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mardi 23 décembre 2025 - 13h48
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-00-botticelli (sandro) - la naissance de venus2
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En un prochain printemps la rose de la vie
Je planterai, pour ne plus attendre demain
Que fleurissent les pétales de mon envie,
Qu'enfin je les pose à l'abri entre tes mains.

A l'été nous cueillerons la rouge cerise,
Entre tes lèvres je la mangerai, gourmand...
Dans les prés nous jouerons, caressés par la brise
D'une aurore naissante, enlacés tendrement.

A l'automne je peindrai ton corps de mil feux
En trempant mon pinceau aux feuilles rougeoyantes
Qu'un vent malicieux mêlera à tes cheveux
Tu seras douce princesse flamboyante !

Avancera l'hiver et son glacial cortège
Que nous repousserons par de tendres câlins
Renouvellant sans cesse l'heureux sortilège :
Un sourire sur nos lèvres chaque matin...
Djoe L'indien

Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins

Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire Et sur son sein, - mouche ou rosier
Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal

Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : "Veux-tu en finir !"
La première audace permise, Le rire feignait de punir !
Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux :
Elle jeta sa tête mièvre En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire..." - Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire D'un bon rire qui voulait bien.....
Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.
Arthur Rimbaud

Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai !
La forme de ses seins, faite pour les caresses !

Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.

Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !
Ovide (Les amours)

Le printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils.
La sève qui monte, les corps qui se montrent,
les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent.
le satin de ma robe qui me frôle, me caresse, titille mon esprit d'impudiques désirs.
Il est là, il m'attend, me rejoint. il m'embrasse fiévreusement,
je m'agrippe à son cou. Ses mains explorent ma peau. Son souffle s'accelere.

Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire
Savoir tout le secret des parfums et des fards,
Tout l'art harmonieux du geste involontaire,
Et le subtil apprêt des plus tendres regards

Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée,
Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts
Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée,
Voir une reine-enfant avec les attributs.

Je ne bougerais pas, délicate et sereine,
Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné
Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne
Le geste de mon corps immobile et donné

Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible,
Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant.
Jane Catulle-Mendès

Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas,
Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys.
Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette.
Ton cou ressemble à une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon,
Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban,
Ta tête est fière comme le Mont Carmel.
Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre.
Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices !
Cette taille te fait ressembler à un palmier
tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin.
Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes,
Ton palais comme un vin exquis !
(elle)
Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé,
Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis.
Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi.
Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne,
Passons la nuit dans les villages De bonne heure, allons dans les vignobles,
Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève,
Et si les grenadiers sont en fleur.
Et là je te donnerai mes étreintes.
Les mandragores exhalent leur parfum,
A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis,
des nouveaux et aussi des vieux.
Mon amour, je les ai réservés pour toi.
Cantique des Cantiques

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