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Malbrough (Colette Renard)


Pendant dix-huit semaines Madame Malbrough la sotte
Se caressa la motte Avec une carotte
Mais un jour un beau page Arriva de l'armée
Afin de l'informer D'une triste vérité
Pris par les infidèles Malbrough venait d'être châtré
A ces mots la châtelaine Se mit à jubiler
Et vive la liberté elle appela l'armée.
Et par trente officiers Quarante-deux canonniers
Cent trente-cinq chevaliers Deux cents trente cuirassiers
Trois cents six grenadiers Six cents vingt non-gradés
Elle se fit enfiler.

Colette Renard
Malbrough (Colette Renard) (E)
Pendant dix-huit semaines Madame Malbrough la sotte
Se caressa la motte Avec une carotte
Mais un jour un beau page Arriva de l'armée
Afin de l'informer D'une triste vérité
Pris par les infidèles M ...

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deux plus une (Cyr)


Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses

Pour l'un je suis l'acquise Pour l'autre l'insoumise
Mais les deux m'ont conquise Et tous les deux m'ont prise
Et bien qu'ils soient ardents J'ai comme le sentiment
Que j'ai ma foi du temps Pour un troisième amant

Moi j'aime un point c'est tout Peut être un point de trop
Mais au fond je m'en fous J'ai l'amour qu'il me faut
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.

Je sens dans mon ventre vos deux sexes qui entrent
et sortent et se frottent l'un contre l'autre en ma chair
et mon sang ... Que c'est bon !
Je me vautre dans cette jouissance Double étalons, double évanescence !
Joyeusement je m'empâle sur vos pieux dressés,
Mes deux compères s'activent de concert
Pour bientôt me faire jouir dans cette symphonie
Quel plaisir !

Cyr
deux plus une (Cyr) (E)
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses

Pour l'un ...

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Venus rustique (Guy de Maupassant)


Ils se pressaient contre elle, émus, tremblant beaucoup,
La mangeaient de baisers en lui serrant le cou,
Tandis que grave et fière, et sans trouble, et sans crainte,
Muette, elle tendait la joue à leur étreinte.

Guy de Maupassant
Venus rustique (Guy de Maupassant) (E)
Ils se pressaient contre elle, émus, tremblant beaucoup,
La mangeaient de baisers en lui serrant le cou,
Tandis que grave et fière, et sans trouble, et sans crainte,
Muette, elle tendait la joue à leur &eacu ...

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Quand au lit des amants, la nuit chaude et caline
Devient au son des cris, l’enfer du paradis,
Dessinant le plaisir aux mots de l’interdit,
L’esquisse de l’amour a le goût de praline.

Des jeux luxurieux, gourmandises charnelles
Pour des couples ayant faim de jardin des délices,
De caresses sans fin, de sucres et d’épices
Et de peau qui se suce au parfum de cannelle.

Sur des bonbons de miel aux pointes de réglisse,
Des guimauves trop roses devenues sucre d’orge,
En douceur de langue, se font petits caprices.

Et de son roudoudou en coquillage suave
S’écoule un sirop doux des lèvres à la gorge
Vous donnant des envies de saveur de goyave.

Moietmoi
(E)
Quand au lit des amants, la nuit chaude et caline
Devient au son des cris, l’enfer du paradis,
Dessinant le plaisir aux mots de l’interdit,
L’esquisse de l’amour a le goût de praline.

Des j ...

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Jeanneton en chemin rencontre deux jeunes garçons.
Le premier un peu timide... Lui caressa le menton.
Le second un peu moins sage... La coucha sur le gazon.
et lui souleva le jupon.
La morale de cette histoire...C'est que les hommes sont des cochons!
C'est que les femmes aiment les cochons! C'est qu'un sur deux, y a un couillon !
(E)
Jeanneton en chemin rencontre deux jeunes garçons.
Le premier un peu timide... Lui caressa le menton.
Le second un peu moins sage... La coucha sur le gazon.
et lui souleva le jupon.
La morale de cette histoire...C'e ...

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l’alcôve au lit noir (Paul-Jean Toulet)


Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m’aiguillonnais de ton genou pointu,
Chevaucheuse d’amour si triste et si folâtre ;
– Et cet abyme où l’on tombait : t’en souviens-tu ?

