deux seuls témoins. D ...

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THE FACULTY, Robert Rodriguez 1998, Josh Hartnett, Elijah Wood (science fiction)@


Les élèves d'un lycée affrontent les parents qui ne les comprennent plus et des professeurs qui ne les ont jamais compris. Mais, les adolescents de Herrington High se heurtent à un problème inédit.

TELERAMA
La fac, puis la ville, puis le pays doivent être phagocytés par des « aliens » prenant forme humaine pour asservir les Terriens. Ça vous rappelle quelque chose ? Les dialogues de Kevin Williamson, auteur de Scream, citent L'Invasion des profanateurs de sépultures. The Faculty transpose en milieu estudiantin le classique de Don Siegel, qui avait déjà donné lieu à un remake formidable de Philip Kaufman, L'Invasion des profanateurs. Et, curieusement, lui donne une nouvelle jeunesse, grâce à une interprétation homogène et une mise en scène musclée. Grâce aussi à un scénario qui entretient le suspense...

On pourra y voir une parabole sur l'aliénation et le droit à la différence. Leçon de philosophie un brin simplette ? Certes. Mais The Faculty vaut nettement mieux que les produits hollywoodiens formatés sur le moule des clips de MTV. On y trouve du mauvais esprit, une incitation à la désobéissance et une initiation pas sotte à un grand thème de la science-fiction moderne.
THE FACULTY, Robert Rodriguez 1998, Josh Hartnett, Elijah Wood (science fiction)@ (E)
Les élèves d'un lycée affrontent les parents qui ne les comprennent plus et des professeurs qui ne les ont jamais compris. Mais, les adolescents de Herrington High se heurtent à un problème inédit. ...

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THE FRENCH CONNECTION, William Friekin 1971, Gene Hackman, Roy Scheider, Fernando Rey (thriller policier)@@


"Popeye" Doyle et Buddy Russo, deux flics des narcotiques, mettent à jour un important trafic d'héroïne qui prend sa source en France et finit dans les rues de New York. De planques en filatures, d'arrestations musclées en poursuites explosives, les inspecteurs entament une chasse à l'homme implacable pour démanteler ce que les archives du crime appellent désormais la "French Connection".

TELERAMA
Popeye, un policier sans états d'âme, traque un puissant trafiquant de drogue, M. Charnier (sic). Perquisitions, filatures... En remontant la filière française, la plaque tournante est localisée : Marseille. Inspiré d'un fait divers authentique survenu en 1962, French Connection a démythifié d'un coup tous les films policiers. Son morceau de bravoure : la longue course-poursuite entre une voiture... et une rame de métro aérien dont le conducteur est obligé de brûler les feux ! Très spectaculaire, la scène révèle l'acharnement, aux limites de l'absurde, du policier.

L'action, ici, fait partie intégrante du caractère fruste des personnages. La violence ne peut se dissocier du côté exalté du policier, qui réagit viscéralement aux injustices de son métier. Popeye jubile dans des situations inquiétantes ! La mise en scène alterne les séquences de reportage et de brusques explosions de sauvagerie. En laissant les commandes à un jeune réalisateur, le producteur de Bullitt et le scénariste de Shaft (Les Nuits rouges de Harlem) ont fait le bon choix. C'était le cinquième film de William Friedkin, qui, à 36 ans, a remporté un triomphe international, confirmé par le suivant, L'Exorciste. Depuis, le cinéaste a livré, ­entre deux commandes, des films à l'ambiguïté et à la noirceur très peu hollywoodiennes, comme Police fédérale, Los Angeles, le dérangeant Bug ou, plus récemment, le percutant Killer Joe. On trouve ici les fondements de cet univers où le bien et le mal coexistent de façon troublante.
THE FRENCH CONNECTION, William Friekin 1971, Gene Hackman, Roy Scheider, Fernando Rey (thriller policier)@@ (E)
"Popeye" Doyle et Buddy Russo, deux flics des narcotiques, mettent à jour un important trafic d'héroïne qui prend sa source en France et finit dans les rues de New York. De planques en filatures, d'arrestations ...

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THE LONG WALK HOME, Richard Pearce 1990 (saga)@@


En 1995, en Alabama, la servante d'un couple raciste s'implique activement dans un mouvement antiraciste.

TELERAMA
En 1955, à Birmingham (Alabama), Odessa Cotter, une afro-américaine, est arrêtée pour avoir refusé de céder, dans le bus, sa place à un homme blanc. C'est le début d'une campagne de boycottage des transports publics, orchestré par le docteur Matin Luther King...
THE LONG WALK HOME, Richard Pearce 1990 (saga)@@ (E)
En 1995, en Alabama, la servante d'un couple raciste s'implique activement dans un mouvement antiraciste.

TELERAMA
En 1955, à Birmingham (Alabama), Odessa Cotter, une afro-américaine, est arrêtée pour ...

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THE MAMBO KINGS, Arne Glimcher 1992, Antonio Banderas, Maruschka Detmers (societe musical)@


1952. Les États-Unis vivent au rythme du mambo, une danse cubaine dont les sonorités sensuelles enfièvrent les corps et les cœurs. Cesar et Nestor Castillo, deux musiciens cubains originaires de La Havane, sont venus tenter leur chance aux États-Unis, à New York. Les deux frères ont un caractère très différent : Cesar est un macho sûr de lui, tandis que Nestor est fragile et sentimental.
Si les affrontements et les querelles entre les deux frères sont nombreux, la musique balaye tous les malentendus lorsque, une fois sur scène, ils deviennent les Rois du mambo…

TELERAMA
THE MAMBO KINGS, Arne Glimcher 1992, Antonio Banderas, Maruschka Detmers (societe musical)@ (E)
1952. Les États-Unis vivent au rythme du mambo, une danse cubaine dont les sonorités sensuelles enfièvrent les corps et les cœurs. Cesar et Nestor Castillo, deux musiciens cubains originaires de La Havane, sont ve ...

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THE MISSOURI BREAKS, Arthur Penn 1967, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd (western)


Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régulateur excentrique et ultra-violent. Un festival de déguisements pour Marlon Brando, dandy efféminé, mis en scène par le réalisateur du Gaucher et de Bonnie & Clyde.

TELERAMA
Si vous aimez le western classique, passez votre chemin. Celui-ci sabote le genre, au-delà même de ce que souhaitait sans doute Arthur Penn, qui réalisait là, au moment où son pays était plongé dans le bourbier vietnamien, une sorte d’antiwestern, insolent, baroque, libertaire. Sur le versant politique, le cinéaste décrivait le capitalisme sauvage des grands propriétaires terriens, qui recrutaient des mercenaires pour faire la police.

Le film raconte l’affrontement entre deux hommes, un tueur à gages aussi impitoyable qu’original (Marlon Brando) et un voleur de bétail (Jack Nicholson). Autant dire un face-à-face entre deux monstres sacrés, alors au sommet, dont l’un échappa totalement au contrôle du cinéaste. Brando imposa toutes sortes de tocades, changeant à chaque séquence d’accents et de chapeaux, improvisant des poèmes d’amour en croquant une carotte avec son cheval ou surgissant travesti en grand-mère fantasque, avec robe, tablier et capote à rubans. Une performance déroutante, ayant le mérite de souligner l’ambiguïté perverse du psychopathe en armes, et l’occasion pour Brando de marquer les esprits, voire de voler la vedette à Nicholson, plus longtemps au premier plan. Entre la farce et la violence imprévisible, le nanar et le manifeste (anarchiste mais aussi féministe), les fusillades et la vadrouille au ralenti, le film est bancal mais se regarde comme une vraie curiosité. Valant son pesant de poudre et de parfum capiteux au lilas.
THE MISSOURI BREAKS, Arthur Penn 1967, Jack Nicholson, Randy Quaid, Kathleen Lloyd (western) (E)
Montana, 1880. Afin de lutter contre un gang de voleurs de chevaux dirigé par Jack Nicholson, un propriétaire terrien engage un tueur à gages, un régulateur excentrique et ultra-violent. Un festival de dég ...

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THE SPECIALIST, Luis Llosa 1994, Sylvester Stallone, Sharon Stone (thriller)@


Le capitaine Ray Quick, expert en explosifs, a quitté la CIA après une opération ratée menée par son ancien supérieur et qui a coûté la vie à une enfant innocente. Travaillant désormais en indépendant, il est contacté par une mystérieuse May Munroe qui lui demande de tuer les hommes qui ont assassiné ses parents dans son enfance.
THE SPECIALIST, Luis Llosa 1994, Sylvester Stallone, Sharon Stone (thriller)@ (E)
Le capitaine Ray Quick, expert en explosifs, a quitté la CIA après une opération ratée menée par son ancien supérieur et qui a coûté la vie à une enfant innocente. Travaillant d& ...

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THE TUNNEL, Pal Øie 2019 (catastrophe)@


Pendant le temps des fêtes, un camion-citerne entre en collision dans un tunnel d'une zone glaciale de Norvège. Les automobilistes, qui revenaient dans le coin pour Noël, sont bloqués à l'intérieur pendant que les premiers secours ne peuvent accéder à l'accident à cause d'une tempête de neige.

TELERAMA
“ A l'entrée d'une cité du futur, traversée de ce tunnel où la résolution finale des problèmes d'embouteillages a d'obscurs airs de déjà-vu... ”
THE TUNNEL, Pal Øie 2019 (catastrophe)@ (E)
Pendant le temps des fêtes, un camion-citerne entre en collision dans un tunnel d'une zone glaciale de Norvège. Les automobilistes, qui revenaient dans le coin pour Noël, sont bloqués à l'intérieur pen ...

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THE UNSUSPECTED, Michael Curtiz 1947, Joan Caulfield, Claude Rains, Audrey Totter (thriller)@


La secrétaire de Victor Grandison, animateur d'une série criminelle à la radio, est retrouvée pendue dans la maison de son patron. Le fiancé de celle-ci, policier de son état, suspecte Grandison d'avoir maquillé un meurtre en suicide. Sous une fausse identité, il va tenter de confondre le vrai coupable en s'introduisant dans son intimité. De son côté, Grandison fait appel à un tueur pour s'en débarrasser.


THE UNSUSPECTED, Michael Curtiz 1947, Joan Caulfield, Claude Rains, Audrey Totter (thriller)@ (E)
La secrétaire de Victor Grandison, animateur d'une série criminelle à la radio, est retrouvée pendue dans la maison de son patron. Le fiancé de celle-ci, policier de son état, suspecte Grandison d'a ...

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THE WATERDANCE, Michael Steinberg et Neal Jimenez 1992, Eric Stoltz, Helen Hunt (drame sentimental)@


Le film est une histoire semi- autobiographique sur un jeune écrivain de fiction qui devient tétraplégique et complètement paralysé à la suite d'un accident de randonnée et qui travaille à la rééducation de son corps et de son esprit dans un centre de rééducation .

Le titre fait référence à un rêve raconté par Raymond Hill, le personnage de Snipes, dans lequel il danse à la surface d'un lac. Dans la mesure où, dans le rêve de Raymond, il doit continuer à danser sur le lac pour éviter de couler et de se noyer, le rêve peut être une référence métaphorique à la nécessité de faire face en permanence au monde.

TELERAMA
THE WATERDANCE, Michael Steinberg et Neal Jimenez 1992, Eric Stoltz, Helen Hunt (drame sentimental)@ (E)
Le film est une histoire semi- autobiographique sur un jeune écrivain de fiction qui devient tétraplégique et complètement paralysé à la suite d'un accident de randonnée et qui travaille &agr ...

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THELMA ET LOUISE, Ridley Scott 1991, Geena Davis, Susan Sarandon (societe)@@@


Thelma, une épouse frustrée, suit les conseils de son amie Louise et part avec elle pour une fin de semaine entre femmes à la campagne. Sur la route, un homme essaye de violer Thelma. Louise le tue et donne à Thelma l'ordre de ne pas prévenir la police.

TELERAMA
L’escapade de deux copines vire au tragique. L’œuvre de Ridley Scott, tournée en 1991, n’a pas pris une ride.
L’une est victime d’un viol (Geena Davis), l’autre coupable d’avoir tué celui qui n’avait pas compris que “Non, c’est non”(Susan Sarandon).

C'est un jalon, le premier road movie rebelle du cinéma à mettre en scène non pas des hommes (Easy Rider) ou un homme et une femme (Bonnie and Clyde), mais deux femmes. Écrit par une jeune Américaine d’origine libanaise, le sujet fait d’abord peur aux studios car il ne ressemble à aucun « film de filles » identifié. Le film raconte l’escapade de deux copines d’un bled d’Arkansas, Thelma, femme au foyer maltraitée par son macho de mari, et Louise, serveuse libre dans sa tête, qui tourne à la cavale jusqu’au-boutiste à travers le sud-ouest des États-Unis après que Louise a tué un homme qui tentait de violer Thelma.

Trente-trois ans après, les deux fugitives dans leur Ford Thunderbird 1966 vert amande n’ont rien perdu de leur splendeur et de leur humour. L’Anglais Ridley Scott filme les paysages de la mythologie américaine avec la gourmandise assumée d’un étranger, et Brad Pitt, débutant, comme un objet de désir. Pendant ce temps, Thelma et Louise s’émancipent, se transforment, et leur amitié se meut en sororité, en fusion absolue envers et contre les lois et la violence des hommes. La voix de Marianne Faithfull les soutient avec The Ballad of Lucy Jordan, et le Grand Canyon approche, pour un envol tragique mais lumineux.

Une semaine après la sortie du film, les sublimes Susan Sarandon et Geena Davis faisaient la couverture de Time Magazine avec ce titre : « Pourquoi Thelma et Louise touche un point sensible. » Parce qu’il était, et reste, une bombe de féminisme.
THELMA ET LOUISE, Ridley Scott 1991, Geena Davis, Susan Sarandon (societe)@@@ (E)
Thelma, une épouse frustrée, suit les conseils de son amie Louise et part avec elle pour une fin de semaine entre femmes à la campagne. Sur la route, un homme essaye de violer Thelma. Louise le tue et donne à The ...

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THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@


Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-même et la famille explose.

TELERAMA
Une famille de la haute bourgeoisie milanaise reçoit chez elle un étrange visiteur. Ami ? Cousin ? Prophète ? Saint ? L’homme transit ses hôtes. La servante funèbre, la mère fatale, le fils fragile, la fille romantique, le père sportif : tous cèdent à son charme. Lorsque l’amant total s’en va, il laisse derrière lui ses proies transfigurées. Crise mystique, délire artistique, dérèglement sexuel : à chacun son symptôme.

A la sortie du film, en 1968, Pasolini révéla la véritable identité du héros, Dieu. Sa question est simple et douloureuse : comment l’homme peut-il créer (des voitures, des sentiments, des enfants, des films) après l’œuvre grandiose de Dieu, créateur du monde ? Cette parabole éblouissante s’appelle Théorème. Tout y est mathématique, jusque dans l’agencement des plans, le visiteur hypnotique disparaît exactement à la moitié du film ! Pasolini tord le septième art dans tous les sens. Il commence en noir et blanc, puis nous éclabousse de couleurs avec l’arrivée du visiteur salvateur. A force d’expériences, chimiques, sensorielles, sexuelles, il finit par atteindre le sacré, son véritable cheval de bataille, « parce que c’est la part de l’homme qui résiste le moins à la profanation du pouvoir qui est la plus menacée par les institutions »…
THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@ (E)
Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-mêm ...

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TINA, Brian Gibson 1993, Angela Bassett, Anna Mae Bullock, Laurence Fishburne (bio)@@


Élevée à Nutbush, dans le Tennessee, Anna Mae Bullock grandit dans une famille désunie, ses parents la quittant et l'abandonnant à un jeune âge. Après la mort de sa grand-mère, Anna Mae s'installe à St. Louis. Après avoir vu le charismatique musicien Ike Turner se produire un soir, Anna Mae tente de devenir une chanteuse professionnelle. Elle gagne sa place dans le groupe de Turner, qui commence à la conseiller. Une romance inattendue se développe entre les deux.

