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l'art par la musique

MASACCIO, expulsion du Paradis1427
BACH, cantate 155, duo alto tenor

Le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être expulsés

Jean-Paul RICHTER - Die Unsichtbare Loge

Tommaso di Giovanni Cassai, dit MASACCIO - l'expulsion du paradis 1427
Adam et Ève qui ont enfreint les règles édictées par Dieu (défense de goûter à la pomme du péché) sont chassés du jardin d'Éden (Genèse, chapitres 2 et 3, versets 22 à 24 plus précisément) menés par l'archange Michel chef de la milice céleste et divinité guide psychopompe, contrôlant les entrées et sorties au Paradis et en Enfer.
Dans un format vertical dû à l'emplacement (un pilastre) le groupe dans sa nudité fuit de gauche vers la droite le jardin des délices dont on aperçoit l'arcade de la porte, il découvre un paysage de rochers nus situés sur la droite ; Ève est montrée yeux révulsés et bouche ouverte se voilant de ses mains (dans la posture de l'Aphrodite pudique antique reprise déjà par Giovanni Pisano à la chaire du Duomo de Pise), et Adam la tête baissée se cachant le visage dans les mains ; au-dessus d'eux, l'archange, vêtu de rouge portant l'épée, leur montre du doigt le seul chemin disponible vers la droite ; un ensemble de traits noirs émanant de la porte semble signifier la colère de Dieu.
Le traitement de la lumière permet de mettre en valeur les corps : la source lumineuse provient de la droite et éclaire Adam et Eve de face, sublimant leur anatomie.
Adam et Ève chassés de l'Éden est une fresque réalisée par Masaccio en 1424-1425 : elle figure sur un pilastre de la chapelle Brancacci de l'église Santa Maria del Carmine de Florence.
En 1424, Felice Brancacci, un homme politique et riche commerçant italien, commande à deux jeunes peintres ; Masolino et Masaccio, une série de fresques pour orner les murs de la chapelle qu'il possède dans l’église Santa Maria del Carmine de Florence. C'est dans ce contexte que Masaccio entame la réalisation de la fresque Adam et Eve chassés de l'Eden.

Illustration musicale: J.S. BACH - cantate Bwv155 - duo alto tenor Du mußt glauben, du mußt hoffen
Le texte de la cantate est du poète de cour Salomon Franck et fut publié dans les « Evangelisches Andachts-Opffer » en 1715. Franck développe une idée tirée de l'Évangile : Jésus est encore caché mais l'âme peut avoir confiance qu'il apparaîtra le moment venu.