Paul-Jean Toulet
l’alcôve au lit noir (Paul-Jean Toulet) (E)
Et l’alcôve au lit noir qui datait d’Henri IV,
Où ton corps, au hasard de l’ombre dévêtu,
S’illuminait parfois d’un rouge éclair de l’âtre,
Quand tu m&rs ...

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épuisantes luxures (Renée Vivien)


Elle sont lasses, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de leurs membres meurtris
Est plein de souvenirs des lentes meurtrissures
La débauche a creusé leurs yeux bleus assombris.

Et la fièvre des nuits avidement rêvées
Rend plus pâles encor leurs pâles cheveux blonds.
Leurs attitudes ont des langueurs énervées.
Mais voici que l'amante aux cruels ongles longs

Soudain la ressaisit, et l'étreint, et l'embrasse
D'une ardeur si sauvage et si douce à la fois,
Que le beau corps brisé s'offre en demandant grâce,
Dans un râle d'amour, de désirs et d'effrois.

Et le sanglot qui monte avec monotonie,
S'exaspérant enfin de tant de volupté,
Hurle comme on hurle aux moments d'agonie,
Sans espoir d'attendrir l'immense surdité.

Puis, l'atroce silence, et l'horreur qu'il apporte,
Le brusque étouffement de la plaintive voix,
Et sur le cou, pareil à quelque tige morte,
Blêmit la marque verte et sinistre des doigts.

Renée Vivien
épuisantes luxures (Renée Vivien) (E)
Elle sont lasses, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de leurs membres meurtris
Est plein de souvenirs des lentes meurtrissures
La débauche a creusé leurs yeux bleus assombr ...

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vingt amazones


Quand les vingt amazones eurent passé le rempart
Et refermé la porte, elles posèrent leurs poignards
En riant, en chahutant, elles me déshabillèrent,
Puis chacune leur tour, de mon corps, s’approchèrent !

Le dos et les fesses furent leur première conquête
Car dans ce petit jeu je ne devais les voir
Les plus hardies ensuite caressèrent ma tête
Avant de saisir ce qui sert d’exutoire

Elles dansent autour de moi, des plumes me transpercent
Je commence à mon tour à leur prendre les seins
Mais les luth s’arrêtent ! les jeunes filles m’enserrent
Puis m’allonge dans un bain où s’agitent leurs mains

Pendant qu’une métisse d’un onguent va m’enduire
Et que d’autres s’épilent sur le bord du hammam
Je vois s’approcher la plus belles de ces femmes
Et son sexe mouillé avide de jouir

Mon cimeterre gonflé qui luit entre mes cuisses
Est pris par la langue d’une des guerrières
Avec un drap de soie pour seul artifice
La Reine frôle ma bouche, son pubis grand ouvert

Elle commence à poser son ventre en liesse
Sur ma verge érigée, prête à la rassasier.
Je n’ai pas le temps de lui prendre ses fesses
Que déjà par sa bouche mon phallus est happé.

Ses papilles se déchaînent ! Alors moi de mes mains
Lui portent les prémices qui ouvrent le jardin
Qui transforment le désert en une vrai oasis
Qui transforment mon machin en noble pénis !

Après avoir embrassé son derrière et ses reins
Et caressé tout ce qui fait qu’elle frémit
Je saisi sa croupe et transperce son fruit
Pour que ma semence répande ses parfums

Avant que cette histoire, mirage, ne devienne
Je me cache sous un voile au milieu des sirènes
Et le sirocco qui venait me chercher
Loin de ce doux harem s’en va à tout jamais


Harem

J’étais seul dans les vagues de ce hamada.
Des baïnes immenses encerclaient mon bonheur
Jusqu’à le noyer, l’étouffer dans mes pleurs.
J’allais succomber, le vide serrant ses bras.

Quand des femmes presque nues, m’extirpent du sable
M’arrachant aux venins d’un serpent qui s’attable…
Derrière la plus belle je pus monter à crue
Vers une citadelle de terre ocre apparue.

vingt amazones (E)
Quand les vingt amazones eurent passé le rempart
Et refermé la porte, elles posèrent leurs poignards
En riant, en chahutant, elles me déshabillèrent,
Puis chacune leur tour, de mon corps, s& ...

