LE DOUDOU, Philippe Mechelen et Julien Hervé 2017, Kad Merad, Malik Bentalha (comique)@ ()
Responsable des charriots à l'aéroport de Roissy, Sofiane tombe sur un avis de recherche inattendu. Michel recherche le doudou que sa fillette a perdu dans le Terminal trois. Sofiane décide de tout faire pour retrouver la peluche égarée, mais surtout pour empocher la récompense.
TELERAMA
CComédie laborieusement écrite, autour d’un ours en peluche perdu à l’aéroport de Roissy, par deux anciens auteurs des “Guignols de l’info”.
Huit ans après Alexandre Charlot et Franck Magnier (Imogène McCarthery), un autre tandem issu des Guignols de l’info fait ses débuts dans la réalisation. Anciens auteurs, inspirés, pour l’émission culte de Canal+, Julien Hervé et Philippe Mechelen imaginent les pérégrinations d’un père de famille (Kad Merad) et d’un employé de Roissy (Malik Bentalha) à la recherche d’un ours en peluche. Premières minutes engageantes. Mais le film s’écroule dès qu’il brise son unité de lieu. Plutôt que de s’intéresser à la microsociété qui fait tourner l’aéroport, les cinéastes préfèrent se réfugier chez les riches, dans une luxueuse maison de retraite, puis dans un château en banlieue parisienne. Pour broder autour du sempiternel sujet des comédies françaises d’aujourd’hui : la famille.
Le Doudou se réduit alors à une succession de rencontres avec des personnages pseudo-loufoques et ultra stéréotypés : l’aristocrate lunaire, la grand-mère déconnectée, l’étudiante gauchiste. Et devient un prétexte pour enchaîner paresseusement les caméos (Guy Marchand, Olivier Baroux, Elie Semoun). Les sketchs sont, au mieux, laborieusement écrits, au pis, d’une méchanceté gratuite. Loin de la douceur annoncée par le titre.