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BRUEGHEL le jeune (Jan), allegorie

HAENDEL, suite Hwv 348, andante
date de publication: lundi 04 janvier 2021

C’est une jolie allégorie que celle qui fait sortir
les songes vrais par la porte de corne,
et les illusions agréables, par la porte d’ivoire

CHAMFORT - Maximes et pensées


Jan BRUEGHEL le jeune (de velours) - allegorie
La porte de corne et la porte d'ivoire sont, selon la mythologie grecque, les portes qu'empruntent les rêves pour rendre visite aux mortels pendant leur sommeil, soit rêves prémonitoires, soit rêves trompeurs.
Jan Brueghel, surnommé Brueghel de Velours en raison de la facture veloutée de ses œuvres, appartient à une dynastie de peintres, dont le plus célèbre est son père, Pieter dit l’Ancien (vers 1525 - Bruxelles, 1569). Initié à l’art de la miniature et de l’aquarelle par sa grand-mère, Jan Brueghel voyage en Italie et se spécialise dans les paysages allégoriques ainsi que dans les bouquets de fleurs très prisés par la bourgeoisie flamande de l’époque. Grâce à ces ouvertures sur un lointain, le peintre situe la scène dans l’espace mais aussi dans une temporalité.

Illustr musicale: G.F. HAENDEL - suite in F major Hwv 348 - andante
Il est vraisemblable que cette musique (Wassermusik, Musique sur l'eau) a été jouée lors du voyage sur la Tamise du roi George Ier, le 17 juillet 1717, entre Whitehall et Chelsea. Une barque contenant près de 50 musiciens accompagnait alors le navire royal. En revanche, la suite no 3 a été créée le 26 avril 1736, à l'occasion du mariage du Prince de Galles avec la princesse Augusta de Saxe-Gotha1. L'œuvre est représentative d’un style de musique d’apparat conçue pour l’exécution au grand air, et dont les grands précurseurs furent les compositeurs français du Grand Siècle, dont Jean-Baptiste Lully et Michel-Richard Delalande qui écrivirent plusieurs pièces pour les fêtes versaillaises.