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mardi 16 décembre 2025 - 23h00
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INGRES - la baigneuse de Valpincon


Je veux te raconter, ô molle enchanteresse!
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse;
Je veux te peindre ta beauté,
Où l'enfance s'allie à la maturité.
...
Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d'étranges grâces;
D'un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant.

Ta gorge qui s'avance et qui pousse la moire,
Ta gorge triomphante est une belle armoire
Dont les panneaux bombés et clairs
Comme les boucliers accrochent des éclairs,

Boucliers provoquants, armés de pointes roses !
Armoire à doux secrets, pleine de bonnes choses,
De vins, de parfums, de liqueurs
Qui feraient délirer les cerveaux et les coeurs !

Tes nobles jambes, sous les volants qu'elles chassent,
Tourmentent les désirs obscurs et les agacent,
Comme deux sorcières qui font
Tourner un philtre noir dans un vase profond.

Tes bras, qui se joueraient des précoces hercules,
Sont des boas luisants les solides émules,
Faits pour serrer obstinément,
Comme pour l'imprimer dans ton coeur, ton amant.

Charles Baudelaire

Jean-Auguste-Dominique INGRES - la baigneuse de Valpincon
INGRES - la baigneuse de Valpincon (E)
Je veux te raconter, ô molle enchanteresse!
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse;
Je veux te peindre ta beauté,
Où l'enfance s'allie à la maturité.
...
Sur ton cou large et ...

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Jean Honré FRAGONARD - la balancoire


Le jupon vole, vole au vent
Deux étoffes blanches sur un fil
Flottent et s’ébattent dans les champs.

Le jupon gonfle, taille épinglée,
l’Autant s’engouffre dans le plissé.
Au col retenue, la chemise enfle,
Les pans au vent prêtent leurs flancs.

Dans une bourrasque, ils se délivrent
De l’amidon des jours passés.

Volutes blanches sur ciel d’orage
La terre brûle sous les pieds
Femme légère, homme volage
Rouleaux de paille, herbe coupée.

L’épouvantail est habillé
Les pinces à linge restent bouche bée.

2005 © Chrysalide

Jean-Honoré FRAGONARD - la balancoire
Oil on canvas. 81 x 64 cm. Wallace Collection, London
Jean Honré FRAGONARD - la balancoire (E)
Le jupon vole, vole au vent
Deux étoffes blanches sur un fil
Flottent et s’ébattent dans les champs.

Le jupon gonfle, taille épinglée,
l’Autant s’engouffre dans le pliss&eac ...

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Jean-Baptiste GREUZE - femme au chapeau blanc


Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !

Frêle comme une aile d’abeille,
Frais comme un coeur de rose-thé,
Son tissu, caresse vermeille,
Voltige autour de ta beauté.

De l’épiderme sur la soie
Glissent des frissons argentés,
Et l’étoffe à la chair renvoie
Ses éclairs roses reflétés.

D’où te vient cette robe étrange
Qui semble faite de ta chair,
Trame vivante qui mélange
Avec ta peau son rose clair ?

Est-ce à la rougeur de l’aurore,
A la coquille de Vénus,
Au bouton de sein près d’éclore,
Que sont pris ces tons inconnus ?

Ou bien l’étoffe est-elle teinte
Dans les roses de ta pudeur ?
Non ; vingt fois modelée et peinte,
Ta forme connaît sa splendeur.

Jetant le voile qui te pèse,
Réalité que l’art rêva,
Comme la princesse Borghèse
Tu poserais pour Canova.

Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers.

Théophile Gautier

Jean-Baptiste GREUZE - jeune femme au chapeau blanc
Jean-Baptiste GREUZE - femme au chapeau blanc (E)
Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !

Frêle comme une aile d’abeille,
Frais comme un coeur de rose-th ...

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Jean-Bapt. GREUZE - la femme au chapeau blanc


La chemise qui te voilait,
Lasse enfin du rôle impudique
Que ta pudeur lui conseillait,
A l'heure sainte et fatidique
S'est couchée à tes pieds d'enfant.

Alors ta gorge de faunesse
M'est apparue et, triomphant,
J'ai vu les splendeurs de jeunesse
Que ta chemise recélait.
J'ai vu, sur ta poitrine nue,
Deux jumeaux, deux frères de lait,

Enfants d'une belle venue.
Modernes, mais non décadents,
Gonflant leur rigité ronde,
Sans l'aide des corsets prudents
Sachant se tenir dans le monde ;
...
Et lorsque, sur ta gorge en feu,
Ma soif d'aimer se désaltère,
Je songe, en remerciant Dieu,
Qu'ils n'en ont pas, en Angleterre !

Millanvoye

Jean-Baptiste GREUZE - jeune femme au chapeau blanc
Jean-Bapt. GREUZE - la femme au chapeau blanc (E)
La chemise qui te voilait,
Lasse enfin du rôle impudique
Que ta pudeur lui conseillait,
A l'heure sainte et fatidique
S'est couchée à tes pieds d'enfant.

Alors ta gorge de faunesse
M'est a ...

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Edouard DEBAT-PONSAN - au hammam


Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
...
Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Charles Baudelaire - les bijoux - les fleurs du mal

Edouard DEBAT-PONSAN - massage au hamam
Edouard DEBAT-PONSAN - au hammam (E)
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,
...
Je croyais ...

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Tout méritait éloge (Ovide)


Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai!
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.
Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !

(Les amours)
Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.)

Jean-Auguste-Dominique INGRES - la baigneuse de Valpincon


La Grande Baigneuse (dite Valpinçon, 1808), offre le dos d’un nu féminin avec un grand raffinement de contours et de couleurs. La femme est éclairée par les reflets diffus du drap et du turban auxquels il limite les arabesques linéaires. Cette baigneuse est la première d’une série qui s’étendra tout au long de sa carrière.
Tout méritait éloge (Ovide) (E)
Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai!
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre ...

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Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus


Les globes de ses seins sont comme deux soleils
...
Ils ont le goût du vent, la fureur de l'éclair
Et savent réunir, à la fois sombre et clair
Le rose de l'aurore et l'or du crépuscule.

Andreillac

Sandro BOTTICELLI - Venus (detail)
Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus (E)
Les globes de ses seins sont comme deux soleils
...
Ils ont le goût du vent, la fureur de l'éclair
Et savent réunir, à la fois sombre et clair
Le rose de l'aurore et l'or du crépuscule.
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Edmund Blair LEIGHTON - jeune fille endormie


Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein de souvenirs des lentes meurtrissures
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.
Et la fièvre des nuits avidement rêvées
Rend plus pâles encor ses pâles cheveux blonds.

Renée Vivien

Edmund Blair LEIGHTON - jeune fille endormie
Edmund Blair LEIGHTON - jeune fille endormie (E)
Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein de souvenirs des lentes meurtrissures
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.

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Edmund Blair LEIGHTON - jeune femme revant


Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
tu m'y feras tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, tu chercheras mes seins.

A travers mon bouquet de corsage, ta bouche
Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs,
Et m'écoutant gémir du baiser qui les touche,
tu me désireras, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs !

Or, tes lèvres au sein, je veux que ta main droite
Fasse vibrer mon corps - instrument sans défaut -
Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho
Exalte cette chair sensible intime et moite.

Lucie Delarue-Mardrus

Edmund Blair LEIGHTON -
Edmund Blair LEIGHTON - jeune femme revant (E)
Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte,
Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins,
tu m'y feras tomber, longue comme une morte,
Et, passionnément, tu chercheras mes seins.

A trav ...

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Francois GERARD - Juliette Récamier


Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifices mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre.

Georges Sand


Francois GERARD - Portrait de Juliette Récamier assise
Francois GERARD - Juliette Récamier (E)
Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais que ce soit
l&ag ...

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LEIGTON -


Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue

Charles Baudelaire
LEIGTON - (E)
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé ...

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Francois GERARD - Amour et Psyché


Depuis qu'enfin j'ai vu, sous vos fins et doux linges,
La frontière mythique, il m'est venu l'idée
Que si l'homme descend prétendument du singe
La femme, sans nul doute, est née de l'orchidée.

Andreillac

Francois GERARD - Amour et Psyché
Francois GERARD - Amour et Psyché (E)
Depuis qu'enfin j'ai vu, sous vos fins et doux linges,
La frontière mythique, il m'est venu l'idée
Que si l'homme descend prétendument du singe
La femme, sans nul doute, est née de l'orchidée. ...

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Francine VAN HOVE - femme assise au pied d'un arbre


Que l'épaule si pure et le bras et le sein,
Dont mon regard furtif a surpris le dessin,
Sont dignes de Vénus par leur délicatesse ;

Que vous m'avez fait croire à la réalité
De ce qu'en marbre blanc sculpta l'antiquité ;
Si je disais cela, qu'en d'iriez-vous, comtesse ?

Amédée Pommier
Francine VAN HOVE - femme assise au pied d'un arbre (E)
Que l'épaule si pure et le bras et le sein,
Dont mon regard furtif a surpris le dessin,
Sont dignes de Vénus par leur délicatesse ;

Que vous m'avez fait croire à la réalité
D ...

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Francois BOUCHER - odalisque blonde


Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

Francois BOUCHER - odalisque blonde
Francois BOUCHER - odalisque blonde (E)
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur ...

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la balancoire


En elle Dentelles Douceurs Toute courbes Danse en rondeurs
syncopes Heurts denses Tendue en galbes Arrondie en pubis
Déraper en bord dur Douce heure
Seins Glisser perplexe Sur prise Surprise en souplesse
Arrondir les angles Epouser fermement elle m'invite Je l'habite

JP
la balancoire (E)
En elle Dentelles Douceurs Toute courbes Danse en rondeurs
syncopes Heurts denses Tendue en galbes Arrondie en pubis
Déraper en bord dur Douce heure
Seins Glisser perplexe Sur prise Surprise en souplesse
Arrondir l ...

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Alexander ROSLIN - la femme à l'éventail


Le soleil excitait les puissances du corps,
Il entrait tout entier jusqu’au fond de mon être,
Et je sentais en moi bouillonner ces transports
Que le premier soleil au coeur d’Adam fit naître.
Une femme passait ; elle me regarda.
Je ne sais pas quel feu son oeil sur moi darda,
De quel emportement mon âme fut saisie,
Mais il me vint soudain comme une frénésie
De me jeter sur elle, un désir furieux
De l’étreindre en mes bras et de baiser sa bouche !
Un nuage de sang, rouge, couvrit mes yeux,
Et je crus la presser dans un baiser farouche.
Je la serrais, je la ployais, la renversant.
Puis, l’enlevant soudain par un effort puissant,
Je rejetais du pied la terre, et dans l’espace
Ruisselant de soleil, d’un bond, je l’emportais.
Nous allions par le ciel, corps à corps, face à face.
Et moi, toujours, vers l’astre embrasé je montais,
La pressant sur mon sein d’une étreinte si forte
Que dans mes bras crispés je vis qu’elle était morte…

Guy de Maupassant

ROSLIN - la Dame au voile




La Dame à la voile est le plus connu des tableaux d'Alexandre Roslin; Le modèle est son épouse. Elle était un peintre pastel et son nom était Marie-Suzanne Giroust. Elle est vêtue à la manière des femmes de Bologne en Italie. Une partie de la fascination de ce portrait est le regard du modèle, en partie secrète et cachée derrière son voile.
Alexander ROSLIN - la femme à l'éventail (E)
Le soleil excitait les puissances du corps,
Il entrait tout entier jusqu’au fond de mon être,
Et je sentais en moi bouillonner ces transports
Que le premier soleil au coeur d’Adam fit naître.
Une femm ...

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Sir Joshua REYNOLDS - Cupidon desserant le ceinture de Venus


Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

Sir Joshua REYNOLDS - Cupidon desserant le ceinture de Venus
Oil on canvas. 127.5 x 101 cm,Hermitage Museum, St. Petersburg reynolds
Sir Joshua REYNOLDS - Cupidon desserant le ceinture de Venus (E)
Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ...

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Jean-Honore FRAGONARD - au lit


Bel ami, si plaisant et bon,
Si vous retrouve en mon pouvoir
Et me couche avec vous un soir
Et d'amour vous donne un baiser,
Nul plaisir ne sera meilleur
Que vous, en place de mari,
Sachez-le, si vous promettez
De faire tout ce que je voudrai.

Catherine Des Roches
Jean-Honore FRAGONARD - au lit (E)
Bel ami, si plaisant et bon,
Si vous retrouve en mon pouvoir
Et me couche avec vous un soir
Et d'amour vous donne un baiser,
Nul plaisir ne sera meilleur
Que vous, en place de mari,
Sachez-le, si vous promettez
D ...

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RODIN - Corps sculpté dans l'ambre


Comme une ville qui s'allume
Et que le vent achève d'embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.

Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser,
Plein de délices et de fièvres,
Ah ! j'ai soif, j'ai soif d'un baiser !

Baiser multiplié que l'homme
Ne pourra jamais épuiser,
Ô toi, que tout mon être nomme,
J'ai soif, oui, j'ai soif d'un baiser.

Fruit doux où la lèvre s'amuse,
Beau fruit qui rit de s'écraser,
Qu'il se donne ou qu'il se refuse,
Je veux vivre pour ce baiser.

Baiser d'amour qui règne et sonne
Au cœur battant à se briser,
Qu'il se refuse ou qu'il se donne,
Je veux mourir de ce baiser.






Corps sculpté dans l'ambre
Nacre qu'irise la sensualité
Sous ma main ton dos se cambre
Vers les abysses de la volupté
Ouvre-toi, donne-toi
Accepte l'hommage de ton roi
RODIN - Corps sculpté dans l'ambre (E)
Comme une ville qui s'allume
Et que le vent achève d'embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.

Baiser de la bouche et des lèvres
Où notr ...

