Le Yémen renferme de nombreux sites archéologiques dont plusieurs sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Parmi ces trésors figurent l'ancienne ville de Shibam, connue par ses 500 "gratte-ciel" qui lui ont valu le titre de "Manhattan du désert", la ville de Zabid, construite au IIIème siècle de l'Hégire et qui a rayonné sur le monde arabe pendant plusieurs siècles grâce surtout à son université, la Mosquée Al-Ashair, sans compter la vieille ville de Sanaa, avec ses maisons en brique ocre, aux fenêtres sculptées et ourlées de blanc.
Mais ce classement n'a pas été suivi d'une politique de conservation de la part des autorités d'un pays qui figure sur la liste des Etats les plus pauvres de la planète.
Certains sites ont même subi durement les assauts d'une modernité mal gérée qui met en péril ces prestigieux trésors, malgré les efforts de restauration et de sauvegarde menés par plusieurs missions archéologiques, ethnologiques et architecturales, avec le soutien de l'UNESCO.
Des immeubles modernes en béton armé ont envahi les abords de plusieurs monuments millénaires, construits en brique, les défigurant. L'absence d'un drainage suffisant des eaux usées, ajoutée aux ordures non dégradables, contribuent à leur dégradation progressive.
Plusieurs hauts responsables du Yémen, dont le président Ali Abdallah Saleh, ont salué l'initiative du Qatar, "le première d'un pays arabe pour mettre en valeur le patrimoine archéologique du Yémen", selon le ministre de la Culture Mohammed Abou Bakr al-Miflahi.
Durant sa visite, l'émir du Qatar était accompagné de sa fille, cheikha al-Mayassa, qui préside le conseil d'administration du Département des Musées du Qatar.
A son retour à Doha, cheikha Mayassa a présidé une réunion de cette institution qui a décidé d'inaugurer, le 22 mars 2008 à Doha, le Musée d'Art Islamique, conçu par le Sino-américain de renommée mondiale, Ieoh Ming Pei, a affirmé à l'AFP sa directrice Sabiha al-Khémir.
L'institution qatarie a également décidé d'agrandir le Musée National où sera établi un Musée de l'Education, rattaché à la "Fondation du Qatar" qui abrite les branches de cinq universités américaines, ainsi qu'un "Parc scientifique et technologique".
Enfin, il a été programmé de construire cinq autres musées avant fin 2009, dans le cadre des préparatifs du Qatar pour devenir "la capitale culturelle arabe", en 2010: un Musée des oeuvres d'Orientalistes, doté d'un Centre de recherches, un Musée de la Photographie, un Musée d'Histoire naturelle, un Musée des Sciences, surtout l'astrologie et l'astronomie, et un Musée d'Armes, de Chasse et d'Equitation.
ht/tm/hj/bfi