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faye (Gael) et flavia coelho - ballade bresilienne (rap slam) 2018@
La tête, tournant derviche
L'alcool assèche, un goût âpre en bouche
Ma langue, une lame dans une poche rêche
Le parquet craque sous nos semelles usées de gosses de riches
On fume sur la corniche, dedans la musique recouvre les causeries
L'amour triche, on s'en contente, les nuits sont fraîches
Demain on dort, dimanche au temple le pasteur ne fera que des faux prêches
On a la vie devant nous pour user nos cartouches
Dehors la ville est belle comme si j'étais un bateau-mouche
Degrés dans le rouge, les couples copulent sur la lune
Copine, c'est l'hallu', ce quinze ans d'âge transforme tes yeux en lagune
Embouteillage de filles devant les toilettes
Merde, j'ai confondu les noyaux d'olives avec les cacahuètes
On danse nos solitudes sur des rythmes binaires
Tous par terre, le cerveau dans la brume, y a de l'humour dans l'air
Dans ces instants brefs, c'est le temps qu'on déjoue donc
Dis-moi à quoi on joue avant les lueurs du jour
Vamo' a pé, caminhar na praia
E cair na gandaia
Nas ondas do amor
É que a situação aqui 'tá difícil
Faltando poesia, homem nenhum querendo compromisso
Pra trocar uma ideia, na moral, é um suplício
Um cara que fala em poesia está desesperando por isso
Na pista, a gente dança, temperatura é perfeita
É cedo, é meia-noite, é lua cheia
O seu perfume é da Chanel de Paris, cê torce p'lo PSG
E diz aí o que falta pra tu ser feliz
Só um peito na cara, chopa gelada
Biquínis são de Alla
Mais uma noite no Brasil
Vamo' a pé, caminhar na praia
E cair na gandaia
Nas ondas do amor
Allongé, la tête dans les nuages, la nuit est bleutée
Lève les yeux, là-haut le ciel est à notre portée
Est-ce un drone, une étoile? Oh peu importe, fais un vœu
Le cadran essoufflé affiche une heure de couvre-feu
Cachaça, sucre canne, glaçons pilés
Mon petit cœur est un citron dans un mortier
Le ciel est clairsemé comme la piste de danse
Où sont passés les temps sereins où rien n'portait à conséquence
Un fragment de volupté
Un parfum, une archive, une fragrance d'été
Une fumée suffocante, tes contours et mes pensées me fouettent
Comme une pluie battante sur le pas de passants pressés
Viennent des lueurs à la fenêtre
La nuit qui meurt pour voir un nouveau jour naître
Et comme le temps nous est compté
J'irai camper sur tes lèvres pour m'endormir à t'écouter
Vamo' a pé, caminhar na praia
E cair na gandaia
Nas ondas do amor
Vamo' a pé, caminhar na praia
E cair na gandaia
Nas ondas do amor
Paroliers : Gaël Faye / Flavia Coelho