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1686 lully (jean-baptiste) - armide (opera)
Armide (LWV 71) est la dernière tragédie en musique (en cinq actes et un prologue) terminée par Jean-Baptiste Lully. Elle fut composée en 1686 sur un livret de Philippe Quinault1 et est souvent considérée comme le chef-d'œuvre des deux artistes. Après Armide, Quinault renonce au théâtre et, un an plus tard, Lully décède de la gangrène.

Le sujet de la tragédie est emprunté à la Jérusalem délivrée (Gerusalemme liberata) du Tasse. Il narre l'amour malheureux de la magicienne Armide pour le chevalier Renaud.

Le monologue d'Armide Enfin, il est en ma puissance qui clôt l'acte II est, au xviiie siècle, l'une des pages les plus célèbres de la musique française. Considéré comme « le modèle le plus parfait du vrai récitatif français »2, il est, en pleine Querelle des Bouffons, critiqué, dans sa Lettre sur la musique française, par Jean-Jacques Rousseau, fervent défenseur du goût italien. Au cinquième acte, l'impressionnante passacaille avec chœurs et solistes est également l'un des clous de la partition.

En 1777, Gluck composera un de ses chefs-d'œuvre en reprenant presque tel quel3 le livret de Quinault.