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COYPEL (Noel-Nicolas), Europe - BEETHOVEN, symphonie n9, Ode a la joie



COYPEL (Noel-Nicolas), Europe - BEETHOVEN, symphonie n9, Ode a la joie
(taille reelle)
Noel-Nicolas COYPEL - Europe ()


Joie ! Joie ! Belle étincelle divine ...
Ton magique attrait resserre ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères où ton aile nous conduit.

Friedrich SCHILLER - An Die Freude (A la joie)

Noel-Nicolas COYPEL - Europe
Europe est la fille des souverains de Tyr en Phénicie, l’actuel Liban. D’une grande beauté, elle est convoitée par Zeus, le roi des dieux qui se travestit en taureau blanc pour l’enlever en l’invitant à monter sur son dos. Si le thème de l'enlèvement d'Europe a connu des précédents, Noël-Nicolas Coypel fait preuve d'une originalité toute particulière pour traiter cet épisode des Métamorphoses d'Ovide.

Illustration musicale: Ludwig Van BEETHOVEN - symphonie n9 - Ode a la joie
Ce poème de Schiller mis en musique par Beethoven et choisi pour devenir l'hymne de l'Europe, célèbre l'idéal de l'unité et de la fraternité humaines (« Millions d’êtres, soyez tous embrassés d’une commune étreinte ! ). Son titre original est An die Freude, mais il est souvent appelé Ode an die Freude. L'idée selon laquelle Schiller avait initialement écrit un poème à la liberté (Freiheit) mais qu'il aurait dû en faire un poème à la joie est une légende romantique, apparue dans un roman de Robert Griekenperl en 1838 et fréquemment reprise depuis

O Freunde, nicht diese Töne!
Sondern laßt uns angenehmere anstimmen
und freudenvollere.

Ô amis, pas de ces accents ! Laissez-nous en entonner de plus agréables, Et de plus joyeux !
Joie, belle étincelle divine, Fille de l'assemblée des dieux, Nous pénétrons, ivres de feu,
ô céleste, ton sanctuaire ! Tes charmes assemblent Ce que, sévèrement, les coutumes divisent ;
Tous les humains deviennent frères, lorsque se déploie ton aile douce.

Celui qui, d'un coup de maître, a réussi D'être l'ami d'un ami;
Qui a fait sienne une femme accorte, Qu'il mêle son allégresse à la nôtre !
Même celui qui n'a qu'une âme qui lui appartient sur la terre entière !
Quant à qui ne le trouverait pas, qu'il quitte cette union en larmes !

Tous les êtres boivent la joie Aux seins de la nature ;
Tous les bons, tous les méchants, Suivent sa trace parsemée de roses.
Elle nous a donné des baisers et la vigne ; Un ami, éprouvé par la mort ;
La volupté fut donnée au vermisseau, Et le Chérubin se tient devant Dieu.

Joyeux, comme ses soleils volant À travers le somptueux dessein du ciel,
Hâtez-vous, frères, sur votre route, Joyeux comme un héros vers la victoire.
Soyez enlacés, millions. Ce baiser au monde entier !
Frères ! Au-dessus de la voûte étoilée Doit habiter un père bien-aimé.
Vous vous effondrez, millions ? Monde, as-tu pressenti le Créateur ?
Cherche-le par-delà le firmament ! C'est au-dessus des étoiles qu'il doit habiter.