LE DOCTEUR JIVAGO David Lean 1965, Julie Christie, Omar Sharif (saga)@@@ ()
Le général Yevgraf croit avoir enfin retrouvé la fille de son frère, perdue quand elle était enfant. Il la convoque dans son bureau pour l'interroger et lui raconter l'histoire de ses parents Au début du XXe siècle, le drapeau rouge fait irruption dans les rues de Moscou. Le jeune médecin et poète Youri Jivago est plutôt de ceux qui dansent dans les soirées mondaines. Lara, un peu moins argentée, vit sous le joug de l'amant de sa mère.
TELERAMA
« Un film grandiose, une belle histoire, de belles images », résumait déjà Télérama à la sortie de la superproduction de David Lean, en 1966. Avec une pointe d’ironie ? Quarante ans après, on pique encore du nez et des fous rires devant cet « archipel du goulasch » (Libération), qui cuisine la révolution russe à la sauce hollywoodienne.
On connaît l’histoire : Youri Jivago, médecin et poète moscovite, épouse Tonya, la fille de ses parents adoptifs, puis croise le chemin de Lara, infirmière bolchevik. Entre la brune et la blonde, son cœur balance pendant trois longues, très longues heures, agitées par d’inévitables morceaux de bravoure : l’arrivée du train en gare de Moscou, la chevauchée sur lac gelé à la Alexandre Nevski, la datcha cryogénisée, les sept mille jonquilles... Et la fameuse scène finale des retrouvailles ratées entre Omar Sharif et Julie Christie (qui fait hurler de douleur Nanni Moretti dans Palombella Rossa chaque fois qu’il la revoit à la télévision). Sans parler du sirop flonflonnant de Maurice Jarre, qui tuerait un diabétique sur le coup. Un monument — d’ennui — mais un monument.