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Deshabillez-moi


Deshabillez-moi, Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me desirer, me captiver
Ne soyez pas comme tous les hommes, trop presses.
Et d'abord, le regard
Tout le temps du prelude Ne doit pas etre rude, ni hagard
Devorez-moi des yeux Mais avec retenue
Pour que je m'habitue, peu a peu...
Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer
Avec delicatesse, en souplesse, et doigte
Choisissez bien les mots Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau

Voila, Ca y est, je suis fremissante et offerte
De votre main experte, allez-y... Deshabillez-moi,
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posseder, me consommer, me consumer
Conduisez-vous en hommes Soyez hommes ... Agissez !
Et vous... deshabillez-vous !
Deshabillez-moi (E)
Deshabillez-moi, Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me desirer, me captiver
Ne soyez pas comme tous les hommes, trop presses.
Et d'abord, le regard
Tout le temps du prelude Ne doit pas etre rude, ...

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Je déshabille leurs seins : Mes caresses, par essaims,
S'abattent sur les coussins De leurs poitrines ;
Je me vautre sur leurs flancs, Ivre des parfums troublants
Qui montent des ventres blancs A mes narines.
Vous aussi. Nymphes, splendeurs
Que pour mes fauves ardeurs
L'art du pinceau sans pudeurs A dévêtues :
Vos formes, obstinément, Me tirent comme un aimant ;
J'ai de longs regards d'amant Pour les statues.
Doux, je promène ma main Aux rondeurs du marbre humain,
Et j'y cherche le chemin Où vous mes lèvres. Ma langue en fouille les plis ;
Et sur les torses polis, Buvant les divins oublis, J'endors mes fièvres.
- Ainsi, toujours tourmenté Par des soifs de volupté,
J'emplis de lubricité Mes vers eux-mêmes ;
Et quand mes nerfs sont lassés, Quand ma bête crie : assez,
J'onanise mes pensés Dans mes poèmes !

Edmond Haraucourt
(E)
Je déshabille leurs seins : Mes caresses, par essaims,
S'abattent sur les coussins De leurs poitrines ;
Je me vautre sur leurs flancs, Ivre des parfums troublants
Qui montent des ventres blancs A mes narines.
Vous aus ...

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le sérail d'un prince d'Arabie (René-François Sully Prudhomme)


J'ai mon sérail comme un prince d'Asie,
Riche en beautés pour un immense amour ;
Je leur souris selon ma fantaisie :
J'aime éternellement la dernière choisie,
Et je les choisis tour à tour.

Ce ne sont pas ces esclaves traîtresses
Que l'Orient berce dans la langueur ;
Ce ne sont pas de vénales maîtresses :
C'est un vierge harem d'amantes sans caresses,
Car mon harem est dans mon cœur.

N'y cherchez point les boîtes parfumées,
Ni la guitare aux soupirs frémissants ;
Chants et parfums ne sont qu'air et fumées :
C'est ma jeunesse même, ô douces bien-aimées,
Que je vous brûle pour encens !

Les gardiens noirs que le soupçon dévore
Selon mes vœux ne vous cacheraient pas ;
Ma jalousie est plus farouche encore :
Elle est toute en mon âme, et le vent même ignore
Les noms que je lui dis tout bas.

René-François Sully Prudhomme.
le sérail d'un prince d'Arabie (René-François Sully Prudhomme) (E)
J'ai mon sérail comme un prince d'Asie,
Riche en beautés pour un immense amour ;
Je leur souris selon ma fantaisie :
J'aime éternellement la dernière choisie,
Et je les choisis tour à t ...

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opaque mêlée (Guy de Maupassant)


Alors ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de colère, des râles,
Des poitrines craquant sous l’étreinte des nerfs,
Des poings tombant avec des lourdeurs de massue,
Tandis qu’assise au pied d’un vieux arbre écarté,
Et suivant le combat d’un oeil plein de fierté,
De la lutte féroce elle attendait l’issue.
Or quand il n’en resta qu’un seul, le plus puissant,
Il s’élança vers elle, ivre et couvert de sang ;
Et sous l’arbre touffu qui leur servait d’alcôve
Elle reçut sans peur ses caresses de fauve !

Guy de Maupassant
opaque mêlée (Guy de Maupassant) (E)
Alors ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de col&egr ...

