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18 job 34



18 job 34
(taille reelle)
Job 34 - Ecoutez-moi donc, hommes sensés : Loin de Dieu l’iniquité ! ()
Eliu reprit et dit :
Sages, écoutez mes discours ; hommes intelligents, prêtez-moi l’oreille.
Car l’oreille juge les paroles, comme le palais discerne les aliments.
Tâchons de discerner ce qui est juste ; cherchons entre nous ce qui est bon.
Job a dit : « Je suis innocent, et Dieu me refuse justice.
Quand je soutiens mon droit, je passe pour menteur, ma plaie est douloureuse, sans que j’aie péché. »
Y a-t-il un homme semblable à Job ? Il boit le blasphème comme l’eau !
Il s’associe aux artisans d’iniquité, il marche avec les hommes pervers.
Car il a dit : « Il ne sert de rien à l’homme de chercher la faveur de Dieu. »
Ecoutez-moi donc, hommes sensés : Loin de Dieu l’iniquité ! Loin du Tout-Puissant l’injustice !
Il rend à l’homme selon ses œuvres, il rétribue chacun selon ses voies.
Non, certes, Dieu ne commet pas l’iniquité, le Tout-Puissant ne viole pas la justice.
Qui lui a remis le gouvernement de la terre ? Qui lui a confié l’univers ?
S’il ne pensait qu’à lui-même, s’il retirait à lui son esprit et son souffle,
toute chair expirerait à l’instant, et l’homme retournerait à la poussière.
Si tu as de l’intelligence, écoute ceci, prête l’oreille au son de mes paroles :
Un ennemi de la justice aurait-il le suprême pouvoir ? Oses-tu condamner le Juste, le Puissant,
qui dit à un roi : « Vaurien ! » aux princes : « Pervers ! »
qui ne fait point acception de la personne des grands, qui ne regarde pas le riche plus que le pauvre, parce que tous sont l’ouvrage de ses mains ?
En un instant ils périssent, au milieu de la nuit, les peuples chancellent et disparaissent ; le puissant est emporté sans main d’homme.
Car les yeux de Dieu sont ouverts sur les voies de l’homme, il voit distinctement tous ses pas.
Il n’y a ni ténèbres ni ombre de la mort, où puissent se cacher ceux qui commettent l’iniquité.
Il n’a pas besoin de regarder un homme deux fois, pour l’amener au jugement avec lui.
Il brise les puissants sans enquête, et il en met d’autres à leur place.
Il connaît donc leurs œuvres ; il les renverse de nuit, et ils sont écrasés.
Il les frappe comme des impies, en un lieu où on les regarde,
parce qu’en se détournant de lui, en refusant de connaître toutes ses voies,
ils ont fait monter vers lui le cri du pauvre, ils l’ont rendu attentif au cri des malheureux.
S’il accorde la paix, qui le trouvera mauvais ; s’il cache son visage, qui pourra le contempler, qu’il soit peuple ou homme celui qu’il traite ainsi,
pour mettre fin au règne de l’impie, pour qu’il ne soit plus un piège pour le peuple ?
Or avait-il dit à Dieu : « J’ai été châtié, je ne pécherai plus ;
montre-moi ce que j’ignore ; si j’ai commis l’iniquité, je ne le ferai plus ? »
Est-ce d’après ton avis que Dieu doit rendre la justice de sorte que tu puisses rejeter son jugement ? Choisis à ton gré, et non pas moi ; ce que tu sais, expose-le.
Les gens sensés me diront, ainsi que l’homme sage qui m’écoute :
« Job a parlé sans intelligence, et ses discours sont dépourvus de sagesse.
Eh bien, que Job soit éprouvé jusqu’au bout, puisque ses réponses sont celles d’un impie !
Car à l’offense il ajoute la révolte ; il bat des mains au milieu de nous, il multiplie ses propos contre Dieu. »