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Henri de TOULOUSE-LAUTREC - les amants au lit


Voluptueuse ondine, sur moi elle s'étend
Mon corps sous elle s'arc boute et se tend
Aspiré goulûment par son tourbillon gourmand
Nos corps s'arriment et se mélangent
Nos âmes embrassées ravissent les anges

Asimine

Henri de Toulouse-Lautrec - les amants au lit
Henri de TOULOUSE-LAUTREC - les amants au lit (E)
Voluptueuse ondine, sur moi elle s'étend
Mon corps sous elle s'arc boute et se tend
Aspiré goulûment par son tourbillon gourmand
Nos corps s'arriment et se mélangent
Nos âmes embrassée ...

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Gustave KLIMT - le baiser


Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
O Joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.

Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse,
Les serments éternels et les aveux d’amour,
Tu sembles évoquer la craintive caresse
Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour
Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse.

Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902

Gustav KLIMT - der kuss
Gustave KLIMT - le baiser (E)
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
O Joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmur&ea ...

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Sir Edmund LEIGHTON - Romeo et Juliette


Il caresse mon corps avec ses yeux brillants.
Il m’étend sur des soies, exhalant le santal.
Il pince de sa bouche le bout de mon sein,
Il glisse entre mes jambes des mains chaudes et froides.
Il dessine sur ma peau des oiseaux, des cascades,
il souffle des orages sur le relief de mes veines,
il fait porter ma voix plus loin que le ciel.
Sir Edmund LEIGHTON - Romeo et Juliette (E)
Il caresse mon corps avec ses yeux brillants.
Il m’étend sur des soies, exhalant le santal.
Il pince de sa bouche le bout de mon sein,
Il glisse entre mes jambes des mains chaudes et froides.
Il dessine sur ...

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RODIN - le baiser


Eve tendit la belle pomme
Et Adam la saisit des dents
Eve tendit la pomme a Adam
Et de ses dents il la mordit !

Etait-ce la pomme ou son sein
Qu'Adam saisit entre ses mains ?
Etait-ce la pomme ou ses seins
Qu'Adam saisit dans ses deux mains ?

L'histoire ne nous dira jamais rien
De ce jardin nommé Eden
Où une belle pomme un matin
Rencontra un serpent malin
Ainsi churent, l'homme et la pomme
Sans fin !

Catherine Escarras

Auguste RODIN - le baiser


Jardin du Luxembourg T'en souviens-tu?
Cette statue De deux amants Enlacés Enlaçant
L'Eternité.
Jardin du Luxembourg Cette statue
Qui comptait nos baisers Et nos serments
T'en souviens-tu Vraiment?
Jardin du Luxembourg Le temps glisse Sur le marbre lisse
Des corps sublimes Sublimant Leur amour.
Octobre somptueux et doux
Nous rappelait à nos rendez-vous
Ah! Ne jamais rien promettre
La statue nous attend peut-être
Mon enfant sauvage, mon amour
Où sommes-nous, où sommes-nous?
Ah! Ne jamais rien soumettre
Des choses du temps à l'amour
Jardin du Luxembourg J'entends seulement mes pas
L'amour s'en est allé Sous les marronniers par les allées
Sous le regard grave des poètes Mon hiver ce sera toi.

© Jean-Paul Sermonte



RODIN - le baiser (E)
Eve tendit la belle pomme
Et Adam la saisit des dents
Eve tendit la pomme a Adam
Et de ses dents il la mordit !

Etait-ce la pomme ou son sein
Qu'Adam saisit entre ses mains ?
Etait-ce la pomme ou ses seins
Q ...

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les amoureux


Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin, minuit, midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cour entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble

Louis Aragon
les amoureux (E)
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin, minuit, midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est dem ...

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Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou


Resserre un peu plus fort l'étreinte de tes bras
Qui entourent et pressent mon coeur contre le tien
Laisse glisser sur moi la fleur de tes doigts
Je t'en prie continue, et surtout ne dis rien

Sens mes sens en éveil, observe bien ma peau
Regarde s'en échapper la sueur par ses pores
Qui semble, à s'y méprendre, ressembler aux joyaux
Garnissant le coffre du plus beau des trésors

N'arrête surtout pas tes murmures, tes caresses
Je ne résiste plus, intérieurement je fonds
Même de glace je ne pourrai que céder à l'ivresse
Tu viens de faire de moi, le chaud des glaçons

Il coule dans mes veines le flot de la folie
Emmène moi au loin jusqu'à demain matin
Fais nous voyager tout au long de la nuit
Puisses tu faire de mon corps ton unique chemin

Primroz

Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou
Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou (E)
Resserre un peu plus fort l'étreinte de tes bras
Qui entourent et pressent mon coeur contre le tien
Laisse glisser sur moi la fleur de tes doigts
Je t'en prie continue, et surtout ne dis rien

Sens mes sens en &ea ...

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l’esclave et la prostituée (Renée Vivien)


Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie
Au signe impérieux des passagers amants.
Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,
Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,
De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,
La chaude obsession qui ravit et tourmente,
Et, patient péril aux froids destins pareil,
Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,
Par l’enveloppement de l’humide prunelle,
Par le geste des bras défaillant et livré
Torturé tendrement, — savamment enivré
De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,
De murmures mourants et de musiques basses,

Sous les yeux de la femme, implacablement doux,
Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,
Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,
L’homme lui soupira le secret de sa force.

Renée Vivien
l’esclave et la prostituée (Renée Vivien) (E)
Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie ...

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EVERDINGEN - Bacchus avec une nymphe


Dans son désir de rester jeune
Il y avait ce rêve D'éternelle innocence.
Echapper aux rides, A l'attente, à l'abscence.
Faire seulement Scintiller l'apparence.
Attirance Sillons de volupté Que creusaient sa beauté
Quand elle offrait Sa nonchalance.
Un parfum d'indécence Sur sa poitrine nue
Un zeste d'indolence Dans son regard d'amante
Où brillait encore Cet air de jouissance
Qui au plaisir L'avait ravie.
Femme fleur, fruit défendu Aux langueurs asservie.

2010 © Elisabeth Mesner

Caesar van EVERDINGEN - Bacchus avec une nymphe et Cupidon
EVERDINGEN - Bacchus avec une nymphe (E)
Dans son désir de rester jeune
Il y avait ce rêve D'éternelle innocence.
Echapper aux rides, A l'attente, à l'abscence.
Faire seulement Scintiller l'apparence.
Attirance Sillons de volupté ...

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TOULOUSE-LAUTREC - le baiser


Sa voix est une main qui caresse mes entrailles,
un vent qui se déploie de murmure en tempête.
Je l’aime.
Il caresse mon corps de ses deux yeux brillants.
Il me prend sur un lit de velours et de soies,
à la lumière de bougies exhalant le santal.
Il glisse entre mes jambes une main chaude et froide.
Il dessine sur ma peau des oiseaux, des cascades,
Il souffle des orages sur les méandres de mes veines,
Il fait porter ma voix plus loin que le ciel.
Il m’aime.
Il serre nos corps jusqu’à la douleur.
Il dessine dans le vide des arabesques d’or.
Le sol, le tapis, deviennent un champ immense
où sa voix me fait l’amour entre un cri et un soupir…
Je l’aime.
Il me mord, entre en moi comme un loup à l'affut.
Il cambre mon corps à la fureur du sien
et nos deux voix s’épousent.
Il me souffle des mots crus et allume des incendies
qu’il s’empresse d’éteindre.
Il attise la faim que mon ventre conçoit pour le sien.
Il remonte mes jambes et des feux d’artifices sillonnent notre ciel.
Il m’aime.
Il se glisse dans mon dos et prend mes seins en mains,
Il me parle des étoiles, de la magie du ciel.
Il s’appuie contre moi pour me faire sentir son desir,
Il se penche sur ma nuque et se glisse dans mon ventre.
Il me fouille de sa langue,
il m’explore de ses doigts.
Il se glisse sur moi, je l’embrasse, le caresse.
Ses gémissements m’excitent,
J’aime l’éclat de ses yeux quand il me desire.
Je sens leur chaleur aux endroits qu’ils effleurent.
Il remonte ma robe, la remonte encore,
et se glisse dans mon ventre.
J’aime.
son sexe dans le mien, sa peau sur la mienne
jusqu’à ne plus savoir où commence son corps et où finit le mien.
Je l’aime et plus j’y pense, plus mon cœur brûle.
Il s’enfonce en moi et le monde disparaît,
bout de chair durci qui va et vient dans mon ventre
ses doigts qui me fouillent, sa langue, ses mains qui me frôlent,
pincent, griffent, s’agrippent,
sa bouche qui m’embrasse, me mord et toujours me fait gémir.
Il y a son parfum sur ma peau
et le poids de son désir dans mon ventre.
La nuit est mon histoire, ma délivrance.
Il m’aime.

Henri de Toulouse-Lautrec - le baiser
TOULOUSE-LAUTREC - le baiser (E)
Sa voix est une main qui caresse mes entrailles,
un vent qui se déploie de murmure en tempête.
Je l’aime.
Il caresse mon corps de ses deux yeux brillants.
Il me prend sur un lit de velours et de soies, ...

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Le TITIEN - la Venus d'Urbino


Béatrix Donato fut le doux nom de celle
Dont la forme terrestre eut ce divin contour.
Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle,
Et dans son corps sans tache un esprit sans détour.

Le fils du Titien, pour la rendre immortelle,
Fit ce portrait, témoin d’un mutuel amour ;
Puis il cessa de peindre à compter de ce jour,
Ne voulant de sa main illustrer d’autre qu’elle.

Passant, qui que tu sois, si ton coeur sait aimer,
Regarde ma maîtresse avant de me blâmer,
Et dis si, par hasard, la tienne est aussi belle.

Vois donc combien c’est peu que la gloire ici-bas,
Puisque tout beau qu’il est, ce portrait ne vaut pas
(Crois-m’en sur ma parole) un baiser du modèle.

Alfred de Musset

LE TITIEN - la Venus d'Urbino
Le TITIEN - la Venus d'Urbino (E)
Béatrix Donato fut le doux nom de celle
Dont la forme terrestre eut ce divin contour.
Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle,
Et dans son corps sans tache un esprit sans détour.

Le fi ...

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allongée dans l'herbe


J’aimerai être cette feuille
Toute de dentelles vêtue
Révélant mes courbes à ton œil
Effleurant, lentement, jusqu’à nu.

J’aimerai être cette feuille
Qui rougit dans un long frisson
Et s’enflamme tel un buisson
Désespérant que tu la cueilles

J’aimerai être cette feuille
Tourbillonner autour de toi
Finir délicatement, là
Mon vol léger, posée sur toi
Fragile au creux de tes bras
Pour y rester jusqu’à mon deuil.
allongée dans l'herbe (E)
J’aimerai être cette feuille
Toute de dentelles vêtue
Révélant mes courbes à ton œil
Effleurant, lentement, jusqu’à nu.

J’aimerai être cette feuille ...

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Galla ABDELFATTAH - le chat


Les animaux aussi l’aimaient étrangement.
Elle avait avec eux des caresses humaines,
Et près d’elle ils prenaient des allures d’amant.
Ils frottaient à son corps ou leurs poils ou leurs laines ;
Les chiens la poursuivaient en léchant ses talons ;
Elle faisait, de loin, hennir les étalons,
Se cabrer les taureaux comme auprès des génisses,
Et l’on voyait, trompé par ces ardeurs factices,
Les coqs battre de l’aile et les boucs s’attaquer
Front contre front, dressés sur leurs jambes de faunes.
Les frelons bourdonnants et les abeilles jaunes
Voyageaient sur sa peau sans jamais la piquer.
Tous les oiseaux du bois chantaient à son passage,
Ou parfois d’un coup d’aile errant la caressaient,
Nourrissant leurs petits cachés en son corsage.
Elle emplissait d’amour des troupeaux qui passaient,
Et les graves béliers aux cornes recourbées,
N’écoutant plus l’appel chevrotant du berger,
Et les brebis, poussant un bêlement léger,
Suivaient, d’un trot menu, ses grandes enjambées.

Guy de Maupassant
Galla ABDELFATTAH - le chat (E)
Les animaux aussi l’aimaient étrangement.
Elle avait avec eux des caresses humaines,
Et près d’elle ils prenaient des allures d’amant.
Ils frottaient à son corps ou leurs poils ou leurs lai ...

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Jean-Honoré FRAGONARD - la gimblette


Source d'amour fontaine de douceur,
Joli petit ruisseau apaisant toute ardeur,
Mal et langueur ô lieux solacieux
Et gracieux séjour délicieux,

Voluptueux plus que tout autre au monde
Petit sentier qui droit mène à la bonde
D'excellent bien et souverain plaisir,

Heureux sera cil duquel le désir
Contentera qui prendre te pourra
Et qui de toi pleinement jouira

Pierre Perret

Jean-Honré FRAGONARD - la gimblette
Jean-Honoré FRAGONARD - la gimblette (E)
Source d'amour fontaine de douceur,
Joli petit ruisseau apaisant toute ardeur,
Mal et langueur ô lieux solacieux
Et gracieux séjour délicieux,

Voluptueux plus que tout autre au monde
Pe ...

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Jean Honoré FRAGONARD -


Ma douce Ipsthilla, par grâce, que j'obtienne,
Mes délices, mon charme, un rendez-vous de toi
Pour partager ta sieste à la méridienne
Si tu dis oui, joins-y la faveur que pour moi
Seul ta porte soit libre, et que nul ne la ferme.
Et par lubie, au moins, ne t'en va pas sortir.
Reste donc au logis; sois prête de pied ferme
A neuf assauts de fuite et pour un long plaisir!
Surtout, appelle-moi sans tarder, si la chose
Te va : j'ai bien dîné, sur mon lit je repose,
Et tout mon corps frissonne embrasé de désir.


(Catulle, XXXII).

Jean-Honoré FRAGONARD - femme assise
Jean Honoré FRAGONARD - (E)
Ma douce Ipsthilla, par grâce, que j'obtienne,
Mes délices, mon charme, un rendez-vous de toi
Pour partager ta sieste à la méridienne
Si tu dis oui, joins-y la faveur que pour moi
Seul ta por ...

