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REBECCA, Alfred Hitchkok 1939, Laurence Olivier, Joan Fontaine (drame)@@
Tandis que le riche Maxim de Winter pleure sa femme disparue, il rencontre sur la Côte d'Azur une jeune dame de compagnie. Il l'épouse et l'emmène dans sa demeure anglaise de Manderley, que hante le souvenir de la défunte, Rebecca.

TELERAMA
D’apparence plus classique que les fameux “Psychose” ou “Fenêtre sur cour”, ce séjour chez une châtelaine se révèle pourtant bien troublant… Sous le raffinement aristocratique couve une fièvre des sens haletante. Quand elle épouse Maxim de Winter, aristocrate veuf, la jeune ingénue pense vivre un conte de fées. Mais Manderley, la demeure ancestrale de Max, ne semble tolérer qu’une châtelaine : Rebecca, la précédente épouse de Winter, disparue en mer. Son souvenir hante chaque pièce, jalousement entretenu par la gouvernante…
À partir du roman gothique de Daphné Du Maurier, c’est « Alice au pays des cauchemars ». Mi-héroïne de Lewis Carroll, mi-femme de Barbe-Bleue, Joan Fontaine oscille entre innocence et curiosité morbide. Le suspense se construit sur un vide, une absence. Un chien mélancolique, une brosse à cheveux, un rideau gonflé par le vent dessinent en creux l’obsédante présence de la défunte épouse.
Comme dans Psychose ou Les Oiseaux, Hitchcock joue avec le fantastique. Cette ambiguïté culmine dans la fixité hantée du regard de la gouvernante. Elle ne tourmente pas la tendre Joan Fontaine par hasard : à travers elle, Hitchcock parle de perversité. Il multiplie les métaphores suggestives. La prude jeune femme traque l’ombre de sa voluptueuse devancière comme on cherche à identifier son propre désir. Un pur chef-d’œuvre.