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mystérieuse


Une femme mystérieuse, je la croyais seule
Nous avons valsé, mille temps,
Laissant libre court à nos inconscients
Regards troublés, désirs naissants,
Je la sens A la fois proche et rebelle,
Ma main sur sa taille Chaude Caresse un rêve,
L'ensorceler La faire mienne.
Elle est belle. Où sont ses failles...?
A la fin de la danse Elle m'avait mis en transe
De sa souplesse sensuelle De son décolleté offert
A mes yeux comme des fenêtres A mon âme de poète !

Son amant a surgit Cavalier de prestance !
Mais la danse A repris
Car nos yeux A moi, à lui, D'une même lueur ont luit :
Cette femme, nous allions l'aimer !
De concert, en symbiose, D'une même flamme,
D'une même tendresse, Des mêmes caresses !
Pour la porter au pinacle,
En faire la maîtresse De divins spectacles,
Dédier notre prose A son plaisir, en osmose...

© Cyr
mystérieuse (E)
Une femme mystérieuse, je la croyais seule
Nous avons valsé, mille temps,
Laissant libre court à nos inconscients
Regards troublés, désirs naissants,
Je la sens A la fois proche et rebelle, ...

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tour à tour


Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses
Pour l'un je suis l'acquise Pour l'autre l'insoumise
Mais les deux m'ont conquise
Ils sont tellement mignons Tous deux à leur façon
Et le brun et le blond Mes amants polissons
Le brun est impudique Le blond est angélique

Mais les deux sont phalliques Comme 2 soleils magiques
Et tous les deux m'ont prise Et bien qu'ils soient ardents
J'ai comme le sentiment Que j'ai ma foi du temps
Pour un troisième amant
Moi j'aime un point c'est tout Peut être un point de trop
Mais au fond je m'en fous J'ai l'amour qu'il me faut
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
tour à tour (E)
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses
Pour l'un je ...

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la main d'une éphémère


J'ai pris la main d'une éphémère Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère Et de longues jambes de faon,
J'aimais déjà les étrangères Quand j'étais un petit enfant !

Celle-ci parla vite vite De l'odeur des magnolias,
Sa robe tomba tout de suite Quand ma hâte la délia.
En ce temps-là, j'étais crédule Un mot m'était promission,
Et je prenais les campanules Pour des fleurs de la passion.

À chaque fois tout recommence Toute musique me saisit,
Et la plus banale romance M'est éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme Un long jour, une courte nuit,
Puis au matin : "Bonsoir madame" L'amour s'achève avec la pluie.

Louis Aragon
la main d'une éphémère (E)
J'ai pris la main d'une éphémère Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d'outremer Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère Et de longues jambes de faon,
J' ...

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Vestales d'amour (Georges Aurusse)


Les Vestales d'amour, prêtresses de nos vices,
Nuit et jour se relaient au seuil de leur cité
Comme aux portes d'Ephèse où le coeur des novices
Sur des tapis de cuir lovait sa nudité.

Esclaves par l'argent, libres par l'insolence,
Elles vendent, au gré d'un talent recherché,
Les plaisirs frauduleux que taxe la balance
Du gardien vigilant sur un cadran penché

On leur fait tour à tour présents et confidences
A l'instant où la bête en l'homme s'assoupit.
Les ressources de l'art qui frémit en leurs danses,

Dorant pour le podagre un palais décrépit,
Bâtissent à loisir quelque empire numide
Pour le déshérité, le simple et le timide.

Georges Aurusse
Vestales d'amour (Georges Aurusse) (E)
Les Vestales d'amour, prêtresses de nos vices,
Nuit et jour se relaient au seuil de leur cité
Comme aux portes d'Ephèse où le coeur des novices
Sur des tapis de cuir lovait sa nudité.

E ...

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Loth et ses filles (Alfred e Musset)


Le vieux Loth ronflait au fond de sa caverne ;
Assises à côté d'une pâle lanterne,
Ses deux filles en pleurs se rappelaient tout bas
Les plaisirs de Sodome et ne s'endormaient pas.