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Robert AUER - jeune fille allant au bain


Souvent, seule et en vain, je cherche sans repos
La limite indistincte et trouble de ma peau;
Je me perds, je m'égare et je me fuis sans cesse
Dans l'espace à l'entour de moi, vague et abstrait
Et ne me perçois plus qu'a l'intérieur feutré
Du monde merveilleux et pur de mes caresses.

Robert AUER - jeune fille allant au bain
Robert AUER - jeune fille allant au bain (E)
Souvent, seule et en vain, je cherche sans repos
La limite indistincte et trouble de ma peau;
Je me perds, je m'égare et je me fuis sans cesse
Dans l'espace à l'entour de moi, vague et abstrait
Et ne me per&cce ...

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Pierre BONNARD - dans la salle de bain


Ce que j'aime le plus, chez nos voisins, les hommes,
C'est d'être différents de ce que nous, nous sommes,
C'est de sembler très rude et d'être, en fait, très doux,
C'est d'être rectiligne où nous avons des bosses
C'est d'être mince et ferme où l'on est lâche et grosse
Et c'est d'avoir de dur ce que nous avons mou.

Andreillac

Pierre BONNARD - dans la salle de bain 1907
Pierre BONNARD - dans la salle de bain (E)
Ce que j'aime le plus, chez nos voisins, les hommes,
C'est d'être différents de ce que nous, nous sommes,
C'est de sembler très rude et d'être, en fait, très doux,
C'est d'être rectiligne o ...

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Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus


Souvent, seule et en vain,
je cherche sans repos
La limite indistincte
et trouble de ma peau;
Je me perds, je m'égare
et je me fuis sans cesse
Dans l'espace à l'entour
de moi, vague et abstrait
Et ne me perçois plus
qu'a l'intérieur feutré
Du monde merveilleux
et pur de mes caresses.

Andreillac

Sandro BOTTICELLI - Venus
Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus (E)
Souvent, seule et en vain,
je cherche sans repos
La limite indistincte
et trouble de ma peau;
Je me perds, je m'égare
et je me fuis sans cesse
Dans l'espace à l'entour
de moi, vague et abstrait ...

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Robert AUER - ensorceleuses


Serions-nous ces sorcières
Envoûteuses d'amants
Ces jeteuses de sorts, a
mazones chasseresses
Dévoreuses de chair
Vous livrant tout entier
Au bûcher de nos coeurs ?

Déposez donc les armes
Laissez-vous envahir
Et à bride abattue
Savourez nos vallons
Acceptez pour une fois
D'en devenir la proie,
De brûler à la flamme
D'un corps possédé
Portez-en l'étendard
Et faites en le siège
Avant que ne survienne
Le repos du guerrier.

Chrysalide

Robert AUER - ensorceleuses
Robert AUER - ensorceleuses (E)
Serions-nous ces sorcières
Envoûteuses d'amants
Ces jeteuses de sorts, a
mazones chasseresses
Dévoreuses de chair
Vous livrant tout entier
Au bûcher de nos coeurs ?

Déposez d ...

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Gustav KLIMT - Danae


Au creux de ma féminité,
J’ai délicatement accroché,
Un petit diamant sacré.
Ta langue a redessiné,
Le chemin de la volupté,
Plaisir dans la sensualité.

Dentelle

Gustav KLIMT - Danae
Gustav KLIMT - Danae (E)
Au creux de ma féminité,
J’ai délicatement accroché,
Un petit diamant sacré.
Ta langue a redessiné,
Le chemin de la volupté,
Plaisir dans la sensualité.
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Le BERNIN - Adam et Eve


Ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de colère, des râles,
Des poitrines craquant sous l’étreinte des nerfs,
Des poings tombant avec des lourdeurs de massue,
Tandis qu’assise au pied d’un vieux arbre écarté,
Et suivant le combat d’un oeil plein de fierté,
De la lutte féroce elle attendait l’issue.
Or quand il n’en resta qu’un seul, le plus puissant,
Il s’élança vers elle, ivre et couvert de sang ;
Et sous l’arbre touffu qui leur servait d’alcôve
Elle reçut sans peur ses caresses de fauve !

Guy de Maupassant

Le BERNIN - Adam et Eve
Le BERNIN - Adam et Eve (E)
Ce fut, dans l’ombre, une opaque mêlée,
Un tas d’hommes en rut luttant, comme des cerfs
Lorsque la blonde biche a fait brâmer les mâles.
C’étaient des hurlements de colère ...

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Sandro BOTTICELLI - le printemps


Les doigts sont délicats autour des aréoles.
La poitrine fleurie a crevé ses corolles
Et des frissons d’amour courent le long des flancs.

Comme un ciel gonflé sous des rumeurs d’arbre
Le sein vaste a pâli sous les veines de sang
Et le mamelon chaud se dresse rougissant
Sur une dureté lumineuse de marbre.

Oh ! la démangeaison des seins ! Oh ! lentement
Les chatouilles au bout des ongles s’allumant
Avec les feux du rut dans la nuit des prunelles…

Et la chair croit sentir deux poignards assassins
Entrer, mouillés encor des vulves éternelles
Dans la rigidité douloureuse des seins.

Pierre Louys

Sandro BOTTICELLI - le printemps
Sandro BOTTICELLI - le printemps (E)
Les doigts sont délicats autour des aréoles.
La poitrine fleurie a crevé ses corolles
Et des frissons d’amour courent le long des flancs.

Comme un ciel gonflé sous des rumeurs d’arbr ...

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Francine VAN HOVE - jeune femme au bol


Sur ta chemise, enfant, mon œil baise la place
Qu'use le frottement de leurs boutons rosés,
Et voilà que déjà le vertige m'enlace.

Si j'osais ! Tu souris, semblant me dire : « Osez !
Mes seins voluptueux sont friands de vos lèvres
Et de larmes d'amour veulent être arrosés. »

Maurice ROLLINAT
Francine VAN HOVE - jeune femme au bol (E)
Sur ta chemise, enfant, mon œil baise la place
Qu'use le frottement de leurs boutons rosés,
Et voilà que déjà le vertige m'enlace.

Si j'osais ! Tu souris, semblant me dire : « Osez ! ...

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COURBET - les dormeuses


Anne qui se mélange au drap pâle et délaisse
Des cheveux endormis sur ses yeux mal ouverts
Mire ses bras lointains tournés avec mollesse
Sur la peau sans couleur du ventre découvert.

Elle vide, elle enfle d'ombre sa gorge lente,
Et comme un souvenir pressant ses propres chairs,
Une bouche brisée et pleine d'eau brûlante
Roule le goût immense et le reflet des mers.

Enfin désemparée et libre d'être fraîche,
La dormeuse déserte aux touffes de couleur
Flotte sur son lit blême, et d'une lèvre sèche,
Tette dans la ténèbres un souffle amer de fleur.

Et sur le linge où l'aube insensible se plisse,
Tombe, d'un bras de glace effleuré de carmin,
Toute une main défaite et perdant le délice
À travers ses doigts nus dénoués de l'humain.

Paul Valery
COURBET - les dormeuses (E)
Anne qui se mélange au drap pâle et délaisse
Des cheveux endormis sur ses yeux mal ouverts
Mire ses bras lointains tournés avec mollesse
Sur la peau sans couleur du ventre découvert.

E ...

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Francine VAN HOVE - femmes


Oh ! ces anges de la terre !
Pensifs, nous les décoiffons ;
Nous adorons le mystère
De la robe aux plis profonds.

La gaze ressemble au rêve ;
Le satin, au pli glacé,
Brille, et sa toilette achève
Ce que l'oeil a commencé.

Oh ! toutes ces jeunes femmes,
Ces yeux où flambe midi,
Ces fleurs, ces chiffons, ces âmes,
Quelle forêt de Bondy !

Les jupes sont meurtrières.
La femme est un canevas
Que, dans l'ombre, aux couturières
Proposent les Jéhovahs.

Cette aiguille qui l'arrange
D'une certaine façon
Lui donne la force étrange
D'un rayon dans un frisson.

On les compare, on hésite
Entre ces robes qui font
La lueur d'une visite
Arrivant du ciel profond.

Victor Hugo
Francine VAN HOVE - femmes (E)
Oh ! ces anges de la terre !
Pensifs, nous les décoiffons ;
Nous adorons le mystère
De la robe aux plis profonds.

La gaze ressemble au rêve ;
Le satin, au pli glacé,
Brille, et sa ...

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Mark ARIAN - kindred hearts


Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein du souvenir des lentes meurtrissures.
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.

Et la fièvre des nuits avidement rêvées
Rend plus pâles encor ses pâles cheveux blonds.
Ses attitudes ont des langueurs énervées.
Mais voici que l'Amante aux cruels ongles longs

Soudain la ressaisit, et l'étreint, et l'embrasse
D'une ardeur si sauvage et si douce à la fois,
Que le beau corps brisé s'offre, en demandant grâce,
Dans un râle d'amour, de désirs et d'effrois.

Et le sanglot qui monte avec monotonie,
S'exaspérant enfin de trop de volupté,
Hurle comme l'on hurle aux moments d'agonie,
Sans espoir d'attendrir l'immense surdité.

Puis, l'atroce silence, et l'horreur qu'il apporte,
Le brusque étouffement de la plaintive voix,
Et sur le cou, pareil à quelque tige morte,
Blêmit la marque verte et sinistre des doigts.

Renée Vivien
Mark ARIAN - kindred hearts (E)
Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein du souvenir des lentes meurtrissures.
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.

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Robert AUER -


nue
grise payne
ta jupe vapeur d'églantine
enrose mes narines
élégante
feuille d'or fleur de lin
hirondelle muette les ailes dépliées
le petit noeud lacé filé
m'attache m'entache
enlace
en croisée raide sur tes épaules
la pente entravée de musc
douce
deux filins de nuit
tombent comme une carresse
maillée tissée
de tes seins à l'anche
à l'onde de ta soie
t'embrume de côte marine
t'habille comme un cil d'un brin de moue
le pli susurré
embaume la couleur
unie à la toile
à la peau transpirée
au croisement de l'arche attifée
pointillée
parfumée
sur ton corps aurifère
amphore à l'ambre du désir

Lambert Savigneux
Robert AUER - (E)
nue
grise payne
ta jupe vapeur d'églantine
enrose mes narines
élégante
feuille d'or fleur de lin
hirondelle muette les ailes dépliées
le petit noeud lacé filé

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Sandro BOTTICELLI - trois graces, Le printemps


Ta voix a la langueur des lyres lesbiennes,
L’anxiété des chants et des odes saphiques,
Et tu sais le secret d’accablantes musiques
Où pleure le soupir d’unions anciennes.

Les Aèdes fervents et les Musiciennes
T’enseignèrent l’ampleur des strophes érotiques
Qui versent dans la nuit leurs ardentes suppliques,
Ton âme a recueilli les nudités païennes.

Tu sembles écouter l’écho des harmonies ;
Bleus de ce bleu divin des clartés infinies,
Tes yeux ont le reflet du ciel de Mitylène.

Les fleurs ont parfumé tes étranges mains creuses ;
De ton corps monte, ainsi qu’une légère haleine,
La blanche volupté des vierges amoureuses.

Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902

Sandro BOTTICELLI - trois graces, Le printemps
Sandro BOTTICELLI - trois graces, Le printemps (E)
Ta voix a la langueur des lyres lesbiennes,
L’anxiété des chants et des odes saphiques,
Et tu sais le secret d’accablantes musiques
Où pleure le soupir d’unions anciennes.

Les A&eg ...

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Robert AUER - lesbos


Parfum de femme,
Troublante attirance.
Je t’en supplie regarde-moi.
Ne me laisse pas dans cet état-là.

Tu ignores ma tendresse, tu refuses mes caresses.
Je t’en supplie, crois-moi,
Je me ferais femme pour toi.

Je bande à l’intérieur de mon corps.
Oui, j’attends tes mains félines.
Vite, fait-moi monter le plaisir
Jusqu’aux seins qui se gonflent de désirs.

Approche tes lèvres contre mes lèvres,
Mon corps en mouille déjà.
Approche ta langue fouineuse.
J’en suis déjà amoureuse.

Christian Rabussier

Robert AUER - lesbos
Robert AUER - lesbos (E)
Parfum de femme,
Troublante attirance.
Je t’en supplie regarde-moi.
Ne me laisse pas dans cet état-là.

Tu ignores ma tendresse, tu refuses mes caresses.
Je t’en supplie, crois-moi,
Je m ...

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Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou


Prends-moi dans tes bras, Serres-moi bien contre toi.
Donnes-moi le vertige. Maintenant. Je n'en peux plus !
Passes tes doigts dans mon cou, caresses moi le dos,
explores de tes mains la cambrure de mes reins,
parcours de ta paume la rondeur de mes seins.
Je fond sous tes caresses. Je suis soumise et prête.
dans l'attente de tes spasmes, de ta virilité,
et de mes levres ouvertes qui brulent d'impatience.
je veux te sentir fort investir ma chair.
Je veux sentir ton vit à l'intérieur de moi.
ton ventre épouser les courbes de mon dos,
Mes jambes sont en coton, ma respiration courte.
mes seins, aux pointes durcies, sont fermes de désir,
J'en gémis, j'en pleure à force d'être évitée.
Je suis toute trempée d'être contournée.
Je veux ton membre chaud au plus profond de moi.
Je veux ta sève chaude au fond de mes entrailles.
je n'en peux plus de te désirer.
Remplis moi. Avales moi. Maintenant !

Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou
Jean-Honoré FRAGONARD - le verrou (E)
Prends-moi dans tes bras, Serres-moi bien contre toi.
Donnes-moi le vertige. Maintenant. Je n'en peux plus !
Passes tes doigts dans mon cou, caresses moi le dos,
explores de tes mains la cambrure de mes reins,
parcours ...

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Robert AUER - le client


Elle s'allonge offerte, haletante
Femelle féline, humide et tentante...
Cuisses ouvertes, Gémissante

Il salive, veux sa mouille
Cambrée elle se donne au coquin
Un coup sec... il fait entrer son vit
Éclair, brûlure... Elle jouit

Satisfait, il continue la musique
Il déroule tout l'art des sens
D'un dard dur perfore fougueux
De hanches souples danse heureux

Elle enchaîne les jouissances
Remplie de son ardeur
Envoûtée de sa douceur
D'accueil humide et totalement offerte
Elle réclame son jouir en elle !

