On est face à une danse tellurique, qui remue la terre et frappe le sol. Pas de chichi, presque pas de style dans cette transe collective d'où les danseurs reviennent hagards, exténués, sans défense. La musique de Stravinski s'empare avec une force sauvage des corps, les ébranle, les émeut. L'écriture est simple, directe. Le mouvement monte du sol, attrape les danseurs par les pieds. La force est collective.
Marie-Christine Vernay (Liberation.fr 17 juin 1997)