L'aînée avait vingt ans, une figure altière,
L'œil bleu et des cheveux rejetés en arrière,
Des trésors sous sa robe et des doigts exercés...
La plus jeune était blonde, avait seize ans passés,

Des fruits s'arrondissaient sur sa blanche poitrine
Et son poil frissonnait où l'esprit le devine ;
Les yeux pleins de langueur et de timidité
Cachaient sous leurs cils d'or l'ardente volupté.

Vierges ! Comprenez que deux filles à cet âge
N'ont pas quitté Sodome avec leur pucelage.
Elles avaient goûté le breuvage amoureux,
Et leur soif insatiable avait fait des heureux,

Jusqu'au jour redouté du divin châtiment,
Leur vie entière fut détruite en un moment,
Tous les hommes perdus, car il n'en restait pas
Qui pussent désormais jouir de leurs appas !

D'où viendra la rosée à leur bouche altérée ? ...
"Ne pleure pas ma sœur, ma sœur, que ton âme éplorée
Retrouve quelque espoir. Tiens ! Déshabillons-nous,
J'ai trouvé pour jouir, un moyen simple et doux."

Ainsi parla l'aînée. Déboutonnant sa robe,
Elle montre à sa sœur, avec un double globe
Un ventre satiné qui se trouve en bas
Par un petit triangle couvert de poils ras,

Noirs comme de l'ébène, et doux comme de la soie,
Sarah sourit, s'approche et écarte avec joie
Les lèvres de la trousse, ainsi les vieux Hébreux
Nommaient l'endroit charmant qui les rendait heureux.

" Que faut-il faire Agass ? - Du bout de ton doigt rose,
Chatouille-moi - J'y suis, attends que je me pose
Pour que mon doux bouton s'érige sous ton doigt
Et que j'écarte les cuisses comme toi. "

Et sous leur main, servie d'une amoureuse ivresse,
La symphyse se gonfle et palpite et se dresse.
Enfin n'en pouvant plus et d'amour se pâmant,
Agass donne à sa sœur un doux baiser d'amant.

Mais celle-ci lui dit : " Faisons mieux, ma charmante
Remplaçons notre doigt à la place amusante
Par une langue agile ; et tu verras, ma sœur
Que nos attouchements auront plus de douceur.

Oui, sur ton petit ventre, attends que je me couche,
Ta bouche sur mes lèvres, ton poil dans ma bouche
Qu'une douce langue chatouille en l'excitant
Notre bouton de rose encore tout palpitant.

Que nos corps enlacés se tordent et se roulent,
Que le jus de l'amour sur nos cuisses s'écoule. "
Sitôt dit, sitôt fait, et bientôt ce doux jeu
Arrose leur trésor d'un liquide onctueux.

Mais ce sperme infécond ne rappelle les hommes
Que de manière vague. " Ah ! Sottes que nous sommes,
A quoi rêvons-nous donc quand on a ce qu'il nous faut :
Notre père est bien vieux, mais il est encore chaud.

Il peut bander encor quand les femmes sont belles,
Bien heureux qu'il n'ait pas affaire à des pucelles.
Mais il ne voudra pas, tant il est scrupuleux,
Nous donner la bouteille où jadis toutes deux

Avons puisé la vie,... où notre pauvre ère,
Allait remplir ses fleurs, teindre son cratère.
Tâchons de l'enivrer, il aime le bon vin,
Et s'il veut nous baiser, sauvons le genre humain... "

Chacune sur le chef portait un grand voile noir ;
Loth avec sa lanterne, a demandé, hagard :
" A qui sont ces tétons dont la blancheur rayonne ?
Ces globes opalins, dont la pointe frissonne ? "

Il jette sur Agass des regards polissons,
Ecoute en soupirant les charmeuses chansons
Qu'ensemble ont commencé ses filles toutes nues,
Il croit être à Sodome et, sur ses propres filles
Haletant de planter le bâton de famille,
Il s'élance soudain. Agass l'avait prévu.
Au ventre paternel, elle saisit tout nu

Le membre recherché par l'ensemble des femmes
S'aperçoit qu'il faut encore qu'elle l'enflamme,
Et, pour mieux en jouir, elle roule à la main
L'instrument qui doit féconder le genre humain.

" J'enfanterai, dit-elle, et pour être plus sûre
Adoptons pour jouir la meilleure posture. "
Elle tombe à genoux, découvre son cul blanc ;
Le vieux Loth inclinant la tête et s'approchant

Voit le cul : Oh ! Jeune Femme ! Oh ! ma toute belle",
Dit-il alors, jetant ses deux bras autour d'elle.
Agass, poussant le cul, accroît le mouvement
Car elle connaissait l'effet du frottement.

