![]() | L'été, brûleur d'écorce (Theophile Gautier)Superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat Théophile Gautier | L'été, brûleur d'écorce (Theophile Gautier) (E) Superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat Théophile Gautier ... |
![]() | L'été, brûleur d'écorse (2) (Theophile Gautier)Oh! quelles ravissantes choses, Dans sa divine nudité, Avec les strophes de ses poses, Chantait cet hymne de beauté! Comme les flots baisant le sable Sous la lune aux tremblants rayons, Sa grâce était intarissable En molles ondulations. Mais bientôt, lasse d’art antique, De Phidias et de Vénus, Dans une autre stance plastique Elle groupe ses charmes nus. Sur un tapis de Cachemire, C’est la sultane du sérail, Riant au miroir qui l’admire Avec un rire de corail; Théophile Gautier | L'été, brûleur d'écorse (2) (Theophile Gautier) (E) Oh! quelles ravissantes choses, Dans sa divine nudité, Avec les strophes de ses poses, Chantait cet hymne de beauté! Comme les flots baisant le sable Sous la lune aux tremblants rayons, Sa grâc ... |
![]() | CantiqueComme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race. Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas, Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys. Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette. Ton cou ressemble à une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon, Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban, Ta tête est fière comme le Mont Carmel. Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre. Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices ! Cette taille te fait ressembler à un palmier tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin. Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes, Ton palais comme un vin exquis ! (elle) Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé, Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis. Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi. Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne, Passons la nuit dans les villages De bonne heure, allons dans les vignobles, Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève, Et si les grenadiers sont en fleur. Et là je te donnerai mes étreintes. Les mandragores exhalent leur parfum, A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis, des nouveaux et aussi des vieux. Mon amour, je les ai réservés pour toi. Cantique des Cantiques | Cantique (E) Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race. Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manqu ... |
![]() | quand il me verra (Jane Catulle-Mendes)Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée, Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée, Voir une reine-enfant avec les attributs. Je ne bougerais pas, délicate et sereine, Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne Le geste de mon corps immobile et donné Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible, Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant. Jane Catulle-Mendès | quand il me verra (Jane Catulle-Mendes) (E) Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quan ... |
![]() | la rue (Charles Baudelaire)La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté Dont le regard m’a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l’éternité? Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais! Charles Baudelaire | la rue (Charles Baudelaire) (E) La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec ... |
![]() | le beau navire (Charles Baudelaire)Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large, Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large, Chargé de toile, et va roulant Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent. Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses, Ta tête se pavane avec d'étranges grâces; D'un air placide et triomphant Tu passes ton chemin, majestueuse enfant. Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches, Courir tout au travers du feuillage et des branches, Gauche et pleine de grâce, alors qu’elle cachait Sa jambe, si la robe aux buissons s’accrochait. Charles Baudelaire | le beau navire (Charles Baudelaire) (E) Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large, Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large, Chargé de toile, et va roulant Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent. Sur ton cou large et rond, sur te ... |