TELERAMA
Beau récit hollywoodien des soixante ans de carrière de Tina Turner, racontés par la diva elle-même. Entre success story, résilience et reconquête.
Dotée d’une voix exceptionnelle, la petite Anna Mae Bullock perturbe les gospels de l’église par des vocalises beaucoup trop swing. Adolescente, elle rejoint sa mère à Saint Louis et tombe sous le charme de l’idole locale, Ike Turner. Engagée comme choriste, elle finit dans le lit de l’artiste, qui l’épouse. Mais derrière le succès du duo Ike et Tina Turner se cache une vie conjugale difficile : Ike se drogue, se comporte en tyran domestique…

C’est l’un des tours de force de Hollywood d’avoir le pouvoir de tout transformer en fiction, y compris l’histoire (musicale) récente : l’épopée de Tina Turner, libérée par sa seule obstination du joug d’un mari violent, devient ici un mélo qui s’achève par un happy end en forme d’apothéose. Cette success story pourra servir de modèle à toutes les femmes battues d’Amérique et d’ailleurs. Mais, au-delà du scénario prévisible qui prend fait et cause pour Tina, Brian Gibson a réussi un film musical, porté par l’énergie de ses deux interprètes : Angela Bassett et Laurence Fishburne. Les amateurs de musique soul reconnaîtront les tubes des années 1960 et 1970, et se régaleront de voir comment le producteur mythique Phil Spector façonna Tina avec River Deep, Mountain High.
TINA, Brian Gibson 1993, Angela Bassett, Anna Mae Bullock, Laurence Fishburne (bio)@@ (E)
Élevée à Nutbush, dans le Tennessee, Anna Mae Bullock grandit dans une famille désunie, ses parents la quittant et l'abandonnant à un jeune âge. Après la mort de sa grand-mère, Anna Mae ...

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TITANIC, James Cameron 1997, Kate Winslet, Leonardo DiCaprio


En 1997, l'épave du Titanic est l'objet d'une exploration fiévreuse, menée par des chercheurs de trésor en quête d'un diamant bleu qui se trouvait à bord. Frappée par un reportage télévisé, l'une des rescapées du naufrage, âgée de 102 ans, Rose DeWitt, se rend sur place et évoque ses souvenirs. 1912.
TITANIC, James Cameron 1997, Kate Winslet, Leonardo DiCaprio (E)
En 1997, l'épave du Titanic est l'objet d'une exploration fiévreuse, menée par des chercheurs de trésor en quête d'un diamant bleu qui se trouvait à bord. Frappée par un reportage tél&e ...

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TOM HORN, William Wiard 1990, Steve Mac Queen (western)@@


Tom Horn, éclaireur et pisteur légendaire qui a aidé à capturer Geronimo, erre autour de la frontière qui disparaît rapidement.

TELERAMA
À travers un procès inique et dérisoire, le réalisateur condamne sans ambiguïté la peine de mort. Un beau western en forme d’hommage aux perdants de l’histoire.

Tom Horn est engagé par des éleveurs pour empêcher les vols de bétail. Lassés par son zèle, ils l’accusent de meurtre…

Ce beau western, nostalgique et désabusé, reprend l’opposition entre l’Ouest sauvage aux valeurs simples et une société moderne naissante qui exalte le profit, l’ambition personnelle, le mensonge et la trahison. Tom Horn (superbe Steve McQueen) sera jugé rapidement durant une parodie de procès. Les nouveaux maîtres de l’Ouest se réfugient derrière l’apparence de la loi. Le réalisateur donne à son film la dimension universelle d’une condamnation sans ambiguïté de la peine de mort.
TOM HORN, William Wiard 1990, Steve Mac Queen (western)@@ (E)
Tom Horn, éclaireur et pisteur légendaire qui a aidé à capturer Geronimo, erre autour de la frontière qui disparaît rapidement.

TELERAMA
À travers un procès inique et d&eac ...

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TOMBSTONE, George Pan Cosmatos 1993 (western)


Wyatt Earp, qui s'est installé dans la ville de Tombstone, dans l'Arizona, rêve de mener une vie tranquille et paisible, aux côtés de sa femme et de ses frères. Mais c'est tout le contraire qui se produit...

TELERAMA
À Tombstone, Arizona, eut lieu une des plus célèbres fusillades de l’Ouest américain. Au cinéma, l’épisode donna deux chefs-d’œuvre, et cette version catastrophique signée George Pan Cosmatos.

C'est à Tombstone, en Arizona, qu'eut lieu, le 26 octobre 1881, une des plus célèbres fusillades de l'Ouest américain. Au cinéma, cela donna au moins deux chefs-d'oeuvre : La Poursuite infernale, de John Ford, et Règlement de comptes à OK Corral, de John Sturges.

Cette version 93 pourtant réalisée par un spécialiste du film d'action, George Pan Cosmatos (Rambo 2) est totalement nulle. Les acteurs en font des tonnes, tous grimés comme à Carnaval, avec de grosses moustaches qu'on verrait bien se décoller pour nous tirer de notre torpeur.
Le scénario ? Il traîne d'un personnage à l'autre sans en approfondir aucun. La mise en scène ? Comptez trois couchers de soleil par quart d'heure. Pour la scène romantique, le décorateur a sans doute cru bien faire : il a planté plein de jolies fleurs bleues autour de l'héroïne... Quant à la musique... qu’on nous donne un colt et qu’on en finisse !
TOMBSTONE, George Pan Cosmatos 1993 (western) (E)
Wyatt Earp, qui s'est installé dans la ville de Tombstone, dans l'Arizona, rêve de mener une vie tranquille et paisible, aux côtés de sa femme et de ses frères. Mais c'est tout le contraire qui se produit... ...

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TOOTSIE, Sydney Pollack 1982, Dustin Hoffman, Jessica Lange@@


Trentenaire et comédien, Michael Dorsey partage son appartement avec son ami Jeff, jeune dramaturge. Michael est toujours au chômage parce qu'il a une trop grande gueule. Un soir, Sandy, son ex, lui demande de l'aider à préparer une audition pour un feuilleton télé.
TOOTSIE, Sydney Pollack 1982, Dustin Hoffman, Jessica Lange@@ (E)
Trentenaire et comédien, Michael Dorsey partage son appartement avec son ami Jeff, jeune dramaturge. Michael est toujours au chômage parce qu'il a une trop grande gueule. Un soir, Sandy, son ex, lui demande de l'aider à ...

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TOP SECRET, Blake Edwards 1974, Omar Sharif, Julie Andrews (espionnage)@@


Secrétaire du ministre de l'Intérieur britannique, Judith Farrow fait la connaissance de Féodor, séduisant agent secret soviétique en poste à l'ambassade d'URSS à Londres. Ils tombent amoureux l'un de l'autre, ce qui, en plein climat de guerre froide, provoque des remous à Londres et à Moscou.

TELERAMA
Dans l'Allemagne divisée de l'après-guerre, le général Streck rêve de réunifier le pays sous son autorité. Pour atteindre son but, il fait emprisonner le professeur Flammond, inventeur d'une arme redoutable, la mine Polaris, afin de le maintenir sous son joug. Pour améliorer son image de marque, ternie par son admiration pour Hitler, Streck décide d'organiser un festival de musique à Berlin Est. Il invite une star internationale du rock, Nick Rivers, et projette de retransmettre le concert dans le monde entier. A son arrivée, la star rencontre Hillary Flammond, la fille du professeur. Celle-ci l'entraîne dans ses aventures. Nick, littéralement sous son charme, n'hésite pas une seconde à aider Hillary à délivrer son père, qui se trouve être également le chef de la résistance...
TOP SECRET, Blake Edwards 1974, Omar Sharif, Julie Andrews (espionnage)@@ (E)
Secrétaire du ministre de l'Intérieur britannique, Judith Farrow fait la connaissance de Féodor, séduisant agent secret soviétique en poste à l'ambassade d'URSS à Londres. Ils tombent amoureu ...

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TOP SECRET, Jim Abrahams et David Zucker 1984, Val Kilmer, Peter Cushing (comique)@@


Alors qu'il participe à un festival en Allemagne de l'Est, Nick Rivers, la vedette du rock américain, se retrouve pris dans une histoire d'espionnage entre l'Est et l'Ouest. Les autorités de RDA retiennent prisonnier un scientifique américain afin qu'il crée la bombe la plus puissante jamais conçue.

TELERAMA
Un Blake Edwards à réserver à ses fans. Rien qu'à eux. Il est vrai que cette histoire d'amour sentimentale entre Omar Sharif (espion russe menacé par les siens) et Julie Andrews (employée aux services secrets anglais) est peu crédible. Plus intéressante - mais aussi conventionnelle - la présence de “taupes” soviétiques parmi les ministres et diplomates de Sa Gracieuse Majesté. Et là, le réalisateur s’en donne à cœur joie. Dans un enfer mondain et rigolo grouillent véreux et vénaux, alcooliques et pervers, sans oublier l’espion parfait, selon Edwards, le roi du double jeu : capitaliste et communiste, marié et totalement gay…

Et puis, il y a la mise en scène. Elégante, ironique et superbement romanesque. Pour ceux dont le coeur est un violon, la musique de Henry Mancini est aussi un régal.
TOP SECRET, Jim Abrahams et David Zucker 1984, Val Kilmer, Peter Cushing (comique)@@ (E)
Alors qu'il participe à un festival en Allemagne de l'Est, Nick Rivers, la vedette du rock américain, se retrouve pris dans une histoire d'espionnage entre l'Est et l'Ouest. Les autorités de RDA retiennent prisonnier un ...

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TOTAL RECALL, Paul Verhoeven 1990, Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone, Rachel Ticotin (science fiction)@@


En 2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu'il est sur la planète Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s'efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientôt s'apercevoir que son rêve était artificiel et que sa femme est une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental. Il se souvient d'un séjour réel sur Mars, à l'époque où il était l'agent le plus redouté du cruel Coohagen. Il décide de s'envoler sur Mars à la recherche de son énigmatique passé.

TELERAMA
Superproduction futuriste, doublée d’une critique de la société américaine. Schwarzy est parfait en demi-schizo ne sachant plus à quelle réalité se vouer.

Total Recall a marqué une étape glorieuse pour un trio mi-oublié, mi-reconverti aujourd’hui. Dans la foulée de RoboCop, le Néerlandais de Hollywood, Paul Verhoeven, obtenait un énorme budget. Arnold Schwarzenegger devenait le héros numéro un du film d’action. Et après dix ans de partitions sans relief, Sharon Stone explosait dans un rôle qui devait la mener au triomphal Basic Instinct — avec Verhoeven de nouveau.

Le résultat en impose toujours car, outre le tableau pertinent d’une opinion américaine manipulée, il y a là comme la naissance d’un genre cinématographique. Davantage que Blade Runner, précédente adaptation réussie de Philip K. Dick, celle-ci ouvre pleinement la voie au film d’action mental, schizophrénique, où la réalité ne serait qu’une vaste illusion…

En 2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu'il se transporte sur Mars afin d'y rejoindre Melina, une belle indigène. Sa femme, Lori, s'efforce en vain de dissiper ce curieux fantasme. Pour en avoir le coeur net, Doug est prêt à se rendre sur la planète rouge, en dépit de la terreur que Cohaagen, le dictateur, fait régner sur une population réduite à l'esclavage. Une singulière agence de voyages lui propose, grâce à des drogues et à des implants, de passer quinze jours - en rêve - sur Mars. Mais à peine l'expérience a-t-elle commencé que Doug fait une crise d'épilepsie. Il commence à douter. Et si son séjour sur Mars n'était pas le fruit d'un implant, mais un souvenir bien réel ?...
TOTAL RECALL, Paul Verhoeven 1990, Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone, Rachel Ticotin (science fiction)@@ (E)
En 2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu'il est sur la planète Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s'efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientôt s'apercevoir que son rêve était ...

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TOUCHEZ PAS AU GRISBI, Jacques Becker 1953, Jean Gabin, René Dary (thriller)@@@


Max-le-menteur et Riton viennent de réussir le coup de leur vie: voler 50 millions de francs en lingots d'or à Orly. Avec ce "grisbi," les deux gangsters comptent bien profiter d'une retraite paisible. Cependant, Riton ne peut s'empêcher de parler du magot à sa maîtresse Josy.

TELERAMA
Un refrain à l’harmonica, des gangsters quinquas, l’envie de se retirer avec leur grisbi, et une femme qui s’en mêle.
Gabin, au creux de la vague, a du mal à retrouver le succès qu’il a eu avant guerre. Il se refait avec ce grand film policier sec et réservé, signé Jacques Becker. Il y joue un truand fatigué et embourgeoisé, qui vient de réussir un gros « coup » et aspire à se retirer des affaires. Mais une imprudence de Riton, son ami de toujours, le rappelle à un autre destin. L’action est ici secondaire. Ce qui compte tient à l’argot, à l’amitié, aux traits de caractère, à l’ambiance mélancolique (soutenue par un air lancinant d’harmonica, composé par Jean Wiener).

Costume croisé, cravate, pochette, et mitraillette si besoin, Gabin en impose. C’est un caïd à l’ancienne, forçant le respect, mais pantouflard, presque dépassé par la nouvelle génération, sans foi ni loi et plus violente, incarnée par Lino Ventura. Le film cristallise très précisément le début de sa vieillesse, digne, pas encore caricaturale (celle du « pacha » patriarche ou président). Un dur au grand cœur qui argotise sans faillir, un séducteur pépère, valoches sous les yeux et traits empâtés par les années, encore capable d’envoûter une dame de la haute. Grâce à lui et aux autres comédiens (dont une certaine Jeanne Moreau, débutante, qui se prend une sacrée volée), grâce à sa mise en scène impeccable de sobriété, Jacques Becker réussissait là un classique du genre, dès sa sortie.
TOUCHEZ PAS AU GRISBI, Jacques Becker 1953, Jean Gabin, René Dary (thriller)@@@ (E)
Max-le-menteur et Riton viennent de réussir le coup de leur vie: voler 50 millions de francs en lingots d'or à Orly. Avec ce "grisbi," les deux gangsters comptent bien profiter d'une retraite paisible. Cependant, Rit ...

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TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, Douglas Sirk, 1963, Jane Wyman, Rock Hudson (sentimental)@@


Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Université. Carey rêve encore d'un grand amour. C'est dans cette disposition d'esprit qu'elle rencontre Ron Kirby, le séduisant pépiniériste - de quinze ans plus jeune qu'elle - engagé par ses soins pour s'occuper de son jardin.
TOUT CE QUE LE CIEL PERMET, Douglas Sirk, 1963, Jane Wyman, Rock Hudson (sentimental)@@ (E)
Veuve d'âge mûr, Carey Scott mène une vie terne et sans histoire dans une petite localité de Nouvelle-Angleterre, se consacrant au bonheur de ses deux enfants Ned et Kay, qui viennent d'entrer à l'Universit& ...

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TOUT FEU TOUT FLAMME, Jean-Paul Rappeneau 1982, Yves Montand, Isabelle Adjani (aventure)@@


Victor Valance, père de famille, la cinquantaine superbe, plaque tout et part pour les Bahamas. Après quinze ans d'activités mystérieuses aux quatre coins de la planète, il décide de revenir en France ...
TOUT FEU TOUT FLAMME, Jean-Paul Rappeneau 1982, Yves Montand, Isabelle Adjani (aventure)@@ (E)
Victor Valance, père de famille, la cinquantaine superbe, plaque tout et part pour les Bahamas. Après quinze ans d'activités mystérieuses aux quatre coins de la planète, il décide de revenir en Fran ...