Elle se sent mouiller. Aucune jouissance
N'a pourtant assouvi sa brutale espérance.
Un soupir la saisit ; elle porte la main
Je ne sais où. " Tu n'es pas dans le bon chemin,

C'est à recommencer ", dit-elle à son vieux père.
Et l'ivrogne à nouveau recommence l'affaire ?
En craignant de manquer, il se laisse guider
A travers les replis qu'il devra féconder.

Agass tressaille. Enfin tout son beau corps frissonne ;
Les os ont craqué. Le père Loth s'en étonne
" Qu'as-tu donc ? Mon enfant : va donc que je jouisse !
Si je m'en suis douté, que le ciel m'engloutisse ! "

Dit le vieux Loth. Agass dit alors à sa sœur :
" Viens goûter à ton tour la divine liqueur. "
L'autre aussitôt s'approche et dans ses douces cuisses
Elle montre à son père un doux nid de délices.

Elle chatouille alors les couilles du taureau,
Prend l'arme tout à coup et la met au fourreau.
Entre ses blanches mains, saisit la vieille épée
Pour la faire entrer plus grosse et mieux trempée.

Enfin elle se pâme, laisse tomber ses bras,
Le sceptre paternel inondant ses appas.
" Gloire à Dieu " se dit-elle, " à présent j'ai conçu. "
Loth, en se réveillant n'avait rien vu, ni su.

Alfred e Musset - les filles de Loth
Loth et ses filles (Alfred e Musset) (E)
Le vieux Loth ronflait au fond de sa caverne ;
Assises à côté d'une pâle lanterne,
Ses deux filles en pleurs se rappelaient tout bas
Les plaisirs de Sodome et ne s'endormaient pas.

L'aîn& ...

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C'est extra (Leo Ferré)


Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais C'est extra
Un moody blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc d'marié
Et dans le port de cette nuit
Une fille qui tangue et vient mouiller c'est extra
Des cheveux qui tombent comme le soir
Et d'la musique en bas des reins
Ce jazz qui d'jazze dans le noir
Et ce mal qui nous fait du bien C'est extra
Ces mains qui jouent de l'arc-en-ciel
Sur la guitare de la vie
Et puis ces cris qui montent au ciel
Comme une cigarette qui brille c'est extra
Ces bas qui tiennent hauts perchés
Comme les cordes d'un violon
Et cette chair que vient troubler
L'archet qui coule ma chanson C'est extra
Et sous le voile à peine clos
Cette touffe de noir jésus
Qui ruisselle dans son berceau
Comme un nageur qu'on attend plus c'est extra
Une robe de cuir comme un oubli
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matin gris
Une fille qui tangue et qui se tait C'est extra
Les moody blues qui s'en balancent
Cet ampli qui n'veut plus rien dire
Et dans la musique du silence
Une fille qui tangue et vient mourir

Leo Ferré
C'est extra (Leo Ferré) (E)
Une robe de cuir comme un fuseau
Qu'aurait du chien sans l'faire exprès
Et dedans comme un matelot
Une fille qui tangue un air anglais C'est extra
Un moody blues qui chante la nuit
Comme un satin de blanc d'mari&e ...

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nymphes (Edmond Haraucourt)


Je déshabille leurs seins : mes caresses, par essaims,
S'abattent sur les coussins de leurs belles poitrines ;
Je me vautre sur leurs flancs, ivre des parfums troublants
Qui montent des ventres blancs à mes sensibles narines.
Vous aussi. Nymphes, splendeurs, que pour mes fauves ardeurs
L'art du pinceau sans pudeurs a dévêtues :
Vos formes, obstinément, me tirent comme un aimant ;
J'ai de longs regards d'amant pour les belles statues.
Doux, je promène ma main aux rondeurs du marbre humain,
Et j'y cherche le chemin où vous mes lèvres, ma langue en fouille les plis ;
Et sur les torses polis, buvant les divins oublis, j'endors mes fièvres.
Ainsi, toujours tourmenté par des soifs de volupté,
J'emplis de lubricité mes vers eux-mêmes ;
Et quand mes nerfs sont lassés, quand ma bête crie : assez,
J'onanise mes pensés dans de sensuels poèmes !