Cyr

Robert AUER - le client
Robert AUER - le client (E)
Elle s'allonge offerte, haletante
Femelle féline, humide et tentante...
Cuisses ouvertes, Gémissante

Il salive, veux sa mouille
Cambrée elle se donne au coquin
Un coup sec... il fait entrer son ...

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Robert AUER - le client


Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !

Charles Baudelaire
Robert AUER - le client (E)
Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,
Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardo ...

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CARPEAUX - les amants


Adam glissa sous la femme
une main caressante ...
Eve bondit, l'oeil clos,
la croupe frémissante,
Les seins tendus,
les poings crispés dans ses cheveux
Tout son être frémit
d'un long frisson nerveux.

Elle entr'ouvrit
ses deux cuisses cambrées,
Adam sentit deux pieds
se croiser sur ses hanches.
Leurs membres innocents
s'enlaçaient, s'emmêlaient.
Avez-vous jamais vu
le sexe cherchant sa voie ?

De droite à gauche,
errant, affolé, tête basse,
En avant, en arrière,
il va sans savoir où.
Il s'élance; il recule,
il cherche; il veut un trou,
Un asile où cacher
sa fureur écumante.

et lorsqu'il aperçoit
l'abri qu'il a rêvé,
Il entre et ne sort plus.
Adam avait trouvé !
Un cri, puis des soupirs:
l'homme a compris la femme.
Les deux corps enlacés
semblaient n'avoir qu'une âme.

Il se serraient, il se tordaient,
ils bondissaient.
Les chairs en feu
frottaient les chairs, s'électrisaient.
Les veines se gonflaient.
Les langues acérées
Cherchaient une morsure
entre les dents sérées,

Des nerfs tendus en fous,
des muscles contractés,
Des élans furieux,
des bonds de volupté ...
Plus fort ! Plus vite !
Enfin, c'est la suprême éteinte,
Le frisson convulsif ...
Eve alanguie, éteinte,
Se pâme en un soupir
et fléchit sur ses reins !
Ses yeux cherchent le ciel ;
son coeur bat sous ses seins.
Son beau corps souple,
frêle, et blanc comme la neige,
S'arrondit, s'abandonne
au bras qui la protège.
Adam, heureux et las,
se couche à son côté.
Puis, tous deux, lourds,
le sein doucement agité
Comme s'ils écoutaient
de tendres harmonies,
Rêvent, dans la langueur
des voluptés finies.
- Dieu, vois-tu, ne fait rien sans raisons,
- Dieu fait bien ce qu'il fait ...
- Viens là ! Recommençons ...

Sir de Chambley
CARPEAUX - les amants (E)
Adam glissa sous la femme
une main caressante ...
Eve bondit, l'oeil clos,
la croupe frémissante,
Les seins tendus,
les poings crispés dans ses cheveux
Tout son être frémit
d'un lon ...

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étreinte


Grain satin et soyeux de ta peau
me donnent frissons, douceur exquise.
Quand mes mains, ma langue, ma bouche,
de ton corps proie soumise,
se repaissent à ne plus faim !

Découvrir tes endroits les plus secrets,
endroits interdits aux étrangers.
Tu es ma Terre, je suis ton roi,
prêts à querelle si l'on t'ôte à moi.

Tes courbes sont comme océans et mers à dompter,
telle une Armada je m'y lance à naviguer.
Mouvements de tes hanches, comme flots déchaînés,
m'enfoncent en toi, pour m'y noyer.

Découvrir tes endroits les plus secrets,
endroits interdits aux étrangers.
Tu es la Mer, je suis ton roi,
comme Poseidon vivant en toi.

A ta fontaine d'Amour je veux m'arrêter,
pour y déposer un doux et long baiser.
Y assouvir ma soif de désir,
en buvant ton hydromel du jouir.

Découvrir tes endroits les plus secrets,
endroits interdits aux étrangers.
Tu es fontaine de l'Amour,
je m'y baigne comme aux beaux jours...
Mon Amour.

sweetgen
étreinte (E)
Grain satin et soyeux de ta peau
me donnent frissons, douceur exquise.
Quand mes mains, ma langue, ma bouche,
de ton corps proie soumise,
se repaissent à ne plus faim !

Découvrir tes endroits les ...

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Henri GERVEX - Rolla


Courtisanes d'honneur, putains spirituelles,
De qui tous les péchés sont des péchés d'esprit,
Qui n'avez du plaisir qu'en couchant par escrit,
Et qui n'aimez les lits qu'à cause des ruelles.
Vous chez qui la nature a des fleurs éternelles,
Précieuses du temps, mes chères soeurs en Christ,
Puisque l'occasion si justement vous rit,
Venez dans ce bordel vous divertir, mes belles.
Si l'esprit a son vit aussi bien que le corps,
Vostre âme y sentira des traits et des transports,
A faire descharger la femme la plus froide.
Et si le corps enfin est par l'amour fléchi,
Ce livre en long roulé, bien égal et bien roide,
Vaudra bien un godemichi.

Claude Lepetit

Henri GERVEX - Rolla
Henri GERVEX - Rolla (E)
Courtisanes d'honneur, putains spirituelles,
De qui tous les péchés sont des péchés d'esprit,
Qui n'avez du plaisir qu'en couchant par escrit,
Et qui n'aimez les lits qu'à cause des ruelles.

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ALICIO


Que l'amour timide et perplexe
Laisse son corset puritain,
Qu'il libère sans complexe
Pour jouir comme un libertin

Viens aux pétales de mon sexe,
A son clitoris de satin
A sa douce fente convexe,
Butiner le suc opalin.

Puisque dressée en un réflexe,
Ta trompe, papillon lutin,
Baise ma bouche circonflexe
Et la fait boire à son festin.

Marie-France Guerrier
ALICIO (E)
Que l'amour timide et perplexe
Laisse son corset puritain,
Qu'il libère sans complexe
Pour jouir comme un libertin

Viens aux pétales de mon sexe,
A son clitoris de satin
A sa douce fente convexe, < ...

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Nicolas BAZILLE - nu au repos


J'ai l'été dans mes reins
J'ai dans mes seins gonflés
les parfums de la terre
j'ai ouvert mes jambes
à ta semence
et dans mon ventre bleu
j'ai la mère des étoiles.


Nicolas BAZILLE - nu au repos (E)
J'ai l'été dans mes reins
J'ai dans mes seins gonflés
les parfums de la terre
j'ai ouvert mes jambes
à ta semence
et dans mon ventre bleu
j'ai la mère des étoiles.

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ROGELIO - Tristan et Iseult


Je t'aime, ô mon amant
Ma chair émue garde le souvenir de ton baiser
Baiser doux et subtil, tendre et profond
J'ai la hantise de ta chair pénétrant ma chair

Tu m'as fait tienne J'ai nié le pouvoir de la chair
Ô chair, divine chair Sois bénie
Je me sens lasse Délicieusement lasse
Ce soir je renais à l'amour Vibration divine
Je me sens lasse, infiniment lasse
De la bonne fatigue, De la fatigue sacrée
J'ai reçu le baiser Je suis ivre d'amour
Prends-moi, prends-moi toute en ta caresse
De nos corps confondus s'élève une odeur de folie
Tes baisers ont fait chanter toutes les cordes
De mon corps tendues comme une harpe
Et je m'ouvre en un suprême appel
Pour recevoir l'offrande de ton amour

Berthe Denyse De Magny

ROGELIO - Tristan et Iseult
ROGELIO - Tristan et Iseult (E)
Je t'aime, ô mon amant
Ma chair émue garde le souvenir de ton baiser
Baiser doux et subtil, tendre et profond
J'ai la hantise de ta chair pénétrant ma chair

Tu m'as fait tienne J'ai nié ...

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Zinaida SEREBRIAKOVA - katya dormant assise


Et, lorsque dans le ciel monta le clair de lune,
Je la vis, pâle encore du baiser de l'amant,
Et les larmes aux yeux, écouter vaguement
La retraite s'éteindre au fond du crépuscule,
Et je n'ai pas trouvé cela si ridicule.

François Coppée

Zinaida SEREBRIAKOVA - katya dormant assise
Zinaida SEREBRIAKOVA - katya dormant assise (E)
Et, lorsque dans le ciel monta le clair de lune,
Je la vis, pâle encore du baiser de l'amant,
Et les larmes aux yeux, écouter vaguement
La retraite s'éteindre au fond du crépuscule,
Et je n'ai ...

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Frederick Arthur BRIDGMAN - sweet nothing


Ce soir je me destine à ce que vous souhaitiez
Au plaisir des caresses que mes mains me procurent
Elles vont et viennent au rythme de mes pensées
Et font monter en moi au fur et à mesure
Le désir de vous plaire et de vous contenter.

Et j'imagine ainsi en flattant tout mon être
Qu'une main plus habile sur mon corps, s'agite
Et espère haletante la venue de mon Maître
Pour qu'il dompte avec fougue le démon qui m'habite
Et lie mes mains goulues au-dessus de ma tête.

Ainsi pieds et poings liés je perdrai tout honneur
Et de mon sexe chaud s'écoulera l'essence
Et dans mon ventre moite résonnera la peur
Et j'apprendrai aussi à contrôler mes sens
Pour m'ouvrir totalement et fondre de bonheur.

Par plaisir, je guiderai les élans de sa main
En basculant mon corps pour le rendre accessible
Et dans ma bouche ouverte j'espérerai en vain
Qu'il entre et me possède d'une force indicible
Puis pénètre mes chairs jusqu'au fond de mes reins.

Ainsi, femme soumise et entièrement offerte,
Je tâcherai de plaire à mon amant subtil
En acceptant toujours !, Ecoutant ses requêtes,
Du mieux que je pourrais, toujours les accomplir
Et capter sans faillir ses envies si expertes.

Pour pouvoir lui offrir au mieux, mes sentiments
Pour qu'il soit, presque heureux d'avoir si fièrement
Dominé ma personne, pour me faire m'ouvrir
Dominé mes envies, pour me faire ainsi jouir,
Et pris mon âme vierge de tels assouvissements
Pour les forger, vainqueur, à leur épanouissement
Et les ancrer en moi, pour les faire grandir…

Frederick Arthur BRIDGMAN - sweet nothing
Frederick Arthur BRIDGMAN - sweet nothing (E)
Ce soir je me destine à ce que vous souhaitiez
Au plaisir des caresses que mes mains me procurent
Elles vont et viennent au rythme de mes pensées
Et font monter en moi au fur et à mesure
Le désir ...

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les amants


Peau tendre te voilà nue
au milieu du jardin,
fleur parmi les fleurs
ton corps ondule
comme une vague sur le sable,
Restes-là. Ne bouge pas.
Sens. Respires
ma peau scintillant
de mille fourmillements.
Les soubresauts de mon cœur
soulevant ma poitrine.
une pointe qui se dresse,
antenne télescopique,
vers les cieux magnétiques.
les amants (E)
Peau tendre te voilà nue
au milieu du jardin,
fleur parmi les fleurs
ton corps ondule
comme une vague sur le sable,
Restes-là. Ne bouge pas.
Sens. Respires
ma peau scintillant
de mille f ...

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Henri de TOULOUSE-LAUTREC - jeune fille endormie


Je ne bougerais pas, délicate et sereine,
Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne
Le geste de mon corps immobile et donné

Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible,
Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant.

Jane Catulle-Mendès

Henri de TOULOUSE-LAUTREC - jeune fille endormie
Henri de TOULOUSE-LAUTREC - jeune fille endormie (E)
Je ne bougerais pas, délicate et sereine,
Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne
Le geste de mon corps immobile et donné ...

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Jean Honore FRAGONARD - le verrou


J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres;
Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout funèbres.

Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent: «Si tu veux,
Amant de la muse plastique,

Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu'aux fesses;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d'un bonze,

Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure !

Charles Baudelaire - les fleurs du mal, Les Promesses d'un visage

Jean Honore FRAGONARD - le verrou
Jean Honore FRAGONARD - le verrou (E)
J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres;
Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout fun ...

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Lev TCHISTOVSKY - reclining nude


Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

Lev TCHISTOVSKY - reclining nude
Lev TCHISTOVSKY - reclining nude (E)
Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S&rsquo ...

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Sandro BOTTICELLI - le printemps (detail)


Autour des lombes, Tel un beau vase,
Sa jupe bombe Comme en extase :
Et puis remonte Suavement
A la rencontre Des seins charmants
Qui se précisent, Rondeurs tendues,
Sous la chemise Qui la rend nue.

Félicien Fagus

Sandro BOTTICELLI - le printemps (detail)
Sandro BOTTICELLI - le printemps (detail) (E)
Autour des lombes, Tel un beau vase,
Sa jupe bombe Comme en extase :
Et puis remonte Suavement
A la rencontre Des seins charmants
Qui se précisent, Rondeurs tendues,
Sous la chemise Qui la rend nue.

F&eac ...

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AUER


Touchez ce sourire voluptueux,
dessinez de vos doigts l’hiatus ravissant.
Là que vos deux paumes immobiles,
vos phalanges éprises à cette courbe avancée
se joignent vers le point le plus dur,
le meilleur, qui soulève l’ogive sainte
à son sommet, ô mon église.

Aragon - Le con d'Irène

Robert AUER - jeune fille au lit
AUER (E)
Touchez ce sourire voluptueux,
dessinez de vos doigts l’hiatus ravissant.
Là que vos deux paumes immobiles,
vos phalanges éprises à cette courbe avancée
se joignent vers le point le plus ...

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résistance inutile


Ainsi, quand ma douce Marie
Entr’ouvre sa lèvre chérie,
Et lève, en chantant, ses yeux bleus,
Dans l’harmonie et la lumière
Son âme semble tout entière
Monter en tremblant vers les cieux.