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TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL, Jean Yanne 1972 (comique)@@


Selon `Radio plus près de Dieu', rien n'est conçu sans Dieu, surtout pas les shampoings, les produits de beauté, la vente des disques. Un animateur dénonce cette escroquerie à l'antenne, ce qui lui vaut d'être licencié. Il réapparaîtra sur de nouvelles ondes avec `Radio plus près de la Vérité'.

TELERAMA
« Grillé » par des collègues peu consciencieux, Christian Gerber, journaliste à Radio Plus, est mis au « placard ». Nommé « superviseur » des émissions, il est écœuré par la bêtise des programmes et quitte la station. Il revient à la radio par la grande porte et tente l’utopie d’une station-vérité, sans pub ni langue de bois.

Il s’agit du premier film de Jean Yanne, et du meilleur : une satire assez cinglante des médias – ici, une grande radio périphérique, milieu que lui et son coscénariste Gérard Sire connaissaient bien – saisis entre commerce et conformisme, inculture et malhonnêteté. Bien sûr, l’acteur-cinéaste ne fait pas dans la dentelle et, se donnant le beau rôle, affiche une supériorité qui, dans les films suivants, deviendra franchement gênante ; quant au « filmage », on aurait du mal à le baptiser mise en scène. Mais le propos est souvent juste, et Jean Yanne parvient à saisir un peu d’air du temps, à montrer une France figée et peureuse, placée sous l’éteignoir pompidolien. Les comédiens font leur boulot, en bons chansonniers ou « sketch men » qu’ils ont parfois été, et on peut trouver du plaisir à ce jeu de massacre cinémato-radiophonique. Quelle autre œuvre s’est attaquée, de façon aussi crédible, aux médias hexagonaux et à leurs travers ?
TOUT LE MONDE IL EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL, Jean Yanne 1972 (comique)@@ (E)
Selon `Radio plus près de Dieu', rien n'est conçu sans Dieu, surtout pas les shampoings, les produits de beauté, la vente des disques. Un animateur dénonce cette escroquerie à l'antenne, ce qui lui vaut d' ...

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TOY STORY, John Lasseter 1995 (animation jeunesse)@@


Quand le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à mener leur propre vie sous la houlette de son pantin préféré, Woody le cow-boy.

TELERAMA
LE film qui a révolutionné l’animation en images de synthèse. Quel enfant n’a pas rêvé de voir ses jouets prendre vie ? Chaque séquence est un morceau de bravoure, et pas un instant le rythme ne faiblit.

Dans les histoires du cinéma, Toy Story figurera à jamais comme le premier long métrage entièrement réalisé en images de synthèse. Aujourd’hui, on est beaucoup moins impressionnés qu’à l’époque par la prouesse technique, mais on reste bluffés par la richesse du scénario, sorte de « guéguerre des joujoux » moderne, qui démarre dans une chambre d’enfant. Le tour de force, c’est d’avoir créé l’illusion de la vie et des sentiments chez des personnages entièrement virtuels.

Chaque séquence est un morceau de bravoure. Filmée comme un raid militaire, l’expédition des petits soldats chargés de commenter le déballage des cadeaux est irrésistible. La course-poursuite finale avec un camion de déménageurs n’a rien à envier à Indiana Jones. La virée inquiétante chez Sid, le sale gosse qui a fait de sa chambre un laboratoire pour jouets mutants, est un grand moment d’inventivité. Pas un instant le rythme ne faiblit. Extra.
TOY STORY, John Lasseter 1995 (animation jeunesse)@@ (E)
Quand le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à mener leur propre vie sous la houlette de son pantin préféré, Woody le cow-boy.

TELERAMA
LE film qui a révolutionné l&rsqu ...

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TRAHISON SUR COMMANDE, George Seaton 1962, William Holden, Lilli Palmer (espionnage guerre)@@


Stockholm, 1942. Eric Erickson, homme d'affaires américain naturalisé suédois, doit infiltrer les groupes nazis. Obligé d'afficher un pronazisme de façade, il voit s'éloigner de lui sa femme et ses amis. Il fait la connaissance d'une espionne qui travaille pour les Alliés...

TELERAMA
Les dictionnaires du cinéma ne sont pas tendres avec George Seaton, qui s'est souvent fourvoyé dans de grosses productions. Pourtant, ce petit film d'espionnage - inspiré d'une histoire vraie - reste une de ses oeuvres les plus intéressantes.

On plonge, derrière le héros, en plein dans la gueule du loup, dans un monde terrifiant où même les enfants, fanatisés, sont des délateurs en puissance.

Aux côtés de William Holden, remarquable, Lilli Palmer apporte une vraie touche d'émotion, et on note l'apparition de Klaus Kinski, déjà halluciné, dans le rôle d'un réfugié juif. Un film rarement diffusé qui mérite le détour.
TRAHISON SUR COMMANDE, George Seaton 1962, William Holden, Lilli Palmer (espionnage guerre)@@ (E)
Stockholm, 1942. Eric Erickson, homme d'affaires américain naturalisé suédois, doit infiltrer les groupes nazis. Obligé d'afficher un pronazisme de façade, il voit s'éloigner de lui sa femme et ses ...

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George Seaton 1962, William Holden, Lilli Palmer (guerre)@


Stockholm, 1942. Eric Erickson, un homme d'affaires new-yorkais naturalisé suédois, continue à vendre du pétrole aux Allemands. Aux yeux de son entourage, il est évidemment soupçonné de collaborer avec l'ennemi. Bientôt, tous l'abandonnent, l'accusant de trahison. Erickson, qui se refuse à prendre parti dans le conflit, aimerait beaucoup restaurer sa réputation, mais comment ? C'est un agent secret britannique, Collins, qui lui fournit la réponse.

TELERAMA
Les dictionnaires du cinéma ne sont pas tendres avec George Seaton, qui s'est souvent fourvoyé dans de grosses productions. Pourtant, ce petit film d'espionnage - inspiré d'une histoire vraie - reste une de ses oeuvres les plus intéressantes.

On plonge, derrière le héros, en plein dans la gueule du loup, dans un monde terrifiant où même les enfants, fanatisés, sont des délateurs en puissance.

Aux côtés de William Holden, remarquable, Lilli Palmer apporte une vraie touche d'émotion, et on note l'apparition de Klaus Kinski, déjà halluciné, dans le rôle d'un réfugié juif. Un film rarement diffusé qui mérite le détour.
George Seaton 1962, William Holden, Lilli Palmer (guerre)@ (E)
Stockholm, 1942. Eric Erickson, un homme d'affaires new-yorkais naturalisé suédois, continue à vendre du pétrole aux Allemands. Aux yeux de son entourage, il est évidemment soupçonné de colla ...

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TROIS CAVALIERS POUR FORT YUMA, Giorgio Ferroni 1966, Giuliano Gemma, José Calvo, Dan Vadis, Sophie Daumier (western)


Un jeune sudiste est chargé d'empêcher un régiment de rebelles d'attaquer un fort. Le commandant de ce régiment est un traître. Il a pactisé avec des hors-la-loi pour s'emparer de l'or pendant l'assaut.

TELERAMA
Entre le Colorado et le Nouveau-Mexique, Fort Yuma est en danger. Huit-cents Sudistes, placés sous les ordres du major Sanders, se préparent à l'attaquer. Ils projettent de partager la caisse du fort avec Riggs, un impitoyable bandit. Le commandant nordiste Davis décide d'envoyer immédiatement un message à Fort Yuma. Il lui faut trouver quelqu'un pour le porter, ses hommes ne connaissant pas la région. Un jeune lieutenant sudiste prisonnier, Gary Hammond, accepte de servir de guide au capitaine Lefèvre et au sergent Pitt. En chemin, ils sont attaqués. Il semble bien qu'un traître se trouve parmi le régiment chargé du message...
TROIS CAVALIERS POUR FORT YUMA, Giorgio Ferroni 1966, Giuliano Gemma, José Calvo, Dan Vadis, Sophie Daumier (western) (E)
Un jeune sudiste est chargé d'empêcher un régiment de rebelles d'attaquer un fort. Le commandant de ce régiment est un traître. Il a pactisé avec des hors-la-loi pour s'emparer de l'or pendant l'assau ...

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TROIS COULEURS- ROUGE, Kieslowski (Krzysztof), Irene Jacob, Jean-Louis Trintignant


La mannequin genevoise Valentine frappe un chien en conduisant sa voiture. Elle s'arrête pour contacter le propriétaire de l'animal et rencontre un juge à la retraite qui s'amuse à écouter les appels téléphoniques de ses voisins. Deux inconnus, le vétéran cynique et le mannequin triste forment une amitié improbable.
TROIS COULEURS- ROUGE, Kieslowski (Krzysztof), Irene Jacob, Jean-Louis Trintignant (E)
La mannequin genevoise Valentine frappe un chien en conduisant sa voiture. Elle s'arrête pour contacter le propriétaire de l'animal et rencontre un juge à la retraite qui s'amuse à écouter les appels t&eacu ...

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TROIS COULEURS, BLEU, Krzysztof Kieślowski 1993, Juliette Binoche (drame)@@@


Julie se réveille à l'hôpital après le terrible accident de voiture qui a coûté la vie à son mari, Patrice, un compositeur célèbre, et à sa fille, la petite Anna. Elle essaie de se suicider mais n'y parvient pas. Olivier, l'ami des bons comme des mauvais jours, se précipite à son chevet. Julie passe la nuit avec lui puis décide de faire table rase de ce passé qui la torture. Elle se débarrasse de sa maison, reprend son nom de jeune fille et détruit la partition inachevée de Patrice. Ses souvenirs, pourtant, l'assaillent du dehors : Antoine lui rapportant un bijou trouvé sur les lieux de l'accident, un flûtiste inconnu jouant un air de Patrice dans la rue. L'oubli est-il possible ?...

TELERAMA
Ce premier volet est un film sur le hasard et la liberté (qui correspond au bleu, sur nos drapeaux), ces accidents de la vie qui donnent l’impression qu’à chaque instant le destin vous échappe et que vous n’êtes libre de rien du tout. Mais il faut de la patience pour conquérir sa liberté, surtout lorsqu’on est enchaîné à un passé obsédant. Kieslowski joue à la fois sur les réminiscences et les ouvertures à l’avenir. De signes en symboles, de détails apparemment sans importance en longues scènes poignantes, Trois Couleurs : Bleu chemine vers la vie. Tour à tour torturée et lumineuse, Juliette Binoche domine cet itinéraire de son extraordinaire présence.

Bleu, blanc, rouge ; les couleurs du drapeau français, Krzysztof Kieslowski les associa pour construire une trilogie autour de l’éthique et de l’esthétique.
TROIS COULEURS, BLEU, Krzysztof Kieślowski 1993, Juliette Binoche (drame)@@@ (E)
Julie se réveille à l'hôpital après le terrible accident de voiture qui a coûté la vie à son mari, Patrice, un compositeur célèbre, et à sa fille, la petite Anna. Elle essa ...

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TRUMANN SHOW Peter Weir 1998, Jim Carrey, Laura Linney


Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven.
TRUMANN SHOW Peter Weir 1998, Jim Carrey, Laura Linney (E)
Truman Burbank mène une vie calme et heureuse. Il habite dans un petit pavillon propret de la radieuse station balnéaire de Seahaven. ...

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TUER N EST PAS JOUER, John Glen 1987, Timothy Dalton (James Bond)(aventure)@@.


James Bond est envoyé à Bratislava pour organiser le plus vite possible la fuite à l'Ouest du général soviétique Koskov, un membre éminent du KGB. Il découvre au dernier moment qu'une ravissante violoncelliste s'apprête à assassiner froidement le transfuge. Après avoir légèrement blessé la belle meurtrière, l'agent 007 parvient à expédier Koskov en Angleterre, via le pipeline transsibérien.

TELERAMA
Bond, épisode 15. Timothy Dalton devient 007. Le visage et les yeux allongés d'un félin, c'est un acteur « sérieux » : la preuve, il a joué Shakespeare. On lui concocte une histoire pleine de bruit et de fureur, où tout le monde (surtout les Russes, bien sûr !) trahit tout le monde. Avec une James Bond girl plus jolie que sexy et une Aston Martin volante, avec carrosserie ignifugée, missiles téléguidés et skis intégrés. — Pierre Murat
TUER N EST PAS JOUER, John Glen 1987, Timothy Dalton (James Bond)(aventure)@@. (E)
James Bond est envoyé à Bratislava pour organiser le plus vite possible la fuite à l'Ouest du général soviétique Koskov, un membre éminent du KGB. Il découvre au dernier moment qu'une ...

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TUEURS DE DAMES, Alexander Mackendrick 1955 (thriller policier)@@


Une charmante vieille dame loue une chambre au distingué professeur Marcus pour que son quatuor puisse répéter. Mais Marcus est un imposteur : ses musiciens et lui ne sont qu’une bande de voleurs préparant un mauvais coup… Et quand ils se croient démasqués, les malfrats cherchent à se débarrasser de leur logeuse. Mais la vieille lady est coriace…

TELERAMA
« Être frivole sur un sujet frivole, c’est simplement ennuyeux ; être frivole sur un sujet mortellement sérieux, voilà­ le vrai comique ! » Appliquant son propre principe au pied de la lettre, Alexander Mackendrick signait l’une des comédies anglaises les plus hilarantes et les plus noires. Michael Balcon, son producteur, trouvait même que son poulain était allé trop loin dans l’inégal combat entre l’ancêtre innocente et ses odieux locataires.
La mécanique macabre est irrésistible, et la victoire de la vieille Mrs Wilberforce, qui a l’art de considérer des tueurs sans scrupules comme des chenapans irresponsables, sera totale, sans appel et, somme toute, assez morale. L’interprétation est parfaite, de Katie Johnson à Alec Guinness, flanqué d’un Peter Sellers ­débutant. À s’étrangler de rire en dégustant son thé.


TUEURS DE DAMES, Alexander Mackendrick 1955 (thriller policier)@@ (E)
Une charmante vieille dame loue une chambre au distingué professeur Marcus pour que son quatuor puisse répéter. Mais Marcus est un imposteur : ses musiciens et lui ne sont qu’une bande ...

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TWISTER, Jan de Bont 1996, Glen Powell, Daisy Edgar-Jones, Anthony Ramos (catastrophe)@


Depuis près de quinze ans, Jo Harding, une scientifique, aidée d'une équipe de météorologues, traque les tornades dans le but de mettre au point un appareil qui permettrait de prévoir ces cataclysmes météorologiques. Bill, son mari, désormais présentateur de la météo sur une chaîne de télévision, débarque un jour pour lui faire signer les papiers de leur divorce. Sa future femme, une élégante psychanalyste, l'accompagne. Ils tombent à point : un cyclone d'une rare violence est annoncé. Concurrencés par un ancien membre de l'équipe, Bill et Jo se lancent à la poursuite d'une tornade qui pourrait bien être un chef-d'oeuvre du genre...

TELERAMA
TWISTER, Jan de Bont 1996, Glen Powell, Daisy Edgar-Jones, Anthony Ramos (catastrophe)@ (E)
Depuis près de quinze ans, Jo Harding, une scientifique, aidée d'une équipe de météorologues, traque les tornades dans le but de mettre au point un appareil qui permettrait de prévoir ces cataclysme ...

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UN AMERICAIN A PARIS Vincente Minnelli 1951, Gene Kelly (musical)@@


Peu de temps après la guerre, Jerry Mulligan, un ancien G.I., décide de s'installer à Paris, pour y étudier la peinture. Il loue une chambre en plein coeur de Montmartre et se lie rapidement d'amitié avec Adam Cook, un pianiste, américain exilé comme lui.