![]() | dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens)Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger Avec des pétales de roses Un bout de corsage lui fis La belle n'était pas bien grosse Une seule rose a suffi Avec le pampre de la vigne Un bout de cotillon lui fis Mais la belle était si petite Qu'une seule feuille a suffi Elle me tendit ses bras, ses lèvres Comme pour me remercier Je les pris avec tant de fièvre Qu'ell' fut toute déshabillée Le jeu dut plaire à l'ingénue Car, à la fontaine souvent Ell' s'alla baigner toute nue En priant Dieu qu'il fit du vent Qu'il fit du vent... Georges Brassens | dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens) (E) Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne F ... |
![]() | les amours (Ovide)Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge et tout contre mon corps je serrai son corps nu. Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble. Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi ! (Les amours) Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) | les amours (Ovide) (E) Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre ... |
![]() | citron (Lise)Elle consume Hume La fraîcheur de l’agrume Comme un citron Elle le presse Jusqu’à la sécheresse Lise | citron (Lise) (E) Elle consume Hume La fraîcheur de l’agrume Comme un citron Elle le presse Jusqu’à la sécheresse Lise ... |
![]() | l'oeuvre du créateurL’œuvre du Créateur se devine derrière L’ineffable splendeur de ses charmes soyeux Et ma main qui caresse encolure et crinière À travers ses beautés, frôle la main de Dieu | l'oeuvre du créateur (E) L’œuvre du Créateur se devine derrière L’ineffable splendeur de ses charmes soyeux Et ma main qui caresse encolure et crinière À travers ses beautés, frôle la main de Di ... |
![]() | la Terre et l'OcéanLa Terre est là, accueillante, immobile, Offerte à ses assauts conquérants. Et sur les rondeurs blondes, dociles, L'Océan ondule de sa présence, puissant. De toute la force en réserve immense Il glisse sur elle abandonnée. Et l'écume aux lèvres il laisse dans sa démence L'empreinte humide de son va et vient régulier. Voulant toujours aller plus loin Sur le chemin de leur union, Il jette son luisant corps masculin Dans l'élan de sa passion. Libérant la vie sur le sable Il épouse le corps de la belle Et tel un amant insatiable Déjà regonfle de désir charnel... Le fracas sourd de ces chocs érotiques Rend mon âme si légère... Et je regarde depuis les rochers sympathiques L'océan aimer la terre... | la Terre et l'Océan (E) La Terre est là, accueillante, immobile, Offerte à ses assauts conquérants. Et sur les rondeurs blondes, dociles, L'Océan ondule de sa présence, puissant. De toute la force en r&ea ... |
![]() | le beau navire (Charles Baudelaire)Je veux te raconter, ô molle enchanteresse! Les diverses beautés qui parent ta jeunesse; Je veux te peindre ta beauté, Où l'enfance s'allie à la maturité. ... Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses, Ta tête se pavane avec d'étranges grâces; D'un air placide et triomphant Tu passes ton chemin, majestueuse enfant. Ta gorge qui s'avance et qui pousse la moire, Ta gorge triomphante est une belle armoire Dont les panneaux bombés et clairs Comme les boucliers accrochent des éclairs, Boucliers provoquants, armés de pointes roses ! Armoire à doux secrets, pleine de bonnes choses, De vins, de parfums, de liqueurs Qui feraient délirer les cerveaux et les coeurs ! Tes nobles jambes, sous les volants qu'elles chassent, Tourmentent les désirs obscurs et les agacent, Comme deux sorcières qui font Tourner un philtre noir dans un vase profond. Tes bras, qui se joueraient des précoces hercules, Sont des boas luisants les solides émules, Faits pour serrer obstinément, Comme pour l'imprimer dans ton coeur, ton amant. Charles Baudelaire | le beau navire (Charles Baudelaire) (E) Je veux te raconter, ô molle enchanteresse! Les diverses beautés qui parent ta jeunesse; Je veux te peindre ta beauté, Où l'enfance s'allie à la maturité. ... Sur ton cou large et ... |
![]() | le chant de l’eau (Dentelle)Viens écouter le chant de l’eau qui coule sur ma peau, Viens goûter la rosée perlant sur mon bourgeon du printemps, Viens embrasser mes lèvres mouillées d’élixir parfumé. Viens, je t’attends. Dentelle | le chant de l’eau (Dentelle) (E) Viens écouter le chant de l’eau qui coule sur ma peau, Viens goûter la rosée perlant sur mon bourgeon du printemps, Viens embrasser mes lèvres mouillées d’élixir parfumé. < ... |
![]() | le miroir (Paul Valery)Ô miroir, vous m'êtes témoin Vous qui redites toute chose Qu'étant belle je n'ai besoin Que d'un soupçon de poudre rose. Belle sans fard, dans ce coin d'or, Toutefois niche un peu de rose Pour la vive métamorphose D'un teint du soir quand il s'endort. Et la rose de ma joue Parfois puise au poudrier, Ma plume aussi bien se joue A plonger dans l'encrier. Pour belle que je me sente, Avec un rien de couleur Une lèvre incandescente Lestement me fera fleur. Ce trésor très familier Tient la poudre de framboise Dont parfois quelque voilier* Le visage se pavoise. Paul Valery | le miroir (Paul Valery) (E) Ô miroir, vous m'êtes témoin Vous qui redites toute chose Qu'étant belle je n'ai besoin Que d'un soupçon de poudre rose. Belle sans fard, dans ce coin d'or, Toutefois niche un peu de ... |
