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premier baiser (Renée Vivien)


Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.

Renée Vivien
premier baiser (Renée Vivien) (E)
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des ...

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le sens du monde (Renée Vivien)


Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix;
L'harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts...

Et pareils à ceux-là qui viennent des voyages,
Mes doigts ont parcouru d'infinis horizons.
Ils ont éclairé, mieux que mes yeux, des visages,
Et m'ont prophétisé d'obscures trahisons.

Ils ont connu la peau subtile de la femme
Et ses frissons cruels et ses parfums sournois.
Chair des choses! J'ai cru parfois étreindre une âme
Avec le frôlement prolongé de mes doigts...

Le givre et le brouillard des pâles broderies
Où les tisseuses ont tramé leurs rêveries...
Parèrent savamment ta savante impudeur
Et ton corps où le rut a laissé sa tiédeur.

Renee Vivien
le sens du monde (Renée Vivien) (E)
Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix;
L'harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts...
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jardin de jade


Effleurer la courbe gracieuse de tes seins,
Respirer le parfum de ton jardin de Jade.
Plus près encore…
Là où le désir transpire,
La liqueur aphrodisiaque, l’élixir d’Amour !
Là où la grotte à corail, l’écrin à bijoux,
Cache le trésor mystérieux.
Dans l’attention envers l’autre, la tendresse,
La prévenance, la délicatesse,
La douceur, la folie,
L’imagination, la générosité, la fantaisie…
L’univers créatif et sensuel
Lui rendant son caractère merveilleux,
Ta beauté et ta pureté d’expression
Dans l’union des deux
Réunis en Un.
jardin de jade (E)
Effleurer la courbe gracieuse de tes seins,
Respirer le parfum de ton jardin de Jade.
Plus près encore…
Là où le désir transpire,
La liqueur aphrodisiaque, l’élixir d&rsquo ...

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langue douce


J'aime que ta langue douce Au sortir de ta bouche
Amoureusement glisse Le long de mon sexe lisse.
Et que tes lèvres humides Sur ma tête dressée
S'entrouvrent comme un calice Sur ma peau embuée.

De mouvements lascifs En caresses secrètes
C'est mon sexe qui durcit Et c'est moi qui fléchit.Et je ne sais plus de tes lèvres, De ta langue ou tes doigts caressants
Le où, le comment de ma fièvre, De mes cris, de mes gémissements.

Offert comme une femme, A toi comme un amant,
Car je sais que tu prends Le plaisir que tu me donnes
Mon amour, mon âme Puise encore dans mon corps
La source de ta flamme!
langue douce (E)
J'aime que ta langue douce Au sortir de ta bouche
Amoureusement glisse Le long de mon sexe lisse.
Et que tes lèvres humides Sur ma tête dressée
S'entrouvrent comme un calice Sur ma peau embuée.

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les fleurs du mal (Charles Baudelaire)


Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;

Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir! dormir plutôt que vivre!
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remors
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.

A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,

Je sucerai, pour noyer ma rancœur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de cœur.

Charles Baudelaire
les fleurs du mal (Charles Baudelaire) (E)
Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;

Dans tes jup ...

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le calice (Dentelle)


Puise ta force en mon calice,
Y trempant tes lèvres avec malice.
Tu deviendras enfin le complice,
De la fin de mon supplice.
Goûte-moi

© Dentelle
le calice (Dentelle) (E)
Puise ta force en mon calice,
Y trempant tes lèvres avec malice.
Tu deviendras enfin le complice,
De la fin de mon supplice.
Goûte-moi

© Dentelle ...

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ton absinthe (Jean Ferrat)


Laisse-moi sans crainte Venir à genoux
Goûter ton absinthe Boire ton vin doux
O rires et plaintes O mots insensés
La folle complainte S'est vite élancée

Défions le monde Et ses interdits
Ton plaisir inonde Ma bouche ravie
Vertu ou licence Par Dieu je m'en fous
Je perds ma semence Dans ton sexe roux

Jean Ferrat
ton absinthe (Jean Ferrat) (E)
Laisse-moi sans crainte Venir à genoux
Goûter ton absinthe Boire ton vin doux
O rires et plaintes O mots insensés
La folle complainte S'est vite élancée

Défions le monde Et ses i ...

