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44 actes 08
Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie.
Des hommes pieux ensevelirent Étienne, et le pleurèrent à grand bruit.
Saul, de son côté, ravageait l’Église ; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison.
Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole.
Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ.
Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait.
Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris.
Et il y eut une grande joie dans cette ville.
Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie.
Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, l’écoutaient attentivement, et disaient : Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s’appelle la grande.
Ils l’écoutaient attentivement, parce qu’il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie.
Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser.
Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient.
Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean.
Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit.
Car il n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit.
Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent,
en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit.
Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent !
Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu.
Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible ;
car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité.
Simon répondit : Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit.
Après avoir rendu témoignage à la parole du Seigneur, et après l’avoir prêchée, Pierre et Jean retournèrent à Jérusalem, en annonçant la bonne nouvelle dans plusieurs villages des Samaritains.
Un ange du Seigneur, s’adressant à Philippe, lui dit : Lève-toi, et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert.
Il se leva, et partit. Et voici, un Éthiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d’Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer,
s’en retournait, assis sur son char, et lisait le prophète Ésaïe.
L’Esprit dit à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char.
Philippe accourut, et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit : Comprends-tu ce que tu lis ?
Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me guide ? Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir avec lui.
Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci :
Il a été mené comme une brebis à la boucherie ;
Et, comme un agneau muet devant celui qui le tond,
Il n’a point ouvert la bouche.
Dans son humiliation, son jugement a été levé.
Et sa postérité, qui la dépeindra ?
Car sa vie a été retranchée de la terre.
L’eunuque dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de quelque autre ?
Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus.
Comme ils continuaient leur chemin, ils rencontrèrent de l’eau. Et l’eunuque dit : Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ?
Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu.
Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau, et Philippe baptisa l’eunuque.
Quand ils furent sortis de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Tandis que, joyeux, il poursuivait sa route,
Philippe se trouva dans Azot, d’où il alla jusqu’à Césarée, en évangélisant toutes les villes par lesquelles il passait.