Alfred de Musset

Jean-Honoré Fragonard - La résistance inutile
résistance inutile (E)
Ainsi, quand ma douce Marie
Entr’ouvre sa lèvre chérie,
Et lève, en chantant, ses yeux bleus,
Dans l’harmonie et la lumière
Son âme semble tout entière
Monter en tr ...

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Les sultanes (Francis Etienne Sicard)


Perle ivoire et vermeil, dragée et draperie,
Maculent le palais de mes plus riches rêves
De leurs ombres gorgées d’une suave sève
Dont les palmiers brutaux nourrissent mes envies.

Lascives et vaincues des sultanes se plient
Aux regards de mes mains, et sans aucune trêve,
Dansent, nues et voilées, le long de lentes grèves
Où pavanent des paons dont elles boivent les cris.

D’immenses éventails chassent de leurs étoiles
Les eunuques attisés par des désirs de chair
Qu’un flamboyant démon envoute de son voile.

L’orient se couche alors comme un fauve de marbre
Dont les griffes damnées déchirent d’un éclair
Les rires d’un berger allongé sous un arbre.

Francis Etienne Sicard
Les sultanes (Francis Etienne Sicard) (E)
Perle ivoire et vermeil, dragée et draperie,
Maculent le palais de mes plus riches rêves
De leurs ombres gorgées d’une suave sève
Dont les palmiers brutaux nourrissent mes envies.

Lasciv ...

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Les odalisques au bain (Jan)


Les odalisques au bain, chaque jour se prélassaient
En des pauses alanguies, rêveuses elles cogitaient
Parfaites nudités, gardées par un Eunuque
En cet endroit secret que personne ne reluque

Jolies grâces, un peu grasses, bien sûr elles s’ennuyaient
Rarement leur Seigneur, un soir les choisissait
Comment trouver plaisir en étant la servante
D’un vieillard si lubrique aux qualités qu’on vante

L'Esclave un beau gaillard, la peau d’un plus beau noir
Transformé en eunuque par gonades écrasées
Opération mal faite, érections demeurées
Très vite sollicité chacune voulait l’avoir

Le chéri de ces dames, leur bel amant secret
Jour et nuit demandé, se sentait fatigué
Elles le menaçaient si invite refusée
Et il sauvait sa tête libido dépassée

Des canaux afférents restant en fonction
Tout était possible pour une création
A quelques mois de là survinrent des grossesses
Un Sultan réjoui et le harem en liesse

Mais à chaque naissance : bébés du plus beau noir
Notre Sultan ‘cocu’ qui s’était fait avoir
Repiquait une crise, faisait couper des têtes
Il a pris comme eunuque un blanc : ça c’est pas bête !

Jan

Jean-Leon GEROME - au harem
Les odalisques au bain (Jan) (E)
Les odalisques au bain, chaque jour se prélassaient
En des pauses alanguies, rêveuses elles cogitaient
Parfaites nudités, gardées par un Eunuque
En cet endroit secret que personne ne reluque

J ...

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odalisques (Jan)


Les odalisques au bain, chaque jour se prélassaient
En des pauses alanguies, rêveuses elles cogitaient
Parfaites nudités, gardées par un Eunuque
En cet endroit secret que personne ne reluque

Jolies grâces, un peu grasses, bien sûr elles s’ennuyaient
Rarement leur Seigneur, un soir les choisissait
Comment trouver plaisir en étant la servante
D’un vieillard si lubrique aux qualités qu’on vante

L'Esclave un beau gaillard, la peau d’un plus beau noir
Transformé en eunuque par gonades écrasées
Opération mal faite, érections demeurées
Très vite sollicité chacune voulait l’avoir

Le chéri de ces dames, leur bel amant secret
Jour et nuit demandé, se sentait fatigué
Elles le menaçaient si invite refusée
Et il sauvait sa tête libido dépassée

Des canaux afférents restant en fonction
Tout était possible pour une création
A quelques mois de là survinrent des grossesses
Un Sultan réjoui et le harem en liesse

Mais à chaque naissance : bébés du plus beau noir
Notre Sultan ‘cocu’ qui s’était fait avoir
Repiquait une crise, faisait couper des têtes
Il a pris comme eunuque un blanc : ça c’est pas bête !

Jan

Jean-Leon GEROME - au bain
odalisques (Jan) (E)
Les odalisques au bain, chaque jour se prélassaient
En des pauses alanguies, rêveuses elles cogitaient
Parfaites nudités, gardées par un Eunuque
En cet endroit secret que personne ne reluque

J ...

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Tout va sous terre et rentre dans le jeu (Paul Valéry)


Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !"

Paul Valéry

Francois BOUCHER - Venus triomphante
Tout va sous terre et rentre dans le jeu (Paul Valéry) (E)
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les do ...

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le cri des Sabines (Guillaume Apollinaire)


Il y a le cri des Sabines au moment de l'enlèvement
Le chant nuptial de la Sulamite Je suis belle mais noire
Et le hurlement de Jason Quand il trouva la toison
Et le mortel chant du cygne quand son duvet se pressait
entre les cuisses bleuâtres de Léda
Il y a le chant de tout l'amour du monde
Il y a entre tes cuisses adorées Madeleine
La rumeur de tout l'amour comme le chant sacré
de la mer bruit tout entier dans le coquillage

Les canons membres génitaux,
Engrossent l'amoureuse terre.
Le temps est aux instincts brutaux.
Pareille à l'amour est la guerre.

Guillaume Apollinaire

Eugene DELACROIX - la mort de Sardanapale
le cri des Sabines (Guillaume Apollinaire) (E)
Il y a le cri des Sabines au moment de l'enlèvement
Le chant nuptial de la Sulamite Je suis belle mais noire
Et le hurlement de Jason Quand il trouva la toison
Et le mortel chant du cygne quand son duvet se pressait
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Dans les harems royaux (Brigitte Fontaine)


Couvertes de joyaux Couchées sur le satin
Dans les harems royaux Nues, embaumant jasmin
Musc et santal mêlés Ondulant parmi l’or
Et les corps emmêlés Elles attendent leur sort

Dans les bains parfumés Tétant le narguilé
Elles aiment à donner Aux femmes d’à côté
Aux castrats presque entiers Leurs beaux corps de poupées
II faut bien s’amuser Quand on est prisonnier

Mais lorsque le maître arrive On oublie les dérives
On se métamorphose En statues d’onyx rose
Sur la moire et l’hermine Dans les vapeurs d’opium
Ces traîtresses coquines Débouchent des magnums
Et leur débauche fume Dans les murs de porphyre
Cependant qu’elles hument L’ambre chaud et la myrrhe
Mandarines pelées Ce sont martyrs et fées
Lisant Sophocle et Pline Sade et Kateb Yacine
Entre deux jouissances Défendues aux esclaves
Dans les joies de l’enfance Les plaisirs de l’entrave

Odalisques qui rient Dans la rose des vents
Bagnardes et houris Au jeu de luth savant
Grelots et fers aux pieds Saouleries des étés
Entre sabre et épée Tel est le mausolée

Brigitte Fontaine

Hippolyte FLANDRIN - odalisque avec un esclave
Dans les harems royaux (Brigitte Fontaine) (E)
Couvertes de joyaux Couchées sur le satin
Dans les harems royaux Nues, embaumant jasmin
Musc et santal mêlés Ondulant parmi l’or
Et les corps emmêlés Elles attendent leur sort

Dans ...

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Dans les bains parfumés (Brigitte Fontaine)


Dans les bains parfumés Tétant le narguilé
Elles aiment à donner Aux femmes d’à côté
Aux castrats presque entiers Leurs beaux corps de poupées
II faut bien s’amuser Quand on est prisonnier

Brigitte Fontaine

INGRES - le harem
Dans les bains parfumés (Brigitte Fontaine) (E)
Dans les bains parfumés Tétant le narguilé
Elles aiment à donner Aux femmes d’à côté
Aux castrats presque entiers Leurs beaux corps de poupées
II faut bien s’am ...

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Des rires frénétiques, des cris de volupté (Théophile Gautier)


Des rires frénétiques, des cris de volupté,
des râles extatiques, de longs soupirs mourants,
des sanglots et des pleurs :idolo del mio cuor, anima mia,
mon ange, ma vie,et tous les mots de ce langage étrange
que l’amour délirant invente en ses fureurs,
voilà ce qu’on entend. l’alcôve est au pillage,
le lit tremble et se plaint, le plaisir devient rage ;
ce ne sont que baisers et mouvements lascifs ;
les bras autour des corps se crispent et se tordent,
l’oeil s’allume, les dents s’entrechoquent et mordent,
les seins bondissent convulsifs.

Théophile Gautier (1811-1872)

Robert AUER - la tentation
Des rires frénétiques, des cris de volupté (Théophile Gautier) (E)
Des rires frénétiques, des cris de volupté,
des râles extatiques, de longs soupirs mourants,
des sanglots et des pleurs :idolo del mio cuor, anima mia,
mon ange, ma vie,et tous les mots de ce langag ...

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méfiez-vous des miroirs (Marc Alain)


Enfants méfiez-vous des miroirs !
Surtout quand tombe le soir,
Quand le chien-loup du crépuscule
Hurle à la nuit dans la pendule :
A l’heure où le jour va dormir
S’éveille le miroir vampire.
Car cette glace familière
Où se mirent les écolières
Après les belles jadis,
Cette glace, je vous le dis,
Abrite un monstre sans visage
Qui veut dévorer vos images.
Le monstre du miroir attend
Le temps qu’il faut, il a le temps,
Tapi dans son luisant dédale,
Salles de neige et de cristal,
Il attend sans un mouvement
L’instant d’agir, le bon moment.
Quand les yeux dorment, lui se lève
Et, tirant profit de vos rêves,
Sort du verre et marche invisible
Pour aller boire l’eau limpide
Des beaux visages endormis
C’est de la jeunesse qu’il vit !
Puis il regagne en grand silence
Son froid palais de transparences
Et vous ne verrez au réveil
A la lumière du soleil
Qu’un visage presque pareil
Un peu griffé par le sommeil.

Marc Alain

Francine VAN HOVE - jeune fille au miroir
méfiez-vous des miroirs (Marc Alain) (E)
Enfants méfiez-vous des miroirs !
Surtout quand tombe le soir,
Quand le chien-loup du crépuscule
Hurle à la nuit dans la pendule :
A l’heure où le jour va dormir
S’éveille l ...

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après tant d'épuisantes luxures


Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein du souvenir des lentes meurtrissures.
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.

Et la fièvre des nuits avidement rêvées
Rend plus pâles encor ses pâles cheveux blonds.
Ses attitudes ont des langueurs énervées.
Mais voici que l'Amante aux cruels ongles longs


Vladimir VOLEGOV - jeune femme
après tant d'épuisantes luxures (E)
Elle est lasse, après tant d'épuisantes luxures.
Le parfum émané de ses membres meurtris
Est plein du souvenir des lentes meurtrissures.
La débauche a creusé ses yeux bleus assombris.

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Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus


En un prochain printemps la rose de la vie
Je planterai, pour ne plus attendre demain
Que fleurissent les pétales de mon envie,
Qu'enfin je les pose à l'abri entre tes mains.

A l'été nous cueillerons la rouge cerise,
Entre tes lèvres je la mangerai, gourmand...
Dans les prés nous jouerons, caressés par la brise
D'une aurore naissante, enlacés tendrement.

A l'automne je peindrai ton corps de mil feux
En trempant mon pinceau aux feuilles rougeoyantes
Qu'un vent malicieux mêlera à tes cheveux
Tu seras douce princesse flamboyante !

Avancera l'hiver et son glacial cortège
Que nous repousserons par de tendres câlins
Renouvellant sans cesse l'heureux sortilège :
Un sourire sur nos lèvres chaque matin...
Djoe L'indien

Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins

Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier
Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal

Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !"
La première audace permise, Le rire feignait de punir !
Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux :
Elle jeta sa tête mièvre En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire..." - Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien.....
Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud

Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai !
La forme de ses seins, faite pour les caresses !

Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.

Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !
Ovide (Les amours)

Le printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils.
La sève qui monte, les corps qui se montrent,
les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent.
le satin de ma robe qui me frôle, me caresse, titille mon esprit d'impudiques désirs.
Il est là, il m'attend, me rejoint. il m'embrasse fiévreusement,
je m'agrippe à son cou. Ses mains explorent ma peau. Son souffle s'accelere.

Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire
Savoir tout le secret des parfums et des fards,
Tout l'art harmonieux du geste involontaire,
Et le subtil apprêt des plus tendres regards

Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée,
Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts
Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée,
Voir une reine-enfant avec les attributs.

Je ne bougerais pas, délicate et sereine,
Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne
Le geste de mon corps immobile et donné

Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible,
Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant.
Jane Catulle-Mendès

Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas,
Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys.
Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette.
Ton cou ressemble à une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon,
Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban,
Ta tête est fière comme le Mont Carmel.
Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre.
Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices !
Cette taille te fait ressembler à un palmier
tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin.
Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes,
Ton palais comme un vin exquis !
(elle)
Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé,
Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis.
Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi.
Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne,
Passons la nuit dans les villages De bonne heure, allons dans les vignobles,
Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève,
Et si les grenadiers sont en fleur.
Et là je te donnerai mes étreintes.
Les mandragores exhalent leur parfum,
A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis,
des nouveaux et aussi des vieux.
Mon amour, je les ai réservés pour toi.
Cantique des Cantiques
Sandro BOTTICELLI - la naissance de Venus (E)
En un prochain printemps la rose de la vie
Je planterai, pour ne plus attendre demain
Que fleurissent les pétales de mon envie,
Qu'enfin je les pose à l'abri entre tes mains.

A l'été nous c ...

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Hippolyte FLANDRIN - odalisque avec un esclave (d'après Ingres)


La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores ...

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
À mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne
Charles Baudelaire

Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins

Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier
Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal

Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !"
La première audace permise, Le rire feignait de punir !
Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux :
Elle jeta sa tête mièvre En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire..." - Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien.....
Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.

Arthur Rimbaud

Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai !
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.
Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !

Ovide (Les amours)

Le printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils. La sève qui monte, les corps qui se montrent,
les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent. le satin de ma robe qui me frôle, me caresse,
titille mon esprit d'impudiques désirs. Il est là, il m'attend, me rejoint.
il m'embrasse fiévreusement, je m'agrippe à son cou. Ses mains explorent ma peau. Son souffle s'accelere.

Quand au petit matin je te sens érectile,Je pense à ces fruits rouges aux saveurs subtiles,
Aux framboises juteuses, aux fraises purpurines, Aux drupes lisses et sombres recouvertes de pruine
Aux grenades de cinabre, aux muscats diaprés, Aux groseilles carminées, aux pommes ensorcelées…
Alors tout contre toi je viens plus me coller : Ton éveil tendu fais le moi vite goûter !
Les rougeurs de ton sexe sur mes joues sauteront Tant que mes lèvres gourmandes de lui s’amuseront !
Arthémisia

Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards,
Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards
Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée, Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts
Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée, Voir une reine-enfant avec les attributs.
Je ne bougerais pas, délicate et sereine, Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne Le geste de mon corps immobile et donné
Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible, Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant.
Jane Catulle-Mendès

Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas,
Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys.
Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette.
Ton cou ressemble à une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon,
Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban, Ta tête est fière comme le Mont Carmel.
Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre.
Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices ! Cette taille te fait ressembler à un palmier
tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin.
Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes, Ton palais comme un vin exquis !
(elle)
Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé, Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis.
Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi. Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne,
Passons la nuit dans les villages De bonne heure, allons dans les vignobles,
Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève,Et si les grenadiers sont en fleur.
Et là je te donnerai mes étreintes.
Les mandragores exhalent leur parfum, A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis,
des nouveaux et aussi des vieux. Mon amour, je les ai réservés pour toi.
Cantique des Cantiques

La Terre est là, accueillante, immobile, Offerte à ses assauts conquérants.
Et sur les rondeurs blondes, dociles, L'Océan ondule de sa présence, puissant.
De toute la force en réserve immense Il glisse sur elle abandonnée.
Et l'écume aux lèvres il laisse dans sa démence L'empreinte humide de son va et vient régulier.
Voulant toujours aller plus loin Sur le chemin de leur union,
Il jette son luisant corps masculin Dans l'élan de sa passion.
Libérant la vie sur le sable Il épouse le corps de la belle
Et tel un amant insatiable Déjà regonfle de désir charnel...
Le fracas sourd de ces chocs érotiques Rend mon âme si légère...
Et je regarde depuis les rochers sympathiques L'océan aimer la terre...

Dans le quartier Hohenzollern Entre la Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle Dans les hoquets du piano, là
Elle était brune et pourtant blanche Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence Et travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence Qui n'en est jamais revenu
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers, au loin, les suivent
Aragon

Couvertes de joyaux Couchées sur le satin
Dans les harems royaux Nues, embaumant jasmin
Musc et santal mêlés Ondulant parmi l’or
Et les corps emmêlés Elles attendent leur sort

Dans les bains parfumés Tétant le narguilé
Elles aiment à donner Aux femmes d’à côté
Aux castrats presque entiers Leurs beaux corps de poupées
II faut bien s’amuser Quand on est prisonnier

Mais lorsque le maître arrive On oublie les dérives
On se métamorphose En statues d’onyx rose
Sur la moire et l’hermine Dans les vapeurs d’opium
Ces traîtresses coquines Débouchent des magnums
Et leur débauche fume Dans les murs de porphyre
Cependant qu’elles hument L’ambre chaud et la myrrhe
Mandarines pelées Ce sont martyrs et fées
Lisant Sophocle et Pline Sade et Kateb Yacine
Entre deux jouissances Défendues aux esclaves
Dans les joies de l’enfance Les plaisirs de l’entrave

Odalisques qui rient Dans la rose des vents
Bagnardes et houris Au jeu de luth savant
Grelots et fers aux pieds Saouleries des étés
Entre sabre et épée Tel est le mausolée

Brigitte Fontaine
Hippolyte FLANDRIN - odalisque avec un esclave (d'après Ingres) (E)
La très-chère était nue, et, connaissant mon cœur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heure ...

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lecture interdite (Pierre de Ronsard)


Mon corps s'est réveillé au goût de tes caresses
Et le temps s'est figé au miel de nos baisers,
Le monde entier s'est tu à nos mots murmurés.
A l'éclat de tes yeux, je me suis crue déesse.

Mais je sais qu'au-delà des murs de cette pièce
La vie reprend ses droits t'emportant loin de moi
Et me livre à l'oubli, compagnon triste et froid.
Je sombre amèrement au puits de ma détresse.

Voici qu'au soir tombé mon amant tu reviens
Drapé des souvenirs et des élans du jour
Tu effleures mon grain d'un stylo plein d'amour.
Je m'abandonne alors à toi, mon écrivain.





Une beauté de quinze ans enfantine,
Un or frisé de maint crêpe anelet,
Un front de rose, un teint damoiselet,
Un ris qui l’âme aux Astres achemine ;

Une vertu de telles beautés digne,
Un col de neige, une gorge de lait,
Un coeur jà mûr en un sein verdelet,
En Dame humaine une beauté divine ;

Un oeil puissant de faire jours les nuits,
Une main douce à forcer les ennuis,
Qui tient ma vie en ses doigts enfermée

Avec un chant découpé doucement
Ore d’un ris, or’ d’un gémissement,
De tels sorciers ma raison fut charmée.

Pierre de Ronsard

Jean Honore FRAGONARD - la liseuse
lecture interdite (Pierre de Ronsard) (E)
Mon corps s'est réveillé au goût de tes caresses
Et le temps s'est figé au miel de nos baisers,
Le monde entier s'est tu à nos mots murmurés.
A l'éclat de tes yeux, je me suis crue ...

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elle essayait des poses (Charles Baudelaire)


Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
elle essayait des poses (Charles Baudelaire) (E)
Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur ...

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WATTEAU - les cousines


L’œuvre du Créateur se devine derrière
L’ineffable splendeur de ses charmes soyeux
Et ma main qui caresse encolure et crinière
À travers ses beautés, frôle la main de Dieu

Superbe et triomphante Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat
Oh! quelles ravissantes choses, Dans sa divine nudité,
Avec les strophes de ses poses, Chantait cet hymne de beauté!

Comme les flots baisant le sable Sous la lune aux tremblants rayons,
Sa grâce était intarissable En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d’art antique, De Phidias et de Vénus,
Dans une autre stance plastique Elle groupe ses charmes nus.

Sur un tapis de Cachemire, C’est la sultane du sérail,
Riant au miroir qui l’admire Avec un rire de corail;
Théophile Gautier

Ô miroir, vous m'êtes témoin Vous qui redites toute chose
Qu'étant belle je n'ai besoin Que d'un soupçon de poudre rose.
Belle sans fard, dans ce coin d'or, Toutefois niche un peu de rose
Pour la vive métamorphose D'un teint du soir quand il s'endort.

Et la rose de ma joue Parfois puise au poudrier,
Ma plume aussi bien se joue A plonger dans l'encrier.
Pour belle que je me sente, Avec un rien de couleur
Une lèvre incandescente Lestement me fera fleur.

Ce trésor très familier Tient la poudre de framboise
Dont parfois quelque voilier Le visage se pavoise.
Paul Valery

Je veux te raconter, ô molle enchanteresse
Les diverses beautés qui parent ta jeunesse;
Je veux te peindre ta beauté,
Où l'enfance s'allie à la maturité

Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d'étranges grâces;
D'un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant.

Ta gorge qui s'avance et qui pousse la moire,
Ta gorge triomphante est une belle armoire
Dont les panneaux bombés et clairs
Comme les boucliers accrochent des éclairs,

Boucliers provoquants, armés de pointes roses !
Armoire à doux secrets, pleine de bonnes choses,
De vins, de parfums, de liqueurs
Qui feraient délirer les cerveaux et les coeurs !

Tes nobles jambes, sous les volants qu'elles chassent,
Tourmentent les désirs obscurs et les agacent,
Comme deux sorcières qui font
Tourner un philtre noir dans un vase profond.

Tes bras, qui se joueraient des précoces hercules,
Sont des boas luisants les solides émules,
Faits pour serrer obstinément,
Comme pour l'imprimer dans ton coeur, ton amant.
Charles Baudelaire

Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large,
Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large,
Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent.

Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d'étranges grâces;
D'un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant.

Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches,
Courir tout au travers du feuillage et des branches,
Gauche et pleine de grâce, alors qu’elle cachait
Sa jambe, si la robe aux buissons s’accrochait.
Charles Baudelaire

L'été, brûleur d'écorse, de résines, mêle à l'ambre de femme le parfum des pins noirs.
Hâle de femme et rousseur d'ambre sont de Juillet le flair et la morsure.
Ainsi les dieux, gagnés d'un mal qui n'est point nôtre,
tournent à l'or de laque dans leur gaine de filles.
Et toi, vêtue d'un tel lichen, tu cesses d'être nue :
la hanche parée d'or et les cuisses polies comme cuisses d'hoplite
Loué sois-tu, grand corps voilé de son éclat,
poinçonné comme l'or à fleur de coin des Rois !
Saint John Perse

Caresses butineuses sous la chaleur du soleil tes lèvres s'entrouvrent
grandes et petites pétales roses et fragiles qui s'épanouissent avec délicatesse
comme les ailes légères d'un papillon irisées d'un rouge tendre au creux de sa corolle
reluit la douce cyprine qui perle à fleur de peau ambroisie des amoureux
je butine autour de ta fleur odorante avant d'y poser ma bouche
pour y laper le nectar des dieux qui s'écoule de ta source
je sens ton corps qui se livre il s'offre à moi tout entier
il se confie avec ferveur à ma tendresse à ma passion
tu m'enivres de tes caresses de ton breuvage désaltérant
qui trahit si savoureusement tes plus secrets tes plus fougueux désirs
WATTEAU - les cousines (E)
L’œuvre du Créateur se devine derrière
L’ineffable splendeur de ses charmes soyeux
Et ma main qui caresse encolure et crinière
À travers ses beautés, frôle la main de ...

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Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie.

Mon corps sans volupté se pâme et ploie et plie
Au signe impérieux des passagers amants.
Parmi ces inconnus qui, repus et dormants,
Après la laide nuit dont l’ombre pleure encore,
De leur souffle lascif souillent l’air de l’aurore,

Elle fut le regard et l’ouïe et l’attente,
La chaude obsession qui ravit et tourmente,
Et, patient péril aux froids destins pareil,
Sa vengeance épia le souffle du sommeil.

Un soir que la Beauté brillait plus claire en elle,
Par l’enveloppement de l’humide prunelle,
Par le geste des bras défaillant et livré
Torturé tendrement, — savamment enivré
De souples seins, de flancs fiévreux, de lèvres lasses,
De murmures mourants et de musiques basses,

Sous les yeux de la femme, implacablement doux,
Dans l’ombre et dans l’odeur de ses ardents genoux,
Sans souvenir, cédant à l’éternelle amorce,
L’homme lui soupira le secret de sa force.

Renée Vivien
(E)
Je suis l’esclave et la prostituée,
La fleur que l’on effeuille au festin du désir,
La musique d’une heure et le chant d’un loisir,
Ce qui charme, ce qu’on enlace et qu’on oublie ...

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Louis Jean Francois LAGRENEE - mars, venus, allegorie de la paix


Merveilleux jouvenceau que j'aime et que j'attends;
J'ouvre à ton pas joyeux le seuil de ma chaumière,
Sous la cuirasse de diamant, ô Printemps,
Casqué d'or flamboyant, chevauchant la lumière,

Avance et montre-toi! - Tes caresses premières
Ecartent déjà les chèvrefeuilles flottants
Des phalènes au coeur de mes roses trémières,
A ma fenêtre; et, parmi les vols palpitants

Ce sont tes baisers que j'entends. - Beau chevalier,
Prends ta lance d'argent et pourfends le geôlier
De mon âme, cette princesse ensorcelée
Qu'enferma le maléfique Hiver dans sa tour;
En croupe, conduis-la vers ces bois où, voilée,
Ressuscite la fleur de l'éternel amour.
Marie Dauguet

Tu es la vigueur du soleil Et ta sève embaume.
Elle est un ruisseau de mai sous l'aubépine,
Plus douce que la fleur du sureau.
Tu te dresses et tu es la force de la forêt!

Tes reins blessent mes mains nouées,
Tu es rude comme un chêne.
Je t'ai baisé comme un rouge-gorge dans ma main,
J'aime la tiédeur de ton corps dans ma main.

Je me rassasie de ton odeur sauvage; Tu sens les bois et les marécages
Tu es beau comme un loup, Tu jaillis comme un hêtre
Dont l'énergie gonfle l'écorce. Le nœud de tes épaules est dur sous les mains;
L'axe du monde est dans ta chair. Mais je louerai ton cri sauvage,

Mais je louerai ton corps qui embaume, C'est un bois sauvage aux rudes fleurs.
Je louerai ta brutalité, Le sanglot rauque de ta chair;
Je louerai ta sève immense Où l'univers est en puissance.
Je louerai tes poings et comment ils se dénouent

Tout à coup quand tu retombes Au creux d'une épaule,
Plus doux qu'un petit enfant Et plus innocent qu'un ange.
Marie Dauguet

Ton souffle dans mon cou. tes lèvres sur ma nuque. frisson.
Et les doigts de ta main qui soulignent mes rondeurs.
Tu effleures mon sein qui gonfle sous tes caresses,
Tes lèvres attirent les miennes. Tu enflamme ma bouche

puis ta langue s'insinue et danse avec la mienne.
Mes bretelles s'affaissent et d'une main assurée
tu fais éclore mon buste degageant mes appats.
tes yeux brillent de desir devant mon corps nu.