TELERAMA
Les décors de carton-pâte font aujourd'hui sourire ; les motivations des personnages ne sont pas tout à fait claires et la love story n'apparaît pas crédible. Mais, au-delà du jeu de jambes de Gene Kelly, il y a la musique de Gershwin. « Un sens unique du rythme, des mélodies mémorisables, des harmonies émouvantes, emplies de notes bleues », pointe Rob Fisher, en charge des arrangements musicaux de la version scénique.
UN AMERICAIN A PARIS Vincente Minnelli 1951, Gene Kelly (musical)@@ (E)
Peu de temps après la guerre, Jerry Mulligan, un ancien G.I., décide de s'installer à Paris, pour y étudier la peinture. Il loue une chambre en plein coeur de Montmartre et se lie rapidement d'amitié avec ...

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UN BEAU JOUR, Michael Hoffman 1996, George Clooney, Michele Pfeiffer (sentimental)@@@


Une architecte élevant seule son fils croise le chemin d'un grand reporter élevant seul sa fille. La première rencontre va être plutôt mouvementée et mettre en péril une journée capitale pour leurs carrières respectives...

TELERAMA
“ Une comédie douce où l'ambiance un peu jazzy d'un New York idéalisé berce nos dimanches pluvieux. A voir sans modération. ”
UN BEAU JOUR, Michael Hoffman 1996, George Clooney, Michele Pfeiffer (sentimental)@@@ (E)
Une architecte élevant seule son fils croise le chemin d'un grand reporter élevant seul sa fille. La première rencontre va être plutôt mouvementée et mettre en péril une journée capitale ...

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UN DROLE DE PAROISSIEN, Jean-Pierre Mocky 1963, Bourvil, Jean Poiret (societe religion)@


Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La seule solution qu'il trouve pour subvenir au besoin des siens est de piller les troncs des églises.

TELERAMA
Deux millions quatre cent mille spectateurs… À sa sortie, en 1963, tel est le score au box-office de cette comédie irrévérencieuse qui nous semble aujourd’hui gentiment potache tant le catholicisme français ne représente plus grand monde. C’est d’ailleurs avec une gourmandise d’anthropologue qu’on (re) découvre ce Paris en noir et blanc où les édifices religieux sont noirs de pollution et les parvis d’églises bondés à la sortie de la messe. Le reste n’est pas moins savoureux : paresseux atavique et fils d’une bonne famille pieuse et désargentée, Bourvil imagine un stratagème à base de caramel mou pour piller la moitié (« seulement la moitié, c’est un principe », dit-il) des troncs destinés à recueillir les offrandes des fidèles.
Entre Bourvil et Mocky, c’est le début d’une collaboration fructueuse et un rôle à contre-emploi pour le tendre benêt du cinéma français. Avec sa diction impeccable et ses airs de premier communiant, Bourvil est diaboliquement drôle. Idem pour son acolyte Jean Poiret, qui semble avoir pris beaucoup de plaisir à participer à cette entreprise de démolition d’une vieille trinité de parasites (selon Mocky) : l’aristocratie, l’Église et la police.
Quand le réalisateur eut l’idée d’adapter au cinéma cette histoire de grenouilles de bénitier tendance renards rusés, il voulut tourner dans de vraies églises. Refus de l’évêché, peu pressé de faciliter la fabrication de cette satire anticléricale. Lorsque Mocky menaça de réaliser un film sur l’affaire du curé d’Uruffe, meurtrier de sa maîtresse de 19 ans, les autorisations nécessaires furent obtenues comme par miracle. Deo gratias.
UN DROLE DE PAROISSIEN, Jean-Pierre Mocky 1963, Bourvil, Jean Poiret (societe religion)@ (E)
Aristocrate déchu, Georges Lachesnaye a du mal à faire vivre sa famille. Il faut dire que, comme le veut la tradition familiale, il n'a jamais travaillé. La seule solution qu'il trouve pour subvenir au besoin des siens ...

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UN ELEPHANT CA TROMPE ENORMEMENT, Yves Robert 1976, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@


Les mésaventures, notamment sentimentales, de quatre copains, restés de grands enfants à l'approche de la quarantaine et unis par une profonde amitié qui leur permet de traverser les difficultés de la vie. Etienne est heureux dans son couple, mais il est obsédé par l'image d'une jeune femme en robe rouge.

TELERAMA
Quatre copains. Étienne, mari modèle, qui flashe sur une mystérieuse femme en rouge ; Bouly, bon vivant volage ; Simon, médecin harcelé par sa mère abusive ; enfin Daniel, qui cache bien son jeu…
Du tennis alors en vogue (le quatuor en socquettes et short blanc, c’est quelque chose) aux grands bureaux pour cadres sup cravatés, on reconnaît la France bourgeoise des années 1970, période giscardienne, et son sujet fétiche : les quadras. Aujourd’hui, le vaudeville se savoure surtout pour ses acteurs. Rochefort cumule très bien les maladresses en play-boy ridicule ; Lanoux est excellent en chialeur violent ; Bedos et Villalonga s’agacent divinement ; quant à Brasseur, son rôle d’homo discret est plutôt gonflé, vu l’époque, encore limitée à l’image de la grande folle. Mais le plus drôle, c’est peut-être Christophe Bourseiller (jadis coutumier des rôles de jeunots intellos), impayable en amoureux transi collé aux basques de Danièle Delorme.
UN ELEPHANT CA TROMPE ENORMEMENT, Yves Robert 1976, Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos (comique)@@ (E)
Les mésaventures, notamment sentimentales, de quatre copains, restés de grands enfants à l'approche de la quarantaine et unis par une profonde amitié qui leur permet de traverser les difficultés de la vie. ...

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UN ETE 42, Robert Mulligan 1970, Jennifer O Neill, Gary Grimes (sentimental guerre)@@


Hermie se souvient avec nostalgie de cet été 42 lorsqu'il avait 15 ans. Garçon timide et rêveur, il avait bien du mal à aborder les filles de son âge. Lorsqu'apparut dans sa vie Dorothy, une jeune femme dont le mari était à la guerre.

LE MONDE
Comme les Deux Anglaises de Truffaut, Un été 42 se réclame Implicitement de la grande tradition romantique hollywoodienne (quand Hollywood était Hollywood), et tous deux élargissent le propos en jetant sur un passé plus ou moins éloigné un regard d'homme de 1971, celui de la " permissive society ". Mais là où François Truffaut risque tout pour dire la passion sans frein et le romanesque éternel, au sens fort, Robert Mulligan propose un travail " enlevé ", un récit sans faille, fonde même l'essentiel de son film sur le décalage entre hier et aujourd'hui, traitant hier ses conventions ridicules, son puritanisme dévergondé, avec la franchise, disons la complaisance, sexuelle aujourd'hui de mode.

Trois garçons entre quinze et dix-sept ans traînent des vacances prolongées et leurs premières obsessions érotiques sur la côte océane, l'été suivant l'entrée en guerre des Etats-Unis. Plage solitaire où se détache une maison en bois habitée par une jeune femme, Dorothy, que courtise un G.I. à la veille de partir au front. L'un des garçons, Hermie (Gary Grimes), ne pense plus qu'à cette sculpturale beauté, de dix ans son aînée. Mais les trois amis, se provoquant mutuellement, courent les teen-agers du village, conduits par le " fort en gueule " Oscy (Jerry Houser). Ce qui nous vaut deux sketches parodiques à base d'équivoque et de salace : Hermie confondu de terreur à la perspective d'une demande, au drugstore local, d'un préservatif, Oscy jouant les gais lurons dans les buissons par étapes successives, manuel du parfait amoureux en main.

Parfois Mulligan fait mouche, dépasse la simple application, le guignol et atteint l'émotion authentique. Quand Hermie et Oscy emmènent deux petites amies de rencontre dans une salle obscure où, sur l'écran, Bette Davis et Paul Henreid égrènent de pathétiques déclarations (du film d'époque Now, Voyager, d'Irving Rapper). Lorsque, véritable morceau d'anthologie, " climax " d'une intrigue cousue de fil blanc, Dorothy vient d'apprendre la mort de son G.I. au champ d'honneur, elle s'abandonne dans les bras de Hermie émerveillé. De lents mouvements de caméra, une utilisation super-hollywoodienne de la musique (la rengaine plusieurs fois entendue en arrière-plan devient le disque qui rapproche les amants d'un soir), un montage raffiné de Folmar Blangsted, orfèvre en la matière.

Le film est parfois émouvant, sorte de reportage enjolivé sur les embarras de l'adolescence, un spectacle tout d'une pièce, où cœur et voyeurisme trouvent de larges satisfactions. Une remarquable direction d'acteurs, surtout Jennifer O'Neill, la jeune femme, et Gary Grimes, l'amoureux éperdu. On saisit mieux, en comparant le film de François Truffaut et celui de Mulligan, la différence entre une œuvre de raison et une recréation de l'intérieur, par la sensibilité de l'artiste. Robert Mulligan " illustre " un drame définitivement enterré dans la nuit du temps, Truffaut nous parle en direct de l'amour et de la mort.
UN ETE 42, Robert Mulligan 1970, Jennifer O Neill, Gary Grimes (sentimental guerre)@@ (E)
Hermie se souvient avec nostalgie de cet été 42 lorsqu'il avait 15 ans. Garçon timide et rêveur, il avait bien du mal à aborder les filles de son âge. Lorsqu'apparut dans sa vie Dorothy, une jeune fem ...

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UN HEROS TRES DISCRET, Jacques Audiard 1996, Mathieu Kassovitz, Albert Dupontel, Jean-Louis Trintignant, Sandrine Kiberlain (societe)@@


Un beau soir de l'hiver 1944-1945, Albert Dehousse a planté là sa bicyclette, sa femme, son passé, et il est monté dans le train de ­Paris. D'une rencontre fortuite va jaillir l'idée de sa vie. Albert sera le héros d'une guerre qu'il n'a pas faite. Histoire d'une imposture, parcours d'un combattant du mensonge.

TELERAMA
Mieux vaut le savoir tout de suite : il n'y a rien de glorieux, rien d'épique ici. Mais c'est ce qui fait l'attrait majeur de ce sujet : suivre l'ascension d'un homme ordinaire dans une épo­que extraordinaire, montrer comment une petite magouille est un parfait échantillon de la confusion de cette époque.

Mais Audiard ne s'y arrête pas, c'est une toile de fond à peine esquissée. Seul cet Albert surgi de nulle part l'intéresse. Et comment il va s'y prendre pour émerger du néant. Ça pourrait être une histoire romanesque : Audiard la veut vraisemblable. Et l'on y croit. Albert n'a pas d'opinion, aucune conviction. Audiard ne lui laisse aucune chance d'être sympathique. Mais il n'est pas antipathique non plus. Et c'est pour cela qu'il intrigue. Au fil du récit, le metteur en scène achève de brouiller les pistes. La vérité ? Quelle vérité ? Tout tourne autour de cette question. Sous les apparences d'un « petit film » se cache beaucoup d'impertinence.
UN HEROS TRES DISCRET, Jacques Audiard 1996, Mathieu Kassovitz, Albert Dupontel, Jean-Louis Trintignant, Sandrine Kiberlain (societe)@@ (E)
Un beau soir de l'hiver 1944-1945, Albert Dehousse a planté là sa bicyclette, sa femme, son passé, et il est monté dans le train de ­Paris. D'une rencontre fortuite va jaillir l'idée de sa vie. Albert ...

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UN HOMME AMOUREUX, Diane Kurys, Claudia Cardinale (sentimental)@@


Steve est un acteur américain en vogue. Il partage sa vie entre sa femme Susan et leurs deux enfants, la passion du cinéma et l'amour qu'il porte à l'écrivain italien Cesare Pavese, qui se suicida en 1950. Steve cultive le rêve d'incarner un jour ce personnage à l'écran. Craignant d'essuyer un refus de la part des producteurs américains, il décide de confier les soins du tournage à une petite maison de production italienne. L'acteur, en osmose totale avec le rôle tant convoité, tombe amoureux de Gabriella, la dernière femme qu'aima Pavese. En fait, c'est Steve lui-même qui brûle d'amour pour la ravissante Jane, la jeune interprète du rôle...

TELERAMA
L'acteur américain Steve Elliott tourne à Cinecittà une biographie de Cesare Pavese. Jane débarque pour cinq jours. Elle doit incarner le dernier amour du romancier. Cesare Pavese, l’écrivain magnifique et désespéré qui se suicida le 27 août 1950, sert d’alibi culturel à cette romance : juste un emballage luxueux. Diane Kurys montre le tournage d’un film dans le film, cherchant à susciter des correspondances entre passion amoureuse et création. Quelques scènes brèves et convenues n’y suffisent pas… Greta Scacchi et Peter Coyote parviennent malgré tout à rendre touchante leur amourette polyglotte et sauvent, in extremis, le film du roman-photo.
UN HOMME AMOUREUX, Diane Kurys, Claudia Cardinale (sentimental)@@ (E)
Steve est un acteur américain en vogue. Il partage sa vie entre sa femme Susan et leurs deux enfants, la passion du cinéma et l'amour qu'il porte à l'écrivain italien Cesare Pavese, qui se suicida en 1950. Steve ...

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UN HOMME ET UNE FEMME, Claude Lelouch 1966, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimee (sentimental)@@@


Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de la mort accidentelle de son mari.

TELERAMA
Palme d’or à Cannes en 1966, succès public considérable, musique de Francis Lai aussi célèbre que la Marseillaise, ce film de Lelouch est virtuose jusqu’au tournis, romanesque jusqu’à l’agacement. Beaucoup d’eau, depuis, a coulé sur les planches de Deauville et a été chassée par les essuie-glace de Jean-Louis Trintignant, avalant les kilomètres sous la pluie pour rejoindre son Aimée. Ce qu’il reste ? Une histoire d’amour entre deux êtres blessés par la vie et hésitant à s’y cogner encore. Un couple d’acteurs d’une grande beauté, dont la retenue et la finesse font naître l’émotion.
UN HOMME ET UNE FEMME, Claude Lelouch 1966, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimee (sentimental)@@@ (E)
Jean-Louis est un veuf devenu père célibataire après le suicide de sa femme, et Anne est une veuve et une mère célibataire encore sous le choc de la mort accidentelle de son mari.

TELERAMA
Pal ...

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UN HOMME NOMME CHEVAL, Elliot Silverstein 1970, Richard Harris, Judith Anderson (western)@@


Durant une partie de chasse, Lord John Morgan est capturé par un groupe d'indiens Sioux. Il comprend peu à peu à leur mode de vie, et finit par être considéré comme un des leurs.

TELERAMA
Un Lord anglais est capturé par les Sioux. 1970 : l’heure est au western pro-Amérindiens, entre hymne animiste et pamphlet politique. Étonnant.
En 1970, aux États-Unis, en pleine guerre du Vietnam, sortaient en salles trois westerns engagés. Little Big Man (Arthur Penn), Le Soldat bleu (Ralph Nelson) et Un homme nommé Cheval (Elliot Silverstein) prenaient le parti des Indiens contre les Yankees. Et même si nombre de Cheyennes et de Sioux dans ces films pourtant contestataires étaient encore joués par des acteurs américains, mexicains ou grecs, il faut reconnaître qu’ils ont chacun apporté un contrechamp remarquable à l’histoire de la conquête de l’Ouest.

Entre trip animiste et ode au vivre-ensemble
Dans Un homme nommé Cheval, John Morgan, jeune lord anglais parti chassé dans le nord-ouest des États-Unis, est capturé par des Sioux. Le chef de la tribu l’offre comme esclave à sa vieille mère Buffalo Cow Head (jouée par l’actrice australienne Judith Anderson, la gouvernante flippante dans le Rebecca de Hitchock !) qui l’utilise comme bête de somme. Petit à petit, le lord va s’intégrer à la tribu, jusqu’à épouser la sœur du chef. Et quand des Shoshones viennent attaquer le village, John a définitivement choisi son camp.

