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THEOREME, Pier Paolo Pasolini 1968, Terence Stamp, Silvana Mangano (societe)@@
Un jeune homme fait irruption dans la vie apparemment tranquille d'une riche famille milanaise. Il noue avec chacun des membres de la famille des relations très fortes. Quand il s'en va, chacun se retrouve face à lui-même et la famille explose.

TELERAMA
Une famille de la haute bourgeoisie milanaise reçoit chez elle un étrange visiteur. Ami ? Cousin ? Prophète ? Saint ? L’homme transit ses hôtes. La servante funèbre, la mère fatale, le fils fragile, la fille romantique, le père sportif : tous cèdent à son charme. Lorsque l’amant total s’en va, il laisse derrière lui ses proies transfigurées. Crise mystique, délire artistique, dérèglement sexuel : à chacun son symptôme.

A la sortie du film, en 1968, Pasolini révéla la véritable identité du héros, Dieu. Sa question est simple et douloureuse : comment l’homme peut-il créer (des voitures, des sentiments, des enfants, des films) après l’œuvre grandiose de Dieu, créateur du monde ? Cette parabole éblouissante s’appelle Théorème. Tout y est mathématique, jusque dans l’agencement des plans, le visiteur hypnotique disparaît exactement à la moitié du film ! Pasolini tord le septième art dans tous les sens. Il commence en noir et blanc, puis nous éclabousse de couleurs avec l’arrivée du visiteur salvateur. A force d’expériences, chimiques, sensorielles, sexuelles, il finit par atteindre le sacré, son véritable cheval de bataille, « parce que c’est la part de l’homme qui résiste le moins à la profanation du pouvoir qui est la plus menacée par les institutions »…