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dans la déchirure (Georges Bataille)


je bois dans ta déchirure
j’étale tes jambes nues
je les ouvre comme un livre
où je lis ce qui me tue.

Georges Bataille (1897-1962)
dans la déchirure (Georges Bataille) (E)
je bois dans ta déchirure
j’étale tes jambes nues
je les ouvre comme un livre
où je lis ce qui me tue.

Georges Bataille (1897-1962) ...

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Aminthe (Voltaire)


Je cherche un petit bois touffu,
Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s’il n’est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques pleurs
Dans ce joli bocage.

– Allez, monsieur, porter vos pleurs
Sur un autre rivage ;
Vous pourriez bien gâter les fleurs
De mon joli bocage ;
Car, si vous pleuriez tout de bon,
Des pleurs comme les vôtres
Pourraient, dans une autre saison,
M’en faire verser d’autres.

– Quoi ! vous craignez l’évènement
De l’amoureux mystère ;
Vous ne savez donc pas comment
On agit à Cythère ;
L’amant, modérant sa raison,
Dans cette aimable guerre,
Sait bien arroser la gazon
Sans imbiber la terre.

– Je voudrais bien, mon cher amant,
Hasarder pour vous plaire ;
Mais dans ce fortuné moment
On ne se connait guère.
L’amour maîtrisant vos désirs,
Vous ne seriez plus maître
De retrancher de nos plaisirs
Ce qui vous donna l’être.

Voltaire
Aminthe (Voltaire) (E)
Je cherche un petit bois touffu,
Que vous portez, Aminthe,
Qui couvre, s’il n’est pas tondu
Un gentil labyrinthe.
Tous les mois, on voit quelques fleurs
Colorer le rivage ;
Laissez-moi verser quelques ple ...

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langue de velours


À l’écume de mon ventre, Au lait de mes seins lourds,
Je te donnerai soif d’apprendre mes plus goûteux atours
Aie l’audace de me fendre D’une langue de velours
Hardi ! vas au plus tendre
langue de velours (E)
À l’écume de mon ventre, Au lait de mes seins lourds,
Je te donnerai soif d’apprendre mes plus goûteux atours
Aie l’audace de me fendre D’une langue de velours
Hardi ! vas au plus tend ...

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coupe de roses (Saint Amant)


Là, sur sa bouche à demi close
Je buvais, baisant nuit et jour,
A la santé de notre amour,
Dedans une coupe de rose.

Saint Amant
coupe de roses (Saint Amant) (E)
Là, sur sa bouche à demi close
Je buvais, baisant nuit et jour,
A la santé de notre amour,
Dedans une coupe de rose.

Saint Amant ...

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jardin de Jade


L’embrasser sur la douceur du satin couvrant ses seins
poser ma bouche sur ses lèvres tièdes,
Sur la peau fine de son cou,
Effleurer la courbe gracieuse de ses seins,
Respirer le parfum de son jardin de Jade.
Plus près encore… Là où le désir transpire,
La liqueur aphrodisiaque, l’élixir d’Amour !
Là où la grotte à corail, l’écrin à bijoux,
Cache le trésor mystérieux.
Dans l’attention envers l’autre,
la tendresse, La prévenance, la délicatesse,
La douceur, la folie, L’imagination,
la générosité, la fantaisie…
L’univers créatif et sensuel
Lui rendant son caractère merveilleux,
Sa beauté et sa pureté d’expression
Dans l’union des deux Réunis en Un.
jardin de Jade (E)
L’embrasser sur la douceur du satin couvrant ses seins
poser ma bouche sur ses lèvres tièdes,
Sur la peau fine de son cou,
Effleurer la courbe gracieuse de ses seins,
Respirer le parfum de son jardin ...

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ton arbre (Arthémisia)


Ton arbre Je le sens, frémissant sous la brise,
tremblant mais résistant de toute sa force blonde,
Cet arbre m’attire, me provoque, m’interpelle.
Mon âme en est captive, y nage et se délecte
se pare de son or, s’empare de son corps.
Je voudrais le prendre, le serrer, le goûter,
Ce matin, dans la lumière de l’est,
ton sexe c'est mon arbre.

