Je les entends rire comme je râle, Je les vois danser comme je succombe,
Je pensais pas qu'on puisse autant S'amuser autour d'une tombe
Francis CABREL - La corrida
Edouard MANET - l'homme mort 1860
C'est Manet lui-même qui a décidé de donner au tableau un caractère plus universel en changeant le titre. Le torero mort devient L'Homme mort à l'exposition de 1867. Le tableau fait partie de la période hispanisante de Manet, au cours de laquelle le peintre fut grandement influencé par la peinture espagnole, par Diego Vélasquez, Francisco de Goya, et par la tauromachie. Le 14 septembre 1865, Manet écrit à Baudelaire : « Un des plus beaux, des plus curieux, et des plus terribles spectacles que l'on puisse voir, c'est une course de taureaux. J'espère, à mon retour, mettre sur la toile l'aspect brillant, papillotant et en même temps dramatique de la corrida à laquelle j'ai assisté. »
Illustration musicale: Georges BIZET - Carmen - air du toreador
L'air est chanté par le torero Escamillo lors de son entrée dans l'acte 2 de l'opera de Bizet. Les paroles décrivent diverses situations dans les arènes de combat de taureaux comme les acclamations de la foule et la célébrité qui accompagne la victoire. Le refrain, « Toréador, en garde », constitue la partie centrale du prélude à l'acte 1 de Carmen
Votre toast, je peux vous le rendre
Señors, señors car avec les soldats
Oui, les toréros peuvent s'entendre.
Pour plaisirs, pour plaisirs
Ils ont les combats !
Le cirque est plein, c'est jour de fête !
Le cirque est plein du haut en bas.
Les spectateurs, perdant la tête,
Les spectateurs s'interpellent
à grand fracas !
Apostrophes, cris et tapage
Poussés jusques à la fureur !
Car c'est la fête du courage !
C'est la fête des gens de cÅur !
Allons ! En garde !
Allons ! Allons ! Ah !
Toréador, en garde !
Toréador ! Toréador !
Et songe bien
Oui songe en combattant
Qu'un Åil noir te regarde
Et que l'amour t'attend.
Toréador, l'amour, l'amour t'attend !
Tout d'un coup, on fait silence,
On fait silence... Ah ! que se passe-t-il ?
Plus de cris, c'est l'instant !
Plus de cris, c'est l'instant !
Le taureau s'élance
En bondissant hors du toril !
Il s'élance ! Il entre, il frappe !
Un cheval roule
Entraînant un picador
« Ah ! Bravo ! Toro ! » hurle la foule.
Le taureau va... il vient...
Il vient et frappe encore !
En secouant ses banderilles
Plein de fureur, il court !
Le cirque est plein de sang !
On se sauve... on franchit les grilles !
C'est ton tour maintenant !
Allons ! En garde ! Allons ! Allons ! Ah !
Toréador, en garde !
Toréador ! Toréador !
Et songe bien, oui, songe en combattant
Qu'un Åil noir te regarde
Et que l'amour t'attend.
Toréador, l'amour, l'amour t'attend !
L'amour ! L'amour ! L'amour !
Toréador, Toréador, Toréador !