Plus qu’un western, le film est une totale plongée en pays amérindien : les personnages parlent la langue des Sioux pendant deux heures, sans aucun sous-titre ! Entre le trip animiste (pour ses plans d’animaux et de nature idéalisée avec filtre orange et flous artistiques) et l’ode au vivre-ensemble, Un homme nommé Cheval est, vingt ans avant Danse avec les loups, de Kevin Costner, un bel hommage au peuple Sioux. Richard Harris joue un converti convaincant, il se donne tout entier dans des scènes fortes dont celle, restée célèbre, de son initiation où il est pendu, accroché par le torse, dans un tipi aux allures de cathédrale.
UN HOMME NOMME CHEVAL, Elliot Silverstein 1970, Richard Harris, Judith Anderson (western)@@ (E)
Durant une partie de chasse, Lord John Morgan est capturé par un groupe d'indiens Sioux. Il comprend peu à peu à leur mode de vie, et finit par être considéré comme un des leurs.

TELERAMA

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UN JOUR SANS FIN, Harold Ramis 1993, Bill Murray, Andie Mc Dowell (science fiction)@


Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l'on fête le Groundhog Day : Jour de la marmotte. Dans l'impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d'intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Là-bas, il est condamné à revivre sans cesse la même journée.

TELERAMA
Un journaliste cynique doit couvrir le « jour de la marmotte » dans un bled perdu. Soudain… il revit éternellement la même journée.
Présentateur météo égotiste et exaspéré, Phil Connors ne songe qu’à repartir fissa de Punxsutawney, ville de « bouseux » où il est venu couvrir une ridicule Fête de la marmotte. La neige l’oblige à rester une nuit. Le lendemain, Phil découvre avec horreur qu’on est toujours le 2 février ; le voilà condamné à revivre indéfiniment la même journée…
La réussite d’un film se mesure parfois à sa manière de transformer pour toujours la perception d’un lieu, d’un objet, d’une personne. Dans Un jour sans fin, ­cela commence par une chanson, I Got You Babe, de Sonny and Cher, ritournelle connue qu’on ne peut plus écouter sans s’esclaffer. Elle sert ici d’intro au cauchemar perpétuel du pauvre Phil.
Pourquoi Bill Murray excelle-t-il dans ce traquenard temporel qui transforme la vie en gamme de répétitions mais aussi de possibilités ? Parce qu’il n’est jamais autant lui-même que dans le virtuel, la dérision, le détachement. Sceptique, dupe de personne, il est quelqu’un de toujours déplacé, qui dérange ou que l’on dérange sans cesse. Pas synchrone, c’est son problème. Phil Connors apprend pourtant au fil de son voyage immobile à se détendre, à s’ouvrir, à aimer. Au début mufle sardonique, il finit Bon Samaritain. Intelligent et vertigineux, le scénario de ce piège temporel offre toutes sortes d’hypothèses et de mises en abyme, sans toutefois brider l’action. Bergson et Capra réunis ? Chapeau !
UN JOUR SANS FIN, Harold Ramis 1993, Bill Murray, Andie Mc Dowell (science fiction)@ (E)
Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l'on fête le Groundhog Day : Jour de la marmotte. Dans ...

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UN MONDE PARFAIT, Clint Eastwood, Kevin Kostner@@


En 1963, un policier du Texas poursuit Butch Haynes et Terry Pugh, deux dangereux voleurs récidivistes en cavale. Ces derniers ont pris en otage, un jeune témoin de Jehovah de sept ans du nom de Phillipe qui, le temps de cette folle équipée, va devenir leur ami.

TELERAMA
Avec cette cavale initiatique filmée à hauteur d’enfant, Clint Eastwood touche juste.
Évadés d’un pénitencier, Butch et Terry kidnappent un enfant pour protéger leur cavale… La beauté solaire et froissée de ce film vient d’un certain regard. Comme Butch prend la peine de s’agenouiller devant le petit Phillip pour lui parler d’égal à égal, Clint Eastwood filme à hauteur d’enfant. Chacun à leur manière, ses héros cherchent des yeux un père impossible. Le thème est classique, mais Un monde parfait envoie valser tous les clichés.
Phillip n’est pas un de ces gamins roublards qui vous assènent leurs répliques toutes cuites. C’est un ovni mystérieux, dont les émetteurs réagissent avant tout au silence. Butch, le hors-la-loi, vit dans une innocence poétique malgré ses crimes. Enfin, Red Garnett, le faible ranger, renouvelle l’image du flic selon Eastwood, jusqu’alors cantonné dans le registre dur de l’inspecteur Harry. La cavale initiatique de ces trois âmes blessées se déroule juste avant l’assassinat de Kennedy. L’histoire individuelle rivalise avec l’histoire nationale, sous l’emprise d’une seule force : l’émotion brute.
UN MONDE PARFAIT, Clint Eastwood, Kevin Kostner@@ (E)
En 1963, un policier du Texas poursuit Butch Haynes et Terry Pugh, deux dangereux voleurs récidivistes en cavale. Ces derniers ont pris en otage, un jeune témoin de Jehovah de sept ans du nom de Phillipe qui, le temps de cette ...

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UN TAXI POUR TOBROUK, Denys de la Patelliere 1961, Lino Ventura, Charles Aznavour, Hardy Kruger (guerre)@@


En octobre 1942, à Tobrouk, un commando français fait sauter des dépôts d'essence allemands. Cependant, 4 soldats parviennent à s'enfuir et se retrouvent bientôt perdus en plein désert. Après une journée de marche harassante, ils repèrent une auto-mitrailleuse allemande et ses 5 occupants. Un seul échappe à la mort et est fait prisonnier. C'est le début d'une aventure étonnante où, face au danger, chacun découvrira la solidarité.

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Quatre soldats français dans le désert commencent à apprécier l’Allemand dont ils ont “réquisitionné” le véhicule. Beau film de mecs, avec Michel Audiard aux dialogues.

Il faudrait toujours tuer l’ennemi avant de le connaître. » Le film de Denys de La Patellière se résume à cette réflexion de François Jonsac (épatant Maurice Biraud), l’intello engagé dans les Forces françaises libres pour fuir l’ennui et un père tranquille à Vichy. Avec lui, paumés dans le désert libyen et en route pour Tobrouk, il y a Théo, le fruste fusilier marin, Samuel, juif et soldat à cause de cela, Paolo, condamné à mort échappé. Et cet ennemi qui ne l’est pas assez, le capitaine von Stiegel. Les quatre Français ensablés le font prisonnier pour lui voler son automitrailleuse, ce « taxi » de la dernière chance pour sortir de l’enfer beige. Ensemble, ils auront soif, peur et traverseront un champ de mines, absurde champ d’honneur.

La guerre perd son sens quand on est juste cinq vrais mecs dans une vraie merde. Pour désembourber une roue, mieux vaut ôter son uniforme. Une fois torse nu, on n’est plus que cinq terrassiers, sans grade et sans nationalité, suant la même sueur, buvant au même goulot. Au-delà de sa mise en scène académique, ce film de guerre en huis clos dans le désert reste donc, au fil des rediffusions, un beau moment de virilité antimilitariste, en grande partie grâce à Audiard, particulièrement en verve. Exemple entre mille : le célébrissime « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’un con qui marche ».
UN TAXI POUR TOBROUK, Denys de la Patelliere 1961, Lino Ventura, Charles Aznavour, Hardy Kruger (guerre)@@ (E)
En octobre 1942, à Tobrouk, un commando français fait sauter des dépôts d'essence allemands. Cependant, 4 soldats parviennent à s'enfuir et se retrouvent bientôt perdus en plein désert. Apr&egr ...

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UN THE AU SAHARA, Bernardo Bertolucci 1990, John Malkovich, Debra Winger (sentimental)@@


En 1947, un jeune couple d'Americains, Port Moresby et Kit, partent pour l'Afrique à la recherche de leur amour que la civilisation d'après-guerre perturbe. Une belle histoire d'amour entre deux personnes très compliquées qui s'adorent mais ne peuvent pas trouver le bonheur ensemble.

TELERAMA
Un couple d’Américains au bord du divorce trimbale son désespoir dans un Maroc très (trop ?) photogénique. Ils s’enfoncent dans le désert, englués dans leur solitude. Le roman de Paul Bowles, adapté par Bernardo Bertolucci.

Curieux trio qui débarque dans le Tanger de la fin des années 40, avec des malles aussi grosses que leurs désillusions. Port est un compositeur qui ne compose plus. Kit, sa femme, est une dramaturge qui n'a presque rien écrit. Comme pour éviter de se retrouver face à face, ils traînent dans leurs bagages Turner, un ami, tel un bel objet futile et vain. Ce sont des dandys que peint Bertolucci dans cette adaptation du célèbre roman de Paul Bowles. Sa caméra, aérienne, semble les dominer légèrement. D'amples et superbes mouvements tournants les enferment dans des cercles invisibles à mesure qu'ils s'enfoncent dans le désert, à la recherche d'une vérité qui se dérobe.

En contrepoint de leur quête sévit un couple grotesque, Mme Lyle et son fils, droit sortis de l'univers grinçant de John Huston. Qu'importe donc l'exotisme d'un Maroc très hollywoodien : dans des sites grandioses, Port et Kit dissertent sur leur mal de vivre, et Bertolucci joue avec brio une partie de cache-cache entre l'art et l'artifice. Si l'on croit moins aux séquences finales, où Port tombe soudain malade, il est difficile de ne pas reconnaître que Debra Winger est éblouissante.
UN THE AU SAHARA, Bernardo Bertolucci 1990, John Malkovich, Debra Winger (sentimental)@@ (E)
En 1947, un jeune couple d'Americains, Port Moresby et Kit, partent pour l'Afrique à la recherche de leur amour que la civilisation d'après-guerre perturbe. Une belle histoire d'amour entre deux personnes très compliqu& ...

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UN TRAMWAY NOMME DESIR, Elia Kazan 1951, Marlon Brando, Vivian Leigh (societe)@@@


Héritière ruinée, Blanche s'installe chez sa soeur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski dans un quartier populaire de La Nouvelle-Orléans. Maniérée et capricieuse, Blanche rentre bientôt en conflit avec Stanley, ouvrier viril, impulsif, et parfois violent, qui vit au rythme de ses passions - le poker, le bowling et les femmes.

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« Prendre le tramway nommé Désir et changer à la station Cimetière » : Blanche Dubois se répète les consignes pour aller chez sa sœur, Stella, frêle blonde acoquinée à un Polonais musclé. Avec sa névrose rampante et ses valises débordantes, Blanche s’installe dans le petit appartement suintant du couple, pour une durée illimitée…

Nymphomane de l’imaginaire, pour qui tout passage à l’acte se résume à une fuite, l’héroïne, Blanche Dubois, est une dépressive virevoltante, toujours en mouvement, lancée comme un tramway cahotant sur les rails de la folie.

Le film ressemble à un long monologue de cellule d’asile, dont tous les pensionnaires sont vus comme des animaux. Sur les conseils de Tennessee Williams lui-même, Elia ­Kazan donna à Vivien Leigh l’apparence d’un « papillon de nuit battant de l’aile contre un mur ». Mais cette ménagerie de plâtre écaillé fourmille avant tout de félins : la caméra rampe comme un chat prêt à bondir, face à des acteurs souples comme des fauves. Outre son fameux rugissement de guerre amoureuse (« Stellaaaaa ! »), Marlon Brando a tout du lion sensuel : il mange son jambon avec ses mains et l’arrache du bout des ­canines, comme une côte de ­gazelle…

Le plus fascinant, dans cette tragédie psychiatrique, reste son inspiration nettement tchékhovienne. Des personnages qui se déchirent en famille, sur fond de propriété en perdition : on se croirait dans La Cerisaie…
UN TRAMWAY NOMME DESIR, Elia Kazan 1951, Marlon Brando, Vivian Leigh (societe)@@@ (E)
Héritière ruinée, Blanche s'installe chez sa soeur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski dans un quartier populaire de La Nouvelle-Orléans. Maniérée et capricieuse, Blanche rentre bient&o ...

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UN VENT DE FOLIE, Bronwen Hughes 1999, Sandra Bullock, Ben Affleck, Maura Tierney (comique)@


À la veille de son mariage, Ben prends l'avion pour rejoindre sa fiancée. Victimes d'un incident au décollage, ils décident de faire la route avec une passagère. Commence alors une série d'aventures rocambolesques.

TELERAMA
Ben Holmes, un écrivain new-yorkais quelque peu introverti, est en passe de rejoindre sa fiancée Bridget, qu'il doit bientôt épouser. Hélas, pris dans un ouragan, son avion est contraint à un atterrissage forcé. Pour corser l'affaire, Ben apprend que le trafic aérien est stoppé pour un temps indéterminé. Sa voisine, la volcanique Sarah, à laquelle il a évité un choc violent lors de l'atterrissage, lui propose de l'accompagner dans son périple. Elle convainc un automobiliste de les emmener, mais celui-ci est bientôt arrêté pour usage de drogue. Croyant qu'ils sont fiancés, un groupe de personnes âgées accepte de dépanner les deux jeunes gens. C'est alors que Ben est reconnu par un ami...
UN VENT DE FOLIE, Bronwen Hughes 1999, Sandra Bullock, Ben Affleck, Maura Tierney (comique)@ (E)
À la veille de son mariage, Ben prends l'avion pour rejoindre sa fiancée. Victimes d'un incident au décollage, ils décident de faire la route avec une passagère. Commence alors une série d'aventures ...

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UNE AFFAIRE DE FEMMES, Claude Chabrol 1988, Isabelle Huppert, Francois Cluzet (societe avortement)@@@


Dans la France des hommes vaincus, les femmes mènent leur propre guerre. Le combat de Marie naît de l'anecdotique et du cocasse, quand elle décide d'aider sa voisine qu'elle trouve plongée dans une bassine de moutarde. Devenue alors avorteuse, elle libère ses semblables d'une maternité non désirée et, grâce à l'argent gagné, s'affranchit de la servitude conjugale.

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Inspiré de l’histoire de Marie-Louise Giraud, guillotinée en 1943, le film brosse le portrait d’une faiseuse d’anges sous l’Occupation. Chabrol ne juge pas, préférant touiller le bourbier d’une époque peu glorieuse.

Le duo Chabrol-Huppert a commencé sa belle carrière en 1978, avec Violette Nozière, et s’est reformé dix ans plus tard pour ce film jumeau, nouveau portrait d’une femme devenue incarnation du mal aux yeux de la justice française et qui fut guillotinée le 30 juillet 1943. Marie-Louise Giraud avait pratiqué des avortements, accessoirement loué des chambres à des prostituées.

Au lieu d’un monstre, Chabrol montre une petite commerçante qui fait des économies de bouts de savon (indispensable aux faiseuses d’anges), peut bientôt s’acheter des confitures sans tickets de rationnement, changer d’appartement et se payer une assistante, sa femme de ménage, qui s’occupe des clientes pendant qu’elle prend du bon temps. Le rêve de confort, de réussite sociale, de respectabilité se confond avec ce qui la mènera à la disgrâce.

Isabelle Huppert joue cette Marie comme une femme en fuite : échapper à la pauvreté, à la morosité, à son mari, qu’elle n’aime pas, et à la réalité de sa petite entreprise. Chabrol observe avec compassion ses contradictions, ses aveuglements. Il est sans merci pour la France de Pétain, ses rangs de traîtres érigés en juges garants de l’honneur de la nation. Un grand film.
UNE AFFAIRE DE FEMMES, Claude Chabrol 1988, Isabelle Huppert, Francois Cluzet (societe avortement)@@@ (E)
Dans la France des hommes vaincus, les femmes mènent leur propre guerre. Le combat de Marie naît de l'anecdotique et du cocasse, quand elle décide d'aider sa voisine qu'elle trouve plongée dans une bassine de mout ...

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UNE BELLE FILLE COMME MOI, Francois Truffaut 1972, Bernadette Laffont, Andre Dussolier, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand (thriller)@


Camille Bliss, une ravissante jeune fille accusée de crime et soupçonnée d'autres tentatives de meurtres se retrouve en prison. Stanislas Prévine, jeune sociologue préparant une thèse sur la criminalité féminine, est amené à interroger la jeune fille lors de son incarcération.

