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ET DIEU CREA LA FEMME, Roger Vadim 1956, Brigitte Bardot, Jean-Louis Trintignant, Curd Jurgens (film e)
À Saint-Tropez, une jeune orpheline, Juliette, évolue parmi trois hommes qui la convoitent : Michel, qui travaille avec sa famille sur un carénage ; son frère Antoine, plus aventureux ; et un quinquagénaire étranger, Carradine, promoteur et directeur de boîte de nuit qui veut bâtir un casino sur la plage.

TELERAMA
Achaque diffusion, c’est la même chose : on rappelle aux jeunes générations l’immense scandale qui fit, en son temps, l’aura de ce film même pas culte. On constate la banalité du scénario de roman de gare, les couleurs criardes, la fin conventionnelle… Et on en vient à la seule trouvaille de Vadim : la création du mythe Bardot. L’actrice venait des comédies légères et sucrées. En lui demandant de ne pas jouer mais d’être elle-même, Vadim la lâchait en liberté. Moue boudeuse, démarche lascive, cheveux à la diable, dans le rôle de Juliette la mineure, qui a « le courage de faire ce qui lui plaît quand ça lui plaît », elle devenait l’emblème d’une petite révolution sexuelle…
Toutes ces « audaces » font sourire aujourd’hui, mais ce pied de nez aux hypocrisies venait à point. Et si l’histoire du cinéma ne manquait pas, avant BB, d’apparitions mythiques, la scène d’ivresse où elle danse furieusement le mambo dans une boîte de jazz reste un beau moment de défoulement sauvage.