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TROPIQUE DE LA VIOLENCE, Manuel Shapira 2020, Gilles-Alane Hippocrate, Céline Sallette (histoire societe mayotte)@@
Mayotte, territoire oublié de la République. À la mort de sa mère, le jeune Moïse rejoint un bidonville peuplé de mineurs entièrement livrés à eux-mêmes. Il y fait la rencontre de Bruce, chef de clan tyrannique et imprévisible.

TELERAMA
Tourné sur l’archipel de l’océan Indien – une gageure –, le film a le mérite d’attirer l’attention sur la misère et la violence que subissent les enfants des rues.
En adaptant le roman de Nathacha Appanah, sélectionné pour le Goncourt 2016, Manuel Schapira n’a pas choisi la facilité. Tourné à Mayotte, où se déroule le récit, dans des conditions précaires et avec nombre de jeunes acteurs non professionnels issus des bidonvilles, son premier long métrage a tout d’une impressionnante aventure.

L’histoire du petit Moïse (Gilles-Alane Ngalamou Hippocrate), que la mort brutale de sa mère adoptive (Céline Sallette) livre à la rue et à la violence des gangs, a par ailleurs le mérite d’attirer l’attention sur un département français miséreux et oublié — à l’heure du débat présidentiel, ce n’est pas rien. Voilà pour le propos. Reste la forme, hélas démonstrative et maladroite, d’où émergent malgré tout un personnage, Bruce, et son interprète, Fazal Bacar-Moilim, terrifiant et pathétique en ado criminel.