TELERAMA
Stanislas prépare une thèse sur les femmes criminelles et rencontre en prison l’ébouriffante Camille. La gouaille de Bernadette Lafont fait merveille mais la narration n’est guère insirée, et la trivialité du propos ne fait pas rêver.

L'exercice est cruel, en plus d’être périlleux. Truffaldien de cœur, on avait volontairement, et des décennies durant, fait l’impasse sur ce film à la réputation aussi mauvaise que celle de son héroïne, croqueuse d’hommes et d’héritages. Comme on aurait aimé l’aimer, ce Truffaut mal aimé, idéalement coincé entre nos deux préférés (Les Deux Anglaises et le Continent et La Nuit américaine).

Hélas, tout déraille dans ce film « malade », le premier franchement comique d’un auteur si peu porté sur la gaudriole. On a d’ailleurs dit que Truffaut avait voulu s’en payer une tranche après l’injuste échec des Deux Anglaises, chef-d’œuvre de romantisme spleenétique.

Verbe fleuri, sourire goguenard, poitrine offerte, Bernadette Lafont traverse le film telle une tornade, son amoralité tranchant avec l’ordinaire torturé des héroïnes truffaldiennes. À la faveur d’une narration en flash-back signée par un Jean-Loup Dabadie guère inspiré, une poignée de mâles bêtas tombent dans les rets de la garce : un fils à maman alcoolo (Philippe Léotard), un crooner en rut (Guy Marchand), un dératiseur puritain (Charles Denner), un sociologue coincé (André Dussollier, tout jeunot). Dans ce concours de lourdeur, au burlesque embarrassant, certains ont perçu la vitalité de Raymond Queneau. On n’y a vu que la trivialité de Michel Audiard période Elle cause plus… elle flingue. Tristesse…
UNE BELLE FILLE COMME MOI, Francois Truffaut 1972, Bernadette Laffont, Andre Dussolier, Claude Brasseur, Charles Denner, Guy Marchand (thriller)@ (E)
Camille Bliss, une ravissante jeune fille accusée de crime et soupçonnée d'autres tentatives de meurtres se retrouve en prison. Stanislas Prévine, jeune sociologue préparant une thèse sur la crimina ...

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UNE EPOQUE FORMIDABLE, Gérard Jugnot 1991, Gérard Jugnot, Richard Bohringer, Victoria Abril (societe)@@


Michel Berthier, cadre depuis dix ans, vient d'être licencié. Il ne peut pas se résoudre à l'avouer à sa compagne, Juliette. Après plusieurs mois pourtant, il craque, se dispute avec elle et se retrouve à la rue. En quelques heures, il se fait voler toutes ses affaires, voit sa voiture partir à la fourrière et doit chercher refuge pour la nuit dans une station de métro remplie d'indigents.

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Gérard Jugnot réussissait là une minutieuse chronique de la déchéance ordinaire, une comédie sur les petits échecs et les menues humiliations qui font les grandes catastrophes personnelles. Ce récit modeste, d'un réalisme teinté de satire, n'évite pas toujours les clichés. Mais il suscite un drôle de malaise, une vraie compassion.

Pas d'effets spectaculaires ni de pathos condescendant sur le dos des « perdants » et autres « fracturés sociaux ». Le film réserve son mordant à ceux que Brassens appelait les « gens honnêtes », à l'abri derrière leur mépris. Jugnot fait la part belle à l'humour, truculent et fantaisiste (notamment à travers les facéties colorées de Ticky Holgado et de Richard Bohringer), mais livre une fable sociale d'un pessimisme assez noir, dont il est le touchant héros. — Cécile Mury
UNE EPOQUE FORMIDABLE, Gérard Jugnot 1991, Gérard Jugnot, Richard Bohringer, Victoria Abril (societe)@@ (E)
Michel Berthier, cadre depuis dix ans, vient d'être licencié. Il ne peut pas se résoudre à l'avouer à sa compagne, Juliette. Après plusieurs mois pourtant, il craque, se dispute avec elle et se retro ...

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UNE HISTOIRE VRAIE, David Lynch


Alvin habite dans un village de l'Iowa avec sa fille Rosie. Son frère Lyle demeure dans le Wisconsin. Les deux frères ne se sont pas adressés la parole depuis une dizaine d'années. Après une mauvaise chute, Alvin décide de se réconcilier avec son frère aîné malade et entreprend un périple à bord d'une tondeuse à gazon. Son voyage est ponctué de rencontres inattendues. Une Histoire vraie est une ballade onirique et cocasse dans les confins de l'Amérique rurale.
UNE HISTOIRE VRAIE, David Lynch (E)
Alvin habite dans un village de l'Iowa avec sa fille Rosie. Son frère Lyle demeure dans le Wisconsin. Les deux frères ne se sont pas adressés la parole depuis une dizaine d'années. Après une mauvaise chute ...

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UNE JOURNEE EN ENFER, John McTiernan 1995, Bruce Willis, Jeremy Irons (thriller)@@


Le lieutenant John McClane est de retour et il est demandé en personne par un terroriste, Simon, qui menace New York. Alors qu'il fait équipe avec Zeus, un commerçant du quartier d'Harlem embarqué dans l'aventure malgré lui, McLane se livre à un petit jeu à travers toute la ville, devant résoudre des énigmes. S'il rate son coup, une bombe explose, c'est la règle imposée par Simon.

TELERAMA
Formidable première heure pour cette troisième mission de John McClane (Bruce Willis), confronté à un certain Simon (Jeremy Irons), méga méchant qui le balade aux quatre coins de New York. Puis on passe à l’action pure. Hénaurme efficacité.

Un terroriste, ex-officier de la RDA, a mis au point un explosif d'une puissance inégalée : deux gouttes suffisent à pulvériser une porte blindée. On a vite compris qu'il ne lésinera pas sur la marchandise. En fait, c'est toute la ville de New York que ce tueur psychopathe (Jeremy Irons) a décidé de transformer en champ de manoeuvres pour ses expériences de pyrotechnie meurtrière. Pour le contrer, c'est un duo spécialisé dans le divertissement musclé qui reprend du service : John McTiernan et Bruce Willis, l'un mettant en scène l'autre, comme dans Piège de cristal, le film qui les avait lancés. Cinquante-Huit Minutes pour vivre, deuxième volet des aventures de l'inspecteur McClane, réalisé par Renny Harlin, faisait déjà preuve de surenchère par rapport à Piège de cristal. Ici, tout, du jeu d'acteur au scénario en passant par la mise en scène, est subordonné aux effets spéciaux. Une rue entière est soufflée par la déflagration d'une bombe. Une station de métro s'effondre après le déraillement d'une rame. Et un barrage cède. Entre autres scènes chocs…

Echaudé par le bide (injuste) de Last Action Hero, un film où il tentait de renouveler le genre en le parodiant, McTiernan se contente de courir après le jackpot, en alignant les morceaux de bravoure tonitruants. À l'arrivée, c'est le spectateur qui en sort groggy. Un magazine américain appelle ça « a big loud action movie » : un grand film d'action bruyant. Préparez vos boules Quiès…
UNE JOURNEE EN ENFER, John McTiernan 1995, Bruce Willis, Jeremy Irons (thriller)@@ (E)
Le lieutenant John McClane est de retour et il est demandé en personne par un terroriste, Simon, qui menace New York. Alors qu'il fait équipe avec Zeus, un commerçant du quartier d'Harlem embarqué dans l'aventure ...

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UNE JOURNEE PARTICULIERE, Ettore Scola 1977, Sophia Loren, Marcello Mastropani (sentimental)@@@


À Rome, le 8 mai 1938, Hitler rencontre Mussolini. Tous les Romains ont déserté leurs habitations pour aller assister à la cérémonie. Dans un grand immeuble, Antonietta, en bonne mère de famille nombreuse, est contrainte de rester à la maison pour s'occuper des tâches ménagères alors qu'elle serait bien allée voir le Duce comme tout le monde. Le hasard va la mettre en contact avec un homme esseulé qu'elle a aperçu dans un appartement de l'autre côté de la cour.

TELERAMA
Mai 1938 : les Romains fêtent la visite de Hitler. Un homosexuel suicidaire et une mère de famille abandonnée à ses casseroles se rapprochent. Un grand Scola.

Le décor de ce film crépusculaire est un immeuble mussolinien. Toute vie a disparu en ce jour de mai 1938 où les Romains fêtent la visite de Hitler. Ne restent que deux exclus de l’héroïsme fasciste : un homosexuel et une mère de famille.

En choisissant une image très pauvre en couleurs, presque sépia ou délavée, et en dissimulant la beauté de Sophia Loren sous des vêtements très ordinaires, Ettore Scola semblait vouloir revenir à la force de vérité des films néoréalistes. On en est loin : tout est ici très réglé, les mouvements de caméra comme les dialogues, et le contre-emploi de Sophia Loren est en fait du sur-mesure. Mais, dans ce registre, Scola fait montre d’un classicisme tout en finesse. On l’apprécie surtout dans la seconde partie du film, quand la peinture des sentiments se fait plus décisive.

Tendre et juste
Commence alors une histoire d’amour qui semble la première pour Antonietta et la dernière pour Gabriele. Toujours parfait, le couple Loren-Mastroianni devient bouleversant, et Scola, sans céder au mélo, donne à son film une superbe ampleur. Cette Journée particulière sera couverte de récompenses, jusqu’à une nomination à l’Oscar pour Mastroianni, qui défend son personnage avec autant de tendresse que de justesse.
UNE JOURNEE PARTICULIERE, Ettore Scola 1977, Sophia Loren, Marcello Mastropani (sentimental)@@@ (E)
À Rome, le 8 mai 1938, Hitler rencontre Mussolini. Tous les Romains ont déserté leurs habitations pour aller assister à la cérémonie. Dans un grand immeuble, Antonietta, en bonne mère de fami ...

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USUAL SUSPECTS, Bryan Singer 1995 (thriller)@@@


Interrogé par la police à la suite de l'explosion criminelle d'un cargo, Verbal Kint se met à table : avec quatre autres gangsters, il s'est vu imposer une mission périlleuse par Keyser Söze, un malfrat craint de tous mais que personne ne connaît. Qui est ce mystérieux commanditaire ? Existe-t-il vraiment ? Bryan Singer nous entraîne dans les méandres d'un scénario éblouissant, multipliant les fausses pistes jusqu'au dénouement final.

TELERAMA
Revoir ce film ultra culte de Bryan Singer, sorti en 1995, est devenu, au fil des années, le grand bonheur des connaisseurs : entrer dans cette intrigue labyrinthique en sachant où elle mène, en suivre les tours et les détours sans tomber dans les pièges, dominer le jeu avec un malin plaisir… Irrésistible, assurément, de comprendre comment on s’était fait avoir, la première fois, par ce polar mental, rusé, acrobatique. Alors, bien sûr, quand on n’a toujours pas, en 2024, connu cette sensation, on se précipite sur Usual Suspects comme sur un manège à la foire. Ce film va nous mettre la tête à l’envers, Keyser Söze va nous donner le grand frisson ! À moins qu’on ne tombe de haut ?
USUAL SUSPECTS, Bryan Singer 1995 (thriller)@@@ (E)
Interrogé par la police à la suite de l'explosion criminelle d'un cargo, Verbal Kint se met à table : avec quatre autres gangsters, il s'est vu imposer une mission périlleuse par Keyser Söze, un malfrat crai ...

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VACANCES A VENISE, David Lean 1955, Katharine Hepburn, Rossano Brazzi@@



Jane Hudson, une Américaine, passe des vacances seule en Italie. Un enfant des rues, Mauro, lui fait découvrir quelques recoins de la ville de Venise où elle a déposé ses valises. Lorsqu'ils arrivent chez un antiquaire, Renato, Jane tente de résister au charme insistant du bel homme. Toujours célibataire à quarante ans, elle succombe finalement à la tentation sans savoir que Renato est marié et père de famille.
VACANCES A VENISE, David Lean 1955, Katharine Hepburn, Rossano Brazzi@@ (E)

Jane Hudson, une Américaine, passe des vacances seule en Italie. Un enfant des rues, Mauro, lui fait découvrir quelques recoins de la ville de Venise où elle a déposé ses valises. Lorsqu'ils arrivent ...

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VALMONT, Milos Forman 1989, Colin Firth, Annette Bening (histoire sentimental)@@


Pour se venger de son amant qui s'apprête à épouser la jeune Cécile de Volanges, Mme de Merteuil demande au comte de Valmont de la séduire...

TELERAMA
Pour se venger de son ex-amant qui va se marier, une marquise conclut un pacte avec un libertin : elle se donnera à lui s’il parvient à séduire la future mariée, une jeune fille innocente. La version de Forman divise nos critiques.

POUR
Quand Valmont, libre adaptation des Liaisons dangereuses par le grand scénariste Jean-Claude Carrière pour Miloš Forman, sort en salles le 6 décembre 1989, il arrive trop tard : le 22 mars est déjà sorti la version de Stephen Frears avec Glenn Close et John Malkovich et tout le monde a adoré cette adaptation théâtrale et cruelle, plus fidèle, il est vrai, à Choderlos de Laclos. Où, rappellons-le, la redoutable Mme de Merteuil, vexée dans son orgueil que son amant du moment la quitte pour épouser la jouvencelle Cécile de Volanges, demande à l’irrésistible Valmont de déflorer la pucelle avant ses noces. Sauf que Valmont, lui, tient, surtout, à coucher dans son lit la pure Madame de Tourvel qui n’envisage pas une seconde d’être infidèle à son mari…

Mais il faut réhabiliter ce Valmont de Forman, sa mise en scène alerte, qui s’attache plus aux décors naturels qu’aux boudoirs. Les rapports amoureux sont ici filmés non pas comme des duels mais à la manière de ballets. Surtout, contrairement à ce diable de Malkovich, Colin Firth, alors quasi-débutant, fait de ce séducteur patenté un être touché par la révélation du romantisme, et subtilement tragique. Dans le rôle de la machiavélique Madame de Merteuil, Annette Bening a tout juste 30 ans, l’âge du personnage (quand Glenn Close, elle, en avait 40) et elle est magnifique dans la scène où, décoiffée et sensuelle, elle rejette les avances de Valmont en riant. Alors, il lui oppose juste un sourire un peu triste – ce parfait sourire mélancolique de Colin : finalement, même pour lui, les femmes, restent un mystère…
La fin, surtout, est différente, moins grand guignol que la version de Frears, avec son choix de désigner deux « gagnantes » à ce jeu cruel de la séduction : Cécile de Volanges et la vieille Madame de Rosemonde, nettement moins abusées qu’il semblerait… Chez Forman, la dernière image célèbre la vertu. Infidèle à Choderlos ? Pas sûr… G. O.