![]() | le poème de la femme (Sain John Perse)L'été, brûleur d'écorse, de résines, mêle à l'ambre de femme le parfum des pins noirs. Hâle de femme et rousseur d'ambre sont de Juillet le flair et la morsure. Ainsi les dieux, gagnés d'un mal qui n'est point nôtre, tournent à l'or de laque dans leur gaine de filles. Et toi, vêtue d'un tel lichen, tu cesses d'être nue : la hanche parée d'or et les cuisses polies comme cuisses d'hoplite Loué sois-tu, grand corps voilé de son éclat, poinçonné comme l'or à fleur de coin des Rois ! Saint John Perse | le poème de la femme (Sain John Perse) (E) L'été, brûleur d'écorse, de résines, mêle à l'ambre de femme le parfum des pins noirs. Hâle de femme et rousseur d'ambre sont de Juillet le flair et la morsure. ... |
![]() | les seins de Lola (Leo Ferré)Dans le quartier Hohenzollern Entre la Sarre et les casernes Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait un coeur d'hirondelle Sur le canapé du bordel Je venais m'allonger près d'elle Dans les hoquets du piano, là Elle était brune et pourtant blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches Et la semaine et le dimanche Elle ouvrait à tous ses bras nus Elle avait des yeux de faïence Et travaillait avec vaillance Pour un artilleur de Mayence Qui n'en est jamais revenu Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers, au loin, les suivent Aragon | les seins de Lola (Leo Ferré) (E) Dans le quartier Hohenzollern Entre la Sarre et les casernes Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola Elle avait un coeur d'hirondelle Sur le canapé du bordel Je venais m'allonger pr&e ... |
![]() | courbes du corps (Renée Vivien)Sous ta robe, qui glisse en un frôlement d'aile, Je devine ton corps, les lys ardents des seins, l'or blème de l'aisselle, Les flancs doux et fleuris, les jambes d'Immortelle, Le velouté du ventre et la rondeur des reins. Renée Vivien | courbes du corps (Renée Vivien) (E) Sous ta robe, qui glisse en un frôlement d'aile, Je devine ton corps, les lys ardents des seins, l'or blème de l'aisselle, Les flancs doux et fleuris, les jambes d'Immortelle, Le velouté du ... |
![]() | tes pas (Paul Valery)Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !...tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre et mon cour n'était que vos pas. Paul Valéry | tes pas (Paul Valery) (E) Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !...tous les dons ... |
![]() | rêvesLe bruissement de la soie sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant ton nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon corps et brûle dans mes veines Il coule entre mes cuisses en lentes traînées de feu Il me coupe le souffle et je respire à peine Et j'entrouvre la bouche et je ferme les yeux Le désir est puissant et j'en ai presque mal Je veux tes mains sur moi, ta peau contre ma peau, Je veux sentir en toi un désir animal Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau Je te ferai l'amour, je me ferai tendresse Tu te feras amour tu me feras passion Et nous ferons l'amour à en mourir d'ivresse A en mourir d'amour jusqu'à la déraison. | rêves (E) Le bruissement de la soie sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant ton nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon co ... |
![]() | majesté (Renée Vivien)Sa robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de la noble parure, Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure, Lys profane, son corps pâle et voluptueux. Renée Vivien | majesté (Renée Vivien) (E) Sa robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de la noble parure, Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure, Lys profane, son corps pâle et voluptueux. Renée Vivien ... |
![]() | flots de satin (Renée Vivien)Sous les flots de satin savamment entr’ouverts, Ton sein s’épanouit en de pâles luxures. Ta bouche délicate aux fines ciselures Excelle à moduler l’artifice des vers Le reflet des saphirs assombrit tes yeux bleus, Et l’incertain remous de ton corps onduleux Fait un sillage d’or au milieu des lumières. Quand tu passes, gardant un sourire ténu, Blond pastel surchargé de parfums et de pierres, Je songe à la splendeur de ton corps libre et nu. Renée Vivien | flots de satin (Renée Vivien) (E) Sous les flots de satin savamment entr’ouverts, Ton sein s’épanouit en de pâles luxures. Ta bouche délicate aux fines ciselures Excelle à moduler l’artifice des vers Le refle ... |
