Paris, été 1942. La France est sous l'occupation allemande. Edmond Batignole, un charcutier-traiteur sans ambition, participe malgré lui à la déportation d'une famille juive.
TELERAMA
Plus beauf que jamais, Gérard Jugnot campait ici un boucher parisien qui fait son beurre sous l’Occupation. Ce monsieur Batignole a la conscience d’un tiroir-caisse, mais se retrouve face à un petit garçon qui compte beaucoup sur lui : Simon, le fils de ses voisins juifs…
Comme son personnage, qui balance entre le modeste et le minable, le réalisateur Jugnot risque l’entre-deux. Son film raconte, au fond, l’histoire d’un homme sur une pente savonneuse, un moteur de comédie classique. Mais là, c’est vers l’horreur sombre de l’Histoire que pourrait glisser ce monsieur Batignole. Il y a une audace inattendue dans le portrait de ce « résistant malgré lui », petit commerçant au bord de la crapulerie qui s’improvise ange gardien.