Edmond Haraucourt
nymphes (Edmond Haraucourt) (E)
Je déshabille leurs seins : mes caresses, par essaims,
S'abattent sur les coussins de leurs belles poitrines ;
Je me vautre sur leurs flancs, ivre des parfums troublants
Qui montent des ventres blancs à mes sensibl ...

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La chambre du motel (Moietmoi)


La chambre du motel, au parfum d'aquarelle
Résonne de leurs cris de fin d'après midi
Donnant au septième ciel des sons artificiels
Que même leurs envies inhibent de leur gris.

Coloriage d'amour, débordé tout autour
Pour des fruits défendus en illusions perdues
Qu'on croque que le jour en aller sans retour,
En jolis impromptus de reines sans vertu

De ces baisers volés, ces caresses tronquées,
Comme un livre d'images dont on tourne les pages
Se sont évaporés les rêves et les idées.

L'amour de cinq à sept, même pas le percept
Qui pourrait d'un mirage, en faire un beau voyage
Tant n'est pas un concept, toutes croix des transepts.

Moietmoi
La chambre du motel (Moietmoi) (E)
La chambre du motel, au parfum d'aquarelle
Résonne de leurs cris de fin d'après midi
Donnant au septième ciel des sons artificiels
Que même leurs envies inhibent de leur gris.

Coloriage d'amou ...

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Machiavel (Sophian Choay)


C’est dans le lit de Machiavel,
Que je rencontre mes amants,
Je vis mes amours au bordel,
Où j’entretiens mes douces galants,

Je joue l’humour et la luxure,
Dans un décor de carton pâte,
Pour caresser leur chevelure,
Leur jolie bouche, leur peau d’albâtre,

Tantôt j’abuse de leur plaisir,
Pour faire jaillir ce qui les animent,
Quand ils s’amusent de mes désirs,
Muse égérie de mes abîmes.

Vertige sans fin frappe à ma porte,
De leurs frissons désabusés,
Que vienne le diable et qu’il m’emporte,
De les avoir trop aimés...

Sophian Choay
Machiavel (Sophian Choay) (E)
C’est dans le lit de Machiavel,
Que je rencontre mes amants,
Je vis mes amours au bordel,
Où j’entretiens mes douces galants,

Je joue l’humour et la luxure,
Dans un décor de carton p& ...

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l'âme ou le pêché (Théophile Gautier)


Des rires frénétiques,
des cris de volupté, des râles extatiques,
de longs soupirs mourants, des sanglots et des pleurs :
idolo del mio cuor, anima mia, mon ange, ma vie,
et tous les mots de ce langage étrange que l’amour délirant invente
en ses fureurs, voilà ce qu’on entend.
l’alcôve est au pillage,
le lit tremble et se plaint, le plaisir devient rage ;
ce ne sont que baisers et mouvements lascifs ;
les bras autour des corps se crispent et se tordent, l’oeil s’allume,
les dents s’entrechoquent et mordent, les seins bondissent convulsifs.

Théophile Gautier (1811-1872)
l'âme ou le pêché (Théophile Gautier) (E)
Des rires frénétiques,
des cris de volupté, des râles extatiques,
de longs soupirs mourants, des sanglots et des pleurs :
idolo del mio cuor, anima mia, mon ange, ma vie,
et tous les mots de ce l ...

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Aimons, foutons (Jean de La Fontaine)


Aimons, foutons, ce sont des plaisirs
Qu’il ne faut pas que l’on sépare;
La jouissance et les désirs
Sont ce que l’âme a de plus rare.
D’un vit, d’un con et de deux cœurs
Naît un accord plein de douceurs
Que les dévots blâment sans cause.
Amaryllis, pensez-y bien :
Aimer sans foutre est peu de chose,
Foutre sans aimer, ce n’est rien.

Jean de La Fontaine
Aimons, foutons (Jean de La Fontaine) (E)
Aimons, foutons, ce sont des plaisirs
Qu’il ne faut pas que l’on sépare;
La jouissance et les désirs
Sont ce que l’âme a de plus rare.
D’un vit, d’un con et de deux c&oel ...