Tu me noies de caresses, de tes joues, de tes lèvres.
Nos vetements s'étirent, se dechirent et s'envolent.
Je m'abandonne à toi, toute en ébullition.
Nous nous caressons de sublimes instants,

désireux de savoir qui fera chavirer l'autre.
Nos corps se desirent. Je veux sentir ta chair.
Viens en moi, je t'en prie. J'ouvre mes ailes pour toi,
Tu es là, Je te sens, sillonnes-moi de ton membre,

Prend le temps, arretes-toi et sens la caresse de mon ventre.
Laisses-toi aller en moi, laisses-moi te recevoir.
reprend ta course tendre au plus profond de moi,
Rechauffes mon corps de ta semence chaude,

Reste en moi je t'en prie. Je reçois ton désir. Je sens ta chaleur dans mon intimité.
Tu t'inquiètes de mes larmes. Mais je pleure de joie.
nos regards se croisent et maintenant se sourient.
Garde moi dans tes bras encore quelques instants,

ne bouge pas. Une bulle lumineuse nous coupe du monde.
Dans quelques minutes, nous reprendrons la route
et tu me ramèneras chez moi, heureuse.

Je veux te serrer dans mes bras,
approcher mes lèvres des tiennes, doucement, jusqu'à les effleurer,
Te serrer plus fort, m'allonger avec toi, nous contrôler un peu puis ne plus nous contrôler,
j'ai besoin de tes caresses dessinant mes contours en manque de tendresse
Je veux te toucher au plus vif, nous serrer l'un vers l'autre pour offrir nos sens,
te caresser sans cesse, faire naitre ton plaisir. cueillir ton desir
Plonger en toi enfin quand tu es prête. aime moi sans retenue
fais de moi ta deesse dis moi tout bas tes plus folles pensées

Prends-moi comme on cueille un fruit, Déguste-moi avec délice et gourmandise,
Effeuille mon corps dans un soupir, Caresse mes lèvres à ta guise.
Fais-moi danser, fais-moi rire, Donne-toi tel un cadeau sucré,
Fais jaillir en moi le feu sacré, Celui qui fait rougir de plaisir...

Ne te lasse pas de me regarder, Laisse pétiller tes yeux dans les miens,
Ne cesse jamais de me désirer, La foudre sur nous est tombée.
Nul paratonnerre pour nous protéger, Que surgissent les éclairs,
Que tonne la romantique mélopée, C’est si bon de s’abandonner !
Ainsi va ma vie, prends-moi telle que je suis...
Anne H

Effleurez moi, Effleurez le contour de mes joues,
Ecoutez moi, écoutez le murmure de ma voix.
Enserrez moi, Enserrez mon corps troublé de vos bras,
Frôlez moi, Frôlez le creux de mes reins,
Caressez moi, Caressez le galbe de mes seins,
Embrassez moi, Embrassez ma nuque qui s‘offre à vous.
Découvrez moi, Découvrez l’intérieur de mes cuisses.
Savourez moi, Savourez la pointe de mes seins, soyez délicat.
Touchez moi, Touchez mes lèvres lestement.
Pénètrez moi, Pénètrez ma chaleur vaginale
Excitez moi, Excitez ma chair gourmande, Ne vous arrêtez pas
Envahissez moi, Envahissez mes sens d’obscènes sensations.
Provoquez moi, Provoquez l’ultime exaltation,
Abandonnez vous, Abandonnez votre sexe aux caresses de mes mains.
Appellez moi, Appellez ma bouche qu’elle enserre votre sexe tendrement.
Soumettez vous, Soumettez votre esprit à la volupté sans chercher à vous contrôler.
Offrez vous, Offrez moi votre liqueur douce amère, Lâchez vous !
Jouisssez en moi ! Maintenant ! Aimez moi, je suis votre amante
Arianne

Tu es de mes aurores et de mes crépuscules, Aussi long soit le jour, tu vis en mes pensées.
Aux songes de mes nuits, telle une libellule De tes ailes légères, tu me souffles un baiser.
Ces jours où je te vois et qui se font trop rares, Mon cœur endimanché ne se sent plus de joie.
Mes lèvres se font douces, les tiennes se séparent, Et en un long baiser, s ‘éveillent nos émois.
Envahis d ‘un Amour, parcourus d ‘une ivresse, Mon désir et le tien, dès lors ne font plus qu ‘un,
Ma main cherche ton sein qui se tend et se dresse Sous ce tissu léger de soie ou de satin …
Je ne te veux encore qu’à peine dévêtue, Juste un peu de désordre semé à tes atours.
Ce n est qu’un peu plus tard que je te verrai nue, Si douce est cette attente qui précède l ‘Amour !
Ton corsage est ouvert sur tes formes divines, Ta jupe est remontée au plus haut qui se puisse.
Ma bouche, tour à tour, prend tes pointes mutines, Tandis que de ta main, tu me guides à ta cuisse.
Durant un long baiser où se cherchent nos langues, Tes jambes lentement, s ‘ouvrent à mes caresses.
Il n est pas temps encore d’aller à ce triangle, Il nous faut prolonger l ‘attente de l ‘ivresse.
De mes doigts je te frôle, sur cette peau si douce, A quelques millimètres de ce velours intime,
Tournant et retournant sans que je ne le touche, Amenant nos désirs au point le plus ultime


j'aime ton corps, la joie qui coule en moi quand je détiens ta bouche,
la possession qui me brûle de tous les feux du monde, le jaillissement de mon sang au fond de toi,
ton plaisir qui surgit du volcan de nos corps, flamme dans l'espace, embrasement.
Francois Mitterand (lettre à Anne)

Tes longs cheveux noirs Coulent sur tes joues En cascade, profond miroir, Jusqu’à ton genoux.
Ta jambe longue et fine Aux muscles tressaillant Forme un arc qui dessine Un paysage troublant.
Un sein au téton tendu Presque érectile Esquisse sur ta cuisse Une caresse subtile.
Cyr

- Marie ! Mon oiseau veut ton nid !
- Prends garde Lucas ! Mon chat Mangera ton oiseau
- Jeanne ma bien-aimée Bâton d'amour est baguette de fée
- Bouche fleur de chair qui veut ta chair Je voudrais que nous soyons unis Comme croûte et mie
- Viens Lucas Viens ! Mettre ton bijou dans mon écrin
- Jeannette aimons-nous veux-tu Je mettrai Une queue à ta rose
Pierre Albert-Birot

Grain satin et soyeux de ta peau me donnent frissons, douceur exquise.
Quand mes mains, ma langue, ma bouche, de ton corps proie soumise, se repaissent à ne plus faim !
Mouvements de tes hanches, comme flots déchaînés, m'enfoncent en toi, pour m'y noyer.
Tu es ma Terre, je suis ton roi, prêts à querelle si l'on t'ôte à moi.
Tu es la Mer, je suis ton roi, comme Poseidon vivant en toi.
Tu es fontaine de l'Amour, je m'y baigne comme aux beaux jours... Mon Amour.
sweetgen

Je peindrai tes cheveux De mes mains hésitantes J'y tracerai les lignes Des poèmes non dits
Et nous aurons des nuits Longues et délicieuses.
Je broderai ton corps de caresses. Frissonnante, ta peau Sous les effleurements De mes lèvres enfiévrées
Et nous aurons des nuits Lentes et amoureuses.
Je jouerai sur ta peau la musique éternelle.Ton corps sera guitare Je le ferai vibrer, je le ferai chanter
Et nous aurons des nuits Longues et langoureuses
Je clorai de baisers tes soupirs. Palpitante, ta bouche Sous ma bouche amoureuse Je boirai ta salive à tes lèvres enivrées
Et nous aurons des nuits Longues et savoureuses.
Je grifferai ta peau De voluptés étranges Je serai tour à tour mi démon ou mi-ange
Et nous aurons des nuits Longues et tumultueuses.
J'explorerai doigt à doigt, lèvre à lèvre Le continent vierge de ton corps.Enivrantes, les découvertes
Et nous aurons des nuits Longues et somptueuses
Frémissantes, tes mains Voletant sur ma peau. Tour à tour intrépides Ou timides, inexpertes
Et nous aurons des nuits Longues et voluptueuses.
Haletante, enfin, Dans la joute amoureuse Abandonnée, grisée Tu me voudras à toi Ta voix sera sanglot Ton cri sera victoire
Et nous aurons des nuits Sans fin et fabuleuses.
Je puiserai l'amour A ta source précieuse. Impatientes tes lèvres Que l'on ne nomme pas A m'aspirer en toi.
Et je m'engloutirai dans ta chair délicieuse
Et nous aurons des nuits Ardentes et fiévreuses.
Saphire

Je veux briller dans ton âme. Je veux fondre sous ton œil.
Je veux serpenter sous tes doigts. Je veux disparaître sous ta bouche.
Je veux plonger dans ta couche. Je veux vivre sous ton plaisir.
Je veux partager avec toi, Tout.
Offre moi ton envie, Désire moi. Offre moi ton regard, Dévore moi.
Offre moi ta main, Caresse moi. Offre moi des baisers, Embrasse moi.
Offre moi ton lit, Allonge moi. Offre moi ton sexe, Pénétre moi.
Offre moi ta vie, Comble moi.
Arthemisia

Je me nourris de toi Comme un savoureux à la crème
Je suce tes lèvres que j'aime. Comme un délicieux sucre d'orge
Je te mets en bouche au fond de ma gorge. Comme un abricot juteux
Je te lèche, à n'en perdre peu. Comme de bonbons mentholés
Je te goûte et te savoure amusée.
Alicia Démon

Sens. Respire. Goûte. Touche. Ecoute. Le clapotis des doigts fouillant la moiteur de mes tropiques.
Ecoutes mon corps qui s'ouvre et se ferme mes pensées qui vadrouillent
Touches. Respires. Goûtes. La sueur qui perle à ma peau rougissante.
Mon goût de femme, mon odeur, ma chaleur. Ma bouche affamée qui cherche tes baisers.
Mes doigts trempés que je te donne à goûter. Les larmes salées que je laisse s'écouler.
Touches. Mêles tes doigts aux miens. Voles ma jouissance avant que je ne te l'offre.
Fais-moi ce cadeau, fais-moi plaisir, fais-moi jouir.

L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage, Car chacun de nous deux a peur du même instant.
Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant... Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage...
Je te devine proche au feu de ton visage. Ma tempe en fièvre bat contre ton coeur battant.
Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage.
Ecoute au gré du vent la glycine frémir. C'est le soir ; il est doux d'être seuls sur la terre,
L'un à l'autre, muets et faibles de désir. D'un baiser délicat tu m'ouvres la paupière ;
Je te vois, et, confuse, avec un long soupir, Tu souris dans l'attente heureuse du mystère.
Charles Guérin

Et c’est au fil de nos sourires que se noua le premier fil.
Et c’est au fil de nos désirs qu’il se multiplia par mille.
Était-ce au fil de mes espoirs qu’en araignée tu fis ta toile ?
Car c’est au fil de tes départs qu’au piège je fus l’animal…
alors qu’au fil de ton plaisir se brisera… le dernier fil.
Esther Granek

De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée. Tel Modigliani j’en trace les contours.
Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours, Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambrée.
En vagues de désir, nous porte la marée Pour nos corps exaltés : nul espoir de retour.
L’univers est plaisir, quand, enfin, à mon tour, Je fléchis sous ton joug, belle enfant de Nérée.
Qui donc saurait alors, tous nos sens apaiser, Quand, sur mon sein dressé se pose ton baiser,
Quand ma rose orchidée sous ta lèvre agonise ? Au-delà du charnel, un bonheur résolu
Se fait jour, et c’est grâce à toi, mon absolu. Toi, mon double, ma sœur : ma chair... amante exquise.
Naiade

Quand je sens ta ferveur se poser sur mes lèvres Je suis ce paysage où palpite le ciel,
Où la vie accomplit son acte essentiel Dans l’appel des rameaux et le flux de la sève.
Si tu me contemples, je resplendirai Je serai l’herbe emperlée de rosée.
Évelyne Laurence - L’étreinte de la terre

aime moi sans retenue fais de moi ta deesse entre les draps toute nue comble moi de tes prouesses
Dévore ma peau avec de tendres baisers dis moi tout bas tes plus folles pensées
Enmene moi au paradis de l'amour et du desir donne moi de la magie de la passion et du plaisir
fais moi l'amour j'ai envie de toi de sentir la chaleur de ton corps contre moi
fais moi l'amour donne moi tes caresses dessinant mes contours en manque de tendresse
Spatifi

De mon visage que tu touches De tes baisers que je sens sur ma bouche
De mon corps tu pars à la découverte De tes caresses je suis couverte
De mes seins que tu embrasses De tes gestes je reçois ta tendresse
De mon ventre que tu frôles De tes douceurs je perds le contrôle
De mon sexe que tu effleures De tes délicatesses je deviens Fleur
Dont le corps s'abandonne à Toi
Marie
Louis Jean Francois LAGRENEE - mars, venus, allegorie de la paix (E)
Merveilleux jouvenceau que j'aime et que j'attends;
J'ouvre à ton pas joyeux le seuil de ma chaumière,
Sous la cuirasse de diamant, ô Printemps,
Casqué d'or flamboyant, chevauchant la lumière, ...

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rêverie (Henri-Frédéric Amiel)


Au paysage que révèle Le matinal rayon du jour,
La brume, gaze du contour, Ajoute une grâce nouvelle :
La rêverie est, pour l'esprit, Cette vapeur qui rend plus belle
La pensée et qui l'accomplit.

Henri-Frédéric Amiel

Francine VAN HOVE - matin
rêverie (Henri-Frédéric Amiel) (E)
Au paysage que révèle Le matinal rayon du jour,
La brume, gaze du contour, Ajoute une grâce nouvelle :
La rêverie est, pour l'esprit, Cette vapeur qui rend plus belle
La pensée et qui l'accomp ...

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Sois belle comme la danseuse (Claude Vaillant)


Sois belle comme la danseuse qui se prépare
Arrondis le soleil de ton ventre
et qu'il surgisse sur les collines de tes hanches
Allume-moi
Frémis dans les cordes de mes veines
Prélude à la Fête dans le tam-tam de mon sang
Saccage-moi Et que je danse Que je danse
Que j'atteigne au Zénith de la Joie

Claude Vaillant

CLODION - Psyché
Sois belle comme la danseuse (Claude Vaillant) (E)
Sois belle comme la danseuse qui se prépare
Arrondis le soleil de ton ventre
et qu'il surgisse sur les collines de tes hanches
Allume-moi
Frémis dans les cordes de mes veines
Prélude à la F&e ...