![]() | OlympeÔte ma dentelle cette nuit est à toi , Conduis-moi a l’Olympe, A l’étreinte là où s écoule le divin, Partons dans les brumes, Enrobée de satin de lune, Dévoile les courbes de ma chair, Celle d’une brune pour te plaire, Vite mène moi dans le firmament, Où la jouissance, berce les amants, Corps à corps vivant la passion, Que s’imprègnent les parfums de pulsion, Tu seras mon seigneur , et moi juste une fleur, Que cette nuit soit éternelle, enivrant le ciel, Où je verserai des larmes prunelles, Mène moi à l’orgasme sous nos baisers, Le jour se découvre, voilà une belle journée | Olympe (E) Ôte ma dentelle cette nuit est à toi , Conduis-moi a l’Olympe, A l’étreinte là où s écoule le divin, Partons dans les brumes, Enrobée de satin de lune, D&e ... |
![]() | vole au vent (Chrysalide)Le jupon vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le jupon gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le plissé. Au col retenue, la chemise enfle, Les pans au vent prêtent leurs flancs. Dans une bourrasque, ils se délivrent De l’amidon des jours passés. Volutes blanches sur ciel d’orage La terre brûle sous les pieds Femme légère, homme volage Rouleaux de paille, herbe coupée. L’épouvantail est habillé Les pinces à linge restent bouche bée. 2005 © Chrysalide | vole au vent (Chrysalide) (E) Le jupon vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le jupon gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le pliss&eac ... |
![]() | offrandeMes nuits sont églises de dentelles, Mes jours, temples de satin. Vos yeux me rendent belle. Mes dieux seront vos mains. Mes minutes sont prières de désir. Mes secondes, suppliques vers vous. Mes baptêmes seront vos sourires. Mes eucharisties, à vos genoux. Mes confessions sont d’impudeur. Mes crucifixions, dans votre lit. Vos homélies me feront peur. Vos absolutions, folie. Dans un paradis bien terrestre, Nous errerons du soir au matin. De mon corps vous serez le mestre : Je vous garde au creux de ma main. | offrande (E) Mes nuits sont églises de dentelles, Mes jours, temples de satin. Vos yeux me rendent belle. Mes dieux seront vos mains. Mes minutes sont prières de désir. Mes secondes, suppliques vers vous. |
![]() | parfum d'alcoveA l'approche de ses pas, rayonnement de lumière, son corps et son parfum envahissent l'alcôve. Etoffe légère, délicate et de soie les lueurs du soir, la font étinceler. Je découvre par transparence, des pointes en tension Frôlés par ce doux tissu, captant mon attention Mes yeux suivent le parcours de ses courbes tendres Jusqu'à un si doux velours, où j'aimerais m'étendre. Sous ce voilage transparent, son corps dévoilé Me fait frissonner d'émoi, désirs éveillés Bouffée de chaleur en moi, coeur en cavalcade Lorsque je vois ses cheveux ainsi, tomber en cascade. S'il te plait, laisse tomber ton voilage, dénude ton corps De ma bouche qui butine, laisse moi jouer des accords Musique douce aux oreilles, ta peau qui frissonne Viens te perdre dans mes bras, déjà minuit sonne. | parfum d'alcove (E) A l'approche de ses pas, rayonnement de lumière, son corps et son parfum envahissent l'alcôve. Etoffe légère, délicate et de soie les lueurs du soir, la font étinceler. Je d&eacu ... |
![]() | les bijoux (Charles Baudelaire)La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. ... Elle était donc couchée et se laissait aimer, Et du haut du divan elle souriait d’aise À mon amour profond et doux comme la mer, Qui vers elle montait comme vers sa falaise. Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté, D’un air vague et rêveur elle essayait des poses, Et la candeur unie à la lubricité Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ; Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins, Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne, Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ; Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne Charles Baudelaire | les bijoux (Charles Baudelaire) (E) La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans leurs jours heureux ... |
![]() | premiers pas (Paul Valery)Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ? Il était tout de charme et de vague contour, Et ses mains s'attardaient à leurs prises premières ; Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumières : Les miens plus clairs vivaient dans les tiens plus foncés, Nos voix disaient bien plus que les mots prononcés, Ton timbre frais et tendre encore me remue... Alors tu m'appelais... Tu m'attendais émue Tandis que je volais, plus jeune qu'à vingt ans. Ivre de me sentir par toi vainqueur du temps, Vers ta forme, ô ma Nymphe, en belle robe blanche... Alors... Tu m'accueillais comme une fleur se penche, Et moi, sur ton sein tiède et doucement mouvant, Je respirais en toi mon poème vivant. Tout nous était joyau, songe, sources, délices, Ton amour m'entr'ouvrait ses