CONTRE
Jean-Claude Carrière, brillant collaborateur de Pierre Etaix, Luis Buñuel et Peter Brook ne s’est pas souvent trompé. Sauf quand il a transformé ce roman libertin et grave du XVIIIe siècle en mélo bourgeois du XIXe. En faisant, donc, des Liaisons dangereuses de Laclos un fantôme prémonitoire du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau… Il faut dire que Miloš Forman ne l’aide pas. Les Liaisons dangereuses – il ne s’en cache pas – ce n’est pas son univers, sa mentalité, sa psychologie. La perversité des personnages l’intéresse moins que leur innocence perdue. « Je ne veux pas croire, disait-il lors de la sortie du film, que les personnages du livre font ce qu’ils font parce qu’ils sont mauvais par nature. »

Alors, sous sa caméra, Madame de Merteuil devient « une innocente torturée entre un idéal perdu et son expérience de la vie ». Et Valmont, un crétin « qui aime toujours un peu les femmes qu’il séduit » et tombe raide dingue de celles qui le quittent. Le pompon, c’est la présidente de Tourvel (Meg Tilly) qu’il filme s’en allant au marché choisir elle-même, et avec des regards extatiques, les légumes destinés au pot-au-feu de Valmont, devenu, après une nuit d’amour, son « homme »… « Mais, répliquait ingénument le cinéaste, une femme comme Tourvel achèterait le monde entier pour celui qu’elle aime... » (sic) Ben voyons…

Envolé, donc, le pouvoir que la marquise et le vicomte se plaisaient à exercer, non seulement sur les autres, mais aussi sur leur propre cœur. Et disparue, la cruauté de ces deux damnés volontaires bien décidés à ne jamais faiblir ni céder. Avec Forman, les voilà réduits à des Machiavel de série américaine, à des pervers pour clubs échangistes. P. M
VALMONT, Milos Forman 1989, Colin Firth, Annette Bening (histoire sentimental)@@ (E)
Pour se venger de son amant qui s'apprête à épouser la jeune Cécile de Volanges, Mme de Merteuil demande au comte de Valmont de la séduire...

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Pour se venger de son ex-amant qui va se m ...

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VAN GOGH, Maurice Pialat 1991 Jacques Dutronc Gerard Sety@


Après son internement à l'asile, Vincent Van Gogh s'installe à Auvers-sur-Oise chez le docteur, amateur d'art et protecteur des peintres. Entre les relations conflictuelles qu'il entretient avec son frère Théo et sa santé mentale vacillante, Vincent continue son oeuvre.
VAN GOGH, Maurice Pialat 1991 Jacques Dutronc Gerard Sety@ (E)
Après son internement à l'asile, Vincent Van Gogh s'installe à Auvers-sur-Oise chez le docteur, amateur d'art et protecteur des peintres. Entre les relations conflictuelles qu'il entretient avec son frère Th&eacu ...

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VANYA 42e rue, Louis Malle 1994, Andre Gregory, Julianne Moore (theatre)@@


New York, sur la 42e rue. Une troupe de comédiens s'est donné rendez-vous devant le New Amsterdam, un gigantesque théâtre désaffecté. Quelques notes de jazz, des retrouvailles : ils viennent y répéter "Oncle Vania", célèbre pièce d'Anton Tchekhov, sous la direction d'André Gregory, grand metteur en scène. On ne s'aperçoit de rien, mais la vie rapidement se mêle au théâtre, dans une oeuvre de maturité sur la création et le temps qui passe.

TELERAMA
Si le théâtre filmé a rarement bonne presse, quelques cinéastes ont su faire mentir les conventions. Ainsi de Louis Malle, qui réalise avec cette adaptation d’Oncle Vania un de ses chefs-d’œuvre. La pièce de Tchekhov est simple : au milieu de la campagne russe, le poison de la vie qu’on n’a pas eue s’est infiltré dans l’esprit d’Ivan, jaloux de son beau-frère autrefois admiré. Plane aussi la tristesse des amours déçues d’Astrov, de Sonia et d’Elena. Quelques derniers pas de danse, avec pour seul remède à la vanité un ballet de petites cruautés orgueilleuses, de regrets et de sanglots.

Quelle plus belle conclusion pour Louis Malle que cette ultime adaptation ? L’écrivain russe et le cinéaste français partageaient la même ironie du désespoir et une défiance certaine envers la bourgeoisie. L’intuition géniale ? Avoir déplacé l’intrigue au cœur de Manhattan dans le vide d’un théâtre abandonné, le New Amsterdam. Avant sa rénovation, c’est un écrin aussi majestueux que vétuste, qui magnifie le faste et la déliquescence de ces notables de province au soir de leur vie. Et puis il y a la troupe, remarquable : Wallace Shawn, bien sûr, mais surtout Brooke Smith et Julianne Moore, bouleversantes en fausses rivales. Il faut dire que Louis Malle vient ici « capter » et magnifier la véritable expérience, un peu folle, du metteur en scène André Gregory (qui joue son propre rôle), la représentation consistant à répéter la pièce encore et encore avec les mêmes comédiens… pendant cinq ans ! Un de ces personnages en marge ou transgressifs qui ont toujours attiré le réalisateur du Feu follet (1963), mort un an après la sortie de Vanya, 42ᵉ Rue.
VANYA 42e rue, Louis Malle 1994, Andre Gregory, Julianne Moore (theatre)@@ (E)
New York, sur la 42e rue. Une troupe de comédiens s'est donné rendez-vous devant le New Amsterdam, un gigantesque théâtre désaffecté. Quelques notes de jazz, des retrouvailles : ils viennent y r&eacu ...

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VERA CRUZ, Robert Aldrich 1954, Gary Cooper, Burt Lancaster (western)@@


En 1866, pendant la révolution mexicaine, Benjamin Trane, un ancien officier de l'armée sudiste à la recherche d'argent, décide de s'allier avec un chef de bande. Le marquis de Labordère leur propose une mission : escorter la comtesse Marie Duvare, dont le carrosse contient de l'or.

TELERAMA
Mexique, 1866. Un ancien officier de l’armée sudiste s’associe à un brigand professionnel. Lancaster et Cooper au meilleur de leur forme. Dialogues en décalage, seconds rôles originaux, ironie : les westerns-spaghettis y puiseront leur inspiration.

En un an, Robert Aldrich signe Bronco Apache, Vera Cruz, En quatrième vitesse... Un tir groupé ! Jalon novateur dans l’histoire du western, Vera Cruz annonce les duels au soleil de Sergio Leone, avec ses desperados crados, ses révolutionnaires en sombrero et ses sarcasmes en rafale. En 1866, au Mexique, les insurgés juaristes tentent de chasser l’empereur Maximilien d’Autriche pour prendre le pouvoir. Comme le pays est une pétaudière, il attire toutes sortes d’aventuriers et de canailles cupides. Dont Joe Erin (Burt Lancaster) et Ben Trane (Gary Cooper), qui n’ont rien en commun à part de viser toujours juste. Ils vont s’associer par appât du gain. Le premier est une crapule au sourire d’ivoire éclatant sur un visage très souillé, à la tête d’une bande de mercenaires sans foi ni loi. Le second, à l’allure de gentleman, est un ancien colonel sudiste, propriétaire de plantation ruiné par la guerre de Sécession. Ces complices contre nature sont chargés d’escorter avec un détachement militaire une comtesse française (Denise Darcel, ex-showgirl parisienne) jusqu’au port de Vera Cruz.

L’intrigue est une suite de coups tordus et de renversement d’alliances, où tout le monde cherche à tromper tout le monde et où le moindre compliment cache une trahison à venir. Le scénario, pour le moins rocambolesque quoique totalement improvisé sur le tournage (d’après Robert Aldrich), contient plus d’une réplique saillante. Exemple : « Un type qui aime les gens, on peut pas compter dessus. » Entre visite touristique bien réelle à l’intérieur du pays (le château de Chapultepec, la pyramide du Soleil), bons seconds rôles de méchants (Ernest Borgnine, Charles Bronson, Jack Elam...) et sympathie in extremis pour la cause du peuple mexicain, ce film, qui connut un énorme succès en France à sa sortie, est resté un western incontournable.
VERA CRUZ, Robert Aldrich 1954, Gary Cooper, Burt Lancaster (western)@@ (E)
En 1866, pendant la révolution mexicaine, Benjamin Trane, un ancien officier de l'armée sudiste à la recherche d'argent, décide de s'allier avec un chef de bande. Le marquis de Labordère leur propose une m ...

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VERTIGO (Sueurs froides), Alfred Hitchcock, 1958, James Stewart, Kim Novak (thriller sentimental)@@@


Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu'il est sujet au vertige. Un de ses vieux amis le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu'elle ne se suicide. Scottie la prend en filature, la sauve d'une noyade volontaire puis s'éprend d'elle. Cependant, en raison de sa peur du vide, il ne parvient pas à l'empêcher de se précipiter du haut d'un clocher.

TELERAMA
Acrophobie… un nom scientifique pour le vertige maladif qu’éprouve l’inspecteur Ferguson. Cette terreur du vide l’a poussé à abandonner la police. Un ancien ami l’engage pour surveiller son épouse, Madeleine, au comportement étrange.

Vertige… Déséquilibré, aspiré, le spectateur sombre profondément dans un étouffant mystère. Celui du corps, double, fragile, ambigu. Celui des âmes, ténèbres obstinées de la passion amoureuse, de la trahison. Sur la magnifique musique de Bernard Herrmann, Hitchcock ouvre un gouffre subtil, dans une lente et terrible avalanche de trompe-l’œil. Le doute gangrène tout : le décor, majestueuse promenade dans San Francisco et ses environs ; les personnages, de l’apparente rigidité de James Stewart aux deux visages de Kim Novak. Reste le suspense, épuré, nu comme une charpente. Trouble discours sur la passion, sur l’illusion amoureuse, le film joue avec ironie sa partition de mort et d’angoisse.

Dans cette œuvre « nécrophile », selon le maître lui-même, le cinéma, art trompeur et fascinant, abat ses cartes : la duperie dont le héros est victime ressemble à la nôtre, public crédule. Hitchcock propose un malicieux jeu de miroir mais ne donne aucune clé et pervertit toute interprétation préfabriquée. Sueurs froides se savoure avec amertume, comme un brouet maléfique et génial.
VERTIGO (Sueurs froides), Alfred Hitchcock, 1958, James Stewart, Kim Novak (thriller sentimental)@@@ (E)
Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu'il est sujet au vertige. Un de ses vieux amis le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu' ...

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VIE PRIVEE, Louyis Malle, Brigitte Bardot, Marcello Mastroianni (sentimental)@@


Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente vers le cinéma. Bientôt, elle est une star. Désormais, elle est traquée par les journalistes et n'a plus de vie privée.

TELERAMA
La vie de Jill, une jeune fille de la bonne société de Genève, est faite d'insouciance et de légèreté. Eprise d'un metteur en scène, Fabio, lui-même marié à son amie Carla, elle décide de partir en France pour tenter de l'oublier. A Paris, elle suit Dick, son partenaire de danse, se met en ménage avec lui puis, sur un coup de tête, le quitte. Elle renonce à la danse par la même occasion. Elle fait quelques photos de mode avant de tourner un bout d'essai, remarqué, pour le cinéma. Jill obtient ainsi son premier rôle. Une star est née. Le public et la presse l'adulent. D'abord grisée, puis harcelée par la presse, l'actrice découvre l'envers du décor...
VIE PRIVEE, Louyis Malle, Brigitte Bardot, Marcello Mastroianni (sentimental)@@ (E)
Jill, une jeune fille modèle qui vit sagement avec sa mère à Genève, décide d'accompagner un de ses partenaires de danse à Paris. Elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente v ...

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VIENS CHEZ MOI J HABITE CHEZ UNE COPINE, Patrice Leconte 1981, Michel Blanc, Bernard Gireaudot@@


Guy, renvoyé de son travail de pompiste, et également mis à la porte par son propriétaire, vient s'installer chez Daniel et Françoise, un couple d'amis. Plus par paresse que par calcul, il va s'incruster chez eux pendant plusieurs semaines.
VIENS CHEZ MOI J HABITE CHEZ UNE COPINE, Patrice Leconte 1981, Michel Blanc, Bernard Gireaudot@@ (E)
Guy, renvoyé de son travail de pompiste, et également mis à la porte par son propriétaire, vient s'installer chez Daniel et Françoise, un couple d'amis. Plus par paresse que par calcul, il va s'incruster c ...

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VIVA MARIA, Louis Malle 1965, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau (musical guerre)@@


Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante tirent parti d'un accident vestimentaire pour inventer l'effeuillage.

TELERAMA
Louis Malle nous promet un film féministe avec des vedettes sixties (BB et Jeanne Moreau) mais il en fait des gourdes qui plongent dans la guerre civile mexicaine par amour et par hasard. Pour le combat révolutionnaire, on repassera ! Reste les deux stars.
1907, Amérique latine : Maria la brune (Jeanne Moreau) est chanteuse dans un cirque, Maria la blonde (Brigitte Bardot) est fille d’un activiste irlandais en fuite. La rencontre des deux stars du cinéma français des années 1960 dans une parodie de western à la sauce burlesque devait faire des étincelles, les journaux à scandale épiant le moindre crêpage de chignon. Mais sur le tournage comme sur l’écran, la confrontation a fait pshitt. Les deux actrices se sont bien entendues, et l’inanité du scénario (coécrit par Jean-Claude Carrière pourtant…) les a empêchées de briller. On a dit que Louis Malle avait réalisé un film féministe culotté ? Juste parce qu’il a « osé » un film sans rôle masculin important, chose, il est vrai, rare à l’époque… Sauf que ses deux héroïnes sont des gourdes qui se pâment dès qu’elles croisent un miroir, s’effeuillent à plusieurs reprises devant un parterre d’hommes excités et se lancent dans la guerre civile mexicaine seulement par amour pour un beau révolutionnaire exécuté (Maria la brune a eu le temps de lui lécher le torse avant sa mise à mort). « C’est merveilleux, l’amour ! » s’exclame, ravie, Maria la blonde après être partie avec trois inconnus en calèche. Osons, pour finir, un « Caramba ! » de dépit…
VIVA MARIA, Louis Malle 1965, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau (musical guerre)@@ (E)
Au début du XXe siècle, à l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard a réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante tirent parti d'un accident vestimentaire pour inv ...

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VIVRE ET LAISSER MOURIR, Guy Hamilton 1973, Roger Moore, Yaphet Kotto (James Bond)(aventure)@@


James Bond est appelé à la rescousse pour mettre fin à l'hécatombe meurtrière qui décime les agents secrets britanniques. Enquêtant à New York, dans le quartier de Harlem, il affronte un caïd de la drogue, le redoutable docteur Kananga et sa comparse, l'étrange Blanche Solitaire.

TELERAMA
Suite à la disparition de trois agents britanniques, James Bond enquête à New York, puis sur l’île de San Monique, entre Haïti et la Jamaïque. Il se trouve alors aux prises avec le docteur Kananga, à la fois sorcier vaudou, dealer et criminel.

Dans la longue carrière, toujours inachevée, de James Bond au cinéma, ce neuvième « épisode » ne fait date qu’à un seul titre : Roger Moore y reprend pour la première fois le rôle-titre. Hors cette curiosité éventée (et quelques gadgets désuets), ce film mérite un carton rouge pour racisme manifeste : tous les adversaires de 007 sont noirs, et affligés de multiples tares ou vices…
VIVRE ET LAISSER MOURIR, Guy Hamilton 1973, Roger Moore, Yaphet Kotto (James Bond)(aventure)@@ (E)
James Bond est appelé à la rescousse pour mettre fin à l'hécatombe meurtrière qui décime les agents secrets britanniques. Enquêtant à New York, dans le quartier de Harlem, il affronte u ...

