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25 lamentations 1



25 lamentations 1
(taille reelle)
Lamentations 1 (illustr: Rembrandt) (00000000)
Eh quoi ! elle est assise solitaire, cette ville si peuplée !
Elle est semblable à une veuve !
Grande entre les nations, souveraine parmi les états,
Elle est réduite à la servitude !
Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes ;
De tous ceux qui l’aimaient nul ne la console ;
Tous ses amis lui sont devenus infidèles,
Ils sont devenus ses ennemis.
Juda est en exil, victime de l’oppression et d’une grande servitude ;
Il habite au milieu des nations,
Et il n’y trouve point de repos ;
Tous ses persécuteurs l’ont surpris dans l’angoisse.
Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes ;
Toutes ses portes sont désertes,
Ses sacrificateurs gémissent,
Ses vierges sont affligées, et elle est remplie d’amertume.
Ses oppresseurs triomphent, ses ennemis sont en paix ;
Car l’Éternel l’a humiliée,
À cause de la multitude de ses péchés ;
Ses enfants ont marché captifs devant l’oppresseur.
La fille de Sion a perdu toute sa gloire ;
Ses chefs sont comme des cerfs
Qui ne trouvent point de p√¢ture,
Et qui fuient sans force devant celui qui les chasse.
Aux jours de sa détresse et de sa misère, Jérusalem s’est souvenue
De tous les biens dès longtemps son partage,
Quand son peuple est tombé sans secours sous la main de l’oppresseur ;
Ses ennemis l’ont vue, et ils ont ri de sa chute.
Jérusalem a multiplié ses péchés,
C’est pourquoi elle est un objet d’aversion ;
Tous ceux qui l’honoraient la méprisent, en voyant sa nudité ;
Elle-même soupire, et détourne la face.
La souillure était dans les pans de sa robe, et elle ne songeait pas à sa fin ;
Elle est tombée d’une manière étonnante, et nul ne la console.
Vois ma misère, ô Éternel !
Quelle arrogance chez l’ennemi !
L’oppresseur a étendu la main
Sur tout ce qu’elle avait de précieux ;
Elle a vu pénétrer dans son sanctuaire les nations
Auxquelles tu avais défendu d’entrer dans ton assemblée.
Tout son peuple soupire, il cherche du pain ;
Ils ont donné leurs choses précieuses pour de la nourriture,
Afin de ranimer leur vie.
Vois, Éternel, regarde comme je suis avilie !
Je m’adresse à vous, à vous tous qui passez ici !
Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur,
À celle dont j’ai été frappée !
L’Éternel m’a affligée au jour de son ardente colère.
D’en haut il a lancé dans mes os un feu qui les dévore ;
Il a tendu un filet sous mes pieds,
Il m’a fait tomber en arrière ;
Il m’a jetée dans la désolation, dans une langueur de tous les jours.
Sa main a lié le joug de mes iniquités ;
Elles se sont entrelacées, appliquées sur mon cou ;
Il a brisé ma force ;
Le Seigneur m’a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister.
Le Seigneur a terrassé tous mes guerriers au milieu de moi ;
Il a rassemblé contre moi une armée,
Pour détruire mes jeunes hommes ;
Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda.
C’est pour cela que je pleure, que mes yeux fondent en larmes ;
Car il s’est éloigné de moi, celui qui me consolerait,
Qui ranimerait ma vie.
Mes fils sont dans la désolation, parce que l’ennemi a triomphé.
Sion a étendu les mains,
Et personne ne l’a consolée ;
L’Éternel a envoyé contre Jacob les ennemis d’alentour ;
Jérusalem a été un objet d’horreur au milieu d’eux.
L’Éternel est juste,
Car j’ai été rebelle à ses ordres.
Écoutez, vous tous, peuples, et voyez ma douleur !
Mes vierges et mes jeunes hommes sont allés en captivité.
J’ai appelé mes amis, et ils m’ont trompée.
Mes sacrificateurs et mes anciens ont expiré dans la ville :
Ils cherchaient de la nourriture,
Afin de ranimer leur vie.
Éternel, regarde ma détresse ! Mes entrailles bouillonnent,
Mon cœur est bouleversé au dedans de moi,
Car j’ai été rebelle.
Au dehors l’épée a fait ses ravages, au dedans la mort.
On a entendu mes soupirs, et personne ne m’a consolée ;
Tous mes ennemis ont appris mon malheur,
Ils se sont réjouis de ce que tu l’as causé ;
Tu amèneras, tu publieras le jour où ils seront comme moi.
Que toute leur méchanceté vienne devant toi,
Et traite-les comme tu m’as traitée,
À cause de toutes mes transgressions !
Car mes soupirs sont nombreux, et mon cœur est souffrant.