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19 psaumes 078



19 psaumes 078
(taille reelle)
Psaume 78 ()
Cantique d’Asaph.
Mon peuple, écoute mes instructions !
Prêtez l’oreille aux paroles de ma bouche !
J’ouvre la bouche par des sentences,
je publie la sagesse des temps anciens.
Ce que nous avons entendu, ce que nous savons,
ce que nos pères nous ont raconté,
nous ne le cacherons point à leurs enfants ;
nous dirons à la génération future les louanges de l’Éternel,
et sa puissance, et les prodiges qu’il a opérés.
Il a établi un témoignage en Jacob,
il a mis une loi en Israël,
et il a ordonné à nos pères de l’enseigner à leurs enfants,
pour qu’elle fût connue de la génération future,
des enfants qui naîtraient,
et que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants,
afin qu’ils missent en Dieu leur confiance,
qu’ils n’oubliassent pas les œuvres de Dieu,
et qu’ils observassent ses commandements,
afin qu’ils ne fussent pas, comme leurs pères,
une race indocile et rebelle,
une race dont le cœur n’était pas ferme,
et dont l’esprit n’était pas fidèle à Dieu.
Les fils d’Éphraïm, armés et tirant de l’arc,
tournèrent le dos le jour du combat.
Ils ne gardèrent point l’alliance de Dieu,
et ils refusèrent de marcher selon sa loi.
Ils mirent en oubli ses œuvres,
ses merveilles qu’il leur avait fait voir.
Devant leurs pères il avait fait des prodiges,
au pays d’Égypte, dans les campagnes de Tsoan.
Il fendit la mer et leur ouvrit un passage,
il fit dresser les eaux comme une muraille.
Il les conduisit le jour par la nuée,
et toute la nuit par un feu éclatant.
Il fendit des rochers dans le désert,
et il donna à boire comme des flots abondants ;
du rocher il fit jaillir des sources,
et couler des eaux comme des fleuves.
Mais ils continuèrent à pécher contre lui,
à se révolter contre le Très-Haut dans le désert.
Ils tentèrent Dieu dans leur cœur,
en demandant de la nourriture selon leur désir.
Ils parlèrent contre Dieu,
ils dirent : Dieu pourrait-il
dresser une table dans le désert ?
Voici, il a frappé le rocher, et des eaux ont coulé,
et des torrents se sont répandus ;
pourra-t-il aussi donner du pain,
ou fournir de la viande à son peuple ?
L’Éternel entendit, et il fut irrité ;
un feu s’alluma contre Jacob,
et la colère s’éleva contre Israël,
parce qu’ils ne crurent pas en Dieu,
parce qu’ils n’eurent pas confiance dans son secours.
Il commanda aux nuages d’en haut,
et il ouvrit les portes des cieux ;
il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture,
il leur donna le blé du ciel.
Ils mangèrent tous le pain des grands,
il leur envoya de la nourriture à satiété.
Il fit souffler dans les cieux le vent d’orient,
et il amena par sa puissance le vent du midi ;
il fit pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière,
et comme le sable des mers les oiseaux ailés ;
il les fit tomber au milieu de leur camp,
tout autour de leurs demeures.
Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment :
Dieu leur donna ce qu’ils avaient désiré.
Ils n’avaient pas satisfait leur désir,
ils avaient encore leur nourriture dans la bouche,
lorsque la colère de Dieu s’éleva contre eux ;
il frappa de mort les plus vigoureux,
il abattit les jeunes hommes d’Israël.
Malgré tout cela, ils continuèrent à pécher,
et ne crurent point à ses prodiges.
Il consuma leurs jours par la vanité,
et leurs années par une fin soudaine.
Quand il les frappait de mort, ils le cherchaient,
ils revenaient et se tournaient vers Dieu ;
ils se souvenaient que Dieu était leur rocher,
que le Dieu Très-Haut était leur libérateur.
Mais ils le trompaient de la bouche,
et ils lui mentaient de la langue ;
leur cœur n’était pas ferme envers lui,
et ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
Toutefois, dans sa miséricorde, il pardonne l’iniquité et ne détruit pas ;
il retient souvent sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur.
Il se souvint qu’ils n’étaient que chair,
un souffle qui s’en va et ne revient pas.
Que de fois ils se révoltèrent contre lui dans le désert !
Que de fois ils l’irritèrent dans la solitude !
Ils ne cessèrent de tenter Dieu,
et de provoquer le Saint d’Israël.
Ils ne se souvinrent pas de sa puissance,
du jour où il les délivra de l’ennemi,
des miracles qu’il accomplit en Égypte,
et de ses prodiges dans les campagnes de Tsoan.
Il changea leurs fleuves en sang,
et ils ne purent en boire les eaux.
Il envoya contre eux des mouches venimeuses qui les dévorèrent,
et des grenouilles qui les détruisirent.
Il livra leurs récoltes aux sauterelles,
le produit de leur travail aux sauterelles.
Il fit périr leurs vignes par la grêle,
et leurs sycomores par la gelée.
Il abandonna leur bétail à la grêle,
et leurs troupeaux au feu du ciel.
Il lança contre eux son ardente colère,
la fureur, la rage et la détresse,
une troupe de messagers de malheur.
Il donna libre cours à sa colère,
il ne sauva pas leur âme de la mort,
il livra leur vie à la mortalité ;
il frappa tous les premiers-nés en Égypte,
les prémices de la force sous les tentes de Cham.
Il fit partir son peuple comme des brebis,
il les conduisit comme un troupeau dans le désert.
Il les dirigea sûrement, pour qu’ils fussent sans crainte,
et la mer couvrit leurs ennemis.
Il les amena vers sa frontière sainte,
vers cette montagne que sa droite a acquise.
Il chassa devant eux les nations,
leur distribua le pays en héritage,
et fit habiter dans leurs tentes les tribus d’Israël.
Mais ils tentèrent le Dieu Très-Haut et se révoltèrent contre lui,
et ils n’observèrent point ses ordonnances.
Ils s’éloignèrent et furent infidèles, comme leurs pères,
ils tournèrent, comme un arc trompeur.
Ils l’irritèrent par leurs hauts lieux,
et ils excitèrent sa jalousie par leurs idoles.
Dieu entendit, et il fut irrité ;
il repoussa fortement Israël.
Il abandonna la demeure de Silo,
la tente où il habitait parmi les hommes ;
il livra sa gloire à la captivité,
et sa majesté entre les mains de l’ennemi.
Il mit son peuple à la merci du glaive,
et il s’indigna contre son héritage.
Le feu dévora ses jeunes hommes,
et ses vierges ne furent pas célébrées ;
ses sacrificateurs tombèrent par l’épée,
et ses veuves ne pleurèrent pas.
Le Seigneur s’éveilla comme celui qui a dormi,
comme un héros qu’a subjugué le vin.
Il frappa ses adversaires en fuite,
il les couvrit d’un opprobre éternel.
Cependant il rejeta la tente de Joseph,
et il ne choisit point la tribu d’Éphraïm ;
il préféra la tribu de Juda,
la montagne de Sion qu’il aimait.
Et il bâtit son sanctuaire comme les lieux élevés,
comme la terre qu’il a fondée pour toujours.
Il choisit David, son serviteur,
et il le tira des bergeries ;
il le prit derrière les brebis qui allaitent,
pour lui faire paître Jacob, son peuple,
et Israël, son héritage.
Et David les dirigea avec un cœur intègre,
et les conduisit avec des mains intelligentes.