Le désir est puissant et j'en ai presque mal
Je veux tes mains sur moi, ta peau contre ma peau,
Je veux sentir en toi un désir animal
Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau


Arthémisia
ton arbre (Arthémisia) (E)
Ton arbre Je le sens, frémissant sous la brise,
tremblant mais résistant de toute sa force blonde,
Cet arbre m’attire, me provoque, m’interpelle.
Mon âme en est captive, y nage et se dél ...

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nectar


Sa bouche est un bonbon Au nectar de framboise
Et devant elle je fonds Quand elle se fait grivoise
Sa bouche est une passion La plus pure des merveilles
Quand vorace elle fond Sur mon simple appareil

Sa bouche est tropicale Chaude humide à la fois
Un arc en ciel bucal Qu'elle aime autant que moi
Ce plaisir fou sauvage Qui s'empare de nous
Ce fabuleux voyage Sans honte ni tabou...
nectar (E)
Sa bouche est un bonbon Au nectar de framboise
Et devant elle je fonds Quand elle se fait grivoise
Sa bouche est une passion La plus pure des merveilles
Quand vorace elle fond Sur mon simple appareil

Sa bouche est t ...

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Quand perle sa rosée


Quand perle sa rosée en goutte riche et tendre,
Le fruit rouge, en ma main qui le presse un peu fort,
Me stimule encore plus tout en venant se tendre
Vers ma bouche gourmande où l’attend un doux sort.

Aspiré sans vergogne, il trouve bien sa place
Dans ma gorge profonde, avec empressement,
Car ce fourreau soyeux est loin d’être de glace :
Il prise ses assauts au moindre glissement.

Raidi par ton désir et par ma langue experte
Il a pris de l’ampleur ; c’est le fruit tropical
Dont la taille étourdit par sa mesure offerte
En comblant un banquet… tel un dessert royal !

Allant, venant, d’ivresse il inflige à mes lèvres
Un rythme plus rapide et, déjà, l’avant-goût
De cette quintessence - affluant par mes fièvres -
Qu’il me délivrera me grise plus que tout.

Les remous de sa sève élèvent leur cantique.
Mais, voulant savourer encore un peu le jonc,
Je retarde son flux d’une habile pratique,
Juste avant que, d’émoi, n’explose son bourgeon.

La passion l’emporte, alors d’un bel entrain
Je suce goulûment ce fruit qui me rend folle
Pour recueillir son flot robuste, souverain,
Sur mes papilles où leur seul sens en raffole

Au verger de l’amour où, simplement, je t’aime
Quand perle sa rosée (E)
Quand perle sa rosée en goutte riche et tendre,
Le fruit rouge, en ma main qui le presse un peu fort,
Me stimule encore plus tout en venant se tendre
Vers ma bouche gourmande où l’attend un doux sort.

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un bonbon au nectar de framboise


Sa bouche est un bonbon
Au nectar de framboise
Et devant elle je fonds
Quand elle se fait grivoise

Sa bouche est une passion
La plus pure des merveilles
Quand vorace elle fond
Sur mon simple appareil

Sa bouche est tropicale
Chaude humide à la fois
Un arc en ciel bucal
Qu'elle aime autant que moi

Ce plaisir fou sauvage
Qui s'empare de nous
Ce fabuleux voyage
Sans honte ni tabou...
un bonbon au nectar de framboise (E)
Sa bouche est un bonbon
Au nectar de framboise
Et devant elle je fonds
Quand elle se fait grivoise

Sa bouche est une passion
La plus pure des merveilles
Quand vorace elle fond
Sur mon simple appareil ...

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je veux (Moietmoi)


Je veux sentir tes mains, voyager sur mon corps,
Aller se promener au gré de leurs envies,
Partout où elles peuvent, inventer de la vie,
En me faisant crier, tous ces mots, comme encore.

Je veux bien de ta bouche attendre mon plaisir,
Sentir entre tes lèvres, arriver mon bonheur,
Perdre ici la notion de l’endroit et de l’heure
Et me laisser aller, au bout de mon désir.

Je veux que tous mes sens, partent dans tous les sens,
Que ma peau se hérisse, d’océan de frissons
Et que mon explosion arrive à l’imminence,

Je veux enfin jouir, en restant tout en toi,
Mon Priape et ta langue, enfin à l’unisson,
A me laisser, vidé et ma fois tout pantois !