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VOGLIO STARE SOTTO AL LETTO, Bruno Colella 1999, Giorgio Pasotti, Rocco Papaleo, Mario Scaccia et Michelle Hunziker (film e)


A Milan , Leonardo Corazzi, un jeune passionné de théâtre, livre à la fin d'un spectacle un de ses propres textes au célèbre acteur Giordani. Il le renvoie à l'agent/impresario Peppino Calise, qui a un bureau à Rome. Léonard part aussitôt pour la capitale et là, il a l'occasion de lire le texte à Calise, qui l'écoute en dormant. À son réveil, il dit que le travail est très intéressant, qu'il peut être transformé en spectacle et invite son assistant Vincenzo à s'occuper de tous les détails d'organisation. Pendant ce temps, il décide qu'ils iront tous les trois parler à Giordani, qui est en vacances sur la côte adriatique. Ils montent dans la voiture et commencent un voyage caractérisé par de nombreux arrêts. Calise ne semble pas pressée, et est surtout attirée par la possibilité d'approcher des filles d'âges variés. Un soir à Rimini, Leonardo, qui commence à s'inquiéter un peu, rencontre Paola, va à une fête avec elle et la revoit le lendemain. Lorsqu'ils parviennent à s'isoler dans la chambre d'hôtel, Calise apparaît de sous le lit, voulant observer la scène. Paola part irritée. Ils recommencent à bouger, mais la situation ne change pas. Leonardo est chargé de contacter des filles pour auditionner, une famille les accueille pour déjeuner et Calise fait d'étranges propositions à ses filles, elles approchent des prostituées noires et Leonardo, qui ne veut pas en entendre parler, se retrouve au commissariat comme proxénète à la place. Finalement, ils arrivent chez Giordani et, quand la chose semble impossible, ils recommencent à parler de travail. En automne, la comédie est mise en scène avec succès. Paola arrive également et se réconcilie avec Leonardo. Les deux se retrouvent à nouveau seuls, ils entendent des bruits, ils comprennent que Calise est toujours là mais cette fois ils font comme si de rien n'était.
VOGLIO STARE SOTTO AL LETTO, Bruno Colella 1999, Giorgio Pasotti, Rocco Papaleo, Mario Scaccia et Michelle Hunziker (film e) (E)
A Milan , Leonardo Corazzi, un jeune passionné de théâtre, livre à la fin d'un spectacle un de ses propres textes au célèbre acteur Giordani. Il le renvoie à l'agent/impresario Peppino Calise, ...

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VOL AU DESSUS D UN NID DE COUCOU, Milos Forman 1975, Jack Nicholson, Louise Fletcher (sante societe)@@@


Pour échapper à la prison, le détenu du droit commun Randall P. McMurphy se fait interner en simulant la folie. Dès son arrivée à l'hôpital psychiatrique, il assiste aux traitements thérapeutiques dispensés par miss Ratched, l'autoritaire et tyrannique infirmière en chef dont il cherche à bouleverser les méthodes.

TELERAMA
Pour échapper à la prison, un détenu demande à subir un contrôle médical en psychiatrie. Son internement au milieu de malades mentaux va bousculer les règles de vie rigides de l’hôpital…

On se demandait si ce pamphlet emblématique des années 1970 n’avait pas pris un petit coup de vieux. Verdict : il tient encore remarquablement l’électrochoc, quelques décennies après sa sortie triomphale et ses cinq Oscars.

Dans sa description d’un hôpital psychiatrique, Forman souffle habilement le chaud et le froid : d’irrésistibles moments de comédie (une partie de pêche au grand large, un match de basket sens dessus dessous) font office de récréations autant pour les personnages que pour les spectateurs… Les scènes de violence (tournées dans un authentique hôpital psychiatrique, avec de vrais malades) sont d’autant plus impressionnantes qu’elles sont filmées de manière quasi clinique, sans mouvements de caméra hystériques. Le marginal McMurphy (Jack Nicholson, au-delà du génie) incarne l’idéal contestataire qui tente de résister à la normalité aliénante, symbolisée par la terrifiante infirmière-chef Ratched (Louise Fletcher, dans le rôle de sa vie). Aujourd’hui comme hier, son appel à la déraison fait un bien fou.
VOL AU DESSUS D UN NID DE COUCOU, Milos Forman 1975, Jack Nicholson, Louise Fletcher (sante societe)@@@ (E)
Pour échapper à la prison, le détenu du droit commun Randall P. McMurphy se fait interner en simulant la folie. Dès son arrivée à l'hôpital psychiatrique, il assiste aux traitements thé ...

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VOUS AVEZ UN MESSAGE, Nora Ephron 1998, Meg Ryan, Tom Hanks


Kathleen et Joe sont tous les deux libraires. Ils ne se connaissent pas, mais se croisent tous les jours et surtout ils correspondent par courrier électronique des messages d'amour fou. Ce qu'ils ne savent pas c'est que leurs deux librairies sont très compétiteurs.
VOUS AVEZ UN MESSAGE, Nora Ephron 1998, Meg Ryan, Tom Hanks (E)
Kathleen et Joe sont tous les deux libraires. Ils ne se connaissent pas, mais se croisent tous les jours et surtout ils correspondent par courrier électronique des messages d'amour fou. Ce qu'ils ne savent pas c'est que leurs deux li ...

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WEEK END A ZUITCOOTE, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle@@


En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses amis soldats, Pinot, Dhéry et Pierson. Pris au piège, ils tentent en vain de regagner l'Angleterre mais se retrouvent au point de départ, sur la plage de Zuydcoote. Fatigué et désabusé, Julien fait alors la rencontre de Jeanne, une femme retranchée dans sa maison en ruines qu'elle refuse d'abandonner.
WEEK END A ZUITCOOTE, Henri Verneuil 1964, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle@@ (E)
En juin 1940, à Dunkerque, les soldats français et anglais subissent les bombardements allemands. Parmi eux, le jeune sergent français Julien Maillat et ses amis soldats, Pinot, Dhéry et Pierson. Pris au pi&egrav ...

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WEST SIDE STORY, Robert Wise 1961, Rita Moreno, Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris (musical)@@@


Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés portoricains dont le chef est Bernardo. Au cours d'un bal, Maria, la soeur de Bernardo, rencontre Tony, l'ancien chef des Jets. Alors qu'ils tombent amoureux, la rivalité entre les deux clans s'envenime. Bernardo tue Riff au cours d'une bagarre et meurt à son tour, poignardé par Tony.

TELERAMA
“ La rue est une scène où se noue l’intrigue éternelle d’une guerre de territoires. Tragédie passionnelle et désillusions du rêve américain. ”
WEST SIDE STORY, Robert Wise 1961, Rita Moreno, Natalie Wood, Richard Beymer, George Chakiris (musical)@@@ (E)
Dans le West Side à New York, deux bandes s'affrontent : les Jets, Américains blancs dirigés par Riff, et les Sharks, immigrés portoricains dont le chef est Bernardo. Au cours d'un bal, Mari ...

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WILL HUNTING, Gus Van Sant 1997, Matt Damon, Robin Williams (societe)@@@


Will Hunting est un authentique génie mais également un rebelle aux élans imprévisibles. Il est né dans le quartier populaire de South Boston et a arrêté très tôt ses études, refusant le brillant avenir que pouvait lui procurer son intelligence. Il vit désormais entouré d'une bande de copains et passe son temps dans les bars a chercher la bagarre. C'est alors que ses dons prodigieux en mathématiques attirent l'attention du professeur Lambeau, du Massachusetts Institute of Technology.

TELERAMA
Gus Van Sant n'a pas écrit le scénario : celui-ci est l'oeuvre de Matt Damon, à l'époque star en puissance, qui interprète Will avec brio, et de Ben Affleck, son copain dans le film. Mais le réalisateur joue en finesse le jeu de cette histoire chaleureuse à la frange du réalisme et de la fable. La vie de ce personnage brillant et rebelle, c'est l'amitié déconneuse avec ses copains d'enfance, la tournée des bars où l'on écluse les bières. Ces situations quotidiennes, Gus Van Sant les filme comme des petits morceaux de bravoure, avec un sens du dialogue et du détail jubilatoire.

On peut juger plus convenu le fil rouge de l'histoire : la relation tendue, tumultueuse, de Will avec son psy. On devine très vite qu'entre le jeune génie qui a du mal à grandir et le thérapeute éprouvé par un deuil irréparable ça devrait finir par s'arranger... Mais chacun de leurs face-à-face vient brouiller l'image de ce « patient » hors norme, et le cinéaste laisse habilement planer le doute (presque) jusqu'au bout sur les ressorts de son entêtement à ne pas ­entrer dans le moule. — Jean-Claude Loiseau
WILL HUNTING, Gus Van Sant 1997, Matt Damon, Robin Williams (societe)@@@ (E)
Will Hunting est un authentique génie mais également un rebelle aux élans imprévisibles. Il est né dans le quartier populaire de South Boston et a arrêté très tôt ses étude ...

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WILLOW, Ron Howard1988, Val Kilmer, Warwick Davis (fantastique)@@


La cruelle reine Bavmorda règne sur le peuple des Daïkinis. Lorsqu'une prédiction annonce la naissance imminente d'une princesse qui la détrônera, Bavmorda donne l'ordre de tuer tous les nouveau-nés du royaume. Elora, le bébé de la prophétie, échappe au massacre. Elle est recueillie par Willow, un homme de petite taille qui fait partie de la race des Nelwyns. Ce dernier est chargé de ramener l'enfant au pays des Daïkinis.

TELERAMA
Ron Howard joue les apprentis sorciers. Son gri­moire de référence s’appelle Le Seigneur des anneaux, de Tolkien, épopée foisonnante peuplée d’aimables Hobbits aux prises avec un terrifiant seigneur… Pour éviter la copie conforme, le cinéaste ajoute dans son chaudron une louchée biblique (le massacre des Innocents), un fragment de Table ronde 100 % celte, quelques hydres mythologiques et un croustillant clin d’œil à Blanche-Neige. Trempé dans cette mixture, le conte ressemble à un habit d’Arlequin, scintillant d’effets spéciaux. Et, contre toute attente, on se laisse charmer par cet hy­bride hollywoodien, qui trou­ve malicieusement, avec son spectateur, un terrain d’enfance.
WILLOW, Ron Howard1988, Val Kilmer, Warwick Davis (fantastique)@@ (E)
La cruelle reine Bavmorda règne sur le peuple des Daïkinis. Lorsqu'une prédiction annonce la naissance imminente d'une princesse qui la détrônera, Bavmorda donne l'ordre de tuer tous les nouveau-nés du ...

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WITNESS, Peter Weir 1985, Harrison Ford, Kelly McGillis (thriller)@@@


L'inspecteur John Book, de la brigade criminelle de Philadelphie, enquête sur un meurtre dont le seul témoin est Samuel, un jeune garçon membre de la communauté des Amish. Découvrant que son supérieur est l'instigateur de ce crime, John Book se réfugie auprès de cette communauté pacifiste, et tente de protéger son témoin jusqu'au procès.

TELERAMA
Un petit garçon témoin d’un meurtre se fait pourchasser par les criminels. Un cliché ? Pas quand le gamin est un amish. “Witness” est la preuve éclatante qu’un film de commande peut aussi être une réussite.

Après avoir tourné des films à l’atmosphère envoûtante, à la lisière du fantastique (Pique-nique à Hanging Rock), puis des superproductions remarquées pour leurs scènes d’action (Gallipoli, L’Année de tous les dangers), l’Australien Peter Weir frappa un grand coup dès son arrivée à Hollywood avec Witness. Un film de commande qui reste, longtemps après sa sortie, l’une de ses réussites majeures. La figure du petit garçon témoin d’un meurtre et poursuivi par les criminels est un classique depuis Une incroyable histoire (1949), de Ted Tetzlaff. Witness l’a renouvelée en faisant de l’enfant un amish, un de ces chrétiens radicaux qui vivent comme au XVIIIe siècle. Une communauté repliée sur elle-même se retrouve confrontée à la violence du thriller, et c’est passionnant : un mélange original de réalisme sociologique (la description minutieuse des rites amish) et de récit à suspense terriblement efficace. Face à la superstar Harrison Ford, le film a révélé la beauté de Kelly McGillis, blonde ultra sexy (même en uniforme amish) aujourd’hui bien oubliée…
WITNESS, Peter Weir 1985, Harrison Ford, Kelly McGillis (thriller)@@@ (E)
L'inspecteur John Book, de la brigade criminelle de Philadelphie, enquête sur un meurtre dont le seul témoin est Samuel, un jeune garçon membre de la communauté des Amish. Découvrant que son supérieu ...

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WORKING GIRL, Mike Nichols 1988, Melanie Griffith, Harrison Ford (comique)@@


Tess McGill, secrétaire dans une société de courtage new-yorkaise, enrage de ne pas être estimée à sa juste valeur et rêve de promotion. Sa rébellion lui vaut d'être mutée au service `Fusions et Acquisitions', dont Katharine Parker, une femme ambitieuse et au premier abord sympathique, vient de prendre la tête.

TELERAMA
Les rondeurs de Melanie Griffith contre le “pétard osseux” (dans le texte !) de Sigourney Weaver. Sous la bonne humeur, le cynisme mis à nu.
« J’ai une tête pour les affaires et un corps pour le péché », minaude Melanie Griffith. En une phrase bien troussée, elle résume la duplicité de cette pétillante comédie. On nous offre, à première vue, l’histoire réconfortante d’une revanche sociale : un conte de fées moderne avec bergère-dactylo qui se transforme en princesse du business. Mais, comédie d’imposture (Tess réussit en usurpant l’identité de sa patronne), le film aussi se fait passer pour un autre. Il nous parle de courage, de volonté, de grands sentiments, alors qu’il ne s’agit que d’un arrivisme en vogue, en ce long hiver reaganien que traversait alors l’Amérique. Éloge joyeusement cynique de la réussite, Working Girl, pour ne pas dire « self-made-girl », n’en est pas moins divertissant : le rythme est enlevé, les caractères sont bien croqués, les manigances, ficelées serré. Et Melanie Griffith excelle dans ce rôle ambigu de Rastignac en tailleur sexy.
WORKING GIRL, Mike Nichols 1988, Melanie Griffith, Harrison Ford (comique)@@ (E)
Tess McGill, secrétaire dans une société de courtage new-yorkaise, enrage de ne pas être estimée à sa juste valeur et rêve de promotion. Sa rébellion lui vaut d'être mutée a ...

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Y A T IL UN PILOTE DANS L AVION, David Zucker et Jerry Zucker 1980, Kareem Abdul-Jabbar, Leslie Nielsen


Un ancien pilote de guerre est traumatisé et ne veut plus piloter. Il monte dans un avion de ligne pour suivre son ancienne petite amie hôtesse de l'air. Mais suite à une intoxication alimentaire, le voyage tourne très vite à la catastrophe et l'avion se retrouve sans pilote.
Y A T IL UN PILOTE DANS L AVION, David Zucker et Jerry Zucker 1980, Kareem Abdul-Jabbar, Leslie Nielsen (E)
Un ancien pilote de guerre est traumatisé et ne veut plus piloter. Il monte dans un avion de ligne pour suivre son ancienne petite amie hôtesse de l'air. Mais suite à une intoxication alimentaire, le voyage tourne tr&egr ...

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ZEUS ET ROXANNE,George Miller 1997, Steve Guttenberg, Kathleen Quinlan (nature environnement)@@


Terry passe ses vacances en Floride avec son fils, Jordan, et leur chien, Zeus. Leur voisine Mary Beth, scientifique, effectue des expériences sur la communication avec les dauphins. Au cours d'une escapade, l'animal s'embarque comme passager clandestin sur le bateau-laboratoire chargé d'aller analyser en pleine mer le comportement de Roxanne, un dauphin femelle. Mary Beth s'aperçoit que les deux animaux nouent une véritable relation d'affection.

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Terry passe ses vacances en Floride avec son fils, Jordan, et leur chien, Zeus. La maison voisine est occupée par Mary Beth, une scientifique qui effectue des expériences sur la communication avec les dauphins. Ses deux filles ont bien du mal à supporter Zeus. Au cours d'une escapade, l'animal s'embarque comme passager clandestin sur le bateau-laboratoire chargé d'aller analyser en pleine mer le comportement de Roxanne, un dauphin femelle. Mary Beth s'aperçoit que les deux animaux nouent une véritable relation d'affection. Elle voit là l'occasion rêvée d'obtenir une subvention jusqu'alors refusée pour mener à bien son projet de recherche...
ZEUS ET ROXANNE,George Miller 1997, Steve Guttenberg, Kathleen Quinlan (nature environnement)@@ (E)
Terry passe ses vacances en Floride avec son fils, Jordan, et leur chien, Zeus. Leur voisine Mary Beth, scientifique, effectue des expériences sur la communication avec les dauphins. Au cours d'une escapade, l'animal s'embarque comme ...