Célèbre médecin, le docteur Watson est passionné par les affaires criminelles et se délecte en résolvant les énigmes les plus compliquées. Afin de préserver son anonymat, il entreprend de créer le personnage du détective Sherlock Holmes, incarné par l'acteur Reginald Kincaid, l'un de ses amis. Mais le comédien, joueur invétéré, qui souffre également d'un sérieux penchant pour la boisson et les jolies jeunes femmes, ne se montre, de fait, pas toujours à la hauteur de la situation. Un jour, alors que l'enlèvement de l'imprimeur des billets de banque du Royaume-Uni est rendu public, les services de Sa Majesté font appel à Sherlock Holmes...
TELERAMA
Une parodie réussie avec un Michael Caine merveilleux en acteur qui se prend pour le grand détective et Ben Kingsley parfait en Watson.
Sur le perron, une meute de journalistes applaudit Holmes pour une énième affaire rondement menée. Mais, une fois au salon, le héros se prend un savon. De Watson, le vrai criminologue, qui l’a « inventé » pour enquêter sans choquer la Faculté. L’idée est formidable. Sherlock n’existe pas. Le type en manteau-cape est un acteur ringard, engagé pour la galerie et qui récite les déductions élémentaires d’un autre. Le docteur, habituel faire-valoir, est le vrai cerveau. Au rayon supercheries, il y aura aussi de faux morts et de pures jeunes femmes qui ne sont ni vraiment pures ni vraiment femmes ! Tout cela entre les mains d’un Billy Wilder, c’était le joyau assuré. Thom Eberhardt n’est ni Billy ni Blake Edwards, mais il ne démérite pas.
Pas un bec de gaz, un quai de Tamise, un morceau de lande ou un bobby ébaubi ne manquent dans son Angleterre victorienne d’opérette. L’inversion du tandem donne tout son sel à cette énième parodie de la mythologie holmesienne. Entre Watson (Ben Kingsley, tellement drôle), agacé par la désobéissance de sa « créature », et Reginald Kincaid (Michael Caine, encore plus drôle), acteur ballot qui se prend au jeu, le burlesque est assurévoir sur GOOGLE MAP