intimes calices Où je buvais la soif éternelle de toi. Tu m'étais le trésor d'espérence et de foi Nous sentions qu'à jamais nous étions l'un à l'autre, Qu'il n'était de bonheur au monde que le nôtre, Qu'entre nous rien de vil ne surgirais jamais, Que rien n'était plus sûr entre nous désormais, Plus sûr, plus clair, plus vrai, plus nécessaire et juste Ni plus doux que ce don d'une tendresse auguste Et d'un secret très pur d'indivisible orgueil. Tout s'élevait de nous vers un superbe seuil Si beau, que d'y songer, je pleure, et ma main tremble... L'acte, alors, de nous prendre et de "jouir ensemble" N'était point le vain jeu de spasmes attendus, Mais l'offrande en commun de nos êtres fondus, Nus, perdus, et trouvant une même agonie, Au mystère qui veut notre étrange harmonie... ... Te souvient-il des temps bénis de notre amour ? Il y eut un jour... Et puis il vint un autre jour... Ô Palpitante, ô tendre, Souffriras-tu d'entendre Ce que chante la cendre De notre premier jour ? Paul Valery | premiers pas (Paul Valery) (E) Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ? Il était tout de charme et de vague contour, Et ses mains s'attardaient à leurs prises premières ; Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumi& ... |
![]() | levresCaresses butineuses sous la chaleur du soleil tes lèvres s'entrouvrent grandes et petites pétales roses et fragiles qui s'épanouissent avec délicatesse comme les ailes légères d'un papillon irisées d'un rouge tendre au creux de sa corolle reluit la douce cyprine qui perle à fleur de peau ambroisie des amoureux je butine autour de ta fleur odorante avant d'y poser ma bouche pour y laper le nectar des dieux qui s'écoule de ta source je sens ton corps qui se livre il s'offre à moi tout entier il se confie avec ferveur à ma tendresse à ma passion tu m'enivres de tes caresses de ton breuvage désaltérant qui trahit si savoureusement tes plus secrets tes plus fougueux désirs | levres (E) Caresses butineuses sous la chaleur du soleil tes lèvres s'entrouvrent grandes et petites pétales roses et fragiles qui s'épanouissent avec délicatesse comme les ailes légères d' ... |
![]() | Celle ci (Julien)Celle-ci est délicate, fragile et parfumée Petale printanière, perlée par la rosée Offerte à la caresse, lentement elle s’épanouie Acceuillant le ruisseau, qui vient y faire son lit Sauvage et insatiable celle-ci est une braise Livrera un combat pour arracher la sève Montagne imprenable, il lui faut un guerrier Auquel elle se rendra pour avoir tout donné Une autre est romantique soumise à la passion Accueillant le poete qui saura l’étourdir Recherchant la douceur de tendres alluvions Elle laisse entrer l’amour dans un léger soupir La vôtre est un temple, un sanctuaire bien caché Offert dans la pénombre, recevant mes baisers Implorant la déesse, d’écourter mon supplice Laissez donc mon amour remplir votre calice Julien | Celle ci (Julien) (E) Celle-ci est délicate, fragile et parfumée Petale printanière, perlée par la rosée Offerte à la caresse, lentement elle s’épanouie Acceuillant le ruisseau, qui vient y faire ... |
![]() | je rêveJe rêve de tes mains qui effleurent mon sein Je rêve de tes lèvres qui attirent les miennes. Je rêve de ta bouche qui enflamme ma bouche Je rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou. je rêve de tes lèvres qui caressent ma nuque. frisson. Je rêve de tes doigts qui soulignent mes rondeurs. | je rêve (E) Je rêve de tes mains qui effleurent mon sein Je rêve de tes lèvres qui attirent les miennes. Je rêve de ta bouche qui enflamme ma bouche Je rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou. je ... |
![]() | BrandyJ'ai connu des tas de garçons qui n'avaient de flamme que pour la boisson, mais Brandy, c'est celui que j'aime. Brandy est sage, il est fou, sombre et lumineux. Brandy est fort, il est doux, Brandy, c'est lui que je veux. | Brandy (E) J'ai connu des tas de garçons qui n'avaient de flamme que pour la boisson, mais Brandy, c'est celui que j'aime. Brandy est sage, il est fou, sombre et lumineux. Brandy est fort, il est doux, Brandy, c'e ... |
![]() | erectile (Arthemisia)Quand au petit matin je te sens érectile, Je pense à ces fruits rouges aux saveurs subtiles, Aux framboises juteuses, aux fraises purpurines, Aux drupes lisses et sombres recouvertes de pruine Aux grenades de cinabre, aux muscats diaprés, Aux groseilles carminées, aux pommes ensorcelées… Alors tout contre toi je viens plus me coller : Ton éveil tendu fais le moi vite goûter ! Les rougeurs de ton sexe sur mes joues sauteront Tant que mes lèvres gourmandes de lui s’amuseront ! Arthémisia | erectile (Arthemisia) (E) Quand au petit matin je te sens érectile, Je pense à ces fruits rouges aux saveurs subtiles, Aux framboises juteuses, aux fraises purpurines, Aux drupes lisses et sombres recouvertes de pruine Aux grenades de c ... |
