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25 lamentations 2



25 lamentations 2
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Lamentations 2 ()
Eh quoi ! le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la fille de Sion !
Il a précipité du ciel sur la terre la magnificence d’Israël !
Il ne s’est pas souvenu de son marchepied,
Au jour de sa colère !
Le Seigneur a détruit sans pitié toutes les demeures de Jacob ;
Il a, dans sa fureur, renversé les forteresses de la fille de Juda,
Il les a fait rouler à terre ;
Il a profané le royaume et ses chefs.
Il a, dans son ardente colère, abattu toute la force d’Israël ;
Il a retiré sa droite en présence de l’ennemi ;
Il a allumé dans Jacob des flammes de feu,
Qui dévorent de tous côtés.
Il a tendu son arc comme un ennemi ;
Sa droite s’est dressée comme celle d’un assaillant ;
Il a fait périr tout ce qui plaisait aux regards ;
Il a répandu sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion.
Le Seigneur a été comme un ennemi ;
Il a dévoré Israël, il a dévoré tous ses palais,
Il a détruit ses forteresses ;
Il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements.
Il a dévasté sa tente comme un jardin,
Il a détruit le lieu de son assemblée ;
L’Éternel a fait oublier en Sion les fêtes et le sabbat,
Et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le sacrificateur.
Le Seigneur a dédaigné son autel, repoussé son sanctuaire ;
Il a livré entre les mains de l’ennemi les murs des palais de Sion ;
Les cris ont retenti dans la maison de l’Éternel,
Comme en un jour de fête.
L’Éternel avait résolu de détruire les murs de la fille de Sion ;
Il a tendu le cordeau, il n’a pas retiré sa main sans les avoir anéantis ;
Il a plongé dans le deuil rempart et murailles,
Qui n’offrent plus ensemble qu’une triste ruine.
Ses portes sont enfoncées dans la terre ;
Il en a détruit, rompu les barres.
Son roi et ses chefs sont parmi les nations ; il n’y a plus de loi.
Même les prophètes ne reçoivent aucune vision de l’Éternel.
Les anciens de la fille de Sion sont assis à terre, ils sont muets ;
Ils ont couvert leur tête de poussière,
Ils se sont revêtus de sacs ;
Les vierges de Jérusalem laissent retomber leur tête vers la terre.
Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent,
Ma bile se répand sur la terre,
À cause du désastre de la fille de mon peuple,
Des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville.
Ils disaient à leurs mères :
Où y a-t-il du blé et du vin ?
Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville,
Ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères.
Que dois-je te dire ? à quoi te comparer, fille de Jérusalem ?
Qui trouver de semblable à toi, et quelle consolation te donner,
Vierge, fille de Sion ?
Car ta plaie est grande comme la mer :
Qui pourra te guérir ?
Tes prophètes ont eu pour toi des visions vaines et fausses ;
Ils n’ont pas mis à nu ton iniquité,
Afin de détourner de toi la captivité ;
Ils t’ont donné des oracles mensongers et trompeurs.
Tous les passants battent des mains sur toi,
Ils sifflent, ils secouent la tête contre la fille de Jérusalem :
Est-ce là cette ville qu’on appelait une beauté parfaite,
La joie de toute la terre ?
Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi,
Ils sifflent, ils grincent des dents,
Ils disent : Nous l’avons engloutie !
C’est bien le jour que nous attendions, nous l’avons atteint, nous le voyons !
L’Éternel a exécuté ce qu’il avait résolu,
Il a accompli la parole qu’il avait dès longtemps arrêtée,
Il a détruit sans pitié ;
Il a fait de toi la joie de l’ennemi,
Il a relevé la force de tes oppresseurs.
Leur cœur crie vers le Seigneur...
Mur de la fille de Sion, répands jour et nuit des torrents de larmes !
Ne te donne aucun relâche,
Et que ton œil n’ait point de repos !
Lève-toi, pousse des gémissements à l’entrée des veilles de la nuit !
Répands ton cœur comme de l’eau, en présence du Seigneur !
Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants
Qui meurent de faim aux coins de toutes les rues !
Vois, Éternel, regarde qui tu as ainsi traité !
Les petits enfants objets de leur tendresse ?
Que sacrificateurs et prophètes fussent massacrés dans le sanctuaire du Seigneur ?
Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues ;
Mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l’épée ;
Tu as tué, au jour de ta colère,
Tu as égorgé sans pitié.
Tu as appelé de toutes parts sur moi l’épouvante, comme à un jour de fête.
Au jour de la colère de l’Éternel, il n’y a eu ni réchappé ni survivant.
Ceux que j’avais soignés et élevés,
Mon ennemi les a consumés.