Moietmoi
je veux (Moietmoi) (E)
Je veux sentir tes mains, voyager sur mon corps,
Aller se promener au gré de leurs envies,
Partout où elles peuvent, inventer de la vie,
En me faisant crier, tous ces mots, comme encore.

Je veux bien de ta ...

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sucettes à l'anis (Serge Gainsbourg)


Annie aime les sucettes, les sucettes à l'anis
Les sucettes à l'anis d'Annie
donnent à ses baisers un goût anisé
lorsque le sucre d'orge parfumé à l'anis
coule dans la gorge d'Annie, Elle est au paradis
quand elle n'a sur sa langue que le petit bâton
Elle prend ses jambes à son corps et retourne au drugstore
Pour quelques pennies Annie a ses sucettes à l'anis
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
la couleur des jours heureux
Lorsque le sucre d'orge Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie
Elle est au paradis
sucettes à l'anis (Serge Gainsbourg) (E)
Annie aime les sucettes, les sucettes à l'anis
Les sucettes à l'anis d'Annie
donnent à ses baisers un goût anisé
lorsque le sucre d'orge parfumé à l'anis
coule dans la gorg ...

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Venus rustique (Guy de Maupassant)


Ils se pressaient contre elle, émus, tremblant beaucoup,
La mangeaient de baisers en lui serrant le cou,
Tandis que grave et fière, et sans trouble, et sans crainte,
Muette, elle tendait la joue à leur étreinte.

Guy de Maupassant
Venus rustique (Guy de Maupassant) (E)
Ils se pressaient contre elle, émus, tremblant beaucoup,
La mangeaient de baisers en lui serrant le cou,
Tandis que grave et fière, et sans trouble, et sans crainte,
Muette, elle tendait la joue à leur &eacu ...

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tour à tour


Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses
Pour l'un je suis l'acquise Pour l'autre l'insoumise
Mais les deux m'ont conquise
Ils sont tellement mignons Tous deux à leur façon
Et le brun et le blond Mes amants polissons
Le brun est impudique Le blond est angélique
Mais les deux sont phalliques Comme 2 soleils magiques
Et tous les deux m'ont prise Et bien qu'ils soient ardents
J'ai comme le sentiment Que j'ai ma foi du temps
Pour un troisième amant
Moi j'aime un point c'est tout Peut être un point de trop
Mais au fond je m'en fous J'ai l'amour qu'il me faut
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
tour à tour (E)
Quand l'un me fait la cour L'autre me fait l'amour
Et moi je les savoure L'autre et l'un tour à tour.
Si je suis en tristesse L'un se met aux caresses
Et l'autre avec adresse Me parle de mes fesses
Pour l'un je ...

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melée (Guy de Maupassant)


Ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de colère, des râles,
Des poitrines craquant sous l’étreinte des nerfs,
Des poings tombant avec des lourdeurs de massue,
Tandis qu’assise au pied d’un vieux arbre écarté,
Et suivant le combat d’un oeil plein de fierté,
De la lutte féroce elle attendait l’issue.
Or quand il n’en resta qu’un seul, le plus puissant,
Il s’élança vers elle, ivre et couvert de sang ;
Et sous l’arbre touffu qui leur servait d’alcôve
Elle reçut sans peur ses caresses de fauve !

Guy de Maupassant
melée (Guy de Maupassant) (E)
Ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de colère ...

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l'âme ou le pêché (Théophile Gautier)


Des rires frénétiques,
des cris de volupté, des râles extatiques,
de longs soupirs mourants, des sanglots et des pleurs :
idolo del mio cuor, anima mia, mon ange, ma vie,
et tous les mots de ce langage étrange que l’amour délirant invente
en ses fureurs, voilà ce qu’on entend.
l’alcôve est au pillage,
le lit tremble et se plaint, le plaisir devient rage ;
ce ne sont que baisers et mouvements lascifs ;
les bras autour des corps se crispent et se tordent, l’oeil s’allume,
les dents s’entrechoquent et mordent, les seins bondissent convulsifs.

Théophile Gautier (1811-1872)
l'âme ou le pêché (Théophile Gautier) (E)
Des rires frénétiques,
des cris de volupté, des râles extatiques,
de longs soupirs mourants, des sanglots et des pleurs :
idolo del mio cuor, anima mia, mon ange, ma vie,
et tous les mots de ce l ...