![]() | première soirée (Arthur Rimbaud)Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins - Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier - Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal Qui s'égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !" - La première audace permise, Le rire feignait de punir ! - Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux : - Elle jeta sa tête mièvre En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !... "Monsieur, j'ai deux mots à te dire..." - Je lui jetai le reste au sein Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien..... - Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Arthur Rimbaud | première soirée (Arthur Rimbaud) (E) Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joig ... |
![]() | donne moi (Christian Bailly)Donne-moi ce tout petit peu de toi Qui vaut tant pour moi, L'extrait, L'intime, Le sublime, De ton corps d'homme. Donne-moi, de tes fascinants atours, La preuve de ton amour, L'élixir, L'essence, La quintessence, De ta chair amoureuse. Donne-moi, de tes viriles splendeurs, Ce qui fait mon bonheur, Le divin, Le céleste, Le zeste, De tes désirs de mortel. Donne-moi de ta substance consumée, De quoi me camer, Ma défonce, Ma dose, Mon overdose, Sans, je me meurs d'amour… Christian Bailly | donne moi (Christian Bailly) (E) Donne-moi ce tout petit peu de toi Qui vaut tant pour moi, L'extrait, L'intime, Le sublime, De ton corps d'homme. Donne-moi, de tes fascinants atours, La preuve de ton amour, L'élixir, L'essence, La quin ... |
![]() | faire attendreNe soyez pas impatient ! Sachez me faire attendre ! Effleurez doucement de vos doigts mon corps frissonnant Sachez m'étonner ! jusqu'à ce que je vous fasse signe ... Ma robe glissera alors sous vos mains et dévoilera pour vous mes trésors secrets Serrez moi contre vous ... mieux que ça ! portez vos lèvres à mon cou ! .. Ô mon prince, ô mon homme ! Vous me plongez en des rêves interdits, ô délice exquis ! ai-je mérité ceci ? Je suis prête ! Maintenant ! prête à vivre, ô mon prince, dans vos bras ! me donner à vous ! un jour, une nuit De vous je suis affamée, ne l'avez vous pas observé ? Laissez mes jambes s'enrouler sur votre corps, goûtez ma peau flanelle Trouvez la perle.... de mes baisers, de mes doigts de fée Je vous inonderai de fleurs d'amour... | faire attendre (E) Ne soyez pas impatient ! Sachez me faire attendre ! Effleurez doucement de vos doigts mon corps frissonnant Sachez m'étonner ! jusqu'à ce que je vous fasse signe ... Ma robe glissera alors sous vos ma ... |
![]() | si tu viens (Lucie Delarue-Mardrus)Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, tu m'y feras tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, tu chercheras mes seins. A travers mon bouquet de voile, ta bouche Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs, Et m'écoutant gémir du baiser qui les touche, tu me désireras, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs ! Or, tes lèvres au sein, je veux que ta main droite Fasse vibrer mon corps - instrument sans défaut - Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho Exalte cette chair sensible intime et moite. Lucie Delarue-Mardrus | si tu viens (Lucie Delarue-Mardrus) (E) Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, tu m'y feras tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, tu chercheras mes seins. A trav ... |
![]() | vos fruits (Paul Valery)De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis le suc Amour Tandis que l'âme avec l'âme roucoule, Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule, Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour. Tout est bon, tout se mange Dans cette Jeanne étrange, Et d'abord et toujours La bouche à langue tendre Où l'âme vient apprendre Le goût de tes amours. Paul Valery | vos fruits (Paul Valery) (E) De vos fruits, Jeanne, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur : Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise. Le jus Tendresse et puis l ... |
![]() | printempsLe printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils. La sève qui monte, les corps qui se montrent, les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent. le satin de ma robe qui me frôle, me caresse, titille mon esprit d'impudiques désirs. Il est là, il m'attend, me rejoint. il m'embrasse fiévreusement, je m'agrippe à son cou. Ses mains explorent ma peau. Son souffle s'accelere. | printemps (E) Le printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils. La sève qui monte, les corps qui se montrent, les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent. le satin de ma robe qui me frôle, me caresse, |