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l'art par la musique

SAINT OURS (Jean-Pierre), le tremblement de terre
SAINT-SAENS, Samson de Dalila, ouverture (extrait)

La catastrophe qui finit par arriver
n’est jamais celle à laquelle on s’est préparé

Mark TWAIN

Jean-Pierre SAINT OURS - Le tremblement de terre, 1806
Le sujet lui est inspiré par la catastrophe de Messine qui, en 1783, a provoqué la destruction de la ville sicilienne et la mort de dizaines de milliers de personnes. Ce drame humain a ravivé aussi le souvenir du tremblement de terre de Lisbonne de 1755, qui avait dicté aux philosophes des Lumières leur réflexion sur le devenir de l’humanité affranchie de la notion de catastrophe comme châtiment divin.
Tous les moyens plastiques concourent à renforcer le sentiment d’insécurité que doit traduire la scène. L’éclairage souligne l’isolement de la famille réfugiée sur un dernier îlot de sécurité, au milieu des cadavres, des ruines, des chariots et des nuages de cendres. Le puissant mouvement de fuite suggéré par la diagonale qui traverse la composition est comme arrêté par les postures de la mère agenouillée et de l’homme qui regarde en arrière.
Huile sur toile, 143,5 x 186,5 cm Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

Illustration musicale: Camille SAINT-SAENS - Samson et Dalila - ouverture (choeur)
L’intrigue de l’opéra est tirée du Livre des Juges, chapitres 13 à 16. Après l’Exode hors d’Égypte, à l’époque de Josué, le peuple d'Israël avait immigré en Palestine. Au mépris du premier commandement, il céda à nouveau au polythéisme et vénéra, outre Yahvé, les dieux cananéens. En guise de châtiment, il tomba sous le joug des Philistins.
Samson avait été annoncé comme un libérateur du peuple et un être consacré à Dieu qui n’avait pas le droit de se couper les cheveux. Son caractère était considéré comme impulsif et violent. Selon le Livre des Juges, son adversaire et séductrice Dalila, qui lui arracha son secret, provoquant ainsi sa chute, était une femme cupide qui agissait pour le compte des princes des Philistins.