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LE JOUR DE MA MORT, Thierry De Peretti 2006



LE JOUR DE MA MORT, Thierry De Peretti 2006
(taille reelle)
LE JOUR DE MA MORT, Thierry De Peretti 2006 ()

Quand une voyante a prédit à Lisa une mort le 15 août dans la peur et la violence, celle-ci a haussé les épaules. Pourtant, ce matin, alors que le jour se lève sur une ville déserte et écrasée de chaleur, la police est aux abois : le tueur de femmes aux trois victimes frappera à nouveau d'ici minuit. Et Lisa se sent soudain moins sereine. D'autant qu'elle en est sûre : un homme s'est introduit dans l'immeuble vide. Il va faire très chaud, ce 15 août.

TELERAMA
Lisa va-t-elle mourir le 15 août, comme une voyante le lui a prédit ? On aimerait trembler, mais scénario paresseux, acteurs en difficulté… On en rirait presque.

Lors de vacances au Maroc, une voyante prédit à Lisa qu’elle mourra le 15 août, dans des conditions extrêmement violentes. La jeune fille n’en a cure et chambre ses copines plus crédules. Arrive la date fatidique, dans un Paris désert pour cause de canicule. Sans suer une seule goutte, Lisa, qui est étudiante, prépare sa soutenance de thèse dans son vaste appartement avec terrasse. Une silhouette l’observe de loin. Dans le même temps, la police est aux aguets car un tueur en série a déjà commis trois crimes de jeunes femmes. Le tandem de policiers enquêteurs sont en réalité deux ex. Elle (Naidra Ayadi), bien que se remettant d’un burn-out qui fait douter son coéquipier (Frédéric Diefenthal) de ses capacités, multiplie les fulgurances… si l’on peut dire.

Tellement paresseux, le scénario met les acteurs en difficulté. Lorsque Naidra Ayadi dit, l’air pénétré, « ce type fait payer les femmes puissantes qui ne considèrent pas leur genre comme une fatalité », elle ânonne. Réplique du partenaire, profondément interloqué : « un mas-cu-li-niste ? ! » Voilà pour le mobile du criminel, finalement très accessoire. Les seconds rôles ont encore moins de complexité, tel le personnage du voisin directement étiqueté suspect no 1. Et l’amoureux qui a menti à Lisa sur son identité nous téléguide vers une fausse piste évidente. Aucune tension dans ce qui devrait être un compte à rebours vers l’horreur. À se demander si le récit ne va pas basculer dans le burlesque. Surtout quand l’héroïne hurle en grimaçant au téléphone : « Mais le tueur, il veut me tuer, putain ! »