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ALADDIN, Guy Ritchie 2019, Will Smith, Mena Massoud (jeunesse)@
Le jeune et pauvre Aladdin vit avec son singe Abu dans les rues et est obligé de voler des aliments pour se nourrir. Un jour, il fait la connaissance de la princesse Jasmine, fille du Sultan, venue se promener incognito dans les quartiers populaires, à la recherche d'aventure. Entre les deux jeunes gens, le coup de foudre est immédiat. Mais ils sont rapidement rattrapés par les gardes du sultan.

TELERAMA
Après Cendrillon, La Belle et la Bête ou encore Le Livre de la jungle et en attendant Mulan (en salles le 25 mars), Disney poursuit ici son grand œuvre : recycler en prises de vues réelles le catalogue de dessins animés mythiques. Cet Aladdin « en chair et en os » est scrupuleusement calqué sur son modèle : on embarque à nouveau sur un tapis volant, on entonne Ce rêve bleuuu à pleins poumons, babouches au vent, dans une chatoyante débauche d’effets spéciaux dernier cri.
L’autre célèbre truc bleu de cet univers enchanté, c’est le génie, jadis irrésistible, par la grâce d’une animation fantasque et de la tchatche étourdissante du regretté Robin Williams. Le remplacer par Will Smith, sa malice, son exubérance, n’était pas, en soi, une mauvaise idée. Mais ses blagues tombent franchement à plat — et ses pirouettes sont moins vives.
Malgré le faste des décors, dans la ville imaginaire d’Agrabah, et les chorégraphies bollywoodiennes qui l’égaient, le film manque de tout : de rythme, d’humour, et surtout de charisme. Même si Naomi Scott compose une Jasmine déterminée, plus sultane que princesse — elle a même sa chanson féministe toute neuve rien qu’à elle, visant le futur tube façon Libérée, délivrée — le jeune Mena Massoud (Aladdin) et son ennemi le méchant vizir Jafar (Marwan Kenzari) restent d’une fadeur décourageante. Le réalisateur Guy Ritchie lui-même (Snatch, The Gentlemen) est plus coutumier des bagarres spectaculaires et des polars ironiques que des bluettes musicales en milieu orientalisant. Il a beau frotter la lampe, la magie n’y est plus.