Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminées muettes, portails verrouillés ...
Bernard LAVILLIERS - les mains d'or
Stephen MAGSIG - River View In Blue And Grey
McLouth Steel était autrefois le neuvième plus grand fabricant d'acier aux États-Unis. Cette peinture de paysage urbain est une vue industrielle de l'usine sidérurgique des Grands Lacs sur l'île de Zug vu de la rivière Detroit
Peintre réaliste basé à Detroit Stephen Magsig, dans la tradition d'un Edward Hopper, s'inspire notemment des paysages urbains et des friches industrielles de la region de Detroit
Illustr musicale Bernard LAVILLIERS - les mains d'or
Ce chant tout en dignité et en colère rentrée est une véritable ode à la dignité ouvrière et à la grandeur du travail manuel, comme son titre le confirme. Le texte est franc: le laminoir où le narrateur voudrait pouvoir "travailler encore" est fermé et à l'abandon.
Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminées muettes, portails verrouillés
Wagons immobiles, tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé
On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces, le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant
J'voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
J'ai passé ma vie là, dans ce laminoir
Mes poumons, mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là, les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée sur l'espoir
On dirait le soir des navires de guerre
Battus par les vagues, rongés par la mer
Tombés sur le flan, giflés des marées
Vaincus par l'argent, les monstres d'acier
J'voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or
J'peux plus exister là J'peux plus habiter là
Je sers plus à rien, moi Y'a plus rien à faire
Quand je fais plus rien, moi Je coûte moins cher
Que quand je travaillais, moi, d'après les experts
J'me tuais à produire pour gagner des clous
C'est moi qui délire, ou qui devient fou?
J'peux plus exister là, j'peux plus habiter là
Je sers plus à rien, moi, y'a plus rien à faire
Je voudrais travailler encore, travailler encore
Forger l'acier rouge avec mes mains d'or
Travailler encore, travailler encore
Acier rouge et mains d'or