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le prix du secret


Voici venir enfin l'heure tant retardée ;
Les voilà seuls, la porte est close et bien gardée :
Pourquoi cet air pensif, pourquoi cet œil distrait ?
Pourquoi toujours trembler et pâlir d'épouvante ?
Personne ne l'a vu monter, et la suivante
A reçu le prix du secret.

Sentir le bruit léger de sa robe froissée,
Dans les plis de satin sa jambe entrelacée,
Lui donner d'un regard l'heure du lendemain,
Et, dans ce tourbillon qui roule et qui l'emporte.
Lui dire… ou seulement debout, près de la porte,
En passant lui serrer la main !

Félix Arvers.

La femme adultère (Félix Arvers (1806-1850))
le prix du secret (E)
Voici venir enfin l'heure tant retardée ;
Les voilà seuls, la porte est close et bien gardée :
Pourquoi cet air pensif, pourquoi cet œil distrait ?
Pourquoi toujours trembler et pâlir d'&eacut ...

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J'ai les jambes tremblantes, Je veux sentir ta langue. je veux happer tes lèvres,
Goûte-moi, désire-moi, caresse moi Tu me laisses encore trop dans l'attente de toi.
Je veux t'avaler, me remplir de toi, me rassasier. Viens ! ne me fais plus attendre !
Je t'accueille ! ... Et tu viens !lentement, tendrement, Tu t'enfonces en mon sein.
Pénètre-moi bien, prend-moi. Goute ce paradis de douceur qui te cerne, te boit Je m’ouvre à toi et te dévore.
Tu entres en moi, tu glisses au plus profond de moi. sensation délicieuse et presque douloureuse.
Sens la chaleur de mon ventre qui t'enserre, Tu appartiens à mes entrailles, tu fais partie de moi,
Tu m’habites. Tout s'estompe, je ressussite, le plaisir monte en vagues, mon ventre est en feu.
Prend-moi, profondément, entièrement, Aime-moi, complètement, passionnément.
Investis-moi, brutalement, sans concession, Jouis avec moi, Jouis en moi ! au plus profond de moi
Inonde moi de ta sève amoureuse, finis-moi. ... Oh oui ! C'est si bon !
Enflammée jusqu'au cœur, tu m'as essoufflée, et nos yeux sont heureux.

Mon corps peu à peu s'offre à toi, telle une fleur au printemps. je suis bien. Je te sens bien.
Une eternité de douceur et de plaisir controlé. Pénètre moi doucement, tendrement.
Glisse toi dans mon ventre chaud et étroit, J'aime ton souffle lent. Plus tu me pénètres, plus il est long et profond.
Tu es maintenant en moi. Reste en moi sans bouger, j'ai les yeux fermés, je te suis offerte, la bouche ouverte,
tout mon corps jouit de ta douce penetration. Je te suis maintenant totalement offerte, chaude et douce à l'interieur.
Passe ta main dans mes cheveux, carresse mon visage, et maintenant, accélère doucement le rythme,
Ne quitte plus mon regard, goute ce plaisir naissant.
Je sens en toi venir le plaisir, l'envie de t'abandonner, te lâcher , mais il ne faut pas, pas maintenant, pas encore.
Lentement, enfonce toi de nouveau dans mes entrailles, c'est une sensation d'une douceur infinie, ne trouves tu pas?
Je ferme les yeux pour mieux goûter l'instant. Fais des mouvements plus amples, Tu sens ? Tu entends ?
Chacun de tes retraits s'accompagne d'un délicieux bruit de succion. Ta verge plonge en moi et gonfle en meme temps.
Elle occupe mon espace tout entier. Agrippe toi à mes épaules et reprend tes longues penetrations.
Je bouge mon bassin pour accroître nos sensations. Regarde moi. Laissons nos regards se souder l'un à l'autre.
J'aime ce petit coup de rein, tu me pénètres plus profondément, tu me donnes le vertige !
Je me concentre sur ce gros gland qui me fouille et que j'aime. La transpiration perle entre mes seins,
Poursuivons notre course. Je te donne du plaisir, tu me le rends au centuple.
Sens tu mes douces contraction intimes ? Je sens que tu viens ! Non ! Ne te retire pas ! Reste !
Je veux sentir ta sève gicler au fond de moi
Saisis bien mes épaules, et augmente l'ampleur et la puissance de ton mouvement,
le clapotis de nos sexes emmêlés et le claquement de nos chairs m'excite.
Fais moi jouir. Et jouis avec moi ! Maintenant ! Donne moi tout ! Oui ! ... Bien au fond ! Je te sens !
Je sens ton flot de sève me remplir, je suis comme inondée d'une douce chaleur.
J'en gémis de bonheur. Effondre-toi sur moi, avec des grondements d'ours blessés.
Des voiles se referment, la tension se relâche, ta chaleur humide s’épanche de mon corps.
Notre respiration se fait plus profonde, le calme revient... Progressivement, tout retombe...
Tu restes planté en moi, immobile ... Une lourdeur pesante envahit mes membres.
Une paix profonde nous gagne, toute de quiétude et de sérénité... nos corps sont repus...
Je caresse amoureusement ta tête nichée au creux de mon épaule.
Je conserve dans ma chair ton sexe emprisonné. Des larmes de bonheur inondent mes paupières.
Tu as émerveillé ta belle aux jupons parfumés

Mon plaisir, mon bonheur ? Te sentir me frôler, m'entrouvrir, ressentir la fermeté de ton désir
m'offrir, m'abandonner à toi, te laisser glisser doucement en moi
te sentir dans ma chair, durcir et grandir, investir mon ventre chaud
mes jambes écartées pour mieux te recevoir, mes jambes resserrées pour mieux te retenir
le désir qui monte en moi femme révélée Et dans mon corps, cette sensation de puissance
Et ta semence ... qui m'envahit Le long de mes cuisses coule la jouissance
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LUI
Ma beauté ! Ma princesse de feu... Tu m'accueilles et je viens, lentement, tendrement, je m’enfonce en ton sein.
Je te pénètre ou tu me prends. Un paradis de douceur qui me cerne, me boit Tu t’ouvres à moi, tu m'aspires en toi
sensation délicieuse et presque douloureuse. Je suis en toi, au plus profond de toi.
Je sens la chaleur de ton ventre tout autour de moi, j’appartiens à tes entrailles, je fais partie de toi, je t’habite.
Tout s'estompe, je ressussite, je savoure cette douce sensation à l’extrémité de mon être,
ce contact intime, cette communion de chairs qui nous soude l’un à l’autre.
Tu bouges lentement, tu caresses mon membre, tu me suces, m'enroules et me déroule.
Tu te creuses pour moi, de plus en plus profonde ... pour à nouveau te remplir de moi.
Tu modules le rythme, tu glisses, légère, agile, tu ondules fluide, féline. tes muscles se contractent et se relâchent,
Tu as fermé les yeux, tu te tends, tu te crispes, tu haletes, tu gemis, tu jouis de mon corps...
tu vas jouir de moi, je vais jouir de toi. agonie de plaisir, ton plaisir est le mien.
J’aime ton corps qui vibre et qui se tend. J’aime les soubresauts qui t’agitent, toi, si belle en ton plaisir.
Tu remues, imperceptiblement, ouvre les yeux, cherche les miens. tu me serres de ta bouche amoureuse, juteuse comme une mangue.
je sens les contractions qui pulsent dans ta vulve. je me sens emporté, sur le point d’exploser. Je n’en peux plus...
je lâche tout ... un fleuve de volupté ... Je t’inonde ... et ce flot déclenche en toi des vagues de plaisir.
puis tu t’abas sur moi, haletante. soulagement, liberation, plenitude Je te serre contre moi, je t’étreins.
ton visage dans mon cou, ton souffle sur ma nuque. Mes mains dans le creux de tes reins, sur ta peau lisse et douce.
Tu es blottie contre moi, inerte et si vivante. Je me sens riche de toi, toujours en toi, apaisé, vidé, comblé, je rêve d’éternité,
je veux qu’en cet instant le temps se décompose, Je te sens contre moi, chaude comme une caille,
Tu me donnes ta douceur, ta tendresse, ta fraîcheur ... tes horizons sont vastes, tu es belle et souveraine...
Je t'embrasse, te caresse... Je glisse hors de toi... Je t'aime

Comme la feuille dans le vent je glisse sur ton corps Comme le plume d'un oiseau je caresse ta peau
Comme la pluie sur la mer je me fonds en toi Comme le brouillard sur la plaine je te couvre de mes baisers
Comme la neige sur le sol je viens mourir sur tes lèvres comme la lumière de la lune je te découvre encore
Comme le chant des fleurs je fais battre ton coeur Comme la poussière d'étoile j'infuse en toi du bonheur
Bertino Le Pascalois

Elle écarta doucement les jambes et tout en me scrutant de son regard perçant, elle guida mon sexe vers le sien. Je me suis alors senti absorbé d'un coup dans son ventre doux, je me senti l'envahir et la remplir, je m'enfonçais dans ses entrailles, sensation d'une douceur infinie. Je n’avais jamais rien senti d’aussi doux. Comme une crème enveloppant mon sexe, un cocon envoutant qu’on ne voudrait jamais quitter. Je sentais tres nettement les pulsations intimes de Marthe dans mon corps. Elle me souriait et agitait son bassin pour me faire entrer complètement en elle. Elle s'offrait totalement à moi. Je me suis mis alors à onduler très lentement du bassin, d'avant en arrière, de bas en haut, cherchant à chaque poussée à aller plus profondément. Ses râles m'encouragaient. Mes mouvements se firent plus amples, plus profonds. Mon sexe s'enfonçait dans une chair, souple, moelleuse, soyeuse. il en épousait parfaitement la forme, caressait amoureusement la fragile muqueuse. Je continuai mes va et vients régulers, méthodiques. Elle m'enrobait d'une douce chaleur liquide. Je fermai les yeux pour mieux goûter le moment, puis les mouvements se furent plus amples, chaque retrait s'accompagnait d'un bruit de succion terriblement excitant. Je plongeai en elle et gonflai en meme temps. Ma verge occupait son espace tout entier. Elle n'était pas chaude, elle était brûlante. Elle s'agrippait a mes épaules, et soulevant sa jambe, la passa autour de ma hanche pour que je la pénètre encore plus loin, encore plus fort. Elle contractait ses muscles intimes pour enserrer ma verge dure qui ravagait ses muqueuses les plus sensibles. J'ai alors senti monter ma jouissance.

Je m'enfonçe, tu me guide, de ta tendresse. De ton envie.
J'entre en toi en douceur comme on entre dans la vague. Je m'enfouis en toi et descend, et descend
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Tu es ma flèche, fichée dans ma chair, J'ai le corps frémissant, tendu comme un arc
tu remues en moi la terre et le feu, la mer et le vent.
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se fondre et se confondre. Et n'être qu'un, bien qu'étant deux Je me donne, tu me prends, ronronnements, feulements.
Frôlons nous l'un dans l'autre, glissons dans nos chairs.
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Au rythme de ton corps, je me plie sans effort.
Courtisane lascive, soumise et attentive Au plus profond de moi, ton sceptre devient roi,
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Donne moi ta bouche chaude, j'y introduis ma langue
mélangeons nos salives jusqu'à ce que nos corps tanguent
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le flux et le reflux, et de brefs murmures. Comme une plainte. Comme un chant. La douceur de l'autre.
Je me soulève un peu lorsque tu te retires Et tu reviens te perdre au plus profond de moi,
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Je vais et je viens, tu m'absorbes. Je n’en finis pas.
les montées jusqu'au ciel, tout à coup suspendues. et puis la redescente voluptueuse des mille et une nuits.
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Ecoutes mon corps qui respire et vit de plaisir, ma chair qui s'ouvre et se ferme comme un cœur palpitant,
les draps qui se froissent, mes pensées qui s'agitent et vadrouillent vers mille rêves impudiques.
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Tu avales mon corps, Tu ondules, tu m'aspires, je râle, tu gémis. je te fixe, tu souris. Je caresse tes joues empourprées de lumière.
Tu me serres, me dévores. Je m’enfonce loin, très loin. Tu m’enroules, me défait, je plonge, me retire.
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Regardes. Ecoutes. Touches. Respires. Goûtes. La sueur qui perle à ma peau rougissante. Mon goût de femme, mon odeur, ma chaleur.
Ma bouche affamée qui cherche tes baisers. Les larmes salées que je laisse s'écouler.
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Sens, ce frottement délicat irisé de plaisir. ce glissement onctueux, cette penetration lente
Je m'enfonce en toi, te penetre, te comble,
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Je te sens grossir, durcir et t'allonger le plaisir monte en vagues, mon ventre est en feu. Mes oreilles bourdonnent. Ma tête s'embrase.
Tu te retires, laissant le vide en moi. Je me débats, Tu me reprends, complètement, passionnément.
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Mon corps collé au tien, je te pénètre, totalement. Je t'investis, brutalement, sans concession,
Tu cries, tu râles, je brâme. Jusqu'au bout de la nuit il n'y a que nos corps.
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mes jambes écartées pour mieux te recevoir mes jambes resserrées pour mieux te retenir
La jouissance monte en moi femme révélée Tu me finis. Je jouis. Le point jamais atteint.
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Rien d'autre jusqu'au silence. Jusqu'à l'épuisement
Nous nous aimons. Il n'y a pas de fin.
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Enflammée jusqu'au cœur. Tu m'as essoufflée,
et nos yeux sont heureux.
(E)
J'ai les jambes tremblantes, Je veux sentir ta langue. je veux happer tes lèvres,
Goûte-moi, désire-moi, caresse moi Tu me laisses encore trop dans l'attente de toi.
Je veux t'avaler, me remplir de toi, me ras ...

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